Migros Magazin 13 2011 f BL

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TEMPS PRÉSENTS

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MES BONS PLANS par Laurent Nicolet, journaliste

Photo Keystone / AP / Tokyo Electric Power

A lire: Chaud partout «Il appartenait à cette classe d’hommes – peu avenants, souvent chauves, petits et gros, intelligents - que certaines belles femmes trouvaient inexplicablement séduisants.» La suite se gâte pour ce prix Nobel de physique qui veut sauver le monde du réchauffement climatique. Ian McEwan, «Solaire», Gallimard.

DANS L’OBJECTIF

les enterrera tous. Venue d’Autriche, dont elle a gardé le goût des culottes de cuir, Musikantenstadl célèbre le folklore, la musique populaire et la musette: chaque émission diffusée par les télévisions autrichienne, allemande et suisse attire sept millions de téléspectateurs; en 2010, la tournée a réuni 70 000 spectateurs, qui paient entre 60 et 140 francs le billet. Pour son escale à Fribourg, les 11 et 12 mars, les 3068 places sont parties en vingt minutes. Les gens sont venus applaudir Francine Jordi, Hansi Hinterseer, Semino Rossi, Stefanie Hertel… Autant de noms qui ne disent pas grand-chose aux oreilles francophones et mélomanes. Justement, n’est-il par merveilleux que la Suisse continue d’exister malgré un tel fossé culturel? De ce côté-ci de la Sarine, Andy Borg, l’animateur de

Musikantenstadl, est un inconnu, de l’autre côté, c’est une divinité dont le brushing est imité sur tous les terrains de foot. Chez nous, Andy Borg passe pour un adjoint de l’inspecteur Derrick quand ailleurs, on le confond avec Alain Morisod. Et pourtant, malgré cette incompréhension réciproque, nous cohabitons sans heurts: nous n’aimons pas les mêmes musiques, nous n’avons pas les mêmes vedettes, mais nous avons l’indifférence pacifique. La Suisse existe toujours, contrairement à la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, l’Union des républiques socialistes soviétiques et peut-être la Belgique… Le succès de Musikantenstadl prouve en fanfare la pérennité du miracle suisse. Longue vie à Andy Borg, youpaïdi, païda. > Nos chroniqueurs sont nos hôtes. Leurs opinions ne reflètent par forcément celles de la rédaction.

Les kamikazes du nucléaire

Au péril de leur vie, ces ouvriers de la centrale de Fukushima tentent de rétablir l’alimentation électrique sur le site. Le courant est nécessaire afin de remettre en service les stations de pompage du système de refroidissement des réacteurs.

A voir: Dingue Dongen. Il a peut-être fini dans la médiocrité et par peindre Bardot. N’empêche, ses éclatants portraits, époque Belle Epoque, valent largement un voyage en tape-cul à grande vitesse. Van Dongen, Musée d’art moderne de la ville de Paris, jusqu’au 17 juillet. A voir: Chat alors. Des fameux «Contes du chat perché» de Marcel Aymé, Caroline Gautier et la Compagnie Boucher d’or ont choisi d’adapter «Le paon» et «Le canard et la panthère». Cirque, music-hall et fanfare. Dès 8 ans. «Chat perché», opéra rural, Théâtre Forum Meyrin. 22 et 23 mars, 19 h A lire: Pastis et mélanges Une parodie, épaisse comme toute bonne parodie. Le prix Concours 2010 est venu récompenser Michel Ouellebeurre. Mais oui, l’auteur d’«Expansion du domaine de la putte» et des «Renoncules excédentaires». Michel Ouellebeurre, «La tarte et le suppositoire», Editions de Fallois. Pour annoncer un événement: memento@migrosmagazine.ch


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