Le Paris Phuket 51

Page 24

COMMERCE

24 I LE PARIS PHUKET I AVRIL 2016

k CHAUD LE PAIN

Maniant sans doute plus la carotte que le bâton, Larisa Grajdieru Loos dirige Le Lapin avec un dynamisme et une bonne humeur communicatifs.

Le concept est simple et efficace : livrer de savoureux sandwiches dans tout Bangkok. Nous sommes allés rencontrer Larisa dans son terrier, près de Lumpini.

Christophe Chommeloux

Chapeau Le Lapin !

T

aste Matters ! proclame Le Lapin Sandwich, le goût compte ! En effet, et pour en avoir testé une paire à la sortie de l’interview avec Larisa nous pouvons témoigner que ses casse-dalles à la française sont délicieux. Le pain est croustillant à souhait et les ingrédients extra frais, les préparations réalisées à la commande. La carte est vaste et il y en a pour tous les goûts, on peut d’ailleurs composer sa propre recette, ou opter pour des salades et autres desserts. Chaque mois un spécial se distingue, en mars c’était baguette et foie gras de chez Vivin, de quoi mettre l’eau à la bouche de bien des francophones, sa clientèle de base. Bonjour Larisa, peux-tu nous expliquer en quelques mots le concept du “Lapin Sandwich” ? Il y a quatre ou cinq ans, avec mon mari on a voulu créer notre propre business. C’était un rêve pour moi de ne pas devoir travailler pour quelqu’un d’autre, un objectif personnel. L’idée est partie d’un constat : je suis arrivée à Bangkok en 2005 et à l’époque je trouvais qu’il n’y avait pas

beaucoup de choix pour un déjeuner sur le pouce à Bangkok. Je veux dire quelque chose de correct, de pas trop cher, avec du pain. Bien sûr, tu trouves des plats thaïlandais partout, mais parfois tu veux autre chose, tu as envie de varier. Et le plus, c’était surtout d’offrir un service de livraison avec nos sandwiches, salades et desserts. Et la formule fonctionne-t-elle ? Depuis qu’on a démarré en 2011, on a toujours vendu sans trop d’effort, sans faire beaucoup de publicité. On a commencé à faire plus de marketing en 2012, quand on a pris conscience que notre business était sur la bonne voie. Sans connaître grandchose dans le domaine du “Food and Beverages”, on génère du profit, donc je pense qu’on peut dire que ça marche bien. Aujourd’hui, nous avons près de 2000 commandes par mois, ce qui représente environ 200 sandwiches par jour, auxquels on ajoute des salades, des desserts... Mais même si ça marche bien, il y a encore beaucoup de travail à effectuer. On aimerait en particulier ouvrir un ou plusieurs points de vente supplémentaires. On essaye aussi de continuer à améliorer le côté opérationnel, comme le temps de livraison et donc notre réseau, la qualité de

nos produits. Actuellement le temps de livraison est de 45 minutes, parfois 1 heure, dans le pire des cas 1h30. J’aimerais livrer dans les 30 minutes, mais c’est pratiquement impossible. De quelles ressources disposez-vous ? Il y a 6 personnes en cuisine et moi dans le rôle de “chef”, même si je ne suis pas un chef et que je ne veux pas qu’on me définisse comme ça. J’ai la fibre au niveau du goût, mais pas pour l’aspect opérationnel. J’aimerais trouver un vrai chef pour pouvoir standardiser la production, pour la rendre plus efficace. Je voudrais aussi pouvoir ouvrir le dimanche, car pour le moment, nous ne sommes encore ouverts que 6 jours sur 7. Pour cela on va devoir engager 2 personnes supplémentaires... Et pourquoi pas ouvrir un restaurant ? Ouvrir un restaurant à Bangkok, ça ne m’attire pas. Les loyers sont chers et gérer un staff thaïlandais, surtout dans la restauration où ça tourne beaucoup, c’est trop compliqué. De plus, l’offre est déjà très importante donc je ne pense pas que ce soit nécessaire. Et puis, c’est trop “traditionnel”, je veux faire quelque chose de différent.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.