Formes num 1

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ÇA me régale

Gardez la pêche…

Mangez végétarien !

Manger quotidiennement de la viande ou du poisson fait partie des habitudes alimentaires actuelles. Alors que le prix de la viande ne cesse d’augmenter, certain(e)s Tunisien(ne)s ont fait le choix de devenir végétariens. Loin des à-priori, FORMES les a interrogés pour vous sur les avantages et les inconvénients de ce régime alimentaire. Par Aurélie Machghoul

grippe aviaire, mais aussi l’utilisation d’antibiotiques ou d’hormones dans la production animale, il y a effectivement de quoi se poser des questions en tant que consommateur sur le contenu de nos assiettes.

Etre végétarien, c’est quoi ? C’est exclure de son alimentation la chaire animale : ni viande, ni poisson. On parlera de semi-végétariennes pour désigner les personnes qui continuent à manger du poisson tandis qu’on parle de végétaliens pour celles qui excluent de leur régime alimentaire, en plus de la viande et du poisson, les produits issus du règne animal, tels que le lait, les œufs et le miel.

Un parcours du combattant ?

S

i le végétarisme existe depuis des millénaires c’est, en Tunisie, une pratique timide qui suscite encore très souvent l’incompréhension et beaucoup d’idées reçues. Il faut dire que notre pays suit, depuis 15 ans, la tendance mondiale avec une augmentation conséquente de sa consommation de viande par habitant. La plupart des personnes végétariennes interrogées, homme et femme confondus, sur les raisons de leur orientation alimentaire répondent souvent que leur choix est motivé par un souci de préservation de leur santé mais aussi par une volonté d’agir pour le règne animal et la planète. Et en effet, il faut savoir que l’impact sur l’environnement de la production de viande est important. Si l’on ajoute à cela, les scandales sanitaires tels que la vache folle, la

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Pas du tout. Il s’agit plus d’une démarche intellectuelle et d’une remise en question de son mode de consommation que d’une réelle astreinte. D’ailleurs, tous les végétariens interrogés ne considèrent absolument pas comme une contrainte alimentaire leur choix. Loin du préjugé sur le manque de goût des plats, ils mettent en avant le fait de découvrir et redécouvrir des saveurs, mais aussi des herbes, des légumes et des racines, de faire preuve de plus de créativité en cuisine et de se sentir en meilleure forme ! Concernant l’idée préconçue selon laquelle on aurait faim, il suffit tout simplement d’augmenter les autres aliments durant le repas. Par exemple, en plus des légumes, on peut ajouter des produits céréaliers, comme du riz, du couscous, du bolghor, des pâtes, mais aussi des légumineuses (lentilles, pois-chiche, fèves, haricots blancs...). On obtient ainsi un repas tout à fait équilibré, mais aussi sain, facile à cuisiner et économique. Février 2014 FORMES

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