On me crie de Séir :/« Veilleur, où en est la nuit ?/Veilleur, où en est la nuit ? »/ Le Veilleur dit :/« Le matin vient, et la nuit aussi. » À partir de cette citation du prophète Isaïe, Pierre Le Coz a bâti une de ses vastes méditations dont il a le secret ; et méditation en laquelle, sur la base notamment d’interprétations approfondies du « Christ aux oliviers » de Nerval, de la Noche oscura de saint Jean-de-la-Croix, du Macbeth de Shakespeare, de poèmes « nocturnes » de Philippe Jaccottet et des Apports à la philosophie d’Heidegger, est examinée la nature très particulière de ce où « où en est la nuit ». Mais, comme d’habitude chez Pierre Le Coz, ces analyses, qui pourraient sembler relever des seules catégories de la métaphysique ou de la « mystique », ne cherchent rien d’autre qu’à jeter le regard le plus lucide et le plus « pratique » sur notre présente situation, époquale et spirituelle : […].