Écho des Caps N° 1440

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e r e i P t n i a Vil e de S

N° 1440 • 31 mars 2016

LA GOÉLETTE ÉTOILE Invitée de Célébrations 2016

ECO-EMBALLAGES - DÉPLOIEMENT DES PROJETS p. 02 & 03

J.CH BOUVIER : « L’ÉTAT DOIT ÊTRE UN ET INDIVISIBLE » p. 05

© Marine Nationnale

THÉÂTRE - LA ROSE ET LE BLEUET p. 07 - 08 & 09


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écho des caps n° 1302 2012 1305 • vendredi 28 19 septembre octobre 2012


GESTION DES DÉCHETS

PLAN DE RELANCE Déploiement des projets Engagé fin 2014, le Plan de relance du tri et du recyclage entre dans sa phase de mise en œuvre au sein des collectivités sélectionnées. Le développement des performances des collectivités locales par l’amélioration de la collecte et par le recyclage de tous les emballages plastiques est lancé.

Trier tous les emballages en plastique, bientôt une réalité pour 15 millions de Français En septembre 2015, à l’issue d’un processus approfondi d’analyse, et après une concertation au sein du comité national de suivi, regroupant des représentants de collectivités locales, de conditionneurs et metteurs sur le marché, d’opérateurs de tri, d’associations de consommateurs et de protection de l’environnement, des pouvoirs publics…, la sélection a été finalisée et la liste des lauréats (dont Saint-Pierre et Miquelon) a été communiquée sur le site Internet d’Eco-Emballages. Depuis l’annonce des lauréats, la phase de contractualisation est engagée et les derniers contrats seront finalisés prochainement. D’ici fin 2016, 198 collectivités vont trier tous les emballages ménagers plastiques dans 53 centres de tri de France Métropolitaine. Eco-Emballages accompagne financièrement ce déploiement à hauteur de 45 millions d’euros. La mise en place des consignes élargies sur les territoires sélectionnés nécessite une adaptation préalable des centres de tri afin qu’ils puissent bien gérer le tri des nouveaux emballages en plastiques. Il est important que ces adaptations soient finalisées avant la communication des nouvelles consignes de tri aux habitants. Le déploiement sera donc progressif sur la première partie de l’année 2016, tous les territoires sélectionnés devant être opérationnels pour le dernier trimestre. Plusieurs sites ont déjà engagé les travaux nécessaires et dès le premier trimestre 2016, certaines collectivités auront modifié leurs consignes de tri. Améliorer la collecte des emballages pour 20 millions de Français Depuis son lancement fin 2014, le Plan d’Amélioration de la Collecte rencontre une adhésion forte des collectivités. 145 collectivités et 10 acteurs locaux (en Départements et Collectivités d’Outre-Mer) ont ainsi déposé un dossier de candidature le 31 mai 2015 ; soit un total de 535 fiches projets et 125 millions d’euros de demandes de financement. Parmi eux, 240 projets, concernant 111 collectivités et 2 acteurs locaux dans les Départements et Collectivités d’Outre-Mer, ont été sélectionnés en septembre 2015 pour un montant total de financement de 39.9 millions d’euros. Les projets contractualisés sont dans la cible du Plan d’Amélioration : • De nombreux projets sont financés sur les territoires à faibles performances ; l’Île de France, le Sud-Est et les Départements et Collectivités d’Outre-Mer. • 20% des projets vont être déployés dans des zones non desservies (habitat collectif et centre-ville). • 23 millions d’euros seront investis dans les dispositifs de collecte, soit 58% du financement total. • 11 millions d’euros financeront des campagnes de communication régulière aux habitants et de sensibilisation par des ambassadeurs de tri, par la présence des consignes de tri adaptées au dispositif mis en place. Enfin la moitié des projets visent à une amélioration de la performance et des coûts en améliorant et en densifiant les dispositifs d’apport volontaire. Les équipes régionales d’Eco-Emballages travaillent étroitement avec les collectivités sélectionnées afin de garantir des conditions optimales de déploiement des projets avec un objectif de réalisation opérationnelle des plans d’action avant le 31 décembre 2016.

À fin 2018, l’objectif du Plan d’Amélioration de la Collecte est de recycler 130 000 tonnes de plus par an, soit une augmentation du recyclage de 2,5%, avec des changements qui profiteront à 20 millions de Français. • Communiqué de presse Eco-Emballages

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OUTRE-MER

L’ANCIEN BOXEUR JEAN-MARC MORMECK Nommé délégué interministériel Lors du dîner annuel du Conseil représentatif des Français d'Outre-mer (Crefom) qui s’est tenu à Paris mercredi 16 mars, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé la nomination de l'ancien boxeur Jean-Marc Mormeck au poste de délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer. Ancien champion du monde WBA-WBC des lourds-légers et retraité des rings depuis un an, Jean-Marc Mormeck est membre du Créfom, où il préside la commission sport et égalité des chances. Manuel Valls a salué en lui « un exemple d'abnégation et de travail ». « Je connais la profondeur de ses convictions et son attachement aux valeurs républicaines. Il était à mes côtés lors du lancement du plan national contre le racisme. Je sais que nous pourrons compter sur lui dans les prochains combats, et les combats il sait les mener, en faveur des outre-mer ». Jean-Marc Mormeck remplace à ce poste la Réunionnaise Sophie Elizeon, qui avait quitté ses fonctions en septembre dernier, après avoir été nommée préfète déléguée pour l'égalité des chances auprès du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais. Pour rappel, la délégation interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer est un organisme installé auprès du Premier ministre, qui a pour mission « d'aider le gouvernement à définir les politiques relatives aux Français d'outre-mer installés en métropole ». •

UN PROJET DE LOI SUR L’ÉGALITÉ RÉELLE « Si possible avant l’été » promet le Premier ministre secrétaire d'État à l'égalité réelle Éricka Bareigts de préparer un projet de loi « sur la base » des propositions du rapport Lurel, afin qu'il soit présenté en Conseil des ministres « si cela est possible avant l'été ». « 70 ans après la loi de 1946 (sur la départementalisation de la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion, ndlr), l'adoption de cette loi serait un très beau symbole, et je ne doute pas que nous aurons un très large consensus sur ce thème », a-t-il ajouté. Juste avant lui, l'ancien président Nicolas Sarkozy a assuré que son groupe Les Républicains serait « prêt à s'associer » à « un projet de loi présenté par le gouvernement », sur le « principe d'un accordcadre » sur la réduction des inégalités dans les outre-mer.

Le Premier ministre Manuel Valls a promis qu'un projet de loi sur l'égalité réelle économique entre les outre-mer et l'Hexagone serait présenté en Conseil des ministres « si possible avant l'été », annonce faite mercredi 16 mars lors du deuxième dîner annuel du Conseil représentatif des français d'Outre-mer (Crefom). Le Premier ministre n'a cependant pas fait d'annonces concrètes concernant les propositions du rapport de l'ancien ministre des outre-mer Victorin Lurel (PS) sur le sujet, remis au gouvernement et dont nous avons présenté les grandes lignes dans notre précédente émission. Manuel Valls a reconnu que « des ultramarins ont souvent l'impression de n'être que des citoyens de seconde zone » et qu'il fallait « aller plus vite, c'est à dire agir par la loi ». Il a chargé la ministre des outre-mer, George Pau-Langevin, et la

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La réduction des inégalités économiques et sociales qui subsistent entre l'outre-mer et la métropole est la principale revendication du Créfom, présidé par Patrick Karam. Pour l’ancien délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer de Nicolas Sarkozy, l'égalité économique doit être le « dernier chaînon », après l'égalité civique en 1848 (fin de l'esclavage), l'égalité politique (avec la départementalisation en 1946) et l'égalité sociale (loi Chirac). « Il est temps de placer l'outre-mer en tête des priorités absolues », a-t-il dit. Initialement prévu le 16 novembre dernier, le dîner du Créfom avait été reporté à cause des attentats. Organisé au Cercle national des Armées, il a accueilli de nombreux ministres, des dizaines de parlementaires dont le Sénateur de Saint-Pierre et Miquelon et Maire de Saint-Pierre, Madame Karine Claireaux, de personnalités des milieux économiques, culturels et sportifs, et des responsables associatifs. •


VIE LOCALE

JEAN-CHRISTOPHE BOUVIER « L’État doit être UN et indivisible » Le Préfet Jean-Christophe Bouvier a quitté définitivement l’Archipel le lundi 21 mars pour prendre ses fonctions de Préfet de la zone défense et de sécurité Nord, Préfet du Nord. Auparavant, Jean-Christophe Bouvier s’est arrêté à Paris pour « défendre, aux côtés des élus de Saint Pierre et Miquelon, les quotas de pêche à la morue lors des négociations du Conseil Consultatif franco-canadien qui s’est tenu les 23 et 24 mars derniers ». Puis, au cours d’une réception organisée au ministère de l’outre-mer le 23 mars dernier, la Ministre George Pau-Langevin a remis au Préfet Jean-Christophe Bouvier les insignes de Chevalier de l’Ordre National du Mérite.

Saint-Pierre, la capitale, ses embouteillages de 12 heures 05, lieu de pouvoir et de toutes les ambitions, de gloires éphémères et de soirées privées… Saint Pierre, donc, lieu d’effervescence dont on peut se demander si elle n’est trop petite pour accueillir toutes ces contradictions ? Sincèrement, je ne le crois pas, mais pourtant, que d’énergie perdue, de projets abandonnés ou conserver dans les tiroirs dans l’attente de jours meilleurs, d’un changement dans le rapport de force de conflits antédiluviens que l’on ressort çà et là, avec chaque fois, pour expliquer que l’on ne peut pas faire, le même…. “on a toujours fait comme ça“ qui structurent les relations humaines.

Quelques jours avant son départ de Saint-Pierre, le Préfet a donné une réception à sa résidence au cours de laquelle il a dressé le bilan de son action dans l’Archipel. Extraits de son discours. « 18 mois pour découvrir un territoire comme le vôtre, chers amis, n’est pas une gageure. Ce n’est pas le plus grand ni le plus peuplé dans lequel j’ai eu l’honneur et le plaisir de servir. Ce n’est pas le plus simple non plus. Mais parce que tout le monde souhaite passer un moment tranquille, je vais éviter d’entrer dans les équations trop complexes à résoudre. Alors commençons par le souvenir le plus marquant : il a un nom “Jeune France“. Toutes mes traversées à bord de ce petit navire ont été des moments d’exception. Se retrouver sur la passerelle au petit matin, partager un café avec l’équipage, échanger sur l’archipel, son histoire, son caractère, apprendre de ses occupants terrestres ou marins, pêchés et chassés, toujours respectés, c’est un plaisir qui devrait figurer dans les guides touristiques de l’archipel. Alors bien sûr, il ne fallait pas, en passant à proximité du Grand Colombier, que je suggère de travailler à la résurrection d’un projet de réserve ornithologique. Je sentais bien que cela suscitait des réactions… dont je n’avais aucune difficulté à interpréter le sens. Merci donc au “Jeune France“ et à son équipage pour ces moments privilégiés.

L’Île aux Marins offre heureusement quelques échappatoires depuis le rétablissement d’une liaison que je souhaite voir s’inscrire dans la pérennité avec sans doute la possibilité un jour aussi, de pouvoir passer prendre le coup d’thé à la maison Jézéquel. Ce tour d’horizon fait, le regard tourné désormais vers de nouvelles missions, ô combien différentes de celles exercées pendant ces 18 derniers mois, conduire devant vous un exercice d’introspection consistant à se mettre à la fenêtre pour se regarder passer dans la cour, n’aurait pas été la chose la plus simple. Je voudrais simplement revenir en trois temps sur la conception que j’ai de l’État territorial : Premier temps : Il m’a été de préoccupation constante que cet État soit proche, accessible, compréhensible. Pas une demande d’audience qui n’ait trouvé preneur, pas un projet resté sans réponse, pas un dossier dans lequel l’État n’aura occupé la place qui doit être la sienne, facilitateur, accompagnateur. Cette exigence de proximité n’est pas là pour dissimuler nos faiblesses, nous ne sommes pas infaillibles, et il est certains dossiers, sans doute, que j’aurais pu appréhender différemment. Mais la démarche dans laquelle j’ai souhaité m’inscrire, celle de la responsabilité des acteurs, nécessite que l’État prenne toute sa place dans la cité, et l’occupe fièrement. Second temps : la conviction qu’ici comme partout ailleurs, ici plus que partout ailleurs, l’État doit être UN et indivisible. Cela n’interdit pas le débat, la discussion, la contradiction, mais, une fois la décision arrêtée, cela oblige chacun des services concernés. Une sorte de loyauté transcendantale… et républicaine ! Gage de réussite, souvent, mais surtout de lisibilité pour les citoyens qui ne peuvent supporter, à juste titre, l’image d’un service public désuni. J’ai pu compter de ce point de vue, sur le soutien d’une équipe exemplaire, qui nous a permis d’avancer sur les dossiers concrets pour le plus grand bénéfice du territoire et de ses habitants. Merci à vous tous, donc, pour votre professionnalisme, votre rigueur qui me fait tant défaut, votre belle énergie qu’il m’arrivait si souvent de vous envier, votre créativité, toujours positive. Un mot pour souligner l’importance qu’a pu avoir, de ce point de vue, la coopération sans faille entre l’autorité judiciaire et administrative. Je n’ai pas souvenir d’une telle qualité et confiance dans ces relations, sans que jamais la plénitude de nos compétences respectives ait eu à en souffrir. Dernier temps, plus formel : j’ai pu vérifier, lors des rencontres, réunions et discussions qui ont ponctué mes journées, combien l’État territorial conserve, dans chacune de ses décisions, un pouvoir d’appréciation (arbitraire voudront penser certains) qui confère à l’autorité administrative la responsabilité de pouvoir choisir entre l’humanité et l’aridité administrative… Nous aurons (nous collectif) toujours eu pour objectif de promouvoir la première aux dépens de la seconde sans pour autant oublier, parce que chacune des décisions peut être contestée, de tout mettre en œuvre pour qu’aucune ne soit contestable. [...] •

Arrivé à Langlade, banlieue pendulaire dans laquelle je ne me suis jamais trop attardé, j’ai toujours eu plaisir à remonter l’isthme pour me retrouver à Miquelon. D’abord parce que l’isthme est un endroit magique, suspendu à un fil, fragile, lumineux et sauvage… Ensuite parce qu’il a été le lieu de rencontre et de discussions avec Marcel Christophe Dagort, enfin parce qu’il me fallait me rendre à Miquelon pour comprendre, au prise avec les difficultés de la double insularité, l’attachement d’une population à sa terre. Plus que partout ailleurs, j’y ai ressenti l’osmose entre des habitants et leur environnement et compris la filiation directe entre cette population et l’histoire de cette partie de l’Amérique du Nord. Alors, bien sûr, je resterais sans doute celui qui, tel Moïse, a fait monter les eaux sur Miquelon. Mais au-delà de la boutade, je voudrais souligner que làbas, les projets me sont apparus plus faciles à monter : bien que prudents, suspicieux même parfois vis-à-vis de ces “sachants“ qui arrivent d’outre Atlantique avec leurs solutions toutes faites, j’y ai rencontré des gens confiants en l’avenir, empreint d’une solidarité et d’une fraternité fortes. Permettez-moi donc de saluer avec une émotion particulière une dernière fois les résidents de Miquelon-Langlade qui m’ont toujours, y compris dans des moments de grandes tensions où il nous fallait expliquer le sens des politiques publiques mises en œuvre, accueilli avec respect et attention. Je souhaite sincèrement que l’épreuve que traverse la commune avec l’incendie de l’ensemble des ateliers communaux soit relevée le plus vite et le mieux possible, avec le soutien de tous. […]

(Seul le prononcé fait foi) écho des caps n° 1440 • jeudi 31 mars 2016

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ÉVÈNEMENT

LA GOÉLETTE ÉTOILE en route pour Saint-Pierre-et-Miquelon

À l’invitation de l’Association Célébrations 2016, la goélette Étoile a quitté Brest mercredi dernier, le 22 mars, pour rallier SaintPierre et Miquelon et se joindre aux célébrations entourant le Bicentenaire du retour définitif de nos îles à la France. Le navireécole de la Marine Nationale entame donc un long périple qui le mènera aux Açores, au Cap Vert puis sur la côte Est américaine (avec escale à New York et Boston) et une dernière escale de trois jours à Halifax (Nouvelle-Écosse) avant l’arrivée prévue à SaintPierre le 15 juin au matin. L’Étoile partira le lendemain, 16 juin, pour Miquelon afin de participer à la reconstitution historique du retour des colons; par la suite, elle participera à la reconstitution de l’épisode marquant le retour officiel de l’archipel à la France, en rade de Saint-Pierre, le 22 juin.

« La présence de l’Étoile souligne bien l’importance nationale du Bicentenaire » explique la présidente de Célébrations 2016, Patricia Detcheverry, qui se réjouit, par ailleurs, que la goélette prenne une part active aux deux reconstitutions historiques qui seront les moments forts des célébrations du Bicentenaire. À noter également que le navire et son équipage seront présents à Saint-Pierre à l’occasion de la traditionnelle Fête des Marins. En tout, L’Étoile restera dix jours parmi nous et un programme complet d’activités sera offert à la population.

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L’histoire de l’Étoile Construit à Fécamp, aux Chantiers de Normandie, la goélette Étoile a été lancée le 7 juillet 1932. Indissociable de sa consœur, la Belle Poule, ces deux goélettes à huniers sont des répliques des goélettes morutières de Paimpol, qui jusqu'en 1935 faisaient la pêche à la morue sur les bancs d'Islande. Seuls les aménagements intérieurs ont été modifiés pour l'hébergement de l'équipage, des élèves en instruction et pour l'installation du compartiment des machines. Les deux bâtiments ont rejoint les Forces Françaises Libres à Portsmouth, durant la Seconde Guerre Mondiale. Ceci explique l'honneur qui leur est donné d'arborer le pavillon tricolore frappé de la Croix de Lorraine. Basées à Brest, ces goélettes sont des voiliers-école appartenant à l'École navale et groupe école du Poulmic (EN/GEP). Elles sont affectées depuis leur lancement à la formation des élèves-officiers par le biais de croisières dans l'Atlantique ou la Manche, voire la mer Baltique ou la Méditerranée. Outre leur mission de formation, l'Étoile et la Belle Poule participent au rayonnement de la Marine, en étant présentes dans de nombreuses manifestations nautiques, en France comme à l’étranger. • Fiche technique : Dimensions / déplacement Dimensions : 32,45 (37,50 ht, flot.) x 7,40 x 3,65 mètres Longueur à la flottaison : 25,30 mètres Tirant d'air (lège) : 32,50 mètres Déplacement : 225 tonnes (lège) ; 275 tonnes (pleine charge). Énergie / Motorisation Motorisation : 1 Diesel Baudouin - 1 hélice - 285 CV Usine électrique : 2 Diesel SACM-Wärtsilä UD33 V12 S4 de 1120 kW Équipements électroniques : 1 radar de navigation Furuno • Un Inmarsat mini-M Équipage : 1 officier, 5 officiers mariniers, 10 quartiers-maîtres et matelots, ( + 20 élèves stagiaires) Observations : - Coque construite entièrement en chêne, doublée de cuivre, sur les œuvres vives : préceinte : 95 mm ; bordé : 65 mm ; membrures : 300 mm sur 180 d'épaisseur. Double coque de 300 mm avec vaigrage de 600 mm. - 450 m² de voilure en tergal. De l'avant vers l'arrière : Clin foc, Grand foc, Petit foc, Trinquette, Misaine, Hunier, Etai, Grand voile, Flèche. Une fortune, une voile de cape et des focs ballon peuvent également s'adapter. Sources : plaquette de présentation Etoile / Belle Poule - dessin © Yannick Le Bris - SHIPshape.fr.


© Chantal Briand

UNE PHOTO, UNE INFO

C’était l’un des temps forts attendus des Célébrations 2016. Anaïs Hébard a co-signé avec Anne-Françoise Kavauvéa l’écriture de la pièce présentée au Centre Culturel : « La rose et le bleuet : 1778-1816, Amours et déchirures ». Cette pièce historique raconte une histoire d’amour impossible entre une jeune Saint-Pierraise originaire de Bretagne et un jeune soldat Anglais. « Nous avons raconté une sorte de Roméo et Juliette à Saint-Pierre et Miquelon » a expliqué Anaïs Hébrard qui signe également la mise en scène. 15 comédiens sur les planches, 32 personnages à se partager pour parler d’amour, de la Grande Histoire, des petites histoires. Anaïs s’est adjoint les services de Jean-Jacques Oliviéro pour reproduire l’Histoire en costumes, le plus fidèlement possible. Jean-Jacques est aussi l’auteur des décors réalisés avec le concours de René Plaa et d’André Cuza.

« La rose et le bleuet » était présentée dans le cadre des festivités liées au bicentenaire de la rétrocession de nos îles à la France. Patricia Detcheverry, présidente de Célébrations 2016, nous a livré ses impressions sur ce spectacle historique : « Une fresque à la “Autant en emporte le vent“ : au fil d'une vie, celle de Jeanne, on parcourt quelques décennies de l'histoire tourmentée de notre archipel. Une évocation qui aurait pu être grave voire dramatique nous fait pourtant rire aux éclats : elle est en permanence émaillée d'étincelles humoristiques toutes plus drôles les unes que les autres. En bref: une merveilleuse évocation du Bicentenaire ». (voir nos photos pages 8 & 9). •

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UNE PHOTO, UNE INFO

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Jeux de mots autour des régionalismes francophones 2016 ! Une douzaine de jeunes enfants se sont retrouvés à la Bibliothèque le vendredi 18 mars dernier pour participer aux différents jeux... de mots choisis par Valérie dans le cadre de la semaine de la Langue Française et de la Francophonie.


UNE PHOTO, UNE INFO

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Jusqu’au 10 avril, l’Arche expose les photographies de Jean-François Marin « Saint-Pierre et Miquelon – Une identité insulaire française en Amérique du Nord ». Sur le site http://www.arche-musee-et-archives.net, il est précisé : « Depuis plusieurs années Jean-François Marin a développé un travail photographique sur la question de l’identité insulaire. Par le biais d’une série de portraits noir et blanc et d’une série de photographies couleur de l’archipel il tente de “dresser un état des lieux de cette petite société française, isolée dans un environnement anglo-saxon influent“. Cet ensemble photographique ne manquera pas de vous surprendre par son regard croisé sur la population et le territoire ». •

L’Actu en images

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Bibliothèque

À l’occasion des Célébrations 2016, nous vous proposerons chaque semaine un document ••• relatif à notre histoire. L’équipe de la bibliothèque

Site : http://www.biblispm.com Tél : 05 08 41 31 99 Fax : 05 08 41 71 40 Mél : bibliotheque-mediatheque@cheznoo.net

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2016

Bibliothèque-Médiathèque de Saint-Pierre

Le bonheur au travail

Les Acadiens : Citoyens de l’Atlantique

Martin Meissonnier Zed DVD Documentaire 1 h 30. 2015

Jean-Marie Fonteneau Ouest-France Documentaire 1996

Face aux problèmes de stress et de suicides dans les grandes entreprises, certaines essaient de trouver des solutions en créant de nouveaux modèles d’organisation du travail et en modifiant le système hiérarchique. Le réalisateur a enquêté dans neuf entreprises à travers le monde sur ces nouveaux rapports : suppression de la hiérarchie pyramidale et autonomie des salariés en ce qui concerne les décisions pour améliorer la productivité. Ces entreprises ont également pour particularité de ne pas être cotées en bourse et les leaders sont nommés par les salariés. Du même auteur , le DVD « Ma poubelle est un trésor ». •

Jean-Marie Fonteneau, à l’époque conservateur de la Citadelle de Belle-Ile-en-Mer, a consacré ce livre aux Acadiens dont l’histoire rejoint celle de sa famille. De la découverte de l’Acadie à l’installation des pionniers, des différents traités entre la France et l’Angleterre au Grand Dérangement, les conséquences pour le peuple acadien du Traité de Paris en 1816, y compris sur ceux qui choisirent de revenir à Miquelon, c’est tout un pan de notre histoire qui est raconté dans ce livre. •

Rubrique animée par Josée Gautier

DIRE, NE PAS DIRE

A C A D E M I E F R A N C A I S E Fondée en 1634 par Richelieu, l’Académie française a pour principale mission l’établissement d’un dictionnaire de référence dont la neuvième édition est en cours. En 2011, l’Académie a ouvert sur son site Internet la rubrique interactive « Dire, ne pas dire ». Un florilège des réponses données aux interrogations des internautes vient de paraître aux éditions Philippe Rey.

Agoniser d’injures Les langues sont redevables à l’analogie. C’est à ce phénomène que nous devons de nombreuses simplifications ; ainsi disons-nous, à la 1ère personne de l’indicatif présent des verbes aider et peser, « aide » et « pèse », et non plus, comme en ancien français, « aiu » et « pois ». Mais ce phénomène est aussi à la source de bien des fautes, parmi lesquelles faisez ou disez. Il peut aussi amener des confusions : les verbes agonir, « accabler », et agoniser, « lutter contre sa fin toute proche », font à l’indicatif présent au pluriel agonisons, agonisez et agonisent, ce qui amène certains à confondre leur infinitif et leur 3e personne du singulier et à utiliser agoniser ou agonise quand c’est agonir ou agonit qu’il faudrait employer. Il s’agit d’une faute grossière dont il faut absolument se garder. On dit : Ils m’ont agoni d’injures

On ne dit pas : Ils m’ont agonisé d’injures

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FRANCOPHONIE

« Dis-moi dix mots » au CDI du Lycée Émile Letournel

© Chantal Briand

Élèves, parents d’élèves et enseignants étaient rassemblés au CDI du Lycée Émile Letournel mardi 22 mars à l’occasion du vernissage des travaux organisés cette fois par les classes de 4e1, 4e2, et 6e2 dans le cadre de leur participation à l'opération « Dis-moi 10 mots » en langue française. « Cette exposition découle d'un étroit travail collaboratif entre les enseignants de français, M Le Bourdon, Valentine Imhof et Stéphane Lenormand, et les deux professeurs documentalistes Ingrid Cormier et moi-même » nous a précisé Gladys Nicolas. Madame Nicolas a tenu également à souligner que « la base de cette exposition prend appui sur les dix mots inscrits à l'opération “Dis-moi dix mots“ ; et que les ateliers d'écriture organisés à cette occasion ont donné lieu à diverses productions (poèmes pour les 4e1, nouvelles pour les 4e2, et lexique pour les 6e2). Les élèves de 4e1 de M. Le Bourdon ont présenté également des affiches mettant à l'honneur la francophonie par le biais de quelques expressions locales et de poèmes incluant des toponymes de l'archipel ». •

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des marées Avril 2016 Les jours croissent 1 heure de 38 minutes MERS BASSES

Urgence médicale

Gendarmerie

Sapeurspompiers

Pharmacies de Garde du lundi 28 mar 9 h au lundi 04 avr 9 h Pharmacie SPM 55 28 02

du lundi 04 avr 9 h au lundi 11 avr 9 h Pharmacie CHFD 41 47 47

MERS PLEINES

Samedi 2 - Ste Sandrine 10:32 23:05 04:12 Dimanche 3 - St Richard 11:43 05:18 Lundi 4 - St Isidore 00:06 12:38 06:21 Mardi 5 - Ste Irène 01:00 13:27 07:19 Mercredi 6 - St Marcellin 01:51 14:13 08:12 Jeudi 7 - St J.-B de la Salle 02:40 14:57 09:03 Vendredi 8 - Ste Julie 03:29 15:39 09:53 Samedi 9 - St Gautier 04:17 16:20 10:42 Dimanche 10 - St Fulbert 05:04 17:01 11:31

16:50 17:58 18:56 19:48 20:38 21:26 22:15

Vil e de Saint-Pierre

Numéros utiles

Mairie standard : 41 10 50 Pôle Voirie : 55 80 77 ou 55 80 65 Pôle Bâtiment : 55 80 78 ou 55 57 18 Traitement des Eaux : 41 41 76

23:05 23:57

≥ Avis de Consultation La Direction des Territoires , de l'Alimentation et de la Mer communique Une consultation est lancée par la Direction des Territoires, de l'Alimentation et de la Mer pour une mission de maîtrise d’œuvre pour la réhabilitation des digues du port de Saint-Pierre. Les entreprises intéressées pourront se procurer le dossier à l’accueil de la DTAM, tous les jours ouvrables aux heures d’ouverture des bureaux ou télécharger les documents de la consultation sur le site http://www.marches-publics.gouv.fr Les offres devront parvenir à l’accueil de la DTAM pour le 26 avril 2016 à 16 h 00, heure de SaintPierre et Miquelon, au plus tard.

Journal édité par la Ville de Saint-Pierre Fondateur Albert Pen Directeur de la publication et Éditorialiste Karine Claireaux Co-directeur de la publication Sébastien Durand

Rédacteur en chef Jean-Louis Mahé : 05 08 41 10 91 redaction.echo@mairie-stpierre.fr

Photographe et rédacteur Jean-Christophe L’Espagnol photographe.echo@mairie-stpierre.fr

Infographiste Steve Yon : 05 08 41 10 95 infographie.echo@mairie-stpierre.fr

Responsable de l’imprimerie Yannis Lepape : 05 08 41 10 93 imprimerie.echo@mairie-stpierre.fr

Secrétariat et accueil Clarisse Hacala : 05 08 41 10 90 secretariat.echo@mairie-stpierre.fr

Collaboration Jean-Luc Drake (Photographe) jean-luc.drake@cheznoo.net

Journal en ligne www.mairie-stpierre.fr

Pour nous joindre L’Écho des Caps Hebdo, rue Georges Daguerre • BP 4213 97500 SPM Tél. 05 08 41 10 90 • Fax 05 08 41 49 33 Tirage 2 800 exemplaires • Commission paritaire numéro 68511

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VOTRE REGARD SUR L’ARCHIPEL

Coucher de lune sur Langlade, depuis le Diamant © Emmanuel Barriez

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écho des caps n° 1377 • vendredi 12 septembre 2014

[19 écho des caps n° 1440 • jeudi 31 mars 2016

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≥ VIE LOCALE

© Chantal Briand

LE NOUVEAU PRÉFET HENRI JEAN A PRIS SES FONCTIONS Première sortie protocolaire : un dépôt de gerbes au Monument aux morts

≥ VIE MUNICIPALE

VEDETTE DE L’ÎLE AUX MARINS Quel sera son nom ? À vous de jouer ! Soyez imaginatifs ! La Ville de Saint-Pierre lance un concours afin de trouver le nom que portera le bateau qui fera la traversée vers l'Île aux Marins. Chaque participant, âgé d'au moins 18 ans, pourra proposer un nom (et un seul), qui devra obligatoirement avoir un lien avec l'île : un lieu, une personnalité, une activité, etc. Votre suggestion doit parvenir à la Mairie, au plus tard le 30 avril 2016, soit en message privé sur la page FB, soit par courrier et contenir, outre le nom proposé, vos nom, prénom, âge et numéro de téléphone. Le gagnant recevra de la part de la Ville de Saint-Pierre un panier garni de produits locaux d’un montant de 200 euros et le livre « Saint-Pierre et Miquelon – Histoire de l’Archipel et de sa population » d’Andrée Lebailly et Jean-Jacques Oliviéro. •


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