Portfolio. LUCAS STRAUMANN

2019 - 2025
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2019 - 2025
Je m’appelle Lucas Straumann et suis diplômé en architecture et ingénieur topographe INSA en 2025.
Dans ce portfolio se trouve une composition des projets de semestre et d’expérimentations réalisés lors de mon parcours universitaire. Toutes ces propositions individuelles et collectives sont expliquées et/ou illustrées pour exposer mes intentions et ma vision de l’architecture de nos jours et pour le futur : transiter vers un modèle durable, plus respectueux de l’environnement et des personnes construisant et utilisant les lieux.






PROJET DE FIN D’ÉTUDE p. 3
GALERIES
Perspectives, séminaires et expérimentations
QUARTIER GARE EN MUTATION

Le site de projet s’inscrit dans le tissu de Mulhouse, ville dont le riche passé industriel a laissé un héritage de friches offrant de nouvelles perspectives de reconversion. À la différence du quartier de la Fonderie, déjà intégré au centre-ville, l’emprise de DMC se situe en limite urbaine, entre l’ancien village de Dornach et sa cité ouvrière, actuel quartier Briand. Son immense usine textile, autrefois étendue sur 35 hectares, a vu son activité réduite et concentrée le long de la rue de Pfastatt. La première phase de transformation amorcée par l’agglomération demeure encore fragmentée, marquée par une forme d’insularité. Mon projet s’inscrit dans une perspective d’ouverture et de continuité urbaine, en reliant DMC aux polarités voisines : l’avenue Briand avec ses commerces, la rue de Strasbourg menant au marché couvert, mais aussi l’axe formé par les équipements de formation du collège Villon au nord jusqu’au campus de la Fonderie.
La parcelle retenue, vaste de 2,6 hectares, se distingue par la présence d’une ancienne halle de stockage du coton et des traces bâties issues d’un incendie. L’enjeu réside dans la transformation de ce site en un lieu perméable et traversant, capable de reconnecter DMC aux quartiers environnants. Le projet s’appuie sur la valorisation du patrimoine existant et sur une stratégie paysagère exploitant les structures héritées – murs d’enceinte, dalle, alignements – pour créer un espace de respiration. L’intervention redéfinit ainsi les continuités paysagères et urbaines, tout en intégrant un grand parc perméable qui devient un poumon vert, support de nouvelles appropriations collectives.


Espace de formation
Espace servant
Stockage des matériaux
Espace technique
Espace annexe
Circulation
Au cœur du projet, l’implantation d’un Centre de Formation des Apprentis (CFA) dédié aux métiers du bâtiment répond à un besoin identifié à l’échelle mulhousienne et régionale. La ville ne dispose en effet d’aucun CFA du BTP, alors même que sa population jeune est en forte demande de formations manuelles. L’établissement devient une opportunité de relier héritage industriel et enjeux contemporains, en offrant un chantier-école ouvert sur la réhabilitation et l’écoconstruction. Les formations proposées embrassent aussi bien les savoir-faire traditionnels – maçonnerie, couverture, charpente – que les techniques liées aux matériaux vertueux comme le bois, les isolants biosourcés ou la terre crue.
Le projet architectural reprend la rigueur orthogonale caractéristique du monde industriel. Une rue intérieure, colonne vertébrale de l’ensemble, distribue ateliers et espaces pédagogiques. Ces ateliers, organisés en double ou simple hauteur selon les besoins, sont conçus pour maintenir un lien permanent entre théorie et pratique, grâce à des salles de cours en mezzanine surplombant les espaces de travail. La structure constructive du bâtiment met en scène son propre langage : poteaux de terre crue, poutres bois et remplissages modulables composent une écriture lisible, destinée à révéler aux apprentis la matérialité et la logique constructive du lieu. Ainsi, l’édifice associe inspiration industrielle et durabilité, créant une architecture pédagogique où la structure devient support d’enseignement et terrain d’expérimentation.


La halle de stockage, élément patrimonial majeur, se transforme en pivot du site. L’intervention vise une reconversion douce, respectueuse de sa spatialité initiale. Les deux plateaux libres séparés par un refend central accueillent des usages différenciés : au sud, un café inséré dans un volume technique et protégé par une enveloppe textile isolante issue des productions de DMC ; au nord, un espace ouvert, abrité mais perméable, dédié à des pratiques sportives ou collectives. La réhabilitation se limite à des gestes ciblés : réparation de la toiture, évidement d’arches pour créer des percées visuelles et des accès, ajout d’escaliers et de rampes afin de compenser la différence de niveau avec le terrain naturel. Ce lieu devient une nouvelle porte d’entrée vers DMC, favorisant l’appropriation habitante et la continuité des parcours urbains.
La mise en œuvre du projet repose sur un phasage progressif. La première étape active le site par l’ouverture de la halle et la création des axes publics, préparant ainsi l’intégration du projet dans le quotidien des habitants. Viennent ensuite la maison du projet et le centre d’interprétation, outils de sensibilisation et de médiation. Le CFA, construit en parallèle, amorce une transformation visible et pédagogique, renforçant le lien avec le quartier. L’ouverture du centre de formation constitue l’avantdernière phase, avant une extension éventuelle vers le nord pour accueillir de nouveaux métiers. Par cette stratégie, le projet articule mémoire et innovation, créant un espace à la fois ancré dans son héritage et résolument tourné vers l’avenir.

CONCEPT PROGRAMMATIQUE

Après la désindustrialisation des régions au Nord-Est de la France, le taux de chômage de ces dernières n’a fait que croître.
La Moselle, avec comme chef-lieu Metz, voit donc actuellement près de 10% de sa population active au chômage avec des perspectives d’évolution limité par un faible dynamique. Cependant des dispositifs sont existants et futurs sont mis en place avec un réseau ferroviaire actif au niveau du département et un réseau de BNHS, bus et cyclable complet à l’échelle de la métropole de Metz. La gare apparaît donc comme un nœud des mobilités douces dans une région où l’immense majorité des trajets s’effectue en voiture thermique individuelle.
D’un autre côté, la France a besoin d’environ 250 000 équivalents temps-plein (ETP) supplémentaires pour rénover le parc immobilier existant d’ici à 2030. La croissance des métiers encourant à cette transition énergétique doit augmenter suivant les besoins territoriaux. La Moselle fait parti de la tranche haute de ce besoin avec une augmentation d’ETP de plus de 20%. Comme il ne suffit pas de traverser la route pour trouver un emploi dans ce domaine, ce projet se propose comme un passage piéton entre les chômeur·euses messin·es et mosellan·es et les chantiers de rénovation énergétique et d’écoconstruction.

AXONOMÉTRIE PROGRAMMATIQUE

CAMPUS DE FORMATION ESPACES DE SENSIBILISATION
Accueil Accueil
Centre de ressources Centre d’interprétation du DD
Pédagogie théorique Jardin pédagogique
Amphithéâtre CAUE de Moselle
Pédagogie pratique Halle mixte
Cantine
La gare historique de style néo-roman est construite en 1908 sous l’annexion de la Moselle par l’Empire allemand. Sur le talus ferroviaire au Sud et protégeant les voies, 3 halles grand voyageurs de style Eiffel sont ajoutées puis déconstruites à partir de 1955 pour laisser place à une dalle de parking de 20 000 m² assurant la fonction de protection des voyageurs tout en leur permettant de garer leurs voitures individuelles au plus proche. A l’heure du dérèglement climatique, l’usage des mobilités douces doit être massifié à la place de la voiture personnelle. Un enjeu supplémentaire de protection et de mise en valeur du patrimoine bâti est présent sur ce site.
Avec la typologies et la hauteur des halles Eiffel déconstruites, le projet accueille le campus sur cette dalle. Le campus se compose de salles et d’amphithéâtres théoriques additionné à de grands ateliers de formation pratiques. Cette programmation inclus aussi les habitant ·e s et visiteur · euses proches du site avec un centre d’interprétation du développement durable ainsi qu’un parcours passant dans les anciens bureaux de l’empereur, les espaces de formation pour arriver au palais des congrès au Sud. Ces halles reprennent le vocabulaire aussi de l’écoconstruction avec l’utilisation de matériaux locaux, bio et géosourcés comme le bois vosgien, la paille et le chanvre des fermes en périphérie de la métropole et le calcaire de Jaumont issu des carrières mosellanes.


avec Nathan Bloise, Élise De Seze, Baptiste Gaumont, Tom Grossetete, Mathieu Simonin (S1) puis Baptiste Gaumont (S2)
Au cours du premier semestre, nous avions imaginé replacer le Marché Gare dans son espace originel : la gare de marchandises. Dans cette démarche de reconnexion au fret ferroviaire, les entrepôts existants sont réhabilités ou déconstruits pour accueillir un nouveau quartier expérimental construit autour d’un écosystème circulaire régénérant toutes matières.
En aval du centre-ville de Strasbourg ainsi que de la gare de marchandise et en amont de ce cœur de quartier, nous avons choisi d’implanter un espace d’activités. Une réception accompagnée de son espace muséal accueille les visiteur·euses pour expliquer les enjeux de cette expérimentation et les orienter vers les trois autres zones que sont un regroupement d’entreprises régénérant le Marché Gare puis ses alentours et un foodcourt accompagné d’un café utilisant tous deux des produits locaux du marché ou d’Alsace. Avec le réemploi de 75 conteneurs provenant de la gare et surplombés de grandes structures bois issues des scieries durables vosgiennes, travailleur·euses, visiteur·euses et habitant·es pourront trouver un endroit vivant et actif dans la transition sociale et écologique tout en proposant des espaces entourés d’arbres et de plantes, plus calmes et reposants pour se ressourcer dans un climat agréable.
SCHÉMA CONCEPT
OUVERTURE ET ÉVOLUTION

CENTRE-VILLE ET GARE CENTRALE


avec Killian Baucor

Dans notre projet d’urbanisme du premier semestre, nous sommes venus créer un immense îlot de fraîcheur central grâce à une coulée verte s’étendant du Bagersee au Sud, aux champs et leur ferme: l’îlot de la Meinau ainsi qu’au Rhin tortu au nord. Au milieu de cette coulée verte et comme point névralgique, nous avons le bunker Junkers autour duquel nous venons aménager 2 hectares de maraîchage. À l’aube d’une famine mondiale amplifiée par les guerres, une grande importance est portée à utiliser le foncier au maximum et ramener l’agriculture en ville. Alors comment utiliser et gérer ces 2 hectares de cultures dans un milieu urbain où peu de monde est formé à cela ?
Dans une logique de durabilité, nous venons réhabiliter une ancienne fonderie érigée dans les années 1930 proche de cette centralité. Pour ses anciens besoins de production, le bâtiment possède 10 grandes trames de 9,5m de largeur sur 30m de profondeur. En plus de ces larges espaces au sol, la bâtiment s’élève sur 15m à la panne sablière et 20m à la panne faîtière. La solution évidente a donc été de construire une structure métallique avec un remplissage en brique non isolée en façade et couvert par une toiture zinc-verre.

Notre bâtiment étant situé à un axe majeur de la Plaine des Bouchers, nous le rendons encore plus attractif en créant deux nouveaux axes. En effet, afin de créer un signal distinctif et percutant pour l’œil des visiteurs, nous souhaitons rompre la continuité du bâtiment. Ces percées permettent de créer deux nouvelles circulations : une Nord-Sud donnant sur le Junkers ainsi qu’une est-ouest donnant sur les industries et la coulée verte. Elles nous permettent de développer nos circulations qu’elles soient publiques au rez-de-chaussée et sur la coursive puis privées en montant vers les logements.
Pour ce qui est du programme développé autour de notre problématique et notre concept, le projet propose une partie théorique à l’est avec son centre de formation ainsi qu’une partie pratique à l’ouest avec un restaurant d’application. En complément, des serres viennent surplomber les bâtiments.

AXE

AXE NORD-SUD VU DE LA COURSIVE



CULTURES EN SERRE
Imaginez un ·e étudiant ·e arrivant pour la première fois dans le bâtiment. Après avoir monté ·e les premiers escaliers, iel trouve tout d’abord un espace public aménagé en coursive accessible par tout le monde. Iel pourra faire ses courses dans une supérette, laver ses vêtements dans la laverie ou encore retrouver d’autres étudiants dans le foyer. Iel pourra aussi, le midi ou le soir, retourner au rez-de-chaussée au bar, au restaurant ou encore à la cafétéria.
Par les cages d’escaliers les plus au sud, iel pourra accéder aux logements, accueillant plus d’un tiers de la promotion avec 46 places disponibles. Ces logements sont des colocations coopératives dans lesquelles il pourra cuisiner, se reposer et partager de longs débats et de bons moments avec ses camarades.
Dans son cursus, iel sera aussi amené à monter jusqu’au dernier étage. Iel y trouvera des serres composées d’un système de bacs de permaculture irrigué par la récupération des eaux pluviales pour pouvoir nourrir étudiant ·e s, visiteur ·euse s et travailleur ·euse s.

AXONOMÉTRIE FONCTIONELLE DE LA SERRE

Nous sommes dans le quartier de la Gare à Strasbourg, lieu de nombreuses circulations mais aussi de nombreuses industries auparavant. De nos jours, ces bâtiments industriels ne sont que très peu utilisés et un des objectifs durables de demain est de les réhabiliter afin de rendre ces zones denses en population tout en créant des cœurs de quartier vivants.
Nous avons donc un projet jouant sur les pleins et les vides que ce soit à l’extérieur avec la création d’une grande extension avec une forme fluide structurant le bâti existant, la parcelle, les espaces publics et toutes les circulations, mais aussi à l’intérieur avec un jeu de dalles dans les locaux d’activités au sous-sol et en rez-de-chaussée.
Les logements sont divisés en deux groupes : un premier pôle étudiant répondant à l’offre d’écoles d’enseignement supérieur du quartier et un deuxième pôle familial destiné à la grande mixité sociale du quartier. Ces derniers sont très confortables grâce à des espaces organisés et hiérarchisés par la structure existante.
Au centre de tous ces espaces se trouve une place centrale en double niveau desservant les activités tout en créant un espace vert vivant mais aussi calme et sensible.







Entre quatre murs de pierre sèche et sur une parcelle totalement plate de dimension rectangulaire de trente mètres de longueur sur dix-huit mètres de largeur, nous devions imaginer une maison individuelle proche du littoral breton proposant une partie maison pour une famille de quatre personnes et une partie studio destinée aux proches de cette famille.
S’inspirant de l’Habitat 67 de Moshe Safdie, mon concept fut de fluidifier le mouvement par un patio central autour de modules carrés. Ces modules permettent de créer des pièces et séparer les espaces sans grandes cloisons et par des demi-hauteurs. Les espaces jours se situent dans les modules inférieurs et sont tournés vers le sud pour obtenir un maximum de lumière et de chaleur. Quant aux espaces nuit, ils sont ouverts et dirigés vers l’ouest et l’océan pour que chaque membre de la famille puisse profiter des rayonnements solaires et d’une vue sur mer.

VUE DU LE SALON VERS L’ENTRÉE ET LA SALLE À MANGER
CRÉATION D’UN CENTRE THÉRAPEUTIQUE ET D’UNE
FERME D’INSERTION DANS LE NORD-EST PARISIEN
PFE de Jonas Kammerer (Septembre 2022)

CENTRE THÉRAPEUTIQUE


FERME D’INSERTION
PFE de Florent Briottet (Septembre 2021)








SÉMINAIRE AUTOUR DU RÉEMPLOI DE MOBILIER (Janvier 2022)

SÉMINAIRE AUTOUR DE LA BRIQUE (Janvier 2021)






EXPÉRIMENTATION AUTOUR DE L’ESCALIER
(Octobre 2019)


EXPÉRIMENTATION AUTOUR DE LA DÉAMBULATION
(Octobre 2019)

