Participation à trois concours de projets d’équipements publics
LA MAISON BIOCLIMATIQUE
Introduction de principes bioclimatiques
Autres projets
CHALLENGE PAROI
Conception d’une paroi innovante préfabriquée
EXPÉRIMENTER LA MATIÈRE TERRE
DES POROSITÉS POUR LIER BOURG ET PAYSAGE
L’enfant s’approprie un ancien couvent
En collaboration partielle avec Benoît Blondet
Les communes des territoires ruraux, tel que Job, dans le bassin Ambertois du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez, sont confrontées à un phénomène de vacances. Des pavillons, maisons de bourgs ou importants édifices, tel que l’ancien couvent de la Farandole, se retrouvent délaissés de tout usage et en état d’abandon. Ces bâtiments se présentent pourtant comme une réserve immobilière à valoriser, dans un contexte climatique particulier où d’importants flux migratoires auraient lieu vers des territoires comme ceux-ci, moins chaud et ainsi plus viable.
Le bâtiment de la Farandole se positionne comme une masse entre le bourg, au nord, et le panorama paysager, au sud. Fermée et dessinant une place arrière avec le dos de l’église, la façade nord ne convie pas les différentes entités à se rencontrer. Le projet propose un nouveau dessin des sols, afin de penser la place, l’ancien couvent et son grand jardin comme un ensemble, reliant bourg et paysage. De nouveaux programmes habitent le lieu afin de lui offrir une nouvelle dynamique. Une bibliothèque, une crèche et une garderie mutualisée à la cantine existante invitent différents usagers, sur des temporalités plus longues et variées, dynamisant ainsi le bourg. Une partie de l’édifice propose également des logements en duplex pour des familles de réfugiés climatiques.
L’identité de l’édifice est révélée par une symétrie, une régularité tramée, tant dans le dessin de ses façades que dans son système constructif. Les poutres s’articulent dans un rythme rigoureux entre ouvertures et trumeaux. De nouvelles ouvertures s’intègrent dans cette trame, dessinant de longues porosités dans l’épaisseur du bâtiment, et reliant visuellement la place nord au jardin. Ces nouvelles ouvertures, assumées, se manifestent par un dessin contemporain: l’utilisation de menuiseries en bois, et des encadrements en béton. Des cloisons en bois soulignent les poutres et dessinent les espaces intérieurs, tout en guidant le parcours et le regard de l’usager vers l’extérieur, et en renforçant les grandes porosités traversantes dans l’épaisseur du bâtiment. Ces murs dessinent également les deux logements familiaux en duplex, en proposant des espaces partagés totalement traversants et aux qualités variées. Au dernier étage, l’espace sous charpente est habité. Les chambres d’enfants disposent d’une mezzanine, espace supplémentaire qui s’adapte à l’évolution de l’enfant.
Plan rez-de-chaussée de l’ancien couvent de la Farandole, à la lisière entre le bourg de Job et le jardin, ouvert sur le paysage lointain des monts du Forez. 1/500e
Plan rez de chaussée du réfectoire, partiellement mutualisé à la garderie. 1/200e
Plan de la section de crèche du premier niveau, et son accès extérieur indépendant. 1/100e
Collage coupe perspective de cette même section
Maquette 1/50e d’un logement familial en duplex. Coupe dans les espaces partagés et une chambre.
Croquis d’ambiance. Vue depuis les espaces d’entrées traversants.
Croquis d’ambiance. Vue depuis la cuisine sur l’espace partagé, volume en double hauteur.
Coupe au travers d’un logement familial, en duplex. Au rez-de-chaussée, le réfectoire dessine le lien entre la place et le jardin, ouvert sur le paysage.
Coupes zoomées sur la chambre de l’enfant et la mezzanine, espace bonus évolutif.
UN RELAIS ENTRE TERRE ET EAU
Port et usine de recyclage du plastique
En collaboration avec Axelle Peyrard
Le territoire du Bec d’Ambès, à la confluence de la Gironde et de la Dordogne, voit une partie de son industrie s’effondrer en 2050. Dans un contexte de déclin de l’industrie pétrolière et de pénurie de plastique, l’économie a besoin de se renouveler, tandis que des tonnes de déchets plastiques subsistent dans les eaux. Une usine de recyclage de plastique s’implante sur le site des anciens Docks d’Ambès, profitant de l’installation ferroviaire existante la reliant aux terres, et d’un rapport frontalier à l’eau. Une collaboration avec l’association The Sea Cleaners est mise en place. Disposant d’un immense bateau, l’organisme se charge de la récupération des déchets plastiques en mers, et les achemine à l’usine, où ils sont ensuite recyclés.
Dans ce lieu cohabitent l’univers des marins, s’expatriant régulièrement pour de longs voyages, et celui des employés de l’usine, rattachés à la cité d’Ambès. Le projet dissocie ainsi les espaces de travail, envisagés comme de véritables lieux de vie pour les habitants du Bec, et les espaces techniques, de manutention, de machinerie, stockage de déchets… Ces différents espaces s’articulent autour d’un petit port de plaisance. La longue promenade reliant des habitations au port, en longeant la végétation dense et sauvage, l’espace de réfectoire ou les bureaux, permet de favoriser la rencontre entre ces différents groupes d’individus.
Le long de ce parcours, la façade intérieure filtre les rapports entre espaces publics et usages internes. Sur les logements, une chaume épaisse joue un rôle protecteur à la fois thermiquement et dans l’intimité des usagers. Elle vient peu à peu s’estomper au profit de murs en terre coulée, plus adaptés à un usage public et industriel. Le reste de la structure bois des bâtiments est simplement revêtu de bac acier, matériau industriel standard. Les pignons quant à eux se positionnent à l’interface des respirations : tantôt habitant l’accueil, la salle de conférence ou faisant signal à l’entrée du port. Au bout de cet axe semblable à une jetée, les espaces de travail s’ouvrent sur un quais public, immergé dans l’activité industrielle du port.
Affiche « Le long de la Dordogne » Représentation des paysages traversés, de sa source à la confluence avec la Garonne
Coupe et plan des aménagements de la piste verte crée le long de la Dordogne sur le Bec d’Ambès
Coupe et plan des aménagements de la piste verte crée le long de la Dordogne sur le Bec d’Ambès
Plan rez-de-chaussée du projet d’usine de recyclage du plastique, et logement de marins
Échelle d’impression 1/100e
Collage représentant (bandeau haut) l’imaginaire de la cohabitation entre l’univers marin et ouvrier et illustratnt (bandeau bas) le projet, représentant l’usine et les logements.
de la maquette 1/100 de l’ensemble du projet, dans son environnement proche
Photographies
LE CORPS DE FERME FAIT THÉÂTRE
Résidence au château de Villeneuve-Lembron (63)
En collaboration avec Léo Airault, Mathilde Bonnet, Sandra Bouery, Guislaine Guillaubey, Fanny Stevens, Brianna Razafimahefa, Axelle Peyrard, Victoria Vernay
Haut lieu touristique de l’agglomération du pays d’Issoire, le château de Villeneuve-Lembron est réputé pour les nombreux événements culturels organisés en son site, et l’accueil régulier d’écoles et centres de loisirs. Depuis quelques années, le Centre des Monuments Nationaux, propriétaire des lieux, cherche à trouver un usage au corps de ferme attenant au château, pour l’instant délaissé et caché. Afin de toujours s’inscrire dans la même dynamique mise en place, la direction souhaite créer un lieu de représentation théâtrale, en réhabilitant une des granges. Inscrit dans une démarche pédagogique, c’est auprès d’étudiants de Master que le CMN a décidé de faire appel. Le projet s’étale sur plusieurs années, est repris par des étudiants de différentes promotions, et nécessite des outils de travail communs. Ainsi, en plus d’établir les premières pistes de réflexions, l’objectif est la réalisation de documents de fonds de travail ainsi qu’une maquette en bois du corps de ferme, démontable.
De l’analyse du lieu est ressortie une condition essentielle à la poursuite du projet : le besoin de réhabiliter l’entièreté du corps de ferme sur le long terme. Des bâtiments menacés de ruines deviennent un danger pour une potentielle occupation du lieu. Le projet de restauration s’inscrit ainsi sur le long terme. A l’inverse, les espaces extérieurs offrent des idées de projets plus temporaires. En effet, le corps de ferme propose de nombreuses potentialités de mise en scène et d’accueil du public. En complément de spectacles estivaux mis en place dans la cour et les espaces extérieurs du château, des représentations au cœur du corps de ferme peuvent mettre en lumière la poétique de ce patrimoine rustique, qui fait décor. De légers aménagements extérieurs permettraient de tirer profit des potentiels scéniques existants (reprise des murets, mise en valeur du cheminement de l’eau, travail des sols, mise en valeur des façades comme décor scénique...).
Parallèlement, un phasage du projet accompagnera l’évolution et le développement de ce théâtre. Chaque bâtiment après réhabilitation trouvera son usage, afin qu’à terme, le château puisse accueillir des troupes de théâtre en résidence.
Plan rez-de-chaussée du château et du corps de ferme, dessin main, échelle d’impression 1/100
Photographies de la maquette interactive, exposée au coeur du corps de ferme
HABITER LE RURAL
La zone pavillonnaire de Pont-Picot (63)
En collaboration avec Axelle Peyrard
Après la crise du Covid, le hameau de Pont-Picot devient un lieu attractif pour les ménages, en quête de vivre dans un milieu plus naturel, tout en restant proche de grandes villes. Cet attrait a pour conséquence un important étalement urbain sur le territoire. Le petit hameau abritait il y a peu 180 habitants. Il tend aujourd’hui à rejoindre Maringues, la ville voisine.
Dans ce contexte particulier, en 2050, le hameau n’a pas choisi de prendre la voie qui lui était déjà tracée. De nouveaux modes de travail, de consommation et de déplacement, entraînent les habitants à un train de vie plus local. Quant à l’ancien modèle d’habitat pavillonnaire, il est remis en question. Le logement fait désormais cohabiter les usages. Travail et habitat s’établissent en un seul lieu. Mais un idéal subsiste. La maison et son jardin, achat d’une vie, restent le rêve de nombreux foyers. C’est dans cet habitat que les individus vont connaître différents cycles de vie. Ainsi, le projet présent propose des logements aptes à évoluer selon les besoins et le rythme de vie des habitants.
Sur une parcelle où demeurent un ancien séchoir à tabac et un hangar ouvert, viennent s’implanter des locaux de travail et des associations. De nouveaux logements, mitoyens, formant une arrière cour commune privée Ces derniers disposent d’un double système constructif. Des espaces massifs en pisé sont séparés par des «boîtes» en ossature bois. Ces dernières délimitent un espace extérieur plus intime à l’avant et à l’arrière des logements. Au sein de «la boîte», des espaces isolés et indépendants, dits «bonus», sont pensés afin de pouvoir être à la fois chambre, bureau ou atelier totalement ouvert sur l’extérieur.
Le principe bioclimatique du bâtiment est assuré par la matérialité choisie. Les larges ouvertures au sud captent les apports solaires en hiver, mais en sont limités l’été grâce à la toiture en casquette. Les murs en pisé recouverts d’enduit terre et la dalle du rez-de-chaussée, en terre crue, permettent de diffuser par inertie la chaleur (artificielle ou naturelle).
Plan masse du hameau de Pont-Picot et ses différentes entités paysagères. Echelle d’impression 1/500è
Plan de rez-de-chaussée de l’ensemble du projet.
Collage montrant la matérialité utilisée en façade (sud, côté cour commune privée)
Plan rez-de-chaussée habité d’un logement
L’EXPÉRIENCE D’INDÉPENDANT
Réalisations de petits projets pour particuliers
Après un stage de deux mois dans l’agence Morpho Architecture, (basée à Riom, 63), en juin 2021, l’envie de réaliser des projets pour particulier est née. Alors que mon cursus scolaire touchait à sa fin, il subsistait en moi un manque d’expérience pratique, avec le concret du terrain. Ce désir m’a poussé à entreprendre une année de césure et à réaliser mes premiers pas en tant qu’indépendante.
En parallèle d’un stage de suivi de chantier au côté de Frédéric Dabert, maître d’oeuvre, j’ai crée ma micro-entreprise, afin de me lancer dans la réalisation et le dépôt de permis de projets architecturaux, inférieurs à 150m² (la loi française n’obligeant pas à passer par un architecte pour des constructions inférieures à cette superficie). Mr Dabert a l’habitude de travailler avec des architectes qui lui délèguent la phase de chantier de leur projet, ne se sentant pas capable de l’assumer. Ainsi, je me suis chargée de la phase de conception des projets de certains de ses clients, en autonomie et de manière indépendante. Les suivis de chantiers des différents projets ne sont pas sous ma responsabilité. Cependant, ma participation aux réunions me semble indispensable, afin de me rendre pleinement compte de chaque détails dessinés retranscrits dans la réalité, et de développer davantage une autonomie nécessaire dans ma pratique future.
Cette expérience d’indépendance m’a confronté à mes responsabilités, à la réalité et aux difficultés concrètes de ce qu’est exercer. Chaque trait dessiné a une importance, tant dans l’impact sur le sol, sur la qualité de l’espace, ou sur le budget du client. Rien n’est laissé au hasard. Le particulier a une multitude d’envies et d’imaginaires pour son projet, qu’il faut parvenir à faire coïncider avec un budget (souvent serré) tout en cherchant à concevoir une architecture durable, pérenne, en lien avec son environnement. Ces dernières qualités du projet ne sont d’ailleurs pas forcément recherchées en priorité par le client. Ce dernier tend souvent à un projet «pas cher» et «comme les autres». C’est à ce stade là de l’échange que l’enseignement théorique apporté par l’ENSA entre en jeu. Il faut parvenir à offrir au client un projet au plus proche de ses besoins, tout en lui apportant une sensibilité aux espaces, aux matériaux, aux ambiances, à l’environnement et la durabilité de son projet, et ce d’autant plus lorsque c’est «le projet d’une vie entière».
Mars à Août 2022 - Auto-entreprenariat - Stage Dabert Maître d’oeuvre
Cette première expérience d’indépendante, bien qu’enrichissante, a cependant été frustrante. La confrontation au particulier, aux artisans, aux bureaux d’étude, nécessite une maîtrise de la connaissance de son sujet. Une assurance qui n’était pas toujours au rendez-vous sur les aspects techniques du projet.
Le besoin de comprendre les systèmes constructifs et d’avoir de solides bases techniques s’est clairement affirmée lors des problématiques rencontrées par moi même ou par les architectes collaborant avec Mr Dabert. De nombreuses fois, des connaissances mal assimilées aux contraintes de l’environnement du projet ou à son édification, ont eu raison de la qualité architecturale. Ces architectes n’ayant pas de réponses aux problématiques rencontrées, les erreurs étaient alors résolues par des bureaux d’études spécialisés, sans prendre en compte la qualité architecturale proposée. C’est une problématique majeure dans la pratique de ces professionnels, auquel j’ai été confronté lors du dessin de mes premiers projets. Le manque de connaissance technique ou budgétaire devient un frein, et les solutions proposées par Mr Dabert ou autres bureaux d’études n’ont pas toujours été dans un sens me satisfaisant.
Suivre ce professionnel lors des différents chantiers est ainsi une manière pour moi de m’enrichir et de me former aux enjeux techniques, budgétaires et aux problématiques de chantier, afin de pouvoir anticiper. Il me semble ainsi contre-productif d’esquiver le chantier par peur de se confronter aux difficultés qu’il présente. Au contraire, cette expérience m’a donné encore davantage l’envie de m’approprier cette phase du projet, et de l’accomplir. Cette expérience de six mois de suivis de chantier m’ont conduit à réaliser un carnet technique, regroupant des croquis explicatifs de situations étudiées sur le terrain, de techniques constructives ou encore de méthodes employées par les artisans pour réaliser un ouvrage. Ce carnet, issu d’une volonté personnelle, est un support de travail et de réflexions que je souhaite convoquer dans ma pratique future. Il est en constante évolution, et s’enrichit au rythme de découvertes, formations et apprentissages.
à Aout 2022 - Auto-entreprenariat - Dabert Maître d’oeuvre
Rénovation d’une habitation et création d’une extension , Saint-Sandoux, 63450
Collage représentant différents matériaux employés dans le salon, et la reconversion d’une ancienne ouveture condamnée en une bibliothèque / assise pour les enfants
IMMERSION BELGE
Participation à trois concours de projets d’équipements publics
À la suite de cette première expérience énoncée plus tôt, j’ai souhaité donner un aspect improvisé et encore davantage curieux à cette année de césure en entreprenant un voyage en Belgique. Le choix de cette destination a été fortement influencé par un précédent travail de recherche, dans le cadre de mon mémoire, sur l’économie circulaire appliquée à l’architecture. Des recherches sur le réemploi, le cycle de vie de la matière ou la conception réversible, m’ont régulièrement orienté sur des projets belges. De ces études est ainsi né mon intérêt pour la Belgique, en m’intéressant à d’autres agences et d’autres projets, souvent d’une culture architecturale voisine à celle du Nord de la France
Ce voyage s’est conclu par trois mois de stage. L’agence Ledroit Pierret Polet, à Bruxelles, m’a intégré dans son équipe et fait participé à trois projets d’équipements publics.
L’expérience du concours est neuve et intense. Elle enseigne une méthodologie de travail différente, qui se doit d’être rapide et efficace, tant dans la transmission des idées entre collaborateurs qu’auprès des potentiels futurs clients. De plus, ce stage a été l’occasion de concevoir et dessiner différemment, «à la belge». Le réemploi fait partie du cahier des charges de la maîtrise d’ouvrage et n’est pas seulement valorisé dans les projets, mais parfois obligatoire. Une filière a réussi à se développer et à trouver sa place. De nombreuses agences travaillent la mise en valeur de la matière, parfois employée de manière brute, et qui participe assurément à la qualité spatiale. De nombreux projets de rénovations et réhabilitations soutiennent cette philosophie de «faire avec», que ce soit directement avec la matière ou avec un patrimoine existant. Cette posture s’affirme dans les projets de particuliers. Mais elle est surtout représentée dans les projets publics, soutenus par les communes.
En effet, les trois concours auquel j’ai participé, étaient des projets de réhabilitation: rénovation de la cité administrative d’Auderghem, transformation d’un ancien garage automobile en crèche, à Schaerbeek, ou encore la mutation d’un centre commercial abandonné, devenant la cité administrative de Verviers.
Collage d’ambiance, des espaces extérieurs. Concours pour la réhabilitation d’un ancien garage automobile en crèche, commune de Schaerbeek, Belgique.
Collage d’ambiance du parc de la cité administrative d’Auderghem. Concours pour la réhabilitation de la cité administrative de la commune d’Auderghem, Belgique.
LA MAISON BIOCLIMATIQUE
Introductions de principes bioclimatiques
Expérimenter la responsabilité semble être l’objectif du stage de première pratique en agence. Le projet étudiant s’ancre dans un contexte partiellement fictif en licence. Cette rencontre avec la pratique donne à voir la réalité de ce qu’est l’échange avec la maîtrise d’ouvrage.
C’est auprès d’un couple de citadins retraités que s’est concrétisée cette initiation. En quête de nature, ce ménage a acquis un terrain excentré et pentu d’un village de Haute-Loire. Inspirés par les «Earthship», ils désirent un logement au moins semi-autonome. Sensible à la pratique architecturale, ils laissent carte blanche à l’agence sous condition évidente du respect du budget. Un critère complexe à considérer pour un étudiant en licence.
La structure du bâtiment est une collaboration de trois systèmes. Un mur massif en béton, au nord, s’oppose à la pente. La pièce de vie s’articule entre des murs de refends en pisé. Le reste du bâtiment est dessiné par une ossature bois, rythmé par de larges ouvertures au sud. Le plan du logement dissocie également trois types d’espaces: intérieur et extérieur, séparés d’un espace tampon. Ce dessin, inspiré de celui de Lacaton Vassal avec le «jardin d’hiver» dans la continuité du logement, est aussi une caractéristique emprunté aux «Earthship».
S’inspirant des principes bioclimatiques anciens et locaux, l’habitation s’intègre dans la pente en s’enterrant partiellement au nord et en s’ouvrant pleinement au sud. Cette orientation permet de bénéficier des apports solaires tout en se protégeant du vent du nord.
La toiture casquette joue également un rôle majeur dans la gestion des apports solaires. Les rayons d’été, plus hauts, ne parviennent pas directement dans l’habitation, évitant la surchauffe. A l’inverse, les rayons hivernaux, plus bas, entrent directement dans l’habitation. Associé à cela, le choix des matériaux employés favorise les principes bioclimatiques. La dalle de l’espace tampon, en terre cuite, ainsi que les murs en pisé, emmagasinent la chaleur des apports solaires par principe d’inertie. Ils la diffusent ensuite harmonieusement dans les espaces intérieurs. Ce principe fonctionne également avec les sources de chaleur artificielles de l’habitation, si nécessaire. Stage première pratique - Agence Fabien Rigaud Parcours Architecture - Février 2020
CHALLENGE PAROI
Conception d’une paroi innovante préfabriquée
Maquette échelle 1/1 fragment du prototype paroi, et maquette d’assemblage de deux paroi préfabriquées en ossature bois isolation terre / paille. Challenge Paroi, 2021