Automation Magazine nr 228 (FR)

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THE LARGEST PROFESSIONAL COMMUNITY IN INDUSTRIAL AUTOMATION

228 JUIN - JUILLET - AOÛT 2022

11.000 SUBSCRIBERS

Périodique trimestriel de InduMotion asbl – 52e année Juin - Juillet - Août 2022. Distribution Turnhout – P309959

DOSSIER

AUTOMATISATION DANS LES SOINS DE SANTÉ p 22 – Le CETOP a 60 ans :

entretien avec président Stefan König

p 38 – Seafar, pionnier belge

de la navigation autonome

p 45 – Siemens Industry Academy

jette un pont entre l’enseignement et l’industrie


UPCOMING EVENTS 2022-2023 D2M - DESIGN TO MANUFACTURING 21 & 22 September 2022 | Kortrijk Xpo The connecting experience for the entire value chain from industrial design to manufacturing www.d2m.be

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ABISS 6 October 2022 | Kortrijk Xpo Summit / network event for digital, smart & connected industry www.abissummit.eu

INE 2 March 2023 | Brabanthallen Leuven Network event for innovative industrial automation www.ine.networkevent.be

MACHINEERING 29, 30 & 31 March 2023 | Brussels Expo Machines, tools, materials & solutions for advanced manufacturing & engineering www.machineering.eu

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EDITO PAR HUGUES MAES / PRÉSIDENT INDUMOTION

LA HEALTH TECH EST DYNAMISÉE PAR LE CORONAVIRUS Avec 8.847 visiteurs, la sixième édition d’INDUMATION.BE est un succès. InduMotion, l’éditeur de ce magazine, tient à remercier les 240 exposants et les co-organisateurs Agoria et Industrialfairs pour leur participation et leur soutien. Nous pouvons désormais commencer à préparer la prochaine édition en 2024 et laisser cet événement devenir le plus grand salon de l’automatisation industrielle du Benelux ! Notre pays connait une augmentation frappante d’entreprises qui développent des nouvelles technologies médicales. Que les grandes entreprises pharmaceutiques comme Pfizer et Johnson & Johnson (avec Janssen Pharmaceutica) aient une base plus importante en Belgique n’est un secret pour personne. Mais ce qui est nouveau, c’est que de jeunes entreprises heath tech viennent imaginer ici leurs solutions innovantes pour les applications de santé. Notre espérance de vie augmente, la qualité des soins de santé est un des grands défis de notre société. La technologie de la santé est en hausse partout dans le monde. Le coronavirus, tel un piqûre de rappel, a fait en sorte que les investissements (et les subsides) augmentent dans toutes les formes des soins de santé. La pandémie a accéléré la mise en place de nouvelles technologies médicales. En Flandre, le réseau flanders.healtTech a récemment été créé pour soutenir notamment les nouvelles applications de la médecine personnalisée et digitale.

“La pandémie a accéléré la mise en place de nouvelles

En Belgique, les formations médicales et le système de santé sont de classe mondiale. Nos grands campus hospitaliers, rattachés aux universités, génèrent d’innombrables idées fortes, mais les mettre en pratique est un grand défi, surtout si la mise à l’échelle s’impose car on rentre là dans le domaine de l’automatisation industrielle. Dans ce nouveau numéro d’Automation Magazine, nous vous présentons quelques cas qui illustrent l’automatisation (inévitable) de nos soins de santé. Enfin, nous tenons à féliciter le CETOP et son président Stefan König car notre fédération mère européenne fête cette année ses 60 ans d’existence et la Belgique est le pays hôte de l’assemblée annuelle des membres. Elle aura lieu au nouveau Botanic Sanctuary Hotel à Anvers. Le CETOP signifie Comité Européen des Transmissions Oléohydrauliques et Pneumatiques. Dix-huit pays – et plus d’un millier d’entreprises représentant 70.000 travailleurs et un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros – sont membres de cette organisation de réseautage qui agit en tant que coordinateur de formation et porte-parole au niveau européen en matière d’hydraulique et de pneumatique.

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technologies médicales.” Depuis quelques années, Sirris développe plus de projets Healthcare. L’organisation met ses capacités d’ingénierie et son expertise au service des entreprises Medtech qui peuvent l'utiliser. L’objectif ? Réaliser ensemble le trajet de l’idée à la preuve du concept puis lancer le processus d’industrialisation.

AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 3


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CONTENU

INDUMOTION InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge. Membre du Comité européen CETOP. asbl InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht TVA BE0431 258 733 Secrétariat : Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@indumotion.be CONSEIL D’ADMINISTRATION Hugues Maes (SMC Belgium) : Président Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) : Vice-Président Marcel De Winter (Service-Hydro) : Secrétaire général Guy Mertens (Act in Time) : Trésorier Vincent De Cooman (WITTENSTEIN): Administrateur Luc Roelandt (Stromag) : Administrateur Jean-Marc Orban (Festo) : Administrateur VÉRIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluid Industry)

INDUMATION.BE 2022 @ Courtrai Xpo

P3 EDITO La Health Tech est dynamisée par le coronavirus P5 CONTENU P7 DOSSIER Automatisation dans les soins de santé P20 E-Crane et Bosch Rexroth : un partenariat entre deux entreprises avides d’innovation P22 INTERVIEW Le CETOP a 60 ans : AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre). RÉDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITÉ Jean-Charles Verwaest, tel. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be ÉDITEUR RESPONSABLE Hugues Maes vzw InduMotion Provinciesteenweg 9 – 3150 Haacht info@indumotion.be www.indumotion.be COMITÉ DE RÉDACTION Ludo De Groef, Marcel De Winter, Claudia Liedl, Hugues Maes, Guy Mertens, Patrick Polspoel, Roger Stas, Maxime Vansichen, Filip Vanwynsberghe. SECRÉTARIAT Gerda Van Keer, tel. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@automation-magazine.be RÉALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be

entretien avec president Stefan König

LAY-OUT Hans Bungeneers www.brontosaurus-graphics.be

P24 INDUMATION.BE 2022, une rentrée réussie

ÉDITION 8.300 ex. NL + 2.700 ex. FR

P28 INTERVIEW Kataryna Lindström suit

Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction. Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes. Automation Magazine est édité par InduMotion asbl. Un abonnement au magazine est gratuit et peut être demandé au secrétariat d’InduMotion : gerda.vankeer@indumotion.be. Conformément à la législation GDPR européenne, nous vous informons qu’Automation Magazine conserve vos données : nom, nom de la société (option) et adresse. Cette information n’est pas partagée avec des tiers. Via Gerda Van Keer, vous disposez d’un droit de regard et vous pouvez adapter ou supprimer vos données à tout moment. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands.

son coeur et devient ingénieure de conception chez Volvo P32 TESTO Enregistrement efficient de mesures avec l’application ProCool P34 SENSOLUS Gestion des actifs connectés : au bon endroit, au bon moment P37 AGORIA Le baromètre de l’industrie technologique rebondit en mai P38 Seafar, pionnier belge de la navigation autonome P45 La SIA jette un pont entre l’enseignement et l’industrie P46 PRODUITS P49 TECHTELEX

© InduMotion 2022 Photo de couverture © Shutterstock

P50 CONCLUSION AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 5


LES SOINS DE SANTÉ SOUS PRESSION S’APPUIENT SUR L’AUTOMATISATION

Une ‘tempête parfaite’, mais qui favorise pleinement l’automatisation : voilà comment on pourrait décrire la situation actuelle des soins de santé dans le monde. Health tech, Med tech… Dans notre pays, les technologies innovantes pour les applications médicales ont le vent en poupe. Mais pour que les projets innovants puissent continuer à se développer, il faut un maillon essentiel : une bonne dose d’ingénierie et donc d’automatisation. 6


DOSSIER PAR SAMMY SOETAERT

À l’instar de la tempête parfaite en météorologie qui résulte de causes se renforçant mutuellement, la tempête dans l’automatisation des soins de santé vient d’un enchevêtrement d’évolutions interactionnelles. Il y a l’augmentation de la pression démographique dans le monde qui a un impact majeur sur la capacité en lits requise et le nombre de mains spécialisées dans les soins. Ajoutons à cela l’augmentation du niveau de vie dans de nombreuses régions du monde non occidental où on veut bénéficier de soins de santé de niveau de soin correct ou supérieur. Actuellement, dans les soins de santé, on remarque une énorme demande en personnel associée à des coûts de main d’œuvre en forte hausse. Parallèlement à la pression accrue sur le personnel, le vieillissement de la main d’œuvre devient problématique. Le résultat de ces évolutions est qu’il faut faire plus avec moins. Si on ajoute les attentes croissantes en matière de qualité, il est alors logique que l’automatisation soit la première option avancée pour apporter une réponse à cette tempête parfaite.

Ces systèmes compensent la pression croissante et le vieillissement du personnel dans les soins de santé

Mais comment l’automatisation – au sens le plus large – peutelle relever ces défis ? Une première réponse réside dans la diversité : l’automatisation est un passe-partout pour les applications dans le secteur de la santé. Quelques exemples : depuis longtemps les salles d'opération s'équippent de plus en plus en robots chirurgicaux. Leur précision et flexibilité se prêtent parfaitement à la chirurgie de précision. On perçoit aussi des applications intéressantes dans les systèmes de mammographie où des freins basés sur des aimants permanents permettent de conserver le positionnement exact pour réaliser une image parfaite. Les appareils à rayons X sont une autre application pertinente. Ici aussi, l’image doit rester stable et la réponse est une automatisation. La pneumatique est omniprésente dans l’hôpital : dans les lits, les pompes, les respirateurs artificiels et les applications nécessitant de l’air comprimé. Nous y reviendrons plus en détail dans un instant, mais commençons d’abord par un bel exemple de fine mécanique. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 7


photo © Vithas Vigo Nous ne pouvons pas trouver une meilleure intégration dans une salle d'opération : air comprimé, commande à distance, système de vision et bras robotiques

Conception précise de vis à billes Outre l’hygiène, la précision est un terme clé qui revient dans pratiquement toutes les solutions. Les solutions électromécaniques répondent à cette exigence. Les vis à billes sont un bel exemple de cette technologie. Dans les applications de mouvement linéaire, les solutions sont nombreuses.. Cependant, pour garantir des mouvements précis, fiables et répétitifs, on opte plus souvent pour des 8

vis à billes. Cela n’a rien de surprenant car cette solution est parfaitement adaptée au traitement de charges dynamiques variables. En outre, les vis génèrent peu de vibrations et de bruit, et ont peu d’impact sur les autres instruments médicaux ou la perception du patient. C’est aussi la raison pour laquelle on les retrouve souvent dans des applications comme les pompes à sang et les systèmes de transport automatisé d’échantillons.


DOSSIER Si on se penche brièvement sur la technologie, on remarque qu’une vis à billes, dans sa forme la plus simple, se compose d’une vis, d’un écrou et d’un mécanisme permettant aux billes de circuler. La vis a un filet hélicoïdal sur toute la longueur de l’arbre et l’écrou un filet correspondant. Ces filets servent de chemins de roulement intérieurs et extérieurs le long desquels les billes métalliques circulent pour créer le mouvement linéaire de l’écrou et du chariot associé. La construction est efficace, le coefficient de frottement est faible et le couple est transmis avec précision. Bref, d’excellentes propriétés pour le secteur des soins de santé. Les vis à billes possèdent un certain nombre d’avantages marquants et il faut accorder une attention particulière à leur dimensionnement correct lors de la phase d’ingénierie. Comme pour les autres systèmes, les vis à billes sont disponibles dans diverses qualités, avec une précision et un comportement sous charge variables. Pour vous aider à comprendre cela, il faut d’abord vous expliquer quelques termes. Le ‘lead’ de la vis à billes est la distance axiale parcourue par la vie à billes par révolution. En théorie, il doit être égal au produit du pas et du nombre de révolutions de la vis, le pas représentant la distance axiale entre les filets. On peut donc dire que la précision d’une vis à billes est la différence entre le lead théorique et la distance axiale réellement parcourue. Tant les organisations de normalisation internationales (ISO) qu’allemandes (DIN) appliquent cela pour établir les classifications des roulements à billes pour le positionnement (P) et le transport (T). Par exemple, la précision de P5 ou T5 est de ± 23 microns sur une course de 300 millimètres, la précision de P7 ou T7 est de ±52 microns sur une course de 300 millimètres; la précision de P10 ou T10 est de ± 210 microns sur une course 300 millimètres. Un autre facteur important suivant dans l’utilisation des vis à billes pour les applications médicales est le comportement du système par rapport aux charges. Outre la charge statique, des charges dynamiques élevées et importantes se produisent. Ceci est renforcé par le fait que les applications actuelles ont moins d’espace pour la technologie interne. La charge statique est principalement due à la pression exercée par l’écrou à billes. La charge dynamique peut être attribuée au déplacement de l’écrou le long de la vis, aux vitesses variables, aux accélérations et aux cycles, de même qu'au couple d’entraînement associé. Il faut veiller à ce que la vis à billes ne cède pas sous les charges de traction dues à l’étirement ou les charges de compression agissant sur l’arbre. Il convient aussi de se poser d’autres questions. Il peut, par exemple être nécessaire d’utiliser une vis à billes préchargée d’une certaine force entre l’écrou à billes et la vis pour éliminer tout jeu axial et radial éventuel. Dans les applications médicales en particulier, un ingénieur doit aussi contrôler la rigidité de l’assemblage pour maximiser le positionnement et la stabilité du servo-entraînement. L’assemblage de la vis à billes est-il suffisamment rigide pour une application donnée ?

En établissant un profil de charge détaillé pour la vis à billes selon l’application dans un appareil ou un système, des erreurs coûteuses peuvent être évitées et la bonne vis à billes peut être sélectionnée. Un certain niveau d’expertise est donc requis dans la conception d’équipements pour le monde médical. L’air comprimé est incontournable dans un contexte médical L’air comprimé occupe une place particulière dans les établissements de soins. L’air médical est simple en soi: il se compose principalement d’azote et d’oxygène, est inodore, ininflammable et en théorie exempt de particules, d’huile, d’humidité et autres traces de contamination. Dans les hôpitaux, les cabinets dentaires et autres établissements de soins, l’air comprimé est fourni de la même manière que dans l’industrie : via un système de conduites pour les gaz médicaux, un compresseur étant utilisé pour produire et distribuer l’air filtré. Quand les systèmes d’alimentation par des conduites ne sont pas réalisables ou disponibles, les bouteilles d’air médical fournissent l’air comprimé utile aux applications critiques comme la chirurgie, l’anesthésie et l’assistance respiratoire. Il va sans dire que les exigences posées à l’air médical, notamment pour l’assistance respiratoire, sont d’un tout autre niveau que l’air utilisé pour un marteau-piqueur dans l’industrie. Voyons quelques exemples d’applications de l’air comprimé.

Grâce à leur efficience, leur précision et leur faible résistance au frottement, les vis à billes sont appréciées dans les applications médicales. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 9


PRODUCTION SÉCURISÉE D’ÉCOUVILLONS Du côté de l’offre, on remarque comment la vague d’automatisation inonde les usines. Le besoin soudain de plus de capacités n’y est pas étranger et la pandémie de coronavirus a tout accéléré. À cela s’ajoute la difficulté liée aux exigences plus strictes en matière de tolérances de ces dernières années. Une tolérance admis autrefois ne l’est par exemple plus aujourd’hui. Tout d’un coup, il faut aller plus vite et produire une très haute qualité. L’automatisation est parfaite pour maximiser la qualité, éliminer les causes affectant négativement la fiabilité, réduire les coûts et accélérer le temps de mise sur le marché. La répétitivité et la traçabilité sont d’autres avantages de l’automatisation dans les soins de santé. Un bon exemple d’une mise à l’échelle est la production des fameux écouvillons. Ces écouvillons nasopharyngés ont une forme spécifique par rapport aux écouvillons conventionnels utilisés notamment dans le traitement des plaies. Ils sont fabriqués dans un matériau médical de haute

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technologie et doivent être longs, fins et partiellement souples pour atteindre l’arrière du nez. À l’instar des autres dispositifs médicaux, ces écouvillons et le processus de production sont réalisés dans des environnements de salles blanches coûteuses qui doivent être conformes aux exigences légales très strictes. Un problème supplémentaire est que les écouvillons precorona n’étaient produits que par un nombre limité d’entreprises et la demande était alors stable. Les processus de production correspondants n’étaient absolument pas conçus pour faire face à l’énorme augmentation de la demande. Un des plus grands fabricants d’écouvillons médicaux a alors décidé d’adapter et d’équiper son usine de production aux Etats-Unis. Le département a rapidement eu besoin de 40 nouvelles machines pour répondre à la demande. Un des composants essentiels est le Super Clutch/Brake (SCB), un système d’accouplement/de freinage ayant un temps de réaction de 45 millisecondes, ce qui permet d’obtenir les temps de cycle exigés. Le modèle SCB sélectionné, le Super CB-6, peut atteindre un régime de maximum 500 tr/min et un couple statique de 56,5 Nm.


DOSSIER 1. Fluide porteur pour l’anesthésie L’air comprimé est utilisé comme gaz porteur de médicaments inhalables et d’anesthésiants avant et pendant une intervention. Mélanger l’air médical à un anesthésiant permet de garder la dose administrée sous contrôle, tandis que le patient est confortablement installé et respire normalement. L’inhalation de gaz anesthésique mélangé à du protoxyde d’azote ou un autre air médical est considéré comme un composant fiable de l’anesthésie générale grâce à l’air comprimé pur. Du fait de sa faible teneur en oxygène, l’air médical est un gaz porteur anesthésique plus sûr que le protoxyde d’azote, en particulier pour les patients sensibles à l’empoisonnement à l’oxygène. Les cas délicats de risque d’arrêt respiratoire peuvent nécessiter des traitements avec des concentrations spécifiques d’air médical pour maintenir les niveaux d’oxygène précis et contrôlés. L’air comprimé est alors une ressource cruciale. 2. Assistance respiratoire lors d’interventions chirurgicales Les médecins et les chirurgiens comptent sur l’air médical pour aider les patients à respirer confortablement au bloc opératoire et autres zones de soins critiques. L’air comprimé médical offre un air de qualité pour les patients sous sédation, les patients ayant des difficultés à respirer de manière autonome et les patients sous traitement pour diverses affections respiratoires. Un apport constant d’air médical pendant une intervention contribue à une respiration uniforme. 3. Air propre pour la respiration artificielle et les couveuses Les ventilateurs et les couveuses doivent fournir un air propre et contrôlé pour garantir la santé et la sécurité du patient. Les nouveau-nés ont certainement besoin d’un air le plus propre possible lors des premières heures de respiration – surtout après d’éventuelles complications à la naissance. L’air médical doit être exempt de toute trace de virus ou de bactéries. Voilà pourquoi on retrouve aussi l’air comprimé dans les couveuses. Via une régulation de débit à compensation de pression, la distribution d’air médical est réglée idéalement dans les ventilateurs, les masques faciaux, les nébuliseurs, les tubes endotrachéaux, les chambres hyperbares et les unités néonatales de soins intensifs. Les besoins individuels du patient sont satisfaits. Si l’air ambiant présente un risque pour la santé du patient, un air médical de qualité doit être disponible pour maintenir une fonction respiratoire saine.

L’air comprimé alimente les instruments pneumatiques pour notamment la ponction, le perçage, le sciage et autre interventions chirurgicales nécessitant un flux d’air précis et une pression uniforme. Il y aussi les instruments de chirurgie buccale, les instruments orthopédiques, les scies et les perceuses chirurgicales, (l’entraînement de) l’outillage médical, mais aussi les outils et les systèmes de nettoyage et de stérilisation des instruments médicaux. Dans les laboratoires, l’air comprimé est utilisé pour entraîner les instruments mis en œuvre dans l’analyse du sang, pour générer de l’oxygène et de l’azote et autres activités de recherche. Comment obtenir un air comprimé de qualité ? Toutes ces applications le montrent: un air comprimé propre est indispensable dans un établissement de soins contemporain. Mais qu’est-ce qu’un air comprimé ‘propre’? Et comment l’obtient-on ? Comme l’air comprimé est populaire dans l’industrie, il est parfois fait référence aux classes ISO ; mais ce n’est pas tout à fait correct dans le contexte médical. Tout d’abord, il faut établir une distinction entre l’air comprimé à usage médicinal et non médicinal. La différence est relativement facile à expliquer : l’air comprimé utilisé à des fins médicales (respiration, alimentation d’appareils dans les blocs opératoires) est médicinal et tout ce qui ne peut affecter directement la santé du patient est non médicinal. Un exemple est l’air comprimé utilisé exclusivement au sein du service technique. Les deux formes ne peuvent absolument pas entrer en contact. Monographie de la Pharmacopée européenne La préparation d’air médicinal implique de suivre les directives de la Pharmacopée européenne. Ces règles ont été élaborées pour normaliser la méthode de production de toutes sortes de médicaments. En d’autres termes, l’air médicinal est considéré comme un médicament et la méthode de production associée doit être réalisée selon des procédures précisément définies. Un mélangeur, dans un hôpital, qui produit de l’air médicinal à partir des deux éléments primaires, l’oxygène médical (22%) et l’azote médical liquide (78%), doit par exemple répondre aux exigences de pureté définies dans la Pharmacopée européenne.

4. Pour les instruments chirurgicaux pneumatiques L’air comprimé est utilisé comme source d’alimentation exempte de contamination pour les instruments chirurgicaux pneumatiques dans les blocs opératoires, les cabinets dentaires et les établissements médicaux de première ligne.

La Pharmacopée européenne impose des exigences strictes, par exemple les exigences pour l’air medical (voir cette image). AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 11


Depuis une mise à jour de la norme ISO 8573-1:2010 une classe 0 a-t-elle été ajoutée à la classification qui permet la mise sur le marché d'appareils avec des fonctionnalités spécifiques.

photo © Atlas Copco L’air certificié peut être garanti via ces systèmes de traitement de l’air.

Les trois piliers de l’ISO-7396-1 La production d’air médical est une chose et son utilisation dans un établissement de soins est liée à des règles spécifiques. On peut les résumer autour de trois piliers : la redondance, la surveillance du CO et la surveillance du point de rosée. La redondance est obtenue par l’obligation de fournir au moins 3 sources d’air comprimé dont au moins une via un compresseur. Il y a donc toujours la garantie d’avoir assez d’air comprimé. Pas question de repousser une opération parce que l’on travaille sur l’installation. De plus, la troisième source doit être installée dans un local différent, également pour des raisons de sécurité. La surveillance du CO évite d’avoir des valeurs trop élevées. Une mesure continue et une alarme des niveaux de CO sont obligatoires depuis fin 2016 pour les nouvelles installations ou les rénovations d’installations. Enfin, la surveillance du point de rosée évite que le point de rosée ne devienne trop élevé car un condensat peut se 12

former dans les conduites et rendre l’air comprimé inutilisable. La quantité maximale de vapeur d’eau dans l’air comprimé médicinal est de 67 ppm, ce qui correspond à un point de rosée atmosphérique supérieur à -45°C. Le développement bactérien s’arrête à un point de rosée sous pression inférieur à -26°C.

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DOSSIER

POURQUOI L’ISO 8573-1:2010 RESTE IMPORTANTE : CLASSE 0 La norme ISO 8573-1:2010 est divisée en trois groupes de contaminants : les particules fixes, l’eau (liquide et vapeur) et l’huile (aérosols et vapeur). Chacune de ces catégories comporte jusqu’à dix classes de pureté (huit pour les particules, dix pour l’eau et cinq pour l’huile). Plus le numéro de la catégorie est bas, plus l’air doit être pur. Ce qui signifie que l’air de classe 4 peut contenir plus d’impuretés que l’air de classe 3. Pour chaque classe de 1 à 10, la norme impose des limites sur le nombre de particules par m³, la taille des particules. Pour l’eau, les classes les plus strictes sont répertoriées en fonction du point de rosée sous pression et de la teneur en liquide dans l’air en grammes par m³. Concrètement, cela signifie que le point de rosée de l’air de classe 1 doit être

d’au moins -70°C, tandis que l’air de classe 9 peut contenir entre 5-10 g/m³ d’eau et/ou de vapeur d’eau. Enfin, la classe ISO pour l’huile est définie par la teneur en huile en mg/ m³. La classe 1 ne doit pas contenir plus de 0,01 mg d’huile, tandis que la classe 4 peut contenir de l’air ayant 500 fois cette quantité (5 mg/m³). La classe 1 est-elle donc la classe la plus stricte possible ? Non, et c’est précisément pourquoi la norme ISO est importante pour l’air comprimé médicinal. Depuis la mise à jour de la norme en 2010, la classe 0 a été ajoutée à la classification. Celle-ci diffère des autres classes car aucune limite chiffrée n’est formulée, seules 2 conditions sont avancées : ‘comme spécifié par l’équipementier ou l’utilisateur’ et ‘plus strict que la classe 1’. L’illustration ci-dessous montre à quoi ressemble un tel système.

Un système par étages comprenant notamment un séparateur d’eau avec un filtre supplémentaire (1) et (2) élimine les particules d’huile. Un sécheur (3) réduit ensuite le taux d’humidité, éliminant tout risque de condensation, de développement bactérien et de moisissures. Une double filtration (4) et (5) avec un filtre au charbon actif élimine les hydrocarbures (vapeurs d’huiles, odeurs, etc.). Un catalyseur transforme ensuite le CO en CO2. Enfin, un filtre bactérien (6) en sortie élimine les bactéries.

© Atlas Copco

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DOSSIER WEG DÉVELOPPE UN REVÊTEMENT ANTIVIRAL POUR SE PROTÉGER CONTRE LA COVID-19 WEG a développé un nouveau revêtement antiviral dans son unité Revêtements et vernis au Brésil. Développé pour l’utilisation sur les machines professionnelles et les équipements hospitaliers, les laboratoires et les environnements médicaux en général, ce nouveau revêtement rend 99,9 % des coronavirus inactifs en quelques minutes de contact avec la surface. Ce revêtement en polyuréthane W-THANE APA 501 a été développé pendant la pandémie de coronavirus pour les nombreuses industries servies par WEG et qui cherchent toutes à mettre en place des mesures d’hygiène et sécurité plus efficaces. La création de ce revêtement suit les recommandations de l’Agence nationale de surveillance de la santé du Brésil et il a été fabriqué selon les méthodologies définies par la norme internationale BS ISO 21702:2019. Il est recommandé pour protéger les équipements industriels utilisés dans les environnements à haut risque, notamment les hôpitaux, les centres médicaux et les laboratoires, ainsi que les équipements industriels utilisés sur ces sites. Il n’en reste pas moins adapté à d’autres marchés, tels que les machines et les équipements industriels, et les transports publics.

« Nous ne ménageons pas nos efforts de développement de technologie pour combattre la COVID-19 », souligne Reinaldo Richter, directeur général de WEG Coatings. « Nous pouvons compter sur une équipe de chercheurs très qualifiés pour ce projet et avons atteint nos objectifs en un temps record. » Comme pour tous les revêtements et toutes les peintures WEG, le nouveau revêtement antiviral est disponible sous différentes couleurs pour s’intégrer aussi bien dans les environnements médicaux qu’industriels.

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Ce nouveau revêtement est le fruit des travaux de recherche et de développement de l’unité Revêtements et vernis de WEG, une filiale du groupe WEG. Les agents antiviraux de ce revêtement garantissent la destruction des coronavirus en contact avec sa surface et a fait l’objet de tests poussés avec la souche MHV-3.

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UNE ALTERNATIVE RENTABLE AU DOSAGE Les systèmes de manipulation de liquide à pression contrôlée sont une manière simple et rentable de doser des volumes de fluides à l’échelle du nanolitre, déclare Paul Kendall, Industry Sector Manager Lifetech chez Festo NWE. Les maladies infectieuses sont une menace omniprésente pour notre société comme en témoigne l’épidémie de coronavirus. Les laboratoires d’aujourd’hui dépendent de plus en plus de systèmes de manipulation de liquides automatisés pour développer et produire rapidement des nouveaux vaccins pour protéger la population. Si les avantages de ces systèmes sont connus, ils ne sont cependant pas bon marché et représentent un investissement important pour les laboratoires. De plus, ils sont livrés avec une multitude de fonctionnalités qui dépassent les exigences de nombreuses applications, ce qui signifie des coûts inutiles. Dans de tels cas, il existe une alternative plus rentable: les systèmes de dosage de liquides à pression contrôlée. Ces systèmes sont une solution simple et rapide pour doser des volumes de fluides de l’ordre du nanolitre au millilitre avec précision, fiabilité et évolutivité. Leur concept flexible leur permet de surmonter les nombreuses variantes des propriétés des fluides et leur composition et ils conviennent à des substances aussi liquides que l’alcool ou aussi épaisses que le miel. Ils offrent également une résistance aux substances corrosives et acides. Mécaniquement simples, ces systèmes possèdent un minimum de composants, ce qui simplifie le nettoyage. Un régulateur de pression, couplé à une vanne de sécurité, pressurise le récipient contenant le liquide.

Cette pression entraîne ensuite le liquide à travers le tube et l’électrodistributeur. Enfin, la buse distribue le liquide dans le conteneur via une aiguille doseuse dont l’orifice est étalonné (voir figure 1). Il est important de considérer les facteurs suivants lors de la conception d’un système basé sur la pression car ils affectent la quantité et la qualité des doses : 1. Résistance à l’écoulement La vitesse d’écoulement du système est définie par la pression ainsi que par la résistance globale du trajet du fluide. Cette résistance dépend du diamètre intérieur du tube (ID), de sa longueur, de la géométrie du distributeur et des raccords. La taille de l’aiguille doseuse a une influence directe sur la vitesse des liquides. Contrairement à la pression et au temps – qui peuvent être contrôlés et modifiés logiciellement – la bonne taille doit être sélectionnée dès le départ. 2. Pression La pression a un effet significatif sur les volumes de dosage et – plus important encore – aide à contrôler la vitesse du fluide lorsqu’il passe dans l’aiguille doseuse. Elle peut aussi être utilisée pour contrôler les viscosités des fluides afin de réaliser des dosages propres et sans éclaboussures. La pression peut être générée de plusieurs manières, via, par exemple, une source de gaz externe comme l’azote, ou un compresseur pour pomper de l’air dans le réservoir de liquide fermé. Les plages de pression dans les systèmes de dosage automatisés sont généralement faibles - à peine 100–250 millibars. Néanmoins, il est important de mettre en place des mesures de sécurité pouvant relâcher la pression en cas de fuite ou de défaillance technique.

Figure 1 : Mécaniquement simples, ces systèmes nécessitent un minimum de composants, ce qui simplifie le nettoyage. 16


DOSSIER 3. Temps de distribution Les quantités à distribuer sont contrôlées par l’électrodistributeur, le volume de fluide dosé étant principalement influencé par le temps de cycle du distributeur (voir figure 2). Les distributeurs ayant des temps de réponse courts et hautement reproductibles offrent une bien meilleure précision de dosage à des vitesses plus élevées. Il est important de noter que les électrodistributeurs génèrent de l’énergie lorsqu’ils sont ouvert et leurs performances changent souvent au fur et à mesure qu’ils s’échauffent. L’usage d’un distributeur ayant un débit supérieur pour des temps plus courts réduit le développement de chaleur mais cela requiert un système ayant une excellente reproductibilité, comme la tête de dosage VTOE de Festo (voir image ci-dessous).

distribution. Festo facilite cela avec son module de contrôle de distributeur VAEM qui utilise un logiciel convivial pour réduire la variabilité d’aiguille à aiguille à moins de 1% dans la plupart des cas. Les améliorations apportées à l’échelle, à la rapidité et à la qualité des procédés pharmaceutiques et biotechnologiques grâce à la manipulation automatisée des liquides ont permis de réduire les délais et d’obtenir des résultats plus rapidement tout en rendant la découverte de médicaments plus efficace. Les systèmes de distribution de liquides sous pression peuvent aider à optimiser le rendement dans les tâches d’automatisation de laboratoire pour une fraction du coût d’une robotique complexe.

www.festo.be L'un des grands avantages des systèmes de distribution basés sur la pression est leur évolutivité. Les têtes de dosage individuelles peuvent être aisément combinées pour créer des têtes de dosage multi-canaux pouvant traiter différents volumes d’aliquotes, de fluides et de pressions. Les fluides ayant différentes classes peuvent être dosés via un montage de têtes de dosage multi-canaux sur un axe électrique, créant ainsi un système de portique. En ce qui concerne les systèmes multi-canaux cependant, d’infimes différences entre les entrées, les distributeurs et les buses peuvent amener certains canaux à doser des volumes plus élevés que d’autres – selon une variabilité intrinsèque d’aiguille à aiguille de l’ordre de 4%. À des résolutions de 1 ms ou plus, il est difficile de compenser ces variations à l’aide du processeur qui contrôle le temps de dosage de l’électrodistributeur.

Image 3 : La tête de dosage VTOE distribue des petites quantités de produit sans contact.

Une meilleure manière de procéder consiste à étalonner les canaux séparés en faisant varier le courant d’appel et de maintien de l’électrodistributeur afin que tous les canaux distribuent la même quantité en utilisant les mêmes temps de

Figure 2 : Le volume de fluide dosé étant principalement influencé par le temps de cycle du distributeur.

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E-CRANE ET BOSCH REXROTH : UN PARTENARIAT ENTRE DEUX ENTREPRISES AVIDES D’INNOVATION Cinquante ans de Bosch Rexroth Belgique, c’est aussi cinquante ans de coopération étroite avec nos partenaires et clients, dans le but de trouver ensemble la meilleure solution à leurs défis. Parmi ces relations étroites, citons E-Crane, fabricant et fournisseur de grues à usage intensif conçues pour le traitement du vrac et de la ferraille. « La coopération entre deux entreprises avides d’innovation aboutit souvent à d’excellents résultats. » E-Crane est un fabricant international de grues de pointe regroupant plus de 550 collaborateurs répartis dans des succursales aux quatre coins du monde. Ce n’est pas un hasard si le « e » figurant dans le nom de l'entreprise signifie « équilibre ». En effet, E-Crane se démarque de la concurrence en recherchant continuellement le meilleur équilibre possible pour ses grues. C’est surtout au niveau des contrepoids qu’elle fait souvent la différence, déclare Sven De Vriendt : « Nous utilisons des contrepoids mobiles placés à l’arrière. Ils peuvent ainsi s’adapter de manière dynamique à la portée de la charge à déplacer. Cette façon de faire permet d’économiser beaucoup d’énergie et d’argent. » 18

Il est essentiel que les grues soient dotées de systèmes hydrauliques fiables. Depuis sa fondation, E-Crane a toujours fait confiance à Bosch Rexroth à cet égard, et ce depuis plus de 25 ans. Le succès de cette coopération réside en partie dans la proximité de Bosch Rexroth. Cela explique pourquoi le lien entre Bosch Rexroth et E-Crane va bien au-delà de la relation traditionnelle client/fournisseur. « On peut parler d’une coinnovation », déclare Erik Staes, responsable des applications mobiles chez Bosch Rexroth : « Ensemble, nous nous penchons sur les possibilités de rendre les grues encore plus performantes, efficaces et économiques, et nous élaborons les conceptions qui permettent de concrétiser ces solutions. Cette approche a déjà porté ses fruits. » Bloc de distribution doté d’une section de cumul Parmi ces grandes avancées, citons le nouveau bloc de distribution qui a été développé pour E-Crane après que son prédécesseur a été retiré de la production en 2014. « Erik Staes explique : « Lors d’une visite conjointe d’E-Crane et de Rexroth Belgique à notre département d’ingénierie à Lohr, en Allemagne, nous avons finalement décidé d’utiliser un


50 ANS BOSCH REXROTH

bloc de distribution M7-25 doté d’une ‘section de cumul’ supplémentaire. L’avantage de cette dernière est qu’elle peut être fermée. Autrement dit, les flux des deux pompes ne sont plus constamment cumulés à la plus haute pression requise. Actuellement, les pompes fonctionnent la plupart du temps chacune à une pression différente, ce qui permet de mieux répartir l’énergie disponible et d’augmenter la performance de la grue de près de 25 %. La section de cumul n’est ouverte que lorsque l’on a besoin d’un débit élevé, permettant de cumuler les deux pompes comme dans le bloc d’origine. » Sven De Vriendt partage cet avis : « Ce qui semblait poser problème au départ a finalement abouti à une amélioration technique significative de la grue, offrant au grutier un rendement horaire nettement supérieur. » Mais ce n’est pas tout, souligne Sven : « Nous avons mis en œuvre leur solution (par le biais de raccordements externes), ce qui a permis de répartir encore plus de fonctions entre les deux sections qu'à l’origine. Bosch Rexroth a découvert cette addition lors d'une visite et nous a indiqué qu’il était également possible d’intégrer ce raccordement à l'intérieur du système. Et voilà comment la volonté d’innover des deux entreprises a abouti à un résultat encore meilleur. » La relation entre E-Crane et Bosch Rexroth se caractérise par des innovations résultant d’une coopération et réflexion commune : il ne s’agit pas seulement d’une relation fournisseur-client, mais d’un partenariat étroit visant à trouver à tout moment la meilleure solution aux défis techniques et métiers. Cela permet à E-Crane d’être encore plus efficace et productive.

« Autrefois, toutes nos grues étaient construites sur mesure. Désormais, nous partons souvent d’un modèle standard que nous adaptons ensuite aux besoins de nos clients », explique Sven de Vriendt. « Cette approche reflète la façon dont nous travaillons avec Bosch Rexroth : nous leur expliquons ce que nous souhaitons atteindre en tant qu’entreprise, puis ils nous présentent les solutions possibles. Nous commençons ensuite à perfectionner ces solutions ensemble jusqu’à ce qu’elles répondent parfaitement à nos besoins. Cette approche est totalement différente de celle de l’époque où nous devions nous procurer systématiquement les produits d’un fournisseur et nous charger seuls des modifications. » En route vers le projet suivant Travailler ensemble à la construction de meilleures grues et d’une meilleure organisation est non seulement bénéfique pour les affaires, mais c’est aussi très agréable. « Il faut reconnaître que tout se passe plus aisément grâce à la présence depuis le tout début des experts techniques de Bosch Rexroth. C’est toujours plus facile de parler entre ingénieurs », plaisante Sven De Vriendt. Les deux entreprises semblent loin de se lasser l’une de l’autre. Le prochain grand projet est déjà en route, mais ils ne peuvent pas nous en dire plus pour l'instant. À suivre !

www. boschrexroth.com www.e-crane.com AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 19


LE CETOP A 60 ANS: ENTRETIEN AVEC STEFAN KÖNIG Le Comité Européen des transmissions oléohydrauliques et pneumatiques souffle 60 bougies cette année. Au cours de ces 6 décennies, le secteur a connu une énorme évolution et l’avenir va sans aucun doute apporter d’autres développements aussi passionnants sur ce marché innovant et en mouvement. Autant de raisons d’aller discuter avec Stefan König, président du CETOP depuis 2016. Automation Magazine : Qu’en est-il de l’organisation de CETOP anno 2022? Stefan König: « Nous pouvons affirmer que nous sommes une organisation européenne largement soutenue. Le Comité rassemble 18 fédérations nationales, dont Indumotion. Si nous additionnions toutes les entreprises membres des organisations nationales, nous arrivons à plus de 1.000 entreprises actives dans le secteur des transmissions oléohydrauliques et pneumatiques qui représentent 70.000 salariés et un chiffre d’affaires d’environ 13 milliards d’euros. Nous bénéficions d’un large soutien dans le secteur et nous avons un bon mix de petites et de grandes entreprises. » AM : Quelles activités menez-vous pour atteindre l’objectif? « Outre la fonction faîtière pour les organisations nationales, le Comité est actif sur la scène internationale et donc membre de l’International Statistic Committee (ISC), ce qui nous permet de fournir à nos membres de l’information ciblée sur le secteur dans le monde entier. Une autre tâche importante consiste à suivre et à évaluer les normes, les législations et les directives du secteur. Via nos ‘position papers’ diffusés sur le site web, nous faisons connaître nos points de vue jusque dans les plus hautes sphères. » « Grâce aux connaissances techniques et à l’expérience que nos comités et nos membres ont à leur disposition, nous remarquons parfois des manquements dans les directives et autres, qui sont peu claires ou qui exigent de la nuance. Via nos position papers, nous clarifions notre point de vue et nous faisons des recommandations. » « On peut citer deux exemples avec la Directive Machines et la Directive sur les récipients sous pression. Outre cette position, nous influençons directement les décisions politiques pouvant être pertinentes pour nos membres. Nous jouons aussi un rôle pour que nos organisations nationales regardent dans la même direction afin d’être plus forts au niveau international. » AM : En termes d’innovation, nous remarquons que l’industrie se focalise sur les évolutions orientées IT comme la digitalisation et l’intelligence artificielle. Quelles sont les grandes évolutions technologiques dans le domaine des transmissions oléohydrauliques et pneumatiques ? 20

Stefan König

Stefan König « Ne vous y trompez pas : parmi toutes les innovations, les transmissions oléohydrauliques et pneumatiques sont et restent incontournables. Il suffit de mentionner quelques secteurs où nos systèmes sont au cœur de l’action, au sens propre comme au figuré : l’industrie automobile, les machines de construction et agricoles, le transport, les machines alimentaires et d’emballage, le travail du bois, l’électrotechnique, la construction navale, la production et la transformation des métaux, l’aéronautique et l’aérospatiale, le secteur médical, les technologies environnementales, … » « Je pourrais continuer pendant une demi-heure mais vous voyez où je veux en venir. Il est impossible de citer une ou deux innovations car notre marché est tellement diversifié et fascinant qu’il y en a des centaines. » « Nous vivons des temps incertains, vos lecteurs l’ont certainement remarqué. Il y a une pénurie mondiale d’énergie et de matières premières et il faut faire face aux conséquences de la pandémie, aux défis logistiques et aujourd’hui à une guerre à nos portes. Toutes ces raisons conduisent à de fortes hausses de prix. Dans l’industrie, l’efficacité énergétique des machines et des installations va devenir cruciale. Les transmissions oléohydrauliques et pneumatiques et autres


CETOP

“ La formation continue n’est pas un effet de mode, c’est une nécessité. ”

AM : Nous remarquons parfois que les connaissances en pneumatique et en oléohydraulique régressent. Est-ce aussi votre sentiment ? « Je ne dirais pas que les connaissances déclinent mais qu’elles sont moins bien diffusées. Nos écoles et nos universités font de l’excellent travail mais il n’est pas facile – si pas impossible – d’apprendre tous les aspects de chaque secteur aux jeunes. » « C’est une tâche importante qui incombe à nos fédérations qui doivent prendre l’initiative de former les individus audelà du contexte scolaire, jusqu’à ce qu’ils disposent des compétences utiles. La formation continue n’est pas un effet de mode, c’est une nécessité. »

www.cetop.org

À PROPOS DE STEFAN KÖNIG formes de haute technologie jouent un rôle majeur dans l’optimisation continue des solutions d’entraînement. Heureusement, le changement est amorcé: nous sommes de plus en plus conscients du coût total de possession d’un produit. Nous pouvons limiter le coût en réduisant notamment la consommation d’énergie, ce qui peut se faire par une efficacité énergétique meilleure. Pour moi, c’est une évolution globale très importante dans le secteur. » AM : Quelle est la meilleure voie à suivre pour cela? Stefan König: « Je pense que nous devons travailler plusieurs pistes à la fois. Il faut par exemple limiter davantage les pertes par frottement dans les systèmes, travailler avec des régulations de vitesse variables et créer des systèmes optimisés dynamiquement. Les opportunités d’économies sont infinies. »

À l’issue de ses études d’ingénieur à la Hochschule à Bremen et d’une première expérience professionnelle, Stefan König est entré chez Danfoss, le spécialiste de l’entraînement. 32 ans plus tard, il travaille toujours au sein de l’entreprise où il a occupé plusieurs postes. Le fil conducteur de sa carrière est le caractère international de ses fonctions. Il a ainsi occupé des fonctions de vente sur le marché chinois et dans les zones EMEA et APAC (Asie et Pacifique). Aujourd’hui, il cherche à se rapprocher de chez lui et est responsable de la région Europe centrale. Stefan König n’est pas un inconnu au CETOP car il en était le viceprésident depuis 2013. En 2016, il a été nommé président de l’organisation.

« Pour tous les types d’entraînements de machines, il existe – outre l’efficacité énergétique de l’entraînement – d’autres manières de limiter les pertes : par exemple l’optimisation des puissances consommées dans le cadre de l’objectif de la machine (l’usinage de pièces, par exemple) et la capacité utilisée par la machine proprement dite (pour l’élimination de l’inertie du moteur, le déplacement des grappins, …) . » « Un effet secondaire bienvenu de ce processus d’optimisation est que le système plus léger qui en résulte devient nettement plus dynamique. » AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 21


Nous avons un gagnant! Sur le stand de tir à air comprimé de SMC, ce jeune homme s’est démarqué par son coup dans le mille et a remporté une belle peluche.

BEAUCOUP DE PRIMEURS AU SALON INDUMATION.BE 2022 RÉUSSI La sixième édition d’INDUMATION.BE à Courtrai Xpo a attiré 8.847 visiteurs. Les organisateurs - Industrialfairs, Agoria et InduMotion – sont ravis qu’après cette longue période d’incertitude due aux restrictions liées au coronavirus, tout le monde ait retrouvé le chemin vers le salon. Un élément marquant : le bon timing dans l’organisation, juste avant la Foire de Hanovre, qui a permis aux exposants de présenter des produits en primeur au Benelux voire en Europe, et même une première mondiale pour NORD. De nombreuses nouveautés ont été exposées à INDUMATION.BE. L’entreprise gantoise HUPICO a présenté trois nouveaux produits pour le Benelux. Il y avait la série de robots GX d’EPSON. Compacts et polyvalents, ces robots atteignent des vitesses élevées dans des espaces restreints sans sacrifier la précision. La particularité réside dans les capteurs gyroscopiques intégrés dans les bras (technologie MEMS Epson) et permettant des mouvements rapides et sans vibrations grâce à des accélérations ou des masses élevées. Il y avait aussi le cobot Scaraflex en démonstration pour créer des applications SCARA sécurisées et sans grillage, et la nouvelle gamme de navettes Montrac qui relie les processus de production entre les robots et les postes de travail.

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Sur le stand de SMC, il y avait un stand de tir à air comprimé et l’objectif était d’atteindre un chat sur une poutre avec une flèche. Le produit à l’honneur était le nouveau PF3A8#H-L, un capteur de débit modulaire pouvant couvrir une grande plage de mesure de débit. Il possède un affichage facile à lire avec 4 écrans (3 couleurs), crucial pour la surveillance de l’état d’une conduite principale, d’un branchement ou d’un appareillage spécifique. Un autre avantage est la capacité d’offrir plus d’informations détaillées avec la compatibilité IO-Link. Ce concept modulaire limite l’espace de montage utile, la tuyauterie et le câblage. Les données de processus (débit, pression, température), d’identification et de configuration du PF3A8#H-L sont transmises via un connecteur standard M12 (aucun câble IO-Link n’est exigé).


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De g. à dr. : Johan Paul de HUPICO regarde comment le collègue Pierre Huyghebaert retire la ‘safeskin’ du cobot Scaraflex. Des aimants maintiennent en place la couche externe dotée de capteurs de pression. Si vous touchez la ‘peau’ du cobot, il s’arrête.

En face de SMC, NORD Drivesystems a présenté son DuoDrive en primeur (mondiale). Il y avait sur le stand un convoyeur à bande équipé du système d’entraînement compact DuoDrive qui utilise des moteurs hyper-efficaces IE5+ (aussi résistant au lavage) pour le transport par bande. Les avantages : un montage universel, un fonctionnement peu bruyant avec max 65 db(A), des connexions mécaniques et électriques pour une intégration aisée du système dans, par exemple, les solutions de transport internes des secteurs de l’industrie alimentaire ou pharmaceutique. Chez VB Parts Hydraulics, l’accent était mis sur Bucher Hydraulics qui a présenté la série AX de pompes à piston et moteurs industrialisés innovants. Par le concept en miroir basé sur des pièces légèrement rotatives, des pressions de 500 bars sont possibles à des régimes très bas et une faible ondulation de pression. Grâce à une course de piston courte, un petit angle de déplacement et des roulements hydrostatiques, les unités AX sont capables de fonctionner en faisant moins de bruit et de vibrations, même à des régimes faibles (moins d'un tour/min). Les rendements mécaniques vont jusqu’à 99% et des rendements jusqu’à 95% sont réalisables. « Associé à un servomoteur à vitesse régulée, c’est le remplaçant idéal des entraînements linéaires mécaniques qui allie les avantages des vérins hydrauliques », a déclaré Filip Vanwynsberghe.

De g. à dr. : Peter Van Woensel et le General Manager BeLux Nicky Vyvey dévoilent pour la première fois le NORD DuoDrive désormais disponible.

La nocturne traditionnelle d’INDUMATION.BE, jeudi soir, avait une allure moins ‘kermesse flamande’ par rapport aux éditions précédentes. Les exposants ont respecté les accords sonores et les clients ont profité des plaisirs gustatifs. Chez Beckhoff, le bar à cocktails Wine Blend du sommelier et barman Hannes Desmedt a servi d’excellents rafraîchissements! WEG a un nouveau Sales Manager Belux depuis peu: Abdel El Fargani a de nombreuses années d’expérience dans les moteurs, drives et les entraînements. À INDUMATION.BE, WEG a présenté la nouvelle série CFW900 de variateurs de vitesse (VSD) qui optimise l’efficacité énergétique et la connectivité. Plus compact, le CFW900 offre un concept simple, une densité de puissance supérieure et il est plus convivial, ce qui permet d’accéder rapidement aux configurations et aux données techniques. Le CFW900 possède une fonction intégrée pour

De g. à dr: Yves Vande Vyvere et Filip Vanwynsberghe de VB Parts Hydraulics ont présenté les avantages et le rendement élevé de la série AX.

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Moins de bruit et de spectacle lors de la nocturne d’INDUMATION.BE, jeudi soir. Beckhoff a servi de délicieux cocktails à ses invités.

appliquer plus facilement le WEG Motion Fleet Management (MFM). Ce système surveille le parc de machines en ligne et gère la maintenance. Le nouveau modèle possède un port Ethernet pour envoyer des données de contrôle au MFM qui peut alors optimiser le fonctionnement et la maintenance. Le CFW900 est compatible avec la nouvelle application EcoDrive qui aide les utilisateurs à surveiller leurs systèmes, définir les paramètres, programmer et simuler l’efficience du système. Ce variateur de fréquence peut échanger les données avec le cloud et offre une sécurité améliorée pour les données et l’information. À l’instar des modèles précédents, le CFW900 dispose de fonctions de sécurité intégrées comme le Safe Torque Off (STO) et le Safe Stop 1 (SS1). Les profils techniques sont très demandés. Le marché du travail est tendu et on a pu voir sur les stands des affiches indiquant les postes vacants. Le spécialiste de la sécurité EUCHNER recherche ainsi un Technical Sales Engineer (m/v) et chez NORD Drivesystems, où ils recherchent des employés de back office pour soutenir la forte croissance. 24

Chez Phoenix Mecano, l’accent était mis sur les PC industriels et les tablettes, des solutions développées avec l’écran et le PC industriel intégrés. Toute la gamme ROSE était exposée. « Nous configurons les écrans et les PC industriels selon les souhaits du client. Nos appareils peuvent être utilisés de manière fixe (sur un bras de support ou un trépied) ou mobile et sont en aluminium ou en acier inoxydable. Pour notre solution globale, le design uniforme joue un rôle important », a déclaré Account Manager Patrick Troffaes D’après igus, l’automatisation devient très simple. L’entreprise présente son nouveau ReBel, un cobot en plastique pesant à peine 10 kg. Le prix de revient est bas, la maintenance faible et le fonctionnement simple. Avec le ReBel, il est possible de déployer des idées innovantes dans le domaine de la robotique de service, même chez les petites entreprises et les start-ups. igus propose 175 nouveaux motion plastics® dans la gamme. Outre les innovations pour les salles blanches et la technologie des chaînes porte-câbles et des roulements réalisés à partir de matériaux 100% recyclés, igus affiche sur


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L’équipe de WEG recherche des renforts. À l’extrême droite sur la photo : Werner Lievens, Managing Director WEG Benelux, et à ses côtés le nouveau Sales Manager, Abdel El Fargani.

son shop en ligne l’empreinte CO2 des paliers lisses les plus courants. Une information intéressante pour ceux qui veulent mesurer leurs émissions et l’impact sur l’environnement.

Le Managing Director Paul Ribus montre un exemplaire du cobot série CRX, ce modèle pouvant soulever 10 kilos.

Chez FANUC, le Managing Director Paul Ribus a présenté les derniers modèles de cobot qui complètent la série CRX. Avec des charges utiles de 5, 20 et 25 kg, ces cobots complètent la série CRX déjà populaire qui se composait de cobots ayant une charge utile de 10 kilos. Les CRX-5iA, CRX-10iA, CRX-10iA/L, CRX-20iA et CRX-25iA sont des solutions sûres, conviviales, fiables et polyvalentes pour une large gamme d’applications, notamment l’inspection, le chargement et déchargement de machines, l’emballage, la palettisation, le ponçage, le soudage, … Le niveau de protection IP67 est standard sur les cinq modèles CRX qui peuvent être déployés dans les environnements de production les plus exigeants. Le Sales Manager d’EURONORM Jip Verbiest et directeur Bart Kroese travaillent à la notoriété de l’entreprise qui est active depuis quatre ans sur le marché belge. « Euronorm Drive Systems fournit des motoréducteurs en stock aux clients du secteur de la construction mécanique et de la maintenance industrielle dans des délais de livraison de 2,5 semaines, ce qui, en cette période actuelle, est un grand atout ! » déclare le duo. Une équipe de techniciens expérimentés, un service de vente et un département d’ingénierie proposent des conseils avisés et un traitement fluide.

La gamme d’écrans ROSE chez Phoenix Mecano.

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De g. à dr. : Directeur Bart Kroese et Jip Verbiest: « Réaliser vos défis rapidement et efficacement? Euronorm est votre partenaire! »

Les systèmes d’entraînement mécatroniques collectant et communiquant de l’information de manière autonome sont fondamentaux pour l’IIoT. WITTENSTEIN alpha est le premier fabricant de composants à livrer en standard des réducteurs intelligents avec cynapse®. « Le terme ‘cynapse®’ fait référence aux neurotransmetteurs de notre cerveau. Nous ajoutons de l’intelligence aux ‘bêtes’ éléments mécaniques », explique le Sales Manager Jelle Van Deun. Les réducteurs de WITTENSTEIN disposent d’un module de capteur intégré qui rend la connectivité industrielle 4.0 possible. Via IO-Link, cynapse® mesure les vibrations, la température, les heures de fonctionnement, l’accélération, etc. Avec ces données, l’utilisateur ‘surveille’ ses machines pour prévenir les problèmes et travailler plus efficacement. Sur le stand de WITTENSTEIN, on a aussi pu voir les servomoteurs sans boîtier de la ligne cyber kit et l’actionneur en acier inoxydable ‘axenia value’ en technologie monocâble pour l’industrie de l’emballage. À INDUMATION.BE, Siemens a présenté son portefeuille Digital Enterprise, une série de solutions qui aident les entreprises industrielles à automatiser et digitaliser de manière systématique et à faire un usage optimal des données obtenues.

La Marketing Coordinator Claudia Liedl montre la technologie cynapse® de WITTENSTEIN.

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« C’est nécessaire pour s’adapter aux évolutions radicales que le marché a connues récemment », estime Eddy Nelis, Senior Vice President Digital Industries chez Siemens. « La pression croissante sur les prix, l’accélération des cycles d'innovation,


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Au cours d’INDUMATION.BE 2022, Siemens a présenté son portefeuille Digital Enterprise.

les exigences de durabilité, l’importance grandissante des technologies de l'information et la guerre des talents, ne sont que quelques exemples des défis qui rendent l’électrification, l'automatisation et la digitalisation nécessaires. »

automatisé au maximum et le moins énergivore possible.

Combiner matériel et logiciel Pour aider les entreprises, Siemens a développé le portefeuille Digital Enterprise, qui allie les avantages du hardware et du software. Les Digital Twins de Siemens intègrent toutes les données relatives au produit, à la production, au processus et même à la performance. Il est ainsi possible de coordonner de façon optimale chaque paramètre du cycle de vie du produit et de la production. Les dernières nouveautés en matière de Totally Integrated Automation, Industrial Edge, automatismes, périphériques distribués, entraînements, automatisation des procédés, instrumentation et analyse de procédés, virtualisation et intelligence artificielle seront présentées à Indumation, de même que des solutions dans le domaine de la technologie de la communication, tels que routeurs 5G industriels et IWLAN.

de convoyage et de tri.

Le Dynamic Gapper Model illustre la manière dont Siemens développe des solutions d’entraînement et d'automatisation flexibles et efficaces pour les applications

www.indumation.be Eddy Nelis, Senior Vice President Digital Industries chez Siemens.

Intralogistique sur mesure pour l’e-commerce Siemens a proposé aussi des solutions pour le secteur intralogistique, confronté à des délais de livraison et de stockage toujours plus courts et à une multiplication des petites commandes suite au développement du commerce en ligne. Il faut par conséquent que le fonctionnement des centres logistiques soit extrêmement rapide et fiable, AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 27


« NOUS RENCONTRONS LES MÊMES PROBLÈMES EN SUÈDE » KATARYNA LINDSTRÖM SUIT SON CŒUR ET DEVIENT INGÉNIEURE DE CONCEPTION CHEZ VOLVO Kataryna Lindström, une citoyenne du monde qui a une mission.

Que faire quand, jeune ingénieure belge in spe de 23 ans, vous trouvez l’amour dans un pays aussi lointain que la Suède ? Vous quittez tout pour aller construire une nouvelle vie en tant qu’ingénieure de conception chez Volvo Equipment. C’est ce qu’a fait tout naturellement Kataryna Lindström, il y a 20 ans. 28


INTERVIEW PAR SAMMY SOETAERT

Kataryna s’est bien intégrée à son nouveau pays, comme en atteste son nom peu commun. Un choix conscient, semble-t-il. « Je n’ai pratiquement plus de lien avec la Belgique même si j’ai encore des parents éloignés qui y vivent. On peut dire que je me sens Suédoise à 100% bien que je sois très reconnaissante envers la Belgique. J’y ai de très bons souvenirs mais quand mon mari m’a proposé de prendre son nom et sa nationalité, ce fut pour moi une étape logique. Et puis je suis à moitié Belge puisque ma mère était une vraie Française. » « Le fait que je me sente peu liée à la Belgique est sans doute aussi dû à l’ambiance cosmopolite qui régnait à la maison. Mes parents étaient des aventuriers. Ils ont dirigé un hôtel en Indonésie pendant tout un temps, puis ont été concierges dans une mine en Afrique du Sud, et ils ont même travaillé sur un bateau de croisière. Le lien avec la Belgique, en tant qu’enfant et plus tard en tant qu’adolescent, était moins fort par rapport à une approche plus traditionnelle. » Comment un avion vole-t-il? « Ma passion pour le métier d’ingénieur est né de ces expériences à l’étranger. J’ai toujours été une enfant qui posait mille questions et cela agaçait mes parents. Les avions me fascinaient. Quand je fabriquais un avion en papier de quelques grammes, il volait plusieurs secondes. » « Mais quand nous prenions l’avion pour notamment Pretoria, nous volions pendant des heures, avec des centaines de personnes à bord, des bagages, il y avait le carburant, le

poids de l’avion, … Cela me captivait mais mes parents ne s’y connaissaient pas trop en technique. Je suis donc souvent restée sur ma faim et j’ai trouvé refuge dans des livres scientifiques. » « C’est finalement par hasard que j’ai fait mes études en Belgique. Ma grand-mère, après le décès de mon grand-père, vivait seule à Menen en Flandre occidentale et est tombée gravement malade. Mes parents ont alors décidé que ce serait mieux de retourner vivre en Belgique. J’avais alors 16 ans et je me suis retrouvée en Electromécanique dans l’enseignement secondaire technique. Ce fut un choix pragmatique: mes parents craignaient que l’écart entre l’enseignement que j’avais eu et le niveau belge de l’enseignement général ne fut trop grand. Si cela n’avait tenu qu’à moi, j’aurais probablement suivi l’orientation Mathématiques-Sciences. Dans cet institut flamand, j’étais la seule fille de la classe ; il y en avait d’autres dans l’orientation textile. » De l’enseignement technique à Ingénieure civil « Après mes études secondaires, j’ai franchi un grand pas en optant pour la formation Ingénieur civil à Bruxelles. Les gens pensaient que j’étais folle, on me l’a vivement déconseillé. J’aurais trop de retard, je ne saurais pas comment étudier, je n’étais pas ancrée dans l’aspect théorique de l’orientation, … autant de raisons avancées pour casser ma motivation. » « Mais s’il y a une chose qu’il ne faut pas dire à un jeune de dixhuit ans, c’est qu’il est incapable de faire quelque chose. Je me

Une première expérience professionnelle s’ensuit chez une entreprise qui développe des systèmes de propulsion par jet d’eau.

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Chez Volvo, Kataryna Lindström travaille notamment à l’électrification de la flotte.

souviens que quelques mois après le début, nous avons eu des examens blancs dans plusieurs matières. Je les ai réussi avec brio. Cette négativité a alors disparu. » « Le fait que je me sois retrouvée en Suède est une pure coïncidence. À l’époque – dans les années ’90 – le programme Erasmus était très populaire chez les étudiants. Vous aviez l’opportunité d’étudier une partie du programme à l’étranger. C’était très apprécié à l’époque, on découvrait une partie du monde et je dois admettre que les étudiants Erasmus réussissaient plus facilement. J’avais jeté mon dévolu sur une destination dans le sud comme Athènes, mais le jour de l’inscription, je me suis levée trop tard. Quand je suis arrivée au secrétariat, les destinations ensoleillées étaient complètes, j’ai donc choisi Uppsala en Suède. » (rires) « Je n’avais jamais entendu parler de cet endroit mais il y avait une excellente université. Le fait que je me sois réveillée trop tard le jour des inscriptions m’a conduit dans un autre lieu d’études et j’y ai rencontré mon partenaire actuel. C’est à partir de ce moment-là que j’ai envisagé de ne pas retourner en Belgique. Mes parents avaient entretemps divorcé et je 30

n’aurais jamais pu construire une vie sociale entre Menen et Bruxelles ; le choix était finalement logique. La langue ne fut pas un problème car les Suédois parlent couramment l’anglais. J’ai appris le suédois au fil des ans. Il n’y avait pas de grandes différences entre les formations suédoise et belge, bien que je n’ai étudié que quelques mois là-bas. J’avais l’impression que l’accent ici était davantage mis sur le travail en groupe. » Un premier emploi dans la conception « A l’issue de mes études, j’ai commencé à travailler chez Marine Jet Power, un bureau de conception où j’ai tout appris sur les systèmes de propulsion des navires. Nous étions spécialisés dans la propulsion hydrojet, une technique principalement déployée sur les navires rapides. La technologie est astucieuse et relativement simple: le système se compose d’un conduit d’admission, d’une pompe et d’une tuyère. Via l’admission, l’eau est aspirée sous la coque du navire. La pression d’eau est augmentée par le rotor de la pompe puis expulsée à grande vitesse par la tuyère. Par l’accélération de l’eau par le jet, une contre-réaction se crée et propulse le navire. »


INTERVIEW

« En tant que première expérience au travail, cette entreprise fut parfaite pour moi : l’équipe était jeune, il y avait beaucoup de travail et de sérieux défis à relever. Mais à la longue, j’avais un sentiment de frustration. Nous pouvions faire plus, entreprendre des projets plus importants. Mais la direction a toujours prôné la prudence, un peu trop selon moi. C’est la raison pour laquelle je suis finalement partie. » « Mon employeur suivant est un des joyaux de la couronne suédoise : Volvo. Demandez à n’importe qui dans le monde de citer une marque suédoise, il y a de fortes chances qu’elle vous réponde Volvo après - bien entendu - IKEA. Je travaille depuis 2009 de manière indépendante au département Equipment où je suis responsable du ‘continious improvement‘ des départements. C’est un job très varié : je garde les yeux et les oreilles bien ouverts et j’étudie les systèmes qui pourraient devenir intéressants pour nous. Dans le secteur, limiter les temps d’arrêt est crucial : quand une machine s’arrête, ce sont les rouages d’un chantier qui s’immobilisent. Voilà pourquoi nous avons développé dernièrement un système pour pouvoir discuter en temps réel – depuis le chantier donc – avec les experts techniques. Comme tous disposent des mêmes

informations, nous pouvons rechercher rapidement des solutions. De nombreuses entreprises sont aux prises avec un manque de personnel et avec ce type de système, nous pouvons leur offrir de l’expertise. » « Un autre projet dans lequel j’ai été étroitement impliquée concerne la consommation, un autre aspect important dans ce secteur concurrentiel. Via notre solution Fuel Advice, une machine est surveillée pendant un certain temps puis une analyse du modèle de travail est réalisée en vue d’une meilleure efficience en carburant. Et n’oublions pas l’électromobilité qui est l’avenir, pour nous aussi. Des machines silencieuses et sans émissions sont meilleures pour l’environnement mais aussi pour les opérateurs et les riverains. D’ici 2030, nous voulons électrifier une partie de notre parc de machines. Finalement, c’est la tâche de l’ingénieur : améliorer la vie d’autrui, créer un monde meilleur. Peu importe qu’il soit Suédois ou Belge, homme ou femme. »

www.volvoce.com AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 31


ENREGISTREMENT EFFICIENT DE MESURES AVEC L’APPLICATION PROCOOL L’importance de la prise de mesures dans notre société n’est jamais assez soulignée. Les entreprises recherchent des solutions en permanence pour traiter ces informations cruciales rapidement et efficacement. Testo, le spécialiste de la mesure, lance ProCool, une application qui permet aux techniciens d’enregistrer immédiatement les mesures numériquement. Comment peut-on optimiser le traitement des données de mesure ? C’est une question que de nombreuses entreprises d’installation se posent. La situation où on utilise un instrument de mesure de haute technologie pour retranscrire ensuite la valeur de mesure obtenue sur un papier n’est plus de notre temps. Nous sommes allés voir Jeroen Van der Kelen, managing director de Testo, pour en discuter. « Une valeur de mesure qui apparaît à l’écran, c’est bien, mais anno 2022, le potentiel des données est bien plus large », lance d’emblée Jeroen Van der Kelen. « Ces dernières années, nous avons travaillé dur pour ajouter une couche à nos appareils de mesure afin que les entreprises puissent travailler plus efficacement. L’efficacité signifie travailler plus rapidement et mieux, et c’est une nécessité absolue. Voyez le secteur de l’installation où la demande en main d’œuvre qualifiée est la plus forte. Mieux vaut bien déployer le personnel qui se fait rare. Le traitement et l’enregistrement rapides des données de mesure permet de traiter plus de clients sur une journée. Pour nous, la numérisation est bien plus qu’un gadget fantaisiste. »

L’application permet de travailler rapidement et efficacement.

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Jeroen Van der Kelen: ‘Avec l’application mobile ProCool, les entreprises peuvent immédiatement enregistrer leurs mesures numériquement, gérer les données de l’installation et délivrer les attestations numériques.’

« En tant que fournisseur innovant de solutions de mesure de qualité, nous sommes une valeur sûre sur le marché depuis longtemps. Tout le monde connaît nos appareils qui mesurent des grandeurs dans des sous-domaines comme le climat, le chauffage, la ventilation et les émissions. Nous sommes notamment très actifs et expérimentés dans des secteurs comme la pharmacie, l’alimentaire et l’industrie. Ces domaines et ces secteurs se prêtent idéalement à la pollinisation croisée de nos solutions. Le meilleure exemple est notre application ProCool qui est greffée sur l’application ProHeat, bien connue des installateurs et techniciens chauffagistes malgré son jeune âge. Dans ce secteur, le législateur oblige le technicien à fournir des attestations de combustion sur base de ses résultats de mesure, conformément aux exigences des régions. Ce qui signifie beaucoup de paperasse pour le professionnel. Nous avons mis un terme à cela avec le Testo ProHeat. Les mesures issues de l’analyse des gaz de fumées et les vérifications réalisées sur l’installation sont traitées immédiatement et numériquement, ce qui permet au professionnel de se concentrer sur son travail sans se soucier de la rédaction fastidieuse des attestations. Le gain de temps est énorme. » « Par ailleurs, nos applications sont couplées à Testo Pro+, l’environnement cloud intégré développé et lancé en Belgique. Tous nos appareils sont équipés des protocoles de communications courants pour garantir une connexion à tout moment, ce qui offre une multitude de possibilités : les données du client et de l’installation peuvent être téléchargées au préalable via le cloud, le technicien peut ajouter des photos et des remarques sur l’installation, les attestations sont établies


TESTO

L’application est couplée à Testo Pro+, l’environnement cloud intégré, développé et lancé en Belgique.

immédiatement, signées et envoyées au format PDF, puis conservées et disponibles en ligne, … Les fonctionnalités sont très larges et offrent clairement une plus-value. Je pourrais en dire davantage mais les chiffres parlent d’eux-mêmes : une bonne année après son lancement, 1.900 entreprises ont acquis la licence Pro+. » Aussi pour les professionnels du froid « Nous voulions aussi proposer la fonctionnalité de l’application pour le secteur du chauffage aux professionnels du refroidissement, tant la branche de l’installation que le marché industriel. Il y a là aussi un grand besoin de simplification. Voyez l’administration associée aux réfrigérants utilisés dans les climatiseurs, les entrepôts frigorifiques et les pompes à chaleur. Lors d’une mise en service et de la maintenance obligatoire, de nombreuses mesures doivent avoir lieu et il faut vérifier la quantité de gaz réfrigérant encore présente, etc. Les institutions européennes sont, à juste titre, très exigeantes sur le suivi et le sort réservé aux réfrigérants utilisés car ils ont un certain impact sur l’environnement. Avec l’application mobile ProCool, les entreprises peuvent immédiatement enregistrer leurs mesures numériquement, gérer les données de l’installation et délivrer les attestations numériques. » « D’après les premières réactions, les utilisateurs apprécient grandement cet outil et surtout la comptabilité des fluides frigorigènes. Toute modification dans l’utilisation du réfrigérant est immédiatement enregistrée un sur un et sans erreur. De plus, nous lancerons bientôt une balance

intelligente qui, via Bluetooth, communiquera le poids de la citerne avec le gaz réfrigérant et enregistrera le tout comme demandé. » « À l’instar de ProHeat, ProCool n’est pas une solution indépendante mais une application qui fait partie de Testo Pro+. Ici aussi, la connexion au cloud apporte une valeur ajoutée évidente. La mesure peut être couplée aux systèmes CRM existants – comme SAP – des entreprises d’installation. Nous pouvons établir un lien entre l’information client dans le système et notre service cloud. Il n’est pas nécessaire de transférer manuellement l’information et le travail est accéléré. »

Gain de temps « Ce système a un certain prix, nous supposons 15 euros par mois par technicien, soit 180 euros par an. Même ce montant se récupère rapidement grâce au temps gagné. Je n’ai pas à vous dire à combien s’élève le salaire horaire d’un technicien anno 2022. Tout gain de temps a un impact majeur sur le profit final. De plus, la ‘guerre des talents’ fait rage et les entreprises qui veulent attirer les jeunes doivent se profiler comme une entreprise moderne. Les techniciens dynamiques ne veulent plus travailler avec un stylo et un papier s’ils peuvent faire mieux avec une application. Enfin, je veux ajouter que les modifications de la législation sont immédiatement intégrées dans l’application. Les techniciens sont donc toujours à jour. » www.testo.com AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 33


GESTION DES ACTIFS CONNECTÉS : AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT Les actifs sont le moteur de l’activité et les données sont le carburant des décisions d’affaires. Dans les industries intégrant des actifs comme le secteur automobile, l’aérospatiale, les machines et la fabrication, les entreprises devraient utiliser les données pour faire tourner l’activité. Compte tenu de l’importance croissante des actifs – par exemple des conteneurs transportant des composants et des produits finis entre plusieurs sites de production - la complexité des chaînes d’approvisionnement augmente, ce qui génère des inefficiences. Peut-être que des problèmes comme des dépenses excessives en achat de conteneurs, des coûts de maintenance et un nombre trop élevé de parties prenantes ou le manque de visibilité et de contrôle vous disent quelque chose ? Pour optimiser les décisions inhérentes aux processus opérationnels et à la chaîne d’approvisionnement au sein de laquelle les actifs jouent un rôle important, vous avez besoin de données. La grande question est de savoir comment collecter les données pour résoudre ces problèmes et œuvrer à l’optimisation du service client, améliorer le temps de fonctionnement des actifs et optimiser la prévisibilité des performances. Une gestion des actifs connectés est la solution. Elle vous permet d’accéder aux bonnes informations au bon moment. Grâce aux données de l’Internet of Things (IoT), il n’est plus nécessaire de se fier à son intuition ou de collecter les données manuellement sur papier. La gestion des actifs concerne le processus de planification et de contrôle de l’acquisition, l’exploitation, la maintenance, le renouvellement et la disposition des actifs organisationnels. Quatre avantages se dégagent clairement de la gestion des actifs connectés : la réduction des coûts, les opportunités d’optimisation, la garantie de la conformité et la mise en place de nouveaux modèles d’affaires. Réduction des coûts Une solution de suivi fournit d’abord de la visibilité sur 34

vos actifs, mais ce n’est pas tout. Une gestion des actifs connectés vous aide à identifier et à neutraliser les goulots d’étranglement et à accroître les performances des fournisseurs et des prestataires de transport, le tout conduisant à des fournitures plus rapides et mieux coordonnées de produits et de services tout au long de la chaîne. Ce qui va de pair avec le premier avantage : la réduction des coûts. Pour comprendre la valeur d’un investissement dans un système de suivi, nous avons analysé une étude de cas d’une société fictive qui déploie 1000 unités de suivi. Les résultats ne mentent pas : nous avons calculé un rendement annuel moyen de €200,000. De plus, le rendement est réalisé dans deux domaines. D’une part, les coûts associés à la gestion des emballages de transport réutilisables (RTP) sont réduits. D’autre part, la société constate des gains financiers liés à l’optimisation des opérations logistiques et des flux de la chaîne d’approvisionnement. En outre, à côté de ce ROI basé sur les chiffres, des gains qualitatifs sont à noter comme la


SENSOLUS différentiation concurrentielle, la réduction des déchets, une meilleure image, des relations renforcées avec l’écosystème et une focalisation sur la durabilité de l’entreprise.

Opportunités d’optimisation Si vous envisagez d’élaborer des plans d’optimisation, il vous faut alors des données. Avec les actifs connectés, les données sont collectées sur une plateforme conviviale et facilement accessible. Cette plateforme offre le second avantage de la gestion des actifs connectés : l’analyse d’opportunités d’optimisation comme la réduction d’actifs sous-utilisés et la définition d’un nombre optimal d’actifs. De plus, la maintenance basée sur l’utilisation devient possible et les processus sont optimisés en fonction de l’état des actifs. Last but not least, les goulots d’étranglement dans le flux opérationnel sont identifiés plus facilement, ce qui permet de remédier aux inefficiences des tâches manuelles fastidieuses comme l’enregistrement manuel, la recherche et la récupération des actifs, etc.

Conformité Les données provenant des actifs connectés ouvrent la voie à l’analyse d’opportunités d’optimisation mais fournissent aussi la preuve de la conformité contractuelle et réglementaire. Ce qui signifie que vous êtes en mesure de prouver la conformité par les journaux numériques basés sur les accords contractuels avec les clients ou la règlementation émanant du gouvernement. Tout aussi important, vous pouvez vérifier la conformité en disposant de faits et de chiffres utiles pour contrôler la conformité des sous-traitants sur les accords contractuels et l’utilisation correcte des actifs. Modèles d’affaires Après la connexion des actifs qui les rendent visibles, l’optimisation des processus et leur utilisation ainsi que l’assurance de la conformité, nous arrivons au dernier avantage : de nouvelles opportunités de services. Autant la connexion de vos actifs, leur utilisation, localisation et performances sont des paramètres importants à gérer et à optimiser, autant l’Industrial Internet of Things (IIoT) peut apporter une valeur encore plus grande : l’amélioration des modèles d’affaires existants et le déverrouillage de nouveaux. Ce potentiel n’est pas nécessairement visible de prime abord car il nécessite une approche non-conventionnelle pour utiliser les données d’une manière pouvant contribuer à créer de nouvelles opportunités. À long terme, un investissement dans la gestion des actifs en vaut vraiment la peine. Demandez donc l’avis de nos clients satisfaits comme Airbus, Vestas ou Distrilog. Ou contactez l’un de nos experts pour en apprendre davantage sur la gestion des actifs connectés. Nous serons heureux de calculer le ROI pour votre cas d’utilisation lors d’une étude approfondie. Planifiez votre démonstration sur : www.sensolus.com.

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PNEUMATIQUE ET PLUS

Metal Work België - Belgique metalwork@metalwork.be Metal Work Nederland B.V. metalwork@metalwork.nl

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AGORIA

LE BAROMÈTRE DE L'INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE REBONDIT EN MAI En mai, plusieurs secteurs ont évalué favorablement les commandes qui leur sont adressées et ont revu à la hausse leurs attentes en matière d'évolution de la demande à court terme. En conséquence, le baromètre BNB de l'industrie technologique a regagné plusieurs points. Après plusieurs mois d'évolution irrégulière, le baromètre de l'industrie technologique s'est redressé en mai, gagnant 7,3 points par rapport à avril. Il s'agit d'une deuxième amélioration consécutive après le léger rebond d'avril. La courbe brut du baromètre est à nouveau nettement positive (+5) alors que sa moyenne de long terme est de -8 points. Les prochaines enquêtes motreront s'il s'agit d'un rebond passager ou si les entreprises de nos secteurs retrouvent une confiance élevée après l'hésitation des premiers mois de l'année. Baromètre BNB de l'industrie technologique Par indicateur, ce sont l'appréciation du niveau des stocks et les anticipations d'évolution de la demande qui sont à l'origine de la hausse du baromètre en mai. Tous deux se sont nettement améliorés et sont proches de leur moyenne de long terme. Ils sont également à un niveau comparable à celui des premiers mois de l'année. Ces évolutions, couplées au niveau élevé de l'appréciation du carnet de commandes, montrent que les entreprises de nos secteurs font encore face à une demande forte. Prévisions de la demande pour les trois prochains mois (solde des entreprises qui prévoient une hausse et des entreprises qui anticipent un recul) Dans ce contexte, l'indicateur de prévisions d'emploi pour les trois prochains mois a confirmé sa stabilisation, nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. Dans les secteurs, la plupart des baromètres ont progressé. Les hausse les plus fortes ont été celles des non-ferreux et de l'électro. On a aussi des améliorations dans la mécanique, les activités manufacturières de l'ICT, l'IT-solutions et l'automobile. Seule la courbe des produits métaliques a très légèrement reculé. Celles des plastiques et caoutchouc a perdu une vingtaine de points mais était resté très élevée jusqu'à présent. Sur base des courbes brutes, tous les baromètres à l'exception de celui de l'automobile, sont à un niveau qui indique une conjoncture favorable. Toutefois, pour l'électro et les activités manufacturières de l'ICT, les rebonds sont récents et leurs courbes lissées sont encore en zone défavorable.

Digital4Climate : comment les technologies digitales peuvent contribuer à réduire le CO2 Agoria et Accenture ont examiné le potentiel des technologies digitales pour réduire le CO2 dans quatre secteurs belges : la fabrication, la mobilité, la construction et l'énergie. D'ici 2030, les technologies étudiées dans ces secteurs permettront de réduire cinq fois plus de CO2 que leur empreinte numérique totale. Dans l'industrie, responsable de 29 % des émissions de CO2 de la Belgique (33,6 mégatonnes), c'est l'industrie de transformation, avec la chimie, les métaux et le ciment, qui y contribue le plus. C'est également l'industrie qui présente le plus grand potentiel de réduction des émissions de CO2. Les technologies numériques telles que le digital twin, l'intelligence artificielle, l'internet des objets industriel et la simulation & analyse peuvent réduire les émissions de CO2 de 3,4 à 4,2 mégatonnes de CO2, soit quelque 10 à 12,3 % des émissions totales du secteur. Vous voulez en savoir plus ? Jetez un coup d'œil à www.agoria.be/fr/digital4climate.

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Des navires autonomes et semi-autonomes naviguent déjà sur nos voies navigables intérieures.

SEAFAR, PIONNIER BELGE DE LA NAVIGATION AUTONOME Dans l’industrie, on pense parfois que la pénurie de personnel est une chose à laquelle nous sommes les seuls à être confrontés. Rien n’est moins vrai car la navigation intérieure est aussi aux prises avec une pénurie criante de capitaines et de personnel d’équipage. Le transfert entre le transport fluvial et routier rend la pénurie encore plus aiguë. La solution avancée par Seafar, la société belge spécialisée dans la gestion des navires, est aujourd’hui appréciée dans le monde entier. Louis-Robert Cool est le moteur de cette entreprise innovante. Il est juriste de formation et la première question que nous lui posons semble logique : « Comment quelqu’un comme vous avec un tel bagage se retrouve-t-il dans la navigation intérieure ? Louis-Robert Cool: « J’ai toujours eu une passion pour le transport maritime et la technologie. Après mes études, j’ai travaillé chez une entreprise qui concevait des algorithmes pour la navigation offshore, notamment pour la défense et les applications géographiques. Après cette première expérience, je suis parti en recherche dans le secteur civil, la navigation intérieure et le cabotage. Je voulais savoir si la navigation autonome pouvait signifier quelque chose dans ces secteurs. J’ai rapidement eu écho de plaintes de la navigation intérieure : il est très difficile de trouver des personnes qui 38

veulent encore naviguer sur de tels navires. Habiter sur un bateau n’est pas évident et les régimes de travail sont souvent difficiles à cause du calendrier serré. » « Dans le même temps, une autre évolution va dans le sens opposé : nos gouvernements veulent réduire le transport routier au profit de la navigation intérieure. C’est indiqué dans le Green Deal et cela se reflète dans les grands projets d’infrastructure comme le projet Seine-Escaut. À cela, les voies d’eau sont rendues navigables pour des bâtiments ayant des tonnages jusqu’à 4.500 tonnes et 3 couches de conteneurs. » Un système en couches et trois piliers « En 2018, j’ai perçu une opportunité de satisfaire les deux évolutions. J’ai réuni quelques ingénieurs et nous avons développé une solution permettant aux navires de naviguer de manière autonome. Il y a trois grands volets à cela. » « Le premier, que nous appelons ‘parallel bridge’, consiste à capter et à visualiser tout ce que voit, entend et ressent un capitaine sur son navire. Les systèmes existants sont dupliqués et le second système – le Seafar Control System – est à terre. Nous pouvons reprendre le contrôle du navire, bien qu’il y ait toujours un ‘kill switch’ entre les deux systèmes. En d’autres termes, on peut remettre le navire en ordre avec un capitaine


SEAFAR de chair et de sang. En principe, il est possible de piloter plusieurs navires avec un seul opérateur depuis la terre. » « C’est possible car nous pouvons visualiser toutes les données disponibles – les mesures de capteurs, les alarmes, les avertissements – du navire depuis notre salle de contrôle. La plupart des moteurs de navires modernes sont équipés des protocoles de communication courants comme Canbus. Quand le moteur est plus ancien et n’a pas ces options de communication, nous recherchons d’autres solutions. Nous pouvons notamment garder un œil sur la température du moteur via une surveillance par caméra. Nous pouvons capter et analyser les bruits de la salle des machines, et lire et convertir les signaux analogiques sans problème. » « La navigation autonome ne veut pas dire un fonctionnement permanent sans intervention humaine. Il y a un contrôle humain à distance en certains points. Il est un fait qu’il faut moins de main d’œuvre pour faire piloter les navires. Nous visons un opérateur pour trois navires mais cela dépend de la situation. Si les voies navigables sont fort fréquentées, comme le canal Albert, ce sera plutôt un opérateur pour deux navires. Il en va de même pour les lieux où la navigation de plaisance est intense, comme au Westhoek. Il y a là-bas plus de mouillages privés et les bateaux de tourisme naviguent souvent sans transpondeur AIS (voyez les abréviations plus loin). Ils sont donc difficiles à détecter. » « Le second pilier important est la navigation. Pour la mener à bien, des dizaines de capteurs sont implémentés sur et autour du navire : LIDAR, Radar, AIS, IMU, caméra, GNSS,... ils sont les yeux du navire et fournissent de l’information vitale sur sa position mais aussi sur la position d’autres navires et objets à proximité. En plus du radar, il y a le LIDAR, un terme peut-être connu de vos lecteurs, dont la technologie est mise en œuvre dans les AGV de l’industrie. La grande différence entre les deux applications réside dans les distances, qui sont plus longues chez nous. Nous n’utilisons pas le LIDAR pour détecter des objets mais pour mesurer des distances. Nous scannons la distance jusqu’aux rivages et autres objets fixes et pour déterminer notre emplacement exact. Nous comparons cette position à d’autres systèmes de localisation comme le GPS. À côté de cela, nous utilisons le LIDAR pour manœuvrer minutieusement dans des espaces clos comme les écluses. Pour la détection d’objets, nous utilisons le radar et la caméra. » « Le troisième volet de la navigation autonome est la communication pour laquelle nous utilisons la 4G et la 5G pour établir la connexion entre le navire et la salle de contrôle. Je n’ai pas besoin de vous dire que la 5G est d’une importance vitale pour des raisons de sécurité. La connexion entre la salle de contrôle et le navire ne peut jamais être interrompue. » Transformation et nouvelle construction Louis-Robert Cool: « Les navires actuellement équipés de nos systèmes sont des navires existants que nous avons

transformés. Plusieurs navires (semi)autonomes naviguent aujourd’hui sur les voies navigables intérieures. Dans le Westhoek il y a 4 Watertrucks, des navires de 38 mètres de long pouvant transporter 300 tonnes de vrac. Ils naviguent de manière totalement autonome. 2 navires naviguent aussi sur le canal Albert entre Liège et Anvers. Ils font 110 mètres de long et il y a un équipage à bord mais plus de capitaine. Les tâches typiques comme l’amarrage aux écluses sont réalisées par les matelots. Pour le premier type de navire, un matelot mobile réalise ce travail pour plusieurs navires et effectue des tâches de maintenance. C’est efficient car un seul matelot peut travailler sur plusieurs navires. Un autre navire navigue sur le tronçon Escaut et un autre sur le canal Louvain-Dyle. Nous construisons actuellement des navires dans le cadre du projet Riverdrones. Il s’agit de dix navires de 106 mètres de long. En soi, la propulsion ou la structure générale n’est pas différente de celle d’un navire standard. » « L’absence d’un capitaine à bord offre l’avantage supplémentaire de ne plus devoir prévoir de logement pour lui et l’équipage. L’espace libéré est utilisé pour transporter plus de marchandises. Ici aussi, nous réalisons un gain d’efficience grâce à la technologie. »

Les informations collectées sont envoyées à la salle de contrôle de Seafar et permettent de piloter le navire depuis la terre. Idéalement, un opérateur peut gérer 3 navires simultanément.

Impact du trajet sur le fonctionnement Un canal relativement droit est-il plus facile à naviguer qu’une rivière sinueuse ? Louis-Robert Cool: « Les trajets choisis et les navires déployés sont très divers. C’est conscient. Nous avions listé quelques conditions au préalable qu’il fallait absolument respecter. Une exigence importante était qu’aucune modification ne pouvait être apportée à la voie navigable proprement dite. Notre système devait être construit pour pouvoir naviguer sur n’importe quelle voie navigable. Nous ne voulions pas d’un système de guidage avec des éléments à appliquer depuis la terre. » AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 39


« Nous choisissons actuellement des trajets fixes mais c’est principalement pour des raisons opérationnelles. Cela nous permet de créer plus facilement de l’autonomie: durant 50% du temps, la navigation est autonome selon les données du navire et leur traitement à la salle de contrôle. Le passage sous un pont est une situation typique où une assistance humaine est requise. Le navire approche, détecte l’obstacle et prend automatiquement contact avec l’opérateur. Celui-ci reprend la main et après avoir passé le pont, il redonne le contrôle au contrôleur de trafic qui remet le navire en mode autonome. » Construire un tel système en partant de zéro : y-a-t-il eu des obstacles imprévus ? Louis-Robert Cool: « Oui, en effet. Notre prototype n’a rien à voir avec les versions actuelles. La communication et l’implémentation de l’autonomie ont par exemple été deux points sensibles. Dans le cas de la communication, il était important de la garantir dans les zones reculées. Nous avons aussi sous-estimé les performances des capteurs, au début. Nous pensions qu’avec le LIDAR, il serait aussi possible de mesurer le tirant d’eau d’un navire. Hélas, la combinaison du LIDAR et de l’eau ne fut pas un mariage réussi. Il a donc fallu chercher d’autres solutions. Le choix de tester notre solution opérationnelle sur le navire De Tuimelaar au bassin de Doel nous a fourni des informations précieuses qui nous ont grandement aidé à éliminer les obstacles. » www.seafar.eu

ABRÉVIATIONS UTILISÉES Le LIDAR ou Light Detection And Ranging (ou Laser Imaging Detection And Ranging) est une technologie qui détermine la distance par rapport à un objet ou une surface au moyen d’impulsions laser. Un signal est émis, rencontre l’objet ou la surface et renvoie l’impulsion par réflexion. La distance parcourue jusqu’à l’objet ou la surface définit le temps de vol qui s’écoule entre l’émission de l’impulsion et la réception de la réflexion de l’impulsion. La différence avec le radar est que le LIDAR utilise une lumière laser et le radar des ondes radio.

L’AIS ou système d’identification automatique est actif depuis 2003. Il est basé sur la technologie des transpondeurs qui augmente le niveau de sécurité lors d’une navigation en mer et intérieure. Le transpondeur transmet de l’information à terre et aux autres navires qui peuvent alors réagir en fonction des mouvements de tiers. Pour les eaux intérieures, l’AIS Intérieur est utilisé et complète le système de gestion du trafic et des postes de signalisation.

IMU signifie unité de mesure inertielle. Elle mesure la force spécifique d’un corps, sa vitesse angulaire et parfois l’orientation du corps, en utilisant une combinaison d’accéléromètres, de gyroscopes et parfois de magnétomètres. Les IMU sont généralement utilisées pour manœuvrer des aéronefs, des drones et des satellites.

GNSS (Global Navigation Satellite System) est un système de positionnement par satellites. Dans les années soixante, le premier système de navigation par satellite – Transit – a été développé par la marine américaine et permettait de localiser des navires dans le monde entier, indépendamment des conditions météorologiques. Il existe aujourd’hui d’autres systèmes comme le célèbre GPS (USA) et son homologue européen Galileo (UE).

Louis-Robert Cool, le CEO de Seafar.

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ÉDUCATION BOSCH REXROTH ACADEMY ÉLARGIT SON OFFRE DE FORMATIONS AVEC HYDRAULIQUE MOBILE ET CTRLX AUTOMATION Les derniers et nouveaux développements rapides dans les systèmes d’entraînement et de commande et leurs composants nécessitent des personnes qui connaissent l’état de l’art de la technique. La Bosch Rexroth Academy permet d’acquérir des connaissances uniques avec des cours et des formations sur mesure et une expertise pratique dans le domaine de l’hydraulique, de la pneumatique, de la technique d’entraînement et de commande électrique, la mécatronique et la technique de sécurité. Une vaste offre de formations eLearning est aussi disponible. À partir de cette année, trois nouvelles formations viennent enrichir l’offre: • Formation de base Hydraulique Mobile • ctrlX DRIVE – système d‘entraînement compact • ctrlX CORE – mise en service et planification de projet La formation de base Hydraulique Mobile s’intéresse au monde

de l’hydraulique mobile et des pompes, des moteurs, des vannes et de l’électronique. La compréhension d’un schéma hydraulique est également abordée ainsi que la fonction et le fonctionnement des composants hydrauliques mobiles. La formation ctrlX DRIVE aborde le système d’entraînement le plus compact au monde, le ctrlX AUTOMATION : comment l’utiliser dans des possibilités de combinaison pratiquement illimitées et comment les servomoteurs compacts et modulaires s’avèrent être des joueurs d’équipe précieux dans le portefeuille ctrlX. En complément à cela, la formation ctrlX CORE fournit des connaissances de base et de l’information sur la mise en service et la configuration du ctrlX CORE, le système de contrôle ultra compact pour l’automatisation. Allez sur le site web pour avoir un aperçu complet de toutes les formations. https://www.boschrexroth.com/nl/be/academy/training/

POSEZ VOTRE CANDIDATURE AU CONCOURS AUTOMATION MAGAZINE AWARD Quelle est la personne, l’organisation ou l’entreprise qui succèdera à Lieven Scheire, Jasna Rokegem et Luc Van Thillo? Le journaliste scientifique populaire, la techdesigner et l’entrepreneur de Robotland étaient les gagnants en 2019, 2020 et 2021 de l’Automation Magazine Award.

Outre un trophée original réalisé par un robot, le lauréat remportera un diner pour deux personnes dans un restaurant étoilé, transport inclus. Le comité de rédaction de la revue sélectionnera le gagnant. La remise du prix aura lieu lors de la journée annuelle Automation Magazine Day, un événement exclusif réservé aux membres d’InduMotion asbl.

Vous êtes-vous – ou votre organisation, institution ou entreprise – distingué récemment dans le domaine de l’hydraulique, de la pneumatique, des techniques d’entraînement et/ou de l’automatisation industrielle ? Notre magazine recherche le lauréat du concours Automation Magazine Award 2022.

Posez votre candidature au concours Automation Magazine Award et envoyez votre mail à gerda.vankeer@indumotion.be avant le 1er août 2022. Aucune autre formalité n’est exigée. www.indumotion.be

L’asbl InduMotion est la fédération professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation industrielle et les techniques d’entraînement (électrique, hydraulique, mécanique et pneumatique) qui, en tant que producteur, importateur officiel ou distributeur, sont actives sur le marché belge. InduMotion est aussi l’éditeur d’Automation Magazine et l’organisateur du concours annuel Automation Magazine Award. Vous pouvez participer à l’édition 2022 du concours Automation Magazine Award en vous inscrivant par e-mail.

Journaliste scientifique Lieven Scheire (photo de droite.) a remporté le prix du magazine Automation en 2019. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 41


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• Débit plus élevé : l’amélioration de la conception des (régulateurs de) filtres permet de limiter la chute de pression, ce qui se traduit par un meilleur débit. • Design dépouillé et uniforme, facile d’entretien : l’expertise japonaise permet une maintenance aisée du filtre, sans outils. • Régulateurs modulaires avec une alimentation commune en air comprimé : réglage compact et modulaire de votre pression par point de dérivation et réduction de vos temps d’assemblage, votre pression et votre facture d’énergie. • Commutateur de débit avec IO-Link à intégration modulaire : gérez vos coûts énergétiques directement depuis votre unité d’alimentation et enregistrez votre consommation nominale, consommation accumulée, débit de fuite… SERVICE

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« SOLARIS » GLISSE FACILEMENT SUR L'EAU GRÂCE À DES PALIERS LISSES IGLIDUR Des paliers lisses polymères sans graisse de la société igus assurent le logement sans entretien du système de pilotage.

Ceux-ci devaient être sans graisse, résistants à l'eau de mer, robustes et faciles à monter. La solution retenue ? Des paliers lisses iglidur signés igus.

Une équipe d'étudiants polonais de Wrocław a mis au point un moyen de transport résolument futuriste. Le bateau de course autonome du nom de Solaris est alimenté uniquement par de l'énergie solaire. Pour que le bateau puisse glisser facilement et sans entretien sur rivières et lacs, les jeunes ingénieurs ont utilisé des paliers lisses polymères en polymère hautes performances iglidur J de la société igus pour le système de pilotage. Ces paliers offrent la stabilité nécessaire tout en réduisant le poids du bateau et en garantissant un emploi sans graisse.

Glisser sur l'eau sans utiliser de lubrifiant Les paliers appliques en polymère hautes performances iglidur J sont utilisés dans le système de commande de l'étrier. « Faire appel à des paliers igus est une garantie de parfaite durabilité. Ils réduisent le poids d'ensemble du système, rendent superflu l'emploi de lubrifiants et permettent un montage simple », explique Dominika Dewor de PWR Solar Boat Team. Le projet de l'équipe a été sponsorisé par le programme Young Engineers Support (YES) de la société igus. Cette initiative destinée à l'enseignement supérieur apporte son soutien à des projets d'écoles et d'universités sous forme d'échantillons gratuits, de sponsoring et de conseil.

Jamais les véhicules écologiques caractérisés par de faibles coûts d'exploitation et une efficacité élevée n'avaient connu telle popularité. Une équipe d'étudiants de Wrocław, la ville polonaise aux cent ponts, a mis au point un bateau de course fonctionnant à l'énergie solaire. Le projet Solaris I est mis en œuvre par l'équipe PWR Solar Boat de la faculté de génie mécanique et énergétique. Les jeunes ingénieurs ont misé entièrement sur des cellules photovoltaïques pour que la propulsion soit écologique.

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Le projet comprend la mise au point, la construction et la mise en œuvre de l'embarcation. Une partie importante en était aussi la réalisation du système de contrôle électronique et d'amplification du mouvement du véhicule analogue au système fly-by-wire utilisé dans l'aviation. Les ingénieurs étaient à la recherche de paliers lisses pour la commande. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 43


DIGITAL ENTERPRISE

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SIEMENS LA SIA JETTE UN PONT ENTRE L’ENSEIGNEMENT ET L’INDUSTRIE l’Université d’Anvers intègre aujourd’hui l’académie. « Cela signifie que la prochaine année académique, plus de 90% des étudiants flamands en sciences industrielles auront accès à la Siemens Industry Academy », poursuit Thierry Van Eeckhout. « Pour l’avenir, des discussions sont en cours avec d’autres établissements d’enseignement, y compris de l’autre côté de la frontière linguistique. Nous envisageons aussi l’intégration de davantage de formations orientées IT. »

de gauche à droite : Ronald Thoelen et Thierry Van Eeckhout

Siemens a célébré à INDUMATION.BE 2022 le quatrième anniversaire de la Siemens Industry Academy (SIA) et l’adhésion de l’Université d’Anvers au réseau SIA. La Siemens Industry Academy est une collaboration entre les mondes économique et académique qui réunit les étudiants ingénieurs flamands et les acteurs industriels. Depuis la création de la Siemens Industry Academy en 2019, l’initiative s’est développée en un écosystème structuré qui rassemble l’industrie et l’enseignement supérieur. Le réseau SIA compte plus de 50 partenaires professionnels actifs dans tous les domaines industriels comme Actemium, Balta, Danone, Puratos, Port of Antwerp, Soudal, Vandemoortele et Volvo Cars, qui collaborent avec des acteurs académiques comme la KU Leuven l’UGent et désormais l’UAntwerpen. Les étudiants sont idéalement préparés à une carrière dans le monde de l’ingénierie en acquérant une expérience pratique et en développant des compétences professionnelles, tout en participant aux projets innovants des partenaires industriels. Thierry Van Eeckhout, Vice President Sales chez Siemens Digital Industries, et le professeur et nouveau doyen Ronald Thoelen (UHasselt) ont donné un mot d’explication sur la SIA lors d’INDUMATION.BE. « L’évolution technologique prend l’allure d’un train à haute vitesse », explique Thierry Van Eeckhout. « La technologie a un impact énorme sur notre économie et la société, mais elle offre simultanément des ressources pour devenir plus productifs et plus efficients et rendre la vie de chacun plus agréable. La SIA réunit des acteurs industriels et les ingénieurs de demain. A travers elle, Siemens veut assumer une certaine responsabilité sociétale. Il y a un besoin de flux de jeunes talents et les étudiants ingénieurs ont l’opportunité d’approcher l’innovation. C’est important pour notre industrie manufacturière et de transformation. » Le nombre de partenaires professionnels de la SIA augmente d’année en année et en 2020, après la KU Leuven, l’UGent a rejoint la collaboration. En 2021 l’UHasselt a suivi et

« Le développement de la Siemens Industry Academy montre que l’initiative répond avec succès aux besoins des entreprises et du monde académique », continue Tom Breugelmans, doyen de la Faculté des sciences appliquées de l’ingénieur à l’Université d’Anvers. « Nous sommes ravis de rejoindre ce partenariat. Avec Siemens et les nombreuses autres entreprises de l’industrie, nous voulons via notre Faculté jeter un pont entre le marché du travail technologique en évolution rapide et les jeunes talents que nous formons pour devenir les ingénieurs de demain. » Ronald Thoelen, professeur et collègue de l’UHasselt, confirme: « La SIA assure une interaction la plus efficiente possible avec le monde économique. C’est une situation gagnant-gagnant : le monde académique accède aux technologies innovantes et les étudiants apprennent chez les entreprises à résoudre des projets et des problèmes. C’est une excellente opportunité pour eux d’entrer en contact avec le monde économique. Depuis notre Campus Diepenbeek, ils peuvent voir en Flandre ce qu’il se passe dans l’industrie et le domaine de l’innovation. C’est très stimulant et c’est une belle publicité pour nous. Lors de la prochaine rentrée académique, les étudiants participants pourront prendre part à une cinquantaine de projets d’innovation. Pour accueillir correctement le nombre croissant d’étudiants, Siemens a prévu une plateforme de support en ligne. Thierry Van Eeckhout: « La plateforme centralise les informations utiles sur les projets, les partenaires et les technologies. Toutes les questions des anciens étudiants sont regroupées dans une page FAQ pratique avec les réponses concrètes. Grâce à ces informations, nous aidons les étudiants à démarrer leurs projet et leur technologie le plus rapidement possible. La facilitation est l’essence même de l’Académie. » Siemens travaille aussi à l’élargissement des technologies couvertes par la Siemens Industry Academy. « Cette année, un étudiant aura par exemple l’opportunité de travailler pour la première fois sur une application IA pour le contrôle de qualité. C’est comme cela que nous préparons les étudiants et les tenons informés des dernières tendances et technologies. Nous voulons qu’ils deviennent les ambassadeurs de l’innovation », conclut Thierry Van Eeckhout. www.siemens.be/sia www.siemens.be/industry AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 45


PRODUITS SMC SUIT LE MOUVEMENT Le PF3A8#H-L est le dernier ajout dans la gamme des capteurs de débit de SMC. Ce modèle modulaire est conçu pour couvrir une large plage de mesure de débit et il possède un affichage à 4 écrans (3 couleurs) clair et facile à lire, crucial lors de la surveillance de l’état de la conduite principale, d’un branchement ou d’un équipement spécifique. Un avantage supplémentaire de ce capteur réside dans la capacité à proposer plus d’informations détaillées grâce à la compatibilité IO-Link. Grâce à son alliage en aluminium, le PF3A8#H est hautement durable. Ce concept modulaire réduit l’espace de montage utile, la tuyauterie et le câblage. Toutes les données de processus (débit, pression, température) ainsi que les données d’identification et de configuration du PF3A8#H-L sont transmises avec un seul connecteur standard M12 (pas besoin de câble IO-Link spécial). www.smc.be

ACT IN TIME PRÉSENTE LE NOUVEAU SERVOMOTEUR INTÉGRÉ IDEA® AMETEK Haydon Kerk Pittman, leader mondial des systèmes compacts de mouvement rotatif et linéaire dont nous sommes le représentant pour la Belgique, propose une nouvelle version IDEA® servomoteur de 57 mm de diamètre. Cet EC057B rejoint ainsi l'EC042B version de 42 mm, disponible depuis 2019. L'IDEA servomoteur combine dans un seul et même boîtier le servomoteur CC sans balais de haute précision et le contrôleur IDEA Drive. Les avantages de cette conception sont les suivants : • 1. Economie de composants et ensemble compact : l’ensemble intégré, remplace la configuration plus traditionnelle et plus complexe du moteur à courant continu + entraînement externe + codeur + câbles. • 2. Gain de temps : le système d'asservissement préconfiguré, doté de capacités de programmation intuitives, vous permet de configurer et de déboguer instantanément des séquences complexes et précises de mouvement. • 3. Réduction de la complexité de la conception : les ports de bus RS-485 ou CANopen sont intégrés rendant possible la programmation de séquences de mouvement autonomes, surveiller l'état du système et synchroniser le mouvement entre moteurs. 46

Chaque servomoteur de la série IDEA dispose d’une large gamme de réducteurs pour des applications telles que l'automatisation des entrepôts, bâtiments et laboratoires, l'impression industrielle, l'emballage, les jeux, les dispositifs médicaux, les équipements de communication, les équipements de traitement des semi-conducteurs, les systèmes aérospatiaux, etc…

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PRODUITS WEG LANCE UN OUTIL DE SURVEILLANCE CONNECTÉ WEG a lancé l'outil de contrôle et de surveillance WEG Motion Fleet Management (WMFM) pour l'exploitation et la maintenance des équipements industriels. Applicable aux parcs de moteurs, variateurs, réducteurs et autres équipements installés, WMFM promet de réduire les arrêts non programmés, d'optimiser la maintenance et d'améliorer le rendement de grandes installations industrielles.

sont présentées sous forme de tableau de bord intuitif comportant des indicateurs, des graphiques et un historique des données mesurées en vue d'une analyse facile à assimiler. www.weg.net

WMFM fait partie d'un éventail croissant de solutions numériques WEG. Cette solution utilise la technologie du cloud et de l'Internet des objets pour surveiller l'état opérationnel de nombreux actifs industriels. En collectant et en traitant les données, WMFM peut générer des informations très utiles en temps réel à partager avec les responsables d'installations et les ingénieurs, ce qui à terme améliore la gestion des équipements. Le traitement des données de WMFM est géré à la périphérie et dans le cloud, ce qui permet à la fois des réactions rapides au niveau de l'équipement et une analyse complète des données dans le cloud. L'outil comporte en outre des modules spécialisés dotés d'une intelligence artificielle (IA) permettant un diagnostic de défauts automatisé basé sur les rapports et les tendances historiques. Ces rapports donnent une vision globale de la performance de l'ensemble du parc, permettant aux responsables d'installations de surveiller plusieurs équipements ou même des usines entières dans un seul environnement. Ces données

RÉDUCTEURS INTELLIGENTS AVEC CYNAPSE® ET SMART SERVICES POUR LA CONNECTIVITÉ INDUSTRIELLE 4.0 Les systèmes d'entraînement mécatroniques qui peuvent collecter et communiquer des informations de manière indépendante sont fondamentaux pour l'IdOI. WITTENSTEIN alpha est maintenant le premier fabricant de composants à proposer des réducteurs intelligents en standard - des réducteurs avec cynapse. Le module de capteur intégré permet la connectivité avec l'industrie 4.0. Grâce à IO-Link, cynapse peut mesurer les vibrations, la température, les heures de fonctionnement, l'accélération et bien d’autres choses. Connectez votre réducteur au monde numérique ! Les services intelligents de WITTENSTEIN tels que Monitoring, Teach-In, Data Gateway et Anomaly-Check vous aident à digitaliser votre machine. Demandez le livre blanc maintenant : https://www.wittenstein.fr/cynapse/

AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 47


PRODUITS ETHERCAT P AVEC FSOE EST LA PLUS NOUVELLE INTERFACE POUR LE SYSTÈME POUR PORTES DE PROTECTION MGB2-MODULAR D'EUCHNER Les systèmes de bus apportent la simplicité dans le monde complexe de la sécurité des machines. Cela peut paraître étrange, mais la configuration des systèmes de sécurité est en fait plus facile avec les systèmes de bus qu'avec les systèmes traditionnels à câblage parallèle. Il existe une solution de bus pour chaque plateforme : outre EtherCAT P avec FSoE, d'autres interfaces existent depuis longtemps : ProfiNet avec ProfiSafe et EthernetIP avec CIPsafety. Chaque plate-forme de bus est connectée à son propre monde de contrôle. Il y a certaines préférences en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Pour le système pour portes de protection MGB-Modular, il importe peu de savoir dans quel monde de contrôle elle est utilisée.

le processus de développement a abouti à cette nouvelle innovation. La système pour portes de protection Euchner MGB2-Modular EtherCAT P avec FSoE (Fail Safe over EtherCAT) : - 4 systèmes pour portes de protection peuvent être connectées à un module de bus. - En incluant les 4 systèmes pour portes de protection, il y a de la place pour 36 éléments de sécurité (boutons, fonctions, etc.). - Avec chaque fonction de sécurité, vous atteignez toujours PL e - Cat 4 - SIL3. www.euchner.nl / www.euchner.be / www.euchner.lu

En raison de la construction modulaire de cette système pour portes de protection, l'interface bus se trouve dans un seul module, appelé "module bus". Cela détermine la plateforme de bus à laquelle les serrures de porte sont connectées. Le module de bus contient, entre autres, le chipset du bus en question. Avec les dip-switches, vous donnez manuellement une adresse au module de bus. La demande de cette nouvelle interface est venue du monde des utilisateurs d'EtherCAT, leur fabricant de commandes en tête. Grâce à une contribution conjointe,

PETIT-DÉJEUNER ANNUEL D’INDUMOTION SUR VENTE HYBRIDE Un bon processus de vente est une combinaison de contacts en face à face et d’utilisation de ressources numériques, notamment les réseaux sociaux. Les membres d’InduMotion se sont retrouvés en mars pour le petit-déjeuner annuel à l’hôtel Holiday Inn de l’aéroport de Zaventem. Ils ont pu écouter Tom Baeten (Winger Academy) qui a fait un exposé sur le thème ‘L’organisation de vente hybride’ et l’impact numérique sur les processus de vente et d’achats. Les clients sont aujourd’hui bien informés et savent ce qu’ils veulent car ils ont souvent déjà collecté et comparé de l’information via internet. L’entreprise doit en tenir compte. Le coronavirus a accéléré l’impact du numérique qui est à l’origine de cette nouvelle réalité. Pour Tom Baeten, toute entreprise doit d’être consciente de cette évolution. Une présence sur les réseaux sociaux est cruciale. Via le marketing de contenu et l’image personnelle (de la personne et de l’entreprise), les clients potentiels se font une idée de l’efficacité et de la fiabilité des produits ou des services d’une entreprise. 48

Aux membres d’InduMotion, il a donné des conseils pour obtenir cette image idéale. L’information que vous partagez doit être précieuse, pertinente et cohérente. Et c’est l’ensemble de l’entreprise – le management, les RH et la vente – qui doit participer aux efforts de marketing. Les membres d’InduMotion se reverront le mercredi 22 juin au nouveau site Robotland à Essen pour l’assemblée générale statutaire. Tous les membres sont les bienvenus !

www.indumotion.be


TECHTELEX IndustryID fournit un aperçu des compétences et de l’évolution de la carrière des techniciens. FEDA, l’homologue néerlandais d’InduMotion (l’éditeur d’Automation Magazine) a lancé un passeport professionnel qui sauvegarde les formations suivies. « Avec l’IndustryID, nous voulons donner une impulsion à la formation continue dans le domaine de la technique. Le trajet d’apprentissage est clair et transparent, et donc aussi les compétences et les formations suivies. Ce passeport permet d’augmenter et de connecter la qualité et la sécurité dans le processus industriel », explique Arjan Coppens, l’un des initiateurs. En scannant la puce NFC ou le code QR du passeport, toute personne obtient en ligne le profil des compétences et des formations du technicien. IndustryID est une porte d’accès vers l’industrie qui indique aux donneurs d’ordre et aux employeurs sur quelles installations le technicien peut travailler. La confidentialité est garantie par le fait que seul le technicien donne accès aux informations via le scan de son passeport. (www.industryid.nl) Kamp C, le Centre provincial pour la durabilité et l’innovation dans la construction, a construit ’t Centrum à Westerlo, le premier bâtiment entièrement circulaire en Flandre. Le bâtiment comprend trois étages et s’étend sur 2.400 m². Au ’t Centrum, tant les utilisateurs que l’environnement sont encouragés à utiliser les matières premières autrement. Les flux de déchets sont réduits à un minimum et des efforts sont faits pour assurer un approvisionnement énergétique et une gestion de l’eau durables. L’analyse du cycle de vie (LCA) montre que l’impact environnemental du bâtiment est très faible. Par rapport aux bâtiments traditionnels de taille similaire, environ 800 tonnes de CO2 sont économisées. (www.kampc.be) L’Hydrotug est le premier navire au monde à être propulsé par des moteurs bi-carburant à vitesse moyenne, chacun délivrant 2 MW. Le Port d’Anvers-Bruges et CMB.TECH accueilleront bientôt l’Hydrotug équipé de deux moteurs fonctionnant à l’hydrogène et au carburant traditionnel. Le remorqueur peut stocker 415 kilos d’hydrogène comprimé dans six racks installés sur le pont et évite des émissions équivalentes à 350 voitures. L’objectif est de livrer l’Hydrotug en fin d’année et de le rendre pleinement opérationnel à Anvers au premier trimestre de 2023. (www.cmb.tech) Schneider Electric soutient la proposition de l’UE de réviser la politique relative au gaz à effet de serre. L’entreprise convient que le moment est venu d’accélérer la transition vers les technologies d’énergie vertie. Schneider Electric soutient la proposition de la récente annonce de la Commission européenne concernant l'utilisation future du gaz à effet de serre le plus puissant au monde. L'un des objectifs de la nouvelle proposition d'examen des politiques de l'UE porte sur le SF6. Ce gaz a été largement utilisé dans les équipements électriques pendant des décennies en raison de ses propriétés uniques et de l'absence d'alternatives compétitives. Schneider Electric a constitué un portefeuille d'alternatives sans SF6, et continue de mettre sur le marché une gamme de technologies écologiques et numériques. Ces technologies évitent l'utilisation du gaz SF6 et le remplacent par de l'air pur. (www.se.com) Ben Weyts, le Ministre flamand de l’Enseignement, a un plan global pour déployer la réalité virtuelle dans les écoles techniques et professionnelles. Il porte sur un investissement de 6,5 millions d’euros dans les différents aspects de la transition vers une réalité plus virtuelle, augmentée ou mixte dans les classes de l’enseignement en alternance. Premièrement, les écoles BSO (ESP) et TSO (EST) doivent disposer du matériel adéquat comme des lunettes VR. Les 5 Centres technologiques régionaux (RTC) de chaque province vont recevoir un budget pour acheter le matériel et le proposer gratuitement aux écoles. Deuxièmement, il doit y avoir suffisamment de logiciels adaptés pour pouvoir les utiliser en classe. Les logiciels existants sont collectés et un budget est mis à disposition pour développer de nouveaux logiciels adaptés aux formations BSO et TSO. Troisièmement, les enseignants doivent être soutenus dans l’utilisation de la VR. Des investissements sont donc aussi consentis dans l’accompagnement et la professionnalisation. Pour éviter que chaque école ne doive fait cet investissement, les 5 RTC de chaque province achèteront le matériel. Ils fonctionneront ensuite comme un service de prêt auquel les écoles BSO et TSO pourront s’adresser gratuitement. (www.vlaanderen.be) Volvo Trucks Gent ouvre une nouvelle usine de batteries. Des cellules et des modules de Samsung SDI y seront assemblés dans des packs de batteries conçus sur mesure pour la série électrique heavy-duty de Volvo Trucks. La production en série démarrera au troisième trimestre de cette année. Chaque pack de batterie aura une capacité de 90 kWh et le client pourra placer jusqu’à maximum six packs de batterie (540 kWh) dans un camion. Le nombre dépend de la plage spécifique et de la capacité de charge de chaque client. (www.volvotrucks.be) automatica 2022, le salon international de l’automatisation intelligente (IA) et de la robotique aura lieu du 21 au 24 juin à Munich. Les préparatifs vont bon train. automatica est le seul événement au monde à rassembler les technologies clés émergentes en un seul endroit. (www. automatica-munich.com) Le premier robot pneumatique du marché : le cobot Festo est facile à utiliser, ne nécessite pas de barrière de sécurité et sera proposé à un prix avantageux. Le cobot Festo doit beaucoup de ses avantages à la pneumatique : sa sensibilité, son faible poids, mais aussi son rapport prix/performance. Entre autres choses, les entraînements directs dans les articulations du cobot sont moins chers et également légers. Cela contraste avec une version électrique où des entraînements plus lourds et des capteurs de couple coûteux sont nécessaires. Le cobot complet pèse moins de 20 kilos. Grâce à une mise en service et une programmation uniques et intuitives, les employés peuvent également se familiariser rapidement avec le cobot, sans avoir besoin de formations coûteuses. Le cobot Festo se compose du matériel lui-même, d'un module manuel et de la Robotic Suite ; logiciel intuitif avec lequel le cobot peut être mis en service et programmé en quelques heures. Aucune connaissance préalable en robotique n'est requise. Le cobot Festo sera lancé sur le marché en 2023. (www.festo.be) AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2022 / 49


CONCLUSION SPEAKERS’ CORNER POUR LES EXPERTS EN TECHNIQUE.

NEUTRALISER TROIS OBSTACLES SUR LE MARCHÉ MÉDICAL Dans le secteur des soins de santé, l’automatisation se décline aujourd’hui sous mille et une formes. Nous la retrouvons parfois dans des systèmes évidents comme les exosquelettes et les robots (de soins) mais elle se manifeste aussi dans des innovations moins visibles comme l’automatisation des tests en laboratoire ou la simplification administrative. Malgré les nombreuses applications, on remarque que les entreprises restent parfois frileuses dans le ciblage de ce marché. Une partie de l’explication de cette réticence vient du caractère unique du secteur des soins de santé. Plusieurs éléments typiques caractérisent ce secteur fascinant et certains obstacles y sont bien ancrés. Le premier élément n’est pas de nature technique. Un synonyme souvent employé pour le secteur des soins de santé est le ‘secteur social’. Le terme ‘social’ fait référence à la composante humaine qui est au cœur de la médecine depuis des temps immémoriaux. Dans les milieux industriels traditionnels, l’accent est plutôt mis sur l’optimisation des processus et des machines. Dans les soins de santé, la focalisation technologique est moins prise en compte que l’aspect humain. Dans les soins de santé, de nombreuses entités sont axées sur le non-profit. Il y a quelques décennies, l’alliance des soins et de l’économie dans les hôpitaux était pratiquement une contradiction de termes. C’est moins le cas aujourd’hui mais l’esprit non lucratif est toujours bien ancré. Les entreprises qui souhaitent accéder à ce marché doivent être conscientes de cela.

“ Dans les soins de santé, la focalisation technologique est moins prise en compte que l’aspect humain. “

Le second élément est de nature technique. Dans d’autres branches de l’industrie, on perçoit souvent des méthodes de développement avec des mises à jour : des produits sont lancés et selon l’expérience des utilisateurs, des adaptations sont réalisées, lesquelles aboutissent à une nouvelle version du produit ou du système. Ce qui conduit – en particulier pour les applications ayant une influence directe sur le patient – à un délai de mise sur le marché plus long pour les innovations. 50

Le troisième élément s’applique spécifiquement aux dispositifs médicaux. Les équipements doivent être conformes au MDR ou Medical Device Regulation. Ce règlement stipule que le processus de conception doit répondre à des critères bien établis avant de pouvoir introduire un dispositif sur le marché. C’est un problème que l’on rencontre souvent chez des entreprises qui veulent accéder à ce marché pour la première fois : elles développent un prototype ou une preuve de concept et se rendent compte, lors de la demande d’une attestation médicale, que leur processus de conception n’est pas conforme à la réglementation. Nous avons vu un exemple typique lors de la première vague de coronavirus, où plusieurs entreprises enthousiastes avaient construit des machines de respiration artificielle en un temps record. Ce n’est qu’après la construction des prototypes que nombre d’entre elles sont arrivées à la conclusion qu’il fallait revoir entièrement leurs processus de conception, faute de quoi leurs machines ne pourraient jamais être utilisées effectivement dans les établissements de soins. Ces obstacles signifient que le marché médical est structurellement inaccessible aux nouvelles entreprises, aux innovations ou aux start-ups. Les entreprises qui veulent étendre leurs activités à ce secteur fascinant doivent être bien préparées. La connaissance des spécificités est un must absolu.

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Piet Verhoeve est Director Innovation chez Medvia (anciennement flanders.healthTech) et l’auteur d’ouvrages comme ‘Win-win Innovation’ et ‘Innoveren met kunstenaars’.


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www.beckhoff.be/xts Les industriels du monde entier doivent proposer des produits de plus en plus personnalisés – avec des machines de moins en moins encombrantes tout en améliorant la productivité. Le système de transport linéaire XTS offre ces précieux atouts, en association le contrôle commande sur base PC et l’EthernetCAT. Flexible, il permet de réaliser de nouveaux concepts de machine, adapté aussi bien pour le transport, la manutention que le montage. Dans sa version en acier inoxydable Hygienic, XTS est le système idéal pour une utilisation dans l’industrie Alimentaire et Pharmaceutique. Positionnement de montage totalement flexible Construction compacte et optimisé Géométrie librement sélectionnable Peu d’éléments et composants mécaniques


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