Dossier artistique Nous qui sommes cent

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"Le bonheur est un idéal de l’imagination et non de la raison." Emmanuel Kant (1724-1804)

"Il n’y a qu’une erreur innée : celle qui consiste à croire que nous existons pour être heureux."

Arthur Schopenhauer (1788-1860)


Résumé Trois voix, celles d’une seule et même femme à différentes périodes de sa vie s’élèvent, s’affrontent et questionnent cette existence dans laquelle elles se retrouvent plus par dépit que par choix. Alors elles s’inventent et rejouent une nouvelle vie sous nos yeux. De l’enfance à la jeunesse révoltée, des premières rencontres amoureuses au mariage, des premiers engagements politiques à la vie rangée et tranquille d’une femme “aussi normalement heureuse que tout le monde”. Elles se chamaillent, se heurtent puis se consolent à grands renforts d’amour ou de projets pour le monde entier. Trois existences entremêlées faites de rêves et de désillusions. Elles pourraient être cent, cent voix différentes, cent rêves différents, cent regrets différents…. Elles sont notre multiplicité, nos petites voix intérieures…


L'Auteur

Jonas Hassen Khemiri Né en 1978 à Stockholm, Jonas Hassen Khemiri est considéré comme l’un des auteurs suédois les plus importants de sa génération.

En 2003, à seulement 25 ans, il obtient une notoriété considérable avec la publication de son premier roman, Ett öga rött (« Un rouge œil »), best-seller en Suède. Son deuxième roman, qui s’est également vendu à plus de 200 000 exemplaires, Montecore : en unik tiger (Montecore, un tigre unique), lui vaut de nombreuses récompenses. En 2012 paraît son troisième roman, Jag ringer mina bröder (J’appelle mes frères), tiré de sa pièce du même nom. En 2015 il reçoit le prix August (équivalant du prix Goncourt en Suède) pour son roman Allt Jag inte minns (Tout ce dont je ne me souviens pas).

Sa langue romanesque imprégnée de théâtralité lui fait aborder l’écriture dramatique en 2006 avec la commande d’une pièce par le Théâtre municipal de Stockholm, Invasion ! Il a écrit à ce jour cinq autres pièces : Fem gånger Gud (« Cinq fois Dieu »), Vi som är hundra (« Nous qui sommes cent »), Apatiska för nybörjare (« L’Apathie pour débutants »), Jag ringer mina bröder (« J’appelle mes frères »), ungefär lika med (« Presque égal à »).

Jonas Hassen Khemiri creuse de façon rare un univers personnel où la langue et l’écriture sont au service d’une recherche sur la nature de l’individu contemporain, révélée au prisme d’une histoire en mouvement, dans laquelle l’immigration et la mondialisation sont les ferments d’un trouble de l’identité.


Note d'intention

"Nous qui sommes cent" pose la question du bonheur, d'une vie réussie. La femme occidentale d'aujourd'hui a-t-elle accès au bonheur ou comment y accéder ? Les choix que nous faisons sont-ils les bons? Sur le plateau, 3 femmes représentant les trois facettes (trois âges) d'une même et seule personne qui se pose indéfiniment cette même question. Elles jouent et rejouent leur vie ou le fantasme d'une vie. Mais chacune d'elle a sa propre idée d'une vie "parfaite" et du bonheur... alors elles se battent, se confrontent, s'opposent, se disputent. "Nous sommes exactement aussi normalement heureuses que tout le monde". Qui définit le bonheur et par quelles voies l'atteindre? La société dans laquelle nous vivons nous offre t-elle les moyens d'y accéder ou est-ce à nous d'y parvenir par nos propres moyens? Et puis il y a le monde qui nous entoure avec ses tragédies, ses blessures. Faut-il l'ignorer ou au contraire en prendre pleinement conscience au point de s'oublier soi-même ? Autant de questions que pose le texte sans forcément trouver les réponses. Trois comédiennes sur le plateau incarnant trois âges d'un même personnage et des mots.... Espoir, révolte, colère, sécurité, normalité, travail, désillusion, doute, sagesse, raison, apaisement, lucidité, regrets.


Costumes et scénographie Le vêtement comme porteur d'histoire Vêtues au départ à l'identique , les trois comédiennes sont semblables et pourtant leurs corps et leurs attitudes sont différents... Elles ne sont qu'une et cent à la fois. Le fond de robe couleur chair qu'elles portent évoque la nudité, de part sa couleur et sa fonction, sans vêtements qui les protègent ou donnent une information quelconque sur leur identité. L'histoire de cette femme commence à un moment de sa vie où le doute l'assaille; fragile, sans sa seconde peau, elle est comme nue face à elle même, face au public.

Dans cet espace scénique indéfini, qui pourrait être son espace intérieur, ou encore un théâtre où se joue l'ici et maintenant, cette femme évolue au milieu d'un amas de vêtements et de cintres vides suspendus. Parce que finalement c'est peut être aussi ça une vie, un amoncellement de vêtements usagés ...

Au cœur de cette masse , de ce vaste chaos qui fait ici écho à ses paysages intérieurs, elle(s) tente(nt) de faire le tri, de ranger cette vie, de faire table rase du passé, de changer ou d'améliorer peut être deux ou trois éléments.

Une quête d'identité, la quête d'une forme de bonheur, où le vêtement est un partenaire qui tantôt nous livre des informations sur le sexe, l’âge, le milieu social, la profession, ou situe l'action dans une époque; tantôt nous parle d'elles, de leur histoire, leurs désirs conscients ou inconscients, et qui porte la trace de leurs états d’âmes et émotions.

Il leur suffit d’enfiler un vêtement, un de ceux qui traînent, pour rejouer ainsi le souvenir d'une rencontre, le transformer, l'embellir peut être. Quelle apparence chacune de ces facettes choisira t'elle pour rejouer sa vie et affronter le monde ? Chaque bout de tissus telle une seconde peau, leur permettant de choisir l'image d'elles même qu'elles souhaitent s'approprier, qu'elle rêvent d'avoir et de renvoyer au monde. Des vêtements qui tantôt les protègent, les cachent tantôt les exposent.

Des vêtements qui renvoient à l'espace intime tout comme ils ouvrent sur l'espace social et relationnel et portent un message différent selon les périodes de la vie, les âges, les états émotionnels, les enjeux amoureux, sociaux…

Elle(s) tente(nt) de «tout recommencer, une derDes vêtements, porteurs d'histoires, nous ranière fois, mais cette fois ce sera parfait», et telle content à leur manière les rêves et les espoirs, des enfants, ou des comédiennes, elles rejouent les regrets et les souvenirs de cette femme qui leur vie, une vie qu'elles veulent idéale. cherche à être «aussi normalement heureuse Une forme de jeu qui nous renvoie à l'enfance que tout le monde» . où l'on joue à être quelqu'un d'autre en se déguisant tout comme au théâtre où l'on joue un personnage et enfilons un costume.


La compagnie Le cri de l’escargot A travers ses spectacles, la compagnie tente de dévoiler l’humain et ses frontières intérieures. Elle explore le monde et notre société dans toutes leurs complexités. Il n’y a jamais de vérité dans ses créations. Il y a des chemins, des sillages, la possibilité d’ouvrir sur le monde et l'humain un regard par moment décalé, critique, amer, ou tendre. Au sein des créations de la compagnie peuvent se croiser différentes disciplines du spectacle vivant, tel que le théâtre, la danse, la musique, la marionnette ou encore la vidéo.

Productions

2007 - L’enfant qui ne fermait pas les yeux de Jean-Frédéric Noa Mis en scène par Pascal Contival et Jenny Lepage Marionnettes et ombres chinoises Représentations en Décembre 2007 au Théâtre aux mains nues (Paris, 20ème) Tournée en Ile de France et différents festivals…2007-2013 2010 - Moi j’étais où quand j’existais pas ? Mis en scène par Pascal Contival et Jenny Lepage Marionnettes et ombres chinoises Représentations Février-Mars au Théâtre aux mains nues (Paris, 20ème) Tournée en Ile de France, Marseille… 2010-2012 2011 - Ma famille de Carlos Liscano Mis en scène par Fabianny Deschamp Théâtre et vidéos Représentations en Mai 2011 au Plateau 31 (Gentilly, 94)

2014 - Une heure avant la mort de mon frère de Daniel Keene Mis en scène par Pascal Contival Théâtre et vidéos Représentations Octobre-Novembre 2014 au Théo Théâtre (Paris,15ème)

2016 - Le bruit des os qui craquent de Suzanne Lebeau Mis en scène par Pascal Contival et Jenny Lepage Théâtre, ombres et danse Représentations Novembre 2016 Le magasin (Malkoff 92) , mars 2017 Théâtre 14 (Paris 14ème) , Décembre 2017 festival « Les 48h au Sel» théâtre le Sel de Sèvres (Sèvre 92).


La compagnie Les petits désordres Créée en 2011, le projet de la compagnie Les petits désordres, s’inscrit dans une démarche, de recherche et de travail, collective. Peuvent s’associer au fil de ses projets et rencontres, différents univers (mime, marionnette, danse…) et formes (vidéo, photo, son…) artistiques. La compagnie les petits désordres, souhaite défendre un théâtre intelligent, exigeant, et qui invite au questionnement.

Productions 2012 - Direction Critorium de Guy Foissy Mis en scène par Monica Ly Représentations en Février 2012 au Théâtre du Temps (Paris, 11ème)

2013-2014 - Elle Puissance Moi, Création de Monica Ly et Stéphanie Pitoun Mis en scène par Monica Ly Théâtre-Danse Représentations Juin 2013 au Théâtre le Magasin (Malakoff 92), MarsAvril 2014 au Théâtre du Temps (Paris, 11ème).


Equipe

Pascal Contival metteur en scène Il débute sa carrière de comédien à Marseille en 2006 sous la direction de Laurence Janner, directrice du Badaboum Théâtre. Parallèlement, il se forme auprès de Jean-Pierre Raphaelli et travaille avec les compagnies «Aime le mot dit» et «La belle Ganse». Arrivé à Paris, il entreprend une formation de marionnettiste au théâtre aux mains nues (auprès d’ E. Recoing, B. Coupey, N. Goussef, C. Reimer, M. Viard, C. Vialon) et de jeu masqué avec Patrick Pezin et Serge Poncelet. En tant que comédien, il s'investit dans des pièces d'auteurs contemporains tels que «Bal trap» de Xavier Durringer, «Le sommeil de la raison» de Michel de Ghelderode, «Monsieur Fugue ou le mal de terre» de Liliane Atlan....ou du répertoire classique «Les fourberies de Scapin» de Molière, «La tempête» de W.Shakespeare, «Hernani» de Victor Hugo... En 2013 il rencontre la compagnie Tout le monde dehors avec qui il travaille sur des pièces du répertoire classique, destinées à être jouées en rue. Il met en scène au sein de la cie La strada plusieurs spectacles dont «Les couteaux dans le dos» de Pierre Notte ou «Incendies» de Wajdi Mouhawad. En 2007, il fonde avec Jenny Lepage la compagnie Le cri de l'escargot avec laquelle il crée et met en scène plusieurs spectacles tels que «Une heure avant la mort de mon frère» de Daniel Keene, ou encore «Le bruit des os qui craquent» de Suzanne Lebeau.

Vincent Munsch musicien Comédien et créateur sonore. Formé à la Cité/Théatre et au Théâtre du Mouvement, il est particulièrement sensible aux méthodes de travail de Moshe Feldenkrais et Jacques Lecoq appliquées au mouvement. En 2003, il devient danseur pour la compagnie V.O. Par la suite, il rencontre Thomas Richards du Workcenter qui lui fait découvrir de nouveaux horizons puis travaille avec Armel Roussel, une rencontre essentielle dans son parcours. Les plateaux de théâtre qu'il fréquente depuis dix-sept ans aiguisent son sens de la dramaturgie, du rythme et de l'espace. Artiste curieux et protéiforme, il croise les disciplines et entremêle des univers variés. Après le corps, c'est la matière sonore qui s'impose dans son parcours et il décide de se former à l'INA pour y trouver les connaissances techniques qui lui manquent. La démocratisation du son multicanal lui offre de nouveaux territoires de narration, dans lesquels son goût pour la dramaturgie sonore peut s'épanouir pleinement. Aujourd'hui, il créé pour la radio et le théâtre. En 2016, il est artiste associé de la Cie Espace Blanc.


Jenny Lepage comédienne, scénographe

Comédienne marionnettiste elle souhaite défendre un théâtre engagé et visuel et s’investit dans des créations théâtrales mais aussi cinématographiques. Elle se forme tout d'abord au théâtre auprès de V.Dréville, A. Pralon, Y. Steinmetz, ou encore C. Buchwald. Dans un deuxième temps elle suit une formation d’acteur marionnettiste au théâtre aux mains nues (auprès d’ E. Recoing, B. Coupey, N. Goussef, C. Reimer, M. Viard, C. Vialon). Puis elle complète son parcours par des stages de clown et de jeu masqué (auprès de S.Poncelet et P. Pezin). En théâtre elle aborde des pièces classiques comme «On ne badine pas avec l'amour» d'Alfred de Musset et contemporaines comme «Bal Trap» de Xavier Durringer, «Leçons de ténèbres», de Patrick Kermann, ou encore «Direction critorium» de Guy Foissy... En 2007, elle fonde la compagnie «Le cri de l’escargot » avec laquelle elle monte trois spectacles: «L’enfant qui ne fermait pas les yeux» et «Moi… J’étais où quand j’existais pas?», spectacles jeune public de marionnettes et ombres, et enfin « Ma Famille » de Carlos Liscano spectacle pluridisciplinaire qui aborde la danse contemporaine, la performance et la vidéo. Au cinéma elle tourne dans «la Lisière» de Fabianny Deschamps, «Comme une ombre» et «Joue contre joue» de Cyrille Benvenuto. Parallèlement, elle anime depuis une quinzaine d’années des ateliers théâtre.

Consciente de l'importance du mouvement, elle recentre alors son travail autour du corps et se tourne vers un théâtre gestuel et poétique. Au théâtre elle explore depuis plus d’une dizaine d’années, différents répertoires dans divers genres. Des textes contemporains : Direction Critorium de Guy Foissy ; L’Astronome de Didier Van Cauwelaert; Week-end en ascenseur de Jean Christophe Barc; un répertoire plus classique: Les Boulingrin / La paix chez soi de Georges Courteline ; Un mot pour un autre / Il y avait foule au manoir de Jean Tardieu ; Un Jubilé d’Anton Tchékhov ; Frisette / Le chevalier des dames d’Eugène Labiche …Elle participe également à plusieurs créations: Elle puissance Moi (ThéâtreDanse) de la cie les petits désordres; Les Raid’Dingues (libre adaptation de la Famille Addams) de Nicolas Reading ; Vos délires font désordre de Nabil Massad ; La Valse à trois temps d’Olivier Sens … En 2011 elle fonde la Compagnie les Petits Désordres.

Emmanuelle Balas comédienne

Comédienne formée au cours JeanLaurent Cochet, elle intègre la Cie la Strada, avec qui elle interprète W.Shakespeare, J.Tardieu, Molière, G.Feydeau. Elle poursuit sa formation auprès de Marie Piemontès, Robin Renucci, Fred Robbe, Clémentine Amouroux, Les Ruches (Théâtre de l’Unité) et le studio Pygmalion. Depuis 2006, elle dirige des ateliers enfants, adolescents et adultes et, après une formation d’art-thérapie à Paris V, des ateliers auprès d’adultes et adolescents handicapés mentaux. Stéphanie Pitoun Elle intègre la troupe des Enfants Gâtés avec laquelle elle joue des spectacles et des matchs d’imcomédienne provisations. Elle se forme également au clown et Comédienne formée au Conservaau jeu masqué avec Nathalie Bernard, Fred Robbe toire National de Sceaux, dans la classe professionet Stéphane Alberici et joue dans plusieurs specnelle d’Art Dramatique de Cécile Grandin durant 3 tacles de clown à visée pédagogique avec la Cie ans, où elle obtient un 1er prix d'interprétation. Aux Couleurs du Kaléidoscope, comme « L’équilibre Elle aborde également l’Improvisation, ainsi que alimentaire», « Madame Hygiène », ou « Le stress le Mime Corporel Dramatique sous la direction de parental ». Thomas Leabhart (école Etienne Decroux) avec la Depuis 2011, elle joue dans des spectacles contemcompagnie Hippocampe. porains de Julien Köberich.


Site internet: http://lecridelescargot.fr Mail: lecridelescargot@yahoo.fr CONTACT Compagnie 06.82.64.68.30

Adresse: Chez Mme Buchanan Jean, 38 rue du Texel, 75014 Paris