BROCHURE 2011 / 2012

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www.lephenix.fr

saison 2011-2012 saison 2011-2012


Concours de cabanes du phénix suite au concours qui s’est déroulé en début d’année, retrouvez ici les huit lauréats.

Céline Delacourt

Scouts de France

Jeanne Javerliat

Marie-Claude Brzezinski

Paul Caron

Marie Carémiaux (Apei Maubeuge)

Zoé Thomazeau

Sophie Sizaire

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préparez-vous d’ores et déjà pour l’édition 2012 du concours et laissez parler votre imagination ! remise des cabanes > mars 2012


ateliers nomades retour sur la saison 2010/2011 En dialogue avec la mutation profonde des pratiques culturelles, les ateliers nomades ont été initiés en 1999 à Belfort et repris en 2009 au cœur du projet du phénix scène nationale, à Valenciennes. Ils proposent des initiatives artistiques et relationnelles associant – en amont et de manière intime – les habitants à la pratique de la création d'aujourd'hui. Partant du constat partagé avec certains artistes que l'art peut être une expérience et pas simplement

m ATELIERS NOMADES

un spectacle, les ateliers nomades construisent une relation participative dans la durée avec la population du territoire du Valenciennois. La saison dernière, ce sont plus de 1 500 personnes qui ont participé à la conception, aux répétitions et à la mise en visibilité des aventures artistiques de Christophe Huysman, Pascal Rambert, Romeo Castellucci, Anne Roquigny, Isabelle Arvers, Étienne Perruchon, Robyn Orlin, Aurélie Mathigot et Queen Bishop. Ces ateliers ont ainsi permis la mise en place de 120 000 heures de participation active sur le territoire. Nous vous proposons dans ce portfolio un retour en images sur ces parcours, ainsi qu'une contribution inédite de Bernard Stiegler sur la figure de «l'amateur» et un texte de Christophe Huysman, artiste associé, sur cette «chaîne alimentaire de l'émotion».


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m ATELIERS NOMADES

de Pascal Rambert 46 participants > mars 2011


Une (micro) histoire ĂŠconomique du monde, dansĂŠe


Le temps des amateurs Bernard Stiegler

Entretien avec Éric Foucault pour la revue Laura

B. Stiegler : Il y a un temps de l’amateur, un rapport au temps qu’ignore celui qui n’est pas amateur – et c’est un temps de l’amour, c'est-à-dire de la fidélité : amateur vient d’amare, aimer. Socrate pose d’ailleurs dans Le Banquet que le philosophe est avant tout un amateur : l’amateur de sagesse. Et dans Ménon, il dit que ce rapport à la sagesse est fondé sur «un autre temps». L’amateur est prêt à donner beaucoup de temps à ce qui le passionne. Il est absolument disponible. Dans le contexte si spécifique et fatigué de notre époque, cela signifie que l’amateur est tout sauf un consommateur. L’amateur pratique ce qu’il aime, ce qui veut dire qu’il le fréquente : par exemple, il est capable d’aller voir plusieurs fois le même spectacle. C’est ce que narre Proust dans À la recherche du temps perdu aussi bien à propos du théâtre que des œuvres plastiques (portraits des Guermantes, peintures d’Elstir) ou que de la «petite musique de Vinteuil». Il y a des films que j’ai vus vingt fois et plus. Il en va de même pour certains livres que je lis et relis inlassablement, par fragments ou intégralement. Quant aux artistes dont je suis et dont j’aime l’œuvre, c’est précisément leur trajectoire qui m’intéresse, la série que forme cette œuvre, et son inscription dans ce que j’appelle un circuit de transindividuation (ainsi par exemple de ce qui relie Marcel Duchamp à Sophie Calle en passant par Joseph Beuys). L’amateur cultive un rapport au temps qui fonde un rapport à des œuvres. Même l’amant, qui est l’amateur le plus répandu qui soit, a un tel rapport – que l’on dit amoureux. Une histoire d’amour, c'est-à-dire d’amateur, est toujours l’histoire d’une altération par

cet autre qu’est l’être aimé : œuvre, personne, discipline, pays, langue, etc. Celui que l’on aime, comme amant par exemple, est celui – ou celle – que l’on fréquente inlassablement et dont en quelque sorte le mystère s’épaissit dans cette fréquentation par laquelle on se trouve trans-formé, c’est-à-dire, aussi, individué (dans le langage de Simondon). Et s’il est vrai que les amateurs forment des communautés d’amateurs, et aiment à se rencontrer pour parler ensemble de ce qu’ils aiment, cette individuation psychique devient aussi une individuation collective à travers un processus de transindividuation – c’est cela qui constitue une époque, et dans ce processus, les tout premiers amateurs sont les artistes eux-mêmes (un artiste «professionnel», c’est, tout comme un philosophe «professionnel», une contradiction dans les termes – et ceci est un problème propre à notre temps, où les «professionnels» se satisfont si lamentablement du consumérisme qui les coupe des amateurs, par où ils perdent eux-mêmes leur amour des œuvres. Un objet aimé – œuvre, personne – s’idéalise. L’idéalisation est coextensive à l’amour – c'est-à-dire à la forme plénière du désir. En cela, l’objet de l’amateur et de l’aimant s’infinitise. C’est ainsi que l’art conduit à ce que Kant désigne non seulement comme étant le beau, mais le sublime. Le passage de l’art au religieux – ou du religieux à l’art – se fait aussi par là. Une œuvre est intrinsèquement inachevée, in-finie, et renaît à chaque expérience du regard qui se pose sur elle – pour autant que


le regard se pose sur elle, parce que mon œil peut fonctionner comme celui d’un poulpe : il peut voir qu’il y a du bleu et du rouge sans en être affecté. Il peut ne rien se passer : l’œuvre peut ne pas œuvrer. Et la plupart du temps, elle n’œuvre pas. La plupart du temps, quand je suis devant une œuvre théâtrale, plastique, littéraire, musicale, je n’y entre pas – du moins pas d’emblée. Les œuvres sont comme d’Artagnan et Aramis : je les rencontre d’abord dans un combat. Les œuvres qui m’ont le plus marqué m’ont souvent d’abord blessé, heurté et contrarié. Et je me méfie des personnes qui disent entrer dans toute œuvre : je crains qu’elles n’entrent dans rien d’autre que leur narcissisme béat. On n’entre pas dans une œuvre comme dans un moulin. Peu de gens savent ce qu’est une œuvre : ceux qui le savent sont des amateurs, et il n’y a plus beaucoup d’amateurs parce qu’on en a détruit les conditions de possibilité. Je parlais de temps et d’infini. L’autre temps, celui qui œuvre dans l’amateur, et qui l’ouvre, est un temps infini. Or, en principe, un temps infini n’est pas possible : le temps a un début et une fin. L’expérience du temps des œuvres a à voir en cela avec Dieu : l’œuvre n’œuvre que pour autant qu’elle n’est pas sur le même plan que moi, qui suis sur un plan d’immanence finie. Depuis l’art moderne, qui est aussi l’art de la mort de Dieu, c’est un plan d’immanence infinie. Je suis un immanentiste 1 qui pense que nous sommes à jamais tombés dans l’immanence, qu’il n’y a plus de transcendance, mais je ne crois pas pour autant qu’on en ait fini avec l’infini. Il y a dans l’immanence une expérience de l’infini s’il est vrai que l’immanence est l’expérience du désir dont l’objet est intrinsèquement infini – et ces questions constituent l’étoffe des œuvres de Nietzsche 2 et de Freud. EF : J’ai l’impression que le mot «amateur» a deux occurrences : celui qui a une pratique artistique de loisir (par opposition à l’artiste professionnel) et celui qui simplement aime les œuvres et se rend aux spectacles, aux concerts, aux expositions… Faites-vous une différence entre les deux ? BS : Ma fille Elsa copie spontanément des œuvres, sans qu’on le lui demande. Pour regarder Picasso et pour aimer Picasso, il faut qu’elle le copie 3. C’est ce que disaient déjà le comte de Caylus et Gœthe, mais aussi Barthes et tant d’autres : pour voir (ou entendre) il faut copier (interpréter), c'est-à-dire mettre en œuvre son corps. C’est aussi ce que montrent les tableaux de Hubert Robert où l’on voit, au Louvre, qui vient alors d’ouvrir – en 1796 – , la roture en train de croquer, peindre et

reproduire pour regarder (parmi les copistes professionnels, qui pullulent alors, et parmi les artistes qui, tels Cézanne, Degas et mille autres, font du musée le lieu de formation de leur œil, un œil qui donc travaille, ce que l’art moderne prolonge ailleurs et autrement, conduisant à ce mot de Manet après le rejet de ses œuvres : «leur œil se fera»).

Warhol déclarait que les œuvres qu’il aimait étaient toujours celles d’amateurs On peut bien sûr pratiquer autrement son savoir d’amateur – un amateur est celui qui sait quelque chose des œuvres, et qui peut porter des jugements et les partager ou les confronter à ceux d’autres amateurs –, notamment en collectionnant ou tout simplement en fréquentant régulièrement les œuvres, ce qui est déjà, comme pratique de la répétition, un art moteur, une incorporation de cette altérité à l’œuvre. EF : C’est ce qu’on demande d’ailleurs en général aux étudiants, copier les œuvres, jouer la musique pour pouvoir l’écouter. BS : Il n’y a pas d’autre manière d’apprécier les œuvres que d’en pratiquer la répétition d’une façon ou d’une autre. C’est ce que l’on faisait naguère spontanément 4, et c’est ce que les industries culturelles ont détruit, produisant cette engeance calamiteuse qu’est le consommateur de culture – dont je fais malheureusement partie comme tout le monde, mais c’est ce qui devrait changer. Il y a des amateurs de tout : les objets d’un monde sont des objets de telles formes parfois très socialisées de l’amour et de la passion. C’est précisément ce qui fait d’eux les objets d’un monde, et non de l’immonde. EF : Quant à l’artiste, c’est celui qui se rend disponible à sa pratique. Il a fait le choix de s’y consacrer à plein temps. BS : Oui, parce qu’il est essentiellement non asservi au temps professionnel. Il est essentiellement voué à son temps à lui – qui est un autre temps, projeté vers cet infini qui ouvre béante l’immanence. Un artiste est un amateur à plein temps : un amateur qui

1. L’immanence est le caractère d’avoir son principe en soi-même. Un principe métaphysique immanent est donc un principe dont l’activité non seulement n’est pas séparable de ce sur quoi il agit, mais il le constitue de manière interne. Ce concept s’oppose à la transcendance, qui est le fait d’avoir une cause extérieure et supérieure. http://fr.wikipedia.org 2. Avec son assertion, «Dieu est mort», Nietzsche déclare que nous sommes laissés à nous-mêmes, que nous ne devons plus espérer ni découvrir une vérité transcendante et cachée, ni inventer une fin de l’histoire en édifiant une vérité transcendante et définitive. http://fr.wikipedia.org 3. La copie comme processus de mémorisation ; il faut copier la nature telle que je la vois sur les tableaux anciens. Pourquoi copier les anciens pour copier la nature ? Ce n’est pas répéter l’apparence des choses, mais répéter l’écriture de la nature, la valeur collective de la tradition. Et la pratique artistique représente le passage de la volonté de reproduire au désir de devenir l’organe d’une répétition. Conférence de Catherine Perret, Quelle politique de l’art ?, lors du séminaire «Trouver de nouvelles armes», 2006. http://arsindustrialis.org Collège international de philosophie 4. L’expérience artistique n’est pas passive. Hubert Robert montrait qu’il faut copier pour regarder et Goethe disait qu’«un tableau qu’on n’a pas copié, on ne peut pas le voir», (cf. séminaire de Jacqueline Lichtensetin, Les figures de l’amateur, www.iri.centrepompidou. fr), quant à Cézanne, il peint la Sainte-Victoire pour pouvoir la voir. Cf. Cézanne, Opinions et sentences, Macula, et Conférence de Bernard Stiegler, Amateur d’art ou consommateur, lors des Rencontres Public/Auteur organisées par Libre Accès, mairie du troisième arrondissement de Paris, 2009 http://arsindustrialis.org


a trouvé les moyens de vivre son amour de ce temps infini au cœur même du fini. Ce que j’essaie de faire moi-même au titre de ma façon de vivre en philosophe, ce qui coïncide plus ou moins effectivement avec l’économie de mon temps fini que je peux plus ou moins infinitiser, c'est-à-dire aussi idéaliser (m’occuper de ma fiche de paie et inviter des amis à dîner, élever les enfants, connaître ma femme, etc.) ; mais en aucun cas ce que je fais en tant qu’amateur de philosophie ne peut être asservi à ces activités du temps fini, c'est-à-dire tel que je ne parviendrai pas à l’infinitiser – ce qui veut dire : à l’aimer, à aimer vivre, car c’est d’abord cela «aimer la sagesse». J’étais très heureux de voir qu’à San Francisco, il y a deux ans, Ralph Rugoff a été commissionné par le Wattis Institute pour mettre en place une exposition qui s’intitulait Amateurs 5. Les artistes ont été invités en tant qu’amateurs. Ils se posaient comme amateurs n’ayant pas de savoir autre qu’amateur et, l’académisme étant ruiné à jamais – ce qui est irréversible et heureux, le salon des Refusés se présenta contre les Salons de l’académisme et comme un salon d’amateurs contre les professionnels, amateurs qui firent tout le socle de l’art moderne, comme les amateurs de cinéma de la cinémathèque de Langlois firent la Nouvelle Vague, ils étaient toujours en position d’amateurs avec tous les savoirs qu’ils mettaient en œuvre. Warhol déclarait que les œuvres qu’il aimait étaient toujours celles d’amateurs, comme le rappelle le catalogue de cette exposition 6.

5. Depuis 2000, Ralph Rugoff est directeur du CCA Wattis Institute for Contemporary Arts de San Francisco. Ses compétences de commissaire l’ont amené à travailler dans le monde entier et notamment à la Serpentine Gallery de Londres. On lui doit également de nombreuses publications. L’exposition Amateurs s’articulait autour des pratiques artistiques s’appuyant sur l’hyperprofessionnalisation qui caractérise une partie importante des productions culturelles actuelles. 6. Collaborant avec des amateurs ou travaillant comme des amateurs, les artistes refusaient que les experts aient le dernier mot. S’opposant au développement professionnel du monde de l’art et à ses productions conduites par le marché, Amateurs représentait la première exposition d’envergure à considérer l’amateurisme comme une stratégie de critique esthétique et un mode de production à part entière. Remettant en cause la notion d’auteur, d’expertise et de rapport au public, cette exposition apportait une réflexion sur la notion de valeur de l’objet artistique. Parmi les artistes figuraient Jeremy Deller, Simon Starling, Jim Shaw, Cameron Jamie…

Je me suis mis à travailler sur ce temps des amateurs parce que je développe par ailleurs une étude sur la fin du consumérisme culturel et du consumérisme en général. Le consumérisme culturel apparu ces trente dernières années a anéanti pour une grande part le travail artistique, souvent chez les artistes eux-mêmes, qui étaient très bons, mais qui se sont fait happer par ce qui n’est plus de saison et qui ruine le monde. Nous sommes en train de changer d’époque. C’est aussi cela que veut dire Le Temps des amateurs. EF : S’il faut entendre le mot «temps» au sens d’une époque, d’une génération, ou d’un temps parallèle, cela signifie-t-il aussi que le temps serait venu pour les amateurs, comme on dit «au tour des amateurs à présent» ? BS : Oui, en effet. Ou au retour des amateurs – mais au sens où les amateurs vivent leur amour dans un temps qui n’est pas ordinaire : c’est le temps de l’extra-ordinaire.

Toute œuvre est dans un temps et d’un temps. Cela ne veut pas dire qu’elle est réductible à ce temps : cette irréductibilité à son temps est justement ce qui fait qu’elle est une œuvre. Mais elle est d’un temps. Prenons les peintures de Lascaux : elles sont d’un temps défini, la question de la datation est primordiale. Et ces peintures sont suffocantes. EF : Pourquoi ? BS : C’est une question que je me pose encore… Nous avons pendant longtemps considéré qu’à Lascaux se donnait à voir «la naissance de l’art». Bataille, dans Lascaux, ou la naissance de l’art, a parlé du «miracle de Lascaux», comme on a parlé du «miracle grec». Et en effet, à Lascaux, on a l’impression inouïe de ce commencement – même si depuis 1994 nous connaissons la grotte Chauvet, plus ancienne encore (- 30 000 ans). Ce que l’on visite de nos jours, c’est Lascaux 2 : ces peintures ont été reconstituées par Renaud Sanson, un artiste qui, étudiant les techniques et les matières, a reproduit à l’identique les parois de la grotte. Que se passe-t-il cependant face au piano de Beuys ou à la Fountain de Duchamp ? Il serait ridicule d’essayer de les copier – y compris parce que le ready-made est précisément un objet de série : c’est aussi en ce sens que l’art est toujours dans un temps fini. Le temps de la pissotière de Duchamp (et il faudrait ici parler du Nu descendant un escalier dont le temps est celui de la chronophotographie) est celui des usines de production industrielle des objets. C’est à l’intérieur ou à partir d’une telle époque, inscrite dans ce temps, que cette œuvre à laquelle Duchamp refuse d’ailleurs ce statut peut œuvrer. Imaginez que vous êtes chez les Médicis à Florence, devant la pissotière de Duchamp : qu’est-ce que ça vient faire là ? Ça ne dit rien, c’est absolument impossible. Nous vivons au XXI e siècle – et Fountain, qui s’inscrit dans le monde de 1917 n’est plus notre époque. S’il y a des gens qui n’admettent toujours pas la pissotière de Duchamp au musée, c’est parce qu’ils ne comprennent pas la double temporalité de l’art – à la différence des amateurs qui précisément expérimentent cette duplicité. L’artiste cultive un rapport à son temps extrêmement difficile à comprendre parce que c’est un rapport hors temps et lui-même ne le comprend pas : ce n’est pas le temps de la compréhension, mais celui de la surpréhension.


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Hey Girl !

de Romeo Castellucci 39 participants > fĂŠvrier 2011


7. La perte du savoir arrive au XIX e siècle avec l’invention du prolétaire : celui qui travaille sans savoir. Privé de son savoir-faire il n’a plus que sa force de travail, pour le gain de productivité. Le prolétaire devient, au XXe siècle, le consommateur : il a perdu son savoir-faire et les savoir-vivre (savoir cuisiner, savoir enterrer ses parents) ; on désapprend par paresse. D’où l’invention des services. Conférence de Bernard Stiegler, Amateur d’art ou consommateur, lors des Rencontres Public/Auteur organisées par Libre Accès, La Colline, 2009 - http://arsindustrialis.org 8. L’action Nouveaux commanditaires, soutenue par la Fondation de France, permet à des citoyens confrontés à des enjeux de société ou de développement d’un territoire, d’associer des artistes contemporains à leurs préoccupations par le biais d’une commande. Son originalité repose sur une conjonction nouvelle entre trois acteurs privilégiés : l’artiste, le citoyen commanditaire et le médiateur culturel, accompagné des partenaires publics et privés réunis autour du projet. Éric Foucault est chargé de développer cette procédure en région Centre au sein de l’association Eternal Network dont Anastassia Makridou-Bretonneau est la directrice et médiatrice agréée par la Fondation de France www.eternalnetwork.fr. 9. L’urbain est à la fois la fabrication de la ville et la régulation de la vie de la cité (…), un Bien commun. Thierry Paquot, L’Urbanisme c’est notre affaire ! Éd. Comme un accordéon. L’urbain n’est plus à considérer comme l’opposition au rural. Aujourd’hui, il n’y a plus de frontières, ni même de différences entre la ville et la campagne ; un village est un espace d’urbanité, au sens où il articule l’humain, les flux, le bâti et le planté.

Puisqu’il est infini, c’est un temps hors du temps, ce que Platon appelle un «autre temps». Ce temps-là n’est pas réductible à son époque : il la dépasse – et il s’y manifeste toujours en cela ce que Kant appelle le sublime. Prenez les chants a capella du XVI e siècle anglais : on ne peut les écouter sans les inscrire dans l’époque. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont déterminés par l’époque : il faudrait plutôt dire qu’ils indéterminent l’époque, et qu’à leur époque, ils ne sont déjà plus dans leur époque. C’est aussi en ce deuxième sens que je parle d’un Temps des amateurs, où l’amateur dépasse son époque et est emporté par ce qui d’une œuvre le dépasse.

LE TEMPS DES TERRITOIRES AUGMENTÉS

Duchamp était au temps des prolétaires. Quand en 1917 il propose Fountain, Henry Ford invente la machine de production industrielle en série, ainsi que le concept de consommateur. Warhol, avec le pop art, va en tirer les conséquences à l’époque de la généralisation des industries culturelles et de la reproductibilité. Il faudra attendre les années 1960 pour que Duchamp remonte à la surface. Il revient et son travail explose : il est au cœur de l’époque en l’excédant absolument. Voilà le sens de l’époque de Duchamp, celle du prolétaire producteur puis consommateur dont il est l’excédent de production inconsommable – bien que des milliers de consommateurs culturels s’y perdent chaque jour.

EF : En ce sens, même s’il faut considérer l’œuvre dans un hors temps, il demeure important de la resituer dans son époque ?

Le consommateur est un prolétaire qui a perdu son savoir-vivre comme le producteur prolétarisé qu’il est aussi a perdu son savoirfaire 7 – et l’artiste qui passe du Nu descendant un escalier à Fountain est lui-même dépossédé de sa technique par la technologie.

BS : C’est plus qu’important : c’est essentiel.

Quant à nous, nous vivons dans une autre


époque où, technologiquement et industriellement parlant, nous assistons à la construction d’un nouveau genre d’amatorat. C’est notamment pour cela que la procédure des Nouveaux commanditaires m’intéresse 8. EF : Il y a un nouveau temps, mais il y a aussi un nouvel espace. Avec les Nouveaux commanditaires, les artistes sont invités à se préoccuper du contexte d’intervention, parfois dans des lieux très isolés. BS : Aujourd’hui comme jamais, les artistes doivent investir l’espace non-inhumain tel qu’il est toujours urbain 9, c’est-à-dire augmenté. Une forêt, Lascaux, Manhattan ou une favela de Rio constituent toujours un espace augmenté : un territoire d’êtres possiblement non-inhumains 10. C’est ce que dit magnifiquement bien Gilbert Simondon quand il parle des «points-clefs» qui font qu’un espace devient un territoire en étant habité par des habitants – qui y forment des habitudes dont ces points-clefs, lieux de culte en tous genres, les déshabituent. Les non-inhumains édifient de tels «pointsclefs» : en tel espace il y a un sommet où les non-inhumains vont construire un temple et le sanctuariser, le symboliser. Mais c’est aussi l’érection de Manhattan ou de la Tour Eiffel. Les non-inhumains ont un savoir et une expérience du territoire qu’ils parcourent, tel indien en Amazonie, Dersou Ouzala en Sibérie 11. L’Amazonie est tout aussi virtuelle et augmentée – en particulier par le langage mais aussi par toutes les pratiques sociales et techniques par lesquelles le territoire est habité – que Paris avec le wi-fi. Mais Manhattan et ses skycrapers sont tout aussi hantés de revenances et de puissances virtuelles – dans l’immanence. À chaque fois, à chaque époque, en chaque temps surviennent des virtualisations et des augmentations différentes – et avec elles des surpréhensions nouvelles qui dépassent l’entendement, mais dont Kant dirait qu’elles s’adressent à la raison. Toujours, les artistes ont investi le caractère augmenté du territoire. Celui de Florence ou plus largement de la Toscane est augmenté du corps de Jésus ; et on ne peut absolument rien voir sans considérer cette augmentation (ce qu’a formidablement montré Georges Didi-Huberman avec ses travaux à partir de Fra Angelico 12). 13

Duchamp est un processus d’individuation en cours. Or cette individuation de Duchamp est aussi la mienne : il est l’individuation de l’époque même – c’est vrai de tous les artistes, mais c’est vrai avec lui à ce point

extrême qu’est le point d’industrialisation dont Warhol voulant «être une machine» tirera l’impossible conséquence. Nous ne sommes plus du tout à cette époque. À quelle époque sommes-nous quant à l’augmentation du territoire ou de la déterritorialisation ? Car le territoire augmenté, c’est la déterritorialisation du territoire. Jésus à Florence, c’est Jésus à Bruges, à Rio… c’est le catholicisme qui s’émancipe du territoire. EF : En somme, Jésus est un blockbuster comme Mickey, pour reprendre les mots de l’artiste Wim Delvoye. Alors, comment Jésus a-t-il territorialisé Florence et, en même temps, comment s’est-il lui-même déterritorialisé ? BS : Peut-être justement pas tout à fait comme Mickey. Tous les territoires, tous les temps sont des espaces d’individuation collective. Celle-ci est toujours sur-déterminée par une dimension organologique 14 : par l’augmentation d’un organon, c'est-à-dire d’un instrument qui fait que nous, les possibles non-inhumains, sommes des corps instrumentés, déjà par la manière que nous avons de marcher, comme disait Marcel Mauss, de chasser, de nager, d’aimer même. Nous sommes des corps emportés par notre technicité, qui est une possible artisticité (technè en grec signifie aussi «art») : on ne peut pas séparer l’art et la technique, c'est-à-dire la virtualisation de l’espace par un autre temps. L’espace de ce que j’appelle l’individuation collective qui héberge une transindividuation 15 se reconfigure très en profondeur du point de vue organologique, par des réticulations techniques 16, les relations entre les individus, entre l’individu et les groupes (…). EF : Ces instruments – ou réticulations techniques – sont toujours liés à un territoire, ils sont particuliers à un groupe d’individus. Pourtant, ce que l’on fait avec est lisible par l’ensemble de l’humanité et traverse le temps. BS : Oui. L’art, par exemple, a toujours une dimension cosmique : c’est une dimension irréductible de l’art, ce qui ne veut pas dire que les artistes en ont forcément la notion, mais il y a toujours une dimension inscrite dans le cosmos en toute œuvre d’art. Cette cosmicité – qui est aussi une cosméticité – excède son temps et rejoint un plan de consistances que projettent tous les noninhumains, de quelque temps et de quelque lieu qu’ils proviennent. Notre rapport au cosmos passe toujours par des organa

10. Dans chaque société, il semble exister un grand partage des activités humaines selon qu’elles sont soumises aux subsistances ou vouées aux existences (…). À ce couple traditionnel, nous ajoutons un troisième terme, celui de consistance (ce qui tient avec). Lorsque la vie humaine se nomme subsistance, lorsqu’elle est condamnée à consommer, lorsqu’elle perd le sentiment d’exister, c’est que le plan de consistance s’est dissocié. Le plan de consistance est celui où le désir se déploie. Le désir est toujours celui d’une singularité (ce qui n’est pas calculable ou mesurable). Par exemple, la personne que l’on aime est pour le psychologue, le sociologue, le statisticien, généralisable ou comparable, elle demeure cependant singulière pour l’amour qui nous constitue. Ces objets de désir qui consistent, n’existent pas (ils sont infinis), ce pour quoi il faut en prendre le plus grand soin. Le plan de consistance n’existe pas, mais amène à l’existence, celle qui fait de nous des hommes (des êtres non inhumains). http://arsindustrialis.org - rubrique Vocabulaire : consister, exister, subsister. 11. Dersu Ouzala, film soviéto-japonais réalisé par Akira Kurosawa en 1975. Au cours d’une expédition topographique en Sibérie, le jeune Arseniev rencontre Dersou Ouzala, un chasseur golde qui connaît la taïga comme sa poche. Dersou devient le guide de l’expédition et se prend d’amitié pour Arseniev. Lorsque tous deux s’égarent au crépuscule dans une toundra balayée par un blizzard, c’est Dersou, grâce à son ingéniosité et sa connaissance du territoire, qui leur sauve la vie. http://fr.wikipedia.org 12. Georges Didi-Huberman, Dissemblance et figuration, Champs Arts - Flammarion, Paris, 2009. 13. Être un individu, c’est être un verbe plutôt qu’un substantif, un devenir plutôt qu’un état, un processus plutôt qu’un donné, une relation plutôt qu’un terme, ce pour quoi il convient de parler d’individuation. http://arsindustrialis.org - rubrique Vocabulaire : individuation. 14. Dérivée du grec, organon (outil, appareil), l’organologie générale désigne une méthode tentant de saisir conjointement, au cours de l’histoire de l’humanité, les organes physiologiques, les organes artificiels et les organisations sociales. Un organe physiologique (…) n’évolue pas indépendamment des organes techniques et sociaux. http://arsindustrialis.org - rubrique Vocabulaire : organologie générale. 15. Avec les user profiling on peut contrôler, mais aussi développer un nouveau mode de transindividuation (faire que nous ne sommes jamais fini), où il s’agit de s’individuer psychiquement. D'abord, nous nous co-individuons par relation sociale (maître/élève, parent/enfant…) ; puis vient la transindividuation : nous nous individuons en groupe : nous produisons de l’opinion et des jugements collectifs, enfin prenons des décisions. Conférence de Bernard Stiegler, Amateur d’art ou consommateur, lors des Rencontres Public/Auteur organisées par Libre Accès, La Colline, 2009 - http://arsindustrialis.org 16. La réticularité nomme le mode d’être du réseau ; est réticulaire ce qui fonctionne en réseau. La spécificité du milieu réticulaire numérique est que tous les réseaux peuvent s’y interconnecter, du réseau de télévision au réseau d’objets en passant par les réseaux sociaux. http:// arsindustrialis.org - rubrique Vocabulaire : réticularité.


le Gros Cube 55 participants > avril 2011

Queen Bishop


qui le virtualisent et le projettent au-delà et en deçà, tel le calendrier égyptien. Qu’en est-il de Facebook ? Un calendrier forme des anneaux sur lesquels se produisent des retours, des revenants, une spectralité disait Derrida. Qu’en est-il de la réorganisation calendaire et cardinale que trament les «réseaux sociaux». Voilà la question à laquelle nous sommes confrontés. Il est évident que le rapport au cosmos des Égyptiens qui ont un calendrier (le premier dans l’histoire) n’est pas le rapport au cosmos du chamane qui n’a pas de calendrier. Ceci a certainement des conséquences sur la manière de parler des Indiens Hopis qu’analyse Benjamin Lee Whorf 17. Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas communiquer avec eux, mais qu’il y a un monde indien et donc un art de vivre indien. Un art provient toujours d’un art de vivre – sauf peut-être à notre époque où nous nous trouvons confrontés au défaut d’un tel art. Les arts que nous pouvons voir à l’œuvre dans l’art de vivre indien ou africain peuvent s’arracher aux mondes indien et africain parce qu’ils sont les points sources d’un temps infini, généralement assemblés autour des points clefs, c'est-à-dire cardinaux (dont les calendriers sont des marques dans le temps), et à l’infini tous les temps infinis se retrouvent. Picasso, l’art indien, l’art africain, la pissotière de Duchamp et la grotte de Lascaux consistent tous et ensemble comme une série dans ce que Malraux appelait le possible de l’art.

LES AMATEURS ET L’ÉCONOMIE DE LA CONTRIBUTION EF : Les réticulations techniques dont vous parlez seraient en mesure de rendre réel le «Musée imaginaire» ? BS : Actuellement est en train de surgir une nouvelle figure de l’amateur, et non simplement dans le domaine artistique ou culturel, mais dans tous les domaines. Par exemple celui de la médecine : il y a des malades qui se mettent en réseau sur Internet, qui développent des savoirs médicaux nouveaux, et que l’Inserm commence d’ailleurs parfois à prendre en compte. Ici, à l’IRI 18, nous développons des technologies pour les amateurs. Dans son programme d’activité 2008/2012, l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) a inscrit comme un objet stratégique de son

développement des technologies pour les amateurs dans le domaine scientifique – par exemple en astronomie. Avec le réseau, une nouvelle figure de l’amateur de sciences peut surgir comme la République des Lettres avait suscité cette figure de l’amateur qu’est le Curieux 19, et sans lequel il n’y aurait pas eu la science moderne. S’il n’y avait pas eu tous ces observateurs, ces entomologistes, ces collectionneurs d’objets fossiles, il n’y aurait pas eu de cette science. Mais c’est aussi l’âge des Amateurs dans le monde des arts 20.

Le flamenco, le jazz sont des musiques où il n’y a que des amateurs. Aujourd’hui, la lassitude vis-à-vis de la politique telle qu’elle existe depuis une trentaine d’années invite les gens à créer des espaces de discussion, structures qui se développent sur Internet, avec des échanges de connaissances et de techniques. Et dans le champ «culturel» les jeunes qui échangent en peer to peer sont déjà des amateurs. Le Ministère de la Culture les appelle des pirates. Or ce sont des gens qui ont envie d’écouter de la musique, de l’échanger, de la partager et de la juger. Juger c’est énoncer, apprécier, négativement ou positivement, mais qualitativement, et non seulement quantitativement. 17. Linguistique et anthropologie, Gonthier Denoël.

Kant a développé une théorie esthétique du jugement de goût telle celui qui juge d’une œuvre (l’amateur d’art) ne peut pas argumenter son jugement. Un tel jugement n’est pas démontrable dit Kant. Si vous posez que l’objet de votre jugement est beau, cela veut dire que vous universalisez votre jugement : vous posez que tout le monde doit le trouver beau. S’il est beau, il est absolument beau : le beau n’est pas l’agréable. Et cependant, cet universel ne peut pas constituer un objet de savoir : son universalité ne peut pas être prouvée et argumentée. À la fin du XIX e siècle, Konrad Fiedler va contredire Kant 21. Fiedler soutient contre Kant que si le jugement de goût est sans règle (n’est pas «déterminant» dirait Kant), parce que subjectif, il existe un jugement artistique, qui n’est pas un jugement du goût, mais un jugement de l’intellect : un jugement de connaissance.

18. En 2006, le Centre Pompidou, sous l’impulsion de Bernard Stiegler, a créé en son sein l’Institut de Recherche et d’Innovation (IRI) pour anticiper les mutations culturelles permises par les nouvelles technologies numériques. En explorant le champ des technologies culturelles et cognitives, l’IRI a pour ambition d’élaborer de nouvelles formes d’adresse au public et de développer les applications culturelles et scientifiques. Trois objets de recherche théorique : Écologie de l’attention, Figures de l’amateur et Mutations du monde industriel. Trois axes de recherche technologique : Ingénierie des connaissances et ingénierie documentaire dans les appareils critiques, Technologies collaboratives et réseaux sociaux, Interfaces multimodales et mobilité dans les pratiques culturelles instrumentées. www.iri.centrepompidou.fr 19. Cf. Krystof Pomian, Amateurs et curieux, Gallimard. 20. Cf. Jean-Louis Jam. 21. Grande figure historique allemande de la théorie de l’art, Konrad Fiedler avait pour objectif principal de construire une théorie de l’art indépendante de toute affirmation d’évaluation. Fiedler entendait trouver les bases de sa théorie dans la vue : en libérant la perception visuelle de la langue et de la pensée, et en attribuant aux sens une opinion indépendante, il aurait été possible d’étudier l’art avec les moyens qui lui sont propres.


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m ATELIERS NOMADES

Robyn Orlin


80 participants > octobre 2010


Je crois que l’amateur cultive une sorte de jugement artistique en ce sens, et que quand on aime une œuvre, on argumente : on n’est pas sans voix tel le sujet kantien du jugement de beau. Il en est ainsi des passions. Il faut beaucoup de temps pour les entretenir : la passion veut argumenter et partager, elle veut ouvrir ce que j’appelle un circuit de transindividuation. Youssef Ishagpour raconte que Kiarostami a commencé à faire des images parce qu’il ne pouvait pas supporter à lui tout seul la beauté des montagnes iraniennes. Cette projection au-delà de soi affecte aussi l’amateur qui discerne, partage ce qu’il discerne, critique et juge en cela. Un bon amateur de foot sait expliquer pourquoi Petit est un très bon attaquant : il est capable de regarder le match plusieurs fois – les amateurs sont les nobles du foot. Le flamenco, le jazz sont des musiques où il n’y a que des amateurs. Et elles sont «populaires» en cela même. Cette figure est en train de renaître dans les nouveaux espaces relationnels qui se forment depuis une quinzaine d’années. S’y retrouvent des gens qui aiment et veulent partager les savoirs qui se forment comme leur passion. 22. Après les industries de transformation de la matière, nous vivons à présent au milieu des industries de l’esprit où le donné n’est plus la ressource naturelle, mais d’une part le temps de cerveau disponible et d’autre part les données que nous sommes en tant qu’utilisateurs du web. Nous vivons dans un monde industriel et qui sera de plus en plus industriel, il ne s’agit donc pas de chercher des limites à l’industrie, mais de la penser autrement. Nous sommes totalement opposés à cette idée que nous serions dans une société post-industrielle. http://arsindustrialis.org rubrique Vocabulaire : industrie. 23. Le Lavoir de Blessey, projet artistique de Rémy Zaugg, à Blessey (Côtes d’Or), 2000-2007, dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires, soutenue par la Fondation de France. Médiation : Xavier Douroux. À l’occasion de l’aménagement du site du lavoir de Blessey, les habitants de ce petit village perdu dans la campagne ont ressenti la nécessité de valoriser le lieu. En réponse à cette attente, Xavier Douroux a fait appel à l’artiste Rémy Zaugg, connu pour la pertinence de ses points de vue sur l’espace public et social. L’initiative s’inscrivait dans un projet départemental à la fois touristique et d’insertion. Il s’agissait, à partir d’un lavoir architecturalement remarquable, de repenser et restructurer un village en une démarche artistique contemporaine. Grâce à un travail essentiellement topographique, l’artiste a proposé un réaménagement très minutieux : des perspectives nouvelles sur l’environnement apparaissent, qui aboutissent au réaménagement d’anciens chemins délaissés, à la restauration de murs de pierres sèches et à la création d’un plan d’eau. Les points forts de ce projet sont à la fois sa dimension humaine – l’implication des habitants du village et l’impact affectif, ainsi que la gratification des personnes ayant participé au chantier d’insertion – et la transformation spatiale réalisée au millimètre près, où l’on ne peut distinguer l’intervention artistique du site.

EF : Quelles peuvent être les conséquences de l’apparition de cette nouvelle figure de l’amateur ? BS : D’abord, elles supposent une reconstruction complète de ce qu’est une politique culturelle. L’échange de fichiers musicaux, les blogs, la photo numérique sont des objets ou des comportements culturels non identifiés que presque personne n’a vus venir. Cela reconfigure les comportements – ceux des jeunes générations, mais aussi ceux de personnes à la retraite et peuvent y donner du temps, et également ceux de nouveaux types de militants, de nouveaux types de producteurs, tels les hackers, de jeunes artistes aussi, et c’est ce qui rend ce phénomène extrêmement riche. Ils inventent le modèle industriel de demain : un nouveau modèle relationnel, une autre forme de société, une société ultramoderne et hyperindustrielle, et notre époque est celle de l’industrie absolument partout et en toutes choses 22. L’industrialisation de l’Afrique de l’Ouest subsaharien se fera par le numérique, comme la société indienne rurale se reconfigure autour du téléphone portable et du Web là où il n’y a ni eau potable, ni égouts…

EF : Est-ce une nouvelle forme de déterritorialisation comme avec l’exemple de Jésus ? BS : C’est une déterritorialisation, mais par une technologie de reterritorialisation qui ouvre pour les territoires des possibilités tout à fait inédites, et qui constituent donc un enjeu primordial de notre époque – pour les territoires et leurs habitants, et donc aussi pour les artistes. Le paradoxe du temps infini des œuvres et celui de la localité de l’art : une œuvre a lieu, cela veut dire qu’elle donne lieu et qu’elle est liée au lieu de manière indissoluble. Lorsque Maurice Blanchot s’en prend à Curtius soutenant que transporter les mosaïques de Damas hors de Damas les a rendues inaccessibles, les a anéanties, lorsque Blanchot répond qu’une œuvre est précisément ce qui se projette au-delà de cette localité dont elle provient, qu’elle est originellement déterritorialisée dans un rapport à l’espace semblable au caractère infini du temps qu’elle ouvre, cela veut dire aussi que l’œuvre est infiniment territorialisée : c’est la tension qui s’installe entre la localité et ce qui l’excède qui donne lieu à l’œuvre telle qu’elle œuvre, c'est-à-dire traverse, affecte et trame les territoires au-delà de tout territoire. Cela se rejoue aujourd’hui avec les technologies réticulaires numériques qui frayent de nouveaux espaces. Mais l’espace ce n’est pas le lieu. Le lieu est singulier, il inscrit du temps dans l’espace qu’il habite en cela – comme non-inhumain, c'est-à-dire irréductible aux seules habitudes. Les Nouveaux commanditaires m’intéressent au sens où ils mettent à l’épreuve une nouvelle expérience de la déterritorialisation localisée. Ce qui s’est passé à Blessey est extraordinaire 23 : c’est le choc entre ce lieu mort depuis longtemps et un hors-lieu qui vient donner lieu à ce non-lieu. EF : Avec l’intervention de Rémi Zaugg, Blessey est devenu un point sur la carte. Le village fait désormais partie d’un réseau. BS : A priori, Blessey n’a rien à voir avec le numérique ; et pourtant cela a tout à voir. Comme pour Duchamp, ce qui importe, ce ne sont pas les machines-outils, mais que ses œuvres n’œuvrent que depuis et dans l’époque des machines-outils. Quant à Blessey, je crois qu’il s’y rejoue une expérience de la localité qui n’est en rien romantique : une expérience de la post-mondialisation. Ce qui a dominé le XX e siècle consumériste


s’éteint et s’auto-détruit. Les amateurs constituent une nouvelle figure, postconsumériste, qui est aussi celle d’une post-mondialisation. Cela ne signifie pas le retour au territoire, mais un nouvel agencement entre les multitudes de territoires qui ouvrent un nouvel âge de la déterritorialisation. Il y a une nouvelle avant-garde, et elle est dans le public. Le début du XX e siècle a commencé avec la Gifle au goût public, ce qui voulait dire la gifle au bourgeois. Aujourd’hui, il n’y a plus de bourgeoisie. Ce qui l’a détruite pour partie, c’est le caractère mafieux du capitalisme. Même le goût bourgeois a disparu : c’est aujourd’hui le «bling-bling» qui gouverne le monde. Le public a été détruit par les audiences, mais il se construit aujourd’hui autrement : nous sortons du consumérisme, nous entrons dans l’économie de la contribution, qui est une économie des amateurs. EF : C’est-à-dire une autre manière de consommer ? Ou ne plus être uniquement des consommateurs ? BS : Les amateurs travaillent. Ils ne travaillent pas pour survivre, mais pour exister. Ce travail, qui ne procure pas forcément un emploi, apparaît dans le cadre du postconsumérisme qui passe aussi par une

reterritorialisation. Les technologies réticulaires numériques sont des technologies territoriales, ou du moins qui peuvent se territorialiser à très peu de frais, non seulement grâce au GPS, mais parce qu’elles permettent de développer localement des politiques relationnelles – et à travers une écologie relationnelle permettant de lutter contre les effets calamiteux notamment du consumérisme. Il est évident que ces technologies sont des pharmaka, c'est-à-dire des poisons autant que des remèdes. Mais il dépend de nous de savoir si ces poisons peuvent devenir des remèdes. La philosophie en général, et en particulier celle des stoïciens, consiste à faire des remèdes à partir de poisons. Ainsi, de l’écriture dont Platon montre – en écrivant – qu’elle est devenue un poison pour la cité grecque, à l’époque des sophistes, elle qui est l’origine du droit, de la géométrie, de l’histoire, de la géographie, de la tragédie, etc. Il y a une thérapeutique des pharmaka en tous âges – dont Sénèque est un penseur. Cette thérapeutique est la façon dont une société fait du pharmakon un remède, et c’est ce qui caractérise chaque époque. Quant à nous, c’est la question d’une écologie relationnelle qui nous affecte dans le contexte de la réticularité territoriale nouvelle, et c’est pour les artistes et leurs amateurs un enjeu immense et planétaire.

de Yan Duyvendack, Omar Ghayatt et Nicole Borgeat 80 participants > mars 2011

Made in Paradise


Christophe Huysman 175 participants > octobre 2010

Les repas Projet National de RequĂŞte


17

m ATELIERS NOMADES

la chaîne alimentaire de ll’émotion émotion de Christophe Huysman

Demander le plus cher le plus perdu se renseigner là-dessus sur le plus cher le plus perdu Des personnes panoramiques Et la langue française ? Une figuration de l’enfance une trace un souhait Ah oui je vois Dans leur périmètre il faut rester dans leur périmètre Et l’image ? On ne montrera rien ou presque rien Une image qui rase Oui qui rase les murs Il nous faut des référents dans chaque ville Dans chaque ville

oui du monde Ça fait du monde Mais c’est le projet Et sur scène ? Y’a pas de scène Ah oui bien sûr

ce qui est tactile L’argent la transaction la monnaie le contact La nourriture le frigo L’agenda le bout de papier

L’émotion en chaîne La chaîne alimentaire de l’émotion Aimer Voilà aimer Le relais de l’aimer Un groupe amateur Le secret d’aimer J’y pense j’y pense mais dans quel sens je ne sais plus dans quel sens je suis Dans l’idée de l’intime Oui oui Le rapport à tout

N’importe qui peut le faire suffit de trouver une perruque La bonne perruque parce qu’on a perdu l’ancienne perruque dans un déménagement Qui va produire ? C’est la question on peut faire une liste Une liste de producteurs potentiels Voilà On s’y met


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m ATELIERS NOMADES L’image est une faille Une faille tangible On la met dans un angle parce que l’angle L’angle je trouve ça bien Tout le monde dans les angles Parce qu’on ne sait plus où aller en ce moment Alors alors dans les angles Mais pas n’importe quel angle Si justement n’importe quel angle N’importe lequel qu’on ne nous reconnaisse pas Personne ne nous connaît Raison de plus Allons dans les angles Là où l’intime se noue Le vite fait le pratique le pas cher Ce qui ne résiste pas Avouer qu’on ne résiste pas qu’on est volatile fragile Et on fait du sexe Aussi pourquoi pas là où personne n’interfère Du porno ? Du sexe de l’amour de la chair qui t’appartient Qui n’appartient à rien ? La libido-aérosol Et le sexe-poussière Dans la faille L’interrogation de la pensée C’est quoi une faille ? Une arête géologique une arête du vide Du graphisme Et l’inverse du portrait Le drame de la vie Voilà

Je suis motivé je trouve une perruque Résistances à la circulation résistances à la formulation Des gens qui résistent pas que des gens Des murs alors Oui et des tables des paillasses Tu cherches un support l’éternelle question du support Trouver un support Ou ne pas le trouver Et le défoncer Oui ça va être pratique de défoncer ce qu’on ne connaît pas Nous devons faire des exercices d’absence et d’isolement Des exercices de visions des lieux et de vides Je viens de le dire des exercices physiques parvenir au plus proche puis au plus lointain Ça va être simple encore Puis des exercices de directions C’est un geste trouble L’exercice est trouble Écrire aussi est trouble je cherche le geste d’écrire Nous aussi on cherche ensemble Il nous faut des rendez-vous Avec des gens des artistes aussi parce que là on ne sait pas où on va C’est notre luxe Oui mais si tu veux

que je danse je vais tout de même demander conseil à un danseur Pour danser Pour bouger un peu j’ai besoin d’une bouée d’une discussion sur le sens du geste parce que sinon je nage Voilà tu nages c’est pas mal Oui mais J’ai pensé qu’il fallait des meubles on peut demander s’il y a des designers intéressants dans la ville et on peut travailler avec des meubles du mobilier On avait dit pas de décor Mais là c’est du matériau Alors là oui d’accord on peut essayer Parce que j’aimerai lire sur des meubles Lire ? Il a de drôles d’idées les gens viennent de partout Oui c’est pas nouveau Les gens viennent de l’est Et s’ils vont à l’est donc ils viennent de l’ouest Oui si tu viens de l’ouest tu vas à l’est Et inversement C’est plus rare Pour le nord c’est pareil C’est historique et on le prend pour un fait acquis qui va vers un point cardinal vient d’un point cardinal Sauf ceux qui ne


bougent pas On vient bien de quelque part Même sans le savoir On naît Pourquoi on rencontre ces gens bon c’est intéressant de rencontrer des gens d’accord mais ça mène à quoi on en fait quoi ? On n’a aucune réponse même pas un embryon de réponse alors je veux bien faire tout ce qu’on veut : le lapin qui agite sa petite queue le hurlement de la cigogne vraiment je fais tout mais là alors là je ne sais pas ce que je fais ! Est-ce qu’il faut que je sois là ? C’est une

question et au point où nous en sommes posons toutes les questions est-ce que ma présence est nécessaire ? Je peux répondre mais je suis fatigué Répond donc Je réponds donc : je ne sais pas L’inquiétude je n’en peux plus de l’inquiétude Cette distance et ce qui nous relie En ce moment on ne sait plus ce qui relie ce qui échappe Mais quant à en faire du théâtre Au théâtre pour qu’il y ait théâtre ne faut-il pas du

corps? L’expérience traverse les corps sinon c’est autre chose une exposition mais où y a-t-il théâtre jusqu’à présent ? Autre chose que du théâtre une autre forme Mais pourquoi je dirais cela plus que cela ? Pourquoi je parle en quoi c’est essentiel quelle représentation pourquoi on est là ? C’est une question Quelqu’un a pensé à la lumière ? On a dit qu’il n’y avait pas de lumière En fait y’a pas grand-chose Si plein de trucs mais on les a pas


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m ATELIERS NOMADES Qu’est-ce qu’on fait ? On met le public au sol il s’allonge par terre le public et il regarde le plafond Ah d’accord et y’a quoi au plafond ? Rien du tout pourquoi voudrais-tu qu’il y ait quelque chose au plafond ? Donc on demande à des acteurs de participer Tu es sûr qu’il nous faut des acteurs Des acteurs peut-être pas des acteurs Des gens qui articulent C’est quand la première ? Dans un mois Un mois oui Et je n’ai toujours rien écrit Et il y a des kilomètres de film et pas de ban de montage Et pas d’acteur Et pas de lumière Et on avait aussi dit qu’il n’y a personne au son Ah bon ? Il n’y a personne au son C’est un spectacle minimal Mais très physique Et très intime Alors sur la droite on aura des questions Des questions avec des réponses ou des questions sans réponse Je ne sais pas encore des visages non uniques C’est quoi un visage non unique ? On verra Et des questions

dissociées des réponses Ah oui et le public il fait comment pour comprendre qu’un visage non unique pose des questions dissociées des réponses ? Trois zones Ah trois zones Et il se passe quoi dans ces trois zones La zone A est tantôt voix et micro et tantôt zone de traduction de la zone B Et la zone B ? Tantôt caméra image et tantôt une traduction qui s’inscrit dans la zone A C’est un spectacle alternatif Topographique On avait parlé de la discontinuité Ah bon ? Quand ? T’étais pas là Et la troisième zone ? C’est l’espace principal Où tout le monde se vautre Le maître mot c’est « circulation » D’accord on circule donc C’est un projet relayé par définition Les uns les autres on se passe des miroirs Et le corps ? Le corps aussi est relayé Tout est relayé C’est un grand relais Dans le noir Et les gens sont par terre En fait ce qui sera le plus dur ce sera de ne pas marcher sur les gens Et l’urbain dans tout ça ?

C’est vraiment surprenant comme spectacle j’arrive pas à lire mon texte Tu ne l’as pas appris ? Je l’ai eu ce matin Et ça dure combien de temps ? On sait pas On se lance dans le vide La chute est un moteur du spectacle On se lance alors on se lance ? C’est du spectacle vivant C’est le moins qu’on puisse dire Merci Pourquoi il me dit merci ? Pour la bouteille d’eau Oh Si si merci Je suis là et je veux bien être un interstice Ah Oui Ah ? Je suis un interstice je me sens interstice alors je comprends LES REPAS Projet National de Requête Débuté sous forme de repas avec le phénix sur le territoire du Hainaut, le Projet National de Requête (P.N.R) est une démarche d’écriture documentaire de Christophe Huysman et des Hommes penchés, une écriture en route. Par une sur-attention à la parole ordinaire, signaler l’humain dans un ensemble, faire surgir une photographie par les mots et affirmer l’artiste comme lien plausible. Cette cartographie poétique s'adresse à tous les acteurs de la cité (lieux, structures artistiques, associations, relais, décideurs …) sur l'ensemble du territoire.


Étienne Perruchon 650 participants > juin 2010

Dogora


les WJ’s mixer le web

Anne Roquigny et Isabelle Arvers 14 participants > février 2011



Retrouvez les ateliers nomades 2011/2012 du phénix p. 122 et 123 !

crédits photographiques pages 12, 15, 22 Renaud Laithienne pages 2, 7, 8, 10, 16, 19, 21 Didier Crasnault

Les ateliers nomades du phénix Hey Girl ! et les WJ’s, mixer le web Ateliers nomades soutenus ici par les Fonds d’Intégration Républicaine par la Culture (FIRC, Préfecture du Nord).

Made in Paradise et Une (micro) histoire économique du monde, dansée. Ces projets participatifs sont soutenus par le conseil régional Nord-Pas de Calais dans le cadre de l’accompagnement des populations à l’innovation.

Les Repas Projet National de Requête Ce projet s’inscrit dans cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) de Valenciennes Métropole, avec l’ACSE (Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des Chances).

Queen Bishop et Tchikidan Ces projets participatifs ont pu voir le jour grâce au soutien du club phénix entrepreneurs 2010/2011. PSA Peugeot Citroën site de Valenciennes, Transvilles Veolia Transport Valenciennes, Vallourec, la Caisse des dépôts, RL Consultants, le groupe GHI, BDL, Biogroup, ERDF, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes


expériences en partage Il faudrait commencer par un simple «merci !». Vous avez été (très) nombreux à vivre avec nous une première saison augurale, riche en aventures partagées.

En vous invitant à prendre part au «temps des amateurs», nous vous proposons, avec les ateliers nomades, un partage par la pratique d’expériences artistiques et humaines inédites.

Car au-delà des discours et des idées reçues – et c’est un credo partagé –, l’art peut être vécu comme une expérience… Comme nager pour la première fois, partager un premier baiser ou faire du vélo sans roulettes… en écho avec cette belle phrase de l’historien d’art Louis Marin :

Théâtre, musique, danse, cirque, marionnettes, arts visuels, les formes sont bousculées. On peut entrevoir deux mouvements de fond sur la scène artistique : le premier tend à effacer les genres sous l’impulsion des processus de performativité, d’hybridation et de multimédia. L’itinéraire de Christophe Huysman, artiste associé, qui revient par la danse cette année, est exemplaire de ce métissage. Le second tend à abolir la frontière entre l’art et le «non-art», à la fois sous l’impulsion d’un phénomène d’esthétisation et de théâtralisation d’autres champs culturels (politique, médias, sport, quotidien, etc…) et de la nécessaire présence des cultures nonoccidentales. Nous poursuivons le dialogue avec les cultures du monde, du Brésil au Vietnam en passant par le Maghreb. Le compagnonnage avec Jean-Christophe Frisch et le Baroque Nomade, les partenariats avec Europalia et le festival Next sont également des fenêtres sur une Europe ouverte.

«Il se trouve en effet que, loin de céder aux vertiges de la théorie, de jouer ou de rejouer abstraitement l’instance fondatrice de l’œuvre d’art dans sa pure virtualité critique, d’autres ont choisi la voie empirique, celle de l’expérience, ou mieux encore de l’expérimentation.» 1

1. Louis Marin, Jean-Charles Blais, Du figurable en peinture, Blusson, 1989, p.11.

Nous nous attachons aussi à l’actualité et aux mutations exponentielles du monde contemporain via les cabarets de curiosités, qui abordent cette année de grands thèmes – la science-fiction et le rapport intime/collectif – en rassemblant plusieurs démarches de création.

En écho à la programmation, nous poursuivons un cycle de rencontres sur la pensée contemporaine : université populaire de l’Oulipo, histoire singulière du théâtre, fiction contemporaine et expériences les plus audacieuses de la création numérique avec la Gaîté Lyrique. Cette belle histoire que nous partageons ensemble ne pourrait pas s’écrire sans le soutien et l’investissement des partenaires publics et du club phénix entrepreneurs, des partenaires culturels régionaux, nationaux et transfrontaliers. Nous vous souhaitons une belle saison et vous invitons donc au partage des expériences…

Romaric Daurier, directeur et l’équipe du phénix


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oct. nov. déc. qg

v

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CRÉATION

UBU ENCHAÎNÉ

LE JEU DE L’OIE DU SPECTACLE VIVANT

SUR LES RIVES D’ABYSSINIE

Alfred Jarry / Dan Jemmett........ p. 10

Amicale de production.................. p. 44

vm

DE LOIN JE RECONNUS LA FOULE GRANDISSANTE

v

cgj

CALAIS, CALAISIS

UNE PAIRE D’AMIS

Joseph Koudelka............................p. 46

Aurélie Mathigot............................p. 46

li

YAEL NAIM.................................. p. 12

LAVOLLÉ LARMIGNAT DUBREUIL....................................p. 45

qi

je

d

Dunas

Jean-claude carrière...................................p. 47

Sidi Larbi Cherkaoui......................p. 46

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qg

DAVAÏ DAVAÏ

FRANCHISE POSTALE

Brahim Bouchelaghem ................ p. 14

qh

LE TOUR D’ÉCROU Benjamin Britten Olivier Bénézech............................ p. 16

gm

Ensemble XVIII-21.........................p. 40

Christophe Duthuron Pierre Richard................................p. 38

d

Le folklore du web #1................................... p. 111

PREVIEW

cu

WALK MAN

VESTIGES

Amicale de production.................. p. 44

Didier Cousin................................. p. 114

Arnold Lobel Bernard Chemin...........................p. 115

li

AKALE WUBÉ..............................p. 45

je

C La La La Human Steps ie

Édouard Lock.................................p. 46

i

f

b

grand rendez-vous

musiqueS DU MONDE / JAZZ

musique classique

cabaret de curiosités

ateliers nomades

Théâtre

marioNnettes

cirque

avant-scène

arts visuels

Danse

lyrique

loustixs

rencontres

phenix voyageur

g

e

u h

FESTIVAL EUROPALIA

i CÉU............................................. p. 18

i

LA VELHA GUARDA DA PORTELA...........................p. 19

i

TOM ZÉ ................................... p. 20

e

FEBRE Cie Membros............................... p. 22

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e

TARTUFFE

POR UM FIO

Molière / Éric Lacascade............. p. 42

Jomar Mesquita Cie Mimulus................................ p. 24

d

JEAN-MARIE SCHAEFFER.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 47

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GRAND BAL FORRO C Mimulus................................ p. 24 ie

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l

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j

i

FESTIVAL NEXT INTERNATIONAL ARTS

ACORDEÕES DO BRASIL Renato Borghetti Toninho Ferragutti Olivinho Lula Alencar................................p. 27

e

CRÉATION 2011 Lia Rodrigues............................. p. 28

e

Guia de Ideias Corrrelatas Grupo Cena 11........................... p. 30

e UNTITLED 4 Christine De Smedt.................. p. 32

e

JJ’S VOICES Benoît Lachambre.................... p. 33

g

AMNESIA Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi........................... p. 34

e

BESTIOLE Myriam Gourfink....................... p. 32

e

PONGO LAND Nuno Lucas Hermann Heisig........................ p. 36

g

e

LA MOUETTE (Seagull play)

Yair Barelli.................................. p. 37

Anton Tchekhov Enrique Diaz.............................. p. 26

Olivier Normand........................ p. 37

CE CONTEXTE WERTHER


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jan. fév. mars qi

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PAR HASARD ET PAS RASÉ

Le folklore du web #2.................................p. 111

Philippe Duquesne Camille Grandville........................ p. 50

qi

DIDIER LOCKWOOD ET LES JAZZ ANGELS...........p. 52

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SORTIR DU CORPS Valère Novarina   Cédric Orain..................................p. 54

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LE REPAS Valère Novarina  Thomas Quilardet........................ p. 55

li

JEAN-PIERRE FOURMENT TRIO................... p. 90

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LE MAÎTRE DES MARIONNETTES Dominique Pitoise....................... p. 56

ci

KERNEL Philippe Foch Brigitte Laillier-Maisonneuve.......p. 116

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L’OPÉRA DU PAUVRE Léo Ferré  Thierry Poquet............................. p. 58

qh

L’HEURE ESPAGNOLE Maurice Ravel  Valentiana Orchestra...................p. 68

cu

TRANCHÉES Filip Forgeau / Denis Bonnetier... p. 117

li

HANDPRINT François Arnold Manu Codjia.................................. p. 90

cu

AUX COMMENCEMENTS Stanka Pavlova............................ p. 118

qg

COURTELINE EN DENTELLES Jérôme Deschamps......................p. 70

b Cabaret de curiosités #7 Now future! CURRY & COCO................... p. 60 CRÉATION

RAPTUS François Verret.......................... p. 61 CRÉATION

PLEASE CONTINUE Yan Duyvendak  Roger Bernat............................. p. 62

LAISSEZ-NOUS JUSTE LE TEMPS DE VOUS DÉTRUIRE Emmanuelle Pireyre  Myriam Marzouki .................... p. 62

FORECASTING  I AM 1984 / TRACKS Giuseppe Chico Barbara Matijevic ................... p. 63

TROIS RÊVES NON VALIDES

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grand rendez-vous

musiqueS DU MONDE / JAZZ

musique classique

cabaret de curiosités

ateliers nomades

Théâtre

marioNnettes

cirque

avant-scène

arts visuels

Danse

lyrique

loustixs

rencontres

phenix voyageur

g

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qg AU MOINS J’AURAI LAISSÉ UN BEAU CADAVRE d’après Hamlet William Shakespeare  Vincent Macaigne.........................p. 72

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1999 Gérald Kurdian.......................... p. 66

b Cabaret de curiosités #8 l’improbable Parcours décadré, parcours dans le musée Herman Diephuis.......................p. 78

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cu LA MANO Javier García Teba  Martial Anton...............................p. 119

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TEREZ MONTCALM............... p. 85

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CRÉATION

BALKAN BAROQUE BAND

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YES IS A PLEASANT COUNTRY................................... p. 90

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ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE Yoël Levi......................................... p. 74

NOSFELL.................................... p. 90

CRÉATION

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Christophe Huysman ...............p. 79

TALES OF THE BODILESS

Gérald Kurdian.......................... p. 66

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l

Jacques Jouet, Marcel Bénabou, Paul Fournel................................... p. 91

li

THIS IS THE HELLO MONSTER

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OULIPO POP #1

Philip K. Dick  Gérard Hourbette .................... p. 64 Eszter Salamon......................... p. 65

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Le folklore du web #3..p. 111

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OCTOPUS Philippe Découflé.........................p. 76

HUMAN

PHOTOGRAPHIES DE A Daniel Keene  Frédéric Laforgue..................... p. 80 CRÉATION

3 SOLI / ÉTUDE N° 2 Mylène Benoit...................... p. 80

C’EST COMME ÇA ET ME FAITES PAS CHIER Rodrigo Garcia........................... p. 81

CONTES TORDUS Julie Nioche  Christophe Huysman................p. 82 CRÉATION

LABORATOIRE SONORE Espace Pasolini......................... p. 83

HUMAN JUKE BOX Christophe Hocké.................... p. 83

Jean-Christophe Frisch  Ensemble XVIII-21........................p. 86

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LA JEUNE FILLE ET LA MORT Thomas Lebrun.............................p. 88

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Le folklore du web #4 ................................p. 111

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POP UP Belinda Annaloro......................... p. 120

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FESTEN....................................... p. 90

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ÉRIC AURIACOMBE................p. 47


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avr. mai juin qhu

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SPARTACUS

LA VILLA

BIYOUNA !

Philippe Minyana  Christophe Huysman..................p. 110

Ramzy........................................... p. 106

Claire Dancoisne...........................p. 94

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Oulipo pop #2 Jacques Jouet  Bart Van Loo.................................. p. 91

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BREAK YOUR LEG! Marc Lainé.................................... p. 96

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LA CHAMBRE PHILHARMONIQUE Emmanuel Krivine.........................p. 98

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LE DINDON Georges Feydeau  Philippe Adrien............................. p. 112

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M.T.M........................................... p. 112

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HISTOIRE(S) DU THÉÂTRE Philippe Minyana, Christophe Huysman, François Berreur..........................p. 110

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LES FUYANTES Camille Boitel.............................. p. 100

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OULIPO POP #3 Enregistrement des Papous dans la tête, France Culture..................... p. 91

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Petits chocs des civilisations........................... p. 102

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DIDIER LABBÉ QUARTET................................... p. 112

ce LE ROI DES BONS Bernard Glandier......................... p. 121

b

musique classique

cabaret de curiosités

ateliers nomades

Théâtre

marioNnettes

cirque

avant-scène

arts visuels

Danse

lyrique

loustixs

rencontres

phenix voyageur

g

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et aussi ateliers nomades.......................... p. 122-123 accompagnement des publics.......................... p. 124 créations, coproductions et tournée........................... p. 125

club phénix entrepreneurs..........p. 130-131

Le folklore du web #5................................ p. 111

Ivan Mosjoukine.......................... p. 104

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musiqueS DU MONDE / JAZZ

Le phénix et l’europe.................... p. 128-129

d

DE NOS JOURS (NOTES ON THE CIRCUS)

i

grand rendez-vous

partenaires culturels...................... p. 126-127

FELLAG

b Cabaret de curiosités #9 latitudes contemporaines CRÉATION

SAKINAN GÖZE ÇÖP BATAR Christian Rizzo......................... p. 108

PARADISTINGUAS Maria La Ribot.......................... p. 109

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partenaires publics et actionnaires............... p. 132 restaurant, maison des Loustixs, site web.................................. p. 133 abonnement, réservations, infos pratiques........ p. 134-135

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oct. nov. dĂŠc.


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q grand rendez-vous

Ubu enchaîné d’après Alfred Jarry / mise en scène Dan Jemmett avec Éric Cantona, Valérie Crouzet, Giovanni Calò Théâtre CRÉATION durée : 1 h 15 environ grand théâtre / tarif A

mardi 4 oct. > 20 h mercredi 5 oct. > 20 h jeudi 6 oct. > 20 h vendredi 7 oct. 2011 > 20 h père Ubu Éric Cantona mère Ubu Valérie Crouzet conteur Giovanni Calò adaptation Dan Jemmett et Mériam Korichi collaboratrice artistique Mériam Korichi décor Dick Bird lumières Arnaud Jung costumes Sylvie Martin-Hyska musique Frank Frenzy

production compagnie des petites heures, comité des fêtes coproduction le phénix scène nationale valenciennes – avec le soutien du VAFC, théâtre de carouge – atelier de genève, théâtre de namur, théâtre du gymnase – marseille, théâtre liberté – toulon coréalisation athénée théâtre louis jouvet

g

Match au sommet en ouverture de saison avec une création sur le grand plateau : Éric Cantona affronte le père Ubu dans une rencontre arbitrée par le so british Dan Jemmett. Coups tordus, tacles assassins et noms d’oiseaux annoncés !

Après Ubu roi et Ubu cocu, Alfred Jarry publie en 1900 Ubu enchaîné, dernier volet de sa trilogie potachique. Soit, selon l’auteur, la joyeuse «contrepartie» de sa pièce inaugurale où Ubu, docteur en pataphysique et symbole de la tyrannie du pouvoir, décide de… devenir esclave. Mais comment passe-t-on de dictadocteur à trimeur enchaîné ? Simple : en trucidant tout son bon monde. C’est donc condamné, jeté en prison puis conduit aux galères les fers aux pieds que nous retrouvons le père Ubu, bien décidé à devenir roi des prisonniers. Pour incarner l’ancien roi d’Aragon et de Pologne, il fallait au moins un «King», cornegidouille ! Et qui d’autre qu’Éric Cantona peut s’enorgueillir de ce titre, lui qui mit l’Angleterre du foot à ses pieds avant de devenir une bête de scène ? Aux côtés de la remarquable Valérie Crouzet, qui fit ses premières armes de comédienne chez Ariane Mnouchkine, l’altier Cantona devrait enfiler à merveille le costume de ce monstre fort en gueule. Après avoir créé Ubu roi au Young Vic Theater en 1998, le metteur en scène britannique Dan Jemmett revient aujourd’hui à Alfred Jarry non sans avoir conquis, entretemps, les

salles internationales avec des spectacles débridés à l’humour ravageur. Ubu enchaîné est la promesse de troublantes interrogations sur la liberté, la servitude et le pouvoir, passées au crible de son regard irrévérencieux... Merdre alors !

LE VAFC S’ENGAGE AUX CÔTÉS DU PHÉNIX «La collaboration entre le phénix scène nationale et le Valenciennes Football Club à l’occasion de la création d’Ubu Enchaîné avec Éric Cantona est une première à l’échelon de notre territoire. Elle ouvre une magnifique passerelle entre deux structures symboles. Terre de football depuis le début du XXe siècle et terre de cultures, celle qui se fait appeler l’Athènes du Nord, Valenciennes s’offre aujourd’hui un nouveau visage avec deux créations architecturales de renom, le phénix et le Stade du Hainaut. Toujours à la recherche de nouveaux challenges et de nouveaux horizons, il était naturel pour le VAFC de s’investir au croisement des

cultures en étant le partenaire plus qu’actif de cette création théâtrale notamment portée par une ancienne star du ballon rond, dont la démarche personnelle illustre à elle seule ces frontières qui disparaissent. Avec Ubu Enchaîné, Éric Cantona devient par là même le parrain du nouveau centre de formation du VAFC qui porte les valeurs du travail, de l’exigence et désormais de l’éclectisme. Qu’ils soient sur les planches, sur terrains verts ou sur un territoire, ce sont par ces rendez-vous que tous les acteurs gagnent et brillent. Là est le sens de notre engagement.» Alain Dhée, Directeur Général du VAFC


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q grand rendez-vous

Yael Naim chanson théâtre d’Anzin / tarif ++

jeudi 13 oct. 2011 > 20 h 30

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Avec son dernier album She was a boy, Yael Naim confirme tout le bien que l’on pensait d’elle. Son univers singulier et sa voix suave transforment ses concerts en instants magiques. Récemment primée aux Victoires de la musique, catégorie Interprète féminine de l’année, Yael Naim poursuit son rêve de vie en musique, un rêve débuté il y a quelques années au sein de la comédie musicale Les Dix Commandements. En 2002, la jeune israélienne sort un premier essai solo qui passe plutôt inaperçu, mais son opiniâtreté, son talent de mélodiste et sa voix claire la propulsent sur le devant de la scène en 2007 avec un album majoritairement chanté en… hébreu ! Mais tout le monde gardera en tête l’air de New soul. De son troisième album, She was a boy, se dégage une sensation quasi physique de plénitude. Sur scène, elle hypnotise littéralement l’auditoire.

Tour à tour au piano ou à la guitare, interprétant avec force et délicatesse un répertoire très riche, elle tisse avec chaque spectateur un lien presque particulier : un joli moment en perspective.


3 questions à

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q grand rendez-vous

> Brahim Bouchelaghem

Davaï Davaï chorégraphie Brahim Bouchelaghem danse durée : 1 h05 grand théâtre / tarif B

mardi 18 oct. 2011 > 20 h Faites la première partie de Davaï Davaï ! Ateliers hip-hop avec la Cie Zahrbat Ces ateliers, ouverts aux danseurs hip-hop amateurs du Valenciennois, auront lieu les 28, 29 et 30 sept. 2011 + répétition générale, lundi 17 oct. 2011 > 18 h-21 h. Présence indispensable à l’ensemble des ateliers. Nombre de places limité. Mais aussi > master class Ateliers hip-hop avec la Cie Zahrbat samedi 1er oct. > de 16 h-18 h : master class animée par Brahim Bouchelaghem, ouverte aux danseurs amateurs de toutes disciplines (hip-hop, contemporain, jazz et classique). tarif > 10 € renseignements et inscriptions : service des relations publiques > 03 27 32 32 00

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Le jeune chorégraphe excelle dans une culture urbaine ouverte et pose ses valises à Valenciennes, avec neuf danseurs hip-hop virtuoses de SaintPétersbourg ! Un cri déchire la ville : «Davaï Davaï !» Une complainte furieuse et animale, une suffocation. Ces danseurs-là tirent du macadam moscovite toute leur vitalité. En cet été 2009, les Top 9 sont les rois du monde, vainqueurs de la compétition internationale de danse hip-hop, la Battle of the Year 2008. Brahim Bouchelaghem, lui, trace une route pavée de bonnes fées, de Mourad Merzouki à Kader Attou, en passant par Carolyn Carlson. La rencontre entre ces chantres de la culture hip-hop se fera à Saint-Pétersbourg, une ville perpendiculaire où rien ne roule très droit. Les danseurs du collectif sont obsédés par un art qu’ils n’envisagent que comme un moyen de survie. Impossible de faire parler ces gars-là. «Davaï Davaï !» Bouchelaghem ose, et tire de ces fragiles confessions, mises bout à bout comme on retrace un souvenir, un moment de scène où la pudeur déployée émeut tendrement. Magnifique !

interprétation TOP 9 Stanislav Vaytekhovich (Wolt), Konstantin Eliseytsev (Kosto), Dmytro Li (Flying Buddha), Maxim Shakhov (Simpson), Dmitry Bagrov (Rezk), Dmitry Kolokolnikov (Komar), Oleksiy Bulgakov (Robin), Anton Savchenko (Tony Rock), Brahim Bouchelaghem musique originale Aleksi Aubry Carlson musique additionnelle René Aubry et Armand Amar slam Dmitry Kolokolnikov (Komar) scénographie Brahim Bouchelaghem lumières Philippe Chambiong réalisation Pierre Briant vidéo Bénédicte Alloing et Pierre Briant

production compagnie zahrbat, top 9, centre chorégraphique national roubaix nord-pas de calais, centre de danse du galion d’aulnay-sous-bois avec le soutien de l’institut français de saint-pétersbourg, la fondation bnp paribas, la région nord-pas de calais, la communauté urbaine de lille, la ville de roubaix, le centre culturel français de moscou, kannon dance, open look festival et du centre culturel tjibaou de nouméa (nouvelle-calédonie) manifestation organisée dans le cadre des années croisées france russie 2010

Quelles ont été les difficultés ? «Pénétrer leur intimité. Les faire parler d’eux. Les mener jusqu’à eux-mêmes. Cette rencontre, c’est un voyage, un drôle de parcours du combattant. Au début, ils ne parlaient que de battles, comme d’une obsession. J’ai dû insister : “Raconte-moi autre chose.”» Et alors ? «Et l’un d’eux a commencé à parler de son père, qui buvait

beaucoup. Tout est parti de là. J’ai tracé un canevas et c’est devenu, dans le spectacle, cette bouteille qui valse autour de lui et l’emmène dans une danse ivre de malheur. Les autres ont suivi.» Quel souvenir garderez-vous de cette collaboration ? «La transformation, sous mes yeux, de ces techniciens hors pair en interprètes. Une immense fierté.»


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q grand rendez-vous

Le tour d’écrou (the turn of the screw)

de Benjamin Britten / Orchestre-Atelier OstinatO direction musicale Jean-Luc Tingaud / mise en scène Olivier Bénézech

lyrique

opéra en 2 actes avec prologue livret de Myfanwy Piper, adapté de la nouvelle d’Henry James créé le 14 septembre 1954 à la Fenice de Venise spectacle chanté en anglais, surtitré en français

durée : 1 h 45 sans entracte grand théâtre / tarif +

jeudi 20 oct. 2011 > 20 h production la clef des chants/ région nord-pas de calais coproduction le théâtre d’arras, scène conventionnée musique et théâtre, l’orchestre-atelier ostinato avec le soutien de la caisse des dépôts création 29 et 30 septembre 2011 – théâtre d’arras, scène conventionnée musique et théâtre, suite à une résidence de création

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Un des opéras les plus aboutis de Benjamin Britten, inspiré par une nouvelle aussi étonnante qu’envoûtante de Henry James, le grand rendez-vous lyrique de cette rentrée. Un vieux manoir anglais de Bly dans l’Essex. Une gouvernante est engagée pour prendre soin de Miles et Flora, deux jeunes enfants menacés par l’esprit de la gouvernante précédente, et surtout par celui de son amant, un valet pervers et maléfique. Mais s’agit-il bien de fantômes ? La jeune femme n’est-elle pas elle-même victime d’hallucinations ? Dans la nouvelle originale d’Henry James comme dans ce livret d’opéra, il est impossible de démêler le fantastique des fantasmes inconscients de la gouvernante. Et tous les efforts de cette dernière pour neutraliser l’emprise des deux esprits sur les enfants auront des conséquences tragiques. Chaque minute écoulée voit la tension monter d’un cran, justifiant ainsi le titre de l’œuvre. Jusqu’au bout, le mystère reste entier et c’est ce qui donne à cet opéra au suspens hitchcockien son climat envoûtant, transfiguré par la musique de Benjamin Britten.

avec le narrateur et Peter Quint David Curry [ténor] la gouvernante Chantal Santon Jeffery [soprano] Mrs Grose l’intendante Ariana Vafadari [mezzo-soprano] Miss Jessel, ancienne gouvernante Liisa Viinanen [soprano] Miles, garçon Matthieu Haering*/ Clément Bayet* [soprano-garçon] Flora, jeune fille Agathe Becquart*/Julie Dexter* [soprano] *

en alternance

solistes du Chœur maîtrisien du Conservatoire de Wasquehal, direction Pascale Diéval-Wils costumes Frédéric Olivier scénographie Alain Lagarde lumières Xavier Lauwers

festival festival Europalia Europalia Lancé à Bruxelles en 1969, Europalia est un grand festival international qui présente tous les deux ans l’essentiel du patrimoine culturel d’un pays. À Bruxelles d’octobre à février et dans de nombreuses villes belges et limitrophes, le festival met en scène toutes les pratiques artistiques : musique, arts plastiques, cinéma, théâtre, danse, littérature, architecture, design, mode, gastronomie... ent énem tre év otion de vo e ém naire e votr parte naire d parte

www.telerama.fr

europalia.brasil, la diversité du Brésil au cœur de l’Europe

Pour son 23e festival, Europalia vous entraîne au Brésil ! Ce pays en mouvement, résolument moderne et tourné vers l’avenir, a su puiser dans ses origines et dans la mosaïque des peuples qui le composent. Tout un monde s’y mêle : des héritiers des colons européens aux Indiens d’Amazonie, des Afro-brésiliens – descendants d’esclaves – aux nombreux immigrés japonais, libanais, italiens ou allemands… Rythmes,

couleurs, formes… patrimoine et art actuel : dans plus de 200 lieux culturels, venez découvrir le Brésil, sa vitalité, sa chaleur, son foisonnement d’identités et de cultures.

Le phénix scène nationale a été choisi comme l’un des partenaires importants de cette édition et aura le plaisir d’accueillir pas moins de dix spectacles hauts en couleurs, entre théâtre, danse et musique. L’automne deviendra cette année une saison résolument chaude à Valenciennes! www.europalia.be


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La Velha Guarda da Portela

q festival

Céu musiques du monde grand théâtre / tarif B

mardi 11 oct. 2011 > 20 h

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Avec sa voix voluptueuse, Céu déclare sa flamme à ses racines, pour mieux les libérer des clichés. Envoûtante, l’encantadora (ré)invente la meilleure des influences musicales du Brésil contemporain. Jazz, bossa, samba, reggae, funk, jungle, afrobeat... Le répertoire exploré par Céu («ciel», en portugais) traverse les frontières, du Brésil aux États-Unis en passant par l’Europe. Sublime, la jeune femme nous enveloppe de sa voix suave, cocon délicat où résonnent, en sourdine, orgues, cuivres et mellotron. Chaque chanson nous mène en terre tropicale par des chemins détournés, jamais identiques. Car la dame connaît son répertoire. Dès son plus jeune âge, elle a été initiée aux grands compositeurs

brésiliens tels Orlando Silva ou Ernesto Nazaré grâce à son père, le violoniste et maestro Edgar Poças. Après avoir suivi des études de musique, de violão (une guitare aux cordes de nylon) et vécu quelques années à New York, elle est revenue à São Paulo dépoussiérer la musique brésilienne en ne tournant le dos, ni à son époque, ni à ses origines. Pari réussi. Outre une nomination aux Latin Grammy Awards, Céu a collaboré au dernier album d’Herbie Hancock en 2010. voix Céu basse et guitare électrique Lucas Martins clavier et accordéon Guilherme Ribeiro batterie Bruno Buarque MPC, scratches et programmation Dj Marco

musiques du monde grand théâtre / tarif A

dimanche 16 oct. 2011 > 17 h

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On les surnomme les «gardiens de la samba», et pour cause : leur musique représente toute leur vie. Depuis les années 30, ils ressuscitent l’esprit des écoles de samba, soutenus par le mythique Paulinho da Viola. Un Buena Vista Social Club brésilien, qui d’un accord, fait danser les foules. Ils n’ont pas la notoriété internationale de leurs homologues cubains, pourtant, leur histoire aussi relève du conte de fées. La soixantaine bien passée, les membres de la Velha Guarda da Portela sont les dépositaires d’un patrimoine musical oublié pendant des décennies. À la naissance de la samba au siècle dernier apparaissent les écoles du même nom. Parmi elles, l’école Da Portela – haut lieu du carnaval – accueille

de grands compositeurs tels que Monarco, Jair do Cavaquinho, Paulinho da Viola… Entre 1970 et 1999, peu d’albums (tradition orale oblige) sont enregistrés, mais leur rayonnement est bel et bien national. En 2001, Marisa Monte, la fille de l’un des directeurs de l’établissement, décide de graver sur vinyle cet héritage précieux et historique. La Velha Guarda da Portela (les anciens de l’école) sort alors Tudo Azul, suite de titres emblématiques de son répertoire, et revient à l’essence de la samba. Le succès aidant, la Velha Guarda franchit les frontières. Aujourd’hui, dans ses costumes aux couleurs de l’école, blanc et bleu, la vieille garde chaloupe au rythme de ses réjouissantes sambas et partage régulièrement la scène avec la relève : Moreno Veloso ou Cristina Buarque.


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q festival

Tom Zé musiques du monde grand théâtre / tarif A

dimanche 30 oct. 2011 > 17 h voix, guitare et instruments spéciaux Tom Zé batterie Lauro Léllis claviers et voix Cristina Carneiro guitare 12 cordes, percussion, cavaquinho et voix Jarbas Mariz guitare basse et voix Felipe Alves guitare et voix Renato Léllis

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Une musique universelle. Voilà le projet fou que Tom Zé avait à opposer au nationalisme aveugle de la dictature militaire. Il a radicalement renouvelé la musique brésilienne à l’instar de Gilberto Gil, autre père du Tropicalisme. Rencontre exceptionnelle avec un créateur génial. Personnage haut en couleur et artiste inventif, Tom Zé fut à l’avant-garde du tropicalisme dans les années 60, aux côtés de Caetano Veloso, Gilberto Gil et Gal Costa. Ce mouvement musical et culturel, aussi appelé Tropicalia, s’oppose à la dictature nationaliste au pouvoir au Brésil depuis le coup d’État de 1964.

Il s’agit alors de promouvoir une musique universelle en orchestrant la synthèse de multiples courants sonores. Les valeurs hippies ne sont jamais loin ! On verra ainsi Tom Zé jouer d’un instrument conçu par ses soins, à cheval entre aspirateur et machine à écrire... Cet ouvrier de la musique est redécouvert par David Byrne et sa carrière bondit en 1990 avec la sortie d’un best of. Gare à ceux qui ne verraient en Tom Zé qu’un doux dingue ! Ses textes corrosifs, dont certains, encore aujourd’hui, n’échappent pas à la censure, fustigent le patronat ou le FMI et affichent leur solidarité avec de nombreuses révoltes. À bon entendeur, donc !


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q festival

Febre pièce pour 6 danseurs / conception et chorégraphie Tais Vieira Cie Membros danse durée : 1 h grand théâtre / tarif B

vendredi 4 nov. 2011 > 20 h

Meio Fio La compagnie Membros présentera un spectacle de hip-hop hors les murs sur le territoire valenciennois. Pour décor, un mur et la rue. Contre ce mur, les jeunes danseurs de la compagnie brésilienne Membros jettent leur propre rage dans une brutalité acrobatique et sensible. En lien étroit avec le public, cette danse engagée extériorise la violence et le désarroi d’une population fragilisée : un mélange de culture hip-hop, de chorégraphie contemporaine et de figures virevoltantes aux dimensions sociales et politiques. En partenariat avec la ville de Valenciennes. samedi 5 nov. 2011 > horaire et lieu à confirmer.

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Ils viennent de Macaé, autant dire d’un monde sans espoir qu’ils ont retourné à la force de leur talent des rues. Leur hip-hop est brut, racé, simple, mais précieux. Un Brésil sans fard, d’une énergie redoutable. Febre : fièvre. Fièvre d’une révolte contre le mauvais sort, contre la vie, contre tout. Fièvre d’un hip-hop variant sans cesse ses figures à partir de quelques mouvements de base pour y revenir toujours, tentant d’en sortir en une fuite impossible, sur un plateau blanc comme une page vide. Les corps se convulsent, frappent, tremblent, chutent, sans répit se débattent. Febre vient de Macaé, au Brésil, ville étouffée entre mer et montagne, où la criminalité bat des taux records. Pour les fondateurs de la compagnie Membros, Paulo Azevedo, dramaturge, docteur en sciences politiques, et Tais Vieira, chorégraphe, la violence n’est pas innée ; elle réagit à la brutalité du monde infligée aux individus. La danser, c’est exalter sa vitalité, la transformer en un geste tendu vers l’autre. Membros, c’est aussi une école et un centre d’information qui diffuse le hip-hop dans l’ensemble du Brésil.

interprètes, créateurs Jean Gomes, Carla Bazane, Julius Mack, Joao Carlos Silva, Luiz Henrique et Rogério Araujo bande sonore Paulo Azevedo musiques Bach, Chico Buarque, Faccai Central, Jorge Aragao, extraits de Funky création lumières José Martins

Membros est membre du CIEM H2 (Macaé – Brésil) production et diffusion el climamola (barcelona) coproduction les rencontres de la villette (parc de la villette) et festival de barcelona grec (mercat de les flors) résidences de création centre de creacio ca l’estruch (ajuntament de sabadell) avec le soutien de idee – culture 2000 union européenne, ministerio de cultura do brasil (minc) et fondo nacional de cultura (macaé/rio de janeiro)


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q festival

Por um Fio direction artistique, chorégraphie Jomar Mesquita / Cie Mimulus danse durée : 1 h grand théâtre / tarif A

mardi 8 nov. 2011 > 20 h

PASS 2 spectacles Por Um Fio + Grand Bal Forro = tarif +

GRAND BAL FORRO mercredi 9 nov. 2011 > 19 h tarif C Dans la pure tradition des bals populaires du Brésil, la compagnie Mimulus reste un jour de plus à Valenciennes pour vous initier aux danses latines : samba, chacha, meringue... Quand on sait que ces danseurs sont considérés comme les meilleurs experts en danses latines de couple, la soirée promet d’être chaude !

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Après Grupo Corpo en 2009, l’autre grande compagnie de danse du Brésil enflamme Valenciennes. Au bout de la nuit latino-américaine, la folie douce de danseurs dans une boîte étrange. Leur hâte à tournoyer, s’attraper, s’élancer... Flamboyant ! Emmêlant les fils de vie et ceux du destin, Por um fio est dédié à Arthur Bisop do Rosario (1909-1989), célèbre dans tout le Brésil pour des œuvres d’art brut qu’il réalisa dans l’asile où il était interné pour schizophrénie. Suite à des visions mystiques, ce dernier s’était mis à broder d’extraordinaires manteaux de présentation pour passer dans l’au-delà, en détissant ses draps ou chemises. Cette imagination esthétique, insolite et bigarrée, marque la scénographie, les éclairages, les vêtements des danseurs et la danse elle-même. Oscillant entre folie et désir d’infini, entre la sensation que nos destins sont dérisoires et la croyance en une transcendance, la danse traduit aussi quelque chose de l’inconscient d’une société brésilienne métissée à l’extrême. Jomar Mesquita, qui a fondé la compagnie Mimulus en 1990 pour transformer les danses de salon – véritable phénomène de société en Amérique latine – en matériaux chorégraphiques, leur donne ici l’allure étrange d’une fête particulière.

danseurs Bruno Ferreira, Fernanda Nogueira, Jomar Mesquita, Juliana Macedo, Daniel Vidal, Fabiana Lopes, Welbert de Melo, Nayane Diniz musiciens (Quinteto Dialeto) Marcelo Corrêa, Renato Hanriot, Paulo Roberto Machado, Camilo Córdova Christófaro, Daniel Córdova Christófaro répétiteurs Jomar Mesquita, Jacqueline de Castro préparation Orlando de Paula scénographie Osla Arquitetura, Ed Andrade réalisation du décor Joaquim Pereira costumes Baby Mesquita habilleuses Heloisa Paixâo, Vânia Lúcia Correia da Silva couturière Maria Helena Aguiar tailleur Floriano Lima Neto chaussures Anésia Santana, Sapataria do Futuro photographe Guto Muniz lumières Leonardo Pavanello régisseur lumières Leonardo Pavanello accessoires Tuca Pinheiro, Júlio Maciel

production associação cultural mimulus remerciements ministério da cultura do brasil, secretaria estadual de cultura do estado de minas gerais, fundação municipal de cultura e prefeitura municipal de belo horizonte, fundação acesita, msa infor, bergmann, usiminas, util production exécutive Baby Mesquita assistants de production Fabio Ramos, Regina Moura


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q festival

Seagull play

d’après La mouette d’Anton Tchekhov / mise en scène Enrique Diaz Cie Coletivo improviso théâtre spectacle en portugais, surtitré en français

durée : 1 h 40 studio / tarif C

mercredi 16 nov. > 20 h jeudi 17 nov. 2011 > 20 h production Emílio de Mello, Enrique Diaz assistant tournée Thierry Tremouroux assistante de production Rossine Freitas diffusion Made in Productions coproduction temps d’images 2007 /la ferme du buisson, scène nationale de marne-la-vallée, en coréalisation avec le festival d’automne à paris société productrice centro de empreendimentos artísticos barca ltda avec le soutien de correios, eletrobrás, funarte/ petrobras et tam, lignes aériennes brésiliennes avec l’aide de l’onda pour la traduction Enrique Diaz est artiste associé à la Ferme du Buisson.

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Pour Nina et Treplev qui ont soif de changer le théâtre comme la vie, le metteur en scène virtuose du Brésil Enrique Diaz s’empare avec brio d’une pièce emblématique du théâtre européen. Le jeune dramaturge Treplev, amoureux fou d’une actrice débutante, Nina, dite la Mouette, donne une représentation de son texte devant sa mère et star sur le retour de la scène moscovite – l’amant de celle-ci – un séducteur auteur à succès. Treplev prône «l’espace vide» et des «formes nouvelles» pour réinventer la vie. Seagull play est un quasi-essai sur le théâtre et également l’une des pièces les plus jouées au monde. Enrique Diaz montre les rêves qui se tentent, s’inventent à vue et… s’échouent ; il révèle le passage à l’acte de l’acteur, des coulisses à la scène, du rêve à la tentative, et de la tentative en butte à la réalité. Le metteur en scène dévoile un plateau en ébullition, l’élan et la chute, en mêlant la performance, les arts plastiques au travail d’acteur. La passion du théâtre universel, essentiellement européen, vue depuis l’hémisphère sud.

avec Lorena da Silva, Emílio de Mello, Enrique Diaz, Felipe Rocha, Gilberto Gawronski, Isabel Teixeira, Mariana Lima scénographie Afonso Tostes vidéo Daniela Fortes et Enrique Diaz musique Lucas Marcier, Rodrigo Marçal (Arpex Studio) lumières Maneco Quinderé costumes Cello Siva direction du mouvement Cristina Moura montage vidéo Adriana Borges régie plateau Marcos Lesqueves régie lumières Leandro Barreto régie son José Ricardo dos Santos régie surtitrage Thierry Tremouroux traduction surtitrage Angela Leite Lopes projet de Emílio de Mello, Enrique Diaz et Mariana Lima

Acordeões do Brasil Renato Borghetti / Toninho Ferragutti / Olivinho / Lula Alencar musiques du monde grand théâtre / tarif A

vendredi 25 nov. 2011 > 20 h percussions Deka guitare acoustique Arthur Bonilla

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À lui tout seul, il incarne la Pampa «do Sul», ses Gauchos et ses airs de Gaita Ponto. Les touches de son piano à bretelles jouent les gammes d’un Brésil authentique et pétri d’histoire. Avec son fidèle quartette, l’excellent Renato Borghetti vient défendre son dernier album, Andanças. Avec Renato Borghetti, c’est un peu le Brésil qui s’invite au phénix, le temps d’une soirée. Considéré comme le meilleur instrumentiste du sud du pays, l’accordéoniste, dont la renommée n’est plus à faire, a réussi un coup de maître : moderniser le folklore de sa région natale du Rio Grande do Sul sans le trahir. Tout le génie de Renato Borghetti est d’avoir su cristalliser l’âme de cette région adossée à l’Argentine pour l’enrichir de tango, de samba ou encore de jazz, et la plonger dans un creuset d’influences multiples (africaines, européennes, indiennes). Avec plus de vingt albums au compteur, Renato Borghetti travaille depuis le début des années 2000 en Europe, partageant la scène avec des artistes au-delà des chapelles pop, rock,

blues ou jazz. Au phénix, il se recentre néanmoins sur les charmes de l’accordéon avec son mémorable quatuor de Gaita Ponto (cette version brésilienne typique du piano du pauvre) et de bandonéon. De quoi époustoufler les mélomanes !


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q festival

Création 2011 pièce pour 11 danseurs / création Lia Rodrigues danse grand théâtre / tarif B

mardi 29 nov. 2011 > 20 h

Mais aussi > master class lundi 28 nov. 2011 > de 19 h à 20 h 30 : master class animée par Lia Rodrigues, ouverte aux danseurs et chorégraphes de niveau avancé. tarif > 10 € renseignements et inscriptions : service des relations publiques > 03 27 32 32 00

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Installée avec sa compagnie au cœur de la Favela de Maré de Rio et régulièrement présente en France, Lia Rodrigues nous fait ici sentir la nécessité du secret et de la solitude, à travers une danse libre de tous standards, avec la sensibilité et la force d’une communauté en marche. Pour danser, selon Lia Rodrigues, il faut toucher terre, frapper le sol, donc s’inscrire dans un territoire. Depuis 2003, la chorégraphe brésilienne s’est installée au cœur de la favela de Maré, en plein Rio de Janeiro, mitoyenne de quartiers aisés. Elle y a fondé un centre d’art et formé ses interprètes pour créer des pièces qui s’adressent à toute personne quelle que soit sa sphère culturelle. Luttant contre toute forme d’enfermement, les pièces de Lia Rodrigues ne se protègent derrière aucun décor, derrière aucune fiction (sinon en lambeaux). Ce sont des œuvres «pieds nus», si l’on peut dire. Restent les chairs, les souffles, les peaux, les taches colorées des vêtements, des chevelures et des rythmes, des gestes, des éclats de temps. Des pièces qui nous atteignent dans notre mouvement intime, dans ce qui nous fait contemporains de notre époque. Cette toute récente

création, liée au théâtre de Vitry-surSeine, ritualise la tension entre l’individu et la ville, et les conflits entre aspects solitaires, biographiques et collectifs. dramaturgie Silvia Soter collaboration artistique Guillaume Bernardi création lumières Nicolas Boudier

résidence de création théâtre jean-vilar de vitry en mars 2011, dans le cadre d’un compagnonnage soutenu par le conseil régional d’ile-de-france coproduction festival d’automne – paris, le centquatre – paris, théâtre jean vilar de vitry-sur seine, king’s fountain, avec le kaaïtheater et charleroi/danses à l’occasion du festival europalia.brasil – belgique, secretaria de cultura do estado do rio de janeiro avec le partenariat de redes de desenvolvimento da maré remerciements à la biennale de venise / département de la danse


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q festival

Guia de Ideias Correlatas Grupo Cena 11 danse studio / tarif C

vendredi 16 déc. 2011 > 20 h

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À la fois compagnie et école de danse du Brésil, Grupo Cena travaille depuis 1993 sur la recherche et l’innovation du paysage chorégraphique brésilien. Reconstituer en direct le lien entre le «show» chorégraphique et la réflexion qui lui donne son souffle, voilà le projet des danseurs du Groupe Cena 11 et de leur chorégraphe Alejandro Ahmed. Entre leur danse, soulevée, physique, et l’analyse de soi, du monde, de ce que le monde nous fait, quels liens ? D’où vient l’élan du corps dans la danse, ses retombées, le moindre de ses gestes ? Il s’agit en miroir de faire entendre au spectateur la résonance de ses propres mouvements de pensée devant le mouvement tout court. Cela, dans des atmosphères multimédia et punk, suggérant comme le monde actuel nous paraît de plus en plus étrange et chaotique.

danseurs et chorégraphie Adilso Machado, Aline Blasius, Cláudia Shimura, Jussara Belchior, Karin Serafin, Leticia Lamela, Marcos Klann, Mariana Romagnani bande sonore et coordination de montage Hedra Rockenbach régies lumière, son et vidéo Alejandro Ahmed et Hedra Rockenbach photos et opération caméra Cristiano Prim matériel imprimé et illustrations Pedro Franz dramaturgie théorique-pratique Fabiana Dultra Britto

partenaire Petrobras

festival Next festival Next NEXT international arts festival Eurometropolis Lille, Kortrijk, Tournai + Valenciennes

En quatre ans, le Festival des arts de la scène Next s’est construit une renommée qui dépasse largement le cadre de l’Eurométropole LilleKortrijk-Tournai. Cette réputation est due à un travail de scène résolument contemporain, parfois surprenant, à l’aspect transfrontalier du festival (au propre comme au figuré), et à son mix impressionnant de personnalités internationales et de jeunes talents prometteurs. Chaque année en automne, NEXT propose une cinquantaine de représentations de théâtre, de danse et de performance d’artistes internationaux ou émergents et s’affirme

comme un lieu d’échange et de diffusion entre les œuvres et les publics des trois régions. Le festival NEXT est une organisation de Cultuurcentrum Kortrijk, Kunstencentrum BUDA (Kortrijk), La Maison de la Culture de Tournai, la Rose des Vents (Villeneuve-d’Ascq) et l’Espace Pasolini (Valenciennes) en collaboration avec le phénix (scène nationale de Valenciennes) et le soutien de l’Union Européenne par le Fonds Européen de Développement Régional, Interreg efface les frontières.

PROGRAMME 2011 Kiss & Cry Michèle Anne De Mey Jaco Van Dormael Maison de la culture/ Tournai > 18 et 19 nov.

Cinquanta Urlanti Quaranta Rugenti Sessanta Stridenti Teodora Castellucci Dewey Dell De Kortrijkse Schouwburg > 19 nov.

Eden Central Manah Depauw (Be) Budascoop Kortrijk > 19 nov.

Frustrating Picture Book For Adults Niwagekidan Penino Budascoop Kortrijk > 19 et 20 nov.

Los Hijos Se Han Dormido Daniel Veronese théâtre du Nord Lille > 22 au 26 nov.

Révolution Olivier Dubois la Rose des Vents Villeneuve d’Ascq > 23 et 24 nov.

Habit(U)Ation Anne-Cécile Vandalem Maison de la culture Tournai > 24 et 25 nov.

Before Your Very Eyes Gobsquad Budascoop Kortrijk > 25 et 26 nov.

De Vrek Ivo Vanhove Toneelgroep Amsterdam De Kortrijkse Schouwburg > 26 et 27 nov.

On The Concept Of The Face, Regarding The Son Of God Romeo Castellucci la Rose des Vents Villeneuve d’Ascq > 29 et 30 nov.

Terra Nova Éric Joris /Crew lieu à déterminer > du 30 nov. au 3 déc.

Land’s End Berlin lieu à déterminer > du 30 nov. au 3 déc.

Grave Teodora Castellucci Dewey Dell Budascoop Kortrijk > 01 et 02 déc.

Bêt Noir Wim Vandekeybus la Rose des Vents Villeneuve d’Ascq > 02 et 03 déc.

Adishatz Jonathan Capdevielle la Rose des Vents Villeneuve d’Ascq > 03 déc.

Retouvez les spectacles présentés au phénix et à l’espace Pier Paolo Pasolini de Valenciennes dans les pages qui suivent. Programme complet sur www.nextfestival.eu


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q festival

Untitled 4 danse espace Pier Paolo Pasolini tarif C

Eszter Salamon Xavier Le Roy

lundi 21 nov. > 20 h 30 mardi 22 nov. 2011 > 19 h

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Christine De Smedt dresse le portrait croisé de deux chorégraphes majeurs d’aujourd’hui : Xavier Le Roy et Eszter Salamon. «Christine De Smedt a toujours rejeté l’autobiographie comme source d’inspiration pour son travail artistique. À partir d’entretiens avec Jonathan Burrows, Alain Platel, Xavier Le Roy et Eszter Salamon sur la relation entre vie et travail, elle dresse quatre portraits d’artistes. Qu’est-ce que l’aspect personnel ? Comment s’exprime-t-il dans le cadre d’un travail artistique ?»

les ballets C de la B concept et représentation Christine De Smedt support et collaboration artistique Kristien Van den Brande, Bojana Cvejic, Vladimir Miller, Ana Vujanovic coach voix et conseil chants Eurudike De Beul technique Sam Serruys, Bennert Van Cottem

production les ballets C de la B coproduction musée de la danse/centre chorégraphique national de rennes et de bretagne, kunstencentrum buda (kortrijk), pact zollverein avec l’appui des autorités flamandes, de la ville de gand, de la province de la flandre-orientale

chorégraphie, scénographie et costumes Benoît Lachambre avec le Ballet Cullberg / musique Janis Joplin

Kristien Van den Brande

Bestiole danse grand théâtre / tarif C

samedi 26 nov. 2011 > 20 h danse Clémence Coconnier, Cécile Debyser, Carole Garriga, Déborah Lary, Françoise Rognerud, Julie Salgues, Véronique Weil création musicale Kasper T. Toeplitz création lumières Séverine Rième développement de l’interface pour l’écriture d’une partition chorégraphique en temps réel Olivier Guillerminet

l’association loldanse est soutenue par le ministère de la culture et de la communication, drac idf, au titre de l’aide à la compagnie partenaires le centre pompidou, le centre henri pousseur crfmw soutiens le manège.mons / cecn de mons pour un accueil en résidence, et le cnd à pantin pour un prêt de studios

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La chorégraphe dirige ses danseurs à distance grâce à des écrans et renvoie aux spectateurs, l’image de corps en constante métamorphose. «À être près, très près, de la danse, à entourer l’espace peuplé de lourds praticables, d’oscillations de lumières blanches et de corps habités d’une constante et frénétique lenteur, le spectateur peut percevoir – presque à les toucher du doigt – les mutations des créatures qui semblent appartenir à plusieurs mondes à la fois – que ce soit l’humain, l’animal voire le végétal ou minéral – et qui dans un fourmillement incessant semblent vivre leurs propres métamorphoses, comme autant de bestioles sorties de la nouvelle de

JJ’s voices danse durée : 1 h environ studio / tarif C

chorégraphie Myriam Gourfink Kafka. Mais à être trop près, le spectateur ne pourra saisir la totalité du paysage, l’ensemble de cette architecture de mouvements, il n’en verra que des bribes, des images parcellaires semblant toutes d’une immobilité tendue et pourtant jamais identiques ; seule la chorégraphe, placée à la périphérie du dispositif, pourra avoir une vision d’ensemble qu’elle n’aura de cesse de manipuler, dans le temps même du spectacle, par le biais d’écrans suspendus – formant autant un ciel rempli de luminosité qu’une chape électronique suspendue juste au-dessus du grouillement – qui affichent les partitions des actions chorégraphiques à venir.» Kasper T. Toeplitz

mardi 22 nov. 2011 > 21 h

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Rencontre entre les jeunes danseurs du Ballet Cullberg et la voix sans équivalent de Janis Joplin : étincelant ! «Le chant de Janis Joplin est fascinant par ses innombrables modulations et par la liberté et la passion inouïes qu’il exprime. Avait-elle donc une ou plusieurs voix ? Comment cette intensité résonne-t-elle aujourd’hui ? Désireux de révéler ce qui est à la source du mouvement et souhaitant donner forme à ce qui précède l’expression du chant, je continue avec JJ’s voices à explorer le corps pour mieux le mettre à nu. Les jeunes danseurs du Ballet Cullberg, d’une grande technicité, se sont livrés à cette exploration sans complexes. Ce qui les a amenés dans des endroits où certaines de leurs habitudes ont été malmenées. De ce malaise et de cette prise de risque, nous avons tiré profit et lui avons donné corps. Car c’est dans la fragilité, la transparence et l’intensité du risque que se forge le caractère dramatique des “voix de Janis Joplin”». Benoît Lachambre

création lumières Fredrik Rydehäll

Première à la House of Dance, Stockholm, 25 novembre 2009


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q festival

Amnesia Yahia Yaïch

de Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi / mise en scène Fadhel Jaïbi Théâtre spectacle en arabe et français, surtitré en français

durée : 1 h 45 grand théâtre / tarif B

mercredi 23 nov. 2011 > 20 h production familia productions, bonlieu scène nationale annecy production déléguée bonlieu scène nationale annecy coproduction tnba-théâtre national de bordeaux en aquitaine, théâtre de l’union centre dramatique national du limousin, théâtre de l’agora scène nationale d’évry et de l’essonne avec le soutien du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine de tunisie et le soutien pour la tournée de l’organisation internationale de la francophonie

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Fers de lance du théâtre arabe contemporain, Fadhel Jaïbi et Jalila Baccar interrogent la responsabilité individuelle et collective face au pouvoir d’une dictature policière dans un sidérant manifeste politique et esthétique. Depuis la création de leur compagnie en 1976, la comédienne Jalila Baccar et le metteur en scène Fadhel Jaïbi signent à quatre mains des récits connectés à l’histoire et au présent de leur pays, la Tunisie, au long de spectacles à la puissance dramatique rare. Créé en avril 2010 alors que la dictature du président Ben Ali réprimait toute contestation, Amnesia fit l’effet d’une bombe par l’audace de son sujet : l’histoire d’un despote, Yahia Yaïch, apprenant sa brutale destitution à la télévision. Ce séide zélé, numéro deux d’une autocratie ordinaire, bascule alors dans une disgrâce politique, physique, sociale et familiale, affrontant les accusations de ceux qui, naguère, le craignaient. De la presse déchaînée au personnel de l’hôpital où il est assigné à résidence, en passant par d’anciens amis infidèles, ce tyran hébété et déchu voit défiler une galerie de personnages déterminés, lâches ou comiques dans un maelström onirique et dramatique auscultant les arcanes du pouvoir arbitraire. Rythmée par la musique de Gérard Hourbette, cette fable dépouillée, à l’écriture cinématographique, orchestre un intense ballet des corps

qui révèle la solitude de l’individu face à une machine à broyer les âmes et les consciences. avec Jalila Baccar, Fatma Ben Saîdane, Sabah Bouzouita, Ramzi Azaiez, Moez M’rabet, Lobna M’lika, Basma El Euchi, Karim El Kefi, Riadh El Hamdi, Khaled Bouzid, Mohammed Ali Kalaî scénographie Kaîs Rostom musique Gérard Hourbette (Art Zoyd-Art Zoyd est en résidence association au phénix, scène nationale Valenciennes avec le soutien de la DRAC Nord-Pas de Calais) lumières Fadhel Jaïbi costumes Anissa B’diri assistante mise en scène et régie son Narjes Ben Ammar régie générale Yvan Labasse régie lumières Naîm Zaghab régie costumes Jalila Madani régie production Nozha Ben Mohammed directeur production Habib Bel Hedi

3 questions à > Fadhel Jaïbi «Jusqu’ici, nous avions questionné le vécu du peuple. Avec Amnesia, nous voulions interroger les hautes sphères du régime (…) Nous voulions témoigner de l’ordre tel qu’il était du temps de Ben Ali.» «Le langage visuel et physique m’est indispensable. Le corps est un lexique

formidable, là où s’inscrivent les contusions et les douleurs personnelles et universelles.» «Le texte est écrit en dialecte tunisien urbain – la même langue que celle des jeunes dans la rue qui ont fait la révolution – mais en essayant de lui donner une puissance politique et poétique.»


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q festival

Pongo Land de Nuno Lucas et Hermann Heisig

danse (> Next génération) espace Pier Paolo Pasolini tarif C

lundi 28 nov. 2011 > 20 h 30

Ce ConTexte conception et interprétation Yaïr Barelli danse (> Next génération) espace Pier Paolo Pasolini tarif C

vendredi 2 déc. 2011 > 20 h 30

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Ce ConTexte est un événement introspectif, intime, mis sous la douche d’attention du public. Texte, voix et corps s’y baignent, partagent ce qui émerge maintenant. Ce partage est la pièce, cette pièce est un reflet du contexte. Sans la trahison des vêtements, la simplicité des os. Un endroit privilégié, hors du quotidien,

un lieu de confession, une douche, un lit, une table. Un endroit où on peut se nourrir de l'attention. son John Cage (extrait du Silence), Bob Dylan (Ballad of a Thin Man) lumières Augustin Sauldubois

coproduction le musée de la danse / centre chorégraphique national de rennes et de bretagne soutien centre national de danse contemporaine à angers remerciements Charlène Sorin, Julien Lacroix

Une soirée, deux spectacles, deux univers artistiques singuliers de deux jeunes créateurs à découvrir dans le cadre de Next Génération.

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Jouant avec leurs dissemblances et similitudes physiques, les deux artistes cherchent à provoquer le rire… Pongo land est une réunion de deux corps très différents. Nuno Lucas et Hermann Heisig cherchent les origines de la drôlerie dans l’étrangeté ou la différence. Entre couple de comédie et monstres de foire, ils construisent un paysage commun, dans lequel ils ne cessent de se comparer, se copier… créant un état de modulation permanente.

coproduction théâtre de l'usine genève (ch) avec le soutien du tanzwerkstatt berlin, centa, forum dança, accca

Werther «J'ai rassemblé avec soin tout ce que j'ai pu recueillir de l'histoire du malheureux Werther, et je vous l'offre ici. Je sais que vous m'en remercierez. Vous ne pouvez refuser votre admiration

d’Olivier Normand

à son esprit, votre amour à son caractère, ni vos larmes à son sort.»

Olivier Normand


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q grand rendez-vous

Franchise   postale de Christophe Duthuron et Pierre Richard

THÉÂTRE durée : 1 h 30 grand théâtre / tarif +

vendredi 18 nov. > 20 h samedi 19 nov. 2011 > 20 h

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L'éternel retour du grand blond sur les terres de son enfance, avec un spectacle épistolaire en forme d'autoportrait. Un regard tendre et décalé sur le monde. On ne change pas une équipe qui gagne : après le drolatique Détournement de mémoire, Pierre Richard remet le couvert avec l'auteur et metteur en scène Christophe Duthuron pour un spectacle écrit à partir d'une quinzaine de lettres imaginaires, attendrissantes ou saugrenues, envoyées au grand blond. Un subterfuge épistolaire par lequel ce clown rêveur ouvre la malle aux souvenirs d'une magnifique carrière ponctuée de belles ou inoubliables rencontres. Du compositeur François de Roubaix, avec qui il partageait l'amour du jazz, à son improbable rencontre avec le mime Marceau chez le dentiste (!), en passant par l'écharpe d'Aznavour ou une représentation catastrophique (et hilarante) du Jules César de Shakespeare, ce saltimbanque lunaire murmure la confidence, conte l'anecdote ou confesse la gaffe avec maestria. Pierre Richard

ondule (il n'a rien perdu de son jeu de jambes !), swingue entre les mots et les notes et pianote sur la gamme des sentiments. Il magnifie son émouvante et désopilante partition, nous offrant ainsi une formidable leçon de vie et d'humanité. avec en alternance Christophe Defays à la contrebasse et Olivier Defays au saxophone décors Bernard Fau lumières Carlo Varini assistant à la mise en scène Romuald Borys

coproduction jmd production, la pépinière théâtre, alphonse production, trésors vivants production


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q grand rendez-vous

Sur les rives d’Abyssinie Ensemble XVIII-21 / direction Jean-Christophe Frisch Musiques du monde durée : 1 h 30 grand théâtre / tarif A

samedi 3 déc. 2011 > 20 h

programme L’Eraclito Amoroso de Barbara Strozzi (1619-1677) Les Folies, improvisations sur un thème baroque Sonetto di Papa Urbano VIII d’Orazio Micchi del Arpa (1595-1641) Senhora del Mundo, anonyme portugais, XVII e siècle Vuestra soy, anomyme, manuscrit San Juan del Monte, XVII e siècle, Philippines.

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Le spectacle fut créé à Addis-Abeba en mai 2009, rencontre des musiciens baroques français avec les artistes du groupe Fendika et l'inouï danseur Mélaku Belay. Quand le baroque occidental se fond à la magie du chant et de la danse des Hauts Plateaux d'Éthiopie.

s’infiltrer dans tous les mariages, fêtes et cérémonies rituelles de toutes les ethnies qui se côtoient. D’abord connu dans son quartier comme «l’enfant qui danse», il est parvenu à devenir une star qui, entre deux festivals internationaux, revient dans sa ville natale pour y animer une boîte de nuit trépidante.

Envoyés par le roi du Portugal, des missionnaires s’aventurent en Abyssinie au XVIIe siècle. Ils cherchent les sources du Nil Bleu. Dans leurs bagages, des instruments de musique : viole de gambe, luth, et même un orgue. À peine arrivés, ils tentent de jouer avec des musiciens locaux. Conquis par les danseurs, ils les intègrent dans les représentations qu’ils offrent à l’empereur. Comme on ne sait pas grand-chose de ces expériences inouïes, il reste à les imaginer. C’est le pari que relève l’ensemble XVIII-21 conduit depuis des années par Jean-Christophe Frisch au contact des cinq continents.

soprano Cyrille Gerstenhaber viole de gambe Emmanuelle Guigues théorbe et guitare Rémi Cassaigne clavecin et orgue Mathieu Dupouy flûte Jean-Christophe Frisch danseur Melaku Belay danseuse Zenash Tsegaye chant Salamnesh masinqo Ahmed Endriss Hassen kebero Muleta Missale Legesse

Le résultat est une incroyable rencontre entre musiciens français du Baroque Nomade et artistes éthiopiens – avec parmi eux Melaku Belay, enfant des rues qui se découvre une passion pour la danse. Dans le bidonville où il habite, il se faufile sous les clôtures de tôle pour

XVIII-21 le baroque nomade est conventionné par le ministère de la culture et de la communication (drac ile de france) et reçoit le soutien de la fondation bnp paribas pour le développement de ses projets

L’Ensemble XVIII-21 sera en résidence au phénix durant toute la saison 2011/2012, dans le cadre des résidences d’ensemble soutenues par l’ONDA. > Dans le cadre des ateliers nomades, Jean-Christophe Frisch dirigera notamment le projet Entends l’ailleurs, collecte sonore des pratiques musicales des populations issues de l’immigration (cf p. 122-123) dans le Valenciennois. > Le chef d’orchestre interviendra également auprès de quelques entreprises du club phénix entrepreneurs afin de partager son expérience de management d’orchestre. À l’occasion de plusieurs séances, il travaillera avec un groupe constitué autour de parties pratiques et théoriques.


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q grand rendez-vous

Tartuffe de Molière / mise en scène Éric Lacascade

THÉÂTRE durée : 2 h 30 environ grand théâtre / tarif A tout public

mardi 13 déc. > 20 h mercredi 14 déc. > 20 h jeudi 15 déc. 2011 > 20 h

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Avec une formidable troupe de comédiens où nous retrouverons Norah Krief, ce Tartuffe d’Éric Lacascade renoue avec la virulence et l’humour du grand Molière, pour le plaisir de tous les amoureux de la langue éternelle, une date incontournable de la saison.

Spécialiste émérite du théâtre de Tchekhov et de Gorki, Éric Lacascade aborde pour la première fois Molière avec Tartuffe, pièce majeure du répertoire du XVII e siècle, lumineusement dévoilée naguère par nombre de metteurs en scène hexagonaux (Mnouchkine, Planchon, Vitez et Sobel, entre autres). Un défi imposant à la mesure de cet artiste qui conjugue puissance dramaturgique et direction d’acteurs éblouissante. Éric Lacascade voit ainsi l’intrigue : tombé sous la coupe de Tartuffe, Orgon lui propose d’épouser sa fille, tandis que Tartuffe, de son côté, tente de séduire Elmire, la femme d’Orgon… Les alexandrins et les costumes d’époque deviennent «un faisceau de contraintes» dans lequel chacun doit trouver sa liberté. Entouré de quelques-uns de ses acteurs complices (dont Daria Lippi et Norah Krief), le metteur en scène endossera le rôle-titre de Tartuffe, personnage composé comme un révélateur des passions terrestres, trahissant les antagonismes, exacerbant haine et jalousie, dénudant les non-dits

au sein d’une famille déchirée. Un âpre combat, drôle, mais acéré, à l’issue duquel les masques tombent pour dévoiler l’image ambivalente et morcelée de notre condition humaine. avec Jérôme Bidaux, David Botbol, Arnaud Chéron, Simon Gauchet, Christophe Grégoire, Stéphane E. Jais, Norah Krief, Éric Lacascade, Daria Lippi, Millaray Lobos, Laure Werckmann collaboration à la mise en scène Daria Lippi assistant à la mise en scène David Botbol scénographie Emmanuel Clolus lumières Philippe Berthomé costumes Marguerite Bordat son Marc Bretonnière

production théâtre vidy-lausanne coproduction théâtre national de bretagne – rennes, les gémeaux scène nationale de sceaux, cie lacascade la cie lacascade bénéfice du soutien de ministère de la culture, drac rhône-alpes et du conseil général de l’ardèche


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p et aussi…

walk man

PREVIEW de Antoine Defoort et Halory Goerger

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Antoine Defoort et Halory Goerger reviennent des contrées intergalactiques de &&&&& & &&& avec un nouveau projet au désordre savamment calculé. Dans walk man, ils partent du constat qu’un enterrement, c’est souvent un spectacle d’assez piètre qualité, et qu’il

Le jeu de l’oie du spectacle vivant

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Installation en 14 étapes, Le jeu de l’oie du spectacle vivant présente les vicissitudes et les atermoiements qui jalonnent le parcours d’une création. De l’écriture du projet à la tournée, en passant par la recherche de financements ou les relances, cette parodie corrosive décrit les méthodes de production et les problèmes souvent épineux auxquels font face les équipes désireuses de «monter un spectacle». Une proposition entre récit documentaire, outil pédagogique et critique dérisoire du fonctionnement de l’économie du spectacle vivant. En partenariat avec

serait temps de faire ça bien. Évidemment, cela se vit a priori comme un mauvais moment. Mais comment éviter de passer un mauvais mauvais moment ? Let’s put the fun back in funeral ! NB : ce texte est une suggestion de présentation, il se peut que la proposition soit radicalement différente. production l’amicale de production

studio / entrée libre

jeudi 3 nov. 2011 > 18 h

m rendez-vous p. 122-123

Vous souhaitez participer ?

le Centre Pompidou Metz et les éditions Flammarion, un livre-jeu sera édité par le phénix scène nationale. textes Julien Fournet et Halory Goerger graphisme et jouabilité Antoine Defoort sur une idée originale de Matthieu Gœury conception et réalisation Julien Fournet

l avant-scène

Jazz à l’avant-scène JAZZ

Lavollé Larmignat Dubreuil Attention Objet Jazzistique Non Identifié ! Ce trio, dans sa composition, est original voire unique : batterie, marimba / vibraphone, Fender Rhodes / piano / mimimoog ! La famille des percussions réunit ici quelques-uns de ces membres qui ont rarement eu l'occasion d'être présentés. Les morceaux, essentiellement composés par Baptiste Dubreuil,

JAZZ

Akalé Wubé

coédition le phénix, scène nationale de valenciennes, centre pompidou metz, flammarion, L’L, Lieu de recherche et d’accompagnement dédié aux jeunes artistes en arts de la scène produit par l’amicale de production

coursive / entrée libre

du jeudi 3 nov. au mercredi 23 nov. 2011 soirée spéciale étudiants ! retrouvez-nous à l’avant-scène le jeudi 3 novembre ! En collaboration avec la F.E.V.

C’est l’histoire d’une rencontre improbable : celle qui réunit, à quarante ans de distance, de jeunes Parisiens et le son du Swingin’ Addis des années 70. Les cinq musiciens se réunissent autour d'un projet fou : s’attaquer au répertoire de l’âge d’or éthiopien. L’idée est simple : réarranger les plus beaux titres à l’aune de notre époque. Musique métissée par essence, l’esthétique des productions éthiopiennes des années soixante/soixante-dix

sentent à la fois le jazz, le rock, le classique et la pop, s'affirmant dans la lignée des musiques progressives des années 60 en Angleterre. Les mélodies sont inventives et les improvisations jamais farfelues. Du vrai bon son ! vibraphone, marimba, compositions Benoit Lavollée fender rhodes, moog, compositions Baptiste Dubreuil batterie Nicolas Larmignat son Mathieu Pion

avant-scène / tarif B

jeudi 10 nov. 2011 > 20 h se prête magnifiquement à de nouvelles interprétations. Mélanges de jazz, de soul, de funk et de pop, les concerts d’Akalé Wubé nous embarquent dans des contrées inédites . saxophone ténor, flûtes Etienne de la Sayette trompette, mélodica, percussions Paul Bouclier guitare Loïc Réchard basse électrique Oliver Degabriele batterie David Georgelet son Pierre Dachery

avant-scène / tarif B

mercredi 7 déc. 2011 > 20 h


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p et aussi… danse PHÉNIX voyageur

Dunas Sidi Larbi Cherkaoui et María Pagés

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exposition

Centre Régional de la Photographie Joseph Koudelka En partenariat avec le phénix, le Centre Régional de la Photographie de Douchy-les-Mines propose une série d’expositions durant la saison 2011-2012 à l’avant-scène, restaurant du phénix.

En quête l’un de l’autre, les danseurs et chorégraphes internationalement reconnus tissent un dialogue émouvant entre flamenco et danse contemporaine qui entremêle leurs identités culturelles et artistiques. Ils ont choisi de se projeter dans le désert, lieu libre en constante métamorphose, pour composer un duo qui satisfait leur désir de se perdre et de se retrouver dans l’autre.

C’est en 1989 que le Centre Régional de la Photographie du Nord-Pas de Calais sollicite Joseph Koudelka pour la réalisation de la commande Calais-Calaisis. Il pose son regard sur les industries, mais aussi sur les bords du littoral. Cette série marquera le cheminement de son travail ; c’est la première fois qu’il recourt au format panoramique, qu’il adoptera fréquemment par la suite.

vendredi 14 oct. 2011 > 20 h

du 1 octobre au 30 novembre 2011

L'Hippodrome, scène nationale de Douai tarif 23 € départ en bus du phénix > 18 h 45 (5 €)

avant-scène

Ce spectacle ne figure pas dans le formulaire d'abonnement du phénix Pour plus de renseignements > 03 27 32 32 32

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Vernissage et ouverture du relais de l’artothèque du C. R. P.

d rencontreS

La 8e grande braderie des loustixs

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Depuis 2004, le phénix se transforme une fois par an en gigantesque braderie entièrement dédiée aux loustixs. Plus de 100 emplacements sont disposés dans le lieu. Tous les loustixs sont donc invités à venir vendre ou échanger leurs (vieux) jouets. Le coût de l’emplacement est de 3 € et la recette sera intégralement reversée à une association humanitaire. Le cubix sera installé afin de recevoir les invendus qui seront redistribués grâce à la Maison du Valenciennois. entrée libre pour les visiteurs

dimanche 4 déc. 2011 > de 10 h à 16 h Atelier de construction d’instruments de musique à partir de vieux jouets avec Sonic Kids, dans le cadre du festival City Sonic (Mons).

samedi 1 oct. 2011 > 11h

Création chorégraphie Édouard Lock

Fondée à Montréal en 1980, La La La Human Steps doit sa renommée internationale au langage chorégraphique unique de son fondateur et

entre deux entre deux fictions fictions

Cycle de rencontres organisé en collaboration avec Citéphilo Contes ou fables, romans et films, littérature dessinée ou séries télévisées… depuis notre plus tendre enfance, notre existence est rythmée par l’usage et le goût de la fiction. Notre soif d’univers imaginaires semble si inextinguible que nous ne savons plus quand nous avons renoncé à nous demander «ce que veut la fiction»

par Aurélie Mathigot, réalisation d’une œuvre textile collective.

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Depuis toujours, la pratique artistique d'Aurélie Mathigot est intimement liée au textile. Parallèlement, elle mène une réflexion en perpétuelle évolution autour du concept d'œuvre participative. Son travail de plasticienne s’articule autour de différentes techniques textiles comme la broderie, le crochet ou encore le tricot. Cette exposition est un projet faisant appel à la participation de personnes volontaires. Tout au long de la saison, Aurélie Mathigot mettra en place ce dispositif participatif à partir d'une pièce déjà existante. Autour de celle-ci sont conviées des personnes de tout âge qui prendront part à des ateliers.

Si la fiction nous est aussi quotidienne, n’est-ce pas au fond pour nous soulager de quelques sourdes inquiétudes ? Ne constitue-t-elle pas le domaine d’excellence de l’oubli de soi ? Médecine douce, drogue dure… il se trouvera toujours un censeur embusqué pour affirmer qu’elle nous veut du mal. Et si, loin d’être une apparence illusoire ou une construction mensongère, la fiction était simplement une autre façon d’appréhender le monde ?

m chorégraphe, Édouard Lock. Les danseurs, tous formés au ballet, doivent constamment se questionner; on attend d’eux des performances qui vont de l’épreuve physique extrême au plus grand lyrisme.

la Luna / le Manège, scène nationale de Maubeuge tarif 8 € départ en bus du phénix > 18 h 45 (5 €)

scénariste, dramaturge et romancier. Ouvreur de portes sur l’infini du monde. Dernier ouvrage publié : Le réveil de Buñuel, Éd. Odile Jacob

Embarquement pour l’Ailleurs... jeudi 10 nov. 2011 > 19 h «…Un scénario est un objet éphémère qui à la fin du tournage se retrouve à la poubelle... L’une des évolutions du scénario aujourd’hui, c’est de faire disparaître le scénario. De le rendre invisible. C’est la meilleure façon de transformer la chenille qui est le scénario en papillon qui est le film…»

Rencontre avec Jean-Marie Schaeffer philosophe, directeur de recherche au CNRS. Dernier ouvrage publié : Pourquoi la fiction ? Éd. du Seuil

Pourquoi la fiction ? vendredi 16 déc. 2011 > 19 h «…Pour moi, la fiction, avant de relever de l’art en général – éventuellement de la littérature en particulier –, est une compétence psychologique que le petit enfant apprend et qui joue un très grand rôle dans sa vie, mais aussi dans celle de l’adulte…»

pédopsychiatre et psychanalyste. Thérapeute, il a recours à la fiction dans son travail avec les adolescents. Dernier ouvrage publié : Harry Potter, ange ou démon ? Éd. PUF

«Harry-Potter-thérapie» vendredi 30 mars 2011 > 19 h

Vous souhaitez participer ? rendez-vous p. 122-123

vendredi 2 déc. 2011 > 20 h

Rencontre avec Jean-Claude Carrière

Rencontre avec Éric Auriacombe

Exposition à découvrir toute la saison au phénix.

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danse PHÉNIX voyageur

De loin je reconnus la foule grandissante

L’ensemble de ces rencontres est intégralement filmé par l’équipe du phénix. Vous pourrez les retrouver sur notre site internet quelques jours après leur enregistrement > www.lephenix.fr

«Les enfants et les parents d’aujourd’hui ont besoin de héros qui s’aventurent seuls dans un monde hostile... Comme son héros aux lunettes rondes, l’enfant moderne se vit isolé. L’histoire d’Harry Potter lui fait comprendre qu’il peut rechercher et construire des solidarités, et penser que, malgré ses malheurs, il peut être aidé, guidé, et surtout aimé.»


jan. fév. mars t men véne tre é motion o v e de votre é e enair part enaire d part

www.telerama.fr


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q grand rendez-vous

Par hasard et pas rasé mise en scène Camille Grandville avec Philippe Duquesne chanson théâtre grand théâtre / tarif A

vendredi 6 jan. > 20 h samedi 7 jan. 2012 > 20 h

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Avec un talent d’interprétation rare, l’ancien Deschiens rend un vibrant hommage au grand maître de la chanson française. Entre concert intimiste et cabaret poétique, il interprète l’œuvre la moins connue d’un Gainsbourg plus vrai que nature. Le regard vague, la main tremblante… pendant plus d’une heure, Philippe Duquesne entretient l’illusion. Dans la peau d’un chanteur de province, l’acteur ressuscite le répertoire du regretté fumeur de gitanes. De L’ami Caouette, son premier 45 tours, à l’épopée de Marilou, Francky et son orchestre évoquent avec humour et respect les grandes heures du poète parisien. Ambiance légère, atmosphère intimiste et musiciens accomplis donnent le ton de ce spectacle musical rehaussé de notes comiques. Duquesne, fan de la première heure, avait déjà travaillé ce rôle avec les Deschiens avant d’apparaître dans Gainsbourg, vie héroïque. Imperturbable, il est aussi sérieux dans l’imitation qu’il est facétieux face au public. On rit et on pleure. On regrette le chanteur et on applaudit l’acteur.

piano et arrangements Joël Bouquet contrebasse Patrice Soler batterie Guillaume Arbonville choristes Célia Catalifo, Adeline Walter avec la participation filmée d’Anne Benoît et de Yolande Moreau assistant mise en scène Jean-Charles Di Zazzo son Dominique Forestier lumières Nicolas Gilli vidéo Manuel Schapira

production les productions de l’explorateur, les grands ducs, la comète, le théâtre de nîmes, la comédie de reims production déléguée Valérie Lévy et Corinne Honikman


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q grand rendez-vous

Didier Lockwood et les Jazz Angels jazz tarif +

mercredi 11 jan. 2012 > 20 h violon Didier Lockwood piano et violon Thomas Enhco trompette et bugle David Enhco contrebasse Simon Tailleu batterie Nicolas Charlier

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Accompagné par la jeune garde que sont les Jazz Angels, le violoniste multiprimé brûle les planches à coups de compositions originales et d’improvisations endiablées. Gare au coup de foudre comme aux coups d’archet.

Pour Didier Lockwood, la musique, c’est un peu une histoire de famille : né en 1956 d’un père professeur de violon, il entre au Conservatoire dès 6 ans et rafle rapidement divers prix. Si l’enfant de Calais se passionne pour la musique classique et les grands compositeurs, son frère aîné n’aura aucun mal à le convertir au jazz et à la musique improvisée. Il intègre la formation jazz-rock Magma en 1973 : débutent alors les tournées internationales et une renommée

grandissante. Puis, Didier Lockwood s’engage dans une carrière de soliste, collabore avec Christian Escoudé et Philip Catherine et partage la scène avec Michel Petrucciani, Miles Davis ou Marcus Miller. Les collaborations s’enchaînent (Nougaro, Herbie Hancock, Higelin), mais l’artiste est aussi un homme généreux qui s’engage dans son école, le CMDL, pour transmettre sa passion aux plus jeunes : «Je n’ai jamais tant appris qu’en enseignant aux autres», confesse-t-il. Pari réussi! David et Thomas Enhco (trompette et piano) et Nicolas Charlier (batterie), trois des quatre petits génies des Jazz Angels figurent ainsi parmi ses anciens élèves. Un concert sous le signe de la générosité avec un des grands noms du jazz made in France !

refaire détourage


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q grand rendez-vous

Novarina théâtre studio / tarif C

jeudi 12 jan. > 20 h vendredi 13 jan. 2012 > 19 h production compagnie de l’oiseau-mouche coproduction la rose des vents, scène nationale lille métropole avec le soutien du vivat, scène conventionnée danse et théâtre d’armentières, de l’hippodrome, scène nationale de douai, du phénix scène nationale valencienne

Pass «Novarina» les deux spectacles : tarif B

Après l’accueil sur le grand plateau de Valère Novarina et de sa dernière création, le phénix invite cette année deux jeunes metteurs en scène pour rendre un hommage libre à cette écriture si singulière du théâtre français.

Sortir du corps

Le repas

d’après Valère Novarina adaptation et mise en scène Cédric Orain

d’après La chair de l’homme de Valère Novarina mise en scène Thomas Quillardet

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Articulé autour de deux textes invoquant le théâtre et le comédien (Pour Louis de Funès et Lettre aux acteurs), ce spectacle s’ouvre sur cinq acteurs en costume d’époque devant un rideau rouge. Bientôt, la convention théâtrale se fissure et se dérobe sous les coups de boutoir de la parole novarinienne. Jaillissant du corps des comédiens, cette parole est la matière par laquelle le verbe s’incarne. Car pour le dramaturge, «l’homme n’aspire qu’à ça (…) Sortir du corps. Par la guerre, par le sport, par l’amour, par les maladies, par l’ascèse,

par l’orgie», tandis que la mise en scène de Cédric Orain croque dans la chair du théâtre au long d’un combat viscéral pour «voir sortir tout ce qu’il y a d’invisible dans le corps». La compagnie l’OiseauMouche, créée en 1981, comporte vingt-trois comédiens en situation de handicap mental. Elle collabora chaque année avec des chorégraphes, plasticiens et metteurs en scène importants. un spectacle de la compagnie de l’Oiseau-Mouche avec Lothar Bonin, François Daujon, Florence Decourcelle, Clément Delliaux, Valérie Szmigielski création lumière Bertrand Couderc décor et costumes Karin Serres assistanat à la mise en scène Julien Aillet

théâtre durée : 1h35 grand théâtre / tarif C

vendredi 13 jan. 2012 > 20 h 30 production compagnie jakart et compagnie mugiscué coproduction centre dramatique national du limousin-théâtre de l’union, scène nationale d’aubusson-théâtre Jean Lurçat avec l’aide de la drac limousin, du conseil régional du limousin, de la ville de limoges, de la ville de paris, d’arcadi et de l’adami, et le mécénat de be emotion work

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Autour d’une table grande ouverte sur le monde, le metteur en scène Thomas Quillardet nous convie à de joyeuses ripailles avec la langue de Novarina. Quand les spectateurs deviennent les convives affamés d’un banquet de mots gargantuesque… Un furieux et communicatif appétit du verbe par lequel six comédiens dévorent à pleine bouche un texte orgiaque et s’enivrent d’une parole dionysiaque pour nous faire partager la saveur unique de cette écriture imprévisible. Psalmodié, déclamé ou chanté, le texte chemine du plateau

à la salle avec une énergie rare, accostant sur les rivages d’Éros et Thanathos après d’irrévérencieuses escapades sur les terres de nos travers. À table ! avec Oliver Achard, Aurélien Chaussade, Maloue Fourdrinier, Christophe Garcia, Julie Kpéré, Claire Lapeyre et Sacha Gattino assistant Nicolas Boucher costume Karine Vintache scénographie Kim Lan Nguyen Thi lumières Manuel Desfeux musique Sacha Gattino


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q grand rendez-vous

Le maître des marionnettes argument et mise en scène de Dominique Pitoiset / avec les artistes marionnettistes du Théâtre national des marionnettes du Vietnam théâtre marionnettes à partir de 10 ans grand théâtre / tarif A

mercredi 18 jan. > 20 h jeudi 19 jan. > 20 h vendredi 20 jan. > 20 h samedi 21 jan. 2012 > 19 h + séances scolaires jeudi 19 jan. > 14h30 vendredi 20 jan. 2012 > 14h30

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Évènement ! Inventeur d’un théâtre visuel et épique, Dominique Pitoiset nous embarque dans une odyssée sur un gigantesque bassin d’eau. La magie se dévoile grâce aux doigts d’orfèvre de vingt-cinq marionnettistes traditionnels du Vietnam. Pour les grands et les petits, à ne manquer sous aucun prétexte ! Né d’un voyage de Dominique Pitoiset au Vietnam, ce spectacle est d’abord la rencontre d’un artiste et de son regard occidental avec un art scénique traditionnel dont les histoires sont habitées par des personnages légendaires ou mythiques. Loin des clichés folkloriques pour touristes, Le maître des marionnettes prend sa source dans le combat entre l’eau et la terre d’un pays longtemps assujetti aux rizières, et s’enracine dans un fécond aller-retour entre passé immémorial

et modernité galopante. Du journal de voyage à la plongée onirique dans un monde fascinant, l’argument imaginé par Dominique Pitoiset oscille entre métamorphose et menace. Magnifiée par la grâce de neuf artistes-marionnettistes, cette gestuelle héritée de la nuit des temps, au-dessus d’un plan d’eau noire, est rythmée par les trois musiciens qui l’accompagnent. avec les artistes marionnettistes du Théâtre national des marionnettes du Vietnam Dang Tu Dung, Le Hong Ha, Do Thi Kha, Ha Nguyen Tri, Nguyen Tien Dung, Nguyen Ngoc Triu, Nguyen Hong Phong, Hoang Dat Hien, Vu Kan Khieu dramaturgie Daniel Loayza collaboration artistique Kattrin Michel conception décor Dominique Pitoiset modélisation du décor et création lumière Christophe Pitoiset

production théâtre national de bordeaux en aquitaine, interarts riviera sa production exécutive des tournées association scènes de la terre coproduction théâtre national des marionnettes du vietnam – hanoi, musée du quai branly – paris, les théâtres de la ville de luxembourg, le parvis – scène nationale tarbes-pyrénées avec le soutien du phénix scène nationale valenciennes

Un art millénaire Selon la légende, les marionnettes sur l’eau du Vietnam furent inventées au XIe siècle par le moine bouddhiste Tu Dao Hanh au pied du mont Thây, au bord d’un vaste lac perdu dans les rizières. Dans la pagode Thien Phuc (littéralement «Bonheur Céleste»), ce maître spirituel aurait ainsi créé les premières figurines avant d’en léguer le secret aux paysans des alentours.

De superbes marionnettes laquées de couleurs vives reproduisant des déesses danseuses, des femmes penchées repiquant leurs plants de riz ou des créatures mythologiques telles que dragons et phoenix. L’ensemble composant un défilé chamarré de silhouettes rutilantes nées de croyances populaires et de contes campagnards.


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q grand rendez-vous

L’opéra du pauvre de Léo Ferré / mise en scène Thierry Poquet direction musicale Jean-Paul Dessy, ensemble Musiques Nouvelles lyrique grand théâtre / tarif A

jeudi 26 jan. 2012 > 20 h

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Théâtre, cirque, danse, musique et cinéma traverseront cette création autour de l’œuvre savante et populaire de Léo Ferré, ode musicale fiévreuse et subversive ouverte sur l’imaginaire. Son seul opéra, son testament disent certains ! Œuvre lyrique méconnue – composée en 1983, mais rarement jouée – de l’immense chanteur et poète anarchiste, cette balade rimbaldienne raconte un simulacre de procès où la Nuit, accusée d’avoir éclipsée la Dame Ombre, se voit défendue par le peuple des noctambules, chat et hibou en tête. La trame d’une rêverie musicale où Léo Ferré prend fait et cause pour la Nuit, allégorie lunaire d’une liberté affranchie de la Loi des hommes et d’un imaginaire peuplé de visions oniriques et fantastiques. Interprété par l’ensemble Musiques Nouvelles dirigé par Jean-Paul Dessy et incarné par sept acteurs-chanteurs et deux danseurs (sur une chorégraphie signée Juha Pekka Marsalo, complice de Carolyn Carlson), auxquels se joindra un acrobate, cet Opéra du pauvre traverse les arts pour mieux s’en affranchir. À l’image d’une musique inclassable, il emprunte aussi bien à la pop de l’époque

qu’au jazz affûté et, naturellement, à la musique classique selon Ravel ou Fauré. Un poème musical poétique et politique aux vertus libératrices. avec Delphine Gardin, Nathalie Cornet, Muriel Legrand, Michel Hermon, Christian Crahay, Lotfi Yahya, Thomas Dechaufour, Patrick Sourdeval avec l’Ensemble Musiques Nouvelles sous la direction de Jean-Paul Dessy Antoine Maisonhaute (violon solo), Chikako Hosoda (violon), Maxime Desert (alto), Jeanne Maisonhaute (violoncelle), Étienne Charbonnier (contrebasse), Charles Michiels (clarinettes), Simon Diricq (saxophones), Luc Sirjacques (trompettes), Adrien Lambinet (trombones), Marie-Claude Roy (piano, chef de chant), Vincent Bruyninckx (claviers), Louison Renault (percussions) conseil artistique Didier Cousin chorégraphie Juha-Pekka Marsalo ingénierie sonore Daniel Léon réalisation images Fred Vaillant lumières Guy Simard scénographie Anne Guilleray costumes Maggy Jacot direction technique Thibault Dubois assistant à la mise en scène Francesco Mormino

coproduction le manège.mons / centre dramatique / musiques nouvelles, le phénix scène nationale valenciennes, dans le cadre du projet vox interreg iv france / wallonie / vlaanderen, le grand théâtre de luxembourg, le théâtre de la place (liège), eolie songe, avec la participation du conseil régional nord-pas de calais avec l’aide de l’université de mons / numédiart


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b cabaret de curiosités #7

cabaret de curiosités #7 now future ! Un cabinet de curiosités est un lieu où sont entreposés et exposés des objets collectionnés, avec un certain goût pour l’hétéroclisme et l’inédit. Ce moment de programmation affirme son penchant pour l’indéterminé, au-delà de toute approche disciplinaire, et réunit des artistes venus des arts vivants, des arts visuels et de la littérature. Pour nous

éloigner des questions de genres tout en restant au plus près des questions contemporaines, nous avons pris le parti d’une approche thématique : la science-fiction. Il s’agit en effet d’interroger la contraction du temps, cette convulsion récente qui fait que le futur et le passé sont disponibles dans l’ici et le maintenant de la société de l’information : phénomènes de crise,

disparition du corps, accélération permanente, volonté de développement durable... Jamais le futur n’a été aussi proche et aussi indéterminé. Au-delà du kitch fictionnel de la science-fiction des années soixante, nous entrons aujourd’hui dans une fiction «non scientifique», qui s’appuie sur d’autres ressorts que le savoir technique, et explore le devenir de l’homme

Curry & Coco Chaussez vos lunettes fluo et faites ressortir vos mèches, les Curry & Coco débarquent ! Nés dans les années 80, Thomas et Sylvain puisent leur inspiration dans cette décennie dont on redécouvre depuis quelque temps les richesses. N’utilisant que des instruments datant de la fin des années

70 et du début des années 80, le groupe se forge un son particulier, la batterie répondant au synthé et aux voix. Lauréat du concours CQFD des Inrockuptibles en 2008, Curry & Coco mélange savamment la furie rock et les beats dansants propres à l’électro. claviers, chant Thomas Priem batterie, choeurs Sylvain Przybyleski

bénéficie du programme «accompagnement de carrière» de la part de l’Action culturelle de la Sacem

studio tarif spécial cabaret > 9 € / 3 €

mardi 31 jan. 2012 > 21 h + séance scolaire mardi 31 jan. 2012 > 14h30 avec les Jeunesses Musicales de France

dans son rapport au monde. Cette thématique est aussi née des lectures de Ballard et K. Dick, qui seront d’ailleurs abordés dans ce temps fort. Alors quand la ligne du temps devient molle, quel futur pour demain ?

Raptus CRÉATION

Associant vidéo, musique, danse et théâtre, le chorégraphe François Verret tente l’impossible : retomber sur ses pieds. Après les spectacles Sans retour, Do You Remember No I Don’t ou encore Courts-Circuits (festival d’Avignon 2011), François Verret continue à interroger nos sociétés contemporaines.

L’indifférence et la disparition des affects sont à l’origine de cette nouvelle création. Le Raptus (violente crise comportementale accompagnée d’une perte de contrôle de soi) propose une méthode pour suspendre le temps, trouver une alternative à la fuite en avant de nos vies toujours plus saturées, offrir une échappatoire à un sentiment d’impasse fréquemment partagé.

mise en scène François Verret

avec Jean-Baptiste André, I Fang Lin, François Verret régie son et lumières Karl-Emmanuel Le Bras régie plateau et vidéo (logiciel Isadora) NN scénographie Vincent Gadras réalisation images Manuel Pasdelou musiques contributions de Séverine Chavrier, Jean-Pierre Drouet direction technique Karl Emmanuel Le Bras

production, diffusion Frédérique Payn coproduction la compagnie fv, paris, parc de la villette (résidences d’artistes), paris, le phénix scène nationale valenciennes, le merlan, scène nationale à marseille avec le soutien de la région ile-de-france la compagnie fv est subventionnée par la drac et la région ile-de-france François Verret est artiste associé au théâtre national de bretagne, rennes

grand théâtre tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

mardi 31 jan. > 19 h mercredi 1 er fév. 2012 > 21 h


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b cabaret de curiosités #7

Please continue

Forecasting  I am 1984 / Tracks

de Yan Duyvendak et Roger Bernat avec le Boulon Pôle régional des arts de la rue Vieux-Condé CRÉATION

Après Made in Paradise la saison dernière, Yan Duyvendak propose au spectateur une expérience participative qui repousse les limites du théâtre. Associés ici pour la première fois, le performeur suisse Yan Duyvendak et

le metteur en scène catalan Roger Bernat partagent une même interrogation sur le «vivre ensemble», la même nécessité d’émanciper le spectateur. Déplacer les lignes, sortir du cadre, jouer, se jouer de : nul doute que cette nouvelle création proposera au public une expérience inédite qui mobilisera toutes ses facultés.

Giuseppe Chico et Barbara Matijevic composent une trilogie sur l’Histoire, disloquant allégrement passé et futur.

environnement sonore Balz Bachman scénographie Sylvie Kleiber technique Gaël Grivet

production Nataly Sugnaux Hernandez coproduction le phénix scène nationale valenciennes

Espace Pier Paolo Pasolini tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

le boulon tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

mercredi 1 er fév. > 18 h jeudi 2 fév. 2012 > 18 h

Vous souhaitez participer ? Rendez-vous p. 122-123.

Laissez-nous juste le temps de vous détruire texte Emmanuelle Pireyre / mise en scène Myriam Marzouki «Caisse de résonance des démangeaisons sociales contemporaines» : tel est le théâtre musical de Myriam Marzouki. Comment étendre son linge correctement ? Peut-on installer des toilettes sèches en appartement ? À partir d’un texte inédit d’Emmanuelle Pireyre, d’articles de presse,

de guides pratiques, de statistiques ou encore de discours politiques, Laissez-nous juste le temps de vous détruire évoque avec humour nos comportements, à l’heure des désastres écologiques et du nouveau credo du développement durable. avec Johanna Korthals Altes, Stanislas Stanic, Pierre-Félix Gravière, Charline Grand scénographie Bénédicte Jolys costumes Laure Maheo

musique Gilles Weinzaepflen lumières Ronan Cahoreau-Gallier dramaturgie Isabelle Patain administration Vincent Larmet

avec l’aide à la production d’arcadi la compagnie du dernier soir est en résidence au théâtre du fil de l’eau pantin

studio tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

jeudi 2 fév. 2012 > 20 h

Partant du constat que la société de consommation et des médias est caractérisée par la perte de l’Histoire, le duo déroule son fil à l’occasion de trois lectures-performances (I am 1984, Tracks, Forecasting) stimulantes. Tableau noir, dessins, paysages sonores ou navigation Internet à l’appui, ils embarquent le spectateur à l’assaut d’une cartographie mentale, poétique et ludique qui interroge par-dessus tout le présent.

Giuseppe Chico et Barbara Matijevic

Forecasting

I am 1984

jeudi 2 fév. 2012 > 18h

vendredi 3 fév. 2012 > 18h

vidéo et interprétation Giuseppe Chico, Barbara Matijevic assistance dramaturgique Sasa Bozic

interprétation Barbara Matijevic 2008 création à ZeKaeM

production 1er stratagème et de facto coproduction kaaitheater (bruxelles), uovo performing arts festival (milan) avec le soutien de la drac ile de france dans le cadre du dispositif de l’aide au projet, le ministère de la culture de croatie, la ville de zagreb, l’institut français de zagreb, pact zollverein essen (accueil en résidence), l’association beaumarchais-sacd

production 1er stratagème et de facto coproduction zekaem teatro

Tracks samedi 4 fév. 2012 > 18h performer Barbara Matijevic collaboration artistique Sasa Bozic création son Damir Simunovic 2009 création au Kaaitheater, Spoken World Festival production 1er stratagème et de facto coproduction kaaitheater, bruxelles, musée d’art contemporain zagreb, eurokaz festival, art workshop lazareti avec l’aide de la ville de zagreb et le ministère de la culture de croatie


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b cabaret de curiosités #7

Trois rêves non valides > Rêve 1

une idée de Gérard Hourbette, Art Zoyd / d’après Philip K.Dick dispositif plastique, vidéo Serge Meyer musique Gérard Hourbette espace Pier Paolo Pasolini tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

vendredi 3 fév. 2012 > 17 h production art zoyd coproduction le phénix, scène nationale de valenciennes dans le cadre de la résidence association soutenue par la drac nord pas de calais, le manège.mons dans le cadre du projet vox

Soirée Electro

Rendez-vous à l’avant-scène pour terminer la soirée sous le signe de l’electro ! festival City Sonic avant-scène

vendredi 3 fév. 2012 > 22h

À travers ce workshop, Gérard Hourbette présente, ici sous forme d’installation, un des dispositifs d’un spectacle en devenir. «Je suis composé d’eau. Personne ne peut s’en apercevoir parce qu’elle est contenue à l’intérieur. Mes amis sont composés d’eau eux aussi. Tous autant qu’ils sont. Notre problème, c’est que nous devons non seulement circuler sans être absorbés par le sol, mais également gagner notre vie. En fait, nous avons un problème plus grave encore. Nous ne nous sentons chez nous nulle part. Pourquoi donc ?» Confession d’un barjo, Philip K. Dick

«La dématérialisation de l’écran donne un volume sur lequel les images se révèlent. En lisant le passage de Philip K. Dick, je retiens l’idée de brèche dans la réalité et d’effacement du sol. Hors sol, un espace sur lequel on ne peut marcher. Nous ne sommes nulle part encore, juste entre des images qui s’absorbent les unes dans les autres.» Gérard Hourbette

Tales of the bodiless

Musical Fiction Without Science

direction Eszter Salamon conception, texte et composition Eszter Salamon et Bojana Cvejic grand théâtre tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

vendredi 3 fév. 2012 > 20 h production, organisation et administration Alexandra Wellensiek-Botschaft gbr, extrapole-Agnès Henry et Mariane Cosserat stagiaire production Natacha le Duff coproduction choreographisches zentrum nrw - pact zollverein (essen), hebbel am ufer / tanz im august 2011 (berlin), kampnagel (hambourg), kunstenfestivaldesarts (bruxelles), les spectacles vivants / ircam – le centre pompidou (paris), les subsistances (lyon), steiri-scher herbst festival (graz). avec le soutien de kaaitheater (bruxelles), kunstencentrum buda (kortrijk), q-02 (bruxelles), p af (st. erme) résidence de recherche : projet 6m1l-centre chorégraphique national de montpellier languedoc-roussillon prêt de studio centre chorégraphique national de rillieux-la-pape coproduit par nxtstp, avec le soutien de culture programme de l’union européenne et l’aide de la fondation culturelle de la fédération. Première Kunstenfestivaldesarts, Kaaitheater, Bruxelles, 21 au 23 mai 2011

Mettre en scène un monde sans corps : voilà le nouveau pari de la chorégraphe, danseuse et performeuse hongroise Ezster Salamon. «Comment peut-on s’extraire de son propre corps ? Pendant combien de temps peut-on rester en dehors de soi-même… avant de se perdre définitivement ?» À ces questions, Ezster Salamon répond par quatre contes futuristes où les corps humains ont disparu. La scène devient alors un espace irréel accueillant des chimères. Sculptures de nuages, poussières colorées et nappes sonores fantasmatiques engloutissent un spectateur submergé dans un monde en apesanteur, et accompagné par des voix qui semblent venir

de nulle part et de partout à la fois. musique Cédric Dambrain et Terre Thaemlitz conseiller musique Berno Odo Polzer design sonore Peter Böhm design lumière et image Sylvie Garot régie vidéo et assistant conception image Bertrand Schacre direction technique Philippe Baste enregistrement Bart Aga voix en ordre d’apparence Prologue Eleanor Bauer,

Eszter Salamon La Tourbière Johan Leysen Les Chiens Jan Ritsema, Eszter Salamon, Sasa Asentic, Bojana Cvejic La Substitution Sasa Asentic, Joanna Bailie, Terre Thaemlitz, Tracee Westmoreland, Chrysa Parkinson, Gérald Kurdian, Michael Schmid, Ragna Aurich, Eleanor Bauer, Polina Akhmetzyanova, Sayaka Kaiwa, Bérengère Bodin, Patricia Barakat Les Points David Helbich parmi d’autres Corps Sasa Asentic, Eszter Salamon


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b cabaret de curiosités #7

This is the hello monster projet musical solo de Gérald Kurdian Dernière révélation de la scène pop lo-fi, This is the hello monster vous charmera par ses ritournelles écrites avec amour, dans un show sur une science-fiction artisanale et sentimentale. Gérald Kurdian est passé par les beaux-arts puis par la danse contemporaine avant de tomber dans le chaudron de la musique pop agrémentée d’un lion,

1999 Comédie musicale de science-fiction à l’humour décalé, 1999 revisite Cosmos 1999, série culte des années 70. Entre chansons d’amour et danses de salon, 1999 met en scène la réalisation d’un projet d’auto-production musicale. Tout prouve que l’aventure relève du cinéma d’anticipation. S’appuyant sur le scénario des 48 épisodes de la série, Gérard Kurdian – qui se rêve en «androïde

d’oiseaux chanteurs et d’autres accessoires absolument indispensables. Dans ce concert solo intimiste et bariolé, il fait tout : auteur, compositeur, interprète, instrumentiste, vidéaste. Mais surtout, ce songwriter timide vous fera rire et pleurer, soupirer et rêver. avant-scène tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

jeudi 2 fév. 2012 > 22 h

(ou pourquoi les méchants ont toujours l’accent russe) conception et interprétation Gérald Kurdian chanteur de pop music ou en talkie-walkie» – sera accompagné par le chœur des phéniciens. coproduction centre clark / montréal, w2 productions remerciements les laboratoires d’aubervilliers, Philippe Quesne / vivarium studio, ccn de montpellier, la ménagerie de verre

studio tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

samedi 4 fév. 2012 > 20 h Vous souhaitez participer ? Rendez-vous p. 122-123.

cabaret de curiosités #7 now future ! mardi 31 jan. 19 h > Raptus

18 h > Forecasting

grand théâtre

20 h > Laissez-nous juste le temps de vous détruire

21 h > Curry & Coco studio

mercredi 1 er fév. 18 h > Please continue le Boulon Pôle régional des arts de la rue (Vieux-Condé)

21 h > Raptus grand théâtre

jeudi 2 fév. 18 h > Please continue le Boulon Pôle régional des arts de la rue (Vieux-Condé)

Espace Pier Paolo Pasolini

salle des pédagogies

22 h > This is the hello monster avant-scène

vendredi 3 fév. 17 h > Trois rêves non valides Espace Pier Paolo Pasolini

18 h > I am 1984 Espace Pier Paolo Pasolini

Tarif spécial cabaret de curiosités : 9 € le premier spectacle, 3 € les suivants !

20 h > Tales of the bodiless grand théâtre

22 h > soirée electro festival City Sonic

samedi 4 fév. 18 h > Tracks Espace Pier Paolo Pasolini

20 h > 1999 studio


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q grand rendez-vous

L’heure espagnole par le Valentiana Orchestra Don Quichotte à Dulcinée et L’heure espagnole de Maurice Ravel direction Nicolas Bucher soliste, basse Daniel Ottevaere LYRIQUE tarif B

mardi 7 fév. 2012 > 20 h en partenariat avec le Conservatoire de Valenciennes

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Véritable petite comédie musicale, L’heure espagnole évolue tout entière dans le ton du divertissement et doit à la séduction et au raffinement du style ravélien son charme indéniable. Composée par Ravel en 1907, cette comédie musicale pétillante d’humour est écrite sur un livret de Franc-Nohain. Inspiré par le retour au comique du début du XX e siècle, le compositeur serre le texte au plus près et ne recourt à la grandiloquence vocale que pour le rôle de Gonzalve, poète bavard et hâbleur. Partout ailleurs, Ravel use d’une déclamation simple, demandant même aux acteurs dans une note liminaire de «dire plutôt que chanter». L’orchestre joue un rôle essentiel par sa présence et sa variété et souligne

l’humour pittoresque de l’œuvre. «L’esprit de l’œuvre est franchement humoristique, écrit Ravel. C’est essentiellement par la musique, l’harmonie, le rythme, l’orchestration que je voulais que s’exprime l’ironie». Concepcion Amélia Jardon Torquemada Nicolas Zielinski Ramiro Florian Bisbrouck Don Inigo Gomez Daniel Ottevaere Gonzalve Artavazd Sargsyan violon solo Marie-Françoise Pallot violons 1 David Wlodarczyk, Frédéric Daudin-Clavaud, Marie-Hélène Patin, Richard Walkowiak violons 2 Laure Duhamel, Éric Fauvet, Thierry Lesplulier, Catherine Schryve, Paul-Antoine Wangermee altos Nathalie Leclercq, Max Dupuis, Virginie Coquant, Violette Pallot violoncelles Emmanuel Puigdemont, Frédéric Rommeins, Isabelle Vandevoir contrebasse Bérengère Sheppler


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q grand rendez-vous

Courteline en dentelles

un spectacle de Jérôme Deschamps avec Jérôme Deschamps et Michel Fau théâtre grand théâtre / tarif A durée : 1 h

jeudi 9 fév. > 20 h vendredi 10 fév. 2012 > 20 h production deschamps & makeïeff

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Échappée grinçante dans l’univers redoutable de Georges Courteline par un Jérôme Deschamps himself acoquiné à Michel Fau pour un pugilat verbal contre la bêtise humaine. Redoutable contemplateur de la bêtise humaine au long de spectacles aussi désopilants que grinçants, Jérôme Deschamps est en quelque sorte l’héritier spirituel de Georges Courteline, qu’il n’a pas manqué de mettre en scène récemment avec Les Boulingrins. Car si la parole est rare chez les Deschiens et abondante chez Courteline, la cible est la même : brocarder les bassesses et médiocrités d’une nature humaine parfois peu reluisante... avec comme munition la lucidité et arme fatale le rire ! Une ironie féroce que l’on retrouve dans ce spectacle puisant dans Les Gaîtés de l’escadron (pièce à propos de laquelle Courteline disait que «toute l’ânerie militaire est là») et dans des textes méconnus (Scènes de la vie des cabots ou Dindes et grues). Militaires obtus, fonctionnaires zélés, employés revendicatifs, maris veules ou dandies

timbrés peuplent une œuvre magistrale où la langue dévoile la vérité des personnages et révèle leur ineptie. De corrosives joutes verbales dans lesquelles Jérôme Deschamps ferraillera contre Michel Fau, avec comme seul dogme cette sentence de Courteline : «Le théâtre, c’est du carton et c’est du plâtre… Mais c’est tout de même la vie…»


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q grand rendez-vous

Au moins j’aurai laissé un beau cadavre d’après Hamlet de William Shakespeare adaptation, mise en scène et conception visuelle Vincent Macaigne théâtre tarif B durée estimée : 4 h avec entracte

mardi 14 fév. > 19 h mercredi 15 fév. 2012 > 19 h

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Un Hamlet, à rebours de tous bons sentiments romantiques, bouillonnant de la colère d’aujourd’hui, qui ne dépoussière pas les classiques, mais les dévaste à coups de tornades et de châteaux gonflables. Pour un public averti, mais déjà conquis ! «Un pamphlet sur l’art et la culture» annonce Vincent Macaigne. S’il reprend Hamlet, chef-d’œuvre emblématique d’un certain amour du théâtre, c’est pour combattre l’académisation d’un dramaturge débordant de vie, et repartir de sa force de soulèvement. Vincent Macaigne relit Hamlet avec d’autres auteurs (Sénèque, Nietzsche), associant le royaume pourri* d’Elseneur au «monde trouble sorti de la Seconde Guerre mondiale, un monde où la chair et la violence sont recluses», un monde qui s’asphyxie en nous étouffant. Selon lui, Hamlet se retourne contre sa propre génération, soumise et lâche. Cela pourrait être un étudiant exalté dans une fac où l’on n’étudie plus rien pour se former professionnellement

à devenir efficacement soumis. Le théâtre de Vincent Macaigne, tout de bruit et de fureur, viscéral, presque à mains nues, exalte la colère d’Hamlet devant ce qui est fait à l’existence. Comme ce «théâtre dans le théâtre» qu’Hamlet fourbit contre le couple royal, précipitant le royaume à sa perte (ce qui est déjà ça), Vincent Macaigne ébranle toute distance entre l’art et la vie. * «Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark» (I,4, Marcellus dans Hamlet). avec Samuel Achache, Laure Calamy, Jean-Charles Clichet, Julie Lesgages, Emmanuel Matte, Rodolphe Poulain, Pascal Rénéric, Sylvain Sounier scénographie Benjamin Hautin, Vincent Macaigne, Julien Peissel accessoires Lucie Basclet lumières Kelig Le Bars son Loïc Le Roux assistanat Marie Ben Bachir

production festival d’avignon coproduction théâtre national de chaillot (paris), mc2 grenoble, centre dramatique national orléans /loiret / centre, les théâtres de la ville de luxembourg, la filature scène nationale mulhouse, le phénix scène nationale valenciennes, compagnie friche 22.66, l’hippodrome scène nationale de douai action financée par la région île-de-france avec le soutien de la direction régionale des affaires culturelles d’île-de-france, de l’adami et de la spedidam avec la participation artistique du jeune théâtre national création en juillet 2011 au festival d’avignon


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q grand rendez-vous

L’orchestre national de Lille direction Yoël Levi / soliste Nicholas Angelich, piano musique classique grand théâtre / tarif A

samedi 18 fév. 2012 > 20 h programme Concerto pour piano no 1 et Symphonie no 1 Johannes Brahms

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Nouveau rendez-vous avec la formation lilloise, cette fois aux côtés d’un des plus grands spécialistes de Brahms, le pianiste Nicholas Angelich, pour un programme entièrement consacré au compositeur allemand. C’est une symphonie que le jeune Johannes Brahms (il a 21 ans), poussé par son mentor et ami Robert Schumann, a pour projet en 1854 lorsqu’il débute l’élaboration de ce qui deviendra, après quatre ans de travail, son Premier Concerto pour piano. Ces pages somptueuses sont incontestablement celles d’un compositeur tout autant désireux de communiquer sa fougue créatrice que d’exprimer son émotion

personnelle. Un véritable hymne musical aux sentiments mêlés de la vie, parcouru par un poignant cantique in memoriam, hommage posthume à Schumann. La Symphonie no 1 est initiée cette même année 1854, soit un an environ après la rencontre quasi prophétique de Brahms avec Schumann. Mais soucieux de se situer en héritier de l’imposant modèle beethovénien, Brahms n’y revient qu’en 1876. Cette Première a un goût particulier, tant elle s’affirme comme le chant révélateur du génie de l’un des plus grands symphonistes de la tradition germanique.


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q grand rendez-vous

Octo pus mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé

danse grand théâtre / tarif + durée : 1h30

mercredi 22 fév. > 20 h jeudi 23 fév. > 20 h vendredi 24 fév. > 20 h samedi 25 fév. 2012 > 20 h remerciements Richard Laillier, Thibault Pradet, Topolino, Warner Chapell Music France, Yohji Yamamoto et l’équipe du Théâtre National de Bretagne production compagnie dca – Philippe Decouflé coproduction théâtre national de bretagne – rennes, théâtre national de chaillot, movimentos festwochen der autostadt in wolfsburg, la coursive – scène nationale de la rochelle, torinodanza, théâtre de nîmes la compagnie dca est subventionnée par la drac d’Île-de-france – ministère de la culture et de la communication, le conseil général de la seine-saint-denis et la ville de saint-denis soutien de la région Île-de-france pour l’équipement de la chaufferie

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Retrouvez le duo Nosfell-Lebourgeois à l’avant-scène pour un concert exceptionnel le mardi 21 février à 20 h. Rendez-vous page 90.

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Après avoir allumé les feux olympiques et enflammé le Crazy Horse, le prolixe Philippe Découflé nous livre un Octopus magique. Un événement à Valenciennes avant sa prochaine création pour le Cirque du Soleil ! Il a débarqué dans les années 1980 avec sa théâtralité gouailleuse et ses chorégraphies farceuses. Ou comment détonner à une époque où la danse rime souvent avec recherches conceptuelles. Mais Decouflé a goûté à la sciure des chapiteaux, et cela se ressent. Au rythme ronronnant des grands ballets, le tout jeune chorégraphe préfère l’enchaînement enlevé des numéros. Du grand spectacle. En alchimiste, Philippe Decouflé précipite sur scène musique, texte, danse, cirque, vidéo et déploie lumières et costumes dans de stupéfiantes images. Octopus ne déroge pas à la règle. Imaginé «comme on fait des disques rock, avec plusieurs morceaux», le spectacle rejoue la partition d’une vie. Un hymne à la beauté des corps, qui résume une carrière, entre gammes sensuelles et notes burlesques, clins d’œil aux cartoons et au 9e art. Portée par les bricolages audacieux du duo

Nosfell-Lebourgeois – entre nappes vocales, reprises au ukulélé (Nirvana) et human beat box – la chorégraphie déroule ses huit plages. Toujours sur le fil entre noir et blanc, sublimation et dérision. danseurs Flavien Bernezet, Alexandre Castres, Meritxell Checa Esteban, Ashley Chen, Clémence Galliard, Sean Patrick Mombruno, Alexandra Naudet, Alice Roland musique originale et interprétation live Labyala Nosfell, Pierre Le Bourgeois éclairage et régie générale Patrice Besombes et Begoña Garcia Navas conception vidéo Philippe Decouflé, Laurent Radanovic, Olivier Simola, Christophe Waksmann costumes Jean Malo coiffuriste Charlie Le Mindu réalisation décor Pierre-Jean Verbraeken construction et régie plateau Léon Bony, Pascal Redon son Édouard Bonan, Jean-Pierre Spirli (en alternance) régie lumière Denis Gobin participation cathodique Christophe Salengro textes Christophe Salengro, Gherasim Luca (hermétiquement ouverte, avec l’autorisation des éditions José Corti)


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b cabaret de curiosités #8

cabaret de curiosités #8 l’improbable Nouvelle saison des cabarets de curiosités pour vous proposer de curieux parcours mélangeant les genres, les héritages et les technologies pour explorer de nouvelles pistes. Créations, projets

participatifs, musique ou convention loufoque... Laissez-vous tenter par ces parcours uniques ! Ce cabaret abordera le thème de l’improbable, ou de ce qui échappe à la probabilité d’une sphère sociale. Entre le très intime et l’espace

public partagé par tous, entre le sentiment profond et la démocratie par tous, des espaces et des gouffres se creusent parfois. Car le politique n’est peut-être pas rationnel, et l’improbable peut faire basculer des

existences, parfois même des sociétés entières… Les artistes invités, appelant des itinéraires singuliers, des urgences et des aveuglements, parcourent cette faille entre le discours commun et la parole sensible.

Parcours décadré, parcours dans le musée un projet d’Herman Diephuis Ce parcours dans le musée joue sur le décadrage et le décalage. Il est élaboré à travers une mise en mouvement des tableaux et des sculptures choisis parmi les collections du musée : une approche des œuvres qui s’amuse de voir comment les images peuvent s’incarner. Il s’agit d’un regard libre sur les tableaux et sculptures, concentré sur l’enchaînement des gestes et postures représentés. Cette approche crée

une distance avec les références contextuelles et échappe à une volonté de reconstitution, pour donner une autre lecture possible des œuvres. musée des Beaux-Arts de Valenciennes tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

mardi 13 mars > 18 h mercredi 14 mars 2012 > 18 h

Vous souhaitez participer ? Rendez-vous p. 122-123.

Human

(articulations)

de Christophe Huysman

Entre cirque et théâtre, Human (articulations) répond au désenchantement du monde par l’humour et la poésie. Auteur et metteur en scène associé au phénix, directeur de la compagnie Les Hommes penchés, Christophe Huysman présente l’une des pièces qui l’ont consacré lors de sa création en 2006. Rencontre entre un homme de théâtre et des circassiens issus de l’école de cirque

de Châlons, Human (articulations) mêle la parole au mouvement. Cinq hommes et une femme virevoltent sur une structure métallique qui se perd dans les hauteurs du théâtre. Ils se répondent les uns aux autres avec des bribes de texte, un geste entraînant une parole, une parole suggérant un mouvement. L’exploit physique et la maîtrise technique s’effacent devant le vertige des mots et des corps qui s’imbriquent. Dans les déséquilibres,

dans les fragilités des trajectoires, c’est l’instabilité de la vie et la mise à mal du collectif qui sont suggérées. Un spectacle incisif et jubilatoire. avec Colline Caen, Manu Debuck, Christophe Huysman, Florent Blondeau, Serge Lazar, William Valet scénographie et conseiller cirque Gerard Fasoli travail de la voix Chantal Jannelle création lumières Emma Juliard régie lumières Véronique Hemberger construction décor Ernest Clennell pour show-biz production, diffusion Julie Comte pour la Magnanerie texte publié aux Éditions Les Solitaires Intempestifs sous le titre Pièces de Cirque

production déléguée compagnie les hommes penchés coproduction les subsistances / lyon / france 2005.2006, festival d’avignon, la chartreuse centre national des écritures du spectacle – villeneuve-lez-avignon, la faïencerie – théâtre de creil, dsn-dieppe scène nationale, parc de la villette (paris) en partenariat avec la comète scène nationale chalons-en-champagne, théâtre de la foudre scène nationale petitquevilly avec l’aide du centre national des arts du cirque et le soutien de la région champagne-ardenne avec l’aide à la création et l’aide à l’écriture de la dmdts, ministère de la culture et de la communication la compagnie est conventionnée par la drac Île-de-france, ministère de la culture et de la communication et par la région Île-de-france

durée : 1 h 10 grand théâtre tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

mardi 13 mars 2012 > 20 h + séance scolaire lundi 12 mars 2012 > 15 h


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b cabaret de curiosités #8

Photographies de A de Daniel Keene / mise en scène Frédéric Laforgue Pour sa nouvelle création, la compagnie Les blouses bleues propose un monologue sur la folie qui met le spectateur sous hypnose.

du texte de Daniel Keene, auteur australien joué dans le monde entier. Celui-ci prend comme point de départ un essai de Georges Didi-Huberman, Invention de l’hystérie, pour interroger ce qu’est le regard.

Flashs lumineux, bruits assourdissants, images spectrales : dans l’espace déchiré du plateau, des visions surgissent, des corps se dissolvent… Photographies de A est la première mise en scène

avec Anne Catherine Regniers lumières Annie Leuridan son Joachim Montessuis vidéo Alexandre Leroy régie générale Arno Seghiri traduction Séverine Magois conseiller artistique photographe Philippe Bazin conseiller artistique Georges Didi-Huberman

CRÉATION

production les blouses bleues coproduction le phénix scène nationale valenciennes partenaires le manège.mons / cecn (b), musée guislain, gent

studio tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

mercredi 14 mars > 20 h jeudi 15 mars 2012 > 20 h

Les titres des pièces de Rodrigo Garcia annoncent la couleur : après J’ai acheté une pelle chez Ikea pour creuser ma tombe, et Et balancez mes cendres sur Mickey… C’est comme ça

conception Mylène Benoit Mylène Benoit revient avec un solo pour Nina Santes, interprète dans ICI, présenté au phénix en 2011. À l’intersection de la danse et des arts plastiques, ce solo prend pour point de départ une œuvre de Bruce Nauman (Art Make-Up, 1967 / 1968) pour interroger simultanément la matérialité du corps et de l’image. Cette proposition

constitue le deuxième volet du projet Trois Soli / Études #1 (création janvier 2012 au Vivat d’Armentières), #2, #3, envisagé comme un laboratoire de recherche et prélude à une nouvelle création collective, prévue pour 2013. interprétation Nina Santes lumières Mylène Benoit, Annie Leuridan et Aurore Leduc création musicale Guillaume Hairaud direction technique Maël Teillant administration de production

texte et mise en scène Rodrigo Garcia

Pour la première fois dans la région, Rodrigo Garcia porte une parole théâtrale à la fois indignée et sensible.

Trois soli – Étude Etude #2 CRÉATION

C’est comme ça et me faites pas chier

Valentine Lecomte / Filage diffusion Magda Kachouche

salle des pédagogies tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

production cie contour progressif coproduction le vivat – scène conventionnée danse et théâtre à armentières, le phenix scène nationale de valenciennes contour progressif est aidé par le ministère de la culture et de la communication / drac nord-pas de calais au titre de l’aide à la compagnie

jeudi 15 mars > 18 h vendredi 16 mars 2012 > 18 h

et me faites pas chier est le nouvel opus de ce théâtre électrochoc. Monologue sur le regard et le langage, évocation de la renaissance italienne et de l’enfance, ce spectacle est interprété par un acteur accompagné d’une performeuse et d’un musicien. Avec ce spectacle plus intimiste, d’une douceur inédite, Rodrigo Garcia ose la tendresse

et la mélancolie… sans s’interdire de virer parfois au concert rock. Pour la première fois dans la région, retrouvez l’un des maîtres du théâtre européen, un aiguillon pour notre monde commun. avec Melchior Derouet, Núria Lloansi, Daniel Romero traduction Christilla Vasserot musiques Daniel Romero création lumières Carlos Marquerie création vidéos Ramón Diago direction technique Ferdy Esparza

assistant à la mise en scène John Romão technique Jean-Yves Papalia, Joel Silvestre spectacle de la compagnie Rodrigo Garcia

produit par bonlieu scène nationale annecy coproduit par le théâtre de gennevilliers, centre dramatique national de création contemporaine

grand théâtre tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

vendredi 16 mars > 20 h samedi 17 mars 2012 > 20 h


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b cabaret de curiosités #8

Contes tordus conception et interprétation de Julie Nioche et Christophe Huysman Julie Nioche et Christophe Huysman offrent un duo sensible, attentif aux vagabondages de la pensée et des corps. Contes tordus est la rencontre de deux écritures. Aux contes écrits par Christophe Huysman répond la chorégraphie de Julie Nioche. Ensemble, ils ont imaginé un univers né de leurs corps

imaginaires et de leurs histoires secrètes. «Dans une boîte à musiques, à couleurs, à paroles et à danses : le goût de la vie, la petite fille penchée, le garçon instable, je vous ai cherché quatre jours et quatre nuits.» chorégraphie Julie Nioche textes Christophe Huysman musique Alexandre Meyer création décor et lumières Gilles Gentner costumes Anna Rizza assistante décor Hélène Eiché

production a.i.m.e. association d’individus en mouvements engagés en coproduction avec la compagnie les hommes penchés et lciss, (la coopération interrégionale stimulante et solidaire qui réunit le manège de reims scène nationale, le vivat scène conventionnée armentières et l’échangeur de fère en tardenois scène conventionnée), le centquatre établissement artistique de la ville de paris, le forum scène conventionnée de blanc-mesnil, le phénix scène nationale valenciennes avec le soutien du département de la seine-saint-denis contes tordus a été créé en 2011 dans le cadre de sujets à vif, coproduction sacd / festival d’avignon

studio tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

samedi 17 mars 2012 > 18 h

Laboratoire sonore de l’espace Pasolini de Philippe Asselin C’est à une expérience sonore unique que vous convie ici l’espace Pasolini : laissez-vous guider ! Philippe Asselin propose des temps d’écoutes sonores à partir de ses idiophones (gongs, tams, et cloches…). Des rendezvous en petits groupes

qui permettent à chacun de redécouvrir les densités de silences et de sons et les qualités de résonances. Une expérimentation sensible et physique. salle d’exposition durée : 20min entrée libre

du 13 au 16 mars 2012 > 19 h et 22 h

Human Juke Box de Christophe Hocké Une performance créée par Christophe Hocké, compositeur, musicien et comédien. Issu d’une formation musicale classique, Christophe Hocké travaille avec plusieurs compagnies de théâtre et de danse en France, en Belgique et en Allemagne. Enfermé dans sa «boîte Juke Box», comprimé au milieu de ses multiples instruments, il distille à la demande, via des boutons / interrupteurs, des musiques

et chansons des années 80, ou autres si affinités, avec un raffinement suranné qui fait se pâmer celles et ceux qui ont gardé un coin d’âme de «midinette» entre bonbon acidulé et «sucette à l’anis»… Christophe Hocké sera en résidence au phénix scène nationale cette saison dans le cadre du dispositif «Pas-à-pas» initié par la DRAC Nord-Pas de-Calais /  Ministère de la Culture et de la Communication, permettant à de jeunes créateurs de réaliser leurs premières productions en compagnonnage

avant-scène tarif spécial cabaret : 9 € / 3 €

vendredi 16 mars 2012 > 22 h


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q grand rendez-vous

cabaret de curiosités #8 l’improbable mardi 13 mars 18 h > Parcours décadré, parcours dans le musée

jeudi 15 mars 18 h > Trois soli Étude #2

samedi 17 mars 19 h > Contes tordus

salle des pédagogies

musée des Beaux-Arts de Valenciennes

20 h > Photographies de A

20 h > C’est comme ça et me faites pas chier

20 h > Human grand théâtre

mercredi 14 mars 18 h > Parcours décadré, parcours dans le musée musée des Beaux-Arts de Valenciennes

studio

vendredi 16 mars 18 h > Trois soli Étude #2 salle des pédagogies

20 h > C’est comme ça et me faites pas chier

20 h > Photographies de A

grand théâtre

studio

avant-scène

22 h > Human Juke Box

Tarif spécial cabaret de curiosités : 9 € le premier spectacle, 3 € les suivants !

studio

grand théâtre

du mardi 13 mars au vendredi 16 mars 19 h et 22 h > Laboratoire sonore salle d’exposition

Terez Montcalm tribute to Shirley Horn

jazz grand théâtre / tarif A

mardi 20 mars 2012 > 20 h

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Sa voix impétueuse et écorchée semble avoir été brisée par des années de jazz clubs enfumés, à la Nouvelle Orléans. Pourtant, Terez Montcalm est née très loin de là : à Québec, où elle souffle ses airs chauds sur les hivers rigoureux. En 1994, après presque 15 ans de scène, la voix de la ténébreuse Terez Montcalm jaillit sur un album. Une perle nommée Risque. Comme en concert, l’auteurecompositrice-interprète y mêle classiques et titres originaux entre rock, pop et jazz. Après avoir illuminé de prestigieux festivals et reçu de nombreux prix outre-Atlantique, les portes de l’Europe s’ouvrent enfin à elle. La France la découvre en 2006 avec Voodoo, un album dans lequel elle «jazzifie» des standards internationaux, leur conférant immédiatement un supplément d’âme et de sensualité. Sur scène, ce savant équilibre entre fougue et nuance se révèle dans toute sa splendeur, servi par une instrumentation acoustique et un éclairage feutré. Pour sa nouvelle tournée, la Québécoise rend un vibrant hommage

à l’immense Shirley Horn, pianiste et chanteuse dont elle s’inspire depuis son enfance. Entourée des musiciens de la célèbre jazzwoman, notamment son fidèle batteur Steve Williams, Terez Montcalm reprend ses plus beaux titres.


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q grand rendez-vous

Balkan Baroque Band

Ensemble XVIII-21 direction Jean-Christophe Frisch

musique classique durée : 2 h avec entracte grand théâtre / tarif A

vendredi 23 mars 2012 > 20 h

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Créé et dirigé par Jean-Christophe Frisch, ce tout jeune ensemble réunit les virtuoses de la musique baroque issus de plusieurs pays des Balkans pour faire revivre ce qu’a été l’Europe musicale pendant des siècles. Dans les Balkans (Grèce, Roumanie, Croatie, Serbie, Bulgarie), quelques musiciens talentueux, mais isolés, travaillent avec passion à développer la musique baroque dans leur pays. Rassembler ces virtuoses afin de donner naissance à un orchestre de chambre original et riche de tempéraments trempés, telle est la nouvelle aventure musicale du flûtiste et chef d’orchestre Jean-Christophe Frisch. Grâce à leur haute technicité associée à une sensibilité à la tradition orale, les musiciens du Balkan Baroque Band apportent un nouveau souffle à l’interprétation des grandes œuvres de la musique baroque. En ignorant volontairement les frontières tracées par les Empires

ottoman et austro-hongrois ou par la guerre froide, le Balkan Baroque Band fait revivre la Grande Europe musicale et les échanges bénéfiques qui en résultent : il apporte en Europe de l’Ouest la fraîcheur d’interprétation de ses artistes, tout en faisant profiter ceux-ci de l’expérience en musique ancienne acquise par la France depuis trente ans. violon Sharman Plesner, Laura Vadjon, Mircea Ionescu, Tanja Tortic, Ivana Zvan, Ivan Iliev, Kovács László, Mihail Ghiga alto Vlatka Peljhan, Adorján Csaba violoncelle Djordje Milosevic, Iason Ioannou contrebasse Szogyor Arpad hautbois Petra Labazan, Joseba Berrocal basson Evolène Kiener théorbe Andrej Jovanic clavecin Erich Türk

xviii-21 le baroque nomade est conventionné par le ministère de la culture et de la communication (drac île-de-france) et reçoit le soutien de la fondation bnp paribas pour le développement de ses projets le balkan baroque band est devenu réalité grâce au soutien de la fondation bnp paribas, l’institut français de thessalonique et culturesfrance, lors du concert de création le 4 novembre 2010 (festival des dimitriades, thessalonique, grèce) pour la saison 2011-12 soutien de la fondation bnp paribas, de la drac île-de-france, de l’institut français et du réseau culturel français à l’étranger (institut français de sofia, bucarest et athènes) L’ensemble XVIII-21 sera en résidence au phénix durant toute la saison 2011 / 2012, dans le cadre des résidences d’ensemble soutenues par l’ONDA.


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q grand rendez-vous

La jeune fille

et la mort

pièce chorégraphique pour sept interprètes et un quatuor à cordes chorégraphie Thomas Lebrun danse durée > 1 h grand théâtre / tarif B

mardi 27 mars 2012 > 20 h

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Thomas Lebrun invite sept danseurs de 24 à 62 ans et un quatuor à cordes pour jouer encore et en corps La jeune fille et la mort de Schubert, alliant la virtuosité de sa danse sensible et cousue comme de la dentelle à la partition de légende. Dans cette pièce, il n’y a ni jeune fille, ni mort. Ni pucelle sertie de blanc, ni squelette brinquebalant. Il ne s’agit pas de mythologie en somme, mais d’archéologie. D’une volonté farouche de dénicher, de polir et d’exposer ce que La jeune fille et la mort de Schubert avait de sensible, pour révéler au monde un romantisme entré en résistance. Sur scène, des hommes et des femmes aux parcours chorégraphiques et personnels éclatés. Les corps, pour certains vieillissants, parlent de l’autre. De soi avec l’autre. De la rencontre,

du danger, de la pudeur et de l’acceptation. Comment est-on romantique à 60 ans ? Le plateau est nu, lui aussi. Comme porté par une musique qui se suffit à elle-même. Les quatre mouvements de Schubert ébranlent les mémoires et rappellent, comme le glisse Thomas Lebrun, que «le spectacle est encore vivant, la jeune fille aussi.» Romantique réminiscence. interprétation Odile Azagury, Anthony Cazaux, Raphaël Cottin, Christine Gérard, Anne-Sophie Lancelin, Corinne Lopez et Christian Ubl interprétation musicale Quatuor Voce Sarah Dayan (violon), Cécile Roubin (violon), Guillaume Becker (alto) et Florian Frère (violoncelle) musique La jeune fille et la mort de Schubert Quatuor à cordes, D 810, La jeune fille et la mort de Schubert / Lied Opus 7 n° 13, D351

production compagnie illico coproduction (en cours) théâtre national de chaillot, danse à lille, centre de développement chorégraphique roubaix nord-pas de calais, maison de la danse de lyon, centre chorégraphique national de roubaix nord-pas de calais, le phénix scène nationale valenciennes, ballet de l’opéra national du rhin – centre chorégraphique national


90

l avant-scène

d rencontres

Jazz à l’avant-scène jazz

jazz

jazz

rock

Jean-Pierre Fourment trio

Handprint

Yes is a pleasant country

Nosfell

De la musique du trio de Jean-Pierre Fourment, Jazz Magazine écrivait «Grâce, légèreté, élégance. C’est la première impression que procure l’écoute de cet album». Piochant à la fois dans les sonorités du jazz actuel et des musiques populaires, les compositions laissent une grande place à l’unité du groupe. Il en résulte une musique épurée, à rebours de la brutalité du monde, dont se dégage une impression de sérénité.

François Arnold et Manu Codjia ont en commun bien plus que leur passion pour la guitare. Le premier fut le professeur de guitare du second et leur complicité naquit naturellement. Renforcé par leur partage d’influences communes, Handprint sonnait alors comme une évidence. Les ombres d’Abercrombie, de Scofield et bien entendu de Metheny planent sur ce duo. Alliance parfaite de l’acoustique et de l’électrique, loin des envolées sauvages, Handprint installe une musique délicate et élégante.

Né en 2002, ce trio surprend par sa composition. À la voix de Jeanne Added s’ajoutent un piano et un saxo soprano. Tout d’abord improvisé, leur répertoire s’est enrichi de compositions, autour de poèmes d’E.E. Cummings, et de standards de Duke Ellington et Bill Strayhorn. La grande capacité de chacun à l’écoute et à l’échange offre un socle solide et on aime à se laisser transporter par ces histoires de vie.

guitares François Arnold et Emmanuel Codjia

saxophone soprano Vincent Lê Quang chant Jeanne Added piano Bruno Ruder

mardi 17 jan. 2012 > 20 h

mercredi 8 fév. 2012 > 20 h

vendredi 17 fév. 2012 > 20 h

avant-scène / tarif B

avant-scène / tarif B

avant-scène / tarif B

contrebasse, compositions Jean-Pierre Fourment piano Stefan Orins bugle, trompette Christophe Motury

jazz Festen La créativité des quatre musiciens de Festen, leur sens du collectif, trouvent leurs bases dans une passion commune du jazz. Mais, adolescents, leurs oreilles ont dû pas mal traîner du côté du rock des années 90. Alors,

plutôt que de devoir choisir, ils ont ensemble décidé de célébrer l’union, souvent risquée, entre ces deux identités. S’appuyant sur une énergie dont le groove demeure la priorité absolue, sur l’écoute et le sens des improvisations, le groupe propose un univers d’où se dégage un sentiment de liberté

Oulipo Oulipo pop pop

en partenariat avec Travail et Culture

Attention événement ! Une université populaire de l’Oulipo s’installe à Valenciennes pour une saison, avec la complicité de Jacques Jouet, écrivain et éminent représentant du mouvement, en résidence avec Travail et Culture pour travailler sur l’Escaut.

Juste avant de monter sur scène dans Octopus de Philippe Decouflé dont il a écrit la musique, Nosfell sera à l’avant-scène pour une soirée véritablement exceptionnelle. Entre rock, poésie et chanson, Nosfell embarque l’auditeur dans une atmosphère onirique d’une beauté fascinante. Dans le contexte intimiste de l’avant-scène, le voyage promet d’être savoureux.

L’Oulipo, «Ouvroir de littérature potentielle» fondé en 1960 par François Le Lionnais et Raymond Queneau est un groupe international de littéraires et de mathématiciens. Leur travail s’articule sur la contrainte : l’invention et l’expérimentation de contraintes littéraires nouvelles. Défini par Queneau comme «un rat qui construit lui-­même le labyrinthe dont il se propose de sortir», l’auteur Oulipien navigue dans un dédale de mots, de sons, de phrases, de paragraphes, de chapitres, de livres, de prose, de poésie… Parmi les «Oulipiens» célèbres, on peut citer Italo Calvino, Georges Pérec ou encore Marcel Duchamp. Nous vous invitons à entrer dans le jeu Oulipien à travers trois beaux rendez-­vous pour les amoureux de la langue.

mardi 21 février 2012 > 20 h avant-scène / tarif B

et d’évasion. Assurément l’une des très belles découvertes de cette saison ! saxophone ténor / soprano Damien Fleau contrebasse Oliver Degabriele batterie Maxime Fleau piano Jean Kapsapiano

jeudi 29 mars 2012 > 20 h avant-scène / tarif B

L’ensemble de ces rencontres est intégralement filmé par l’équipe du phénix. Vous pourrez les retrouver sur notre site internet quelques jours après leur enregistrement > www.lephenix.fr

L’Oulipo gagne le Nord Atelier et lecture de l’Oulipo avec Marcel Bénabou, Paul Fournel, Jacques Jouet, Ian Monk, Olivier Salon…

jeudi 16 fév. 2012 > 19 h studio / entrée libre L’Oulipo s’intéresse à la question du comment faire de la littérature… Ils prépareront, pour le phénix, un atelier pratique de leurs travaux et contraintes (atelier ouvert à tous ceux qui ont du papier, un crayon et l’envie d’écrire). Ils liront ensuite un ensemble de textes qui, de quelque manière, ont à voir avec l’un des points cardinaux et non des moindres : le Nord !

L’Escaut et la Schelde Lecture-rencontre Jacques Jouet avec Bart Van Loo

mardi 10 avr. 2012 > 19 h studio / entrée libre Ils sont aux deux bouts de l’Escaut, ou presque, Bart Van Loo à Anvers, Jacques Jouet pour quelque temps à Valenciennes et Antoing. Bart Van Loo est un admirable analyste de la culture française même si ses essais ne sont pas encore traduits en France. Jacques Jouet est poète, romancier, dramaturge, essayiste. Il sillonne l’Escaut depuis un an pour y rencontrer le monde et rapporter des écrits. Tous les deux s’entretiendront de littérature, de fleuve… Ils liront des poèmes et des proses.

Les Papous dans la tête France culture enregistrement en direct de l’émission

samedi 2 juin 2012 > 19 h entrée libre «Culture sans gaieté n’est que ruine de l’âme». Cette formule est un impératif... catégorique pour Des Papous dans la tête. Les Papous, c’est une forme radiophonique originale, une provocation ludique à l’imaginaire par le jeu des mots et du langage, un jeu pour le plaisir.«J’aime jouer» disait Georges Perec. Autour de Françoise Treussard, le «club» des Papous réunit des gens qui ne font pas profession d’être des amuseurs. Peintres, écrivains, cinéastes, journalistes, comédiens, cantatrice aussi, et même agrégés de lettres ou de philosophie, ils ont en commun de prendre leurs distances avec l’esprit de sérieux, ont le courage du dérisoire, osent la légèreté. du dérisoire, osent la légèreté.


avr. mai juin


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q grand rendez-vous

Spartacus écriture, mise en scène, scénographie Claire Dancoisne théâtre d’objets péplum lyrique plateau du grand théâtre / tarif B à partir de 10 ans

mardi 3 avr. > 20 h mercredi 4 avr. > 15 h mercredi 4 avr. > 20 h jeudi 5 avr. > 20 h vendredi 6 avr. 2012 > 20 h séance scolaire vendredi 6 avr. 2012 > 14 h 30

uh

Avec ce péplum lyrique pour marionnettes, Claire Dancoisne signe une fresque spectaculaire qui devrait ravir jeune public et adultes aux souvenirs d’enfance toujours vivaces. Peuples, libérez-vous ! Dans l’arène, la foule gronde alors que s’ouvrent les jeux du cirque à la gloire de Rome. Auréolées des trompettes de la renommée, deux tribunes donnent le signal des hostilités avant que les acteursmanipulateurs n’entament une cavalcade infernale sur leurs chevaux de fer. Visages inquiétants sous leurs masques, ces esclaves enfièvrent l’enceinte tandis que l’odeur du sang monte à mesure du carnage qui ravage gladiateurs et animaux sauvages dans un furieux maelström. Mais, bientôt, Spartacus sonnera l’heure de la révolte et appellera ses pairs asservis à se libérer de leurs chaînes et à retourner les armes contre leurs maîtres… Dans cette fresque non dénuée d’humour, alternant scènes épiques et moments suspendus, Claire Dancoisne signe un péplum théâtral où son équipe de plasticiens et de constructeurs magnifie l’art du recyclage, tel ce bestiaire bigarré où se côtoient éléphant, lion ou poissons volants. Ce Spartacus lyrique – la partition de Pierre Vasseur entremêle envolées cinématiques et mélodies chantées – oscille entre intime et spectaculaire, tandis que le spectateur chemine du concret à l’imaginaire par les chemins de traverse de l’enfance.

comédiens Gaëlle Fraysse, Gwenaël Przydatek et Maxence Vandevelde chanteurs lyriques Jean-Michel Ankaoua (baryton) et Julien Veronese (baryton-basse) création musicale Pierre Vasseur création lumières Hervé Gary régie son Stéphane Zuliani régie lumières Sylvain Liagre régie plateau Frédéric Druaux et Paco Galan régie générale de création Amaury Roussel régie générale en tournée Paco Galan conception du gradin «arènes» Ettore Marchica construction des «arènes» Raymond Blard, Jean-Marc Delannoy et Alex Herman création des objets et machines plasticiens Bertrand Boulanger, Grégoire Chombard, Jean-Baptiste Gaudin, Fred Parison et Olivier Sion constructions Jean-Marc Delannoy, Coline Lequenne, Sylvain Liagre, Amaury Roussel avec l’aide de Patrick Bailly, Henri Dancoisne, Frédéric Druaux, Paco Galan, Pierre Pailhes et Ludovic Treny création costumes Claire Dancoisne et Francis Debeyre couturières Annette Six et Charline Deryckere ingénieur son Antoine Pinçon avec l’aide technique de Jean-Michel Douvrin, Benoît Luchier, Pascal Lesage, Johann Pasbecq et Jeanne Smith stagiaires construction / décoration Lolita Barozzi, Coline Bruniaux, Amélie Feyer, Florence Foix et Manon Mordacque collaboration artistique Serge Bagdassarian et Alex Motte

production théâtre la licorne coproduction la clef des chants / région nord-pas de calais, le bateau feu scène nationale de dunkerque, epcc le quai d’angers, la rose des vents scène nationale de villeneuve d’ascq, l’hippodrome scène nationale de douai, culture commune scène nationale du bassin minier du pas-de-calais, epcc la condition publique de roubaix, l’avant-seine / théâtre de colombes remerciements ville de lille, le channel scène nationale de calais


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q grand rendez-vous

Break

texte, mise en scène, scénographie et costumes Marc Lainé

your leg!

théâtre grand théâtre / tarif B

mercredi 11 avr. > 20 h jeudi 12 avr. 2012 > 20 h production cddb, théâtre de lorient, centre dramatique national coproduction théâtre de nîmes, théâtre des treize vents, centre dramatique national, montpellier, la ferme du buisson, scène nationale de marne-la-vallée, la boutique obscure, paris avec le soutien de montévidéo (résidence d’écriture) et du centquatre établissement artistique de la ville de paris décor construit dans les ateliers du Théâtre de Nîmes création en résidence 7 octobre 2010, lorient Marc Lainé est artiste associé au CDDB-Théâtre de Lorient, Centre Dramatique National

Vous souhaitez participer ? Rendez-vous p. 122-123.

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Tonya Harding, qui commandita l’agression de sa concurrente, l’exemplaire Nancy Kerrigan, défraya la chronique du patinage artistique aux J.O. L’artiste Marc Lainé s’empare de ce fait divers médiatique et sportif pour faire un portrait de l’Amérique d’aujourd’hui, entre bienséance et burlesque. Un scandale assombrit le patinage artistique aux Jeux olympiques d’hiver de Lillehammer en 1994. Tonya Harding, blondinette boulotte de basse extraction, mais championne au style acrobatique époustouflant*, fut impliquée dans l’agression de sa concurrente, la très gracieuse brunette, Nancy Kerrigan, issue des middle class aisées, qui ne sera que légèrement blessée à la jambe. La victime gagnera la médaille d’argent et l’estime de toute l’Amérique ainsi que beaucoup d’argent, tout en menant une existence exemplaire de mère de famille se consacrant aux bonnes œuvres. La méchante harpie, elle, ne cessera plus de déchoir, de la boxe professionnelle au porno en passant par des drames conjugaux sordides et l’obésité. L’industrie médiatique américaine et ses tabloïds en firent leurs choux gras. Marc Lainé reconstitue cette tragédie kitsch du monde contemporain, et met en scène

ce qui patine dans ce mythe de la success-story, la mauvaise étoile, jouant sur l’androgynie inquiétante des deux héroïnes comme sur leur face d’ombre. La plus effrayante n’étant peut-être pas la moins mauvaise… * la première Américaine à réussir un triple axel, en 1991 (un saut pour trois tours et demi).

scénographie et costumes Marc Lainé avec Jean-François Auguste, Raphaëlle Boitel, Odile Grosset-Grange, Pierre Maillet le commentateur sportif (à l’écran) Geoffrey Carey décor les ateliers du théâtre de Nîmes lumière Christian Pinaud et Paul Beaureilles son Teddy Degouys vidéos Romain Tanguy assistante à la mise en scène Émilie Capliez assistante à la scénographie Alice Sabatier atelier costumes Sophie Hoarau conseillère patinage Cyriane Felden

partenariat avec l’Entorse Depuis 2005, l’association l’Entorse provoque des croisements et des rencontres entre l’art et le sport, afin de rapprocher ces deux mondes. Expositions, spectacles, projets participatifs : année olympique oblige, le festival La Quinzaine de l’Entorse invite artistes et sportifs à partager leurs visions du sport,

et à inventer des jeux n’ayant aucune chance de figurer au programme officiel des JO londoniens, tout en étant poétiques, critiques… ou tout simplement amusants ! la Quinzaine de l’Entorse 2012 (avril > juin 2012, Région Nord-Pas de Calais) programme complet en ligne le 1er mars sur www.entorse.org


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q grand rendez-vous

La Chambre direction Emmanuel Krivine

Philharmonique

musique classique grand théâtre / tarif A

samedi 14 avr. 2012 > 20 h programme Egmont, op 84 Ludwig van Beethoven Symphonie n° 1 Ludwig van Beethoven Symphonie n° 3 Franz Schubert

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Depuis ses premiers pas en 2004, la Chambre Philharmonique a connu un engouement partout renouvelé. Retrouvant effectifs, instruments et techniques historiques appropriés à chaque répertoire, cet orchestre d’un genre nouveau dirigé par Emmanuel Krivine renouvelle l’écoute des grandes œuvres symphoniques. Depuis ses premiers pas à la Folle Journée de Nantes en 2004, la Chambre Philharmonique n’a cessé d’étonner par la symbiose qu’elle cultive avec son chef Emmanuel Krivine et le plaisir manifeste de jouer qui s’en dégage. Orchestre d’un genre nouveau, constitué de musiciens issus des meilleures formations européennes, tous animés d’un même désir musical, la Chambre Philharmonique fait du plaisir et de la découverte le cœur d’une nouvelle aventure en musique. Dotée d’une architecture inédite

(instrumentistes et chef se côtoient avec les mêmes statuts, le recrutement par cooptation privilégie les affinités), et d’un fonctionnement autour de projets spécifiques et ponctuels, la Chambre Philharmonique est aussi un lieu privilégié de recherche et d’échange sur l’interprétation. Retrouvant effectifs, instruments et techniques historiques appropriés à chaque époque et chaque répertoire, cet orchestre renouvelle véritablement l’écoute des grandes œuvres.

la chambre philharmonique est subventionnée par le ministère de la culture et de la communication la chambre philharmonique est en résidence départementale en isère mécénat musical société générale est le mécène principal de la chambre philharmonique


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q grand rendez-vous

Les fuyantes conception, scénographie Boris Gibé  mise en scène Camille Boitel

théâtre cirque grand théâtre / tarif B

jeudi 19 avr. > 20 h vendredi 20 avr. 2012 > 20 h

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Perspectives, illusions d’optique, perte de repères : les danseurs et acrobates se jouent de la vision du spectateur dans une maison impossible ! Les brillantissimes Boris Gibé et Camille Boitel mêlent tous les ressorts de la magie, des images et du cirque pour nous faire partir en apesanteur. Téléphone portable, Internet, GPS, téléréalité, jeux vidéos, cinéma en 3D, images de synthèse : tout un monde virtuel se met en place, dérègle le sens de l’orientation, brouille la différence entre réel et fiction, déréalisant nos perceptions. Ces désormais fuyantes sont représentées par Boris Gibé et Camille Boitel grâce à des circassiens qui subvertissent avec humour et magie les lois de la gravitation. Grimpeurs suspendus, danseurs contre les murs, fil-de-féristes, et acrobates aériens se font les maîtres d’œuvre d’une boîte bizarre à la géométrie ensorcelée. Cet espace labyrinthique, machinerie diabolique signée Boris Gibé, s’inspire du peintre Escher (1892-1972). Les dessins de ce dernier représentent des escaliers qui montent pour aboutir à leur première marche, prouvant comment les très rationnelles lois

de la géométrie peuvent engendrer des illusions d’optique affolantes. Camille Boitel, en tant que manipulateur d’objets, met en scène l’autonomie drolatique et vexante des choses, des fictions, des créations humaines. Baudrillard, Lynch, Tarkovski, Anderson, Beckett, et d’autres, nourrissent en amont ce théâtre muet et vertigineux. sur scène Boris Gibé, Éric Lecomte, Florent Blondeau, Xavier Kim, Anna Calsina Forrellad création sonore et interactivité Antoine Villeret création lumière Annie Leuridan création vidéo Camille Baudelaire direction technique et régie plateau Bertrand Duval régie plateau Mathieu Delangle machinerie, accessoires, décors Nil Admirari, Les Choses de Rien costumes Florinda Donga photos Jérôme Vila / Contextes administrateur compagnie Bernard Saderne chargé de diffusion Jean-François Pyka

production les choses de rien production déléguée bonlieu scène nationale annecy coproductions maison de la culture d’amiens centre de création et de production, la brèche centre des arts du cirque de basse normandie cherbourg, parc de la villette paris, espace Jean Legendre théâtre de compiègne, théâtre de l’agora scène nationale évry–essonne, centre de création artistique et technique nil obstrat st ouen l’aumône, centre culturel agora scène conventionnée – boulazac, l’odyssée scène conventionnée de périgueux, théâtre de grasse scène conventionnée pour la danse et le nouveau cirque, châteauvallon centre national de création et de diffusion culturelles – ollioules. accueil en résidence maison de la culture d’amiens centre de création et de production, la brèche – centre des arts du cirque de basse normandie cherbourg, l’académie fratellini saint-denis, bonlieu scène nationale annecy, l’étang des aulnes en partenariat avec le théâtre d’arles, scène conventionnée pour des écritures d’aujourd’hui et le théâtre des salins scène nationale de martigues autres soutiens coopérative de rue de cirque (2r2c) paris, école nationale supérieure des arts décoratifs (ensadlab) paris, les noctambules nanterre


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q grand rendez-vous

Petits chocs des civilisations théâtre  humour théâtre de Denain tarif 20 € / 15 € / 9 €

vendredi 20 avr. > 20 h 30 samedi 21 avr. 2012 > 20 h 30

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Un sondage révèle que le couscous serait devenu le plat préféré des Français ! Et si ce résultat était l’aveu de l’affection pudique des Français de souche envers les Maghrébins ? Fellag se chargera de nous en convaincre avec humour. Jusque-là, les spectacles de Fellag se déroulaient en Algérie. Avec Petits chocs des civilisations, l’humoriste algérien pose ses valises en France et surfe joyeusement sur les grands sujets de notre temps en partant de la simple recette du couscous. Tout commence avec un sondage d’opinion, lu un matin dans le journal et selon lequel le couscous serait devenu le plat préféré des Français. Cet heureux constant va devenir le point de départ de son one man show. Passée l’extase de la fraternité retrouvée,

Fellag

Petits chocs des civilisations joue sur les peurs, les méfiances et les clichés que les uns et les autres s’inventent pour se protéger… Haut dignitaire de l’humour kabyle, Fellag tisse avec tendresse un portrait haut en couleurs de l’Islam et de l’Occident, du Nord et du Sud, de la France et de l’Algérie : «les nombrils de son monde à lui.»


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q grand rendez-vous

De nos jours

(notes on the circus)

spectacle de Ivan Mosjoukine / conçu et réalisé par Erwan Ha Kyoon Larcher, Vimala Pons, Tsirihaka Harrivel, Maroussia Diaz Verbèke cirque durée : 1 h 53 grand théâtre / tarif B à partir de 10 ans

mardi 15 mai > 20 h mercredi 16 mai 2012 > 20 h

a

Drolatiques, mystérieux, ces quatre jeunes talents du cirque font apparaître la réalité d’ordinaire souterraine du monde des émotions en échafaudant leurs paroles avec virtuosité sur des mâts ou bascules insensés. Sous le nom d’Ivan Mosjoukine, star du cinéma muet des années vingt, quatre jeunes acrobates (Talents Cirque 2010) nous font entendre les correspondances entre les figures acrobatiques et ce qu’elles décrivent, par exemple le salto : «une folie, une absurdité, une suspension, une vitesse, une machine à laver, un hélicoptère, une joie». Les quatre circassiens montent des agrès spéciaux : une machine à s’envoyer en l’air, une autre à quiproquo et à se renverser soi-même, un mât à se sauver à moitié… pour montrer un homme qui prend des années en quelques secondes, une femme qui perd l’équilibre de ce qu’elle veut dire, une chute libre sans rémission… C’est ainsi que la vie nous prend dans sa machine, dans son juke-box, et nous entraîne dans ses aléas. «Le cirque, disent-ils, ce n’est que des mouvements de vie, des mouvements d’âme, ce n’est qu’un mouvement philosophique ou mental, physiquement éprouvant.»

collaboration lumières Elsa Revol constructeur Stephan Duve collaboration costumes Marion Jouffre chefs opérateur Manu Debuck et Tim Vandersteen administration, production Mathilde Ochs

coproductions la brèche, centre régional des arts du cirque de basse normandie, cherbourg-octeville, l’hippodrome scène nationale de douai, parc de la villette (eppghv), les subsistances, lyon, la verrerie d’alès, pôle national des arts du cirque languedoc-roussillon (pnc-lr), cirque-théâtre d’elbeuf, centre des arts du cirque de haute-normandie soutiens, pour les résidences la brèche, centre régional des arts du cirque de basse normandie, cherbourg-octeville, la cascade-maison des arts du clown et du cirque, bourg-saint-andéol, le monfort, paris, l’espace périphérique-parc de la villette-ville de paris, association de regards et mouvements, hostellerie de pontempeyrat, l’hippodrome scène nationale de douai, les subsistances, lyon, l’agora, scène conventionnée de boulazac avec le soutien de jeunes talents cirque europe 2009-2010, opération financée avec le soutien de la commission européenne aides ville de paris, sous les couleurs de tsilo accompagnements précieux compagnie les hommes penchés, et bientôt… un grand merci à Christophe Huysman, Camille Gibrat, Laure Guazzoni, Jean Vinet, Pascale Henrot, Christine Morquin pour La Fonderie, Mathurin Bolze, Julien Princiaux pour l’accueil, Maryse Verbèke pour l’Usine, la famille Sauzay pour la Grange, la famille Harrivel pour le Ty Coz, Laurence Demagalhaess et Stéphane Ricordel


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q grand rendez-vous

Biyouna ! textes de Biyouna et Cyril Cohen / mise en scène Ramzy théâtre  humour durée : 1 h 15 grand théâtre / tarif A

mardi 22 mai 2012 > 20 h production 4 mecs à lunettes production exécutive chauffe marcel ! tourneur b.a.b

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Biyouna, diva algérienne au tempérament volcanique et à la voix brûlante, crée son premier one woman show, mis en scène par Ramzy.

Artiste hors-norme, très populaire en Algérie aussi bien que dans la diaspora communautaire, Biyouna pourrait sans conteste être l’héroïne d’un film de Pedro Almodovar. Née dans le quartier Belcourt à Alger, elle commence sa carrière très jeune dans les cabarets de la capitale algérienne où sa condition de femme n’a pas toujours été un avantage… Très vite repérée, sa renommée dépasse rapidement les frontières de son pays pour atteindre la France. Danseuse, comédienne au théâtre et au cinéma (Délice Paloma de Nadir Moknèche, Il reste du jambon d’Anne Depetrini), Biyouna s’affirme également comme une grande chanteuse. Avec sa voix éraillée et charmeuse, elle interprète un répertoire franco-algérien qui fait le pont entre

nos deux pays, mais aussi des duos avec des chanteurs français comme Christophe ou dernièrement Julien Doré. Femme algérienne engagée et libre, Biyouna est aussi une diva fascinante au tempérament volcanique. Avec Biyouna ! mis en scène par Ramzy, elle interprétera son premier one woman show. Elle y dressera, avec sa gouaille incomparable, un portrait juste et actuel de l’Algérie, ses contradictions et ses amours avec la France. avec Biyouna, Samy Chiboub scénographe et décoratrice Lucie Joliot lumières Anne Coudret son Philippe Latron costumière Malika Khelfa


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b cabaret de curiosités #9

cabaret de curiosités #9

PARAdistinguidas écriture et direction La Ribot

Sakinan Göze Çöp öp Batar (c’est l’œil que tu protèges qui sera perforé) solo pour Kerem Gelebek / chorégraphie Christian Rizzo création

Figer un mouvement, c’est le perdre. Christian Rizzo nous murmure comment lâcher prise pour rester en mouvement. Christian Rizzo, c’est le souffle de l’inconnu, qui fait les objets soyeux et les êtres ombrés. Ses pièces, chaque fois, sont des énigmes du désir et de la mort. Des riens disposés sur le plateau

savamment désorganisé, une atmosphère saturée d’étrangeté, quelque chose de cosmique presque, une danse perturbée, perturbante. Pour Kerem Gelebek, interprète d’origine turque qui a dansé plusieurs de ses pièces, Christian Rizzo parle de l’exil, de l’exil mental, de l’exil loin de soi, de la nécessité de se quitter, de s’oublier, de rompre pour entrer dans d’autres mondes.

studio tarif spécial > 13 € / 7 € / 5 €

samedi 9 juin 2012 > 19 h

Une nouvelle variation des Pièces distinguées de la grande chorégraphe contemporaine madrilène, incluant des amateurs. Une perturbation au cœur du théâtre. PARAdistinguidas, «au-delà distingué», est la quatrième série des Pièces distinguées, soli de trente secondes à sept minutes que la chorégraphe interprète elle-même. La Ribot questionne le marché de l’art : quelle est la valeur d’une performance, d’une œuvre «live» à l’aune d’un objet d’art ? Pour cette nouvelle étape, La Ribot s’entoure de quatre interprètes et d’une vingtaine de figurants choisis dans chacune des villes où le projet sera présenté, notamment à Valenciennes.

interprétation La Ribot, Marie Caroline Hominal, Anna Williams, Laetitia Dosch et Ruth Childs nombre de pièces distinguées qui composeront la série PARAdistinguidas entre 15 et 20 musiciens (pour l’ensemble des pièces) Atom, Clive Jenkins, Christian Vogel + autres compositeurs à déterminer

production production la ribot, genève coproduction (en élaboration) triennale d’aichi (nagoya, japon), la comédie de genève, centre d’art dramatique (genève), pôle sud (strasbourg, france), festival d’automne à paris (france) avec l’appui de la villa kujoyama (kyoto, japon)

grand théâtre tarif spécial > 13 € / 7 € / 5 €

samedi 9 juin 2012 > 21 h

m rendez-vous p. 122-123

Vous souhaitez participer ?


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d rencontres

d rencontres

Histoire(s) du Histoire(s) du théâtre théâtre avec Philippe Minyana (écrivain et dramaturge), Christophe Huysman (auteur et metteur en scène) et François Berreur (metteur en scène et fondateur des Éditions les Solitaires Intempestifs). studio / entrée libre

mercredi 18 avr. 2012 > 19 h

Cette rencontre sera intégralement filmée par l’équipe du phénix. Vous pourrez la retrouver sur notre site internet quelques jours après son enregistrement. www.lephenix.fr En partenariat avec theatrecontemporainTV

Initié la saison précédente avec la complicité de Philippe Minyana et de Christophe Huysman, le cycle «Histoire(s) du théâtre» propose d’aborder l’écriture dramatique avec un œil subjectif, à la croisée des cultures et des arts. Après avoir accueilli Lucien Attoun et Philippe Macasdar lors de la dernière saison, nous convions cette fois François Berreur. Fondateur en 1992 de la maison d’édition théâtrale Les Solitaires Intempestifs avec Jean-Luc Lagarce, son travail passionné et fidèle auprès de remarquables auteurs français et européens a permis l’édition de plus 300 titres à la fameuse couverture bleue.

Parce qu’il est aussi leur éditeur, François Berreur viendra s’entretenir avec Christophe Huysman et Philippe Minyana de la circulation des textes de théâtre, et du singulier travail de mise en public d’une parole d’auteur. François Berreur est né en 1959. C’est au cours d’un stage de pratiques théâtrales qu’il rencontre Mireille Herbstmeyer et Jean-Luc Lagarce avant de rejoindre le Centre Dramatique de Besançon. François Berreur devient alors le plus proche collaborateur artistique de Jean-Luc Lagarce. Il fonde avec lui en 1991 les éditions Les Solitaires Intempestifs dont il est aujourd’hui encore le directeur littéraire. Il devient metteur en scène après avoir réalisé la mise en scène du Voyage à La Haye, spectacle qui sera repris au festival d’Avignon en 1991. Il a également monté des pièces de Rodrigo Garcia et Serge Valetti.

rencontre suivie de la représentation de

La villa La villa théâtre durée : 30 minutes dirigé par Édith Scob scénographie Damien Caille-Perret lumières Sophie Kinossian régie en cours

production déléguée les hommes penchés le texte la Villa de Philippe Minyana est paru aux Éditions théâtrales dans Habitations

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de Philippe Minyana (3e volet du triptyque Habitations), interprété par Christophe Huysman

Il s’agit de la reconstitution d’un meurtre. L’acteur-narrateur-speaker nous fait une description méticuleuse de l’Affaire Romand. Sur une trame réelle qui répond au fait divers, la machine théâtrale réinvente la tragédie. Un homme entre avec son petit bagage, c’est une sorte de speaker, un homme qui va raconter. En 49 mouvements, cet homme livrera un univers de mensonges. Son bagage est mince, ses matériaux ténus : photographies, lettres, mises

en accusation, extraits de presse, journal intime. Cet homme vous a convoqués – vous, spectateurs – à une exposition en mouvement, un dépôt, une déposition de mots. Et si cet homme vient déposer la parole, c’est qu’il a répertorié ce que l’on n’entend jamais ; il a classé l’inclassable et promène ce mensonge avec le calme de l’acte à accomplir. Et la violence convoquée n’est pas banale : Jean-Claude R. a tué sa femme, ses enfants, ses parents, son chien…

Le folklore Le folklore du du web web  entrée libre

jeudi 24 nov. 2011 > 19h mercredi 25 jan. > 19 h mercredi 22 fév. > 19 h mercredi 28 mars > 19 h mercredi 25 avr. 2012 > 19 h

Partenaire de la Gaîté Lyrique et d’Arte Creative, le phénix scène nationale vous propose d’aborder différentes facettes de la pop culture numérique et d’en découvrir les artistes majeurs. Qu’il nous paraît lointain le temps où chacun tentait, bercé par les stridulations du modem, avec quelques rudiments de programmation en HTML, de créer sa page personnelle, d’y afficher du texte, des images ou de la musique. C’était au siècle dernier, le Web était un foutoir de pages perso criardes et bordéliques, truffées d’ascenseurs avec fonds d’écrans cosmiques, boutons clignotants et fichiers Midi. Formé au milieu des années 90, le net.art, mouvement basé en Europe et en Europe de l’Est (avec Olia Lialina, Alexei Shulgin, Vuk Cosic ou Heath bunting), s’est mis à collecter ces nouvelles formes d’expressions populaires et à les exposer sur le web. Aujourd’hui YouTube, Facebook, Tumblr

ont remplacé Geocities, le principal hébergeur de pages personnelles (fermé en octobre 2009). Avec l’arrivée du web 2.0 et la mise à disposition d’outils performants et faciles à maîtriser, cette production amateur, faite par les utilisateurs pour les utilisateurs a explosé : vidéos sur YouTube, machinima tournées à l’intérieur des jeux vidéos, montages d’images remixées à l’infini et disséminées sur la Toile. Les pionniers du net.art ont transmis leur amour du folklore numérique à une nouvelle génération d’artistes, souvent née avec l’internet, qui continue à collecter, ausculter, recontextualiser ce matériau et à s’inspirer de cette culture amateur protéiforme. C’est avec eux et autour de leurs travaux que nous vous invitons à assister à plusieurs rendez-vous au cours de la saison, rendez-vous dont le programme détaillé sera communiqué au fur et à mesure. Mais vous pouvez d’ores et déjà retenir les dates ! Marie Lechner, conceptrice


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p et aussi…

Jazz à l’avant-scène jazz

M. T. M. De quoi peuvent bien discuter trois musiciens de jazz réunis autour d’une même table ? De musique bien entendu, de jazz évidemment… et finalement de Monsieur Thélonious Monk, dont il apparaît très vite qu’il est une référence pour chacun d’eux. Alors pourquoi ne pas se faire le plaisir de jouer son œuvre ? C’est ce que

jazz

Didier Labbé quartet En 2002, le magazine Jazzman disait du quartet de Didier Labbé : «toute résistance est inutile. On touche ici au meilleur du world jazz». Près de 10 ans plus tard, la formation reste fidèle à sa ligne de conduite : un savant brassage des cultures musicales jazz, méditerranéenne et africaine. Le mariage d’instruments rarement réunis sur une scène de jazz finit de convaincre l’auditeur que cette musique est avant tout une musique pour être ensemble, puisant dans les folklores

se sont dit nos trois complices, qui offrent ici une lecture à la fois fidèle et inventive du répertoire du maître. Aux côtés des Mahieux père et fils, Jérémie Ternoy impose son style et son imagination. On (re)découvre Monk ! contrebasse Nicolas Mahieux batterie Jacques Mahieux piano Jérémie Ternoy

théâtre PHÉNIX voyageur

Le dindon de Georges Feydeau  mise en scène Philippe Adrien

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avant-scène / tarif B

mardi 17 avr. 2012 > 20 h des sonorités inédites. Un vrai et beau voyage. composition, saxophones, flûte traversière Didier Labbé accordéon Didier Dulieux tuba Laurent Guitton batterie, percussions Éric Boccalini

avant-scène / tarif B

jeudi 10 mai 2012 > 20 h

Feydeau est un savant en matière d’embarras, bousculades, tournis, chutes, ratages et autres «catastrophes» auxquels le genre humain est par définition exposé : deux jeunes femmes qui ont juré

de prendre un amant si elles étaient trompées, deux sémillants noceurs tout prêts à leur rendre ce service, une volcanique Anglaise qui menace de se suicider, un Londonien à l’accent marseillais, un médecin-major retraité et sa femme, sourde comme un pot, une cocotte, des grooms et un commissaire de police. Qui sera le dindon de la farce ?

mardi 17 avr. 2012 > 20 h le Manège, scène nationale de Maubeuge / tarif 8 € départ en bus du phénix > 18 h 45 (5 €)

les loustixs la saison jeune public La saison des loustiXs convie petits et grands spectateurs à une rencontre avec le monde fascinant de la marionnette et du théâtre d’ombres. De Roberto, la très réaliste marionnette dela compagnie Tro-héol à l’univers poétique de la compagnie Zapoï, il y en aura pour tous

les âges et pour tous les goûts. Programmés en temps scolaire, tous ces spectacles seront aussi proposés les mercredi et samedi après-midi, une occasion pour les enfants de venir au théâtre avec leurs parents et leurs grands parents.

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Vestiges écriture et conception Sandrine Châtelain, Alain Terlutte, Didier Cousin et Julien Aillet / mise en scène Didier Cousin / Cie Cendres la Rouge marionnettes jeune public > à partir de 8 ans durée : 55 min studio / tarif jeune public

samedi 26 nov. > 15 h et 19 h mercredi 30 nov. 2011 > 15 h et 19 h séances scolaires vendredi 25 nov. > 10 h et 14 h 30 lundi 28 nov. > 10 h et 14 h 30 mardi 29 nov. > 10 h et 14 h 30 jeudi 1er déc. > 10 h et 14 h 30 vendredi 2 déc. 2011 > 10 h et 14 h 30

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Plongée au cœur d’un laboratoire où de drôles de squelettes sont en cours d’analyse… Mais d’où viennent-ils ? Dans son laboratoire de paléontologie, Martha s’affaire à analyser de petits squelettes. Récemment découverts, ils n’appartiennent à aucune nomenclature connue. Elle essaie donc de percer le mystère de leur origine. Peu à peu, certains événements insolites viennent troubler le silence studieux du laboratoire, chute de terre par intermittence, horloge qui se dérègle et temps qui se perturbe… Tout se passe comme si la fréquence d’un monde disparu venait brouiller le monde réel… Imaginé et conçu par la compagnie Cendres la Rouge, Vestiges est un conte poétique muet qui bouleverse la frontière entre le monde des humains et celui des marionnettes. Une «mécanimalerie» insolite et pleine d’humour.

interprétation Sandrine Châtelain, Julien Aillet et Alain Terlutte interprétation musicale Jean-Luc Landsweerdt, Jérémie Ternoy, Maud Kauffman, Christophe Motury, Ivann Cruz, avec la participation du Chœur du Conservatoire de Roubaix construction des automates et marionnettes Alain Terlutte et Julien Aillet création sonore Ivann Cruz prise de son et mixage Olivier Lautem création lumière Claire Lorthioir construction Alexandre Herman photographies Éric le Brun, Jean le Gascon et Julien Aillet

production métalu a chahuter coproduction le grand bleu, établissement national de production et de diffusion lille, la maison folie wazemmes lille, le boulon, pôle régional des arts de la rue vieux condé, la condition publique roubaix soutien la drac nord-pas de calais et la région nord-pas de calais, centre André Malraux hazebrouck, le phénix scène nationale valenciennes, le manège scène nationale maubeuge, la piscine atelier culture dunkerque, culture commune scène nationale du bassin minier du pas-de-calais remerciements la maison folie moulins, Émile Simmoneaux, José Froment, Azdine Souali, le café le pellevoisin et tous ceux qui ont participé à la collecte du marc de café…

Une paire d’amis adaptation de plusieurs histoires de Ranelot et Bufolet d’Arnold Lobel mise en scène Bernard Chemin théâtre jeune public > à partir de 5 ans espace Barbara de Petite-Forêt en partenariat avec le festival Pépites Forêt

lundi 5 déc. 2011 > 14 h 30 merci à Christine Cloarec, la Roseraie, Peter Dossin, Jean-François Jacobs, Didier et Marianne

v LES REFUSÉS Venez découvrir l’exposition les Refusés, réunissant plusieurs personnages qui n’ont finalement pas trouvé leur place dans le spectacle Vestiges.

N’oubliez pas !

salle d’exposition / entrée libre du 25 novembre au 2 décembre 2011

La grande braderie des Loustixs, c’est le dimanche 4 décembre 2011 ! voir p. 46

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Un spectacle pour toute la famille, tendre et poétique, qui parle d’une certaine philosophie du quotidien et des bienfaits de l’amitié. Nous voici chez Bufolet le crapaud et Ranelot la grenouille, deux amis batraciens inséparables, nés de l’imagination foisonnante de l’auteur et illustrateur américain Arnold Lobel. Les deux complices, tout en flegme britannique, discutent, se taquinent tout en en cultivant le jardin désordonné, mais néanmoins merveilleux de Bufolet. Accompagné par Matthieu Vandenabeele au piano, le duo magistral nous embarque dans ses petites aventures avec enthousiasme. Profitant allègrement d’une scénographie originale, les deux comédiens usent de joyeux trucages et acrobaties sur pot de terre ou lampadaire. Jouant à se faire peur et sautant d’un nénuphar à l’autre, ils escaladent les montagnes, tremblent devant le grand crapaud noir et repartent prendre le thé dans leur maison de batraciens, un biscuit aux mouches au bord des lèvres…

avec Matthieu Chemin, Nicolas Duvauchel et Matthieu Vandenabeele équipe de création, adaptation Matthieu Chemin, Nicolas Duvauchel et Bernard Chemin scénographie équipe de création avec la participation de Coline Vergez décors et costumes équipe de création avec l’aide de Christine Flasschoen, Natacha Belova, Coline Vergez, Jérémie Hynderick, Grégoire Hanriot, Géraldine Mélis, Elsa Debefve, Guy Carbonnelle et Olivier Delforge décor sonore Matthieu Vandenabeele (piano) lumières Jérémie Hynderick


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Kernel

de Philippe Foch et Brigitte Lallier-Maisonneuve

MINIATURE SONORE de 6 mois à 4 ans durée : 20 min ce spectacle se déroulera dans les mini-crèches de Valenciennes horaires à confirmer

mardi 24 jan. mercredi 25 jan. 2012

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Tranchées de Filip Forgeau / mise en scène Denis Bonnetier / Cie Zapoï

Miniature sonore pour les tout petits, Kernel est une invitation au partage des sens et de l’émotion.

marionnettes jeune public > à partir de 12 ans

Assis sur des coussins autour du musicien, les enfants découvrent la voix et les sons d’un instrumentarium de percussions, composé de tablas, de gongs et de métaux. Philippe Foch, musicien et compositeur, aime à se nourrir de la capacité d’écoute des tout petits. Dans ce voyage, chaque son est donné à explorer, à écouter, chaque geste est donné à ressentir et c’est ainsi qu’on traverse les paysages et les mélodies en se laissant happer par le pouvoir évocateur de la matière.

durée : 1 h studio / tarif jeune public

Ce spectacle est accueilli en collaboration avec le service petite enfance de la ville de Valenciennes. composition et interprétation Philippe Foch

production athénor, saint-nazaire nantes créé en novembre 2008

mardi 7 fév. > 19 h mercredi 8 fév. 2012 > 15 h et 19 h séances scolaires mardi 7 fév. > 14 h 30 jeudi 9 fév. > 10 h 30 et 14 h vendredi 10 fév. 2012 > 10 h 30 et 14 h 30

jeu et interprétation Cédric Vernet et Luc-Vincent Perche

production compagnie zapoï coproduction la fabrique de guéret (creuse) la compagnie zapoï a été accueillie en résidence au phénix, scène nationale valenciennes

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Spectacle pour marionnettes, ombres et autres fantômes.

Sur scène, un abri provisoire, un coin de tranchées avec de la boue qui colle aux godillots. C’est un bric-à-brac hétéroclite avec un fatras de couleur, l’assemblage désordonné de tous les vêtements envoyés par les familles. L’abri est colmaté avec n’importe quoi, ici une nappe, là une guêtre… nous sommes dans les célèbres tranchées de la Première Guerre mondiale. Après Dracula en 2009, la compagnie Zapoï s’intéresse une nouvelle fois au théâtre d’ombres et à sa rencontre entre les marionnettes et un théâtre d’images. En choisissant de travailler sur le théâtre d’ombres et sur sa capacité à convoquer les fantômes, le spectacle nous entraîne dans une plongée poétique et fascinante de notre histoire. Les deux guerres mondiales sont intimement liées à notre histoire et nous ne pouvons échapper à cette mémoire. Tranchées convoque le fer et la boue pour un voyage sensible au pays de la Grande Guerre. Un spectacle qui nous rappelle qu’il est impossible de se construire sans histoire(s) et qu’il est donc primordial de ne jamais oublier…


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Aux commencements marionnettes jeune public > de 1 à 3 ans durée : 30 min salle des pédagogies tarif jeune public

mercredi 15 fév. 2012 > 14 h et 16 h séances scolaires mardi 14 fév. > 10 h et 14 h 30 jeudi 16 fév. > 10 h et 14 h 30 vendredi 17 fév. 2012 > 10 h et 14 h 30

le spectacle est soutenu par le conseil régional nord-pas de calais et la ville de valenciennes

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Avec ce nouveau spectacle, la compagnie Zapoï nous invite à nous interroger sur le tout début des choses. De petits pieds chaussés de bottes rouges se mettent en marche. En se cachant dans une pomme, les petits pieds trouvent une tête et deviennent petit bonhomme : c’est le début de l’exploration et de la découverte, le début de la création du monde. Avec ce tout nouveau spectacle, Stanka Pavlova continue d’explorer l’univers de la marionnette à destination des plus petits. Elle interroge cette fois la thématique de la genèse et le regard curieux que l’enfant porte

La mano

conception, interprétation et écriture visuelle Stanka Pavlova  Cie Zapoï sur la création du monde qui l’entoure. Pendant les trois premières années de sa vie, le petit bonhomme devra grandir et franchir une multitude de commencements : il lui faudra apprendre à s’asseoir, à se tenir debout, apprendre à parler, à imaginer… création musicale Usmar mise en scène et scénographie Denis Bonnetier musicien et régisseur son Quentin Vanhersel graphisme Clémentine Robach lumières et régie Jean François Métrier ou Florent Machefer conception du dispositif scénique Denis Bonnetier assisté de Fanny Uferas Caspary constructions diverses Luc-Vincent Perche costume Colette Perray et Aurélie Noble construction scénographique les ateliers du Théâtre du Nord

de Javier García Teba mise en scène Martial Anton

marionnettes jeune public > à partir de 10 ans durée : 55 min studio / tarif jeune public

mardi 20 mars > 19 h mercredi 21 mars 2012 > 15 h et 19 h séances scolaires lundi 19 mars > 14 h 30 mardi 20 mars > 10 h jeudi 22 mars > 10 h et 14 h 30 vendredi 23 mars 2012 > 10 h et 14 h 30

production Cie tro-héol coproduction très tôt théâtre avec le soutien de drac bretagne, conseil régional de bretagne, conseil général du finistère la compagnie tro-héol est conventionnée avec le ministère de la culture et de la communication – drac de bretagne, le conseil régional de bretagne, le conseil général du finistère et la commune de quéménéven création 2003

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Un spectacle poétique et drôle pour toute la famille.

Victime d’un malencontreux accident dans sa boucherie, Roberto, émouvant personnage d’un autre âge, se voit affublé d’une nouvelle main, dotée de sa propre personnalité. Progressivement, la cohabitation involontaire entre la marionnette et sa nouvelle main devient insupportable… La compagnie Tro-héol s’est emparée avec gourmandise de cette courte pièce de Javier Garcia Teba. En poussant cette situation à son paroxysme

et en la traitant vec un humour grinçant, La Mano propose au spectateur d’accompagner le personnage dans cet étrange voyage intime où l’on n’est jamais certain de ce que voit ou entend Roberto. Vous découvrirez aussi Moscas (les mouches), prologue de 15 minutes. avec Daniel Calvo Funes, Sara Fernández traduction de l’espagnol de D. Calvo Funes et S. Fernández marionnettes et accessoires Daniel Calvo Funes


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Pop up conception, interprétation Belinda Annaloro théâtre jeune public > à partir de 5 ans médiathèque d’Anzin horaires à confirmer bibliothèque de Valenciennes horaires à confirmer

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Une jeune femme tourne la page d’un livre et se trouve entrainée dans un monde parallèle fantastique ! Il fait nuit claire, on entend les chouettes hululer et quelques chiens aboyer. Sur scène, un grand livre fermé. Juste à côté dort une jeune femme dans une robe blanche immaculée. Tout à coup, des paysages apparaissent ; elle se réveille, tourne une page et entre dans le livre… Nous pénétrons alors dans ce grand livre en relief qui nous immerge dans un monde parallèle, non loin de l’enfance, là où tout est permis. Voyage en train fantasmagorique, chevauchée fantastique rythmée par des essuie-glaces, visite de l’espaceen vaisseau spatial… Pop up est un voyage dans les phénomènes miraculeux du quotidien où de petites histoires toutes simples se mêlent et s’entremêlent au son d’une voix, d’un piano, d’une batterie.

Le roi des bons chorégraphie Bernard Glandier

danse jeune public > de 5 à 9 ans conception, décor Belinda Annaloro et Philippe UG construction décor Philippe UG création lumière Annie Leuridan regard extérieur en cours

production déléguée le vivat d’armentières, scène conventionnée danse et théâtre coproduction beaulieu, maison folie (lomme), le festival «rayons frais» et le volapük (tours) pré-achats l’hospice d’havré – tourcoing, la maison folie wazemmes – lille, la rose des vents scène nationale de villeneuve d’ascq partenaires (en cours) le centre pompidou (metz), le festival “l’échappée belle” (blanquefort), le grand bleu (lille) avec le soutien de l’l, lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création (bruxelles) et le centre culturel wolu-culture (bruxelles)

durée : 50 min grand théâtre / tarif jeune public

samedi 12 mai 2012 > 15 h et 19 h séances scolaires jeudi 10 mai > 10 h et 14 h 30 vendredi 11 mai 2012 > 10 h et 14 h 30

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Aux sources du désir d’engendrement, aux racines de l’enfance la plus secrète, l’histoire de la capitulation d’un enfant-roi. C’est un roi Léon qui condamne à mort tout sujet plus beau que lui. C’est une calamité : au royaume, on s’enlaidit à qui mieux mieux. Personne ne tombe plus amoureux ni ne fait d’enfant. Mais voilà, la délicieuse Épouvantine paraît, fruit d’une évidente transgression, c’est-à-dire de jeux de séduction. Tout bascule… Sylvie Giron reprend une mémorable création chorégraphique liée à l’histoire de la compagnie de danse des Carnets Bagouet et adapte un conte d’Henriette Bichonnier (Gallimard, 1985). Un régal ! d’après le roman d’Henriette Bichonnier Le Roi des Bons (Gallimard, 1985, collection Folio Cadet premières lectures n° 38, 2010) avec Charlotte Belec, Olivia Caillaud, Céline Caron, Lauriane Douchin, Bryan Eliason, Lisa Magnan, Félix Maurin, Christelle Moenne recréation Sylvie Giron création sonore Francine Ferrer décors Christine Le Moigne costumes Dominique Fabrègue lumières Laurent Matignon administration Anne Abeille régie générale, lumières en cours régie son Francine Ferrer

production cie balades, avec l’accord des ayants droit Alice et Marie Glandier coproduction le cratère scène nationale d’alès, scène nationale d’albi, maison de la danse de lyon, le théâtre scène nationale de narbonne, théâtre-cinéma paul éluard scène conventionnée de choisy-le-roi, centres culturels de la ville de limoges, scène conventionnée pour la danse, ville de romans coproduction et accueil studio 2011 centre national de danse contemporaine d’angers avec le soutien du conseil général de la drôme remerciements à la famille glandier et à la société corolle


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ateliers nomades

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Tout au long de la saison, les Ateliers Nomades vous invitent à participer à une nouvelle aventure. Car c’est bien votre participation qui fait la singularité de ce projet, qui lui donne son pouls, sa vitalité. L’idée est simple : nous comptons sur vous et vos désirs de chanter, bouger, écrire, manger, parler… d’être là avec nous pour un moment partagé au-delà des spectacles… Nous vous invitons donc à suivre des ateliers libres et gratuits autour de plusieurs univers artistiques exigeants, différents, singuliers, et de franchir le pas… Les Ateliers nomades sont une initiative pilote et participative pour l’innovation sociale sur le territoire, en lien étroit avec la politique de la ville. Ils ont pour objectif, par l’action artistique et culturelle, de s’immiscer dans le réel, de rendre une légitimité de regard. En conjuguant la médiation culturelle – l’accès des publics à la découverte des spectacles – et la médiation artistique – des interventions artistiques sur les territoires en difficulté, cette initiative est destinée aux publics les plus empêchés.

m vous souhaitez participer à l’un de ces projets ? renseignements et inscriptions auprès du service des relations publiques > 03 27 32 32 00

walk man preview

Entends l’ailleurs

PARAdistinguidas

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Antoine Defoort Halory Goerger

Jean-Christophe Frisch Ensemble XVIII-21

Maria La Ribot

Gérald Kurdian

Vous souhaitez sauver un talent musical…

> entre nov. 2011 et fév. 2012

> oct. 2011

Vous souhaitez participer à une expérience atypique…

Vous souhaitez tester des dispositifs novateurs et insolites…

Antoine Defoort et Halory Goerger seront en résidence au phénix pour expérimenter leur nouveau projet de création auprès des publics. À la manière d’un preview, plusieurs groupes d’habitants vont tester un dispositif sonore et scénique qui les transformera en acteurs de leurs propres histoires. En faisant appel à leurs souvenirs, à ce qui est constitutif de leur identité, l’expérience explore un territoire assez vaste, entre la performance, la danse, le théâtre et la musique. Un workshop de quatre jours organisé sur le plateau pendant la résidence de création sera ouvert au public pour tester ce dispositif scénique original, en partenariat avec les structures sociales de Valenciennes. Ce projet bénéficie du soutien des Fonds d’intégration Républicaine par la Culture (Préfecture du Nord) pour les quartiers Faubourg de Lille, Centre Ville, La Briquette Faubourg de Cambrai et les villes de Saint-Saulve, Marly, Bruay-sur-Escaut, Denain, Condé-sur-Escaut et Raismes

Le projet Entends l’ailleurs est une invitation à toutes les personnes issues des cultures de l’immigration et installées dans la région à se rencontrer et à se découvrir. Vous souhaitez partager vos traditions musicales et orales ? Vous pensez que d’autres, mis à part les membres de votre famille, peuvent apprendre à connaître votre culture ? Cette aventure est faite pour vous ! Entends l’ailleurs proposera des rencontres ponctuelles avec deux artistes musiciens, en cours d’année, en fonction des disponibilités de chacun et donnera lieu à des portraits filmés des participants. Projet participatif soutenu par le conseil régional Nord-Pas de Calais dans le cadre de l’accompagnement des populations à l’innovation.

La grande chorégraphe contemporaine madrilène, Maria La Ribot, recherche 20 figurants pour participer à son nouveau spectacle PARAdistinguidas (juin 2012) qui se jouera sur le plateau du grand théâtre le samedi 9 juin 2012 avec 5 interprètes professionnels. Pour ce projet, nous recherchons des hommes (et des femmes), entre 18 et 60 ans, en bonne forme physique, en capacité de concentration et avec une expérience en danse ou en théâtre. 2 workshops (de 2 heures chacun en fin de journée) seront organisés pour préparer la représentation. La présence à toutes les séances de travail est obligatoire pour pouvoir intégrer le spectacle. Projet participatif soutenu par le conseil régional Nord-Pas de Calais dans le cadre de l’accompagnement des populations à l’innovation.

Vous souhaitez chanter au sein du chœur des phéniciens…

Gérald Kurdian invente devant nous une histoire de science-fiction de bric et de broc à l’aide d’un appareil photo, d’une petite maison en plastique, d’un poster des Bahamas, d’un écran, d’une imprimante et de deux claviers. Bien sûr, la mise en scène n’est autre qu’un prétexte à donner de la voix autour des douces et sucrées mélodies pop de ce songwriter timide, sensible et enthousiaste. Ateliers de chants et de mises en espace.

Please continue Yan Duyvendak et Roger Bernat > jan-fév. 2012 (dates et horaires à confirmer) Vous souhaitez suivre de près une création…

Yan Duyvendak et Roger Bernat seront en résidence de création au Boulon durant une semaine, à Vieux-condé. À cette occasion, ils développeront un travail de collaboration avec la complicité des habitants. Ces deux artistes généreux ont coutume de placer le public au cœur de leur démarche artistique et de repousser, avec lui, les limites du théâtre. Des rencontres seront organisées en amont du spectacle.

Parcours décadré, parcours dans le musée

Break your leg!

Herman Diephuis

DE LOIN, JE RECONNUS LA FOULE GRANDISSANTE…

Vous souhaitez vous initiez à l’histoire de l’art par la pratique…

par Aurélie Mathigot, réalisation d’une œuvre textile collective.

> vacances d’hiver : dates à confirmer.

En collaboration avec le musée des Beaux-Arts de Valenciennes, Herman Diephuis a imaginé un projet artistique autour des œuvres exposées qui impliquera les habitants de Valenciennes. Plusieurs rendez-vous, rencontres ou ateliers se dérouleront sous la direction d’Herman Diephuis au musée des Beaux-Arts en amont de la présentation publique de mars 2012. Ce projet s’inscrit dans cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS) de la ville de Valenciennes, avec l’ACSE (Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l’Égalité des Chances)

> vacances scolaires (26, 27 et 28 oct. 2011 7, 8 et 9 fév. 2012 3 et 4 mai 2012). Horaires prévisionnels > de 10 h à 12 h puis de 14 h à 16 h avec un autre groupe. Vous souhaitez fabriquer une œuvre textile collective…

De loin, je reconnus la foule grandissante est un projet faisant appel à la participation de personnes volontaires qui prend la forme d’une invitation au dialogue entre différents groupes d’individus et différents moyens d’expression. Tout au long de la saison, Aurélie Mathigot mettra en place ce dispositif participatif à partir d’une pièce déjà existante. Autour de celle-ci sont conviées des habitants du Valenciennois qui prendront part à des ateliers dirigés par l’artiste.

Marc Lainé – avec la complicité de l’association l’Entorse

Vous souhaitez vivre une aventure culturelle et sportive…

En lien avec la présentation de son spectacle Break your leg ! au phénix, le metteur en scène Marc Lainé propose à des jeunes (dès 15 ans) pratiquant le patinage artistique ou le hockey sur glace, de découvrir les croisements entre le théâtre et leurs pratiques sportives, en participant à un atelier «théâtre, patinage artistique et hockey sur glace». Cet atelier donnera lieu à une présentation publique, le mercredi 11 avril 2012 de 14 h à 16 h. Un niveau de base en patinage est souhaité. La participation à l’atelier est entièrement gratuite (autorisation parentale pour les mineurs), mais un engagement assidu sera demandé.


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accompagnement des publics Les groupes (CE, associations, collectivités, groupes d’amis…) Vous êtes membre(s) ou responsable(s) d’une association, d’une entreprise ou d’une collectivité, d’un CE, d’un groupe d’amis, d’une association de parents d’élèves ou de professeurs, d’une maison de retraite, d’un centre socioculturel, d’un comité de quartier… vous pouvez former un groupe (à partir de 10 personnes) afin de bénéficier de tarifs privilégiés. Une présentation de la saison peut se faire sur simple demande et des actions sur mesure peuvent être organisées avec vous, autour des spectacles.

Le monde scolaire les sorties en groupe Le public scolaire bénéficie d’une attention particulière et d’un accompagnement spécifique. C’est pourquoi l’équipe des relations publiques, en collaboration avec le professeur missionné, se propose de vous aider à mettre en place vos projets pédagogiques en lien avec notre programmation : > Les possibilités de collaboration sont larges et ouvertes : spectacles sur le temps scolaire (pour les plus jeunes), hors temps scolaire, sensibilisation en classe, mise à disposition de fiches pédagogiques, visites du théâtre, rencontres avec les artistes, parcours culturels,…

> Les colporteurs de culture et les écoles élémentaires : dans le cadre d’un partenariat avec l’Inspection de l’Éducation nationale, des enseignants «colporteurs de culture» ont été missionnés pour rédiger un document d’accompagnement du jeune spectateur. Réalisé par Élodie Guinamard et Vincent Vieu, ce livret est un outil pédagogique incontournable pour faciliter la préparation des élèves : repères historiques, présentation du phénix, accompagnement du jeune spectateur, pistes de travail… Il est disponible sur demande. Tarif scolaire sur la saison tout public : 9 € par élève. Tarif scolaire sur la saison jeune public : 5 € par élève. Gratuit pour les accompagnateurs (nombre de place limité, conformément à la législation)

les options théâtre Depuis son ouverture, le phénix accueille les cours des options théâtre obligatoires et facultatives des lycées de l’Escaut et Watteau (seconde, première et terminale). Cet accueil permet aux 120 élèves de ces établissements de parfaire leurs connaissances : interventions des animateurs, rencontres avec les artistes, suivi des montages techniques, découverte des métiers du spectacle vivant, participation aux évènements organisés par le phénix. Par ailleurs, une vingtaine d’élèves s’est associée au projet intergénérationnel Je vous invite au théâtre.

L’enseignement supérieur > L’université de Valenciennes participe à hauteur de 25 € sur tous les abonnements des étudiants inscrits à l’UVHC pour la saison 2011-2012. L’Abonnement Spécial (5 spectacles minimum) est donc accessible à partir de 4 € la place ! > Des rencontres et des ateliers dans les établissements de l’enseignement secondaire avec des artistes de la programmation sont proposés aux enseignants relais. > Un partenariat spécifique avec le lycée Watteau de Valenciennes permet d’édifier un parcours artistique et culturel pensé sur mesure pour les élèves de classes supérieures de Khâgne et Hypokhâgne. > Cluster pour l’innovation et la création numérique Il n’y a pas d’innovation sans temps partagé, sans processus d’échanges, sans rencontres humaines. La mise en place d’un cluster* pour l’innovation et la création numérique s’inscrit dans cette dynamique et permet aux acteurs de l’enseignement supérieur de Valenciennes et de la région de rencontrer les artistes invités et de participer à des ateliers. Ce cluster réunira la CCI et les écoles consulaires Supinfocom, Supinfogame et l’Institut Supérieur de Design, l’Université de Valenciennes et la Dream, l’École Supérieure

des Beaux-Arts, les Ateliers Numériques, le Fresnoy / Studio National des Arts contemporains de Tourcoing, l’Université de Lille I. * «Cluster» dans le sens d’une mutualisation des compétences, de lieu d’échanges et de fertilisation croisée.

> Devenir étudiant-relais Devenez étudiants relais en diffusant les informations et les documents de communication du phénix, scène nationale de valenciennes auprès des étudiants, de vos amis et bénéficiez gratuitement de places offertes sur les spectacles de la saison 2011-2012 ! En partenariat avec l’AFEV et la FEV.

les structures à vocation sociale et médico-sociale Depuis plusieurs saisons, le phénix met en œuvre une politique spécifique afin de faciliter l’accès aux spectacles à des personnes pour qui la fréquentation d’un lieu culturel ne va pas de soi : adolescents, personnes âgées, adultes en réinsertion sociale, sans-abris… Pour cela, nous élaborons des partenariats adaptés aux bénéficiaires des structures sociales du Valenciennois et de la Région Nord-Pas de Calais, avec le soutien du club phénix entrepreneurs. > Ta+Kavenir : ce dispositif facilite l’accès des jeunes en difficulté au spectacle vivant. Il soutient également la mise en place d’ateliers avec cette saison : le spectacle L’envol, conçu en collaboration

Service des relations publiques du phénix contact@lephenix.fr +33 (0)3 27 32 32 00 avec la Cie Machu Pichu et les jeunes de la maison Claire Morandat. Des quotas de places sont également réservés aux jeunes pour les ateliers participatifs de la saison. > Je vous invite au théâtre : depuis plusieurs années, le phénix invite au spectacle les personnes âgées des maisons de retraite rattachées au Centre Hospitalier de Valenciennes et au réseau Hospitalor. Elles sont parfois accompagnées des élèves d’Option Théâtre des lycées Watteau et de l’Escaut.

La Maison d’arrêt de Valenciennes Le phénix a signé une convention de partenariat avec la maison d’arrêt de Valenciennes, le SPIP du Nord, la ville de Valenciennes, le CMA et l’association Hors Cadre, concernant le développement culturel au sein de la maison d’arrêt. Cette saison, des ateliers autour de la création d’une œuvre textile collective, animés par Aurélie Mathigot, s’y dérouleront.

L’envers du décor Pour chaque groupe constitué, l’équipe des relations publiques propose : – des visites des coulisses – d’assister à des répétitions publiques – de rencontrer les artistes Alors pensez-y et n’hésitez pas à demander plus d’informations !

créations, coproductions et tournée UBU ENCHAÎNÉ

CONTES TORDUS

Alfred Jarry Dan Jemmett

Julie Nioche & Christophe Huysman

le Parvis – Tarbes > 11 oct. 2011 / Théâtre Liberté – Toulon > du 14 au 16 oct. 2011 / l’Avant Seine – Colombes > 18 oct. 2011 / Scène nationale de Sénart – Combs-la-Ville > du 20 au 22 oct. 2011 / Théâtre Archipel – Perpignan > 3 et 4 nov. 2011 / Théâtre de Namur (Belgique) > du 8 au 15 nov. 2011 / le Gymnase – Marseille > du 18 au 26 nov. 2011 / Théâtre de l’Olivier – Istres > 29 nov. 2011 / Théâtre de Grasse > 2 et 3 déc. 2011 / le Quartz, scène nationale de Brest > du 6 au 10 déc. 2011 / Théâtre de Nice > du 14 au 17 déc. 2011 / Théâtre de Carouge (Genève, Suisse) > du 5 au 25 jan. 2012 / Scène nationale de Bourg-en-Bresse > 27 et 28 jan. 2012 / Théâtre Musical de Besançon > 31 jan. 2012 / Théâtre de Béziers > les 3 et 4 fév. 2012 / les Célestins – Lyon > du 8 au 16 fév. 2012 / l’Olympia – Arcachon > le 21 fév. 2012 / Crochetan – Monthey (Suisse) > 24 fév. 2012 / CO2 – Bulle > 26 fév. 2012 / Château Rouge – Annemasse > 28 et 29 fév. 2012 / Théâtre de Corbeil-Essonnes > 3 mars 2012 / Théâtre de Caen > du 6 au 9 mars 2012 / Théâtre Jean Vilar –  Saint-Quentin > 12 mars 2012 / Théâtre de l’Athénée – Paris > 16 mars au 14 avril 2012

Le centquatre, Paris > 11, 12, 18 et 19 fév. 2012

RAPTUS François Verret Parc de La Villette, Paris > du 20 au 31 mars 2012 Théâtre d’Arles > 3 avr. 2012

AU MOINS J’AURAI LAISSÉ UN BEAU CADAVRE William Shakespeare Vincent Macaigne Théâtre National de Chaillot (Paris) > du 2 au 11 nov. 2011 / MC2 Grenoble > du 16 au 25 nov. 2011 / la Filature, scène nationale de Mulhouse > 5 et 6 jan. 2012 / l’Hippodrome, scène nationale de Douai > 11 et 12 jan. 2012 / Centre dramatique national Orléans / Loiret / Centre > 18 au 20 jan. 2012 / Lieu Unique, scène nationale de Nantes > du 25 au 27 jan. 2012 / Grand théâtre de Luxembourg > 8 fév. 2012

À DEMI ENDORMI DÉJÀ Célia Houdart / Art Zoyd L’Allan, scène nationale du Pays de Montbéliard > 18 nov. 2011 / Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines, scène nationale > 25 et 26 nov. 2011 / Centre Culturel andré malraux, scène nationale de Vandœuvrelès-Nancy > du 6 au 8 déc. 2011/ Théâtre d’Arras > du 9 au 12 mai 2012

LA JEUNE FILLE ET LA MORT Thomas Lebrun création au Théâtre national de Chaillot > 15, 16, 17 mars 2012 / L’Arc Scène nationale Le Creusot > 21 avr. 2012 / Maison de la Danse de Lyon > 3 et 4 mai 2012 / La Filature, scène nationale Mulhouse > 11 mai 2012 / Le Colisée, Roubaix > 15 mai 2012 / Théâtre Jean Vilar (Vitry-sur-Seine) avec le CDC du Val de Marne > 9 juin 2012

L’OPÉRA DU PAUVRE Léo Ferré / Thierry Poquet création au Théâtre le Manège. Mons, Mons > du 6 au 9 déc. 2011 / Théâtre de la place, Liège (Belgique) > du 20 au 22 déc. 2011 / Le Grand Théâtre de Luxembourg, Luxembourg > 10 et 11 fév. 2012 / Grenoble > 5 avr. 2012

PLEASE CONTINUE Yan Duyvendak et Roger Bernat théâtre du Gru, Genève (Suisse) > du 8 au 17 nov. 2011 / Festival Anderves, Utrecht (Pays-Bas) > mai 2012

THE CRADLE OF HUMANKIND Steven Cohen La Bâtie, festival de Genève > sept. 2011 / Festival d’Automne 2011 – Le Centre Pompidou (Paris) > du 26 au 29 oct. 2011 / Danae festival (Milan – Italie) > 5 nov. 2011 / Théâtre Garonne > 8 au 10 nov. 2011 / Dampfzentrale Bern (Suisse) > nov. 2011


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partenaires culturels Art Zoyd Né dans l’effervescence créative des années 70, Art Zoyd a installé à Valenciennes son centre transfrontalier de production et de création. Puisant dans les ressources sonores infinies des instruments électroniques, Art Zoyd mêle les influences du rock et de la musique électroacoustique pour faire jaillir l’imaginaire fantasmatique de la musique. Art Zoyd a fondé à Valenciennes un studio de création. 03 27 38 01 89 www.artzoyd.com partenariat sur des résidencesassociation musique / art de la scène, le projet transfrontalier VOX, la création et la diffusion de la musique contemporaine.

L’espace Pier Paolo Pasolini théâtre international Espace de création et d’expérimentation, l’espace Pasolini est un laboratoire artistique et intellectuel répondant aux exigences de la recherche et de la création. C’est un lieu privilégié pour les publics invités à partager le processus de la création lors de répétitions, débats, séminaires, ateliers et lors de deux rendez-vous incontournables : Next International Arts Festival et Les Instants Magnétiques. 03 27 32 23 00 jeunetheatreinternational.fr partenariat sur des parcours d’accompagnement de figures singulières de la création contemporaine autour des cabarets de curiosités, ainsi que des actions spécifiques avec le monde étudiant.

le Conservatoire de Valenciennes Valenciennes voit naître dès 1697 son Académie de Musique. C’est en 1884 que cette prestigieuse institution,

dont le rayonnement artistique s’étend bien au-delà du Valenciennois, devient Conservatoire. Il accueille plus de 700 élèves. Ses trois missions sont la sensibilisation auprès des jeunes, la formation et la pratique artistique, musicale et théâtrale. Le conservatoire propose une programmation : auditions, concerts, conférences, master-classes ou répétitions publiques, notamment avec le Valentiana Orchestra et l’Octuor à Vent Eugène Bozza, l’Orchestre d’Harmonie de Valenciennes et l’Orchestre des Musiciens Amateurs du Valenciennois. 03 27 22 57 30 www.valenciennes.fr partenariat sur la formation des jeunes, des publics et co-conception de projets artistiques spécifiques

le Fresnoy Le Fresnoy-Studio national des arts contemporains est une institution dédiée à la création artistique audiovisuelle, école, lieu d’exposition, de production et de diffusion, située à Tourcoing, ouverte depuis 1997 et co-financée par le ministère de la Culture, la région Nord-Pas de Calais et la ville de Tourcoing. partenariat sur le cluster sur l’innovation et la création numérique et la médiation auprès des étudiants

la Bibliothèque de Valenciennes La Bibliothèque classée de Valenciennes occupe l’ancien collège des jésuites de la ville, dont l’origine remonte à 1591. Institution de conservation abritant un patrimoine exceptionnel, elle renferme toute la mémoire vive de la cité et notamment celle du théâtre. Elle offre aujourd’hui tous les services d’une médiathèque largement

ouverte sur les réseaux documentaires numériques. Elle est aussi un lieu d’animation et de découverte ouvert à tous et gratuit, accueillant expositions, spectacles, projections. 03 27 22 57 00 www.valenciennes.fr partenariat sur les rencontres littéraires et la médiation auprès des publics.

le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes D’architecture monumentale, typique des palais des Beaux-Arts édifiés sous la III e République, le musée de Valenciennes abrite de prestigieuses collections. Depuis sa rénovation en 1995, il associe salles d’exposition et lieux d’accueil pour le visiteur. Le parcours de visite conduit de l’archéologie gallo-romaine aux œuvres de la première moitié du XX e siècle. 03 27 22 57 20 www.valenciennes.fr

la compagnie Zapoï La compagnie Zapoï a été créée en 2001 à l’initiative de Stanka Pavlova et Denis Bonnetier, tous deux formés à l’École supérieure nationale des Arts de la Marionnette de Charleville-Mézières en 1993. Zapoï organise, depuis 2009, le Festival itinérant de Théâtre de Marionnettes dans le Valenciennois. 03 27 26 50 32 www.compagniezapoi.com www.fim-marionnette.com partenariat sur la programmation marionnettes et la médiation auprès des publics.

acte de naissance Permettre aux plasticiens de confronter leurs travaux au public, telle est la mission de l’association Acte de naissance. Avec l’H du Siège, elle a mis en place un outil

professionnel au service des artistes et de leur production, un lieu d’expositions également. Acte de naissance inscrit L’H du Siège comme pôle de ressources artistiques et culturelles sur le territoire de la Région, et plus particulièrement sur l’ensemble du Valenciennois.

03 27 22 57 59 http://ecoledesbeauxarts. valenciennes.fr

Le manège, scène nationale de Maubeuge

partenariat sur le cluster sur l’innovation et la création numérique et la médiation auprès des étudiants

03 27 36 06 61 www.hdusiege.org

Depuis sa création, l’université a privilégié la qualité de ses formations, de ses relations avec les milieux professionnels, de sa recherche tournée vers l’innovation et le transfert technologique. L’UVHC aujourd’hui, c’est une université qui accueille des publics en formation initiale, en formation continue et parmi les toutes premières en nombre d’étudiants suivant un cursus par apprentissage. Pionnière dans le LMD, avec une offre de plus de 100 formations. L’université soutient l’accès des étudiants au phénix par sa participation à l’abonnement.

En 1990, le Manège de Maubeuge devenait scène nationale et affichait sa volonté de fonder un Centre culturel et artistique transfrontalier, dans un premier temps avec Charleroi Danses et la création du festival Via, alliant arts de la scène et arts électroniques, le Grand Hornu, Centre d’art contemporain et le PASS de Frameries. Aujourd’hui, la construction s’intensifie autour du pôle Maubeuge – Mons : programmation commune, neuf théâtres concernés, lieux de résidence sur la frontière, studio de production électronique…

partenariat sur l’interdisciplinarité arts visuels arts vivants

Le centre des musiques actuelles Le Centre des Musiques Actuelles propose une formation musicale théorique et pratique complétée par des modules, des interventions sur les métiers, de la législation, des droits du musicien, des rencontres avec des professionnels, un lien très étroit avec les lieux de diffusion de la région. Aujourd’hui le CMA est un formidable outil de professionnalisation dans le paysage musical francophone. 03 27 32 38 88 www.cma-music.fr partenariat sur la formation professionnalisante

l’École des Beaux-Arts de Valenciennes L’école forme à la diversité et à l’ensemble des pratiques plastiques fondamentales et revendique l’adhésion avec la création contemporaine. Elle est résolument ouverte à toutes les formes d’expression, plastiques et visuelles, nécessaires à l’expérimentation et à la stimulation des étudiants plasticiens. L’école propose deux cursus menant au DNAP et au DNSEP dans le cadre des options Art et Design d’espace.

l’Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis

www.univ-valenciennes.fr partenariat sur le cluster sur l’innovation et la création numérique et la médiation auprès des étudiants

Le Quesnoy en chanteurs, des airs de qualité Initié par Stéphane Hirschi, ce festival a déjà quinze ans ! Il est fait de grands crus et de fraîches dégustations : proximité public / artistes dans une scène unique en amphithéâtre, rencontres étonnantes entre chanteurs et élèves ou étudiants du Valenciennois. Un esprit d’écoute, de complicité, de partenariats et de retours «en-chantés». 03 27 28 78 20 lequesnoyenchanteurs.com partenariat sur une programmation commune et l’offre auprès des publics

03 27 65 65 40 www.lemanege.com partenariat sur une programmation commune

le théâtre d’Anzin Le théâtre municipal d’Anzin, patrimoine régional et national, a ouvert sa scène en 1934 dans un exceptionnel bâtiment art déco où Lucien Jonas peignit de magnifiques fresques toujours visibles à ce jour. Ses 1230 places assises et sa programmation variée font de lui l’un des plus grands et plus beaux théâtres de la région pouvant accueillir des projets culturels aussi prestigieux qu’innovants, destinés au public le plus large du Valenciennois et d’ailleurs. 03 27 38 01 10 www.ville-anzin.fr partenariat sur une programmation commune

LE Théâtre Municipal de Denain Seul théâtre construit à la vénitienne au nord de Paris, il est classé au répertoire des monuments historiques. Il peut accueillir jusqu’à 555 spectateurset a été rénové entièrement en 2000.

Depuis, le Théâtre a été déclaré d’intérêt communautaire et si sa programmation reste, avant tout, municipale, la Communauté d’Agglomération de la Porte du Hainaut apporte un soutien essentiel dans le fonctionnement du bâtiment, d’un point de vue logistique et financier. 03 27 21 32 24 partenariat sur une programmation commune

Le boulon, pôle régional des arts de la rue, Vieux-Condé Structure dédiée à la création dans l’espace public, le Boulon combine à la fois un travail de diffusion avec une saison annuelle «arts de la rue et de la piste» dans un lieu inauguré fin septembre 2011, un travail de soutien à la création et aux pratiques artistiques. Il conçoit et organise le festival des arts de la rue du Valenciennois «Les Turbulentes». Il fait partie du réseau des lieux de fabrique, des festivals et des structures engagés dans le développement des arts de la rue à l’échelle du territoire national et transfrontalier. 03 27 20 35 40 www.leboulon.fr partenariat sur une programmation commune et autour de la résidence de création de Please continue

Le manège.mons Le Manège Mons propose un projet culturel complet relayé par 4 secteurs artistiques distincts ainsi que par la médiathèque de Mons. Centre dramatique www.lemanegemonscentredramatique.be Musiques Nouvelles musiquesnouvelles.com Maison Folie www.maisonfoliemons.be Centre des Écritures Contemporaines

et Numériques (CECN) www.cecn.com partenariat sur une programmation commune

L’espace Athéna de Saint-Saulve L’espace Athéna dispose d’une salle de spectacle qui accueille des expositions, des spectacles et des concerts pour toute la famille. Fort d’une programmation éclectique, l’espace organise un temps fort annuel devenu incontournable : le Festival À travers chants. En 2012, le festival se déroulera du 10 au 24 mars. 03 27 28 15 30 www.mjc-athena.org

L’Hippodrome, scène nationale de Douai L’Hippodrome offre une programmation variée, ouverte à la transdisciplinarité. Théâtre, cirque, danse et musique se croisent tout au long de la saison, tandis qu’une attention particulière est portée à la jeune création. La scène nationale développe également des collaborations avec les communes du territoire. L’hippodrome, c’est aussi le cinéma, avec environ 200 films par an, des débats et des rencontres. 03 27 99 66 66 www.hippodromedouai.com partenariat sur une programmation commune

L’espace cuturel Barbara de Petite-Forêt Spécialisé dans le jeune public, l’Espace Barbara est devenu au fil du temps un lieu référencé du spectacle jeune public en région accueillant notamment le festival communautaire «Les aventures de Pépite Forêt» et un des quatre Pôles ressource régional jeune public. Mais l’Espace

Barbara est également une salle de proximité offrant une programmation éclectique réunissant blues, chanson française, théâtre, hip-hop…

de 6 à 8 résidences par an. À cela s’ajoute le compagnonnage avec des artistes associés.

03 27 34 86 53 espace.barbara@ mairie-petiteforet.fr

partenariat sur le repérage et l’accompagnement d’artistes émergents ou confirmés, cette saison Christophe Huysman, Defoort / Goerger et Cédric Orain.

partenariat sur une programmation commune

L’L – Lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création Bruxelles Ce projet est né d’un dialogue entre L’L, le ministère de la Culture de la Communauté française de Belgique et le Collège des Bourgmestres et Échevins de la Commune d’Ixelles, et a pour objectif de renforcer le soutien aux jeunes artistes par un programme inédit de résidences de recherche. Deux forces essentielles : l’optimisation de plages de travail dans les institutions partenaires et la reconnaissance de la place de la recherche dans le paysage artistique. L’L organise chaque année le festival VRAK.

03 20 77 18 77 www.levivat.net

Latitudes contemporaines Depuis 2003, les Latitudes Contemporaines se sont engagées dans la mise en place de réponses adaptées aux besoins de la profession, des artistes et des publics, convaincues que leurs attentes respectives sont complémentaires et étroitement mêlées. Au service de la création, Anne-Lise Gobin et Maria-Carmela Mini ont alors fait le pari de la mutualisation et de l’innovation en développant Latitudes Prod., une plate-forme unique d’accompagnement pour les activités de production de plusieurs artistes et compagnies chorégraphiques. 03 20 55 18 62 latitudescontemporaines.com partenariat sur la programmation et l’accompagnement d’artistes

www.llasbl.be partenariat sur le repérage et l’accompagnement d’artistes émergents

Le Vivat scène conventionnée Armentières Le Vivat d’Armentières programme plus d’une cinquantaine de spectacles par an. Scène conventionnée danse et théâtre, sa scène de 200 m2 accueille également le festival Vivat la Danse ! Convaincue que la culture doit être accessible au plus grand nombre, l’équipe du Vivat prône aussi la résidence artistique de jeunes artistes, à raison

LE CINÉ-CLUB ATMOSPHERES Les séances du Ciné-Club Atmosphères ont lieu les mardis et jeudis à 20 h 30, au Gaumont Valenciennes, de septembre à juin. La programmation réunit chaque saison plus de 80 films d’auteur récents : séances de rattrapage de films français, reprises en version originale sous-titrée et de nombreuses exclusivités sur les écrans valenciennois. Séances accessibles à tous. Tarifs préférentiels pour les adhérents. club-atmospheres.asso.fr


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le phénix et l’europe Le phénix scène nationale Valenciennes inscrit son projet au cœur de l’espace européen, en articulation avec les dynamiques territoriales transfrontalières qui construisent une identité multiple, singulière et riche d’échanges. Par une fertilisation croisée avec de nombreux partenaires, dans une dynamique qui trouvera un point d’orgue lors de Mons 2015 capitale européenne de la culture, la scène nationale développe son projet en dialogue avec six dispositifs de coopération européenne.

INTERREG IV «Coopération territoriale européenne» France - Wallonie - Vlaanderen

Les projets Vox, Nomade et Espace(s) Son(s) Hainaut(s) intègrent le programme INTERREG IV dans le cadre de la politique régionale de l’Union européenne. Ils ont pour objectif de mettre en valeur les potentiels des zones de coopération transfrontalière afin de favoriser un développement durable, coordonner et intégrer des régions concernées au bénéfice des populations frontalières. Ces projets sont financés par le FEDER, le Fonds Européen de Développement Régional.

Plateforme transfrontalière pour les musiques innovantes

Ce projet regroupe au sein d’un cluster les différents acteurs de la création sonore et musicale sur le territoire des «Hainauts» dans l’objectif de créer une chaine de valeurs permettant d’accompagner l’art d’aujourd’hui à la rencontre des populations sous de nouvelles modalités citoyennes. La plus-value opérée au sein du projet se fonde sur une démarche de mutualisation dans le secteur musical des équipements architecturaux, des ressources matérielles et humaines, des savoir-faire de part et d’autre de la frontière pour faire de ce pôle transfrontalier de création musicale et sonore un exemple unique sur le territoire européen en regroupant : > une compétence création-productioninterprétation avec l’ensemble Musiques Nouvelles. Dirigé par Jean-Paul Dessy au sein du manège.mons, acteur historique de l’innovation musicale en Wallonie, en Belgique et sur la scène internationale, l’ensemble regroupe musiciens permanents pour le répertoire musical d’aujourd’hui. Ses multiples connections avec des

institutions musicales permettent aussi tout type de croisements, comme City Sonic Festival piloté par Transcultures, dirigée par Philippe Franck. L’ensemble explore des nouvelles modalités de création sonore et de rencontre avec les populations, et principalement en investissant l’espace public. > une compétence création-productionpédagogie avec Art Zoyd-Valenciennes, dirigé par Gérard Hourbette, ensemble musical essentiel du paysage national et international, offrant un studio perfectionné pour la réalisation de projet ainsi que des compétences d’assistants musicaux / développeurs de haut niveau et de pédagogues. > une compétence production-diffusionmédiation avec le manège.mons, dirigé par Yves Vasseur, via la programmation et d’accompagnement des publics dans leur diversité et avec le Phénix scène nationale, dirigé par Romaric Daurier, permettant de défendre la création musicale au sein d’une programmation généraliste et offrant des compétences de relations aux publics pour les accompagner, notamment par une dynamique participative d’envergure.

autour de trois grands axes :

Culture, Citoyenneté & Nouvelles Technologies en Hainauts

Depuis plus de douze ans, la coopération entre les institutions culturelles montoises, maubeugeoises et valenciennoises a généré un partenariat à long terme. Les objectifs poursuivis par le projet Nomade permettent de sensibiliser les populations les plus fragiles aux enjeux de l’innovation, par une sensibilité artistique et culturelle qui s’installe au sein d’un développement durable territorial. Dans la perspective de la thématique de Mons 2015 «where technology meets culture », la visée est de faire de Nomade un des leviers de développement du territoire transfrontalier en matière de culture et de technologie à longue échéance. Il s’agit de mettre en place en amont les conditions favorables à la pleine réussite des événements, à leur appropriation par les habitants de la zone transfrontalière. Afin de relever le double défi de la réduction des fractures culturelle et numérique, l’action, qui envisage la relation culture /formation / nouvelles technologies sur base des pratiques artistiques développées sur le territoire, s’articule

1. Aller à la rencontre des habitants du territoire transfrontalier sur leurs lieux de vie. 2. Favoriser l’implication des publics dans la création même de projets artistiques. 3. Développer leur connaissance et leur maîtrise des nouvelles technologies. Le projet réunit trois structures de la zone transfrontalière Mons / Borinage – Val de Sambre – Valenciennois : le manège.mons, le manège scène nationale de Maubeuge et le phénix scène nationale Valenciennes.

Le Hainaut fut le berceau européen majeur de la polyphonie vocale et le lieu d’un des plus riches patrimoines de l’histoire de la musique occidentale. Nous appuyant sur cette référence et cette profonde identité artistique et historique, nous entendons développer un ensemble d’actions pérennes à destination des publics et citoyens de ce territoire, à partir d’un noyau thématique à la fois historique et actuel : la voix dans tous ses états. Aujourd’hui au centre névralgique des préoccupations des créateurs contemporains, la voix (chantée, parlée, théâtralisée) retrouve un nouvel élan – voire un nouveau destin citoyen, par-delà les âges, les groupes humains et les frontières.

Le phénix, scène nationale de Valenciennes (F), le manège.mons, scène transfrontalière de Création et de Diffusion asbl (B) et Art Zoyd, Centre de Création et de Production Musicales (F), sont les trois piliers de ce projet qui poursuit plusieurs objectifs fondamentaux. Vox souhaite permettre aux citoyens de part et d’autre de la frontière, de devenir les acteurs des stratégies culturelles développées à travers des propositions pédagogiques adaptées. Pour cela, les trois partenaires imaginent et développent, à l’occasion de chaque édition de ce point fort programmatique commun, des projets de création et de diffusion artistiques multiples.

Open Latitudes Partant de leurs affinités quant aux modalités d’accompagnement artistique, huit partenaires européens composent OPEN LATITUDES dans le but de conférer plus d’existence aux formes scéniques hybrides issues de la danse, et de familiariser les publics avec ces œuvres novatrices. Les 8 partenaires contribuent financièrement à la création d’un fonds commun annuel.

Les artistes soutenus par ce biais bénéficient d’un apport européen en co-production réparti entre les différents partenaires. Quelques 200 jours de résidence offerts sur la durée du projet viennent compléter le dispositif d’accompagnement. Chaque partenaire organise en outre un moment de visibilité : moment de découverte pour des publics curieux, et accompagnement de ceux-ci dans l’appropriation et la compréhension des formes proposées. La médiation des publics à ces occasions prend la forme de projets partagés et pensés en commun entre partenaires. Soucieux de laisser des traces, le projet porte enfin un regard sur l’histoire récente des arts de la scène hybrides en Europe : il montrera et diffusera les traces de cette innovation scénique, à travers la captation vidéo d’interview de critiques, historiens de l’art, chorégraphes, chercheurs… Open Latitudes rassemble 6 partenaires européens co-organisateurs : Latitudes Contemporaines à Lille (F)latitudescontemporaines.com Latitudes Lille / Bruxelles, Les Halles à Bruxelles www.halles.be (B) Latitudes Lille / Bruxelles, Le manège.mons Maison Folie à Mons www.lemanege.com (B) Festival Un pas de trop, Cialo Umysl Foundation à Varsovie www.cialoumysl.pl / index / lang / en (PL) Body Mind Festival,

Teatro delle Moire à Milan www.teatrodellemoire.it(IT) Danae Festival, Sín Arts and Cullture à Budapest www.sinarts.org (HU) et 2 partenaires associés : le phénix scène nationale Valenciennes www.lephenix.fr, l’Arsenic www.theatre-arsenic.ch (Lausanne).

EUROPALIA Voir p. 17

NEXT Voir p. 31


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club phénix entrepreneurs En se fondant sur les valeurs d’ouverture et d’innovation, le phénix scène nationale de Valenciennes crée le Club Entrepreneurs et propose aux entreprises désireuses et soucieuses de s’impliquer efficacement dans le développement du territoire de l’accompagner au quotidien. Le principe ? Les entreprises partenaires parrainent les actions culturelles et sociales mises en œuvre sur le territoire et bénéficient en contrepartie d’un accès privilégié aux spectacles, aux espaces et aux services mis en œuvre par le phénix scène nationale.

Vallourec Leader mondial des solutions tubulaires premium destinées principalement aux marchés de l’énergie, ainsi qu’à d’autres applications industrielles, Valourec compte 20 000 collaborateurs (5000 salariés en France dont 62 % dans les 2 bassins d’emploi du Valenciennois et de la Sambre, et 8 établissements dont un Centre de recherche important implanté à Aulnoye-Aymeries, et un Centre Informatique Europe implanté à Saint-Saulve), des unités de production intégrées, une R&D de pointe (plus de 500 ingénieurs et techniciens dans 5 Centres de recherche), et une présence dans plus de 20 pays (tous les continents). Vallourec propose à ses clients des solutions globales innovantes, adaptées aux enjeux énergétiques du XXI e siècle.

Biogroup Le laboratoire Biogroup est un laboratoire d’analyse médicale multisite implanté au centre de Valenciennes, à proximité du musée, à Anzin, Saint-Saulve, Maubeuge et Aulnoye-Aymeries. Cette entreprise qui compte environ 90 salariés intervient dans de nombreux domaines de la santé. Le laboratoire ouvert 7j/7 travaille avec la clinique du Parc de Saint-Saulve, la clinique du Val de Sambre à Maubeuge, les centres d’autodialyses, les maisons de retraite et plus de 200 infirmiers.Le laboratoire traite environ 1200 dossiers par jour. Il a la particularité d’être spécialisé en Médecine de la reproduction.

PSA Peugeot Citroën site de Valenciennes

La Caisse des Dépôts

Le cabinet BDL – expert en matière d’entreprise

Entré en activité en 1981, le site de Valenciennes, dirigé par Frédéric Przybylski, est spécialisé dans la fabrication de boîtes de vitesses, organes mécaniques de haute technologie qui allient qualité et précision. Ces boîtes performantes associent acoustique et agrément de conduite et participent à la réduction de la consommation de carburant et à la sécurité des conducteurs. Les boîtes de vitesses issues du site de Valenciennes équipent les modèles Peugeot et Citroën dotés d’une motorisation moyenne. Elles représentent un taux d’équipement de près de 50 % de l’ensemble des véhicules produits par le Groupe à travers le monde. Chaque jour les 2600 personnes du site produisent 7500 boîtes de vitesses, tous types confondus.

La Caisse des Dépôts et ses filiales constituent un groupe public au service de l’intérêt général et du développement économique du pays. L’établissement public Caisse des Dépôts remplit ses missions en appui des politiques publiques conduites par l’État et les collectivités locales. La direction régionale Nord-Pas de Calais, dirigée par Monsieur Dominique Mirada, est présente dans divers domaines du développement territorial (logement social, politique de la ville, numérique, investissements immobiliers, énergie-environnement…).

BDL est un cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes de dimension régionale, un des premiers cabinets indépendants de la région Nord-Pas de Calais. BDL c’est 8 associés, 110 collaborateurs, 2400 clients répartis dans des domaines d’activité très variés, et de toute taille : artisans, commerçants, professions libérales, PME-PMI, associations. Notre métier d’expert comptable est un métier de services, assurant en premier lieu une assistance administrative tant en matière fiscale et sociale, mais également de plus en plus un conseil adapté et personnalisé au dirigeant pour l’aider à résoudre ses différentes problématiques , accompagnement bancaire, aide à la décision en matière d’investissements…

ERDF Groupe GHI Présent sur l’ensemble de la région Nord-Pas de Calais, le Groupe GHI se compose de trois ESH (entreprises sociales pour l’habitat) : la SA du Hainaut, le Logement Rural et LogiFIM, du réseau d’agences immobilières MSI, des sociétés de promotion immobilière Cléome (logement social) et Créer Promotion et de plusieurs structures de services à la personne (L’Ucie Services), accompagnement de la dépendance (Resocopad) et insertion par le logement (Cap-il). Grâce à la complémentarité de ses savoir-faire, le Groupe GHI accompagne tout aussi bien les familles et les particuliers dans toutes les étapes de leur parcours immobilier, que les collectivités locales dans leurs problématiques de développement urbain. Sa vocation est d’apporter à ses partenaires – collectivités, entreprises et particuliers – «la réponse Habitat»

ERDF, filiale d’EDF, en tant que gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, a pour mission d’assurer en France continentale l’exploitation, le développement et l’entretien du réseau de distribution d’électricité. ERDF, en charge de la distribution publique d’électricité, est un acteur de proximité des territoires et souhaite participer aux actions sociétales et sociales.Dans le cadre de sa politique sur l’apprentissage des jeunes, ERDF lance une campagne d’apprentissage qui s’inscrit dans la volonté nationale de développement de la formation des jeunes.

Transvilles Veolia Transport Valenciennes Transvilles Veolia Transport Valenciennes exploite le réseau Transvilles sous l’autorité du SITURV dans le cadre d’un contrat de Délégation de Service Public. Transvilles, dirigé par Jean-Christophe Gehin, est la marque commerciale du réseau. Transvilles assure la maintenance, l’exploitation, la commercialisation des titres de transport, et apporte son expertise sur les améliorations et le développement du réseau. Transvilles emploie 507 collaborateurs, dont 304 conducteurs et 76 techniciens de maintenance. Le réseau est composé d’une ligne de tramway et de 37 lignes de bus. Transvilles, c’est également 19 millions de voyages et 9.5 millions de kilomètres chaque année.

La Chambre de Commerce et d’Industrie Nord de France Résultat de la fusion des CCI de l’arrondissement d’Avesnes, du Cambrésis et du Valenciennois, la CCI Nord de France a été mise en place le 21 décembre 2010, lors de l’assemblée générale constitutive qui a réuni ses nouveaux membres élus, chefs d’entreprise et commerçants. À cette occasion, ils ont nommé leur Président, Francis Aldebert. Le siège de la CCI Nord de France est situé à Valenciennes, mais la CCI est également présente sur 3 sites au sein du territoire Nord de France : à Avesnes, Feignies et Cambrai. La CCI compte 390 salariés répartis sur les activités de conseil aux commerces, industries et services (création-reprise, formalités, RH, environnement, innovation…) et de formation tertiaire, technique et industrielle.

BNP Paribas Placée sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas, membre d’Admical et du Centre français des fondations, favorise le dialogue entre le monde bancaire et son environnement culturel ou social. Carrefour d’échanges et de découvertes, elle exprime sur un autre registre les valeurs de BNP Paribas : l’ambition, l’engagement, la créativité et la réactivité. À travers les programmes qu’elle conduit, la Fondation BNP Paribas s’attache à faire connaître et préserver les richesses des musées, à encourager des créateurs et interprètes, à aider la recherche médicale dans des secteurs de pointe et à soutenir des projets en faveur de l’éducation, de l’insertion et du handicap.

SEVELNORD Fruit de la coopération entre le Groupe PSA Peugeot Citroën et Fiat Auto, l’unité terminale d’assemblage de Sevelnord (Société Européenne des Véhicules Légers du Nord) a été créée en 1992. Situé entre Valenciennes et Cambrai, le site de Sevelnord fabrique aujourd’hui les monospaces Peugeot 807, Citroën C8, ainsi que les véhicules utilitaires Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Fiat Scudo ; près de 90 000 véhicules ont été produits en 2010.Certifié ISO 14001 depuis 2000, Sevelnord démontre chaque jour sa volonté de diminuer son empreinte écologique et de préserver le milieu naturel sur lequel il est implanté.

Pour toi l’artiste La société RL Consultants est un groupement de professionnels expérimentés possédant des savoir-faire et savoir être dans quatre secteurs de compétences (l’ingénierie de projets complexes – la stratégie de redressement et de développement de l’entreprise – la médiation institutionnelle et en entreprise – la formation des décideurs publics et privés, des Élus…). La société est présente dans quatre domaines d’expertise : le Développement durable – l’Art, la culture & l’économie – l’eau, l’assainissement et les énergies renouvelables – la filière équine. Cinq consultants composent notre équipe multi générationnelle et multiculturelle. Elle est pilotée par Réginald Lepoutre, expérimenté en ingénierie de projets complexes, en redressement d’entreprises en difficulté, en médiation. RL Consultants est présent en France, à Valenciennes et Chantilly, et au Maroc, à Rabat – Casablanca.

Le Grand Hôtel Face à la gare TGV de Valenciennes, ce bel hôtel de tradition familiale depuis prés d’un siècle, avec ses 93 chambres accueillantes et contemporaines dont des Suites, chambres avec jacuzzi ou luminothérapie, offre de nombreux services : sauna & WIFI offerts, plateau d’accueil (café, thé,…) dans toutes les chambres. Son restaurant «Le Hans’», cuisine gourmande dans un espace de style art-déco /art-nouveau, vous invite aux plaisirs de la degustation. Carte adaptée à tous les budgets.

Le VAFC Né en 1913, l’USVA devenu VAFC est le club historique de l’arrondissement de Valenciennes et plus largement du Hainaut. Club qui entretient les valeurs du beau jeu, du travail, de la formation, de la solidarité et de la combativité, le VAFC a su au travers des âges et événements se réinventer, tutoyant les sommets lors de la Coupe de France 1951 ou en conquérant deux fois de suite le podium du championnat de France de football en 1965 et 1966. Depuis 2004, le VAFC a marqué l’histoire du football en devenant successivement Champion du National en 2005 et Champion de Ligue 2 en 2006 et s’inscrit désormais durablement parmi l’élite française en opérant une singulière mutation : Construction d’un nouveau centre d’entraînement, construction d’un nouveau centre de formation sur le site du Mont Houy et nouveau stade de 25.000 places, le Stade du Hainaut, qui accueille désormais un large et grand public. Club bientôt centenaire, le VAFC vit et entretient le rythme de tout un arrondissement.


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partenaires publics Le phénix, scène nationale de Valenciennes, reçoit le soutien des partenaires publics : le Ministère de la Culture et de la Communication, la Ville de Valenciennes, le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Conseil général du Nord, le Feder dans le cadre du programme Interreg IV, Valenciennes Métropole

la maison des Loustixs Une nouvelle fois, nous vous proposons un service complémentaire de garderie pour vos enfants de 3 à 10 ans, service pour lequel les abonnés sont prioritaires. Nous vous conseillons de réserver votre place le plus tôt possible, en indiquant le nombre d’enfants, leur âge et les spectacles pour lesquels vous souhaitez bénéficier de ce service.

Union Européenne Fond Européen de Développement Régional Interreg efface les frontières

actionnaires > Ville de Valenciennes > Caisse des Dépôts > Moreau Music > Sadis > Sevelnord > PSA Peugeot Citroën site de Valenciennes

> Alstom Transport s.a > Bombardier Transport s.a > Maïa Interactive > Association des Enseignants de Valenciennes

autres partenaires > l’Université de Valenciennes et du Hainaut Cambrésis > le Furet du Nord > la Fnac > la Sacem > le Centre Régional de la Photographie de Douchy-les-Mines > Digitick > Ticketnet > l’Office National de Diffusion Artistique > l’Association des Scènes Nationales > l’IETM – réseau international des arts du spectacle

nouveauté 1, 2, ou même 3 enfants, ce sera le même prix, à savoir 10 €, quelle que soit la durée du spectacle. En collaboration avec le service petite enfance de la ville de Valenciennes, la bibliothèque et en lien avec l’avant-scène.

un éco-théâtre Le phénix s’engage dans une démarche fédératrice et structurante spécifique au développement durable, en cohérence avec l’Agenda 21 de la ville de Valenciennes. Depuis plusieurs mois, l’éco responsabilité s’inscrit au cœur de l’activité de la scène nationale.

Cet engagement se traduit par des mesures concrètes dans nos pratiques au quotidien, les domaines de l’énergie, des gaz à effet de serre, du bilan carbone, de la gestion des déchets, des déplacements et des véhicules…

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L’avant-scène

Suivez-NOUS sur LA PHÉNIX TV !

le restaurant du phénix Karen et François vous proposent une carte variée et accessible le midi, du lundi au vendredi et les soirs de représentations. Service possible avant et après le spectacle, jusque 23h.

www.lephenix.fr Retrouvez l’ensemble de la saison sur notre site internet ! Découvrez de nombreuses photos et vidéos des spectacles.

> mise en place d’une communication responsable (utilisation de papier recyclé non blanchi au chlore et encres sans solvant pour tous les documents de communication – utilisation de coton bio pour les sacs et les t-shirts).

> recherche responsable quotidienne pour une réduction de la consommation d’énergie.

Abonnez-vous en ligne en vous rendant dans l’espace billetterie.

La minute pédagogique

Rejoignez le phénix sur facebook et restez informés en temps réel de tout ce qui s’y passe !

eXpresso Chaque semaine, retrouvez expresso, toute l’actu du phénix en quelques minutes et en vidéo.

Cet engagement se traduit aussi par le développement d’actions citoyennes en direction des publics en difficulté ou marginalisés.

Régulièrement, Nicolas Turquet, professeur missionné, vous propose d’en savoir plus sur quelques spectacles de la saison à travers La minute pédagogique. Histoire, contexte, biographie, pistes pédagogiques… découvrez-en un peu plus sur le spectacle que vous allez voir ! en partenariat avec curiosphere.tv, site pédagogique de France 5


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informations pratiques Les avantages de l’abonnement > Liberté : vous pouvez ajouter des spectacles tout au long de l’année, au tarif abonné, dans la limite des places disponibles. > Facilités de paiement : en 3 fois sans frais par chèque / en 4 ou 10 fois sans frais par prélèvement automatique. > Échange gratuit possible jusqu’à 48 heures avant la représentation. > Des réductions significatives par rapport à l’achat à l’unité (-20% en moyenne). > Une carte d’abonné nominative qui donne accès à des offres spéciales toute l’année chez nos partenaires. > Des Avantages amis : faire bénéficier à vos amis de 2 places au tarif abonné. > Un Avantage avant-scène : réduction de 10 % au restaurant du Phénix (valable une fois). > Priorité de réservation sur l’ensemble des spectacles de la saison 2011 / 2012. > Réservation des meilleures places disponibles, quelle que soit la modalité d’abonnement choisie. > Priorité de réservation pour la Maison des loustixs pour vos enfants âgés de 3 à 10 ans. > Information par courrier, e-mail et Internet sur la programmation. > Envoi de la programmation 2012 / 2013 en avant-première. > Invitation à plusieurs évènements organisés par le phénix

Quand et comment réserver son abonnement 2011 / 2012 ?

– découverte 5 spectacles : avec 2 spectacles maximum de catégorie + ou ++ ou 5 spectacles de catégories A/B/C/JP ou 4 spectacles de catégoriesA/B/C/JP et 1 spectacle de catégorie + ou ++

Spécial étudiants de l’uvhc

Les autres avantages

Grâce à la participation de l’UVHC à votre abonnement, choisissez 5 spectacles et payez 4 € la place ! *

Être abonné au phénix, c’est profiter de nombreux avantages chez les enseignes suivantes :

Par correspondance jusqu’au 8 septembre.

L’abonnement Liberté (ABL)

*hors cabaret des curiosités et Yael Naim.

L’Espace Athéna de Saint-Saulve, le Furet du Nord, le Manège Maubeuge, l’Hippodrome de Douai, le ciné club Atmosphèqe.

Les bulletins sont disponibles à la billetterie et sont traités par ordre d’arrivée, cachet de La Poste faisant foi. le phénix, scène nationale Service abonnements BP 39 – 59301 Valenciennes cedex Sur place à la billetterie du phénix à partir du samedi 10 septembre, dès 9 h 30. Sur Internet www.lephenix.fr à partir du samedi 17 septembre, dès 13 h. Allez dans l’espace «Billetterie» du site et laissez vous guider ! L’achat de places en ligne s’effectue en temps réel, ce qui vous permet de choisir et de visualiser votre placement. Une fois votre règlement sécurisé effectué, un e-mail de confirmation de vos choix et de votre paiement vous sera adressé. Quel que soit le choix de votre modalité d’abonnement (correspondance – sur place – Internet) nous vous garantissons une équité de placement grâce à des quotas réservés pour chaque modalité (voir plan).

Des formules adaptées L’abonnement Découverte (ABD), deux possibilités : – découverte 3 spectacles : avec 1 spectacle maximum de catégorie + ou ++ ou 3 spectacles de catégories A/B/C/JP

À partir de 6 spectacles choisis dans la saison : autant de spectacles de catégorie + ou ++ que vous le souhaitez. Les spectacles + ou ++ sont indiqués en gras dans le formulaire.

L’abonnement Spécial (ABS) Vous pouvez le choisir si vous avez : – de 30 ans (inclus), + de 70 ans (inclus), un statut d’étudiant, un statut de demandeur d’emploi.

Réception et retrait des billets Vous souhaitez recevoir vos places chez vous ? Surveillez votre boîte aux lettres entre le 10 et le 20 septembre. Vous souhaitez retirer vos places à la billetterie du phénix ? Rendez-vous dès le 20 septembre, au phénix.

Espèces, carte bancaire, chèque, chèques vacances, chèques cadhoc, chèques culture

Le placement Nous vous garantissons l’équité de placement quel que soit le mode d’abonnement choisi.

De septembre à décembre l’accueil billetterie est ouvert du mardi au samedi de 13h à 19h. De janvier à juin, l’accueil billetterie est ouvert du mardi au vendredi de 13h à 19h. Les samedis de spectacle, ouverture à 16h. Le dimanche, en cas de représentation, une heure avant le début du spectacle. +33 (0)3 27 32 32 32 billetterie@lephenix.fr le phénix Boulevard Harpignies BP 39 – 59301 Valenciennes Cédex L’administration est ouverte du lundi au vendredi de 9 h à 12h30 et de 14h à 17h30. +33 (0)3 27 32 32 00 contact@lephenix.fr www.lephenix.fr

Si votre demande ne peut être satisfaite sur un ou plusieurs spectacles, vous bénéficiez d’un chèque-spectacle. Il sera à échanger contre un spectacle de votre choix sur la saison en cours dans la limite des places disponibles.

Les paiements en plusieurs fois (à partir de 80 euros par formulaire d’abonnement) :

Si vous optez pour le paiement en plusieurs fois, pensez à joindre à votre bulletin d’abonnement :

Grâce à votre carte d’abonné du phénix, assistez au match VAFC-Sochaux du 15 octobre 2011 à un tarif préférentiel. > www.vafc.com

Les contingentements de places sont répartis de manière égale sur internet, par courrier ou en direct. Le succès de certains spectacles ne permet pas d’attribuer à tous les abonnés les meilleurs placements dans la salle.

Les modalités de paiement

– En 4 fois sans frais par prélèvement automatique – En 10 fois sans frais par prélèvement automatique – En 3 fois sans frais par chèque

Nous contacter

Les tarifs tarif plein

TARIF RÉDUIT

TARIF ABONNÉ

TARIF ABONNÉ SPÉCIAL

++

31 €

31 €

28 €

28 €

+

28 €

26 €

22 €

9 €

A

22 €

20 €

17 €

9 €

B

16 €

14 €

13 €

9 €

C

9 €

9 €

9 €

9 €

JEUNE PUBLIC

13 €

11 €

9 €

5 €

– le montant d’un premier versement – un RIB – l’autorisation de prélèvement disponible sur notre site Internet ou directement dans votre formulaire d’abonnement.

Le tarif réduit

Les prélèvements en plusieurs fois seront effectués le 5 du mois, à partir de novembre 2011.

Pour les groupes de 10 personnes, membres et employés des entreprises partenaires et actionnaires du phénix, abonnés aux structures associées, aux détenteurs de la carte Fnac, carte Furet, carte SRIAS, carte CEZAM, carte Transcarte, carte famille nombreuse, aux adhérents du V.U.C., abonné au Ciné-Club Atmosphère, chèque culture.

La location via les réseaux :

> Fnac Carrefour 24 h / 24 – www.fnac.com et au 0892 68 36 22 (0,34 € / min)

> Digitick : www.digitick.com

> Ticketnet : www.ticketnet.fr 0892 390 100 (0,34 € / min) réseau Auchan, Cora, Cultura, E. Leclerc, Le Furet du Nord, Le temple du disque, Virgin Megastore.


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Le conseil de surveillance du phénix Monsieur Patrick Roussiès, Président du Conseil de surveillance Monsieur Dominique Riquet, Maire Représentant la Ville de Valenciennes Monsieur Pierre Giraud, Président Association des Enseignants de Valenciennes Madame Djamila Ouahba, Représentant la Ville de Valenciennes Madame Anne-Marie Petieau, Représentant la Ville de Valenciennes Monsieur Bernard Moreau, Directeur Moreau Music Madame Carole Dussart, Représentant la Ville de Valenciennes Mademoiselle Bariza Bourega, Caisse des Dépôts Monsieur Girish Muzumdar, Directeur Maïa Interactive Monsieur Guy Marchant, Représentant la Ville de Valenciennes Monsieur Gonicodé Kahissim, Représentant la Ville de Valenciennes Madame Danièle Ferte, Représentant la Ville de Valenciennes

photographies Ubu Enchaîné : Richard Aujard / Davaï Davaï : Frédéric Iovino / Céu : Alisson Louback / La velha guarda da portela : Paulo Cesar Figueiredo / Tom Zé : Marcelo Rossi / Febre : Domink Fricker / Por um fio : Guto Muniz / Acordeões do brasil : Natasha Yukusik / Création 2011 Lia Rodrigues : Portrait Daniel Eugé / JJ’s voices : Carl Thorborg / Amnesia : Habib Hmima / Ce ConTexte : Delphine Perrin / Franchise postale : William Goeta / Tartuffe : Mario Del Curto / Walk man : Julien Fournet / Le jeu de l’oie du spectacle vivant : France distraction / Lavollé-Larmignat-Dubreuil : Géraldine Aresteanu / Par hasard et pas rasé : Philippe Delacroix / Didier Lockwood et les jazz angels : Ph. Lévy-Stab / Sortir du corps : Huma Rosentalski / Le repas : Redukto / Le maître des marionnettes : Kattrin Michel / L’opéra du pauvre : Hubert Grooteclaes / Raptus : Mathieu Onuki & Seokkyung Bae / Please continue : Christopher Mobley / Laissez-nous juste le temps de vous détruire : David Schaffer / Tracks : Giuseppe Chico / Tales of the bodiless : Floris

L’équipe Romaric Daurier, directeur général Patricia Gorka, secrétaire générale Christine Nollier, administratrice Nicolas Ahssaine, directeur technique Dorothée Deltombe, directrice des relations publiques Hugo Dewasmes, directeur de la communication Hervé Draux, relations publiques Alexandra Davenne, relations publiques Renaud Laithienne, relations publiques Romain Carlier, audiovisuel /multimédia Isabelle Grave, accueil / billetterie Amandine Top, jeune public / accueil / billetterie Fanny Decraene, accueil / billetterie Anne Laden, secrétaire de direction Gabrielle Maliet, assistante administrative Delphine Debureaux, comptable Christelle Dick, secrétaire Fabrice Loez, régie générale Richard Adonel, régie plateau Philippe Reinhalter, régie plateau Ludovic Loez, régie lumières Gilles Renard, régie son Émilio Giliberto, gardien Bernard Delétrez, gardien Salima Terfous, agent d’entretien

Deerenberg / Courteline en dentelles : Joachim Olaya / Au moins j’aurais laissé un beau cadavre : Christophe Raynaud de Lage / L’Orchestre National de Lille : Ugo Ponte / Octopus : Xavier Lambours / Parcours décalé, parcours dans le musée : Marco Barbon / Human : Laurent Massenat / C’est comme ça et me faites pas chier : Christian Berthelot / Contes tordus : Anna Rizza / Laboratoire sonore : Frédéric Iovino / Human juke box : Benoît Dorchies / Terez Montcalm : Katz / La jeune fille et la mort : Frédéric Iovino / Bart Van Loo : Ludo Mariën / Spartacus : Sylvain Liagre / Break your leg ! : Jean-Louis Fernandez / Les fuyantes : Jérôme Vila / Contextes / Petits chocs des civilisations : Denis Rouvre / De nos jours (notes on the circus) : Gary Bart / Biyouna ! : Svend Andersen / Sakınan Göze Çöp Batar (c’est l’oeil que tu protèges qui sera perforé) : Christian Rizzo / MTM : Olivier Vibert / Vestiges : Eric le Brun / Paire d’amis : Jérémie Hynderick / Kernel : Eric Sneed / Tranchées : Illustration Denis Bonnetier / Aux commencements : Clémentine Robach / La mano : Compagnie Tro- Héol – Martial Anton / Pop up : Bastien Charlet / Le roi des bons : DR

Et l’ensemble des personnels intermittents et vacataires Christophe Huysman, artiste associé Nicolas Turquet, professeur missionné par le Rectorat Clarisse Bardiot, conseillère éditoriale cabarets de curiosités

les rédacteurs Patrick Beaumont, Mari-Mai Corbel, Clarisse Bardiot, Romaric Daurier, Patricia Gorka, Hugo Dewasmes, Dorothée Deltombe, Tacteel (Audrey Chauveau, Cédric Delvallez, Louis Dieu, Judith Oliver, Ana Vandenhove) création graphique, les designers anonymes Romaric Daurier, directeur de publication le phénix, Société Anonyme d’Économie Mixte Locale au capital de 609 796,07 € N° Licence : 1-1033944, 2-1035386, 3-1033945 Imprimé sur papier PEFC par Imprimerie Woelfflé Programme non contractuel sous réserve de modifications


Concours de cabanes du phénix suite au concours qui s’est déroulé en début d’année, retrouvez ici les huit lauréats.

Céline Delacourt

Scouts de France

Jeanne Javerliat

Marie-Claude Brzezinski

Paul Caron

Marie Carémiaux (Apei Maubeuge)

Zoé Thomazeau

Sophie Sizaire

fichier Illustrator CS3 du logotype PRINT CMJN 00/80/100/00

ton direct Pantone Matching System PMS 165 C PMS 165 U

partenaires media noir seul

noir + soutien de bleu CMJN 60/00/00/100

préparez-vous d’ores et déjà pour l’édition 2012 du concours et laissez parler votre imagination ! remise des cabanes > mars 2012


www.lephenix.fr

saison 2011-2012 saison 2011-2012


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