Mag Hiver 2010

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MAGAZINE DÉCEMBRE 2010 - 5 €

TAT

à tire-d'aile



Dossier

Points Chauds En Bref

pages 4 à 5

www.lettrevalloire.com

En Scène

pages 6 à 9

Ce magazine est un hors série de La Lettre Valloire, bimensuel d’information politique et économique en région Centre. Edité par MCM Presse SAS au capital de 51 000 € RCS Tours B 341 914 273.

Les cantonales

Siège social : 14, boulevard Heurteloup à Tours Adresse postale : BP 92031 37020 Tours Cedex 1 02 47 70 60 00 contact@lettrevalloire.com Rédaction : François-Xavier Beuzon (rédacteur en chef) Jean-Christophe Savattier (rédacteur en chef adjoint) Aurélie Vouteau (assistante) Ont collaboré à ce numéro : Christian Bidault Alexis Boddaert Cyril Chigot Stéphane Frachet Stéphane de Laage Odile Ménard Stéphanie Payssan Bruno Villeneuve

Sommaire

Aucune des six majorités départementales en place dans la région Centre ne devrait être renversée par le scrutin cantonal de 2011. A suivre tout de même l’Indre-et-Loire, où les socialistes pourraient changer de président(e) pages 10 à 13

Les Départements cherchent de l’argent frais

page 14

Les riches heures d’un homme du Berry

page 16

Maurice Leroy prend ses quartiers à la Ville

page 17

Les Missions Locales veulent faire entendre leur différence Les Missions Locales, qui accompagnent chaque année près de 1,2 million de jeunes dans leur projet d’insertion, veulent conserver leur spécificité et ne pas jouer le rôle de supplétif de Pôle Emploi pages 18 et 19

Les consulaires ne pourront plus faire chambre à part La réforme des réseaux consulaires n’a pas apaisé les querelles entre patrons pour le contrôle des chambres. Lutte d’influence entre organisations professionnelles d’un côté, rivalités et conflits d’égos de l’autre. Un automne chaud pages 20 à 22

Gérard Morin à la barre des artisans régionaux

page 23

Jean Courant se lance dans le bain

page 24

Serge Babary parle le langage de l’entreprise

page 25

Yvan Saumet, un adepte de l’intérêt général

page 26

Alain Brunaud, l’homme des réseaux

page 27

Les manifestants ont fini par battre en retraite Défilés et blocages de dépôts pétroliers n’auront pas suffi à déclencher le « grand soir »

Une retraite bien employée

Maquette : Régis Beaune et Stève Ankilbeau

pages 28 et 29 page 30

Le palmarès des entreprises régionales

Révision et correction : Odile Ménard

La Lettre Valloire et son partenaire Coface ont choisi de classer les 500 premières entreprises de la région Centre suivant leur chiffre d’affaires 2009 pages 32 à 52

Publicité : François-Xavier Beuzon Emmanuel de Gonneville

Le vainqueur : TAT à tire-d’aile

Diffusion : Annie Coupet

Cinquième entreprise régionale par le chiffre d’affaires, mais première à capitaux familiaux, TAT Group emploie 3 500 personnes dans le monde, principalement à la maintenance d’avions page 34

Crédits photographiques : Cyril Chigot (Une et page 34) • DR. (pages 4, 5, 6, 7, 8, 9, 13, 14, 17, 26, 56, 57, 60, 62, 63, 64, 66, 69, 74, 79, 80, 81, 83, 86) • François-Xavier Beuzon (9, 20, 21, 23, 24, 27, 59, 68, 71) • JeanChristophe Savattier (4, 6, 18, 25, 28, 58) • Christian Bidault (8) • Odile Ménard (16) • Benoist Quintard (22) • Stéphane Frachet (26, 66) • The Independent (29) • Stéphanie Payssan (30) • Alexis Boddaert (57) • Bruno Villeneuve (72) • Géraldine Aresteanu (82) • Stéphane de Laage (83) • Didier Depoorter (84).

Impression : Imprimerie Vincent, Tours (37) Informations légales : Abonnement annuel 2011 (23 numéros et 4 magazines hors série) : 350 € Abonnement annuel 2011 électronique avec édition bihebdomadaire : 430 € Abonnements aux 4 magazines seuls : 20 € Prix de ce numéro : 5 € CPPAP : 0111 I 85872 ISSN : 1246-4333 Dépôt légal : décembre 2010

Directeur de la publication : François-Xavier Beuzon

MCM presse

Entreprises Thermomix, le robot tout-en-un, de Cloyes-sur-le-Loir A Cloyes-sur-le-Loir, le groupe allemand Vorwek fabrique un appareil électroménager destiné au monde entier pages 56 et 57

Le pharmacien Famar prend soin de la région Le sous-traitant pharmaceutique grec Famar engage des investissements sur ses sites régionaux

pages 58 et 59

L’Indre craint le trou d’air

pages 60 et 61

Châteauroux, futur comptoir chinois ?

page 62

L’électronique régionale n’est pas encore hors circuit

page 63

Duralex retrouve son éclat

page 64

La fausse note du virtuose Sodifra

page 66

Caillau dans ses murs ... en 2013 ?

page 68

Treca ne s’endort pas sur ses lauriers

page 69

Avec F-City et Matra, le Loir-et-Cher roule électrique

pages 70 et 71

Alban Muller se concentre en Eure-et-Loir

page 72

Go Systèmes repart de l’avant

page 74

Le Journal de l’Aritt Centre (publi-information) Chantiers en région Centre

pages 75 à 78 page 79

Immobilier d’entreprises

pages 80 et 81

Femmes et entreprises dans le Loiret

pages 82 et 83

La présidente qui milite pour la mixité

page 84

Carnet

page 86


En Bref

Points Chauds

Virage à 180° au Conseil général d’Indre-et-Loire Q

ui a dit que la présidente ne faisait jamais de concession ? En quelques heures, le Conseil général d’Indre-et-Loire a montré qu’il pouvait prendre des virages à 180°. Dans une première édition de son magazine « C’est en Touraine » de novembre, le service communication se fend d’un papier vengeur titré « Aéroport Tours Val de Loire : Quelle utilité réelle pour la Touraine ? ». Assurant que « l’impact de l’aéroport n’est pas démontré », il remet en cause la fiabilité de « l’argument des retombées économiques » et s’interroge pour finir : « Cet équipement vaut-il l’argent qu’on lui accorde ? ». La distribution des imprimés a déjà commencé quand, soudain, le Conseil général change d’avis et rappelle les exemplaires en circulation pour les mettre au pilon. La propagande n’a pas de prix, même en période de disette budgétaire. Changement radical de ton dans la nouvelle édition, sortie quelques jours plus tard, où la langue de bois reprend ses droits : « Aéroport Tours Val de Loire : Quelle participation du Conseil général ? ». S’il est fait état « des retombées économiques et touristiques » de l’équipement, c’est pour en confier l’évaluation à l’Observatoire économique de Touraine, désormais présidé par Claude-Pierre Chauveau, un membre de la majorité départementale. « Il ne s’agit pas, pour le Conseil général, de remettre en cause la présence de l’aéroport… », conclut la version remastérisée. Que s’est-il passé entre-temps ? Ce tête-à-queue est un nouvel avatar de l’insondable mystère des combinaisons politiques tourangelles.

Inimitié Nouvelle preuve de l’inimitié entre Michel Sapin et André Laignel. Le second vient de créer le club « Châteauroux à gauche », censé préparer la conquête de la ville en 2014. Le maire… d’Issoudun, qui assure qu’il n’a aucune ambition castelroussine, est entouré de la conseillère régionale Kaltoum Benmansour et d’Eric Bellet, le promoteur du festival Darc, une manifestation qui se déroule chaque année durant l’été dans la préfecture de l’Indre. Manuel Flam, secrétaire de la section castelroussine du PS et proche de Michel Sapin, ne figure pas parmi les membres. Il dit ne pas avoir été consulté sur l’opportunité de l’initiative, s’étonnant que le maire d’Issoudun s’intéresse de si près à Châteauroux.

4 La Lettre Valloire - Décembre 2010

Belle italienne

Ducati ou Aprilia ? On se perd en conjectures sur la marque de la belle italienne chevauchée par le conseiller régional.

Propriétaires « Nous devrions prendre rapidement une partie des 45 Md€ annuels dédiés à l’aide à la location pour aider les Comme on peut en juger sur cette photo prise au mois d’octobre, Hervé Novelli, encore à l’époque secrétaire d’Etat au Tourisme, et son homologue transalpine Michela Brambilla, finaliste du concours Miss Italie 1986 et ministre du Tourisme de Silvio Berlusconi depuis 2008, ont une passion commune pour les gros cubes. Moto Guzzi,

Français à faibles ressources à acquérir et à entretenir leur habitation » : Jean-François Mayet, sénateur-maire UMP de Châteauroux, souhaite associer à son projet bailleurs sociaux et secteur privé. « Une telle mutation constitue un soutien essentiel au pouvoir d’achat des retraités », a-t-il ajouté.

Propos ministériels Invité par La Chaîne Parlementaire le 21 novembre, tout juste une semaine après sa nomination au ministère de la Ville, Maurice Leroy a distillé quelques formules dont il a le secret. Sur l’élection présidentielle de 2012, une petite phrase qui était probablement destinée à son ami Hervé Morin : « Une candidature n’a pas de sens si la famille centriste n’est pas réunie. Si c’est pour faire 1 % ou 2 %, cela n’est pas la peine. » Et puis, sur la question du cumul d’une fonction ministérielle et d’une présidence de conseil général, la réponse a été sobre, mais claire : « Bien sûr, c’est possible ». Les prétendants au fauteuil présidentiel sont prévenus.


Agaceries Certains prédisaient que le duumvirat socialiste blésois Degruelle-Gricourt n’était pas fait pour durer. Les événements semblent leur donner raison, car les petites agaceries commencent. Lors de l’ouverture officielle des 13e Rendez-vous de l’Histoire (14 au 17 octobre à Blois),

le président d’Agglopolys et adjoint au maire Christophe Degruelle a commenté sans concession le discours très anti-gouvernemental du maire Marc Gricourt, qui l’avait précédé à la tribune : « Les RVH sont un lieu de confrontation d’idées, pas un meeting. L’Histoire n’est ni de gauche, ni de droite ». On dirait du Tony Blair. Marc Gricourt sera-t-il son Gordon Brown ?

Purge à Dreux Les socialistes drouais seraient-ils des Tontons flingueurs ? Devant les vexations et autres critiques acerbes dont ils ont abusé à l’endroit de leur colistier Mourad Souni depuis qu’il a accepté la proposition du maire de Dreux UMP Gérard Hamel de conduire une mission sur la jeunesse, celui-ci a préféré claquer la porte du parti. Il a rejoint la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel et créé sa fédération eurélienne .

Compromis Suite aux remous ayant précédé et suivi les élections régionales, le MoDem du Loiret

tente de retrouver un peu de sérénité. Se présentant comme un « homme du consensus », Bernard Lefèvre, un retraité de La Poste, a été élu au mois de septembre président de la fédération pour une période d’un an. Son prédécesseur Yves Clément avait démissionné à la veille des élections régionales.

Exsangue La défection de Deret et de ProLogis ne fait pas l’affaire de Jean-Pierre Albertini, le maire de Salbris (41). « On n’a plus un rond et la ville est exsangue », a déclaré l’élu. On savait les finances de la commune solognote en grand péril (lire à ce sujet notre magazine de juin, page 4), mais sa situation est devenue critique. « Je suis perplexe quant à l’avenir », conclut Jean-Pierre Albertini.

Engagé, pas enragé Thibault Grillon a été élu au début de l’automne président des jeunes centristes de la région Centre. Il a succédé à

Etat de siège C’est le branle-bas de combat dans l’attente – enfiévrée – du congrès du Front national, les 15 et 16 janvier 2011 au Vinci, en plein centre de Tours. Ce congrès « historique », puisque c’est celui où le vieux chef Jean-Marie Le Pen va remettre les clés du parti à son successeur – sa fille Marine étant favorite devant Bruno Gollnisch –, suscite une grande inquiétude en raison des menaces de manifestations anti-FN. Des individus ont même interpellé le maire de Tours : « Comment pouvez-vous tolérer un tel congrès dans votre ville ? ». Un dispositif policier tout particulier est prévu en ville, autour d’un palais des congrès où la surveillance sera accrue. Le parti attend « 2 000 à 2 500 congressistes, 100 à 200 journalistes dont certains de la presse internationale ». Thomas Hantz, pris à l’époque par ses fonctions auprès d’André Santini, poste qu’il a quitté pour intégrer le cabinet du nouveau ministre de la Ville, Maurice Leroy. Très jeune (18 ans), le nouveau président a déjà le sens de la formule. Sa devise ? « Etre engagé dans la

vie publique et non pas enragé de la vie politique. »

Disparition

SMS De Michel Sapin, député PS de l’Indre, à propos de Ségolène Royal et de son retour en grâce chez les socialistes : « Je préfère qu’elle soit dans la tente et qu’elle pisse dehors plutôt qu’elle soit dehors et qu’elle pisse dans la tente ». Ce n’est pas un dicton berrichon, mais une remarque attribuée à Bill Clinton, prononcée lors des négociations israélo-palestiniennes de 1993. De Jean Germain, maire de Tours et 1er vice-président PS du Conseil régional, visant sans le nommer le président de la République : « On en connaît des petits excités qui tapent du pied, et pas seulement à Issoudun ». Nous, on a connu l’ancien directeur de cabinet d’André Laignel mieux inspiré. De Jean-Jacques Châtel, maire PS de Mainvilliers (28), à propos de la création du Grand Chartres : « Nous n’avons aucune confiance en Jean-Pierre Gorges ». De Christophe Roussat, le désormais bien connu conseiller municipal d’opposition au maire de Bourges, à propos de subventions à des associations berruyères : « Je vote pour, sauf pour le concours de beauté pour les chats ». De Michel Guérin, maire PCF de Saran (45), lors du dernier conseil municipal avant son retrait de la vie publique : « Je ne voulais pas partir comme un péteux, alors j’ai amené du champagne ». Il aurait pu dire qu’il avait apporté une roteuse…

Jean-Paul Thibault, maire socialiste de Villedieu-surIndre (36), est décédé fin octobre à l’âge de 58 ans des suites d’une longue maladie. L’avocat, ancien défenseur – à titre gracieux – de Mis et Thiennot, était maire de sa commune depuis 1983. Il avait été conseiller général du canton de Buzançais, conseiller régional et candidat DVG aux dernières législatives contre Michel Sapin, en faveur de qui il s’était désisté.

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Points Chauds

En Scène

Drôle de tram à Tours «U

n tout petit procès » : c’est ainsi que Régine CharvetPello, fondatrice du cabinet tourangeau RCP Design Global (environ 1,7 M€ de CA, 11 collaborateurs), qualifie l’attaque de Pascal Ménage, opposant UMP au maire de Tours Jean Germain, dont elle est l’une des adjointes depuis 2001. L’ancien député suppléant de Renaud Donnedieu de Vabres s’est publiquement interrogé, cet été, sur la compatibilité du mandat politique qu’elle exerce et le contrat de 350 000 € remporté par son agence pour l’habillage des rames de la future première ligne de tramway de Tours. Depuis, une co-listière de Pascal Ménage, Françoise Amiot, a déposé plainte pour « prise illégale d’intérêt ». « Pascal Ménage aurait dû se renseigner, ironise la patronne de RCP. Nous n’en sommes… qu’à notre huitième réalisation, après notamment les tramways de Paris (T3), d’Alger, de Constantine, d’Oran, du Mans et d’Angers. » Régine Charvet-Pello s’estime « blessée » par une attaque dictée « par des considérations politiciennes à courte vue. Faut-il que les chefs d’entreprises délaissent toutes les charges publiques au profit des seuls fonctionnaires et des retraités ? » s’interroge-t-elle. Pour remporter le contrat, RCP Design Global s’est adjoint les services de l’artiste Daniel Buren. « L’aurais-je fait si j’étais si assurée de remporter le marché ? » suggère-t-elle, afin d’écarter définitivement tout soupçon de favoritisme.

Retour

Interrogé le 21 novembre sur La Chaîne Parlementaire (LCP) à propos d’un éventuel retour de François Bayrou dans la famille centriste, Maurice Leroy a commenté le refus opposé quelques jours auparavant par son ancien chef de file : « Il dit ça aujourd’hui, mais peut-être que si la famille est réunie, il y réfléchira deux fois ».

Sénat Le maire de Tours Jean Germain a officialisé ce qui était un secret de polichinelle : sa candidature aux élections sénatoriales de septembre 2011. Evincé de la liste des candidats éligibles en 2001 à la suite de combinaisons florentines, Jean Germain compte bien, cette fois, entrer au Palais du Luxembourg et devenir, à 64 ans, parlementaire pour la première fois. Ce qui l’obligera à abandonner la première vice-présidence de la Région en vertu de la loi sur le cumul des mandats.

Ambiance révolutionnaire Telle la Liberté guidant le peuple, l’improbable présidente du Conseil général d’Indre-etLoire repousse toujours plus loin les limites du possible. Après avoir réclamé à l’Etat, par le truchement du tribunal administratif, une somme de 200 M€ – qualifiée de « virtuelle » par le préfet – au motif que celui-ci n’aurait pas compensé financièrement l’intégralité des transferts de compétence liés à l’action sociale, Claude Roiron est allée encore plus loin dans la provocation le 30 septembre. Transformant l’assemblée départementale en salle du Jeu de Paume, la présidente a confondu fonctionnaires territoriaux et gardes suisses : « Huissiers, fermez les portes », leur a-t-elle ordonné, voulant empêcher les conseillers généraux d’opposition de quitter la séance. Contrairement à Mirabeau, les sieurs Pommereau et Louault étaient, en effet, désireux de sortir de l’endroit sans y être retenus par les baïonnettes. Ils ont d’ailleurs fini par prendre la poudre d’escampette, sans tenir compte de l’oukase de la Présidente. 6 La Lettre Valloire - Décembre 2010

Disparition L’avocat Pierre Fouquet-Hatevilain est décédé des suites d’une longue maladie à la fin du mois de novembre. Ce passionné d’automobile, auteur de nombreux ouvrages sur le sujet, avait été maire de Monteaux (41) de 1977 à 2008, vice-président du Conseil général de Loir-et-Cher et conseiller régional durant douze ans. Il était âgé de 64 ans.


Mohamed Tabit défie Daniel Frard A

31 ans, Mohamed Tabit, pur produit de l’intégration républicaine à la française, a décidé de briguer le canton de Dreux-Sud aux cantonales de 2011, une position occupée aujourd’hui par l’inamovible maire de Vernouillet, le socialiste Daniel Frard. Natif du Maroc, Mohamed Tabit revendique son parcours universitaire. Diplômé de Sciences Po, titulaire de deux mastères en gouvernance économique et en fiscalité, l’homme a du répondant. Et il n’a pas hésité à franchement choisir son camp. « Je suis un homme de droite », affirme celui qui occupe aujourd’hui un poste de conseiller aux questions économiques auprès de Jean-François

Copé après s’être frotté aux arcanes de la gestion locale à l’Association des Maires des Grandes Villes de France (AMGVF). « Tout simplement parce que la droite fait historiquement mieux que la gauche sur le plan de la sécurité, des questions de société et de l’amélioration de la vie quotidienne », ajoute-t-il. Prudent, il privilégiera toutefois pendant la campagne « le choc des projets et des personnalités ». Afin sans doute que l’investiture que lui a accordée le comité départemental de l’UMP ne soit pas trop lourde à porter... Il souhaite avant tout dénoncer et remédier à l’isolement politique, économique ainsi « qu’à la montée de la précarité sur le canton ».

S’il est élu, Mohamed Tabit promet également de mettre en place un dispositif d’incitation à l’implantation de jeunes médecins. « Essayez donc de trouver un pédiatre à Vernouillet et dans ses abords », peste ce jeune père.

Et si l’on dormait à Chambord, ce soir ? L

e 7 octobre, Albéric de Montgolfier a soumis au président de la République un rapport contenant 37 propositions pour que « la politique du patrimoine soit exemplaire ». Certaines d’entre elles sont assez innovantes. Qu’on en juge plutôt. Le sénateur et président du Conseil général d’Eure-et-Loir suggère ainsi de créer des structures hôtelières labellisées sur les grands sites comme Versailles, Fontainebleau,

Compiègne, Rambouillet ou Chambord, sur le modèle de ce qui existe déjà en Espagne avec les « paradores », des hébergements de luxe situés dans des châteaux, des palais ou des monastères. Albéric de Montgolfier propose aussi, à titre expérimental, de confier la gestion de certains monuments nationaux au secteur privé, par le biais d’une gestion

déléguée ou d’un PPP. Autre préconisation, le transfert aux collectivités territoriales, à titre gracieux, de monuments historiques de l’Etat. Le sénateur UMP rappelle que les collectivités locales sont propriétaires de 58 % des monuments classés. D’après ses calculs, leur contribution à l’entretien du patrimoine s’élèverait à quelque 300 M€ par an.

Rupture dans la gauche nogentaise Le divorce est prononcé entre le maire PRG de Nogent-le-Rotrou François Huwart et son deuxième adjoint en charge des affaires sociales, Patrick Dubourg, ancien secrétaire fédéral du parti socialiste, depuis que le premier a obligé le second à démissionner de sa délégation municipale. Ce nouvel avatar de la guerre entre la fédération eurélienne des radicaux de gauche et le parti socialiste fait suite aux tumultes des dernières élections régionales. Le PS avait préféré réserver la place PRG de la liste commune au sortant Patrick Riehl plutôt qu’à Harold Huwart, le fils de François. Un casus belli qui s’était achevé par l’exclusion de Patrick Riehl du PRG.

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Points Chauds

En Scène

Maryvonne Hautain sur les rails L

ui c’est lui, moi c’est moi : Maryvonne Hautain ne le dit pas tout à fait comme ça, mais lorsqu’on lui demande comment elle va remplacer Michel Guérin, maire communiste de Saran depuis 1977, cette militante de toujours répond fermement : « J’ai la connaissance des dossiers. De toutes façons, Michel Guérin reste à mes côtés et nous travaillons en équipe avec les adjoints. » A 76 ans, Michel Guérin, qui reste conseiller municipal et conseiller général du canton d’Ingré, a sagement décidé de passer la main. C’était le 22 octobre. Connu pour ses coups de gueule, sa passion pour la chasse et son acrimonie envers Jean-Pierre Sueur et les « socialos » en général, il restera un des monuments de la vie publique orléanaise. Fille de cheminot, engagée à la CGT à l’âge de 17 ans et au PCF à 20 ans, Maryvonne Hautain, 58 ans, qui porte mal son nom, est douée d’un caractère déterminé. D’ailleurs, Marie-George Buffet, qui a assisté le 22 octobre à la passation de pouvoirs, aurait souhaité que la maire de Saran acceptât de prendre des responsabilités nationales au parti communiste. Elle a refusé : « On ne peut pas se démultiplier », dit cette mère de deux enfants qui va devoir s’atteler à deux gros dossiers : la construction de la nouvelle prison et surtout le regroupement des cliniques privées de l’agglomération. Fort de son imposante zone commerciale, Saran, 15 631 habitants au dernier recensement, veut en tout cas rester « une ville à la campagne et protéger ses 28 hectares de bois ».

Marc Rousseau prend la relève C’est presqu’à son insu que Marc Rousseau, repreneur en 2006 de l’entreprise de prêt-à-porter Confection Rousseau de Neuvy-sur-Barangeon (18), est devenu l’un des piliers de l’opposition municipale au maire communiste de Vierzon Nicolas Sansu. C’est, en effet, suite aux défections successives de Joël Hallier et de deux autres élus que ce Breton a fait son entrée au conseil municipal en octobre dernier. Une entrée remarquée puisque l’entrepreneur – qui n’a aucun lien de parenté… avec l’exmaire de Vierzon, Jean Rousseau, ni d’ailleurs avec le fondateur de Confection Rousseau – s’est adressé en des termes courtois… mais fermes à l’actuel premier magistrat. « Nicolas Sansu est un homme de qualité, mais ses convictions idéologiques ne sont pas compatibles avec ce qui doit être fait à Vierzon, notamment sur le plan de l’attractivité. » Cela tranche avec l’apathie qui semblait avoir gagné l’opposition depuis la victoire de Nicolas Sansu. Marc Rousseau n’entend pas, pour autant, monopoliser l’attention. Il souhaite former avec Jean-Luc Vallet, patron d’une entreprise de négoce de matériel industriel, et Franck Piffault, du MoDem, élus sur d’autres listes d’opposition, un trio bien décidé à œuvrer pour le renouveau de Vierzon.

8 La Lettre Valloire - Décembre 2010

Intercommunalité Comme beaucoup de villes moyennes, Vierzon cherche à élargir le périmètre de sa communauté de communes. La proposition adressée à celle de Vals de Cher et d’Arnon (8 000 habitants), présidée par le sénateur et maire UMP de Lury-sur-Arnon, Rémy Pointereau, n’a pas soulevé l’enthousiasme des représentants de ses douze communes. « On a l’impression d’une opération forcée et mal préparée » a jugé, sévère, l’une d’entre eux.

Promotion La nomination de Maurice Leroy au ministère de la Ville a promu son suppléant Pascal Brindeau, 36 ans, comme député de la 3e circonscription

de Loir-et-Cher. Membre du cabinet du président du Conseil général en charge des relations avec la presse – poste qu’il va quitter pour se consacrer à ses nouvelles fonctions – Pascal Brindeau est également le leader de l’opposition au conseil municipal de Vendôme.

Coup de Blues « Il est regrettable que des gens passent leur temps à tout faire pour que ça ne marche pas » : François Plisson, maire depuis 2008 de Fussy, près de Bourges (18), a envoyé sa lette de la démission à la préfecture. Un malaise, souligne cet homme élu sans étiquette, qui « est allé crescendo. Aux critiques et reproches, aux sarcasmes répétés, on en est aux injures ». Ici et ailleurs, de plus en plus de maires sont saisis de vague à l’âme.


La philo chez le Grand Meaulnes E

pineuil-le-Fleuriel, à l’extrême sud du Cher, est un charmant village connu pour abriter l’école qui a servi de cadre au Grand Meaulnes d’Alain Fournier. Il va désormais être le lieu d’un cours de philosophie animé par Bernard Stiegler qui y possède une résidence. Qui est cet homme à l’origine d’un incroyable projet soutenu par les universités de Cambridge et de Los Angeles ? Titulaire d’un doctorat de philosophie de l’Ecole des hautes études en sciences sociales, il propose de changer de modèle économique pour sortir d’un carcan qui ne produit aucun épanouissement pour l’individu. « Ce que j’appelle la mécroissance, dit

Bernard Stiegler, produit des consommateurs surendettés, obèses, dépressifs, dépendant d’un système addictif. Voilà des années que nous ne sommes plus dans une économie du désir mais de la dépendance ». Depuis la rentrée dernière, son cours se tient le samedi après-midi à la Maison Ecole du Grand Meaulnes. Cette année, il sera question d’étudier Le Banquet de Platon. Parallèlement, Bernard Stiegler assurera un séminaire en visioconférence à destination d'une douzaine d'étudiants d’universités de plusieurs pays. Ces étudiants, par l’intermédiaire d’Internet, travailleront avec les lycéens qui le souhaitent. Une Académie

d’été se tiendra aussi à Epineuil et à l’abbaye de Noirlac, près de StAmand-Montrond. Cette « philo des champs », relayée par les réseaux sociaux, pourrait, selon son inventeur, sortir les jeunes de leur isolement.

Vendôme, grandira ou grandira pas ?

A

Vendôme, on n’est pas d’accord sur le périmètre de l’intercommunalité. Catherine Lockhardt, maire et présidente de la communauté de communes du Pays de Vendôme (11 communes et 22 000 habitants dont près de 80 % dans la ville centre), considère qu’avec ses 11 communes et ses 22 000 habitants – dont près de 80 % vivent à Vendôme intra-muros – sa communauté n’a rien de riquiqui. Elle n’est pas opposée, néanmoins, à accueillir les 7 communes et les 5 000 habitants

de sa voisine du Vendômois rural. Ce n’est pas l’avis du président d’icelle, Louis Fusseau, qui serait plutôt d’accord avec Maurice Leroy et le nouveau député Pascal Brindeau pour constituer une grande intercommunalité, à l’échelle de l’arrondissement, soit 107 communes et près de 70 000 habitants. Et l’ancien maire divers droite de Naveil – le maire actuel est Claude Bordier, également divers droite – ne veut pas que les petites communes soient dissoutes dans un ensem-

ble aux finances chancelantes. Les rivalités politiques ne sont pas, bien entendu, tout à fait absentes du débat entre la maire socialiste de Vendôme et les élus Nouveau Centre et divers droite dont les communes entourent la petite agglomération. « Il n’est pas possible de s’entendre à 107 communes », explique Catherine Lockhardt. « Face aux pôles urbains de Blois, Tours ou du Mans, c’est une nécessité de faire grandir Vendôme », lui répondent ses opposants.

Toutes ensemble Karine Gloanec-Maurin ne s’est pas présentée contre Isabelle Mancion à la présidence du Pays Vendômois, comme nous l’avions écrit, à tort, dans notre précédente édition. Si elle a obtenu « trois ou quatre voix », c’est sans les avoir sollicitées, nous a précisé la vice-présidente (PS) du Conseil régional qui « soutient l’action d’Isabelle Mancion (divers droite) à la tête du Pays ». Le Pays Vendômois, qui est différent malgré sa quasihomonymie avec la communauté de communes du Pays de Vendôme, regroupe 105 communes et 69 000 habitants et il épouse presque, mais pas tout à fait, les contours de l’arrondissement de Vendôme (lire ci-dessus).

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Points Chauds

Politique

Cantonales 2011 les majorités en

Solidement arrimées à leurs bastions, les quatre majorités départementales de droite (28, 36, 41, 45) et les deux de gauche (18 et 37) n’ont rien à redouter du renouvellement de mars 2011. On s’intéressera toutefois au cas de l’Indre-et-Loire où la présidente socialiste Claude Roiron semble contestée… y compris dans son propre camp. En Loir-et-Cher, on suivra quelques points chauds où le MoDem est engagé.

Cher

Des successions difficiles animeront la compétition

Dans le Cher, la majorité rose-rouge emmenée par Alain Rafesthain, 68 ans, qui contrôle la collectivité avec cinq sièges d’avance, peut « tabler sur le gain de quelques cantons fragiles », estime Irène Félix, la coordinatrice de la campagne socialiste. Ainsi, à Mehun-sur-Yèvre, Michel Cormier tentera de ravir le siège d’Armand Koszek, l’adjoint au maire UMP du cheflieu de canton élu d’un souffle en 2008 sur un territoire sociologiquement ancré à gauche. On regardera aussi à la loupe les cantons du Châtelet et de Charenton-du-Cher occupés respectivement par le DVD Bernard Jamet et l’UMP Philippe de Bonneval qui n’ont pas souhaité rempiler. Le jeune retraité Michel Cajat à Charenton et Hubert Robin, responsable d’une association au Châtelet (Aremc), tenteront d’amener ces sièges dans le camp de la majorité. Cette dernière pourrait toutefois à son tour souffrir à Levet où le sortant, Jean-Pierre Magnoux (DVG), n’a pas souhaité se représenter. C’est un entrepreneur de Trouy, Pascal Goudy, qui tentera de conserver le fauteuil à gauche. Il attend de connaître le nom de son adversaire principal. On notera que les socialistes, qui préparent déjà discrètement l’après-Rafesthain, ont souhaité placer la campagne « sous le signe de l’avenir du Cher ». « Il ne faut plus ressasser les problématiques de financement de Département », mais « parler des projet du futur », avance Irène Félix qui se positionne – en concurrence avec l’avocat Yann Galut – comme la dauphine du président.

13 PS 15 APLV 7 PC

10 La Lettre Valloire - Décembre 2010

35 sièges, dont 18 renouvelables Majorité : 13 PS + 7 PC (11 renouvelables) Avenir pour le Cher (APLV) : 15 (7 renouvelables)


place devraient sortir indemnes Eure-et-Loir

La droite veut accroître son avance

Il n’y aura sans doute pas de grand soir en Eure-et-Loir ! La majorité de droite emmenée par l’UMP Albéric de Montgolfier ne remettra en jeu que six des dix-huit sièges qu’elle détient. « Et trois d’entre eux sont des bastions inexpugnables », assure un proche de l’exécutif. Le canton d’Orgères-en-Beauce, occupé par le président lui-même, ainsi que ceux de La Ferté-Vidame et de Thiron-Gardais, solidement gardés par Jean-Pierre Jallot et Luc Lamirault – deux poids lourds de la majorité départementale –, n’ont qu’une chance infime de passer à l’adversaire. Mieux, les stratèges de la droite locale ne cachent pas qu’ils aimeraient accroître leur leadership. Deux cantons sont dans leur collimateur : celui de Châteaudun, où le titulaire actuel, le socialiste Serge Fauve, semble exposé ; celui de Maintenon, d’autre part, où la majorité entend bien renverser Michel Deprez (PS). Elle a confié à Stéphane Lemoine (UMP), un cadre commercial, par ailleurs maire de St-Symphorien-le-Château, le soin de relever ce défi.

1 ind. 18 UMP, DVD 29 sièges, dont 14 renouvelables Majorité : 18 UMP, DVD + 1 indépendant (7 renouvelables) PS + DVG : 10 (7 renouvelables)

Indre

10 PS + DVG

Louis Pinton dans un fauteuil

Sauf raz-de-marée antigouvernemental, l'Indre restera à droite en mars prochain. Et le sénateur UMP Louis Pinton conservera son mandat à Aigurande et à la tête du Département. Le président et la majorité ont désigné dès le mois de septembre la plupart de leurs candidats dans les treize cantons renouvelables (sur vingt-six). Seule incertitude, sur SteSévère, où Paul Pluchot, 78 ans, ne se représente pas, Louis Pinton vient d'introniser François Daugeron. L'ancien vétérinaire défend une approche dépolitisée du territoire. Exemple : le front uni entre la Région Centre PS et le Département de l’Indre en faveur d'un barreau ferroviaire vers Châteauroux à partir de la future ligne grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon. Cette absence de marquage politique a le don d'agacer André Laignel, maire PS d'Issoudun : « Même si nous sommes régulièrement en tête en nombre de voix sur l'ensemble du département, nous sommes battus à cause du charcutage électoral ». Parmi les cantons à suivre, celui de Châteauroux-Est, où le maire de Déols, Michel Blondeau, représente la majorité départementale depuis 1992. Les socialistes y dépêchent Anne-Marie Gateaud, la veuve de l'ancien maire PS Jean-Yves Gateaud. Autre duel intéressant, à Châteauroux-Ouest : le sortant Michel Durandeau (PS) affrontera le maire de St-Maur, François Jolivet (UMP), qui vise les législatives de 2012.

19 UMP, DVD, SE 26 sièges, dont 13 renouvelables 7 PS + DVG

Majorité : 19 UMP, DVD, SE (10 renouvelables) PS + DVG : 7 (3 renouvelables) La Lettre Valloire - Décembre 2010 11


Points Chauds

Politique

Indre-et-Loire

La gauche avec ou sans Claude Roiron ?

En Indre-et-Loire, la gauche emmenée par la socialiste Claude Roiron, une personnalité controversée y compris dans son propre camp, devrait conserver le Conseil général où dix-neuf sièges sont à renouveler. Pour autant, plusieurs cantons sont sur le grill. Ainsi, à Tours-Est, le sort de la bataille d’investiture entre la sortante socialiste Monique Chevet, soutenue par la présidente et la rue de Solférino au nom de la parité, et Alain Dayan désigné par les militants, n’était pas réglé à l’heure où nous écrivons ces lignes. Sauf triangulaire, le canton, solidement arrimé à gauche, ne devrait toutefois pas dévisser en dépit des intentions d’Hervé Cochetel, un cadre… du Conseil général de l’Indre. Autre point sensible, la succession de Joseph Masbernat (PS) sur Luynes-Fondettes pourrait réserver des surprises. Joël Ageorges, un adjoint socialiste au maire de Fondettes a été adoubé par les militants au grand dam des écologistes auquel ce canton devait être réservé. Il devra résister à l’offensive du maire UMP de Luynes Bertrand Ritouret. Mais la majorité espère pallier ces éventuelles pertes à Ligueil où le maire socialiste de la commune pourrait terrasser le sortant Michel Giraudeau. La gauche, si elle s’unit derrière Daniel Durand, le maire de Bréhémont, a aussi des chances sur Azay-le-Rideau laissé vacant par Marc Pommereau, le prédécesseur de Claude Roiron. Cette dernière n’affrontera pas Robert Sabourin, une figure de la vie tourangelle disparue le 6 décembre. Le duel était très attendu. La présidente devra, une fois élue, se méfier de ses pairs lorsqu’il s’agira de désigner l’occupant du fauteuil présidentiel.

3 DVG 18 PS 15 UMP, DVD

Majorité : 18 PS + 3 DVG + 1 PC (12 renouvelables) UMP + DVD : 15 (7 renouvelables)

1 PC

Loiret

37 sièges, dont 19 renouvelables

La droite ne risque presque rien

A trois mois du scrutin, les deux camps principaux sont déjà en ordre de marche dans la perspective d’un scrutin qui ne devrait pas entamer le confortable longueur d’avance acquise par la droite. Eric Doligé, patron du parti majoritaire et du Département, a laissé au maire d’Orléans Serge Grouard le soin de désigner les candidats sur les quatre cantons renouvelables de la ville. A l’origine, l’épouse du maire, Sophie Grouard, devait s’aligner sur Bannier contre la sortante socialiste Joëlle Beauvalet. Le maire a finalement préféré adouber son adjointe Muriel Chéradame. Le député Jean-Louis Bernard lâche un mandat, celui d’Orléans-Bourgogne, et cornaque Catherine Mauroy (radicale valoisienne comme lui). Dans quatre cantons (StJean-le-Blanc, Montargis, Jargeau et Meung-sur-Loire), le PS a laissé place à Europe-Ecologie. Sur Bourgogne, c’est Estelle Touzain une militante associative, qui s’y colle avec des chances réelles, tandis qu’à Montargis, face à Vivianne Jehanet, c’est l’ancien vice-président de la Région Jean-Luc Burgunder (Europe-Ecologie) qui représentera la gauche. En zone rurale, on surveillera Châteauneuf-sur-Loire où le sortant Daniel Mériau ne se représente pas. Anne Besnier (PS), maire de Fay-aux-Loges, pourrait en profiter. Même cas de figure à Jargeau où Yvan Sorgniard jette l’éponge et où la gauche se rassemble derrière Daniel Breton (Europe-Ecologie). A contrario, la gauche paraît menacée à Lorris où Guy Parmentier (DVG) ne repart pas, ainsi qu’à Châtillon-sur-Loire. Quant à Eric Doligé, il devrait s’imposer à Meung-surLoire sans coup férir contre un candidat écolo. Trois sièges éventuellement gagnés par la gauche et deux par la droite, le Loiret ne changera pas de couleur, le bleu !

1 MoDem 41 sièges, dont 20 renouvelables Majorité : 27 UMP + DVD (14 renouvelables) 9 PS, DVG + 3 PC + 1 Europe-Ecologie (6 renouvelables) 1 MoDem 12 La Lettre Valloire - Décembre 2010

9 PS 1 Ecolo 3 PC

27 UMP, DVD


Loir-et-Cher

Le MoDem veut jouer les trouble-fêtes

Mathématiquement, avec quinze cantons renouvelables sur trente, la majorité UMP-NC-DVD n’est pas à l’abri. L’Union pour le Loir-et-Cher (UPLC), que l’UMP a rejointe cette année, s’appuie sur dix-sept conseillers, auxquels on peut ajouter Jean-Luc Brault, maire de Contres sans étiquette, qui vote régulièrement avec la majorité. Sur ces dix-huit conseillers, onze remettent leur mandat en jeu. Mais il faudrait tout de même beaucoup de malchance, réplique un proche du président Leroy, pour que le vent tourne en faveur de l’opposition. Certains y croient. Le maire PS de Blois, Marc Gricourt, chef de file de l’opposition au Département, répète qu’il veut « déboulonner » le nouveau ministre de la ville. Certains cantons lui donnent des raisons d'espérer : c’est le cas de Marchenoir, où le vice-président aux transports André Boissonnet devra écarter le médiatique Marc Fesneau, président départemental du MoDem. Le MoDem pourrait d'ailleurs jouer les trouble-fêtes si Jean-Pierre Albertini, le combatif maire de Salbris, maintient sa candidature face au premier vice-président Michel Leroux (lire à la suite). Enfin, autre canton à suivre, celui de Romorantin-Sud. Sur cette terre ouvrière marquée par le chômage, l’UMP Jean-Marie Bisson est en danger face au socialiste Michel Guimonet. Sur les six cantons détenus par le PS, l'UPLC table sur deux victoires : à Blois III, ancien fief de Nicolas Perruchot (NC) aujourd'hui détenu par Geneviève Baraban, et à Montoire-sur-le-Loir, où la démission du maire socialiste Michel Cureau ouvre le jeu.

1 ind. 1 MoDem

30 sièges, dont 15 renouvelables 17 UPLC

11 PS

Majorité : 17 Union pour le Loir-et-Cher (UPLC) + 1 indépendant (9 renouvelables) 11 PS (6 renouvelables) 1 Modem

Vers un choc Albertini-Leroux à Salbris Jean-Pierre Albertini, le maire MoDem de Salbris (41), n’a pas apprécié le traitement de l’affaire ProLogis par Michel Leroux, le premier vice-président du Conseil général en charge des affaires économiques. Il va donc l’affronter lors des cantonales de mars 2011. échec de l’implantation d'une plate-forme Deret-Prologis a laissé des traces en Sologne. JeanPierre Albertini, maire (MoDem) de Salbris, n'a « vraiment pas apprécié » l'attitude du Conseil général et de son premier vice-président Michel Leroux, en charge des affaires économiques. Résultat : le bouillant maire de Salbris laisse entendre qu'il se mettra en travers de la route du protégé de Maurice Leroy lors des prochaines cantonales. En septembre dernier, la foncière américaine ProLogis, associée au transporteur orléanais Deret, annonçait son retrait du projet de plateforme géante sur l'ancien site de Giat (250 000 m2, 600 emplois directs promis). Jean-Pierre Albertini reproche

L’

au Conseil général de ne pas avoir suffisamment défendu le dossier et de l'en avoir écarté. Comble de l’infamie, il a appris le retrait de ProLogis lors d'une réunion publique présidée par Maurice Leroy, devant une assistance placée aux premières loges. ProLogis et Deret ont confirmé que la guérilla judiciaire de quelques riverains avait grandement motivé leur choix. La crise a fait le reste. Mais là où le Département a tenté la négociation pour l'achat du foncier, la municipalité souhaitait adopter une ligne plus dure, quitte à remuer le passé collaborationniste d'une des familles d’opposants. « Il en va de la survie du bassin d'emploi », s’est justifié Jean-Pierre Albertini, qui dirige

une mairie menacée de mise sous tutelle budgétaire. Le PS ne critique pas la position de JeanPierre Albertini, qu'on sait proche du maire de Romorantin Jeanny Lorgeoux. De là à lui donner l'onction ! Marc Gricourt, maire de Blois et chef de file des socialistes au Conseil général, prône une candidature PS au premier tour dans chaque canton. « Au second tour, nous discuterons bien sûr d'un accord », dit-il. Dossier réalisé par Jean-Christophe Savattier, avec Christian Bidault et Stéphane Frachet.

La Lettre Valloire - Décembre 2010 13


Points Chauds

Politique

Les Départements cherchent

de l’argent frais Les Conseils généraux sont confrontés à la baisse de leurs ressources et au poids grandissant des dépenses sociales, pour partie conséquence de compétences transférées par l’Etat mais insuffisamment compensées financièrement. La gauche crie au scandale et brandit la Constitution, la droite tente de trouver des solutions.

S

ur le principe, tout le monde est d’accord. Lorsque l’Etat transfère des compétences aux collectivités locales, c’est toujours avec l’idée de travailler moins pour gagner plus. Et ce, quelle que soit la couleur du gouvernement en place. Maurice Leroy, président Nouveau Centre du Conseil général du Loir-etCher, renvoie tout le monde dos à dos et remarque que le premier à avoir pratiqué ce jeu de dupes est

EN 2010, L’ETAT NE PAIE PLUS QUE 29 % DES DÉPENSES IMPOSÉES PAR L’APA, DONT LA FACTURE A GRIMPÉ À 5,4 MD€ ”

Lionel Jospin avec l’APA (allocation personnalisée d’autonomie). Pourtant, l’intention était louable. En instaurant le 1er janvier 2002 ce dispositif destiné à remplacer celui créé cinq ans plus tôt par Alain Juppé, le gouvernement Jospin prévoyait de verser une dotation aux Départements pour compenser leurs

Eric Doligé.

14 La Lettre Valloire - Décembre 2010

dépenses. Mais cette même année 2002, l’Etat ne prendra en charge que 43 % des 1,85 Md € versés aux quelque 600 000 bénéficiaires. En 2010, l’Etat ne paie plus que 29 % des dépenses imposées par l’APA, dont la facture a grimpé à 5,4 Md€. Il faut naturellement ajouter à la note le RMI/RSA et la prestation de compensation du handicap (PCH), initiée en 2005 par le gouvernement Raffarin. Auteur d’un rapport remis en début

d’année au Premier ministre, Pierre Jamet, directeur général des services du Conseil général du Rhône, rappelle que les Départe-ments avaient consacré plus de 29 Md € à l’aide sociale en 2007, soit près des deux tiers de leurs dépenses de fonctionnement. Si le constat est unanime, les arrièrepensées politiques ne sont pas tout à fait absentes du débat. Au mois d’octobre, les 58 présidents de gauche de Conseils généraux écrivaient individuellement à François Fillon pour dénoncer l’insuffisance des compensations financières dégagées par l’Etat. Ils allaient même jusqu’à y voir une violation du « principe constitutionnel d’autonomie financière » et une atteinte à la « libre administration des collectivités territoriales ». Ils demandaient donc au chef du gouvernement de prendre des mesures, sans préciser lesquelles, « pour remé-

dier à la situation financière des Départements ». Sans attendre la réponse, la présidente du Conseil général d’Indre-et-Loire saisissait le tribunal administratif pour réclamer à l’Etat un peu plus de 200 M€, somme censée représenter la dette de l’Etat accumulée au fil des années. Alain Rafesthain, lors du vote du budget 2009 de son département, le Cher, s’était contenté de réclamer 5,5 M€ à l’Etat. Le président UMP du Conseil général du Loiret et ses 41 collègues de droite et du centre ont choisi la voie du dialogue face au Premier ministre pour l’entretenir des difficultés de financement des Départements. Et ils ont obtenu, disent-ils, « une écoute très attentive et constructive » de ce membre éminent de leur majorité, d’autant que François Fillon fut luimême président du Conseil général de la Sarthe entre 1992 et 1998. Eric Doligé a suggéré plusieurs pistes de financement ; elles auraient l’avantage, selon lui, de ne peser ni sur le budget de l’Etat, ni sur celui des contribuables. La principale consisterait à récupérer une part importante de la journée de solidarité. Le sénateur du Loiret souhaite également que les Départements encaissent les allocations familiales dues aux enfants dont ils ont la tutelle. « Cette perte de recette représente une charge de 500 000 à 600 000 € par an pour le Loiret », a calculé Eric Doligé. Les deux parties étaient convenues de se revoir pour étudier d’autres pistes. FXB



Points Chauds

Politique

Les riches heures

d’un homme du Berry

Pascal Pauvrehomme enseigne le français au collège et au lycée St-Cyr à Issoudun, cultive l’accent et la tradition du Berry sur les scènes de la région, administre sa commune de Ste-Lizaigne et siège au Conseil général de l’Indre. Portrait d’un authentique Berrichon.

C

onteur à la scène, conseiller général du canton d’Issoudun Nord, maire de Ste-Lizaigne, une bourgade de 1 200 habitants, et prof de français à la ville : est-ce bien sérieux de « faire le mariole alors que des gens attendent de moi autre chose ? » Les électeurs ont bombardé Pascal Pauvrehomme adjoint au maire en 1989, maire en 1995, conseiller général en 2006 : « Je n’y avais jamais pensé. On m’a sollicité, j’ai accepté. Ces mandats, c’est un même métier. Mais, depuis que j’ai des responsabilités départementales – il est président de la commission Education et Transport –, j’ai des scrupules à écrire mes contes berrichons ». Pourtant, le public est demandeur : « Je donne une quinzaine de spectacles chaque année dans la région, sauf dans ma commune, ou alors de manière

16 La Lettre Valloire - Décembre 2010

bénévole. Il ne faut pas mélanger les affaires ». Toutes ces activités, « c’est mon unité : j’ai choisi d’exercer dans l’enseignement privé pour rester au pays. Je m’investis de manière élective, tout en faisant le clown sur scène et en écrivant ». Un fil rouge qui l’a mené, il y a sept ans, à proposer aux Berrichons un concours d’orthographe.

début du XXe siècle, des coups d’arrêt progressifs ont chassé le patois : « L’exode rural, le brassage des populations... Et le Berrichon n’a pas l’âme bagarreuse… ». Pascal Pauvrehomme n’en est pourtant pas à son premier combat. Devenu maire, cet homme tranquille a perdu quelques illusions. « Six années conflictuelles pour le premier

“ J’AI CHOISI D’EXERCER DANS L’ENSEIGNEMENT PRIVÉ POUR RESTER AU PAYS Changement de partenaire oblige, c’est, depuis cette année, « le Bibliographe 36 » : la dictée de sa plume a été validée par les services du dictionnaire de l’Académie Française ; pleine de chausse-trapes, elle a conté les amours de Chopin et de George Sand à Nohant : « … Sept années s’étaient ainsi succédé sans qu’aucune ombre ne s’immisçât dans leur idylle… ». Le meilleur candidat a fait douze fautes. Le prof de français jubile. Peut-être un jour prochain, ce concours prendra-t-il le pas sur les concerts et animations que propose Pascal Pauvrehomme : « J’ai, en effet, une clientèle d’un âge avancé, qui a encore dans l’oreille l’accent du terroir : par exemple, on double les « r », les « o » deviennent « io » et les « oi », « ouai ». Depuis le

mandat ». Il n’a pas baissé les bras. Ni craqué devant la résistance des certains administrés à la restauration d’une église abandonnée, devenue un pôle d’animation. « Lorsqu’une commune n’a pour seule richesse qu’un bâtiment classé, on ne peut que le sauvegarder ! » Dépenser 1 M€ sur six ans, même avec des subventions, c’est difficile à faire avaler… Quant aux éoliennes qui cernent déjà le village ? « J’y suis favorable. On a assez reproché au Berry d’avoir manqué le virage de l’industrialisation et du progrès ! C’est une satisfaction de participer à l’écologie, c’est aussi une source de recettes nouvelles pour le monde paysan à l’avenir incertain. » L’enfant du village voisin de Reuilly, fils de paysans et vignerons, le sait bien, lui qui a ostensiblement planté sur la façade de la « mairrrrrie », comme dit tout Berrichon qui se respecte, le drapeau du Berry, en guise de défi au reste du monde. Odile Ménard


Maurice Leroy

prend ses quartiers à la Ville On le voyait bien ministre cette fois-ci, mais pas nécessairement à la Ville. Dans un domaine qu’il connaît bien pour y avoir exercé au début de sa carrière, Maurice Leroy est capable d’imposer son allant et sa bonhommie. Et aussi de remplir le vide laissé par le départ de ses amis centristes du gouvernement.

C

ontinuera-t-il à se faire appeler « Momo » au ministère ? C’est probable. Maurice Leroy n’oubliera certainement pas les fondamentaux qui lui ont permis de traverser un quart de siècle de vie publique avec la même jovialité et la même bonhommie. Ce Parisien, qui a su se fondre dans le Vendômois rural comme s’il était du cru, passer de la gauche communiste à l’entourage de Charles Pasqua avant de se refaire une virginité au centre puis de s’ancrer dans un gouvernement clairement à droite, a montré sa capacité à s’adapter à tous les milieux et à toutes les situations. On croirait que Montaigne a écrit pour lui que « l’homme est un sujet merveilleusement divers et ondoyant, sur lequel il est très mal aisé d’y asseoir jugement assuré. » Mais il ne faut pas s’y tromper. La silhouette, qui s’est arrondie au fil des ans, cache des angles saillants. Maurice Leroy sait flinguer et plusieurs de ses anciens alliés, comme François Bayrou, en ont fait les frais. L’amateur de bons mots fait souvent mouche. Au ministère de la Ville, où les analystes remarquent qu’il a succédé à quelques sacrées personnalités, comme Bernard Tapie, « le rat des champs devenu rat des villes », comme il se qualifie lui-même, peut aussi très vite se muer en poisson dans l’eau. Momo est capable d’amadouer les banlieues à coup de tutoiements et d’accolades fraternelles. Et, ce qui ne gâche rien, il connaît les dossiers. Chargé de mission entre

1995 et 1997 d’Eric Raoult au même ministère de la Ville – et de l’Intégration, à l’époque –, il a aussi beaucoup travaillé sur les questions d’habitat social dans les Hauts-de-Seine. Cette expérience ne sera pas de trop pour relancer le plan « Espoir Banlieues », présenté début 2008 à Vaux-en-Velin par le Président de la République mais resté, depuis, un peu en carafe, crise oblige. Des pans entiers ont été retranchés du dispositif concocté par Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville depuis 2007. Maurice Leroy, pourvu cette fois d’un ministère de plein exercice, devra aller au charbon pour récupérer les crédits nécessaires, par exemple, au désenclavement des quartiers sensibles. Pas facile dans un contexte d’austérité budgétaire. Dans un gouvernement qui penche à droite, il sera l’un des deux ministres à représenter le Centre. C’est peu pour préparer l’échéance de 2012, d’autant que les centristes déçus du remaniement, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin, sont prêts à jouer leur propre partition. Mais le chef de l’Etat et le Premier ministre n’ont pas promu Maurice Leroy par hasard. Nicolas Sarkozy, qui

l’aurait appelé personnellement le dimanche précédent le renouvellement, sait que son ministre de la Ville a les capacités pour occuper l’espace politique laissé vacant au centre. Quoi de mieux qu’un tel portefeuille pour faire vibrer la corde sociale ? D’autant que Maurice Leroy n’a pas oublié le temps où il était sur l’autre rive de « la mer Rouge », chez Jacqueline Fraysse, l’ancienne sénatrice et maire communiste de Nanterre. Pionnier du RSA dans le Loir-et-Cher, le président du Conseil général s’est attaché à traiter les dossiers sociaux. Même si Marc Gricourt, le maire socialiste de Blois, lui fait le reproche d’avoir supprimé des subventions aux associations. Au lendemain de la nomination de Maurice Leroy au gouvernement, c’était le seul couac dans un concert de louanges… y compris à gauche. Momo, il met tout le monde dans sa poche.

Le président Nicolas Sarkozy au côté de Maurice Leroy, en 2008 dans le Loir-et-Cher.

François Xavier Beuzon

La Lettre Valloire - Décembre 2010 17


Points Chauds

Politique

Les Missions Locales veulent faire Les Missions Locales, qui accompagnent chaque année près de 1,2 million de jeunes dans leur projet d’insertion, veulent conserver leur spécificité et ne pas jouer le rôle de supplétif de Pôle Emploi : c’est le message qu’elles ont voulu délivrer lors de leurs premières journées nationales, fin octobre à Tours.

J

ean-Patrick Gille, le député socialiste de la 1ère circonscription d’Indre-et-Loire, a réussi, les 28 et 29 octobre derniers, à rassembler dans son fief tourangeau plusieurs centaines de participants aux premières journées nationales des Missions Locales, qu’il préside au plan

taine de Missions et trois PAIO (Permanences d’accueil, d’information et d’orientation). « La crise a produit une envolée du nombre de demandeurs d’emplois de moins de 25 ans (+ 19 % en 2009), explique Jean-Patrick Gille. Et les 18 365 jeunes qui ont été accueil-

LA CRISE A PRODUIT UNE ENVOLÉE DU NOMBRE DE DEMANDEURS D’EMPLOIS DE MOINS DE 25 ANS. CETTE TENDANCE S’EST ACCRUE EN 2010”

national (UNML). La participation en guest star de Martin Hirsch, l’actuel président de l’Agence française du service civique (AFSC), n’a pas manqué de donner un relief particulier à une manifestation qui s’est tenue au moment même où le gouvernement et les partenaires sociaux réfléchissent à la tenue d’un Grenelle de la Jeunesse. Dédiées à l’accompagnement et à l’insertion professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans, ces structures cofinancées par l’Etat et les collectivités – notamment les Régions –, emploient près de 11 000 salariés. Elles réussissent à « accompagner, chaque année, plus de 1,2 million de jeunes dans leur projet d’insertion », précise le parlementaire tourangeau. En région Centre, près de 38 600 jeunes (+ 10 %) ont été suivis en 2009 par 330 salariés répartis dans une ving-

18 La Lettre Valloire - Décembre 2010

lis pour la première fois par le réseau sont plus âgés et plus diplômés qu’en 2008. Cette tendance s’est accrue en 2010 où nous constatons un doublement du nombre de jeunes diplômés. »

Si le fonctionnement et l’efficacité des Missions Locales ont été salués – avec quelques nuances – par deux rapports récents de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), elles doivent affronter un environnement politico-économique incertain. « La question du nonmaintien des financements supplémentaires (120 M € ) apportés en 2010 au titre du plan de relance pose problème. Cet apport avait permis de créer près de 1 000 postes sur le terrain. Nous risquons de les perdre au moment où le chômage des jeunes redouble d’intensité », indique le président de l’UNML – et député d’opposition – qui s’inquiète du projet de loi de réforme des collectivités territoriales, « qui risque de com- pro-


entendre leur différence mettre les financements croisés des collectivités alimentant les Missions. » La question des relations et du partage des tâches avec Pôle Emploi a aussi été au menu des échanges : « Nous sommes dans une logique de co-traitance se traduisant par la mise à disposition de personnels ». En région Centre, la déclinaison d’un accord national va conduire Pôle Emploi à adresser 5 225 jeunes aux Missions Locales qui « auront la charge de leur proposer un Plan per-

sonnalisé d’accès à l’emploi ». Un soulagement pour les syndicats de l’agence publique qui estiment avoir une charge de travail trop importante, comme l’a montré la journée nationale du 9 novembre. Mais les deux réseaux semblent parfois… se marcher sur les pieds. Pôle Emploi aurait tendance à charger la barque des Missions… surtout dans les bassins d’emplois les plus défavorisés. Du coup, l’IGAS a proposé d’aligner « progressivement le contenu et le niveau de financement de

la co-traitance sur ceux des prestations d’accompagnement sous-traitées par Pôle Emploi, sans réduire par ailleurs les subventions pérennes de l’Etat aux Missions Locales ». « Ces pistes d’évolution sont intéressantes, toutefois il ne faut jamais perdre de vue ce qui fait le sel des Missions. A savoir un contact privilégié avec les jeunes sur le terrain. Cette capillarité et cette proximité sont essentielles », a conclu le député socialiste tourangeau. Jean-Christophe Savattier

Jean-Patrick Gille, député PS d’Indre-et-Loire et président de l’UNML

« Les jeunes subissent un véritable bizutage social » La Lettre Valloire : Comment caractérisez vous la situation des jeunes sur le marché de l’emploi ? Jean-Patrick Gille : Elle est détestable. Les moins de 26 ans connaissent une aggravation de leurs conditions d’insertion dans la vie active qui, déjà avant la crise, n’étaient guère enviables. Les jeunes constituent dans ce pays la variable d’ajustement du marché de l’emploi. Ils font l’objet d’un véritable bizutage social qui n’est pas admissible et qui, cependant, perdure pendant plusieurs années, au cours desquelles cette population fragile effectue plusieurs allers-retours entre des périodes d’activité, le chômage et des formations plus ou moins adaptées. La jeunesse de France ne découvre l’emploi qu’à travers le prisme de la précarité. En région Centre, on a observé en 2009 un accroissement de 19 % du nombre de demandeurs d’emplois âgés de moins de 26 ans. Et cette tendance s’est encore accrue en 2010 puisque le nombre de jeunes diplômés suivis par le réseau a doublé.

LV : Quelles sont les causes principales de cette situation ? J.-P. G. : Il s’est installé dans ce pays une préférence collective pour le chômage des jeunes. C’est un fait économique et culturel. Et c’est sans doute cette représentation qu’il va falloir changer. Le problème, ce n’est pas d’être jeune, mais plutôt d’être un entrant sur le marché du travail. La question de l’emploi ne doit se poser qu’en termes de qualification, d’expérience, d’ajustement par rapport aux besoins des employeurs. La jeunesse n’est pas seulement une charge…. C’est aussi une grande richesse ! La crise n’est pas seule responsable de la détérioration de la situation. Au moment où ce gouvernement évoquait la possibilité d’organiser un Grenelle de la Jeunesse, il a proposé de supprimer des crédits qui étaient programmés dans le cadre du plan Agir pour la jeunesse. Ce n’est pas cohérent ! J’ajoute que la politique d’exonération de charges sociales des heures supplémentaires, qui tient fréquemment lieu de politique salariale, a tendance à évincer les jeunes de l’emploi. Il faut en finir avec cette mauvaise idée qui est mortelle pour l’emploi des jeunes.

LV : Que proposez-vous pour sortir de cette impasse ? J.-P. G. : Il ne s’agit pas de cantonner le sujet à la question des moyens financiers, même si celle-ci est capitale. Je suis convaincu qu’il faut aborder le problème par plusieurs biais dans le cadre d’une approche globale. Tout d’abord, il est impératif de revoir le fonctionnement et l’organisation de l’orientation. Les jeunes sortent souvent le plus tard possible du système scolaire général sans qu’un véritable projet n’ait été défini. Le système ne fonctionne qu’en mode échec. Par ailleurs, tous les acteurs de l’insertion doivent privilégier des approches d’accompagnement ultra-personnalisées. C’est d’ailleurs l’une des priorités des Missions Locales qui tendent à proposer un véritable coaching individuel aux personnes qui s’adressent au réseau. C’est au prix de ces efforts que nous pourrons crever le plafond de verre qui écarte aujourd’hui les jeunes de l’emploi. Propos recueillis par Jean-Christophe Savattier

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Points Chauds

Élections consulaires

Les consulaires ne pour

faire La réforme des réseaux consulaires n’a pas apaisé les querelles entre patrons pour le contrôle des chambres. Lutte d’influence entre organisations professionnelles d’un côté, rivalités et conflits d’égos de l’autre, l’automne électoral a été chaud. Appelés à travailler ensemble depuis la régionalisation des chambres souhaitée par le législateur, les 450 élus consulaires régionaux devront vite enterrer la hache de guerre. Plus question de faire chambre à part dès janvier avec l’élection du président de la toute nouvelle chambre de commerce et d’industrie régionale.

A

L’hôtel de la CCI du Loiret, place du Martroi à Orléans, est au cœur d’une polémique.

rtisans, industriels, commerçants et chefs d’entreprises de service étaient appelés aux urnes, cet automne, pour renouveler leurs représentants dans les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) et celles de commerce et d’industrie (CCI). Un scrutin repoussé d’un an pour cause de réforme, dont le texte a été finalement voté dans la douleur le 23 juillet dernier, un an presque jour pour jour après la présentation d’un premier projet de loi. Le moins qu’on puisse dire est que la réforme n’aura pas apaisé les tensions à l’intérieur du monde patronal. Bien au contraire. Fédération fran-

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çaise du bâtiment (FFB) et Union professionnelle artisanale (UPA) se sont affrontées parfois durement lors des élections aux CMA, qui ouvraient

et de dénonciation », se risquant même à avancer que Michel Cibois, le président en place – et réélu –, « utilisait la chambre de métiers à

“ SI LE SCHISME A ÉTÉ ÉVITÉ DE PEU EN INDRE-ET-LOIRE, LES CANDIDATS ISSUS DE TROIS LISTES SE SONT OPPOSÉS DANS LE LOIRET le bal au mois d’octobre. En Eure-etLoir, le candidat de l’UPA a dénoncé « un climat de manipulation

des fins personnelles ». Des supputations qui ont suscité les dénégations outragées de l’intéressé. Mais la blessure ouverte en 2004, où le président UPA de l’époque avait été débarqué par Michel Cibois, n’est manifestement pas refermée. En Indre-et-Loire, l’UPA a conservé son siège après avoir accusé son adversaire FFB d’être « manipulé » par le Medef et la CGPME. En dépit de ses outrances, la bataille a clairement tourné à l’avantage de la FFB et de son alliée CGPME. Et Gérard Morin, président FFB de la CMA du Loiret, est devenu président de la chambre régionale le 15 novembre. Chez les cousins des CCI, les deux mêmes grandes fédérations patronales sont parties unies dans les six scrutins territoriaux, oubliant les petites agaceries du quotidien pour


ront plus

chambre à part faire cause commune ; les branches professionnelles comme la métallurgie (UIMM) ou le bâtiment (FFB) leur ont emboîté le pas. Les contestations à l’ordre établi sont plutôt venues des sortants évincés. Si le schisme a été évité de peu en Indre-et-Loire, les candidats issus de trois listes se sont opposés dans le Loiret. Le sortant Yves Broussoux n’a pas voulu s’accommoder du strapontin que lui proposaient les organisations professionnelles sur la liste de large union conduite par Jean Courant, 58 ans à la fin de l’année, ancien patron du marchand de bouchons PréteuxBourgeois, aujourd’hui co-dirigeant du complexe de loisirs des Balnéades, à Ardon. A 67 ans, le président de la CCI et de la CRCI Centre se voyait bien poursuivre « les chantiers engagés » à la tête de la toute nouvelle chambre régionale. Il a donc réuni vingt noms dans les catégories commerces et services pour briguer la moitié des quarante sièges de représentants de la nouvelle mandature (2011-2016). Un nombre insuffisant pour gagner, mais

suffisant pour gêner ses adversaires au sein du nouveau collège. Le rythme ébouriffant des projets lancés ces dernières années par Yves Broussoux et son directeur général Bruno Jacquemin en a déconcerté plus d’un. Le maire d’Orléans n’aurait, ainsi, guère apprécié d’être tenu à l’écart de la mise en vente de l’hôtel consulaire, place du Martroi. Un crime de lèse-majesté qui aurait provoqué des tensions au sein du bureau de la chambre et une rupture avec François Foussier, vice-président en charge du commerce de la CCI et adjoint au... commerce du maire d’Orléans. Le projet Citevolia, qui doit accueillir dans ses murs les services de la CCI après leur départ du

du Medef – qui a mis des années à se remettre à flot financièrement après la construction de la Maison des Entreprises du boulevard Rocheplatte. Le dernier grief des patrons contre

Jean Courant au côté de Bernard Dubois, président de l’Udel pour encore quelques semaines.

“ LE MAIRE D’ORLÉANS N’AURAIT, AINSI, GUÈRE APPRÉCIÉ D’ÊTRE TENU À L’ÉCART DE LA MISE EN VENTE DE L’HÔTEL CONSULAIRE, PLACE DU MARTROI Martroi, la future antenne de l’Escem Tours-Poitiers… et Orléans et, peutêtre, la nouvelle CCI régionale, fait frissonner l’Udel – l’antenne locale

Bruno Gonzague, président du Medef Touraine, et Christian Brault, de la CGPME, entourent Serge Babary, futur président de la CCI Touraine.

celui qui préside aux destinées de la CCI depuis 2003 est plus du domaine de la forme que du fond : si la brillance du discours et des idées est saluée, « sa sophistication » aura, aussi, parfois irrité le patronat qui veut placer la nouvelle mandature sous le signe « de la proximité et du pragmatisme ». Parmi les quatre autres CCI – devenues CCI « territoriales » depuis la réforme de juillet –, deux ont choisi la continuité. Paulette Picard, dans l’Indre, et Joël Alexandre, en Eureet-Loir, devaient être reconduits sans anicroche à la présidence. Dans les deux dernières, les passages de témoin se sont déroulés dans la séré-

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Points Chauds

Élections consulaires

nité, comme dans le Cher où Alain Brunaud succède à Pierre Ferrand. Yvan Saumet, patron de la Polyclinique de Blois, prend la suite d’Alain Courtois à la CCI de Loir-et-Cher. Après treize ans de présidence, l’ancien patron de Dubuis repart comme simple délégué et suppléant du titulaire Jean-Baptiste Anginot à la CCI régionale. Un titulaire qui passait encore pour l’héritier d’Alain Courtois il y a quelques mois. Mais, par manque de temps, le patron de la PME vendômoise Ecofit a dû renoncer à ce fauteuil qui lui était promis. Le début de l’année 2011 et l’élection du président de la CCI régionale par les trente-quatre membres désignés par la six CCI territoriales seront, de toute évidence, beaucoup moins consensuels. Les conflits entre élus qui ont accompagné la fin du parcours de la CRCI Centre, dont l’influence n’a fait que décroître

depuis la fin des années quatre-vingtdix, ne sont pas éteints. Le Loiret, qui envoie dix représentants à la CCIR, veut conserver la présidence pour l’un des siens. L’Indre-

coup de Jarnac, en concertation avec les trois autres « petites » CCI, n’est pas à exclure. Si la présidence de la toute nouvelle CCIR ne pourra pas revenir à l’un des

“ LE LOIRET, QUI ENVOIE DIX REPRÉSENTANTS À LA CCIR, VEUT CONSERVER LA PRÉSIDENCE POUR L’UN DES SIENS et-Loire, qui en envoie huit, guette un éventuel faux pas. Quant au Loiret-Cher, il nourrit un fort ressentiment contre ses deux voisines de Tours et d’Orléans. Alain Courtois n’a manifestement pas digéré la façon dont les deux grandes CCI l’ont écarté de la présidence de la CRCI Centre, le 31 mars 2008, avec la complicité de Paulette Picard. L’ancien patron de Dubuis rumine sa vengeance contre ceux qu’il accuse d’être plus préoccupés de politique que de soutien aux entreprises. Un

six présidents de CCIT – le texte adopté le 23 juillet par le Parlement ne le permet pas – , rien n’empêche l’un de ces derniers de démissionner du mandat acquis en décembre pour briguer la présidence régionale le mois suivant… et aucun règlement n’empêche, non plus, un(e) conseiller(e) régional(e) de devenir président d’une CCI régionale. Après un automne chaud, l’hiver consulaire promet d’être brûlant. François-Xavier Beuzon

Un artisanat très politique Depuis que la Fédération française du bâtiment (FFB) a décidé de conquérir les chambres de métiers et de l’artisanat, « de gros moyens ont été mis pour former les troupes et préparer le terrain ». Rien d’étonnant à ce que cette organisation bien structurée, efficacement soutenue par la CGPME, ait réussi à conquérir d’abord deux des six chambres de métiers et de l’artisanat régionales en 2004 (Loiret et Eure-et-Loir), puis deux nouvelles en 2010 (Loiret-Cher et Indre), avant de finalement décrocher la timbale avec la chambre régionale le 15 novembre. En situation hégémonique avant le scrutin de 2004, l’Union professionnelle artisanale (UPA) et sa branche des artisans du bâtiment, la Capeb, ne tiennent aujourd’hui que les fiefs de l’Indre-et-Loire et du Cher. La campagne électorale s’est focalisée sur le rejet du statut de l’auto-entrepreneur d’Hervé Novelli. A se demander si cette Jacquerie n’a pas précipité le départ du gouvernement du maire de Richelieu. Gérard Morin, dans le Loiret, n’a pas manqué de dénoncer « cette concurrence déloyale aux artisans et commerçants » durant sa campagne. Idem dans le Loir-et-Cher, où la liste AdNA de l’imprimeur Pierre Maino, arrivée en tête (70 voix d’avance) devant celle de l’UPA conduite par François Pigeon, se sont réconciliés sur le même thème. La politique a donc fait irruption dans le monde artisanal. Le libéral Hervé Novelli en a fait les frais. Est-ce si étonnant ?

Le nouveau bureau de la chambre de métiers et de l’artisanat régionale : neuf membres entourent Gérard Morin.

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Gérard Morin à la barre

des artisans régionaux

Plébiscité pour un second mandat à la tête de la chambre de métiers et de l’artisanat du Loiret, Gérard Morin a bissé le 15 novembre en devenant président de la chambre régionale. Mais s’il est décidé à bien tenir la barre et à réformer l’institution, le marinier de Loire sait que la navigation sera périlleuse. Les écueils sont à fleur d’eau.

A

62 ans, Gérard Morin devient l’homme fort de l’artisanat régional. Réélu fin octobre président de la chambre de métiers du Loiret – avec 92 % des voix ! –, il a bissé le 15 novembre en étant porté à la présidence de la chambre régionale par les quatrevingt-quatre délégués représentant les six chambres de métiers et de l’artisanat de la région Centre. L’artisan, qui emploie une quinzaine

ses cinquante-deux élus régionaux et ses quatre présidents départementaux, la FFB devra rassurer l’UPA, qui est passée en six ans de l’hégémonie et à la minorité. Pour l’aider à faire prendre le ciment, Gérard Morin s’appuiera sur un autre membre de la FFB, le maçon de St-Prest (au nord de Chartres) Michel Cibois, réélu président de la CMA d’Eure-etLoir à l’issue d’une campagne au couteau.

LE PETIT ARTISAN TIENT ENCORE LE COUP. MAIS, PASSÉ LES VINGT SALARIÉS, C’EST TRÈS DIFFICILE ”

de personnes dans l’entreprise d’électricité qu’il a fondée en 1975 dans le Giennois – à l’âge de 27 ans – et dont il a confié les rênes à son fils Bruno, a désormais toutes latitudes pour mener, à la tête des deux institutions, les réformes voulues par le législateur. Le travail ne manque pas ! La chambre du Loiret, remise sur les rails après une période un peu chahutée, ponctuée en novembre 2006 par la démission de Dominique Rouet, élu président deux ans plus tôt, doit poursuivre sa mue. Mais la chambre départementale en est aux travaux de finition, alors que la chambre régionale n’a pas encore attaqué le gros œuvre de son chantier de rénovation. Avant même de songer à placer les échafaudages, il faudra rejointer l’union lézardée entre fédérations et syndicats patronaux. Majoritaire avec

Après, les artisans devront passer les comptes à la paille de fer. Si les budgets des six chambres départementales et de la chambre régionale mobilisaient quelque 37 M€ en 2009, dont plus de 21 M€ pour la formation des apprentis, il faudra compter sur moins dans les années qui viennent. Et espérer que les subsides de la Région Centre, qui représentent plus de 40 % du total, ne pâtissent pas d’une autre réforme, celle des collectivités territoriales. La mutualisation des tâches devra être conduite avec doigté. Pas question de froisser les susceptibilités locales, déjà mises à rude épreuve durant la campagne électorale de l’automne. Avant de dépenser moins, il faudra dépenser plus : les sept salariés de la chambre régionale ne suffiront pas à absorber le surcroît de travail et les locaux de la rue de la

Lionne, inaugurés il y a peu, seront trop justes. Le tout devra être mené à bien alors que l’artisanat, surtout celui du bâtiment, sort difficilement de deux années de marasme. « Le petit artisan tient encore le coup. Mais passé les vingt salariés, c’est très difficile », souligne l’électricien de Coullons dont l’entreprise a vu son chiffre d’affaires chuter de 13 % entre 2008 et 2009. En bon marinier de Loire, passetemps qui lui fait oublier ses soucis de chef d’entreprise et de représentant consulaire, Gérard Morin s’est préparé à éviter les écueils. « En regardant la surface de l’eau, je sais ce qu’il y a dessous », dit-il. Sa vigilance ne sera pas inutile. Même réconciliés, les adversaires d’hier guettent le moindre faux pas. FXB

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Points Chauds

Élections consulaires

Jean Courant

se lance dans le bain

A peine sorti d’un scrutin compliqué par la présence de trois listes, le nouveau président de la CCI du Loiret va devoir se frotter aux rivalités départementales lors de l’élection du président de la CCI régionale. Il faudra impérativement faire descendre la température.

A

lors que les nouveaux présidents des CCI territoriales s’inscrivent dans la continuité de l’action de leur prédécesseur, Jean Courant, qui sera probablement – notre bouclage intervient alors que les résultats du scrutin ne sont pas encore connus – président de la CCI du Loiret pour les cinq ans qui viennent, apparaîtrait plutôt comme le candidat de la rupture. Non que le nouveau patron des Balnéades rejette la totalité du contenu de la mandature d’Yves Broussoux. « De bonnes choses ont été faites, mais nous allons essayer de faire preuve de plus de pragmatisme », précise Jean Courant qui tient à bien marquer sa différence : 24 La Lettre Valloire - Décembre 2010

« Je serai très attentif au fait que la CCI travaille avec l’impôt des autres. Nous aurons un budget, pas des clients... ». Le ton est donné. A 58 ans – il les aura le 29 décembre – ce Lyonnais, diplômé de l’EM de sa ville natale – comme Alain Brunaud, son homologue du Cher – affiche d’abord des convictions d’entrepreneur « avec une culture et une expérience directement issues de la PME ». Après des débuts professionnels chez un distributeur de pièces automobiles, il arrive à Orléans en 1988 et fait la connaissance de Patrick Maroteaux, alors directeur général de la Sucrerie de Toury. « C’était l’époque où les sucriers se lançaient dans des opérations de diversification, se souvient-il. Toury venait de racheter la société Préteux-Bourgeois, spécialisée dans le négoce d’articles de cave et notamment de bouchons ». Les années passent et les sucriers se recentrent sur leur coeur de métier. Jean Courant profite des bonnes relations nouées avec Patrick Maroteaux – aujourd’hui propriétaire d’un grand cru classé du Bordelais – pour entrer au capital de PréteuxBourgeois, avant de prendre le contrôle de la société en 1997. Il s’associe avec un groupe portugais qui est son fournisseur. Jean Courant voyage beaucoup. Il a des clients dans le monde entier. « Nous avons commercialisé jusqu’à 100 millions de bouchons par an », ajoute-t-il. Mais le marché se resserre et le contrôle des sources d’approvisionnement devient essentiel. A ce jeu,

les Portugais, premiers producteurs mondiaux de bouchons grâce à leurs forêts de chênes-lièges, sont gagnants. En 2009, Jean Courant et ses associés décident de céder leurs parts à leur partenaire. Il s’intéresse alors aux Balnéades, à Ardon, un complexe de remise en forme mis en vente par la mutuelle Sphéria Val de France. Et s’associe à Denis Deketelaere, un entrepreneur, comme lui, pour reprendre cette société d’une quarantaine de personnes « où beaucoup de choses sont à faire. » Le rachat a été conclu au début de l’année 2010. Et le duo de repreneurs s’est mis immédiatement au travail. « Quand on quitte l’entreprise, on perd vite les réflexes... ». Après les turbulences de l’automne, la première tâche du nouveau président de la CCI du Loiret sera de ramener le calme dans le milieu patronal local. Avant d’affronter, dès janvier, une élection du président régional qui promet d’être au moins aussi agitée. Jean Courant est soucieux de préserver les intérêts du Loiret qui sera en position de force avec dix délégués sur trente-quatre. Objectif : maintenir le siège de la nouvelle CCIR à Orléans. Pour y parvenir, il faudra rassurer les autres représentants de chambres territoriales, échaudés par plusieurs années de rivalités départementales. Le nouveau propriétaire des Balnéades devra veiller à ce que l’eau soit à bonne température. François-Xavier Beuzon


Serge Babary parle

le langage de l’entreprise

Dirigeant d’une importante agence de traduction, Serge Babary n’est pas un adepte de la langue de bois. Mais le conseiller général UMP d’opposition, futur président de la CCI Touraine, n’entend pas pour autant compromettre le fameux consensus tourangeau.

A

64 ans, Serge Babary, fondateur en 1975 de la société de traduction Tradutours, l’une des plus importantes entreprises françaises dans ce domaine – elle emploie, avec ses filiales spécialisées, une cinquantaine de collaborateurs –, est donc le successeur de Roger Mahoudeau à la présidence de la CCI Touraine. L’ex-adjoint de Jean Royer aux questions économiques, qui fut vice-président du Conseil général sous les couleurs de l’UMP, ne fait évidemment pas mystère de son engagement politique. Une implication qui le conduit aujourd’hui à être « le dernier conseiller général de droite des cantons urbains de l’agglomération tourangelle ». Et le conduit à contester, « sans sectarisme mais avec fermeté », la politique menée par la majorité départementale emmenée par la socialiste Claude Roiron. Mais l’ancien officier de réserve saurat-il concilier les intérêts des socioprofessionnels et son mandat politique ? « C’est curieux, on ne s’est pas beaucoup posé la question au sujet de mes prédécesseurs Michel Marchais et Roger Mahoudeau, qui pourtant furent à la fois présidents de chambre et élus à la Région », indique Serge Babary avec une pointe d’ironie. Le chef d’entreprise se veut immédiatement rassurant. « Je ne suis pas pour la guerre des tranchées. Je me reconnais avant tout dans l’action et dans la mobilisation de toutes les bonnes volontés ». « Tourangeau avant tout », il se vit d’abord comme un homme de

consensus, « ferme sur ses convictions ». Un peu à la manière du maire de Tours, Jean Germain (PS), avec lequel il frotta ses fonds de culotte sur les bancs du lycée privé StGrégoire. « C’est connu. J’ai de l’estime pour l’actuel maire de Tours, sans pour autant approuver tous les choix de la majorité à laquelle il appartient. On raille parfois le consensus à la tourangelle, mais il n’a pas produit que des mauvaises choses », dit-il. C’est bien, en effet, dans l’action, mais avant tout économique, que se reconnaît le futur patron de la Chambre, issu d’un véritable sérail d’entrepreneurs. La PME éponyme spécialisée dans les travaux de couverture – qui vient d’ailleurs d’être cédée par son neveu – est familière aux Tourangeaux. C’est indubitable : les Babary baignent dans le jus de l’entreprise ! Et c’est un peu par hasard que la politique croisa le chemin du dirigeant. Lorsque son mentor Jean Royer le convoqua pour lui proposer de rejoindre sa liste et de remplacer Nicole Gautras, la légende dit que Serge Babary « n’eut que cinq minutes pour se décider… ». Mais pouvait-on refuser quelque chose au roi Jean ? « Le hasard n’est pas le seul facteur. J’ai le goût de l’engagement citoyen. J’invite d’ailleurs les entrepreneurs à s’impliquer dans la sphère publique ou associative. Et d’inciter leurs collaborateurs à le faire. » Comme président de la CCI,

Serge Babary estime qu’il « va devoir travailler à l’augmentation du rayonnement de la Touraine . » « Dans un contexte de plus grande concurrence touristique et économique, le concept de marketing territorial va devenir central », plaide le président de Tradutours, une entreprise qui a beaucoup profité de la mondialisation. « L’enjeu de la sortie de crise et des prochaines années va être d’accroître le rayonnement de la Touraine sans tout miser sur la vénération du patrimoine » indique celui qui présida le Comité départemental du Tourisme (CDT). JCS

La Lettre Valloire - Décembre 2010 25


Points Chauds

Élections consulaires

Yvan Saumet, un adepte de l’intérêt général Adoubé par le président sortant de la CCI de Loir-et-Cher, Yvan Saumet, pdg de la Polyclinique de Blois, rêve de projets fédérateurs et appelle ses puissantes voisines de Tours et Orléans au calme.

L

a scène se déroule dans un amphithéâtre de l'IUT de Blois fin novembre. « Quelle ambition pour Blois en 2020 ? », interroge Yann Bourseguin, conseiller régional (PS) et adjoint au maire de la ville. L'un des premiers à s'exprimer lors de cette réunion de prospective s'appelle Yvan Saumet. Calmement, sans éclat, mais avec l'autorité que lui confère son timbre de stentor, le pdg de la Polyclinique de Blois-Nord lui répond : « L'intérêt d'un schéma à long terme est de contraindre chaque territoire à respecter ses engagements au profit de tous. » Yvan Saumet fait référence aux

26 La Lettre Valloire - Décembre 2010

bisbilles entre territoires : ici, pour attirer un industriel du matelas, là pour favoriser le déménagement d'une société d'électronique... Et il renvoie dos à dos conseils généraux, communautés de communes et mairies. Entouré d'élus locaux et de décideurs socio-économiques, ce patron de 400 salariés assène une petite leçon d'intérêt général. « L'important est de mobiliser toutes les strates de la société », résume Yvan Saumet qui, s’il revendique des principes forts, n’est pas non plus assis à califourchon dessus. Il veut que les choses évoluent mais sans fâcher personne. Le langage est feutré, comme le bonhomme. L’ancien expert-comptable de KPMG a appris à composer dans sa première vie professionnelle. Obligé d’affronter des dirigeants pétris de certitudes alors que la terrible vérité des chiffres l'obligeait à leur prouver qu’ils se trompaient. Yvan Saumet décide alors de changer de braquet au début des années 2000 et de passer de la théorie à la pratique. Missionné pour le rapprochement de trois cliniques privées de Blois, il est appelé par le staff médical pour prendre la direction générale. En 2002, à cinquante ans, il quitte KPMG et devient actionnaire de la Polyclinique de Blois ; depuis, l’établissement a presque doublé son CA, passé de 20 M € à l’origine à 38 M€ en 2010. L'effectif a grimpé de 290 à quelque 400 personnes et la bagatelle de 30 M€ a été investie en huit ans. « Tout ça avec une structure participative », relève le pdg qui a mis en

place un holding détenu par une trentaine de salariés. « Je milite pour l'ouverture du capital à tous les salariés. Avoir 300 actionnaires, c'est possible. C'est formidable pour motiver le personnel », s'enflamme-t-il. A la CCI de Loir-et-Cher, le président Alain Courtois avait déjà détecté ce talent puisque KPMG certifie les comptes de la chambre depuis 1993. Elu en 2002, Yvan Saumet devient vice-président en charge des finances deux ans plus tard et se trouve donc au cœur des conflits avec ses voisines de Tours et Orléans. « Cette guéguerre n'a pas de sens », déplore-t-il, réclamant l'union sacrée. La LGV à l'est de la région et Blois toujours à 2h30 de Paris ? « Tant mieux si Orléans et Bourges se rapprochent de Paris, mais j’approuve aussi le maire de Blois qui réclame une meilleure desserte. » Sur la délocalisation ratée des formations de l'Escem Tours-Poitiers, Yvan Saumet joue l'apaisement : « Il nous faut une école de commerce régionale à visibilité européenne. Au-delà du choc du retrait de l'Escem à Blois et Chartres, c'est la manière qui dérange. Sur le fond, je peux comprendre qu'on veuille maintenir une stabilité financière ». A propos de la future gouvernance de la CCI régionale, il joue carte sur table : « On ne peut pas diriger un outil économique au service des entreprises et mener une vie politique. C'est incompatible ». Les intéressés apprécieront. Stéphane Frachet


Alain Brunaud,

l’homme des réseaux

Le nouveau président de la CCI du Cher n’est pas un inconnu. Engagé depuis plus de vingt ans dans les organisations patronales, il a l’intention de s’appuyer sur ses convictions et sur les réseaux pour promouvoir l’économie départementale.

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n pourrait presque s’étonner de la promotion tardive d’Alain Brunaud à la présidence de la CCI du Cher. Car voilà plus de vingt ans que le concessionnaire Renault Trucks de Bourges et de Châteauroux défend les intérêts des entreprises au sein de multiples instances patronales. Président local, puis régional et enfin national (19901992) du Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), président du Medef du Cher de 1998 à 2004, membre du conseil exécutif national de ce même Medef au moment du vote des lois Aubry sur les 35 h, délégué consulaire puis trésorier de la CCI du Cher, membre du bureau national de son syndicat professionnel, le CNPA, président du conseil

de surveillance de la société de capital-risque régionale Centre Capital Développement, la liste des responsabilités exercées depuis le milieu des années quatre-vingt est longue. A 60 ans, ce diplômé de l’EM Lyon, qui commença sa carrière chez… Christian Dior, avant de reprendre avec son frère, en 1983, la concession familiale de poids lourds de Bourges, a pourtant une vie professionnelle bien remplie avec son groupe de 150 salariés et de 36 M€ de CA, comprenant une douzaine de sociétés dédiées à l’univers du camion, toutes situées dans le Berry. Le déclic de cet engagement patronal a été incontestablement le CJD. « Il m’a énormément aidé à apprendre le métier de chef d’entreprise et donné le goût de m’investir dans la cité », se souvient Alain Brunaud. Mais chez un patron, altruisme rime aussi avec pragmatisme. « Une grande partie des entrepreneurs qui étaient à mes côtés, tant au CJD qu’au Medef plus tard, étaient mes clients. C’est aussi pour cette raison que j’ai fait le constat que la politique n’était pas le mode d’action idéal des chefs d’entreprise. Chacun son rôle. » La raison… mais aussi le cœur. Un des principaux combats d’Alain Brunaud a été la lutte contre l’exclusion. « Avoir une réflexion citoyenne, c’est aussi faire en sorte que l’entreprise s’adapte à certains profils », poursuit le patron de Brunaud et Fils qui se sent fier « d’avoir embauché

des gens qui n’avaient pas les prérequis pour entrer dans l’entreprise ». La tâche qui l’attend à la tête de la CCI du Cher est d’une tout autre nature. Il faudra d’abord digérer la réforme dont le texte a été promulgué au mois de juillet. Puis s’adapter à la nouvelle répartition des rôles entre l’échelon territorial des CCIT et l’échelon régional de la CCIR. Avec les réserves que ce dernier suscite chez Alain Brunaud : « La dimension régionale n’est pas toujours adaptée à notre horizon géographique. Pour autant, on ne peut pas ignorer la région. C’est le terrain de l’administration et des politiques économiques et de la formation professionnelle ». Les quatre élus de la CCIT du Cher seront très minoritaires au sein de la nouvelle CCIR du Centre, forte de trente-quatre membres. « La qualité de nos contributions devra compenser notre faible nombre », tempère Alain Brunaud. Depuis toujours, cet homme de marketing croit dur comme fer aux réseaux. Et il s’est promis, dès sa prise de fonction, d’en tisser tous azimuts pour promouvoir les entreprises du Cher, bien au-delà des frontières régionales. Une stratégie et des appuis qui ne seront pas de trop pour dynamiser l’économie du département et l’aider à faire aboutir deux grands dossiers : celui du TGV Grand Centre, qui doit passer à Bourges, et celui d’une centrale nucléaire EPR à Belleville-sur-Loire. François-Xavier Beuzon

La Lettre Valloire - Décembre 2010 27


Points Chauds

Social

Les manifestants ont fini

par battre en retraite

Cet automne, les métropoles régionales ont vibré au rythme des manifestations contre la réforme des retraites. Mais défilés et blocages de dépôts pétroliers n’auront pas suffi, en dépit du renfort inattendu des lycéens, à déclencher le « grand soir ». En Irlande, où nous étions présents lors des grandes manifestations estudiantines contre l’augmentation des droits d’entrée à l’université, l’ambiance aussi était très chaude. En Europe, la pilule post-crise passe mal auprès des populations.

L’ Ambiance bon enfant dans les rues de Tours où les sud-africaines sud-africains avaient fait des émules.

automne de tous les dangers ! La réforme des retraites aura conduit des milliers de manifestants à battre, de septembre à novembre, le pavé des centres-villes des métropoles régionales. Initiée à la veille du week-end de la Toussaint, la fermeture des dépôts de carburant –

en particulier celui de St-Pierre-desCorps, qui était tenu par les éléments les plus radicaux – a condamné des milliers d’automobilistes à de longues d’heures d’attentes devant les quelques stations encore ravitaillées. Et parfois mis au chômage forcé les professionnels du BTP, du transport, de la logistique et plus généralement tous ceux pour qui l’usage d’un volant conditionne le bon fonctionnement de leur activité. La fièvre a même gagné une minorité de lycéens, qui à Tours, à Orléans, à Chartres ont réussi à imposer le blocus de leurs établissements et manifesté en cortège… avec parfois quelques débordements,

plutôt soft à côté de leurs homologues irlandais (lire ci-dessous). Mais cette humeur séditieuse nourrie au sein de tous les mécontentements agglomérés, d’une compréhensible inquiétude face à l’avenir et d’un antisarkozyme aiguillonné par une gauche en quête de projet fédérateur, n’aura finalement pas accouché du « grand soir » que certains professionnels de la subversion nous promettaient. « Tout simplement parce que le mouvement de cet automne n’avait rien d’un mouvement révolutionnaire. Nous n’étions pas du tout dans un remake de 68, nous indique cet observateur des crises politiques et sociales. Ce sont les salariés les mieux protégés, les insiders craignant pour leurs statuts qui, à Tours, à Orléans ou à Bourges, sont descendus dans la rue et ont animé le mouvement. Les postures les plus radicales étaient finalement guidées par la recherche du JCS statu quo. »

Les Irlandais contestent le low-cost L’

agitation lycéenne et étudiante n’est pas une spécialité française ! En Irlande, comme d’ailleurs en Angleterre, les jeunes savent aussi défendre leurs droits lorsqu’ils les estiment injustement menacés. Ainsi, le 3 novembre dernier, entre 30 et 40 000 étudiants – la plus spec-

28 La Lettre Valloire - Décembre 2010

taculaire demonstration étudiante jamais organisée en Irlande – ont convergé dans le centre-ville de Dublin bloquant les artères de la capitale jusqu’à Merrion Row, où se situent la célèbre université Trinity College et les édifices gouvernementaux. La manifestation se voulait

pacifique mais des éléments incontrôlés – notamment des militants d’extrême-gauche proches de l’Eirigi – ont profité de l’occasion pour affronter parfois très violemment la Garda – la police locale – qui n’a pas hésité à employer ses brigades canines et équestres dans le combat


de rue. On devait relever une petite dizaine de blessés à l’issue de véritables scènes de guérilla urbaine. La contestation n’avait pas pour but de s’opposer à l’augmentation de l’âge légal de la retraite – qui est de… 65 ans en Irlande –, mais de protester contre l’augmentation de près de… 3 000 € des droits d’inscription dans l’enseignement supérieur envisagée par le très impopulaire taoiseach (Premier ministre, NDLR) Brian Cowen, membre du Fianna Fail, un parti de centre-droit. Confronté à une crise financière sans précédent, Brian Cowen a prévenu qu’il devrait élaguer pour près de 6 Md€ de dépenses publiques prévues au titre du budget 2011. Soit le double de ce qui avait été annoncé il y a quelques mois. Et tous les coups sont permis pour sortir de l’impasse ! Les jeunes Irlandais, qui craignent de ne plus pouvoir payer leurs études, n’entendent pas être sacrifiés sur l’autel de l’austérité. Ils estiment qu’ils paient déjà un lourd tribut à la crise.

Le chômage – près de 15 % de la population active – touche très sévèrement les jeunes diplômés, les contraignant fréquemment à un exil forcé de plus en plus mal vécu. Sur les calicots portés par les manifestants, on pouvait ainsi lire quelques

slogans lourds de sens : « Pay my Fees or Pay my Dole » (« payez nos droits d’inscription ou payez nos allocations chômage ») ou encore « Education, not immigration ». Au pays de Ryanair, le low-cost ne fait plus recette. Jean-Christophe Savattier, à Dublin

Les étudiants avaient envahi les rues de Dublin pour manifester leur colère.

La Lettre Valloire - Décembre 2010 29


Points Chauds

Social

Une retraite

bien employée

Employés de l’entreprise Swisslog France-Télédoc à St-Amand-Montrond, François Rondier et Bob Gros ont fait valoir leurs droits à la retraite récemment, mais ils continuent de travailler en CDD pour leur entreprise.

François Rondier (à gauche) et Bob Gros (à droite), des retraités en pleine activité.

P

endant que la rue manifeste contre la réforme, certains salariés continuent de travailler après 60 ans en cumulant pension de retraite et salaire. Une situation rendue possible par la loi de financement de la sécurité sociale de 2009. François Rondier, 60 ans, et Bob Gros, 61 ans, chefs de chantier dans l’entreprise Swisslog France-Télédoc, à St-Amand-Montrond (18), ont fait ce choix. Depuis quelques mois, ils sont à la retraite mais ont été réembauchés par leur entreprise en contrat à durée déterminée (CDD). « Je devais arrêter de travailler en avril dernier, précise François Rondier, quarante-deux ans d’ancienneté derrière lui. Mon directeur m’a demandé de mener à terme deux chantiers et de former un jeune pour me remplacer. Je ne me voyais pas quitter le navire sans l’aider. Pouvoir

30 La Lettre Valloire - Décembre 2010

cumuler retraite et salaire est appréciable. Depuis le mois d’avril, le fait que je sois en CDD m’a permis de décompresser. Je partirai quand le jeune que je forme sera prêt. » Après avoir travaillé durant quarante et un ans, Bob Gros a fait valoir ses droits à la retraite en septembre 2009. Mais, depuis, il continue d’exercer un emploi dans son entreprise, également en CDD. « Cela me permet de maintenir un certain train de vie et de financer plus facilement les études de mon fils. De plus, ma femme travaille toujours. Je vais rester encore deux ans si ma direction est d’accord. J’ai la chance d’être en bonne santé et de pouvoir continuer à faire le travail que l’on me confie. » Lorsqu’on lui demande s’il n’a pas l’impression de prendre la place d’un jeune en recherche d’emploi, Bob Gros est catégorique : « Je ne prends la place de personne. Nous faisons

un métier particulier et j’aide aussi à former des jeunes qui viennent d’être embauchés. » Nos deux « retraités en activité » perçoivent une pension qui s'élève à « environ 75 % de notre ancien salaire » et qui s’ajoute à une rémunération « identique à celle que nous touchions avant. » Pour le responsable du site saintamandois, Philippe Jouannot, le fait d’embaucher des personnes retraitées « permet la transmission du savoir-faire de l’entreprise. Nous aurions pu prévoir de les remplacer avant qu’ils aient l’âge de prendre leur retraite mais nous étions dans une période de réorganisation au sein de la société. Le fait que François et Bob décident de rester a arrangé tout le monde. » En avril, François Rondier devrait finalement prendre sa retraite mais Bob Gros restera encore quelques années. Stéphanie Payssan

Swisslog automatise la manutention Swisslog France-Télédoc, spécialisée dans la manutention automatisée, compte 139 employés répartis entre St-Amand-Montrond (65 salariés) et St-Denis, en région parisienne (74 salariés). À St-Amand, l'entreprise Télédoc est présente depuis 1942 ; elle portait le nom d'Art et Technique à cette époque. En 1963, Télédoc a mis au point le Doc trainer pour le transport automatisé de documents puis, en 1971, « le pneumatique qui permet de transporter par des tubes des objets légers. Nous avons équipé, entre autres, l’Hôtel de Ville de Paris, l’Assemblée nationale, le Sénat et des dizaines d’hôpitaux ». Rachetée en 1998 par le groupe Swisslog qui compte aujourd'hui 3 600 salariés, l’entreprise a également développé un système filoguidé pour le déplacement automatisé de chariots de linge et de repas dans les hôpitaux. Swisslog France-Télédoc affichait un CA de 13,6 M€ en 2009.


RECRUTEMENT & APPROCHE DIRECTE - CONSEIL & FORMATION - EMPLOI & MOBILITÉ

t a lt u s é R e d ie g é t a r t la S La reprise doit vous inciter à renforcer le management de votre force de vente

A

ujourd’hui, animer les équipes et piloter l’activité commerciale est la priorité des entreprises qui veulent prendre ou renforcer des positions face à la concurrence. Certes utile, le process management des hommes et de l’activité ne suffit plus. Nous ne ferons pas l’économie d’une remise en cause de nos savoir-faire commerciaux et managériaux. Ainsi les réseaux sociaux sur internet et l’accessibilité des cibles prospects via les mails viennent bouleverser notre conception de la relation client. Ils font partie de la nouvelle donne du management commercial. La vulgarisation des nouveaux outils de communication (Smartphone, 3G, etc.) dessinent également de nouvelles façons de travailler à distance. Elle doit permettre aux encadrants commerciaux de redéfinir les modes de reporting et d’échanges avec leurs équipes.

L’apparition de nouveaux outils de management à des coûts accessibles aux PME doit également permettre aux managers commerciaux de dynamiser leurs équipes. Ainsi les 360°, qui permettent de faire évaluer la performance de vente de ses collaborateurs par ses clients comme par son entourage professionnel, sont des moteurs de progrès non seulement innovants mais également très pertinents. A la veille de cette nouvelle année, qui s’annonce meilleure que les deux précédentes, et face aux évolutions technologiques comme sociétales, la remise en cause des pratiques de management de nos équipes et de notre activité commerciale est de bon ton. Nos consultants peuvent vous faire partager nos expériences et vous faire connaître les outils modernes de management des équipes et de l’activité commerciale.

Pour en savoir plus, allez sur notre nouveau site www.actiforces.com

Dominique Lijour du cabinet Actiforces.

Bureaux PARIS 01 45 39 14 66

L’arrivée des jeunes de la génération Y doit amener à reconsidérer les systèmes de motivation des commerciaux. Rémunération et incentives doivent être repensés et mûrement réfléchis, les équilibres entre vie professionnelle et vie personnelle pris en compte et le management largement individualisé !

Bureaux ORLÉANS 02 38 54 10 52

Bureaux BLOIS 02 54 58 95 41

Bureaux TOURS 02 47 48 04 00

Bureaux POITIERS 05 49 49 42 95

Bureaux BOURGES 02 48 21 28 25



En partenariat avec

E

Le

Palmarès des Entreprises our cet EcoGuide 2011, La Lettre Valloire et son partenaire Coface ont choisi de classer les 500 premières entreprises de la région Centre suivant leur chiffre d’affaires 2009. Seules les entreprises ayant publié leurs comptes durant l’année 2009 et les ayant déposés à l’un des greffes de tribunaux de commerce de la région Centre ont été prises en considération.

P

Rang Raison sociale

Certaines absences peuvent s’expliquer par des dépôts de comptes tardifs, ou un défaut pur et simple de dépôt. Comme les années précédentes, nous voulons souligner que cet exercice difficile de classement des entreprises demande un important travail de vérification et de paramétrage. Nous réclamons l’indulgence de nos lecteurs pour les erreurs et oublis qui auraient pu s’y glisser.

chiffre d’affaires 2009

COMMENT LIRE LE PALMARÈS ?

Domaine d’activité

Code postal et ville 45770 SARAN

CA 2009

1

JOHN DEERE FRANCE

FABRICATION DE MOTEURS

2

AGRALYS

NÉGOCE DE CÉRÉALES

28200 LA CHAPELLE DU NOYER

790 115 024

3

MARS PF FRANCE

ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE

45550 ST DENIS DE L’HOTEL

696 012 237

4

EPIS CENTRE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18000 BOURGES

646 526 696

5

TAT

MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE

37100 TOURS

557 631 999

1 012 278 000

siège social

La Lettre Valloire - Décembre 2010 33


Le vainqueur

TAT Group à tire-d’aile Cinquième entreprise régionale par le chiffre d’affaires mais première à capitaux familiaux, TAT Group se développe autour de son cœur de métier, la maintenance d’avions. La société de la famille Marchais emploie plus de 3 500 personnes à travers le monde, mais conserve son siège discret dans le quartier d’affaires qu’elle a bâti à Tours-Nord.

R

odolphe Marchais, président du directoire de TAT Group, convient que la discrétion de l’entreprise qu’il dirige est inversement proportionnelle à son importance économique : plus d’un demimilliard de chiffre d’affaires et près de 3 500 employés, principalement dédiés à la maintenance aéronautique – regroupée sous l’enseigne Sabena Technics –, mais aussi à deux autres activités, plus récentes, la location d’avions (TAT Leasing) et l’investissement immobilier (TAT Real Estate). De son siège discret de Tours-Nord, au cœur du quartier d’affaires Aéronef dont les 20 000 m2 construits – 10 000 m2 supplémentaires sont programmés – sont loués à quelques grands noms de l’industrie et des services (Coface, In Extenso, KPMG, Banque Accord, Bureau Veritas, etc.), Rodolphe Marchais pilote le groupe créé en 1968 par son père Michel, à l’origine une simple compagnie d’avions-taxis patiemment développée par les rachats successifs de petites compagnies régionales. Le chemin parcouru et les orientations prises à des moments clés témoignent d’une étonnante clairvoyance. Au milieu des années quatre-vingt-dix, le désengagement quasi concomitant du transport de voyageurs et du fret

Président du directoire : Rodolphe Marchais CA 2009 : 557,6 M€ Résultat net : 22,4 M€ Effectif : environ 3 500 salariés

34 La Lettre Valloire - Décembre 2010

– la compagnie TAT a été vendue à British Airways et TAT Express à La Poste – a permis de se recentrer sans heurts sur le marché moins concurrencé de la maintenance. Il fallait alors oser construire l’un des principaux opérateurs indépendants dans un secteur qui était encore dominé par les services ad hoc des grandes compagnies aériennes. « En 1996, quand nous avons décidé de développer cette activité, nous ne réalisions qu’une facturation de 50 M€ auprès de clients comme TAT, que nous venions de vendre, AOM ou Air Liberté. Soit dix fois moins qu’aujourd’hui », se souvient Rodolphe Marchais. Aujourd’hui, Sabena Technics s’appuie sur trois unités principales qui emploient chacune plus de 600 personnes : Bruxelles, hérité du belge Sabena, Dinard, site historique de la TAT, et Bordeaux-Mérignac (l’exSogerma, rachetée en 2007). Le dispositif est complété par des sites de taille moindre. Sur l’avenir de son métier de base, Rodolphe Marchais est serein : « Le taux de croissance annuel de notre marché est de 4 à 5 %, souligne-t-il, et les compagnies low-cost comme les nouveaux entrants (Emirates, Singapore Airlines…) feront de plus en plus appel à des sociétés comme les nôtres. » Pour être au plus près de ses clients, Sabena Technics crée des JV, comme récemment avec Malaysian Aerospace Engineering ou avec l’opérateur de fret néerlandais TNT Airways. Le reste de l’activité se partage entre la location d’avions et, depuis peu, la location d’immeubles de

bureaux. La première a conduit le groupe à investir plus de 200 M€ dans des appareils qui font l’objet de contrats de leasing de cinq à sept ans (avions neufs) ou de trois ans (seconde main). La seconde, plus récente, découle du savoir-faire issu de la première. TAT a déjà investi dans ce domaine 70 M€ dans des immeubles de bureaux à Tours et au Mans et compte bien continuer. Le groupe, détenu à 100 % par la famille Marchais, a décidément des bases solides. FXB


Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

1

JOHN DEERE FRANCE

FABRICATION DE MOTEURS

45770 SARAN

2

AGRALYS

NÉGOCE DE CÉRÉALES

28200 LA CHAPELLE DU NOYER

790 115 024

3

MARS PF FRANCE

ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE

45550 ST DENIS DE L’HOTEL

696 012 237

4

EPIS CENTRE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18000 BOURGES

646 526 696

5

TAT

MAINTENANCE AÉRONAUTIQUE

37100 TOURS

557 631 999

6

CALDEO

COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES

45800 ST JEAN DE BRAYE

379 187 691

7

PPG DISTRIBUTION

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

322 283 834

8

BMCE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

45000 ORLÉANS

284 801 466

9

SEALED AIR SAS

PLASTURGIE

28230 ÉPERNON

277 484 294

10

HERVE THERMIQUE

INSTALLATION D'ÉQUIPEMENTS THERMIQUES

37300 JOUÉ LÈS TOURS

277 210 875

11

DAHER AEROSPACE

PLASTURGIE

41400 ST JULIEN DE CHÉDON

244 901 635

12

ARVINMERITOR LIGHT VEHICLE

ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

45600 SULLY SUR LOIRE

244 171 075

13

PLASTIVALOIRE

PLASTURGIE

37000 LANGEAIS

220 300 000

14

FRAGRANCE PRODUCTION

COSMÉTIQUES

28000 CHARTRES

219 911 005

15

TERRIS UNION

NÉGOCES DE CÉRÉALES

28100 DREUX

198 366 213

16

SICMA AERO SEAT

ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES

36100 ISSOUDUN

193 865 798

17

CHOCOLAT POULAIN

CHOCOLATERIE, CONFISERIE

41000 VILLEBAROU

193 582 831

18

HITACHI COMPUTER PRODUCTS

INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE

45160 ARDON

188 239 722

19

LEXMARK INTERNATIONAL

INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE

45000 ORLÉANS

186 417 083

20

LAITERIES HUBERT TRIBALLAT

FROMAGERIE

18220 RIANS

184 625 954

21

THERMOR PACIFIC

APPAREILS DE CHAUFFAGE

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

184 217 224

22

SEGUREL ET FILS

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

28500 GERMAINVILLE

183 411 450

23

INTERFACE CÉRÉALES

NÉGOCE DE CÉRÉALES

28100 DREUX

182 900 803

24

MSL CIRCUITS

ÉLECTRONIQUE

45130 MEUNG SUR LOIRE

178 806 730

25

EUROVIA CENTRE LOIRE

TRAVAUX PUBLICS

37300 JOUÉ LÈS TOURS

176 803 333

26

MR BRICOLAGE

CENTRALES D'ACHATS

45380 LA CHAPELLE ST MESMIN

175 790 000

27

ST MICROELECTRONICS TOURS

ÉLECTRONIQUE

37100 TOURS

173 302 986

28

MAC KEY FOOD SERVICE

PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

172 166 128

29

PROMODIS

CENTRALES D'ACHATS

45590 ST CYR EN VAL

167 257 938

30

AGRIDIS

CENTRALES D'ACHATS

41330 FOSSE

158 830 821

31

KRONOFRANCE SAS

FABRICATION DE PANNEAUX DE BOIS

45600 SULLY SUR LOIRE

151 150 180

32

METALOR TECHNOLOGIES FRANCE

MATÉRIEL ÉLECTRIQUE

28190 COURVILLE SUR EURE

148 128 025

33

TATEX

MESSAGERIE, FRET EXPRESS

37200 TOURS

140 825 731

34

HF COMPANY

ÉLECTRONIQUE GRAND PUBLIC

37000 TAUXIGNY

138 600 000

35

BEAUFOUR IPSEN INDUSTRIE

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

28100 DREUX

136 649 712

36

COOP AGRICOLE DU GATINAIS LA MEUNIERE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45120 CHALETTE SUR LOING

136 471 572

37

LABORATOIRES 3M SANTE

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

45300 PITHIVIERS

127 598 872

38

FEDERAL MOGUL OPERATIONS FRANCE

ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

122 759 190

39

PFIZER PGM

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

37530 POCÉ SUR CISSE

122 336 118

40

ZF NACAM

ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

41100 VENDOME

121 900 840

41

DUSOLIER CALBERSON

MESSAGERIE, FRET EXPRESS

37210 PARÇAY MESLAY

120 827 810

42

MAQUET

MATÉRIEL MÉDICAL

45160 ARDON

108 864 667

43

DACTYL BURO DU CENTRE

DISTRIBUTION INFORMATIQUE ET BUREAUTIQUE

18000 BOURGES

103 205 620

44

PRO A PRO DISTRIBUTION NORD

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

45120 CHALETTE SUR LOING

98 059 536

45

BAUDIN CHATEAUNEUF

FABRICATION DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

45110 CHATEAUNEUF SUR LOIRE

94 827 446

46

LA MAISON DE VALÉRIE

VENTE PAR CORRESPONDANCE

41350 VINEUIL

92 437 219

47

FRANCIAFLEX

ÉLÉMENTS POUR LA CONSTRUCTION

45430 CHÉCY

92 243 201

48

CORNET

NÉGOCE DE CÉRÉALES

28140 ORGÈRES EN BEAUCE

90 268 986

49

SURGELES DISVAL

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS SURGELÉS

45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE

89 893 715

50

KVERNELAND FRANCE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

45800 ST JEAN DE BRAYE

89 839 975

1 012 278 000

La Lettre Valloire - Décembre 2010 35


Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

51

LORILLARD

MENUISERIE BOIS ET MATIÈRES PLASTIQUES

28000 CHARTRES

88 556 269

52

GRANDS GARAGES DE TOURAINE

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37540 ST CYR SUR LOIRE

85 989 630

53

CHAVIGNY

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

41100 ST-OUEN

85 518 313

54

ARC INTERNATIONAL COOKWARE

FABRICATION DE VERRE

36000 CHÂTEAUROUX

84 758 230

55

ESS FOOD

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

45000 ORLEÉANS

83 970 867

56

NOVO NORDISK PRODUCTION

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

28000 CHARTRES

81 026 934

57

INVACARE POIRIER

MATÉRIEL MÉDICAL

37230 FONDETTES

80 766 214

58

GBC

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

37200 TOURS

79 268 525

59

GROUPE GOYER

MENUISERIE MÉTALLIQUE

41120 FOUGÈRES SUR BIÈVRE

78 941 222

60

SÉCURITÉ ET SIGNALISATION

ÉQUIPEMENTS DE SIGNALISATION ROUTIÈRE

37310 CHAMBOURG SUR INDRE

78 040 956

61

FORCLUM VAL DE LOIRE

TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE

37300 JOUÉ LÈS TOURS

77 732 840

62

FAMAR ORLEANS

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

45100 ORLÉANS

76 623 544

63

AGRALYS THOREAU

FABRICATION D'ALIMENTS POUR BÉTAIL

45270 LADON

76 172 414

64

BERNIER ORLEANS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

76 152 229

65

EGGTEAM

ÉLEVAGE DE VOLAILLES

45510 NEUVY EN SULLIAS

75 593 634

66

CERALLIANCE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

36110 LEVROUX

74 494 633

67

VORWERK SEMCO

FABRICATION D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS

28220 CLOYES SUR LE LOIR

74 069 979

68

LES CRUDETTES

TRANSFORMATION DE LÉGUMES

45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE

73 894 532

69

BALSAN

FABRICATION DE TAPIS ET MOQUETTES

36380 ARTHON

73 509 288

70

SCOP AGRICOLE DES VALLÉES DU CHER

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18570 TROUY

73 494 298

71

PARTNER JOUET

NÉGOCE DE JOUETS

37310 TAUXIGNY

72 608 139

72

ANIMALIS

COMMERCE DE DÉTAIL DE FLEURS

41350 VINEUIL

71 598 990

73

AUTODISTRIBUTION BASSIN PARISIEN NORD

NÉGOCE DE PIÈCES AUTOMOBILES

28110 LUCÉ

70 620 970

74

COOPÉRATIVE AGRICOLE DE BONNEVAL

NÉGOCE DE CÉRÉALES

28800 BONNEVAL

69 914 309

75

SUCRERIE DE TOURY

FABRICATION DE SUCRE

28310 TOURY

68 182 534

76

COMATELEC

FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE

18400 ST FLORENT SUR CHER

67 703 241

77

WR GRACE

FABRICATION D'ARTICLES EN CAOUTCHOUC

28230 ÉPERNON

67 452 474

78

BEAUCE GATINAIS CÉRÉALE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45300 PITHIVIERS

67 207 440

79

DISVAL SILOR

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

45110 CHATEAUNEUF SUR LOIRE

64 997 259

80

CITROËN ORLÉANS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45160 OLIVET

64 341 396

81

GROUPE LECOQ

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

28150 BOISVILLE LA ST PÈRE

63 626 810

82

SCAC AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

18000 BOURGES

63 622 354

83

SETCARGO INTERNATIONAL

AFFRÊTEMENT

45140 ORMES

63 403 755

84

ARTENAY CEREALS

AGROALIMENTAIRE

45410 ARTENAY

63 304 524

85

CHANTELAT

COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES

18140 ARGENVIÈRES

62 146 524

86

DAMES DIS

HYPERMARCHÉS

37700 LA VILLE AUX DAMES

62 003 347

87

CENTRADIS

COMMERCE DE GROS DE MATERIEL AGRICOLE

45590 ST CYR EN VAL

61 230 874

88

CTVL

CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES

45130 BAULE

60 273 604

89

FORCLUM CENTRE LOIRE

TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE

45000 ORLÉANS

60 100 424

90

SANDVIK TOOLING FRANCE

COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

45000 ORLÉANS

60 023 742

91

DERET LOGISTIQUE

ENTREPOSAGE, LOGISTIQUE

45770 SARAN

59 708 868

92

MIDI AUTO 28

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28500 VERNOUILLET

58 843 825

93

AUXITROL

FABRICATION D'INSTRUMENTATION TECHNIQUE

18000 BOURGES

58 714 137

94

EIFFAGE CONSTRUCTION CENTRE

CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS

45100 ORLÉANS

58 436 130

95

LA MONTGOLFIERE

HYPERMARCHES

37400 AMBOISE

57 942 971

96

VOLAILLES DE LA VALLEE DE LA BRAYE

PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE

41360 SAVIGNY SUR BRAYE

57 859 414

97

INDRAERO-SIREN

ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES

36200 LE PÊCHEREAU

57 037 508

98

BEG INGÉNIERIE

INGÉNIERIE, ÉTUDES TECHNIQUES

45100 ORLÉANS

56 271 527

99

TÉLÉPERFORMANCE CENTRE OUEST

CENTRES D'APPEL

45100 ORLÉANS

55 952 330

CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS

45140 ORMES

55 797 493

100 OBM CONSTRUCTION

36 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

101 FAMAR FRANCE

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

45100 ORLÉANS

54 587 646

102 SOGEA CENTRE

CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS

45770 SARAN

53 719 075

103 LAMIRAULT AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28000 CHARTRES

53 433 369

104 JF STOLL LEMKEN

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

45800 ST JEAN DE BRAYE

52 985 865

105 DIS TOURS NORD

HYPERMARCHÉS

37100 TOURS

52 194 348

106 AGROPITHIVIERS

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45300 PITHIVIERS

51 907 527

107 AUTO.21

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28600 LUISANT

51 837 639

108 INEO CENTRE

TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE

45100 ORLÉANS

51 573 349

109 AEG POWER SOLUTIONS

FABRICATION DE TRANSFORMATEURS ÉLECTRIQUES

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

50 609 582

110 EPIS CENTRE-NORD

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18220 LES AIX D ANGILLON

50 163 347

111 POLINORSUD

SERVICES POUR CENTRALES NUCLÉAIRES

37420 AVOINE

50 147 760

112 SECO TOOLS FRANCE

COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

18000 BOURGES

49 893 234

113 ANTEA

INGÉNIERIE

45160 OLIVET

49 095 092

114 GROUPE MEAC

PRODUCTION DE SABLES ET DE GRANULATS

28190 ST GEORGES SUR EURE

48 972 090

115 LA GRANDE PRAIRIE

HYPERMARCHÉS

37140 BOURGUEIL

48 705 450

116 ETS JEAN CHANOINE

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28100 DREUX

48 538 478

117 T&S TRUCKS & STORES

COMMERCES D'ARTICLES DE JARDINAGE

37140 ST CYR SUR LOIRE

47 687 341

118 BARBOT CONSTRUCTION MÉTALLIQUE

FABRICATION DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

37160 DESCARTES

47 661 958

119 BELLEVUE DISTRIBUTION

HYPERMARCHÉS

36250 ST MAUR

46 876 633

120 BALGENCIENNE DE DISTRIBUTION

HYPERMARCHÉS

45190 TAVERS

46 205 422

121 PRODIA

RECUPÉRATION DE SOUS-PRODUITS ANIMAUX

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

45 659 976

122 GOURNAY DISTRIBUTION

HYPERMARCHÉS

28500 VERNOUILLET

45 260 338

123 AFFINITY LA CHAPELLE

ALIMENTS POUR ANIMAUX DE COMPAGNIE

41330 LA CHAPELLE VENDÔMOISE

44 835 844

124 BEAUCIEL AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR

44 379 107

125 PERDIS

HYPERMARCHÉS

45600 ST PÈRE SUR LOIRE

44 221 494

126 LEPLATRE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45130 ÉPIEDS EN BEAUCE

44 058 124

127 POLE SANTE LEONARD DE VINCI

ACTIVITÉS HOSPITALIERES

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

43 673 550

128 SOPHARTEX

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

28500 VERNOUILLET

43 579 693

129 ETS GERMANAUD

PRODUCTION DE SALAISONS

41000 BLOIS

43 397 620

130 ANGELO MECCOLI & CIE

CONSTRUCTION DE VOIES FERRÉES

37270 AZAY SUR CHER

42 535 663

131 SOCIÉTÉ DE MAINTENANCE PÉTROLIERE

FABRICATION DE MOTEURS

45220 CHÂTEAU RENARD

42 493 018

132 NR COMMUNICATION

GESTION DE SUPPORTS DE PUBLICITÉ

37000 TOURS

42 337 154

133 DAWN MEATS FRANCE

PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE

37250 MONTBAZON

42 290 082

134 SAE BRANGER

LOCATION D'ÉQUIPEMENTS POUR LA CONSTRUCTION

41400 MONTHOU SUR CHER

42 263 346

135 CORNET

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

45300 PITHIVIERS LE VIEIL

41 972 744

136 MINOTERIE CANTIN

MEUNERIE

36260 REUILLY

41 839 961

137 INNOTHERA CHOUZY

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

41150 CHOUZY SUR CISSE

41 831 845

138 LHERMITE AUTOMOBILES CHARTRES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28000 CHARTRES

41 728 171

139 RIC ENVIRONNEMENT

RÉCUPERATION

18100 VIERZON

41 266 872

140 DENIS GIBAUD

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

36250 ST MAUR

41 195 014

141 CHAUX ET MATERIAUX D'AMBOISE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

37530 NAZELLES NÉGRON

41 080 291

142 REDEX

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS POUR INDUSTRIELS

45210 FERRIERES EN GÂTINAIS

40 781 521

143 THEVENIN

MENUISERIE BOIS ET PLASTIQUES

45590 ST CYR EN VAL

40 747 320

144 ALOMBARD

FABRICATION DE MATÉRIEL ÉLECTRIQUE

45750 ST PRYVÉ ST MESMIN

40 650 464

145 AGRALYS DISTRIBUTION

COMMERCE DE GROS

28200 CHATEAUDUN

40 544 683

146 ALSTEF AUTOMATION

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE MANUTENTION

45760 BOIGNY SUR BIONNE

40 283 812

147 ETS BOMBERAULT GAUMET

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18390 ST GERMAIN DU PUY

40 067 103

148 TRW ORLEANS COMPOSANTS-MOTEURS

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

45100 ORLÉANS

39 869 599

149 DUPONT

COMMERCE DE VEHICULES AUTOMOBILES

45100 ORLÉANS

39 848 336

150 SOLODIS

HYPERMARCHÉS

37600 PERRUSSON

39 828 734

38 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

151 HL DISPLAY FRANCE

ÉQUIPEMENTS DIVERS POUR LE COMMERCE

37550 ST AVERTIN

39 628 836

152 SAVOIE FRÈRES

BTP

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

39 593 704

153 IN LHC

FABRICATION DE TRANSMISSIONS HYDRAULIQUES

28200 CHÂTEAUDUN

39 132 738

154 EBLY

INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE

28200 MARBOUÉ

38 846 273

155 SCA HYGIÈNE PRODUCTS

PAPIER À USAGE SANITAIRE ET DOMESTIQUE

45590 ST CYR EN VAL

38 626 444

156 IBIDEN DPF

PRODUITS CÉRAMIQUES A USAGE TECHNIQUE

45320 COURTENAY

37 840 454

157 LIGÉRIENNE BÉTON

FABRICATION D'ÉLÉMENTS EN BÉTON POUR LA CONSTRUCTION

37100 ST PIERRE DES CORPS

37 637 366

158 GÉNÉRALE AUTOMOBILE DE BOURGES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

18390 ST GERMAIN DU PUY

37 606 998

159 LIMPA NETTOYAGE

TRAITEMENT DES ORDURES MÉNAGÈRES

45100 ORLÉANS

37 317 783

160 SEMITRAT

TRANSPORTS URBAINS DE VOYAGEURS

37000 TOURS

37 101 866

161 PARAGON IDENTIFICATION

IMPRIMERIE

18410 ARGENT SUR SAULDRE

36 875 904

162 IDI COMPOSITES

PLASTURGIE

41350 VINEUIL

36 850 089

163 CCA HOLDING

ADMINISTRATION D'ENTREPRISES

18330 ST DOULCHARD

36 845 190

164 DALFOUR ET CIE

TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE FRUITS

41250 MONT PRÈS CHAMBORD

36 814 770

165 OREP

EMBALLAGES EN MATIERES PLASTIQUES

37600 LOCHES

36 046 353

166 MAPIDIS

HYPERMARCHÉS

45340 BEAUNE LA ROLANDE

36 032 518

167 WASHTEC FRANCE

FABRICATION DE MACHINES

45800 ST JEAN DE BRAYE

35 851 623

168 ANFIDIS

COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

35 676 990

169 TFE TOURS

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

37210 PARÇAY MESLAY

35 526 008

170 WESER

FABRICATION D'ÉLÉMENTS EN BÉTON POUR LA CONSTRUCTION

37130 MAZIÈRES DE TOURAINE

35 376 930

171 USINES DE ROSIÈRES

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

18400 LUNERY

35 369 920

172 AGRAM

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

28360 GELLAINVILLE

35 341 213

173 SCIAGE USINAGE PANNEAUX BOIS

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

28310 JANVILLE

35 333 593

174 INEO RESEAUX CENTRE

CONSTRUCTION DE LIGNES ÉLECTRIQUES

45700 VILLEMANDEUR

35 183 167

175 CORRE AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45700 VILLEMANDEUR

34 969 207

176 POLYCLINIQUE DE BLOIS

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR

34 834 934

177 CLINIQUE SAINT GATIEN

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

37000 TOURS

34 685 956

178 COOPÉRATIVE DE LA LANDE

CULTURES INDUSTRIELLES

37330 ST LAURENT DE LIN

34 678 412

179 SOPA

ENTREPOSAGE NON FRIGORIFIQUE

45640 SANDILLON

34 610 745

180 SOLOGNE ET LOIRE HABITAT

CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES

45100 ORLÉANS

34 555 193

181 LA FERME DE VALLEGRAIN

PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE

28330 COUDRAY AU PERCHE

34 356 242

182 STA 45

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

34 135 581

183 GEORGES MONIN

PRODUCTION DE SIROPS

18000 BOURGES

33 976 626

184 PISSIER

NÉGOCE DE CÉRÉALES

41240 OUZOUER LE MARCHÉ

33 825 559

185 BERRY DISTRIBUTION

HYPERMARCHÉS

36300 LE BLANC

33 817 110

186 LES GRANDS GARAGES DU BERRY

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

36250 ST MAUR

33 797 096

187 EGGER RETAIL PRODUCTS FRANCE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

37000 TOURS

33 543 194

188 SORADIS

HYPERMARCHÉS

37500 CHINON

33 492 766

189 COOPÉRATIVE LAITIÈRE DE LA RÉGION LOCHOISE

LAITERIE

37600 VERNEUIL SUR INDRE

33 388 129

190 ETS GOURAULT

PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE

41000 BLOIS

32 841 896

191 SEML GEDIA

DISTRIBUTION DE COMBUSTIBLES

28200 DREUX

32 678 946

192 COOPER CAPRI

MÉTALLURGIE

41600 NOUAN LE FUZELIER

32 621 133

193 ETS GILBERT METHIVIER

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

45460 BRAY EN VAL

32 484 319

194 AVENIR 2000

SUPERMARCHÉS

45130 BAULE

32 359 420

195 MERCHANDISES AND BUSINESS INTERNATIONAL

CENTRALES D'ACHATS

45380 LA CHAPELLE ST MESMIN

32 301 579

196 KLÉBER MALECOT

COMMERCE DE GROS

45170 NEUVILLE AUX BOIS

31 557 225

197 LOUIS LEMOINE

PLATS PRÉPARÉS

45210 LA SELLE SUR LE BIED

31 492 125

198 DELTA INFORMATIQUE

ÉDITION DE LOGICIELS

37000 TOURS

31 047 428

199 USG FRANCE

MÉTALLURGIE

28100 DREUX

30 982 297

200 ETS BASTY

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45200 AMILLY

30 823 129

40 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

201 EUROFEU SERVICES

COMMERCE D'ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION

28250 SENONCHES

30 820 382

202 TOURAINE AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37540 ST CYR SUR LOIRE

30 737 826

203 EXPLOITATIONS FORESTIERES BARILLET

SCIAGE DU BOIS

45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE

30 366 786

204 BÂTIMENT FORCE CENTRE

CONSTRUCTION DE BÂTIMENTS

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

30 239 176

205 LESTRA

FABRICATION D'ARTICLES DE LITERIE

37530 NAZELLES NÉGRON

30 085 403

206 TOURAINE LOGEMENT

PROMOTION IMMOBILIÈRE

37000 TOURS

29 964 839

207 KEOLIS TOURS

TRANSPORTS URBAINS DE VOYAGEURS

37700 ST PIERRE DES CORPS

29 817 690

208 CENTRE SEMENCE

CULTURES INDUSTRIELLES

37310 REIGNAC SUR INDRE

29 616 448

209 COOPÉRATIVE PRODUCTION SEMENCE

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18000 BOURGES

29 608 308

210 COOPÉRATIVE BETTERAVIÈRE D'ARTENAY

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45410 ARTENAY

29 605 397

211 MRCI

MESSAGERIE, FRET EXPRESS

18230 ST DOULCHARD

29 452 410

212 RECIPHARM MONTS

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

37260 MONTS

29 367 548

213 HOCHE AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

29 355 934

214 DAHER CSI

FABRICATION DE CARROSSERIES

41400 ST JULIEN DE CHÉDON

29 293 448

215 AXEREAL SERVICES

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES INTERURBAINS

28200 LA CHAPELLE DU NOYER

29 263 441

216 SETRAD

TRAITEMENT DES AUTRES DÉCHETS SOLIDES

45380 CHAINGY

29 197 037

217 GELCO

COMMERCE D'ÉQUIPEMENTS DE LA MAISON

37100 TOURS

28 945 795

218 SITRAM

FABRICATION DE CASSEROLES

36170 ST BENOIT DU SAULT

28 733 653

219 INDENA

FABRICATION DE PRINCIPES ACTIFS PHARMACEUTIQUES

37100 TOURS

28 694 150

220 SAINTE LIZAIGNE

FABRICATION D'ARTICLES DE ROBINETTERIE

36260 STE LIZAIGNE

28 460 914

221 BARBIER

COMMERCE DE GROS DE VAISSELLE

37300 JOUÉ LÈS TOURS

28 453 083

222 KONECRANES

FABRICATION D'ENGINS DE LEVAGE

45760 BOIGNY SUR BIONNE

28 418 642

223 PRESTIGE AUTOMOBILES 45

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45100 ORLÉANS

28 172 603

224 COGEP

ACTIVITÉS COMPTABLES

18230 ST DOULCHARD

28 158 974

225 AUDEXIA

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

18230 ST DOULCHARD

28 116 809

226 VERTUMNE

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS CHIMIQUES

28320 GALLARDON

28 039 616

227 ATLANTIC INTERNATIONAL

FOURNITURES POUR PLOMBERIE ET CHAUFFAGE

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

27 530 316

228 CLINIQUE GUILLAUME DE VARYE

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

18230 ST DOULCHARD

27 419 306

229 SENIOR AUTOMOTIVE BLOIS

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

41000 BLOIS

27 249 898

230 MATÉRIAUX RÉUNIS

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE

27 225 306

231 SENSAS

FABRICATION D'ARTICLES POUR LA PÊCHE

28630 FONTENAY SUR EURE

27 188 928

232 AMAZON.FR

LOGISTIQUE ET ENTREPOSAGE

45770 SARAN

27 151 869

233 TRANSPORTS TENDRON

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

45200 AMILLY

26 993 952

234 SENALIA UNION

LOGISTIQUE ET ENTREPOSAGE

28000 CHARTRES

26 845 210

235 STROMAG FRANCE

FABRICATION D'ORGANES DE TRANSMISSION

18150 LA GUERCHE SUR L'AUBOIS

26 739 111

236 CILAS

FABRICATION DE LASERS

45100 ORLÉANS

26 695 768

237 A Z TOURAINE

COMMERCE DE GROS DE FRUITS ET LÉGUMES

37210 PARÇAY MESLAY

26 543 604

238 LE CHAMEAU

FABRICATION DE CHAUSSURES

18130 DUN SUR AURON

26 438 274

239 WARSEMANN AUTOMOBILES BLOIS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

41000 BLOIS

26 353 590

240 BURBAN PALETTES RECYCLAGE

RECYCLAGE DE PALETTES EN BOIS

45140 ORMES

26 231 870

241 CTSP CENTRE

ENLÈVEMENT ET TRAITEMENT DES ORDURES MÉNAGÈRES

18000 BOURGES

25 606 658

242 AZYNOX

TRAITEMENT DES MÉTAUX

37320 ESVRES

25 533 581

243 LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE

ÉDITION DE JOURNAUX

45000 ORLÉANS

25 418 236

244 PHOSCAO

CHOCOLATERIE, CONFISERIE

45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE

25 398 414

245 AXXIA

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

18230 ST DOULCHARD

25 129 469

246 CARUELLE NICOLAS

FABRICATION DE MATÉRIEL AGRICOLE

4550 ST DENIS DE L'HÔTEL

25 062 147

247 AMPLITUDE AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

24 868 033

248 ZOLPAN CENTRE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

45140 INGRÉ

24 777 430

249 CLINIQUE DE L'ALLIANCE

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

37540 ST CYR SUR LOIRE

24 590 377

250 SOLFA CARBURANTS

COMMERCE DE GROS DE COMBUSTIBLES

41270 VILLEBOUT

24 577 155

42 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

251 IMPRIMERIE VINCENT

IMPRIMERIE

37000 TOURS

24 560 301

252 FONDIS

HYPERMARCHÉS

37230 FONDETTES

24 434 115

253 DELPHARM TOURS

FABRICATION DE MÉDICAMENTS

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

24 394 821

254 PROLUDIC

FABRICATION D'ARTICLES DE LOISIRS

37210 VOUVRAY

24 343 254

255 DORLÉANE

COMMERCE DE GROS DE FRUITS ET LÉGUMES

45160 ST HILAIRE ST MESMIN

24 318 999

256 SOCIÉTÉ DE RÉPARATION AUTOMOBILE DE NOGENT COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28400 NOGENT LE ROTROU

23 924 525

257 AMANDIS

HYPERMARCHÉS

18200 ST AMAND MONTROND

23 902 258

258 W 41 TP

COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS POUR LA CONSTRUCTION

37210 PARÇAY MESLAY

23 820 699

259 JUNGHANS T2M

FABRICATION D'ARMEMENT

45240 LA FERTÉ ST AUBIN

23 816 592

260 MONDIS VAL DE LOIRE

HYPERMARCHÉS

37270 MONTLOUIS SUR LOIRE

23 587 312

261 SARLAM

FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE

28240 BELHOMERT GUEHOUVILLE

23 462 241

262 COMET

FOURNITURES POUR PLOMBERIE ET CHAUFFAGE

45140 INGRÉ

23 367 641

263 ARAIR ASSISTANCE

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

37200 TOURS

23 337 272

264 SPERIAN FALL PROTECTION

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION

18100 VIERZON

23 333 671

265 ÉCOFIT

FABRICATION DE MATÉRIEL ELECTRIQUE

41100 VENDÔME

23 316 447

266 JOUÉ DISTRIBUTION

HYPERMARCHÉS

37300 JOUÉ LÈS TOURS

23 310 788

267 SAS DU GORD

SUPERMARCHÉS

28000 CHARTRES

23 304 853

268 BOUCHARDIS

HYPERMARCHÉS

37220 L'ILE BOUCHARD

23 292 236

269 SANDVIK MATERIALS

COMMERCE DE GROS DE MINERAIS ET MÉTAUX

45100 ORLÉANS

23 256 452

270 AGRIBERIA

COMMERCES DE GROS ALIMENTAIRES SPÉCIALISÉS

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

23 130 533

271 COROLLE

FABRICATION DE JEUX ET JOUETS

37130 LANGEAIS

23 019 669

272 TEXROD

CONSTRUCTION DE CHAUSSÉES ET SOLS SPORTIFS

18000 BOURGES

22 963 167

273 ROLAND

TERRASSEMENTS EN GRANDE MASSE

45200 AMILLY

22 712 826

274 ARCADES

COMMERCE DE GROS D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS

36500 VENDŒUVRES

22 507 540

275 ROGER

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

45310 PATAY

22 483 608

276 COMEXO

FABRICATION DE CONDIMENTS ET ASSAISONNEMENTS

45220 CHÂTEAU RENARD

22 366 024

277 BAUMER BOURDON HAENNI

FABRICATION D'INSTRUMENTATION SCIENTIFIQUE

41100 VENDÔME

22 336 769

278 COMMERCIALE DE MAROQUINERIE

COMMERCE D'ARTICLES DE MAROQUINERIE

41400 MONTRICHARD

22 302 220

279 MONTAIGNE AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

36000 CHÂTEAUROUX

22 256 441

280 ARCH WATER PRODUCTS

PRODUITS POUR LE TRAITEMENT DE L'EAU

37400 AMBOISE

22 244 515

281 COOPÉRATIVE AGRICOLE PUISEAUX

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45390 PUISEAUX

22 224 326

282 SETEC

CONSTRUCTION DE CHAUSSÉES ET SOLS SPORTIFS

36130 DIORS

22 200 180

283 GAM INGÉNIERIE

INGÉNIERIE, ÉTUDES TECHNIQUES

45160 OLIVET

22 127 114

284 BERGERET

TRAVAUX D'ÉTANCHÉIFICATION

37270 MONTLOUIS SUR LOIRE

22 107 353

285 SERVAIS

PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE

41270 DROUÉ

22 092 647

286 CENTRE LOIRE VÉHICULES INDUSTRIELS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

18000 BOURGES

22 088 027

287 PICHARD ET FILS

PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE

28100 DREUX

22 025 763

288 SOLANDIS

HYPERMARCHÉS

37130 LANGEAIS

21 808 728

289 DURAND

NÉGOCE DE CÉRÉALES

37220 L'ILE BOUCHARD

21 747 393

290 EURO WIPES

FABRICATION DE PARFUMS ET DE PRODUITS POUR LA TOILETTE

28400 NOGENT LE ROTROU

21 700 214

291 ALLIANCE MÉDIA

GESTION DE SUPPORTS DE PUBLICITÉ

45770 SARAN

21 646 252

292 AGRI 37

NÉGOCE DE CÉRÉALES

37310 REIGNAC SUR INDRE

21 634 400

293 BROCHARD

COMMERCE DE GROS DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION

18000 BOURGES

21 567 457

294 SOFI

COMMERCES DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

21 512 956

295 EFFICO

SERVICES DE RECOUVREMENT DE CRÉANCES

37000 TOURS

21 488 023

296 KONGSKILDE FRANCE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

45100 ORLÉANS

21 374 768

297 DURIS

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

36100 ST AOUSTRILLE

21 274 174

298 BEAUCE ET GÂTINAIS AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45300 PITHIVIERS

21 143 461

299 FRANCEL

COMMERCE DE GROS DE FOURNITURES POUR PLOMB. ET CHAUFF.

28320 GALLARDON

21 028 833

300 BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS DE L'ORLÉANAIS

BTP

45100 ORLÉANS

20 948 443

44 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

301 HUMEZ GROUPE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

36250 ST MAUR

20 946 352

302 SLBO

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

18230 ST DOULCHARD

20 934 831

303 TRIHOM

COMMERCE DE PRODUITS DE SANTÉ

37210 ROCHECORBON

20 699 924

304 SENIOR AEROSPACE ERMETO

ÉQUIPEMENTS AÉRONAUTIQUES

41330 FOSSÉ

20 676 821

305 LA SOMADIS

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

41400 CHISSAY EN TOURAINE

20 649 215

306 HOUDARD

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

28110 LUCÉ

20 602 538

307 TRANSPORTS LUCIEN ROBINET

AMEUBLEMENT

45770 SARAN

20 549 836

308 SOCIÉTÉ MÉROISE DE DISTRIBUTION

SUPERMARCHÉS

41500 MER

20 472 444

309 BONARGENT GOYON

FABRICATION DE CHAUX

36800 ST GAULTIER

20 446 053

310 PARIS BREST

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28110 LUCÉ

20 389 251

311 DISPAL

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

45000 ORLÉANS

20 321 281

312 EUROFEU

COMMERCE D'ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION

28250 LE MESNIL THOMAS

20 301 018

313 LA TOURAINE ROTOS 16 VINCENT

IMPRIMERIE

37000 TOURS

20 261 790

314 TOYS MOTORS TOURS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37000 TOURS

20 112 760

315 MAGRI

FABRICATION DE CHARPENTES ET DE MENUISERIES

45300 THIGNONVILLE

20 077 279

316 BIGOT AUTOMOBILES VENDOME

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

41100 ST OUEN

20 003 243

317 DERET TRANSPORTEUR

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

45770 SARAN

19 581 212

318 IMPRIMERIE RAULT

IMPRIMERIE

36140 AIGURANDE

19 538 880

319 LESENS CENTRE VAL DE LOIRE

TRAVAUX D'INSTALLATION ÉLECTRIQUE

37000 TOURS

19 460 324

320 GAUTHIER

PRODUCTION DE VIANDES DE VOLAILLE

41170 CHOUÉ

19 195 309

321 MODUSLINK FRANCE

IMPRIMERIE

45100 ORLÉANS

19 035 593

322 MICHELET AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

19 034 428

323 ETA

FABRICATION DE CARROSSERIES AUTOMOBILES

18220 RIANS

18 997 137

324 SOCIÉTÉ MONTARGEOISE D'AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45200 AMILLY

18 992 022

325 DAVID

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45120 CHÂLETTE SUR LOING

18 985 775

326 BUSSIÈRE

IMPRIMERIE

18200 ST AMAND MONTROND

18 966 087

327 SOCIÉTÉ D'ÉQUIPEMENT DE LA TOURAINE

AMÉNAGEMENT FONCIER ET URBAIN

37200 TOURS

18 879 556

328 SAVIB 18

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

18000 BOURGES

18 871 522

329 AGRICENTRE 36

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

36130 COINGS

18 836 815

330 GIAS ROSIÈRES

FABRICATION D'APPAREILS ÉLECTROMÉNAGERS

18400 LUNERY

18 834 457

331 POLYCLINIQUE DES LONGUES ALLÉES

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

45800 ST JEAN DE BRAYE

18 812 211

332 ETS RENAUD

NÉGOCE DE CÉRÉALES

36360 LUCAY LE MÂLE

18 791 381

333 BBB AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

41000 BLOIS

18 769 148

334 PDG PLASTIQUES

EMBALLAGES EN MATIÈRES PLASTIQUES

45330 MALESHERBES

18 645 314

335 OREDA

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45380 LA CHAPELLE ST MESMIN

18 578 159

336 PRAXY

RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE

37300 JOUÉ LÈS TOURS

18 543 827

337 APIA

FABRICATION D'APPAREILS D'ÉCLAIRAGE

18100 VIERZON

18 540 389

338 SOMTP CENTRE

COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS POUR LA CONSTRUCTION

45750 ST PRYVÉ ST MESMIN

18 478 855

339 TFE ORLEANS

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

45770 SARAN

18 171 043

340 L'ATELIER DU JOUR

FABRICATION D'OBJETS DE DÉCORATION

28170 TREMBLAY LES VILLAGES

18 168 650

341 BANETTE

CENTRALE D'ACHATS

45250 BRIARE

18 145 043

342 COFREN

COMMERCE DE GROS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

18100 VIERZON

18 102 204

343 IMMOBILIERE DU 30-34 QUAI DE TOUNIS

PROMOTION IMMOBILIÈRE

45100 ORLÉANS

17 872 948

344 ENCRES BRANCHER

FABRICATION D'ENCRES

28170 TREMBLAY LES VILLAGES

17 741 998

345 GALLIER

INSTALLATION D'ÉQUIPEMENTS THERMIQUES ET DE CLIMATISATION

45140 ST JEAN DE LA RUELLE

17 738 773

346 COMPTOIR BARILLET DES BOIS ET MATÉRIAUX

COMMERCE DE GROS DE MATERIAUX DE CONSTRUCTION

45110 CHÂTEAUNEUF SUR LOIRE

17 732 019

347 GALVA 45

TRAITEMENT ET REVÊTEMENT DES MÉTAUX

45300 ESCRENNES

17 660 495

348 AZAYDIS

SUPERMARCHÉS

37190 AZAY LE RIDEAU

17 597 419

349 EBL CENTRE

BTP

18570 LA CHAPELLE ST URSIN

17 583 267

350 GROUPE BÉNARD

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL ÉLECTRIQUE

37700 ST PIERRE DES CORPS

17 543 340

46 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

351 NICK WINTERS HIDES & SKINS

COMMERCE DE GROS DE CUIRS ET PEAUX

37270 LARÇAY

17 536 398

352 BEIRENS

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS AÉRAULIQUES

36500 BUZANÇAIS

17 506 146

353 IMPRIMERIE ROTOS VINCENT

IMPRIMERIE

37000 TOURS

17 494 850

354 CHARTRES PI LECHEVALIER DOURS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28000 CHARTRES

17 478 650

355 ETS BLANCHET

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

36400 VERNEUIL SUR IGNERAIE

17 470 563

356 SERVIT

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

17 325 722

357 GM CONCEPT

INGÉNIERIE, ÉTUDES TECHNIQUES

37000 TOURS

17 315 460

358 GFP

MUTUELLE D'ASSURANCES

28000 CHARTRES

17 280 877

359 BERNY M & S

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

37110 MONTHODON

17 239 379

360 ESTIVIN PRIMEURS DE LOIRE

COMMERCE DE GROS DE FRUITS ET LÉGUMES

37000 TOURS

17 196 103

361 LOIRET TRUCKS DOURS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45770 SARAN

17 190 896

362 SOCOCHARE

SUPERMARCHÉS

37110 CHÂTEAU RENAULT

17 121 396

363 DURET

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

28150 VOVES

17 120 911

364 SMTRT

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

45700 PANNES

17 015 780

365 CLINIQUE DE L'ARCHETTE

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

45160 OLIVET

17 014 657

366 ROY

FABRICATION DE MENUISERIES MÉTALLIQUES

28130 ST PIAT

17 012 755

367 LAITERIE DE VARENNES

CONDITIONNEMENT DE LIQUIDES ALIMENTAIRES

4550 ST DENIS DE L'HÔTEL

16 959 063

368 BARENTZ FRANCE

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

37100 TOURS

16 917 918

369 CAAHMRO GROUPE

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS CHIMIQUES

45590 ST CYR EN VAL

16 876 983

370 SEGEC

RÉALISATION DE RÉSEAUX

36400 MONTGIVRAY

16 825 113

371 SACCAP

FABRICATION D'ARTICLES DE ROBINETTERIE

41000 BLOIS

16 806 868

372 GUINAULT

FABRICATION DE GROUPES ÉLECTROGÈNES ET DE COMPRESSEURS

45590 ST CYR EN VAL

16 751 069

373 DUBUS INDUSTRIES

FABRICATION DE MACHINES-OUTILS

45330 MALESHERBES

16 725 438

374 SOCIÉTÉ D'EXPLOITATION CHÂTEAUROUX VIANDE

PRODUCTION DE VIANDES DE BOUCHERIE

36000 CHÂTEAUROUX

16 514 696

375 SEYEC

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

36250 ST MAUR

16 466 337

376 SA PARC

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

45400 FLEURY LÈS AUBRAIS

16 454 512

377 SOPRINTOURS

GRANDS MAGASINS

37000 TOURS

16 425 218

378 PROTECTION 24

INSTALLATION D'ALARMES ET DE TÉLÉSURVEILANCE

41350 VINEUIL

16 387 270

379 SRS

POSE DE REVÊTEMENTS DE SOLS

41000 BLOIS

16 360 227

380 SAS NOUVELLE PILLIVUYT

FABRICATION D'ARTICLES CÉRAMIQUES

18500 MEHUN SUR YÈVRE

16 351 474

381 GARAGE THIREAU

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28000 CHARTRES

16 312 901

382 AMON

SUPERMARCHÉS

41100 VENDÔME

16 305 663

383 SOBERDIS

SUPERMARCHÉS

45120 CHÂLETTE SUR LOING

16 256 875

384 ROCAL

TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE LÉGUMES

45730 ST BENOIT SUR LOIRE

16 228 559

385 ETS COULLARÉ

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

37600 LOCHES

16 226 220

386 SOFRIGEL

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS SURGELÉS

28630 GELLAINVILLE

16 196 169

387 BARBAT RECYCLAGE

RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE

41000 BLOIS

16 182 046

388 CHASSAY AUTOMOBILES

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37100 TOURS

16 177 529

389 CLINIQUE DE LA REINE BLANCHE

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

45000 ORLÉANS

16 173 799

390 COMPTOIR FORESTIER

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION

45120 CHÂLETTE SUR LOING

16 173 361

391 VEOLIA TRANSPORT CENTRE

TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS

36000 CHÂTEAUROUX

16 114 361

392 IMERYS KILN FURNITURE FRANCE

COMMERCE DE GROS DE FOURNITURES ET D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS 45380 LA CHAPELLE ST MESMIN

16 109 818

393 ENRAF MARINE SYSTEMS

FABRICATION DE SYSTÈMES ÉLECTRONIQUES

18000 BOURGES

16 091 116

394 DS SMITH LAROUSSE

FABRICATION D'EMBALLAGES

45510 TIGY

16 080 336

395 BIGOT AUTOMOBILES CHÂTEAUDUN

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28200 CHÂTEAUDUN

16 023 180

396 SIFA TECHNOLOGIES

FONDERIE DE MÉTAUX LÉGERS

45100 ORLÉANS

16 018 536

397 SEMDO

AMÉNAGEMENT URBAIN

45100 ORLÉANS

15 999 637

398 GRINGORE VAL DE LOIRE

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

37330 CHÂTEAU LA VALLIÈRE

15 994 859

399 GMD PACK

TRAVAIL DES MÉTAUX

45600 SULLY SUR LOIRE

15 974 185

400 CENTRE VÉHICULES INDUSTRIELS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

15 965 744

48 La Lettre Valloire - Décembre 2010



Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

401 BLOIS VÉHICULES INDUSTRIELS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

41000 BLOIS

15 924 142

402 B2V (RADIO VIBRATION)

GESTION DE SUPPORTS DE PUBLICITÉ

45000 ORLÉANS

15 901 276

403 JURIS FRANCE

SUPERMARCHÉS

41250 MONT PRÈS CHAMBORD

15 872 108

404 AZUR TRENTE SEPT

COMMERCE DE DÉTAIL D'ARTICLES DE SPORT

37210 PARÇAY MESLAY

15 639 284

405 INVACARE FRANCE

FABRICATION DE FAUTEUILS ROULANTS

37210 FONDETTES

15 633 294

406 BOURGES-BIO-ÉNERGIE SERVICES

PRODUCTION ET DISTRIBUTION DE CHALEUR

18230 ST DOULCHARD

15 600 560

407 ETS BALANCON MALIDOR

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45300 PITHIVIERS

15 537 105

408 MAJAGA (INTERMARCHÉ)

SUPERMARCHÉS

41150 ONZAIN

15 509 755

409 SCA DE BOISSEAUX

PINGOT THOREAU GRANDES CULTURES

45480 BOISSEAUX

15 486 303

410 AVENIR (INTERMARCHÉ)

SUPERMARCHÉS

45380 LA CHAPELLE ST MESMIN

15 445 793

411 ALAIN GUENOT

MARAÎCHAGE

45600 ST FLORENT

15 435 882

412 REVERDY

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45500 GIEN

15 432 541

413 SAVIB 36

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

36000 CHÂTEAUROUX

15 432 331

414 COOPÉRATIVE DES AGRICULTEURS DU CHINONAIS

NÉGOCE DE CÉRÉALES

37500 LA ROCHE CLERMAULT

15 365 929

415 COVEPA-MICHELS

SUPERMARCHÉS

36130 DÉOLS

15 365 752

416 QUADRIFOGLIO (INTERMARCHÉ)

ACTIVITES COMPTABLES

37290 YZEURES SUR CREUSE

15 282 485

417 GAINAIR

FABRICATION DE GAINES DE VENTILATION

45480 AUTRUY SUR JUINE

15 254 105

418 BOVI PERCHE

COMMERCE DE GROS D'ANIMAUX VIVANTS

28200 CHÂTEAUDUN

15 211 412

419 VIOUX DUBOIS

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

36330 LE POINCONNET

15 124 251

420 VECCHIETTI COLAS RAIL

CONSTRUCTION DE VOIES FERRÉES

37390 METTRAY

15 095 762

421 AÉROWATT

PRODUCTION D'ÉNERGIE RENOUVELABLE

45770 SARAN

15 082 690

422 VÉRANDALUX

MENUISERIE BOIS ET MATIÈRES PLASTIQUES

45500 GIEN

15 081 255

423 GABRIEL EUROPE

ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

28800 BONNEVAL

15 075 302

424 DEMEURES TERRE ET TRADITION

CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES

45130 BAULE

15 040 011

425 OUVRARD TOURAINE

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

37800 STE MAURE DE TOURAINE

14 977 500

426 DEXIA INGÉNIERIE SOCIALE

ASSURANCE ET PRÉVOYANCE

45380 LA CHAPELLE ST MESMIN

14 977 350

427 PINGOT THOREAU GRANDES CULTURES

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45260 LORRIS

14 967 194

428 ETABLISSEMENTS PAPON

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

41350 ST GERVAIS LA FORÊT

14 954 129

429 AXE SYSTEMS

TRAVAIL DES MÉTAUX

41200 ROMORANTIN LANTHENAY

14 936 709

430 AMI

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS CHIMIQUES

37310 TAUXIGNY

14 905 741

431 ETABLISSEMENTS MARTIGNON

NÉGOCE DE CÉRÉALES

18260 VAILLY SUR SAULDRE

14 903 864

432 BOUTARD

COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

41100 ST OUEN

14 879 284

433 EGI EUROPE SAS

COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

18100 VIERZON

14 862 954

434 MONAND

SUPERMARCHÉS

45700 VILLEMANDEUR

14 827 896 14 818 033

435 SUPLISSON

NÉGOCE DE CÉRÉALES

45720 COULLONS

436 RDSL

ROUTAGE ET LOGISTIQUE

28410 ST LUBIN DE LA HAYE

14 756 622

437 ETS JEAN CHESNEAU

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

45130 EPIEDS EN BEAUCE

14 707 821

438 GARAGE DU CHÂTEAU

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28130 PIERRES

14 691 657

439 JOSKIN BOURGES

FABRICATION DE MATÉRIEL AGRICOLE

18570 LE SUBDRAY

14 665 526

440 ETS PIERRE ROBERT ET CIE

SCIAGE ET RABOTAGE DU BOIS

36120 ARDENTES

14 656 433

441 ASAHI DIAMOND INDUSTRIAL

FABRICATION DE PRODUITS ABRASIFS

28000 CHARTRES

14 624 320

442 ENROPLUS

TRAVAUX PUBLICS

45130 LE BARDON

14 620 328

443 TOURAINE EMBALLAGE RECYCLAGE (TER)

MAINTENANCE DE CONTENEURS MÉTALLIQUES

37520 LA RICHE

14 545 255

444 PROSECO

TRAVAUX D'ISOLATION

41350 VINEUIL

14 514 187

445 AEML

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

45130 MEUNG SUR LOIRE

14 502 712

446 PLOMBELEC

COMMERCE DE GROS DE PIÈCES DE FIXATION POUR LE BTP

45130 MEUNG SUR LOIRE

14 502 237

447 ROTOS 8 VINCENT

IMPRIMERIE

37000 TOURS

14 493 904

448 DANIEL ALLAIRE

TRANSFORMATION ET CONSERVATION DE LÉGUMES

45460 ST AIGNAN DES GUÉS

14 398 989

449 SABOC

NÉGOCE DE CÉRÉALES

37360 SONZAY

14 382 759

450 CEIPA

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

45550 ST DENIS DE L'HÔTEL

14 310 046

50 La Lettre Valloire - Décembre 2010


Publi-reportage

FAITES VIVRE VOTRE IMMOBILIER D’ENTREPRISE

Regard sur l’immobilier d’entreprise

Bertrand Barret, directeur d’AXITIS, société de conseil en immobilier d'entreprise et d'habitat implantée à Paris et à Orléans depuis 25 ans livre son point de vue. Entretien avec Bertrand Barret n 2009, l’immobilier d’entreprise a connu de fortes secousses. Pouvez-vous tracer un bilan 2010 et des perspectives 2011 ? Bertrand Barret : En 2010, le marché de l’acquisition pour compte propre a été très porteur, dans l’ancien comme dans le neuf. Le marché locatif, lui aussi affecté par la crise de 2009, se redresse lentement. Les entreprises veulent réduire le coût de leurs locaux et attendent une baisse des loyers. En 2011, le locatif, avec toutes ses opportunités, devrait évoluer à la hausse.

E

Depuis 25 ans, vous êtes un acteur incontournable de l’immobilier d’entreprise dans le Loiret. Qu’est-ce qui fait votre différence ? Bertrand Barret : En 1985, j’ai créé à Orléans ce qui est aujourd’hui AXITIS. Depuis l’origine, nos clients apprécient le large panel de nos compétences. Ils nous marquent leur confiance en nous donnant des missions transversales. Le pôle ENTREPRISE, animé par Claire Cherrier, va de la transaction à l’accompagnement des entreprises dans la définition de leur stratégie immobilière. Notre capacité à nous adapter à des problématiques différentes, notre taille, notre disponibilité, notre réactivité sont également bien perçues. À Paris comme à Orléans, comment s’organisent vos activités d’immobilier d’entreprise ? Bertrand Barret : Les entreprises et propriétaires sollicitent notre service LOCATION-TRANSACTION dans la recherche de bureaux, d’entrepôts, de locaux d’activité, de commerces ou autres. Nous sélectionnons les produits sur le marché existant et proposons les adaptations nécessaires. Pour un projet immobilier neuf, nous pilotons l’opération. Le service CONSEIL assiste les propriétaires qui souhaitent faire évoluer leur portefeuille immobilier. Nous les orientons dans leurs investissements ou dans la valorisation de leur patrimoine en vue d’une cession d’actifs. Le service GESTION - GERANCE LOCATIVE et GESTION TECHNIQUE - exploite le patrimoine locatif de nos clients. L’équipe animée par Jean-Marc Archambault s’attache à optimiser les coûts de fonctionnement des immeubles et à assurer une rentabilité sur le long terme.

Quelles sont les tendances actuelles de la demande en immobilier d’entreprise ? Bertrand Barret : Nous assistons à une externalisation croissante du patrimoine immobilier des utilisateurs qui veulent devenir locataires et concentrer leurs investissements sur leur métier. Nous intervenons pour trouver des acquéreurs. Nous enregistrons aussi une progression des sociétés qui souhaitent loger leurs cadres. AXITIS HABITAT, notre pôle LOGEMENT, managé par Christelle Cauchois, leur propose un service spécialisé en ACQUISITION et LOCATION. Quels sont vos projets pour 2011 ? Bertrand Barret : En 2010, nous som-mes devenus indépendants, nous avons ainsi gagné en flexibilité. Nous pouvons désormais nous associer à différents partenaires pour des opérations spécifiques. Pour 2011, notre objectif est de développer notre activité de montage de projets et de maîtrise d’ouvrage déléguée. Propos recueillis par Virginie Hansson.

www.axitis.fr 9, rue Jeanne d'Arc • 45000 Orléans Tél. : 02 38 54 32 32 5, rue Robert Estienne • 75008 Paris Tél. : 01 42 25 92 39


Entreprises

Palmarès

Rang Raison sociale

Domaine d’activité

Code postal et ville

CA 2009

451 MULTI GESTION SERVICES (MGS)

COMMERCE DE GROS D'ORDINATEURS

41000 BLOIS

14 195 402

452 KEOLIS CENTRE

TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS

18230 ST DOULCHARD

14 178 727

453 VERGNET

FABRICATION D'ÉQUIPEMENTS DE PRODUCTION D'ÉNERGIE

45140 ORMES

14 174 916

454 BOUGRIER

NÉGOCE DE VIN

41400 ST GEORGES SUR CHER

14 168 472

455 COLFAX IMO POMPES

COMMERCE DE FOURNITURES ET ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

37100 TOURS

14 164 855

456 BIVADIS (INTERMARCHÉ)

SUPERMARCHÉS

36600 VALENÇAY

14 164 037

457 CARTONNAGES INDUSTRIELS MEHUNOIS

FABRICATION D'EMBALLAGES EN CARTON

18500 MEHUN SUR YÈVRE

14 157 137

458 CENTRAGRI

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

18390 ST GERMAIN DU PUY

14 129 031

459 SERVAIS IMPORT EXPORT

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

41270 DROUÉ

14 093 975

460 CALBERSON EURE ET LOIR

AFFRÊTEMENT

28630 LE COUDRAY

14 079 872

461 CLINIQUE DU SAINT-CŒUR

ACTIVITÉS HOSPITALIÈRES

41100 VENDÔME

14 050 539

462 ETS MARCHAIS

NÉGOCE DE CÉRÉALES

28410 BROUÉ

14 007 615

463 AUTO CONCEPT 45

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45700 VILLEMANDEUR

14 007 157

464 SOCOFER

CONSTRUCTION DE MATÉRIEL FERROVIAIRE

37000 TOURS

13 989 366

465 CARTONNERIE OUDIN

FABRICATION DE PAPIER ET DE CARTON

37320 TRUYES

13 928 314

466 SERVIT

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

37100 TOURS

13 910 686

467 MARIANO

COMMERCE DE GROS ALIMENTAIRE

45400 SEMOY

13 892 305

468 VERMON

FABRICATION D'INSTRUMENTATION SCIENTIFIQUE

37000 TOURS

13 875 011

469 EUROP SERVICE INDUSTRIE

FABRICATION DE BIENS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

28500 VERNOUILLET

13 865 446

470 MEDIBIO 45

LABORATOIRES D'ANALYSES MÉDICALES

45200 MONTARGIS

13 864 898

471 ESTIVIN LOGISTIQUE SERVICES

TRANSPORTS ROUTIERS DE MARCHANDISES

37000 TOURS

13 843 203

472 CARMADIS (SUPER U)

SUPERMARCHÉS

28160 BROU

13 832 916

473 HENRI BOURGEOIS

VITICULTURE

18300 SANCERRE

13 737 102

474 CALANG (INTERMARCHÉ)

SUPERMARCHÉS

45320 COURTENAY

13 717 237

475 MODIS (INTERMARCHÉ)

SUPERMARCHÉS

28250 SENONCHES

13 679 686

476 ETS SELVI LORIN

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

45210 FONTENAY SUR LOING

13 629 123

477 DIS ECO (SUPER U)

SUPERMARCHÉS

41220 ST LAURENT NOUAN

13 603 436

478 SIGNAUX GIROD CENTRE LDIRE

TRAVAUX PUBLICS

45140 INGRÉ

13 591 016

479 MATHURIN FRÈRES

BTP

28200 CHÂTEAUDUN

13 575 600

480 VITIVINI VAL DE LOIRE

COMMERCE DE GROS POUR LE COMMERCE

41140 NOYERS SUR CHER

13 564 528

481 SIGNALISATION MODERNE AUTOROUTIÈRE (SMA)

FABRICATION DE MATÉRIELS AGRICOLES ET DE TRAVAUX PUBLICS

45590 ST CYR EN VAL

13 514 275

482 BRIAND ET GÉRARD CONSTRUCTION MÉTALLIQUE

FABRICATION DE CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES

28150 VOVES

13 507 822

483 MERCURA

FABRICATION DE MATÉRIEL DE SIGNALISATION LUMINEUSE

41260 LA CHAUSSÉE ST VICTOR

13 502 889

484 ESTEVE

FABRICATION DE BIENS D'ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS

18220 RIANS

13 460 872

485 COFRAMENAL

FABRICATION DE MATÉRIAUX POUR LE BÂTIMENT

28170 CHÂTEAUNEUF EN THYMERAIS

13 455 664

486 LE POIDS LOURD DROUAIS

COMMERCE DE VÉHICULES AUTOMOBILES

28500 VERNOUILLET

13 413 495

487 DURIS BERRY SUD

COMMERCE DE GROS DE MATÉRIEL AGRICOLE

36800 RIVARENNES

13 368 238

488 CENTRE ÉLECTRIQUE ENTREPRISE

CONSTRUCTION DE LIGNES ÉLECTRIQUES

18200 ST AMAND MONTROND

13 312 072

489 SAFER DU CENTRE

AMÉNAGEMENT FONCIER

41000 BLOIS

13 285 758

490 SOCIÉTÉ DES ATELIERS D'ORVAL

CONSTRUCTION DE MATÉRIEL FERROVIAIRE

18200 ORVAL

13 276 771

491 ETS LAVAL

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS D'HORLOGERIE

37310 CHÉDIGNY

13 237 654

492 MALISSOL (CARREFOUR MARKET)

SUPERMARCHÉS

45140 INGRÉ

13 203 188

493 SN BLOCH

PRÉFABRICATION D'ÉLÉMENTS POUR LE BÂTIMENT

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

13 184 836

494 COMPAGNIE DES AUTOCARS DE TOURAINE

TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS

37000 TOURS

13 116 896

495 ECHO COMMUNICATION

ÉDITION DE JOURNAUX

28000 CHARTRES

13 090 996

496 COMAREG-NR

ÉDITION DE JOURNAUX

37550 ST AVERTIN

13 081 087

497 FLI FRANCE

COMMERCE DE GROS DE PRODUITS GÉOSYNTHÉTIQUES

37230 FONDETTES

13 072 826

498 MAISONS ÉRICLOR

CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES

37170 CHAMBRAY LÈS TOURS

13 064 896

499 NEFAB

FABRICATION D'EMBALLAGES EN BOIS

41300 SALBRIS

13 061 724

500 ETS VITAGRI

MACHINES-OUTILS & ÉQUIPEMENTS

18300 CRÉZANCY EN SANCERRE

13 045 980

52 La Lettre Valloire - Décembre 2010


«QUESTION DE DROIT» L’ACTUALITE JURIDIQUE DU MONDE DE L’ENTREPRISE AVEC FIDAL, PREMIER CABINET D’AVOCATS D’AFFAIRES EN FRANCE LA RÉFORME DES RETRAITES MAIS PAS SEULEMENT … Au-delà des mesures-phare relevant l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans pour les assurés nés à compter du 1er janvier 1956 et l’âge d’ouverture du droit à une retraite à taux plein quelque soit la durée de cotisations, la loi comporte des mesures diverses. Celles–ci qui auront des répercussions dans les entreprises, notamment en termes de gestion des carrières, d’emploi des seniors, d’égalité hommesfemmes et d’aménagement des postes de travail, en particulier pour les salariés affectés à des travaux pénibles.

1 La loi donne ainsi une définition légale de la pénibilité et crée deux outils pour l’identifier : le premier est le dossier médical en santé au travail, et le second une fiche individuelle destinée aux salariés soumis aux facteurs de risques professionnels dans laquelle l’employeur doit consigner les conditions de pénibilité auxquelles un travailleur est exposé, la période au cours de laquelle cette exposition est survenue ainsi que les mesures de prévention mises en œuvre par l’employeur pour faire disparaître ou réduire ces facteurs durant cette période. En outre, une sanction pénibilité est créée applicable à compter du 1er janvier 2012 aux entreprises susceptibles d’être concernées par la pénibilité (celles employant une proportion minimale fixée par décret de salariés exposés aux facteurs de risques professionnels) et employant au moins cinquante salariés. Cette pénalité due pour la période durant laquelle l’entreprise n’est pas couverte par un accord ou un plan d’actions relatif à la prévention de la pénibilité est d’un montant de 1% au maximum des rémunérations ou gains versés aux seuls travailleurs salariés et assimilés concernés au cours de cette période.

2 Au plus tard le 1er janvier 2013, tous les accords de participation devront obligatoirement prévoir une affectation au moins partielle à un plan d’épargne salariale y compris ceux antérieurs à 2007. 3 Une aide est accordée aux entreprises pour l’embauche d’un chômeur âgé au moins de 55 ans sous contrat à durée indéterminée ou en C.D.D. d’au moins six mois. Une partie de la rémunération des salariés d’au moins 55 ans assurant le tutorat de jeunes en contrat de professionnalisation est imputable sur la participation-formation continue.

À compter du 1er janvier 2012, les entreprises de plus de 50 salariés devront établir un plan d’actions destiné à assurer l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes et à titre de sanction, une pénalité est instaurée pour les entreprises qui ne sont pas couvertes par un accord relatif à l’égalité professionnelle dans le cadre de la NAO et à défaut d’accord en cas de non réalisation des objectifs et des mesures constituant le plan. Son montant est au maximum de 1% de la rémunération salariale nette aux cours des périodes au titre desquelles l’entreprise n’est pas couverte par un accord ou un plan d’actions. Loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 (JO du 10 novembre 2010)

GROUPES DE SOCIÉTÉS, VÉRIFIEZ LE PRIX DE VOS OPÉRATIONS INTRAGROUPES. Les groupes avaient pu prendre l’habitude de définir le prix de prestations, telles que la refacturation de prestations de services, non pas en fonction des prix de marché mais au regard, notamment, des obligations de remboursement d’emprunts supportées par une holding de reprise. Or, le constat d’une différence entre le prix de marché (prix qui serait appliqué entre sociétés indépendantes) et le prix pratiqué peut conduire l’administration fiscale à constater un acte anormal de gestion et en conséquence, rectifier le résultat taxable des sociétés impliquées. En matière d’intégration fiscale, il était systématiquement avancé qu’un redressement opéré sur ce fondement n’aurait pas de conséquences financières en raison du mécanisme de neutralisation applicable en la matière. Cependant, le Conseil d’État, dans un arrêt du 10 novembre 2010, précise que dans la mesure où les sociétés intégrées fiscalement doivent déterminer leur résultat individuel comme si elles n’étaient pas intégrées, la cession d’un bien pour un prix minoré constitue en l’absence de contrepartie justifiant ce prix, un acte anormal de gestion. La différence constatée entre le prix payé et celui qui aurait dû être payé au regard de la valeur marchande du bien a été considérée comme une subvention et réintégrée au résultat individuel de la société cédante sans que cette réintégration puisse être neutralisée au niveau du groupe. Ainsi, entre sociétés membres d’une intégration fiscale, il convient de documenter avec rigueur la justification des prix retenus pour les opérations intragroupes afin d’anticiper les conséquences fiscales pouvant en résulter et d’être attentif aux obligations déclaratives afférentes.

4 Au titre de l’égalité hommes-femmes, la loi prévoit que le congé maternité est pris en compte en vue de l’ouverture du droit à la retraite et les indemnités journalières sont désormais prises en compte dans le salaire de base. Cette mesure s’applique aux congés maternité débutant à compter du 1er janvier 2012.

1

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CABINET D’AVOCATS D’AFFAIRES EN

FRANCE

BLOIS :

BOURGES :

CHARTRES :

ORLÉANS :

TOURS :

37, quai Ulysse Besnard 41000 Blois Tél : 02 54 90 26 85 Denis Richard : denis.richard@fidal.fr Dominique Lemaire : dominique.lemaire@fidal.fr Eric Berthomé : eric.berthome@fidal.fr

4, allée Albert Méary BP 241 18005 Bourges Cedex Tél : 02 48 66 71 71 Corinne Pelvoizin : Corinne.pelvoizin@fidal.fr

10-12, allée Prométhée Les Propylées II - BP 40211 28004 Chartres Cedex Tél : 02 37 21 42 21 Thibault Betsch : thibault.betsch@fidal.fr Claude Vandenbogaerde : claude.vandenbogaerde@fidal.fr

6, cours Victor Hugo 45100 Orléans Tél : 02 38 24 13 30 Christel Perez-Cuccureddu : christel.perez-cuccureddu@fidal.fr Patrick Jenvrin : patrick.jenvrin@fidal.fr

130, rue du Rempart 147, boulevard Heurteloup BP 71102 37011 Tours Cedex1 Tél : 02 47 63 47 47 Mathieu Luciani : mathieu.luciani@fidal.fr



Publi-reportage

Nous sommes l’un des CIL les plus dynamiques

Jean-François Escudier président du CIL Val de Loire

avec l’agence d’Orléans et ses antennes à Amilly et Pithiviers, le site Sarthe (72) implanté au Mans, et le site Touraine (37 et 41) avec les agences de Blois et Tours. Cette organisation est marquée du sceau de la décentralisation puisque chacune de ces entités territoriales a été dotée d’un comité stratégique local. Cette rationalisation offensive nous permet de maintenir un haut niveau de prestation au service des salariés, le tout dans une logique de très forte proximité.

Le regroupement des CIL régionaux engagé en 2009 à l’initiative des partenaires sociaux est-il achevé ? Jean-François Escudier : S’inscrivant dans une démarche nationale, le regroupement des quatre collecteurs du 1 % logement de la Sarthe (CIL de la Sarthe), de l’Indre (CIC 36), du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire (CIL Val de Loire), et du Loiret (CIL Valloire) a été approuvé par les différentes assemblées générales au 30 juin 2010. Cette opération est également bien avancée sur le plan opérationnel. Nous avons préservé la totalité des effectifs, tout en gardant l’ensemble des implantations existantes. Le CIL Val de Loire compte aujourd’hui 93 salariés, et près de 300 collaborateurs si l’on ajoute les différentes filiales : conseil en financement, relocation, Entreprises Sociales de l’Habitat, promotion… Nous couvrons ainsi la totalité du parcours résidentiel du salarié pour l’accompagner dans ses projets logement tout au long de sa vie professionnelle. La direction générale du CIL Val de Loire a été installée à Tours et la direction du pôle immobilier à Orléans. L’activité du CIL Val de Loire s’appuie désormais sur quatre entités bien définies : le site Berry (18 et 36) implanté à Bourges et Châteauroux, le site Loiret (45) SITE TOURAINE 15 place Michelet - BP 31615 37016 TOURS CEDEX 1 tél. 02 47 05 62 86 Maison des Entreprises 16 rue de la Vallée Maillard 41018 BLOIS CEDEX tél. 02 54 44 64 46

Comment mesurez la qualité des prestations fournies par le CIL Val de Loire ? François Mirault : La qualité de notre gestion nous permet d’afficher un volume de prestations très supérieur à ce que nous pesons en terme de collecte (32 M€). Nous sommes, comparé à la moyenne nationale, l’un des CIL les plus dynamiques. Ainsi, l’étude des ratios prestations/fonds collectés nous classe au 2e rang national pour l’attribution des LOCA-PASS® – une aide qui permet de financer le dépôt de garantie des locataires – et au 1er rang pour l’assistance financière aux salariés en difficulté. Ce dernier point ne signifie pas que la région est plus exposée que d’autres mais témoigne, sans doute, de notre forte sensibilité sociale et notre volonté d’aider les salariés qui traversent une période tendue.

Logement autour du CIL : un regroupement des moyens et des actions pour assurer dans sa globalité le parcours résidentiel des salariés de nos 2850 entreprises adhérentes.

François Mirault : Nous travaillons dès à présent au niveau local avec différents partenaires (banques, collectivités territoriales, bailleurs sociaux…) pour chercher à optimiser les plans de financement du projet immobilier du salarié. J’ai un exemple marquant en tête. Grâce à notre accompagnement, un salarié locataire doté d’un revenu mensuel de 1 600 €, a réussi à racheter son logement social (T3) situé dans le quartier du Sanitas à Tours en acquittant une mensualité de 360 €, soit seulement 110 € de plus que son ancien loyer. En conclusion, en versant sa participation à l’effort de construction au CIL Val de Loire, l’entreprise locale contribue au développement de notre projet qui repose, je vous le rappelle, sur la proximité, la diversité et la qualité des services apportés au salarié en matière de logement.

François Mirault, directeur général du CIL Val de Loire

Quelles sont vos pistes de développement ? Jean-François Escudier : Nous contribuons à la réflexion nationale sur la création de nouvelles prestations d’accession à la propriété qui doivent se substituer au PASSFONCIER® dès 2011. La vente de logements sociaux au locataire sera sans doute l’une des priorités demandée à Action Logement. Notre autre axe de dévelopement porte sur la constitution du groupe Val de Loire Action

SITE BERRY CCI du Cher Esplanade de l’Aéroport - BP 54 18001 BOURGES CEDEX tél. 02 48 67 80 00 45 Cours Saint-Luc - BP 135 36003 CHÂTEAUROUX CEDEX tél. 02 54 53 59 60

SITE LOIRET 10 bis boulevard Rocheplatte - BP 1919 45007 ORLÉANS CEDEX 1 tél. 02 38 78 18 80 802 avenue d’Antibes - 45200 AMILLY tél. : 02 38 93 85 60 16 avenue de la République - BP 533 45305 PITHIVIERS CEDEX tél. 02 38 30 69 73

SITE SARTHE 25 rue d’Arcole 72000 LE MANS tél. 02 43 39 56 78


Entreprises

Stratégie

Thermomix, le robot toutA Cloyes-sur-le-Loir, un bourg d’Eure-et-Loir, le groupe allemand Vorwerk fabrique un appareil électroménager destiné au monde entier. Il en assemble 3 200 par jour. C’est grâce au concept de vente directe que le Thermomix s’est aussi facilement répandu dans les foyers.

C

loyes-sur-le-Loir, entre Vendôme et Châteaudun, est un bourg paisible de 2 700 habitants où l’on entend souvent parler la langue de Goethe. Cela est dû à la présence, depuis 1972, du groupe allemand Vorwerk qui fait travailler aujourd’hui sur place 185 personnes, dont 14 ingénieurs. Dans son usine à la campagne, route de Montigny, la société de Wuppertal, restée à caractère familial, produit pour le monde entier le TM 31, un robot mixeur-cuiseur qui a été vendu à deux millions d’exemplaires ces six dernières années alors qu’il frise les 1 000 € pièce. Mais comment les industriels de la Ruhr en sont-ils venus à s’implanter dans cette partie de la Beauce alors qu’au départ leur activité ne concernait en rien l’alimentaire ? L’histoire du groupe remonte à 1883, lorsque les frères Vorwerk, Karl et Adolf, créent une usine de fabrication de moquette. Du tapis, ils passent à l’aspirateur-balai, le Kobold, en 1929. Vorwerk est le 56 La Lettre Valloire - Décembre 2010

premier à sortir, en 1959, une brosse électrique pour avaler les poussières. Mais la société a largement étendu sa palette avec, notamment, un département systèmes de repassage, une société de nettoyage (c’est elle qui assure l’entretien de l’usine Volkswagen de Wolfsburg) et une entreprise de cosmétiques installée au Mexique. Le lien entre ces productions qui peuvent paraître disparates, c’est la vente

directe. En fait, le secret de Vorwerk réside dans ce système commercial qui a fait également le succès de l’américain Tupperware (lire ci-dessous). Le Thermomix arrive dans le panier de Vorwerk en 1971 avec le rachat d’une société créée conjointement par un Français et un Suisse. Ceux-ci ont eu l’idée de combiner les fonctions de cuiseur et de mixeur dans un seul appareil pour la préparation des veloutés de légumes. L’ancien mixeur à froid devient le premier mixeur-cuiseur Thermomix, baptisé alors VM 2000, capable aussi de préparer des sauces et des desserts. L’année suivante, Vorwerk rachète à Cloyes-sur-le-Loir une usine de moteurs électriques pour aspirateurs du groupe Thomson, la Semco (Société d’électromécanique et compagnie). La fabrication du Thermomix y est alors transférée. De nouveaux modèles vont sortir en 1980, 1996, puis enfin en 2004 avec le TM 31. A lui seul, Thermomix remplit les fonctions de vingt robots ménagers pour peser, moudre, pulvériser, pétrir, émulsionner, hacher, broyer, filtrer, cuire ou mijoter. Il faut quatorze minutes pour faire une île

Tupperware, l’autre régional de la vente directe L’américain Tupperware, dont le fondateur Earl Tupper a inventé en 1947 le concept de la vente directe, possède sa seule usine française à Joué-lèsTours, en banlieue tourangelle. Créé en 1973, ce site discret de 42 000 m2 – dont la moitié est dédiée au stockage –, est aussi le centre mondial de la compétence pour la coloration des célèbres boîtes pour la conservation des aliments : c’est là que les formules à base de pigments organiques et minéraux sont mises au point et validées. Sur une palette de 600 couleurs, 250 sont actuellement utilisées. L’unité de Joué emploie quelque 350 personnes ; chaque année, elle transforme 6 500 tonnes de matière plastique et expédie 4 millions de cartons de produits finis, soit l’équivalent de 4 700 camions. Si Thermomix s’appuie sur un réseau de 2 400 conseillers en France, Tupperware en a… 22 000 !


en-un, de Cloyes-sur-le-Loir flottante, onze pour un velouté de tomates ou quatre pour une sauce hollandaise inratable. Doté d’un affichage digital pour une lecture rapide, d’une minuterie pour programmer les recettes, d’une fonction mijotage qui reproduit le mouvement manuel d’une cuillère en bois, d’un sélecteur de température pour maîtriser la cuisson et d’un autre de vitesse pour mélanger et mixer, le TM 31 plaît autant aux cordons bleus débutants qu’aux grands chefs. Pour

la partie électronique et Solingen la fourniture des couteaux en acier. Un des autres secrets de cuisine de Vorwerk est d’avoir résisté aux délocalisations. « D’abord, assure Alain Roger, les dirigeants allemands tiennent à produire en Europe et plus particulièrement en France pour un robot de cuisine. Ensuite, le personnel est déterminé à préserver la compétitivité de l’usine. Nous avons aussi investi pour rester performant. Un Thermomix se fabrique ainsi en dix

Un Thermomix se fabrique ainsi en dix minutes, contre quarante en 2003. L’objectif est d’équiper un foyer sur quatre en France contre un sur vingt actuellement ” ces derniers, plus besoin de surveiller en permanence. La machine exécute un programme et avertit quand la préparation est terminée. Et, cerise sur le gâteau, d’aucuns arrivent à sortir des saveurs qu’ils n’obtenaient jamais auparavant. La technique du Varoma permet d’utiliser la vapeur produite dans le bol pour cuisiner des plats complets sur quatre étages. Même si la patte du chef reste essentielle, les préparations gagnent en naturel et la technologie permet une plus grande créativité avec des nouvelles textures qui facilitent la mise en valeur du produit. Des concurrents du Thermomix sont apparus sur le marché, mais cela ne semble guère émouvoir Alain Roger, le directeur général de l’usine de Cloyes : « Notre mixer est le seul à être équipé d’un moteur à reluctance sans charbon et dont la rotation dans les deux sens permet de faire de la pâte à pain et des ratatouilles ». Le bol en inox fabriqué par Guy Degrenne à Vire, dans le Calvados, vient s’ajuster sur une carcasse en plastique renfermant 106 composants, Panasonic assurant

minutes, contre quarante en 2003. Pour le montage, deux équipes fonctionnent seize heures par jour et cinq jours par semaine. Notre personnel a été formé à la qualité par l’Institut Renault. » Le Thermomix est vital pour le groupe Vorwerk puisqu’il représente le quart de ses ventes, essentiellement en Europe : 28 % des robots fabriqués à Cloyes-sur-le-Loir partent en Italie,

près de 20 % en Espagne, un peu plus de 16 % en Allemagne et 14 % restent en France. « Nous en produisons actuellement 3 200 quotidiennement, précise Alain Roger. Notre chiffre d’affaires progresse de 8 % par an. L’objectif est d’équiper un foyer sur quatre en France contre un sur vingt actuellement .» Alexis Boddaert

Un pionnier de la vente directe Inutile de chercher un robot Thermomix dans une grande surface ou un magasin d’électroménager : il est exclusivement proposé en vente directe. Et cela ne date pas d’aujourd’hui, puisque c’est le fils du propriétaire du groupe Vorwerk qui a ramené le concept en Europe après une visite chez Tupperware aux Etats-Unis. Pour être plus proche de ses clients, l’entreprise allemande réalise sa distribution via des démonstrations à domicile effectuées par 2 400 conseillers sur le territoire français. Les réunions sont de véritables séances de dégustation permettant à chaque client potentiel d’appréhender toutes les fonctions de l’appareil avant la décision d’achat. Des agences régionales, comme à Tours, Orléans et Chartres, organisent, quant à elles, de véritables ateliers culinaires. Pour prolonger la proximité avec ses clients, Vorwerk propose un espace recettes. Une stratégie commerciale qui s’avère plutôt payante.

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Entreprises

Stratégie

Le pharmacien Famar p Le sous-traitant pharmaceutique grec Famar, qui exploite trois de ses cinq usines françaises en région Centre et une quatrième à ses portes, engage le regroupement de ses activités orléanaises sur son site de La Source. Le groupe a aussi achevé un investissement au profit de son usine eurélienne de St-Rémy-sur-Avre et souhaite spécialiser celle de L’Aigle, dans l’Orne toute proche, dans les formes solides.

L Régis Martin, directeur des opérations industrielles du groupe Famar, avec Laurent Galibert, responsable du site de St-Rémy-sur-Avre.

e sous-traitant pharmaceutique grec Famar, dont deux des cinq usines françaises de fabrication se trouvent à Orléans, a confirmé sa volonté de regrouper ses capacités sur un site unique. Ainsi, Régis Martin, qui occupe depuis près d’un an et demi le poste de directeur des opérations du façonnier (380 M€ de CA, 3 100 salariés dans le monde, plus de 15 % de croissance annuelle), nous confirme que ce programme majeur « sera opérationnel à la fin 2012, au plus tard au début 2013 ». Le projet – dévoilé en avant-première dans nos colonnes – vise à transférer les productions de formes sèches, liquides et sachets de l’ex-usine Novartis

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du Champ-de-Mars (32 000 m2 et 360 salariés) sur le site de l’ex-unité Mc Neil Manufacturing de La Source. Cette dernière a été reprise en fin d’année 2008 au groupe J&J – qui la

qui nous permettent de qualifier les produits sans attendre le transfert définitif des lignes .» Globalement, ce programme industriel représente un investissement

“ Nous avons déjà implanté deux ateliers pilotes à La Source, afin de qualifier les premiers transferts de produits tenait lui-même de Pfizer – par Famar. Elle est spécialisée dans la fabrication de produits en vente libre (formes liquides et pâteuses) et emploie 445 salariés sur 55 000 m2. « Les études techniques sont quasiment terminées, poursuit Régis Martin. Nous avons déjà implanté deux ateliers pilotes à La Source, afin de qualifier les premiers transferts de produits. Nous devons, en effet, déposer de nouvelles demandes d’AMM dans les pays que nous fournissons. Ce qui nous impose de revalider les process de fabrication sur le site d’accueil. Ces opérations seront effectuées dans des ateliers

de 30 M€. L’implantation s’effectuera dans des zones aujourd’hui affectées au stockage, ce qui devrait conduire le groupe Famar à engager la construction de nouveaux bâtiments pour une « surface comprise entre 2 000 et 4 000 m2 ». L’opération de consolidation industrielle comportera un important volet social : 148 postes, « au maximum », devraient être supprimés à l’issue du regroupement. Une première étape va se concrétiser « par la suppression de 60 postes d’ici à la fin 2011 sur La Source », annonce Régis Martin qui précise « qu’aucune réduction des effectifs directs de production n’est envisagée ». Ces mesures de réduction des effectifs privilégieront les dispositifs les moins contraignants. Ainsi, à l’heure où nous écrivons ces lignes, une soixantaine de départs volontaires étaient espérés par la direction. Un tel projet industriel et immobilier arrive à point nommé pour la municipalité d’Orléans. Celle-ci envisage d’édifier sur le site de l’île Arrault, en contrebas de l’usine, une salle de sports de grande envergure dotée d’une capacité d’accueil de


rend soin de la région plus de 10 000 places : l’Arena. Dans cette perspective, la Ville a signé une promesse de vente de 8,3 M€ pour l’acquisition du terrain de 3,8 ha sur lequel est bâtie l’ex-usine Novartis. Un parking de 2 000 places devrait être aménagé sur l’emprise. En dépit des protestations émises par l’opposition au maire UMP d’Orléans Serge Grouard (lire l’encadré ci-dessous), l’accord signé entre les protagonistes va favoriser la réalisation conjointe d’un programme industriel majeur et d’une opération urbanistique de premier plan. Le groupe Famar, contrôlé par la famille Marinopoulos, ne s’en tient pas à son fief orléanais. En octobre dernier, il a également inauguré une importante augmentation capacitaire de son usine de St-Rémy-sur-Avre, près de Dreux (28), un ex-site Abbott racheté en 2007. Le groupe, qui souhaite spécialiser cette usine de 205 salariés dans les stériles, a ainsi investi 6 M€ dans l’installation de deux nouveaux lyophilisateurs. Avec 6 « lyos » et une surface dédiée de 200 m2, le site eurélien pourra produire 18 millions de flacons par

an (de 5 à 30 ml) ; il figure désormais parmi les trois ou quatre plus grandes unités européennes de fabrication de produits lyophilisés. « Il est toutefois difficile de prédire les volumes exacts qui seront fabriqués à St-Rémy », prévient Laurent Galibert, le directeur du site. « Tout va dépendre en effet des cycles attachés à ces fabrications ». Pour autant, afin d’assurer toutes les éventualités de charge, le groupe n’a pas lésiné sur la partie aval du process en se dotant d’une ligne de flaconnage d’une capacité de 300 coups/minute. Les produits qui sortent des lyophilisateurs de l’usine sont encore très majoritairement des produits destinés au groupe Abbott – près de 75 % des volumes – et s’inscrivent « notamment dans la catégorie des anti-infectieux dans des indications neurologiques ainsi que dans celles des antidépresseurs », poursuit Laurent Galibert. « Mais naturellement, nous avons bon espoir de remporter d’autres contrats de sous-traitance et de profiter de transferts de produits à forte valeur ajoutée et à forte activité. » Cette perspective, fondée sur des dis-

cussions commerciales déjà engagées, pourrait amener le groupe à investir de nouveau dans des équipements de très haute technicité, notamment dans des isolats – du type de ceux utilisés dans le nucléaire – permettant aux opérateurs de manipuler en toute sécurité des produits réputés dangereux. Mais chut ! Laurent Galibert, qui souhaite conserver la plus grande confidentialité sur le sujet, n’en dira pas plus. Dans le même temps, le groupe a engagé le transfert de la production de formes solides effectuée jusqu’alors à St-Rémy au bénéfice de l’usine de L’Aigle, dans l’Orne, qui est située à une cinquantaine de kilomètres de là ; celle-ci, qui emploie aujourd’hui 160 personnes, devient ainsi l’unité française du groupe dédiée aux comprimés et aux gélules. Le site, qui a souffert de l’arrêt d’un important contrat avec Sanofi-Aventis en 2009, rattrape le terrain perdu et devrait devenir à terme l’un des piliers industriels du façonnier grec sur les marchés des médicaments génériques. Jean-Christophe Savattier

Un projet urbanistique contesté L’opposition municipale à Serge Grouard – et notamment la composante communiste – a pris en grippe le projet de transfert des activités de Famar sur l’ex-site McNeil Manufacturing. Elle se dit « scandalisée » par « l’arrangement », conclu selon eux entre la Ville et l’industriel. Le deal serait, selon leurs dires, « très favorable » à ce dernier. « Famar affirme consacrer près de 50 M€ à ce projet mais, sur cette somme, près de 40 M€ ont été apportés par la collectivité ou l’ancien propriétaire du site (le suisse Novartis, NDLR) », vitupèrent-ils. L’attaque n’a pas été réservée aux débats du conseil municipal. Les communistes ont aussi alerté l’opinion dans un tract qui a été distribué sur les deux sites Famar (dont celui du Champ-de-Mars ci-contre), ainsi qu’aux riverains du quartier concerné par le projet Arena. Car la construction d’une salle de spectacles de 10 000 places par la municipalité, projet auquel est liée la transformation du site du Champ-de-Mars en parking, suscite une impressionnante levée de boucliers attisée par les opposants au député-maire UMP. Le coût, probablement pas très éloigné de 100 M€ au final, et plus encore l’emplacement choisi, celui de l’île Arrault, un terrain inondable en bordure d’une zone Natura 2000, fait grincer des dents. Les dirigeants de Famar n’ont évidemment pas souhaité s’immiscer publiquement dans ce débat politico-médiatico-orléanais.

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Entreprises

Industrie

L’Indre craint le trou d’air

Le crash de la société de maintenance Europe Aviation et les incertitudes liées à l’activité d’aménagement de cabines d’avions font craindre des jours mauvais aux quelque 2 700 employés du secteur aéronautique dans l’Indre.

Sicma Aero Seat emploie plus de mille personnes sur son site d’Issoudun (ci-dessus).

C

e n’est pas encore un trou d’air, mais les turbulences agitent la filière aéronautique indrienne ; celle-ci emploie quelque 2 700 personnes dans trente-trois PME, dont onze travaillent exclusivement pour ce secteur. Le crash d’Europe Aviation, une société indépendante de maintenance qui avait présenté au Salon du Bourget 2009 la maquette d’un bâtiment de 10 000 m2, censé créer 120 emplois sur l’aéroport de Châteauroux, a marqué la fin de beaucoup d’espoirs. Placée en redressement judiciaire le 7 juillet (lire à ce sujet notre magazine de septembre), cette société du groupe Vallière n’a pas réussi à aller au bout de sa période d’observation ; le tribunal de commerce a prononcé sa liquidation pure et simple le 3 novembre. La base de Châteauroux, qui employait en début d’année une bonne soixan-

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taine de personnes, sera donc rayée de la carte. S’adressant aux salariés, le pdg Grégoire Lebigot n’a guère laissé planer de doute : « Il sera très difficile de pérenniser à Châteauroux une activité de maintenance et de démantèlement ». On peut donc s’interroger sur le devenir de l’activité qui consistait à récupérer des pièces usagées, notamment dans le cockpit, pour les revendre. Une équipe de quatre à cinq personnes pourrait tout de même subsister. « Avec la crise, le marché s’est effondré et les constructeurs, notamment Airbus, ont changé leurs modes opératoires, commente Grégoire Lebigot. Les sociétés qui ne sont pas adossées

à des grands groupes, et la nôtre est dans ce cas, n’ont pas pu résister .» Quant au recyclage des appareils, assuré par Bartin Aero Recycling, une filiale de Véolia Propreté, il a déjà connu un sérieux ralentissement en 2009 avec seulement deux appareils traités. La faute à la chute des cours de l’aluminium, un métal qui représente 85 % des carlingues d’avions. Du côté de l’aménagement des cabines d’avions, qui emploie 1 175 salariés, le moral n’est pas, non plus, au beau fixe. Les syndicats craignent une délocalisation d’activités vers l’Afrique du Nord. Sicma Aero Seat, le premier employeur d’Issoudun avec 950 CDI et une moyenne de 130 salariés en CDD/CTT, a déjà réduit sa fabrication de sièges pour les classes économiques. La filiale de Zodiac Aerospace a ouvert une unité de production dans la région de Nabeul, en Tunisie, qui emploiera plus de 700 personnes à la fin de l’année ; la CGT craint une montée en charge de cette usine et le départ d’autres fabrications. La direction issoldunoise se veut rassurante, le chiffre d’affaires restant égal grâce à un positionnement sur le marché des sièges affaires et

Sièges de business class fabriqués par Sicma Aero Seat.


première classe. En matériaux composites, ceux-ci ont la particularité d’être modulables et d’intégrer des équipements de haute technologie, comme des écrans vidéo, internet et la téléphonie. Mais les syndicats s’inquiètent du projet d’une nouvelle usine, cette fois au Maroc, qui ferait de l’usinage. De quoi impacter l’activité des soustraitants. Lesquels ont été prévenus que leur carnet de commandes allait baisser dans les prochains mois. Sicma leur a conseillé de s’ouvrir à d’autres secteurs que l’aéronautique. La société Grason, à Issoudun, est l’un d’eux. « Cela va un peu mieux que l’an dernier mais on n’a pas vraiment de visibilité », considère William Grason, le gérant d’une entreprise dont les 17 salariés parachèvent les accoudoirs et les housses de sièges. Son activité dépend à 75 % de Sicma ! Petite consolation dans ce climat de morosité : le raccordement au hautdébit de la zone d’activité du Péchereau, près d’Argenton-sur-Creuse, et donc de la principale entreprise de la

Aérocentre cherche à monter des offres ensemblières Si l’essentiel des entreprises du secteur aéronautique est localisé en Ile-deFrance, Aquitaine ou Midi-Pyrénées, la région Centre tire son épingle du jeu avec 200 entreprises faisant travailler au total 16 000 salariés. Créé pour mutualiser les compétences des sous-traitants de la filière, le pôle d’excellence régionale Aérocentre fédère trente-trois entreprises, dont quatorze dans l’Indre. Cette dynamique de regroupements est indispensable pour répondre aux attentes des constructeurs qui recherchent des offres ensemblières avec une prise de risque minimale en terme de coûts, de délais et de qualité. Opérationnel depuis le début de l’année, Aérocentre se veut un facilitateur œuvrant sur des projets d’offres globales dont on ne peut, à l’heure actuelle, dévoiler la teneur pour des raisons de confidentialité. « Nous avons quatre axes stratégiques, indique Christine Denis, secrétaire générale de cette petite entité basée à l’aéroport de Châteauroux. Le premier concerne les structures, la cabine et le cockpit, mais nous nous intéressons aussi au contrôle de la sécurité et à la certification, à la maintenance des aéronefs et aux avions électriques avec l’énergie et l’environnement des systèmes .»

commune, Indraero-Siren, qui usine de nombreuses pièces de structure et d’aménagement intérieur d’avions pour le compte de grands donneurs d’ordres. La reprise du marché aéronautique ne rassure donc que partiellement

les industriels berrichons, le remplissage des carnets de commandes des grands constructeurs n’assurant pas forcément celui de leurs fournisseurs qui subissent, plus que jamais, une forte pression sur les prix. Alexis Boddaert

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Entreprises

Industrie

Châteauroux futur comptoir chinois ? L’agglomération castelroussine arbore pavillon chinois. Les dirigeants locaux soutiennent un projet d’investisseurs de l’Empire de Milieu susceptible, selon eux, de créer… 4 000 emplois. Ce projet, cantonné pour l’heure aux ambitions d’un aménageur, laisse toutefois un rien dubitatif.

C

hâteauroux, qui arbora le pavillon américain jusqu’à la fermeture de la base de l’Otan, est-elle en passe d’adopter le col Mao ? Cet automne, dans le salon cossu d’un grand hôtel parisien, les responsables politiques et économiques castelroussins – JeanFrançois Mayet, sénateur-maire UMP de Châteauroux en tête – ont présenté le pharaonique projet d’implantation sur la ZAC de la Martinerie de Châteauroux d’une plate-forme logistique et industrielle destinée à des opérateurs chinois. Ceux-ci auraient été emballés par les 550 hectares de foncier mis à leur disposition par les Berrichons et l’immobilier du 517e régiment du train qui doit progressivement cesser son activité. Les promoteurs de ce très ambitieux projet affirment être en mesure de créer à terme… près de 4 000 emplois, moyennant un investissement de 500 M$. Des chiffres qui donnent le vertige et… suscitent chez certains professionnels du développement économique un brin de scepticisme ! Le projet est principalement porté par 62 La Lettre Valloire - Décembre 2010

un aménageur, la société sino-française de développement économique de Châteauroux (SFDEC), présidée par un certain Peng’en Shao qui dirige, par ailleurs, une importante société chinoise spécialisée dans la gestion de

impliqué dans ce dossier, une petite dizaine d’entreprises chinoises auraient manifesté de l’intérêt pour les hectares de la Martinerie. Parmi elles, figureraient le groupe d’ameublement et d’équipement de la maison Jimei, ainsi qu’un industriel qui souhaiterait fabriquer des panneaux photovoltaïques. L’arrivée d’un négociant de thé serait également annoncée, mais on évoque l’intérêt du même tisanier pour l’agglomération de Bourges ! Ce qui n’a pas manqué d’entamer la zen attitude des dirigeants castelroussins. Que faut-il, sur le fond, penser de ce dossier ? Marie-Madeleine Mialot, la vice-présidente socialiste du Conseil régional du Centre en charge du développement économique, faisait preuve à l’issue de la conférence de presse parisienne d’une grande prudence en soulignant avec justesse que ce projet se bornait, à ce jour, aux seules ambitions d’un

Il faut attendre que les investisseurs chinois se frottent aux réalités sociales et économiques françaises pour évaluer leur détermination ” parcs d’activité. L’homme d’affaires se prévaut d’un impressionnant réseau d’entrepreneurs chinois et affirme nouer d’importants contacts avec deux grandes fédérations d’entrepreneurs : la China Light Industry Enterprise Federation et la World Eminence Chinese Business. Le site d’accueil a été baptisé Châteauroux Business District. Sur la superbe maquette en technicolor (ci-dessus) présentée à Paris, figure un campus franco-chinois – muni de quelles accréditations universitaires françaises, ndlr ? – et une plate-forme de R&D. Selon le maire de Châteauroux, très

aménageur. « Aucun accord ferme d’implantation industrielle n’a été signé », remarquait-elle. Marie-Madeleine Mialot rappelait également « que le chiffre de 4 000 emplois était un objectif théorique » et qu’il « fallait attendre que les investisseurs chinois se frottent aux réalités sociales et économiques françaises pour évaluer leur détermination ». Gare, donc, à l’effet d’annonce ! Nous ne résisterons pas au plaisir de citer le sage Confucius : « Ne vous souciez pas de n’être pas remarqué ; cherchez plutôt à faire quelque chose de remarquable ». Jean-Christophe Savattier


L’électronique régionale n’est pas encore hors circuit La filière électronique régionale, qui emploie plus de 13 000 salariés, a bien résisté en 2009 après avoir perdu près de 5 200 emplois entre 2000 et 2008. Des entreprises comme MSL Circuits à Meung-sur-Loire ou DEF à Dadonville parviennent à tirer leur épingle du jeu.

E

n région Centre, la filière électronique redresse la tête. Si cette dernière a perdu près de 5 250 emplois entre 2000 et 2008, selon les chiffres fournis par une récente étude de l’agence régionale Centreco, elle aurait paradoxalement mieux résisté en 2009 « avec une très légère croissance de 0,6 % des effectifs », nous indique Caroline Ducroq, en charge de cette étude. Il semble « que le positionnement des entreprises de la filière sur les produits à forte valeur ajoutée et la réduction de leur exposition aux marchés de l’industrie automobile » ont constitué des amortisseurs de crise. Deux entreprises illustrent les capacités de rebond de la filière. A Meungsur-Loire (45), la société MSL Circuits – l’ex-Jabil Circuits –, spécialisée dans l’assemblage de cartes électroniques en grande série, pourrait à terme doubler son CA (de l’ordre de 85 M€ en 2010). La société (environ 450 salariés) a développé une solution de géo-localisation susceptible d’équiper les poids lourds qui vont être soumis à l’écotaxe dès 2012. L’application, déjà commercialisée en Slovaquie, pourrait l’être en France à l’issue d’un appel d’offres sur lequel la direction fonde beaucoup d’es-

Le site DEF de Dadonville

poirs. Quel que soit le résultat de la compétition, MSL Circuits devrait afficher une honnête croissance de sa facturation en 2011 grâce à une diversification réussie sur les secteurs de la télémédecine et des smart grids (compteurs intelligents). Autre entreprise de la filière à se distinguer, le n°1 français de la détection incendie, le groupe DEF (1 200

de sous-traitants dans le domaine des pièces plastiques comme celui des composants électroniques ». Par ailleurs, l’entreprise a signé en septembre dernier un accord de partenariat avec l’école d’ingénieurs Polytech Orléans qui lui permet de disposer d’un vivier de compétences. Ces projets qui témoignent du dynamisme d’entreprises, parfois position-

“ La réduction de l’exposition aux marchés de l’industrie automobile a constitué un amortisseur de crise salariés, 145 M€ de CA), qui devrait inaugurer en mars 2011 une nouvelle unité industrielle de 7 500 m2 à Dadonville (45). Cette plate-forme de 120 collaborateurs (6,3 M€ d’investissement) qui regroupe les activités de deux sites auparavant installés à Pithiviers, s’est dotée d’une cellule de R&D et d’importantes capacités logistiques susceptibles de créer in situ une dizaine d’emplois. « Nous avons surtout doublé notre capacité de production de composants électroniques CMS pour la porter à 30 000 unités/heure » indique Aymar de Vandiere, directeur industriel et technique du groupe. Qui indique que l’usine de Dadonville « peut aussi s’appuyer sur un solide réseau local

nées sur des niches très innovantes, restent malgré tout insuffisants pour effacer les déboires successifs d’un secteur marqué par la fermeture récente de Philips à Dreux (28), le redressement judiciaire du groupe Cire à Bellegarde (45) ou la cessation d’activité plus ancienne de Gemalto à St-Cyr-en-Val (45) et de Flextronics à Châteaudun (28). « L’électronique, si l’on prend en compte les entreprises qui réalisent plus de 50 % de leur CA dans ce secteur, emploie plus de 13 000 salariés sur le territoire » affirme Caroline Ducroq. Et près de 60 % de ces unités emploient moins de 50 salariés. Jean-Christophe Savattier

La Lettre Valloire - Décembre 2010 63


Entreprises

Industrie

Duralex retrouve son éclat Après moult turbulences, le fabricant de verres et d’assiettes retrouve le fil d’une histoire inscrite dans le patrimoine culturel national. Preuve que le verre Duralex est vraiment incassable.

I

ncassable ! En région Centre, Duralex a une réputation aussi solide que les verres qui ont fait sa renommée. Pourtant, la verrerie fondée par le vinaigrier Dessaux en 1927 à La Chapelle-St-Mesmin (45), puis reprise par Saint-Gobain dans les années trente, a frôlé l’extinction... « Beaucoup pensaient que notre compte était bon », se souvient Antoine Ioannidès, un industriel d’origine grecque qui a repris l’affaire en complète déconfiture en juillet 2008 aux côtés de ses frères. L’un d’entre eux était agent général de la société à Athènes et avait amplement contribué à l’expansion historique de la marque au Proche et au Moyen-Orient. Aujourd’hui, les repreneurs ne regrettent pas leur choix ni les 6,2 M€ qu’ils ont injectés dans les fonds propres de l’entreprise. Duralex, qui emploie désormais près de 210 salariés contre à peine 200 lors de la reprise en 2008, « devrait accroître ses ventes de 24 % en 2010, soit 29 M€ », prévoit le dirigeant, estimant que, sans les troubles sociaux de cet automne qui ont 64 La Lettre Valloire - Décembre 2010

perturbé la logistique et inquiété la clientèle, « le CA aurait probablement crû de 30 % ». S’appuyant sur sa notoriété et une activité à l’export représentant 94 % des ventes, Duralex a désormais l’ambition de reconquérir le marché tricolore des arts de la table. Et aussi de pousser ses pions en Europe. Il est vrai que les gobelets en verre trempé – un brevet

mis au point par Saint-Gobain – sont ancrés dans le patrimoine culturel national. « Quel petit Français n’a pas eu l’occasion de boire dans un verre Duralex, notamment à la cantine ? », rappelle Antoine Ioannidès qui s’apprête à recruter un responsable du développement commercial pour la zone Europe, un chargé d’affaires grande distribution et à renforcer le service marketing. L’entreprise, qui souhaite rajeunir son image, a déjà intégré la couleur – le bleu marine – au cœur de ses 250 références. En 2011, de nouveaux projets devraient voir le jour, notamment la mise sur le marché d’une nouvelle couleur – le rose –, de coupes à glace et d’assiettes carrées. Un site internet marchand encore en chantier devrait être très prochainement ouvert. Enfin, de nouveaux investissements – près de 5 à 6 M€ – seront engagés d’ici à la fin 2013 dans la remise aux normes de l’usine et probablement dans l’installation d’une sixième ligne de production dédiée à de nouveaux produits, entraînant la création d’une quinzaine d’emplois. Jean-Christophe Savattier

Retour de flamme pour le pyrex à Châteauroux Au sud de la région Centre, une autre entreprise emblématique des arts de la table, la verrerie Arc International de Châteauroux, bien connue pour ses célèbres articles en pyrex et sa gamme arcopal, revient aussi de loin. En 2006, ce site de 390 salariés, propriété alors du groupe Newell, est revendu au géant nordiste Arc International (12 000 salariés, dont près de 8 000 en France) dont le fleuron est la fameuse cristallerie d’Arques. Celui-ci ne tarde pas à engager une profonde réorganisation. Promue site stratégique, l’unité castelroussine va profiter d’un programme d’investissement de 6 M € affecté à la reconstruction d’un four et devient la seule plate-forme dédiée au pyrex – un verre inventé au début du XXe siècle aux Etats-Unis – après l’abandon d’activités similaires au Royaume-Uni et dans le nord de la France. Dans un contexte de crise, l’usine, qui produit 170 tonnes de verre par jour, est parvenue à tirer les marrons du feu.



Entreprises

Industrie

La fausse note du virtuose Sodifra Sodifra, société d’aménagement intérieur de Montlouis-sur-Loire, fabrique du mobilier haut de gamme dessiné par Portzamparc, Nouvel ou Starck. Le carnet de commandes est plein, mais les retards pris par le chantier de la Philarmonie (ci-dessous), la grande salle de concerts projetée dans le Parc de la Villette, masque son horizon.

D

ans les ateliers de Sodifra, à Montlouis-sur-Loire, près de Tours, la cabine de peinture achève des tables et des chaises destinées à l’un des cafés du musée du Louvre. Des menuisiers entament la découpe de mobilier pour la mairie de Montpellier. Plus loin, un jeune salarié ponce une rangée de lavabos qui trouvera sa place dans le futur siège des Laboratoires Servier. « C’est du Corian, un matériau composite hermétique sur lesquelles les bactéries n’adhèrent pas », montre Sylvain Goulard, le pdg de cette entreprise d’une cinquantaine de salariés. L’architecte Jean Nouvel a intégré la PME tourangelle dans son groupement d’entreprises. La tour C1 à Boulogne, le Royal Monceau avec Philippe Starck, l’Assemblée nationale, le Queen Mary 2, le musée des Arts premiers sur le quai Branly, à Paris... Les références sont prestigieuses et le carnet de commandes respire la santé : « Nous avons payé 6 000 heures supplémentaires en 2010 », ajoute Sylvain Goulard, qui s’est endetté pour doubler la surface l’an passé. L’usine occupe désormais 4 000 m2. Et le CA dépasse 5 M€ pour une rentabilité nette autour de 5 %. Malgré ce tableau idyllique, Sylvain Goulard est inquiet. « Je ne suis pas à la rue, mais on voudrait étrangler les PME qui vont bien, on ne s’y prendrait pas autrement ! », tonne cet ancien directeur d’une filiale du 66 La Lettre Valloire - Décembre 2010

groupe Pinault, qui a repris son indépendance en 1990. La raison de son courroux tient au retard pris par le chantier de la Philarmonie, la future salle de concerts projetée dans le Parc de la Villette (XIXe arrondissement). Le projet n’avance pas, en raison de l’impécuniosité de l’Etat, qui doit le financer à hauteur de 160 M€. Comme les autres entreprises du groupement constitué autour de Bouygues, Sodifra est en difficulté. « Ce chantier représente mille emplois

« J’allais recruter six personnes, dont un chef de projet et deux dessinateurs en 3D. Je vais devoir renoncer », se désole Sylvain Goulard. « Une PME ne dispose pas d’un service de recrutement, j’ai donc consacré six mois à chercher ces perles rares. Du temps perdu ! », ajoute-t-il. Pis, si d’autres contrats ne remplacent pas celui de la Villette, le plan de charge de son usine n’est pas garanti en 2011. En clair, des licenciements ne sont pas exclus. « Ce contrat re-

“ On voudrait étrangler les PME qui vont bien, on ne s’y prendrait pas autrement directs pendant trois ans », assure l’entrepreneur. « Les grands ont les reins assez solides pour supporter le choc. Pour nous, ce sera plus compliqué », craint-il. Sylvain Goulard a investi près de 500 000 € dans des études. Il a dû réaliser des prototypes compliqués, puisque Jean Nouvel a dessiné un bâtiment tout en courbes. « Depuis la signature du contrat en 2009, on a passé des centaines d’heures en réunion. Le bruit de la moindre serrure est disséqué », raconte le responsable des achats de Sodifra. Murs en courbe, placages bois en arrondi, acoustique, le dossier est lourd pour Sodifra.

présentait plus de trois ans de travail et 16 M€, explique Sylvain Goulard. J’entends les difficultés de l’Etat et son souci de ne pas gaspiller l’argent public. Mais tout cela était connu en 2009 au lancement des appels d’offres. » « Des projets de cette taille, on n’en fait qu’un dans une vie », conclut le patron tourangeau. Stéphane Frachet


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Entreprises

Industrie

Caillau dans ses murs… en 2013 ?

Après de multiples reports, la nouvelle usine Caillau de Romorantin est promise pour 2013. Si la conjoncture veut bien suivre.

L

e dossier du déménagement de Caillau traîne depuis un moment sur le bureau du maire de Romorantin (41). Dès 2005, Jeanny Lorgeoux annonce que le fabricant de colliers de serrage pour les industries automobile et aéronautique a l’intention de quitter ses bâtiments vétustes et enclavés du boulevard Jean-Jaurès (ci-dessous) pour une nouvelle usine à construire « d’ici deux à trois ans » sur une zone d’activité périphérique

de la ville. On parle plutôt, à l’époque, de la ZAC des Grandes Bruyères, près de l’échangeur autoroutier. L’enjeu est de reloger les 350 salariés du premier employeur industriel de la ville. L’année suivante, un échéancier est confirmé avec une livraison des bâtiments prévue pour la rentrée 2008. La SELC est pressentie comme promoteur et une autre société d’économie mixte, Territoires Développement, comme investisseur pour un bâtiment de 16 700 m2 au coût estimé à quelque 10 M€. Arrive sur ces entrefaits la crise que l’on sait avec, pour conséquence locale, un premier report des travaux. On connaît la ténacité de Jeanny Lorgeoux. Le projet, désormais localisé sur la zone de la Grange, le long de la route de Blois, figure à son programme électoral de mars 2008. Fin

2009, les appels d’offres sont lancés pour une usine de 19 000 m2, comprenant 9 000 m2 d’ateliers, 4 000 m2 de surface logistique et 6 000 m2 de bureaux. Cet été, nouvelle désillusion. Jeanny Lorgeoux reçoit un courrier des dirigeants de l’entreprise, l’avertissant que le projet est repoussé sine die. L’entreprise vient, il est vrai, de boucler un exercice 2009 tendu (CA en baisse de 21 %, à 37 M€, assorti d’une perte de 2 M€). Au mois d’octobre dernier, le président du conseil de surveillance de Caillau, représentant l’actionnaire principal, promet toutefois la signature prochaine d’un protocole d’accord et une usine flambant neuve pour… 2013. Si, naturellement les comptes reviennent dans le vert. On ne demande qu’à y croire encore. FXB

Créateurs d’entreprise, faites le bon choix !

02 38 68 16 40 - 04/2010 - Crédits photos : ©Fotolia : © Rick Henzel - © Mickael Pouvreau

Créer ou reprendre une entreprise est un acte suffisamment délicat pour mettre tous les atouts de son côté, pas question d’approximation. Pour cela, la solution la plus efficace est de s’appuyer sur les connaissances d’un professionnel.

68 La Lettre Valloire - Décembre 2010

Non, l’Expert Comptable n’est pas qu’un homme de chiffres, de TVA et de déclarations fiscales. Il est aussi celui du conseil patrimonial et social, de l’organisation et des contours juridiques. C’est la raison pour laquelle les Experts Comptables de la région d’Orléans, offrent deux heures de consultation gratuites aux créateurs d’entreprises. « Logiquement, ils sont souvent jeunes et manquent d’expérience en la matière, explique Serge Aubailly, Président de l’Ordre. Ils sont aussi attentifs à leurs dépenses et pensent pouvoir faire l’économie des services de l’Expert Comptable ». Devant ces observations, le constat des Experts Comptables est simple : « le public ne connaît pas assez l’étendue de notre champ de compétences. Il ne sait pas qu’avec un Expert Comptable, bien des difficultés pourraient être anticipées, certaines contournées, et des erreurs évitées ». Alors pour mettre le pied des créateurs à l’étrier, les Experts Comptables les invitent à venir consulter gratuitement avant de se lancer dans l’aventure. Les Experts Comptables se positionnent ainsi comme les premiers partenaires de l’entreprise, avec un taux de satisfaction de 95 % et un autre constat, grave celui-ci : 80 % des entreprises qui déposent le bilan n’avaient pas d’Expert Comptable.

Deux heures pour bien débuter Deux heures sont suffisantes, selon Serge Aubailly, pour « démontrer au créateur les avantages qu’il aura à avoir un Expert Comptable à ses côtés. En connaissant ses ambitions, mais aussi ses moyens techniques, financiers et humains, nous pouvons anticiper et gagner du temps, économiser des dépenses inutiles, trouver le bon statut social de la future entreprise ». Aller droit au but est la priorité. Dans cette formule, le créateur est libre de passer deux heures avec le même Expert Comptable (à choisir dans la liste des cabinets participants) ou d’en consulter deux différents. Et quel que soit le résultat des consultations, le créateur peut donner suite ou ne pas le faire. Enfin, « n’oubliez pas qu’un créateur qui va voir un partenaire financier (banquier, association, business Angel ou investisseurs…) gagne en crédibilité si son business plan et la construction de son projet sont validés par un Expertcomptable. » Pour en savoir plus sur l’opération : Ordre des Experts Comptables de la Région d’Orléans – Tél : 02 38 24 09 24 Site : www.experts-comptables-orleans.fr Blog : croecorleans.wordpress.com


Treca ne s’endort pas sur ses lauriers

Les travaux de la nouvelle usine de matelas Treca de Mer ont démarré au milieu de l’automne pour une livraison prévue au mois d’août 2011.

L

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e dossier Treca aura été plus vite bouclé que celui de Caillau. Arraché à la fin du printemps à Beaugency et au département du Loiret (cf. notre précédente édition), le fabricant de matelas a lancé officiellement le 25 octobre les travaux de sa toute nouvelle usine de la ZAC des Portes de Chambord, à Mer (41). Dans un froid quasi hivernal, sous les bannières d’une CGT venue manifester contre la réforme des retraites, les élus du département et Gilles Silberman, directeur général du groupe Cauval, ont sacrifié au geste symbolique de la pose de la première pierre. Le bâtiment industriel de 50 000 m2 destiné à la production, au stockage et à la gestion de la gamme de literie devrait être achevé en août 2011. Un investissement de 11 M€ porté par la SEM Territoires et Développement du Conseil et une réalisation 101006 APgénéral la Lettre Valloire

de la société Albat, filiale du groupe sous l’œil de Gilles Silberman et des d’ingénierie blésois Idec. conseillers généraux Claude Beaufils Si le saut de puce de 12 km de Treca et Jean-Marie Janssens. Tous se sont entre Beaugency et Mer provoque tou- félicités « de l’étroite collaboration jours l’irritation des voisins du Loiret, il entre les différents partenaires et de semble grandement satisfaire le prési- la bonne nouvelle que constitue cet dent du Conseil général Maurice Leroy, investissement pour l’emploi dans le en maniement truelle, ici bassin mérois ». - expert Banque Tarneaudde la 166,5x112,5:Metiers 2/11/10 10:41 FXBPage

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La Lettre Valloire - Décembre 2010 69


Entreprises

Industrie

Avec F-City et Matra, le Loir-et-Cher rou Sur le marché en pleine effervescence des véhicules électriques, le franc-comtois Fam Automobiles tente de se frayer un chemin. Son modèle urbain F-City est en bonne partie fabriqué en région Centre, entre Montargis et Montoire-sur-le-Loir. Mais Matra, à Romorantin, n’est pas en reste.

L

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e franc-comtois Fam Automobiles a présenté mardi 28 septembre aux élus du Pays Vendômois sa voiturette électrique F-City, un concept de véhicules urbains fonctionnant à partir des batteries nickel-métal hydrure (Ni-MH) de Saft à Bordeaux : l’un des trois modèles de la gamme est équipé de batteries plomb/gel. Mais cette voiturette est en partie régionale puisque son châssis est fabriqué chez Tork Engineering, une filiale de Fam Automobiles installée à Amilly, près de Montargis (45), tandis que les éléments de carrosserie sont construits et montés chez Altia (ex-Démarais Industrie) à Montoire-

sur-le-Loir (41). Quelques employés seulement sont nécessaires pour les besoins actuels de la production (1 véhicule par jour), mais les perspectives de développement de la mobilité urbaine sont réelles : selon les projections, les véhicules électriques pourraient représenter 15 % des ventes d’automobiles en 2025. Pascal Bernard, directeur général de Fam Automobiles (19,3 M € de CA en 2009) et concepteur de FCity, envisage la fabrication d’autres voiturettes : un modèle utilitaire, qui pourra répondre aux appels d’offres comme ceux de La Poste, et un mo-

dèle quatre places (F-City est livrée aujourd’hui en deux places). Pile à combustible et motorisation hybride (électrique et thermique associés) sont également dans les cartons. Reste que le prix des voiturettes FCity est encore élevé (13 000 € HT pour le premier modèle, jusqu’à 33 000 € HT pour le haut de gamme, possédant une autonomie d’une centaine de kilomètres et pouvant frôler les 70 km/h). Il faudra attendre le milieu de la décennie pour faire chuter ce prix, grâce à de nouvelles générations de batteries, 40 % moins chères que celles du marché. Cellesci représentent, aujourd’hui, envi-

aU crédit mUtUel, mon chargé de clientèle proFeSSionnelle n’eSt paS commiSSionné. Le Crédit Mutuel est une banque coopérative. Ce que ça change ? C’est une banque qui appartient à ses clients-sociétaires ; elle a les mêmes intérêts qu’eux. C’est pourquoi, dans chaque Caisse locale, les chargés de clientèle ne touchent pas de commission sur les produits qu’ils proposent. Une banqUe qUi privilégie votre intérêt, ça change toUt.

70 La Lettre Valloire - Décembre 2010


le électrique ron deux tiers du prix du véhicule. En tout cas, le prix n’a pas semblé rédhibitoire à Maurice Leroy, président du Conseil général de Loir-etCher, qui envisage d’équiper certains services du Département de voiturettes F-City. Il lui faudra néanmoins compter aussi avec l’arrivée sur le marché des véhicules proposés par les grands constructeurs. Renault et Nissan assurent pouvoir être prêts dès 2011 : l’utilitaire Kangoo ZE Concept, qui reçoit une motorisation électrique de 44 kW (60 CV) et des batteries lithium-ion, autorise une autonomie de 160 km et une vitesse maximum d’environ 130 km/h. Son prix ? 15 000 €, une fois décompté l’aide de 5 000 € de l’Etat et un loyer de 72 € par mois pour les batteries. Une version de la berline Fluence est aussi attendue, avec en perspective des modèles exclusivement électriques comme la Zoe, espérée

pour la mi-2012, ou la petite citadine Twizy (2,32 m de long, soit 18 cm de moins que la première version de la célèbre Smart), qui va proposer très prochainement une motorisation électrique dont les premiers exemplaires sortiront de l’usine de Valladolid (Espagne) dans un an. Et n’oublions pas les véhicules de Matra, assemblés à Romorantin,

plus petits et bénéficiant de moins d’autonomie, ils sont aussi nettement moins chers (de 10 000 € HT à 15 000 € HT suivant les modèles). Sept ans après la fermeture de Matra Automobile et le départ des lignes d’assemblage de la Renault Espace vers Sandouville, le Loir-et-Cher renoue donc avec les concept-cars. FXB

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La Lettre Valloire - Décembre 2010 71


Entreprises

Industrie

Alban Muller se concentre

en Eure-et-Loir

Spécialisé dans l’élaboration d’extraits végétaux pour la cosmétique et la parfumerie, le Groupe Alban Muller transfère son siège de la région parisienne sur son site de production de Fontenay-sur-Eure à compter du 1er janvier 2011. Une évolution naturelle pour le président de la Cosmetic Valley, partisan de la ruralité et de la biodiversité.

U

n champ de roseaux entourant de petites mares où se posent parfois des canards sauvages. Ce n’est pas sans fierté qu’Alban Muller fait visiter la station d’épuration des eaux usées de son usine de Fontenaysur-Eure, près de Chartres (28). « Je vais bientôt y ajouter un bassin avec des poissons », annonce-t-il en expliquant que les rejets sont filtrés naturellement par les rhizomes des plantes aquatiques jusqu’à atteindre le meilleur niveau de pureté des stations d’épuration traditionnelles. « Parce que nos eaux de rejets sont relativement peu chargées, nous pouvons reconstituer le biotope d’une zone humide. Cela permet de favoriser la biodiversité et aussi de réaliser de belles économies par rapport à une station d’épuration classique. J’en suis convaincu, être éco-responsable c’est

72 La Lettre Valloire - Décembre 2010

éco-rentable », affirme Alban Muller qui est à l’origine de l’élaboration d’une charte éco-responsable signée par les industriels de la Cosmetic Valley, le pôle de compétitivité qu’il préside. Ardent défenseur de la biodiversité, créateur d’un herboretum à proximité d’Orléans et partisan de la ruralité,

production de près de 500 tonnes par an, auxquels s’ajoutent 700 tonnes de produits élaborés pour le compte de ses clients. L’implantation en Eure-et-Loir remonte à 1996 ; elle était justifiée par la proximité et la qualité des productions agricoles. Outre le blé, qui permet

“ Le laboratoire Prat a isolé les vertus de la cochléaire pour la gamme de produits cosmétiques « Lumière » de Clarins Alban Muller vient de décider de transférer son siège à la campagne. Les trois sociétés qui composent son groupe, Alban Muller Industries, Alban Muller International et Adonis, seront domiciliées à Fontenay-sur-Eure à compter du 1er janvier sous l’unique label d’Alban Muller International. « Nous conservons néanmoins une unité de recherche, le laboratoire Prat, en région parisienne, ajoute Alban Muller. C’est lui qui a isolé les vertus de la cochléaire, une plante officinale, pour la gamme de produits cosmétiques « Lumière » de Clarins ». La Beauce n’a pourtant pas été la terre d’origine de l’entreprise qu’il dirige depuis plus de trente ans. Après des études commerciales, c’est à Paris qu’Alban Muller décroche son premier emploi. « C’était une société d’exportation de matières premières pour l’industrie cosmétique. J’ai pris goût à ce secteur et choisi de me lancer dans les extraits végétaux », se souvient-il. Aujourd’hui, il occupe une place de premier plan sur ce marché avec une

de produire un alcool de grande réputation chez les parfumeurs, la Beauce offre en effet des plantations de millepertuis, de coriandre ou d’angélique, en plus des plantes médicinales dont Alban Muller a favorisé la réintroduction. Plus de 500 plantes différentes passent par les étuves, les cuves de macération et de distillation de l’usine de Fontenay-sur-Eure. Avec un effectif de 120 salariés, le groupe Alban Muller réalise un CA de 20 M €, dont 70 % à l’exportation. « Notre démarche éco-responsable nous donne aujourd’hui un avantage concurrentiel certain, car nos clients nous réclament les produits les plus naturels possible. Cet état d’esprit nous permet aussi de maîtriser nos charges. Nous avons ainsi modifié nos procédés de fabrication de façon à produire des déchets compostables », conclut Alban Muller qui, plus que jamais, croit aux vertus du « vert intelligent ». Bruno Villeneuve



Entreprises

Informatique

Go Systèmes repart de l’avant En difficulté au milieu des années 2000, la SSII tourangelle s’est recentrés sur ses métiers de base et a retrouvé le chemin de la croissance.

A

près avoir traversé au début des années 2000 une phase difficile qui s’est soldée par une vigoureuse restructuration, la SSII tourangelle Go Systèmes, fondée et dirigée par Hervé Dubois, est repartie du bon pied. Recentrée sur son double cœur de métier, d’une part l’intégration de logiciels de gestion – Lawson M3, Infor pour des grands comptes, SAP Business One pour les PMI –, d’autre part le développement de prestations autour de la fameuse plate-forme AS 400 d’IBM, la SSII a renoué avec la croissance. « Si l’on excepte l’année

2010, nous sommes aujourd’hui sur un trend annuel de 10 % », affirme Hervé Dubois qui souhaite creuser encore davantage le sillon des PMEPMI. « Aujourd’hui, c’est ce segment qui est porteur, ce qui est moins le

cas du marché grands comptes ». Go Systèmes, qui emploie une trentaine de collaborateurs, entend aussi placer l’année 2011 sur le développement d’une offre d’hébergement d’applications AS 400. JCS

Apside recrute La SSII Apside (environ 90 M€ de CA, 1 250 salariés), qui a installé sa direction régionale Apside Tours-Orléans-Poitiers (TOP) à St-Pierre-les-Corps (37), va engager sur 2011 un programme de recrutement de 20 à 25 salariés qui seront affectés à Tours et Orléans. Sur Tours, « Apside prévoit d’embaucher des ingénieurs d’études nouvelles technologies (Java/J2E) et des directeurs de projets » , nous indique Sandy Bapt, responsable du recrutement. Sur Orléans, la SSII recherche plutôt des analystes, chefs de projets et ingénieurs grands systèmes (mainframe). Apside est en effet l’un des prestataires retenus dans le cadre du développement d’une « usine retraite » qui sera exploitée par l’un des GIE en charge de la gestion des données relatives aux régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco.

Nouveaux aménagements sur le bassin d’Orléans Depuis jeudi 2 décembre L’équipe du pôle emploi d’Orléans Bannier vous accueille à l’agence d’Orléans Coligny 165 Boulevard de Châteaudun

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74 La Lettre Valloire - Décembre 2010






Entreprises

Chantiers EURE-ET-LOIR L’investisseur chartrain Miga Finances vient de signer une promesse d’achat pour la friche industrielle GSP, une usine abandonnée depuis une quinzaine d’années et devenue un des points noirs de Châteaudun. Selon la municipalité, le promoteur envisagerait de développer sur ce site de 2 ha, idéalement implanté au bord de la RN 10, des activités commerciales et de loisirs dans le cadre d’un programme qui pourrait atteindre les 30 M€. La collectivité pourrait également participer financièrement au transfert sur le site de la salle de cinéma d’art et d’essai dunoise, installée aujourd’hui en centre-ville.

CHER Le projet du pôle commercial de 13 000 m² Avaricum de Bourges, qui avait été stoppé pour une durée indéterminée pour cause de fouilles archéologiques, a été modifié. Ce sont désormais 15 500 m² de commerces et de logements qui seront construits (9 000 à

11 000 m² de surface de vente, 3 200 m² pour des résidences d’affaires et 2 200 m² de logements sociaux). La Ville va investir 5,8 M€ dans ce projet, dont la livraison est prévue en 2012.

EURE-ET-LOIR A Châteaudun, décidément en pleine renaissance urbanis-

tique, les travaux de réhabilitation en parc d’activité économique des bâtiments de l’ancienne aire de stockage militaire de l’Etamat devraient se monter à 6,2 M€. L’opération est couverte en partie par une subvention du Conseil général d’Eure-et-Loir à hauteur de 575 000 €. Les travaux s’étaleront entre 2010 et 2012. Un bâtiment relais ainsi que deux pépinières d’entreprises, de 500 m² chacun, vont voir le jour sur le parc d’activité de la Louveterie, à Bonneval. Les travaux devraient débuter en janvier pour une livraison prévue en septembre 2011. A Lucé, un ensemble de 60 logements, baptisé Amadeus2, et un autre de 86, baptisé Seniorales, vont être réalisés sur le Carré d’Or. Ils devraient être livrés au 2e trimestre 2012. Les Villas Pergolèse (56 habitations) seront quant à elles terminées au printemps 2012. Un programme de construction de 70 appartements, baptisé les Jardins de St-Brice, va être lancé sur l’ancien site Groupama à Chartres. La livraison est prévue pour le 1er trimestre 2011. Un autre projet

de 110 logements est prévu dans le quartier St-Brice ; livraison 3e trimestre 2011. L’Habitat Drouais engagera au 1er trimestre 2011 un programme de 50 logements – répartis sur 4 bâtiments – sur le site de l’ancien centre social et de la tour 2 Hector-Berlioz à Vernouillet. Le coût des travaux est estimé à 6,2 M€ ; livraison prévue en 2012.

INDRE-ET-LOIRE Un éco-quartier de 1 200 logements (maisons individuelles et logements collectifs) sur 50 ha se montera sur dix ans à Jouélès-Tours. La construction débutera en 2012 avec l’ambition de réaliser 150 logements par an. Le quartier sera aménagé par Bouygues Immobilier.

LOIRET La future mosquée du quartier d’Orléans-La Source sera construite sur l’emplacement d’un parking de 2 550 m2 donnant sur la rue Jules-Ferry, à proximité du gymnase Romain-Rolland. La municipalité a donné son accord pour vendre ce terrain 102 000 € aux trois associations qui portent le projet.

LOIR-ET-CHER

La Lettre Valloire - Décembre 2010 79


Entreprises

Immobilier

CML se pose à Montargis

DWG construit 5 000 m2 à Gallardon

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oici encore une preuve que les implantations d’entreprises sont grandement facilitées par l’existence d’une réserve immobilière, neuve et immédiatement disponible. La société CML (Consortium de Matériel pour Laboratoires), un distributeur de matériel et de consommables pour les laboratoires, a choisi de relocaliser sa plate-forme logistique sur le parc d’activité Arboria, à Montargis, pour remplacer celle de Nemours (77), détruite par un incendie en octobre. CML a emménagé ces jours derniers dans une cellule de 6 000 m2 du bâtiment de 30 000 m2 construit par Gicram pour l’investisseur Horizon et vacant depuis son achèvement, il y a quelques mois. Le groupe CML, qui réalise 41 M € de CA avec un effectif de 150 personnes réparties entre CML à Nemours, CEB (injection plastique) à Angers (49) et une filiale commerciale à Créteil (94), se réserve même la possibilité de s’étendre sur une seconde cellule en fonction de la croissance de son activité. Dans un premier temps, une quarantaine de personnes seront employées sur la plate-forme d’Arboria.

3

Le fabricant de cloisons amovibles DWG, qui a été créé en 2004 par Mathieu Leroy et Yves Bourdois, vient de lancer un important projet de développement à Gallardon (28). Installée aujourd’hui à Suresnes (92), l’entreprise (12 M € de CA, une quinzaine de salariés) a engagé le 27 septembre dernier les travaux de construction d’une unité de 5 000 m2. La livraison est prévue pour le mois de mars. Le bâtiment, qui permettra de rassembler les activités de la maison mère et de sa filiale SAB Diffusion (voir ci-dessous), servira aussi au stockage et à la préparation de profilés en aluminium. L’investissement en cours atteint 3 M € : il serait susceptible de créer une cinquantaine d’emplois sur les trois prochaines années.

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80 La Lettre Valloire - Décembre 2010

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For sale à Tours Les anciens locaux de France Telecom, place Goya, dans le quartier des Fontaines à Tours, vont être mis en vente par le Conseil général d’Indre-et-Loire, qui les avait acquis en 2003 pour regrouper ses services sociaux. La nouvelle majorité, qui les juge « inadaptés aux besoins », est donc prête à céder ces 3 400 m2 de bureaux. Si on se fie à l’estimation des Domaines, le prix de vente devrait se situer entre 2,5 et 3 M €. La chambre de métiers et de l’artisanat, voisine des lieux, souhaiterait créer sur place « un pôle d’appui aux petites entreprises ». Mais, pour ce faire, elle devra réunir un tour de table, l’ensemble nécessitant d’importants travaux de rénovation.

Movianto à Orléans-Sologne M

ovianto, un spécialiste de la logistique et de la distribution de médicaments et de soins de santé, a ouvert un nouvel entrepôt à St-Cyr-en-Val, sur le parc d’activité Orléans-Sologne, pour le compte d’un laboratoire pharmaceutique dont l’identité n’a pas été dévoilée. Movianto, filiale du groupe allemand Celesio AG, a pris à bail des bâtiments auparavant exploités par Wincanton, le spécialiste britannique de la supply chain, qui a choisi de regrouper ses activités à Ormes, au nord d’Orléans. Le site de St-Cyr-en-Val est doté d’une capacité de 20 000 palettes, autant que celui que possède déjà Movianto à Gonesse (95), et il emploiera à terme une cinquantaine de salariés. A Orléans, de nouveaux services, comme la logistique de la chaîne frigorifique, le ré-emballage, le ré-étiquetage et la gestion des essais cliniques, associés à une technologie de radiofréquence pour la gestion des stocks, la traçabilité des lots et la préparation des commandes, optimisent le large éventail de prestations fournies par Movianto en France.

For sale à Orléans Les anciens locaux de l’Insee, situés au 43 avenue de Paris à Orléans, vont être mis en vente. La direction régionale, désormais installée au 131 rue du Faubourg-Bannier, dans l’îlot de la Râpe, occupait cinq étages, soit 1 100 m2 de bureaux, dans cet immeuble situé en face de la gare SNCF.

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Entreprises

Managers

Le regard neuf

des dirigeantes

Les femmes chefs d’entreprises doivent lever bien des obstacles, y compris leurs propres inhibitions, pour s’imposer dans un monde d’hommes. Lorsqu’elles y parviennent, elles savent jouer de leurs différences.

P

our la création d’entreprises, les femmes ne sont pas en première ligne. Deux chiffres résument cet état de fait : les dirigeantes françaises ont pour la moitié dépassé la cinquantaine, âge auquel

les enfants ont quitté la maison, et si 48 % des créateurs sont des femmes aux Etats-Unis, elles ne sont que 28 % en France. Elles ne sont même que 6 % dans le bâtiment et à peine plus dans le monde de l’industrie. Des 250 entreprises adhérentes de l’UIMM (syndicat professionnel de la métallurgie) dans le Loiret, 16 seulement sont dirigées par des femmes. C’est

qui partagent cette motivation. Mais à coup sûr, leur chemin est semé d’embûches. Mehdi Rhoulam dirige une couveuse d’entreprises et observe une quasiparité dans l’intention de créer. « En revanche, dit-il, la hauteur du résultat sera décisif. Quatorze heures de travail quotidien pour 1 000 € les premiers mois, les samedis sacrifiés et

“ Pour s’émanciper les femmes doivent passer sous les fourches caudines des hommes

Sylvie Gilles (ID2 Val de Loire)

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finalement l’artisanat qui donne l’exemple, avec 20,7 % de femmes chefs d’entreprises ! Après s’être imposée dans les années soixante dans le monde naissant mais déjà éminemment masculin de l’informatique, Germaine Mondière a créé il y a 17 ans le groupe IGM (Informatique Gestion Management, 50 salariés), aujourd’hui installé à Saran (45) : « Comme beaucoup de femmes, mais aussi d’hommes, dit-elle, c’est l’envie d’être libre dans mes choix et mes décisions qui fut ma première motivation. » Nombreuses sont celles

une pièce de moins dans la maison, l’effort est souvent mal jugé dans le milieu familial et la pression pour abandonner sera proportionnelle. » Les femmes peuvent s’appuyer sur une de leurs grandes qualités : la persévérance. En revanche, le statut de mère de famille lui impose des choix. Sylvie Gilles, créatrice et gérante de la SSII ID2 Val de Loire, également implantée à Saran (45), observe que « la femme chef d’entreprise n’est peut-être pas toujours à la sortie de l’école, mais elle tient pour essentielle la réunion parents-profs ». Mais si ce choix est possible pour la dirigeante d’entreprise qui ne rend de comptes qu’à elle-même, il est plus délicat pour la salariée d’une PME dont le chef de service ou les collaborateurs feront le compte de ses absences, volontaires ou non. « Tout dépend de l’état d’esprit du patron, modère Stéphanie Hubelin-Besson,


salariée d’Orléans Technopôle, et de son acceptation à simplement regarder si le travail est fait et si l’environnement de l’entreprise souffre de cette organisation. » Stéphanie Hubelin-Besson, justement, a créé dans le Loiret le groupe « Entreprendre au féminin ». La première étape consiste à sensibiliser les femmes à la création d’entreprises. Une vingtaine d’entre elles, déjà en responsabilité dans les secteurs privé, associatif ou public, y ont adhéré dès la première heure, et le cercle s’élargit encore. « L’objectif est d’accompagner les femmes dans leur démarche, de les aider à passer outre les freins socioculturels. » Car c’est à l’évidence la première retenue : « Chez les femmes, il y a des restes d’éducation qui font qu’elles ne savent pas ou n’osent pas se mettre en avant, observe Germaine Mondière. Dans l’image populaire, le pouvoir

est entre les mains des hommes et pour s’émanciper les femmes doivent passer sous leurs fourches Caudines. » Même chef d’entreprise, la femme n’y échappe pas. A l’Urssaf, aux impôts comme dans tout autre autorité ou organisme supérieur, « on vous prend pour la secrétaire et on demande à parler à votre patron ». Sylvie Gilles confirme et va plus loin : « Je joue parfois de cette situation lorsqu’elle se produit avec un client qui veut négocier avec le patron. Je laisse alors le dernier mot à un patron imaginaire. » Dans ces conditions, on comprend que la femme doive fournir plus de preuves que les autres, être plus courageuse et disponible. Malheureusement, « les femmes se brident elles-mêmes, relève Sylvie Gilles, persuadées que cette vie n’est pas pour elles. Ce sont elles finalement le principal frein à leur

Aline Meriau, la mixité, pas la parité Les femmes ne représentent en France que 1,8 % des ouvriers sur les chantiers. C’est pourtant l’une d’entre elles qui préside depuis quelques mois le CFA d’Orléans, la principale école du bâtiment. Mais à 42 ans, blouson de cuir et large sourire, Aline Meriau dirige aussi et surtout Elicaum, l’entreprise générale d’électricité qu’elle a créée à Fay-aux-Loges il y a douze ans. Passée par les salles de cours de la chambre de métiers et celles de la CCI, elle s’engage sur les traces d’un père qui fut, lui aussi, entrepreneur dans le monde du bâtiment. Les chiens ne font pas des chats, Aline progresse vite et bien. Au cœur de la profession, elle observe une gente féminine peu ou mal représentée, souvent cantonnée au rang de conjointe collaboratrice. D’où la naissance du « groupe Femmes » de la FFB du Loiret. « C’est mon seul militantisme, explique-t-elle, faire en sorte que les femmes soient impliquées dans l’entreprise, plus fortes dans leurs relations avec le banquier, les clients et les salariés. » A la tête de 27 salariés, Aline Meriau pense aux générations qui montent. L’école des jeunes dirigeants du bâtiment, le programme européen du CFA et de la FFB, la Mission locale, 30 000 femmes dans le bâtiment : tous ces objectifs, elle les intègre dans un agenda qu’elle gère à la minute près. « Quand on est une femme, il faut montrer l’exemple et se dire que c’est possible ! »

épanouissement professionnel. » Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les dirigeantes ne font pas de faveurs particulières à leurs salariées femmes, tout au plus sont-elles attentives à leur condition de mère et de citoyenne. « Je crains même, ajoute Sylvie Gilles, la femme qui se refuse à avoir un enfant pour favoriser sa carrière. Elle n’en sera que moins épanouie et efficace au travail. » La gérance de l’entreprise au féminin se différencie tout de même par quelques points essentiels : la femme fait plus facilement abstraction de la hiérarchie et laisse plus de responsabilités à ses collaborateurs. « Je pense que c’est là encore une question de caractère, corrige Germaine Mondière. Les hommes sont aussi doués de lucidité et de bon sens, comme il existe des femmes dirigistes et désagréables, reproduisant certains schémas masculins. » Autre différence, la prise en compte de la vie sociale des collaborateurs. Si les hommes mettent un mur entre la vie professionnelle et la vie privée, les dirigeantes feraient plus volontiers l’inverse. « Si l’on ne sait pas que le petit dernier de l’ingénieur est malade et que c’est la raison de son retard, on peut être très désagréable, admet Germaine Mondière. Il est préférable de savoir, sans pour autant jouer les inquisiteurs, quels sont les impératifs des uns et des autres. » De la même façon, les dirigeantes savent, peut-être mieux que leurs collègues hommes, détecter dans l’entreprise le bon interlocuteur pour négocier un gros marché, en tenant compte de la personnalité du client mais aussi du contexte. Un peu de psychologie féminine dans ce monde de brutes, cela ne fait pas de mal.

Germaine Mondière dirige le groupe IGM (50 salariés), à Saran.

Stéphane de Laage

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Entreprises

Managers

La présidente qui milite

pour la mixité

Nicole Etchegoïnberry préside depuis l’été 2009 la Caisse d’Epargne Loire-Centre. Cette dirigeante de 53 ans a réussi à crever le « plafond de verre » en s’inscrivant dans une stratégie d’excellence. Et en s’appuyant sur la confiance des hommes du groupe. l faut que les femmes osent » ! Nicole Etchegoïnberry, qui préside depuis août 2009 aux destinées de la Caisse d’Epargne Loire-Centre (CELC) et de ses 1 800 collaborateurs, concède que son parcours vers le sommet n’a pas toujours été tapissé de roses. Il a fallu « produire une performance

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et des résultats supérieurs à ceux que l’on aurait exigés d’un homme pour s’imposer à ce niveau », affirmet-elle. Seule représentante du sexe dit faible à diriger à ce jour une entité du groupe Caisse d’Epargne d’une telle importance, cette titulaire d’un doctorat en informatique convient qu’elle doit aussi « à la confiance qu’un jour des hommes ont placée en elle » d’avoir crevé le fameux « plafond de verre ». Après avoir fait ses preuves à la tête d’une des plus importantes entités informatiques du groupe – la structure développa sous sa houlette un système d’information devenu la référence de la Caisse d’Epargne – Nicole Etchegoïnberry s’ouvrit un jour auprès de François Pérol, le pdg du groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne), de son désir de diriger une caisse régionale. Séduit par le dynamisme et le culot de sa collaboratrice, le grand patron la recommanda au conseil d’orientation et de surveillance de la Caisse d’Epargne Loire-Centre, « essen-tiellement composé d’hommes », qui décida en toute indépendance de la nommer à la plus haute marche. « C’est l’histoire d’une ambition qui s’est concrétisée à un moment où la fenêtre de la mixité s’entrouvrait dans le groupe », estime la présidente. Ni « anomalie », ni « alibi », cette militante refuse de céder aux stéréotypes imputant à une pseudo-nature féminine de mystérieuses qualités managériales biogénétiques qui échapperaient à priori au genre masculin. « Ce que l’on peut toutefois observer de façon

très générale, c’est que les hommes ont tendance à gérer d’abord… leur propre carrière. Les femmes veulent, quant à elles, le pouvoir pour faire et pas seulement pour être. Ce sont des abeilles, des besogneuses qui mettent au premier plan l’intérêt de l’organisation qu’elles dirigent ». Selon Nicole Etchegoïnberry, comme le montrent de nombreuses études internationales, « ce sont les équipes de direction où la mixité est la plus répandue qui sont économiquement les plus rentables et c’est donc ce qu’il faut favoriser, s’il le faut au moyen de quotas, en aidant les femmes à lever toutes leurs inhibitions ». Compte tenu de ses convictions, c’est évidemment avec une grande satisfaction que la présidente, qui sponsorise un programme interne au groupe de promotion de la mixité, a relevé la décision de la BPCE de passer de deux à quatre le nombre d’administratrices siégeant au comité de surveillance composé d’une petite vingtaine de membres. Le 30 novembre dernier, devant un parterre de 350 collaboratrices à haut potentiel réunies sur ce thème, elle a tenu un discours des plus mobilisateurs. « Il faut déculpabiliser les femmes », affirme Nicole Etchegoïnberry. Cette Toulousaine mariée et mère d’un garçon de 28 ans, qui est toujours officiellement domiciliée dans la Ville Rose, a réussi « grâce au soutien de ses proches à mener carrière et une vie de nomade, sans jamais avoir sacrifié l’essentiel. C’est donc possible… ». Jean-Christophe Savattier


LES RENDEZ-VOUS ROGER MAHOUDEAU, PRÉSIDENT DE LA CCI TOURAINE Le président de la CCI Touraine confirme la volonté de faire de l’Escem le bras armé de la chambre dans le domaine de la formation à la fois initiale et continue. Comment se caractérise l’action de la CCI dans le domaine de la formation ?

ROGER MAHOUDEAU : Essentiellement par le soutien résolu que nous apportons au fonctionnement et au développement de l’Escem (Ecole supérieure de commerce et de management). Ainsi, la contribution de la chambre, via la taxe d’apprentissage, s’élève à 1 M€ sur un budget global de 15,9 M€. L’Escem Tours-Poitiers, qui a traversé une phase délicate ces derniers mois, repart du bon pied. Par ailleurs, nous allons muscler l’offre de cursus disponibles en travaillant à la mise en place d’un MBA. Point essentiel : nous engageons le rapprochement avec Orléans par le truchement de l’Iseme, une formation européenne Bac + 3 qui est très appréciée des étudiants. Toutes ces actions vont nous permettre de consolider la position de l’Escem dans le top 15 des meilleures écoles de commerce françaises.

« Nous allons muscler l’offre de l’Escem » Souhaitez-vous aussi intervenir dans le domaine de la formation continue ? ROGER MAHOUDEAU : Oui, c’est un point qui nous paraît essentiel. Il est crucial de développer la formation continue pour les cadres tourangeaux, notamment pour ceux qui envisagent de créer ou de reprendre une entreprise. Via l’Escem, nous mettons ainsi à l’étude la création d’une sorte de « Start-up Academy » ; cette formation inédite fera appel à de grands patrons de la Silicon Valley qui viendront témoigner de leur expérience. Il s’agira d’un cursus très opérationnel qui constituera une grande première dans le paysage national de la formation dédiée aux créateurs d’Entreprises.


Entreprises Carnet

Managers

LOIRET Frank Supplisson, adjoint au maire de Montargis et conseiller régional du Centre, a pris la direction du cabinet d’Eric Besson, promu ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique dans le nouveau gouvernement de François Fillon. Après quatre années (2000-2004) passées à la direction générale du Trésor et de la Politique économique, ce natif de Gien, âgé de 38 ans, a exercé des fonctions de conseiller technique dans divers cabinets ministériels et auprès du Président de la République, où il était chargé des nouvelles technologies. Frank Supplisson, ancien élève de l’Ecole Polytechnique et de l’Ena, était précédemment directeur adjoint du cabinet d’Eric Besson au ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire.

RÉGION Hervé Bazin (ci-dessous) a succédé le 1er septembre à Dominique Combe-Laboissière en tant que directeur régional d’Oséo en région Centre. Il exerçait les mêmes fonctions en Champagne-Ardennes. Frédéric Moreau prend, quant à lui, la suite d’Annie Chan-teloube, qui était déléguée ré-gionale à Orléans.

Matthieu Menez a pris ses fonctions de directeur régional de Dexia Crédit Local, à Orléans, le 1er septembre. Il succède à Olivier Thyebaut qui part exercer les mêmes fonctions pour Paris et une partie de l’Ile-de-France.

CHER Marc Garnier a pris la direction générale du groupe CPI France, propriétaire de l’imprimerie Bussière de St-Amand-Montrond. Il remplace Frédéric Mériot, qui avait mené récemment la modernisation de l’entreprise et le plan d’ajustement des effectifs.

INDRE-ET-LOIRE Après vingt ans d’activité dans l’immobilier d’entreprise au sein de groupes tels que Cirmad, Urbania et Arthur Loyd, Isabelle David vient de rejoindre Sud Indre Développement comme chargée de développement économique avec, pour mission, la commercialisation et le développement de la ZAC Isoparc A10 Sorigny.

LOIR-ET-CHER Nicolas Basselier, préfet hors cadre depuis 2006 et directeur général de l’association des maires de France, a été promu préfet du Loir-et-Cher. Cet énarque a notamment occupé les fonctions de chef puis directeur adjoint de cabinet de Philippe Massoni à la préfecture de police de Paris. Il succède à Philippe Galli, nommé préfet dans l’Ain. Bénédicte Loustalot est la nouvelle directrice du Réseau Entreprendre Val de Loire, association de dirigeants d’entreprises de la région Centre créée pour favoriser la

EURE-ET-LOIR

François Huret, qui aura 50 ans au mois de janvier, directeur des agences du Loiret d’Eurovia, est le nouveau président de la fédération régionale des travaux publics (FRTP). Il a été élu lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Vierzon fin novembre ; il succède à Jean-Pierre Jacquet, dont le mandat arrivait à son terme après six ans de présidence.

86 86La LaLettre LettreValloire Valloire--Décembre Décembre 2010

Dominique Vautier, un pharmacien de 55 ans passé par Chanel et Yves Saint-Laurent, a pris les rênes d’Alkos Développement, un groupe de 320 salariés qui comprend notamment les fabricants de cosmétiques et de produits pour la toilette Inter-Cosmétiques de Beaucouzé (49) et Sagal de Gallardon (28).

INDRE Xavier Peneau vient d’être nommé préfet de l’Indre. Son prédécesseur, Philippe Derumigny, était en poste depuis 15 mois et a été promu préfet de Haute-Savoie.

réussite des créateurs et repreneurs d’entreprises. Le siège de l’association déménage à Blois, dans les locaux de l’entreprise Thiolat. Jacques Bonneville vient de prendre la présidence de Matra Manufacturing & Services SAS à Romorantin. Il succède à Bernard Labet, avec lequel il travaillait depuis 2004. Jacques Bonneville s’est auparavant consacré au

redéploiement stratégique de Matra dans le secteur des véhicules légers électriques.

LOIRET Romain Messner, 32 ans, a rejoint BEG Ingénierie, le leader européen de l’immobilier commercial, en tant que responsable commercial, afin de développer les marchés de la maîtrise d’œuvre dans les domaines de l’immobilier commercial, industriel et tertiaire. Avant de rejoindre l’entreprise orléanaise, Romain Messner a débuté sa carrière chez Ineo (groupe GDF-Suez) avant de la poursuivre au sein de la société TTI.

INDRE-ET-LOIRE Philippe d’Almeida, expert-comptable chez RMA, préside le Portugal Business Club Touraine. Ce tout nouveau réseau d’affaires tourangeau a été porté sur les fonts baptismaux en février dernier et ne « s’apparente en rien à un projet communautariste », explique d’emblée ce jeune cadre. « D’ailleurs, sur les 50 membres que compte déjà le PBCT, seulement la moitié est d’origine portugaise ». Philippe d’Almeida souhaite d’abord « favoriser des courants d’affaires entre les membres ». Et aussi avec les pays lusophones. En mai prochain, le Portugal Business Club Touraine devrait d’ailleurs tenir un pavillon portugais à la Foire du Tours et accueillera à cette occasion « une délégation d’entrepreneurs de la région du Douro ». www.pbc-touraine.com




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