LIZ MAGAZINE FEVRIER 2013

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Liz e n i z a g a M N°3 | FEVRIER 2013

Escapades

Megève l’authentique

Un peu de romantisme Beauté, Mode, Joaillerie

Interview Superbus BB Brunes Shérifa Luna Delphine Depardieu


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Quand l’instant façonne votre histoire... Plus de 50 hôtels, resorts & spas aux quatre coins du monde

www.warwickhotels.com 1 France, Paris, Hôtel Westminster I 2 USA, Dallas, Warwick Melrose Hotel, Dallas 3 Suisse, Genève, Hotel Warwick Geneva I 4 Indonésie, Bali, Warwick Ibah Luxury Villas & Spa

Pages blanches


Agenda p.4 Bruxelles p.5 Paris

People

p.8 Superbus p.12 BB Brrunes p.128 Swann p.132 Amanda Palmer p.136 Shérifa Luna p.140 Havana Brown p.144 Donkey Boy p.150 Delphine Depardieu

Mode

p.16 Shopping p.18 So Pretty p.42 En t’attendant

Beauté

p.58 Beauté rebelle p.68 Rouge Passion p.74 Parfums p.78 Test BB Cream p.84 Test Anti-Chute

Bien Etre

Sommaire

Homme p.92 Parfums p.96 Shopping

Joaillerie

p.54 Diamonds are a girl’s best friend

Déco

p.156 Love Red

Escapade

p.98 Megève L’authentique

Gastronomie p.124 Bruxelles p.125 Paris

Culture

p.126 Actu Musique p.146 Culture dvd p.154 Culture livre

High-tech p.158 High-tech

p.82 Bruxelles p.83 Paris

En couverture Superbus est photographié par François Berthier


AGENDA

les l e x u r B

FOIRE DU LIVRE 2013 à Tour & Taxis

SINS AND MIRACLES au Palais des Beaux-arts Ecados y Milagros ou Sins and Miracles, le titre de l’album d’une chanteuse mexicaine très connue, Lila Downs, constitue le point de départ de cette exposition provocante. Quinze artistes mexicains contemporains présentent leur version des peintures votives traditionnelles. Ces petites peintures populaires étaient destinées à remercier une figure religieuse pour un miracle. Ces réinterprétations actuelles seront exposées et accompagnées d’une sélection unique de pièces historiques qui proviennent de collections privées et publiques, remontant parfois au milieu du XIXe siècle. Une confrontation artistique qui pourrait susciter des expériences miraculeuses. Du 31.01 au 24.03.2013 www.bozar.be

On dit qu’un Belge sur six achète un livre par an, on dit que 60% des livres imprimés partent au pilon, on dit que les gens ne lisent plus, on dit que les jeunes ne lisent plus, on dit que ce sont les femmes qui lisent, on dit d’un livre que c’est un objet du XXe siècle, on dit que le livre disparaît, qu’il est mort… On dit, on dit. Cicéron, prosaïque, disait qu’une pièce sans livres, c’était comme un corps sans âme. Julien Green, poétique, disait qu’un livre, c’était une fenêtre par laquelle on s’évade. Le Président Roosevelt, emphatique, disait lui que les livres étaient la lumière qui guide la civilisation. www.flb.be

LUCREZIA BORGIAGAETANO DONIZETTI à l’ Opéra de la Monnaie Empoisonneuse célèbre et intrigante sulfureuse, Lucrezia inspire rejet et fascination auprès des hommes qu’elle attire. Seul un fils, abandonné à la naissance, lui paraît devoir échapper à sa démesure criminelle, mais elle le tue par erreur alors qu’elle tente de le sauver. Elle ne peut lui révéler le secret de son identité qu’au moment où il meurt. L’aura scandaleuse et maléfique de Lucrezia Borgia captiva les romantiques. Le jeune Victor Hugo en fit une héroïne fascinante. Donizetti s’en saisit et, malgré les corrections que lui imposa la censure, conserva à ce sombre melodramma une force éclatante. Le succès fut considérable, en raison notamment de la virtuosité requise par le rôle-titre, l’une des partitions les plus exigeantes du répertoire. Après Lucia di Lammermoor, Elektra et Salome, Guy Joosten ajoute un nouveau chapitre à son exploration des figures féminines violentes et passionnées. Du 09/02 au 08/03 2013 www.lamonnaie.be

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Agenda par Christelle Derreumaux


AGENDA

Paris

“SISTER ACT” au Théâtre Mogador Il y a 20 ans, l’humour et la bonne humeur d’une fausse bonne sœur incarnée par Whoopi Goldberg qui se cachait dans un couvent après avoir été témoin d’un meurtre ont fait de “Sister Act” un film culte. Aujourd’hui, c’est la comédie musicale tirée du film éponyme qui connaît le même succès. Après avoir conquis Broadway et Londres entre autres, le musical s’est installé à Paris au Théâtre Mogador où il a déjà séduit plus de 200.000 spectateurs depuis Septembre 2012. Co-produit par Whoopi Goldberg et Stage Entertainment, le spectacle est, à ce jour, un des meilleurs shows présentés en France grâce à son casting sonnant, son énergie constante, ses musiques endiablées et sa mise en scène perfectionniste. Un travail d’équipe irréprochable et, pour preuve, la messe vient d’être prolongée jusqu’au 31 Mars 2013. Courez !

“1789 - LES AMANTS DE LA BASTILLE” au Palais des Sports Ce n’est pas souvent qu’une création originale propose une véritable histoire et c’est là tout le plaisir que nous fait le spectacle de Dove Attia et Albert Cohen, producteurs du “Roi Soleil” et de “Mozart, L’Opéra Rock”. Cette romance impossible entre deux êtres que tout oppose pendant la Révolution Français a été confiée au metteur en scène et chorégraphe Giuliano Peparini qui a réussi le pari d’insuffler à sa première comédie musicale un souffle de qualité en mélangeant les effets spéciaux et les structures mobiles avec un réalisme enthousiaste, s’appuyant sur de véritables scènes de théâtre remarquablement jouées et chantées. La troupe partira en tournée dans toute la France à partir du 1er Février 2013 et reviendra au Palais des Sports du 7 Novembre au 1er Décembre 2013 pour une deuxième saison. Un spectacle à la hauteur de son ambition !

“YOU ARE NOT ALONE” au Théâtre des Variétés “You Are Not Alone”, c’est l’histoire de la légendaire famille Jackson racontée par un de ses membres: Jermain Jackson. De la création des Jackson 5 dont il a fait partie à la disparition de son frère cadet, Michael, la chanteur se met à nu à travers un récit authentique fait de projections de films de famille, de photos inédites et, bien sûr, de chansons cultes qu’il interprète sur scène tout au long du spectacle en hommage à ses frères mais aussi aux grands standards de jazz issus de son dernier album “I Wish You Love” paru en Octobre 2012. Contrairement à ce qui a été communiqué, Jermaine Jackson a tenu à préciser qu’il est le seul auteur et metteur en scène de cet émouvante comédie musicale. 3 représentations exceptionnelles sont prévues les 21, 27 et 28 Janvier 2013 au Théâtre des Variétés. Un pur événement ! Agenda par Dine Delcroix

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Interview

Superbus Déjà plus d’une décennie d’existence pour Superbus et toujours autant de bonnes surprises. L’été dernier et après deux ans de pause, le groupe livrait son meilleur album dans les bacs. Fruit d’un voyage ressourçant aux États-Unis, d’une collaboration marquée avec le producteur Billy Bush (Garbage) et d’une progression toute en pudeur, “Sunset” s’impose incontestablement comme le disque de la maturité grâce à ses textes élaborés et à son ambition musicale prodigieuse, séduisant au passage Richie Sambora (guitariste de Bon Jovi) qui s’est invité sur “Whisper”, le dernier single de la bande, pour un solo épatant. Après un Olympia complet, les cinq membres de Superbus ont accepté de répondre à mes questions et de poser en exclusivité pour les lecteurs de LIZ MAGAZINE. La tournée qui accompagne ce nouvel opus continuera de sillonner les routes de France tout au long de l’année avec une resucée très attendue à l’Olympia le 2 Avril 2013. Rencontre avec une machine à tubes ! Votre nouvel album, “Sunset”, a été enregistré en partie dans un studio américain qui a accueilli de grands noms de la musique. Cela fait quel effet ? Cela fait très plaisir ! Nous faisons désormais partie d’une liste de personnes assez mythiques qui sont passées par ce lieu comme Frank Sinatra ou encore Muse. On s’est retrouvé dans cet endroit super beau avec des équipes incroyables... C’est une bonne expérience.

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Interview par Dine Delcroix et photos par François Berthier

Vous rêviez d’enregistrer à Los Angeles et c’est chose faite. Aimeriez-vous y vivre ? Oui mais pas toute l’année. “All Alone”, le premier single extrait de l’album, évoque justement les joies du dépaysement. Êtes-vous nostalgiques de ces moments passés aux États-Unis ?


Oui. Depuis que nous sommes rentrés, nous n’avons qu’une hâte: aller refaire un tour là-bas. C’était agréable d’y aller ensemble, d’être isolés et coupés de tout. Là-bas, personne ne nous connaît et on ne connaît pas grand monde nonplus. On était comme dans un film et, c’est vrai qu’en rentrant, on a mis quelques mois à redescendre.

Non, c’était spontané. Nous ne regrettons rien mais nous n’avons plus le même âge qu’il y a dix ans donc il est normal d’évoluer dans tous les domaines. Le côté ‘Lolita’ s’est estompé dès le troisième album avec le single “Butterfly” qui a installé une maturité musicale plus évidente pour nous que pour les médias.

Les français ont-ils du succès en Californie ? Oui, c’est plutôt sympa d’être français à Los Angeles.

Votre single “À La Chaîne” parle de la vie virtuelle qui gâche certains plaisir du quotidien. Souffrez-vous de cette deuxième société qui n’existe qu’en ligne ? Nous n’en souffrons pas parce que nous suivons le mouvement. Nous sommes bien obligés d’être modernes pour ne pas être largués. Tout le monde le fait un peu. On s’enchaîne...

Cet exile a-t-il permis de vous ressouder ? Nous n’étions pas dessoudés. La tournée liée à votre best-of semble pourtant avoir apporté son lot de tensions... À un moment donné, pour se rappeler qu’on aime fort les gens, c’est bien de ne plus les voir. On a enchaîné pendant dix ans donc on a forcément connu des hauts et des bas. C’est une durée plutôt rare pour un groupe. Après ces dix années de carrière et de tubes, quel bilan dressezvous ? On est toujours là et on est assez fier de faire partie de ces rares groupes qui tiennent et qui durent. On arrive encore à se renouveler et à se marrer. Avez-vous la même énergie qu’à vos débuts ? En ce moment, on a de l’énergie comme jamais ! Nos derniers concerts ont été très rock’n’roll. On a l’impression d’en être à notre tout premier album. C’est toujours un éternel recommencement. On ne sent pas le poids des années. Vous évoquez le renouvellement et votre dernier album en témoigne avec des sonorités inédites dans votre carrière. Ces sons sont-ils plus représentatifs de votre identité ? C’est une évolution naturelle. Chaque disque nous ressemble sur une période et renferme des moments de vie qui sont gravés comme la photographie d’un instant ou un film de vacances. Cet album, c’est la photographie des années passées loin les uns des autres, la retranscription d’une période plus calme. Certaines chansons de l’album reflètent précisément cette mélancolie... Oui. Il y a des chansons qui ont été écrites par rapport à ce vécu avec des textes un peu plus personnels. L’évolution se distingue également au niveau de l’image du groupe puisque le côté ‘Lolita’ a disparu. Était-ce volontaire ?

Le texte dénonce la léthargie de notre époque mais il reconnaît toutefois l’implication de chacun de vous dans cette chaîne... Bien sûr qu’on en fait partie ! Internet est un bon outil lorsqu’il est bien utilisé. Malheureusement, beaucoup d’enfants naissent aujourd’hui avec cette technologie et ne savent pas qu’on peut se parler en vrai, qu’on peut tout simplement aller boire un café ou se rendre dans un magasin de disques pour acheter des CD. Les activités sont virtuelles, les amitiés deviennent virtuelles. Tout est remis en question: la musique, la nourriture, les vêtements, le cinéma, l’art en général. Pour vous, quel est le plus gros défaut de cet outil révolutionnaire ? D’être un fourre-tout et une sorte d’exutoire égocentrique. Pour le coup, auriez-vous aimé vivre dans une autre époque ? Oui, dans l’après-guerre des années 50 avec un regain de vitalité au niveau de l’économie et des amours. Le titre “Smith ‘n’ Wesson” fait référence à une arme à feu, objet fréquent dans les foyers américains. Possédiezvous des armes pendant votre séjour aux États-Unis ? Non, on est allergique aux armes. Dans votre dernier single, “Whisper”, on peut entendre “Je préfère les films hauts en couleurs à l’Halloween de Carpenter”. Que reprochez-vous aux films de John Carpenter ? On déteste les films d’horreurs et ceux de John Carpenter sont les plus effrayants (rires). On s’est d’ailleurs bien fait peur en tournant le clip de ce titre parce que nous étions dans une grande maison située dans les bois avec un maquillage assez flippant. Cette vidéo était un peu une thérapie. Interview

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L’album comporte un duo, le premier de votre discographie, pour lequel vous avez choisi de travailler avec un parfait inconnu. Pourquoi ce choix ? Nous avons rencontré Marco Kamaras dans une petite salle de concerts à Paris. Il a une personnalité intéressante, une voix particulière et un physique androgyne. Il fallait une personne atypique pour ce duo et cela nous faisait plaisir de faire découvrir quelqu’un d’inconnu. Le texte de ce duo préfère clairement l’amitié à l’amour... Oui car la chanson parle d’androgynie. On ne sait pas vraiment qui est le garçon et qui est la fille dans l’histoire. Du coup, ils ne tombent pas amoureux. Sur scène, vous reprenez “Video Games” de Lana Del Rey. N’est-ce pas un peu courant comme reprise ? C’est probablement la chanson la plus reprise en ce moment mais ce n’est pas grave parce qu’on l’a vraiment transformée en y mettant une ambiance. C’est devenu un vrai morceau de scène et peut-être qu’on finira par l’enregistrer. Notre magazine est axé sur la culture et la mode. Quelles sont vos marques préférées ? En vêtements un peu casual, les italiens sont les plus forts. Gas et Diesel font de bons jeans. Côté luxe, ce serait plutôt Dolce & Gabbana. Pour les baskets, il y a la marque Gourmet qui propose de belles choses pour hommes et l’incontournable Isabel Marant pour les chaussures de femmes. Avez-vous un vœu pour nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Que le meilleur de 2012 soit le pire de 2013 !

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Interview


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Interview

BB Brunes Trois ans après “Nico Teen Love”, les BB Brunes sont de retour avec un troisième album studio intitulé “Long Courrier” et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe a mûri. Une maturité audible dès le premier single, “Coups Et Blessures”, sur lequel les quatre garçons ont pris le bon risque de décoller l’étiquette de nouvelle scène rock française qui les suivait depuis leurs débuts en 2006. Cette nouvelle direction musicale repose sur l’engouement du quatuor pour la chanson française et ses piliers parmi lesquels figure Alain Bashung dont les morceaux signés de Boris Bergman ont largement influencé la composition de ce nouvel opus. Le groupe sillonnera les routes de France tout au long de l’année 2013 avec un passage déjà complet au Trianon le 1er Mars et une date immanquable au Zénith de Paris le 23 Novembre. Pour LIZ MAGAZINE, la bande s’est livrée sur ce retour gagnant et a daigné poser dans une baignoire ! Votre album précédent était présenté comme un adieu à votre adolescence. Cette époque vous manque-t-elle ? Non. L’adolescence est toujours une période que nous sommes contents de quitter donc rien ne nous manque. Aujourd’hui, nous sommes des jeunes adultes épanouis alors nous ne ressentons pas spécialement de nostalgie.

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Interview par Dine Delcroix et photos François Berthier

Votre nouvel album studio vient de sortir. Pourquoi avoir choisi de l’intituler “Long Courrier” ? Plusieurs chansons de ce disque ont été écrites à New York. Il y a eu donc plusieurs trajets Paris-New York en avion et nous trouvions que ce titre résumait bien l’esprit de l’album qui contient pas mal de chansons planantes.


Que raconte la pochette de cet album ? C’est un arrêt sur image en plein film. Le personnage masculin susurre “Long Courrier” à l’oreille de la fille mais le contexte de la scène n’est pas explicite. Il y a ainsi une certaine part de mystère. C’est effectivement un sacré mystère puisque le nom du groupe n’apparaît même-pas sur cette pochette... Oui, le mystère est total (rires). En écoutant l’album, on a justement l’impression de regarder un film. Quel en serait le fil conducteur ? L’évasion, qu’elle soit mentale ou physique. L’idée est de s’évader et de prendre du bon temps. Votre musique a évolué vers des sonorités electro-pop. Pourquoi ce tournant ? Parce que nous en avions vraiment besoin. Nous n’avions pas envie de nous répéter histoire d’éviter d’aller là où l’on nous attend. Il était temps de sortir du rock classique et de surprendre le public. Nous voulions que les gens écoutent le premier single (“Coups Et Blessures”) en pensant à tout sauf à BB Brunes. La production de l’album a été confiée à Alan O’Connel qui travaille avec Gossip, Mark Ronson ou encore Paul McCartney. Pourquoi avoir choisi de travailler avec ce producteur britannique ? Nous cherchions quelqu’un qui puisse nous aider dans les sons électroniques et qui s’y connaisse vraiment en claviers et en synthétiseurs. Nous avons d’abord enregistré deux titres avec lui en guise d’essai et nous avons tout de suite aimé son enthousiasme, son énergie et ses idées. En studio, il était un peu le cinquième membre du groupe. Connaissait-il votre travail avant de collaborer avec vous ? Non, pas du tout mais il a écouté les albums et il a accroché aussitôt. Il aimait le fait que ce soit chanté en français. Le single “Coups Et Blessures” évoque la folie amoureuse. Avez-vous déjà connu des histoires d’amour violentes ? Non, aucun de nous n’en est encore venu aux mains (rires).

Autre titre phare de l’album: “Rue De Buci”. Que s’est-il passé dans cette célèbre rue parisienne ? Cette chanson n’a pas de propos particuliers, c’est un assemblage de mots qui peut évoquer des sensations ou des images mais le texte n’a pas de lien réel avec la rue en question. Globalement, vos chansons ne sont donc pas autobiographiques... Non. Elles sont plus intéressantes sur la forme que sur le fond. En 2009, vous étiez le seul groupe français à figurer sur la bande originale du film “Twilight - Chapitre 2: Tentation” avec votre titre “Cavalier Noir”. Cela fait quel effet ? C’était un peu un honneur de représenter la France aux côtés de grands groupes comme Muse ou encore Black Rebel Motorcycle Club. Depuis le 17 Octobre 2012, on vous retrouve sur une autre bande originale, celle du film “Asterix, Au Service De Sa Majesté”, cette fois-ci avec deux titres. Vous êtes plutôt “Asterix” ou “Twilight” ? “Asterix” ! Son univers fait davantage partie de notre culture. Les deux chansons qu’on entend sont extraites de votre EP en anglais, paru en 2010. Envisagez-vous de rechanter dans cette langue ? Pourquoi pas ? Cet EP était surtout une parenthèse créative. Parfois, certaines chansons sonnent mieux en anglais et l’écriture, elle, est souvent plus facile dans cette langue. En général, nos texte naissent d’abord en anglais avant d’être traduits en français. C’est aussi le cas pour ce nouvel album ? Non. Sur cet album, l’écriture s’est faite directement en français. Et si vous aviez une conseil pour nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Achetez notre album, ne le téléchargez pas illégalement (rires). Et venez nous voir en concert !

L’album contient une chanson qui s’intitule “Stéréo”. Que peut-on entendre dans votre stéréo, en ce moment ? The Vaccines, M83, Metronomy, Chairlift, The Dandy Warhols, Cassius, Wax Tailor, Julien Casablancas, LCL Soundsystem, Mark Ronson...

Interview

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Interview



MODE

g

n Shoppi

Sac, River Island x William Tempest Collier, Gianfranco Bigli

Veste, River Island

Chaussure, Steve Madden

Parapluie, Springfield 16

Mode Shopping par Jessie Van Osselt

Pantalon, River Island


Veste, Swarovski

Chemise, CarolineBiss

Jupe, River Island

Lingerie, Etam

Bracelet, Tramontana

Jupe, Escada , Maasmechelen Village Mode Shopping

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So y tt Pre

Modèle: Cécilie Johansen Stylisme: Noémie Khatchadourian Coiffure & Maquillage: Marie Viat Photos: François Berthier Lieu: JNSN Area 18

Mode Edito par François Berthier


Robe Erotokritos Sac Jamin Puech Bagues Les NĂŠrĂŠides Bracelet Sonia by Sonia Rykiel

Mode Edito

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Robe Erotokritos Bagues Les NĂŠrĂŠides Collant Les Queues de Sardines Bracelet Sonia by Sonia Rykiel 20

Mode Edito


Robe Erotokritos, Boots Michel Perry Collant Les Queues de Sardine

Robe Erotokritos, Bagues Les NĂŠrĂŠides Mode Edito

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Mode Edito


Robe Erotokritos Bagues les NĂŠrĂŠides Collant Les Queues de Sardines Mode Edito

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Mode Edito


Top Bellerose Jupe JCDC Broche Les Néréides

Mode Edito

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Top Bellerose Jupe JCDC Broche Les NĂŠrĂŠides Collants Sonia by Sonia Rykiel Porte-monnaie Sonia by Sonia Rykiel

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Mode Edito


Culotte Wolford Broche Sonia Rykiel Bracelets Jamin Puech Veste Jean-Charles de Castelbajac Mode Edito

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Culotte Wolford Bague Les NĂŠrĂŠides Broche Sonia Rykiel Bracelets Jamin Puech Veste Jean-Charles de Castelbajac 28

Mode Edito


Culotte Wolford Broche Sonia Rykiel Bracelets Jamin Puech Veste Jean-Charles de Castelbajac

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Mode Edito


Culotte Wolford Broche Sonia Rykiel Bracelets Jamin Puech Bague Les NĂŠrĂŠides Veste Jean-Charles de Castelbajac

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Pull Erotokritos Culotte Wolford Sac Jamin et bracelets Jamin Puech

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Pull Erotokritos Culotte Wolford Sac et bracelets Jamin Puech Chaussures Erotokritos

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Pull homme Erotokritos Culotte Wolford

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Pull homme Erotokritos

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Robe Jean-Charles de Castelbajac Bague Les NĂŠrĂŠides

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Robe Jean-Charles de Castelbajac Chaussures Cosmoparis

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Combi short et bracelet noeud Sonia by Sonia Rykiel Bracelet HOD 40

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En t’attendant...

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Mode Edito par Rainer Suck


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Mode Edito


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JOAILLERIE

Diamonds are a girl’s best friend

Bagues Pesavento Pesavento, bagues, Prix sur demande 54

Joaillerie par Christelle Derreumaux


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Bigli, bague or rose sertie d’un quartz rose et de saphirs roses, Prix sur demande 56

Joaillerie


Freywill Les roses d’or

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Joaillerie

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Beauté Rebelle

Spécial Make Up Estée Lauder

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Beaute par Pieter De Smedt-Jans


Photographe: Pieter De Smedt-Jans Make Up: Gelareh Daei Stylisme: Jessie Van Osselt Mannequin: Lien Ytebrouck Beaute

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Base de teint éclat parfait Teint poudre tenue extrême SPF 10 Anti-cernés zéro défaut extrême SPF 10 Teint longue tenue intransférable SPF 10 Crème beauté multi-action anti-oxydant SPF 35 60

Beaute


Bague 1: Bigli Bague 3: Kipling Blush Pure Color Sautoir: Frey Wille Bague 2: Frey Wille Pink” et “Cyber Silver” Boucles d’oreilles: Kipling Mascara sumptuous extreme “Black” Rouge à Lèvres “Raspberry” et “Fireball” Crayon yeux tenue extrême “Black Plum” Ombre à paupières gelée poudrée “Cyber Beaute

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Base de teint éclat parfait Teint poudre tenue extrême SPF 10 Anti-cernés zéro défaut extrême SPF 10 Teint longue tenue intransférable SPF 10 Crème beauté multi-action anti-oxydant SPF 35 62

Beaute


Ecouteurs: 2Me Colliers: Kipling Blush Pure Color Foulard: Frey Wille Lilac” & “Cyber Teal” Rouge à Lèvres “Coral Tangerine” Mascara sumptuous extreme “Black” Crayon yeux tenue extrême “Black Plum” Ombre à paupières gelée poudrée “Cyber Beaute

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Base de teint éclat parfait Teint poudre tenue extrême SPF 10 Anti-cernés zéro défaut extrême SPF 10 Teint longue tenue intransférable SPF 10 Crème beauté multi-action anti-oxydant SPF 35 64

Beaute


Blush Pure Color Collier: Patrizia Pepe Rouge à Lèvres “Raspberry” Crayon yeux tenue extrême “Forest” Mascara sumptuous extreme “Black” Crayon yeux tenue extrême “Black Plum” Beaute

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Base de teint éclat parfait Teint poudre tenue extrême SPF 10 Anti-cernés zéro défaut extrême SPF 10 Teint longue tenue intransférable SPF 10 Crème beauté multi-action anti-oxydant SPF 35 66

Beaute


Blush Pure Color Mascara sumptuous extreme “Black” Crayon yeux tenue extreme “Forest” Foulard et boucles d’oreilles : Frey Wille Crayon yeux tenue extrême “Black Plum” Ombres à paupières 5 couleurs “Emerald Oasis” Beaute

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BEAUTE

Up e k a M

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BeautĂŠ

par Christelle Derreumaux et photo DR


ROUGE PASSION Sous le signe de l’amour et de la Saint Valentin nous avons eu envie de vous proposer une petite sélection de rouge à lèvres, les plus passionnés, les plus brillants pour vous offrir des lèvres de feu Soyez Irrésistible et suivez le guide

Yves Saint Laurent RougePur Couture fusain 31

Diorific Rouge Dolce Vita

Beauté

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Sisley Rouge à Lèvres Hydratant Longue Tenue Passion L33

Clarins Rouge Eclat Red passion

Lancome L’Absolu Rouge 134 Rouge idole

Guerlain Rouge Automatique Shine Parisienne 236 70

Beauté

Guerlain Rouge Automatique Roufe d’enfer 121

Yves Saint Laurent Rouge pur couture vernis à levres N°10 Rouge Philtre


Chanel Rouge Allure Pirate 99 BeautĂŠ

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Estee Lauder Pure Color Fireball

Estée Lauder Signature Rouge Hydra-satiné corail tangerine

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Beauté


Dior Addict extreme 756 - Fireworks BeautĂŠ

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BEAUTE

Parfum

PARFUMS FEMMES Toutes les nouveautés parfums que nous avons adorés. Des idées pour vos cadeaux de St-Valentin ou de tous les jours, pour lui dire je t’aime

EAU DE LACOSTE FEMME EAU DE PARFUM Pour évoquer la nature fraîche et nette du coton, un bouquet de fleurs blanches donne vie à la caresse vivifiante et rafraîchissante d’un tissu et évoque un sentiment de pureté symbolisé par le blanc. Il dégage une douce sensualité, des effluves onctueux de baume et une base raisonnante. EAU DE LACOSTE est conçu à partir de la structure d’un parfum classique, où la fragrance se développe lentement, des notes de tête aux notes de fond, mais en superposant les ingrédients modernes sur les ingrédients traditionnels, afin de générer un profile parfumé beaucoup plus léger 74

Beauté par Christelle Derreumaux et photos DR


ISSEY MIYAKE PLEATS PLEASE EAU DE TOILETTE Le nouveau parfum IsseyMiyake puise son inspiration au cœur de la ligne de vêtements la plus iconique de la marque : PleatsPlease. Une mode rieuse, joyeuse et résolument moderne. Les célèbres plis s’offrent aujourd’hui leur premier parfum, entre gaité, dynamisme et couleurs, Parfums PleatsPlease est une invitation à s’amuser, un souffle optimiste, énergique et communicatif. Un parfum pétillant et généreux. Un bouquet floral rieur et lumineux sur un fond addictif où la douceur de la vanille se pose sur des notes boisées, vibrantes. Une fragrance signée à la féminité évidente et enveloppante.

MONTBLANC LEGEND POUR FEMME EAU DE PARFUM Il faudra désormais aussi compter avec LEGEND POUR FEMME, tentation infaillible, hommage au luxe moderne qui puise ses racines dans l’intemporel. Il est certain, à la regarder, qu’une telle femme se pare de signaux invisibles, de silences expressifs, de non-dits subliminaux. Lumineux et intense, il s’ouvre sur un accord de néroli, de poire croquante un peu verte, et d’orange amère. C’est fruité, tendre et subtil mais pas sucré ni enfantin. Parfum de plaisir, évidemment. Beauté

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GUCCI GUILTY BLACK POUR FEMME EAU DE PARFUM Gucci Guilty et Gucci Guilty Intense sont des parfums de complaisance et de plaisirs coupables. Aujourd’hui, avec Gucci Guilty Intense, la Maison opte pour un noir brillant provocant pour enchâsser Le rouge et le vert éclatants de sa célèbre toile. Gucci Guilty Black Pour Femme est un intense parfum fleuri oriental dans lequel la sensualité torride ROUGE est omniprésente. Le parfum monopolise l’attention par un prélude pétillant de succulents fruits rouges, mâtiné d’un impertinent soupçon de poivre rose. L’humeur est à l’audace juvénile.

ESCADA CHERRY IN THE AIR EAU DE TOILETTE Imaginée comme une promenade dans une campagne ensoleillée sous un cerisier, Escada Cherry in the Air est une fragrance joyeuse et gourmande dans la pure tradition des parfums d’été Escada. Elle débute sur des notes fruitées de cerise noire, qui révèlent ensuite la profondeur gourmande et addictive du marshmallow et du bois de Santal. Cette création s’adresse à des jeunes filles et femmes qui aiment égayer leur été d’un parfum coloré et féminin. 76

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YVES SAINT LAURENT MANIFESTO EAU DE PARFUM Le manifeste de la féminité par Yves Saint Laurent. Pour les femmes qui inventent leur vie à chaque instant. Audacieuses jusqu’au bout de leurs contradictions, leur démesure. Au-delà des conventions, elles créent leurs propres codes. Pour elles, rien de grand ne se vit sans passion. Pour celles qui disent oui au style, à la beauté, au mystère, au vertige, à l’excès, à la passion. Une brassée de jasmin griffée de notes vertes et un audacieux sillage de bois, vanille et fèves tonka signent cette nouvelle déclaration de féminité.

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BEAUTE

Test

Les BB crèmes on en entend parler depuis longtemps, venue d’orient elles ont eu un succès fou, du coup chaque marque s’est mis à produire sa BB crème. Mais qu’est-ce que c’est une BB crème? Les BlemishBalmCream sont donc des crèmes 3 en 1 qui promettent Hydratation, Correction et protection solaire. La BB crème se veut un soin et un maquillage, en permettant un fini naturel car elle corrige les imperfections sans colorer le teint. Le but est d’avoir un aspect peau nue tout en transparence, un teint éclatant. Voici notre sélection coup de cœur, toutes testée et surtout approuvées par la rédaction, on vous les conseille sans plus attendre !!

CHRISTIAN DIOR Hydra Life BB CrèmeHydratant Sublimateur Beauté Immédiate SPF 30 - PA+++ Inspiré des rituels de beauté asiatiques et développé en collaboration avec les make-up artists Dior, ce Beauty Balm allie le pouvoir hydratant et protecteur d’un soin aux propriétés perfectrices et unifiantes d’un fond de teint. Grâce à ses pigments correcteurs nouvelle génération, sa texture poids plume subtilement teintée floute les imperfections et réduit les irrégularités de surface. En un instant, la peau se révèle sans imperfections, le teint est unifié, éclatant de beauté et de naturel. Lisse et veloutée, la peau est immédiatement sublimée. Parfaitement protégée, elle garde toute sa fraîcheur pour révéler une beauté vibrante de jeunesse, aujourd’hui et demain.

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Beauté Test par Christelle Derreumaux et photos DR


CLARINS BB crème (sortie en mars 2013) Et la petite dernière sur le marché mais non la moindre c’est la BB de Clarins, un nouveau soin Perfecteur de teint qui unifie, revitalise et protège (SPF25) : A la fois soin et maquillage, une crème-teint onctueuse 3-en-1 magique, qui offre une jolie peau et un teint parfait en un seul geste. Les imperfections sont visiblement estompées, les peaux ternes et fatiguées sont revitalisées, et protégées des agressions. La peau est éclatante et confortable. Le teint est naturellement unifié, sublimé tout en transparence, sans paraître maquillé. On a hâte de la voir dans nos parfumeries !!

ERBORIAN BB Crème Light C’est la marque coréenne Erborian qui impose en 2009 la toute première BB Crème, plusieurs versions sont disponibles dont la BB Crème Light 5-en-1 contient une association concentrée d’herbes de longévité, utilisées depuis des millénaires en Asie. Notre formule inédite, issue de la haute technologie coréenne, unifie le teint et « camoufle » les imperfections, hydrate et nourrit donne un effet « peau de bébé » au toucher parfait. Imperfections effacées, grain de peau affiné, BB Crème Light laisse votre peau souple et soyeuse, hydratée, repulpée et veloutée, telle une « peau de bébé ». Cette version LIGHT est particulièrement adaptée aux peaux fines et sensibles.

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ESTEE LAUDER DayWear BBCrème SPF 35 Cette BB crème multi-action à la texture ultra-légère est l’alliée idéale des peaux caucasiennes. Sa formule unique à la texture non grasse hydrate, contrôle les excès de sébum, illumine et protège. Votre peau est parfaite, instantanément. La BB crème DayWear prévient également du vieillissement prématuré de la peau et favorise la diminution des premiers signes visibles de l’âge. Son plus : DayWear contient un écran solaire ultraperformant qui assure une protection optimale contre les UVA et les UVB. Votre peau est plus souple, hydratée et paraît plus lisse et uniforme. Parfaitement protégée.

CHRISTIAN DIOR Diorskin BB Cream Alliance rêvée entre soin et maquillage, DiorskinNude BB Creme est l’embellisseur de teint nouvelle génération. Sa texture légère et fondante, enrichie d’actifs soin d’origine naturelle, ne voile que le superflu et s’ajuste parfaitement à toutes les carnations. En un seul geste, DiorskinNude BB Creme réunit 5 actions indispensables pour exalter la fraicheur de la peau avec un fini confondant de naturel.

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GARNIER Soin Miracle Perfecteur Précurseur dans la grande distribution des BB Créme, Garnier présente un produit innovant qui prend soin de votre peau avec 5 bénéfices réunis en une seule crème. Une hydratation 24h qui unifie le teint, corrige ridules & imperfections et ravive l’éclat tout en protégeant des UV FPS 15

CLINIQUE BB Cream Base Protectrice Quotidienne Anti-âge SPF 30 Cette Base Protectrice Quotidienne Anti-âge est un soin unificateur de teint multifonction qui unifie, corrige, protège, illumine et hydrate votre teint en un seul geste. Votre peau est éclatante et unifiée tout en étant protégée contre les signes prématurés du vieillissement. Sa formule issue d’une haute technologie a été spécialement conçue pour respecter la nature des peaux asiatiques (considérées comme étant les peaux les plus réactives) et s’adapter à leurs besoins cosmétiques tout en convenant aux peaux caucasiennes les plus claires. Sans parfum. Non comédogène.

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BIEN ETRE

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le l e x u r B

L’ASPRIA Faites-vous plaisir à l’indienne à l’Aspria Avenue Louise. Dévoilez les traditions anciennes d’orient en découvrant Le Massage du Kerala et le Massage Kansu. L’Aspria Avenue Louise est un véritable refuge d’initié. Un havre de paix en plein cœur de Bruxelles qui vous offre une parenthèse de calme et de tranquillité dans vos journées stressantes. Depuis peu, l’Aspria Avenue Louise est ravi d’embellir sa gamme de massages pour membres et non-membres avec deux nouveaux rituels provenant de l’orient : Le massage du Kerala et le massage Kansu. Pour vous laisser chouchouter à l’indienne et connaitre les propriétés curatives de ces deux nouveaux soins contactez-nous pour réserver votre rendez-vous. Le Massage du Kerala Ce massage pratiqué traditionnellement dans le Sud de l’Inde est réalisé au sol par pressions importantes et permet de relâcher les tensions corporelles. Il rééquilibre le corps, élimine les toxines et favorise un meilleur sommeil.

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Bien être par Christelle Derreumaux

Le soin Kerala de 75 minutes coûte 115€. Le Massage Kansu Massage de la plante du pied au bol Indien “Kansu” . Modelé avec du Ghee il atténue l’angoisse, le stress mental, la colère, la nervosité, l’état de déprime et procure un calme profond au niveau du système nerveux tout en lui apportant de la vitalité. Le soin Kansu de 45 minutes coûte 70€. Tout cela dans un espace luxueux avec piscine tropicale, espace de relaxation, hammam, jacuzzi, sauna… vous permettent de prolonger cet instant de relaxation. Aspria Avenue Louise ouvre ses portes aux membres ainsi qu’aux non-membres souhaitant profiter des packages bien-être et passer une journée de détente. 71b avenue Louise 1050 Bruxelles www.aspria.com/en


BIEN ETRE

Paris

LE SOIN PLUIE TROPICALE AU SPA ANNE FONTAINE PARIS L’accueil au spa Anne Fontaine est un pur délice. Un service discret, soigné, tout en douceur qui annonce la suite. Très peu de spa propose ce soin et j’ai ainsi eu la chance de le tester pour vous. Tout d’abord vous entrez dans une pièce à la lumière feutrée où devant vos yeux qui peu à peu se font à cette lumière trône un jacuzzi à débordement. Commencez par le sauna sur votre droite. Détendez-vous, votre corps ne vous attendra pas pour ça. La détente se poursuit dans le jacuzzi, où les bulles vous emmènent dans un rêve. Enfin, vous êtes prêts à recevoir votre soin. Il s’agit d’un gommage massage. Seulement vous ne sentez aucune gêne dans le massage, les grains sont si petits que c’est une caresse parfumée à la lavande, que l’on vous prodigue au travers d’un massage de tout le corps.

Pourquoi pluie tropicale me direz-vous ? La pièce est maintenue à une température élevée, et c’est comme une pluie chaude qui vous effleure et balaye délicatement le produit gommant, un pur bonheur. Pendant 45 minutes, vous n’êtes plus en ville, mais sur une île. Les mains du thérapeute vous délivrent ce soin tout en douceur aux senteurs de l’été. Le retour à la réalité n’est pas abrupte car vous portez sur vous la preuve de ce doux songe. Votre peau est douce comme la soie et vous remercie de ce moment que vous lui avez accordé. Offrez-vous un moment de détente qui ne vous décevra pas. 370 rue Saint Honoré 75001 Paris www.annefontaine.com

Bien être par Joséphine Besche

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BEAUTE

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Spécial chute des cheveux. L’âge et les changements de saison sont les principaux responsables de la chute des cheveux chez la femme comme chez l’homme. Le stress, la pollution sont eux aussi responsables des cheveux abimés, trop gras , trop secs ou avec des pellicules. Maintenant, il existe des shampooings et des traitements efficaces pour remédier à tous ces inconvénients de façon durable. Voici ceux que j’ai testé ou fait tester et qui sont étonnants. 84

Beaute Test par Marie -Claire Sauvage et photos D.R


Pour femmes :

60% des femmes sont concernées par la chute des cheveux d’où l’importance de mettre en place un programme anti-chute.

Kerastase STIMULIST GL 1ére étape: Le BAIN STIMULIST GL avec le shampooing énergisant à l’arginine concentrée et les gluco-lipides. 2éme étape: 1- traitement à l’AMINEXIL GL , cure intensive, existe en 2 formats: Chute ponctuelle: boîte de 10 / 3 flaconnettes /semaine pendant 6 semaines Chute régulière: boîte de 42 / 1 flaconnette / jour pendant 6 semaines. 2- STIMULISTE, traitement anti-chute quotidien nutri-énergètique qui stimule la croissance naturelle du cheveu. 3éme étape: Texturiser avec le soin densitive GL (stimulant racines pour des cheveux + épais. 4éme étape: Compléments alimentaires, densi-recharge avec une double efficacité anti-chute et densifiante pour 2 mois de traitement /2 boîtes. Résultat: le bulbe est nourri de l’intérieur. Beaute Test

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René FURTERER TRIPHASIC, sérum anti-chute Le StearylGlycyrrhétinate (extrait naturel de réglisse) résorbe la micro-inflammation du bulbe pileux,l’extrait de PFAFFIA (ginseng brésilien) augmente le réseau cellulaire et la densification ainsi que la production de VEGF de 76%,les huiles essentielles chaudes :ORANGE-CITRON-LAVANDE-SAUGE pour assainir et tonifier le cuir chevelu, stimuler la micro-circulation cutanée et optimiser l’apport en nutriments, l’extrait hydrolysé de CURBICIA (pépins de courge hydrolysés),pour traiter l’excès de sébum qui est à l’origine de l’asphyxie du bulbe pileux, les vitamines A,B5,B6,B8,E et PP pour le renouvellement cellulaire, la santé et la beauté des cheveux, la régulation de la production de sébum, ‘anti-radicalité, l’absorption des actifs pour la croissance des cheveux, les AMINOPROTEINES, qui stimulent l’activité cellulaire, protègent le collagène et luttent contre le vieillissement tissulaire, l’HESPERIDINE METHYL CHALCONE (HMC ), optimisent la vascularisation grâce à leur richesse en flavonoïdes, et prévient la rigidification des fibres de collagène, la METHIONINE, acide aminé qui renforce l’action nutritionnelle de la formule en consolidant la structure kératinique. TRIPHASIC VHT+ s’utilise 2 X semaine pendant 1 mois pour une cure intensive puis 1 X semaine pendant 2 mois. Simple à utiliser, il laisse les cheveux brillants, faciles à coiffer et légers. Il agit sur les 3 causes de la chute progressive (vasculaire, hormonale, tissulaire).

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Pour Hommes et Femmes. KLORANE Cure de force anti-chute au complexe actif quinine-caféine Pour une chute occasionnelle ou cheveux fatigués (stress, fatigue, post-accouchement) LA CAFEINE pour ses vertus stimulantes qui a une action sur la prolifération des follicules pileux et son rôle protecteur sur les cellules de la papille dermique, LA QUININE, actif fondamental à l’efficacité anti-chute, elle active la microcirculation au niveau du bulbe pileux, et l’extrait de quinquina stimule la croissance des cheveux. Présenté en spay avec un embout applicateur qui permet une application précise au niveau du cuir chevelu et une répartition harmonieuse sur les longueurs. Appliquer 2 à 3 fois / semaine et le flacon suffit pour une cure de 12 semaines. Les cheveux ne collent pas et ne graissent pas et le coiffage est facilité. INNEOV : masse capillaire - cheveux colorés 1 gélule / jour suffit pour freiner la chute, sublimer et prolonger la couleur. Formule anti-oxydante à l’huile de pépins de cassis Taurine anti-chute, vitamine B6 kérato-structurante, huile de pépins de cassis riche en omégas 3 et 6, anti-oxydant protecteur (vitamines C et E ). 1comprimé + 1 capsule / jour pendant 2 mois

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Pour hommes: KERASTASE -CAPITAL FORCESystème Taurine Taurine+D-Biotine+Actif spécifique : stimule le capital cheveu, agit à la racine et fortifie la fibre. Bloque les facteurs aggravants de la chute 3 shampooings sur mesure pour répondre aux facteurs clés de l’épuisement du capital cheveu et 3 soins activateurs de racines pour stimuler le cuir chevelu. Programme CAPITAL FORCE anti-gras Contre les effets de la pollution, l’excès de sébum et les cheveux qui regraissent trop vite. Renforce le capital cheveu. Régule le sébum pour des cheveux légers et frais, plus longtemps. Programme CAPITAL FORCE anti-pelliculaire Gel limpide qui permet un lavage fréquent pour un effet propre et net, au final, les cheveux sont brillants, propres et nets, débarrassés des pellicules; ils sont légers. Efficacité dès la 1ére semaine. 4 semaines après l’arrêt du traitement, effet anti-pelliculaire significatif et rémanent. + Soin anti-récidive Programme CAPITAL FORCE densifiant Renforce le capital cheveu et les redensifie. Il tonifie le cuir chevelu en laissant les cheveux légers, propres, nets et brillants.+ Soin effet épaississant

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VICHY - DERCOS : soin anti-chuteAMINEXIL PRO Anti-chute intensive et triple action - 72% de chute ARGININE avec embout stimulant pour la micro-circulation. AMINEXIL pour ancrer la racine.SP 94 pour fortifier la fibre Hypoallergènique, sans paraben, non gras, non collant. Son embout ergonomique en bronze blanc très doux diffuse le produit sans déperdition pour une application stimulante, il permet de masser directement le cuir chevelu et donc de stimuler la microcirculation. L’arginine favorise l’apport de nutriments essentiels à la croissance du bulbe. L’aminexil, la molécule anti-chute, s’oppose à la grande responsable de l’alopécie: la rigidification de la gaine de collagène qui entoure la racine en maintenant la souplesse et l’élasticité de la gaine de collagène, l’aminexil permet aux racines d’être moins comprimées et de s’ancrer plus solidement dans le cuir chevelu. Le SP 94 est l’association du glucose et de la vitamine F, 2 nutriments essentiels au bulbe. C’est donc l’allié énergétique de la fibre (bouclier naturel contre les agressions et préserve la qualité du cheveu). Amélioration visible et significative dès 45 jours avec 67% de chute en moins et de 82% de chute en moins à 90 jours. La chute est freinée, les cheveux sont plus forts, plus résistants, ont plus de volume .Ils sont moins cassants, moins fragiles et plus denses. Existe aussi le shampooing énergisant, le seul à l’aminexil pour des cheveux plus forts et plus vigoureux. Existe aussi pour femmes avec des résultats à - 43% de chute à 45 jours et -65% à 90 jours. VENTE EN PHARMACIE

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INNEOV : complément alimentaire anti-chute Concentré nutritionnel anti-chute avec un gain de 10% de cheveux au cm2 Phytostérols de pin - Glucomate de zinc - Taurine - Polyphénols (pépins de raisin et thé vert ) Ralentis la chute, augmente la densité capillaire. Améliorations après 8 semaines et après 16 semaines, diminution significative de la chute et rend les cheveux plus forts. 2 comprimés par jour pendant 16 semaines.

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Parfum

PARFUMS HOMMES Toutes les nouveautés parfums que nous avons adorés. Des idées pour vos cadeaux de St-Valentin ou de tous les jours, pour lui dire je t’aime

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Beauté par Christelle Derreumaux et photos DR


CHANEL ALLURE HOMME SPORT EXTREME Détermination du regard. Tension ultime. Action. Dépassement de soi,voici l’homme selon Allure Sport eau extrême de Chanel. Inspiré par l’intensité de l’exploit, Jacques Polge, Créateur des Parfums de CHANEL, compose une nouvelle interprétation d’Allure Homme Sport, l’Eau Extrême,sous la forme d’une Eau de Toilette concentrée. Eau Extrême : Un parfum comme une montée d’adrénaline. L’allure sans limite. La fraîcheur de la menthe déclenche le compte à rebours, soutenuepar l’essence de mandarine sicilienne et les pulsations du cyprès marocain. Comme un frisson dans la colonne vertébrale, avant le grand saut. Une sensualité presque ambrée prend le pas. Un battement sourd et maîtrisé résonne contre le torse: le poivre noir de Madagascar. L’impact charnel de l’accord de muscs blancs se libère et rencontre l’intensité de la fève tonka. Au centre siège la force pure. Le bois de cèdre. Le fragment génétique d’Allure Homme Sport : celui qui tient tout. Sur la peau, une seule certitude, Allure Homme Sport Eau Extrême donne de l’élan.

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GUCCI GUILTY ET GUCCI GUILTY INTENSE Considérés comme les parfums de la séduction du 21èmesiècle. Ces parfums audacieux, primés dans le monde entier,ont fait découvrir aux jeunes innocents d’aujourd’hui, hommes comme femmes, un univers de provocation qui s’avère addictif. Ils ont Conquis les amateurs de sensations fortes épris de plaisirs coupables sur toute la planète. Désormais, c’est avec le sombre et mystérieux Gucci Guilty Black que l’histoire se corse: Elle adopte un angle encore plus passionnée trisqué. Gucci Guilty et Gucci Guilty Intense sont des parfums de complaisance et de plaisirs coupables. Aujourd’hui, avec Gucci Guilty Intense, la Maison opte pour un noir brillant provocant pour enchâsser Le rouge et le vert éclatants de sa célèbre toile. Gucci Guilty Black Pour Homme est une fougère vivace VERTE dont le dynamisme exhorte à la séduction.

HUGO BOSS RED Un flacon thermosensible qui réagit à la chaleur de votre main. Une alliance de notes chaudes et boisées et de notes fraîches et métalliques pour exprimer votre originalité. Là où les autres s’arrêtent, dépassez vos limites avec Hugo Red. « Une senteur innovante exige une source innovante d’inspiration et HUGO Red en est la parfaite illustration. Nous voulions créer un parfum pour hommes qui exprime l’idée de repousser ses limites et, pour y arriver, nous avons découvert un parallèle inattendu avec la réaction du métal froid et chaud. » Le premier, « Froid solide » combine le pamplemousse à la rhubarbe qui donnera un accord frais et amer tandis que le second « Chaleur liquide » mélange le bois de cèdre et l’ambre chaude. Les deux mis ensemble représentent les deux états du métal. 94

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HOMME

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n Shoppi

Bouton de manchettes Thomas Lebacq

Veste, River Island

Montre, Rado

Jeans, S.Oliver

Chemise, S.Oliver

Chaussure, Hugo Boss 96

Homme Shopping par Jessie Van Osselt


Veste, WE

Chemise, Hugo Boss

Pantalon, River Island

Ceinture, River Island Pull, Springfield

Chaussure, Hugo Boss

Ceinture, Strelsson

Guants, River Island Homme Shopping

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Megève l’authentique Bien loin de ces nouvelles stations de ski, sans âme et sans histoire, Megève nous accueille au sein de son ravissant et authentique village.

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Escapade par Christelle Derreumaux, Olivier Saghezchi et photos Nicolas Delys


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En skiant à Megève vous contemplerez des fermes historiques le long des pistes, vous goûterez aux produits du terroir dans un des nombreux restaurants d’altitude de qualité dont Megève a le secret. Skier à Megève c’est une expérience unique qui commence au cœur du village pour finir sur les sommets. Le domaine est particulièrement adapté au ski en famille. Trois massifs sont directement accessibles depuis le village, le Mont d’Arbois/Princesse, Rochebrune /Cote 2000 et le Jaillet. Indépendamment du ski, Megève propose de nombreuses distractions et des expériences uniques à vivre, comme les chien de traineau que nous avons eu le plaisir de vivre grâce à Bruno Cornali.

Bâti autour d’un bourg médiéval datant du XIVème siècle, le village de Megève à préserver toute son authenticité au fil des siècles. Les rues pavées et piétonnes qui entourent l’église St Jean Baptiste et la place centrale lui donnent une atmosphère unique. Entouré par trois massifs montagneux aux pentes douces et à la forêt verdoyante, Megève est une terre de contrastes naturels qui fait le bonheur des amoureux de la nature. Situé au cœur du Massif du Mont Blanc, le domaine skiable de Megève bénéficie d’un enneigement de qualité et d’un cadre exceptionnel pour profiter au mieux des 445 kms de pistes du domaine Evasion Mont Blanc. Escapade

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Chiens de traineau au Mont Villard La rencontre avec Bruno CornaliI et ses chiens est une expérience rare et unique. La passion de Bruno pour ses chiens est des plus touchante, il les élève, les éduque, et les entraîne pour que vous viviez cette aventure au Mont du Villard Nord, comme un bel échange. Attention, le Mont du Villard n’est pas accessible en voiture, il vous faudra environ 20 minutes à travers la foret pour rejoindre le plateau du Mont du Villard. Pensez à aux bâtons de ski pour vous aider à monter. Pas toujours super facile si le temps n’est pas très beau mais vous découvrirez des paysages à vous couper le souffle et une rencontre magique avec les chiens de traineau que vous n’oublierez pas de sitôt Si vous le souhaitez, Bruno vous apprendra à manier vous-même votre traineau, sensation forte assurée !!!! Megève regorge de multiples facettes pour vous distraire, que ce soit sa patinoire, ses salles de cinéma dont une panoramique, vous n’aurez que l’embarras du choix pour passer un séjour sportif, de détente ou tout simplement vous ressourcer

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Pour toutes informations : Mont du Villard Nord 1072, route du Mont du Villard 74120 Megève Téléphone fixe : +33(0) 450213703 Mobile: 06 61 17 37 03 Email : montduvillard@aol.com http://www.montduvillard-nord.com


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Séjourner à Megève : Les hôtels du groupe Sibuet

L’hôtel Mont Blanc Notre séjour à Megève n’aurait pu être aussi parfait si nous n’avions pas eu le bonheur de découvrir et de séjourner dans deux des plus beaux hôtels du village. Le Mont Blanc et les Fermes de Marie qui appartiennent tout deux au groupe Sibuet. Le Mont Blanc, situé sur la place de l’église, a ce quelque chose de mythique. Fief des stars des années 60, il était l’hôtel préféré de Gérard Philippe, Jeanne Moreau et Jean Cocteau (celui-ci ami du propriétaire y a même dessiné une fresque). C’est d’ailleurs à Megève et précisément à l’hôtel le Mont Blanc qu’on vu le jour de nombreuses scènes du sulfureux film de Roger Vadim les Liaisons dangereuses. Le Mont Blanc est racheté en 1994 par le groupe Sibuet qui en font un 4 étoiles, élégant, cosy, un quelque chose de sophistiqué chic au mobilier anglais-autrichien.Plusieurs artistes contemporains y ajoutent leurs pattes avec des sculptures qui donnent un côté arty à cet hôtel où l’on se sent ‘comme chez soi’. Depuis l’Hôtel Mont-Blanc situé à proximité des télécabines et au cœur du village de Megève, vous accèderez rapidement à un large panel d’activités, sportives et culturelles, et pourrez profiter à tout instant de l’animation assurée par les boutiques de luxe, la vie de la place de l’église, les va-et-vient des calèches qui traversent la rue centrale.

Les chambres et les suites pour de douces nuits

Pour créer un très bel appartement, elle peut aussi être communicante avec une chambre Club. Les tons sont chauds, cosy, les matières nobles comme les tissus, le bois apportent un bien-être et correspondent à cet envie de se sentir ‘chez soi’ tant pour les chambres que pour les suites. Tout ici rime avec confort et repos.

L’instant gourmant vous donne rendez-vous au restaurant’ les enfants terribles’ ‘Les Enfants Terribles’ racontent l’histoire d’une époque avant-gardiste dans une ambiance esthétique faisant la part belle à l’Art. La fresque murale de Jean Cocteau dans le restaurant de l’Hôtel Mont-Blanc bouscule le cadre traditionnel d’un restaurant mégevan. L’agencement du lieu répond à des codes inspirés par le concept « Les Enfants Terribles » qui ici, mélangent la montagne au côté urbain et festif... la décoration est « Art déco », notamment dans les incrustations dorées des moulures du plafond. Un bistrot chic à l’allure signée, le génie de Cocteau s’immisçant jusque sur les lampes des tables. L’originalité d’une cuisine ouverte sur la salle remet, l’art culinaire et le terroir. Côté cuisine, vous papilles vont se régaler. Emblématique, la carte revisite des recettes conviviales. Vous y dégusterez l’incontournable steak au poivre dont Jean Cocteau se régalait déjà et terminerez par la fameuse coupe Mont-Blanc ou le gros baba au Rhum et Chantilly. Hôtel Mont-Blanc 29 rue Ambroise Martin 74120 Megève Tél : +33 (0)4 50 21 20 02 http://www.hotelmontblanc.com

Côté montagne ou côté village, les Suites Junior revisitent la quintessence du mythe de l’Hôtel MontBlanc. Une œuvre de Jean Cocteau en tête de lit ou des amours finement sculptés dans le bois, le cachet inaltérable du mobilier ancien, des tissus vibrant de couleurs et de motifs, l’espace, le salon cocooning à souhait, doté d’un canapé lit, le balcon où vous pourrez, l’hiver comme l’été, vous installer, enveloppé(e) d’un plaid floconneux, pour admirer la place du village ou les sommets alpins... Votre Suite Junior vous offre un séjour des plus réjouissants. Escapade

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Les Fermes de Marie, un lieu de tradition et de charme C’est en en 1989 que débute cette énorme opération immobilière de 71 chambres et suites dans 9 chalets répartis sur un parc de 2 hectares. Neuf chalets qui ont été édifiés à partir de matériaux provenant de fermes d’alpage plusieurs fois centenaires. Un lieu chargé d’histoire auquel s’ajoute un spa, des restaurants et une décoration cosy et chaleureuse brillamment mis en scène par Joselyne Sibuet et son mari. Vous serez accueillis dans un lieu chargé d’histoire dans lequel chaque pierre, chaque poutre, chaque objet chiné se raconte… Et comme on dit que la première impression est la plus importante, vous serez accueilli par un concierge attentif à vos moindres demandes et à votre confort. Ce qui prime aux fermes de Marie c’est l’accueil,

le côté conviviale et chaleureux où chaque hôte se sent important et précieux. Aux fermes de Marie tout est pensé afin que votre séjour reste inoubliable, même pour les plus petits d’entre vous. Une véritable maison des enfants dans laquelle leurs sont proposés de multiples activités et loisirs. Les espaces de jeux y sont organisés en fonction des âges et une salle à manger dotée de sa cuisinière particulière les reçoit à la table des enfants. Un espace spécialement conçu et réservé aux enfants afin que leur chers parents puissent se reposer, profiter du spa ou de tendres moment en tête à tête tandis que leurs chérubins s’amusent au Hameau des Enfants, qui leur est entièrement dédié. Escapade

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Douces nuits en suite junior Les chambres sont décorées de matériaux nobles, parquet et tissus jouent la carte de l’élégance dans ces suites junior. Toute la beauté du bois et de la pierre a été utilisée pour créer les salles de bain à l’atmosphère unique et incomparable, jusque dans les moindres détails. Ces chambres bénéficient d’une orientation Sud, Sud-Est. Elles proposent un grand lit, une terrasse ou balcon, un coin salon pouvant accueillir un enfant, une salle de bain avec baignoire et douche en grès ou en ardoise. La version duplex propose une mezzanine, une chambre à grand lit, légèrement mansardée avec velux.

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Coté bien-être « Pure Altitude », le Spa des Fermes de Marie vous invite à la volupté et à découvrir ses merveilleux massages, soins, rituels… À vous les bienfaits apaisants des produits issus des extraits de plantes de montagne, les essences naturelles et précieuses… Vivre une expérience unique et profondément relaxante est l’objectif de cet univers magique promis à l’apaisement et la sérénité. Au sein du hameau des Fermes de Marie, vous vivrez la féérie de la neige l’hiver en séjournant dans un lieu qui se fait plus intime, plus douillet et où l’ambiance cocooning règne en maître. Le feu de cheminée vous réchauffera de vos journées sur les pistes.


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Les différents restaurants des Fermes de Marie Le restaurant Alpin. Une cuisine conviviale, des plats « Signature » En vous invitant au restaurant Alpin, vous vivrez une véritable expérience au cœur du folklore savoyard. Loin des clichés habituels, vous découvrirez le « Carnotzet », un lieu authentique, animé par les airs d’un orgue « limonaire » typique. Vous dégusterez des spécialités alpines. Une mise en scène emplie de vérité qui donnera du sens à vos émotions gustatives en retrouvant tous les charmes d’autrefois. Vous goûterez des spécialités alpines comme la fondue aux fromages issus de la tradition locale, l’incontournable raclette et sa formule conviviale ou la pella moins connue. Vous ne serez pas en reste du côté de la rôtisserie en commandant le fameux poulet fermier à la broche accompagné d’un gratin savoyard et de légumes frais. Et toujours le buffet de desserts où l’indétrônable gâteau MontBlanc règne en maitre entre la tarte aux myrtilles et les poires au sirop de vanille. Le restaurant Traditionnel, une cuisine aux fourneaux, tradition et équilibre Le restaurant Traditionnel au cœur du chalet principal prône une cuisine de produits, des mets authentiques et raffinés cuisinés aux fourneaux. 118

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A la carte, vous pourrez aussi choisir des plats qui privilégient plus particulièrement l’équilibre, l’énergie et la forme, sans rien concéder aux saveurs. Les recettes sont légères et savoureuses.

La Salle à Manger, Le luxe d’une table d’exception Cet hiver, la Salle à Manger met la truffe à l’honneur. Quoi de plus naturel en cette saison par excellence de la truffe fraîche, que de servir le « diamant noir » à la table d’exception des Fermes de Marie. Son parfum puissant et inoubliable sublime la Coquille Saint-Jacques de la baie de Seine rôtie sur une fine purée aux truffes, le turbot de Bretagne clouté à la truffe, artichaut et anchois, ou le ris de veau de lait réduit d’échalotes au vin jaune poudré de coquelicot… en dessert, laissez-vous séduire par le refroidi de polenta à la truffe accompagnée de compote de coing. Menu Truffes servi tous les soirs exclusivement sur réservation Les Fermes de Marie 163 chemin de Riante Colline 74120 Megève Tél : +33 (0)4 50 93 03 10 http://www.fermesdemarie.com/


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Les autres restaurants incontournables de Megève Le 1850

3001,route Edmond de Rothschild La terrasse de l’Idéal 1850 offre un extraordinaire panorama sur le massif du Mont-Blanc. Restaurant d’altitude mythique de Megève, situé à l’arrivée de la télécabine du Mont d’Arbois, L’Idéal 1850 dispose d’une grande terrasse-solarium, à la vue imprenable sur les massifs environnants. Skieurs ou non skieurs l’hiver, et promeneurs en été, se retrouvent pour déguster de délicieuses spécialités de viandes rôties à la broche, dans la grande cheminée. Pour toutes informations sur Megève nous ne saurions que vous conseiller le très dynamique office du tourisme qui répondra à toutes vos attentes.

Megève Tourisme

70, Rue Monseigneur Conseil 74120 Megève Tél : +33(0)4 50 21 27 28 Fax : +33(0)4 50 93 03 09 E-mail : megeve@megeve.com http://www.megeve.com/

Pour vous rendre à Megève

Par avion, car le plus facile le plus rapide est d’atterrir à l’aéroport de Genève. De Bruxelles et de Paris, plusieurs compagnies proposent des vols plusieurs fois par jour. Pour toutes infos , horaires et compagnies : http:// www.gva.ch 122

Escapade

Le fer à cheval

36 route du Crêt d’Arbois Tel, +33 (0)4 50 21 30 39 Construit en 1938 par le forgeron du village, Le Fer A Cheval devient un hôtel au cours des années 60, sous l’impulsion de Fernande et Charles Sibuet. Transformé au fil des générations avec le charme et l’élégance des grandes maisons, il vous propose un séjour inoubliable. Ses 54 chambres et suites, élégantes, sont équipées d’accès Internet, téléphones, minibars, télévisions, coffres forts individuels et parfois même de cheminées ! Le soir venu, les bougies tamisent l’ambiance de ses deux restaurants, l’un gastro, l’autre spécialité de Savoie, et du bar, pour des moments de complicité devant un verre, un plat inédit ou des saveurs traditionnelles. Enfin, le spa Décléor dispose d’une équipe de professionnels attentifs, prêts à vous faire oublier tous vos soucis !


Escapade

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GASTRONOMIE

les l e x u r B

Coté vin, les amateurs de bon crus seront ravis et surtout agréablement conseillé par le directeur de salle qui vous dénichera le vin le mieux adapté à votre plat Le Cospaia est une belle découverte que nous ne saurions que vous conseiller au plus vite 1, Rue Capitaine Crespel 1050 Ixelles Tel: +32 2 513 03 03 Fax: +32 2 513 45 72 www.cospaia.be

ENJOY LE COSPAIA C’est dans le quartier de la Toison d’or, presque en face de The Hôtel que se trouve ce fabuleux établissement. Le Cospaia , perché tout en haut de ses marches de belles pierres grises . L’accueil y est charmant et attentionné lorsque l’on pénètre dans ce lieu Immense avec son bar lounge branché, sa magnifique terrasse surplombant l’avenue de la Toison d’Or et ses deux salles de restaurant à l’ambiance unique et mystérieuse.Ce décor chic que l’on doit à Marcel Wolterinck , décorateur de renommé. Une ambiance blanche et cosy ou plus branché noir ébène pour l’autre salle, toutes deux avec de somptueux plafonds pour des repas en tête à tête ou en groupe… Le restaurant a la capacité à s’adapter à vous souhaits comme un diner intime ou une grande fête privative. Côté cuisine, c’est le bonheur ! Le chef joue dans la cour des grands. Il sélectionne les produits selon des hauts critères de qualité et la touche moléculaire par ci par là surprend vos sens.

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Entièrement imaginé par l’équipe des choux de Bruxelles déjà heureux propriétaire du Mess et du Chalet Robinson, ce restaurant-bar est situé Chaussée de Waterloo et ouvert sur le prestigieux showroom de BMW. Que ce soit pour un lunch lors d’une journée shopping sur la Toison d’Or ou un diner en tête à tête plus au calme, Enjoy est l’endroit idéal que nous vous conseillons. Un cadre est trendy, conçu autour de la noblesse et du raffinement du cuir, du bois et de l’inox. Petit plus, la grande cuisine ouverte vous offre le ballet des chefs et c’est un vrai plaisir pour les yeux. Mais le plus important, ici vous papilles sont à la fête car tous les produits sont de qualités et on y déguste une cuisine gastronomique fine et variée. Les entrées sont proposées en version mini ou normal pour vous laisser le choix de profiter pleinement de votre plat et de craquer sur le dessert. Et pour accompagner ces délicieux mets, la carte des vins est riche en choix de vins succulents. http://www.enjoybrussels.be 22, Boulevard de Waterloo 1000 Bruxelles

Gastronomie bruxelles par Christelle Derreumaux & Olivier Saghezchi


GASTRONOMIE

Paris

LE VELVET Dans le cadre de l’hôtel Beauchamps, proche de la station Roosevelt, le restaurant Velvet offre une décoration épurée et un service agréable. Le soir, il est agréable de goûter les cocktails spécialement créés pour l’endroit. Ici, pas de menu ou de carte, on mange du bout des doigts de délicieux tapas, qui, en plein été, rafraîchissent les papilles les plus réfractaires ! Il est vrai que le soir, de manger ces tapas frais et raffinés (ah ! ces légumes grillés !) tout en buvant un délicieux cocktail à base de vodka et de jus de fraise, est très appréciable lorsqu’on a passé sa journée à dévaliser les plus belles boutiques ! (20, rue du Colisée 75008 Paris, Tél. 01 53 89 59 10 http://www.hotelbeauchamps.com/

Coté déco, des couleurs chaudes aux accents toniques laissent planer une movida attitude bienveillante. Des matières brutes et une décoration design se mêlent subtilement aux images pittoresques de l’Espagne de la tête du TORO à la silhouette du torero ! Un clair-obscur moderne sublimé par le jeune architecte Richard Marioton-Jones. Un bar imposant, des tables étriquées, une proximité et des codes empruntés aux restaurants typiques de l’Espagne – le Tablao : cabaret flamenco pour chanter, danser, jouer… Si le midi ce restaurant vous accueille dans le calme et la sérénité il se transforme une fois la nuit tombée. Tous les soirs, l’estrade vibre : guitares, chants, danseurs entrent dans la nuit et invitent à la torride échappée. Tout bascule, pour célébrer la décadense, la création, la liberté, la vie !

TORO Ce nouveau lieu de la fête et de la gastronomie ibérique a été créé par Reinaldo et Ernesto Lorenzo déjà propriétaires depuis 10 ans de l’atypique restaurant cubain MI CAYITO.

Une joie de vivre généreuse que l’on retrouve dans l’assiette où les souvenirs d’une cuisine familiale parlent à Ernesto. Frère de l’instigateur de ce joyeux lieu, Reinaldo Lorenzo, il impose sa cuisine spontanée pétrie de ressentis et d’envies. 74, rue Jean-Jacques Rousseau, 75001 Paris Tel : 01 44 76 00 03 www.toroparis.com Gastronomie paris

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CRITIQUES

e u q i s u M THE RITCH KIDS: “Time’s Up” (28 Janvier 2013) Les RiTch Kids continuent leur série d’EPs ‘home-made’. Pour ce troisième volume, les deux acolytes ont pu faire leurs premiers pas en studio grâce au soutien de leurs fans qui sont de plus en plus nombreux à les suivre sur la plate-forme de financement collectif Oocto. Un EP nettement plus pop que les précédents dans lequel le duo livre 5 morceaux à l’ambiance rock et electro. La trempe est donné dès la première piste (“Loser Baby”) qui a été choisie comme single principal pour hisser le projet et dont le clip sera dévoilé prochainement. L’univers regorge d’inventivité mais la fraîcheur et la spontanéité restent la signature inaltérée de cette formation indépendante qui n’a pas fini d’étonner. L’édition digitale de cet EP propose un titre bonus qui s’inscrit dans la continuité de ces nouvelles productions déterminées.

LE COUP DE COEUR KIMBERLEY WALSH: “Centre Stage” Nouvelle Édition (4 Février 2013) Après Melanie C et Susan Boyle, c’est au tour de Kimberley Walsh de nous offrir un album hommage aux grands succès populaires des comédies musicales et du cinéma. Si son nom vous dit vaguement quelque chose, c’est parce que la belle anglaise a longtemps opéré au sein du groupe britannique le plus populaire de la décennie: les Girls Aloud. Parallèlement à la re-formation de la bande, la chanteuse et actrice a souhaité, pour son premier album, partager son amour pour le théâtre musical et le cinéma chantant en s’appropriant à sa manière des titres de “Cats”, “Les Misérables”, “West Side Story” ou encore “Evita”. Un concept dont elle rêvait et qui lui permet d’exploiter sa voix au profit d’un registre supérieur, comme en témoigne le premier single glamour, “One Day I’ll Fly Away”, issu de “Moulin Rouge !”.

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Critique Musique par Dine Delcroix

THE RUBY SUNS: “Christopher” (28 Janvier 2013) “Christopher” est le quatrième album des néo-zélandais de The Ruby Suns. Depuis 2004, le groupe fusionne la pop psychédélique et les influences de musique du monde inspirées des voyages du seul membre permanent de la bande: Ryan McPhun. Ce dernier a entièrement écrit, composé, réalisé et produit le 10 titres de ce nouvel opus né fin 2010 durant ses vacances en Norvège, quelques temps après sa rupture avec sa petite amie. “Christopher” bénéficie ainsi d’une histoire animée et de circonstances mouvementées qui lui permettent d’embrasser une esthétique dancefloor conviviale grâce à des mélodies disco sophistiquées tout en mettant en avant la charge émotionnelle palpable de ses textes. Des sons rêveurs, remplis de bons synthétiseurs et édifiés par la douce voix d’un Ryan McPhun au meilleur de sa forme.


GASPARD ROYANT: “Trilogie Vinyle” (15 Janvier 2013 & 14 Février 2013) Amoureux de la musique et de ses beaux supports amenés à disparaître, Gaspard Royant propose à ses fans une trilogie de vinyles. Ainsi, après un premier 45 tours (“Back To Where We Aim” / “Monkeytown”) paru l’été 2012, le rockeur nous invite à découvrir, dès le 15 Janvier, un second 45 tours renfermant les titres “All The Cool In You Is Me” et “This Year Belongs To You”. Le dernier 45 tours, lui, est prévu pour le 14 Février avec “Break-Up Bar” et “All Is Truth”. Sixties à souhait, le menu de ce concept ‘vintage’ se compose de morceaux rock, soul et contry enregistrés en grande partie à Londres avec le producteur Liam Watson à qui l’on doit l’excellent “Elephant” des White Stripes. Il faudra attendre le mois d’Avril pour mettre la main sur le CD qui regroupera les 6 joyaux de la trilogie agrémentés de 2 titres inédits.

DUTCH UNCLES: “Out Of Touch In The Wild” (14 Janvier 2013) Successeur de “Cadenza”, paru en 2011, “Out Of Touch In The Wild” a été écrit et imaginé comme un album studio pour accroître la perspective de création des Dutch Uncles. On découvre ainsi le groupe dans des arrangements encore plus travaillés, basés sur une pop déjà existante dans sa discographie mais avec une affirmation sonore plus précise que jamais, griffée par l’influence de Kate Bush et de Igor Stranvinksy. Côté textes, les relations humaines et les dépendances sont abordées avec une vérité presque dérangeante. Un seul mot par titre de chanson en guise d’indicateur du caractère renfermé par la piste. Des pistes élégantes et inattendues dans lesquelles les anglais ont distillé leur empreinte rythmique atypique faite d’instrumentation traditionnelle (piano, cordes), de percussions joyeuses et de synthés des années 80. Une évolution intéressante !

MADNESS: “Oui Oui, Si Si, Ja Ja, Da Da” Nouvelle Édition (4 Février 2013) Parmi tous les retours inespérés du moment, il faut bien avouer que la déception est souvent de rigueur. Heureusement que certaines exceptions justifient le temps d’attente. C’est le cas de Madness qui livre, après dix ans d’absence, un onzième album studio intitulé “Oui Oui, Si Si, Ja Ja, Da Da” et, le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe emblématique a toujours autant le sens du nutty sound dont il est à l’origine. Inévitablement, la pochette de cette galette peut freiner l’engouement de sa découverte et ce n’est pas parce qu’elle l’œuvre sans charme de Peter Blake, célèbre auteur de la couverture de “Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band” des Beatles qu’elle est forcément de qualité mais il faut apprendre à dépasser les apparences, surtout en musique. Mélange de pop british et de sonorités ska festives, ce retour reflète tout le savoir-faire du groupe qui n’a rien perdu de son énergie et de sa soif de nouveauté car, si le disque se base sur des valeurs sûres et résolument cuivrées, il fait volontiers place à la curiosité de la bande en expérimentant de nouvelles influences jazz et parfois cubaines sur certains titres. À peine arrivé dans les bacs, voilà qu’une réédition du disque est déjà prévue avec deux pistes bonus en édition limitée. Un album éclectique tel un meldey de tout ce que la fine équipe anglaise sait faire. À noter que la bande de Camden Town a déjà entamé une tournée qui passera par la France pour un concert parisien prévu le 11 Mars 2013 au Trianon. Critique Musique

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Interview Swann

Véritable coup de cœur de la rédaction, Swann fait déjà beaucoup parler de son incroyable virtuosité et s’apprête à dévoiler un premier EP de 4 titres le 14 Janvier 2013. Fruit de sa collaboration avec le producteur et arrangeur Rob Ellis, connu en tant membre du groupe PJ Harvey, ce disque renferme toute la fragilité de cette jeune songwriter à la voix impressionnante qui préfère timidement s’exprimer à travers ses chansons qu’elle espère intemporelles, au moins jusqu’à la sortie de l’album qui suivra début 2013 et qui prolongera cet EP avec des textes simplement poétiques et des musiques pop-folk fabuleusement envoûtantes. Il n’était donc pas possible de passer à côté de ce talent à suivre de très près. Dans un élan d’élégance, l’artiste a autorisé une interview gorgée de confidences sur ses influences, ses angoisses et ses envies avec, en prime, une séance photos à l’image de son œuvre: classieuse ! 128

Interview par Dine Delcroix et photos François Berthier


Comment te sens-tu à quelques semaines de la sortie de ton premier album ?

Je me sens enthousiaste et un petit peu anxieuse aussi parce que je vais ouvrir mon cœur complètement et ce sera audible par tous mais je suis assez pressée de voir s’il va être bien reçu par les gens et s’il va les toucher. Ton album s’intitule “Neverending”, un titre qui fait référence à ton angoisse de la fin du monde. Quelle est ta vision personnelle de cette fin ?

Ce qui me fait peur, ce n’est pas tant de mourir mais plutôt comment chaque individu fera pour rester en vie et comment les gens se comporteront entre eux pour survivre. Dans ma vision, tout disparaît, y compris les sentiments de bienveillance des uns à l’égard des autres... Certains la prédisent pour le 21 Décembre prochain. Tu y crois ?

Oui, j’y crois malgré moi même si je sais que c’est scientifiquement infondé.

Cela voudrait dire que le public n’aura pas l’occasion de découvrir ton album...

Cela a été ma première inquiétude lorsqu’on m’a dit que l’album sortirait début 2013 (rires).

Les meilleurs chansons sont intemporelles. Est-ce important, pour toi, que tes chansons ne vieillissent pas ?

Oui, c’est vraiment le plus important. Qu’elles ne correspondent pas à une période et qu’elles puissent transcender les époques, tant au niveau des paroles que de la musique. J’espère avoir tout fait pour que mes chansons soient intemporelles. Peux-tu me citer une chanson qui a mal vieilli ?

Les chansons qui me viennent à l’esprit en premier sont celles de Tracy Chapman et, pourtant, j’adore sa voix. Il y a, par exemple, un son hyper ‘90’ sur son titre “Talkin’ ‘Bbout A Revolution” et je trouve dommage que les arrangements sonnent aussi datés quand on l’écoute aujourd’hui. Pour ton album, tu avais environ une quarantaine de titres mais tu n’en as finalement retenu qu’une douzaine. Qu’adviendra-t-il des titres qui ont été écartés ?

Ces titres sont un peu comme un chemin vers l’album. J’ai eu besoin de les écrire et ils font partie du processus de création.

Certains ne seront jamais utilisés ou chantés devant un public mais il y en a une bonne dizaine que j’ai envie de retravailler pour, éventuellement, d’autres albums. Tu as déjà commencé à faire de la scène pour promouvoir l’album. Es-tu nerveuse durant cet exercice ? Je suis une grande anxieuse mais la musique est ce dans quoi je m’épanouis le plus donc c’est plutôt un bon trac. Je suis bien sur scène. Quel est ton petit rituel pour vaincre le trac avant de monter sur scène ? J’ai besoin de mon petit verre de vin blanc avant de monter sur scène pour la désinhibition (rires). Tu parles toutefois très peu durant tes concerts. Est-ce un choix ? Oui, c’est un choix car je me retrouve coincée quand j’essaye de parler. Je parle à travers ma musique mais le “Merci” reste sacré. Tu as d’ailleurs tenu à enregistrer ce premier album en live. Quelle est la particularité de cet type d’enregistrements ? Pour être honnête, ce n’était pas mon idée. C’est le réalisateur de l’album, Rob Ellis, qui a proposé de travailler sur des bandes et non sur ordinateur. Cela partait d’une volonté de rendre l’authenticité qui est dans mes chansons. Le dynamisme musical est parfois plus percutant lorsqu’il s’imprègne de la fragilité du direct. Pour moi, c’était aussi un challenge de tout faire en live. Je me suis demandée si j’allais en être capable. Tu as de choisi de chanter en anglais sur l’intégralité de l’album. Pourquoi cette langue ? C’était un peu une évidence. J’ai écrit ma toute première chanson en anglais alors que je connaissais à peine cette langue que j’adore. Pour moi, c’est comme si je faisais de la musique en plus car c’est une langue chantante. Je ne me sens pas moi-même quand je chante en français, je me sens même loin de ce que j’ai envie de faire. Tu as vécu à Londres. Combien de temps y es-tu restée ? J’y suis restée 6 mois pour un stage et j’y retourne dès que possible. J’aime le bouillonnement et la culture des pays anglo-saxons. Tu préfères quand-même la vie parisienne ? Oui, j’aime beaucoup Paris. Lorsque je vivais à Londres, Paris me manquait. Il y a un côté plus doux à Paris, peutêtre un peu moins frénétique. Interview

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Tes textes ont quelque chose de poétique. Quels sont les auteurs qui te touchent ? J’avoue que je ne suis pas une très grande lectrice. J’ai fait des études littéraires donc j’ai été obligée de lire mais j’ai un peu de mal à me focaliser sur un texte long car j’ai tendance à prendre des notes et à me déconcentrer. Certains auteurs ont toutefois marqué mon adolescence. Parmi eux, il y a Victor Hugo avec “Les Contemplations” qui est un recueil de poèmes et Charles Baudelaire avec les “Les Fleurs Du Mal”. J’aime beaucoup la poésie et je comprends ce qui a poussé Baudelaire à écrire: une présence de l’environnement un peu romantique, une présence de l’âme et celle d’une nature sublimée par l’homme. Tu as justement choisi “Swann” comme nom d’artiste en référence au livre “À La Recherche Du Temps Perdu” de Marcel Proust. Pourquoi Marcel Proust ? Marcel Proust a un peu changé ma vie. Avec lui, j’ai réalisé à quel point les petites histoires, les petits faits et les petites choses du quotidien peuvent prendre de l’importance avec le temps. Connais-tu le questionnaire de Marcel Proust ? Oui. Je l’ai offert sous forme de carte postale à une amie il y a très longtemps. Dans ce célèbre questionnaire, quelle est la question que tu aimes le moins ? “Ce que j’apprécie le plus chez mes amis”. Je ne saurais pas y répondre parce que j’aime des choses différentes en chaque personne. Toujours dans ce questionnaire, quelle est la question que tu aimes le plus ? “Mon rêve de bonheur”. Le mien serait de faire des gens heureux autour de moi avec mon album. Tu as mis environ 8 ans à écrire cet album. Te sens-tu toujours aussi proche de ce que tu as écrit malgré le temps passé ? Oui. J’ai abandonné certains textes parce que je m’en sentais loin mais il y en a d’autres que j’ai réappris à apprivoiser d’une nouvelle façon. J’ai ainsi remanié les paroles de quelques chansons mais les mélodies sont restées les mêmes. “My Darling” évoque l’angoisse du sommeil. Est-ce la peur de faire des cauchemars qui te rend un peu méfiante avec le sommeil ? J’ai toujours été fâchée avec le sommeil (rires). Depuis que je suis petite, je n’aime pas dormir.

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Interview


C’est plus une peur de perdre le contrôle ou tout simplement de ne pas arriver à dormir. Métaphoriquement, c’est peut-être une crainte de la mort, du sommeil éternel. “Love Song” et “Poem” mentionnent le chiffre “1” à côté de leur titre. Prévois-tu une suite pour ces deux chansons ? Ces titres évoquent plein de chansons avec des noms un peu génériques donc, pour les personnaliser, j’ai mis un petit “1”. Ce sont les premières chansons d’une liste qui commence et j’espère que j’en écrirai d’autres. “Loneliness” parle de solitude. Es-tu quelqu’un de solitaire ? Oui, je suis assez sauvage. J’aime bien être toute seule. Dans la chanson, il est plus question de solitude forcée. “Trying Hard To Find Myself ” a des allures de quête identitaire. T’es-tu trouvée, aujourd’hui ? Non, malheureusement et je pense que c’est en quelques sortes le but de ma musique. Je crois qu’on ne se trouve jamais vraiment. On change, on évolue. L’album parle beaucoup d’amour mais de façon plutôt réaliste avec une notion d’éphémère qu’on entend notamment dans ta chanson “Angel Of Death”. Pensestu que rien ne dure ? Rien ne dure éternellement, d’où le titre de l’album. Depuis toute petite, j’ai peur de la fin en général. La fin d’un bon moment, la fin d’une histoire d’amour, la fin de la vie... Rien n’est acquis et tout peut se terminer du jour au lendemain. Je vis quotidiennement avec cette peur. Par exemple, quand j’écoute de la musique, je change de chanson avant que celle en lecture ne se termine. Je n’aime pas la fin, je l’appréhende.

Il n’y a pas longtemps, j’ai fait une reprise du standard “All The Things You Are”. Mon frère m’a fait écouter la version de Phineas Newborn au piano. C’est une magnifique version à mi chemin entre le classique et le jazz qui m’a donnée envie de la faire. C’était, pour le coup, un petit clin d’œil à mon frère. Il est musicien alors peut-être que nous ferons quelque chose ensemble un jour... Quel genre de carrière aimerais-tu avoir ? Je vais le dire avec des pincettes pour que cela soit interprété sans prétention: je ne veux pas d’un coup d’éclat mais plutôt d’un truc sur la durée pour pouvoir rester présente le plus longtemps possible et continuer à faire de la musique parce que je ne me vois pas faire autre chose. J’aimerais aussi me diversifier en faisant des musiques de films et de publicités. Sans réveiller ton angoisse de la fin, as-tu un conseil à donner à nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Puis-je leur conseiller une manière d’écouter l’album ? Bien sûr ! Alors je leur conseille de vivre avec l’album, de l’intégrer à leur vie et de ne surtout pas l’écouter religieusement. Il ne faut jamais se forcer à l’écouter dans sa totalité. C’est un peu comme un livre de Marcel Proust: on l’ouvre et on peut en lire n’importe quelle page.

Parmi tes influences, on note David Bowie, Joy Division, les Rolling Stones, Lou Reed, les Beatles, Leonard Cohen ou encore les Velvet Underground. C’est un ensemble de voix masculines. Qu’en est-il des voix féminines ? Mes influences majeures sont effectivement des hommes mais j’aime aussi des femmes fortes comme Patsy Cline ou encore Dusty Springfield. Sur certaines de tes chansons, on jurerait entendre Chan Marshall de Cat Power. Te l’a-t-on déjà dit ? Oui, on me l’a déjà dit mais j’ai du mal à l’intégrer. J’aime la femme plus que sa musique. La comparaison ne me dérange pas, en tout cas. Ta famille est mélomane. Ton frère est même fan de jazz et de blues. As-tu eu envie de lui faire plaisir en composant dans ce registre ? Interview

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Interview

Amanda Palmer Pour son nouvel album, Amanda Palmer a souhaité faire les choses en grand avec son groupe The Grand Theft Orchestra pour livrer quatre années d’un travail laborieux. Mélange de ballades sombres et de synth pop des années 80, “Theatre Is Evil” a été enregistré à Melbourne avec le producteur John Congleton dans l’isolement total et la rupture risquée pour un résultat vif à souhait. Après un concert parisien mémorable en Novembre dernier, la voix des Dresden Dolls reviendra enchanter son public français le 4 Mars 2013 à La Cigale. Celle que l’on surnomme “Amanda Fucking Palmer” a accepté de répondre à mes questions et de poser en exclusivité pour les lecteurs de LIZ MAGAZINE. Rencontre avec une artiste accomplie... 132

Interview

par Dine Delcroix et photos François Berthier


On t’appelle “Amanda Fucking Palmer”. D’où vient ce surnom ? De mes amis, plus précisément de quelqu’un dans le groupe ne m’aimait pas. J’ai été négativement surnommée “Amanda Fucking Palmer” et j’ai alors décidé de m’approprier le surnom. Puis, on a commencé à m’appeler “AFP” en studio, pour rire. Pour produire ton nouvel album, tu as fait appel au site de financement collaboratif KickStarter par le biais duquel tu as récolé la somme astronomique d’un million de dollars. Comment expliques-tu cette effervescence ? C’est dur à expliquer si on ne me connaît pas. C’est facile à expliquer si on connaît les Dresden Dolls et si on connaît ma fanbase. Il me faudrait un certain temps pour justifier ce rassemblement mais la manière la plus simple serait de dire que c’est grâce aux fans qui me suivent depuis plus de dix ans. C’est une relation à long terme. Je me suis dit: “C’est un nouveau système, je vais le tester. Qui est partant ?”. Beaucoup de personnes étaient ravies de participer, parfois même pour un dollar. Dans tout le processus de préparation de cet album, quelle a été la phase la plus difficile ? Honnêtement, c’était la phase de l’enregistrement. J’étais en Australie et j’essayais très difficilement de me concentrer et de me vider l’esprit pour pouvoir y aller comme un guerrière. C’était dur pour mon mariage et pour mes amitiés. Quoique j’essayais de faire, je ressentais vraiment les répercussions. Tu te sentais seule ? Je voulais me sentir seule (rires). Cet album est-il volontairement plus pop que les précédents ? L’album est, certes, plus pop mais ce n’était pas intentionnel. Le CD contient plusieurs morceaux de plus de 6 et 7 minutes. C’est une durée plutôt rare pour un titre de nos jours... Ah bon ? Pourtant, Radiohead le fait encore. Le groupe The Cure propose, lui aussi, de longues pistes sur ses albums et je sais que tu es une inconditionnelle de son oeuvre. Quelle est ta chanson préférée du groupe ? Je suis une grande fan de toute la période “Disintegration” (1989). Tous les titres sont bons, c’est dur d’en choisir un mais j’ai un penchant pour “A Few Hours After This”. C’est la face B du single “In Between Days” et on la retrouve aussi sur leur compilation “Staring At The Sea” qui comporte plusieurs faces B. J’adore celle-ci !

Globalement, tu as délaissé la formule ‘piano-voix’ au profit de nombreux synthés. Pourquoi ? Je ne sais pas. J’ai fait ce que voulaient les chansons. À l’écriture, c’était par exemple évident que “Want It Back” et “Lost” allaient être des chansons de groupe. “Grown Man Cry” était, à l’origine, une ballade au piano mais je voulais vraiment lui donner un côté ‘1989’. C’est la seule chanson que nous avons délibérément cherché à travailler en ce sens. “The Bed Song” aborde la détérioration du mariage sur le long terme. Toi qui es mariée depuis bientôt deux ans, comment comptes-tu faire face à cette lente agonie du couple ? Je prie pour que cela n’arrive pas. J’apprécie le fait d’être mariée et j’aime vraiment mon mari. Heureusement, nous ne sommes pas comme le couple de la chanson. Nous sommes sans cesse en train de parler. Je pense que la seule façon d’empêcher que cela se produise est de communiquer constamment. Pour ta tournée, tu as demandé à une trentaine d’artistes visuels de créer des travaux inspirés de l’album. Comment t’est venue cette idée ? Je connais beaucoup d’artistes et j’ai toujours voulu profiter du fait d’avoir plus d’amis artistes que d’amis musiciens. J’aime l’idée de travailler avec eux. Le support musical physique est amené tout doucement à laisser place au format digital. Toi qui proposes toujours de beaux objets, qu’en penses-tu ? Ce n’est pas une mauvaise chose. Cependant, je pense que les livres d’art vont être difficiles à remplacer. Les disques sont évidement amenés à disparaître mais je ferai toujours en sorte de proposer de beaux packaging. LIZ MAGAZINE est une rédaction axée sur la culture et sur la mode. Quels sont tes designers préférés ? Je ne suis pas très branchée mode mais quand je vois quelque chose qui me plaît et que je me renseigne, il s’avère que c’est souvent signé Viviane Westwood. Je n’ai jamais traîné dans le monde de la mode. Je n’ai pas le temps et ce n’est pas assez intéressant pour moi. Tu n’en as pas besoin ? Pour certaines personnes comme Björk ou Lady GaGa, c’est utile. Elles utilisent les vêtements comme de l’art, c’est donc une part entière de leur univers. Moi, je ne sais pas si j’en ai besoin. Bien sûr, j’aime porter des vêtements cool mais je déteste faire du shopping et j’ai même un peu de mal à discuter avec les personnes de ce milieu. Je pense que les vêtements ne devraient pas avoir autant d’importance Interview

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Tu ne fais donc jamais de shopping ? J’en fais environ une fois par an lorsque je suis en Australie. Quand c’est le cas, j’achète une ou deux robes et une paire de pantalons, c’est tout. Te considères-tu toujours comme une punk ? Oui, quand-même ! J’ai d’ailleurs passé beaucoup de temps sur mes looks au lycée quand j’étais punk. J’adorais enfiler des collants compliqués, des Dr. Martens décorées, des jeans tachés et toutes sortes de combinaisons folles. Je me sentais créative et, en m’habillant de la sorte, j’avais l’impression d’envoyer balader mon lycée, ma ville et mes parents. Tu fais moins d’efforts, aujourd’hui ? C’est un peu l’idée. Honnêtement, tu veux savoir un secret ? J’adore les Secrets ! J’ai quitté la maison il y a quelques jours pour un mois de tournée et j’ai emporté seulement deux pantalons que je porterai tous les jours ainsi que mes costumes de scènes. J’ai aussi pris cette robe que je vais porter pour les photos et j’ai amené cinq t-shirts et de nombreux sous-vêtements. C’est tout ! Pour tout un mois, c’est léger ! J’aurais pu embarquer plus de pantalons mais je ne les aurais pas portés. Je ne porte que ceux qui me plaisent vraiment (rires). Ce n’est pas rare pour les artistes d’emporter uniquement leurs pièces favorites sur les routes, c’est même plus facile. Tu n’as plus collaboré avec Brian Viglione sur The Dresden Dolls depuis 2008. Y a-t-il un avenir pour ce groupe que vous formiez ? Je ne sais pas... Brian et moi aimons vraiment faire de la musique ensemble. Il ne serait donc pas surprenant que nous refassions quelque chose à un moment donné mais, en ce moment, nous sommes occupés à travailler sur nos projets respectifs. Je te rassure, nous sommes en très bons termes. Pratiques-tu toujours tes exercices de méditation ? Oui. En 2008, tu as justement publié un article dans une revue bouddhiste sur la difficulté de faire le vide dans ton esprit tout en étant artiste. Comment y parviens-tu, aujourd’hui ? C’est marrant parce que j’y pensais encore ce matin. La promotion te donne un emploi du temps de dingue ! Je suis toujours à droite et à gauche donc je suis forcément fatiguée.

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Interview

Néanmoins, mes priorités ne sont définitivement plus les mêmes, aujourd’hui. Je ne prends pas les choses trop au sérieux comme j’avais tendance à le faire avant. Je considère davantage la promotion comme faisant partie du cycle d’enregistrement d’un album. Je la vis un peu plus comme un travail, ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas cela. Simplement, ce n’est pas comme si c’était la première ou la deuxième fois. Ta promotion te permet de passer par la France. Qu’estce que tu penses de notre pays ? Le café est fantastique, la nourriture est bonne, surtout les croissants. Les serveurs sont très beaux et le vin est excellent. L’attitude française a quelque chose de tellement majestueux, c’est culturel. Il y a une vraie saveur française. Chez vous, même les bébés ont du style (rires). Il y a une francité et je l’aime. Il paraît que tu parles français... “C’est vrai !” Sincèrement ? “Ouais” Où as-tu appris? “À l’école, quand j’étais petite” En référence à ton première album solo “Who Killed Amanda Palmer ?”, qu’est-ce qui pourrait te tuer ? Beaucoup de choses pourraient me tuer. Un piano tombé du ciel, un cancer... Mais la peur est mon plus grand ennemi. La peur tue ! C’est ce sur quoi je travaille en permanence. Tout ce que je me vois faire quand je sens que je suis sur le point de dérailler, de faire la mauvaise chose, de dire la mauvaise chose, de prendre la mauvaise décision ou quand je doute de moi-même, je sais que c’est en rapport avec la peur. Cela semble être l’ennemi ultime. Pour finir, as-tu un message pour nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Je veux leur dire d’embrasser leur francité mais de ne pas craindre d’embrasser de nouvelles choses.


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Interview

Sherifa Luna Il n’a pas fallu beaucoup de temps à Sheryfa Luna pour devenir une figure incontournable de la nouvelle génération de chanteuses françaises grâce, notamment, à l’accueil exceptionnel de son premier album éponyme paru en 2007. Aujourd’hui, l’artiste conjugue merveilleusement sa vie de mère et sa carrière de chanteuse. Et, lorsqu’elle ne chante pas, elle vient en aide aux jeunes mamans par la biais de son association “Petite Fée De Soie” qu’elle a créée pour partager sa propre expérience de la vie. Une “Vie D’Artiste” comme elle le chante dans son nouveau disque au virage pop évident. Disponible depuis le 12 Novembre dernier, ce quatrième album studio qui tient son nom de l’association bienveillante de la chanteuse propose des textes sincères sur des mélodies efficaces et inattendues. Pour LIZ MAGAZINE, Sheryfa Luna s’est prêtée au jeu du shooting beauté tout en revenant sur son parcours le temps d’une interview accueillante. Tu fais partie des chanteuses qui ont été propulsées au devant de la scène à un jeune âge puisque tu avais à peine 18 ans lorsque ton premier album est sorti. Avec le recul, y a-t-il des choses que tu aimerais changer dans ton parcours, aujourd’hui ? Ne jamais avoir de regrets, c’est ma règle d’or ! Je pense que je ne changerais rien même si j’ai pu connaître des moments difficiles ou faire parfois de mauvais choix parce qu’au final, ils font ce que je suis aujourd’hui.

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Culture Musique par Dine Delcroix et photos François Berthier

Tes clips sont en général très graphiques. Tu as notamment tourné au Canada (“Il Avait Les Mots”) et à Los Angeles (“Viens Avec Moi”). Qu’est-ce qui t’attire dans le fait de travailler à l’étranger ? Ce ne sont pas forcément des choix mais plutôt les labels qui m’ont fait ces cadeaux. Los Angeles, c’était cool parce que le cadre est sympa mais j’aurais pu m’en passer. Par contre, Montréal, c’était génial ! Là-bas, quand les équipes tournent un clip, c’est carrément un film avec une grosse production. J’aimerais bien y tourner un autre clip.


En 2008, tu as joué dans trois épisodes de la série “Seconde Chance”. Aimerais-tu refaire de la comédie ? Non, pas forcément. Ce n’est pas quelque chose qui m’attire. J’ai trouvé cela top de le faire donc je l’ai fait une fois mais on me retrouverait davantage dans un créneau d’animation à la radio ou la télévision. Ton nouvel album, “Petit Fée De Soie”, tient son nom d’une association que tu as créée récemment. Peux-tu expliquer ta démarche ? Mon association vient en aide aux mamans adolescentes. J’ai été maman très jeune donc je sais ce que c’est. Entre celles qui décident vraiment de faire des enfants, qui ont une rupture avec leur famille et celles sur qui cela tombe, qui se font chasser de chez elles et qui se retrouvent dans des situations délicates, c’est de plus en plus récurrent. Je ne peux pas supporter cela et c’était pour moi logique de faire quelque chose car, même si j’étais très entourée, j’ai quand-même vécu ce bouleversement qui est assez intense. Pourquoi avoir choisi de lier les deux projets ? Je gère de front ma carrière musicale et ma vie de maman. J’ai vraiment envie de tirer ces filles vers le haut et de leur faire comprendre que ce n’est pas parce qu’on est jeune maman qu’on a forcément raté notre vie. Une partie des bénéficies de l’album sera reversée à l’association. Les deux projets partagent le même nom pour permettre d’en parler encore plus et de défendre cette cause. Pour cet album, tu t’es orientée vers un son un peu plus pop. Ne crains-tu pas de perdre un certain public ? Je ne pense pas que ce soit choquant car on retrouve quand-même mon identité. Il y a de l’urbain sur cet album même si j’ai osé d’autres choses. Il faut bien grandir et faire son virage. Je ne voulais pas d’un truc linéaire et j’ai plutôt chercher à varier le disque parce que la diversité, c’est ce qui me ressemble. Ton duo “All Alone” (2011) avec Quentin Mosimann t’a-t-il influencée dans ce virage ? Oui. Quand j’ai fait ce featuring avec Quentin, c’était un vrai challenge de me dire que j’allais vers quelque chose qui ne me ressemblait pas. Après ce duo, j’ai enregistré un album electro mais, à l’écoute, il était hors de question de le sortir car l’electro, ce n’est pas moi. J’aime l’electro à petite dose et c’est d’ailleurs pour cela que j’en ai mis sur certaines chansons de l’album mais on ne me retrouvera jamais dans un album entièrement electro. L’album comporte justement un duo avec Colonel Reyel: “Quand Les Masques Tombent”. Comment s’est passée la rencontre avec cet artiste ?

On s’est rencontré parce que nous avons plein de gens en commun dont le même garde du corps. Le feeling entre nous était bon. Ensuite, j’ai participé avec lui à une émission à l’époque de la polémique autour de son single “Aurélie”. Tout le monde l’accusait d’encourager les jeunes filles à ne pas avorter alors que ce n’est pas du tout le message de la chanson. On m’a dit “Vous êtes le porte-parole des jeunes mamans alors qu’est-ce que vous en pensez ?”. Son titre parle d’Aurélie, une personne qui existe vraiment et qui n’est autre que sa meilleure amie. Le texte met en avant une chose qui est encore trop tabou, aujourd’hui. Ces accusations m’ont mise en colère sur le plateau et cela a été le déclic. Le lendemain, je créais mon association. Par la suite, j’ai organisé un concert au profit de l’association auquel Colonel Reyel a participé. Là, on s’est dit qu’on pourrait faire un titre ensemble. C’était cohérent et on a donc écrit “Quand Les Masques Tombent”. La chanson parle de trahison. Te sens-tu concernée ? Tout le monde a vécu au moins une fois la trahison en amitié. Je me sens concernée et Colonel Reyel aussi. Quand tu as de la notoriété, tu te rends vite compte que tu n’as pas beaucoup d’amis, qu’il y a énormément de gens qui sont là par intérêt et non par amitié. T’arrive-t-il de porter des masques ? Oui, j’en porte tous les jours. Comme dit dans “Le Petit Prince”: “L’essentiel est invisible pour les yeux”. Cette phrase est d’ailleurs un de mes tatouages. Les gens ont tendance à croire qu’on est tout le temps super heureux et souriant alors que cela fait partie de notre travail. Quand on est médiatisé, on ne peut pas laisser transparaître nos coups de blues. Je suis donc bien obligée de porter des masques pour cacher mes faiblesses et, parfois, mes états d’âme. Tu as parfaitement résumé cette situation dans le titre “La Vie D’Artiste”. Qu’a-t-elle de mauvais, cette vie ? J’ai tout dit dans la chanson. Ce n’est pas une vie facile car tu peux passer de numéro un à plus rien, du jour au lendemain. On est un petit peu des jouets. Je ne m’estime pas éphémère pour autant parce que j’ai quand-même trois albums à mon actif qui ont été bien accueillis. J’ai toutefois pris la décision personnelle de m’arrêter pendant deux ans parce que j’étais malade. Aujourd’hui, je reviens avec un quatrième album et je trouvais important de faire ce titre pour se livrer au public. Autre titre présent sur ce nouvel opus: “Superman”. Qu’est-ce qu’un Superman, pour toi ? Supeman, c’est l’homme de ma vie (rires). Quand j’ai écrit ce titre, il y avait une rediffusion à la télévision de tous les épisodes de la série “Loïs & Clark: Culture Musique

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Les Nouvelles Aventures De Superman”. Je regardais tous les jours et j’écrivais des textes entre deux épisodes. Un jour, j’écrivais justement sur le prince charmant et je me suis arrêtée sur le mot “Superman”. Il faut reconnaître que Clark Kent est le gendre idéal. J’aimerais bien avoir un copain comme Superman (rires). Dans la même chanson, tu évoques ton fort caractère. Es-tu difficile à vivre ? Non, je ne suis pas difficile à vivre. Quand je vois mes copines, je me dis que je suis vraiment la fille la plus cool de la terre parce qu’elles sont chiantes et jalouses avec leur conjoint. Par contre, je suis très exigeante. L’album s’ouvre sur “Mon Style”, un titre audacieux où tu dis aimer “les styles qui déchirent”. Peux-tu me citer quelqu’un dont le style déchire ? Pour moi, un style qui déchire, c’est celui de Rihanna. Je suis une grande fan de ses looks même s’il lui arrive parfois d’exagérer. En Octobre 2011, tu lançais ta collection de vernis permanents. Aimerais-tu continuer dans les cosmétiques ? J’aimerais pouvoir développer encore des choses dans les cosmétiques. Étant donné que j’ai pour futur projet d’ouvrir un salon de bien-être et de beauté, cela pourrait être chouette de travailler avec des produits de ma propre collection. L’avenir nous le dira... Quels sont les créateurs que tu affectionnes ? J’affectionne beaucoup Max Azria. J’ai pas mal de chaussures, de vestes et de robes de ce créateur. Je suis fan ! Pour finir, as-tu un conseil pour nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Si j’ai un conseil à donner aux lecteurs, c’est de toujours croire en leurs rêves, d’être audacieux et ambitieux ! Et un petit conseil beauté plutôt cool qui marche très bien: une goutte d’huile d’argan mélangée au fond de teint avant application. Peau de pêche assurée !

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Interview

HavanaBrown Nous vous en parlions l’été dernier à l’occasion de la sortie de son EP “When The Lights Go Out”, Havana Brown s’est brillamment imposée dans l’industrie du disque en peu de temps. Après avoir fait ses preuves en mixant les productions de grandes stars pour sa série de compilations en six volumes et en assurant la première partie des concerts des Pussycat Dolls, Britney Spears, Chris Brown ou encore Enrique Iglesias, l’artiste prépare son premier album prévu pour 2013. En attendant, elle continue de mettre les dancefloors du monde entier en ébullition avec ses singles “We Run The Night” et “You’ll Be Mine” et c’est quelques heures avant sa prestation enflammée à Bercy pour l’édition 2012 du Starfloor organisée par Fun Radio que la DJ et chanteuse australienne a répondu à mes questions pour LIZ MAGAZINE. Une entrevue intéressante durant laquelle la femme s’est livrée sans tactique et avec beaucoup de sens. Tu as emprunté ton nom de scène à une race de chat. Quels traits de caractère as-tu en commun avec cet animal ? Les chats sont forts et très indépendants. Ils savent ce qu’ils veulent et comment l’obtenir. J’aime cette attitude et cette personnalité. Sur scène, je me sens justement plus forte, beaucoup plus confiante, plus audacieuse et prête à prendre plus de risques.

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Interview par Dine Delcroix, Photos Randall Slavin et DR

Dans ma carrière musicale, je retomberai toujours sur mes pattes. Sinon, je n’aime pas l’eau, je n’aime pas la mer et je n’aime pas être dans une piscine. Penses-tu avoir sept vies aussi ? J’espère ! (rires).


Avant de commencer ta carrière en tant que DJ, tu as fait partie d’un groupe appelé Fishbowl qui venait d’être signé par un label anglais. Que s’est-il passé ? Nous avions effectivement signé mais les membres du groupe ont commencé à se disputer et nous nous sommes ainsi séparés, mettant définitivement un terme au projet. Comment en es-tu venue à être DJ ? Je faisais la fête tous les soirs. Ma carrière musicale était tombée en ruine et je ne savais pas quoi faire. J’ai commencé à penser que je pourrais avoir besoin d’aller à l’université et j’étais déprimée à l’idée de faire quelque chose que je n’avais pas envie de faire car j’étais trop passionnée par la musique. Le fait d’être dehors toutes les nuits m’a fait découvrir le DJ-ing. C’est la façon dont tout a commencé pour moi et je ne sais pas pourquoi cela ne s’est pas fait plus tôt. Aujourd’hui, je me sens vraiment à ma place parce que je fais exactement ce qui me plaît. Il y a quelques années, les femmes DJ ont connu une forme de discrimination. Penses-tu qu’elle existe encore ? Oui, c’est toujours là. Quand les gens voient une chose qui n’est pas habituelle, qui est différente ou qu’ils ne peuvent pas faire, ils sont intimidés et n’ont rien d’autre que de mauvaises choses à dire mais cela ne me dérange pas. Quand tu étais DJ, comment réagissais-tu lorsque quelqu’un venait te demander de passer sa chanson préférée ? Je n’ai pas souvent eu ce genre de demandes spécifiques. Lorsque c’était le cas, je jouais volontiers le titre mais, si c’était quelque chose qui ne me correspondait pas, je refusais tout simplement. Je ne suis pas de ceux qui répondent “Oui, je vais le passer” pour étouffer la demande mais plutôt du genre à dire “Non, je ne le passerai pas” (rires). En tant que DJ, tu as envie d’être considéré pour ton style et pour ta sélection, tu n’as pas envie d’être pris pour un DJ générique. Tu es aujourd’hui chanteuse. Penses-tu que ta carrière de chanteuse aurait connu le même succès au démarrage si tu n’avais pas travaillé avec le producteur RedOne ? Absolument ! J’avais déjà de bonnes chansons et je suis une personne très déterminée. Toutefois, je pense que RedOne a clairement aidé en tirant mon premier single vers le haut et je suis vraiment contente d’avoir travaillé avec lui. Il fait un peu partie de la famille, aujourd’hui. Ton album est attendu avec beaucoup d’impatience. À quoi va-t-il ressembler ? Mon EP donne déjà une idée précise de ce que sera l’album: un mélange de dance, de pop et de R’n’B. Il contiendra aussi du hip-hop. Il est prévu pour l’année prochaine.

Dans l’EP, la chanson “One Way Trip” sort du lot avec un fort côté R’n’B. Peut-on s’attendre à d’autres morceaux similaires ? Oui car j’ai grandi en écoutant du R’n’B, c’est dans mon sang. Il y aura une forme de R’n’B futuriste avec des sons électroniques. Je trouve cela extrêmement sexy (rires). La chanson en question utilise un sample de “Children” de Robert Miles, titre fondateur de la dream music. Étais-tu fan de ce courant musical ? J’ignorais que ce genre musical portait un nom en particulier mais, oui, j’aime énormément car il y a beaucoup d’émotion dans le piano. Envisages-tu déjà de partir en tournée avec ce futur album ? Oui et je me prépare chaque jour à cet événement. Quel type de spectacle vas-tu proposer ? Ce sera vraiment énergique avec beaucoup de danse et de feux d’artifices. Je veux que tout le monde danse, que personne ne soit assis. Mon expérience de DJ m’a appris à créer ce genre d’impacts. Dans ton single “City Of Darkness”, tu parles de la vie nocturne. Comment décrirais-tu la nuit parfaite ? Un peu comme dans la chanson. La nuit parfaite, c’est quand tu te sens libre et que tu n’es pas intimidé. Tu peux alors être tout ce que tu as envie d’être sans que personne ne te regarde de travers. Interview

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Le titre “Spread A Little Love” parle de diffuser l’amour comme s’il s’agissait d’une bonne action. Est-ce important, pour toi ? Oui, absolument. Cette chanson parle du fait de ne pas mourir intérieurement. Quand on diffuse l’amour, les gens autour de nous se sentent vivants. Tu peux facilement faire plaisir à quelqu’un que tu ne connais pas en lui souriant. À l’inverse, lorsque tu es mauvais avec une personne, tu peux la tuer intérieurement, tu peux anéantir sa confiance et son amour propre. Souvent, les gens trouvent qu’il est plus simple de mal se comporter et c’est dommage car, si tu es gentil avec les autres, tu te sens toi-même mieux. LIZ MAGAZINE est une revue généraliste axée sur la culture et sur la mode. Quels sont tes créateurs préférés ? J’aime beaucoup Balmain mais aussi Gianni Versace et Donatella Versace. Tu portes souvent de gros bijoux... Oui, j’ai toujours de l’or massif sur moi. Si un bijou est délicat et raffiné, je n’en veux pas. J’aime les pièces fortes et voyantes (rires). Qu’est-ce qui te plaît et te déplaît à Paris ? J’adore l’architecture et je trouve que les restaurants sont incroyables. J’aime également la manière dont les parisiens s’habillent. Ici, même le simple fait de fumer est différent. Lorsque les femmes françaises fument, elles sont sexy (rires). J’ai besoin de passer plus de temps ici pour trouver ce qui me déplaît. Tu es la bienvenue ! Merci.

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DonkeyBoy Donkeyboy est le nouveau phénomène electro-pop à connaître. Signés chez Warner Music Norvège depuis 2008 après avoir été repérés sur MySpace, les cinq membres de ce groupe venu tout droit de Norvège dominent les charts dans leur pays natal ainsi qu’en Suède et au Danemark, raflant plusieurs récompenses musicales. Après un premier album sorti en 2009 et certifié triple disque de platine, les Donkeyboy remettent le couvert avec “Silver Moon”. Encore méconnu du marché français, ce deuxième opus a vu le jour cette année avec la complicité du légendaire ingénieur du son Phil Tan, célèbre pour ses collaborations avec Mariah Carey, Rihanna, Katy Pery ou encore Alicia Keys. Un disque repli de joyaux dont la qualité est palpable grâce à des singles forts comme “City Boy” ou “Pull Of The Eye”. Parce que LIZ MAGAZINE aime parler des artistes prometteurs en avant-première, j’ai tenu à poser quelques questions au groupe qui a gentiment accepté de se présenter à nos lecteurs... 144

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par Dine Delcroix, photos Lucas Renlund et Marcel Lelienhof


D’où vient le nom du groupe ? Le grand-père de Thomas, notre batteur, avait deux ânes dans sa ferme. Quand Thomas était petit, il s’occupait d’eux et jouait avec eux durant toutes les vacances d’été et ses amis ont fini par le surnommer “Eselgutt”, ce qui signifie “Donkeyboy” en norvégien (“Garçon Âne”). Comment vous êtes-vous rencontrés, tous les cinq ? Kent et Cato sont frères. Ils ont grandi avec Thomas et ils ont commencé à jouer ensemble lorsqu’ils étaient très jeunes. Plus tard, en 2005, ils ont rencontré Alex et Peter qui ont rejoint le groupe. Êtes-vous toujours d’accord sur tout ? Non, pas toujours. Nous devons parfois argumenter mais cela est nécessaire pour prendre les bonnes décisions à la fin. Quel est le rôle de chacun dans le processus de création ? Kent et Cato ont l’habitude d’écrire toutes les chansons mais Peter commence à écrire un peu. Tout le monde participe en studio quand les chansons sont là. Nous travaillons également avec un certain nombre de producteurs pour rendre les chansons aussi meilleures que possible. Qu’est-ce que le succès du groupe a changé dans votre quotidien ? Il a fait de notre passe-temps notre travail. C’est un rêve devenu réalité ! Pet Shop Boys, Empire Of The Sun, Scissor Sisters... Laquelle de ces comparaisons vous agace le plus ? Question difficile mais si nous devions en choisir un: Pet Scissors Of The Sun. Sur la pochette de votre nouvel album, on peut vous voir marcher sur la lune. Est-ce un autre de vos rêves ? Pas vraiment. Cette photo est réellement prise sur la lune. Nous y avons été et nous l’avons fait pour la pochette (rires). Comment avez-vous travaillé sur les chansons de cet album ? Nous avons écrit et présenté beaucoup de maquettes à différents producteurs. Nous en avons produit la moitié nous-mêmes. Lorsque tous les morceaux ont été finalisés, nous avons sélectionné les 12 meilleurs. Il a fallu du temps mais nous avons estimé qu’il était nécessaire de surfer sur la réussite de notre album précédent.

Plus ou moins mais nous avons mis un bon moment à trouver le bon son pour ce nouvel album. Il y a aussi moins de producteurs impliqués donc l’enregistrement a pris beaucoup plus de temps. Pensez-vous à la scène au moment de l’enregistrement ? Oui, tout le temps. Jouer en live est notre désir principal lorsque nous sommes en studio. Ce nouvel opus sonne plus ‘dance’ que le précédent. Pourquoi ce changement ? Nous avons éprouvé le besoin de proposer un son plus moderne mais tout de même pas trop différent. Il était important que les fans nous reconnaissent. Sur ce disque, quelle chanson reflète au mieux votre identité artistique ? Ce n’est pas facile de n’en choisir qu’une seule... “City Boy” et probablement “Silver Moon”. Il y a quelques années, vous avez joué en première partie du légendaire groupe A-Ha. Que retenez-vous de cette expérience ? On se souvient de beaucoup de choses mais le simple de fait de jouer à l’Arena O2 de Londres était incroyable. Nous n’oublierons jamais cette expérience ! L’œuvre de A-Ha fait-elle partie de vous influences musicales ? Oui. Nous aimons A-Ha et le groupe est une grande influence pour nous. Avez-vous l’intention de vous produire sur scène en France ? Il n’y a rien de prévu à ce jour mais nous aimerions. Nous allons nous concentrer sur le reste de l’Europe pour le moment mais si vous voulez de nous, nous viendrons. Pour finir, avez-vous un message pour nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Rejoignez notre page FaceBook officielle et dites-nous de venir en France. Ainsi, peut-être que notre management nous y enverra !

Remerciements à Baudouin HARTOG

Avez-vous justement travaillé de la même manière pour ce disque que pour le précédent ? Interview

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CULTURE

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THE SECRET Pascal Laugier Dans une petite ville abstraite des États-Unis, de nombreux enfants disparaissent d’année en année sans laisser de traces. Les habitants ont chacun un avis bien précis sur le sujet mais pour Julia, le médecin de ce lieu angoissant, tout n’est qu’invention et mythe jusqu’à ce que son fils de 6 ans soit enlevé sous ses yeux par un homme mystérieux. Elle se lance alors dans un redoutable chassécroisé pour récupérer son enfant... Quatre ans après l’inoubliable “Martyrs”, Pascal Laugier a souhaité donner vie à la légende du “Tall Man”, un mystérieux personnage réputé pour capturer des enfants. Il aura fallu sept ans d’écriture et pas moins de dix versions différentes du scénario pour que le cinéaste se décide enfin à rallumer sa caméra. Cette fois-ci, c’est au profit d’une production américaine et, pour la première fois de sa carrière, d’un film en anglais. Sorte de “Panic Room” en extérieur, “The Secret” nous plonge dès les premières minutes dans une atmosphère grave à en faire pâlir Stephen King portée par une Jessica Biel étonnante d’acuité. La jeune femme semble avoir résolument trouvé son registre et c’est justement dans le remake de “Massacre À La Tronçonneuse” de Marcus Nispel (2003) que le réalisateur a remarqué son jeu d’actrice et a tenu à lui confier le rôle d’une mère démunie qui nous entraîne dans les abysses d’une ville minière où l’on ne souhaiterait pas habiter. “The Secret” est un jeu de morale sociale déguisé en thriller dont l’énigme est gardée intact jusqu’à la fin. Le dénouement n’est pas aussi étonnant que les événements qui le précèdent mais il offre aux téléspectateurs un débat épineux et philosophique sur la vie et l’éducation.

THE WE AND THE I de Michel Gondry C’est la fin de l’année scolaire dans un lycée du Bronx et tous les élèvent empruntent le même bus pour un dernier trajet ensemble avant les vacances d’été. Au fur et à mesure que le bus se vide, la bande d’adolescents avec son lot de caractères différents et de profils variés change et évolue tout au long du voyage. Les rapports deviennent alors plus profonds et dévoilent les facettes cachées de chaque personnalité... Qu’importe la destination ! Pour le réalisateur de “Eternal Sunshine Of The Spotless Mind”, c’est le voyage qui compte. Au premier abord, il est un peu difficile d’entrer dans l’ambiance de ce “bus-movie” puisque son action se déroule exclusivement dans un bus scolaire aux nombreuses turbulences mais le parcours prend une ampleur stimulante car il réunit la vigueur frénétique de la jeunesse et la lucidité du regard porté sur les instants filmés. Dans un trajet sans concessions, Michel Gondry nous invite à partager l’histoire personnelle de jeunes adolescents dans laquelle il a choisi de faire primer la sincérité. Nous suivons donc un vrai bus du service des transports new-yorkais avec une fidèle conductrice au volant du véhicule et d’authentiques lycéens, tous acteurs amateurs au profit de ce huis-clos mobile. Même les dialogues, pourtant tous écrits au préalable, donnent l’impression d’avoir été improvisés. Véritable théâtre urbain, “Te We And The I” porte bien son titre et s’avère être un bijou de cinéma ‘choral’ qui synthétise toutes les impulsions chères au réalisateur: la fabrique imaginative et artisanale, le hip-hop de sa culture américaine, les délires de ses clips légendaires et l’aspect didactique du documentaire qui lui réussit toujours.

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Culture Dvd par Dine Delcroix et photos DR


COMPLIANCE Craig Zobel Durant une journée chargée, Sandra, la gérante d’un fast-food reçoit un appel téléphonique d’un homme qui prétend être un agent de police et qui l’informe que Becky, une de ses employés, à volé un client. Aux ordre de l’interlocuteur autoritaire, Sandra place Becky sous surveillance pour la fouiller et se retrouve prise au piège d’une manipulation hors du commun... Deuxième long-métrage de l’américain Craig Zobel qui nous offre une plongée taxidermiste dans un cauchemar où l’être humain n’est qu’un pantin discipliné. L’histoire s’inspire d’un fait divers survenu aux États-Unis en 2004. Un homme se faisant passer pour un agent de police a contacté la gérante d’un fastfood et a réussi à placer une de ses employés dans des situations humiliantes. Il aurait passé près de 70 appels en 10 ans avant d’être arrêté. Diffusé dans les plus importants festivals de cinéma, “Compliance” redouble d’inventivité pour ne pas ennuyer son spectateur et assure des plans minutieusement préparés sur un sujet pourtant délicat. Le réalisateur parvient avec ce huis-clos téléphonique à mettre en scène un malaise infernal en insistant sur la tension d’un procédé banal, celui d’une voix anonyme qui, moyennant un peu d’autorité, gagne à manipuler des personnages sans aucune difficulté. Le rythme, parfois lent, de la deuxième partie du film base son principe sur un dialogue rongeant et sur une atmosphère sinistre pour étirer l’angoisse des actes jusqu’à l’effroi et mieux mettre en lumière la bêtise illimitée de l’obéissance humaine à une autorité légitime. Un drame psychologique qui atteint un autre niveau de narration. Dérangeant !

LES FRÈRES SCOTT Saison 9 Le show continue d’explorer la vie des personnages tandis qu’ils tentent de construire et de définir leur avenir. Entre mariage, naissance, rapprochements et projets professionnels, la saison précédente présentait son lot de bouleversements et laissait les héros dans des conditions délicates. Une fois de plus, l’aventure séduit mais toutes les bonnes choses ont une fin... Avec ses neuf saisons, “Les Frères Scott” fait partie des séries les plus longues de la décennie. Créée par Mark Schwahn en 2003, cette saga familiale qui emprunte son titre originale à une chanson du groupe U2 (“One Tree Hill”) a hérité de la case horaire de “Dawson” sur la chaîne américaine WB et a rapidement trouvé son public grâce à un casting irréprochable, une bande originale taillée sur mesure et des histoires pour tous les âges. Pendant neuf années, les téléspectateurs ont pu suivre les habitants de Tree Hill et partager leurs rêves, leurs espoirs, leurs amours et leurs carrières en 187 épisodes. Le programme a tiré sa révérence le 4 Avril 2012 dans l’élégance la plus entière avec un épisode riche en émotion dans lequel plusieurs acteurs ont accepté de revenir rendre un dernier hommage à la fiction. Quelques mois à peine après sa sortie aux États-Unis, le coffret DVD de cette ultime saison débarque en France avec ses 13 épisodes agrémentés de bonus inédits dont des commentaires audio qui arracheront quelques larmes aux plus nostalgiques. Une série de qualité qui manque déjà cruellement à beaucoup.

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Interview

Delphine Depardieu Actuellement à l’affiche de la pièce de théâtre “Plus Vraie Que Nature” à la Comédie Bastille dans le rôle d’une femme-robot, Delphine Depardieu assume ses racines d’une grande famille du cinéma tout en rêvant de donner la réplique à son oncle, Gérard. Enfant du Cours Simon, la jeune femme n’a jamais souhaité faire autre chose que de la comédie et sa prestance scénique ne saurait nous laisser douter un seul instant de cette passion qui l’anime depuis son plus jeune âge. C’est dans l’humour et la modestie qu’elle a bien voulu me parler d’elle, de ses projets et de son travail, offrant au passage à notre rédaction quelques clichés exclusifs à l’occasion de ce rendezvous. Entretien avec une comédienne spontanée qui s’épanouit sur scène et à l’écran comme dans la vie. 150

Interview par Dine Delcroix, photos François Berthier


Tu es actuellement à l’affiche de la pièce “Plus Vraie Que Nature” à la Comédie Bastille dans laquelle tu incarnes une femme-robot. Comment as-tu préparé ton rôle ? J’ai eu très peur à la lecture du texte parce que j’ai trouvé cela risqué. Si le robot est mal fait: on n’y croit pas ! Tout se joue sur les mouvements du début. Avec le metteur en scène, nous avons pris quelques cours de hip-hop à la Michael Jackson. J’ai ainsi appris à serré tous mes muscles. Pour le reste, on est beaucoup sur soi-même, on apprend le texte, on apprend à connaître ses partenaires, son metteur en scène et son auteur.

En sortant de l’école, on se voit jouer tous les rôles. Quand on commence dans le comique ou dans comédie de boulevard, les gens pensent qu’on ne sait pas faire autre chose alors qu’on a envie de tout faire: du cinéma, de la télévision, du dramatique et du comique. Le comique marche davantage car les gens en ont tellement marre de tout qu’ils vont en voir pour se détendre. J’aimerais bien faire un peu de tout mais je m’amuse autant dans le comique que dans le dramatique. Il y a un côté plus technique dans le comique mais on s’ouvre dans les deux cas.

Penses-tu que ce type de technologies finira par exister dans un futur proche ? Je pense que le monde aura explosé avant (rires). On en parle tellement ! Les japonais font déjà des trucs de fous avec les robots. Moi, quand je regarde un film de sciencefiction, j’y crois en me disant “Pourquoi pas ?”

Ton rapport avec le public est-il différent selon le registre ? Oui. Dans le comique, on a un rapport direct avec les rires alors qu’avec le drame, on ne sait pas.

Pourrais-tu tester ce genre de prestations ? Oui, pour rigoler. Le problème, c’est qu’on croit qu’il n’y a plus de place pour les surprises... Après, si on tombe amoureux et qu’on doit rendre la machine, c’est embêtant et cela voudrait dire que les humains ne peuvent définitivement pas vivre ensemble. Quel est ton point de vue sur cette science qui tend à remplacer les êtres humains ? Moi, j’aime bien dire “Bonjour”, voir si la personne me sourit... J’aime l’échange. Mais, en tant que parisienne, de temps en temps, je suis bien contente de passer à la caisse électronique (rires). Ainsi, je ne parle à personne et je reste dans mon manteau. Le souci, c’est que beaucoup de choses vont être remplacées par des robots. S’il n’y a plus de partage, il n’y a malheureusement plus d’âme. La pièce est présentée comme une comédie mais on comprend très tôt que le fond est dramatique et on passe sans cesse du rire à l’attendrissement. Est-ce difficile, pour toi, de naviguer entre ces deux états ? Non. C’est comme dans la vie. Ce qui est bien fait dans cette pièce, c’est qu’il y a vraiment une évolution et je n’ai qu’à suivre le fil. C’est vraiment proche de la réalité. On peut très bien, en une matinée, rire pendant trois heures et pleurer après pendant trois heures encore. C’est agréable à faire. Te sens-tu plus attirée par le comique que par le tragique ? Je vais répondre comme toutes les comédiennes: tout m’intéresse ! Quand on apprend ce métier dans les écoles de théâtre, on nous donne plein de possibilités et on nous fait essayer plein de choses, tant dans le comique que dans le dramatique.

Sur scène, que fais-tu lorsque tu ne te souviens plus de ton texte ? Si j’ai de la chance, mon partenaire en face m’aide et me lance la réplique ou le mot. C’est un grand moment de solitude qui dure une à deux secondes mais qui, pour nous, semble durer 10 minutes. On a l’impression qu’on ne peut plus reprendre et qu’il va falloir fermer le rideau. Quand cela arrive, la meilleure chose à faire, c’est de chercher de l’aide dans notre partenaire. Bien sûr, il faut que le partenaire soit à l’écoute. Et lorsque tu as une forte envie de rire en plein jeu ? Je me tourne vers le mur et je ris. Je suis très rieuse donc je ne peux pas me retenir. Ton nom de famille t’a-t-il déjà porté préjudice ? Pour le moment, je ne sais pas s’il a déjà porté préjudice à mon parcours. Je suis fière de ce nom par rapport à la carrière de Gérard, de Julie et de Guillaume. D’ailleurs, mon grand rêve de comédienne, c’est de jouer dans un film en face de Gérard. As-tu envisagé de prendre un pseudonyme avant de te lancer ? À la base, je voulais changer de nom et prendre celui de ma mère, “Duval”, pour réussir par moi-même mais mon père et beaucoup de gens m’ont dit de ne pas le faire. Je l’ai donc gardé. T’a-t-on déjà comparée aux membres de ta famille ? Oui. On m’appelle Julie tout le temps ! Cette comparaison t’agace-t-elle ? Non. C’est compréhensible. Il faut accepter les règles du jeu. Elle était là avant moi et elle est donc plus connue. Du moment qu’on ne m’appelle pas Gérard (rires).

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Ton père, Alain Depardieu, est producteur. Petite, tu l’accompagnais souvent sur des plateaux de tournage. Ces lieux ont-ils influencé ton choix de carrière ? J’ai toujours eu envie d’être comédienne. Effectivement, j’ai évolué dans un monde cinématographique de par mon oncle et mon père qui m’ont emmenée sur les plateaux et qui me parlaient de cinéma tout le temps mais j’ai toujours voulu faire ce métier. Je ne sais pas si cela a été influencé par ma famille, du moins, je n’en ai pas l’impression car c’est une vraie passion. J’ai un frère qui n’est pas comédien, par exemple. Es-tu également attirée par la production ? Oui. J’ai la grande chance d’avoir un papa producteur et il va donc pouvoir me former, un jour. J’ai déjà appris pas mal en l’écoutant. Ce qui est attirant dans la production, c’est d’être à la base du projet, de le mener, de le construire et de le porter. Quel souvenir gardes-tu de ton passage à l’École Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation ? J’y suis restée peu parce que j’ai rencontré là-bas Delphine De Malherbe qui parlait du Cours Simon où j’ai fini par m’inscrire. Ce que je garde comme souvenir de l’EICAR, c’est d’abord des amis car j’y ai fait de bonnes rencontres. J’ai aussi tourné mon premier court-métrage. C’était la première année de la section ‘Actorat’ dans l’école donc ce n’était pas encore stable alors j’en suis partie vite pour aller vers une formation plus classique. Au théâtre, quel a été ton meilleur moment ? Les saluts me mettent mal à l’aise donc je dirais que les meilleurs moments sont les fous rires. Quel fou rire a été le plus marquant ? Je me souviens d’une fois, j’étais justement en tournée avec Paul Belmondo pour la pièce “Un Oreiller Ou Trois” et c’est encore pire en tournée car on est beaucoup plus détendu. Nous dînions juste avant de jouer. La pièce était prévue pour 21h et il était à peine 19h30. En plein repas, le régisseur est venu nous dire “Il vous reste une demie heure”. On s’était en fait trompé d’une heure et on ne jouait pas à 21h mais à 20h. Il a fallu donc tout préparer en quinze minutes. Nous étions dans une très bonne énergie, à la fois légère et électrique, amenant pas mal de fous rires sur scène. Inversement, quel a été ton pire moment ? Je n’ai pas encore vécu de mauvais moments.

Quel est le rôle que tu rêves de jouer ? J’aimerais jouer le rôle d’Eliza Dolittle dans la pièce “Pygmalion” de George Bernard Shaw. Cette femme de la rue rencontre un homme qui lui dit “Je vais tout vous apprendre” et elle devient femme du monde. Quels sont tes projets pour la nouvelle année ? J’ai la tournée de “De Filles En Aiguilles” qui commence en Janvier. Après, j’ai la tournée de “Plus Vraie Que Nature”. Je vais peut-être aussi participer au Festival d’Avignon. J’ai également des projets de films dont un qui s’intitule “Hasta Mañana” réalisé par Sébastien Maggiani et Olivier Vidal. C’est un couple de jeunes réalisateurs assez extraordinaires. L’un d’eux a 16 ans et c’est un petit génie de l’image. Je garde d’ailleurs un très bon souvenir de ce tournage. Il y a d’autres films dont je ne peux pas parler pour le moment par superstition mais, dans le lot, un bon long-métrage avec un super rôle dont on entendra parler, j’espère. LIZ MAGAZINE est une revue axée sur la mode. Quels sont tes créateurs préférés et les marques que tu affectionnes ? J’aime bien les marques Chemins Blancs, The Kooples et Manoush. Sinon, j’adorerais avoir dans ma garde-robe un tailleur pantalon Yves Saint Laurent. Pour finir, as-tu un message pour nos lecteurs qui arrivent à la fin de cette interview ? Merci d’avoir lu tout cela ! J’espère que ce n’est pas la dernière interview que vous lirez de moi (rires).

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Interview


Interview

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CULTURE

livre

L’art du jeu Chad Harbach Lattes

Le jeune Henry n’aurait jamais pu obtenir de bourse pour cette université du Michigan s’il n’était pas aussi doué au baseball. Un vrai prodige qui commence à faire parler de lui. Sauf qu’un jour, il rate un lancer facile, et la tout dérape.... Mais ce geste aura des conséquences non seulement sur sa vie, mais aussi sur la vie de quatre autre personnages qui l’entourent, et rien ne sera plus pareil... Voilà du grand roman à l’américaine, une sorte de pavé qu’on dévore sans même s’en rendre compte, 670 pages passionnantes avec des personnages super définis et attachants, et même si l’on parle de baseball, ce n’est pas un livre sur le sport mais bien sur les rapports humains. Génial!.

Un concours de circonstances Amy Waldman L’olivier

Après le 11 septembre, un concours anonyme est créé pour dresser un mémorial sur Ground Zéro. Lors des délibérations finales, le jury, composé d’artistes, architectes et représentants de familles de victimes, choisit un jardin apaisant qui saura au mieux représenter le tragique événement... Mais quelle stupeur lorsqu’à l’ouverture de l’enveloppe, ils découvrent que le gagnant est musulman. Et très vite, une fuite alerte la presse, et tout s’enchaîne: journalistes, politiques et opinion publique s’emparent de l’affaire... Attention, chef d’œuvre! Avec une intelligence remarquable et une écriture ciselée et précise, l’auteure nous donne toutes les pistes mais nous laisse faire notre propre jugement. C’est fin, brillant, une sorte de “bûcher des vanités” version 2012, à lire de toute urgence!

L’invisible Robert Pobi Sonatine Alors qu’une tempête se prépare, que son père, artiste atteint d’alzheimer, vient de tenter de s’immoler, et qu’il tente de le soigner, un inspecteur du FBI est contacté par la police locale: deux personnes ont été écorchées vives. Mais ce problème est bien pire encore que cela: lorsqu’il avait 15 ans, sa mère fut tuée de la même manière au même endroit. Le tueur est il le même? Son père le connait il? Lui laisse-t-il un message à travers ses nombreuses toiles? Ce polar est (d)étonnant, génial de folie, un page tourner que l’on dévore littéralement jusqu’à la fin, implacable et démoniaque! Il est rare de trouver autant d’inventivité à ce niveau, et les éditons sonatine nous offrent une fois de plus un thriller comme on aime, qui remue et nous prend aux tripes!

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Culture Livre par Olivier Saghezchi


La liste de mes envies Grégoire Delacourt Lattes

Jocelyne, mercière d’une cinquantaine d’années à Arras, a eu, comme tout un chacun, son lot de malheurs et de bonheurs dans sa vie. Aujourd’hui, alors qu’elle se sent bien et heureuse avec son mari, son travail, ses amies, elle est confrontée à quelque chose d’inattendu: elle remporte l’euro millions. Et contre toute attente, non seulement elle n’en parle à personne, mais elle cache le chèque et n’y touche pas... Mais rien n’est comme on le prévoit.... Ce roman est un petit bijou, une espèce de concentré de bonheur et de bien être, un roman qui se lit comme un bonbon. On le lit, on le finit trop vite, les larmes aux yeux parce que c’est juste beau, et on le relit aussitôt pour mieux le savourer! Extraordinaire!

Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n’étions pas toi et moi Albert Espinosa Grasset Marcos vient de perdre sa mère, une célèbre chorégraphe. Il s’apprête à ne plus jamais dormir, pour ne plus rêver d’elle. Bouleversé, il voit une jeune fille qui le touche au cœur, et reçoit un appel de la police. Il a un don: voir dans les souvenirs des gens. Et la, on a vraiment besoin de lui.... Attention, ovni! Roman inclassable, merveilleux, fantastique, que l’on adore ou que l’on déteste mais qui ne laisse jamais indifférent, un roman rare comme on en trouve peu... L’écriture ici est d’une poésie exacerbée et en touchera plus d’un, un livre qui hante les esprits longtemps et qui laisse des traces indélébiles....

Le dernier vide grenier de Faith Bass Darling Lynda Rutledge Chambon

Le 31 décembre 1999, Faith Bass Darling, riche dame âgée et que la mémoire abandonne peu à peu, décidé d’organiser un vide grenier sur la pelouse de sa demeure au Texas, et de vendre toutes ses antiquités. Ainsi, lampes Tiffanys et autres merveilles se vendent à quelques cents. Mais c’est parce qu’elle croit que dieu lui a demandé de faire ça et qu’elle mourra à minuit.... Voilà un livre magnifique sur la nostalgie, le temps qui passe, le rapport que certaines personnes ont aux objets plus qu’envers les gens qui les entourent, un livre empreint de mélancolie, d’amour, sur une journée où tout est possible, et sur ce que la vie peut nous apporter!

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DECO

g

n Shoppi ed

Love R

Maison du monde, multi cadres 19.90€ Maison du monde, Pouf coeur velours rouge 39.90€

Alter Ego Statue déco ‘MEHDI’ femme pensante en polyrésine rouge 98.10€

Ikea, ribba cadre 2.99€

Alter Ego Statue déco ‘MISTER’ en polyrésine rouge 629€

Ikea, fenomen bougie bloc sans parfum 5.99€ 156

Deco Shopping par Christelle Derreumaux

Lem, Table basse 364€


Ilanga, bougie red indian chili 70€

Geneva Xs, radio179.10€

Maison du monde, plat à tarte 12€

Alixx, bougie 34,90€

Ikea, canapé ekrorp 299€

Maison du monde, lampadaire octopus 119€ Deco Shopping

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High tech

g n i p p o Sh

Chéri(e), je veux un téléphone !

Le Nexus 4 Le Nexus 4 (référence : LG-E960) est un smartphoneco-développé par Google et LG Electronics, fabriqué par LG.C’est l’un des trois modèles de la gamme Nexus 2012 de Google, avec les tablettesNexus 7 et Nexus 10. Il succède au Nexus One, au Nexus S et au GalaxyNexus. Avec un rapport qualité/prix relativement attractif, le smartphone étant proposé à 299 € en modèle 8 Go et 349 € en modèle 16 Go (seulement sur Google Play), Google affiche une stratégie agressive par une faible marge tout en avançant des caractéristiques haut de gamme à son smartphone 179.90€

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High tech par Christelle Derreumaux


le Samsung Galaxy Note 2 Plus grand, plus beau, plus fort, le Samsung Galaxy Note 2 débarque pour vous sauver de la morosité de votre quotidien ! Avec son écran de 5,5 pouces à l’affichage 1280 x 720, son stylet dédié, son processeur quad-core cadencé à 1,6 GHz et sa connectivité complète, ce smartphone tournant sous Android 4.1 tire le meilleur des technologies actuelles de la mobilité. Gris, Android, Samsung Exynos 4412, 1,6 GHz QuadCore, 16 Go, WiFi Direct, 8 Mégapixels, Bluetooth 4.0, Compatible MHL, DAS : 0,171 W/Kg son prix 578,99€

Le Samsung Galaxy S3 Mini Grâce aux dernières technologies sans fil, l’iPhone 5 se connecte à plus de réseaux, partout dans le monde. Et il vous offre aussi une connexion Wi-Fi plus rapide ! Surfez, téléchargez et diffusez du contenu à des vitesses incroyables, où que vous soyez. S’il adopte le même look que le S3, le S3 Mini n’offre pas les mêmes performances. Si vous cherchez la puissance, un très grand écran, le S3 reste une valeur beaucoup plus sûre et durable. Mais si vous chercher un smartphone un peu moins cher, alors foncez plutôt sur la version Mini à 349€.

Sony Xperia U Vivez des aventures hors du commun. Sur un écran à la qualité incomparable. Chaque instant de chaque film ou vidéo d’une netteté impressionnante. Le sourire de vos invités à la fête de l’an dernier comme si vous y étiez encore. Des vidéos absolument magiques sur l’écran 3,5″ Reality Display de votre mobile Android avec moteur Mobile BRAVIA®. Et vous trouverez sans problème les derniers grands films hollywoodiens sur l’application préchargée Video Unlimited de Sony Entertainment Network. 199,99€ High tech

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L’Iphone 5 Un nouvel iPhone avec - un écran plus grand, une puce plus rapide, une technologie sans fil ultra-rapide, une webcam iSight 8MP – plus mince et plus léger que le dernier ? Cela semblait impossible ! Et pourtant il l’est ! L’iPhone 5 est en effet l’iPhone le plus fin et le plus léger qui existe. Grâce aux dernières technologies sans fil, l’iPhone 5 se connecte à plus de réseaux, partout dans le monde. Et il vous offre aussi une connexion Wi-Fi plus rapide ! Surfez, téléchargez et diffusez du contenu à des vitesses incroyables, où que vous soyez. 16 GO 689.99€

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High tech


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Déjeuner sur l’Herbe Le charme de la faïence peinte à la main...

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