n° 29 & 30 - août 2016 Conservation Les pèlerins sur sites artificiels
Le pèlerin de Quimper Un nichoir à Bordeaux Un pèlerin britannique à Penmarc’h Cohabitation pèlerins et carriers Première reproduction à Châteauneuf Première reproduction réussie aux Lilas Bilan du suivi 2015 en milieu anthropique
2 2 3 5 6 6 7
Le faucon pèlerin en milieu naturel
Bilan du suivi 2015 8 Arrêtés de biotope en Dordogne 17 Charte de bonne conduite 17 Protection contre le grand-duc 17
Bibliographie
Reproduction en nature d’un faucon hybride 18 Identification des rapaces en vol 18
International
Suivi en Belgique 19 Condamnation d’un colombophile suisse 19
A propos de faucon
Faucon de Barbarie en Iran 20 Le faucon lanier 20
Les notes du pèlerin existent maintenant depuis 12 ans. Les parcourir démontre bien tout l’intérêt que portent les « rapaçologues » pour cet oiseau fascinant. Les parcourir nous remémore que notre rapace mythique a bien failli disparaitre dans les années 60 et nous permet de mesurer le chemin parcouru depuis la création du FIR. Nous pouvons être fiers de l’engagement de nos ainés, de l’implication des dizaines d’ornithologues pour prospecter, surveiller, protéger, aménager, faciliter l’installation des faucons dans de nouvelles régions. Nous pouvons être fiers des résultats obtenus ; cependant rien n’est jamais définitif, l’espace naturel est sans cesse l’objet d’activités diverses dérangeantes, de projets ambitieux dont les finalités sont bien éloignées de nos valeurs de respect du patrimoine naturel. Comme vous pourrez le voir en parcourant ce nouveau numéro, globalement le faucon pèlerin se porte bien en France avec un accroissement de l’installation dans les milieux anthropiques, peut-être un renforcement de la population rupestre sur la grande façade nord-ouest et en plaine et une stagnation, voire un tassement, dans les massifs historiquement toujours habités par le faucon pèlerin. Dans ces derniers secteurs, le faucon est en compétition avec le hibou grand-duc, surtout dans les zones où les falaises sont limitées. La prédation par le hibou grand-duc est naturelle, cependant peut-être est-il possible de la limiter en installant des aires particulières qui empêchent la prédation des jeunes à l’aire ? Cela reste à tester en France. L’article de Jean-Marc Cugnasse doit nous éclairer sur ce point. Même si le faucon pèlerin semble présenter une solide population dans notre pays, nous devons rester vigilants. C’est une espèce qui reste fragile, les menaces sont latentes mais bien réelles et peuvent se révéler dévastatrices si nous n’y prenons pas garde. Je tiens à souligner l’engagement des nombreux ornithologues dans le suivi de la reproduction partout en France. C’est une tâche certes exaltante mais souvent difficile, de plus la saison de reproduction terminée, pour certains la prospection continue, pour d’autres les projets d’aménagements et installations de nichoirs prennent le relai, ce qui fait qu’il n’y a pas vraiment de saison creuse. Qu’ils soient tous remerciés pour cette forte implication qui permet d’obtenir des résultats très encourageants pour l’avenir. Jean-Claude Issaly Les notes du pèlerin n° 22 & 23 - juillet 2013 ‑
1