léo lima portfolio 2024
I. Architecture Post-Carbone
terres en chantier
En cours | Recherche de Post-Master | Étude diogène
2023 | Recherche de Post-Master | Habitat minimal bioclimatique
II. Expérience professionnelle
architecture Anne Demians
2022-2023 | Concours | Logements, Centre culturel
III. Projets étudiants
mémoire d’écume
2020-2021 | Final Year Project | Hotel
borderline living
2019-2020 | M1 Erasmus | Housing
l’espace entre les murmures
2016/2022 | L1 | Fiction
4 8 12 16 26 34 sommaire
terres en chantier
france guérande
étude sur la démocratisation de la construction en terre crue
2023 - en cours
DPEA Architecture Post-Carbone, EAVT quadrant des scénarios de mise en oeuvre
Le laboratoire GPEM, affilié à l’université de Nantes, a commandé au PoCa une recherche, en cours, sur le potentiel des fabriques de terre crue pour démocratiser ce matériau de construction post-carbone.
Partant des avantages environnementaux de la terre crue, l’étude établit les limites d’une usine de production de bauge à Guérande pour essayer de comprendre comment différents types de mise en oeuvre et de chantier pourraient faciliter la démocratisation de la construction en terre crue.
De là, quatre typologies différentes de relations usine-chantier sont étudiées : la fabrique locale où les techniques, les outils et les connaissances vernaculaires sont partagés ; la plateforme de construction mobile qui pourrait facilement se déplacer de chantier en chantier; la reconversion des centrales à béton pour la construction en terre coulée ; et la production industrielle de de blocs de pisé préfabriqués.
Les emplacements potentiels de ces typologies sont étudiés et, pour les comparer, un projet de logement à faible densité est conçu pour chacune d’entre elles. Ces projets permettent d’obtenir des données sur une estimation du coût et de la durée du chantier de construction, ainsi que sur leur impact environnemental et social. En outre, ils fournissent des informations sur la matérialité et les espaces architecturaux spécifiques produits par ces techniques, et sur la manière dont ils peuvent être désirables en fonction du contexte.
4 terres en chantier IN SITU MONOLITHIQUE MODULAIRE EX SITU TERRA PREFA TERRA MOBILE TERRA LOCALE TERRA COULEE
maquettes en terre des quatre projets
5 guérande
reconversions possibles des centrales à béton pour la terre coulée
MONOLITHIQUE MODULAIRE
quadrant des typologies d’usine étudiées page opposée : plan du rdc du projet Terra Coulée
IN SITU
EX
6 terres en chantier
SITU
7 guérande
états-unis
yuma, arizona habitat minimal bioclimatique
15 m²
2023
DPEA Architecture Post-Carbone, EAVT
Un logement minimum de 15 m² est conçu comme un refuge pour le gardien du parc.
Située dans un contexte très chaud, sec et ensoleillé, sa construction en pisé vise à tirer le meilleur parti de son climat tout en conservant l’ambiance aride à l’extérieur. Les données climatiques (soleil, vent, température et hygrométrie) et contextuelles sont étudiées de près afin d’élaborer une stratégie énergétique entièrement passive.
L’architecture qui en résulte est un mur vivant devenant une voûte caténaire sous un toit simple, fournissant de l’ombre à un abri multi-espèces.
diogène
8 diogène
coupe sur les dispositifs d’ombre
9 yuma
stratégies solaires
stratégies de gestion du vent
stratégies de contrôle de température
10 diogène
11 yuma
diagrammes de sankey de la production/consommation d’électricité et de la balance énergétique
expérience professionnelle tartu cultural center, AAD
estonie tartu centre culturel, bibliothèque 20 000 m²
2023 architectures
12 expérience professionnelle
Anne Démians architecte junior
©Architectures Anne Démians
plan du rdc,
©Architectures Anne
13 expérience professionnelle
Tartu Cultural Center, concours
Démians
©Architectures Anne Démians
coupe, Tartu Cultural Center, concours
©Architectures Anne Démians
14 expérience professionnelle
plan du troisième étage, Tartu Cultural Center, concours
15 expérience professionnelle
©Architectures Anne Démians
montenegro
mamula island, lustica bay hotel and guest areas
32 000 m²
2020-2021
école spéciale d’architecture
mémoire d’écume
55 chambres à mamula
Mamula a été une île, une forteresse, un camp de concentration italien, un lieu de tournage et une ruine à l’abandon. Depuis 2015, un projet de complexe hôtelier du promoteur Orascom est développé, et est actuellement en construction.
Le projet se réapproprie ce programme, pour en tirer la possibilité d’habiter fortement mais temporairement les mémoires du lieu, à partir d’une interrogation : que faire de la mémoire collective quand elle est sale ?
3D printed models of the boundary
L’ïle, située dans la mer Adriatique à quelques kilomètres de la frontière croate, s’inscrit dans une situation que quantité d’autres lieux connaissent actuellement, dans les pays d’ex-Yougoslavie comme ailleurs : l’horreur du vide et de la ruine, où pullule le vivant non maîtrisé. Ces lieux de foisonnements échappent aux désignations programmatiques et ne peuvent s’enrober de stratégies mercantiles : pour vendre, il faut nommer, simplifier, clarifier.
Le projet d’Orascom fait table rase d’une mémoire riche et complexe, pour ne conserver que la forteresse comme d’un simple objet pittoresque à l’intérieur duquel l’exclusivité peut se figer.
La tentation de réponse est alors, en réaction au sceau du drame qui s’y est écrasé, de mettre sous verre le lieu, de chercher son absolue conservation. Cette attitude n’est pourtant que le pendant, la face double de la précédente. L’une tend vers sa simplification outrancière, et l’autre vers sa soustraction à l’histoire par sa désignation comme « lieu de mémoire ». Les deux font le jeu des hiérarchies mémorielles et de la poussée artificielle vers un devenir monumental.
Philtre ou formol...
16 mémoire d’écume
0 2 5 10 m
instantannés tirés du film de diplôme références : Frances Yates, Aby Warburg, Chris Marker réception, interface entre les programmes
18 mémoire d’écume
La première posture s’assume comme morale : il n’y a rien dans la mémoire d’un lieu que je n’ai le droit d’effacer. De là apparaît la nécessité de partir à la recherche de traces, d’informations, d’expériences du lieu sans jugement de valeur, mais forcément informées par la distance, physique comme contextuelle, qui me sépare du lieu.
Des mémoires différentes se dessinent alors : la géologie, la mer, l’écosystème, la construction austro-hongroise et le passé militaire, le vécu des camps, les deux films qui y ont été tournés, le tourisme et les vidéos personnelles. Il ne me semble pourtant pas suffisant de les penser en palimpsestes, en successions chronologiques ou en strates hermétiques : ces séparations ne sont pas aussi distinctes en réalité, chaque mémoire informant les autres.
Les couches de pierre calcaires, résultat d’une lente évolution géologique, sont sculptées par les vagues de la mer Adriatique, portant les dernières informations de phénomènes distants jusqu’aux rochers. Les plantes grimpent dans les vieillissements des murs épais de la forteresse, les caméras reprennent les points de vue panoptiques des geôliers... Les interdépendances et les infiltrations orientent vers une approche quasi-écosystémique de la mémoire d’un lieu, capable de considérer les mémoires personnelles comme un apport bénéfique, et de voir dans ses oublis, ses pertes, une possibilité : un trou de mémoire comme ouverture à l’Autre.
Ces remous dans la mémoire remontent en surface, et seule l’écume s’offre au sensible. C’est cette pellicule, signe des coexistences mémorielles, qui est arrachée par Orascom tant éthiquement que physiquement.
Le projet est envisagé comme une base de repousse ou de contestation, d’intensification du déjà-là et de création d’espaces de contacts. Il prend le pari d’une expérience de la mémoire, corporelle plutôt que sous vide, immersive plutôt que distante.
Le cheminement théorique (depuis les mémoires différentes, vers les composantes d’une même mémoire ouverte) se traduit dans le processus de conception, de transformation d’objets mémoriels en éléments architecturaux. Permettre à la mémoire de dépasser le carcan du monument, permettre au sens de déborder le corset de la forme...
19
mamula
jardin ombragé
général et objets programmatiques
gabarit
20 mémoire d’écume
réception, filtres et chambres type c
spa, circulations et chambres type c
chambres type b 0 2 5 10 m 21 mamula
22 mémoire d’écume
23 mamula
typologie a : 39 m² + 22 m²
typologie c : 13 m²
typologie b : 20 + 12 m²
24 mémoire d’écume
0,5 0 1 2 3 m
0 5 10 25 m
irlande et irlande du nord belleek, village frontalier écluse, pont et logements
7 265 m²
2019-2020
manchester school of architecture
collage d’intentions
borderline living
Belleek is a border village, shared between the United Kingdom and Ireland and historically a place of political tension. It is also a territory marked by the Erne, a river linking the countries, whose course has been violently controlled.
In the light of the post-Brexit legislations, the project takes root on the border and expands into a shared habitat, offering an alternative to traditional family structures. After a census of natural, public and communal divisions, the initial act consists in superimposing them into an infrastructure to create circulations, relationships and dependencies.
The legal limbo of the exchange of materials between Europeans and British is the primary context of the project. An ancient transport practice, timber floating, is reinterpreted to organise resource management on a regional scale, creating economic links from a waste ecology, not subject to taxation, and leading to the production of Cross-Laminated Timber (CLT). On a larger scale, the project’s wood harvesting is based on a distinction between forests left to evolve freely (as a complex, self-regulating living system) and silent exploitations of fast-growing trees (Sitka spruce). Their boundaries are considered as potential living spaces, territorial compromises between rewilding and production of material based on intensifications of the existing context.
The proposed infrastructures break with the grey heroism of the moderns, their semiotic ghosts and their attempts of absolute control of natural phenomena, to form differentiated micro-densifications related to local characteristics. They are inhabited, propose alternative communal arrangements and signal a new relationship with the living; bricolages for territories in crisis.
26 borderline living
royaume-uni
0 2 5 10 25 m
irlande
types de logements : solitaire, indifférent, curieux, partagé
diagrammes du plan
placement des clusters en fonction du pays, de la vue, de la distance aux clusters voisins, de la limite et de l’accès
28 borderline living
espace public
percement des circulations
29 belleek
espace commun à tous les résidents
structure primaire : murs ClT 5 plis 150 mm et dalles CLT 7 plis 220 mm
coupe à la frontière
In Belleek, the project is envisaged as the basis for future developments, which can function and be relevant for today’s city as well as for its growth. It is a collage of programmes from different times, linked by their relationship to the water. Close to the surface of the river, the system of mechanical lifting guides the arriving logs towards its recovery. The typology of the inhabited pedestrian bridge is reclaimed above, to create a public space not defined by shops or services. The clear separation between public and private that exists in the city is melted in favour of a gradient between the common, the shared and the intimate.
0 1 2 5 m
30 borderline living
plan du premier étage
The dwellings are concentrated in two blocks, the middle of each corresponding to the line of the border. From the same basic cell, variations are implemented in order to make visible the decision-making processes in the housing design, the domestic divisions and their political meaning. The blocks are separated by common programmes in two large flats, which offer shared services to the inhabitants. The collective territories allow for the expression of desires for withdrawal or openness to others and to the climate, while making these connections possible and desirable.
31 belleek
royaume-uni
irlande
double vitrage fixe
fixation menuiserie bois
bardage acier galvanisé
membrane pare-pluie
isolation cellulose
mur CLT 5 plis 150 mm
membrane pare-vapeur
fixation linéaire acier
dalle CLT 5 plis 220 mm
ouverture CLT 5 plis 150 mm
revêtement terrazzo
vide pour gaines techniques
dalle CLT 220 mm
fixation acier escalier
escalier CLT 8 plis
mur CLT 5 plis 150 mm
joint isolant
double vitrage menuiserie cachée
bardage extérieur grille acier
isolation cellulose 190 mm
double vitrage sur rail rideau thermique
menuiserie acier
mur CLT 150 mm
32 borderline living
33 belleek
l’espace entre les murmures
argentine el calatafe, glacier perito moreno scénario de film de SF 78 m² /29 000 m²
2016/2022
école spéciale d’architecture
cartes des territoires traversés
Le programme donné consiste à l’écriture du scénario d’un film de science-fiction dont l’action se situe après une catastrophe écologique majeure, à la conception architecturale des deux décors principaux.
Suite à l’Événement, la Nature est devenue sacrée. Tout contact avec Elle est défendue. Pour limiter son empreinte, l’espèce humaine se concentre dans des villes denses, hautes et isolées. Des murs de containers, devenus inutiles, marquent leurs limites. Pour leur sécurité autant que pour leur surveillance, les humains sont bagués à la naissance et suivis par les drones.
Deux élus, après une longue formation s’assurant de leurs connaissances et de leur fidélité à la Règle, peuvent devenir les garants de la pureté du vivant. Au terme de leur initiation près du Perito Moreno, ils passent une journée seuls dans la Nature vierge. Ils finissent le rituel par le parcours du temple et l’abandon de leur bague de naissance.
L’habitat est tissé par les drones dans le mur de container à l’arrivée des élus. Il est autant un refuge, une prothèse de mise en contact avec les éléments qu’un dispositif de surveillance. C’est la synthèse des différents rythmes qui le composent : la ritournelle du quotidien, le drone invariant de la surveillance et le temps sourd du glacier.
Le temple est l’agrégat des habitats précédents et le lieu de déploiement du rite final. A la fin de chaque initiation, les drones emmènent les containers habités alors que les élus traversent l’arche naturelle du Perito Moreno. Chaque habitat constituant une nouvelle chapelle mémorielle ouverte au cosmos.
34 l’espace entre les murmures
0 0,5 1 2 4 m
Le Perito Moreno est un des seuls glaciers à ne pas reculer au monde : son front avance de deux mètres par jour sur le lac Argentino. Quand il atteint la rive opposée, il divise le lac en deux en créant une arche naturelle, qui finit par céder sous la pression de l’eau. Cet effondrement spectaculaire a lieu tous les quatre ans en moyenne.
Le processus de conception commence par la découpe d’un bloc de glace et son recouvrement de graisse. L’eau fondue laisse place à un espace, analysé puis reproduit par les drones autour d’une structure optimisée. Des capteurs étendent la surveillance au delà du visuel : coups, tremblements et pulsations sont répertoriés. Les surfaces agissent comme interfaces entre les éléments, les corps et les drones.
36 l’espace entre les murmures
premier environnement : la ville et le mur
recherche formelle : glace et graisse
second environnement : le glacier
Une nécessité de contact sensible, d’une stimulation du corps plutôt que de son confort oriente la recherche. Le feu, la pluie, le vent, la terre et la glace deviennent des éléments nécessaires à l’activité de la structure : elle seule suggère les usages, l’énergie est concentrée à chauffer les corps et non l’espace.
La matière molle principale adopte les contours des gestes, les élus la manipulent, se l’approprient, la distendent, la relâchent. Les peaux et les membranes sont autant de frontières que de lieux de mémoire.
A l’accomplissement du rite, la forme finale est mémorisée par les drones. Ils la tisseront à l’identique pour les prochains élus, qui à leur tour la remodèlera... L’impression des corps se confondant au fil du temps.
37 el calatafe
conception de la structure par optimisation topologique et continuité avec les éléments
coupes : entrée, circulation des drones et stockage de l’eau du glacier - espaces de soin - espace central de connexion - espac es de repos
0 0,5 1 2 4 m
38 l’espace entre les murmures
39 el calatafe
espace principal et drone
actes fondamentaux : boire l’eau du glacier - creuser son bain - se protéger en étirant l’espace - se couvrir
page opposée : plan du temple 40 l’espace entre les murmures
0 5 10 20 50 m
maquette d’étude
42 l’espace entre les murmures
maquette finale
intérieur du temple - étape finale du rite
43 el calatafe
léo lima