Le Durvillien n°3

Page 1

Le Durvillien N°3

ledurvillien@gmail.com

EDITO

Jan/Fev 2016

DOSSIER SPECIAL CLIMAT

« Avec la liberté, des fleurs, des livres et la lune, qui ne serait pas parfaitement heureux ? » Oscar Wilde

► La COP21 : bilan positif ou négatif ? (P.4) ► L’effet de serre : comment ça marche ? (P.5)

’année 2015 a été marquée par de terribles événements qui ont été au centre de toutes les attentions, monopolisant médias et opinion publique. « France année zéro », voici ce que titre Le 1 dans son numéro du 6 janvier, expliquant qu’après cette année 2015, notre pays est à la recherche du souffle d’un nouveau départ… Et pourquoi pas ? ________ La vie suit son cours. Chaque jour, les journaux paraissent, les rues et bars du XIème sont inondés par la foule, les artistes montent sur scène. Après ces sombres faits, les autorités ont eu le devoir de faire la lumière sur ce qu’il s’était passé, mais nous personnes libres - devons également incarner la lumière qui réchauffera villes et cœurs. Nous sommes notre propre protection face à l’obscurantisme, et la devise de la France est plus que jamais notre amie : Liberté, Egalité, Fraternité._____________________ Avec ce numéro, Le Durvillien marque son retour et vous propose un dossier spécial climat, pour que vous restiez in touch avec l’actualité, ainsi que d’autres articles concoctés spécialement pour vous et avec soins. Bonne lecture et bonne année 2016 ! Par Emma Jurado__ Rédactrice en chef__

► Illustration : Juliette Alziary

HUMANITAIRE

SORTIR

CULTURE (P.6)

INTERVIEW

► L’association EPIG, un engagement pour le Guatemala (P.2)

► Palmarès des marchés de Noël de ce décembre 2015

► Ciné : Star wars, Le réveil de la force ► Musique : Orelsan, Comment c’est loin

► M. Portal : président du comité des anciens du lycée Dumont d’Urville (P.7)

(P.2)

- Ne pas jeter sur la voie publique -


HUMANITAIRE ► EPIG : un engagement pour le Guatemala e mercredi 12 novembre 2015, les élèves de la classe préparatoire Hypokhâgne ont assisté à une conférence présentant l’association EPIG (Ensemble Pour les Indiens du Guatemala) donnée par André SEGURA. André SEGURA, professeur en sciences économiques à l'université de Toulon devenu président de l'association EPIG, donne des conférences dans les collèges et lycées afin de transmettre aux jeunes étudiants une vision réaliste du Guatemala, un pays parfois méconnu. Cette intervention a permis une véri-

Portrait d’André Segura

table découverte de l'univers des Mayas par le biais de photographies authentiques. De plus, le commentaire très riche en informations d'André SEGURA a abordé une multitude de thématiques, notamment celle des conditions de vie difficiles dans lesquelles vivent les indiens guatémaltèques. Qu'est-ce que l'association EPIG ? L'association EPIG dont le sigle signifie "Ensemble pour les Indiens du Guatemala", fut fondée il y a 21 ans par huit membres de la Faculté des Sciences économiques de l'Université de Toulon. L'objectif premier était d'aider au développement économique et social des communautés paysannes mayas du Guatemala. Dans un premier temps, les projets financés par l'association étaient axés sur la production. En effet, ils ont permis aux indiens l'acquisition de machines agricoles coûteuses auxquelles ils n'auraient guère pu avoir accès en temps normal comme la "sécheuse de cardamome" ou encore "l'égraineuse à

maïs". Puis dans un second temps, EPIG s'est attaché à financer des projets en rapport avec l'éducation afin d'enraciner le développement des communautés Guatémaltèques. Cela donna lieu en 2010 à la construction d'un « centro educativo » réunissant collège et lycée. Ainsi, l'élaboration et la mise en pratique de tels projets permettent de faciliter les conditions de vie des communautés indiennes Guatémaltèques qui à l'heure actuelle sont dans le besoin. Les élèves de Madame LUKE, professeur d'Espagnol en classe préparatoire, organisent une vente de superbes cartes postales du Guatemala. Les fonds récoltés par cette vente seront bien sûr reversés à l'association EPIG et utilisés pour financer les prochains projets. De ce fait, si vous êtes sensibles à la cause défendue par l'association EPIG, n'hésitez pas à vous procurer des cartes postales auprès des élèves de Prépa littéraire ! Par Pauline Lemaire

SORTIR ► MARCHES DE NOËL 2015 : le palmarès es Marchés de Noël, ou plus historiquement les "Marchés de Saint Nicolas", sont une tradition véritablement mondiale. Célébrant la fête de Noël, ils en sont l'un des emblèmes, un lieu de fête illuminé de milles lumières multicolores, dont les senteurs émanant des multiples échoppes suffisent à laisser l'esprit rêver au somptueux repas du 24 décembre au soir. La France n'échappe pas à cette tradition, fort heureusement, et nous permet ainsi une agréable balade dans un univers merveilleux remplis de musiques, de décors et d'objets portant sur le thème de Noël. Mais quels sont les plus intéressants parmi ceux de Toulon et ses alentours ? Et quels sont les chalets disposant des articles les plus sublimes et les plus étonnants ? Voici donc un classement de trois Marchés de Noël, accompagné des meilleurs chalets de cette année 2015, le tout soumis à une critique.

En troisième position : Le Marché de Noël de Hyères Difficile de dire quoi que ce soit sur ce lieu extrêmement... sobre. Ne disposant que de quelques chalets banals répartis autour d'une patinoire ressemblant plus à un circuit de kart pour jeunes enfants qu'à une véritable patinoire, qui de plus est située en pente afin d'augmenter les chutes, il semble que le Père Fouettard soit passé par ici. Place réduite oblige, il n'y a pas grand chose à faire, le prix de la patinoire n'étant qu'à 2€50, il peut être relativement amusant d'essayer de ne pas tomber dans la légère pente menant à un véritable bouchon humain, puis de remonter, le tout dans la joie et la bonne humeur. Mention spéciale pour la tentative de reproduction, en moins bien, du manège Arbre de Noël de Toulon. C'est donc un peu raté pour Hyères, espérons que la ville fera mieux l'année prochaine. 2


En seconde position: Le Marché de Noël de Toulon Un Marché de Noël que l'on pourrait aisément qualifier de "moyen". L'ambiance est au rendez-vous, car il suffit de rentrer dans l'enceinte de ce marché pour découvrir un nombre satisfaisant de chalets assez hétérogènes. Parmi ces derniers, l'habituel stand près de la fontaine, caverne d'Ali Baba pour tous les gourmands, où s'entremêlent gaufres au chocolat, crème de lait glacée sur chocolat chaud et autres délicieuses friandises. Plus bas, les plus gentlemen seront ravis d'aller faire un tour au chalet de la Maison Bourgeon, dont les thés sont un ravissement exquis pour tout amateur de cup of tea. Quant aux artistes, ils seront probablement émerveillés de voir les cartes dépliables créées grâce à l'art japonais du Kirigami : de magnifiques cartes "pop-up" en forme de temple shintoïste traditionnel, de Cathédrale Notre-Dame, ou de cerisier en fleur. Un travail long et minutieux... dont le prix est tout aussi long. Comptez 9€ pour les plus simples et passez rapidement à 14€ pour les plus travaillées. La mention spéciale est ici attribuée au manège Arbre de Noël, deux fois plus grand et beau que son homologue de Hyères. Quant au prix, on frôle l'arnaque pour la modique somme de 4€ un humble tour de manège qui nous permet seulement de voir les chalets d'un peu plus haut. Amusant une fois, mais très vite douloureux au porte-monnaie si l'on veut le faire avec la famille. Pour trois personnes, le prix passe à 10€, ce qui reste tout de même cher pour ce que c'est. Un Marché de Noël sympathique donc, à visiter mais dont les prix sont un peu élevés. Enfin, on remarquera que cette année encore, la même malédiction semble peser sur le Marché de Noël de Toulon: il n'y a que peu d'innovations, et l’on ne s'étonne même plus de retrouver les mêmes stands que l'année passée et, ô surprise, qu'il y a deux ans.

La première place revient donc cette année au Marché de Noël de La Garde

haut la main, la première place de ce classement. On peut y trouver de tout, chaque chalet est différent du précédent, de l'habituel stand de confiseries ou de gâteaux, on passe à un stand à l'odeur d'encens, où l'on peut acheter des objets rituels tibétains tels des bols chanteurs, de nombreuses sortes d'encens, mais également des minéraux, des colliers porte-bonheurs, ou tout simplement des ouvrages portant sur différentes cultures et leur philosophie. Si vous êtes fan de petits objets décoratifs, tout à fait inutiles et donc complètement indispensables, le stand de Madam MAG vous tapera dans l'œil. On y trouve une jeune artiste fabriquant des répliques de personnages divers et variés (Jack Skellington, Avengers, etc) sous forme cubique et sous divers aspect allant du pendentif à la lampe XXL. Quant à ceux qui aiment la poésie et la sérénité, le timide chalet des guirlandes lumineuses vous attirera. Des créations poétiques sous forme de reproductions florales en papier, le tout assemblé avec des ampoules afin de donner naissance à des lampes de toute beauté ayant l'apparence d'un bouquet de jonquilles: mon coup de cœur personnel. Mais je ne puis partir, ce serait égoïste, sans vous parler du stand innovant de cette année. Un petit chalet en bordure des autres, vendant des Tshirts. D'apparence ordinaire, ces Tshirts sont en réalité le fruit d'une start-up qui a de la suite dans les idées, nommée Pixel Evolution. En effet, en téléchargeant gratuitement une application pour Smartphone (Play-store et App-store) et en visant grâce à cette dernière l'un des T-shirts de Pixel Evolution, ce dernier se met à s'animer dans votre téléphone, entièrement en 3D. Bénéficiant d'un poids quasi insignifiant et d'une fluidité à toute épreuve, cette application optimisée à souhait est une petite merveille de divertissement, et l'on ne se lasse pas de regarder le Cookie Monster dévorer son biscuit. Avis aux geeks, des T-shirts Minecraft, Avengers, Memes d'Internet et autres classiques sont disponibles à un prix tout à fait valable sur le site de Pixel Evolution.

Éloigné du centre ville, il est un phare dont on ne peut décrocher le regard. Disposant de plusieurs dizaines de chalets, tous très différents, il remporte, sans conteste et

Par Marius D’Alexandris

► Vous souhaitez nous rejoindre ? Nous recherchons toujours de nouvelles personnes afin de vous proposer du contenu d’une qualité toujours plus grande, donc si vous êtes intéressé(e)s pour écrire des articles, les corriger ou les illustrer, faites nous signes à ledurvillien@gmail.com ! 3


DOSSIER SPECIAL CLIMAT ET ENVIRONNEMENT ► La COP21 : bilan positif ou négatif ? Par Alessandra Andouard a vingt-et-unième conférence des Partis sur le climat, ayant eu lieu le mois dernier à Paris, a abouti à des accords qui partagent l’opinion. D’une part, 196 chefs d’Etats se tenant par la main et affirmant qu’ils ont signé l’Accord qui va changer la donne. D’autre part, ceux qui avaient tout misé sur ce rendez-vous considéré finalement comme manqué. L’événement a failli être masqué par les tragédies survenues à Paris deux semaines plus tôt, mais il ne l’a pas été. Trop important, le sommet marque une prise de conscience mondiale – certes tardive, mais une prise de conscience tout de même. Alors ? Bilan positif ou espoirs déchus ?

Quel en était l’enjeu ? Il s’agissait de limiter le réchauffement climatique à 2°C d’ici à 2100, cette mesure passant par l’union de la quasitotalité des Etats. Une limite qui, si elle était dépassée, pourrait entraîner des dégâts sans précédent pour la planète. Les faits ne sont ni nouveaux ni inconnus : depuis 1979, la NASA constate que la superficie de la banquise arctique diminue chaque année de 13%.

Depuis 1875, elle s’est réchauffé deux fois plus vite que le reste de la planète. La montée des eaux menace elle aussi les îles et les villes littorales. Le niveau de la mer a augmenté d’environ vingt centimètres entre 1901 et 2010. Plus alarmant encore, le processus s’accélère : depuis 20 ans, la hausse moyenne par an a doublé. L’augmentation du nombre de catastrophes naturelles témoigne, par ailleurs, des lourdes conséquences du réchauffement climatique. Celui-ci menace les espèces naturelles : la destruction de leurs habitats naturels oblige notamment les oiseaux à migrer dans des espaces auxquels ils ne sont pas adaptés, provoquant une hausse de mortalité chez certaines espèces. Cette liste de dangers, non exhaustive, démontre l’urgence de la question environnementale, pour les territoires comme pour les espèces qui y vivent – et dont l’Homme fait partie. Si les chiffres peuvent paraître abstraits, ils posent pourtant des objectifs difficiles à atteindre. Néanmoins, ces objectifs sont nécessaires, car l’on ne peut plus revenir en arrière : les gaz à effet de serre émis depuis plus d’un siècle ont bouleversé le climat qui continue à changer. Ainsi, l’objectif de la COP21 n’était plus de repartir de zéro, mais de limiter la casse. Le positif Pour la première fois dans l’histoire, 196 pays se mettent d’accord sur un projet commun concernant le climat. De plus, l’accord de Paris se veut ambitieux : certes, la limite initialement fixée à 2°C s’est vue abaissée à 1,5°C, mais un bilan collectif aura lieu tous les 5 ans afin de veiller à ce que les objectifs soient respectés. Les financements sont quant à eux répartis équitablement : le budget est fixé selon les moyens de chaque pays et n’est donc pas le même pour tous. 100 milliards de dollars seront ainsi versés par les pays développés aux 4

pays en développement. Cela permet de combiner développement des pays les moins riches et respect de l’environnement. On parle ici de « responsabilités communes mais différenciées ». De nombreuses critiques... Beaucoup portent sur le contenu de l’accord. Laurent Fabius, ministre Français des affaires étrangères et président de la COP21, parle d’un accord « différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant ». En ce qui concerne ce dernier point, il difficile de se prononcer, puisque l’accord n’inclut aucun système de sanction. Aussi, certains thèmes n’ont pas été abordés : celui de l’extraction des énergies fossiles, une des raisons majeures de la pollution par effet de serre ; la surpopulation et les problèmes démographiques qui font que nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir vivre selon le mode de vie occidental, etc. Aucune mesure n’a été prise vis-àvis de l’agriculture ou des transports aériens et maritimes, importants émetteurs de gaz à effet de serre.


Concrètement, cet accord est-il applicable ? Quelles sont ses limites ? L’accord de Paris a malheureusement peu de clauses concrètes. Il est difficile de savoir si l’on peut appliquer un tel accord lorsqu’on ne sait même pas combien de pays comptent le ratifier (c’est-à-dire le reconnaître comme valide), ratification prévue à partir d’avril, à New York. Les deux plus grands pollueurs de la planète, que sont la Chine et les Etats-Unis, sont-ils prêts à prendre une telle décision ? Ces deux pays n’avaient ni ratifié ni appliqué le protocole de Kyoto, en 1997 : il représentait une trop grosse diminution de leur production.

sal lorsque les nécessités sont immé- pocène. La population s'est tellement diates. Le long terme a donc lui aussi accrue et les technologies ont un si fort ses inconvénients. impact sur la Terre et ses habitants que l'homme est devenu un facteur domiEnfin, à l’heure de la mondialisation et nant dans l’écologie mondiale. Pour de la surconsommation, la diminution réduire le réchauffement, il faut donc des émissions dues à la production ou réduire nos émissions globales. aux transports paraît illusoire. Ce sont nos modes de vies mêmes qu’il fauLa question que nous allons nous poser drait modifier. Les lobbies qu’exercent est pourquoi les émissions sont en corles plus grandes entreprises de la plarélation avec le réchauffement ? Tout nète sur les gouvernements empêle monde a déjà entendu parler de chent les prises de décision. l'effet de serre, mais comment ça marche ?

Comment être assuré, alors, que les engagements pris à l’occasion de la COP21 seront respectés jusqu’en 2100 ? De plus, l’accord n’entrera en vigueur qu’en 2020, alors qu’une action en faveur de l’environnement est nécessaire depuis bien longtemps. Si l’on peut concéder que les fonds à rassembler sont considérables, les quatre années accordées sont un délai colos-

Par Clémentine Ingrand

► L’effet de serre : comment ça marche ?

’impact de l'activité humaine est directement relié au changement climatique. Le recours massif aux énergies fossiles a modifié la composition chimique de l'atmosphère. Certains scientifiques disent que nous sommes rentrés dans une nouvelle ère : l'anthro-

Ce mécanisme est régulé par un principe physique simple : tout système qui gagne plus d'énergie qu'il n'en perd se réchauffe (un système est un lieu d'échange d'énergie, ici notre système est la Terre). Le soleil apporte de la chaleur à la Terre sous forme de rayonnement électromagnétique, c'est àdire à travers de la lumière et à travers des ondes. La Terre, elle, renvoie la même énergie dans l'espace ; on a alors un équilibre thermique, aussi appelé équilibre radiatif. Ça c'est la théorie. Aujourd'hui, la Terre renvoie à peine la moitié du rayonnement en provenance du soleil. Les fameux gaz à effet de serre (surtout le gaz carbonique et le méthane) absorbent l'autre moitié du rayonnement dans la haute atmosphère et rompent l'équilibre thermique de la Terre. Ce qui est loin d'être sympa car cela conduit au réchauffement de la planète. Le but de la COP21 était donc de limiter de façon notable le rejet de ces gaz. Es-t-ce un échec ou une réussite ? De mon point de vue, il semble que ce ne soit aucun des deux. Un accord a été trouvé (ce qui n'était pas gagné d'avance) mais n'est pas assez contraignant pour permettre de ne pas dépasser les 2°C comme prévu. Cette conférence aura au moins permis de nous sensibiliser à nouveau à l'avenir de notre Terre et aux défis qu'il faudra encore franchir. Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, je vous conseille le livre Climat, le temps d'agir qui est disponible au CDI et qui m'a inspiré pour faire cet article.

► Illustrations : Deborah Phillipe 5


CULTURE ► CINE & MUSIQUE : Orelsan, comment c’est loin « C’est juste pas des trucs reconnus par la société comme utiles »

tés et d’incontournables !

On peut écouter souvent en ce moment le titre « à l’heure où je me couche » premier extrait entêtant, omment c’est loin est le premier film d’Orelsan, sor- mais également plein d’une volonté de s’en sortir. « Je ti le 9 décembre 2015 dans lequel on retrouve toute veux plus être absent d’ma propre vie, à regarder nos la dream team Casseurs Flowters, la pluie de Caen, une petites histoires passer à côté de la grande », énonce avalanche de punchlines et j’en Gringe… et c’est un peu ce que l’on passe. Et le résultat est plutôt pas ressent en sortant du film Comment mal ! c’est loin. On se retrouve tous un peu dans ces chansons quoi qu’il en Le film sort en compagnie d’un alsoit et c’est peut-être ça qui nous bum inédit (sorti le 11 décembre plaît tant. Bien que les titres dégouli2015) des Casseurs Flowters, qui fait nent tous d’une part de défaite, on office de bande-originale améliorée n’en retient pas moins les frissons comptant plus d’une dizaine de qu’on a en écoutant cet album ! En titres. Plusieurs se retrouvent dans bref si ce n’est pas déjà fait, on vous le film, où l’on entend aussi des verconseille fortement d’écouter l’alsions différentes de sons déjà conbum pour vous faire votre propre nus (notamment 16h22 — Deux conavis dessus (et à l’occasion le film est nards dans un abribus ou 20h13 — superbe aussi) parce que comment La nouvelle paire). Et il n’y a rien de c’est bien ! mieux quand on aime le groupe, que de savourer ce mélange de nouveauPar Margot Pannequin

► CINE : Star Wars, le réveil de la force bilité et de sens, mais aussi un « méchant » qui entraîne chez nous perplexité et questionnement : classieux et charismatique du moment qu’il est équipé de son attirail, peu crédule dès lors qu’il est à découvert ; un jeunot faible et en pleine crise existentielle car angoissé de ne pas être à la hauteur de son prédécesseur, qui a fait trembler toute la galaxie : Dark Vador. ll est compliqué de ré aborder un classique des temps modernes avec subtilité et style, car il s’agit à la fois de restituer l’esprit même de la saga que les fans attendent avec tant d’engouement, tout en ajoutant une touche de modernité. Un contrat délicat, honorablement réalisé avec ce 7ème épisode dont on attend d’ors et déjà la suite avec impatience.

eptième épisode d’une saga au succès intergalactique, mais premier chapitre à reprendre les conflits là ou Luke Skywalker les avaient laissés dans le Retour du Jedi, Le Réveil de la Force a créé une attente hors du commun et a surpassé le milliard de dollars de recette depuis sa sortie le 16 Décembre. Malgré le rachat de la franchise par Disney et toutes les craintes que cela a pu engendrer à l’égard de la saga de l’espace, l’émerveillement était au rendez-vous et cela dès les premiers instants du film : le tapis roulant jaune sur fond galactique et cette bande son légendaire qui n’a décidément pas perdu en puissance… les frissons tant attendus étaient bel et bien présents ! Une intrigue plutôt cohérente et bien ficelée, des batailles spatiales, une nouvelle dimension plus humaine attribuée aux Stormtroopers qui ne manque pas de crédi-

Par Marina Theys 6


INTERVIEW ► M. PORTAL : président de l’association des anciens du lycée Dumont d’Urville ous êtes le président de l'associa- A propos de notre lycée, quelle anec- diants Post-Bac. tion des anciens de Dumont D'Urville, dote farfelue ou drôle vous vient à De mon temps d’élève, nous n’avions pouvez-vous nous en dire un peu plus l'esprit et que vous pourriez nous ra- pas le choix d’autant d’options. Pour conter ? répondre à votre question, je suis oblisur cette association ? C’est un évènement qui s’est déroulé gé de me souvenir de l’adolescent que L’A de Toulon est une des plus anciennes amicales d’anciens élèves : elle au début des années 60 et qui est ra- j’étais et je choisirais certainement la a été créée en 1875 peu de temps conté dans notre journal par un ancien classe Sports. après la construction du lycée de Tou- professeur de Dumont, Jean-Pierre lon en 1867. Longtemps, elle a reçu les Andrau : l’arrivée inopinée dans Du- Parlons plus particulièrement de vous anciens élèves du seul lycée de Toulon, mont d’une vache et d’un taureau, et de votre parcours, quelles études appelé d’abord lycée Impérial (puisque échappés des anciens abattoirs avez-vous faites ? Est-ce que l'école construit sous Napoléon III) puis lycée proches du lycée, et poursuivis par des vous plaisait ? policiers. L’événement avait mis tout le J’aimais les mathématiques et j’étais de… Toulon. élève en 2de C, la section scientifique Mais, après la 2de Guerre Mondiale, lycée en émoi. d’alors. Je me suis « retrouvé » sans l’histoire de l’A se complique car le Notre lycée est connu pour sa taille l’avoir demandé en 1ère B, la section lycée va connaître un « dédoublement de personnalité » : en partie détruit conséquente et les nombreuses op- économique créée à ce moment-là. par les bombardements, il ne peut plus tions qui y sont proposées (ABIBAC, J’avoue ne pas avoir compris. Mais, accueillir tous les élèves et la ville ESABAC, classes européennes, classes l’orientation des élèves se faisait de construit de nouveaux bâtiments an- sports, musique, art, arabe, russe, façon plus directe que maintenant, si nexes dans le quartier de la Rode. Le grec, latin, ...); si vous y étiez actuelle- je puis dire. lycée est dénommé Dumont d’Urville. ment élève, laquelle ou lesquelles au- Oui, étudier me plaisait mais je n’avais pas le même intérêt pour toutes les Puis, en 1959/1960, le nom de Dumont riez-vous prises ? De mon temps de professeur, Dumont matières, comme il en était ainsi pour d’Urville est attribué aux nouveaux bâtiments et les vénérables bâtiments était devenu le plus grand lycée de la très grande majorité des élèves deviennent l’annexe. Ce n’est que dans France par sa superficie et le nombre d’avant et comme il en est ainsi pour les années 60 que l’ancien lycée de d’élèves dans le secondaire et d’étu- ceux de maintenant. Toulon est appelé lycée Peiresc pour devenir collège Peiresc en 1973. L’A a donc la particularité de compter en son sein des membres qui ont été élèves du lycée de Toulon, du lycée Dumont d’Urville première version, du lycée Peiresc et, enfin, du lycée Dumont d’Urville, deuxième et actuelle version. Notre objectif est de nous rapprocher de la communauté éducative de Dumont et d’apporter aux « Durvilliennes et Durvilliens » l’expérience des anciens élèves. Ces échanges entre nos deux journaux sont déjà formidables pour un début. Et, les membres du Bureau de l’A ont De gauche à droite : Patrick Mancardi (secrétaire adjoint), Alain Beslant (secrétaire général), été très heureux de participer à la Rayenn Ouaji (vice-président du CVL), Robert Portal (président), Jean Trébern (trésorier), remise des diplômes du BAC. Joël Cauden (vice-président) et Roseline Paoli (membre de l’A) 7


Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux lycéens et étudiants de notre lycée, afin qu'ils réussissent leurs études ? D’abord, il nous faut bien considérer la diversité des élèves, de leurs goûts, de leurs capacités, de leur… histoire personnelle pour aborder ce qui va les faire réussir. Chaque élève, comme chaque professeur d’ailleurs si je prends un autre exemple dans le système éducatif, dispose d’un ensemble de compétences lui permettant, pour l’élève, de réussir et, pour le professeur, de faire réussir ses élèves. Personnellement, je mettrai en exergue, en partant de ces différences, la capacité d’organisation : à compétences égales, c’est cette « faculté » à s’organiser qui pourrait faire la différence. Je pense que savoir s’organiser est très difficile... Par organisation, j’entends, en particulier, : - le choix de la répartition dans la semaine entre travail en classe, à la maison, le repos, les centres d’intérêt et le … sommeil. - l’anticipation devant les devoirs, les contrôles.

la fin du 19ème siècle ; qu'est-ce qui vous plait le plus dans cet établissement et dans notre ville ? Je suis heureux d’être le Principal du collège Peiresc. J’ai choisi de terminer ma carrière à Peiresc d’abord parce qu’en tant que toulonnais, le côté historique m’intéressait. Puis, j’aime les établissements où l’espace est important. Enfin, un collège où la diversité des élèves correspond à la diversité de la société française ne peut qu’intéresser tout personnel de Direction car il est absolument nécessaire, et encore plus à l’heure actuelle, d’éduquer nos élèves aux valeurs démocratiques et républicaines et de les faire respecter par tous les membres de la communauté éducative. De plus, et c’est le plus important pour moi, à l’heure actuelle, grâce à l’investissement des professeurs et CPE, le collège Peiresc est devenu un établissement où les actions pédagogiques, éducatives et culturelles sont nombreuses, diverses et permanentes. Je pense que cet investissement est reconnu par nos élèves et leurs parents. Peiresc, comme le système éducatif Vous êtes également aujourd'hui le français, comme notre ville de TouPrincipal du collège toulonnais Pei- lon, est en pleine évolution et cela me resc, dont l'histoire remonte jusqu'à convient d’y participer.

Cette interview paraîtra dans la troisième édition du "Durvillien", quel conseil pouvez-vous donner à notre tout jeune journal ? Je ne me permettrai pas de donner de conseils car le « Durvillien » a dû déjà en recevoir de nombreux. Je suis persuadé que, dans un grand lycée comme Dumont, votre journal trouvera toute l’aide dont il a besoin. Simplement, j’espère que votre rédactrice est entourée par une équipe d’élèves volontaires. C’est important le travail en groupe. Notre système éducatif ne permet pas de le mettre en œuvre facilement. Après, il faut faire confiance aux élèves qui s’investissent et il leur appartient de prendre des responsabilités. Car, c’est bien à votre âge que l’on doit oser prendre des responsabilités et, dans un lieu où les compétences sont grandes pour vous guider, cela doit être possible.

Interview réalisée par Baptiste Bonnaudet

► L’EQUIPE DU DURVILLIEN Rédactrice en chef : Emma Jurado Rédacteur en chef adjoint : Sébastien Balestrieri Rédacteurs : Clémentine Ingrand, Baptiste Bonnaudet, Pauline Lemaire, Alessandra Andouard, Marius D’Alexandris, Marina Theys, Margot Pannequin Correctrices : Clotilde Le Quilliec, Aurore Alarcon, Manon Coatannoan, Eloise Inacio Illustratrices : Deborah Phillipe, Juliette Alziary En collaboration avec le CVL et l’administration du lycée Dumont d’Urville ► Illustration : Deborah Phillipe 8


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.