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#1 du 18 mai 2012

e-magazine quotidien

21mai



CARTE BLANCHE Fadila Laanan

Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel, de la Santé et de l’Egalité des chances Lors du dernier Festival de Cannes, le cinéma belge, francophone comme flamand, s’était à nouveau illustré par son excellence sous le soleil de la croisette. La Fée de D. Abel et F. Gordon , Les Géants de B. Lanners, Le Gamin au vélo des frères Dardenne, Dimanche de V. Rosier attestaient une fois de plus la remarquable qualité de notre cinéma et la reconnaissance de son originalité par ses pairs. Depuis ce mois de mai 2011, l’actualité du cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles a été riche en événements. Pour la deuxième année consécutive, l’Académie André Delvaux et ses partenaires ont organisé la remise des Magritte du cinéma. Le succès de la première édition les a poussés à poursuivre cette initiative. Cette deuxième édition des Magritte a été unanimement saluée comme la célébration du cinéma belge audelà de ses frontières culturelles et linguistiques. Je m’en réjouis vivement. Sur le plan politique, l’année a été marquée par l’adoption du décret relatif au soutien au cinéma et à la création audiovisuelle. Ce décret consolide le système des aides au cinéma de notre Fédération en lui donnant la sécurité juridique nécessaire et en assurant la transparence des différents mécanismes de soutien. L’achèvement de vaste chantier a été rendu possible grâce à l’étroite collaboration des représentants du secteur du cinéma. A mon initiative, le Gouvernement s’est également engagé dans le soutien à la numérisation des salles de cinéma. L’objectif consiste à garantir la circulation des films et l’accessibilité d’une offre cinématographique à tous les citoyens wallons et bruxellois. En vue de l’équipement en projection numérique de tous les cinémas d’art et essai en 2012, j’ai également soutenu financièrement les frais liés à l’indispensable mise à niveau technique des salles pour assurer le meilleur confort aux spectateurs.


CARTE BLANCHE Fadila Laanan

Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel, de la Santé et de l’Egalité des chances

L’année 2011 s’est achevée par la concrétisation d’un projet qui me tient à cœur. Malgré le contexte budgétaire difficile, j’ai veillé à apporter de nouveaux moyens financiers en faveur de la création télévisuelle. Dans sa phase encore expérimentale, il a été décidé de mettre l’accent sur l’écriture et le développement de séries télévisées afin de donner aux professionnels les moyens nécessaires pour développer des projets télévisuels ambitieux. A la veille du 65e Festival de Cannes, je remercie tous les professionnels du cinéma francophone et flamand pour leur contribution à notre patrimoine audiovisuel. D’ores et déjà je souhaite beaucoup de succès à celles et ceux qui auront la chance et l’honneur de concourir dans l’une des prestigieuse sélections cannoise. Je leur garantis de tout mon soutien et je les félicite d’être les ambassadeurs de la Culture et du Cinéma belge sur la scène internationale.

Fadila Laanan Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel, de la Santé et de l’Egalité des chances




FOCUS

Adrian Politowski Co-fondateur et CEO de uMedia

Aujourd’hui, la Belgique du cinéma est en train de devenir un « Belgiwood », grâce au talent et à l’expertise de son industrie cinématographique et grâce à tous les films qui y sont faits chaque année et qui la font connaître au monde entier. Nous croyons qu’un cinéma belge populaire et de qualité existe déjà et peut continuer à prendre sa place dans un paysage international qui ne demande pas mieux que de soutenir de belles réussites. C’est pour cela que nous avons créé uMedia, un groupe fondé par trois jeunes Belges (je suis l’un des trois) qui ne connaissaient personne ou presque dans le cinéma en Belgique. C’était un rêve de gosse, l’envie d’entrer dans ce monde magique, de passer de l’autre côté de l’écran et de faire des films. uMedia, c’est une vision ambitieuse du ciné-

ma car financer et coproduire des films n’est pas tout. Nous voulons fabriquer des films, à toutes les étapes. Après le financement et la coproduction via le Tax Shelter (notre premier métier, dès 2004, avec uFund, ex-Motion Investment Group), nous nous sommes développés dans d’autres secteurs du cinéma (production, distribution, effets visuels, ventes internationales) et ce n’est pas fini. Nous avons un but : devenir un jour un studio aussi créatif et incontournable qu’un Gaumont ou un Pathé, par exemple. Construire un studio belge à la fois tourné vers la Belgique et l’international, voilà notre rêve. Si vous venez dans nos bureaux à Bruxelles, vous verrez qu’il y a plein de couleurs et qu’on y parle de films toute la journée (les nôtres, bien sûr, mais aussi le dernier blockbuster américain ou la der-


FOCUS

Adrian Politowski Co-fondateur et CEO de uMedia

nière perle hongroise). Nous choisissons nos films avec soin, nous nous impliquons dans les différentes étapes, nous suivons leur parcours. Et tout cela en restant fidèles à nos valeurs et à notre principale priorité : nos collaborateurs. Parce qu’il est évident que si nos collaborateurs sont épanouis, le travail sera excellent. En 8 ans, nous avons coproduit plus de 140 films. C’est énorme. Nous en avons des frissons à chaque fois que nous le disons. Evidemment, ce n’est pas le même niveau d’intervention dans chacun de ces films. Mais nous les aimons tous comme nos bébés. Nous avons distribué une quinzaine de films via uDream (notre filiale, lancée en 2010, qui se charge de la distribution), dont trois ont dépassé le cap symbolique des 100 000 entrées en Belgique. Nous travaillons aussi sur des

projets d’effets visuels passionnants (comme l’adaptation du best seller « Mariah Mundi and the Midas Box » actuellement). Notre ambition pour uMedia est très simple. Nous voulons faire du cinéma : créer, produire, distribuer, vendre, communiquer. Nous voulons aussi faire nos propres films de A à Z. Nous avons déjà commencé puisque trois projets sont en développement. Nous voulons faire du cinéma à notre manière. Nous croyons qu’il est possible de faire des films originaux qui plaisent au grand public. Mais nous voulons continuer à faire aussi les films des autres qui nous intéressent. En bref, nous voulons nous amuser et continuer à rêver, comme le gosse que j’étais quand j’ai vu « Blade Runner » et que j’ai décidé qu’un jour, je ferai du cinéma. Adrian Politowski

Co-fondateur et CEO de uMedia


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A founding member of




Le couple à la vie et à l’écran nous dévoile leur expérience de la Croisette...


PORTRAIT

Dominique Abel & Fiona Gordon

Dominique, vous avez fait l’ouverture l’année passée de la Quinzaine des Réalisateurs avec La Fée et auparavant, avec Rumba, vous aviez fait partie de la Semaine de la Critique avec une Séance spéciale. Comment vos films se sont-ils retrouvés au Festival de Cannes ?

Pour le premier film, nous étions prêts par hasard pour la sélection mais depuis lors, nous avons un certain timing dans le tournage afin de pouvoir présenter une maquette suffisamment aboutie lorsqu’ils font leur choix. Notre premier film était L’Iceberg. Il n’a pas été pris. On savait que la Semaine de la Critique était intéressée mais il ne l’ont finalement pas pris car ils le trouvaient un peu fragile. Cependant, il a été sélectionné à San Sebastian. Ce film, nous l’avions produit nous-même, avec peu d’argent. Quand on l’a présenté au festival, MK2 nous a rejoint sur la distribution et ils nous ont dit

qu’ils souhaitaient coproduire le prochain. Là, on s’est mis à produire Rumba. Nous étions alors prêts pour Cannes et avons été choisis par la Semaine de la Critique. C’était une surprise dans la sélection car les comédies ne courent pas les rues à Cannes. C’était la première fois que vous alliez à Cannes? Oui parce qu’on ne prend pas trop le temps d’aller à de tels événements car nous avons un emploi du temps très chargé. Mais on se rattrape en regardant les DVD’s et en allant voir les films au cinéma. Le fait de ne jamais avoir été sélectionnés en compétition, est-ce une petite déception ?

On n’a jamais pensé être en Sélection officielle. Il faut un peu faire ses classes à Cannes, il est rare que des auteurs soient pris pour leur premier film. C’est peut-être plus facile


PORTRAIT

Dominique Abel & Fiona Gordon

quand on a des films derrière soi ou que l’on est une grosse découverte mais, vu la notoriété des gens sélectionnés, et le fait qu’il s’agit d’une sorte de club où les gens se retrouvent, on ne s’attendait pas à en faire partie. Mais peut-être que nous serons un jour amenés à faire partie d’Un Certain Regard. A Cannes, il y a des milliers de films qui sont présentés. Le fait de simplement y être est donc pour nous un honneur. Vous expliquez qu’il s’agit d’une sorte de club. Dans ce groupe, on retrouve énormément de Belges chaque année, comment expliquez-vous ce succès ? Je pense que c’est la grande diversité, l’innovation formelle. Cannes se distingue de Berlin et Venise sur ce plan. Les Belges ont cette réputation là. Les étrangers disent souvent que les films belges sont un peu des OVNIs mais c’est un peu cela. Les gens sont vraiment des auteurs, ils cherchent leurs couleurs, leur ton, un peu comme des artistes.

Une dernière petite chose Fiona, vous êtes canadienne née en Australie. Comment vit-on le festival là-bas ?

Je me souviens que lorsque j’étais adolescente au Canada, le Festival de Cannes, c’était le seul qu’on connaissait. Cependant, pour les cinéphiles, le Festival de Toronto est un très bon festival. Beaucoup de professionnels préfèrent Toronto pour le marché. Cannes, c’est plutôt pour le prestige par rapport au public et Toronto, c’est pour faire des affaires. Cela dit, nous avons toujours tout vendu à Cannes et rien à Toronto, ce n’est donc pas une généralité. Concernant l’Australie, je n’y suis plus allée depuis longtemps mais je sais que nous avons fait l’ouverture du Festival de Melbourne grâce à Cannes car ils nous y avaient repérés. C’est très inhabituel pour ce grand festival de prendre un petit film comme le nôtre.


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JURY

Emmanuelle Devos

Césarisée à deux reprises, Emmanuelle Devos peut se targuer d’avoir raflé le prix à Audrey Tautou (Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain) pour son rôle dans Sur mes Lèvres de Jacques Audiard (réalisateur que l’on retrouve cette année nommé dans la Sélection Officielle pour De Rouille et d’Os). C’est Francis Huster qui, après l’avoir rencontrée au Cours Florent où il enseignait, lui offrit son premier rôle dans On a volé Charlie Spencer !. Habituée au films d’auteurs, la Française s’est également essayée à la comédie à travers des films comme Bienvenue en Suisse ou Pourquoi tu pleures ?. Femme simple et talentueuse, Emmanuelle est généralement classée comme une actrice « intello ». C’est peut-être la raison pour laquelle elle a mis beaucoup de temps avant de se révéler définitivement auprès du grand public. En effet, reconnue rapidement par les cinéphiles, il faudra attendre 2001 pour qu’elle se fasse définitivement un nom grâce à son César de la meilleure actrice.


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Sélection officielle Vous n’avez encore rien vu Après sa mort, Antoine, homme de théâtre, fait convoquer chez lui tous ses amis comédiens ayant joué dans différentes versions de sa pièce Eurydice. Il a enregistré, avant de mourir, une déclaration dans laquelle il leur demande de visionner une captation des répétitions de cette pièce : une jeune troupe lui a en effet demandé l’autorisation de la monter et il a besoin de leur avis...

Réalisation : Alain Resnais Avec : Sabine Azéma, Mathieu Amalric, Anne Consigny Type : Drame Durée : 115 min. Production : 2011 – France Sortie en salle : Non-communiquée


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Sélection officielle Like Someone in Love Un vieil homme et une jeune femme se rencontrent à Tokyo. Elle ne sait rien de lui, lui croit la connaître. Il lui ouvre sa maison, elle lui propose son corps. Mais rien de ce qui se tisse entre eux en l’espace de vingt-quatre heures ne tient aux circonstances de leur rencontre.

Réalisateur : Abbas Kiarostami Avec : Rin Takanashi, Tadashi Okuno, Ryo Kase Type : Drame Durée : 109 min. Production : 2012 – France, Japon Sortie en salle : Non-communiquée


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Sélection officielle Da-Reun Na-Ra-E-Suh Dans un pays qui n’est pas le sien, une femme qui n’est à la fois ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, a rencontré, rencontre et rencontrera au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite..

Réalisateur : Hong Sang-soo Avec : Isabelle Huppert, Yu Junsang, Yumi Jung Type : Drame Durée : 88 min. Production : 2012 – Corée du Sud Sortie en salle : Non-communiquée


LE CINÉMA BELGE FRANCOPHONE ET LE FESTIVAL DE CANNES : UNE HISTOIRE D’AMOUR !

ERNEST ET CÉLESTINE STÉPHANE AUBIER, VINCENT PATAR ET BENJAMIN RENNER PROD: LA PARTI PRODUCTION / SALES: STUDIOCANAL

LA TÊTE LA PREMIÈRE HEADFIRST

AMÉLIE VAN ELMBT PROD / SALES: MEDIA INTERNATIONAL

WBIMAGES.BE

L’ESTATE DI GIACOMO ALESSANDRO COMODIN PROD / SALES: LES FILMS NUS


À PERDRE LA RAISON OUR CHILDREN

JOACHIM LAFOSSE PROD: VERSUS PRODUCTION / SALES: LES FILMS DU LOSANGE

HORS LES MURS BEYOND THE WALLS

DAVID LAMBERT PROD: FRAKAS PRODUCTIONS / SALES: FILMS BOUTIQUE

DE ROUILLE ET D’OS RUST AND BONE

JACQUES AUDIARD CO-PROD: LES FILMS DU FLEUVE SALES: CELLULOID DREAMS

LES CHEVAUX DE DIEU HORSES OF GOD

NABIL AYOUCH CO-PROD: YC ALIGATOR /SALES: WILD BUNCH

UNE DIVISION DE


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autour du festival Elefante blanco Le «bidonville de la Vierge» dans la banlieue de Buenos Aires. Julian et Nicolas, deux prêtres et amis de longue date, œuvrent pour aider la population. Julian se sert de ses relations politiques pour superviser la construction d’un hôpital. Nicolas le rejoint après l’échec d’un projet qu’il menait dans la jungle, où des forces paramilitaires ont assassiné les habitants. Profondément choqué, il trouve un peu de réconfort auprès de Luciana, une jeune assistante sociale, athée et séduisante. Alors que la foi de Nicolas s’ébranle, les tensions et la violence entre les cartels dans le bidonville augmentent. Quand le ministère ordonne l’arrêt des travaux pour l’hôpital, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres...

Réalisation : Pablo Trapero Avec : Jérémie Renier, Ricardo Darin, Martina Gusman Type : Drame Durée : 120 min. Production : 2012 - Espagne, Argentine Sortie en salle : Non-communiquée



autour du festival J’enrage de son absence Après dix ans d’absence, Jacques ressurgit dans la vie de Mado, aujourd’hui mariée et mère de Paul, un garçon de sept ans. La relation de l’ancien couple est entachée du deuil d’un enfant. Alors que Mado a refait sa vie, Jacques en paraît incapable et lorsqu’il rencontre Paul, c’est un choc. La complicité de plus en plus marquée entre Jacques et Paul finit par déranger Mado qui leur interdit de se revoir. Mais Jacques ne compte pas en rester là....

Réalisation : Sandrine Bonnaire Avec : William Hurt, Alexandra Lamy, Augustin Legrand Type : Drame Durée : 98 min. Production : 2011 – France Sortie en salle : Non-communiquée


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en direct Lundi 21 mai 2012

Suzanne Clément Suzanne Clément est la vedette du troisième film de Xavier Dolan, Laurence Anyways. Elle y incarne de manière magistrale le rôle de Fred, la petite amie de Laurence (Melvine Poupaud). Tout se passait bien entre les deux jusqu’au trentième anniversaire de Laurence où il lui révèle son désir de devenir une femme. Mister Emma a rencontré la comédienne canadienne pour une entrevue décoiffante ! Laurence Anyways, c’est l’histoire d’un amour impossible.


un grand moment Hors le Murs Sur base de la rencontre entre deux hommes, le premier long-métrage de David Lambert envisage la complexité de la dynamique amoureuse. Les enjeux soulevés sont nombreux. De la rencontre à l’absence, de l’acceptation de soi au deuil de l’autre : HORS LES MURS appréhende avec justesse les questions identitaires de la construction de soi. Après une soirée arrosée, Paulo se réveille chez Ilir qui l’a raccompagné chez lui car il ne tenait plus debout. La complicité entre les deux hommes, qui fait suite à un jeu de regards appuyés, s’impose d’emblée. Si le désir est palpable, la retenue est de mise. Une tension sexuelle en émane et transcende un érotisme troublant. Mais déjà, derrière cet l’élan amoureux, se cache l’enjeu de l’acceptation de soi : Paulo vit en couple avec sa fiancée, qu’il a déjà trompée avec des hommes et à qui il a promis de ne plus le faire. Il lui est impossible de contenir son désir. Paulo doit faire des choix, un choix. Plus que d’envisager le « coming-out », David Lambert appréhende intelligemment la nécessité d’être honnête par rapport à soi-même. Et cette démarche est complexe car il s’agit de se construire dans la relation à l’autre et au monde. Le scénario est habile. Il met en place avec brio la dynamique de la construction amoureuse en la nourrissant de détails anecdotiques qui lui insufflent une justesse sensible. Le réalisme des situations mises en scène et la force des dialogues amusent, enivrent ou irritent. La sincérité de la mise à nu des protagonistes est totale. Toutefois David Lambert porte la réflexion au-delà de la construction amoureuse. Ilir quitte Paulo pour quelques jours et ne revient pas. Il est alors question de faux-semblants mais aussi, au final, de séparation et du surpassement de l’absence. Ilir est emprisonné en France. Son ressenti ne peut être celui de Paulo qui est séparé de celui d’Ilir par une frontière à la fois effective et psychologique. Paulo teste alors ses limites tant il doit se retrouver, se trouver…


Les enjeux contenus dans le scénario sont nombreux et, souvent, se répondent. L’équilibre, la justesse et la puissance de l’écriture s’imposent. David Lambert opte pour une mise en scène intimiste avec un cadre résolument serré et une épure dans la mise en scène privilégiant la complicité et la sincérité des gestes, laissant aux mots la possibilité de résonner. Toutefois quelques effets d’esthétisation apparaissent de-ci, de-là. Mais jamais la (dé)monstration ne l’emporte sur l’impression, sur les sensations. Et la force d’interprétation de Guillaume Gouix est désarçonnante.

Réalisation : David Lambert Avec : Matila Malliarakis, Guillaume Gouix, David Salles, Mélissa Désormeaux-Poulin Type : Drame Durée : 98 min Production : Frakas – 2012 – Belgique / Canada / France Distributeur : / Sortie en salle : /

Nicolas Gilson



Le Palmarès évolutif

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Cannes vu par mister emma Cannes - 4ème jour : Mais qu’est-ce qu’on fait au festival quand il pleut ? On fait du shopping en compagnie de Michel Field ou l’on va voir Lawless avec la délicieuse Jessica Chastain. Le soir, on sort au bateau Arte pour la soirée Technikart où le rédacteur en chef du magazine Trax, Edouard Rostand, passe des disques.


Rossy de Palma // Hotel 3.14


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Emma : Tu me fais ta playlist ? Rossy : Oui oui, je te l’envoie par email. Emma : Non, j’en ai besoin pour le tome 4 Rossy : Je te l’envoie par pdf ...


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album photo Ce ne fut pas bien compliqué de réaliser cet album photo. Nous nous sommes rendus devant le VIP Room de Jean-Roch et avons trouvé les plus belles voitures du festival. Il faut dire que le maître des cérémonies nocturnes est un habitué des fêtes riches. Ami des peoples, il sait faire déplacer les foules en programmant du lourd : LMFAO, Cindy Lauper, Paris Hilton, ... Le businessman vient également de sortir un single, «Music Saved My Life» dont la promo est assurée en permanence sur la façade du JW Marriott.



Lamborgini



Mercedes SLS AMG



Modèle Inconnu


CREDITS

Rédaction : Mister Emma, Axel Deroeck Vidéos : Mister Emma, Aurélie Serron, Yannick Gozo Illustration : Pink Syrup Un grand moment : Nicolas Gilson Photographies : Mister Emma Composition graphique : BusinessConsult, Stéphane Maréchal éditeur responsable : Les Délires Productions - Y. Gozo Questions et/ou réclamations : info@lesdelires.be


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