Céramique de Tunisie - Khaled Ben Slimane

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Marianne Catzaras est

Khaled Ben Slimane est

née en Tunisie de

né en 1951 à Sousse, il a

parents grecs. Après des

passé sa petite enfance à

études de littérature en

Dar

France, elle se consacre

Maâmoura (Nabeul).

à l a ph o to gr a ph i e

Diplômé de l’ITAAUT

et voyage.

en 1977, il suit une

Oufa

près

de

formation de céramiste Aujourd’hui elle est professeur de lettres, animatrice

à l’Escuella Massana, Barcelone (Espagne) en 1979.

d’ateliers d’écriture mais aussi journaliste, auteur

Il fréquente les Trésors Nationaux au Japon, lors d’un

et photographe, elle vit à Tunis.

séjour de 8 mois au Museum Idemitsu Tokyo, Japon.

Elle a publié plusieurs ouvrages :

Grand voyageur, il parcourt le monde, il a une préférence

• «L’escale», Ed. Actes Sud 1998, (saison tunisienne).

pour les pays d’extrême Orient. Son œuvre est une

• «La traversée des mots» - Ed. L’or du temps 2002 (textes d’ateliers).

répétitive louant Dieu et une forme conceptuelle, éprise

synthèse d’Orient et d’Occident, une calligraphie de beauté, de liberté et d'absolu. Il reçoit de nombreuses distinctions dont :

• «Ton corps endormi», Ed. Simpact 2003 (récit poétique).

• Le prix National de la Culture en Tunisie. • 1990, élu à l'Académie Internationale de la Céramique

• «Hergla, Sifnos et autres routes», Ed. Simpact 2004 (livre de photographies).

Genève, Suisse. Il expose dans le monde entier, son œuvre est acquise par de nombreux collectionneurs et des institutions dont le

Marianne Catzaras was born in Tunisia to Greek

British Musueum.

parents. Following literary studies in France, she

Il est considéré comme l’un des plus grands céramistes

dedicated herself to photography and travelling.

contemporains, il travaille et vit à Tunis.

Currently, she works as a teacher of French literature, facilitator of writing workshops, in addition to being

Khaled Ben Slimane was born in 1951 in Sousse. He spent

a journalist, an art photographer and book writer.

his enfancy in Dar Oufa near Maamoura (Nabeul, North

She lives in Tunis.

Eastern Tunisia ). He graduated from the Tunis Fine Arts

She published the following books:

and Architecture school (ITAAUT) in 1977. Two years later,

• “l’Escale” published by Actes Sud 1988, (Tunisian Season in France).

he attended a training course in ceramics at the Escuella

• “La Ttraversée des mots” published by l’Or du Temps 2002 (workshop textes)

his own workshop . Then, he travelled to Japan for further

Massana in Barcelone (Spain) . Back in Tunis, he established apprenticeship and kept company with Living National Treasures (NLT). Khaled Ben Slimane is a globe trotter, but

• “ Ton corps endormi”, published by Simpact 2003 (narrative poetry)

he has preference for Far Eastern countries. A synthesis of East and West, his work is easily recognizable for its repeti-

• “Hergla, Sifnos et autres routes”, published by Simpact 2004 (photography book).

tive calligraphy, in praise of God and a conceptual form in love with beauty, freedom and the absolute. He won numerous distinctions, such as : • The National Culture award in Tunisia. • In 1990, he is elected member of the International I M P R I M E R I E

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Academy of ceramics, Geneva, Switzerland. His works have been showed all around the world, and can be found in many private and public collections, such as the British Museum . He is considered as being one of the most outstanding contemporary potters.

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khaled ben slimane, un ermite mondain de Enzo Biffi Gentili, Directeur artistique de la Biennale Internationale des Arts Appliqués “Artisan métropolitain” de Turin 2006

a longue interview avec Khaled Ben Slimane, publiée dans ce livre et qui est un témoignage

L

utile et direct sur le "roman de formation" de l’artiste, semble toutefois contenir une

contradiction. En effet Khaled déclare maintes fois qu’il a éprouvé, dès son enfance, "un besoin fou de solitude", rappelle son incessante "quête permanente de spiritualité", et enfin souligne son refus, encore actuel, de créer ses œuvres en présence de quelqu’un, parce que "l’acte de la création est précédé d’un moment de recueillement, une forme de suspension de l’être"... Et pourtant, Khaled reconnaît en souriant et presque surpris, que ces mêmes œuvres, nées de la concentration et dans l’isolement, "sont devenues mondaines". Et c’est justement là, selon moi, le majeur problème critique de lecture de la personnalité et du travail de Khaled Ben Slimane : comprendre comment un "potier" mystique arabo-musulman est devenu une star internationale, dont les œuvres se retrouvent dans de nombreuses et importantes expositions occidentales. Ce n’est pas la première fois que je me pose la question : quand, en 2002, je décidai de faire attribuer à Khaled le Prix International Voyage à travers la Céramique à Vietri sul Mare, je

devais penser à une motivation. Je refusai, et je refuse, la plus facile : car il est évident, que dans le monde contemporain, trop "profane" et "économique", l’on trouve diffuses, et souvent confuses, des attentes spirituelles, qui assument le caractère d’un nouveau syncrétisme (il s’agit d’une forme plus ordinaire de cette "synthèse des cultures" que Khaled estime essentielle dans son travail), de même qu'est bien connu, dans le monde des arts, l'intérêt pour des formes expressives exotiques et orientales (pensons à ce phénomène de "japonisation", que Khaled lui aussi interprète indirectement, et qui a marqué l'histoire de la céramique et ensuite celle de la peinture moderne et contemporaine de la fin du dix-neuvième ainsi qu’une grande période du vingtième siècle); et n'oublions pas certains aspects "pittoresques" et aventureux de la biographie de Khaled, comme ces longs voyages à pied, un peu initiatiques, vers des contrées lointaines, et qui nous rappellent ceux d'une autre star, mais cette fois-ci de la littérature, Bruce Chatwin. Ce sont des explications "généralistes", toutes fondées, mais insuffisantes : je crois en fait, que le devoir de la critique est d'analyser un langage spécifique, avec une méthode intrinsèque à l'œuvre et aux disciplines (les méthodes extrinsèques, qui privilégient les données psychologiques, existentielles, sociales sont utiles, mais "parlent d'autre chose", et ne peuvent restituer la valeur autonome d'un travail et le distinguer d'autres apparemment semblables). En quoi consistent alors la qualité spécifique et le succès, de l'œuvre du réservé Khaled ? Je tente de m'approcher d'une hypothèse d'interprétation. Avant tout la calligraphie. C'est le début de sa carrière, il y a plus de vingt ans, et il découvre de vieux contrats notariés voués à la destruction, qui deviendront la source principale de son inspiration. Mais attention : s'il ne s'agissait que de "calligraphie arabe", Khaled se trouverait en nombreuse et bonne compagnie : il n'est pas le seul à avoir innové l'une des plus illustres traditions médiorientales. Mais attention : avec ses Paraphes, Khaled re-élabore une écriture "énigmatique", indéchiffrable", non seulement pour nous, mais aussi un peu pour lui-même. C'est la première des 12

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grandes différences d'avec ses prestigieux collègues arabes : si je devais faire une comparaison, je proposerai au contraire le nom d'un des plus grands artistes et “Designer” du siècle dernier, Bruno Munari, avec sa tendance "zen", auteur de Scritture illeggibili di popoli sconosciuti (écritures illisibles de peuples inconnus) conçues, de même que ses livres illisibles "selon le principe de la communication sans mots". L'indéchiffrabilité, la libération des "signes de leur sens", ne nuit pas, mais exalte la communication : "visuelle" bien entendu et non "narrative". L'autonomie de l'homme, d'un homme d'invention (car telle est la partie de la calligraphie" à la japonaise" de Khaled) tend vers la beauté formelle, et l'apparente à certains grands représentants du visual design et de la visual poetry. Cependant, sa beauté n'est pas seulement décoration mais decorum, elle assume et garde toujours sa dignité, comme le démontreront ses Stèles funéraires. Mais revenons-en aux Paraphes : Khaled nous dit que dans ces œuvres "les signes emmêlés ressemblaient à des graffitis". Nombreux sont ceux qui savent que Tapies a été l'un des plus grands représentants des graffitis, et Khaled, après la découverte des Paraphes, alla étudier à Barcelone, patrie du grand artiste catalan. Et pourtant, Khaled ne doit rien dans le domaine des graffitis à Tapies : pour ce dernier le graffiti est celui des vieilles rues, il a presque disparu, "dessiné sur les parois humides des urinoirs", primaire, interdit et porteur de péché. Récupéré dans les murs-tableaux de Tapies ou dans les œuvres de Dubuffet, et se référant clairement à l'inconscient freudien : nous sommes loin de cette tension vers la spiritualité supérieure de la "calligraphie", qui est une des caractéristiques de Khaled (il faudra finalement savoir distinguer la chirographie, c'est à dire l'écriture manuelle, de la calligraphie, c'est à dire la "belle" écriture manuelle). La grande école de Barcelone peut donc être fière de son élève Khaled, surtout à cause de son approche plus actuelle à la céramique (plus actuelle que celle d'autres très célèbres céramistes catalans qui semblent ne pas réussir à se dégager de ce matiérisme, de cette absence de couleur et de grâce, qui provient d'un grand maître comme Tapies, mais qui continue à se référer à une phase ou à une tendance historique, qui sont aujourd'hui dépassées dans la peinture et dans la sculpture). Je ne veux pas m'en prendre seulement aux espagnols : même dans la céramique italienne, on trouve un certain matiérisme achromatique, et tel est le cas des "écritures" de Pompeo Pianezzola, mais qui cependant se justifient par l'appartenance de ce dernier à une génération née dans les années vingt du siècle dernier). Et si nous devons par force descendre dans la rue, nous voyons que ce sont justement les graffitistes, les writers d'aujourd'hui, avec leurs tags, qui nous apportent dans de nombreux cas, des exemples de "calligraphie" et des arabesques (il suffit d'ailleurs de penser à un jeune et intéressant artiste anglais, Stephen Hepworth, qui prélève et "traduit" des écritures murales, même "vulgaires", et les transforme en travaux réalisés sur soie, velours, perles, mettant ainsi en relief les valeurs ornementales). Cependant je ne voudrais pas que mes affirmations nous portent à considérer que l'écriture spirituelle et "esthétique" dont Khaled est le champion, soit à opposer à une écriture "corporelle" : les japonais nous ont appris que la calligraphie est aussi une "technique du corps"; il faut rappeler que le fondateur de la graphologie italienne, de renommée mondiale, Girolamo Maria Moretti, auteur en 1945 d'un livre fondamental Grafologia somatica. Il

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corpo umano dalla scrittura, était un religieux franciscain conventuel. Il n'y a en somme, nulle contradiction dans la calligraphie entre le contrôle mental, la réflexion abstraite et la liberté expressive : John Ruskin, mentor de William Morris, le fondateur des "Arts and Crafts", si apprécié par Khaled, écrivait que "all beautiful lines are drawn under mathematical laws organically transgressed". A présent, je conclus mon écrit sur la calligraphie en parlant de "l'expertise calligraphique", tout d'abord au sens général et légal, laquelle est une procédure qui démontre que chaque écrit constitue une preuve certaine d'identité et de différence (justement de cette identité et de cette différence compromises par un système économique et artistique dominant qui voudrait uniformiser à soi le reste du monde); et ensuite au sens propre et plus correct, esthétique, dont j'ai déjà parlé en me basant sur l'étymologie du terme, en estimant que Khaled Ben Slimane n'est pas un expert assermenté en calligraphie, mais un très grand expert expérimentateur dans de nombreux arts contemporains. Car au fond, c'est de cela qu'il s'agit. De la calligraphie, de la pictographie, mais aussi de la céramique, affrontée en en respectant le langage spécifique et en célébrant son antique instrument principal, le tour, et ainsi naissent les formes des cônes et des cylindres, lesquels deviennent des formes de communication plastique, sculpturale. Et Khaled, avec une dernière série d'œuvres, tend à la communication architecturale. Peintre, céramiste, sculpteur, architecte, Khaled représente ce type rare d'artiste complet que notre époque réclame, après un siècle de privilège, souvent injustifié, pour les aspects "conceptuels" et "anesthétiques" de l'œuvre et de déni de celles réalisées, un artiste nouveau qui démontre sa profondeur spirituelle, son goût expérimental, sa technique magistrale (non déléguée, comme cela s’est produit et se produit avec d'autres artistes pourtant très importants qui cantonnent l'artisan dans un rôle purement exécutif et subalterne, oubliant ainsi l'exhortation d'Ernst Bloch : prolonger l'image de l'homme dans le travail). Pour résumer, avec Khaled, on se rapproche, comme l'écrivait Manfredo Borsi, au "fond du problème : donner à la peinture un support faisant corps avec son époque". C'est ainsi que les œuvres de l'ermite sont devenues mondaines sur le plan culturel, et c'est pourquoi le titre que j'ai voulu donner à mon écrit en hommage à Khaled Ben Slimane, n'apparaît plus comme une contradiction, mais devient ce qu'il est un oxymore qui, en rhétorique, signifie une contradiction résolue (même sur le plan politique : un musulman qui démontre par sa vie, ses paroles et ses œuvres, une ouverture et une disponibilité à la confrontation et à l'échange que beaucoup de laïcistes occidentaux ne connaissent pas).

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ITAAUT 1977, 33 cm x 12 cm x 10 cm

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Contraste 1980, 23 cm x 21 cm 1981, 24,5 cm x 11 cm x 6 cm

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Contrat 1981, 12,5 cm x 28 cm

Contrat 1981, 10 cm x 21 cm

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Paraphe 1982, 23 cm x 12 cm x 16 cm

Paraphe 1982, 19 cm x 17 cm x 14 cm

Paraphe 1981, 34 cm x 29 cm

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Paraphe N°7 1982, 34,5 cm x 29 cm

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Contrat 1981, 31 cm x 11,5 cm x 8 cm

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Paraphe N°47 1983, 20,5 cm x 11 cm x 7 cm

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Paraphe 1983, 21 cm x 11 cm x 6 cm

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Invocation, diamètre : 15 cm

Invocation, diamètre : 15 cm

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Invocation 1987, 50 cm x 11 cm

Invocation 1987, 30 cm x 11 cm

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Invocation 1998, 41 cm x 16 cm

Invocation 1998, 41 cm x 14 cm

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Invocation 2002, 42 cm x 13 cm x 12,5 cm

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Ascension 2003, 76 cm x 20 cm x 30 cm

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Architecture 2004, 35,5 cm x 6 cm

Architecture 2004, 31 cm x 6 cm

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Marianne Catzaras est

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née en Tunisie de

né en 1951 à Sousse, il a

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Diplômé de l’ITAAUT

et voyage.

en 1977, il suit une

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près

de

formation de céramiste Aujourd’hui elle est professeur de lettres, animatrice

à l’Escuella Massana, Barcelone (Espagne) en 1979.

d’ateliers d’écriture mais aussi journaliste, auteur

Il fréquente les Trésors Nationaux au Japon, lors d’un

et photographe, elle vit à Tunis.

séjour de 8 mois au Museum Idemitsu Tokyo, Japon.

Elle a publié plusieurs ouvrages :

Grand voyageur, il parcourt le monde, il a une préférence

• «L’escale», Ed. Actes Sud 1998, (saison tunisienne).

pour les pays d’extrême Orient. Son œuvre est une

• «La traversée des mots» - Ed. L’or du temps 2002 (textes d’ateliers).

répétitive louant Dieu et une forme conceptuelle, éprise

synthèse d’Orient et d’Occident, une calligraphie de beauté, de liberté et d'absolu. Il reçoit de nombreuses distinctions dont :

• «Ton corps endormi», Ed. Simpact 2003 (récit poétique).

• Le prix National de la Culture en Tunisie. • 1990, élu à l'Académie Internationale de la Céramique

• «Hergla, Sifnos et autres routes», Ed. Simpact 2004 (livre de photographies).

Genève, Suisse. Il expose dans le monde entier, son œuvre est acquise par de nombreux collectionneurs et des institutions dont le

Marianne Catzaras was born in Tunisia to Greek

British Musueum.

parents. Following literary studies in France, she

Il est considéré comme l’un des plus grands céramistes

dedicated herself to photography and travelling.

contemporains, il travaille et vit à Tunis.

Currently, she works as a teacher of French literature, facilitator of writing workshops, in addition to being

Khaled Ben Slimane was born in 1951 in Sousse. He spent

a journalist, an art photographer and book writer.

his enfancy in Dar Oufa near Maamoura (Nabeul, North

She lives in Tunis.

Eastern Tunisia ). He graduated from the Tunis Fine Arts

She published the following books:

and Architecture school (ITAAUT) in 1977. Two years later,

• “l’Escale” published by Actes Sud 1988, (Tunisian Season in France).

he attended a training course in ceramics at the Escuella

• “La Ttraversée des mots” published by l’Or du Temps 2002 (workshop textes)

his own workshop . Then, he travelled to Japan for further

Massana in Barcelone (Spain) . Back in Tunis, he established apprenticeship and kept company with Living National Treasures (NLT). Khaled Ben Slimane is a globe trotter, but

• “ Ton corps endormi”, published by Simpact 2003 (narrative poetry)

he has preference for Far Eastern countries. A synthesis of East and West, his work is easily recognizable for its repeti-

• “Hergla, Sifnos et autres routes”, published by Simpact 2004 (photography book).

tive calligraphy, in praise of God and a conceptual form in love with beauty, freedom and the absolute. He won numerous distinctions, such as : • The National Culture award in Tunisia. • In 1990, he is elected member of the International I M P R I M E R I E

E D I T I O N S

Academy of ceramics, Geneva, Switzerland. His works have been showed all around the world, and can be found in many private and public collections, such as the British Museum . He is considered as being one of the most outstanding contemporary potters.

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