Mohamed Tabit défie Daniel Frard A
31 ans, Mohamed Tabit, pur produit de l’intégration républicaine à la française, a décidé de briguer le canton de Dreux-Sud aux cantonales de 2011, une position occupée aujourd’hui par l’inamovible maire de Vernouillet, le socialiste Daniel Frard. Natif du Maroc, Mohamed Tabit revendique son parcours universitaire. Diplômé de Sciences Po, titulaire de deux mastères en gouvernance économique et en fiscalité, l’homme a du répondant. Et il n’a pas hésité à franchement choisir son camp. « Je suis un homme de droite », affirme celui qui occupe aujourd’hui un poste de conseiller aux questions économiques auprès de Jean-François
Copé après s’être frotté aux arcanes de la gestion locale à l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF). « Tout simplement parce que la droite fait historiquement mieux que la gauche sur le plan de la sécurité, des questions de société et de l’amélioration de la vie quotidienne », ajoute-t-il. Prudent, il privilégiera toutefois pendant la campagne « le choc des projets et des personnalités ». Afin sans doute que l’investiture que lui a accordée le comité départemental de l’UMP ne soit pas trop lourde à porter... Il souhaite avant tout dénoncer et remédier à l’isolement politique, économique ainsi « qu’à la montée de la précarité sur le canton ».
S’il est élu, Mohamed Tabit promet également de mettre en place un dispositif d’incitation à l’implantation de jeunes médecins. « Essayez donc de trouver un pédiatre à Vernouillet et dans ses abords », peste ce jeune père.
Et si l’on dormait à Chambord, ce soir ? L
e 7 octobre, Albéric de Montgolfier a soumis au président de la République un rapport contenant 37 propositions pour que « la politique du patrimoine soit exemplaire ». Certaines d’entre elles sont assez innovantes. Qu’on en juge plutôt. Le sénateur et président du Conseil général d’Eure-et-Loir suggère ainsi de créer des structures hôtelières labellisées sur les grands sites comme Versailles, Fontainebleau,
Compiègne, Rambouillet ou Chambord, sur le modèle de ce qui existe déjà en Espagne avec les « paradores », des hébergements de luxe situés dans des châteaux, des palais ou des monastères. Albéric de Montgolfier propose aussi, à titre expérimental, de confier la gestion de certains monuments nationaux au secteur privé, par le biais d’une gestion
déléguée ou d’un PPP. Autre préconisation, le transfert aux collectivités territoriales, à titre gracieux, de monuments historiques de l’Etat. Le sénateur UMP rappelle que les collectivités locales sont propriétaires de 58 % des monuments classés. D’après ses calculs, leur contribution à l’entretien du patrimoine s’élèverait à quelque 300 M€ par an.
Rupture dans la gauche nogentaise Le divorce est prononcé entre le maire PRG de Nogent-le-Rotrou François Huwart et son deuxième adjoint en charge des affaires sociales, Patrick Dubourg, ancien secrétaire fédéral du parti socialiste, depuis que le premier a obligé le second à démissionner de sa délégation municipale. Ce nouvel avatar de la guerre entre la fédération eurélienne des radicaux de gauche et le parti socialiste fait suite aux tumultes des dernières élections régionales. Le PS avait préféré réserver la place PRG de la liste commune au sortant Patrick Riehl plutôt qu’à Harold Huwart, le fils de François. Un casus belli qui s’était achevé par l’exclusion de Patrick Riehl du PRG.
La Lettre Valloire - Décembre 2010 7