JAD Orléans & Agglo N° 3

CHOISIR LE GROUPE VILLEMAIN, C’EST VISER L’EXCELLENCE VOTRE SPECIALISTE DEPUIS 1993

ETUDES REHABILITATION

CONSEILS MAÇONNERIE

PIERRE DE TAILLE

TRAVAUX D’ENTRETIEN

MONUMENTS HISTORIQUES

SAVOIR FAIRE

1136 rue de Gautray - ZA Orléans Sologne 45075 Orléans Cedex 2 02 38 56 58 80 contact@groupe-villemain.eu

3 sommaire

5 ÉDITO

13 AGGLO SPHÈRE

31 ART DE VIVRE

43 ON RESPIRE

6 BRÈVES

14 Environnement Agenda 21

32 Mode

44 Un auteur des mots Solange Bied-Charreton

9 RENCONTRE SOLIDAIRE

18 Talent d’ici Le héros moderne des vieux livres

Handisport, et si c’était possible ?

20 Innovation la météorologie au service de la détection 21 Technologie Comment choisir un bon mot de passe 22 Dossier Commerces Poumons de nos villes

34 Beauté 36 Saveurs Côté Saveurs, côté épices 40 Jardin Un patio pour les patients 41 Histoire naturelle La reine de la nature

46 Spectacle - Agenda Poursuivre sur la voie tracée 48 Art focus Atelier Foucault Quand la lumière devient un art 54 Circulez Vélo Café Kitchen Kustoms Ma bicyclette et mon café

28 Un lieu à part Le tour du temple protestant

JAD est édité par les Editions Le Bakh - BP16 - 45370 Cléry-Saint-André - Tél. : 02 38 23 77 62 - www.editions-lebakh.fr - Directrice de publication : Asmaë Martin - Rédacteur : Stéphane de Laage - Rédaction : Anne Sophie Perraudin, Estelle Boutheloup, Xavier Biseul, Laurent Dubois, Jean-Paul Imbault - Secrétaire de rédaction : Fabienne Bizet - Création maquette, mise en page, régie publicitaire : Editions Le Bakh : Patricia Bonnet, Laurent Leyder - Imprimé en France - Publication bimestrielle - Date de parution : Novembre 2016

o s e z JAD nous emmène une fois encore dans les pas de gens formidables qui s’engagent dans la vie de tous les jours, au service de l’environnement, du handicap ou de la sauvegarde de métiers en péril. Des gens qui donnent sans compter, par passion et par conviction. Ne leur demandez pas si l’affaire est rentable, ils ne s’en soucient pas, en tous cas pas au début, leur enthousiasme ne se nourrit pas de cela.

Ainsi en va-t-il des engagés dans l’association handisport d’Orléans, « juste pour que des gamins puissent aller à la piscine », idem avec cet artisan coutelier qui transmet son savoir aux jeunes qui veulent bien se passionner avec lui. « Je leur donne tout ce que je sais. Pourquoi garder ce qui peut profiter aux autres » ?

Notre AgglO, comme la France d’ailleurs, est truffée de générosité et d’énergies. Pleine de gens qui osent et s’engagent.

Le commerce va mal ? Ce n’est pas l’avis de ceux qui prennent des risques et apportent des idées neuves, parfois un peu folles il est vrai.

L’économie est en panne ? Faites un tour au Lab’O, vous y verrez les talents de demain : souvent des jeunes, qui innovent dans la cosmétique, les sciences digitales, le handicap, la communication. Oui, cette France qui ose, elle est jeune, issue de tous les milieux et de tous les quartiers.

Une chose m’étonne alors : de tous les candidats à la présidentielle, pas un ne suggère à ce jour que nous investissions massivement sur l’enseignement et l’éducation de nos enfants, en augmentant très significativement les effectifs enseignants.

Les gens qui osent ne sont-ils pas des gens éduqués ?

Un pays qui gagne n’est-il pas un pays de culture ?

Stéphane de Laage

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brèves

Castellane le magnifique

« Tourneur de pages »

Dans la famille Castellane, l’art se vit comme une évidence, avec fougue et élégance. Victoire fait merveille chez Dior, son père Antoine boucle à Paris une belle et riche carrière de peintre.

Il y a 50 ans il faisait ses débuts à la prestigieuse Galerie Honegger de Lyon.

Il est en ce moment exposé à la non moins prestigieuse « Galerie 1831 » de la rue de Lille. Les portraits imaginaires d’Antoine se sont transportés de la Sologne vers la Capitale, pour deux mois d’une brillante rétrospective, haute en couleurs et fusain.

• SDL

Si vous n’êtes pas sûr d’aimer la littérature, filez sans tarder sur le blog « tourneur de pages ». Julien Leclerc y fait merveille en nous parlant des livres qu’il aime, des auteurs qu’il a rencontrés, des éditeurs qui l’ont marqué.

Romans, BD, théâtre, nouvelles, tout y est ; lus, étudiés, critiqués, à la loupe d’un lecteur passionné, qui maîtrise son sujet.

Les photos sont soignées, la mise en page élégante. C’est beau comme un livre, et ça vous fait aimer la littérature.

• SDL https://tourneurdepages.wordpress.com

Du 8 novembre au 7 janvier 2017 Galerie 1831 6, rue de Lille 75007 paris

Le Chat derrière les barreaux ?

Thoma Vuille, alias Monsieur Chat, artiste de street art, était poursuivi par la SNCF devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir dessiné son chat sur une cloison temporaire de la gare du Nord. L’artiste, resté longtemps anonyme malgré ses performances dans de nombreuses villes du monde entier, s’était dévoilé à Orléans. L’affaire ne serait que « cocasse » s’il n’avait pas été requis cette fois, trois mois de prison ferme ! « Je ne l’ai pas fait pour dégrader, a expliqué Monsieur Chat, au contraire, j’ai choisi ce mur pour son caractère éphémère ». « On marche sur la tête, s’était insurgé le député d’Orléans Serge Grouard. On ferait mieux de mettre les dealers en prison. Mesdames et messieurs de la SNCF, plutôt que de perdre votre temps en envoyant Thoma devant la justice, faites en sorte que les trains arrivent à l’heure, …/…. laissez donc tranquille ce chat qui nous fait sourire quand on attend les trains en retard ».

• SDL

Madeleine se fait une jeunesse L’Hôpital Madeleine va progressivement renaitre de ses vieux pansements.

En quatre siècles d’existence, il n’a en effet cessé de s’agrandir dans un espace pourtant contraint. Désormais vide ou presque, les premiers travaux de réaménagement vont débuter quartier par quartier.

L’ancien internat de médecine, autrefois Pension Dubreuil, deviendra une auberge de jeunesse. Un chantier d’insertion permettra d’aménager vingt chambres, puis à terme 70 lits, au cœur d’Orléans. Un lieu magnifique, et idéal pour rayonner, mis au service du tourisme et de la Loire à Vélo.

• SDL

La rédaction remercie les premiers lecteurs de JAD pour leur soutien, mais aussi pour leur contribution financière via l’achat du magazine.

Sur 2 euros, un euro est reversé à une association. Cette participation a ainsi permis la remise d’une somme, certes modeste, à l’association T’Libre Max. Il s’agissait du N°1, mais ce premier engouement est prometteur pour les prochains numéros.

Une eau de qualité Orléans, mais aussi Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, Saint-Jean-de-la-Ruelle, une partie de Saint-Cyr-en-Val, de Saint-Jean-Le-Blanc et de SaintDenis-en-Val, soit 155 000 habitants, sont alimentés par l’usine de production d’eau potable du Val. Cette dernière dispose des dernières technologies dans le domaine du traitement de l’eau. ­Le rapport 2015 sur le prix et la qualité de l’eau potable présenté par l’­­adjointe au maire chargée du développement durable, nous apprend que 154 litres par abonné sont consommés par jour et par foyer.

En outre, cette eau, répondant aux normes, est d’excellente qualité.

Les brèves solidaires Une exposition qui a du cœur Le public a répondu présent au château de Saint-Jean-le-Blanc qui accueillait près de 300 œuvres dans le cadre de la 8e édition de l’exposition solidaire au profit de l’association Enfants Cancers Santé Cœur de France.

42 artistes ont ainsi proposé à la vente leurs œuvres à des prix ajustés à l’enjeu. L’objectif, comme pour les précédentes années, était de réunir des fonds pour le financement de la recherche et des essais thérapeutiques sur les cancers des enfants.

Les Foulées roses d’Olivet font carton plein

Les souffrances du canal Les inondations du mois de juin n’auront pas été sans conséquence pour le canal d’Orléans. L’apparition de brèches dans le mur digue a nécessité des travaux cet été. Mais les infiltrations, cette fois non visibles, des eaux participent directement à la dégradation du canal, en particulier sur sa portion construite à partir de 1921, entre Combleux et Orléans. L’occasion de rappeler que, créée à la fin du XVIIe siècle, cette voie d’eau permettait le négoce fluvial entre la Seine et la Loire.

Casaniers, les Orléanais ?

Réunir 25 000 personnes à Orléans, le temps d’une soirée...

Le Tour Vibration y est parvenu avec ce concert gratuit proposé sur le parking du Parc des Expositions le 24 septembre dernier.

Une performance impressionnante alors que sur quatre jours, au même endroit, le salon de l’habitat ne recevait «que» 12 500 visiteurs.

Un bon chiffre au demeurant, puisque presqu’équivalent à celui de la fréquentation de l’année précédente.

La clinique de l’Archette, la Ligue contre le cancer et la ville d’Olivet peuvent être légitimement satisfaites de ces quelques 5 500 coureurs, contre 3 400 en 2015, qui sont venus battre les 1er et 2 octobre derniers le pavé à l’occasion de cette seconde édition des Foulées roses.

En courant ou en marchant, ces Foulées roses offrent une occasion concrète de se sensibiliser aux bienfaits d’une activité physique sur la santé, tant en matière de prévention, qu’en ce qui concerne la rémission des cancers. Avec naturellement une récolte indispensable de fonds pour la Ligue contre le cancer.

La solidarité au quotidien : Pédagogie active à Saint-Jean-de-Braye Une opération propreté menée par les habitants a été lancée à l’initiative du nouveau bailleur social Scalis, société créée en 1929 et agissant en région Centre, très impliqué dans le quartier du Pont Bordeau. Cette action répondait à un objectif, se voulant tout à la fois solidaire, social et pédagogique. Une démarche pour le mieux vivre ensemble qui mérite d’être soulignée.

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Billets d’humeur - Asmaé Martin -

Le Nobel de Littérature attribué à Bob Dylan

Nouvelle guerre totale au Moyen-Orient

L’attribution du prestigieux prix Nobel de littérature au chanteur Bob Dylan n’a pas fini de faire couler de l’encre. Elle a provoqué la stupéfaction chez nombre d’auteurs. En effet, ce Nobel attribué à un chanteur pour la première fois suscite des questions sur la définition même d’écrivain. Peut-on parler ici d’une œuvre littéraire ? Pour Pierre Assouline, « lui attribuer le Nobel de littérature, c’est affligeant. » A contrario, Salman Rushdie, auteur des Versets sataniques, a estimé que Bob Dylan était « un super choix ! » Mais à vrai dire, ce Nobel de littérature, pour nous cela change quoi ?

Début octobre, la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen est sortie pendant quelques jours de l’ombre, suite au bombardement d’une cérémonie religieuse dans la capitale Sanaa. Le bilan humain est particulièrement lourd avec 140 morts et plus de 500 blessés.

Cette guerre par procuration entre l’Arabie saoudite, soutenue par les Etats-Unis, et l’Iran ne bénéficie pas de la même couverture médiatique que le conflit syrien. Alep semble ici mériter plus d’attention que Sanaa. En 2013, nos gouvernants, arrogants et fiers-àbras, étaient prêts à punir l’Etat syrien pour ce qui s’avéra être au final une manipulation. Alors demain, serionsnous prêts à bombarder Riyad ? De la difficulté d’avoir une politique cohérente quand les beaux principes sont appliqués avec une géométrie variable…

Moins de 350 euros par mois Je passe les deux tiers de mon temps à l’extérieur, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il gèle. La pénibilité, en particulier physique, de mon métier n’est plus à démontrer. Je ne prends pas de congés. Mais pour 30 % de mes collègues, le revenu mensuel n’excède pas 354 € ! Qui se lèverait encore le matin pour une telle somme ?

La situation d’une majorité de nos agriculteurs est alarmante. La précarité s’installe et touche un tiers des chefs d’exploitation et les deux-tiers des salariés agricoles. Mais pendant ce temps là, que l’on se rassure, le coiffeur personnel du chef de l’Etat est payé 9 895 € brut par mois, et ceci depuis 2012, sans compter les « avantages familiaux »...

Une question se pose : La France a-t-elle encore besoin de ses agriculteurs pour la nourrir et pour entretenir ses campagnes ?!...

Les sauvageons du Ministre de l’Intérieur… deux véhicules de police occupés par des policiers en faction, qu’on essaie ensuite de bloquer dans leurs voitures en feu. S’il ne s’agit pas tout simplement d’une tentative d’homicide… Et dans ce cas, les délinquants sont clairement des criminels, qu’ils soient « jeunes » ou non.

D’ailleurs quelle est la définition de la jeunesse ? En revanche, la définition de sauvageon, terme apprécié du Ministre de l’Intérieur, est bien connue,et le mot peut sembler quelque peu inapproprié pour qualifier des tueurs, sans foi, ni loi. Il serait peut-être temps que nos hommes politiques cessent de prendre des pincettes.

Ce choix des mots n’est jamais innocent…

De l’usage du smartphone…

Nos chères petites têtes blondes (et brunes, et rousses…) sont équipées de plus en plus jeunes par leurs parents de téléphones portables. Dans un monde hyper connecté, où l’information circule rapidement, dans tous les sens, on peut comprendre cette volonté, et cette possibilité sécurisante, de pouvoir conserver le contact à tout moment avec sa progéniture. Mais le choix du téléphone n’est pas sans importance. En effet, une récente étude - encore une me direz-vous…- précise que la première exposition des enfants à de la pornographie se fait avant l’âge de dix ans. Ce n’est pas pour jouer les prudes, mais est-ce franchement raisonnable ? Et cet accès se fait naturellement via Internet dont les smartphones permettent l’accès. Que les enfants aient besoin de « garder le contact », cela peut se concevoir. Pour cela, les téléphonistes proposent toujours les mobiles « basiques ».

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rencontre solidaire

Handisport, et si c’était possible ?

On suppose qu’à partir du XIXe siècle, les étudiants y venaient soutenir leur thèse

---- Reportage Stéphane de Laage

L’ASHO (association handisport d’Orléans) se met en quatre pour que les personnes en situation de handicap puissent accéder aux sports de leur choix.

Mission semée d’embûches, entre aménagements et négociations.

Laetitia Beaujard est championne de France de tir à l’arc à 18 et 50 mètres

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Rencontre solidaire Pour contacter l’ASHO, passer par la section handisport départementale qui siège à la maison des sports à Olivet.

Mathieu Fouquenet 02 38 49 88 36

« Offrir ne serait-ce qu’une demiheure de natation à un gamin, c’est génial ». Le challenge tient dans cet espoir simple et fou à la fois. Didier Coutellier est président de l’ASHO (association handisport d’Orléans), joueur de tennis en fauteuil. Mathieu Fouquenet est quant à lui chargé du développement des activités au comité handisport du Loiret.

Leur engagement consiste donc à organiser le handisport pour faire en sorte que, comme n’importe quel valide, les porteurs de handicapés puissent aller dans un stade ou une salle et s’entraîner avec les copains. Mais, à y regarder de près, cette mission relève de l’impossible ou presque. Ils ne baissent pourtant pas les bras ; bien au contraire, ils jonglent.

Certaines fédérations ont intégré les sections handi dans leur pratique.

C’est le cas du golf, du kayak, du badminton ou bien encore du triath-

lon, rattachés à une commission au sein de leurs fédérations respectives. Le judo orléanais a trouvé une autre alternative en créant une section handisport interne au club.

Quant à l’athlétisme, ses pratiquants sont regroupés sous la bannière de l’ASFAS (association sportive Fleury-les-Aubrais/Saran).

Le casse-tête

Pour les autres sports, il faut trouver la solution. À commencer par l’obtention de créneaux dans les stades de l’AgglO ou d’ailleurs, gymnases et piscines. Autant que possible le soir après le travail. « On essaie aussi de trouver des lieux proches des lignes de bus et de tram, explique Didier. Mais les TPMR (transports de personnes à mobilité réduite) s’arrêtent à 19h30, alors que les créneaux de sport durent souvent de 18 h à 20 h ! » Et si la question se pose dans les agglos comme Orléans, Montargis

Rencontre solidaire Parachutisme : en handisport, tout est possible, même le parachutisme à Saint-Denis-de-l’Hôtel

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ou Gien, qu’en est-il de la campagne ? On y pense à peine… Heureusement, pour permettre aux athlètes de prendre part aux compétitions, le comité départemental handisport du Loiret dispose d’un véhicule adapté de neuf places qu’il prête aux clubs.

Au quotidien, la cible prioritaire est celle des enfants. « Jeunes, ils manquent encore de force musculaire pour accéder à toutes les pratiques sportives, précise Mathieu, alors on essaie de les orienter vers la natation. » Mais encore faut-il qu’ils viennent spontanément à la rencontre des sections handisport. Car, autre difficulté, les listings des jeunes handicapés n’étant pas disponibles, il est difficile de les solliciter et de leur apprendre l’existence de ce dispositif.

Ajoutons que, de toute façon, les enfants préfèrent le monde des valides et ne se précipitent pas dans les clubs adaptés. « Pour eux, on travaille au développement d’une école handisport aux créneaux multiples, en particulier le mercredi. Cela leur permettrait de tester différents sports. » Mais pour l’heure, le comité et l’ASHO

se heurtent au manque d’éducateurs spécialisés. Dans l’attente d’aboutir, c’est Titouan qui va dans les foyers de vie pour animer des séances de sport. À l’inverse, certaines structures comme la Couronnerie, à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, accompagnent les jeunes vers les stades autant que possible. « En fait, rien n’est impossible, assure Mathieu, tout est une question de temps. On va y arriver ! »

S’ouvrir au monde et réciproquement Laetitia Beaujard est championne de France de tir à l’arc à 18 et 50 mètres. Avec son arc à poulies, elle fait briller l’ASHO, mais aussi le club des valides auquel elle est également affiliée. La limite est parfois ténue dans le jugement du degré de handicap ; et il faut une fois encore jongler pour être dans la légalité des pratiques en compétition. « Les athlètes doivent passer sous les fourches caudines d’une commission sportive, et plus particulièrement d’un

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rencontre solidaire kinésithérapeute », explique Laetitia.

Le jugement est complexe, sur la base d’une grille de points qui génère une forme d’équité des handicaps et autorise les compétiteurs à figurer dans telle ou telle catégorie.

Aux jeux paralympiques de Rio, la France a tenu une place honorable avec 28 médailles, dont 9 en or. Judo, 400 mètres, saut en longueur, natation ou tennis, entre autres disciplines, ont su tirer leur épingle du jeu. De la région Centre-Val de Loire, citons les kayakistes Agnès Delachaux et Rémi Boulet, finalistes dans leurs catégories, Sandrine Martinet, de l’USO judo, ou encore Gloria Agblemagno, licenciée à l’ASFAS, dixième au lancer de poids.

Dans l’idéal, pour obtenir davantage de médailles le nombre de compétiteurs devrait être plus important dans les clubs. Mais un gouffre sépare les valides des handis. Peu ou pas de professionnels, peu ou pas de prize-money.

Exemple avec l’Open handisport de tennis d’Orléans, du 17 au 20 novembre.

Comme dans la vingtaine de tournois nationaux, les vainqueurs se partagent guère plus de 2 000 euros de primes et paieront eux-mêmes les 110 € d’inscription. En comparaison, l’Open de tennis qui s’est déroulé un mois plus tôt à Orléans, offrait un prize-money de 106 000 € !

De quoi avez-vous le plus besoin ? « Comme tout le monde j’imagine, je vous parlerai d’argent, s’excuse Didier Coutelier. Il nous faut financer les déplacements, salarier des éducateurs diplômés d’État, former aussi des bénévoles pour un encadrement de qualité et en sécurité. » L’ASHO et ses bénévoles ont la main sur le cœur, qu’ils soient ou non directement concernés par le sujet. Mais ils doivent, en plus, faire appel au mécénat d’entreprise.

Crédit photo : Alain Caille

AGGLO

SPHERE

un lieu à part

Le tour du temple protestant d’Orléans On suppose On suppose qu’àqu’à partir partir du XIXe du XIXe siècle, siècle, les étudiants les étudiants y venaient y venaient soutenir soutenir leur leur thèse thèse

Agglo Sphère

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Reportage------------- Anne-Sophie Perraudin

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AGGLO

SPHERE

environnement ------- Reportage Asmaë Martin

Le développement durable, c’est subvenir à nos besoins d’aujourd’hui sans porter atteinte à la capacité des générations suivantes à faire face à leurs propres besoins.

L’Agenda 21 décline à l’échelon local les principes de ce développement durable définis lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. S’appuyant sur les travaux réalisés à l’occasion de réunions d’information et de débats publics, l’objectif est de rassembler les propositions citoyennes et les actions des communes au sein d’un Agenda 21.

Agglo Dans le cadre de la communauté d’agglomération d’Orléans-Val de Loire, une démarche d’Agenda 21 intercommunal a été conduite fin 2009, courant 2010, et s’est traduite par l’adoption d’un projet territorial de développement durable par le conseil communautaire dans sa séance du 24 mars 2011. A Olivet, l’Agenda 21 a été réalisé en 2010 et adopté en février 2011.

Les finalités du développement durable sont : • la lutte contre le changement climatique ; • la préservation de la biodiversité, des milieux et des ressources ; • la cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations ; • l’épanouissement de tous les êtres humains ; • une dynamique de développement suivant des modes de production et de consommation responsables.

1972, Stockholm :

1ère conférence des Nations Unies sur l’environnement

1987, rapport Brüntland : définition du concept de développement durable

1992, Rio de Janeiro :

sommet planète Terre. Une centaine de chefs d’États s’engagent à lutter contre l’appauvrissement de la biodiversité, la dégradation de l’eau, l’inégalité d’accès à la nourriture et aux soins, la montée de la pauvreté, la pollution, l’effet de serre.

Pouvez-vous nous détailler les modalités choisies à l’époque par la commune pour la réalisation de ce carnet de route ?

Nous avons choisi d’agir de façon éco-responsable, avec la volonté de ne pas être des pionniers mais d’appliquer des choses qui existent déjà. Les Olivétains sont très exigeants, ils ont pris conscience de l’enjeu et de l’intérêt de mettre en place l’Agenda 21. Nous avons commencé par des concertations et des réunions publiques pour aboutir à des groupes de travail de réflexion. Nous avons un objectif commun.

1997, Kyoto :

procédure pour la réduction des effets de serre

2002, Johannesbourg :

sommet mondial sur le développement durable

2009, Copenhague :

conférence sur le climat

2012, Rio + 20 :

conférence des Nations Unies sur le développement durable

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AGGLO

SPHERE

environnement

Quelles ont été les actions jugées prioritaires par les Olivétains ?

Je souhaite rappeler que l’Agenda 21 olivétain se structure autour de quatre axes, déclinés en 17 mesures, dont une dix-septième mesure décomposée en six sous-mesures ayant trait à la gestion écoresponsable des services de la ville, soit un total de 134 actions dont le principe est validé par le conseil municipal.

Cela dit, les quatre axes principaux de l’Agenda 21 sont dans un premier temps de prendre en compte les besoins de tous et favoriser la vie ensemble (5 mesures, 39 actions). Ensuite, il s’agit de développer Olivet en préservant son identité (5 mesures, 47 actions) et de dynamiser la vie locale (4 mesures, 18 actions). Enfin, il y a cette volonté de promouvoir le développement durable et d’afficher l’ambition d’une mairie exemplaire (3 mesures, 30 actions).

Quelle est pour vous l’identité d’Olivet ?

Olivet a vraiment cette chance de posséder une identité forte. A mon sens, elle se définit autour des points suivants. Tout d’abord une notion de bien vivre avec ses écoles publics comme privées, ses transports (ligne du tramway, réseau de bus), son engagement culturel (centres culturels, médiathèque), ses espaces verts et ses parcs,

ses garderies. Olivet, c’est aussi une « ville jardin ». Enfin, il y règne un profond respect de la biodiversité.

Que répondez-vous aux critiques soulignant le fait que l’Agenda 21 d’Olivet n’était pas structuré autour des 5 défis de développement durable relevé au niveau national ?

L’action conduite par la ville d’Olivet apparaît temporellement à peu près en phase avec celle conduite au niveau intercommunal. L’Agenda 21 olivétain se traduit en réalité par une longue liste de propositions d’actions ressortant d’un libre débat public, non structuré a priori autour des enjeux clés de la collectivité en matière de développement durable. La commune estime que l’Agenda 21 d’Olivet répond aux attentes de la population au regard tant des compétences de la commune que de celles d’autres collectivités (Région, Département, Agglo) auprès desquelles les élus se sont engagés à agir pour que les actions de l’Agenda 21 se réalisent. Nous avons adopté l’Agenda 21 en fonction des besoins et des attentes des habitants.

Dans notre société victime de l’individualisme, comment Olivet est-il parvenu à générer l’adhésion et l’engouement de ses habitants ?

Quels sont les moyens, notamment financiers, mis en place par la commune ? Et parvenez-vous à obtenir des aides alors qu’aujourd’hui, l’Agenda 21 existe à tous les niveaux administratifs, régional, départemental, agglomération ?

Nous essayons de monter nos projets en autofinancement, après en avoir discuté en conseil.

Les différentes étapes sont naturellement, après la phase de concertation, de définir le fil directeur.

En ce qui concerne le budget, chaque commission intervient mais il n’y a pas de budget dédié. Enfin, nous nous engageons à ne pas augmenter les taxes.

A cet effet, chaque projet est réfléchi pour éviter des dépenses non justifiées.

Certaines subventions - de l’Ademe, de la région Centre, du département ou de l’Agglo – dépendent des projets. C’est le cas par exemple de la rénovation du pont du Cotelle, ainsi que du maillage cyclable.

En se projetant dans l’avenir, quels sont vos objectifs à court et moyen termes ?

Nous souhaitons favoriser les circuits courts avec la création de la ZAP, avoir un espace de ventes (drive au niveau de COVIFRUIT). Il faut bien évidemment continuer le travail avec l’Agglo. Parmi les projets, nous avons une opération thermographique visant à identifier les maisons qui ont un déficit d’isolation. Sur la mobilité, nous voulons encore développer les pistes cyclables avec la création d’une application smartphone. Nous réfléchissons pour mutualiser certaines actions. Enfin, il convient de communiquer. A ce sujet, les enfants sont d’excellents intermédiaires auprès de leurs parents, avec par exemple, la revalorisation des déchets qu’il est nécessaire de développer.

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En évoquant l’Agglo, quel est votre lien avec son Agenda 21 et comment les communes, en particulier celle d’Olivet, ont-elles été associées ?

Comme je vous l’ai dit, Olivet a adopté son Agenda 21 par rapport aux besoins des habitants. Les exemples qui me viennent immédiatement à l’esprit sont la prévention santé (0 pesticide), le civisme, les équipements, les transports, le parcours résidentiel.

Les réflexions communes sont par exemple de réguler l’éclairage public, l’arrosage des espaces verts, la biodiversité... Le but est commun. Olivet emprunte des chemins différents, mais la finalité est identique.

environnement

Sandrine Lerouge Adjointe au Maire d’Olivet

La commune s’est donné les moyens de sensibiliser la population. Les Olivétains sont passionnés par leur ville, la ville va au-devant d’eux. Les élus sont à l’écoute, se déplacent dans les quartiers.

Nous avons mis en place dans chaque quartier des conseillers de quartier élus pour trois ans.

On appelle à candidature pour avoir cette liste de postulants

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AGGLO

SPHERE

talent d’ici

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Le héros moderne des vieux l­­­ivres

---- Reportage Anne-Sophie Perraudin

On suppose qu’à Restaurateur partir du XIXed’ouvrages siècle, etles deétudiants documents anciens, y venaient Julien Sinnesael, 36 ans, soutenir leur thèse dépoussière sa profession en même temps que les livres.

Rencontre avec un homme à la page.

Palpitant, le métier de restaurateur de livres anciens ? Julien Sinnesael en convaincrait n’importe qui. Passionné et enthousiaste, le trentenaire pourrait sans mal être le héros d’une saga littéraire où, à chaque édition, il volerait au secours d’un nouvel ouvrage.

Dans le premier tome, on découvrirait comment il a embrassé la profession, lui qui a quitté son lycée de Bourges avec un baccalauréat électronique et informatique en poche. « C’est une histoire de rencontres », résume-t-il. On y ferait la connaissance de ces amis qui, le sortant de ses habitudes de loisirs, lui ont fait découvrir les musées. C’est grâce à eux qu’à 19 ans, il s’est inscrit non pas dans une école d’ingénieur du son, comme il en avait l’intention, mais dans une faculté à Montpellier, en archéologie. On apprendrait ensuite comment il a tout quitté pour aller suivre aux Ateliers des arts appliqués du Vésinet les cours d’un restaurateur de livres dont il avait découvert le site Internet par hasard, en révisant un partiel. On le verrait enfin ouvrir sa première boutique à Orléans, où il avait développé sa clientèle en participant à des salons d’antiquités. Énigmes et suspense Julien Sinnesael est resté trois ans dans sa petite boutique de la rue de la Poterne. « C’était charmant, mais très étroit et peu lumineux », explique-t-il. L’entrée, en outre, était libre, ce qui n’était pas propice à sa

L’histoire de sa vie Bien sûr, tous les ouvrages confiés à Julien Sinnesael ne demandent pas autant de travail. Le plus généralement, une restauration requiert entre une semaine et plusieurs mois. « Le livre est une mécanique qui subit certaines usures typiques que l’on peut traiter rapidement », explique-t-il.

Il faut compter 15 euros pour un soin de la reliure et un petit coup de cire qu’il fabrique lui-même dans sa cuisine et vend sur son site Internet : celle de la Bibliothèque nationale ne lui convenant pas, il a élaboré sa propre recette à base d’huiles de myrrhe et de cèdre, en s’inspirant des méthodes d’embaumement des Égyptiens qu’il a découvertes lors de ses études d’archéologie.

Qu’il s’agisse d’un simple entretien ou d’une restauration plus profonde, Julien Sinnesael travaille avec la même implication. « Je remets toujours les compteurs à zéro. Il ne faut jamais s’enhardir », confie-t-il. « J’en ai vu, des reliures et des papiers… et pourtant, j’ai toujours l’impression que c’est la reliure de ma vie, le papier de ma vie. » Le livre n’est donc pas près de se refermer : « Je vais continuer un bout de temps », conclut-il en vieux briscard. « Je ne sais plus rien faire d’autre que cela. »

Talent d’ici 19

concentration. Aussi, depuis 2013, il s’est installé Cloître Saint-Aignan, dans un atelier où il reçoit ses clients sur rendez-vous. Ces derniers peuvent être des particuliers, mais se sont le plus souvent des libraires « en chambre », qui travaillent pour le compte de collectionneurs dans des thématiques particulières, comme la littérature d’expédition maritime ou les livres pour enfants du XIXe siècle.

On imagine ces clients, fébriles, passer la porte de Julien Sinnesael comme, dans les romans policiers, celle d’un détective privé, et déposer sous ses yeux le précieux objet délicatement enveloppé en lui lâchant : « Vous êtes mon dernier espoir ». L’image est certes un peu romanesque, mais le fait est que les missions confiées au restaurateur peuvent se révéler pleines d’énigmes et de suspense. Les livres arrivent avec leur histoire, non celle qu’ils racontent dans leurs pages, mais la leur propre. Pour exemple, ce gros ouvrage du début du XVIIIe siècle sur la Lorraine qui avait été enseveli par une coulée de boue.

Lorsque l’origine du livre n’est pas connue, Julien Sinnesael doit mener l’enquête. À chaque époque ses codes esthétiques, ses matériaux et ses assemblages.

L’une des méthodes du restaurateur consiste à gratter le dos des livres – « ils adorent ça », paraît-il – pour trouver des indications dans les résidus. S’ensuit un état des lieux.

Pour le pavé lorrain, « les pages étaient collées les unes aux autres et un champignon s’était développé. » L’étape suivante consiste à bien préparer son plan d’action. « Le temps de la réflexion compte beaucoup. » Puis c’est l’intervention.

S’agissant de notre exemple, il a fallu démonter le livre, le laver page par page, lui faire des greffes de papier et de cuir, puis tout remonter comme à l’époque, avec une couture à la ficelle. Un an a été nécessaire pour en venir à bout.

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innovation

20 Emmanuelle Joigneaux est hydrogéologue. Elle pilote les projets de recherche et de développement dans cette entreprise créée il y a trente ans par Christophe Château. Aujourd’hui y travaillent une douzaine d’ingénieurs en hydrogéologie, électronique, informatique et automatisme.

DSA est sollicitée pour son expertise en matière de conception et d’installations de capteurs et d’outils d’analyse. « Les communautés de communes et les syndicats mixtes nous demandent de concevoir leurs réseaux de détection des niveaux d’eau dans leur bassin versant, explique Emmanuelle. L’objectif est d’être en mesure d’alerter la population de l’approche de la crue et du risque éventuel d’une inondation ».

Température de l’eau, quantité de pluie, acidité, turbidité, Ph, conductivité… toutes les données sont monitorées, transmises et analysées par un logiciel. DSA a développé le sien bien sûr, sous le nom de SIDEV. Ce système d’information permet de faire du reporting, des statistiques et de les présenter sous forme de graphes. « En amont, il faut parfaitement connaître le bassin versant pour savoir où placer des stations et concevoir le système d’alerte ».

La métrologie au service de la détection ----- Reportage Stéphane de Laage

Si la Loire est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle est aussi un fleuve sauvage qui ne manque pas de sortir de son lit. Pour prévenir la montée des eaux, une entreprise de Semoy, DSA Technologies, conçoit des outils au service des collectivités.

Le bassin reçoit en effet des eaux de pluie, mais aussi des affluents qui le traversent, rivières, canaux et biefs. SIDEV analyse également les niveaux souterrains, l’altimétrie et la végétation. Les paramètres sont autant d’atouts pour anticiper les inondations. Outre Montpellier, Haïti ou la modeste communauté de communes du Soissonnais, DSA est présente dans le Loiret et travaille notamment avec le SIBCCA (syndicat intercommunal de la Bionne, du Cens, de la Crénolle et de leurs affluents).

L’entreprise y a implanté cinq stations qui envoient les données au syndicat, qui les analyse avec SIDEV. Le système envoie si besoin des SMS, mails ou messages vocaux à l’attention des personnels d’astreinte, qui préviennent les populations en cas de nécessité.

Plus, plus, encore plus…

Plus de technologie pour plus de données, plus précises et plus rapides… « On adapte les solutions pour les collectivités qui veulent des systèmes d’alerte toujours plus fiables ». Souvent en rase campagne, les capteurs doivent être

autonomes. DSA développe les transmissions de données en temps réel par GPRS, satellite et ondes radio, ainsi que leur récupération sur place avec un simple téléphone cellulaire. Enfin, outre la quantité, la qualité de l’eau est une nouvelle préoccupation. « Qualité des rivières et micropolluants, on est parfois dans le flou, reconnaît Emmanuelle Joigneaux. Des milliers de molécules sont encore inconnues ».

S’agissant des crues, phénomènes naturels, il y en a eu et il y en aura encore. L’urbanisation augmente leurs conséquences. Le niveau de la Loire va donc monter de nouveau. Mais les conséquences seront certainement atténuées par le fait que son lit a été creusé par les carrières de granulats.

Depuis 1856, les barrages de Villerest et de Naussac, sur la Loire, ont aussi leur effet d’écrêteurs de crue.

Le lancement d’alertes n’empêchera pas l’eau de s’écouler. « C’est un outil d’aide à la décision, précise Emmanuelle Joigneaux, pas une garantie ».

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techno

21 Comment choisir

un bon mot de passe ---- Reportage Xavier Biseul

La multiplication des cas de piratage rappelle que vous devez protéger vos données personnelles en changeant régulièrement de mot de passe. Ce dernier doit être à la fois complexe et facile à retenir. Quelques consignes à respecter.

L’affaire Yahoo ! a encore rappelé combien il convient d’être vigilant quant à la protection de ses données personnelles. Le portail web a fait savoir qu’il a été la cible d’une attaque de grande envergure affectant « au moins 500 millions de comptes ».

Face à une telle menace, le premier réflexe consiste à changer de mot de passe et de faire preuve d’inventivité. Si l’on en croit les classements des mots de passe les plus usités, les fameux «123456», «motdepasse» et autres «azerty» sont toujours en tête. Ce qui revient à laisser sa maison avec la porte d’entrée grande ouverte. Le site How Secure is My Password vous indique combien de temps un pirate mettra à trouvera votre mot de passe actuel.

Jusqu’à 16 caractères Pour « craquer » un mot de passe, les hackers procèdent par énumération de toutes les combinaisons possibles. Ils utilisent ce type de classements mais aussi des dictionnaires.

Un mot de passe de bonne qualité ne doit donc pas contenir de prénom ou de mot usuel et combiner lettres (majuscules et

minuscules), chiffres et caractères spéciaux. Il tire aussi sa force de sa longueur. Un mot de passe doit comprendre au moins 8 caractères. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information recommande même d’aller jusqu’à 16 caractères.

Il faut choisir un mot de passe à la fois complexe et facile à retenir tout en étant différent pour vos différents profils (réseaux sociaux, sites d’e-commerce, messagerie…). Au risque sinon de voir tous ses comptes rendus vulnérables dès que l’un d’eux a été piraté.

Plusieurs « astuces » existent.

L’une d’elles consiste à prendre les premières lettres d’un phrase célèbre. « Longtemps je me suis couché de bonne heure » devient « LjMsCdBh » que l’on agrémente de chiffres et de symboles. « LjMsCdBh88!$ » nécessite 47 millions d’années de calcul pour être cassé ! Une autre astuce vise à contextualiser le mot de passe en fonction du service utilisé, par exemple « J’aimeLireJADMonJournalPréféré ». Une fois que vous avez trouvé votre combinaison, évitez de l’écrire sur un post-it à proximité de votre ordinateur…

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dossier

Commerces Poumons de nos villes

commerce

23 Orléans vit de belles réussites qui furent, ou sont encore, de vraies sagas familiales. Loddé, créée au 16e siècle, est sans conteste la plus ancienne librairie de la cité johannique. Quel Orléanais n’a pas de souvenirs d’enfant construits au P’tit Magasin bleu du faubourg Bannier ?

Pour l’immobilier, les références se nomment Bimbenet, et Durand Montouché ; pour les arts de la table, c’est le Bazar Saint-Joseph…

Mais nos modes de consommation changent avec notre rythme de vie. Internet, drive, achat à toute heure et échange sans condition, « le commerce doit s’adapter, martèle la présidente des Vitrines d’Orléans (400 commerces adhérents), Élisa Pinault. On sait déjà gérer les QRCodes, des offres bien ficelées et les commandes sur le Net. Reste à coordonner les actions commerciales sur le terrain, opter pour des horaires communs plus lisibles et ajouter de nouveaux services ». En lien avec des start-up du Lab’O, certains s’y emploient, quand d’autres ne cachent pas leur agacement à l’encontre de la CCI, de la Ville ou encore de l’UDEL, dont les sections commerce manqueraient d’esprit d’initiative.

Mais ce qui manque à l’évidence, c’est la cohérence. Et là, tout le monde est fautif : élus, commerçants et consommateurs. Deux bureaux de poste vont baisser la grille à Orléans ; Chanteau a fermé son dernier commerce, un restaurant a été transformé en habitat, alors que, dans le même temps un nouveau centre commercial ouvre à Saint-Pryvé et que vient d’être autorisée la création de 20 000 mètres carrés supplémentaires à Cap Saran ! « Il faut que nos communes préservent leurs commerces, leurs lieux de rencontre et de vie, se désespère Élisa Pinault. Ils sont connectés… on s’adaptera. Oui, on vit une mutation, le commerce à l’ancienne ne reviendra plus ». Unibail, Auchan et les autres sont décriés, mais font fortune. « Nous avons besoin d’originalité et nous devons créer des regroupements de talents pour qu’ils soient identifiés ».

Ces talents, nous les avons rencontrés aux quatre coins de l’AgglO. Ils sont enthousiastes et étonnants d’imagination… Petit florilège. • SDL

Elisa PINAULT présidente des vitrines Orléans « Il faut que nos communes préservent leurs commerces, lieux de rencontre et de vie »

Générateur d’une économie non délocalisable, le commerce est un baromètre fiable de notre activité citadine et rurale.

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24 Les femmes audacieuses Pour mieux soutenir les femmes dans leur désir d’entreprendre, il convient d’avoir une vue holistique de l’entrepreneuriat au féminin. Il est important de savoir qui sont ces entrepreneures et quel est leur parcours. Combien d’entre elles sont propriétaires ou administratrices d’entreprise ?

Quelles sont leurs sources de motivation ? Quelles sont leurs ambitions ? Et surtout, quels sont, pour elles, les freins à la création d’entreprises ?

Par amour des gens CL DESIGN 3 rue Louis Roguet 45000 Orléans

« J’ai une relation privilégiée avec mes clients. » Pour Catherine Lemmet, créatrice et directrice de l’enseigne CL Design, spécialisée dans la conception, l’agencement et la réalisation de cuisines et de salles de bains, la sincérité qui s’instaure dès le stade de la négociation, n’est pas un vain mot. « Je suis une sentimentale. A ce titre, j’attache une grande importance à la qualité des relations humaines. C’est ainsi que très régulièrement, une véritable amitié se crée avec la clientèle. » Originaire de Rouen, cette autre ville johannique, Catherine Lemmet a débuté dès 1990 chez un concepteur de cuisines qui était issu de la prestigieuse Ecole Boulle.

Installée à Orléans en 1994 pour suivre son mari, elle se lance courageusement en 2001 en créant sa propre agence. Son professionnalisme et son amour des belles matières, lui permettent d’être le revendeur exclusif dans le Loiret de la marque haut de gamme Poggenpohl. Depuis trois ans, elle s’est associée à la marque Leicht, autre valeur sure d’Outre-Rhin. « Je suis au démarrage de mes poses et à la réception du chantier. Ce n’est pas un manque de confiance vis-à-vis de l’équipe de montage que je connais depuis vingt ans. Mais je me mets en quelque sorte dans la tête de mes clients, qui n’ont vu que moi. Leur angoisse est naturelle.

Par ma présence et ce suivi, j’assume jusqu’au bout ! » • L. Dubois

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Pour la passion des livres LIBRAIRIE VOLTE PAGES 61 place louis Sallé 45160 Olivet

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Ouvrir une librairie-papeterie de proximité à l’heure des gigantesques plateformes de vente en ligne et des enseignes culturelles de la grande distribution est certainement une gageure de taille. Pourtant, à Olivet depuis 2012, le pari semble bien être tenu.

Pour Séverine Aumont-Sanz, les livres sont depuis toujours une passion dévorante. Grande lectrice, le projet d’ouvrir une librairie était dans les cartons.

Il s’est rapidement retrouvé dans les valises, du fait de la mutation de son époux ! C’est ainsi qu’est né, place Louis Sallé, ce nouveau lieu dédié à la culture. L’accueil et le conseil constituent deux excellentes raisons de franchir le seuil de la boutique. « Face au nombre pharaonique de nouveautés littéraires qui sont publiées au fil des mois, j’effectue un travail de recherche en amont pour proposer, outre une sélection

Effet-Mère, une mercerie d’avenir Les merceries seraient en voie de disparition ! C’est ce qu’affirment Catherine Serato et sa fille Charlène : « Saint-Jeande-Braye, Fleury-les-Aubrais, Saint-Denis-en-Val, Fay-aux-Loges… elles ferment les unes après les autres ». Alors, quand, il y a trois ans, la demande s’est fait sentir sur les puces aux couturières, l’idée d’ouvrir une mercerie a germé. Pour le plus gran­d bonheur notamment des associations de loisirs créatifs, qui avaient enfin un endroit où trouver charmes, breloques, boutons originaux, bijoux fantaisie… « Puis, petit à petit, on a répondu aux différentes demandes en proposant des tissus, les indispensables de la broderie et de la laine, notre produit phare ! Nous en vendons une tonne par an, en big pour faire des pièces uniques, ainsi que de la laine de la Creuse de belle qualité ». Au fond de la boutique, une grande table accueille des ateliers de confection pour des heures de tricot, couture, broderie, cartonnage… Des productions qui alimenteront le prochain Téléthon et le marché de Noël de fin novembre.

• E. Boutheloup

EFFET-MÈRE 657 rue de la Vernelle 45430 Mardié

des titres phares de l’édition, ce que je juge être des pépites. » Mais pour ses coups de cœur, Séverine peut également être amenée à suivre le conseil de ses lecteurs. « Je demeure à l’écoute, et je reste attentive aux avis de ma clientèle. » Plaçant dans la lumière un ouvrage, notre libraire peut tout aussi bien porter une critique négative sur un autre livre, ou reconnaitre tout simplement ne pas avoir lu tel autre texte. « Après, les appréciations demeurent une affaire très personnelle, éminemment subjective. » Autre corde à l’arc de la maîtresse des lieux, la mise en place d’animations, permettant de rencontrer les auteurs. Ces séances de dédicaces sont très prisées. Dans ce domaine, Séverine travaille régulièrement en relation avec la bibliothèque municipale d’Olivet.

• L. Dubois

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La quête du mieux vivre

Emballés par le vrac ?

Au Centre commercial, deux choix : faire vos emplettes à l’hypermarché ou à La Mesure. C’est-à-dire opter pour des produits (sur)packagés ou acheter au poids, selon vos besoins, dans un emballage sommaire. Ouverte depuis fin juin, La Mesure est la première enseigne 100% vrac de la région. Ici, il suffit de presser distributeurs ou pompes pour obtenir légumes secs, céréales, pâtes, huiles, vinaigres, café, miels… mais aussi lessives, shampoings… (à 50% bio et de production régionale ou française). Le tout à emporter dans des sachets papier, bouteilles à disposition ou dans vos propres contenants. Un pari sur une activité certes très récente en France, mais qui séduit de plus en plus les consommateurs soucieux de leur empreinte écologique… et de leur porte-monnaie ! « Acheter en vrac c’est 10 à 30% d’économie en moyenne, à produits équivalents en supermarché, soit le coût de l’emballage ». Avec 3 500 transactions en trois mois, Guillaume se réjouit de ce « bon démarrage ». Autant de clients qui ont pris la mesure de leur acte d’achat.

• E. Boutheloup

La Mesure

Rue Alfred Kastler 45430 Chécy

Le client devient plus exigeant et est en attente d’innovation et de « réenchantement ».

Le consommateur est multiple et ambivalent.

La quête du mieux vivre par la proximité, les petits commerces retrouvent peu à peu le devant de la scène.

Ceux-ci accompagnent le changement social et il n’est guère surprenant que de nouveaux concepts se développent.

Le désir de proximité se concrétise par un retour à une consommation alimentaire plus « saine », plus « locale ».

Une identité forte par le choix de l’enseigne Alfred Barthélemy était incontestablement un précurseur. Ainsi, pour la première des trois boutiques de la vénérable maison inaugurée le 8 mai 1899, il avait opté pour une artère alors en devenir, la rue de la République.

Jusqu’à aujourd’hui, les Cafés Jeanne d’Arc qui appartiennent toujours à la même famille, en l’occurrence Stéphane Girard et son épouse Lenka, ont maintenu leur excellente réputation par la qualité et l’exigence de leur travail. « La torréfaction artisanale se déroule tous les matins et nous proposons même à notre clientèle d’y assister. » explique Marine Moreau, directrice des magasins. Les valeurs de cette entreprise familiale en constituent le pilier. « Au respect de la qualité des produits viennent s’ajouter les conseils autour de l’utilisation et la consommation du café et du thé dispensés aux clients. » Les Cafés Jeanne d’Arc sont créateurs de thés, et en particulier, sur des thématiques régionales. Quelques exemples avec cette « Douce heure à Orléans », thé noir au Cotignac, ou encore cette « Escale à Montargis », thé noir aux praslines de Montargis.

Et la maison propose de nouvelles créations tous les mois. « Tant que l’envie est là, les idées suivent ! » ajoute Marine Moreau. • L. Dubois

Cafés Jeanne d’Arc 7 rue de la République 16 rue Royale 13 bis rue du Faubourg Saint-Jean 45000 Orléans

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S’il n’en reste qu’un Denis Lambert 2 place de l’Église 45650 Saint-Jean-le-Blanc

La forge dans l’âme Officiellement, Thomas Barbier-Lambert est artisan coutelier. Mais dans son atelier de St Jean de Braye, il est bien plus que cela.

Il sculpte le bois et façonne l’acier, pour créer des couteaux uniques, à l’image de ceux qui les possèderont un jour. A 28 ans, Thomas entame sa deuxième vie, car il fût autrefois charpentier. Dix ans de gros œuvre mais toujours attiré par la finesse de la marqueterie, de la sculpture et du tournage.

C’est une rencontre avec un coutelier d’art breton qui change tout. « Il m’a transmis sa passion pour un métier vrai », dit-il. Retour aux sources de l’acier de bas fourneau, tel que le fondaient les Vikings il y a 4000 ans. Thomas choisit ses essences de bois pour leurs défauts et leurs couleurs qui deviendront autant de décors sur les manches.

Thomas travaille sur commande et s’offre le luxe de partager sa connaissance du métier et des matériaux, au travers de stages et de visites de son atelier. Sans doute est-ce d’avoir été Compagnon du Devoir, il partage ses connaissances et sa passion sans compter, c’est si rare… • SDL

Thomas Barbier-Lambert­­ 33 rue de Charbonnière 45800 Saint Jean de Braye

Les horloges et pendules occupent tout le fond du magasin-atelier de Denis Lambert. « Je suis le dernier horloger de l’agglomération, donc forcément je ne manque pas de travail ! » Formé au sein de la très exigeante Ecole d’Horlogerie d’Anet, fondée en 1871, aujourd’hui disparue et surnommée « le bagne » par ses pensionnaires, Denis s’installe à son compte à l’issue de ses obligations militaires, ici à Saint-Jean-le-Blanc. « Le rugby n’étant pas encore professionnel, j’ai choisi cette voie manuelle après avoir observé un horloger qui intervenait sur la comtoise de mes parents. » Outre les pendules, notre horloger

intervient de plus en plus sur des montres haut de gamme. « Le problème avec les grandes marques, c’est qu’elles ont la fâcheuse tendance de tout refaire à neuf. Même ce qui relève d’une usure normale. Et ce n’est pas forcément ce que recherche le client, sachant que le coût d’intervention est généralement très élevé ! » Denis Lambert est attristé par l’évolution de la formation des jeunes. « La pendule n’est même plus au programme ! Alors que pour une véritable compréhension des systèmes, tout est dans la pendule ! » Paroles d’un passionné… • L. Dubois

« Les maîtres du temps » A l’heure de l’hyper connexion, et de l’ère de la distribution de masse, le consommateur recherche l’authenticité et la qualité. Cet amour du travail bien fait se retrouve dans le respect du temps consacré au bel ouvrage. Tout ne peut pas être réalisé en des temps record. A moins de se satisfaire de l’à peu près…

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Le tour du temple protestant d’Orléans ------- Reportage Anne-Sophie Perraudin

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Bien qu’il n’ait pas 200 ans, le temple protestant d’Orléans porte en lui cinq siècles d’Histoire.

Les idées de Luther, diffusées en 1517, se sont rapidement propagées dans la ville, par le biais notamment des nombreux étudiants de « la nation germanique » qui fréquentaient son université. Aussi Orléans a-t-il vécu de l’intérieur l’histoire du protestantisme en France, entre périodes fastes et persécutions.

De grâces en disgrâces, les fidèles de l’Église réformée d’Orléans, officiellement « dressée » en 1557, ont pratiqué leur culte en bien des endroits, tantôt prestigieux, tantôt plus humbles, dans ou hors les murs de la ville… jusqu’à l’édification du temple actuel, entreprise en 1836 par le pasteur Rosseloty.

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un lieu à part

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un lieu à part

Si le bâtiment principal a été financé par l’Etat et la ville d’Orléans, avec la participation de la communauté protestante, l’aménagement intérieur a quant à lui bénéficié de la contribution notable de la duchesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin, épouse du fils aîné du roi Louis-Philippe. « Sa forme ronde n’est pas un hasard » L’emplacement choisi, au cloître Saint-PierreEmpont, se situe dans le quartier fréquenté par les étudiants au début de la Réforme, au cœur de la vieille ville. Or, « l’un des principes du protestantisme est de remettre l’homme dans la cité », note Hélène Brisacier, guide conférencière. L’église en ruine qui se trouvait là, employée comme raffinerie puis détruite en 1830, a laissé place au monument dessiné par l’architecte François-Narcisse Pagot, qui a exercé son talent dans toute la ville, du palais de justice à la cathédrale. Pour ce qui est du temple, dont la construction a duré trois

L’aménagement intérieur du temple a été financé par la duchesse Hélène de MecklembourgSchwerin, épouse du fils aîné du roi Louis-Philippe.

ans, il a opté pour une imposante tour circulaire en tuffeau, ornée d’une frise de médaillons à têtes d’anges et dotée d’une entrée soutenue par quatre colonnes à chapiteaux ioniques. « Sa forme ronde n’est pas un hasard. Elle correspond à celle du culte protestant, qui place la parole au centre.» À l’extérieur comme à l’intérieur, « le temple est dépouillé parce que l’œil ne doit pas être distrait du message », explique Gracieuse Moulin, présidente de l’association Mémoire protestante en Orléanais - qui veille à recenser, rassembler et faire connaître les sites, les documents et les objets relatifs au patrimoine historique et culturel protestant de l’Orléanais.

Il n’en abrite pas moins des expositions, justement portées par l’association. La dernière, dans le cadre du 500e anniversaire du début de la Réforme, revient « Aux sources du protestantisme ». À découvrir du 5 novembre au 13 janvier, en visite libre le samedi après-midi.

La musique tient une place importante dans le culte protestant. L’Association des Amis de l’Orgue et du Temple y organise régulièrement des concerts.

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VIVRE

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Côté Saveurs, côté épices ------- Reportage Laurent Dubois

L’histoire est connue. Celle de ce lycéen loirétain qui à moins d’un an des épreuves d’un baccalauréat technique spécialisé dans la mécanique de précision, lâche tout pour prendre le chemin des cuisines et décrocher un CAP puis un BEP. « Pourtant, rien ne me prédestinait à ce choix, si ce n’est d’aimer la cuisine !... » Bénéficiant du soutien de son maître d’apprentissage, Jean-Charles Dartigues, car c’est de lui dont il s’agit, obtient une place à Vézelay chez le chef triplement étoilé et noté 19/20 au Gault-et-Millau, Marc Meneau. « Les deux ou trois étoiles au Michelin, cela me faisait briller les yeux. Je tenais à faire mes classes dans des établissements de ce niveau. » Jean-Charles profite de son service sous les drapeaux effectué au mess du Ministère de la Défense à Paris, pour travailler le soir comme extra notamment au Ritz ou au Crillon. « Cela me changeait des brigades

ART DE

VIVRE

de 15 à 30 personnes que j’avais connu jusqu’alors. » Si les voyages forment la jeunesse, ceux dans les cuisines forgent l’expérience. Sur l’île de SaintBarthélémy, au Toiny, un 5 étoiles Relais et Châteaux, il découvre les épices et les herbes, et leur emploi. « Mon passage chez Edouard Loubet qui travaille jusqu’à 70 herbes différentes, va également durablement marquer ma cuisine. » A 25 ans, Jean-Charles Dartigues se lance en reprenant La Grenouillère, le restaurant gastronomique de Chaumontsur-Tharonne. « J’habitais la Ferté-Saint-Aubin et je suis chasseur. Ce choix était une évidence. » Mentionné dans le fameux guide rouge, et très

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Saveur

bien noté au Gault-et-Millau, il décroche même le titre de Jeune espoir de la région Centre en 2007.

Le tournant date de 2008, lorsque Jean-Charles décide de s’installer à La Chapelle-SaintMesmin. « Côté Saveurs, c’est la volonté d’offrir à la clientèle une cuisine gastronomique accessible. » Ainsi, les plus beaux produits sont ici travaillés et proposés à des prix raisonnables. « Et les épices tiennent toujours la même place, ont toujours cette même importance. » Sollicité par Robuchon et Ducasse pour être un des référents régionaux du Collège culinaire de France, bénéficiant d’un Bib Gourmand au Michelin, ­­

Jean-Charles Dartigues a toutes les raisons d’être satisfait du chemin parcouru et des résultats obtenus. « Le cadre du restaurant peut impressionner de prime abord, par le côté austère de cette grande maison bourgeoise, mais il y règne une ambiance apaisée, quasiment intime, surtout à la belle saison avec la terrasse donnant sur le parc, et le jeu de lumière des éclairages. » Les clients ne s’y trompent pas. « Si le midi, la fréquentation est essentiellement professionnelle, pour le dîner, je reçois beaucoup de jeunes couples. C’est une grande satisfaction, un vrai plaisir de pouvoir faire découvrir ce qui me passionne ! »

recette du Chef

Jean-Charles Dartigues Côté saveurs Dorade royale grillée et gambas, lentilles au jus de crustacé émulsion crémeuse de citronnelle

ingrédients : 2 dorades royales de 600 à 800 g 8 gambas crues 250 g de lentille verte du puy 2 oignons ,4 échalotes, 5 gousses d’ail, laurier, thym 50 cl de crème liquide PM vin blanc, huile d’olive 5 bâtons de citronnelle

Côté Saveurs 55 route d’Orléans 45380 La Chapelle-Saint-Mesmin Tél. : 02 38 72 29 51 www.cotesaveurs.com

Faire préparer vos 2 dorades par votre poissonnier (lever les filets, et garder les arêtes). Désareter les filets chez vous.

Démarrer le fumet de poisson, concasser les arêtes et les rincer, puis les faire revenir à l’huile d’olive sans coloration en ajoutant une échalote et un oignons émincés. Après 5 minutes, ajouter le vin blanc et un bouquet garni ; une fois à ébullition, mouiller avec de l’eau froide à hauteur des arêtes puis laisser cuire 25 minutes environ, enfin passer au chinois et faire réduire au ¾.

Décortiquer les gambas, avec les têtes faire un fumet de crustacée : faire revenir les têtes dans de l’huile d’olive et bien les colorer puis ajouter la garniture oignons, échalotes, bouquet garni, vin blanc et eau froide. Laisser cuire 25 min. Passer au chinois et laisser réduire de moitié. Cuire les lentilles. En parallèle, faire revenir une échalote et un oignon ciselé à l’huile d’olive. Rajouter de la citronnelle mixée finement, de l’ail haché. Après l’obtention d’une légère coloration, ajouter les lentilles et laisser 3 à 4 minutes à feu doux puis mouiller au fumet de crustacé déjà réduit et laisser cuire jusqu’à ce que les lentilles soient cuites.

Assaisonner.

L’émulsion : le fumet réduit, le crémer et ajouter tout de suite la poudre de citronnelle pour infuser pendant 10 minutes, puis passer au chinois étamine, sel et poivre. Griller les filets de dorade assaisonnés sur la peau, puis les mettre dans un plat avec de l’huile d’olive et passer au four à 200°C, 5 minutes avant de servir.

Poêler les gambas à l’huile d’olive et bien les colorer.

Dresser.

A servir avec un Touraine du domaine BARBOU cuvée « FABEL ».

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ART DE

VIVRE

Patios pour patients ------- Reportage Estelle Boutheloup

Sorti de terre en 2015, le Nouvel Hôpital d’Orléans (NHO) a eu besoin d’un nouvel écrin végétal. Plus encore, il s’agissait d’offrir des vues agréables aux riverains et apaisantes aux patients, avec des essences ne risquant pas de provoquer des allergies.

jardin

« Contrairement aux bâtiments, les jardins ne sont jamais plus laids que quand on les réceptionne. Il faut les laisser s’installer : d’ici trois à cinq ans, on aura la mesure des volumes », explique Brigitte Barbier, paysagiste à qui l’on doit l’aménagement des espaces verts du NHO. Pour se faire une idée de l’étendue de végétalisation du site, il suffit de jeter un coup d’œil au plan de masse. « L’hôpital étant en bordure de Sologne, l’idée était de lui redonner un écrin végétal pour qu’habitants, utilisateurs et patients aient une vue agréable. Le ruban de 700 m de long et 50 m de large qui longe l’Avenue de l’Hôpital renforcera la coulée verte entre zone d’habitation et hôpital. » Pour cela, Brigitte Barbier a utilisé des essences locales (pins, charmes, érables…) et remarquables par leur taille (magnolia, tilleul, zelkova…), en complément de certains arbres qui ont été conservés.

Des jardins apaisants Pour autant, pas question de laisser la nature aux portes de l’hôpital. Il fallait aussi l’amener à l’intérieur du bâtiment sans qu’elle y soit vraiment : « Faire en sorte que chaque îlot soit rythmé par des patios intérieurs qui accompagnent : accueil, espaces d’attente, couloirs de

déambulation et un certain nombre de chambres ». Cela a abouti à une vingtaine de petits patios — clos pour des raisons sanitaires, mais visibles du rezde-chaussée et des étages – où le minéral est au centre. « Cela donne de petits tableaux graphiques autour desquels et avec lesquels accompagnent et s’entremêlent fougères, azalées, lauriers nains, bruyères… » Si Brigitte Barbier a voulu des jardins apaisants, il lui fallait aussi répondre à quelques précautions, parmi lesquelles éviter les plantes allergisantes. « On a travaillé avec des médecins de l’hôpital qui ont souligné les plantes les plus fréquemment rencontrées dans le développement d’allergies. » Ainsi, charmes et noisetiers ont été évités, tout comme le bouleau en dehors des spécimens existants.

Si les premières plantations remontent à quatre ans, 10 000 m² de vergers restent à paysager entre l’ancien et le nouvel hôpital, une fois ce dernier démoli. Cela deviendra « un jardin de contemplation et récréatif pour le personnel. Il y en a pour jusqu’à 2018 ! ». En attendant, la nature a repris possession des lieux. « Éloignée avec le chantier, elle se réapproprie maintenant les jardins. »

ART DE

VIVRE

histoire naturelle

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Les reines de la nature...

------- Reportage Jean-Paul Imbault

Elles vont faire leur dernière récolte, après avoir butiné la bruyère, l’acacia, le châtaigner, le thym, la lavande...Les abeilles font partie de ces insectes très utiles au jardinier. Courageuses, travailleuses, douées de méthodes et d’organisation, sachant vivre en communauté mais très réglementée...

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Histoire naturelle Vous allez être étonnés par leurs dons, leurs compétences, leurs repères avec leur horloge biologique : elles sauront toujours revenir à l’heure si on les nourrit régulièrement.

Elles distinguent toutes les couleurs sauf le rouge, cependant, sensibles aux rayons-ultra violets elles finiront par se poser sur les coquelicots...

Elles possèdent cinq yeux qui leur permettent de voir en cinémascope avec un champ de vision de trois cent soixante degrés.

Chaque ruche peut héberger jusqu’à 100 000 individus dont la reine qui pourra pondre jusqu’à 2000 œufs par jour. Les mâles sont incapables de se défendre car ils ne possèdent pas d’aiguillon. Ils sont chassés de la ruche en automne car elles n’ont plus besoin d’eux et en plus, elles ne veulent pas de «bouches inutiles» qu’il faudrait nourrir.

Vous avez donc, pendant les beaux jours, observé le ballet incessant des abeilles car pas d’abeilles, pas de fleurs, pas de fruits et pas de légumes.

Si elles venaient à disparaitre ce serait une véritable catastrophe planétaire car ce sont elles qui assurent la pollinisation de 80% des plantes dans le monde. En butinant, elles transportent sur leurs pattes le pollen produit à la fois par les organes mâles : les «anthères», vers les organes femelles : les stigmates des plantes qui peuvent ainsi se reproduire.

En l’espace d’une heure une abeille peut visiter jusqu’à 250 fleurs !

Autour de la reine, la ruche bourdonne car au sein de cette société, chaque individu a son rôle à jouer avec une hiérarchie très organisée.

De plus les «tires au flanc», les paresseuses, celles qui voudraient se camoufler pour ne pas travailler n’ont pas leur place. Dans cette colonie très structurée, on commence à apprendre à travailler très tôt, pas de code du travail et pas de syndicats. L’abeille devra, lors de sa vie très courte, exercer sept métiers différents et cela sans sourciller.

Aux premiers jours de sa vie, elle sera «nettoyeuse» et devra se charger de faire le ménage dans la ruche. À 5-6 jours, elle deviendra «nourricière», sorte de «nounou» qui prendra soin des larves et devra s’assurer qu’elles ne manquent de rien.

Vers 15 jours, elle sera «maçonne» et il lui sera alors confié la construction des rayons de la ruche.

En même temps elle devra être «manutentionnaire», c’est-à-dire qu’elle sera chargée de réceptionner les cargaisons de pollen rapportées par les butineuses.

Vers vingt jours, elle sera «ventileuse» et devra battre des ailes en permanence pour aérer les couloirs de la ruche, réguler la température et l’humidité ainsi que le taux de gaz carbonique. À 25 jours, elle deviendra «gardienne», sorte d’agent de sécurité, elle devra contrôler l’entrée des abeilles, défendre la ruche contre toute intrusion, vérifier

qu’il n’y ait pas d’imposteurs, de brigands ou de kamikazes. Cela pourrait être aussi des abeilles d’une compagnie voisine qui viendraient piller les récoltes ; alors pas de pitié, elles rebroussent chemin ou bien c’est la mort, elles ne font pas de détail.

Enfin dès la quatrième semaine l’ouvrière deviendra «butineuse» et quittera la ruche pour la première fois, en quête de fleurs afin d’en récolter le pollen.

L’abeille devra alors tenir un rythme exténuant avec un maximum de rotations dans la journée pour ramener son pollen, ceci aura raison d’elle et au bout de 4 à 5 jours elle mourra pratiquement d’épuisement.

Une vie bien remplie qui n’aura pas été vaine puisqu’en définitive elle aura contribué, au cours de sa courte vie, à sauver d’autres vies dont la nôtre et toute la flore.

Une dernière précision : l’abeille ne pique pas, elle peut se poser sur votre main, si vous ne lui faites pas mal, si vous ne la serrez pas, vous ne risquez rien.

Si elle se sent en danger ou si vous lui faites mal, alors elle se défendra mais seulement dans ces cas là. De plus lorsque vous achetez du miel, allez chez un producteur local. Méfiez-vous du miel importé.

Je suis sûr que lorsque vous retournerez au jardin et que vous vous poserez sur un banc, vous observerez encore mieux les abeilles, ces super-héros de la biodiversité.

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Reportage------------- Anne-Sophie Perraudin

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un auteur des mots

Solange Bied-Charreton Propos recueillis par Laurent Dubois Photo Louise Oligny

Voici bientôt trois ans, nous avions suivi le naufrage pathétique de Noémie et Ivan, ces deux bobos exemplaires de « Nous sommes jeunes et fiers ».

Pour son troisième roman, « Les visages pâles », Solange Bied-Charreton continue son étude sociologique en jetant son dévolu sur une famille de la bourgeoisie, ici de droite, en proie à bien des doutes. L’occasion de mettre en exergue la complexité et les contradictions des valeurs défendues par ce milieu, en particulier face aux bouleversements d’une ère marquée par l’émancipation post-moderne.

Les Visages pâles Solange Bied-Charreton Éditions Stock - 20,50 e

JAD : Dans ce nouveau roman, vous poursuivez votre description, au demeurant très réussie, des états d’âme de milieux sociaux contemporains bien circonscrits. Vous semblez bien partie pour nous offrir au fil de vos écrits une véritable saga, sorte d’état des lieux critique, de la société française !

SBC : Merci car c’est une lecture que j’apprécie. Je pense que c’est à peu près mon intention, en tout cas avec ces deux derniers livres.

Ils sont également liés au premier – « Enjoy » - mais forcent le trait sociologique : bourgeoisie de gauche dans « Nous sommes jeunes et fiers », bourgeoisie de droite dans « Les visages pâles ».

Ce sont des sociologies différentes. Pour la suite, je vais sans doute vous décevoir, mais j’ai vraiment envie de partir dans d’autres directions. Le genre du roman permet d’explorer d’une manière très diverse la vision du monde que l’on donne à lire.

Vous soulignez le rôle des baby-boomers de l’immédiat après-guerre qui, dans leur désir de jouissance insouciante, animés d’un progressisme sans limite, auront laissé à leurs enfants un modèle de société bien peu séduisant. Ainsi Jean-Michel Estienne, le père, fossoyeur de la vénérable entreprise familiale, est ici l’archétype du cynique dont la devise peut se résumer à « après moi le déluge »…

Tout à fait, c’est le « soixante-huitard de merde » dont parle son fils, en révolte. La génération de ses enfants est révoltée contre la révolte ! En quelque sorte, ils appellent à l’ordre. C’est quelque chose qu’on voit avec sidération, également, avec ce qui se passe avec les candidats au djihad en France. Il y a une recherche de

structure, d’histoire collective, de mythe fondateur. Un certain nombre de jeunes vit une sortie de route. C’est la conséquence de la mentalité des Trente Glorieuses.

Pourtant, Jean-Michel Estienne n’est pas loin d’être mon personnage préféré dans le roman. À la différence de Noémie et d’Ivan, les « héros » de votre précédent récit, qui iront jusqu’au bout de leur logique d’autoflagellation suicidaire, les trois enfants de Jean-Michel, larguant en quelque sorte les amarres de leur quotidien, semblent devoir trouver en rejoignant la Banèra, le berceau familial, le chemin d’une renaissance, d’une résurrection…

C’est un aspect important : offrir à mes personnages une sortie positive. Ce n’est pas évident, quand vous avez passé tout un roman à démonter le petit cadre des personnages. Leur offrir la rédemption, c’est un défi. La maison fait référence à la jeunesse, à l’enfance, mais la force qu’ils y puiseront les armes pour l’avenir. C’est en tout cas ainsi que je voyais les choses.

Un souvenir, une image concernant Orléans ?

Je suis Française. Dans mon sang coule les quatre coins de la France. Et pourtant je ne connais pas Orléans. Je n’y ai jamais vécu, j’y suis seulement passée. Que m’évoque cette ville qu’il me reste à découvrir ? Jeanne d’Arc, surtout. Un paysage français, quand je regarde par la fenêtre, depuis un train. De prochaines vacances, également… Je suis contre l’idée de devoir partir au bout du monde, ma méconnaissance de la ville d’Orléans témoigne bien du fait que les Français sont ignorants des richesses de leur patrimoine !

Dompter le diable Morgann Katioucha

Les Verticaux

Romaric Sangars

Éd. Léo Scheer, 17 € Désabusé, le héros de ce premier roman, Vincent Revel, n’en demeure pas moins animé par une quête de l’honneur et par la recherche d’une certaine transcendance.

Son esprit volontiers révolutionnaire face à un monde moderne falot et plat va se révéler au contact de l’aventurier Emmanuel Starck et de la fascinante Lia Silowsky.

Héroïsme, soif d’idéal, Romaric Sangars lance ses personnages au travers de la ville Lumière dans un mouvement éperdu, esthétique et hautement symbolique. « Nous sommes quelques-uns à ne pas nous résoudre à ce que tout tourne à vide. » Le ton est rapidement donné.

L’écriture, quant à elle, exigeante et dense, ne tombe jamais dans la facilité, bien au contraire. Un romancier à découvrir.

Éd. du Toucan, 15 €

Katioucha… Pseudonyme opportun pour cet auteur dont le récit claque tel le hurlement strident de ces orgues de Staline, au milieu de la poussière et des cris.

L’écriture saccadée, quasiment instinctive, colle parfaitement au récit brut de cet étudiant rennais, militant gauchiste et musicien à ses heures perdues, guerroyant aux débuts des années 90 dans une Yougoslavie en pleine déliquescence. Et le bougre, condottiere amateur égaré dans les Balkans, ne trouve rien de mieux que de s’engager aux côtés des affreux Serbes… En fait, existe-t-il vraiment une différence entre le camp des brutes, qui massacrent, violent et pillent, et le camp des bons, qui massacrent, violent et pillent tout autant ? Surtout que pour Morgann, tout s’est joué à pile ou face. Avec pour le côté pile, le doux visage de la belle Dejana…

Ce surprenant « Dompter le diable » ne laisse pas indifférent. Des combats de Krajina aux braquages de bijouteries, pour payer une hypothétique dette, l’épopée violente et chaotique de Morgann et son style si particulier valent incontestablement le détour. Alors laissez-vous embarquer pour un « voyage au bout de la nuit », à la fois sombre et homérique à souhait…

Introduction à l’analyse géopolitique

Élysée Circus

Éd. du Rocher, 17,90 €

Éd. Tallandier, 19,90 €

Olivier Zajec

Depuis mars 2015, une coalition de pays sunnites menée par l’Arabie saoudite conduit loin de toute ferveur médiatique une guerre totale contre la rébellion zaydite. Ce conflit est certes marqué du sceau de l’antagonisme entre le sunnisme, à plus forte raison wahhabite, et le chiisme.

Mais il s’agit surtout pour Riyad d’assurer son désenclavement en exerçant un contrôle à peine voilé sur le détroit éminemment stratégique de Bab-el-Mandeb.

Les exemples abondent dans ce véritable guide pratique qui permet de mieux appréhender un monde en constante évolution. En effet, depuis 1991, ce sont 25 000 kilomètres de nouvelles frontières étatiques qui ont ainsi été créés.

Initialement destinée aux étudiants, cette Introduction à l’analyse géopolitique constitue un excellent manuel de découverte des enjeux liés aux rapports entre l’espace et la politique. Un outil idéal pour « comprendre, et pas seulement connaître ; comprendre sans mélanger morale et politique. » A tous ceux qui souhaitent déchiffrer le monde sans œillères.

Jean Garrigues et Jean Ruhlmann

7 mai 2017… L’échéance électorale semble encore lointaine mais pourtant elle domine d’ores et déjà l’actualité depuis de longs mois, à grand renfort de primaires, de surenchères, de petites phrases et de bons mots. Les bons mots, justement, constituent l’ossature de cette évocation des élections présidentielles depuis 1965. Parfois faciles, faisant souvent preuve d’esprit, ils ne sont pas tous restés dans l’histoire, loin s’en faut, mais on prend un réel plaisir à les redécouvrir ou, plus simplement les découvrir. L’occasion aussi de se convaincre du véritable jeu d’acteurs et d’actrices que nous offrent nos hommes et nos femmes politiques… Ainsi, au soir du premier tour de l’élection de 2002, cataclysme pour toute une classe politique, Front National compris, ce commentaire du premier secrétaire du PS de l’époque : « La gauche plurielle c’est bien… sauf quand elle est trop plurielle… » Ou encore cette réaction d’un Jean-Marie Le Pen désabusé lors de l’élection, cinq ans après ce même coup de 2002, de Nicolas Sarkozy : « Les électeurs ont le Président qu’ils méritent. » Alors en attendant le barnum version 2017 de l’Elysée Circus, voici une belle occasion de parcourir cette histoire « drôle et cruelle », mais également instructive, des neuf dernières élections.

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spectacle

JB MILLOT

Pouvez-vous en quelques mots nous parler de votre formation ?

J’ai débuté le piano à l’âge de 6 ans. Mes parents n’étant absolument pas musiciens, j’ai bénéficié de cours particuliers. Très vite, j’ai adoré improviser. Et l’improvisation conduit naturellement à la composition.

Ainsi, j’ai commencé à composer très tôt. Maman a alors parlé à mon professeur de ce travail de composition et d’improvisation. A 16 ans, j’ai entamé des études en musicologie à l’école supérieure - Milano Civica Scuola di Musica – avec l’histoire de la musique. J’étais plutôt attirée par la musique contemporaine. Lors de mon master, j’ai organisé mon premier concert pour une action caritative.

Isabella Vasilotta Directrice artistique du Concours International de Piano d’Orléans

Poursuivre sur la voie tracée par Françoise Thinat Propos recueillis par Asmaë Martin

Au mois de février dernier, la 12e édition du Concours International de Piano d’Orléans revêtait une dimension particulière. En effet, Françoise Thinat, la fondatrice de cette manifestation de renommée mondiale, et qui depuis 1994, tous les deux ans, permet au public de découvrir le répertoire de 1900 à nos jours, y transmettait le flambeau à Isabella Vasilotta. La compositrice et musicologue italienne devient ainsi à 28 ans la directrice artistique du Concours International de Piano d’Orléans, ainsi que du Concours junior « Brin d’Herbe ». Rencontre.

Cette nomination n’est pas tombée du ciel ?

Non, je connaissais déjà de nom le concours. Je suis en France depuis 3 ans et demi, d’ailleurs j’ai appris le français sur le tard. A Paris, j’ai travaillé pour plusieurs institutions. J’ai également travaillé pour une chaine de musique, Concertclassic.com, et c’est à l’occasion d’une mission pour celle-ci, que je suis venue à Orléans.

Je réalisais un reportage sur « Brin d’Herbe », l’autre concours d’Orléans destiné aux 8 - 18 ans. Je suis compositrice, et la musique contemporaine a toujours constitué un fil rouge pour moi. Il y avait un appel d’offre auquel 33 personnes avaient postulé. C’est une véritable chance pour moi !

Quelles sont vos actions en tant que directrice artistique ?

Je profite de la communication numérique pour faire connaitre encore davantage cette manifestation unique au monde. Nous avons aussi pour objectif d’archiver les partitions. Nous y avons dédié une pièce. Nous possédons également plusieurs enregistrements originaux. Notre but est dans un premier temps de sécuriser et de protéger les données. Notre ambition est à terme de les mettre à la disposition de tout le monde, une manière de consolider la communauté des artistes !

Le concours « Brin d’herbe », également créé par Françoise Thinat, révèle les jeunes talents Effectivement c’est un concours qui se déroule début avril. Il est ouvert aux pianistes de 6 à 18 ans. Les inscriptions pour l’édition 2017 sont ouvertes.

Comment se fait la sélection ?

C’est délicat, ce n’est pas une compétition. Il y a des prix avec un jury de niveau international. Les pianistes proposent de la musique contemporaine. Il est difficile de sélectionner. À vrai dire la sélection est faite en amont par les professeurs de musique.

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spectacle

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JB MILLOT

Les futurs objectifs ?

Nous souhaitons co-élargir les actions à la région Centre ainsi qu’à l’étranger, avec une tournée en Amérique du Sud, de nouvelles collaborations pour des tournées européennes. L’excellence du concours, c’est également démocratiser la musique classique. Enfin, il faut pérenniser cette institution, en gardant l’équilibre, en trouvant des subventions, avec une équipe à demi bénévole, voire professionnelle.

Françoise Thinat Fondatrice du Concours International de Piano d’Orléans

Comment attirer le jeune public ?

Les matinées du piano à partir de cette année auront lieu les week-ends. Nous prévoyons également des rencontres musicales au musée des beaux arts. Je souhaite développer le lien entre la musique et l’art visuel, la vidéo, l’image. Une action en partenariat avec l’Office du tourisme sous la forme d’une escapade avec un concert gratuit est également prévue.

Enfin, je tiens à insister sur le fait que j’ai la chance d’avoir à mes côtés Françoise Thinat. C’est important même si j’ai une grande volonté pour réaliser mes rêves, mais le chemin est long !

P R O G R A M M E - C O N C E RT S - F E S T I VA L S près de 600 concerts dans plus de 50 pays, le tout en parfaite indépendance. Aussi à l’aise sur les grandes scènes de festival qu’associé à un orchestre symphonique, la réputation scénique de son groupe n’est plus à faire.

DIMANCHE 13 NOVEMBRE Arno + Mell Orléans - L’Astrolabe - 18H

VENDREDI 6 NOVEMBRE Premier Prix « Blanche Selva » Takuya Otaki - Théâtre d’Orléans VENDREDI 11 NOVEMBRE Wax Tailor + Ghost of Christmas Chécy - Espace George Sand - 20H30

Plus de 10 ans que Wax Tailor trace sa route sur des chemins de traverse, 4 albums, 2 doubles albums live,

Fusion entre Jacques Brel et James Brown, Arno puise dans toutes les musiques qu’il affectionne, chante en français, en anglais avec sa voix à la Tom Waits. Toujours sur la brèche, jamais endormi, sortant des chansons faites de lucidité, infernal garnement prêt à sauter dans le chaudron des musiques.

VENDREDI 18 NOVEMBRE Ensemble Vocal Ephémères Orléans - Salle de l’Institut - 20H30

L’ensemble Vocal Éphémères propose un voyage musical à travers l’Allemagne et la France du XIXe siècle. Ce programme, qui mêle musique et poésie, est composé de pièces profanes et sacrées, allant de Schubert à Debussy, sans oublier Brahms, Schumann, Saint Saëns, Fauré ou Mendelssohn. L’Ensemble vocal Éphémères est composé de seize chanteuses qui partagent leur passion pour la musique vocale.

Direction : Émilie Legroux Programmateur : Conservatoire d’Orléans.

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48 l’atelier Gouffault Quand la lumière devient un art ------- Reportage Asmaë Martin Photos Loran

On suppose qu’à partir du XIXe siècle, les étudiants y venaient soutenir leur thèse

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art focus

L’Hôtel Groslot avec sa façade Renaissance si emblématique aux jeux de briques disposées en losanges, constitue un des symboles architecturaux d’Orléans. A un degré moindre, peutêtre du fait de sa reconstruction récente dans les années 60, la Maison de Jeanne d’Arc est également un lieu de passage obligé pour le visiteur. Ces lieux chargés d’histoire ont en commun de posséder des vitraux dont on peut apprécier la finesse et le détail notamment dans l’expression des personnages représentés. Derrière ces restaurations exigeantes se trouve un atelier d’art renommé, la maison orléanaise Gouffault qui, après être passée entre divers mains, perpétue aujourd’hui encore l’excellence des vitraillistes et des maîtres-verriers.

L’atelier Gouffault voit le jour en 1930 lorsque Louis Gouffault rachète l’atelier dans lequel il exerce alors.

Installé rue Bannier, au n°40 puis, en 1945 du fait des bombardements, au n°44, la maison comptant une vingtaine d’employés est spécialisée dans le vitrail ainsi que dans la peinture. Avec le conflit mondial qui vient de s’achever, les chantiers de restaurations, en particulier des édifices religieux de toutes ces villes si durement éprouvées par les combats, ne manquent pas. L’art sacré est à l’époque la première source de ce travail extrêmement minutieux.

Il en est de même aujourd’hui.

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art focus

Le vitrail, art décoratif s’il en est, par son utilisation religieuse notamment, se doit de sublimer les personnages figurés. Mais au préalable, il est indispensable de procéder à de longues recherches historiques pour retrouver la bonne couleur, même pour une rénovation partielle. C’est après qu’intervient l’action de l’artiste, qui va alors être mise en lumière. Une maquette grandeur nature est réalisée. Un exemplaire papier est découpé tel un puzzle. Le verre, soufflé à la bouche, est à son tour découpé suivant les pièces de papier, dénommées calibres et préalablement numérotées.

La difficulté tient essentiellement dans

le dosage de la peinture des pièces de verre, colorisées par le maître-verrier Christian Roi qui assure le rôle d’artistepeintre. L’épaisseur du verre va également permettre de moduler la force et l’intensité des coloris, qui seront magnifiés par le jeu de la lumière. Très schématiquement, le plomb va naturellement donner à l’ensemble sa solidité. Une mixture à base de sciure de bois et de jaune d’œuf assure l’étanchéité de la pièce réalisée. Ce qui semble relever d’une opération somme toute relativement simple, nécessite un travail totalisant généralement des centaines d’heures d’activité.

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Atelier Gouffault 1136 rue de Gautray Saint-Cyr en Val ZA d’Orléans Sologne 45075 Orléans Cedex 2 Tél : 02 38 63 68 22 E-mail : gouffault.orleans@groupe-villemain.eu

art focus

Ce métier d’Art permet également la réalisation de créations originales dans le cadre de projets institutionnels avec appels d’offre, ou encore privés.

Rien n’interdit dans l’absolu à un particulier de passer une commande. Mais il faut avoir conscience que les matériaux sont mis en musique suivant une technique ancestrale, avec une précision de tous les instants et une sensibilité artistique avérée. A ce titre, le coût de tels projets est forcément conséquent.

Structure unique dans le Loiret, l’atelier Gouffault, implanté aujourd’hui à Saint-Cyr-en-Val, appartient depuis 2003 au groupe Villemain, spécialisé entre autres dans la réhabilitation de bâtiments historiques.

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circulez

Boire un café, manger un casse-croute, lire un bouquin ou pourquoi pas JAD, pendant que sa bicyclette est en réparation, ou tout bonnement juste pour le plaisir du lieu…

C’est ce curieux concept qui émerge en France et auquel notre bonne cité johannique, toujours à la pointe de l’innovation, n’a pas échappé.

Grâce à ce type de lieu hybride, il est possible pour les cyclistes de se détendre, pendant que l’on s’occupe de sa « monture » préférée si nécessaire. Cette idée n’est guère éloignée des relais de poste d’antan.

54 Ma bicyclette et mon café Vélo Café Kitchen Kustoms ------- Reportage Aymeric Martin

36ter rue Etienne Dolet 45000 Orléans Tél. : 09 83 38 51 81

A Orléans, c’est au Kitchen Kustoms, installé rue Étienne Dolet, qu’il faut se rendre. Ce café-vélo est largement imprégné par la personnalité de Bruno. Lorsqu’il en pousse la porte, le visiteur se retrouve plongé dans un univers alliant bicyclettes et déco vintage, avec pour couronner le tout, un petit air de rockabilly en guise de musique de fond.

S’il se passionne pour la réparation de vélos anciens, Bruno s’oriente également sur la customisation, en se fixant pour règle d’or de « conserver l’âme » du cycle transformé. Entre alors un jeune homme qui vient de crever un pneu.

Pendant que Bruno s’affaire, le client prend une boisson et s’installe.

S’engage une discussion au sujet d’un vélo entièrement transformé.

La vente va-t-elle se faire ? Car outre la réparation et la consommation de formules aux noms inspirés tels que « L’échappée » ou « Le grand braquet », Bruno propose aussi ses créations, toutes originales. Kitchen Kustoms, une adresse à découvrir, pour les cyclophiles ou non...

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*Depuis 1985, 30 ans de programmes de proximité généralistes

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