Tabous I : Odeurs
Aurélien Locatelli r
Expositions olfactives
Défini comme une « odeur de bouc ou de sainteté » par Patrick Grainville dans le merveilleux ouvrage (je pèse ici mes mots) Les Flacons de la séduction, l’art du parfum au XVIIIe siècle1, le parfum type du siècle de Marie-Antoinette semble prendre dans l’imaginaire collectif la forme d’un nuage d’odeurs fleuries et champêtres. Je propose ainsi une échelle de 10 à l’exposition Elisabeth Louise/Louise-Elisabeth (who the fuck cares?) Vigée Le Brun tenue l’année dernière au Grand Palais pour mesurer combien une douce et délicate odeur de rose peut se transformer en une fleur fanée, piétinée et flétrie, passée en cataplasmes sur la plaie d’un siècle de toutes les folies sensorielles. Entrer dans la lumière Dès le portique de sécurité, vous voilà accueilli•e•s par les souffleries du hall d’entrée qui brassaient à leur habitude l’air intérieur. Notons que la situation est déjà assez critique d’un point de vue simplement supportable pour dire qu’il ne fait jamais vraiment bon respirer dans ces endroits. Et là, surprise ! 12