Le journal de Tanger 11 février 2017

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du 11 Février 2017

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Maroc-UE : la nouvelle crise dépassée

près la nouvelle tension née des propos du commissaire européen chargé du Climat et A de l’Énergie, l’Espagnol Miguel Arias Cañete,

qui a déclaré que « l’UE devrait tenir compte du statut distant du territoire du Sahara occidental selon le droit international », Bruxelles s’est engagé, mardi, à prendre les mesures nécessaires afin de sécuriser l’accord agricole qui le lie au royaume depuis 2012. Rappelons que Rabat a vivement réagi aux propos de Miguel Arias Cañete , appelant son partenaire européen à faire preuve de plus de fermeté afin de « neutraliser » toute tentative visant à remettre en question l’accord agricole en vigueur depuis 2012, au risque de rompre leurs relations et de le pousser à «se focaliser sur la construction de nouveaux circuits commerciaux ». Dans un communiqué au ton sévère, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime a demandé à l’UE «d’assurer le cadre nécessaire pour l’application des dispositions de l’accord agricole» dans les meilleures conditions. Cette sortie fait suite aux «obstacles» qui pourraient se dresser face à l’entrée des produits marocains sur les marchés européens. Rabat appelle ainsi l’UE à préserver la coopération déjà existante au risque de «déclencher de lourdes conséquences au plan socioéconomique, dont l’UE assumera l’entière responsabilité». Il en va ainsi de la sécurité de l’Europe puisque le Maroc brandit la menace des flux migratoires qu’il a jusqu’à présent «réussi à gérer et à contenir». Un dossier très brûlant pour Bruxelles. Le Royaume est également déterminé à se tourner vers d’autres partenaires comme la Russie, la Chine, l’Inde, le Japon, les pays du Golfe ou les pays africains en «l’absence d’un engagement franc de la part de l’UE». L’Union européenne (UE) a ainsi réagi à cette mise en garde,à travers la Haute représentante et vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, qui a rencontré le ministre délégué aux Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita. Les deux parties ont publié un communiqué commun, dans lequel l’UE affirme « qu’elle prendra les mesures nécessaires afin de sécuriser l’accord agricole », soulignant que le partenariat entre l’Union Européenne et le Maroc est le fruit d’une construction patiente de près d’un demi-siècle, un partenariat modèle, riche et multidimensionnel et ils sont déterminés à le préserver et à le développer dans ses différentes dimensions.

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Akhannouch :

«C’est Benkirane qui est le chef du gouvernement et il doit le rester !»

amedi 4 février, le chef du gouvernement désigné, Abdelilah Benkirane a expliqué S aux journalistes qu’il n’y a rien de nouveau

concernant la formation du gouvernement, insistant sur le fait que le vœu d’Akhannouch d’intégrer l’USFP au gouvernement « avait été refusé, et l’est toujours ». Puis le chef du gouvernement désigné qui semble regretter que personne ne soit entré en contact avec lui, allusion faite à Akhannouch, a tenu à rappeler, de nouveau, que c’est lui, Abdelilah Benkirane qui a été nommé chef du gouvernement et qui a été chargé de réunir une majorité. C’est donc à lui que revient la tâche d’aller vers les autres, de les convaincre et pas les vaincre… Aziz Akhannouch, président du RNI a ausitôt réagi, exprimant son sentiment sur la situation politique actuelle du royaume. Pour le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, « le Maroc est entré dans une nouvelle configuration après son adhésion à l’Union africaine, et cela nécessite de considérer les choses autrement, à l’aune des nouveaux défis et des attentes nouvelles que cela requiert»,

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estimant que « M. le chef du gouvernement doit faire les efforts pour accélérer les choses en vue de la formation du gouvernement, et s’il reste des détails, il faut les dépasser car le Maroc doit relever des défis d’un type nouveau. M. Benkirane nous connaît bien, et connaît bien notre loyauté ; nous voulons qu’il soit notre chef, et nous souhaitons travailler et collaborer avec lui. Et pour sa part, il serait bien qu’il nous assure les conditions adéquates pour accomplir nos tâches, dans le cadre d’un gouvernement homogène et complémentaire… ». Aziz Akhannouch ajoute : « nous avons été les premiers à annoncer notre vœu d’entrer au gouvernement et de faciliter la tâche de son chef. Un gouvernement qui dispose de ses moyens de travail, c’est-à-dire de sa majorité ». En privé, les proches d’Akhannouch balaient d’un revers demain les rumeurs qui le donnent chef du gouvernement à la place de Benkirane, et expliquent les raisons de l’insistance sur l’adhésion de l’USFP exprimée par le président du RNI : « C’est Benkirane qui est le chef du gouvernement désigné, il doit le rester, et il le restera. Son parti a conquis la première place aux élections, et personne ne doit revenir sur cela. Cela étant, et au regard du fort taux d’absentéisme qui caractérise notre parlement, il faut disposer de la majorité la plus large possible afin de pouvoir travailler confortablement ».

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Chauffeurs professionnels : une grève évitée de justesse !

cause : le resserrement des contrôles sur les cartes professionnelles et une En amende de 5000 dirhams en cas d’infraction.

Depuis fin décembre 2016, les cartes de conduite professionnelle ne sont plus valides. Il faut les renouveler. Mais pour ce faire, il faut suivre une formation continue dans l’un des quatre instituts relevant de l’OFPPT ou dans le privé. Ce sont 500 000 conducteurs professionnels opérant dans le transport de voyageurs, de marchandises, du personnel, les taxis, qui sont concernés par cette obligation prévue par le code de la route. Parmi cette population, plus de 200.000 personnes n’ont jamais pu obtenir le fameux sésame. Elles sont souvent verbalisées alors que le problème ne dépend pas d’elles. Et depuis le début de l’année, les contrôles se sont intensifiés. Faute de carte, l’amende est de 2.000 à 5.000 dirhams contre 4.000 à 10.000 dans l’ancienne version du code de la route. En cas de récidive, le montant est de 8.000 dirhams. En plus de la sanction pécuniaire, l’agent verbalisateur immobilise le véhicule jusqu’à ce qu’un autre chauffeur en règle vienne le récupérer. C’est la raison pour laquelle l’Organisation nationale du transport et des chauffeurs professionnels a appelé à une grève, fixée au mercredi 8 février à Tanger dans les segments du transport international routier (TIR) et du personnel. Ce mouvement a été annulé à la dernière minute dans la soirée de mardi, après que Mohamed Boussaïd, ministre par intérim du Transport, ait procédé à la prorogation exceptionnelle des cartes professionnelles jusqu’au 31 décembre 2017. Il a également demandé aux différents corps de contrôle de se contenter de sensibiliser les chauffeurs à l’obligation de détenir une carte et d’une formation continue. Cependant, «L’extension de la durée de validité ne fait que reporter le problème à l’année 2018 et ne règle pas la question du retard pris dans la délivrance des cartes et la formation continue», estiment les professionnels. Ce n’est donc que partie remise ! .

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2016, une année désastreuse pour l’emploi au Maroc

’économie marocaine continue à créer un nombre d’emplois insuffisant par rapport L aux besoins, à l’évolution démographique et à

la poussée des jeunes diplômés. L’apparente stabilisation du taux de chômage n’est obtenue que par la baisse continue du taux d’activité. En termes relatifs, chaque année, il y a moins de Marocains actifs, c’est-à-à-dire qui travaillent ou recherchent du travail. 2016 ne déroge pas à cette règle. Alors que la société a besoin d’environ 200.000 emplois par an, l’année précédente a vu la perte nette de 37.000 emplois: seuls 26.000 emplois rémunérés ont été créés dans le milieu urbain. Et beaucoup plus, non rémunérés, ont été détruits, essentiellement en milieu rural. Ainsi, avec 11.747.000 personnes, la population

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active âgée de 15 ans et plus a baissé, entre les années 2015 et 2016, de 0,7% au niveau national (-0,3% en milieu urbain et -1,1% en milieu rural). La population en âge d’activité s’est accrue, quant à elle, de 1,5%. De ce fait, le taux d’activité est passé de 47,4% à 46,4%, marquant une diminution de 1 point. Le taux d’emploi a, quant à lui, reculé de 0,8 point pourcentage au niveau national, passant de 42,8% à 42%.

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Pharmaciens d’officine : appel à la grève

pharmaciens d’officine sont en colère et ils ont décidé d’observer une grève Les nationale afin de protester contre plusieurs

infractions commises dans la profession comme le non-respect des horaires d’ouverture et de fermeture des pharmacies dans plusieurs villes; le détournement et l’embauche des employés par des pharmacies concurrentes ; la vente de médicaments aux associations alors que la loi l’interdit strictement ; la non publication par le ministère de la santé de la loi 84-12 et du décret N° 2-14-607 du 18 décembre 2014, ouvrant ainsi la porte à un grand préjudice au monopole et à la survie du pharmacien, en plus des graves dangers sur la santé des citoyens qui se procurent des médicaments en vente libre dans les kiosques, devant les hôpitaux , en parapharmacie ou même dans les souks, Selon la Fédération nationale regroupant 56 syndicats régionaux, cette profession, autrefois bien portante, est aujourd’hui sinistrée avec 35% des pharmacies qui sont en faillite et qui, pour subsister, se voient contraints d’accorder à leur maigre clientèle des remises allant jusqu’à 20% sur le prix des médicaments, ce qui minimise leur marge bénéficiaire et fausse l’équilibre du marché de plus en plus anarchique.

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Les Médias algériens falsifient l’Histoire

écidément, le complexe chez nos voisins algériens, ayant pour nom « le Royaume D du Maroc » n’a de mesure que l’ignorance de

l’Histoire par leurs dirigeants. Mais, depuis le retour triomphal du Maroc au sein de l’Union Africaine, ce complexe a carrément pris l’ampleur d’une maladie. Cela est encore apparu dans les propos d’un quatuor d’experts qui s’exprimaient sur Canal Algérie, une chaîne de télévision publique, financée par l’Etat algérien et tellement dithyrambique envers le régime que les Algériens la surnomment «Canal Boutef», réputée pour sa désinformation et sa haine rageuse contre le Maroc. Alors que l’émission de 60 minutes avait pour thème «Sommet de l’UA : quelles perspectives pour l’Afrique ?», les quatre intervenants ont passé le plus clair de leur temps à parler de la réintégration du Maroc dans l’UA. «Non, ce n’est pas une réintégration. C’est une admission», crie le plus enragé d’entre eux, le directeur de la publication d’un journal algérien. Pourquoi cette supposée précision? Pour dire que le Maroc n’est pas un membre fondateur de l’Union africaine et que notre pays n’a pas pris part à l’émergence d’une conscience africaine, dédaignant ainsi le rôle capital joué par Feu Mohammed V dans la construction de l’unité africaine. Or, il est très difficile d’imaginer la création de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine, ancêtre de l’UA) sans l’activisme et le panafricanisme de Mohammed V qui, en janvier 1960, avait lancé un appel aux leaders africains pour une réunion historique à Casablanca qui constitue, selon tous les historiens de l’Afrique contemporaine, le premier pas décisif qui conduira à la création de l’OUA qui, elle-même, donnera naissance à l’UA actuelle.

Le Journal de Tanger • N° 3936 • Samedi 11 Février 2017


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