Automation Magazine nr 212 (FR)

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magazine trimestriel concernant l’automatisation industrielle et la technique d’entraînement

JUIN 2018 NR 212

DOSSIER

« Hydraulique

Maritime, Pneumatique et Entraînements »

p23 – Le Techtruck fait découvrir toute une ligne de production aux élèves p28 – Gestionnaire de l’innovation Veerle De Graef (Flanders’FOOD): « Les ingénieurs résoudront les problèmes du monde. »

Périodique trimestriel de InduMotion asbl – 48e année Juin - juillet - août 2018, Distribution Turnhout – P309959

p38 – Une technique de levage innovatrice place Combilift dans le top mondial


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EDITO PAR HUGUES MAES PRÉSIDENT INDUMOTION

Peur de la copie Le chiffre d’affaires de l’industrie technologique belge a augmenté de 3,7 pourcents sur l’ensemble de l’année 2017, indique Agoria dans ce numéro d’Automation Magazine. Bonne nouvelle donc, mais il faut rester prudent. La concurrence mondiale est rude. Ce numéro comporte un dossier sur le secteur maritime où l’hydraulique, la pneumatique et les entraînements sont souvent requis sous une forme compacte. En tant que ‘pays bas’, la Belgique et les Pays-Bas ont accumulé un sérieux savoir-faire maritime tout au long de leur histoire. Malheureusement, il y a ‘des pirates sur terre’. L’industrie de dragage est en train de passer tout doucement aux mains des Chinois.

« L’industrie de dragage est en train de passer tout doucement aux mains des Chinois. »

Voilà pourquoi nos dragueurs placent la barre encore plus haut et construisent des navires pouvant draguer plus longtemps et plus en profondeur. Lors de la compilation de ce dossier, le secteur s’est montré préoccupé par le comportement de copie des concurrents et n’aime donc pas trop se vanter de ses succès de peur qu’ils ne soient copiés. Pour vivre heureux, vivons cachés! Dans ce numéro, nous nous sommes aussi demandés pourquoi l’énergie houlomotrice ne

AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

perce pas en tant que source énergétique ‘verte’. La conversion de l’énergie contenue dans les vagues se fait de manière électromécanique, mais les possibilités de l’hydraulique sont aujourd’hui étudiées. La difficulté réside dans le réglage du contre-couple du mouvement. Il faudrait intercaler un transfert variable quelque part. Le défi est donc de développer une pompe adaptée avec un débit variable, ou de régler ce contrecouple d’une manière ou d’une autre. Peut-être qu’un lecteur d’Automation Magazine à une solution à ce problème ? Une recommandation européenne stipule que l’industrie doit prendre en charge 20% du produit intérieur brut (pib). Le secteur industriel est la colonne vertébrale d’un tissu économique fort. L’idée que nous puissions être une économie de connaissances sans production locale est illusoire. Avec ses 16 à 17 pourcents, la Belgique reste sous la moyenne européenne. Donnons donc toute la latitude à nos entreprises manufacturières et visons les 20%. L’automatisation croissante et l’industrialisation sont inévitables. Ne considérez pas cela comme une menace mais comme un moyen de contrer la désindustrialisation dans notre pays et en Europe. La robotique et l’automatisation diminuent le coût salarial, ce qui permet aux entreprises de rester dans notre pays, certainement si leurs produits finis sont commercialisés en Europe ou si le client final s’y trouve. Enfin, InduMotion a le plaisir d’accueillir trois nouveaux membres: Boekholt Transmissions, Metal Work Belgium et le fabricant de machines PEC Products. Nous vous présenterons ces entreprises innovantes dans le prochain numéro d’Automation Magazine.

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IMI Maxseal Faisant ses preuves dans le secteur depuis plus de 50 ans, la marque IMI Maxseal propose des électrovannes en acier inoxydable de qualité extrêmement élevée conçues et fabriquées en vue de la fiabilité et de l’intégrité.

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INDUMOTION InduMotion asbl est l’association professionnelle des entreprises spécialisées dans l’automatisation d’industrie et des systèmes d’entraînement (électriques, hydrauliques, mécaniques, pneumatiques), actives comme fabricant, importateur officiel ou distributeur sur le marché Belge. Membre du Comité européen CETOP. asbl InduMotion Avenue des Villas 83 – 1190 Bruxelles TVA BE0431 258 733 Secrétariat : Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@indumotion.be

P3 EDITO : Peur de la copie

CONSEIL D’ADMINISTRATION Hugues Maes (SMC Pneumatics) : Président Bart Vanhaverbeke (Voith Turbo) : Vice-Président Marcel De Winter (Service-Hydro) : Secrétaire Jeroen Dieusaert (Bosch Rexroth) : Trésorier Geert Heyvaert (MGH) : Administrateur Luc Roelandt (Stromag) : Administrateur Guy Mertens (Act in Time) : Administrateur Jo Verstraeten (Festo) : Administrateur

P5 CONTENU

VÉRIFICATEURS AUX COMPTES Adriaan De Potter (Protec) Maciej Szygowski (Doedijns Fluid Industry)

P12 Luteijn Hydraulics fournit des systèmes de tension par la pose des câbles dans les parcs éoliens

MEMBRES 2018 ABB (Asea Brown Boveri) – ABFlex Group – Act in Time – Asco – ATB Automation – Atlas Copco Compressors – AVD Belgium – Aventics – AZ Hollink Belgium – Bauer Gear Motor – Bege Aandrijftechniek – Boekholt – Boge Compressors – Bosch Rexroth – CC Jensen – CET Motoren – Clippard Europe – Compair Geveke – CQS Technologies – Dana Brevini Benelux – Delta Rubber Industries – Doedijns Fluid Industry – EFC – Eriks – Euregio Hydraulics – Esco Drives – Festo Belgium – Focquet – Gates Europe – Gearcraft – Habasit – Hansen Industrial Transmissions (Sumitomo) – Hupico – Hydac – Hydraulic Assistance – Hydraumec International – Hydrauvision – Hydro Tools – igus – Ingersoll Rand Benelux – IPAR Industrial Partners – K-Flex – KTR Benelux – LDA – LM Systems – Luteijn Hydraulics – Manuli Fluiconnecto – Metal Work – MGH – Motoren Francoys – Motrac Hydraulics – NORD Drivesystems – Norgren/IMI-Precision – Optibelt – Pall Belgium – Parker Hannifin Benelux – PEC – Poclain Hydraulics – Protec – Rem-B – Renold PLC – Rittal – Rotero Belgium – Service Hydro – SEW-Eurodrive Belux – Siemens – SKF Belgium – SMC Pneumatics – Stäubli – Stromag – Tas L & Co – Testo – Vameco – Van De Calseyde – Van Houcke – Vansichen – VB Parts Hydraulic – Vermeire Motion – Vialec – Voith Turbo – WEG Benelux – Wittenstein – WTS Hydraulics – Yaskawa Europe

P15 L’énergie des vagues, chaînon manquant dans notre mix énergétique?

P7 DOSSIER Hydraulique Maritime, Pneumatique et Entraînements P8 Aventics: Le sur mesure en pneumatique produit des porte-conteneurs sûrs et efficaces

P18 AGORIA L’industrie technologique rest dynamique P21 Zamro veut devenir l’Amazon des produits techniques P23 Le Techtruck fait découvrir toute une ligne de production aux élèves P24 Des chaînes robustes rendent les installations incassables P26 Rittal lance une nouvelle armoire électrique VX25

AUTOMATION MAGAZINE Automation Magazine est un périodique trimestriel de l’association InduMotion asbl. Le magazine paraît quatre fois par année (mars, juin, septembre et décembre). RÉDACTION redactie@automation-magazine.be www.automation-magazine.be PUBLICITÉ Jean-Charles Verwaest, tél. +32 475 44 57 91 publiservice@automation-magazine.be ÉDITEUR RESPONSABLE Hugues Maes asbl InduMotion Avenue des Villas 83 – 1190 Bruxelles info@indumotion.be www.indumotion.be COMITÉ DE RÉDACTION Ing. René Decleer, Marcel De Winter, Hugues Maes, Guy Mertens, Patrick Polspoel, Ing. Roger Stas, Maxime Vansichen. SECRÉTARIAT Gerda Van Keer, tél. +32 471 20 96 73 gerda.vankeer@indumotion.be info@automation-magazine.be RÉALISATION Magenta Uitgeverij Designcenter De Winkelhaak Lange Winkelhaakstraat 26 2060 Antwerpen info@magenta-uitgeverij.be Images cover + dossier KotugSmit ©Kloet

AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

LAY-OUT Ruth Vanvelthoven ÉDITION 8.300 ex. NL + 2.700 ex. FR Les annonces proposées dans Automation Magazine sont soumises à l’approbation du comité de rédaction. Les annonces doivent obligatoirement concerner des produits ou services se rapportant aux techniques pour l’automatisation industrielle. Les communiqués et les articles publiés dans les pages rédactionelles de cette revue ont été selectionnés par le comité de rédaction. Ils sont édités gratuitement et sont exempts de toute publicité. Les auteurs sont responsables de leur textes.

P28 INTERVIEW Gestionnaire de l’innovation Veerle De Graef (Flanders’FOOD): « Les ingénieurs résoudront les problèmes du monde. » P31 Spécialiste motion plastics igus compte plus de 200.000 utilisateurs P32 CASE STUDY FESTO: Machines de chargement et déchargement de seringues P35 CASE STUDY SIEMENS: Mindsphere aide Vyncke avec Big Data P36 Automatica 2018 élève la production à un niveau supérieur

Automation Magazine est édité par InduMotion asbl. Un abonnement au magazine est gratuit et peut être demandé au secrétariat d’InduMotion : gerda.vankeer@ indumotion.be. Conformément à la législation GDPR européenne, nous vous informons qu’Automation Magazine conserve vos données : nom, nom de la société (option) et adresse. Cette information n’est pas partagée avec des tiers. Via Gerda Van Keer, vous disposez d’un droit de regard et vous pouvez adapter ou supprimer vos données à tout moment. Automation Magazine verschijnt ook in het Nederlands.

P38 Une technique de levage innovatrice place Combilift dans le top mondial

© InduMotion 2018

P46 CONCLUSION

P40 WEG étend sa gamme de motoréducteurs WG20 pour atteindre des couples jusqu’à 4500 NM P41 PRODUITS P43 Corvina cloud et eXware703 P45 TECHTELEX

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DOSSIER PAR SAMMY SOETAERT

HYDRAULIQUE, PNEUMATIQUE ET ENTRAÎNEMENTS MARITIMES Les navires qui parcourent les mers sont devenus de véritables usines flottantes, avec des processus embarqués qui doivent être contrôlés et optimalisés. Industrie 4.0 fait son entrée dans le monde maritime, comme vous avez déjà pu le lire dans le numéro 211 d’Automation Magazine, avec l’interview de Danielle Lammens, Maintenance Manager de la compagnie maritime Exmar. Qu’en est-il de l’hydraulique, de la pneumatique et des entraînements à bord ? Le travail sur mesure en pneumatique rend les porte-conteneurs plus sûrs et plus efficaces. Automation Magazine vous propose une étude de cas avec Aventics, l’histoire d’une technique évolutive qui aide chaque jour l’équipage à naviguer en toute sécurité. Vous ferez aussi connaissance avec Izaäk Luteijn qui a lancé en 2003 son entreprise spécialisée dans la prestation de service en hydraulique pour les machines et les installations. Le département ingénierie réalise aujourd’hui des projets remarquables pour le secteur maritime. Avec les nouvelles méthodes de pêche, l’hydraulique est omniprésente dans les nouveaux bateaux de pêche : hydromoteurs, commandes, vannes, treuils de fly shooting, … Enfin, il y a la société Laminaria d’Oostende, un outsider en quête d’une source d’énergie ‘verte’. Quand on parle d’énergies renouvelables, on pense au photovoltaïque et aux éoliennes. Et pourtant, l’énergie de la mer est une source inépuisable, pourquoi dès lors l’énergie issue des vagues ne perce-t-elle pas ?

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LE SUR MESURE EN PNEUMATIQUE PRODUIT DES PORTE-CONTENEURS SÛRS ET EFFICACES

Travailler rapidement avec une équipe limitée, tel est l’objectif de ce type de navire. Un équipement fiable et efficace est un must.

Dans le cadre d’un nouveau projet de construction de 13 navires, un constructeur naval recherchait un système sûr, fiable et efficace pour un certain nombre de systèmes critiques. Aventics a proposé un usage innovant de la pneumatique comme point de départ. Récit d’une technique évolutive qui aide chaque jour l’équipage à fendre les mers en toute sécurité. Si la pneumatique était jusqu’à présent moins appliquée au secteur maritime, elle est aujourd’hui progressivement adoptée par le secteur. Lorsqu’un constructeur naval s’est lancé dans la construction de 13 porte-conteneurs de 800 TEU (Twenty feet Equivalent Unit, unité approximative pour le calcul du volume de conteneurs), Aventics a été contacté pour participer au projet. Wouter Jan Hunsche, sales manager chez Aventics, nous explique: « Nous avons installé des équipements dont la pression de service est inférieure à 30 bars, comme des postes de détente, le système de traitement de l’air et les tampons. Partant des réservoirs d’air, l’installation mène à des collecteurs qui distribuent l’air dans tout le navire. Nous avons placé une armoire de mesure de niveau des réservoirs dans la salle de contrôle et une boîte de ballast dans la salle des machines pour centraliser les informations. Les systèmes de sécurité fonctionnent également à l’air : nous avons installé les systèmes SOS, Quick Closing et le dégivrage spécial. » PAS DE FREIN AUX DÉLAIS D’EXÉCUTION RAPIDES Pourquoi avoir choisi la pneumatique pour ces systèmes? Wouter Jan Hunsche: « Pour expliquer ce choix, il faut 8

revenir à la fonction de base de ce type de construction. Ces navires fonctionnent selon le principe du ‘skeleton crew’, une équipe limitée travaille le plus rapidement possible. Dans chacun des ports, il y a souvent plusieurs clients pour lesquels il faut charger et décharger des conteneurs. Ces navires ne disposent pas d’une propre grue mais ils sont conçus pour manutentionner rapidement les conteneurs. Une vitesse d’exécution élevée n’a rien de mal en soi, mais en tant que capitaine, vous voulez garder certaines choses à l’œil lors des mouvements. Si le timonier doit à chaque fois marcher 10 minutes pour se rendre à la salle des machines et contrôler le niveau des réservoirs de ballast, il freine les délais d’exécution. Le client recherchait donc une installation fiable, pouvant être consultée et pilotée depuis le pont. Il souhaitait aussi une solution visuelle pour surveiller globalement toutes les activités. » Comment l’installation pneumatique contribue-t-elle à cela? « La tâche de la pneumatique a longtemps été limitée au démarrage des moteurs et au nettoyage par soufflage de tas de choses, pas à l’entraînement. Elle offre pourtant de nombreux avantages. Nos systèmes sont ainsi montés et mis en service rapidement, sans trop de difficultés.


DOSSIER Un technicien peut facilement effectué des réparations sans faire appel à son laptop. La technique évoluant rapidement permet de réaliser des applications qui n’étaient jusqu’à présent pas possibles. » UN SYSTÈME DE MESURE POUR LES RÉSERVOIRS « Un exemple frappant de cette évolution est la mise au point d’une solution pour la mesure du niveau des réservoirs. Dans la marine, le nombre de mesures de niveau est non seulement très diversifié mais aussi vital dans certains cas. On peut citer la mesure du tirant d’eau qui détermine le nombre de conteneurs pouvant être chargé et la quantité d’eau de ballast à prévoir à bord. Voilà pourquoi une mesure de niveau précise des 48 réservoirs de ballast s’avère nécessaire. Mais si vous mesurez constamment, vous consommez de l’air. Cet air est expulsé à un débit de 12 litres par minute à 3 bars. S’il faut prévoir ce débit en continu pour les réservoirs, la consommation d’énergie augmente en conséquence. » « Nous avons adapté le système installé. Un capteur mesure désormais chaque réservoir à tour de rôle pendant dix secondes. La consommation d’énergie est réduite à un douzième de la consommation d’origine. Avec trois autres capteurs, 48 réservoirs sont aujourd’hui mesurés. Outre le ballast, d’autres niveaux sont mesurés : carburant, huile, eaux usées, etc. Les mesures électroniques ont l’avantage d’être rapides et précises mais si une défaillance

se produit, il faut alors enlever et remplacer le capteur, le câblage vers la boîte de jonction et la traversée. Avec cette solution, ce n’est plus nécessaire car tout est hébergé dans une armoire. Grâce à la pneumatique, cette solution est robuste et efficace. Et le capitaine ne perçoit aucune différence entre les deux solutions. » QUATRE NIVEAUX D’ALARME « Ces mesures temporaires peuvent aussi être interrompues. Lorsque le réservoir de carburant est rempli, une mesure effectuée toutes les 120 secondes ne suffit pas. Dans ce cas, l’affichage peut se faire en continu pour le réservoir de carburant. Des alarmes peuvent également être définies. C’est le cas pour le niveau d’huile de ce navire. Il y a plusieurs réservoirs de carburant: un réservoir de décantation et un réservoir journalier, ce dernier servant à une utilisation quotidienne. Quatre alarmes peuvent être installées. Une première alarme est déclenchée lorsque le niveau passe sous les 30 pourcents, après quoi le PLC active la pompe. Une fois le niveau souhaité atteint, la pompe s’arrête. Si cela n’a pas lieu pour l’une ou l’autre raison, une alarme supplémentaire de niveau haut/haut est générée. Cette alarme est aussi valable pour le niveau bas/bas. Les valeurs d’alarmes peuvent être librement définies et configurées. Dans le cas présent, la valeur par défaut est de quatre niveaux d’alarme dans huit réservoirs. »

Un écran HMI permet de lire aisément les valeurs de mesure. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

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« Sur le pont, un écran permet de contrôler les mesures de niveau. A cet endroit, il s’agit principalement de contrôler les réservoirs de ballast, et dans la salle des machines, les niveaux d’huile. Chaque personne dispose d’une HMI pour consulter l’information souhaitée. Une hiérarchie est aussi prévue. Si le capitaine décide de mesurer uniquement le niveau des réservoirs de carburant, la salle des machines ne peut pas contredire l’ordre. Mais les écrans fonctionnent indépendamment les uns des autres lors de la consultation des données. » LE SYSTÈME DE DÉGIVRAGE Le système de dégivrage est un autre problème énergivore à bord du navire. Lors d’une navigation dans les eaux nordiques, la température peut descendre jusqu’à -30°C et une couche de glace peut se former dans les réservoirs d’ailes, c’est-à-dire les réservoirs de ballast situés sur

Les valeurs de toutes les mesures de niveau peuvent être visualisées d’un coup d’œil.

les côtés du navire. Si cette couche de glace fond et se brise en morceaux, des blocs de glace peuvent tomber et endommager le navire. On évite cela en créant un bouillonnement via le pompage d’air dans les réservoirs. Ici aussi, l’addition peut être salée si l’installation n’est pas correctement dimensionnée. Wouter Jan Hunsche: « Seize de ces réservoirs sont équipés d’un tuyau d’un diamètre de 25 mm, avec deux extrémités situées à l’avant et à l’arrière du réservoir. Un bouillonnement intense et bref est généré pendant une minute. C’est ensuite le tour du réservoir suivant, et ainsi de suite jusqu’au dernier réservoir puis le procédé recommence. Vouloir un bouillonnement continu dans chaque réservoir aurait nécessité un très gros compresseur. Il existe d’autres solutions pour neutraliser le givrage, comme l’utilisation de l’eau de refroidissement du moteur. Mais cette solution n’est possible que si le moteur tourne à pleine charge. S’il fonctionne à charge partielle, le refroidissement est trop brusque, avec toutes les conséquences qui s’en suivent. Les serpentins de chauffage ou l’huile thermique étaient d’autres solutions possibles, mais elles sont coûteuses. » DU SUR MESURE POUR LES ARMOIRES STANDARD Aucun navire n’est identique. De plus, il faut un certain temps avant qu’un projet de construction soit terminé. Dans ce cas-ci, il s’agissait de 13 navires qui devaient être livrés avec une pause intermédiaire de quelques mois. La pneumatique évolue durant ces laps de temps. Estce que cela a eu des répercussions sur l’apparence de l’installation ? Wouter Jan Hunsche: « Oui. De plus, tous les navires n’étaient pas destinés au même client, et donc les

Le suivi des niveaux dans les réservoirs de ballast est vital. 10


DOSSIER exigences différaient. Pour le premier navire, il fallait prévoir une armoire avec une commande à touches. Dans le second, un écran visuel. Dans le troisième, une commande proportionnelle a été intégrée. Dans le quatrième, un autre système de mesure de réservoirs a été installé. Et parmi les six navires de cette série, commandés par une compagnie maritime, il y avait encore des différences entre les navires par la combinaison de certaines fonctions. Grosso modo, les installations sont identiques à 75 pourcents, et donc différentes à 25 pourcents. Nous devions à chaque fois répondre aux exigences du client et des bureaux de classification. Il s’agit donc tant d’un travail standard que du sur mesure. Les 75 pourcents de travail standard rendent l’ensemble économiquement intéressant. Les 25 pourcents de travail sur mesure assurent une performance adaptée à l’utilisateur. »

« Nous avons tout rassemblé dans une seule armoire. »

EVOLUTION VERS DES SYSTÈMES COMPLETS Chez Aventics, le choix s’est résolument porté sur l’hébergement de l’électronique et de la pneumatique dans une seule armoire. Pourquoi ce choix ? John Timmers (sales Benelux): « Il y a plusieurs raisons à cela. Nous estimions le délai d’exécution très important. Les clients ne voulaient pas d’une armoire distincte pour la pneumatique et attendaient un tableau électrique, ou l’inverse. Nous avons donc tout rassemblé dans une seule armoire (voir la photo). Nous voulions aussi des armoires faciles à entretenir pour éviter de devoir démonter la moitié de l’installation pour remplacer une électrovanne. A côté de cela, les connaissances en technique sont en baisse. Il y a partout un manque cruel de personnel technique qualifié. Voilà pourquoi ce concept a la cote. » LA PNEUMATIQUE A LE VENT EN POUPE « Cette construction de système issu du secteur maritime se retrouve de plus en plus dans l’industrie traditionnelle. Le déshydrateur (voir la photo ci-dessous) en est un bel exemple. En cas d’humidité dans les armoires électriques, la vapeur d’eau se condense sur les points de soudure de l’électronique. Un chauffage est donc prévu dans l’armoire : l’air humide est chauffé et ventilé. Un client voulait une solution sans ventilation car cela s’avérait impossible avec son application. Il souhaitait un système avec une surpression la plus sèche possible afin d’éviter toute condensation ou formation de sédiments. Il a avancé un point de rosée de -40°C, mais nous avons réussi à atteindre les -70°C avec cette solution. Ce type d’application est très apprécié dans les yachts de luxe mais c’est aussi une innovation populaire dans l’industrie. Cela montre que la pneumatique peut se décliner sous de belles applications » conclut John Timmers. www.aventics.com AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

Le regroupement de la pneumatique et de l’électronique dans une seule armoire permet de gagner de la place et du temps.

La mise en œuvre de la pneumatique peut signifier une belle valeur ajoutée, même dans l’industrie. Ce déshydrateur peut fournir un point de rosée -70°C. 11


LUTEIJN HYDRAULICS FOURNIT DES SYSTÈMES DE TENSION PAR LA POSE DES CÂBLES DANS LES PARCS ÉOLIENS

Izaäk Luteijn: « Le banc d’essai nous apprend énormément de choses sur les pompes et les vannes, et on évite les discussions a posteriori. »

Izaäk Luteijn a lancé sa petite entreprise unipersonnelle en 2003 en tant que prestataire de service hydraulique pour les machines et les installations. Quinze ans plus tard, 16 personnes y travaillent à temps plein et une filiale belge est ouverte à Zeebrugge. La prestation de service s’est développée au fil des ans et la création d’un département d’ingénierie permet la réalisation de projets remarquables. Izaäk Luteijn: « Le coeur de notre métier est la prestation de services et la construction de diverses machines mobiles, notamment pour le transport maritime, l’agriculture et l’industrie. Nous travaillons tant en Belgique qu’aux Pays-Bas (Breskens). Je perçois un avenir positif pour l’entreprise. Nous avons actuellement pas mal de travail dans le secteur de la pêche. En Belgique, ce segment est limité mais aux Pays-Bas, ça marche bien ces dernières années. On réinvestit dans la construction de nouveaux bateaux. C’est une bonne chose pour nous car il s’agit souvent d’entreprises familiales qui nous sont fidèles de père en fils. De plus, avec les nouvelles méthodes de pêche, il y a assez bien d’hydraulique dans les bateaux. Hydromoteurs, commandes, vannes, treuils de fly shooting, … Nous proposons un service et nous nous chargeons des nouvelles constructions. » 12

A LA RECHERCHE DE PERSONNEL « Nous avons toujours eu du travail, même pendant les années de crise. Aujourd’hui, la demande est vraiment très importante. On recherche d’ailleurs des ingénieurs. Nos clients sont souvent confrontés à des défis bien spécifiques. Nous avons donc créé un département d’ingénierie qui livre régulièrement de très beaux projets. Il s’agit notamment de nouveaux treuils et des systèmes périphériques, l’ingénierie de nouveaux groupes, le développement de systèmes d’absorption d’huile, … Ce dernier exemple a été réalisé dans le cadre de l’AESM, l’agence européenne pour la sécurité maritime qui prévoit des navires dépollueurs et autres équipements en cas de marées noires. Si une catastrophe se produit, il est possible – après avoir adapté nos bras d’aspiration – de commencer à absorber la pollution quelques heures


DOSSIER plus tard. Nous avons plusieurs clients pour ce type d’applications. » PAS UNIQUEMENT DES APPLICATIONS MARITIMES Le nombre de projets livrés ces dernières années est vraiment énorme pour une petite entreprise. « Beaucoup trop », nous dit Izaäk Luteijn en souriant. « Mais il ne s’agit pas uniquement de projets pour le secteur maritime. Le secteur agricole est par exemple confronté à des problèmes avec les hydromoteurs des épandeurs de lisier. Ce moteur dirige le sens des tuyaux qui épandent le lisier. Le joint de l’hydromoteur ne supporte pas le contact avec les matières agressives présentes dans le lisier et casse régulièrement. A la longue, l’huile fuit de manière inaperçue. Sans s’en rendre compte, l’agriculteur peut répandre jusqu’à 200 litres d’huile sur les terres, voire pire : du lisier peut envahir le réservoir hydraulique. Nous avons donc développé un système de détection de fuite. Les axes sont enduits d’un revêtement spécial qui résiste aux matières agressives du lisier, et des joints adaptés sont utilisés. Tout ceci permet de détecter plus rapidement les fuites d’huile et d’éviter que le lisier n’accède au réservoir hydraulique. Nous avons entièrement développé ce produit et nous en avons vendu énormément. » UN PROJET REMARQUABLE AVEC UN TENDEUR DE CÂBLE Les connaissances et l’expertise éloignent l’entreprise de ses marchés domestiques belge et néerlandais. Un des nouveaux projets concerne le marché des énergies renouvelables, et plus particulièrement les parcs éoliens. Izaäk Luteijn : « La pose de câbles dans les parcs éoliens offshore est un travail délicat qui doit être réalisé avec la plus grande prudence. Nous parlons ici de gros câbles et de longueurs de plusieurs kilomètres. Les prix sont conséquents et les délais de livraison démesurés : deux ans

et plus n’est pas une exception. Mieux vaut donc ne pas se tromper lors de la livraison et du placement. » « Les câbles des fabricants arrivent par bateaux sur d’immenses carrousels métalliques, un équipement rotatif autour duquel le câble est enroulé graduellement pour le transport. Une fois arrivé sur place, le câble est déroulé lentement. Cet enroulement et déroulement doivent se faire minutieusement selon une pression maximale et une force de traction imposées pour éviter d’endommager le câble. Lors de ce processus, nos tendeurs sont mis en œuvre et veillent au déroulement du câble à une vitesse constante. Ces dispositifs stationnaires possèdent une double chenille et des blocs en caoutchouc qui tirent le câble à travers la machine selon une force donnée. Nous avons des tendeurs de 10 tonnes, de 15 tonnes, … » « Le réglage de la force de traction a lieu selon les exigences du client. La force de pression appliquée au câble dépend de nombreux facteurs comme le diamètre, le type et l’épaisseur de l’enveloppe externe. Les fabricants disposent à cet égard de tableaux avec les valeurs maximales. Une sécurité est prévue au cas où la force de pincement devient trop importante. Il s’agit d’un équipement assez critique car si une défaillance se produit au déroulement, les conséquences ne sont pas prévisibles. On ne peut pas non plus arrêter le processus de déroulement une fois qu’il est lancé. De plus, le coût journalier de ces bateaux est très élevé. Les tendeurs de câbles doivent donc fonctionner parfaitement. » « Voilà pourquoi nous avons construit une configuration de test dynamique avec un treuil. Un hydromoteur à faible couple de démarrage est installé car ce type est adapté à une tension constante. Ensuite, une consigne de pression est donnée comme référence afin de déterminer si le tendeur doit tirer ou relâcher le câble. S’il se situe en dessous de la référence, le tendeur tire le câble, et s’il la dépasse, il le relâche. Le système doit être correctement Outre le secteur de la pêche, Luteijn Hydraulics travaille sur des projets hydrauliques dans les secteurs de l’agriculture, l’énergie et l’industrie.

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Le développement de tendeurs de câbles est un bel exemple de projet récent. Ces tendeurs sont mis en œuvre pour le déroulement progressif des câbles de ces énormes carrousels.

configuré, notamment pour neutraliser la perte de puissance. Les échangeurs thermiques doivent pouvoir évacuer la chaleur produite avec de l’eau de refroidissement. Des sécurités sont intégrées : si le groupe électrique – 2 moteurs de 54 kW – est défaillant, le câble doit rester tendu. Des accumulateurs sont donc prévus pour maintenir une pression donnée en continu. Les tendeurs de câble peuvent être placés tant sur terre qu’en mer. Outre une utilisation dans les parcs éoliens, ils sont mis en oeuvre sur les plates-formes de forage, et finalement partout où un câble doit être posé sous l’eau. Les projets que nous réalisons sont généralement le fruit de contacts de plusieurs années dans le secteur. » UN PROPRE BANC D’ESSAI La révision est une partie importante de la prestation de service de l’entreprise. La pièce maîtresse est un banc d’essai développé en interne. Izaäk Luteijn : « C’est un bel outil bien pratique. Nous pouvons simuler toutes les situations qui se présentent. On peut régler les pompes et leurs vannes selon des facteurs variables : couples, débits, pressions, signaux de contrôle, systèmes ouvert/fermé, réglage de la puissance, … »

La construction de ce banc d’essai est un autre projet remarquable du département ingénierie de l’entreprise.

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« Notre département d’ingénierie a aussi mis au point un programme qui permet d’afficher les facteurs mesurés: débits, puissances, rendements, etc. On peut ensuite réaliser un enregistrement durant un certain temps pour analyser le déroulement de ces facteurs sous une charge fluctuante. Ces essais nous apprennent énormément de choses sur les pompes et les vannes, et l’information récoltée est utilisée dans la communication avec les clients. Cela nous permet de les aider de manière plus ciblée, et on évite les discussions d’un rapport de test a posteriori. » www.luteijn-hydraulics.nl


DOSSIER

L’ÉNERGIE DES VAGUES, CHAÎNON MANQUANT DANS NOTRE MIX ÉNERGÉTIQUE? Une figure suffit pour illustrer le potentiel de l’énergie des vagues. Cette énergie pourrait couvrir jusqu’à 10% des besoins mondiaux.

L’énergie fait souvent la manchette des journaux. La transition du nucléaire et des énergies fossiles vers des formes énergétiques plus respectueuses de l’environnement et plus sûres semble être un parcours semé d’embûches, principalement à cause de l’inertie politique. Quand on parle des énergies renouvelables, on pense spontanément au photovoltaïque et aux éoliennes. Pourtant, l’énergie issue de la mer est inépuisable. Pourquoi l’énergie houlomotrice ne perce-t-elle pas ? Depuis la crise pétrolière des années septante, on cherche fiévreusement des alternatives aux centrales à charbon émettrices de CO2. L’énergie nucléaire a, elle, le stockage de longue durée des déchets radioactifs comme inconvénients, et les catastrophes de Tchernobyl et plus récemment de Fukushima ont montré tout le danger potentiel de cette technologie. Au cours des dernières décennies, la recherche sur les énergies renouvelables a donc connu un bel essor. Ce qui a abouti à des formes d’énergie très diverses.

COURANTS, MARÉES ET VAGUES Il existe plusieurs manières de convertir l’énergie issue des mouvements ondulatoires de la surface de la mer en une énergie électrique utilisable. L’énergie dans l’eau de mer s’exprime sous trois formes : les courants, les marées et les vagues. Dans le cas des courants, le flux est converti en électricité par des turbines hydrauliques que l’on peut comparer à des éoliennes. Des recherches sont en cours sur ce type de production d’énergie et il n’y a actuellement aucune centrale commerciale active.

Il reste de la place dans le mix énergétique belge actuel, même si la part de biomasse, vent (4,5 pourcents) et soleil (5,5 pourcents) augmente systématiquement. L’eau y est aussi représentée mais il s’agit principalement de centrales hydroélectriques comme celle de Coo-Trois Ponts. Notre Mer du Nord ne joue aucun rôle significatif. Pourtant, la mer est une source d’énergie prometteuse et des études montrent que jusqu’à 10 pourcents des besoins énergétiques mondiaux peuvent être couverts avec l’énergie houlomotrice. Cette forme d’énergie présente le grand avantage d’être continue dans le temps, avec une disponibilité de 90 pourcents. Elle est donc un complément idéal aux formes d’énergies vertes qui souffrent de conditions météorologiques et saisonnières, comme le vent et le soleil. Et pourtant, ce type d’énergie verte ne semble pas percer.

En ce qui concerne l’énergie marémotrice, on utilise la variation de la hauteur du niveau de mer entre le flux et le reflux. Quand la marée monte, l’eau est dirigée vers un réservoir. Quand elle descend, un mouvement des aubes est généré qui permet de produire de l’électricité. Cette forme de production d’énergie est également dans une phase de recherche.

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L’ÉNERGIE DES VAGUES Si plusieurs principes de fonctionnement permettent de convertir l’énergie des vagues, beaucoup de choses sont encore en phase de développement. Et même les installations les plus prometteuses ne semblent pas percer à grande échelle. Avant d’essayer d’en comprendre les raisons, voici une liste des principaux défis techniques auxquels l’énergie houlomotrice est confrontée : 15


Un flotteur en surface suit le niveau de vagues et actionne un vérin hydraulique.

• Le mouvement variable des vagues doit être constamment converti en un mouvement utile pour permettre au générateur de produire de l’énergie électrique. A cela, il faut ajouter que la fréquence des vagues est très lente (une fréquence de 0,1Hz, soit 1 vague toutes les 10 secondes). • Les mouvements des vagues se poursuivent sous une forme oscillante : une vague principale est suivie de petites vagues. Et la direction des vagues n’est jamais parfaitement identique. • La quantité d’énergie d’une vague est très variable. Une vague moyenne qui s’échoue sur les côtes d’Europe de l’ouest renferme entre 20 et 70 kW/mètre d’énergie. Dans des conditions extrêmes, des pics peuvent atteindre 4000 kW/mètre. L’équipement de conversion doit donc être conçu pour gérer cette gamme de vagues le plus efficacement possible. Si l’équipement ne résiste pas aux pics, il y aura des dommages. Il faut donc développer un équipement solide, ce qui a souvent un effet négatif sur l’efficience dans des conditions normales. A côté de cela, les intervalles de maintenance doivent être importants car ils sont coûteux en mer. La maintenance s’avère moins chère lorsque les systèmes sont installés dans les brisants ou à proximité des côtes, mais l’apport énergétique est alors plus limité. TYPES D’INSTALLATIONS L’énergie contenue dans les vagues peut être convertie à l’aide de plusieurs systèmes. Voici les grands principes de fonctionnement : • Le ’point absorber’ est une structure flottante animée par la houle. Elle comprend en gros trois éléments : un flotteur émergé en grande partie, un piston vertical raccordé à un socle placé au fond de la mer. Par un 16

déplacement vertical du flotteur, un mouvement linéaire est créé sur le piston qui est converti plus loin dans l’installation en un mouvement rotatif pour produire de l’énergie électrique. Les ’attenuators’ sont des éléments longs placés perpendiculairement au mouvement des vagues. Ces éléments capturent les vagues. Raccordés les uns aux autres, ils commandent un piston hydraulique relié à un générateur, un accumulateur et un moteur hydraulique. Un tel système Pelamis a été mis en œuvre le long des côtes du Portugal, avant d’être arrêté. Les ’terminators’: à chaque déferlement de vague, l’installation bouge d’avant en arrière et exerce une pression sur les cylindres hydrauliques. Cette installation est généralement coûteuse à construire en stand alone et est donc généralement installée lors de la construction d’autres travaux d’infrastructure. Les ’oscillating water column devices’ sont des structures creuses qui utilisent de l’air. Chaque déferlement de vague dans la structure génère une augmentation du niveau dans la cavité qui comprime l’air présent. Cet air est alors poussé à travers une turbine. Ce type d’installations n’est possible que sur les brisants en raison du principe de fonctionnement. Il existe actuellement des installations actives en Ecosse, et la seconde génération s’avère prometteuse. Les ‘overtopping devices’ capturent dans un réservoir l’eau qui pénètre par vagues. Au centre du réservoir se trouve une ouverture pour l’évacuation de l’eau. Dans cette ouverture, une turbine est entraînée par l’évacuation de l’eau. Le Danemark a utilisé un tel système qui était raccordé au réseau pendant un certain temps, mais la crise financière a stoppé cet élan. D’autres exécutions de ce type sont actuellement en phase de test.


DOSSIER L’ENTREPRISE BELGE LAMINARIA EN TÊTE DANS LA DEUXIÈME PHASE Toutes ces technologies s’avèrent très intéressantes mais il convient de noter que plusieurs des systèmes décrits ne passent pas la phase de test ou sont remisés au frigo parce que le développeur ne pouvait plus supporter les coûts inhérents aux tests. Et les systèmes qui passent la phase de la planche à dessin restent confrontés à un grand ennemi commun : l’eau de mer. Rien ne s’avère vraiment résistant face à ces conditions extrêmes : le froid, le sel et l’humidité entraînent des tâches de maintenance et de réparation coûteuses qui influencent négativement la rentabilité. Est-ce que cela signifie que l’énergie des vagues va rester marginale dans le mix énergétique ? Probablement pas car les efforts en R&D sont en augmentation maintenant qu’il y a plus de pression pour sortir du nucléaire et des énergies fossiles. Les leçons du passé sont utilisées pour construire une seconde génération d’installations. L’entreprise belge Laminaria est une de ces entreprises actives dans la construction de systèmes innovants. Steven Nauwelaerts : « Presque toutes les installations existantes de la première génération ont connu le même problème : elles ne résistaient pas aux conditions extrêmes. Elles ont été développées pour fonctionner tant avec des petites vagues qu’avec des courants forts. Prédire la puissance des vagues est loin d’être une sinécure, mais les dégâts sont vite là en cas de tempête. Notre solution est unique en ce sens qu’elle s’adapte aux conditions existantes. Vous pouvez la classer parmi les ‘point absorbers’ mais alors combiné aux avantages des dispositifs qui absorbent les vagues dans une seule direction. »

« La grande différence avec les systèmes de la première génération est le comportement face à des vagues fortes. Dans le cas des vagues normales, il y a une surface d’eau à proximité. Lorsque les vagues deviennent trop fortes, notre appareil descend à un niveau où aucun dommage ne peut se produire. Cette montée et descente de l’installation se fait avec un système de treuil hydraulique très simple, qui est quasiment neutre énergétiquement grâce à la récupération de l’énergie. L’énergie utilisée pour descendre l’installation est récupérée lorsque nous la remontons », explique Steven Nauwelaerts. « Le transfert de l’énergie des vagues est actuellement électromécanique mais on étudie les possibilités de l’hydraulique qui s’avère intéressante parce qu’il est possible de transférer des grandes forces de manière très compacte. La difficulté réside dans le réglage du contrecouple du mouvement. Il doit être possible d’intercaler un transfert variable quelque part. Notre défi en hydraulique est donc de développer une pompe adaptée avec un débit variable, ou de pouvoir régler ce contre-couple d’une manière ou d’une autre. Il y a quelques projets d’hydraulique que nous suivons de très près. » « Notre développement a débuté en 2011. Plusieurs phases de tests ont été achevées avec succès, notamment les modèles d’échelle au 1/100ème, 1/30, 1/20 et 1/10. Un moment clé fut le test dans des circonstances réelles d’un modèle 1/4 en Mer du Nord. De l’électricité a effectivement été générée alors qu’il y avait une tempête. Actuellement, nous entamons la dernière phase de R&D. Cet été, un dernier projet d’essai est prévu avec le prototype, au large des côtes d’Ecosse. L’année prochaine, nous voulons construire une première centrale commerciale avec 16 dispositifs », conclut Steven Nauwelaerts.

Un résumé des différents principes. Jusqu’à présent aucun projet n’a définitivement percé. Le défi de ce secteur se situe dans la corrélation entre efficacité et robustesse.

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www.laminaria.be www.hydro.be

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AGORIA

L’INDUSTRIE TECHNOLOGIQUE RESTE DYNAMIQUE Au 4e trimestre 2017, la progression à un an de l’industrie technologique a atteint 2,5%. Cette performance confirme que la croissance de nos secteurs est restée soutenue en fin d’année passée. Cependant, cette évolution est en léger retrait par rapport à celles des trois premiers trimestres (3,9%).

Le ralentissement des produits métalliques et les replis du commerce de gros ICT et de l’automobile en sont à l’origine. Sur l’ensemble de l’année passée, le chiffre d’affaires de l’industrie technologique belge a augmenté de 3,7%. C’est une troisième année consécutive de hausse qui permet de retrouver le niveau de 2008.

Chiffre d’affaires en valeur

Orientation toujours positive en 2018 Nous prévoyons que l’activité de l’industrie technologique continuera de croître en 2018.

IO-Link Group Belgium présente ses 2 premiers ateliers en Belgique.

Le niveau toujours élevé du baromètre BNB pour nos secteurs le confirme en ce qui concerne les prochains mois. Pour l’ensemble de l’année, sur base des résultats d’une enquête effectuée auprès des membres d’Agoria, nous tablons sur une hausse du chiffre d’affaires de 2,5%.

IO-Link est une interface point à point indépendante du fournisseur pour la connexion d’actionneurs et de capteurs. IO-link Group Belgium se compose de 14 fournisseurs leaders de solutions IO-Link qui ont uni leurs forces au sein d’Agoria. Cette initiative est née de la volonté de s’unir pour promouvoir cette technologie auprès de toutes les industries belges. Deux ateliers sur la technologie des liaisons IO sont prévus le 18 septembre à Liège et le 20 septembre à Anvers. Si vous souhaitez en savoir plus, veuillez consulter le site www.IO-Link.be pour plus d’informations sur la technologie et les ateliers annoncés.

Comme en 2017, les secteurs les plus dynamiques seront la métallurgie hors sidérurgie, soutenue par la hausse des prix des métaux, et l’IT-solutions. Les autres secteurs devraient afficher des progressions de 1,5% à 3,5%. A l’exception de la mécanique et l’automobile, où l’on prévoit un repli modéré.

Contact Alain Wayenberg, Business Group Leader Industrial Automation, alain.wayenberg@agoria.be, www.agoria.be

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ZAMRO VEUT DEVENIR L’AMAZON DES PRODUITS TECHNIQUES Lors du petit-déjeuner annuel de l’organisation professionnelle InduMotion, Eric Croon de Zamro a parlé de la digitalisation du secteur technique. Zamro est depuis février 2016 une plateforme internet à croissance rapide, où les entreprises peuvent commander des pièces techniques. Pas moins de 80 personnes travaillent sur le site web de Zamro, qui appartient au groupe ERIKS et opère depuis Amsterdam. Eric Croon, fondateur et CCO de Zamro, a expliqué aux membres d’InduMotion qu’il faut se préparer à la digitalisation car elle sera certainement dynamisée avec l’arrivée d’Amazon Business. « Tout le monde doit savoir ce qu’il se joue sur le marché de la digitalisation et l’impact que cela aura sur les fournisseurs, les producteurs et les distributeurs. » Zamro n’envoie pas de commerciaux sur les routes car tout se passe sur le site web. « Il faut guider le client et avoir des données bien ordonnées. Etudiez aussi ces données. La digitalisation ne signifie pas uniquement le lancement d’un webshop en ligne, c’est un état d’esprit », poursuit Eric Croon. « Tout ce que vous réalisez doit être évolutif, il faut être bien conscient de cela. Un retour sans frais d’une livraison gratuite (à partir de 50 euros), des explications techniques détaillées et un service impeccable. Tout doit être en ordre. La digitalisation est utile dans tous les segments de l’entreprise. Le flux de travail global doit être digital et il faut expliquer le processus au client afin qu’il puisse l’utiliser à sa guise. Le site booking.com, par exemple, peut aussi être utilisé comme système d’orientation si vous voyagez quelque part. » D’après Eric Croon, les campagnes Internet sont les nouveaux ingénieurs des ventes. Il souligne une nouvelle fois que le client veut une transparence totale. « C’est le client qui l’exige. Vous devez être transparent avec les prix et à travers les pays parce qu’il n’y a plus de frontières. Avec la fonction track & trace, le client doit pouvoir suivre le produit qu’il a commandé. Les erreurs logistiques coûtent chers, et vous devez tenir votre promesse de fournir – comme spécifié à l’écran – une livraison rapide. Votre chaîne d’approvisionnement estelle en ordre ? » Pour Eric Croon, chaque entreprise doit se poser la question qui la distingue de la concurrence. Pour Zamro, il s’agit notamment d’une information technique claire et concise de chaque produit mentionné sur le site web. Le ‘product content’ est essentiel dans la vente en ligne. « Dans la vente de produits via un site web, il faut éviter les descriptions standards et accorder une attention particulière à la présentation des produits. Une bonne description bien détaillée et pas un langage crypté. » L’avenir, d’après Eric Croon, c’est un technicien qui prendra une photo avec son smartphone d’une pièce qu’il doit avoir, pour laquelle il obtiendra immédiatement de AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

l’information et qu’il pourra aussitôt commander en ligne. Le nom de Zamro est une contraction de MRO (Maintenance, Repair, Overhaul) et de A à Z. Les pièces techniques gardent votre production en mouvement. « Le nom de domaine et la marque étaient encore libres, et ce nom a accroché auprès de notre audience de test. » Le marché MRO représente 125 milliards d’euros mais il est assez fragmenté en Europe. Lorsqu’Amazon Business sera lancé sur le marché technique, on s’attend à ce que le géant de l’internet américain rafle une part de marché de 40 pourcents. ERIKS a décidé d’opter pour une stratégie d’omnicanal et se concentre avec Zamro sur les petites PME et les entreprises unipersonnelles qui n’ont pas de responsable d’achats ou de maintenance manager. ERIKS reste le point de contact et le fournisseur des grands clients. Le site web de Zamro est testé en permanence pour cartographier la ‘journée du client’. « La question centrale est : ‘Comment commandent les clients ?’ Nous étudions la répartition du site web en permanence. Il faut tester et faire confiance à son instinct. Toutes les deux semaines, une nouvelle version de site web est lancée. Le lundi, on se rassemble pendant 15 minutes avec 1 question : qu’estce qui n’a pas fonctionné ? Ce n’est pas agréable à dire mais on apprend de ses erreurs. Ou comme Jeff Bezeo d’Amazon l’a si bien dit : « ‘If you’re not failing, you are not trying hard enough.’ Zamro compte actuellement 65.000 clients, et Eric Croon est convaincu qu’avec les données qu’il a déjà récoltées, l’entreprise est capable de prévoir ce que les clients réguliers vont bientôt commander. Le second orateur du jour, Luc Haekens, reporter à ‘De Ideale Wereld’, a expliqué au public sur un ton ludique comment les personnes qui regardaient cette émission se laissaient mener par le bout du nez. www.zamro.be 21


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TECHNOLOGY TRUCK

LE TECHTRUCK FAIT DÉCOUVRIR TOUTE UNE LIGNE DE PRODUCTION AUX ÉLÈVES Le Technology Truck qui s’arrête dans les écoles techniques du Brabant flamand pour faire découvrir aux élèves le concept Industrie 4.0 connaît un franc succès. La technologie embarquée dans le camion est fournie par SMC Pneumatics, Siemens, FANUC et SICK. Le camion, bourré de technique propre à l’industrie de l’automatisation, a démarré sa tournée de visite aux écoles techniques participantes du Brabant flamand en 2016 et la poursuivra jusqu’en 2020. L’objectif est d’informer les élèves de l’enseignement technique sur les derniers développements dans le domaine de l’automatisation industrielle et de la ‘The Factory of the Future.’ L’industrie du futur a besoin de techniciens qualifiés mais les écoles ont des budgets limités et ne possèdent pas toujours des équipements récents pour s’exercer. Le projet est sponsorisé par les entreprises SMC Pneumatics, Siemens, FANUC et SICK, et peut compter sur un appui financier du Centre technique régional (RTC) du Brabant flamand et du Fonds régional pour la promotion de l’emploi des ouvriers de l’industrie des fabrications métalliques (RTM) du Brabant flamand. L’instructeur technique, Patrick Gijbels de SMC, donne des formations à des petits groupes de dix à quatorze élèves. Les cours donnés ont lieu en concertation avec les enseignants des écoles participantes. Ceux-ci peuvent commander un programme sur mesure car le camion abrite une ligne de production complète avec toutes les technologies modernes : RFID, robotique, I/O-link, axes électriques, HMI, Profinet, les aspects sécurité et économie d’énergie, la technologie des capteurs, le contrôle de vision, les variateurs de fréquence, l’hydraulique et la pneumatique. Les élèves de l’Ecole communale technique et professionnelle de Merchtem (GTSM) étaient particulièrement enthousiastes après avoir suivi le module ‘Capteurs’ dans le camion technologique. Ils étaient guidés par Patrick Gijbels et le professeur en Processus, Philippe Poedts (GTSM). « Chaque module dure quatre heures et s’étend donc sur une demi-journée. Le retour que nous avons des écoles est que les élèves apprennent énormément de choses en peu de temps », déclare Patrick Gijbels. « Pour chaque domaine technique, nous avons créé un cours pratique qui reprend globalement toutes les connaissances. Les modules les plus populaires sont ceux qui traitent des capteurs et de la robotique. » Philippe Poedts confirme: « Le bras de robot de FANUC connait un grand succès auprès des élèves qui doivent régler des positions et adapter des programmes. C’est une bonne chose que l’usine se déplace en quelque sorte à l’école. Ce qui est unique ici, c’est que la ligne de production complète. A l’école, certains éléments sont abordés mais ici, c’est toute la ligne qui est fonctionnelle. Les élèves ont des cours théoriques sur les capteurs à AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

l’école, et ils perçoivent comment ils sont mis en œuvre dans le camion technologique. C’est du concret et cela motive les élèves. » Pieter De Block (coordonnateur conseiller technique au GTSM) et Karin Wauters (RTC Brabant flamand) ont reçu un état des lieux de Patrick Gijbels. « Le GTSM est une école de 330 étudiants qui suivent une orientation technique et professionnelle », explique Pieter De Block. « Actuellement, nous investissons dans un nouveau bâtiment et les budgets sont limités, ce camion technologique est donc un atout qui permet aux élèves de s’exercer avec les dernières technologies. » Quelque 2.000 étudiants ont déjà pu découvrir le camion technologique. Chaque école technique du Brabant flamand peut profiter de ce camion durant quatre jours. Plusieurs écoles utilisent le camion lors de leur fête annuelle pour montrer aux parents ce que leurs élèves apprennent. Karin Wauters: « Nous allons à présent préparer le planning de la prochaine année scolaire. Les écoles connaissent le système et s’inscrivent assez rapidement car elles sont conscientes de la réelle valeur ajoutée. » Les orientations STEM (Science, Technology, Engineering & Mathematics) sont idéalement promues et d’après Karin Wauters, l’enseignement doit maintenant former des techniciens EMI. « EMI signifie Electricité, Mécanique et Informatique. Ces trois disciplines s’imbriquent dans Industrie 4.0. Elles ne sont plus séparées l’une de l’autre car tout est piloté par ordinateur. Voyez l’industrie automobile où lors d’un entretien la voiture est branchée à un ordinateur pour lire les informations embarquées. » Le camion technologique sera en tournée jusqu’en 2020 et Karin Wauters nous dit déjà que d’autres initiatives suivront pour aider les écoles à former leurs élèves avec du matériel à jour. 23


DES CHAÎNES ROBUSTES RENDENT LES INSTALLATIONS INCASSABLES A l’heure d’aujourd’hui, on est conscient du rôle des chaînes dans certaines applications. Robustes et quasiment insensibles aux facteurs ambiants, les chaînes sont les bienvenues dans les applications où les installations doivent être capables de supporter des impacts considérables. La combinaison de la simplicité et de la robustesse rend l’entraînement à chaîne particulièrement intéressant dans les applications où, si la précision et la répétitivité importent moins, la fiabilité et une longue durée de vie s’avèrent essentielles. Ces caractéristiques définissent trois applications typiques des chaînes. 1. TRANSPORT DIRECT DE PIÈCES Une première application est le transport direct de pièces et de supports de pièces. La chaîne se déplace dans une longue rainure du convoyeur, dans le même sens que les pièces qu’elle emporte grâce aux plaques latérales droites ou à angle. La pièce est saisie et déplacée sur la surface du convoyeur. Outre la gamme standard, il est possible de prévoir des tasseaux selon les souhaits des clients. Dans la plupart des cas, il s’agit de deux chaînes parallèles mais des configurations avec plusieurs chaînes côte à côte sont possibles. 2. CONVOYEURS À ROULEAUX ENTRAÎNÉS Une seconde application concerne les convoyeurs à rouleaux entraînés. Elle est assez comparable à la première application mais la transmission est ici indirecte car il n’y a pas de contact entre la chaîne et la pièce ou son support. Le mouvement est transféré selon 2 principes : tangentiel ou par enroulement. Entraînement tangentiel Pour ce type d’entraînement, une seule chaîne sur le côté entraîne tous les rouleaux. Pour guider précisément la chaîne sur les pignons, un profil de guidage de chaîne en

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plastique spécial est utilisé. Les pignons à chaîne sont montés à demeure sur les rouleaux de manutention. Les dents des pignons s’engrènent sur la chaîne et ne transmettent que la puissance nécessaire aux rouleaux individuels. La chaîne peut être positionnée au-dessus ou au-dessous des pignons. Un positionnement exact du guidage de chaîne sur les rouleaux est extrêmement important. Les caractéristiques de l’entraînement à chaîne tangentiel sont un bon rendement et une construction simple. La longueur entrefer du rouleau de manutention est plus courte que pour un entraînement de rouleau à rouleau parce que la tête d’entraînement n’est constituée que d’un pignon simple. La station-motrice d’entraînement doit être installée de manière à ce que le brin de traction de la chaîne soit le plus court possible. Il est recommandé d’équiper la station motrice d’un dispositif de réglage de la tension de la chaîne. Les rouleaux de renvoi, qui supportent autant la charge du produit que les forces de traction de la chaîne, doivent le cas échéant être testés séparément quant à la

Lors du transport de pièces, la chaîne se déplace dans une longue rainure du convoyeur, dans la même direction que les pièces.


LA TRANSMISSION LINÉAIRE, PARTIE 4 (FIN) Les chaînes sont aussi mises en oeuvre pour le transport, avec des tasseaux qui poussent les pièces.

Les chaînes rigides sont une alternative robuste aux courroies dans des applications aux conditions extrêmes. www.actintime.be sollicitation supplémentaire des roulements. La longueur de voie entraînée est limitée par la charge de rupture admissible de la chaîne et le poids du produit transporté. Pour l’entraînement tangentiel, le pas des rouleaux peut être choisi librement. Par comparaison avec un entraînement de rouleau à rouleau, l’entraînement tangentiel permet un montage/démontage aisé des rouleaux de manutention. Entraînement par enroulement Pour ce type d‘entraînement, chaque rouleau est relié au rouleau suivant par un bracelet de chaîne. A cette fin, les rouleaux de manutention sont équipés de deux pignons à chaîne assurant une meilleure transmission que pour l‘entraînement tangentiel. Aucun guidage de chaîne n‘est nécessaire. Le pas des rouleaux est soumis à de faibles tolérances dans la mesure où il dépend du pas de chaîne. La longueur de voie maximale, entraînée par une station motrice, est limitée par la charge de rupture admissible de la chaîne. La chaîne sur la station motrice subit la sollicitation la plus importante. Afin de maintenir les forces liées à la chaîne à un niveau minimum, la station motrice doit être disposée au milieu du parcours total. Lors du montage de la station motrice, il convient de veiller à ce que l‘enroulement des pignons à chaîne soit de 180° et que la chaîne puisse être retendue. 3. MANUTENTION DE CHARIOTS LINÉAIRES Ici aussi, la construction est relativement simple. La chaîne est tendue entre 2 pignons de chaîne. Sur la chaîne, un chariot linéaire est monté et se déplace sur toute la longueur entre les deux pignons à chaîne. Cette construction n’est indiquée que lorsque d’autres transmissions linéaires s’avèrent peu adaptées à l’application. Chaque forme d’entraînement a ses avantages et ses inconvénients. Il en va de même pour les entraînements à chaîne. Une lubrification périodique s’avère indispensable pour prévenir la corrosion et les défaillances, bien qu’il y ait des évolutions intéressantes dans les matériaux exempts de lubrification. Un second inconvénient est la source de bruit qui est plus importante par rapport aux autres formes d’entraînements linéaires à courroie ou autres. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

La chaîne rigide La chaîne rigide est une application spéciale des chaînes. Une caractéristique essentielle de ce type de chaine est qu’elle devient rigide dans la direction de la poussée. La géométrie typique évite la flexion de la chaîne. Celle-ci est entraînée par une roue dentée sur laquelle elle s’enroule. Cette chaîne est idéale dans les applications compactes car elle est rangée dans un magasin qui garantit un encombrement minimal. La chaîne rigide peut déplacer des charges tant horizontalement que verticalement, et plusieurs chaînes peuvent être montées en parallèle. Pré-étirage des chaînes L’étirement des chaînes est un point d’attention important lors de leur utilisation. Malgré une apparence robuste, chaque chaîne subit un allongement dès qu’elle gère des charges. Voilà pourquoi il est important que les fabricants étirent leurs chaînes au préalable en les soumettant à des charges. Cet étirage préventif permet d’allonger la durée de vie de la chaîne dans une application.

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RITTAL LANCE UNE NOUVELLE ARMOIRE ÉLECTRIQUE VX25 Le management de Rittal, de g. à dr. : Regina Wiechens-Schwake, directeur de communication, Dr. Karl-Ulrich Köhler, CEO, Carsten Röttchen, directeur d’usine, et Dr. Thomas Steffen, R&D managing director.

L’entreprise familiale Rittal compte investir un demimilliard d’euros dans les prochaines années pour adapter ses usines au concept Industrie 4.0. Rittal remplace progressivement sa fameuse armoire électrique TS 8 par le tout nouveau modèle VX25. « Nous fabriquons cette nouvelle armoire VX25 mais ce sont nos clients qui l’on développée », déclare Friedhelm Loh, le propriétaire de Rittal. Rittal, dont le siège social est établi à Herborn, Hessen (Allemagne), est un fournisseur mondial de solutions pour les coffrets industriels, les systèmes de distribution d’énergie électrique, la climatisation de systèmes et l’infrastructure informatique. Les solutions systèmes de Rittal sont mises en œuvre dans presque tous les

Le VX25 et ses 25 nouveaux brevets Le chiffre 25 de VX25 fait référence aux trous de profil dans le gabarit, le V à ‘versatile’ (polyvalent) et le X à ‘new generation X’ (aux possibilités infinies). Ce chiffre 25 aurait aussi très bien pu renvoyer aux 25 nouveaux brevets qui sont intégrés dans l’armoire et que Rittal a fait enregistrer lors de la phase R&D. L’armoire électrique juxtaposable VX25 est moins complexe, a moins de composants et se monte plus facilement. Voici les quatre grands avantages : 1. Variability – Des délais de réalisation plus courts en

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secteurs et principalement dans l’industrie automobile, la production d’énergie, la construction de machines et d’installations ainsi que le secteur IT et des télécoms. Présente dans le monde entier, l’entreprise emploie près de 10.000 collaborateurs dans 58 filiales. Le vaste assortiment comprend des solutions d’infrastructure pour les centres de données modulaires et efficaces d’un point de vue énergétique, avec des concepts de sécurité innovants pour la protection physique des données et des systèmes. Les principaux fournisseurs de logiciels EPLAN et Cideon complètent la chaîne de production avec des solutions d’ingénierie interdisciplinaires. Rittal Automation Systems propose des solutions d’automatisation pour la fabrication de coffrets électriques.

ingénierie et au montage, une complexité limitée, des possibilités de montage infinies, une sécurité et une flexibilité accrues, bref un composant fondamental pour la digitalisation actuelle et une compatibilité totale avec Industrie 4.0. 2. Stability – Un nouveau système de socle: les avantages du TS 8 et du Flex-Block sont réunis dans une solution unique: le socle se monte plus facilement et il intègre des fonctions comme une fixation sécurisée des câbles avec un châssis de système standard. 3. Synergy – The System: Les avantages de la VX25 sont

combinés au concept ‘Rittal – The System’: climatisation, distribution d’énergie, infrastructure IT et logiciels, services. 4. Efficiency – Engineering: Pour les experts en EPLAN, de nombreux avantages de VX25 sont combinés à l’ingénierie.


RITTAL VX25 Après une période de développement de cinq ans, Rittal lance aujourd’hui la nouvelle armoire électrique juxtaposable VX25 pour la chaîne de production digitale. Cette armoire de commutation a été présentée en primeur à la Foire de Hanovre, mais aussi aux clients et à la presse belges par Koen Wolfcarius, managing director Rittal Belgium, et Heiko Holighaus, vice-président R&D Advance & Product Development, lors de l’événement de lancement qui s’est tenu à Lokeren. Carsten Röttchen, managing director production, doit amener les usines de Rittal au niveau d’Industrie 4.0. « Demandez à cinq personnes ce que signifie Industrie 4.0 et vous obtiendrez six réponses », dit-il en riant. « Pour nous, il s’agit avant tout d’une production durable et efficace. Comment organiser cela au niveau mondial ? Nous construisons un seul et unique système organisationnel pour avoir la même qualité Rittal partout dans le monde. C’est notre USP, la plus haute qualité obtenue en production. » Carsten Röttchen gère la conversion vers Industrie 4.0 de deux manières. « Pour l’usine de Haiger (24.000 mètres carrés), il y a une approche ‘greenfield’ car nous partons de zéro pour construire des nouvelles lignes de production automatisées – avec 60 robots et 20 AGV’s – de petits coffrets électriques. Nous produisons 9.000 pièces chaque jour. La production des grandes armoires VX25 - soit 2.500 pièces chaque jour – est par contre un projet ‘brownfield’ qui a lieu dans l’ancienne usine de Rittershausen (Dietzhölztal) où nous avons construit une nouvelle ligne tandis que deux lignes anciennes continuent de tourner mais seront remplacées graduellement », explique-t-il. Un autre point d’attention chez Rittal est le nouveau système de socle qui rassemble les avantages du TS 8 et du Flex-Block dans une solution unique. Cela facilite le montage du socle qui intègre d’autres fonctions comme une fixation sécurisée des câbles à l’aide d’un châssis de système standard. www.rittal.com www.friedhelm-loh-group.com

La production de l’armoire électrique VX25 tourne à plein régime. Un détail : dans la nouvelle usine, toutes les machines et les équipements sont peints en rose Rittal (magenta). AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

“Nous facilitons la vie du client” Quand une entreprise arbore le slogan ‘schneller – besser – überall’, elle se doit d’être bien dans ses chaussures. Rittal défend des valeurs qui émanent de son propriétaire, le professeur Friedhelm Loh, lequel a fait de l’entreprise un leader de marché mondial dans le domaine des armoires électriques industrielles. Fondée en 1961, Rittal est aujourd’hui la plus grande entreprise au sein de Friedhelm Loh Group. Automation Magazine a eu un entretien avec le prof. dr. Friedhelm Loh dans le cadre du lancement de la nouvelle armoire électrique juxtaposable VX25. Le Prof. Loh souligne d’emblée que dans toute l’histoire de Rittal, le client a toujours été central. « La compétitivité de notre client est notre responsabilité. Rittal est un ‘fournisseur de solutions’. Nous facilitons la vie de notre client et nous l’aidons à chaque étape de son développement. Que se passet-il dans son atelier? C’est cela qui nous inspire pour faire mieux », explique Friedhelm Loh. La nouvelle armoire VX25 est un bel exemple de cette philosophie. « Il n’y avait pas de demande spécifique du marché car notre modèle TS 8 reste un excellent produit que nous continuons de soutenir. Mais l’armoire VX25 offre plus d’opportunités avec moins de composants. En fait, elle fait de l’ombre aux propres produits de Rittal. » Rittal veut aussi être une société de service. « L’Amazon pour les armoires électriques, commandez aujourd’hui et l’armoire sera livrée le lendemain chez le client. ‘Faster & better’ : c’est déjà le cas, mais on peut encore faire mieux. Quand j’ai expliqué cela à la Chancelière Angela Merkel, elle m’a répondu spontanément : ‘c’est encore plus rapide que la commande de ma nouvelle cuisine’. (rires). Friedhelm Loh investit également dans des centres de données. « La gestion des données est un des défis majeurs de l’avenir. Francfort est en train de devenir le plus grand centre de données au monde. Ensemble avec ABB et HPE, nous avons développé le Secure Edge Datacenter, une solution clés-sur-porte pour des centres de données adaptés à un fonctionnement dans des environnements industriels exigeants. » Les entreprises peuvent ainsi consulter en temps réel des données essentielles et réagir rapidement. Rittal a investi à cet égard dans le Lefdal Mine Datacenter en Norvège – une montagne sur un fjord où la température est constante à tout moment – qui abrite l’infrastructure IT et le stockage des données sur 120.000 mètres carrés.

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Veerle De Graef, gestionnaire de l’innovation de Flanders’FOOD, accompagne l’industrie alimentaire dans les projets Industrie 4.0

« LES INGÉNIEURS RÉSOUDRONT LES PROBLÈMES DU MONDE » La bioingénieur Veerle De Graef travaille comme gestionnaire de l’innovation chez Flanders’FOOD, la plate-forme d’innovation pour l’industrie agroalimentaire flamande. Elle a un message clair pour les jeunes étudiantes : « Ne laissez personne vous dire que les techniques et les sciences, ce n’est pas une affaire de filles. Si vous voulez améliorer le monde, devenir ingénieur est le meilleur choix professionnel ! » Cela vous étonnera peut-être mais même les aliments dans votre assiette ont un lien avec Industrie 4.0 et l’Internet of Things (IoT). À l’avenir, il y a de grandes chances que notre alimentation soit surveillée – notamment à l’aide de capteurs dans l’emballage – de la ferme à votre réfrigérateur en passant par l’usine et le supermarché. En Flandre, Flanders’FOOD aide nos entreprises du secteur alimentaire à se préparer à l’avenir numérique. Veerle De Graef est diplômée en bioingénierie à Gand et, après ses études, a obtenu son doctorat avec une thèse consacrée à la cristallisation des graisses. Ses parents l’ont toujours encouragée à poursuivre ses études. « En secondaire, j’étais en latin–mathématiques et je n’ai pas eu beaucoup de physique ou de chimie. Il n’était donc pas évident d’entamer des études de bioingénieur à l’université. J’ai hésité, c’était ça ou ingénieur civil. Cependant, j’avais l’impression que la bioingénierie était beaucoup plus vaste et concrète. En plus de la théorie, la formation comporte beaucoup de travaux pratiques et de séances d’exercices. J’étais très curieuse de découvrir tous les aspects de cette discipline. » La première année, Veerle a dû beaucoup étudier. « Je me rappelle encore que toutes mes bases d’humanité avaient été revues en à peine une demi-heure du premier cours de physique. Je ne pouvais déjà plus suivre. » (Elle rit) Pourtant, elle a survécu à une sélection rigoureuse : parmi les 300 étudiants, un peu plus de la moitié sont passés à l’année suivante.

Veerle n’avait pas vraiment prévu de travailler dans la recherche à l’université de Gand après ses études et de présenter une thèse de doctorat. « Ma thèse portait sur les organismes d’altération du jambon cuit. Comment éviter que la charcuterie soit avariée ? J’ai trouvé tellement passionnante l’analyse microbiologique des denrées alimentaires que cela m’a convaincue de rester comme chercheuse à l’université de Gand. » ÉTUDE DU CHOCOLAT « Après mes études, j’ai commencé à postuler et c’est précisément au moment où je devais de recevoir une réponse favorable de l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) que l’université m’a appelée afin de me signaler un poste vacant pour un projet de recherche intéressant. » Ce projet était une étude du chocolat, en collaboration avec le producteur Barry Callebaut. Ensuite, Veerle a présenté une thèse sur le thème de la cristallisation des graisses mais a décidé de ne pas rester à l’université et d’opter plutôt pour une fonction qui la mette davantage en relation avec les entreprises. C’est ainsi qu’elle a atterri chez Flanders’FOOD où elle conseille les entreprises du secteur alimentaire et élabore avec elles des projets innovants et concrets. « Passer de l’université au monde de l’entreprise, cela semble tout un changement, même sur le plan des thèmes technologiques. Toutefois, c’est le propre des ingénieurs et de leur formation très diversifiée. Grâce à ce bagage


INTERVIEW PAR JEAN-CHARLES VERWAEST

d’ingénieur, on a appris à assimiler rapidement des connaissances », explique Veerle De Graef. Veerle ajoute qu’elle a reçu toutes ses chances en tant que femme. « Mes parents m’ont toujours encouragée à me donner à fond. » Mais pourquoi si peu de filles choisissent-elles des disciplines technico-scientifiques ? « La situation s’améliore par les efforts consentis afin de promouvoir l’enseignement STEM (Science, Technology, Engineering & Mathematics) mais je n’attendrais pas jusqu’à ce que les élèves aient 12 ans et entrent en humanités. Peut-être l’enseignement fondamental peut-il déjà mettre l’accent davantage sur les disciplines scientifiques. » « Il faut éveiller la curiosité des élèves. Mon fils aîné a 8 ans et, le samedi, il suit des cours de programmation. Cependant, dans sa classe, il n’y a que des garçons, aucune fille. Mon mari est ingénieur civil en informatique et, incontestablement, les intérêts et les études des parents influencent nos enfants. D’entrée de jeu, je donnerai à ma fille de 2 ans les mêmes stimulants qu’à mes fils. Du reste, les modèles sont importants. Le fait qu’à l’époque, les professeurs de technologie étaient pratiquement tous des hommes a probablement eu une influence. Il est important de montrer aux élèves quelles sont les perspectives professionnelles intéressantes des disciplines technologiques. Il faut insister davantage sur ce potentiel, surtout auprès des filles. »

commencer ?, peut-on entendre. » Le principal danger, selon Veerle, est de ne rien faire. Les entreprises doivent pouvoir donner une réponse flexible – et efficace à la fois - aux demandes du consommateur. Industrie 4.0, axée sur la numérisation, offre de nombreuses opportunités. « Nous voyons souvent que, dans les entreprises, les processus internes sont encore couchés sur papier. Ces documents disparaissent ensuite dans une armoire. Or, toutes des données peuvent éventuellement être utilisées pour une production plus efficace. » Selon Veerle, de nouveaux modèles pédagogiques sont par ailleurs nécessaires, comme l’apprentissage en alternance (apprentissage sur le terrain), les systèmes de stages, l’intégration du travail de groupe, les nouveaux trajets dans l’enseignement supérieur, etc., en suivant l’exemple d’initiatives réussies à l’étranger. Le secteur de l’enseignement, le monde pédagogique et les universités doivent prêter suffisamment attention à Industrie 4.0. Flanders’FOOD utilise des études de cas en entreprise comme exemple pour inspirer d’autres entreprises. « De la sorte, nos entreprises peuvent percevoir les opportunités mais aussi les pièges. Nous réalisons des projets en collaboration avec Agoria et leur initiative « Factory of the Future. » Nous voulons ainsi faire de toutes nos entreprises une « Food Factory of the Future ». »

SENSIBILISATION À LA NUMÉRISATION Veerle De Graef est entrée en 2011 chez Flanders’FOOD. L’alimentation qui réussira à l’avenir sera savoureuse, équilibrée, durable et d’excellente qualité. Flanders’FOOD – constituée en 2005 – cherche des solutions pour améliorer la chaîne alimentaire avec les pouvoirs publics, les établissements d’enseignement et les entreprises du secteur alimentaire. « Nous conseillons et soutenons les entreprises alimentaires dans leurs projets d’innovation afin que l’industrie agroalimentaire puisse se développer de manière durable et compétitive », explique Veerle. Elle a commencé en tant que Project manager « Sensors for food. » « Dans ce cadre, les entreprises essaient d’avoir plus de prise sur la qualité des aliments, un thème qui nous occupera encore dans 20 ans. » Entretemps, le projet i-Fast (in-factory food analytical systems and technologies) en est le prolongement. « i-Fast est notamment le développement d’une technologie portable pour amener le contrôle de qualité des ingrédients et produits finis du laboratoire sur le terrain. » En tant que gestionnaire de l’innovation, Veerle De Graef est actuellement responsable de la coordination de tous les projets Industrie 4.0. Récemment, Veerle a insisté dans le magazine d’ingénierie ILYA sur le fait que les petites entreprises devaient également prendre conscience de la numérisation croissante. La tendance globale est que la plupart des entreprises s’en rendent bien compte. Nous devons faire quelque chose mais quoi ? Et par où AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

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UNE MANGUE PRÊTE À MANGER « L’utilisation de données pour la gestion pointue des processus présente un potentiel énorme. Les entreprises veulent plus de prise sur leur production, le consommateur veut surveiller la qualité des aliments qu’il achète. Dès lors il existe un projet qui permet par exemple aux consommateurs de voir à l’aide d’un scanner portable où et quand un poisson a été pêché, comment ce poisson a été traité et est arrivé en magasin. Ou encore une mangue qui dit qu’elle est prête à être mangée. » « Colruyt, par exemple, a une appli « Smart with Food » pour une « alimentation sur mesure » avec les profils d’alimentation de votre ménage. Qui est intolérant au lactose, qui doit manger sans gluten ou encore quel membre de votre famille n’aime pas les tomates ? Vous scannez alors un emballage et l’appli vous fait savoir si ce produit convient à tous les membres du ménage et/ ou s’il convient à votre régime. Toutes les informations nutritionnelles apparaissent clairement à l’écran de votre smartphone. » « Par ailleurs, des expériences sont en cours avec des capteurs dans l’emballage qui vous disent si l’aliment est bien emballé et quelle en est la fraîcheur. Nous travaillons toujours en fonction de la demande et les entreprises se posent toujours la question : qui paie cette technologie supplémentaire ? Le consommateur est-il demandeur de telles informations ? Les capteurs dans les emballages offrent-ils une plus-value ? »

Dans une usine alimentaire, l’Internet of Things – tout étant connecté à Internet – peut apporter une nette valeur ajoutée. « Par l’intermédiaire de l’IoT et la connexion de l’ensemble de votre processus de production avec Internet, les échantillons alimentaires peuvent par exemple être contrôlés plus rapidement et il ne faut plus attendre jusqu’à ce que ces échantillons aient été analysés en laboratoire. » Quel conseil Veerle donnerait-elle aux filles qui veulent devenir ingénieur ? « Ne laissez personne vous dire que les techniques et les sciences ne sont pas faites pour les filles. Les stéréotypes tels que : « Les filles sont moins techniques » ne reposent sur aucun fondement. Ne vous laissez pas rebuter non plus parce que vous êtes la seule fille dans la classe d’informatique ou de sciences. Croyez en vous ! » Elle-même, Veerle De Graef ne regrette pas le choix de ses études et de sa profession. Elle trouve qu’une carrière d’ingénieur est très enrichissante. « Notre industrie recherche des hommes et des femmes qui peuvent collaborer et sont à même de résoudre les problèmes. Il n’y a aucune raison pour qu’une femme ne puisse pas être un bon ingénieur. Si vous voulez améliorer le monde, il n’y a pas de meilleur choix professionnel qu’une carrière d’ingénieur. Des ingénieurs inventifs résoudront les problèmes du monde. » www.flandersfood.com

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SPÉCIALISTE MOTION PLASTICS IGUS COMPTE PLUS DE 200.000 UTILISATEURS

Avec le slogan « les plastiques pour la vie », le groupe igus se positionne comme un des leaders mondiaux de la fabrication de systèmes de chaînes porte-câbles et de paliers polymères. Ce slogan est la promesse d’une augmentation de la durée de vie des applications et/ou d’une baisse des coûts. Pour concrétiser cette promesse, le groupe igus s’est doté à Cologne du plus grand laboratoire de tests de son secteur d’activité. 2.750 m2 y sont consacrés à l’idée même des « plastiques en mouvement », des éléments de machine en polymères qui assurent entraînements et déplacements. ENTREPRISE FAMILIALE FONDÉE À COLOGNE Quelque deux milliards de cycles de test sont effectués tous les ans dans ce laboratoire. igus s’est donné pour mission de fournir à ses clients le produit le plus économique qui soit sûr de répondre à leurs besoins, un produit qui peut être configuré en ligne et est livré dans les meilleurs délais. Les 3.800 employés de cette entreprise familiale fondée en 1964 à Cologne œuvrent ensemble pour fournir aux clients des idées innovantes, des produits de qualité, des processus simples et un service d’une grande proximité. Des efforts couronnés de succès, comme en témoignent des ventes en hausse qui ont atteint quelque 690 millions d’euros en 2017. L’entreprise compte plus de 200.000 utilisateurs finaux dans le monde et expédie plus de 7.000 commandes en moyenne journalière.

des tribo-polymères. De simples paliers en plastique à l’origine, ils sont devenus des éléments de machine testés, calculables en ligne et rapidement disponibles. FONCTIONNEMENT SÛR DANS LE MONDE ENTIER Autre pilier de l’entreprise, les chaînes porte-câbles (e-chain), véritable « cordon ombilical » des machines modernes qui garantit une alimentation sûre en énergie, en données et en agents. igus s’est donné pour objectif de proposer les composants, à savoir les chaînes portecâbles, les câbles, les accessoires et les services connexes, sous forme de composants individuels ou de systèmes prêts à monter, et de garantir leur fonctionnement sûr dans le monde entier. igus répond à l’automatisation croissante de l’industrie moderne en améliorant ses produits au quotidien, en les rendant « intelligents ». Les chaînes porte-câbles, les câbles, les paliers et les entraînements linéaires igus sont maintenant en mesure de signaler automatiquement au client, par transfert de données, le moment auquel ils devront être remplacés. La gamme qui rend ces produits intelligents a été baptisée « isense » et elle permet aux clients d’éviter les arrêts imprévus et les pertes de production coûteuses qui y sont liées. Contactez Hanne Geelen, info@igus.be www.igus.be

Une très grande partie de ces commandes concerne des paliers lisses, linéaires, sphériques ainsi que des roulements à billes, tous en polymères. Ces produits représentent l’un des piliers des activités du spécialiste AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

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MACHINES DE CHARGEMENT ET DÉCHARGEMENT DE SERINGUES Dans le secteur pharmaceutique où elle fournit depuis 1987 des équipements automatisés ou semiautomatisés sur mesure, Sybermat s’impose comme une référence. Elle vient de livrer deux machines – développées à l’aide du Handling Guide Online de Festo − qui s’intègrent dans une ligne de production pharmaceutique en Chine. La force de Sybermat ? “Nos équipes d’ingénieurs et d’électromécaniciens accompagnent le client depuis la création de son projet jusqu’à son installation sur site”, indique l’administratrice déléguée Marie-Noëlle Deslandes. PARTENAIRE DU SECTEUR PHARMA Dans ce cadre, la PME installée à Braine-l’Alleud a équipé les unités de production de géants de l’industrie pharma comme GSK, Sanofi, Pfizer, Baxter, Aspen ou Aguettant pour n’en citer que quelques-uns. C’est pour le sous-traitant allemand d’un fabricant chinois qu’elle vient d’élaborer deux machines de chargement et déchargement de seringues. “Un projet que nous avons mené au pas de course étant donné la rigueur des délais qui nous étaient imposés”. En l’espace de six mois, l’entreprise a en effet développé ses prototypes qui ont pris la direction de l’Empire du Milieu. “Pour certains composants, le prix de revient et le service de Festo nous ont convaincu de recourir à une solution à la carte”, indique-t-elle. Festo a en effet proposé et fourni un portique adapté au transport des seringues, à partir de paramètres de fonctionnement définis par le bureau d’étude.

Les machines de chargement et déchargement tournent à la vitesse de 300 opérations par minute, soit 5 seringues par seconde.

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Afin de faciliter le travail de ses clients, Festo a mis en ligne un logiciel de configuration de systèmes de manutention (lire encadré). “Cette application HGO permet d’adapter les solutions à des paramètres électromécaniques de mouvements (distance des courses verticales et horizontales, cadences de travail, temps de cycles, taille des éléments à manipuler, etc.)”, explique le conseiller technique de Festo Benoît Gillard. Construites à façon, les machines de Sybermat s’intègrent dans une ligne de production semi-automatisée : d’une longueur de 8,5 mètres sur 3,5 de large, la première charge des seringues pré-dosées de vaccins ou de produits pharma dans des boîtes en inox qui sont ensuite amenées en autoclaves pour être stérilisées. La seconde amorce le process après l’autoclave, elle décharge les seringues qui sont étiquetées et emballées en vue de leur expédition. “Les boites de stérilisation en inox sont un de nos produits brevetés”, observe Marc Bodart, designer électrique de la PME. “Elles se présentent dans un format adapté aux besoins industriels, 536 mm sur un peu plus de 310 et 13,7 cm d’épaisseur. Elles peuvent accueillir 14 rangées de 12 seringues d’un même diamètre, mais de trois formats distincts selon les usages. Comme nous l’a indiqué le client, la ligne de production tourne à la vitesse de 300 seringues à la minute. Nous avons donc conçu l’équipement selon cette contrainte : un convoyeur achemine les seringues vers une vis sans fin, où elles sont comptées. Dès qu’il y a douze exemplaires, un autre convoyeur les amène jusqu’à un vérin qui les pousse dans une rangée de la boîte, et ainsi de suite. Chaque boîte a une capacité de 168 seringues, notre système en remplit donc deux en un peu plus de 60 secondes :


FESTO une performance impossible à égaler à la main”, sourit le designer. Les boîtes sont retournées sur elles-mêmes pour être mises en chariot et dirigées manuellement vers l’autoclave. DESTINATION LA CHINE Pour élaborer le portique, il a fallu choisir les accessoires adaptés : éléments et supports de fixation, capteurs, régulateurs de débit, raccords, etc ... “Dans cette phase, l’expertise et les conseils de Festo nous ont été particulièrement utiles”, indique Marie-Noëlle Deslandes. Le support d’une modélisation 3D intégrée au logiciel de configuration apporte une véritable valeur ajoutée, cela évite des opérations chronophages et énergivores. La machine de chargement s’articule autour de trois éléments : un système de gestion des seringues composé du convoyeur et de la vis sans fin ; un système de gestion de nos boîtes de stérilisation en inox et enfin, le portique, au cœur de l’équipement. La deuxième machine est un peu moins complexe : elle comporte elle aussi un système de gestion des boîtes, mais au portique se substitue un mécanisme de doigts qui décharge les seringues afin de les expédier vers le conditionnement. “L’élaboration et la construction des machines se sont étalées sur un semestre”, indique l’administratrice déléguée. “Nous avons effectué les premiers tests en atelier chez nous. Les délais de livraison étant courts, c’est par avion que les équipements ont été acheminés en Chine où ils sont toujours en validation. Le magazine paraitra fin novembre : encore en phase de validation au moment de la parution ? Ils s’insèrent dans une ligne de production où interviennent des éléments de remplissage, de lavage, d’étiquetage et de conditionnement des seringues.” Au-delà de la fonctionnalité de ses machines à façon, Sybermat accorde une attention particulière au design, toujours très soigné. “C’est une autre force de notre entreprise, nous nous montrons exigeants sur la finition de nos produits, dont le look est toujours

Une application Festo exclusive

Pour aider ses clients à mieux concevoir leurs projets, Festo a développé un configurateur en ligne. “Cette application HGO (comprenez Handling Guide Online) permet de combiner l’ensemble des composants de notre gamme et de les visualiser en 3D sous tous les angles”, explique Benoît Gillard, conseiller technique. A partir des prescriptions du bureau d’études (par exemple, le choix d’un système électrique ou pneumatique), le dessinateur conçoit l’équipement sur mesure. “C’est ce que j’ai fait pour le portique de Sybermat”, indique Antonio Mancione, dessinateur indépendant. Longueur des câbles, diamètre et poids des pièces à déplacer, distance des courses, rapidité d’exécution, etc. : autant de données à encoder... Quand c’est fait, différentes solutions de travail sont proposées : à

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léché.” La PME ne fait pas dans les modèles en série. A de rares exceptions près, ses machines sont uniques et personnalisées. “Elles collent à des besoins et à des réalités singulières”, indique Marie-Noëlle Deslandes, “on ne peut donc les conjuguer au pluriel”. Sybermat adore les défis. En témoignent les brevets déposés par ce fleuron wallon dont la flexibilité et la réactivité vont de pair avec une écoute attentive. “Chez nous, les solutions universelles n’existent pas. Quand un client nous formule ses besoins, nous y réfléchissons en termes de fonctionnalité, d’efficacité et de design, ce qui nous oblige à nous demander par exemple quel procédé de manutention nous allons employer pour telle ou telle application : robot, manipulateur, convoyeur ? Nos questions nous permettent d’apporter des réponses.” Dès l’offre de prix avant le début de la conception, Sybermat veille à intégrer ses partenaires et fournisseurs dans le processus de réflexion. “Car c’est en associant les expertises que l’on obtient le meilleur résultat !” L’entreprise élabore des machines automatisées pour le transport d’injectables : accumulateurs, (dé)peigneuses et (dé)nesteuses, élévateurs, mireuses manuelles, convoyeurs. Elle a acquis une solide réputation dans le secteur pharmaceutique qui constitue aujourd’hui la quasi-totalité de son chiffre d’affaires. www.sybermat.com

l’utilisateur de l’application Festo de valider celle qui convient, en y associant les accessoires adaptés. Les vérins par exemple. Chaque élément est disponible en 3D, il peut être intégré dans le plan général. “Tout le travail de création s’en trouve facilité, avec des gains de temps considérables puisqu’il ne faut plus chercher soi-même les images des différentes pièces pour les modéliser”, témoigne Antonio Mancione. Comme l’observe Benoit Gillard : “ce logiciel est très apprécié de nos clients, il participe à la qualité de notre service de vente.” Cela à des prix attractifs puisque les équipements pré-montés ont un coût de revient à l’unité nettement moindre que leur équivalent à partir de composants isolés, au terme d’une conception virtuelle. www.festo.be

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MindSphere Le système d’exploitation IoT ouvert basé sur le cloud siemens.be/mindsphere – mindsphere.io

Chacun des systèmes et machines de votre entreprise recèle une multitude de données, dont le potentiel est loin d’avoir été pleinement exploité. MindSphere vous aide à transformer ces données en succès commerciaux. Il vous permet de connecter vos machines et votre infrastructure physique au monde digital tout en offrant de puissantes applications industrielles, avec des capacités analytiques sophistiquées et des services digitaux de pointe, qui peuvent apporter plus de productivité et d’efficacité dans l’ensemble de votre activité. MindSphere vous offre : • La possibilité de développer plus rapidement de puissantes solutions Industrial Internet of Things (IoT) • Une PaaS ouverte permettant le développement natif dans le cloud (gestion des identités et des accès) • Une connectivité étendue entre appareils, entreprise et base de données • De puissantes solutions industrielles dotées de capacités analytiques sophistiquées • L’évolutivité globale conjointe de Siemens en tant que leader de l’automatisation et d’Amazon Web Services en tant que premier fournisseur de cloud.


SIEMENS MINDSPHERE

MINDSPHERE AIDE VYNCKE AVEC BIG DATA Grâce à la technologie moderne et aux nouvelles plateformes, les possibilités offertes aux consommateurs sont plus nombreuses que jamais. Partager des voitures, emprunter des équipements à petit prix ou échanger des vêtements, par exemple, font désormais partie des options. En matière de B2B aussi, les mentalités évoluent. Les entreprises sont de moins en moins enclines à investir dans des installations lourdes et onéreuses, préférant payer pour un résultat plutôt que d’avoir à supporter ellesmêmes les investissements et les risques. Une tendance que veut anticiper la société Vyncke, en Flandre-Occidentale. Vyncke est l’un des plus grands constructeurs de centrales biomasse clé en main, des installations qui produisent de l’énergie verte et parfois également – en cogénération – de la vapeur, de l’huile thermique, de l’eau surchauffée ou des gaz chauds. Grâce à Vyncke, plus de 4 000 entreprises dans le monde ont déjà pu réduire sensiblement leur empreinte écologique.

« La plateforme peut évoluer avec nos ambitions. »

L’AVENIR EST À LA DIGITALISATION « La digitalisation est la seule voie d’avenir », affirme Hans Fastenaekels, Head of Technology Vyncke. « Ce qui signifie que nous allons devoir repenser entièrement notre manière de travailler. Nos clients nous demanderont de l’énergie à tout moment – et nous pourrons leur offrir une solution qui garantit la disponibilité de l’installation. Mais pour être en mesure de proposer des formules fiables, nous devons rendre le fonctionnement de nos installations totalement transparent. C’est pourquoi MindSphere, le système d’exploitation IoT ouvert de Siemens basé sur le cloud, peut nous aider à réaliser le modèle économique du futur et à procurer une valeur ajoutée absolue à nos clients à travers le big data. En outre, la plateforme peut évoluer avec nos ambitions. Et vu son caractère ouvert, elle s’intègre sans peine dans la conception de nos machines, avec un minimum d’adaptations.» LE FUTUR COMMENCE AUJOURD’HUI Hans De Ruysscher, business manager Cloud Application Services chez Siemens: « ‘L’Internet des Objets génère une énorme source de données. Notre système d’exploitation ouvert MindSphere permet d’analyser l’information rapidement et efficacement. Il collecte toutes les données et les rend AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

disponibles en temps réel via les applications digitales en vue d’une analyse et d’une évaluation avancées. » Vyncke a appliqué MindSphere à une installation biomasse chez Attero, l’une des plus grandes sociétés de traitement des déchets des Pays-Bas, lui permettant ainsi de fournir de l’énergie verte à Peka Kroef pour le blanchiment et la pasteurisation de ses produits à base de pomme de terre. Il en résulte une économie de 12 800 tonnes de CO2 par an par rapport à l’ancienne installation au gaz. « Beaucoup de clients ont des questions spécifiques concernant les performances de leur installation énergétique. Quel pourcentage de notre capacité utilisons-nous ? A quelle fréquence notre installation atteint-elle des températures critiques ? Il n’était pas facile d’y répondre, mais avec Siemens, nous avons trouvé une solution. » LES DONNÉES EXISTENT, RESTE À LES EXPLOITER Les machines modernes sont truffées de contrôleurs qui génèrent des données. Tout le défi consiste à les utiliser. MindSphere donne accès aux données machine en trois étapes : 1. Les données machines sont envoyées dans le cloud en toute sécurité, 2. MindSphere les stocke et les analyse ensuite en fonction des besoins du client, 3. Les analyses et indicateurs critiques sont synthétisés sur un tableau de bord clairement structure. Il est dès lors possible d’identifier les composants don’t le fonctionnement mériterait d’être amélioré ainsi que les endroits où une optimisation de la machine serait la bienvenue. Mais ce n’est pas tout. Grâce à MindSphere, Vyncke aura à l’avenir une meilleure compréhension de la manière dont son client utilise l’installation et pourra ainsi adapter son service en conséquence. L’installation physique deviendra secondaire par rapport aux services fournis, comme l’assistance opérationnelle, l’amélioration de l’efficacité et de la disponibilité, l’élaboration de tableaux de bord et la maintenance prédictive. https://siemens.mindsphere.io/ 35


AUTOMATICA 2018 ÉLÈVE LA PRODUCTION À UN NIVEAU SUPÉRIEUR

Le palais des expositions de la ville bavaroise de Munich accueillera du 19 au 22 juin 2018 inclus une nouvelle édition d’Automatica. La biennale rassemblera les dernières tendances dans le domaine de la robotique et de l’automatisation. Automatica est aujourd’hui un des plus importants salons de robotique au monde. L’organisateur Messe München a acquis avec Automatica une place particulière dans le paysage allemand des salons. S’il y a assez d’événements axés sur l’automatisation, Automatica est le seul salon à se focaliser sur la robotique, la vision artificielle et la manutention. Le salon – grâce à une large représentation de l’industrie automobile – est reconnu pour sa vaste offre en robotique.

Les chiffres d’Automatica, dont la première édition remonte à 2004, sont impressionnants. L’édition de 2014 a accueilli quelque 34.500 visiteurs provenant d’une centaine de pays, et 724 participants issus de 42 pays ont exposé leurs produits sur une superficie de 55.000 mètres carrés. En 2016, le nombre d’exposants a grimpé à 839 et la surface d’exposition a augmenté à 66.000 mètres carrés. En ce qui concerne le nombre de visiteurs, un nouveau record a été atteint avec plus de 45.000 personnes qui ont visité le salon, soit une augmentation de 30 pourcents ! Les Allemands le jouent finement en alternant le salon avec iREX, l’événement biennal japonais également consacré à la robotique. Le salon organisé à Tokyo, et ses plus de 100.000 visiteurs, est le leader de marché dans l’offre de solutions robotiques. La prochaine édition se tiendra en novembre-décembre 2019. Pendant le salon Automatica 2018, plusieurs événements seront proposés comme l’IT2Industry Forum, le Congrès sur la Production Automobile, la Conférence ISR Robotics et l’OPC Day Europe. De nombreux fabricants exposeront en primeur leurs derniers développements en robotique. Les robots émergent dans tous les secteurs de la production. Ils forment le noyau de la quatrième révolution industrielle. Le secteur connait un bel enthousiasme pour l’innovation. L’objectif d’Automatica est de montrer aux visiteurs qu’il est possible, par l’automatisation, de produire plus vite, à moindre coût, une qualité supérieure. www.automatica-munich.com

PREMIÈRE SORTIE DU TS2 À 4 AXES DE STÄUBLI À AUTOMATICA En lançant sa nouvelle série TS2 SCARA à Automatica, Stäubli accède à la classe supérieure en termes de performances. Cette machine à 4 axes, entièrement remodelée, intègre sa propre technologie de réducteur planétaire (JCS) et réalise des temps de cycle extrêmement courts. Le robot possède un concept hygiénique révolutionnaire qui ouvre de nouvelles opportunités d’utilisation dans des environnements sensibles. A la question de savoir ce que le nouveau modèle a en commun avec son prédécesseur, Gerald Vogt nous répond simplement : « Rien. » Le Robotics Divison Manager de Stäubli devient plus lyrique lorsqu’on aborde les aspects innovants de la nouvelle série. « Nous avons totalement remodelé nos robots SCARA. Le concept est aujourd’hui modulaire et notre réducteur planétaire y est intégré pour 36

la première fois, ce qui a généré un nouveau standard pour nos robots à 6 axes. Cette technologie est la clé des performances améliorées du modèle TS2 à 4 axes. La structure creuse et fermée du bras a permis de réaliser un concept de salle blanche unique, faisant du câblage externe une histoire du passé. » Les différences entre les nouveaux robots et leurs prédécesseurs sont en effet très claires. Ils se caractérisent par un concept compact, fermé et un câblage interne. Finis les faisceaux de câble du côté extérieur et donc les défaillances mécaniques et les émissions de particules. Le corps est entièrement fermé, la broche est protégée en option par un couvercle fixé avec des vis spéciales, les connexions sont cachées sous la base du robot (si souhaité), les zones de rétention sont systématiquement exclues : voilà à quoi ressemble un concept hygiénique moderne.


AUTOMATICA / STÄUBLI Le robot SCARA TS2 flambant neuf possède un concept modulaire et est le premier à être équipé de la technologie d’entraînement JCS de Stäubli.

Le modèle TS2-60 se caractérise par un design compact, fermé et un câblage interne. Il n’y a plus de faisceaux de câbles sur le côté extérieur et donc plus de risque de défaillances mécaniques et d’émissions de particules.

DES ROBOTS SCARA À GRANDE VITESSE POUR TOUTES LES APPLICATIONS Ce que le fabricant vise devient évident : Stäubli est le leader de marché incontesté dans le secteur des sciences de la vie et compte bien renforcer cette position avec les nouveaux modèles SCARA. Peu de temps après le lancement du modèle standard, des versions spéciales ont été proposées pour les applications pharmaceutiques, médicales et alimentaires, ainsi que des variantes conformes aux normes UL et ESD. « Nos robots SCARA à grande vitesse conviennent à toutes les applications, et bien plus encore », souligne Gerald Voght. « Les robots standards pour les tâches d’assemblage peuvent être mis à niveau via quelques ajustements pour des environnements de production sensibles, et de nouvelles applications. Je pense à des applications soumises à des règles d’hygiène ou de salle blanche très strictes comme dans le secteur alimentaire, pharmaceutique jusqu’au photovoltaïque. Tous les modèles TS2 peuvent être équipés d’une huile de qualité alimentaire H1 comme lubrifiant, sans perdre en performances. » La famille se compose de quatre membres afin d’offrir la meilleure solution dans toutes les situations: les TS2-40, TS2-60, TS2-80 et TS2-100. Avec le TS2-100 à 4 axes, le rayon d’action de la série précédente a été étendue pour atteindre un rayon impressionnante de 1000 mm. Les modèles SCARA sont sensiblement plus compacts que leurs prédécesseurs et l’encombrement est limité. Et il y a un bonus : pour la première fois, le robot à 4 axes peut être commandé avec un système de changement d’outils intégré en option, ce qui permet au robot de remplacer automatiquement ses préhenseurs et outils et donc d’augmenter significativement le rendement de certaines applications. Un autre avantage de ce système est que les outils ou les préhenseurs peuvent être changés manuellement en quelques secondes via un mécanisme de verrouillage à baïonnette. Tous les raccords des périphériques et des signaux sont automatiques. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

UN CONCEPT MODULAIRE ET DE MULTIPLES AVANTAGES Une inspection plus approfondie des quatre modèles révèle leurs caractéristiques communes. Ce n’est pas un hasard mais le résultat du nouveau concept modulaire. Tous les robots possèdent le même pied que la série a en commun avec la génération TX2 à 6 axes. Idem pour les avant-bras, les axes et les commandes qui sont identiques sur certains modèles. Dans le cas de l’avant-bras, les quatre modèles sont équipés d’une des deux versions différentes, la plus petite sur les TS2-40 et TS2-60 et la plus grande sur les TS2-80 et TS2-100. Gerald Vogt détaille les avantages: « Tout d’abord, ce concept modulaire est perçu comme une manière de raccourcir le délai de livraison des nouveaux modèles SCARA. Ensuite, nous économisons des coûts inutiles et nous rationalisons notre approvisionnement en pièces de rechange. Nous utilisons désormais notre propre technologie d’entraînement JCS et notre politique connait une forte intégration verticale qui nous permet de ne plus dépendre de la fiabilité de certains fournisseurs de composants. Les utilisateurs seront donc non seulement satisfaits des performances de ces robots qui sont aujourd’hui plus rapides, plus silencieux et plus précis, mais ils profiteront aussi de délais de livraison plus courts. » Si vous comptez vous rendre au salon Automatica (Munich les 19-22 juin), venez donc nous voir au stand 321, hall B5. Scannez ce code QR pour obtenir une entrée gratuite. www.staubli.com

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UNE TECHNIQUE DE LEVAGE INNOVATRICE PLACE COMBILIFT DANS LE TOP MONDIAL Combilift est surtout connu pour ses chargeurs latéraux qui permettent de transporter des charges longues. De nombreux secteurs utilisent ce type de chariot, notamment le secteur du bois, la métallurgie, … C’est en 1998 que les deux ingénieurs Martin McVicar (CEO) et Robert Moffett (directeur technique) se sont tournés vers ce marché de niche des chariots latéraux et chariots pour allées étroites. Une décision judicieuse car les entreprises peuvent gagner énormément de place lorsqu’elles travaillent avec des allées étroites et des chariots élévateurs Combilift adaptés à l’empilage de charges et de produits. En vingt ans, l’entreprise irlandaise Combilift s’est faite une place sur le marché de niche des chariots élévateurs spéciaux. Et le CEO, Martin McVicar, est ambitieux car lors de l’inauguration de la nouvelle usine Combilift, il a annoncé un doublement de la capacité de production dans les prochaines années et le recrutement d’au moins 200 collaborateurs. L’entreprise familiale irlandaise Combilift souffle ses 20 bougies et a investi 50 millions d’euros dans la construction d’une nouvelle usine à Monaghan (Comté de Monaghan). Quelques 550 personnes travaillent actuellement sur ce site qui s’étend sur une superficie de 46.500 mètres carrés. C’est l’une des plus grandes usines de production sous toit (11 hectares) d’Irlande.

Les chariots Aisle-Master ont connu un vif succès, de même que des modèles de chargeurs latéraux, des chariots cavaliers et des grues à portique mobiles. Pas moins de 40.000 chariots élévateurs ont été vendus jusqu’à présent et l’entreprise est mondialement représentée dans 85 pays. Lors de l’inauguration de la nouvelle usine, Combilift a invité 2.500 clients et journalistes. L’entreprise irlandaise exporte 98 pourcents de ses produits vers les 85 pays via un réseau de 250 distributeurs.

L’usine se situe sur un terrain de 100 hectares qui peut encore être étendu. Le toit de l’usine est équipé de verrières, ce qui permet aux opérateurs de profiter de la lumière naturelle. L’éclairage est assuré par 1.100 armatures LED qui sont toutes équipées de capteurs. Les panneaux solaires délivrent 185 kW d’énergie et une centrale de biomasse génère un rendement de 1 MegaWatt.

Le Premier ministre irlandais ne veut pas d’une frontière dure après le Brexit C’est le Premier ministre irlandais Leo Varadkar qui a inauguré l’usine flambant neuve de Combilift. Il a félicité Robert Moffett et Martin McVicar pour leur belle success story. Le premier ministre a précisé qu’il n’était pas question de frontière ‘dure’ avec l’Irlande du nord. Sans solution à cette question frontalière, il estime qu’il ne peut pas y avoir d’accord sur le Brexit entre l’UE et le Royaume-Uni. Les entreprises d’Irlande et d’Irlande du nord peuvent passer la frontière avec des marchandises sans contrôle. Les Irlandais et les Britanniques veulent que cela reste ainsi. Mais après le Brexit, le RoyaumeUni ne veut plus faire partie de l’union douanière 38

européenne. Une conséquence logique de ce point de vue est l’organisation de contrôles douaniers à la frontière, entre l’Irlande et l’Irlande du nord. La question de la frontière irlandaise doit être réglée juridiquement dans le traité du Brexit qui devrait être finalisé en octobre. Sans vue d’un accord sur la frontière avec l’Irlande du nord, il ne peut pas y avoir d’accord global sur le Brexit, estime Leo Varadkar. Le Premier ministre Varadkar était accompagné de Heather Humphreys, ministre irlandaise des Entreprises. Il semble que l’Irlande ait résisté à la crise financière car les chiffres de l’emploi atteignent aujourd’hui un nouveau record. Jamais il n’y a eu autant d’Irlandais au travail.


COMBILIFT En Belgique, Combilift est distribué par Mabo-Lifting de Lier et une filiale à Zulte. Lors de l’inauguration de la nouvelle usine, le distributeur belge a été explicitement cité dans le discours inaugural du CEO Martin McVicar car Mabo Lifting est le deuxième client de Combilift, après un distributeur norvégien. « Nous avons signé le contrat deux heures après le collègue norvégien », se souvient Luc Mariën-Bouwens de Mabo-Lifting. L’année de sa fondation, Combilift lançait le premier chariot élévateur multidirectionnel à quatre roues motrices équipé d’un moteur IC au monde. « Nous avons acheté ce modèle dès sa conception sur la planche à dessin, donc encore en deux dimensions », explique Luc. Ses fils Bram et Maarten ont repris le flambeau de MaboLifting en 2014. Aujourd’hui, les investissements portent sur Mabo Engineering & Automation (E&A) qui se consacre à l’automatisation et aux projets AGV (véhicules à guidage automatique). « L’avantage pour le client est que nous faisons tout nous-mêmes : l’ingénierie, la construction mécanique des AGV, nous avons un propre département d’électronique, nous écrivons les logiciels sur mesure et nous réalisons la maintenance des véhicules sans opérateur », détaille le fils Maarten. Les clients sont des entreprises de production en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Martin McVicar est heureux que Mabo-Lifting soutienne Combilift dans son déploiement. Pour lui, le succès de l’entreprise est dû aux efforts permanents dans le

domaine de l’innovation. « Le retour de nos clients est extrêmement important. Chaque année, nous investissons 7 pourcents de notre chiffre d’affaires en Recherche & Développement. La table de dessin a depuis longtemps été remplacée par des plans numériques et des simulations en 3D. If you can’t see it, you can’t be it. Voilà pourquoi nous réalisons des solutions sur mesure pour nos clients. Nous partons toujours de trois valeurs fondamentales : safer, smarter & a simple service. » L’ancrage à Monaghan – à deux heures de route du centre économique de Dublin – est un choix délibéré de Martin McVicar. « Nous faisons partie de la communauté. La motivation des collaborateurs locaux contribue à notre succès. La combinaison de cette nouvelle usine de production et d’un personnel hautement qualifié doit nous permettre de doubler la production d’ici 5 ans. » L’usine de Combilift se situe près de la frontière avec l’Irlande du nord mais Martin McVicar est convaincu qu’elle ne sera pas fermée avec l’imminence du Brexit. « Nous considérons le Royaume-Uni comme notre marché national, un marché important qui représente 25 pourcents de notre chiffre d’affaires. Il est donc crucial – pour toutes les entreprises irlandaises – qu’il n’y ait pas de frontière ‘dure’ et que nous puissions continuer à travailler ensemble. » www.combilift.com www.mabo-lifting.be

L’Aisle-Master de Combilift.

Un électromoteur pilote la servodirection et les fonctions de levage Le chariot élévateur pour allées étroites AisleMaster peut travailler dans des allées à partir de 1600 mm. Le concept de ‘mât rotatif’ rend cela possible, un électromoteur à courant alternatif pilote, via une électrovanne prioritaire, aussi bien la servo-commande que les fonctions de levage. De plus, l’Aisle-Master offre une ergonomie supérieure au cariste grâce à une vision diagonale de la charge. Les appareils sont mis en oeuvre tant à l’intérieur qu’à l’extérieur pour utiliser efficacement les espaces de stockage. Comme ce type de chariot élévateur peut travailler dans des allées étroites, les rayonnages peuvent être rapprochés les uns des autres, ce qui permet d’augmenter la capacité de stockage jusqu’à 50 pourcents. L’Aisle-Master a des capacités de levage de 1,5 à 3 tonnes et une hauteur de levage jusqu’à 15 mètres. Ces engins sont disponibles tant en versions diesel, LPG ou électrique.

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WEG

WEG ÉTEND SA GAMME DE MOTORÉDUCTEURS WG20 POUR ATTEINDRE DES COUPLES JUSQU’À 4500 NM WEG agrandit la famille de motoréducteurs WG20 avec des réducteurs à engrenage cylindrique, à arbres parallèles et à couple conique pour des couples nominaux jusqu’à 4500 Nm

WEG, l’un des principaux constructeurs mondiaux de moteurs et de technologie des systèmes d’entraînement, a présenté les derniers-nés de sa famille de motoréducteurs WG20 au salon SPS IPC Drives de Nuremberg, en Allemagne. Les nouveaux réducteurs à engrenage cylindrique, à arbres parallèles et à couple conique ont été mis au point par Watt Drive, filiale de WEG, en collaboration avec l’usine principale basée au Brésil. Ils viennent agrandir la famille existante, qui culminait à 1550 Nm, avec de nouveaux motoréducteurs pour des couples nominaux pouvant atteindre 4500 Nm. Ces réducteurs, très performants sur le plan de la transmission de puissance, peuvent être associés aux moteurs modulaires de WEG jusqu’à la classe d’efficacité énergétique IE4 pour composer des motoréducteurs à forte densité de puissance. Grâce à leur construction robuste et à leur finition de grande qualité, ces motoréducteurs haute performance conviennent aux applications exigeantes des industries lourdes. Klaus Sirrenberg, directeur général de Watt Drive en Autriche, explique : « Les motoréducteurs WG20 pour les couples allant jusqu’à 4500 Nm combinent haute performance et conception compacte. Il s’agit là d’une étape logique de l’expansion stratégique de la gamme de puissance de la famille WG20, introduite en mai 2016. La grande fiabilité opérationnelle et le faible niveau de maintenance de ces motoréducteurs ont une incidence considérable sur l’augmentation de la disponibilité du système et des machines. » Possibilité de déploiement dans le monde entier Les cotes de montage des motoréducteurs WG20 sont standardisées pour faciliter le remplacement partout dans le monde, sans que l’utilisateur n’ait besoin d’apporter de modifications aux machines existantes. Ils peuvent être associés aux moteurs modulaires de WEG d’une puissance assignée de 0,12 W à 30 kW. 40

Ces combinaisons offrent des motoréducteurs allant jusqu’à la classe d’efficacité énergétique IE4 et pouvant fonctionner directement sur le secteur. Une certification internationale renforce encore davantage l’interchangeabilité universelle des motoréducteurs modulaires de WEG, qui couvrent pratiquement toutes les tensions d’alimentation dans le monde avec une commutation de tension interne, et peuvent fonctionner à 100 Hz ou 120 Hz avec des variateurs de vitesse. Pour les ingénieurs mécaniciens et industriels, cela signifie qu’ils peuvent répondre aux besoins d’un vaste éventail d’applications avec une seule unité. Cela augmente la flexibilité et contribue à l’optimisation des stocks. Adaptés aux environnements exigeants Les carcasses sont construites dans un modèle monobloc unique en fonte grise, ce qui leur confère une grande résistance à la torsion. Elles peuvent être fabriquées en respectant des tolérances très serrées, tout l’usinage du processus de production étant réalisé en une seule opération. De plus, grâce à leur surface lisse, ces motoréducteurs sont parfaitement adaptés aux applications soumises à un régime de nettoyage strict. Comme tous les produits de la famille WG20, ces nouveaux motoréducteurs ont été développés à l’aide de la méthode des éléments finis. Un ingénieux pignon modulaire permet de mettre en œuvre ces réducteurs dans des conceptions à deux ou trois trains, dans une large plage de rapports de réduction. Cela se traduit par de très faibles pertes, faisant de ces produits des solutions particulièrement écoénergétiques. Le concept de dents optimisées en fonction des variantes permet des vitesses d’arbre de sortie élevées et une exploitation dans une large plage de régimes. www.weg.net


PRODUITS

AMORTISSEURS ACE RÉSISTANTS À LA SALETÉ ET AUX AGENTS AGRESSIFS

ACE Stoßdämpfer GmbH propose une version améliorée des petits amortisseurs de sa série Protection. La série PMCN, spécifiquement développée pour les conditions de production lourdes, est désormais équipée de capuchons en polyuréthane thermoplastique (TPU). Ce soufflet de protection évite l’infiltration de substances agressives et autres dans l’étanchéité de l’amortisseur. Cette protection améliorée est due à la flexibilité du plastique TPU et à la sensibilité réduite de ce matériau. Contrairement à l’ancien soufflet en Teflon, cette nouvelle version n’est plus collée mais serrée. Les agents coupants, lubrifiants ou nettoyants agressifs n’ont aucune chance de pénétrer dans l’amortisseur et de se mélanger à l’huile hydraulique. La nouvelle série PMCN est disponible dans des filetages M14 à M25, avec une course d’amortissement de 12,5 à 25,4 mm et une consommation d’énergie de 20 à 136 Nm/ course. L’amortisseur est aussi livrable en acier inoxydable. Grâce à l’huile spéciale, ces amortisseurs sont conformes aux exigences hygiéniques élevées de l’industrie agro-alimentaire et la technologie médicale. www.ace-ace.com

SEW-EURODRIVE APPLICATION DE LEVAGE

SEW a développé un réducteur de vitesse spécifique pour les engins de levage. Le nouveau concept renferme plusieurs optimalisations à différents niveaux. Le carter est muni d’une lanterne universelle permettant le montage d’un moteur IEC dont le poids est quasi aussi important que le poids du réducteur. L’avantage du moteur bridé est qu’il rend la présence d’un châssis moteur superflu. Le réducteur, équipé de son moteur, se monte à travers un simple arbre creux et bras de réaction. La fixation du frein, qui se trouve du côté opposé du moteur, se fait d’une manière simple et sans accessoires supplémentaires sur la plaque support qui fait partie intégrante du réducteur. Lors de la conception du carter il a été tenu compte d’un entraxe plus important entre l’arbre petite vitesse et l’arbre grande vitesse rendant possible le montage du moteur et du tambour d’un même côté. Grace au développement avancé du carter, SEW a réussi à combiner une rigidité maximale du réducteur et une solution légère et économiquement efficient répondant aux besoins du client. Hormis le réducteur, SEW fournit également tous les composants d’entrainements tels que le frein, le moteur, l’encodeur, les accouplements ainsi que les variateurs électroniques. www.sew-eurodrive.be

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SMC REFROIDISSEURS TYPE PELTIER DE LA SÉRIE HECR Conçus en conformité aux dimensions de montage standard, les refroidisseurs de type Peltier de la série HECR peuvent être montés dans un système de chassis de 19 pouces. Non seulement ce système offre un gain d’espace mais il peut être logé avec d’autres équipements sur bâti. Il permet également une économie de temps d’installation et de raccordement. Visant les industries spécialisées médicales, électroniques, chimiques et lasers nécessitant un contrôle de température précis, le HECR offre la meilleure stabilité de température du marché de ±0.01 à 0.03°C. Une conception plus petite que ses prédécesseurs, avec une réduction totale de la hauteur de 55% et du volume de 36%. D’autres économies sont atteintes par une utilisation simple en trois étapes avec l’autodiagnostic et l’affichage de contrôle comprenant 14 alarmes différentes. Il présente une fonction supplémentaire de contrôle automatique de la température gérée par un capteur thermique externe. Le fluide peut également être ajouté sans devoir retirer le HECR du bâti. Le bac de récupération permet d’éliminer le risque de fuites de fluide sur d’autres équipements placés dans les parties inférieures du châssis. Cette série de Thermo-chillers est réellement flexible avec une capacité de refroidissement de 200 W à 1.2 kW, une capacité calorifique de 600 W à 2 kW et une plage de réglage de la température de 10 à 60°C. www.smc.eu

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PRODUITS

FESTO TUYAUX COLORÉS TRANSPARENTS PUN-H-T

Festo introduit une série de tuyaux standard – les PUN-H-T – colorés et transparents. Dans un système pneumatique, les tuyaux sont plus que des ‘accessoires’. Mieux : ces composants sont tout aussi importants que l’îlot de distribution le plus avancé ou l’unité d’alimentation d’air la plus étendue. Ils sont aussi responsables d’un transport correct de l’air comprimé qui, à l’issue du voyage, doit avoir la même qualité qu’au point où il a été produit. Festo a développé cette série de tuyaux PUN-H-T pour toutes ces raisons. Les composants se montent facilement à l’aide des raccords push-in QS et résistent notamment à l’hydrolyse, au rayonnement UV (version noire) et aux microbes. De plus, ils peuvent entrer en contact avec de l’eau jusqu’à une température de 50°C sans risque de dommages. Ces caractéristiques rendent les tuyaux adaptés à une application dans pratiquement n’importe quel environnement et processus, même s’il fait très humide, comme dans l’industrie agroalimentaire. Ces tuyaux sont non seulement disponibles dans diverses couleurs mais aussi totalement transparents. Cela permet à l’utilisateur d’effectuer un contrôle visuel rapide quant à la présence de particules solides, d’humidité ou d’huile dans l’air comprimé. Découvrez dans le catalogue numérique Festo Product Finder le tuyau qui correspond le mieux à une application spécifique : www.festo.com/productfinder/tubing

FLEXPUMP POUR UNE LUBRIFICATION AISÉE

L’entreprise Vansichen Lineairtechniek de Hasselt commercialise depuis 25 ans déjà des pièces pour les constructeurs de machines. Lors de la conception de ces machines et d’installations, peu d’attention, voire aucune, est accordée à la lubrification. La raison à cela est souvent une question de coût. Grâce à la collaboration exclusive pour le Benelux avec DLS Schmiersysteme, Vansichen Lineairtechniek propose une solution innovante, financièrement abordable. La FlexPump, fleuron de DLS (voir illustration), est au coeur de l’installation. Les quantités de lubrifiant sont réglées automatiquement et le système peut aussi bien pomper de l’huile que des graisses jusqu’à la classe NLG 3. Le pompage a lieu sous une pression de 70 bars. Au total, 16 points peuvent lubrifiés grâce aux quatre sorties de la FlexPump pouvant desservir jusqu’à 4 points via des répartiteurs. Les cartouches de lubrifiant se remplacent facilement, dans le respect de l’environnement. La FlexPump ne doit pas se situer à proximité immédiate de l’installation. www.vansichen.be

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LA NOUVELLE TECHNOLOGIE FCC PARKER

Parker présente sa nouvelle technologie FCC : le “Flared Cone Connection”. Ce nouveau raccord de tuyauterie très fiable offre aux concepteurs et installateurs de systèmes des performances améliorées et un gain de temps considérable. Le système FCC est conçu pour une pression allant jusqu’ à 1550 bars et garantit une accélération sûre du processus de montage. Les nouvelles connexions sont beaucoup plus faciles à réaliser. Un installateur peut accomplir sa tâche en moins de quatre minutes. Ce gain de temps peut se traduire par des économies de coûts considérables, surtout lorsque de nombreux raccordements sont nécessaires. Le raccordement FCC est également rentable pour les applications où des fuites peuvent se produire en raison de vibrations. Lorsque l’écrou est serré, la surface intérieure de l’extrémité du tuyau à emboîtement entre en contact avec le chanfrein ou le joint du raccord ou de la vanne. Le collier de compression entre alors en contact avec le corps du composant pour un joint métal/métal plus sûr. L’approche d’un joint double présente un avantage majeur en termes de fiabilité ; dans l’éventualité peu probable d’une défaillance du premier joint, le second joint conserve l’intégrité du joint. www.parker.com/be


CORVINA CLOUD

DE NOUVELLES SOLUTIONS POUR ENTRER DANS LE MONDE DE L’INDUSTRIE 4.0 Exor propose depuis peu de nouvelles solutions, aussi bien hardware que software, pour faire vos premiers pas dans le monde de l’Industrie 4.0 et de l’IIoT ! CORVINA CLOUD, la partie software de cet ensemble, est une solution intelligente mais très simple d’utilisation pour permettre l’accès et la surveillance à distance de divers périphériques tels que les IHM et les API connectés à un serveur centralisé. La connexion entre l’ordinateur et les équipements de terrain est assurée par un tunnel VPN assurant la sécurité des communications et réduisant considérablement les coûts de maintenance et d’entretien. Grâce à CORVINA CLOUD, des techniciens spécialisés peuvent fournir une assistance à distance aux installations sur le terrain, y compris le changement des programmes API et IHM, sans avoir besoin de se déplacer. Cette solution est compatible avec les IHM les plus récents des lignes eX700, eSMART mais aussi avec les appareils des familles eTOP500 et eTOP600. Le eXware703, la partie hardware de cet ensemble, assure le rôle de passerelle entre des équipements existants et le CORVINA CLOUD. Nous avons vu que CORVINA pouvait être directement intégré aux IHM Exor mais le eXware pourra assurer ce rôle de passerelle pour des installations qui ne sont pas actuellement équipées d’un IHM de ce type. Pour un maximum de sécurité, une séparation physique des réseaux IT et OT est assurée par les deux ports Ethernet (WAN/LAN) présents sur cet équipement. Les technologies de cryptage les plus modernes sont également utilisées pour assurer une protection de vos données durant le transit.

Mais le eXware offre encore plus de fonctionnalités que ce simple rôle de passerelle : • Visualisation du projet IHM en pages web HTML5 • Automate CODESYS V3 intégré (option) avec protocoles master ProfiNET, EtherCAT, Ethernet/IP, PowerLink, CANopen, Modbus • Support complet OPC UA, tant client que serveur • Collecte et échange simultané de données depuis différents protocoles • Modules plug-in pour extension (communication, entrées/sorties) • Communication mobile via le module 3G optionnel PLCM09

Pour Corvina Cloud : https://exorint.com/product/ corvina_cloud_1/ Pour eXware : https://exorint.com/product/exware703/

Une intégration aisée du eXware est permise grâce à la vaste bibliothèque de protocoles offerte par le logiciel JMobile. L’interfaçage et la supervision de vos automates existants sera donc facile à réaliser avec JMobile dont l’utilisation intuitive permet de développer les parties visualisation, gestion d’alarmes et collecte de données.

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THIS IS INCREASING PRODUCTIVITY Parker Automation Controller Parker Servo Drives

Le PSD est sans aucun doute le début d’une nouvelle génération des lignes de propulsion. La gamme PSD vise les marchés tels que l’industrie de l’alimentaire et des emballages, les industries du textile, du papier et du plastique. En plus du PSD, Parker a développé un nouveau Automation Controller (PAC) conçu pour toutes les machines dans le monde entier. Le PAC combine la logique de la machine, le contrôle avancé du mouvement en temps réel et la visualisation dans une solution compétitive. parker.com/be

PLC + HMI motion controller Communication M2M Network Dual LAN et option pour Ethernet/IP


TECHTELEX E.D.&A., l’entreprise de Kalmthout qui développe et produit des composants électroniques décroche le label de qualité Belgium’s Best Managed Company. E.D.&A., qui signifie Electronics, Development & Assembly, développe et produit des composants électroniques selon les souhaits des clients, principalement des constructeurs de machines et d’équipements. Le label de qualité est décerné par Deloitte Private et Econopolis aux entreprises privées belges qui arrivent à combiner une stratégie claire, des compétences fortes et un engagement à une croissance durable. (www.edna.eu) Construire des fusées et les envoyer dans le ciel: l’édition 2018 de Girlsday chez Aventics à Boxtel dans le Brabant-Septentrional a connu un beau succès. Les jeunes filles ont pu en apprendre un peu plus sur la pression atmosphérique. Cette visite d’entreprise faisait partie de l’édition nationale de Girlsday, un événement pour les jeunes filles âgées de 10 à 15 ans qui s’intéressent à la technique et aux TIC. Deux collaboratrices d’Aventics ont fait part de leurs expériences de travailler dans un monde d’hommes/un environnement technique. Elles ont aussi appris les bases de la pneumatique et ont même pu construire une fusée qui s’est envolée sous la pression atmosphérique. Girlsday est une initiative de VHTO, le Bureau d’expertise national filles/femmes et bèta/technique en collaboration avec le ministère néerlandais de l’Enseignement. Pas moins de 11.000 filles ont participé à Girlsday 2018. (www.aventics.com) VistaLink inaugure son nouveau siège social à Bonheiden en présence de la gouverneure de la Province d’Anvers, Cathy Berx. VistaLink de Malines fait partie du top européen dans le domaine de la technologie de vision industrielle et des solutions de sérialisation. En tant que spécialiste du traitement d’images industriel, l’entreprise développe des applications haut de gamme à la demande des constructeurs de machines. Ces solutions permettent de piloter automatiquement des processus de production et de les contrôler. L’expertise en vision de machine réside principalement dans une intégration réfléchie de l’optique, l’éclairage, le software, l’électromécanique, la robotique et la technologie de caméra. Toutes ces techniques sont intégrées dans 1 système. Le nouveau siège social – un investissement de 2,3 millions d’euros – est construit dans une zone PME verte, au Gestelhoflei à Bonheiden. (www.vistalink.eu) Presque sept collaborateurs sur dix (68 pourcents) n’ont pas encore vu d’emploi disparaître sur leur lieu de travail suite à l’émergence des robots et des ordinateurs. C’est ce qu’il ressort d’une enquête de l’entreprise de services HR Acerta auprès de 1.700 travailleurs. Presque 30 pourcents s’attendent même à ce que la robotique rende les emplois plus intéressants. La majorité (59 pourcents) est consciente qu’il va falloir acquérir de nouvelles connaissances et compétences pour être actif sur le marché de l’emploi numérique. Une minorité des travailleurs interviewés (8 pourcents) a des craintes pour leur travail à court terme, en raison de la digitalisation et de la robotique. Globalement, les travailleurs sont positifs envers le futur marché du travail, mais certains appréhendent le stress : 34 pourcents voient le stress augmenter à court terme. Cebeo, le plus grand distributeur belge de matériel électrotechnique, rejoint l’Approved Partnership Programme (APP) de Siemens. Cebeo est désormais un ‘Value Added Reseller’ de Siemens. Avec Cebeo, Siemens accueille un partenaire professionnel qui, par sa connaissance parfaite des produits et des systèmes dans son portefeuille, peut idéalement soutenir le client final. Siemens et Cebeo peuvent compter sur une collaboration riche de plusieurs années. Cebeo était jusqu’à présent un distributeur de Siemens (www.cebeo.be et www.siemens.com) Le fonds d’investissement Triton a l’intention d’offrir Aventics à Emerson. Un accord sous conditions a été signé avec Emerson et une procédure d’approbation légale est en cours. L’entreprise américaine mondiale Emerson est active dans le domaine de la technologie et de l’ingénierie, et propose des solutions à des clients présents sur les marchés industriel, commercial et résidentiel. La division Emerson Automation Solutions aide les fabricants de production de masse, hybride et unitaire à maximaliser la production, à protéger le personnel et l’environnement et à optimaliser l’énergie et les coûts d’exploitation. La transaction devrait être finalisée au troisième trimestre de 2018. (www.emerson.com et www.aventics.com) Eurotrans et Agoria organisent l’European Drive Technology les 21 et 22 juin à Anvers. Cet événement de deux jours aura lieu à l’Hôtel Van der Valk à Schelde. Le thème central est ‘The influence of digitalization on the drive technology industry.’ Trois aspects de la digitalisation seront passés en revue: l’impact sur les processus de production, la possibilité de créer des produits innovants et l’opportunité de nouveaux modèles d’affaires. (www.agoria.be)

Aventics a ouvert ses portes aux jeunes filles lors de Girlsday 2018. AUTOMATION MAGAZINE JUIN 2018

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CONCLUSION Speakers’ Corner pour les experts en technique.

L’INSPIRATION DE L’EST Maxime Vansichen dirige depuis 25 ans l’entreprise Vansichen Lineairtechniek établie à Hasselt, spécialisée dans les systèmes linéaires et les axes de transfert pour robots. Dernièrement, il est allé rendre visite à des fournisseurs à Taïwan et en Corée du sud, ce qui génère de nouvelles sources d’inspiration et quelques réflexions.

aujourd’hui sous le concept de marketing allemand ‘Industrie 4.0’. Nous n’avons pas vu de cobots. Dans le dernier numéro d’Automation Magazine, Jan Kempeneers de Sirris avait déclaré que nous devions nous prémunir des attentes trop élevées des cobots. En effet, les Taïwanais ne les utilisent pas parce qu’ils sont trop lents.

« Nous rendons visite à un fournisseur basé à Taïwan et en en Corée du sud afin de nous tenir informé de leurs développements. L’économie marche bien, mais cela entraîne une pénurie de matières premières et de composants, et les délais de livraison sont plus longs. On souhaite donc prendre le pouls afin de voir s’ils ont pris des dispositions et si l’approvisionnement n’est pas compromis. Par ailleurs, on s’efforce chez Vansichen d’informer nos clients sur la mise en œuvre de projets. La connaissance du produit est cruciale, et on peut découvrir les derniers développements chez le fournisseur.

Où l’Asie fait-elle la différence? C’est tout simplement une question d’échelle. Nous, les Européens, avons en moyenne des chiffres de production beaucoup trop bas. Les clients posent en plus des exigences très pointues. Le client occidental veut de la complexité, du sur mesure, l’usage de sa propre couleur, …

Un élément frappant: l’économie en Asie tourne à plein régime. Les personnes actives dans l’administration devaient renforcer la production, et les ouvriers ont dû travailler pendant le nouvel an chinois, c’est dire ! Toutes les usines sont bien automatisées. D’après l’International Federation of Robotics (IFR), ce sont les pays asiatiques – Chine en tête – qui intègrent le plus d’automatisation et de robots dans leurs usines. La génération des travailleurs qui se satisfaisaient jadis d’un salaire peu élevé a disparu. Ne vous y trompez pas, Taiwan doit aussi tenir compte d’un coût salarial plus élevé. Les travailleurs se situent actuellement à un niveau salarial de 1.000 euros par mois. Ce qui rend le bloc de l’Est meilleur marché. Taiwan fait appel à des ‘travailleurs invités’ venant du Vietnam, par exemple, et comme ils ne comprennent pas la langue, ils sont placés à des machines où des écrans de télévision leur expliquent en temps réel ce qu’ils doivent faire. Les lignes de production entièrement automatisées ne sont pas un phénomène nouveau car il y a clairement de l’usure. Ce qui veut dire que ce que l’on réalise là-bas depuis quelques années est ce que nous connaissons

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L’Asie, par contre, vise les grands nombres et une production uniforme. Les Asiatiques copient sans complexe nos ‘hot runners’ – les machines qui connaissent un franc succès – et les produisent à grande échelle. Bien souvent, il s’agit de machines ayant une seule fonctionnalité, faciles à piloter par une personne. C’est comme cela que l’on construit des longues chaînes de production dans une usine. Finalement, que reste-t-il ici ? Tout ce qui est lourd et donc coûteux en transport. Vous ne trouverez pas de fabricant asiatique ou bulgare de blocs de béton qui propose ses produits sur notre marché. Maintenant que les affaires tournent bien, il se peut que l’Asie laisse tomber les clients trop exigeants pour se concentrer sur une production standard. C’est une bonne chose pour nous : le client exigeant et sa petite commande revient en Europe, ce qui donne un coup de pouce supplémentaire à nos entreprises de niche. Bien heureusement, nos politiciens ont compris – à l’instar de l’Allemagne et de la Suisse notamment – qu’il faut donner de l’oxygène à l’industrie manufacturière. Nous vivons à une époque jalonnée de nombreux défis ! » www.vansichen.be

Maxime Vansichen est administrateur de Vansichen Lineairtechniek.


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