labo utile de mars à mai 2013

mars‑mai 2013 confÊrences, colloques, workshops, discussions...

labo utile

1

Au lieu unique, le labo utile regroupe une série de propositions aux formes variées: conférences, ateliers, débats, tables rondes, cours.

Elles ont en commun, outre le fait d’être gratuites dans leur très grande majorité, d’offrir une approche légèrement décalée par rapport aux offres habituelles d’éducation artistique ou de rencontres autour des spectacles ou d’expositions d’une scène nationale.

Son nom, un clin d’œil aux espaces de test des matières premières de l’ancienne usine Lefèvre-Utile, reflète la volonté du lieu unique d’être en prise constante avec le monde, avec ceux qui l’interrogent et le façonnent au quotidien: artistes, architectes, philosophes, scientifiques, mais aussi bricoleurs, musiciens, hackers ou utopistes.

Laboratoire donc, chargé de rechercher, d’examiner, de commenter, de rendre visible.

Et, loin de tout académisme, résolument contemporain et interdisciplinaire, il se veut d’une utilité immédiate comme l’est le lieu unique, au service des créateurs et des publics.

Le labo utile se pose ainsi comme un espace interstitiel et privilégié, favorisant les croisements entre les genres et les savoirs, créant des liens inattendus, prônant l’inspiration et la réflexion.

mars 2013

2

NOUVELLES TECHNOLOGIES / conférences

en partenariat avec Ping

OBSERVATOIRE DU RÉEL

Hacker, vous avez dit hacker ?

Il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre ou de lire dans les médias des références aux « hackers » et à leur culture. Acteurs a priori devenus incontournables de la société actuelle, qui sont-ils ? Quelle est leur philosophie ? De quelle(s) façon(s) leurs pratiques influent sur notre manière d’appréhender la société et tendent à transformer nos relations à celle-ci ?

Bidouilleurs et autres makers : la « révolution DIY » Table ronde en présence de Fabien Eychenne, d’Usinette et de Jocelyne Quelo

Réparer plutôt que jeter, inventer et bricoler de nouveaux objets dans un atelier de quartier, détourner et réenchanter les usages d’anciens...

Le bricolage se réinvente en mode 2.0.

Décryptage de la révolution DIY par ceux qui l’observent et la font.

Après avoir animé le programme Villes 2.0 de la Fing, Fabien Eychenne est aujourd’hui co-responsable du programme Refaire, aux frontières du Do-it-yourself et anime le blog Produire autrement. Il est l’auteur chez Fyp éditions de La ville 2.0, complexe… et familière ainsi que de Fab Lab. Usinette est à la fois un collectif (une association), une démarche (réflexion autour de la réappropriation des techniques et des outils et de la diffusion des savoirs liés) et une expérimentation (aide au déploiement d’ateliers de fabrication citoyens à la croisée des hackerspaces et fablabs).

Jocelyne Quelo est directrice de l’Espace Jean-Roger Caussimon (Tremblay-en-France) où elle explore les croisements entre médiation, pédagogie, appropriation et art numérique.

— Mardi 5 mars 2013 à 18h30 — entrée libre

Le net, outil de détournement : le citoyen (re)passe à l’action Rencontre en présence notamment de Benjamin Bayart À l’heure de l’Internet pour tous, cet outil, par son caractère contributif et collaboratif, donne aux citoyens de nouveaux moyens d’être acteurs de la société qui les entoure et de la transformer, la hacker. Comment Internet fait de tout un chacun un « hacker » en puissance de son quotidien ? Quels super pouvoirs nous donne-t-il ? Comment transforme-t-il notre rapport à la société voire nos engagements ?

Plusieurs acteurs clés des questions relatives à Internet viendront échanger, parmi lesquels Michel Bauwens qui proposera d’éclairer en quoi Internet facilite la mise en place de projets collaboratifs et une dynamique de pairà-pair.

Michel Bauwens est un théoricien belge du pair-à-pair, auteur et conférencier sur des sujets technologiques et culturels innovants.

Il est aussi le fondateur de la P2P Foundation, organisation internationale d’étude, de recherche et de promotion des pratiques pair-à-pair appliquées à un spectre large d’activités.

— Mardi 19 mars 2013 à 18h30 — entrée libre

mars 2013 théâtre, danse / ateliers

Fabrique de l’art Pour prolonger et enrichir votre relation avec les artistes, nous vous proposons des ateliers de pratique appelés Fabrique de l’art. Ouvert au public amateur et professionnel, ce nouveau rendez-vous est l’occasion de s’immerger dans l’univers des artistes avant la découverte de leurs spectacles.

Pendant quelques heures, comédien, metteur en scène, chorégraphe ou danseur de la saison 12-13 partagent avec vous leur processus de création.

Le groupe : ordre et chaos Atelier proposé par Rachid Ouramdane, chorégraphe de Sfumato.

En s’appuyant sur des passages du texte POLICES de Sonia Chiambretto, Rachid Ouramdane travaille différentes figures de mouvement de groupe de gens. Les déplacements de foule organisés ou anarchiques, tels la parade, le défilé, l’émeute, la manifestation, sont autant de figures qui, par l’expression des corps, témoignent d’un rapport au politique. Ces variations autour des représentations de l’ordre et du chaos, et particulièrement le moment de bascule de l’un à l’autre font l’objet d’une recherche qui tente de trouver des résonances au texte poétique de l’auteure.

Interprète et chorégraphe en activité depuis le début des années 1990, Rachid Ouramdane conçoit des spectacles à la fois amples et intimistes, dans lesquels la transmission du vécu — le sien ou celui d’autres personnes rencontrées à la faveur de voyages ou de résidences — occupe une place prépondérante. Au lieu unique, il vient les 12 et 13 mars présenter Sfumato, sa toute nouvelle création axée sur les notions d’exil et d’évaporation.

— Lundi 11 mars 2013, de 19h à 22h — Tarifs de 15 à 20 euros — Durée 3h / Sur réservation au 02 40 12 14 34 du mardi au samedi de 12h30 à 19h30

3

4

mars 2013 PHILOSOPHIE / débats, discussions

Les cafés philo Ce troisième rendez-vous de réflexion philosophique, animé par Dominique Paquet, s’inscrit en lien avec la pièce chorégraphique Sfumato de Rachid Ouramdane (présentée les 12 et 13 mars).

Comment la société s’inscritelle dans notre corps ?

Par Dominique Paquet

Que ce soit par la marque d’infamie, le travail, la vie sociale ou la parure, la société s’inscrit plus ou moins profondément dans notre corps. De fait, ce dernier devient un analyseur privilégié de la société elle-même.

Corps déplacés, meurtris, exilés, ouverts… Le politique, l’économique, le médical, le climatique n’agissent-ils pas sur notre corps ?

Au travers des interactions entre corps et société, cette discussion se propose d’explorer les manifestations corporelles, organiques et psychiques de la société et de voir quels sont les enjeux, les contradictions, les fantasmes, les utopies de la société occidentale contemporaine.

Michel Foucault sera un bon guide, notamment son ouvrage Surveiller et punir, mais aussi son Histoire de la folie.

Dominique Paquet est docteur en philosophie, comédienne et dramaturge.

Elle a notamment publié La Consolation de Sophie, théâtre philosophique pour jeune public (L’École des Loisirs, collection théâtrale, 2011).

Ce café-philo sera également proposé mardi 12 mars à 15h au Centre de Détention de Nantes, en partenariat avec le SPIP de LoireAtlantique et la FAL 44.

— Mardi 12 mars 2013 à 18H30 — Entrée libre

mars 2013 LITTéRATURE / conférences, rencontres

Littératures Le Labo Utile « Littératures » accompagne cette saison quelques grandes lignes de la programmation théâtre, musique et arts plastiques du lieu unique.

Les cycles proposés revisitent certains mythes, questionnent les figures contemporaines qui les renouvellent ou les transforment et interrogent cette littérature dite « du réel ».

Cycle 4 (suite) : La Modernité Que dit le monde ?

Lecture de Peste et Choléra, de Patrick Deville (Prix Fnac et Prix Fémina, 2012) par Yvon Lapous, comédien.

Peste & Choléra (Prix Fnac et Femina 2012) s’inscrit dans la suite de la trilogie Pura Vida (2004), Equatoria (2006) et Kampuchéa (2011) éditée par la collection Fiction & Cie. Chaque livre est l’occasion de mettre en scène un nouveau personnage haut en couleurs et d’explorer l’histoire d’une partie du monde. Peste & Choléra, véritable épopée, met en scène la vie mouvementée de l’aventurier Alexandre Yersin, jeune scientifique ayant constitué la première équipe de l’Institut Pasteur en 1887 et dont l’écrivain a compulsé les notes et correspondances aux archives. Le personnage quitte très vite les laboratoires de recherche pour se faire explorateur en Asie, loin du brouhaha des guerres. Découvreur à Hong Kong du bacille de la peste, il s’installe en Indochine et multiplie ses observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina…

Ultime curiosité, après sa disparition on lui découvrira même une passion tardive mais profonde pour la littérature…

Véritable carte postale positiviste à destination de notre modernité désenchantée, Peste & Choléra affirme le talent littéraire de cette écriture, sa mécanique de précision et sa musique singulière.

Grand voyageur, esprit cosmopolite, Patrick Deville dirige la Maison des Écrivains Étrangers et Traducteurs (MEET) de Saint-Nazaire et la revue du même nom.

D’abord édité chez Minuit, il poursuit son projet littéraire aux Éd. Seuil. Son œuvre est aujourd’hui traduite en dix langues.

Yvon Lapous, comédien et metteur en scène du Théâtre du Loup, est un grand lecteur des textes de théâtre contemporains et s’intéresse aussi aux romans d’aujourd’hui dont il sait restituer avec simplicité les atmosphères.

— Mercredi 13 mars 2013 à 18h30 — Entrée libre

5

mars 2013

6

LITTéRATURE / conférences, rencontres

Cycle 5 : Écritures intemporelles Promenade littéraire 1 Lectures et échanges autour d’un choix de textes de Virginia Woolf, Hélène Bessette et Julien Gracq avec Cathy Barreau et 2 écrivains invités.

La tour LU a attiré l’an dernier plus de cent mille visiteurs. Que viennent-ils chercher ici ? À leur intention ce rendez-vous propose une promenade dans la symbolique de La tour et du phare, cette tour augmentée d’une source de lumière éclairant les ténèbres. Car la tour désigne aussi la bibliothèque, ce haut lieu de la connaissance.

Ses archétypes sont présents dans le paysage littéraire, objets de métaphores qui diffèrent d’un écrivain à l’autre. À travers un choix de lectures de trois visions romanesques et sensibles de la tour et du phare (textes allant de Virginia Woolf à Julien Gracq en passant par Hélène Bessette), des écrivains contemporains dialoguent sur la question de la modernité de l’écriture, qui n’est pas l’immédiat de l’actualité mais se révèle dans le temps. Qu’est ce qui fait qu’un livre trouve un large public même s’il est à contre temps de son époque ? Pourquoi certains textes « tiennent » longtemps, et d’autres pas ?

Cathy Barreau a créé La Maison Gueffier à La Roche-Sur-Yon et dirige actuellement La Maison Gracq, lieu d’écriture et de lecture. En tant qu’écrivain, elle a publié plusieurs romans dont Écoute s’il neige (2009) chez Laurence Teper et Refuge sacré chez publiepapier.fr (2012).

En partenariat avec La Maison Julien Gracq

Promenade littéraire 2 Lecture par Yaël Pachet de son livre Ce que je n’entends pas, accompagnée par David Silvestre, collectionneur de 78 tours et DJ.

Ce que je n’entends pas est de loin le livre le plus abouti de Yaël Pachet.

Son métier lui a enseigné à travailler en finesse l’écoute musicale et la voix.

Ce texte est le résultat d’une longue recherche sur l’histoire du son l’ayant conduite à rencontrer des personnages férus de phonographes : Charles Cros, Scott de Martinville, Edison…

La réécoute de sa discothèque lyrique lui a inspiré un journal dont elle se départira finalement pour élaborer ce livre d’une grande profondeur sensible.

La phrase, de facture classique mais évidente, propose au lecteur de revisiter notre culture. L’écoute de cet héritage musical provoque chez l’écrivain des réminiscences littéraires.

La lecture est ponctuée d’extraits de morceaux lyriques sous format 78 tours préparés par David Silvestre.

La soirée se poursuivra avec un mix au phono de chansons de la première partie du XXè siècle (vinyles 78 tours datant de la période 1900 à 1950).

Un rendez-vous pour se détendre et apprécier la diversité des expressions artistiques dans le temps.

Yaël Pachet est choriste à l’Opéra d’Angers/ Nantes (dirigé par Jean-Paul Davois) et écrivain. Ce roman est son quatrième livre publié.

David Silvestre est concierge à l’Opéra Graslin de Nantes et collectionneur de 78 tours. Il organise régulièrement des soirées au phonographe dont il est un grand spécialiste.

Avec la participation de la comédienne Afra Waldhor.

— Mercredi 20 mars 2013 à 18h30 — Entrée libre

— mercredi 27 mars 2013 à 18h30 — Entrée libre

mars 2013 ARCHITECTURE

en partenariat avec l’école d’architecture de nantes et l’ifa

Actualités architecturales vues par...

Après plus d’une décennie d’existence, le cours d’architecture contemporaine évolue à nouveau dans sa forme. Toujours axés sur le plaisir de la découverte de projets actuels, en France comme à l’étranger, et sur la compréhension des enjeux à l’œuvre, les rendez-vous de cette saison sont organisés exclusivement à partir de la tribune « actualités vues par… » en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes et la Cité de l’Architecture et du Patrimoine / Institut Français d’Architecture de Paris.

Réunissant des professionnels de la critique architecturale, cette tribune permet, à travers leurs découvertes et leurs coups de cœur, une exploration régulière et approfondie de l’actualité architecturale et urbaine (projets, constructions, biennales, expositions, etc.), un panorama des pratiques émergentes de l’architecture et de la ville.

Philippe Trétiack Architecte, urbaniste, journaliste et écrivain, Philippe Trétiack est grand reporter à ELLE, collabore à de nombreuses revues spécialisées d’architecture (Techniques & Architecture, L’Arca, Architecture Intérieure Crée), de design et d’art (Intramuros, Beaux-Arts, L’œil) ou d’actualité (Le Figaro Magazine, Le Nouvel Observateur, Challenge).

Il a également publié divers essais et romans.

Sophie Trelcat Architecte de formation, Sophie Trelcat est journaliste spécialisée en architecture, design et art contemporain. Elle collabore avec les magazines Art Press, Les Inrocks, A.M.C, Vogue, d’A… Elle est également commissaire d’exposition et auteur de plusieurs ouvrages.

Frédéric Edelmann Journaliste au Monde depuis 1977, Frédéric Edelmann a obtenu le Grand prix national de la Critique architecturale en 1990. Il est l’auteur de multiples ouvrages et est également cofondateur et ancien président de l’association « Patrimoine sans frontière ».

Francis Rambert Cofondateur du magazine d’Architectures en 1989, Francis Rambert en a été le rédacteur en chef jusqu’en 2002. Auteur de nombreux ouvrages sur l’architecture, il est également commissaire et actuellement directeur de l’Institut Français d’Architecture, département de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris.

— Jeudi 14 mars 2013 à 18h30 — Entrée libre

7

8

mars 2013 SCIENCES humaines et SOCIALES / conférences, rencontres

Le Printemps des Utopies Les utopies écrites ou pratiquées nous réservent bien des surprises.

Le Printemps des Utopies propose de les découvrir en trois étapes et dans trois lieux qui hier, comme aujourd’hui, tissent avec l’utopie des relations étroites et créatives.

Vendredi 15 mars au lieu unique à Nantes, questions sur d’autres manières de vivre (« L’utopie c’est tout de suite ! »), samedi 16 mars à l’Abbaye de Fontevraud, échanges sur l’écologie en acte (« La décroissance en question ») et samedi 23 mars à la Saline Royale d’Arc-et-Senans, invitation à imaginer des territoires habitables (« Construire sa demeure »).

Le Printemps des Utopies est un événement conçu et animé par le philosophe et urbaniste Thierry Paquot à l’invitation du lieu unique, de l’Abbaye de Fontevraud et de la Saline Royale d’Arc-et-Senans.

L’Utopie, c’est tout de suite ! sous la direction de Thierry Paquot

Il y a les perpétuels fatalistes qui se joignent finalement à celles et ceux qui acceptent la société comme elle est, qu’ils en soient satisfaits ou qu’ils renoncent à la changer… Et puis, il y a les utopiens qui s’auto-organisent, inventent de nouvelles manières d’échanger, de se loger, de cultiver, d’apprendre, de s’entraider, de travailler, de ménager la Terre… Pour eux, l’utopie ne correspond aucunement à un futur qui tarde à se manifester mais à un présent à réaliser !

Ici et là dans le monde, apparaissent des alternatives aux ambitions plus ou moins vastes, à la durée d’expérimentation plus ou moins longue, à la participation plus ou moins active et régulière d’adeptes qui visent à acquérir une plus large autonomie, à se dégager des contraintes bureaucratiques et hiérarchiques, à contrer un capitalisme financé de plus en plus inique et destructeur, à démontrer qu’il est possible hic et nunc

de mieux vivre en harmonie avec le monde vivant, les autres et soi-même.

Pour donner des exemples, les apprécier, les compléter, Patrick Viveret, Bénédicte Manier et Joëlle Salomon Cavin, tous trois observateurs engagés, échangent au lieu unique sous la houlette de Thierry Paquot.

Patrick Viveret, philosophe et magistrat honoraire à la Cour des comptes, auteur de Reconsidérer la richesse (2002) et de La cause humaine. Du bon usage de la fin d’un monde (2012).

Bénédicte Manier, journaliste, a réalisé une très riche enquête sur ces nouvelles pratiques sociales qui fleurissent sur tous les continents : Un million de révolutions tranquilles. Travail/ Argent/Habitat/Santé/Environnement…

Comment les citoyens changent le monde (2012).

Joëlle Salomon Cavin, géographe, enseignante à l’université de Lausanne, auteur de La ville, mal-aimée (2005) et Antiurbain. Origines et conséquences de l’urbaphobie (2010).

— Vendredi 15 mars 2013 de 18h à 22h — Entrée libre

mars 2013 SCIENCES humaines et SOCIALES / Conférences

France, 2012 : état des lieux Le dernier rendez-vous de cette série d’interventions qui ont tenté d’explorer l’état de la société française à cette époque charnière entre la fin d’un quinquennat et le début d’un nouveau mandat, porte sur le retour de l’instruction morale à l’école.

L’école doit-elle transmettre des valeurs ?

Conférence de Ruwen Ogien présentée par Joël Gaubert

Tous les projets de ramener l’instruction morale à l’école ont confondu la question du juste et celle du bien.

La première concerne nos rapports aux autres : dans quelle mesure sommesnous respectueux, équitables, etc. ?

La seconde est celle de savoir ce qu’on va faire de soi-même : du style de vie qu’on veut mener, du genre de personne qu’on doit être, des ingrédients de la vie « bonne » ou « heureuse ».

Faut-il être un épargnant raisonnable ou un flambeur ? Un lève-tôt qui essaie d’en faire le plus possible, ou un lève-tard qui essaie d’en faire le moins possible ?

Le moralisme consiste à privilégier une de ces visions du bien personnel, et tout programme scolaire qui prétend imposer aux élèves une certaine vision de ce bien personnel au détriment des autres est moraliste.

Le projet minimaliste essaie, dans la mesure du possible, d’éviter d’importer le moralisme à l’école. Il repose sur les principes suivants. Dans l’école démocratique, laïque et pluraliste, il est légitime d’instaurer une instruction civique, dont l’objectif est d’enseigner aux élèves le fonctionnement des institutions politiques, et de les rendre

sensibles aux normes du juste, c’està-dire, entre autres, de la coexistence entre personnes dont les conceptions du monde sont divergentes. Mais la légitimité d’une éducation morale obligatoire, dont l’ambition serait d’engager les élèves dans la vie « bonne » ou « heureuse », ou de leur transmettre une certaine vision du bien, ou des « valeurs », serait aussi contestable qu’un programme d’enseignement d’une religion particulière.

Ruwen Ogien est philosophe, directeur de recherches au CNRS, membre du Centre de recherche Sens, Éthique, Société. Il a publié notamment La panique morale (Grasset, 2004) ; L’éthique aujourd’hui : maximalistes et minimalistes (Gallimard, 2007) ; La vie, la mort, l’État. Le débat bioéthique (Grasset, coll.

Mondes vécus, 2009) ; Le corps et l’argent (La Musardine, 2010) ; L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine et autres questions de philosophie morale expérimentale (Grasset, 2011).

Joël Gaubert est professeur honoraire agrégé de philosophie en classes préparatoires littéraires au Lycée Clemenceau de Nantes.

En partenariat avec Philosophia, l’université de Nantes, l’IUFM des Pays de la Loire, le CREN et le CAPHI — Mercredi 19 mars à 20h30 — entrée libre

9

en partenariat avec Apo33

SO LU S

MULTIMéDIA - musique / ateliers

LO CU S

mars + Mai 2013

10

Ateliers de création sonore et de musique électronique APO33 et le lieu unique proposent une série d’ateliers autour de la découverte d’outils informatiques libres pour la création sonore et la construction d’instruments électroniques.

Interface virtuelle pour réaliser ses outils de création sonore et découverte de Méandre (logiciel basé sur le langage puredata) Par Raphaël Isdant Méandre est un Meta-outil pour artiste, destiné à faciliter l’écriture de projets interactifs. Il se compose d’un gestionnaire d’événements permettant de scénariser l’interaction entre média et capteurs. Il a été développé pour accompagner les pièces interactives sur lesquelles Raphael Isdant a travaillé avec le groupe de recherche ITR (Ensadlab) et Active Creative Design.

Méandre permet également de faciliter l’apprentissage de l’environnement Pure Data sur lequel il repose, sans en modifier le paradigme.

Raphael Isdant est artiste, enseignant et chercheur en interactivité aux Beaux-arts de Paris, il réalise de nombreuses installations numériques, interactives et se produit dans différents festivals en Europe et en Asie.

— Jeudi 21 mars 2013 À 18H — Accessible à tous sur réservation

Construire son propre synthétiseur (Vibrati Punk console) et découvrir de nouveaux horizons sonores Par Iain Sharp (LushProjects)

Créer son instrument devient de plus en plus simple. Le Vibrati Punk Console est inspiré de l’Atari Punk Console : synthétiseur, générateur de sons analogiques à la portée de tous, autant pour les novices ou à l’inverse pour des artistes utilisant l’électronique dans leur musique ou installation. Créer vos propres sons et faire de la musique avec les autres devient un jeu d’enfants.

Aucune connaissance n’est demandée.

Amenez un objet de votre quotidien ou à recycler pour installer votre synthé à l’intérieur.

Ian Sharp est un bricoleur, ingénieur en électronique punk, diy et autres ingénieries de garage. Il propose de nombreux workshop /ateliers autour de créations de synthétiseur et boîtes à rythme à construire soi-même, participe aussi régulièrement aux fameuses rencontres Dorkbot en Grande-Bretagne et au Brighton Maker Faire (rencontre et festival autour du faire soi-même).

orga@apo33.org — Jeudi 16 mai 2013 À 18H — Accessible à tous sur réservation orga@apo33.org

mars 2013 Sciences sociales

en partenariat avec la librairie vent d’ouest

Rencontre avec Hervé Kempf À propos de son ouvrage Fin de l’Occident, naissance du monde (Seuil, 2013) Cessons de nous raconter des histoires sur « la crise » !

Et regardons de face le cœur du problème qui se pose à la société humaine en ce début du XXIe siècle : les contraintes écologiques interdisent que le niveau de vie occidental se généralise à l’échelle du monde. Il devra donc baisser pour que chacun ait sa juste part. Autrement dit, l’appauvrissement matériel de l’Occident est inéluctable.

Comment vivrons-nous cette évolution ?

Soit les pays occidentaux et les autres pays riches tenteront d’enrayer cette tendance, et les rivalités pour accéder aux ressources multiplieront les guerres. Soit les sociétés occidentales s’adapteront volontairement à ce courant historique et le monde pourra alors faire face à la crise écologique de manière pacifique, tendant vers la formation d’une société planétaire, certes traversée de tensions, mais rendue cohérente par l’intérêt commun de la survie dans les meilleures conditions possibles. Écrit comme un thriller qui prendrait comme fil conducteur les tribulations de l’humanité depuis son apparition sur terre, cet essai est fondamentalement habité par l’optimisme.

Hervé Kempf, journaliste et écrivain, poursuit un travail de synthèse et de renouvellement de l’écologie politique. Il assure la rubrique Écologie du journal Le Monde et anime le site reporterre.net. Il a publié notamment Comment les riches détruisent la planète (2007) ; Pour sauver la planète, sortez du capitalisme (2009) et L’Oligarchie ça suffit, vive la démocratie (2011), tous édités au Seuil.

— Vendredi 22 mars 2013 à 18h30 — entrée libre

11

Mai 2013

12

CINé, BD, GASTRONOMIE, ETC. / stand-up

SuperTalk SuperTalk est une maison de conférences – comme il y a des « maisons d’édition » ou des « maisons de disques ». Sa vocation est de faire partager des savoirs singuliers en donnant la parole à des passionnés plutôt qu’à des mandarins.

Menées en mode stand-up avec images et son en ration double, les conférences SuperTalk orchestrent des rapprochements inventifs entre des domaines culturels souvent tenus éloignés : arts savants et populaires, grandes et petites histoires, vies privées et événements collectifs.

Plus stimulantes qu’académiques, les conférences SuperTalk s’adressent à tous ceux qui s’intéressent à la culture dans sa grande largesse.

Fans and Furious Les fans, leurs vies, leurs œuvres Par Stéphane Malfettes

Depuis les premiers déhanchements d’Elvis Presley, l’inconscient visuel du rock s’est structuré en exacerbant la réalité hystérique des corps : ceux des stars, bien sûr, mais aussi ceux de leurs admirateurs et admiratrices.

Partenaires privilégiés de l’édification des mythologies populaires ou ouvriers d’usine des mass media, les fans sont d’autant plus fascinants qu’ils révèlent, à des degrés souvent extrêmes, l’emprise de nos passions ordinaires sur le cours de nos vies. Collectionnite aiguë, fan art, tribute bands (ou « groupes en hommage à ») : fussent-elles placées sous l’égide de l’imagination la plus farfelue, ces expressions paroxystiques de l’adoration font preuve d’une épatante créativité.

Stéphane Malfettes est programmateur pour le spectacle vivant au musée du Louvre, auteur et cofondateur de SuperTalk.

— Jeudi 23 mai 2013 à 18h30 — entrée libre

SAISON 2012 / 2013 INFORMATIONS PRATIQUES

Le lieu unique Entrée quai Ferdinand-Favre (entre l’accès sud de la gare SNCF et La Cité, Le Centre des Congrès) + 33 2 40 12 14 34 www.lelieuunique.com

Le lieu unique, scène nationale de Nantes est subventionné par :

Pour venir au lieu unique : BusWay, ligne 4 / Tramway, ligne 1 Arrêt : Duchesse Anne Bus 24 / Chronobus C3 Arrêt : le lieu unique Les parkings les plus proches : Duchesse Anne, Allée Baco Parking de La Cité, Le Centre des Congrès Emplacement bicloo devant le lieu unique.

La programmation du labo utile s’est construite avec la participation de (par ordre d’apparition) :

13