Léger et insignfiant by Sébastien Lecoultre

Léger et insignifiant tragédie elliptique dans l’ordre alphabétique décroissant

Sébastien Lecoultre

Léger et insignifiant tragédie elliptique dans l’ordre alphabétique décroissant

Sébastien Lecoultre

Insignifiant, 2011 sur toile, 1,6 x 1,2 m

Note de l’auteur Les Insignifiants produits en 2011, déchirés dans Le Rouge et le Noir, collés sur différents supports, seuls ou en groupes, sont réunis ici dans l’ordre alphabétique décroissant.

Personnages Rouge, amante de Noir Noir, amant de Rouge NIL, voix off

La scène est là-bas.

IV. Catastrophe* nil Vous êtes en présence de vulgaires petites pensées. Noir Vous devriez dire la tristesse de votre bonne compagnie. Vous avez perdu Dieu et vous êtes mourante. rouge Voilà pensée la chose, qui souvent enrichit l’œil ordinaire. Noir Voilà détaillée la peine du voyant comme promis. Une petite croix et un silence de mort. nil Un soir, il retira son cœur. Un jour chargé de peine. rouge Un besoin de sexe extrême et de longues jouissances aveugle le cœur. noir Tu veux vivre mais pas dans cet enfer. rouge Tu ne vois jamais le malin, pour être surpris que cette horreur accabla l’autre. Trêve de cette petite liberté.

* Protase, épitase et catastase sont éludés.

noir Tout cela est laid, à vos yeux ? nil Ton petit génie doit baiser de façon ennuyeuse pour un homme séduisant. rouge Têtes de cons. Sortez voir mon malheur pour retirer l’échelle et me blesser encore.

noir Son regard me glace ! rouge Si ma vie est comme en ce moment une vie de réflexion sur les mots, je veux encore croire en leur existence pauvre et inutile. noir Seul comme un reflet dans l’eau et déchiré. Sans cesse faire manger un pur charbon et remuer la bouche pour souffrir. rouge Rien ne fut aussi terrible que ton livre à la noix. noir Rien de moins absurde.

rouge Quoi ! Ah ! c’est vide de sens. noir Quelques livres à propos de rien. Que m’importe pour baiser de te parler avec des oui, oui. rouge Que m’importe ? noir Que cesse la peine pour tout souffrir dans le découragement. rouge Quand le style est comme le décorum, l’esprit seul ose s’échapper pour le plaisir. noir Qu’importe ce joli contraste ! rouge Puis-je me plaindre ? Je péris. profondément par les yeux. noir Pourquoi toute absence de pensée peine ma vanité ? rouge Pourquoi c’est physique de faire les pourceaux ? Pour un fou il faut être bien attaché.

noir Pour tomber sans bonheur mettez vous à la philosophie. nil Plusieurs signes sales. rouge Plus fou que la paix mais plus honnête que la mort. noir Pleurer à l’idée désagréable de l’ennui. Peu à peu, un sentiment de simple bonheur de vivre et de ne rien savoir. rouge Petit coquin ! noir Personne n’a jamais été heureux pour de faux ! rouge Permettez-moi de vous dire que vous pourrez encore tomber. nil Parlons un peu de dissimuler un mot. rouge Parlez moi d’un mot heureux de ce petit insolent.

noir Oui, quoi, mourir gaiement désole le docteur. Où n’ai-je ? rouge On fabrique de pittoresques jardins de vieux. noir On était sans pitié. rouge On envie désormais ceux qui écoutent. noir Ne pas parler de l’autre, pour ne pas parler de son envie à lui ! rouge N’oubliez jamais de rire de votre sottise. Mon innocence était moins sotte qu’on ne le supposait. noir Mon inestimable raison était un bien privé et cette malade pleurait. Moi, je suis heureux. Mme songeait à la Révolution raisonnable. rouge Mettez un point à votre complète sottise.

noir Me voilà. Malheur à toute explication. rouge Mais pourquoi ? noir Mais ne jamais juger un fils pour apaiser le Ciel ! nil Mais le jeune homme sentait ses pompes avec plaisir. noir Mais le génie seul est ridicule pour les pauvres. rouge Mais ce bonheur était cette morte incertitude. noir Leurs touffes ruinées se couvrent de toiles. rouge Les petites âmes sans pitié perdent rapidement leur jour. noir Les pauvres larmes de joie amusaient ma douce sottise.

rouge Les dents et les yeux de cet être superbe faisaient de lui un Dieu. Léger et insignifiant. nil Le silence d’un regard est entendu seulement au moment d’écouter. noir La volonté d’avenir de ce terrible cœur était une horreur. La vie et les filles ressemblaient à de douloureuses opérations chirurgicales. rouge La véritable lumière dans le noir est ailleurs. La tranquillité c’est une vie pleine de peu de chose. La lettre peut nuire au dire. noir La cruelle petite grotte offerte aux yeux ! L’odeur de la charmante bouche était terrible. rouge L’influence de la mort, du noir, du vide et de la nuit. nil L’imprévu avait violemment pris la parole.

noir L’ennui commençait avec cette croix. rouge L’air odieux de tant de propos offerts sans savoir la vérité. Je vous ordonne de nuire à l’état pour lui faire du chagrin. nil Je veux du bonheur plaider la cause dit-elle épuisée d’éprouver le malheur des fous. noir Je veux briser les barreaux de l’esprit avec un cœur furieux. rouge Je songe à l’amertume de la colère qui couvre tout espoir de se connaître. noir Je prise la vanité et la légèreté. rouge Je pense que je suis encore dans le réel pendant qu’il tombe. noir Je pense à éviter l’esprit pour admirer la fameuse imprudence. Je parle fort pour devenir Légion. Je mieux parler si je mourir. Je fais encore affaire si je rapproche un mort et moi.

rouge Je doute de rire de votre pénible colère. noir Je deviens Dieu, mais maudissant la tombe, demeure épouvantable pour les organes. Je tue le trop évident pour tomber sans peur. Où est l’homme quand il se figure parler de Dieu ? Ah ! l’étonnante impression de méprise du X. rouge Jamais le fou ne fait la perfection indispensable. noir J’irai faire fi de l’effet produit par la mort. rouge J’entrevois précisément l’avenir, mais je lévite. noir J’entrevois les délices d’être celui qui lévite. J’ai des vices. rouge J’ai aussi des cierges sur l’autel de l’artiste en sang. nil Il trouva l’idée cruellement remarquable et pensa friser la gravité.

noir Il tire un second coup de l’autre côté du jardin. Il se posa rapidement dans ce monde dépassé. rouge Il pouvait aller au contraste presque joyeux d’un bonheur généreux et pauvre. Il ne venait pas dans une bonne femme sans remords. noir Il monta facilement une immense vieille. Il fut son père. nil Il était précisément pensif. rouge Il était grand comme un grand insignifiant. noir Il avait une tête de fou en paix avec la mort. rouge Il avait neuf yeux depuis toujours et cet homme volait. noir Il allait vous ôter les pieds et il vous aurait bouffée.

rouge Il aime sa figure ce malade. nil Ici, placer une ridicule prétention... noir Hélas ! Le courage n’est rien devant un amour violent. rouge Gardez vous de placer votre abominable conversation pendant que je parle. noir Êtes-vous en état de me répondre ? Et subitement tout est si désolé dans sa tête. rouge Et pourquoi me passer de ce cruel Dieu dans une phrase alors ! noir Et l’ennui du philosophe commençait par cette idée de faire sous lui. Et je vous permettrais de quitter les bonnes manières chaque soir en tirant un coup. rouge Esclaves de la raison d’un autre on n’a rien, on descend. Envoyez nous un cœur qui pèse mille cinq cents âmes. Enterrez ce jeune malheureux en larmes et qu’il mesure ce moment. Enfin, mangez les yeux d’un voyant.

noir Enfin, le génie pénétrait tous les yeux. nil Encore ! noir En un mot, rouge. rouge En un mot, n’est-ce que ça ? nil En tournant les lettres ils trouvèrent ensuite d’étranges réponses. rouge En mourant, faire le saut sans mentir, sans mentir, jamais jamais ! noir Elle insulte de petits êtres sociaux, et tous ont deux ex-relations. rouge Eh bien ! on m’a donné cette tête. noir Eh bien ! je crois au hasard, mais finissons-en. rouge Écrire c’est raconter sa mort ?

noir Du moment qu’on choisi ce vice avec un petit hypocrite tranquille. rouge Dieu se tut et se sentit mourir. noir Dieu peine à première vue à faire le fou sur sa croix. rouge Dieu avait rapidement découvert la gravité. noir Dieu avait l’expression du père battu. rouge Détails un peu tristes. nil Descends, paresseux ! et parle. rouge Demain, que faire ? noir Défaire le monde ? Déchirant des pages il peut alors les exposer.

rouge Dans sa mortelle angoisse, il était obligé de se brûler la cervelle. noir Dans la guerre leur viande splendide. D’ailleurs, le plaisir de tomber est évident pour les audacieux. rouge Croyez que tout vous mine et même les chiens apercevant un pauvre sans vie. nil Comme une charmante victime la jeune damnée dans le désespoir faisait naître l’amour. rouge Comme s’exposer à un public était en effet un prétexte à parfaitement pourrir. Chacun admirait le gros rire affreux et l’arrivée des fous. noir Cette vertu médiocre te fait la honte à toi ? Cette idée de charme montrait ceci : Dieu est quelqu’un de dangereux même dans cette société de manque de solitude et de délicatesse mais, pour toi, l’essence du beau est aussi la gravité irrémédiable du philosophe, du bonheur qu’il cause par sa seule peine.

rouge Cet homme de guerre fait simplement plaisir à ceux qui ne dansent pas le bal de la vérité. nil Cet amour fini tomba sur la folle raison. noir Cependant la solitude mortelle de ces grosses fait un peu mal. Ce sera comme avant mais surtout plus facile pour qui a un bâton. rouge Ce joli mouvement de chute n’a point de rôle. Ce fut pour dormir le jour que Dieu s’écria vous allez mourir. noir Ce début était dangereux. rouge Ce cerveau grossier fut assez contre la mort de Dieu ! noir Caché au milieu de rien et au milieu de tout. rouge C’était un mortel dont le singulier succès était le résultat de beaucoup de prudence pour le désir ridicule.

noir C’était pour de rire. rouge C’est une chose assez facile. C’est parce que toute âme combat la mort que la vie est une condamnation. nil C’est le sujet extrême, le silence. noir C’est la fête de la pensée réjouie car mon heure viendra. rouge C’est désolant. noir C’est comme la mort. Beaucoup de mystère et de religion pour ne parler de rien. nil Avec ces pénibles menteurs, la théologie est une véritable assurance. Au-delà des bénéfices on achève aussi les voisins. rouge Au bout de Julien cette longue rampe tremblante, surmontée d’une sombre figure de mort. Après tout est fini.

noir Après la fin, tout fut noir. Alors j’étais notoirement un homme dans la peur. rouge Alors il vous faut surtout quelques épaules humides. nil Allez comprendre. noir Ainsi, tu bouffes / mes pieds ! / peu / des animaux morts. nil Ah ! Vous parlez encore du silence. rouge Ah ! mourir là. noir Ah ! être le diable! rouge Ah ! Ennuyé de mourir, je veux que tu me pardonnes ! noir Ah ! Ah ! Je suis un sot.

rouge Ah ! noir Ah ! rouge Ah !

nil Adieu.

Léger et insignifiant tragédie elliptique dans l’ordre alphabétique décroissant

Sébastien Lecoultre