Migros-Magazin-45-2022-f-NE

Photo: Veronika Studer / Migusto

Le futur, c’est maintenant!

Jusqu’au 13 novembre se tiendra le Geneva International Film Festival (GIFF) avec notamment Alexandre Astier (Kaamelott) en invité d’honneur. Le Pour-cent culturel Migros soutient la nouvelle section «Future is Sensible». Celle-ci rassemble des films d’anticipation, des séries de science-fiction ainsi que des œuvres numériques et immersives qui interrogent notre futur. 2022.giff.ch

Les caisses Migros comme bancomats

Le saviez-vous? Les dé tenteurs de la carte de débit Visa de la Banque Migros peuvent retirer de l’argent liquide aux caisses des maga sins Migros, Voi et Denner (sauf satellite) ainsi que dans les shops des stations-service Migrol et les migrolino, soit plus de 1500 points de vente au total. Selon l’état de la caisse, jusqu’à 1000 francs peuvent être retirés.

Au travail en vacances

Contraction des termes «work» (travail) et «vacation» (vacances), le concept de «workation» consiste à télétravailler là où d’autres passent leurs congés. Surfant sur cette tendance, Interhome Group, filiale de Migros, propose nouvellement plus de 500 appartements et maisons de vacances en Europe adaptés au «workation». Tous les biens disposent d’une connexion internet haut débit stable et d’un espace dédié au télétravail. Et ils se situent dans des endroits offrant de nombreuses possibilités de loisirs. www.migmag.ch/workation

PENNE À LA SAUCE TOMATE AUX CREVETTES

Cuire 400 g de penne al dente dans de l’eau salée. Entre-temps, couper 2 gousses d’ail en lamelles et les faire dorer dans 3 cs d’huile d’olive. Ajouter 300 g de crevettes et les saisir. Verser 2 bocaux de sauce Napoletana et porter à ébullition. Égoutter les pâtes et les mélanger aussitôt à la sauce. Saler et poivrer. Hacher un demi-bouquet de persil et en parsemer le plat. La recette se trouve sur migusto.migros.ch

tonnes

Les déchets plastiques deviennent des briques

En Côte d’Ivoire, Migros ne fait pas qu’acheter du cacao pour sa production de chocolat, elle soutient aussi un projet innovant de l’Unicef encourageant une coopérative de femmes à collecter des déchets plastiques qui seront ensuite transformés en briques. Celles-ci sont alors utilisées pour la construction de nouvelles salles de classe dont le pays a un besoin urgent.

Une plante qui a la patate

À partir d’une patate douce, on peut obtenir une ravissante plante verte. Il suffit d’enfoncer trois cure-dents dans le tuber cule à mi-hauteur et d’immer ger la pointe de celui-ci, sur un centimètre, dans un verre d’eau. Privilégier un endroit lumineux et humide, genre cuisine, et en quelques semaines les racines apparaîtront, puis les tiges vio lettes et enfin de jolies feuilles claires en forme de cœur. Une belle grimpante volubile, à gar der en vase ou à mettre en terre.

de matériaux recyclés sont utilisées chaque année par Migros pour de nouveaux emballages. Plus d’un tiers des contenants se compose ainsi de matériaux recyclés.

Photo: Herbert Zimmermann

18:13

Le moment Migros L’une des participantes au cours «Sculpture sur bois» de l’École-club Migros de Lucerne travaille avec application sur une statue, qui peu à peu prend forme; la tête d’un homme pensif émerge déjà de l’énorme bloc de bois.

Photos: basel.com DR, Matthieu Spohn, Nicolas Schopfer

Bienvenue à Bâle, la cité rhénane aux trésors archi tecturaux et cultu rels méconnus!

Impressum Migros Magazine Construire

Hebdomadaire du capital à but social, www.migrosmagazine.ch

Adresse: Limmatstrasse 152, Case postale 1766, 8031 Zurich Téléphone: 0800 840 848

Contact: www.migmag.ch/lecteurs

Éditeur: Fédération des coopératives Migros

Rédaction en chef: Franz Ermel (responsable), Steve Gaspoz, Rüdi Steiner

Direction artistique: Barbara Pastore

Tirage contrôlé: 507 139 exemplaires (REMP 2021)

Lecteurs: 631 000 (REMP, MACH Basic 2022-2)

Abonnements: www.migmag.ch/abonnement Téléphone: 058 577 13 13

Imprimé en Suisse. Impressum détaillé sur www.migmag.ch/impressum

M-Infoline

Tél.: 0800 84 0848

Cumulus-Infoline Tél.: 0848 85 0848

8 cts./min. depuis le réseau fixe suisse.

Aux Brenets (NE), un refuge s’occupe des chats handicapés.

Martina Chyba analyse sans tabou le passage à la cinquantaine.

SOMMAIRE

10 Mobilité

Le Bureau de prévention des acci dents (BPA) rappelle l’importance pour les cyclistes et les piétons d’être vus sur la route.

16 Sport La Coupe du monde de football approche à grands pas. Regarder les matchs ou pas, telle est la question!

32 Saveurs

Aux champignons, au gin, à la moutarde... la fondue se décline sous plusieurs formes.

36 Ménage Même dans le lave-vaisselle, il y a des règles à respecter!

37 Votre région

Votre coopérative Migros.

44 Restauration

Pour se démarquer, de plus en plus de bars et de restaurants intègrent le divertissement dans leurs cartes.

55 Finance

Les astuces pour payer moins d’impôts.

59 Jeux

62 Métier

7 questions à Myriam Brioschi, croque-mort.

La sécurité passe par la visibilité

Sur la route, être vu est aussi important que voir. Cela est d’autant plus vrai en cette période où la nuit tombe plus tôt et où on réduit l’éclairage public pour économiser l’énergie. Cyclistes et piétons sont ainsi encouragés à s’équiper.

Thomas Piffaretti

Évitez les pièges de la nuit

Si la visibilité n’est pas listée comme une cause d’accidents dans les relevés statistiques officiels, le Bureau de prévention des accidents (BPA) estime que les risques sont deux fois plus élevés quand il fait sombre. Le fait que la luminosité soit réduite aux heures de pointe du matin et du soir, lorsque le trafic est le plus dense, fait que l’automne et l’hiver sont des périodes particulièrement sensibles. Pour les cyclistes et les piétons, qui sont les usagers de la route les plus vulnérables, cette période mérite une attention particulière.

Brillez de mille feux

Ce n’est pas la couleur la plus élégante, mais elle pourrait vous sauver la vie. Littéralement. Le fluo, jaune notamment, a une capacité très importante à réfléchir la lumière. Par rapport à une tunique de couleur sombre, une veste de ce coloris équipée de réflecteurs aux poignets vous rendra visible depuis une distance cinq fois plus grande. En pouvant vous apercevoir plus tôt, une voiture aura plus de temps pour s’arrêter ou vous éviter. Le BPA conseille ainsi de revêtir des couleurs claires dès que l’on che mine sur ou en bordure de route. Il incite par ailleurs les cyclistes à enfiler un gilet réfléchissant toute l’année, de nuit comme de jour.

Allumez vos lumières

Les phares ne sont pas réservés aux cyclistes. Porter une petite lumière rouge accrochée à son sac à dos, par exemple, rendra vos sorties à pied plus sûres. Pour les joggeurs, s’équiper d’une lampe frontale permet à la fois d’être repéré de loin et d’éviter de trébucher contre une branche.

On a parfois tendance à l’oublier, mais la loi vous oblige à installer sur votre petite reine des feux avant blancs et arrière rouges non clignotants. De même, des catadioptres doivent être montés à l’avant comme à l’arrière ainsi que sur les pédales. Le BPA conseille de prendre l’habitude de toujours circuler feux allumés. Vous ne risquerez ainsi pas d’oublier d’allu mer vos phares si vous prenez la route juste avant la tombée de la nuit. En fin, rappelons que, depuis le 1er avril dernier, les vélos à assistance élec trique ont l’obligation de circuler en tout temps avec les phares allumés.

Si des phares puis sants offrent un confort accru, atten tion à ne pas éblouir les usagers de la route arrivant en face. Le remède serait alors pire que le mal.

personnes ont été grièvement blessées dans un accident de la route en 2021.

Texte:

victime de la route sur 5 est un piéton.

Photo: Getty Images

37 cyclistes meurent chaque année dans un accident

4Le risque de mourir dans un accident de vélo est 4 fois plus élevé pour les seniors.

Pensez à vos proches

Connaître les bonnes pra tiques, c’est bien. En faire profiter son entourage, c’est mieux. Ainsi, les parents doivent penser à équiper leurs enfants en conséquence et leur apprendre qu’enfiler une veste jaune fluo à l’esthétique parfois douteuse peut se révéler aussi important que de se brosser les dents. Les poussettes comme les déambulateurs sont par ailleurs faciles à équiper d’auto collants réfléchissants.

Piochez dans vos accessoires

4milliards de francs. C’est le montant des coûts matériels des accidents de la route en 2021.

Casques ou gants fluos, réflecteurs aux poignets et chevilles, voire pneus à bandes réfléchissantes. Outre l’équipe ment de base conseillé par le BPA, ce dernier encourage à ne pas hésiter à enfiler des accessoires supplémentaires. Une lampe clignotante amovible peut ainsi venir compléter l’équipement du cycliste, comme des semelles réfléchissantes peuvent le faire pour les fans de footing. Sachez toutefois faire preuve de retenue: vous transformer en sapin de Noël n’aidera pas les autres usagers de la route à anticiper vos intentions et peut même détourner leur attention. Et en cas de pluie, pensez que si votre parapluie est trop grand, il peut masquer la panoplie que vous aurez enfilée. Privilégiez des modèles de faible envergure ou choisissez-en un équipé – on y revient toujours –d’éléments renvoyant la lumière.

Automobilistes, sentezvous concernés!

La sécurité sur la route est l’affaire de tous. Comme les cyclistes et les piétons, les automobilistes doivent adapter leur comportement et prendre soin de leur véhicule en ces périodes sombres. Être équipé de phares qui fonctionnent – et qui sont propres – tombe sous le sens. Mais il convient tout de même de s’en assurer avant de prendre la route. Un dégivrage et un déneigement soigneux de ses pare brises avant et arrière est également indispensable. Enfin, adapter sa conduite, et notamment sa vitesse, aux conditions est un gage de sécuri té. Vous éviterez ainsi de glisser sur des feuilles mortes par exemple. Quelques km/h en moins peuvent épargner la vie d’un cycliste ou d’un randonneur, comme la vôtre, rappelle le BPA. MM

«Je n’ai plus de comptes à rendre et c’est libérateur»

Si vieillir n’est pas forcément le naufrage attendu, il n’en demeure pas moins que le passage à la cinquantaine est souvent mal vécu. La journaliste de la RTS Martina Chyba ausculte cette période de sa vie sans tabou et avec le mordant qu’on lui connaît.

Martina

Chyba, dans votre dernier roman, «Rendez-vous», on suit une quinquagénaire dans son quotidien. Problèmes de couple, au boulot, avec les enfants… Avoir 50 ans, est-ce si dur que ça? Non, mais c’est un âge pivot, à cause de la structure familiale et sociétale que nous connaissons aujourd’hui. Quand on arrive à 50 ans, il y a une conjonction de choses qui nous tombent sur la figure. Les enfants, que l’on a faits plus tard, grandissent et les soucis avec, on s’occupe de ses parents ou on les enterre, on commence à être disqualifié(e) au niveau professionnel, et on ressent une certaine fatigue physique et intellectuelle. En plus, c’est un âge où il y a une augmentation des divorces, parce que cette nouvelle génération de femmes, indépendantes financièrement, remet beaucoup de choses en question.

«Nous, les quinquas, sommes une génération pathétique, révoltée

contre rien et fatiguée de tout.» Vous n’êtes pas tendre… Nous n’avons pas eu de révolte aussi forte que la génération de Mai 68 ou que celle d’aujourd’hui. Nous avons vécu dans un autre état d’esprit. Du coup, on se retrouve à 50 ans, pris en sandwich entre les babyboomers et nos enfants qui arrivent dans un monde qui s’est considérablement durci. Nous sommes entre la génération du devoir et celle du plaisir. D’où la désillusion parfois de ne pas savoir s’il faut privilé gier la jouissance personnelle ou le projet collectif. En plus, on se prend le jeunisme en pleine gueule! Sans parler des vraies nouvelles inquiétudes: comment vais-je payer les études de mes gosses? Aurai-je encore du boulot l’année prochaine? Tous les chômeurs de plus de 50 ans, c’est un désastre social majeur. Cela crée de l’insécurité et une rumination permanente.

Mais n’est-il pas plus facile pour une femme d’avoir 50 ans en 2022 qu’à n’importe quelle autre époque?

Sans doute. C’est vrai que je n’aime rais pas avoir 50 ans en 1950: je serais peut-être mariée à un homme que je n’aime pas, je n’aurais pas de compte en banque ni le droit de vote. On est beaucoup plus libre aujourd’hui, mais la liberté se paie. C’est à chaque fois un pari faustien: faut-il acheter un appartement, rencontrer un inconnu, prendre des hormones à la méno pause… Est-ce que le jeu en vaut la chandelle? Je dis oui, il faut tenter! Tant pis, j’aurai un cancer dans dix ans, mais j’aurai quelques orgasmes en attendant. Ne pas tenter est plus facile, mais c’est mortifère. D’ailleurs, dans le livre, mon personnage ne se plaint pas, elle affronte. Elle est assez couillue et veut rester vivante. On est encore dans le game et il ne faut rien lâcher!

Quels sont les symptômes de la crise de la cinquantaine? À la base, ce n’est pas si différent pour un homme ou une femme. On se demande: qu’est-ce que je vais faire

Texte: Patricia Brambilla Photos: Nicolas Schopfer

Bio express

1965 Naissance à Prague (Tchécoslovaquie), arrivée en Suisse trois ans plus tard.

1989 Est engagée comme journaliste à la TSR 1993 Reprend l’émission À bon entendeur 1996 Co-crée le magazine Mise au point 2005 Anime l’émission Scènes de ménage 2014 Devient cheffe de la rubrique Société Culture à l’actualité TV de la RTS puis cheffe des magazines et société TV 2022 Anime l’émission

Le Miracle suisse, tout en chroniquant dans divers médias dont Générations et PME Magazine. Publie son cinquième roman, Rendez-vous* (Éd. Favre). * Disponible sur exlibris.ch

avec le temps qui me reste? Quelle est la priorité de ma vie? Mais on se distingue peut-être dans la manière d’y répondre. C’est cliché, mais les hommes achètent des voitures et trouvent des femmes plus jeunes, ils refont des enfants par peur de voir le mur se rapprocher. Chez la femme, l’arrivée de la ménopause est un élé ment objectif irréfutable. D’où parfois la difficulté d’accepter son propre vieillissement, le corps qui change, la sale gueule devant le miroir…

La chirurgie esthétique, un passage obligé?

Pas du tout. Mais ne jugeons pas les gens. Certains préfèrent s’acheter une résidence secondaire, d’autres un coup de bistouri. J’ai refait mes paupières, c’est mon choix, ça m’a coûté le prix d’un vélo électrique, mais j’assume. Je n’ai qu’un visage et je vais devoir le traîner jusqu’au bout. Aujourd’hui, on a cette possibilité d’agir sur notre physique, de se faire lisser le code-barres (les rides entre le nez et la lèvre supérieure, ndlr), je n’ai pas de pudeur ni de tabou par rapport à ça. Grâce à la médecine anti-âge, on se pose la question de rester en bon état. Mais restons sensés, je ne vais pas me mettre des implants dans les fesses!

Et Tinder, est-ce devenu un outil incontournable?

Il faut juste l’intégrer dans le panel des possibles. Pour les jeunes, Tinder est devenu un automatisme. Pour nous, les quinquas, ce n’est pas une démarche naturelle, ce «marché aux bestiaux»… mais sur un malentendu, ça peut marcher! Quand on est mère célibataire, avec des ados, un boulot et des parents vieillissants, on n’a pas beaucoup de disponibilité pour aller dans les bars ou les sociétés de gym pour faire des rencontres. Alors oui, un site de rencontres peut changer une vie, ce qui a été mon cas.

Et l’art, que vous prescrivez dans le livre comme force thérapeutique, vous y croyez vraiment?

Oui, parce que je le vis. Un tableau peut me couper le souffle, physique ment, et me bouleverser. À chaque moment important de ma vie, je suis retournée voir certaines toiles de Picasso, Van Gogh, Magritte.

«Nous sommes entre la génération du devoir et celle du plaisir»

Votre programme de voyage:

1er jour, dim. 2.7.2023 – Trajet pour Hanovre Trajet en car spécial confortable jusqu’à Hanovre.

2e jour, lun. 3.7.2023 – Seeland danois Via l’île balte ensoleillée de Fehmarn, le pont Farö et la magnifique île de Seeland (la plus grande île du Danemark), nous arrivons le soir en Suède. Nuit à Jönköping.

3e jour, mar. 4.7.2023 – Stockholm

Trajet pour Stockholm, à travers de superbes et romantiques paysages souvent mention nés dans les romans d’Inga Lindström. A Stockholm, nous vous montrons les princi pales curiosités de cette belle ville et, le soir, un ferry moderne nous emmène vers Helsinki. Nuit à bord.

4e jour, mer. 5.7.2023 – Helsinki et merveil leux «pays des mille lacs» De Turku, nous partons pour Helsinki, capi tale de la Finlande, où nous participons à une

passionnante visite guidée. Plus tard, trajet à travers la région des lacs finnois offrant des paysages merveilleux et dont le surnom est «pays des mille lacs»! Nuit dans la région de Kuopio.

5e jour, jeu. 6.7.2023 – Rovaniemi & Laponie

Nous traversons d’immenses espaces compo sés des forêts finnoises pour arriver à Rovanie mi, la patrie du Père Noël, située à seulement 10 km du cercle polaire. Nuit dans la région de Levi.

6e jour, ven. 7.7.2023 – Cap Nord

Arrivée en Norvège, dans la région légendaire du Cap Nord. Le soir, un grand temps fort de notre voyage nous attend: le célèbre Cap Nord avec un panorama inoubliable sur la mer de glace et le soleil de minuit!

7e jour, sam. 8.7.2023 – Cap Nord - AltaLaponie finnoise

Nous passons par la ville d’Alta dans le comté du Finnmark et son site d’art rupestre, puis les belles lumières typiques du Nord jalonnent notre route à travers la Norvège et la lapanoie finnoise. Nuit dans la région de Ylläsjärvi

8e jour, dim. 9.7.2023 – Umea

Après une nouvelle traversée du cercle polaire, notre étape d’aujourd’hui est Umea, connue comme la ville des bouleaux.

9e jour, lun. 10.7.2023 – «Haute Côte» et Falun

Vous serez fascinés par le site de la «Haute Côte» et ses falaises fantastiques, qui ont étés inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, et par la ville de Falun aux maisons d’un rouge typique. Nuit dans la région de Falun.

10e jour, mar. 11.7.2023 – Dalarna et superbe lac Vättern Traversée de la province de Dalarna pour re joindre l’après-midi le splendide lac Vättern réputé pour son eau cristalline. Nuit à Växjö.

11e jour, mer. 12.7.2023 – Växjö-Hanovre Durant le retour pour Hanovre via Copen hague, admirez encore de merveilleux pay sages suédois.

12e jour, jeu. 13.7.2023 – Retour Retour en Suisse, la tête remplie de nombreux souvenirs magnifiques!

Pour Martina Chyba, l’art est un médicament à prescrire aux femmes en crise.

Quand j’ai divorcé, je me suis pris un week-end par mois, juste pour aller visiter un musée, à Vienne, à Paris, à Milan... C’était une thérapie autoprescrite. Ça m’a fait un bien fou, je revenais nourrie. Dans mon salon, j’ai plusieurs posters d’Egon Schiele et j’ai toujours dit à mes enfants de les mettre avec moi lors de mon incinéra tion. C’est comme un manteau, un pyjama, un doudou qui me rassure. L’art donne de la force, de l’énergie, ça met des images sur des ressentis, ça touche quelque chose de très profond en nous.

Si vous deviez prescrire une toile à une femme en crise? Difficile de prescrire un seul tableau. En fait, je conseillerais plutôt d’aller au musée et d’en faire un rituel, une cérémonie. C’est déjà une démarche réparatrice. On y va, on se renseigne, on se réjouit et on échange. C’est un

beau moment à vivre. L’art, c’est ce qui reste de notre humanité depuis le dé but. Les plus anciens témoignages de nous, ce sont les peintures rupestres qui racontent notre Histoire.

Finalement, y a-t-il quand même un privilège à prendre de l’âge?

Bien sûr! Désormais, je me fous presque complètement de ce qu’on pense de moi. Je poste des trucs gonflés, ça me donne une liberté de ton. C’est un avantage du vieillisse ment, les enjeux ne sont plus les mêmes. Ma vie professionnelle est faite et je suis libre dans mon corps. Je n’ai pas éteint la lumière parce que je suis ménopausée. Pourquoi est-ce que je ne pourrais pas aller dans un sex-shop? On peut enfin s’amuser, c’est une insouciance très vibrante que l’on peut retrouver. En fait, je n’ai plus de comptes à rendre et c’est très libérateur.  MM

Vite dit!

À quel âge est-on vieux?

À partir du moment où on met le clignotant et on se met au garage en attendant la casse. Ça peut être à n’importe quel âge.

Le plus bel âge de la vie?

La trentaine est très intéressante, on est phy siquement et intellec tuellement au top. Mais je me réjouis de la soixantaine, il paraît que c’est plus tranquille…

La retraite à 65 ans?

Si je peux la prendre avant, je serais assez partante. Mais j’aimerais continuer à écrire, faire du bénévolat sportif ou des ateliers de mosaïque.

Vieillir, c’est… un naufrage? Non, pas forcément. C’est le grand âge, le délabrement, la dépen dance qui font peur. Je suis inscrite à Exit pour éviter le naufrage.

«Désormais, je me fous presque complètement de ce qu’on pense de moi»

Regarderez-vous la Coupe du monde de football?

Entre le 20 novembre et le 18 décembre, le Mondial va occuper les esprits. Le choix du Qatar continue à faire couler beaucoup d’encre. Les personnes les plus critiques affirment qu’elles boycotteront les matchs. Et vous, qu’allez-vous faire?

«Non, je ne vais pas regarder. Je ne regarde pas de sport, de façon générale. Pour moi, la vie continue comme s’il n’y avait pas de Coupe du monde.»

«Non, je n’ai pas prévu de regarder, mais je regarde peu de matchs de football. Si des amis regardent, je me grefferai au groupe. C’est un peu bizarre que la Coupe du monde ait lieu en novembre. Les conditions ne sont pas idéales... Il aurait fallu boycotter, mais de façon plus large. En regardant, on cautionne un peu. On permet que le système perdure.»

et

Jean-François Tinembart: «Si on avait voulu faire quelque chose, il aurait fallu le faire il y a longtemps. Des rues et des stades climatisés, cela ne va pas. Je ne trouve pas non plus très normal que les gens aillent en avion pour supporter leur équipe. Mais je vais regarder certains matchs, car réagir maintenant, cela ne sert à plus rien.»

Rolande Tinembart: «Il faut boycotter pour combattre les excès du football. Les spectateurs se battent, boivent et ça rapporte beaucoup trop d’argent. Quand vous voyez le salaire de Kylian Mbappé, c’est obscène. Je pré fère regarder l’athlétisme, il y a moins de pourriture due à l’argent. Personne ne se bat dans les gradins.»

«Si on peut regarder les matchs, oui, on va regarder. Yannick aime bien le foot, il en joue. Que ce soit au mois de novembre ne nous pose pas de problème. Que ce soit au Qatar non plus. Notre objectif un jour est d’aller voir des matchs. Notre équipe préférée est le Portugal.»

Texte et photos: Ariane Gigon

Serge Gaumain , 51 ans.

Larissa Sixt , 26 ans.

Rolande

Jean-François Tinembart , 71 ans.

Marisa Teixeira , 37 ans, avec Yannick et Yara, 10 ans.

Lors de la dernière édition en 2018, c’est la France qui a remporté la Coupe du monde de football après avoir battu la Croatie 4-2 en finale.

Émiliane Chanson , 80 ans.

«Oui, je vais regarder les matchs qui m’intéressent. Il aurait fallu parler d’un boycott au moment de l’attribution, quand Sepp Blatter a voté pour les Américains et je ne sais plus qui pour le Qatar. Il faut demander à Sarkozy (Rires). C’est tellement aberrant d’avoir des matchs de football là-bas, avec des stades climatisés. C’est la folie douce… mais c’est le monde actuel.»

«Oui, je pense que je regarderai des matchs, mais je me sentirai un peu coupable. Je ne comprends pas que la coupe ait été attribuée au Qatar, qui n’a pas de tradition de football. C’est une aberration écologique. Les travailleurs n’ont pas été respectés. J’ai hésité à boycotter, car regarder, c’est soutenir ce Mondial. Mais j’aime le foot. Je n’ai pas envie de me priver parce que de mauvais choix ont été faits. Et il ne se passe pas grandchose d’autre, en novembre... Qu’il n’y ait pas de fan zones à l’extérieur, à cette période de l’année, ne me dérange pas. Je crois que ça arrange un peu tout le monde, et certains se donnent bonne conscience en disant qu’ils boycottent.»

Vivien Degiez , 37 ans.

«Le boycott est un peu ridicule maintenant. Cela aurait eu un sens avant, quand le choix a été fait. On sait très bien comment les Qataris traitent leurs employés, je ne comprends pas qu’on se soit attendu à autre chose. En outre, un boycott ne serait pas sympa pour les sportifs, qui n’en peuvent pas grand-chose, mais aussi pour tous ceux qui sont morts pour ces stades. Ne pas regarder reviendrait à les pénaliser. Ce qui n’empêche pas que ce Mondial soit assez scandaleux. Du point de vue des conditions de travail et du climat, c’est une aberration totale.»

«Il y a pas mal d’erreurs dans les informations qui circulent»

Lianel Gay, 39 ans, de Martigny (VS), se rendra au Qatar pour soutenir l’équipe suisse, dont il a déjà vu 142 matchs. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il approuve ce qui se passe dans ce pays.

Lianel Gay, en vous rendant au Qatar pour la Coupe du monde, vous acceptez les règles imposées au public?

«Je n’ai pas été étonné de cette attribution au Qatar, c’est la suite logique d’un système dominé par l’argent. Je trouve que les critiques sont légitimes. Le boycott, par contre, ne me convainc pas. Peut-être vais-je regarder certains matchs, comme la finale. Je suis aussi persuadé que beaucoup vont regarder, car le football a un côté très social et novembre est le pire mois de l’année.»

Il y a pas mal d’erreurs dans les informations qui circulent. Il n’est par exemple pas juste de dire que l’alcool est strictement interdit. Il y aura des bars dans certaines zones, avec des heures où la consom mation d’alcool est autori sée. Pour les supporters ivres, des lieux de dégrise ment sont prévus!

Vous n’avez jamais envisagé de boycotter cette édition? Non, la passion est trop forte! Cela sera ma cinquième édition. Parmi les membres de notre groupe, un seul a décidé de boycotter. Cela ne veut

pas dire que je soutiens ce que fait le Qatar. Je suis très touché par les témoi gnages sur les conditions de travail des ouvriers. Mais je suis sûr que de ne pas regarder les matchs ou ne pas faire de fan zones, cela ne sert à rien. Ceux qui demandent le boycott pourraient soutenir des gens qui agissent, comme Amnesty International.

Vous avez des billets pour combien de matchs?

J’ai choisi le paquet «fol low my team» («je suis mon équipe»), avec des billets optionnels jusqu’à la finale. Pour la phase de groupe, le tarif était de 70 francs en catégorie 3.

La Fédération internatio nale de football (FIFA) a un système permettant

de revendre les billets facilement lorsque l’équipe que l’on suit est éliminée. Pour l’avion, le billet me coûte 800 francs – le retour est flexible, puisque la date dépend des résultats… Je suis in dépendant, je peux m’or ganiser. Et l’appartement coûte 100 francs par nuit pour deux personnes. Le Qatar n’est pas grand, il est facile de se déplacer. Avec la carte que l’on reçoit quand on a des billets de matchs et un logement, la «Hayya card», les transports publics sont gratuits. Lorsque la FIFA choisit le lieu de la future Coupe, c’est toujours un grand moment. Nous nous réjouissons toujours de découvrir une nouvelle destination. MM

Marlène Germann , 58 ans.

Romain Cantaffa , 31 ans.

En 2014, Lianel Gay devant le stade Garrincha, à Brasilia, lors du Mondial au Brésil.

Lianel Gay lors de l’Euro 2021. Cicontre: sa rencontre avec Shaqiri à l’aéroport de Zurich en 2014.

UN MAX DANS LE SAC

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Bâle, la phénoménale!

Capitale

Depuis le mois d’octobre, la ville de Bâle s’est agrandie d’une sur face équivalente à une trentaine de terrains de football. On ne parle pas ici d’une fusion de communes, mais de l’ouverture aux habitants et aux visiteurs du Campus Novartis. Autrefois ultrasécurisé et accessible uniquement aux 8000 collaborateurs du groupe, le site du siège mondial de l’entreprise pharmaceutique, qui accueille des bureaux et des

centres de recherche, mérite au jourd’hui absolument une visite.

Car ici, depuis 2001, les plus grandes stars de l’architecture contemporaine se sont donné rendez-vous pour créer un quartier qui fait figure d’atlas grandeur nature présentant ce qui se fait de mieux en termes de patrimoine bâti. Ainsi, les œuvres de l’Américain Frank Gehry, du Britannique David Chipperfield, du Japonais Tadao Ando ou des

Suisses Herzog & De Meuron se côtoient comme nulle part ail leurs en Europe. On notera ici l’absence de gratte-ciel comme chez Roche la concurrente, mais des constructions plutôt basses respectant le plan d’ensemble pensé par l’architecte Vittorio Magnago Lampugnani. Son idée? Fluidifier les échanges et faciliter la communication interne en incitant les employés à sortir des bâtiments pour aller à la

Le Pavillon Novartis est dédié aux sciences pharmaceutiques et à l’avenir de la médecine.

rencontre des uns et des autres sur le campus.

Pour le visiteur, il sera peutêtre frustrant de ne pas pouvoir pénétrer dans les différents édi fices étant donné qu’on y travaille, mais sachez qu’il est possible de profiter des nombreux restau rants et cafés du site et d’avoir ainsi un aperçu des impression nants espaces intérieurs.

L’art est partout

Le Campus Novartis, c’est aussi une exposition à ciel ouvert où l’on déambule à travers une sculpture de Richard Serra, admire une installation de Jenny Holzer ou s’assoit sur un banc circulaire signé Olafur Eliasson. Et c’est aussi des espaces verts aménagés avec autant de soin que les constructions – une men tion particulière à la promenade longeant le Rhin – et des aména gements urbains spécifiques à cette propriété privée – le nom des rues est inscrit par exemple au sol et non sur des plaques comme ailleurs en Suisse. Bref, nous nous trouvons bel et bien ici au cœur d’une œuvre d’art totale, qui a tout de la ville idéale.

À l’entrée, ne manquez pas le Pavillon Novartis, un vaste anneau présentant à travers une muséographie futuriste la nais sance d’un nouveau médicament et retraçant l’évolution de Bâle à travers les âges, tout en don nant la parole aux patients et en abordant, avec des experts indé pendants, des questions géné rales quant au futur de la méde cine. Passionnant et éducatif.

Infos: Campus Novartis, ouvert du lundi au vendredi de 7 à 19 h. Pavillon Novartis, dès 12 ans, ouvert du mercredi au dimanche de 10 à 18 h. www.campus.novartis.com

Texte: Pierre Wuthrich

Salame Riserva 1878 Ancienne recette de Giuseppe Citterio de 1878. Seules des matières premières sélectionnées et un lent processus de maturation naturelle donnent au salami son goût unique, 100% italien.

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Offres valables uniquement du 8.11 au 14..2022, jusqu’à épuisement du stock

Prosciutto Crudo Fumé Composé exclusivement de viande de porc italienne et de sel marin. Fumé au bois de hêtre et mûri lentement et naturellement dans un courant frais de montagne.

«Mouton 1.5», une œuvre de Marc Lee qui interroge notre relation avec la nature.

Une expo en réalité augmentée

Avec sa quarantaine de musées aux incroyables collections, Bâle est incontestablement la capitale culturelle de la Suisse. La cité rhénane ne se repose toutefois pas sur ses lauriers et ne cesse d’étoffer son offre. Dernière nouveauté en date: ARTour, un parcours artistique permettant

d’admirer dix œuvres en réalité augmentée. Pour cela, il suffit de télécharger gratuitement l’app dédiée et de se balader avec son smartphone à travers les rues de Bâle. Sur le Mittlere Brücke, vous pourrez par exemple voir l’œuvre The Cycle of Life d’Andy Picci. Cet ancien de l’ECAL a imaginé un

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objet flottant sur le Rhin passant de la sphère au cube. Et sur la Münsterplatz, vous aurez rendezvous avec le troupeau de moutons bêlants de Marc Lee.

Vous passerez peut-être pour un hurluberlu en admirant des œuvres que vous serez le seul à voir avec la caméra de votre

smartphone. Peu importe. L’expé rience artistique et technologique est aussi prenante qu’amusante et plaira à toute la famille. Quant aux fonctions «Photo» ou «Vidéo» de l’app, elles vous permettront de prouver à votre entourage que non, vous n’avez pas eu la berlue.

Infos: artour.basel.com/fr

Un parc d’attractions au centre-ville

La foire d’automne de Bâle – bien réelle celle-là – prend racine au XVe siècle alors que la ville libre cherchait des activités pour booster son développe ment économique. Aujourd’hui, la «Hèèrbschtmäss», qui se déroule sur sept places de la cité, est l’occasion de déguster des spécialités locales et de s’offrir un tour sur l’un des nombreux manèges.

Alors que la grande roue offre une vue spectaculaire sur la ville, la «Lion Tower», haute de 85 mètres, vous fera chuter dans le vide et la «Deep Zone» vous fera tournoyer à 110 km/h. Mais rassurez-vous, la plus grande fête foraine de Suisse (jusqu’au 13 novembre) propose des carrousels pour tous les goûts. MM

Infos: www.herbstmesse.ch

Photos:

«Ici, vous êtes dans un sanctuaire», lance Céline Roulin-Mukhiya, la gar dienne des lieux, sitôt que l’on franchit le seuil du refuge Chatdicap aux Brenets (NE). Les premières minutes peuvent sur prendre. Dans une pièce remplie de paniers, corbeilles suspen dues, caisses en bois accrochées aux murs, les chats dorment ou déambulent. Mais très vite, on s’aperçoit que les animaux n’ont pas un comportement habituel. Certains titubent, font quelques pas et s’écroulent. D’autres se glissent sur l’arrière-train ou clopinent sur trois pattes.

Dans ce refuge, unique en Suisse romande, ne sont héber gés que des animaux avec un lourd handicap: paraplégie, cécité, ataxie (maladie neuro musculaire qui entraîne des troubles de l’équilibre dès la naissance), troubles du compor tement, traumatismes et inconti nence... Plus d’une cinquantaine de chats composent cette cour des miracles. Des roux, des gris, des blancs à panache, des tigrés qui seraient tous candidats à l’euthanasie. «Les refuges et les vétérinaires nous les confient quand il n’y a plus de solutions. Ce sont des animaux qui sont sortis des dossiers de l’adoption», explique Céline Roulin-Mukhiya. «On ne les guérit pas, on leur apprend à gérer leur handicap. Et surtout, on les laisse être ce qu’ils sont», poursuit la jeune femme, qui a ouvert ce centre en 2017, fatiguée de voir, après vingt-cinq ans de travail en refuge, le désarroi des animaux qui ne trouvaient pas de famille.

Nettoyage permanent Sur une étagère, une magnifique Bengal aux yeux bleus. Affec

Au chevet des c(h)abossés de la vie

Unique en Suisse romande, le refuge Chatdicap aux Brenets (NE) accueille les animaux lourdement handicapés. Pour une fin de vie dans la dignité.

Texte: Patricia Brambilla Photos: Matthieu Spohn

tueuse, discrète, attachante. Mais Eli Pop a multiplié les propriétaires à cause d’un pro blème d’incontinence avant d’atterrir aux Brenets. «Il existe des couches, mais les chats ne les supportent pas. On met une heure à les accrocher et ils les enlèvent en dix minutes.» C’est pourquoi les serpillières sont bien visibles, toujours prêtes à être dégainées. Désinfection des lieux une fois par jour et nettoyage permanent font partie du programme de la journée.

La tâche est immense: il faut veiller sur chaque pensionnaire, les peser, faire des bains de siège à certains, trouver des subter

fuges pour leur donner leurs médicaments quotidiens. Une dizaine de bénévoles se relaient pour prêter main-forte. Dont Corinne Tharin qui vient presque tous les jours. «Je suis mieux là qu’ailleurs. J’adore les animaux, même si on ne fait que nettoyer le carrelage toute la matinée. J’ai l’impression d’être utile et ils nous disent merci», racontet-elle, avec un immense Persan blanc juché sur les épaules. Balthazar, incontinent à ses heures, adore les câlins et n’hésite pas à venir les chercher.

déplacer seul, a toujours un compagnon à ses côtés, prêt à s’occuper de lui ou le lécher. Si certains pensionnaires peuvent espérer un foyer, la plupart d’entre eux ont trouvé ici leur dernière demeure. À moitié sauvages, ou atteints du syndrome du tigre (agressivité subite), certains ne sont pas socialisés et ne le seront jamais. «On a réussi à replacer chez des gens avertis quelques chats, qui avaient été accidentés et qui ont pu être opérés», relève Céline Roulin-Mukhiya. Les autres sont suivis, soutenus à distance par leurs maîtres ou la quarantaine de parrains, dont Alain Delon et Brigitte Bardot, qui soutiennent les activités du refuge. «On donne des nouvelles et on envoie régu lièrement des photos des proté gés. Mais on le fait à l’ancienne, toujours par carte postale!»

Céline Roulin-Mukhiya , fondatrice de Chatdicap

Le refuge s’étend sur deux étages et un extérieur, où les félins peuvent accéder librement. Ça grimpe, ça se traîne, ça se hisse, mais il y a peu d’échauffou rées en fin de compte. «Malgré le handicap, ils communiquent assez bien. Ils ne se battent pas, jusque quelques roustes parfois comme les gamins», rigole Céline Roulin-Mukhiya. Alors que certains minous pourraient être des cibles faciles, il règne au contraire une sorte de solidarité d’éclopés, comme une entraide entre cabossés de la vie. Soquette, chat myopathe, incapable de se

Ne pas stigmatiser la différence Céline Roulin-Mukhiya en a conscience: tous ces chats seraient déjà morts dans la nature. Ou auraient été euthanasiés il y a vingt ans encore. Mais elle défend un autre point de vue: «Les animaux ne sont pas à consommer comme des objets. On sait qu’ils ont des émotions. Et puis la société a changé, la différence ne doit plus être stigmatisée», dit-elle en racontant la vie de ses protégés qu’elle connaît jusqu’au bout des poils. Blanc Blanc, diabétique, opéré d’une tumeur au conduit auditif, resté grognon et un peu mordeur, ou Scanny, paraplégique, qui a droit à son coussin anti-escarre deux heures par jour. Orca, toute noire et aveugle, qui tend l’oreille et se débrouille comme un chef pour grimper dans les nacelles.

«On ne les guérit pas, on leur apprend à gérer leur handicap»

Céline

Roulin-Mukhiya (à dr.) s’occupe de ses petits protégés avec l’aide d’une dizaine de bénévoles, parmi lesquels Corinne Tharin (à g.).

Gédéon, yeux crevés et rescapé d’une fosse à purin, Crabou, gentil rouquin en bonne forme, mais qui a le gros inconvénient de ne jamais avoir été propre… «Ils ont chacun leur histoire, on ne peut pas réparer le phy sique ici, mais l’émotionnel», continue la responsable des lieux, qui se défend de faire de l’acharnement thérapeutique. Pour elle, la limite est très claire: «C’est important de respecter la dignité de l’animal. Dès que le chat ne fonctionne plus avec sa norme, qu’il ne mange plus, ne joue plus et ne cherche plus le contact, ça s’arrête.» D’autant que les places sont comptées. Avec quatre demandes par semaine, soit une vingtaine par mois, impossible d’accueillir tout le monde.

Le droit de vivre

Il y a plus que de la passion chez ces bénévoles, une forme de dévouement. Voire d’abnégation. «Il faut beaucoup de patience, un peu de savoir-faire pour décoder les signaux et ne pas casser la confiance qui s’ins taure», complète Céline Roulin-Mukhiya, qui vit à l’étage. «Je suis avec eux en permanence, c’est un choix de vie, pas un sacrifice. Je sens qu’ils ont envie de vivre, ça justifie tout. Je me dis qu’ils ont connu le pire, maintenant ils ont droit au meilleur.» MM

Infos www.chatdicap.ch et journées portes ouvertes le 3 décembre, de 13 h 30 à 17 h 30.

Une douceur de Noël

Les trois mascottes

1. Groseille

«Elle est restée paraplégique à la suite d’un accident de la route. À moitié sauvage, elle ne s’est jamais totalement socialisée. Mais elle est attachante, elle progresse et est curieuse d’établir la communication.»

2. Yin «Ataxique, elle ne se déplaçait pas et ne s’alimentait plus. Il a fallu des mois à la bercer dans une poche kangourou, à lui faire des exercices avec des arceaux pour bébé pour développer sa motricité. Mais elle a voulu vivre. J’ai vu les progrès et c’est un miracle qu’elle soit là aujourd’hui.»

3. Stella «Née avec une malformation congénitale de la colonne, qui lui paralyse les pattes arrière, elle a été trouvée dehors. Mais c’est une vraie bodybuildeuse! Elle a développé le haut de son corps et gère parfaitement son handicap. Elle arrive à monter les escaliers et grimpe partout.»

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sur tous les produits de Noël Toffifee et merci par ex. le paquet Toffifee de l’Avent 375g 5.35 au lieu de 5.95

NOUVEAU

Réveillez vos recettes

Chavroux Râpé est en vente à votre Migros

UN AVENT TOUT EN DOUCEURS

Dans le calendrier de l’avent de Frey se cache derrière chaque porte une boule de chocolat classique aux saveurs Mocca, Hazel Crunch, Hazel Cream ou Hazel Chips. Et pour se mettre dans l’ambiance de Noël, Freylini propose désormais des boules au parfum cannelle.

Calendrier de l’avent Freylini, 300 g, Fr. 18.95

Boules Freylini Cinnamon**, 200 g, Fr. 4.90

** Points Cumulus × 20 du 8 au 21 novembre

Photo: Yves Roth

Fondue au safran avec champignons

La riche couleur de cette fondue vient du safran, qui lui prête aussi son goût. Le fromage est un fondant mélange, moitié vacherin moitié gruyère.

Du nouveau dans la fondue

On est tous d’accord là-dessus: une fondue se prépare avec du vin blanc et du kirsch. Et si, pour une fois, vous testiez d’autres variantes?

PLUS

DE

PIQUANT Vous pouvez ajouter jusqu’à deux cuillères à café d’épices à 800 grammes de fondue, par exemple de la poudre de paprika ou du poivre.

Texte: Claudia Schmidt Recettes: Andrea Pistorius Photos: Veronika Studer

Fondue au gin

Les baies de genièvre et le gin confèrent à cette fondue sa saveur particulière. Côté fromage, elle se compose d’appenzell et de gruyère.

Un goût fondant.

Fondue à la moutarde avec poire

Ingrédients pour 4 personnes

500 g de pain blanc ou de baguette

2 cs de fécule de maïs

3 dl de cidre sans alcool

800 g de mélange pour fondue, p. ex. moitié-moitié

2 cs de moutarde à gros grains Poivre

Topping aux poires

1 poire

2 gousses d’ail

1 brin de romarin

1 cs d’huile d’olive Sel

Préparation

1. Pour le topping, couper la poire en petits dés, hacher l’ail et le romarin. Faire revenir le tout dans l’huile et relever de sel.

2. Couper le pain en dés et, selon les goûts, les griller à sec dans une poêle antiadhésive. Délayer la fé cule dans le cidre. Verser dans le caquelon avec le fromage. Amener à ébullition à feu moyen en re muant d’un geste régulier jusqu’à ce que le fromage soit fondu et bien crémeux. Incorporer la moutarde. Déposer le caquelon sur un réchaud et la relever de poivre. Ajouter le topping à la poire.

Savourer avec les dés de pain. Temps: env. 25 minutes.

SUBSTITUTS DU PAIN

À la place du pain, vous pouvez utiliser des pommes de terre, des brocolis, des carottes ou des champignons.

Toutes les recettes se trouvent sur migusto.ch

Fondue Tex Mex

Ingrédients pour 4 personnes

2 cs de fécule de maïs

4 dl de vin blanc

750 g de fromage râpé Tex Mex Poivre

2 brins de coriandre

Topping

2 gousses d’ail

1 petit piment mi-fort

6 tomates séchées à l’huile

Accompagnements

500 g de légumes, p. ex. carottes, chou-fleur, chou-navet, courge 400 g de pain blanc

Tortilla chips selon les goûts

Préparation

1. Pour le topping, hacher très finement l’ail. Épépiner le piment puis le couper en petits morceaux avec les tomates. Faire revenir le tout dans une poêle.

2. Parer les légumes et les couper en menus morceaux. Les étuver dans un peu d’eau –les garder croquants – puis les réserver au chaud. Couper le pain en dés et, selon les goûts, les griller à sec dans une poêle antiadhésive.

3. Délayer la fécule dans le vin et verser dans un caquelon avec le fromage. Amener à ébullition à feu moyen en remuant d’un geste régulier jusqu’à ce que le fromage soit fondu et bien crémeux. Déposer le caquelon sur un réchaud. Incorporer une partie du topping, relever de poivre, puis dresser le reste du topping sur la fondue avec la coriandre. Savourer avec les légumes, les dés de pain et, selon les goûts, des tortillas chips. MM

Temps: env. 25 minutes.

LA FONDUE EST TROP ÉPAISSE

Augmentez la flamme du réchaud et ajouter un peu de vin blanc en remuant. Si le fromage se sépare, remettez la fondue sur la cuisinière et laissez mijoter jusqu’à ce qu’elle se lie à nouveau.

LA FONDUE EST TROP LIQUIDE

Ajouter au vin environ une cuillère à café de fécule de maïs et remuer pour la dissoudre.

Augmentez la flamme du réchaud et versez la fécule dissoute dans le fromage en remuant constamment. Laisser mijoter jusqu’à ce que le mélange prenne.

Règle numéro 1

«Les objets ne doivent pas se che vaucher. Par exemple, il ne faut pas poser les bols et les poêles sur les assiettes. Sinon, il y aura des «zones d’ombre». Il s’agit d’endroits que les jets de l’appareil n’atteignent pas. La vaisselle ne sera donc pas parfaitement propre.»

Règle numéro 2

«Remplir la machine de manière que les assiettes, tasses et autres ne se touchent pas, si possible. L’idéal est donc de ranger les assiettes dans le même sens. Il est important de ne pas surcharger le lave-vais selle, car c’est la seule façon d’obtenir une vaisselle impeccable.»

Bien ranger son lave-vaisselle

Chaque chose doit être à sa place dans le lave-vaisselle si l’on veut que plats, assiettes et verres en ressortent parfaitement propres. Silvio Lehni, expert en lave-vaisselle chez V-Zug, propose six règles d’or à suivre.

Texte: Rüdi Steiner

Règle numéro 3

«Placer les récipients ouverts avec l’ouverture vers le bas pour éviter que l’eau ne s’y accumule et permettre de les rincer proprement.»

Règle numéro 5

«Placer la vaisselle à l’endroit prévu par le fabricant du lave-vaisselle. En règle générale, le panier inférieur est celui où l’intensité des jets est la plus forte: il faut donc y ranger les assiettes, les poêles et les jattes, qui sont généralement les plus sales. Les verres, les tasses et la vaisselle plus fragile doivent être placés dans le panier supérieur.»

Règle numéro 6

«Pour les couverts, toujours appliquer la règle d’or numéro 2. Les lave-vaisselle modernes ont leur propre tiroir à couverts: ne vous pri vez pas de l’utiliser!» MM

Règle numéro 4

«Il est important que les bras de lavage puissent bouger sans encombre. Les grandes assiettes et jattes ne trouvent donc pas toujours leur place dans le lavevaisselle: mieux vaut alors les laver à la main.»

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Plus de conseils pratiques?

Photo: Getty Images / iStock

NOUVEAUTÉ

La Semeuse se met au yogourt

Une nouvelle variété de yogourt au café a fait son entrée récemment dans les rayons Migros. Il s’agit du yogourt Mocca Bio de La Semeuse. Préparé à base de lait bio suisse, ce produit se distingue par sa forte teneur en café. Cela lui confère un goût prononcé et unique, qui

est la vraie signature du produit. Pour développer la recette de ce nouveau yogourt, La Semeuse a sélectionné un café aux délicieuses propriétés gustatives, provenant de toutes petites parcelles de la région amazonienne du Pérou. À tester sans tarder!

AVRY CENTRE

Une quatrième enseigne en Romandie

MiSENSO, le spécialiste de l’optique et de l’acoustique, a ouvert son quatrième magasin en Suisse romande le 27 octobre, au cœur du supermarché Migros à Avry Centre. On y trouve une offre complète, attrayante et de grande qualité, assortie de prestations professionnelles. Le magasin spécialisé en lunettes, lentilles de contact et appareils audi tifs bénéficie d’un emplacement optimal, juste à côté des caisses du supermarché Migros. En venant faire ses courses, on peut prendre rendez-vous très facilement avec un opticien ou un audiologiste. Il est également possible de réserver un test de vue ou un test auditif sur www.misenso.ch. Jusqu’au 26 novembre, une offre de 10% de réduction est proposée à l’occasion de l’ouverture (voir conditions en magasin)

Migros FribourgNeuchâtel-

SPECTACLE

Exploration de nos peurs

Le nouveau spectacle de l’Association Odd Productions, menée par Daniele Pintaudi, s’appelle AAAAHHHHH!!! Il s’agit d’une farce musicale sombre, créée d’après un texte de Charles Dickens. La pièce aborde le thème de la peur et de l’horreur, le tout accompagné de musiques lugubres de tous les siècles.

Le contraste entre l’horreur et son traitement parfois burlesque donne une certaine couleur au spectacle, un peu comme un rire qui conjure les peurs. Du 16 au 20 novembre 2022 au Temple Allemand, à La Chaux-de-Fonds.

Daniele Pintaudi (à dr.) propose un spectacle gothique et musical.

Un shop-in-shop MiSENSO a pris ses quartiers à Avry Centre.

Photos: Heidi Arens, DR

Vive la Saint-Martin!

À la mi-novembre, en Ajoie, on célèbre la fête de la Saint-Martin. Coup d’œil sur quelques-uns des mets disponibles à Migros* et servis à l’occasion de cette tradition qui trouve son origine dans le monde paysan.

Julie Mégevand

Ancrée dans la tradition

Dans le canton du Jura, plus précisément dans la région de l’Ajoie, la Saint-Martin est une vieille tradition perpétuée chaque année lors du deuxième dimanche après la Toussaint. Cette fête de la table, qui célèbre la fin des travaux dans les champs et dont les nom breux plats sont essentiellement à base de cochon, rassemble convi vialité, authenticité et saveurs. Si aujourd’hui le monde a beaucoup changé, dans la tradition paysanne, le 11 novembre, jour de la SaintMartin, représente la fin du cycle agricole annuel. C’est à cette date que se paient les baux ruraux et que se règlent les dettes. Toutes les récoltes sont rentrées, les porcs sont gras. Mais la mauvaise saison qui s’annonce va rendre difficile leur nourrissage: autrefois, il n’y avait pas de réserves, pas de restes de repas ni de petit-lait en hiver. À cette période, le temps était donc venu de tuer les cochons. Si une partie pouvait être conser vée par salaison, séchage et fu mage, diverses parties de l’animal demandaient à être consommées tout de suite, faute de moyens de conservation. De là vient le menu de la Saint-Martin, que certains désigneront de pantagruélique.

Le menu

Il est composé des plats suivants dans l’ordre: Bouillon aux petits légumes, parfois accompagné d’une tranche de bouilli (mais dans ce cas, après le boudin) Gelée de ménage, sorte d’aspic avec de la viande Boudin à la crème, accompagné de compote de pommes, d’une salade de racines rouges et de röstis Grillades, atriaux et rôti, accompagnés de röstis Rôti, servi généralement avec une salade verte Eau-de-vie de damassine Choucroute garnie de jambon, porc frais, saucisse fumée d’Ajoie et accompagnée de pommes de terre

Crème brûlée Totché, gâteau à la crème épaisse, plutôt salé Striflates (chtriflates, schtriflattes), sorte de beignets en forme d’escargots, que l’on sert avec de la crème à la vanille

Une semaine après la Saint-Martin a lieu le «revira» ou «revirat», sorte de seconde Saint-Martin, où l’on peut déguster une nouvelle fois le menu complet.

Texte:

Photos: Adobe Stock, DR

La Saint-Martin est une occasion pour les Jurassiens de faire découvrir leurs traditions à leurs amis de l’extérieur.

Les incontournables

La gelée de ménage jurassienne est tou jours vendue coulée dans une assiette, prête à la consommation. Traditionnellement, on la servait le soir, ou en entrée à midi pour les convives ne restant pas souper. La gelée de ménage n’était prépa rée que de la Toussaint à Nouvel-An. À l’heure actuelle, sa période de production s’est quelque peu élargie, bien qu’elle demeure un mets d’hiver.

La saucisse d’Ajoie est une saucisse de porc au cumin fumée, qui se consomme cuite. Les saucisses «d’Ajoie», «de ménage» ou «au cumin» accom pagnent les viandes fumées servies sur la choucroute. Ces saucis ses sont consommées toute l’année, avec un pic lors de la période de la Saint-Martin.

Le boudin est l’une des plus anciennes charcuteries connues. Il est fabriqué à partir

de sang, de graisse de porc et de condiments. Consommé principale ment durant les mois froids de l’année (de septembre à mars environ). Il en existe plusieurs variétés, par exemple à la crème ou à la crème et aux poireaux (en vente à Migros). Il est l’un des plats typiques du menu de la Saint-Martin.

Le totché, parfois aussi toetché, est un gâteau traditionnel du canton du Jura. Il est fait de pâte levée au lait recouverte d’un mélange à base de crème acidulée salée. Sa renommée dépasse largement les frontières cantonales. Son nom signifie tout simple ment «gâteau» en patois jurassien. Il est consommé principale ment lors du repas de la Saint-Martin. Tradi tionnellement durant cet événement, on sert le totché au repas du soir, accompagné de café au lait.  MM

Gelée de ménage

Boudin à la crème

Saucisse d’Ajoie

Totché

* Les trois produits carnés présentés sont proposés dans tous nos magasins. Quant au totché, il est disponible dans les magasins suivants: Béroche, Boudry, Cadolles, Cernier, Charrière, Colombier, Cortaillod, Fleurier, Hôpital, La Neuveville, Le Landeron, Le Locle, Les Éplatures, Marin Centre, Métropole Centre, Peseux, Portes-Rouges, Saignelégier, Saint-Imier, Tavannes, Tramelan.

33%

de rabais dès l’achat de 3 paquets de couches Pampers (à l’exception des emballages multiples). Par exemple, Pampers Baby-Dry taille 4, Maxi 9-14 kg, 47 pièces, Fr. 13 10 au lieu de Fr. 19 50

Le vainqueur du test pour les petits aventuriers

Pampers met beaucoup d’amour et d’at tention dans la fabrication de ses couches Pampers. Elles sont en effet Made in Germany – de la recherche au développement, en passant par la production.* C’est pourquoi nous ne laissons rien au hasard et ne laissons pas les choses importantes nous échapper. Rien ne compte plus pour Pampers que le développement heureux et sain de nos bébés. Dans notre usine d’Euskirchen, notre équipe travaille chaque jour à la production de couches auxquelles les parents peuvent se fier sur le plan de la protection comme de la sécurité. C’est ainsi que nous parvenons à faire évoluer sans cesse nos modèles afin de toujours

offrir aux plus petits la combinaison parfaite entre sécurité, qualité et confort.

Parallèlement, le poids des Pampers Baby-Dry a été réduit jusqu’à 50% au cours des 30 dernières années, tandis que la capacité d’absorption a été constamment améliorée. Résultat: des couches encore plus fines et encore plus confortables à porter. Et ce, en conservant des normes de qualité éle vées ainsi que la protection anti-fuites unique de Pampers.

Nos Pampers Baby-Dry ont égale ment convaincu sur toute la ligne lors du test de Kassensturz, séduisant non seulement un institut de recherche,

* Exception: jusqu’à 4% des couches sont fabriquées dans d’autres pays européens.

Les couches Pampers Baby-Dry taille 4 sont arrivées n° 1 du test de couches pour bébés de l’émission Kassensturz** avec la mention «très bien».

mais aussi les parents et leurs petits trésors. Pampers Baby-Dry a même été la seule couche à décrocher la mention «très bien»**. Ses atouts sont la sensation d’être bien au sec, la capacité anti-fuites, la ma niabilité, la taille et la forme ajustée. D’où sa place de numéro 1!

** Test réalisé en mai 2022 sur 11 couches de taille 4 dans l’émission «Kassensturz» diffusée sur SRF (www.srf.ch).

Consommer en s’amusant

Dans un univers très concurrentiel, de plus en plus de bars et restaurants proposent des activités originales afin de se démarquer. Mais gare aux excès, prévient un expert.

Texte et photos: Thomas Piffaretti

Le phénomène s’observe parti culièrement dans les centres urbains. Prenons l’exemple de Genève. Récemment, la ville du bout du lac a vu fleurir des concepts jusqu’alors jamais vus. Entre autres: un bistrot équipé d’un terrain de pétanque, un bar avec un minigolf de 18 trous ou un autre où l’on peut boire et manger tout en jouant au ping-pong. Depuis peu, on peut même s’adonner au lancer de hache tout en consommant une bière! Des ovnis, dans un secteur généralement assez conservateur.

Pour Ian Millar, cette tendance est l’expression, extrême, d’un mouve ment qui s’observe depuis plusieurs années déjà. «En matière d’hôtellerierestauration, la Suisse est en train de rattraper cinquante ans de retard, assène sans détour le professeur de l’École hôtelière de Lausanne (EHL). Tout le monde a longtemps fait la même chose: le Café fédéral du coin avec le décor, le déci de Chasselas et la saucisse de veau. 80% des bars étaient basés sur ce modèle.» L’émergence d’une nouvelle génération, majoritai rement formée à la gestion d’entre prise – contrairement aux précé dentes – et consciente de la nécessité de proposer autre chose que la

concurrence pour attirer le chaland, bouleverse les codes établis.

Un laboratoire d’idées Souvent, ces nouveaux tenanciers s’inspirent de modèles importés du monde anglo-saxon. Et Genève, avec son importante cohorte d’expatriés, représente un terreau fertile pour ces expérimentations. «C’est une popula tion qui a l’habitude d’avoir accès à une offre diversifiée. Sa présence favorise certainement la tendance», analyse Ian Millar. Et pour séduire cette clientèle au pouvoir d’achat supérieur à la moyenne, les établisse ments doivent redoubler d’ingéniosi té. «Environ 70% des nouveaux établissements ferment dans les dix-huit mois. Pour faire partie des 30% qui survivent, il faut savoir se démarquer», relève-t-il.

Au risque de pousser le bouchon trop loin et de désorienter le public? «Le divertissement a toujours fait partie intégrante de l’expérience d’un bar, rappelle l’expert d’origine anglaise. Le flipper, la table pour jouer aux cartes ou le juke-box attirent le client qui peut consommer tout en s’amusant. Ça rapporte donc de l’argent. Maintenant, il faut vrai ment être sûr de son concept pour

à l’École hôtelière de Lausanne (EHL)

«Environ 70% des nouveaux établissements ferment dans les dix-huit mois»

Ian Millar, professeur

précurseur

plats ne viennent pas imprégner les habits», insiste Alexis Pierre, le chef des cuisines. Et visiblement ça fonctionne.

L’enseigne affiche près de vingt ans d’existence au compteur et fait office de tête de pont de ces concepts mixtes.

L’idée de départ était d’offrir une expérience qui décloisonne les deux activités et encourage la convivialité.

L’enseigne compte sur une clientèle fidèle, qui vient autant pour les plats que pour les fringues.

Le décalé

S’agit-il d’un bar où l’on peut jouer au minigolf ou est-ce un 18 trous autour duquel on se retrouve pour boire une bière? Gareth Rigby, patron du Rollers, se pose toujours la question. L’ancien banquier s’est inspiré des «activity bars» qu’il côtoyait à Londres pour ouvrir son établissement en 2019. «Il fonctionne parce que nous avons tout fait pour permettre aux clients de consommer en jouant.» Il reconnaît avoir visé la clientèle expatriée. Mais les Genevois ont aussi répondu présents et reviennent. S’il est conscient qu’il devra faire évoluer son décor dédié au cinéma pour continuer à séduire, il affiche des ambitions d’expansion.

sacrifier trois tables où les clients peuvent consommer pour en mettre une de ping-pong. D’autant qu’il est impossible de boire une bière en jouant.»

Une équation complexe

Les patrons que nous avons ren contrés (lire encadrés) l’assurent, leur concept fonctionne. Pour Ian Millar, il n’y a qu’un seul critère d’évaluation: savoir durer dans le temps. «Les choix très marqués, très différents, marchent souvent fort au départ, mais ne résistent pas. Le client teste une fois, mais ne revient pas. Je me souviens d’un bar, à Genève, qui ne proposait que de l’eau. De toutes les sortes pos sibles. Au début il y avait une queue de 50 mètres pour y accéder. Au bout de trois ans c’était terminé.»

Subsister dans cet univers relève donc de l’équation à multiples inconnues, prévient le professeur de l’EHL. Le maître mot est l’adap tation. «Il faut toujours regarder ce que font les autres. Et si vous ne changez rien, dans les cinq à dix ans vous ne serez plus attractif.» Quant au Café fédéral du coin, il aura toujours sa place. Mais il doit rester dans son contexte. «Quand je vais à Grindelwald (BE), est-ce que je veux être servi par un robot parce que c’est la tendance du moment? Non, je veux juste ma fondue!» MM

Le sportif

Il fallait être motivé pour ouvrir un bar en été 2021, en pleine incertitude liée au Covid. Surtout un bar équipé de trois tables de ping-pong. Mais pour Pierre-Alain Freymond, qui a imaginé le ZinZou, c’était une évidence. «L’offre est complètement saturée, il faut se créer une identité forte pour exister», martèle ce joueur chevronné. Novice dans le secteur, il admet avoir pensé à jeter l’éponge les mauvais jours. «Mais après vous faites une grosse soirée et c’est reparti.» Il a déjà adapté sa carte pour capter les gens qui allaient au resto avant de venir chez lui. Il se donne trois ans avant de dresser un bilan.

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UN CUIR CHEVELU SAIN

En automne et en hiver, l’air sec du chauffage et les températures extérieures très froides mettent le cuir chevelu à rude épreuve. Or, sa santé est la condition sine qua non pour des cheveux forts et brillants. Grâce à leur composition spéciale, les produits ci-dessous contribuent à apaiser et à hydrater le cuir chevelu sensible et irrité et à le débarrasser des pellicules.

1 Utilisé régulièrement, le shampooing anti-pelliculaire Bircal aide à éviter durable ment les pellicules.

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2 Appliqué régulièrement, le tonique Bircal prévient efficacement les démangeai sons du cuir chevelu en plus de la formation de pellicules. Tonique anti-pelliculaire Bircal, 200 ml, Fr. 6.95

3 L’après-shampooing head & shoulders lutte contre les pellicules en hydratant en profondeur le cuir chevelu sec.

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Test de performance pour le chauffage au sol

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De nombreux anciens tuyaux de chauffage au sol sont en core en plastique. Or, ceux-ci se fragilisent et s’envasent avec le temps. Les systèmes qui sont en service depuis plus de trente ans devraient donc être examinés. Si votre chauf fage au sol n’atteint pas la puis sance souhaitée, si les pièces restent froides et/ou si la régu lation ne fonctionne plus cor rectement, il vaut la peine de faire appel à Naef Group.

Lors de l’analyse du chauffage au sol, le spécialiste de Naef Group examine tous les paramètres et composants de l’installation.

L’offre Lors de l’analyse sur place de l’état de l’installation, tous les composants sont contrôlés. Et tous les paramètres sont évalués et discutés.

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OFFRE AUX LECTEURS

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«Comment réduire ses impôts en fin d’année?»

QUESTION «On m’a dit que je pou vais optimiser mes impôts pour 2022 maintenant que la fin de l’année ap proche. Quelles sont les possibilités?»

RÉPONSE «En effet, avant la fin de l’année, il existe quelques astuces pour optimiser sa situation fiscale. Voici un aperçu non exhaustif des options qui s’offrent à vous:

En ce qui concerne la prévoyance Verser dans le pilier 3a le montant maximal de 6883 francs avant la midécembre afin de pouvoir le déduire de vos impôts. Les versements à la caisse de pension peuvent également être dé duits du revenu imposable. Vous pou vez les répartir sur plusieurs périodes fiscales en fonction de votre planifica tion. La procédure à suivre pour les

retraits en capital est aussi importante: si vous êtes proche de la retraite, vous devriez échelonner les éventuels retraits du pilier 3a, de la caisse de pen sion et du compte de libre passage et les répartir sur plusieurs périodes fiscales.

Dons et frais de santé

Pour optimiser vos impôts à court terme, vous pouvez faire des dons à une organisation d’utilité publique ou financer une formation continue par anticipation. Les frais de santé qui ne sont pas pris en charge par la caisse maladie sont aussi déductibles. Condition: dans la plupart des cantons, ils doivent dépasser 5% du revenu net.

Pour les logements en

propriété

Si vous êtes propriétaire d’un bien immobilier, il est possible d’anticiper

ou de reporter les frais d’entretien, selon la situation. De nombreux cantons laissent chaque année le choix, pour chaque bien immobilier, entre une déduction forfaitaire et les frais effectifs. La déduction pour sous-utilisation est également possible si vos enfants ont quitté le domicile ou si votre partenaire est décédé. Et les investissements à des fins d’économie d’énergie ne sont pas seulement intéressants en raison de la hausse des prix de l’énergie, ils peuvent également être déduits du revenu imposable dans la plupart des cantons en cas de plus-value.»

Conseil: adressez-vous à votre conseil ler bancaire pour connaître en détail les points à prendre en compte. MM

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Daniel Discianni, conseiller à la clientèle à la Banque Migros

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Votre programme de voyage

1er jour, vendredi 17 février 2023 – Trajet jusqu’à Lido di Jesolo Trajet en car spécial tout confort jusqu’à Lido di Jesolo, où nous sommes attendus à l’hôtel pour le repas du soir.

2e jour, samedi 18 février 2023 –Carnaval de Venise

Après le petit déjeuner, nous traversons une belle région, en route pour l’embarcadère de Punta Sabbioni, où nous embarquons pour un agréable tour en bateau dans la lagune vénitienne, jusqu’au coeur de Venise. Un passionnant tour guidé nous révèle les principaux attraits de cette ville incroyable bâtie sur 118 îlots et traversée par quelque

100 canaux. Dans les ruelles de Venise, on se sent comme transporté dans une autre époque et la ville est un véritable régal pour tous les sens. Profitez ensuite du fantastique programme du carnaval, plongez-vous dans l’univers féerique qui règne autour de la place Saint-Marc – vous tomberez forcément sous le charme. Le soir, retour à notre hôtel en bateau, puis en car.

3e jour, dimanche 19 février 2023 –Murano, Burano & Carnaval de Venise

La très belle excursion de ce matin nous fait découvrir la splendeur de la lagune véni tienne. Sur l’île de Murano, célèbre dans le monde entier pour sa longue tradition de fabrication du verre, vous aurez l’occasion d’observer un souffleur de verre à l’oeuvre et d’admirer les maisonnettes multicolores.

A Burano, appréciez les fameuses dentelles à l’aiguille. Notre excursion prend fin sur la place Saint-Marc, où vous pourrez vous imprégner une fois encore de l’univers très coloré du carnaval. Retour à l’hôtel en fin de journée pour le repas du soir.

4e jour, lundi 20 février 2023 – Retour en Suisse

Il est déjà temps d’aborder le voyage pour rentrer en Suisse, la tête pleine de souvenirs mémorables et de belles images carnava lesques.

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Que vais-je cuisiner aujourd’hui? migusto.ch

Comment participer

Prix principal (mot en orange):

Tél.: 0901 000 861 (Fr. 1.–/appel)

SMS: envoyez MMF1 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS)

Exemple: MMF1 BARBIER Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: migrosmagazine.ch/mots-fleches (gratuit)

Gagnants «en plus» (mot en vert):

Tél.: 0901 000 865 (Fr. 1.–/appel)

SMS: envoyez MMF5 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1.–/SMS)

Exemple: MMF5 HIVER Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville

Internet: migrosmagazine.ch/mots-fleches (gratuit)

Délai de participation:

Gagnants n°

43

dimanche 13.11.2022, à minuit

Prix principal: Gagnants «en plus»: Christine Pyrgos, Cologny GE et Kurt Misteli, Sissach BL Jean-Luc Ehrbar, Lausanne et Roger Isaak, Neuenkirch LU

Conditions de participation:

Sont autorisées à participer toutes les personnes domiciliées légalement en Suisse ou dans la Principauté du Liechtenstein et âgées de 18 ans révolus. Les collaborateurs de l’organisatrice du concours, ainsi que les associations de jeux-concours, les services automatisés et les autres services de participation professionnels et commerciaux ne sont pas autorisés à concourir. Les gagnants seront informés par e-mail, et leurs noms et localités seront publiés.

Comment participer

Téléphone: 0901 000 864 (Fr. 1. /appel)

Sudoku

2 × 100 francs à gagner

Remplissez les cases vides avec les chiffres 1 à 9. Chaque chiffre ne peut apparaître qu’une seule fois dans chaque rangée, chaque colonne et chacun des neuf blocs 3×3. La solution s’affiche dans les cases orange, de gauche à droite.

SMS: envoyez MMF4 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1. /SMS)

Exemple: MMF4 456 Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville

Internet: www.migrosmagazine.ch/sudoku (gratuit)

Délai de participation:

dimanche 13.11.2022, à minuit

À gagner, 4 bons d’achat Migros d’une valeur de 100 francs chacun!

Quiz

2 × 100 francs

à gagner

Répondez aux questions du quiz. En reportant les lettres corres pondant aux bonnes réponses dans la grille de solution, vous trouverez le mot code.

Paroli

2

×

100 francs à gagner

Remplissez la grille avec les dix mots. Chaque case de 1 à 5 correspond à une lettre de la solution.

Que signifie «ska»?

Comment participer

Téléphone: 0901 000 862 (Fr. 1. /appel)

SMS: envoyez MMF2 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1. /SMS)

Exemple: MMF2 HIBOU Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: www.migrosmagazine.ch/quiz (gratuit)

Délai de participation: Conditions de participation: sur la première page de jeux

Comment participer

Téléphone: 0901 000 863 (Fr. 1. /appel) SMS: envoyez MMF3 suivi de la solution, vos nom et adresse au 3113 (Fr. 1. /SMS) Exemple: MMF3 ORAGE Hugo Lexemple, Rue Lexemple 44, 1200 Modèleville Internet: www.migrosmagazine.ch/paroli (gratuit)

Délai de participation: Conditions de participation: sur la première page de jeux

Bimaru

Le chiffre à côté de chaque colonne et de chaque ligne indique le nombre de cases occupées par les navires. Ils ne peuvent pas se toucher et doivent être complètement entourés par l’eau, sauf s’ils touchent le bord.

questions À UNE Croque-mort

Myriam Brioschi officie comme assistante funéraire en Suisse romande. Sa présence discrète et solaire, de même que son écoute empathique, adoucissent les deuils.

1 Qu’est-ce qui vous a amenée à choisir ce métier?

Il y a cinq ans, j’ai amorcé une reconversion professionnelle. Avec la triple casquette d’em ployée de commerce, maman de jour et coach vocale, j’ai orienté ma recherche dans le secteur funéraire que j’imaginais naïve ment peu convoité. En postulant aux pompes funèbres, je pensais intégrer un bureau et je me suis retrouvée sur le terrain. J’ai fait un stage de trois jours qui m’a bouleversée. J’ai été percutée par cette expérience, hyperenrichissante et pas plombante du tout. J’ai réalisé que j’étais faite pour ça. C’est un métier qui a du sens, où je peux me sentir utile. C’est aussi une fierté pour moi d’être à la hauteur.

2 Quels sont les gestes du quotidien?

Basée principalement à Payerne, je travaille dans une petite équipe et suis amenée à toucher à tous les domaines. Accueillir les familles, être à l’écoute, les décharger des tâches administra tives et organiser la cérémonie au plus près des souhaits de chacun.

Il m’arrive aussi de m’occuper des soins aux défunts, habille ment, coiffure, maquillage. Rien d’effrayant, même si c’est un moment fort. Je me dis que c’est une personne qui vient de s’éteindre. Je m’en occupe avec le respect que j’espère recevoir le jour de mon propre départ.

3 Les cérémonies ont-elles évolué avec le temps?

De même que la société évolue, le domaine funéraire, qui était assez opaque et formaté, a beaucoup changé. Aujourd’hui, les gens ont envie de personnali ser les obsèques, de choisir les musiques, de lire des textes ou de projeter des PowerPoint. Nous devons être à l’écoute pour nous adapter au mieux aux de mandes spécifiques des familles.

4 Apportez-vous parfois une touche personnelle? Il m’arrive de proposer des textes pour la cérémonie. Je garde tout, une parole qui m’a plu, un texte qui m’a touchée, un poème, et je les mets dans ma boîte à idées. Mais les familles savent ce qu’elles veulent,

à nous de savoir les mettre en confiance.

5 Quelles qualités faut-il pour être croque-mort?

Je crois qu’il faut être profondé ment heureux pour arriver à faire ce métier. Et être suffisamment serein pour pouvoir porter les familles en deuil. Si on est trop fragile moralement, on ne tient pas le coup. Je suis toujours touchée, mais j’arrive à garder le contrôle.

6 Comment vous ressourcezvous?

Je trouve mes ressources dans la musique. Je me produis avec le groupe de rock Storm sur les scènes romandes et aléma niques. On compose un peu et on revisite les tubes connus à notre sauce, des Stones à Billie Eilish. Je chante aussi dans un groupe de jazz, 3MN. La mu sique est un hobby qui me prend beaucoup de temps, mais qui est vital pour moi. Au fond, la musique et le funéraire ne sont pas contradictoires. Tous les deux ont la même motivation: la rencontre avec les gens. MM

Bio express

Assistante funéraire aux Pompes Funèbres Générales, Myriam Brioschi, 48 ans, vit à Saint-Aubin (FR) avec son mari et ses trois enfants. Après un stage d’essai en 2017, elle dé croche un poste deux ans plus tard à Payerne et officie aujourd’hui également à Lausanne, Montreux et Vevey. Passionnée de musique, elle puise son équilibre dans l’énergie du rock. Il ar rive d’ailleurs qu’on lui demande de chanter pendant les cérémo nies, une bénédiction irlandaise, un Ave Maria ou l’incontournable Hallelujah de Leonard Cohen.

Texte: Patricia Brambilla   Photo: Matthieu Spohn

7 La mort vous fait-elle peur?

C’est un sujet qui m’a toujours préoccupée, je me pose des questions existentielles depuis toute petite. On ne s’habitue jamais à la mort. Ce métier n’y apporte pas de réponses, mais plus de sérénité. On touche à quelque chose de sacré, cela nous rend humbles. Personne ne sait ce qu’il y a après. Même si on est croyant, ce qui est mon cas, la mort reste un mystère.

«Il faut être profondément heureux pour arriver à faire ce métier»