Rapport d'étude. Architecture Imaginaire et de Fiction dans la Culture Populaire

LOUIS FOURNIÉ ARCHITECTURE IMAGINAIRE ET DE FICTION DANS LA CULTURE POPULAIRE

RAPPORT D’ÉTUDES S6 ANNÉE 2017/2018

dessin de l’univers BD Batman, issu de DC Comics, reprÊsentant la Batcave

Louis FOURNIÉ

SOMMAIRE

I.

AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

II.

INFLUENCES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

III. ANCRAGE RÉEL. . . . . . . . . . . . . . . . . 17 IV. MISE EN ABYSSE . . . . . . . . . . . . . . . 25 V.

TRAVAIL D’ÉCHELLE. . . . . . . . . . . . . 37

VI. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 VII. ANNEXES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 VIII. BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . 62

Louis FOURNIÉ

AVANT-PROPOS

AVANT-PROPOS L’architecture est une pratique universelle au titre où il est à chacun le pouvoir de produire de l’architecture. Comme le plombier fait de la plomberie ou le maçon de la maçonnerie; l’architecte n’est pas le seul à faire de l’architecture. Toute personne qui conçoit, dessine, sculpte, compose est amenée à produire une architecture, qu’elle soit matérielle, virtuelle ou imaginaire.

Considérée comme le premier art, l’architecture a toujours été un sujet traité par l’ensemble des autres formes d’arts à savoir la sculpture, la peinture, le dessin, la littérature, la scène ainsi que le cinéma et maintenant la bande dessinée.

C’est de ces derniers dont j’aimerai traiter au cours de ce rapport d’étude et plus précisément de la création architecturale par des non architectes au travers du cinéma et de la bande dessinée. Je me suis ainsi intéressé à analyser leur travail de conception d’espace et d’architecture fictive au travers de différentes oeuvres.

Les arts du cinéma et de la bande dessinée sont aujourd’hui les plus faciles d’accès par la simplicité de reproduction et de distribution à l’international ainsi que par le divertissement

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extrait du film Laputa: Le Château dans le Ciel, de H. Miyazaki

qu’ils amènent et la rapidité de compréhension de leurs contenus.

Avant de m’intéresser à la création artistique et d’aller délibérément à la rencontre d’une culture artistique et architecturale, je pense que tant les dessins animés que la bande dessinée m’ont inconsciemment influencés dans le parcours que je suis aujourd’hui par leurs formes fantastiques et la liberté de création de mondes imaginaires grâce à l’architecture.

Le fantastique et la science-fiction ont de passionnant qu’ils ne sont le fruit que d’une création pure sans les normes fixées naturellement par notre environnement et la prise en compte de règles fixées par notre société. Ces univers permettent à l’artiste d’être complètement maitre de ses choix avec pour seules contraintes celles de son imagination et ceci également pour l’architecture.

Ce travail d’étude sur d’autres formes d’architecture dans des domaines différents au mien m’a permis de me replonger dans des univers en lien direct avec mon enfance et des lieux d’échappatoire qui ont sans doute contribués à des images et des ambiances que j’affectionne aujourd’hui dans mes études. J’ai pour cela visionner ou revisionner une trentaine d’oeuvres issues de différentes écritures et cultures

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AVANT-PROPOS

cinématographique afin d’élargir au maximum les possibilités de recherche que m’ouvrait un tel sujet.

Parmi toutes ces oeuvres cinématopgrahiques ou littéraires, j’ai choisi de me concentrer sur quatre créations qui vont me permettre de mettre en avant différents points d’intérêts incontournables au sujet que je cherche à traiter à savoir: • l’univers du Château dans Le Ciel, de Hayao Miyazaki; • la ville de Gotham, inventée par la maison d’édition DC Comics; • la ville San Fransokyo, issue du film Big Hero 6 des studios Disney; • la République du Zubrowska, issue de l’oeuvre du Grand Budapest Hotel de Wes Anderson.

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CHAPITRE I: Influences

CHAPITRE I Pour commencer cette réflexion, il me parait essentiel de s’intéresser aux influences qu’ont subi chaques artistes et qui ont participé au processus de création de leurs oeuvres.

Tout comme l’architecte; le réalisateur, l’illustrateur, l’écrivain ne part pas de zéro et a une expérience passée qui va venir orienter son travail et servir de base à sa production. Que ce soit des influences de par sa géographie, son histoire ou sa culture, chacun commence avec un bagage différent lorsqu’il commence à créer ou réinterpréter l’existant de la même manière que le ferait l’architecte dans l’exercice de son métier.

Un exemple des plus importants sur la thématique de l’influence culturelle est celui du Studio Ghibli qui a composé avec la culture japonaise dans chacune de ses oeuvres. Les atmosphères générées par ses films et les décors mis en place s’inspirent directement de la nature et du paysage auquel ont été exposés Miyazaki et Takahata qu’ils retranscrivent avec du rêve et du fantastique dans une poésie propre à l’animation japonaise. La végétation abondante, le grand paysage ainsi que la vie

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extrait du film Laputa: Le Château dans le Ciel, de H. Miyazaki mettant en évidence l’importance de la végétation dans l’oeuvre finale

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CHAPITRE I: Influences

animale sont des thèmes récurrents de leur animation et participent à la création d’un univers abouti où l’architecture fantastique et celle pouvant s’apparenter à du réel se marient à leur environnement participant à la poésie finale de la création.

Aussi le réalisateur japonais Hayao Miyazaki vient directement redessiner des pièces architecturales réelles présentes dans le pays. Pour son film du Château dans le Ciel, il vient s’inspirer du château de Echizen Ono-Jo situé dans la préfecture de Fukui au Japon. Ce château construit en 1576 par un samouraï est ancré dans la culture ancestrale du pays. Plusieurs jours par an, la brume vient recouvrir le village d’Ono situé en contrebas et la forteresse semble alors flotter dans le ciel. Cette image se retrouve dans le film lorsque les héros viennent à la rencontre de la forteresse volante de Laputa, protégée par la brume et les vents. Et le Japon n’est pas la seule source d’inspiration de Miyazaki dans la création de ce film. Il vient également réinterroger des oeuvres littéraires existantes ainsi que la mythologie antique attenante à différentes religions.

Avec le nom complet “Laputa: Le Château dans le Ciel“, il s’inspire très fortement de l’oeuvre de Jonathan Swift “Les Voyages de Gulliver“. En effet Laputa, la cité volante, est une création

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photographie du château Echizen Ono-Jo depuis le ciel

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CHAPITRE I: Influences

originale de ce dernier et qui vient de l’indigène “ile flottante“. Les deux histoires et ainsi l’architecture de cette forteresse sont très similaires avec une ile rocheuse qui stagne dans le ciel au dessus d’une civilisation moins avancée que la leur. La ville de Miyazaki est le témoin d’une puissance destructrice incroyable et vient prendre racine dans la mythologie de différentes cultures où une force supérieure viendrait réduire en cendre le monde et répandre l’apocalypse. Cette cité est le symbole d’une force divine régnant depuis les cieux comme a pu l’être l’Olympe dans la Grèce antique.

De même, pour introduire un second réalisateur au style relativement différent, on ne peut parler du travail de Wes Anderson sans chercher à comprendre ce qui est venu l’influencé et donne à voir les images impressionnantes et poétiques qui caractérisent ses films. Dans la réalisation de l’un de ses plus grands films “The Grand Budapest Hotel“ sorti en 2014, le réalisateur a subi les influences de l’écrivain viennois Stefan Zweig duquel le film fait en même temps le récit de sa vie et de ses écrits. La République du Zubrowka créée pour l’occasion fait l’éloge d’un mouvement ou l’ornement, la symétrie et la couleur était les points d’intérêts principaux de l’architecture reprenant des codes existants; l’hôtel mis en maquette par Anderson est par exemple une reproduction plus ou moins fidèle

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image provenant du livre Les Voyages de Gulliver, de J. Swift représentant Laputa

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CHAPITRE I: Influences

de l’Hôtel Pupp situé en République Tchèque.

Pour en revenir à ce que donne à voir l’architecture dans son intégrité, elle est aussi l’occasion pour celui qui la produit de retranscrire sa culture, ses passions et intérêts qui sont venu modeler sa réflexion consciemment ou non. La création architecturale ne peut se défaire de la personne qui la fait car elle est le fruit d’une expression personnelle dans un contexte qui a été analysé.

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extrait du film The Grand Budapest Hotel, de W. Anderson montrant la devanture de l’hotel en 1968

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CHAPITRE II: Ancrage dans le réel

CHAPITRE II Plus que de simples influences; les créations artistiques et architecturales du cinéma ou de la bande dessinée viennent très souvent s’ancrer dans un monde réel donnant des repères historiques ou géographiques à l’observateur lors de la découverte de ces nouveaux mondes.

Ce point va me permettre d’introduire la ville de Gotham présente dans les comics publiés par DC Comics qui est une ville américaine fictive où se déroulent notamment les aventures du super héros Batman. Le premier à imaginer cette ville est l’écrivain Bill Finger qui publiera de nombreux scénarios pour les bandes dessinées de DC Comics. Il décide en 1940 de changer l’emplacement de son héros, à savoir Batman, de New York à une toute autre ville fictive à laquelle tout le monde va pouvoir par le futur l’identifier. Gotham City était devenu un surnom de la ville de New York au XIXè siècle lorsqu’un journaliste, pour pester contre la culture et la politique de la ville, avait repris le nom d’un village anglais où ce nom signifiait en ancien anglais “la maison où sont gardées les chèvres“.

L’idée première est que n’importe qui puisse aux États-Unis s’identifier dans cette ville qui vient

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dessin de l’univers BD Batman issu de DC Comics représentant l’arrivée dans la ville de Gotham

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CHAPITRE II: Ancrage dans le réel

reprendre les codes de ses grandes métropoles.

Ainsi d’abord découlant de la ville de New York, Gotham a au fil du temps évoluer pour aujourd’hui être considérée comme l’alliance de Chicago et New York bien que certains édifices dignes d’intérêt dans la narration soient bien plus précis et créés de toutes pièces par les écrivains qui se sont succéder sur le projet. Les nombreux artistes qui se sont intéressés à la ville de Gotham en ont dépeints des tableaux différents mais toujours en s’inspirant de styles architecturaux existants, en grand majorité l’Art Déco et l’Art Nouveau. De plus pour s’ancrer dans un monde réel, la situation de la ville est par exemple connue et celle ci vient s’implanter dans le New Jersey qui appartient à une géographie de notre monde réel.

Enfin, la ville de San Fransokyo, issue du film “Les Nouveaux Héros“ de Disney, qu’il me semble intéressante d’analyser vient également dériver d’une réalité historique et géographique. Même si la bande dessinée originale “Big Hero 6“ a lieu à Tokyo, cette ville créée de toute pièce par la maison d’édition Marvel est reprise en 2014 par les studios Disney qui choisissent de s’inscrire dans une réalité alternative qui suit le séisme de San Francisco en 1906. Cette réalité voit les immigrants japonais contribuer à la reconstruction de San Francisco en utilisant leurs techniques de construction pour être

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extrait de la série Gotham, de B. Heller permettant d’observer l’adaptation à un monde réel de la ville de Gotham

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CHAPITRE II: Ancrage dans le réel

capable de capable faire face à de nouvelles intempéries. En l’honneur de ces bâtisseurs, San Francisco devient San Fransokyo et donne à voir la combinaison du paysage et de l’architecture du Japon et des États-Unis dans un futur proche.

La cité a ainsi réussi à continuer son développement et représente une métropole de grande taille dans l’oeuvre de “Big Hero 6“ qui sont les super héros résidents de San Fransokyo. Elle constitue un mélange visuel oriental et occidental et vient s’implanter sur un terrain étendu le long de la côte pacifique. Comme pour Gotham, certains points de la ville représentent la majorité des endroits où prend place la narration mais une esthétique d’ensemble est donnée à la ville où l’on vient même retrouver une flore typiquement japonaise. Les images de la ville donnent à voir l’exaltation d’une culture high-tech et d’une urbanité futuriste attenante à deux pays à la culture fort différente.

Enfin, même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’un film d’animation, le film The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson vient créer un univers à partir de pratiques semblables aux architectes et créer avec effets spéciaux et procédés manuels de nouvelles architectures.

Le réalisateur vient imaginer un monde entier autour de son film et dessine tout un univers.

Le film prend place en Europe où est créé un

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art concept du Golden Gate Bridge issu du film Les Nouveaux Héros, de D. Hall

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CHAPITRE II: Ancrage dans le réel

pays fictif, la République de Zubrowka. Ce pays vient prendre place dans une ville réelle, celle de Görlitz à la frontière en Allemagne, Pologne et République Tchèque. En plus du contexte géographique, le film vient aussi avoir un contexte historique puisqu’il se déroule durant l’entre deux guerres alors que les nazis commencent leur invasion de l’Europe.

L’architecture comme nous la produisons à l’école et dans le futur pour notre métier vient se faire sur de l’existant, un terrain, une géographie, une histoire et une culture. Tous ces éléments viennent conditionner le projet et nourrissent la réflexion pour arriver au produit final, ils sont aussi le fruit d’une interprétation et d’une anticipation pour le futur car ce qui se construit est là pour durer et être adapté à ce futur.

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extrait du film The Grand Budapest Hotel, de W. Anderson mettant en scène l’hotel et le funiculaire qui rejoint le village en contrebas

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CHAPITRE III: Mise en abysse dans la fiction

CHAPITRE III Pour parvenir à la compréhension totale d’une oeuvre, il ne suffit pas de prendre place dans une réalité et l’analyser mais il faut y donner un sens et une histoire qui vont donner une identité à celle-ci.

Dans le film de Miyazaki, l’élément central du film est la forteresse ancestrale de Laputa que les personnages sont occupés à chercher durant l’intégralité du film. De ce fait, l’arrivée sur l’île flottante est impressionnante car très attendue. L’entrée dans Laputa se fait grâce au filtre des nuages qui viennent souffler dans le sens inverse à ceux du ciel rendant l’accès dangereux et compliqué pour cet endroit caché et secret. Le château ne se révèle que lorsque la brume se dissipe et le paysage auquel nous avons droit est sensationnel avec des ruines à perte de vue où les jardins ont repris leurs droits avec une arbre immense au centre de l’île flottante qui capte l’attention L’île est constituée d’une rangée de trois remparts avec une cité antique d’où s’extrait ce gigantesque arbre, et d’un dôme à l’envers qui prend place sous l’île où sont préservés les secrets de l’île et le coeur de Laputa.

Cette île dans le ciel est le théâtre d’une flore abondante avec des fleurs, des mousses, des

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dessin technique de la cité Laputa, issu des Studio Ghibli

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CHAPITRE III: Mise en abysse dans la fiction

arbres, du lierre ainsi qu’une faune tant aquatique, terrestre que volante; on entre dans un monde à part. L’unique présence intelligente présente sur Laputa est celle de nombreux robots pour la plupart endormis depuis des siècles qui veillent et protègent cet espace sacré. Les anciens bâtiments colossaux sont devenus une immense serre, on entre à l’intérieur d’une forêt lorsqu’on franchit la porte. Toute une émotion se dégage dans le film par la découverte de l’architecture, tout est en pierre recouvert par le temps de végétation, de racines. À la déambulation sur l’île, les héros sont amenés à découvrir le coeur de l’île à travers un réseau souterrain qui constituait une ancienne ville et qui débouche sur le lieu sacré de l’île. On y retrouve un cristal géant qui permet à cette île de flotter et rester en vie mais qui va se transformer en arme destructrice entre les mains de l’Homme et va finir par entrainer la disparition d’une partie de l’île où seul l’immense arbre central et ses racines vont survivre amenant nos héros à retourner sur la terre ferme et quitter ce monde de magie progressivement.

L’exemple de la ville de Gotham est plus complexe dans son approche de mise en abysse puisqu’elle est issue de la succession de plusieurs écrivains, illustrateurs et réalisateurs qui lui ont donner tout son intérêt. Son dessin commencé en 1940, la ville originale imaginée

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art concept de la cité Laputa issu du film Laputa: Le Château dans le ciel, de H. Miyazaki représentant l’arrivée des héros à Laputa

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CHAPITRE III: Mise en abysse dans la fiction

par Bill Finger a été le fruit de nombreuses interprétations selon le dessinateur ou le réalisateur puisque la ville a été à plusieurs reprises adaptée en animation ou en film live dans les oeuvres consacrées au héros Batman. Ainsi, une histoire fictive de la ville est inventée depuis l’époque des Pères Fondateurs jusqu’à notre ère avec une architecture qui n’a cessé d’évoluer au cours de cette histoire pour arriver à ce qu’est la ville de Gotham maintenant dessinée où certains lieux comme le Gotham City Police Departement, l’asile d’Arkham, la tour Wayne ou encore le manoir Wayne sont les plus détaillés et le centre des péripéties. Plusieurs cartes de la ville ont été répertoriées et mises à jour depuis les débuts de la ville.

On distingue cette temporalité dans la création de la ville, dont le fil conducteur a évolué au fil du temps pour aujourd’hui donner un ton lugubre à la cité de Batman. Alors que les artistes des années 1950 avait donné un ton léger aux bandes dessinées avec de la dérision et une certaine ridiculisation des super héros; Dennis O’Neil, écrivain dans les années 1970 à DC Comics décrit la ville comme “Manhattan sous la Fourteenth Street à onze minutes après minuit, la nuit la plus froide de novembre“. Sa représentation devient alors sombre et la ville ne semble vivre que la nuit faisant ressentir au lecteur de la peur et du malaise tout du long

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art concept de Gotham City issu de DC Comics mettant en exergue l’atmosphère lugubre de la ville durant la nuit

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CHAPITRE III: Mise en abysse dans la fiction

renforcé par la criminalité de la ville qui est depuis toujours un élément majeur de l’oeuvre.

On peut voir dans cette évolution une retranscription de ce qu’il se déroule dans les villes américaines à l’époque où des problèmes de criminalité et de corruption gangrénaient les États-Unis entrainant une décadence urbaine réaliste à laquelle le lecteur de chaque époque peut se référer.

Aussi, d’une manière différente, les studios Disney ont choisi pour leur film “Big Hero 6“ d’utiliser les dernière technologie pour recréer dans tout son détail une ville dans laquelle le spectateur va vivre durant une heure et demie. Alors que les précédents films des studios laissaient les détails volontairement vagues avec des villes en arrière-plan qui ne représentait que des décors, les réalisateurs sont venus ici utiliser un modèle numérique de San Francisco crée à partir d’informations détaillées sur les 80 000 bâtiments que forment la ville ainsi que d’éléments tels que les lampadaires et les arbres.

Le directeur technique de Disney Animation Studios, Andy Hendrickson déclare «Notre travail consiste à construire un monde fascinant dans lequel vous voulez vivre et qui soutient cette histoire.»

En ajoutant de la dramaturgie à certains éléments urbains, les réalisateurs ont aussi eu la

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extrait du film Les Nouveaux Héros, de D. Hall montrant l’enchainement de formes urbaines au sein de la ville

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CHAPITRE III: Mise en abysse dans la fiction

tâche de peupler et illuminer la ville afin de nous la rendre plus compréhensible et immersive. La volonté dans ce film a été de recréer un environnement urbain plus qu’une ville avec l’idée qu’on s’y sente présent et qu’on la reconnaisse. De la même manière que pour les villes d’arrière-plan, Disney est venu créer une diversité extrêmement précise dans la population de la ville avec plus de 750 000 personnages au total dans la ville, chacun unique. Le mixe de San Francisco-Tokyo se sent tant dans cette population très diverse que dans la culture de ces villes au niveau de la haute technologie. Disney à chercher à combiner la Silicon Valley et les avancées japonaises. Toute la technologie, si futuriste soit elle dans le film est en développement dans notre réalité et est introduite de manière à rendre compte le plus fidèlement de ce que seront ces deux villes dans le futur, aucune magie n’est présente dans ce film qui le rend unique pour une production Disney, seulement de la science avancée et une projection dans le futur proche de la ville de San Francisco.

Pour terminer sur cette thématique de la mise en abysse dans de telles oeuvres, Wes Anderson a lui aussi choisit un angle d’approche qui lui est propre. Comme je l’ai rappelé, les péripéties se déroulent lors de la montée du nazisme mais l’histoire commence réellement en 1985 lorsqu’un personnage commence à rapporter une

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extrait du film Les Nouveaux Héros, de D. Hall correspondant à la vue du héros lorsqu’il survole la ville

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CHAPITRE III: Mise en abysse dans la fiction

histoire qu’on lui a lui-même raconter en 1968 créant dès l’entrée une double mise en abysse historique et donnant à voir l’évolution des personnages de son oeuvre. Autre que le travail scénaristique, Wes Anderson vient immerger le spectateur dans cette république fictive avec la création, d’une politique et d’une économie à travers le dessin d’un drapeaux, d’une monnaie, de journaux, de lignes de bus, de train propre au pays. Il vient également refermer cette immersion dans la République de Zubrowka et nous faire retourner dans la réalité lorsqu’il annonce la fin de l’indépendance de cette république et que ses personnages se font arrêter par des SS clôturant l’histoire et nous ramenant progressivement en 1968 puis en 1985 là où avait commencé le film.

De tels seuils même s’ils se manifestent différemment dans la construction sont des thèmes importants de l’architecture et participent à la qualité de l’oeuvre et à sa réussite à nous faire entrer pleinement dans un autre monde.

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extrait du film The Grand Budapest Hotel, de W. Anderson montrant l’hotel sous domination SS (ici ZZ)

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CHAPITRE IV: Travail d’échelle

CHAPITRE IV Pour aboutir à un travail fini, l’architecte, réalisateur, écrivain ne peut se contenter de considérer son oeuvre comme seule et sans contexte aussi que ce soit dans la construction où la fiction, un travail à différentes échelles permet de mieux comprendre ce qui est produit et à mieux s’ancrer dans ce paysage existant en inventant du nouveau.

Pour revenir sur le travail effectué par le Studio Ghibili avec “Le Château dans le Ciel“, la cité volante n’est pas le seul élément architectural auquel Miyazaki vient porter attention et c’est tout un monde qui est créé pour faire entrer le spectateur dans l’univers du film. Le réalisateur vient dessiner toute une architecture volante à systèmes mécaniques en laissant voir dès le début que l’oeuvre va se tourner vers le monde du ciel. On voit au sol une vie pauvre avec une architecture élémentaire de bois et de brique où les hommes vivent de l’exploitation des mines influencées par la communauté des mineurs rencontrée au Pays de Galles par Miyazaki et qui a retenu son admiration. Les fermes sont celles de constructions traditionnelles en bois et en pierre. La recherche de la forteresse de Laputa va emmener les hommes à créer une technolo-

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extrait du film Laputa: Le Château dans le Ciel, de H. Miyazaki représentant la ligne de train à travers les villages accrochés aux falaises

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CHAPITRE IV: Travail d’échelle

gie de pointe avec des robots, des armes à feu, des machines volantes alors que ceux là utilise toujours des systèmes constructifs anciens au sols où leurs châteaux rappellent l’époque médiéval et où de petits villages sont accrochés dans les falaises.

Le film réussit à conserver une esthétique d’ensemble que ce soit dans le dessin détaillé de villes, d’un château ainsi qu’à une plus grande échelle avec la création de chemins de fer et de trains qui relient les villages au milieu des falaises. Miyazaki afin de nous faire entrer dans son monde vient créer dans le détail chaque élément de son film avec une attention particulière aux objets volants dessinés de façon technique avec des mesures précises, des élévations et des plans afin d’être le plus en adéquation avec la taille humaine. L’un des éléments auquel le studio vient porter le plus d’attention est un vaisseau sur lequel vient se dérouler une grande partie du film, il devient lieu de vie destiné à accueillir un équipage avec sa cuisine, ses chambres et sa salle des machines. Chaque pièce est dessinée et aménagée de manière à laisser au spectateur la liberté de se projeter dans ce monde fantastique.

Chaque oeuvre que j’ai choisi d’étudier vient fonctionner de la même façon avec toujours un travail d’ensemble sur lequel je me suis déjà

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dessin technique du vaisseau Tiger Moth, issu des Studio Ghibli

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CHAPITRE IV: Travail d’échelle

penché mais également un travail de détail à une échelle bien plus petite pour retranscrire de réels espaces et situations de vie. La ville de Gotham se déploie sur 850km2, accueille 8 millions d’habitants, est entourée de carte rivières différentes et permet de distinguer trois régions à savoir Gotham Uptown, Gotham Midtown et le centre-ville de Gotham. Ces trois régions sont plus ou moins représentées selon les histoires qui s’y déroulent et viennent dessiner 11 districts différents travailler chacun à de multiples échelles avec des points d’intérêts qui entrent parfois dans le détail.

C’est de cette façon qu’après avoir étudié la ville dans son intégralité on peut s’intéresser aux créations architecturales plus précises que mettent en place les différents écrivains et réalisateurs. La Batcave est l’un des éléments récurrents à toutes les aventures de la ville, elle constitue une grotte découverte par les ancêtres du héros que celui-ci vient utiliser comme cachette dans ses aventures modernes.

L’endroit devient le quartier général du héros, fait de souterrains présents sous le manoir de son alter ego, Bruce Wayne. D’abord hangar souterrain secret, elle commence à prendre plus d’importance dans l’univers de l’oeuvre pour aujourd’hui être le fruit de dessins précis et techniques. L’entrée se fait en traversant un nuage de chauve souris qui met en avant l’ambiance

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dessin de l’univers BD Batman issu de DC Comics mettant en avant l’ambiguïte jour/nuit de Gotham City

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CHAPITRE IV: Travail d’échelle

dangereuse et caché que souhaite conserver cet endroit. On y découvre un endroit extrêmement sombre et solitaire où le héros vient s’isoler; c’est également un lieu de haute technologie à toute époque où l’on retrouve tout l’équipement de Batman et son garage. Cette place bien que complètement inconnue et cachée du monde extérieur est devenue par son détail et un fil conducteur qui est resté le même à travers les années un lieu iconique de la ville et de l’immensité de l’univers de DC Comics pour aujourd’hui constituer une icone de la culture populaire comme l’architecture pourrait en avoir avec des Mies Van Der Rohe ou des Frank Gehry.

Alors que Gotham a bénéficié de pratiquement 80 ans d’évolution et de dessin, la ville de San Fransokyo des studios Disney est le fruit d’une oeuvre et d’un film mais réussit à complètement nous faire entrer dans son monde. Les différentes échelles de travail n’y sont pas pour rien dans cette réussite; comme évoqué, chaque élément bâti à été dessiner de manière singulière et un habitant de San Francisco pourrait aisément se repérer dans cette ville fictive où chaque rue, chaque maison est à sa place. L’équipe du film a recréer virtuellement 23 districts complets avec un style architectural propre à chacun, les rues et habitations sont japonaises; même le Golden Gate Bridge a été retravaillé pour le découvrir sous un design japonais. Le travail a été

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photographie d’une maison réelle de San Francisco extrait du film Les Nouveaux Héros, de D. Hall

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CHAPITRE IV: Travail d’échelle

complet à toutes les échelles et on remarque lors d’une scène de survol de la ville la précision des détails, des lumières des buildings jusqu’aux antennes des toits ainsi que des affiches collées dans les rues. Alors que de nombreux projets Disney ont porté à la construction de villes fictives, celui-ci grâce à la technologie a mis en place une complexité d’architecture rare dans le but de donner à avoir un monde dans lequel on se projète.

Finalement, pour évoquer une dernière fois l’univers de Wes Anderson et son projet du Grand Budapest Hotel, on distingue également un travail sur de multiples échelles permettant une compréhension complète de la République du Zubrowka. Le réalisateur amène une modification par les effets spéciaux de la ville initiale où est tournée le film, Görlitz, avec un travail en post production sur les couleurs pour donner une esthétique d’ensemble à tout son nouveaux monde où il va installer ses maquettes.

Car plus que des effets spéciaux, Wes Anderson et ses équipes produisent un énorme travail de maquette pour ce film avec des éléments au 1/12 où sont incrustées les scènes tournées par les acteurs avec des fonds verts. C’est ainsi qu’à la manière d’un architecte et d’un maquettiste il vient construire une maquette immense de l’hôtel vu de l’extérieur ainsi qu’une maquette du poste d’observation présent dans le film, du

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maquette du Grand Budapest sur fond vert extrait du film The Grand Budapest Hotel, de W. Anderson

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CHAPITRE IV: Travail d’échelle

funiculaire et enfin de la piste de ski qui étaient des éléments qu’on ne retrouvait pas dans la ville originale. Ce travail minutieux continue dans le travail en maquette de mobilier afin de créer des plans larges notamment pour des motos, des skieurs, des luges ou des arbres. Tous ces éléments fictifs viennent s’incruster dans la véritable ville et participent à la création d’un univers nouveau. La manière dont ont été filmé tous ces endroits laisse imaginer une république plutôt étendue alors que l’endroit du film est relativement petit. On a ici un travail d’échelle extrêmement complet qui amène notre oeil à se projeter dans ce monde fantastique.

De différentes façons chaque artiste est venu dessiner son architecture sur des échelles variées comme le ferait le métier lorsqu’il s’intéresse à des éléments allant de l’ordre du paysage, de l’urbain jusqu’à la composition d’une pièce. C’est toute cette réflexion et la prise en compte de la complexité de l’environnement dans lequel évolue l’oeuvre qui lui permettent d’être complète.

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image de synthèse du film The Grand Budapest Hotel, de W. Anderson montrant la tour d’observatoire de l’hotel

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CONCLUSION

CONCLUSION Afin de conclure ce rapport d’étude, j’ai cherché dans un premier temps à comprendre ce qui m’amenait à faire ce que je fais aujourd’hui dans ces études et les sources d’inspirations que j’ai pu avoir avant d’entrer dans cet apprentissage plus formel du métier d’architecte.

Il me semble aujourd’hui indéniable que cette architecture fantastique et imaginaire rencontrée dans d’autres formes d’arts qui m’étaient plus accessibles a contribué à me pencher vers cette pratique de création d’espaces de vie, d’espaces de projection et d’anticipation de formes urbaine futures. Ces créations d’ambiances, d’atmosphères, de lieux marquants et singuliers sont architecture et viennent être travaillées de cette manière bien qu’elles ne soient vécus que dans un monde imaginaire.

Chacun des exemples présentés vient prendre racine dans les influences de l’artiste ou dans des contextes historiques et géographiques de ce monde réel et vient les réinterroger pour créer des univers architecturaux plus ou moins fantaisistes qui répondent aux enjeux narratifs, politiques ou artistiques fixés par leur créateur; donnant à voir une oeuvre complète dans la-

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extrait du film Laputa: Le Château dans le Ciel, de H. Miyazaki montrant la faune et la flore présente sur Laputa

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CONCLUSION

quelle on s’engouffre pour y vivre durant l’intégralité de l’oeuvre.

En analysant ces oeuvres je me suis rendu compte que la réflexion ne diffère pas complètement de celle de l’architecte bien que la mise en pratique ne s’en éloigne parfois. Nos études vont nous mener à construire, à laisser des traces matérielles sur cet univers palpable où vivront les gens mais l’habilité à cultiver une imagination et une rêverie dans un monde immatériel est pour moi d’une importance équivalente pour continuer à se développer. La liberté d’interprétation et d’échappatoire que donne à expérimenter ces oeuvres peut devenir le préambule de l’évolution de nos modes de vie et d’urbanisation dans ce monde où les architectes sont confrontés à des défis grandissants et tentent à chaque époque d’amener les réponses qui leurs sont propres.

Une telle oeuvre architecturale de fiction vient constituer une grande richesse et pourait continuer à nourir le fruit de ma réflexion dans le futur pour pourquoi pas faire l’objet d’une étude plus approfondie lors d’un mémoire.

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extrait de la série Batman: The Animated Series de B. Timm où l’on observe la ville depuis la baie.

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ANNEXES

fiches techniques des oeuvres présentées.

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ANNEXES

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TITRE ORIGINAL DE L’OEUVRE

Laputa: Le Château dans le Ciel ANNÉE ET PAYS DE PRODUCTION

1986, Japon

TECHNIQUES UILISÉES

Dessin; Animation.

RÉALISATEUR

Hayao Miyazaki

ÉCHELLES TRAITÉES

PRODUCTEUR

Studio Ghibli

from the Noun Project

RÉSUMÉ

LIEUX NOTABLES

Recherchée par des pirates Sheeta, une jeune fille, s’échappe et fait la rencontre de Pazu qui travaille dans les mines. Elle lui avoue être la descendante des souverains de Laputa ville céleste disparue et détenteuse de ses clés sur lesquelles l’armée cherche à mettre la main.

Laputa; Village mineurs; Tiger Moth.

Louis FOURNIÉ

ANNEXES

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TITRE ORIGINAL DE L’OEUVRE

TECHNIQUES UILISÉES

Batman

Bande-dessinée; Animation; Film; Effets Spéciaux.

ANNÉE ET PAYS DE PRODUCTION

dès 1939, États-Unis CRÉATEURS

Bob Kane, Bill Finger.

ÉCHELLES TRAITÉES

ÉDITEUR

DC Comics

from the Noun Project

RÉSUMÉ

LIEUX NOTABLES

Gotham est la ville où se déroule les aventures du justicier masqué Batman. Simple humain dénué de pouvoirs, il décide de se battre contre la criminilatié dans une ville où elle fait régner le chaos et la terreur.

Manoir Wayne; Tour Wayne; Batcave; Asile d’Arkham; GCPD.

Louis FOURNIÉ

ANNEXES

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TITRE ORIGINAL DE L’OEUVRE

Les Nouveaux Héros ANNÉE ET PAYS DE PRODUCTION

2014, États-Unis RÉALISATEURS

Don Hall, Jordan Roberts

TECHNIQUE UILISÉE

Animation 3D. ÉCHELLES TRAITÉES

PRODUCTEUR

Walt Disney Animation Studio

from the Noun Project

RÉSUMÉ

LIEUX NOTABLES

Ce film d’animation adapté du comics Big Hero 6 écrit par Marvel, raconte l’histoire d’un jeune génie de la robotique vivant au croisement de deux cultures qui va découvrir qu’un complot menace sa ville et créer une équipe de super héros high-tech pour la combattre.

Krei Tech; Lucky Cat Café; San Fransokyo Institute of Technology.

Louis FOURNIÉ

ANNEXES

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TITRE ORIGINAL DE L’OEUVRE

The Grand Budapest Hotel ANNÉE ET PAYS DE PRODUCTION

2014, Allemagne/États-Unis

TECHNIQUES UILISÉES

Maquette; Film; Effets Spéciaux.

RÉALISATEUR

Wes Anderson

ÉCHELLES TRAITÉES

PRODUCTEUR

American Empirical Pictures

from the Noun Project

RÉSUMÉ

LIEUX NOTABLES

Ce film est l’histoire de Gustave H, homme aux clés du Grand Budapest, célèbre hotel européen de l’entre-deuxguerres et de son lobby boy Zéro qui parte à la recherche d’un tableau volé inestimable à travers une Europe contrôlée par les nazis.

Grand Budapest Hotel; Observatoire; Piste de ski.

BIBLIOGRAPHIE FILMS • Le Château dans le Ciel, film d’animation japonais réalisé en 1986 par Hayao Miyazaki, Studio Ghibli; • Les Nouveaux Héros, film d’animation américain réalisé en 2015 par Don Hall et Chris Williams, Disney Animation Studio; • The Grand Budapest Hotel, film britanno-allemand réalisé en 2014 par Wes Anderson, 20th Century Fox; • Batman: Le Défi, film britanno-américain réalisé en 1992 par Tim Burton, Warner Bros; • Batman Forever, film britanno-américain réalisé en 1995 par Joel Schumacher, Warner Bros; • Batman et Robin, film britanno-américain réalisé en 1997 par Joel Schumacher, Warner Bros; • Batman Begins, film américain réalisé en 2005 par Christopher Nolan, Warner Bros; • The Dark Knight: Le Chevalier Noir, film britanno-américain réalisé en 2008 par Christopher Nolan, Warner Bros; • The Dark Knight Rises, film britanno-américain réalisé en 2012 par Christopher Nolan, Warner Bros; • Batman: The Killing Joke, film d’animation américain réalisé en 2016 par Sam Liu, Warner Bros. Animation; • Gotham, série américaine créée en 2014 par Bruno Heller diffusée sur la chaîne Fox.

Louis FOURNIÉ

BIBLIOGRAPHIE

COMICS • Collection Batman, maison d’édition DC Comics; • Collection Big Hero 6, maison d’édition Marvel.

PAGES INTERNET WIKIPEDIA • https://fr.wikipedia.org/wiki/Laputa • https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Château_dans_le_ ciel • https://en.wikipedia.org/wiki/Dennis_O%27Neil • https://en.wikipedia.org/wiki/Bill_Finger • https://en.wikipedia.org/?title=Gotham_City • https://en.wikipedia.org/wiki/Big_Hero_6_(film) • https://fr.wikipedia.org/wiki/Séisme_de_1906_à_ San_Francisco • https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Grand_Budapest_ Hotel • https://en.wikipedia.org/wiki/Zubrowka WIKIA • http://studio-ghibli.wikia.com/wiki/Laputa • http://studio-ghibli.wikia.com/wiki/Laputa:_Castle_in_the_Sky

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• http://batman.wikia.com/wiki/Gotham_City • http://batman.wikia.com/wiki/Batcave • http://bighero6.wikia.com/wiki/San_Fransokyo • http://movies.wikia.com/wiki/The_Grand_Budapest_ Hotel • http://wesanderson.wikia.com/wiki/The_Grand_Budapest_Hotel ARTICLES WEB • http://www.buta-connection.net/films/laputa_analyse.php • http://www.buta-connection.net/studio/miyazaki_influences.php • https://www.easyvoyage.com/actualite/miyazaki-et-ses-inspirations-68585 • https://fugujapon.com/hayao-miyazaki-studio-ghibli-anime/ • https://gizmodo.com/a-tour-of-san-fransokyo-the-hybrid-city-disney-built-f-1642066794 • https://www.quora.com/Is-Gotham-City-based-onany-city • http://variety.com/2014/film/markets-festivals/wesanderson-talks-about-his-grand-influences-1201091911/ • http://cinema.jeuxactu.com/news-cinema-the-grandbudapest-hotel-les-incroyables-effets-speciaux-dufilm-23346.htm

®Louis FOURNIÉ