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CONNAITRE

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L’agriculture recrute dans le Grand Est

Les métiers se regroupent dans plusieurs filières ● Les végétaux la vigne et le vin, l’arboriculture, l’horticulture et pépinières, le maraîchage, la forêt et scierie, les grandes cultures, paysages jardins et espaces verts

La filière agricole fait plus souvent la Une de l’actualité pour les crises qui la touchent que pour les opportunités d’emploi qu’elle représente. Son dynamisme est pourtant bien réel et elle continue de recruter. Quelles évolutions du secteur sont à prévoir ? Eléments de réponses.

● Les agroéquipements mécanique, maintenance, conduite des équipements ● Les animaux les troupeaux, la basse-cour, poissons et coquillages, chevaux

L'agriculture, 2e employeur de France

Selon le dernier comptage de l’Insee d’octobre 2015, 2,8 % des personnes ayant un emploi en France travaillent dans l’agriculture. Ce qui fait de ce secteur le 2e employeur de France, après l’artisanat. Sur les exploitations agricoles, 854 100 actifs permanents travaillent de manière régulière.

En France, l’agriculture recrute chaque année près de 50 000 salariés (source FNSEA), dont 35 000 exclusivement sur les exploitations de production agricole : • 10 800 dans les entreprises du paysage et des espaces verts, • 11 400 dans les exploitations de grandes-cultures, • 6 900 dans les exploitations viticoles.

Des postes à pourvoir de bac à bac +5

Ces postes ne concernent pas uniquement des ouvriers agricoles mais aussi des profils plus qualifiés, de bac à bac + 5, comme des ingénieurs agronomes, des hydrauliciens, des chefs de culture, des responsables recherche et développement (R&D) ou encore des pilotes de drones ! Le Grand Est ne fait pas exception : on manque de bras pour des postes allant de la production agricole à la vente. Les offres d’emploi recensées par l’Apecita, en 2015, sont à 53 % des CDI (source Apecita). L'emploi salarié augmente autant dans les exploitations que dans les services annexes, les fournisseurs et la vente de produits.

Pour trouver un emploi dans les secteurs agricole, agroalimentaire et de l’environnement, rendez-vous sur les sites spécialisés : L’Apecita : apecita.com L’Anefa : anefa-emploi.org et sur Pôle emploi : pole-emploi.fr Chambres d'agriculture : chambres-agriculture.fr

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I D ÉCEM BRE 2016

EMPLOIS ÉQUIVALENTS TEMPS PLEIN DANS LE GRAND EST

75 200

36 % en viticulture

36 % en élevage

22 %

en grandes cultures

6%

en légumes, champignons, fleurs, horticulture, fruits et autres cultures permanentes Source Agreste RGA 2010

Mickael Jacquemin

Exploitant agricole à Lignon et président de la commission emploi formation de la Fédération régionale des exploitations agricoles Grand Est Quel défi doit relever l’agriculture ?

Le défi à relever les prochaines années, c’est la pyramide des âges. On va connaître un turn-over des exploitants et des salariés. Le challenge c’est de trouver des salariés formés ou qui devront se former. L’agriculture a beaucoup évolué et demande de plus en plus de compétences au niveau environnemental ou technologique.

Quelles sont les compétences indispensables ?

Les salariés doivent être capables d’identifier un certain nombre de dysfonctionnements, sur les animaux et sur les cultures. Ils doivent savoir réagir très rapidement de manière raisonnée avec les bons outils automatisés ou l’électronique embarquée. Par rapport à l'hightech, on n’est pas trop inquiet car aujourd’hui tous les tracteurs ont des tablettes intégrées et les jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi maîtrisent très bien ces outils.

Le salaire est-il un frein ?

Au niveau des salaires, les métiers de l’agriculture, de la viticulture ou de l’élevage, n’ont surtout pas à rougir par rapport aux autres branches d’activités. Nous avons des conventions collectives qui sont négociées localement, sur le département et en région. Elles intègrent une grille de salaire allant des débutants notamment les saisonniers aux salariés plus expérimentés. Il est courant

que l’employeur pratique des augmentations de salaire. Dans l’agriculture, on manque de main d’œuvre, alors on n'a vraiment pas envie de perdre nos salariés. Nous avons une particularité due aux périodes stratégiques que sont les semis et récoltes. Dans ces périodes, il y a forcément des heures supplémentaires et les fiches de paie sont plus que convenables.

Licencie-t-on dans l’agriculture ?

On licencie très peu. Quelques exploitations disparaissent chaque année mais ceci est dû aux départs en retraite ou des restructurations. Il faut donc le faire savoir ! Dans l’agriculture, on a toutes les chances de pouvoir faire sa carrière sur la même exploitation. C’est une réalité et très peu d’autres secteurs peuvent l’affirmer.

L’emploi est-il délocalisable ?

Une autre chance dans ce secteur, c’est que nos emplois sont liés au terrain. Ils ne sont donc pas délocalisables, hormis quelques productions hors sol ou celles qui sont concurrencées comme la production de fraises ou d’asperges.

Retrouvez le témoignage en vidéo de Mickael Jacquemin sur ariformag.org

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