Automation Magazine nr 225 (FR)

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À Courtrai, la première pierre du centre de recherche de Flanders Make a été posée. De g. à dr. Urbain Vandeurzen (président de Flanders Make), la Ministre Hilde Crevits, Dirk Torfs (CEO Flanders Make) et Ruth Vandenberghe (bourgmestre faisant fonction de Kortrijk).

UN NOUVEAU CENTRE DE RECHERCHE DYNAMISE LA CAPACITÉ D’INNOVATION Faire partie du top en Europe, telle est l’ambition du programme du Gouvernement flamand. Quiconque veut atteindre un sommet a besoin d’une infrastructure adaptée. A Courtrai, Hilde Crevits a posé la première pièce du centre de recherche de la technologie de production de Flanders Make. Le Président Urbain Vandeurzen est revenu sur les raisons du déploiement d’une telle infrastructure : « Quand j’analyse la situation flamande, je perçois les chiffres marquants de l’industrie. Les 11.000 entreprises du secteur représentent 16,5% du PNB et 41 milliards d’euros de valeur ajoutée. Au total, l’industrie emploie 650.000 personnes, ce qui signifie une contribution importante à l’économie. De plus, nous sommes à nouveau orienté vers l’étranger avec une industrie tournée vers l’exportation. Investir dans l’industrie, c’est investir dans la prospérité. » « Nos entreprises ont massivement investi dans l’innovation et la compétitivité, ce qui a permis au secteur de bien résister malgré le Covid-19. Malgré une baisse du chiffre d’affaires, l’impact sur l’emploi est resté limité avec une légère baisse de 2%. Simultanément, nous avons constaté que l’industrie était suffisamment créative pour explorer de nouvelles opportunités. Les marchés ont été perturbés mais les entreprises ont rapidement recherché des marchés alternatifs, des produits innovants et des nouveaux modèles d’affaires. La digitalisation a été un moteur important, voyez le contact numérique avec les clients, le suivi des installations et la mise en service à distance, le maintien des chaînes d’approvisionnement, …, qui ont sérieusement accéléré la transformation digitale. » « Aujourd’hui, on constate que la chaîne d’approvisionnement est encore un problème aigu avec des retards importants dans la livraison de pièces. La méthodologie du flux tendu est sous pression, ce qui pousse les entreprises à ouvrir toutes leurs voiles pour maintenir la production en marche. En conséquence, elles recherchent à nouveau des opportunités plus proches pour renforcer leur chaîne d’approvisionnement. 20

Nos entreprises misent constamment sur cette solidité. C’est ce qu’il ressort d’une enquête qui indique qu’une entreprise sur deux ne limite pas son budget d’investissement malgré la pression sur les coûts. 75% d’entre elles ont même indiqué vouloir accélérer dans un avenir proche leurs investissements dans la digitalisation – tant au niveau du produit que des processus. L’approche centrale est le concept d’Industrie 4.0. Un point d’attention important à cet égard est le développement de talents qui possèdent les compétences digitales. » Passer de la production de masse à la personnalisation Le CEO de Flanders Make Dirk Torfs esquisse la voie technologique suivie et ce que l’on peut attendre du centre de recherche de la technologie de production à Courtrai : « Les premiers germes du projet remontent à 2016. L’objectif était de construire un centre qui montrerait la voie et façonnerait l’avenir. Les clients veulent de plus en plus de produits sur mesure. Le passage d’une production de masse à la personnalisation et des petites séries nécessite de l’innovation. Dans le même temps, le ‘travail exploitable’ est un pilier important de notre approche. Nous voulons créer un système avec des cellules de travail flexibles et des machines qui s’adaptent au produit au moment où il doit être fabriqué. La digitalisation joue un rôle majeur dans cette configuration, notamment les simulations qui peuvent prédire l’impact des modifications de la demande du marché sur la production. » « Entretemps, les premiers pas dans ce sens ont été faits avec le projet Infraflex. Il s’agit de concevoir des produits de 30 sur 30 sur 30 cm dans un système de production hexagonal (voir figure ci-apres). Selon le traitement, la structure peut être modifiée pour créer une installation flexible pouvant concevoir divers produits. Nous voulons aussi construire des composants plus lourds de manière flexible comme des machines de plusieurs tonnes. L’investissement dans ce centre va permettre de répondre aux demandes. Les entreprises viendront nous voir pour tester leurs recettes. Elles pourront alors mieux estimer le retour de leur investissement et donc produire plus


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