RIMBAUD PILLEUR D’EPAVES ? A PROPOS DE DEUX LETTRES CONSERVEES PAR LE MUSEE-BIBLIOTHEQUE ARTHUR RIMBAUD
Le Cap Gardafui1
Parmi les légendes qui ont couru sur Rimbaud, plusieurs concernent l’année 1878, période au cours de laquelle on ne sait guère ce que fut la vie de l’ex-poète. L’une de ces rumeurs, apparue à la fin des années 1920, faisait de Rimbaud un « pilleur d’épaves » au Cap Gardafui, pointe extrême de la corne orientale de l’Afrique, dans le golfe d’Aden. Jean-Jacques Lefrère précise dans un volume récemment publié2 : 1
Edgar Boulangier, Un hiver au Cambodge, Mame, 1887, p. 17. Boulangier est passé au large de Gardafui en août 1880 à bord du paquebot Peï-Ho, sur lequel se trouvait également l’explorateur Georges Révoil, qui fit halte à Aden. Cette gravure semble en partie inspirée d’un croquis de Révoil qui fut souvent reproduit, entre autres dans la Nouvelle Géographie universelle d’Elisée Reclus. 2 Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume 1901-1911, Fayard, 2011.