Le Chélif N° 304

MARCHE DE CONTESTATION DU RÉGIME À CHLEF

Le Hirak indifférent au «procès du siècle» Page 5

Semaine du 2 au 8 octobre 2019 - N° 304 - Prix 20 DA

MALGRÉ LES MATCHES DÉCEVANTS DE LEUR ÉQUIPE

ISSN : 2352-9695

Les supporters de l’ASO ne perdent pas espoir Page 23

Le drame au quotidien ACCIDENTS DE LA ROUTE

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en dépit des campagnes de prévention initiées par la gendarmerie nationale, la police et les services du ministère des Transports, le nombre d'accidents de la circulation ne cesse de croître, constituant un véritable problème de santé publique

L’HISTOIRE À L’ÉCOLE : QUELS DÉFIS LES INSTITUTEURS DOIVENT-ILS RELEVER ?

Enseigner ou éduquer ?

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«LES REFLETS DU VERBE» DE HAMID LARBI

«Liberté, j’écris ton nom…»

PAR JACQUELINE BRENOT

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ELLE A POUR SLOGAN «L’ALGÉRIE DE L’AMOUR ET DE LA PAIX»

Une caravane de presse pour la promotion touristique CHRONIQUE

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Vous qui entrez, abandonnez toute espérance PAR RACHID EZZIANE

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DE CI, DE LÀ

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

L’EAC «Si Farah» de Maïnis en sursis ON Y PRÉVOIT LA RÉALISATION DE 6 PROJETS TOURISTIQUES SUR SES TERRES À HAUT RENDEMENT D’une superficie de 30 hectares, dont la moitié est constituée de vignoble, notamment le célèbre muscat du Dahra, les 18 membres de l’exploitation agricole collective (EAC) Si Farah vivent toujours dans la crainte de voir leurs terres expropriées à tout moment au profit de six investisseurs porteurs de projets dans le domaine du tourisme.

Tout a commencé à la fin de l’année 2016. Cette année-là, le wali en exercice a dépêché sur les lieux une commission composée de représentants des secteurs du tourisme, des services agricoles et des domaines. Sa mission : informer les membres de cette EAC que leurs terres qui bordent la mer ont fait l’objet d’une expropriation en vue de réaliser des infrastructures hôtelières.

Une indemnisation a été même prévue d’un montant de 3 milliards de centimes. Dans un premier temps, les fellahs ont opposé un niet catégorique à cette proposition.

Selon Elfraihi Merouane, porteparole de cette EAC, «devant le refus de céder nos terres, des menaces et des pressions venues des pouvoirs publics sont devenues très persistantes au point où la force publique et la justice ont été actionnés pour faire aboutir

lesdits projets touristiques». Il poursuit : «Pour nous, la situation est devenue intenable et face aux menaces, 12 personnes sur les 18 ont fini par céder aux pressions et à accepter l’indemnisation. Les six autres membres restants de cette EAC ont eux aussi fini à capituler en janvier 2017 pour accepter l’indemnisation.

En octobre 2018, un bureau d’études d’Alger s’est rendu sur le site pour effectuer les relevés topographiques et surtout délimiter les lots pour chacun des six entreprises en charge de la réalisation des différentes structures touristiques.

Entretemps et loin de se savoir vaincus, les membres de cette EAC ont saisi le ministère de l’Agriculture en mai 2019 qui dégagea une commission interministérielle pour enquêter sur les lieux. Elle rend son rap-

OUED GOUSSINE (CHLEF)

port au ministère qui adresse une lettre au wali actuel pour l’informer de surseoir au projet de construction en cours et de désigner d’autres terrains autre que celui de cette EAC pour réaliser les différents projets.

Selon M. Elfraihi, la décision de la commission interministérielle rassure et conforte les exploitants qui vivent toutefois dans la crainte d’être expulsés dans la mesure où ils perçu les indemnisations. Ils se disent prêts à les rembourser à tout moment.

Notre interlocuteur souhaite la compréhension du wali à l’égard de la démarche des exploitants de l’EAC qui ont accepté l’indemnisation sous la menace. M. Elfraihi tient à nous rappeler que cette année, près de 1000 quintaux de ce raisin de grande qualité ont été récoltés sur leur EAC. Bencherki Otsmane

Une commune côtière sans eau potable Les habitants de plusieurs localités de la commune côtière d’Oued Goussine, 75 km à l’extrême nord-est de la wilaya de Chlef, vivent le calvaire à cause du manque d’eau potable. En effet, les habitants de cette commune côtière interpellent une nouvelle fois les autorités locales pour exprimer leur mécontentement au sujet de la crise d’alimentation en eau potable qui perdure plusieurs années. Ils ont fait savoir que cette situation grève leurs revenus modestes au point qu’ils sont contraints d’acheter chaque jour de l’eau potable à raison de 30 DA le jerrican de 20

litres et chaque semaine une citerne d’eau non potable pour différents besoins à 800 DA. «Nous appelons les responsables de notre commune ainsi que ceux de la wilaya depuis plusieurs années à trouver des solutions pour nous alimenter en eau potable, mais en vain. Il n’y a que des promesses tandis que nous souffrons toujours, malgré la réalisation de deux station de dessalement d’eau de mer, la première implantée à Ténès à une trentaine de km à l’Ouest et la seconde à Béni Haoua, à 8 km à l’est d’Oued Goussine», ont protesté des citoyens en

colère.

Il faut dire que la wilaya a décidé d’inscrire un projet de réalisation d’une station de dessalement monobloc au niveau de la localité de Doumia, à l’entrée de la commune d’Oued Goussine.

Aujourd’hui, la station n’est toujours pas montée et les habitants s’impatientent devant la lenteur des travaux.

Signalons que la wilaya de Chlef dispose de deux station de dessalement d’eau de mer (SDEM), l’une, à Maïnis, fonctionnant à pleine capacité, soit de 200 000 mètres cubes/jour et l’autre à Beni Haoua. Cette dernière a été mise en service au mois

d’avril 2017, pour un investissement de 695,5 millions de dinars et d’une capacité de production de 5 000 mètres cubes par jour.

Pour l’heure¨, cette station ne produit que 200 M3/j, une quantité largement insuffisante pour la population locale. Et dire qu’elle devait satisfaire les besoins en eau potable des populations des trois communes, à savoir Béni Haoua, Breira et Oued Goussine. Ce qui n’est pas le cas, puisque cette dernière commune souffre toujours d’un véritable stress hydrique.

Bencherki Otsmane

MALVERSATIONS À LA RECETTE DES IMPÔTS DE CHLEF

Un receveur et un agent sous les verrous

Deux agents de la recette des impôts de la commune de Chlef, un receveur et un caissier, ont été arrêtés la semaine écoulée par les services de la gendarmerie nationale pour corruption et autres malversations financières au détriment du Trésor public.

En effet, après l’exploitation d’informations fournies par des contribuables et après une enquête approfondie, les enquêteurs de la gendarmerie nationale ont mis

Le Chélif, hebdomadaire régional d’informations de proximité édité à Chlef LE CHÉLIF est publié par «Les Presses du Chélif», eurl

au jour un trafic de documents fiscaux, notamment la falsification d’extraits de rôles au profit de tiers et la délivrance de vignettes automobiles non-concordantes.

Cette affaire rend compte de la duplicité de certains agents et responsables de services étatiques qui se sont montrés indignes d’assumer les missions qui leur sont confiées, n’hésitant à user et abuser de leur pouvoir discrétionnaire.

Il ne fait nul doute que des enquêtes seront

Directeur de la publication : Ali Laïb Adresse Local AS1, cité des 16 logements, Hay Bensouna, Chlef.

déclenchées à travers les autres communes de la wilaya où, dit-on, les affaires similaires sont nombreuses.

Nous avons contacté le chargé de communication du groupement de la gendarmerie nationale à Chlef pour confirmation des faits et pour d’autres détails sur cette affaire, sa réponse a été négative car, nous at-il expliqué, l’affaire est encore sous enquête.

Rachid Mehaiguene RC : n 02/00-0906487 B12 NIF : 001202090648712

Cpte bancaire : CPA Agence Chlef : 1234000018913-44 Publicité : Pour votre publicité, s’adresser à l’ANEP, 1 avenue Pasteur, Alger Tél : 021 71 16 64 - 021 73 71 28 Fax : 021 73 95 59 - 021 73 99 19

RELIZANE

Un Facebooker condamné à 6 mois de prison ferme

Le tribunal de Relizane a condamné en fin de semaine dernière un «facebooker» à six mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA et le versement de 300 000 DA de dédommagement à la victime.

Les faits de cette affaire de diffamation remonte au mois passé quand le dénommé B. M. a publié sur sa page Facebook des propos diffamatoires à l'encontre de B. B., ancien député et président de la commission parlementaire de la fraternité algéro-française ainsi que toute sa famille.

Au cours de l'audience, le mis en cause a reconnu les faits qui lui ont été reprochés tout en refusant l'assistance d'un avocat.

Quant à la défense de la victime, représentée par maître B. Benali, elle a insisté sur la mauvaise utilisation des réseaux sociaux tout en considérant qu’il s’agit présentement d’outrage et de la diffamation. L’avocat de la victime a insisté à cet effet sur le rôle de la justice pour mettre fin à de telles pratiques.

En fin de séance, le tribunal a condamné le mis en cause à six mois de prison ferme, à verser 50 000 DA d'amende et 300 000DA de dédommagements à la victime.

N. Ouadah

Tél : 06 62 35 46 98 05 54 75 34 73 Fax : 027 77 83 28 Fax bureau d’Alger 023 28 05 09 E-mail : lechelif@gmail.com Impression : SIA Alger

ACTUELLES

Le drame au quotidien Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

ACCIDENTS DE LA ROUTE

survenue des accidents. Ils sont talonnés de près par les commerçants et les fonctionnaires, ce qui s'explique aisément du fait des mouvements et déplacements fréquents de ces derniers.

Les piétons, aussi, ont leur part de responsabilité puisqu'ils sont impliqués dans la survenue de 17,21% des accidents. L'imprudence et la non-appréciation du danger (enfants traversant la voie) en sont la cause.

Entre 1 et 2 milliards USD par an

Chaque année, nous assistons, quasi-impuissants, à une véritable hécatombe sur nos routes.

Malgré les dispositions sécuritaires pour le contrôle et la régulation des flux circulatoires en zones rurale et urbaine, et en dépit des campagnes de prévention initiées par la gendarmerie nationale, la police et les services du ministère des Transports, le nombre d'accidents de la circulation ne cesse de croître, constituant un véritable problème de santé publique.

Les 40 000 accidents de la circulation constatés annuellement intra et extra-muros provoquent le décès d'environ 4 000 personnes et causent des blessures plus ou moins graves à 50 000 autres. Parmi ces derniers, on comptabilise, chaque année, près de 3 000 handicapés à vie.

Il faut préciser que ces chiffres ne prennent pas en compte les décès survenant durant le transport des blessés graves ou après leur admission dans les structures hospitalières.

Il a été constaté que les accidents de la circulation surviennent tout au long de l'année, atteignant des pics durant la saison estivale (période allant de juin à septembre) où le flux circulatoire vers et dans les 14 wilayas côtières atteint le seuil de saturation. Du fait des déplacements intenses de populations, les risques d'accidents graves se multiplient, notamment en rase campagne.

Statistiquement, les accidents ont pour cause trois facteurs essentiels : - Le facteur humain : plus de 84% des accidents de la circulation sont provoqués par l'homme, essentiellement les conducteurs qui sont responsables à 67% des fautes, allant de l'inobservation du code de la route à la conduite sous l'effet de substances psychotropes ou de l’alcool. Par ordre décroissant, nous retrouvons, toujours selon les statistiques, que les causes principales sont : la vitesse excessive, la nonmaîtrise de la conduite automobile, les dépassements dangereux, le refus de priorité, les manœuvres dangereuses, le non-respect des distances de sécurité, la conduite à gauche, la conduite sous l'effet d'une drogue. A ces causes, s'ajoutent les pathologies handicapantes. Bon nombre de conducteurs présentent des affections latentes (ou déclarées) qui les rendent inaptes à la conduite : maladies cardio-vasculaires, épilepsies, psychopathies, etc.

Il convient de signaler également que les accidents les plus fréquents mettent en cause les jeunes conducteurs, ayant un permis récent et conduisant des véhicules neufs. Cela ne disculpe en aucun cas les autres catégories de conducteurs, en particulier les chauffeurs professionnels qui, curieusement, arrivent en tête des personnes les plus impliqués dans la

Les chiffres montrent la prédominance d'accidents corporels, souvent mortels, où les victimes sont les enfants scolarisés. De fait, les victimes dont l'âge varie entre 6 et 14 ans représentent 30%, celles âgées de 15 à 29 ans entrent dans une proportion d'un peu plus de 20 %. Le mauvais état des routes, les chaussées dégradées et l'absence ou l'insuffisance de la signalisation sont à l'origine d'environ 6 à 7% des accidents.

Les défaillances mécaniques sont la cause de 9 à 10% des accidents et ont pour origine la vétusté des véhicules, leur mauvais entretien, l'éclairage défectueux, les pneumatiques usés, etc.

A ces facteurs, nous pouvons inclure les conditions climatiques qui, en se détériorant (pluie, verglas, brouillard, vents de sable…), surprennent souvent les conducteurs, causant de tragiques accidents.

Le coût des accidents de la circulation est lourd à supporter pour la communauté. Au-delà des drames et des deuils qu'ils engendrent quasiquotidiennement, ils coûtent chaque année au pays plus 100 milliards de dinars, auxquels il faut ajouter quelque 50 à 60 milliards de dinars au titre des indemnités payées par les compagnies d'assurance pour les dégâts matériels.

Il y a lieu de préciser à ce titre que, selon les estimations des organismes internationaux, les accidents de la circulation coûtent entre 1 et 3% du PNB de chaque pays, ce qui donnerait environ 200 milliards de dinars soit l'équivalent de deux milliards de dollars.

Dans une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’université de Batna 1, il a été établi que le «coût moyen d'une victime» des accidents de la route (pour année 2010) est estimé à «plus de 7,4 millions DA par victime décédée», 722 000 DA par blessé grave» et environ 380 000 DA pour chaque blessé léger.

Selon l'étude, le coût moyen par victime comprend les coûts de base, entre autres les soins médicaux, les dégâts matériels et la perte de capacité de production et les coûts supplémentaires, à savoir les coûts administratifs (justice, assurance, etc.); coût de scolarité, le coût de perte, qualité de vie et autres coûts (funérailles, veillée funèbre, visites aux hôpitaux, etc.).

Les conséquences des accidents de la circulation au niveau social sont incommensurables.

Outre les sommes faramineuses que doit débourser le trésor (et les assurances) aux familles des victimes, s'ajoutent et les pensions et les frais faramineux de prise en charge des victimes survivant avec un handicap partiel ou total.

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ministère de l'éducation, associations, etc.). La presse nationale, publique et privée, est elle aussi interpellée dans la mise en œuvre d'une politique d'information pour combattre le fléau et ce, dans le cadre de ses missions de service public. Par ailleurs, il est impératif de veiller à ce que les conducteurs, toutes catégories confondues, soient soumis régulièrement à des visites médicales systématiques. Au fil du temps, le conducteur peut en effet contracter une maladie invalidante ou à tout le moins contre-indiquée pour la conduite automobile.

L’action de formation consiste à réformer le système de passage et de délivrance du permis de conduire, à travers une meilleure formation, un enseignement de qualité et un examen rigoureux.

L’action réglementaire consiste en la dissuasion qui reste l'un des moyens des plus efficaces pour combattre l'incivilité sur les routes. Les peines, amendes et autres contraventions nécessitent d'être revues à la hausse ; leur application doit également être sinon immédiate (mise en fourrière, retrait de permis, voire même détention préventive), du moins dans des délais assez rapides, pour éviter que les sanctions ne tombent sous la prescription.

L’action sur l'environnement doit être permanente. II faut dire à ce propos qu'un effort sérieux doit être entrepris par les autorités compétentes pour améliorer l'état de certains tronçons routiers très fréquentés, voire celui de l'ensemble du réseau routier et veiller à ce que la signalisation soit suffisante pour mettre en condition les usagers de la route. A signaler que des milliers de kilomètres sont à améliorer ou à refaire partiellement, dans le cadre d’un plan permanent.

L’action sur le matériel roulant est une urgence, le contrôle technique des véhicules est à parfaire en vue d'une plus grande sécurité sur les routes et d'un meilleur respect de l'environnement. Sur les 3 millions de véhicules constituant le parc national, une partie non négligeable devrait être interdite à la circulation, parce que trop vétuste.

Enfin, la modernisation des moyens et équipements de la gendarmerie et de la police en dotant ces deux institutions en moyens appropriés et suffisants se traduira nécessairement par une intervention conséquente et efficace sur les routes.

L. C.

2 305 morts et 22 041 blessés lors des 8 derniers mois de 2019

Education et dissuasion

Face à cette situation des plus inquiétantes, les pouvoirs publics ont initié de nombreuses actions à différents niveaux pour combattre efficacement ce fléau. L'objectif est d'atténuer et de réduire sensiblement le nombre d'accidents en agissant sur l'homme d'abord, et l'environnement ensuite.

Pour ce qui est de l’action sur l'homme en tant que principal facteur de la survenue des accidents, il est logique qu'un intérêt particulier doit être accordé à sa sensibilisation et à son éducation permanente, en mettant en œuvre les moyens appropriés, essentiellement les campagnes de prévention en direction aussi bien des adultes que des jeunes, par le biais de différentes institutions (gendarmerie, police, ministère des transports, ministère de la jeunesse,

Deux mille trois cent cinq (2305) personnes ont trouvé la mort et 22041 autres ont été blessées dans 15775 accidents de la route, survenus lors des 8 derniers mois de 2019 au niveau national, a indiqué, mercredi, un communiqué du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR). «Par rapport à la même période de 2018, une baisse dans le nombre des accidents a été enregistrée (-168), ainsi que de celui des blessés (-734), tandis que celui des morts a connu une hausse (+32)», a conclu le communiqué.

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ACTUELLES

Le wali met la pression PROJETS DE DÉVELOPPEMENT À TISSEMSILT

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Dans le cadre du suivi des projets de développement, notamment la réalisation d’infrastructures socioéconomiques et administratives, relevant de l’ensemble des secteurs d’activité, le wali de Tissemsilt a effectué, le 26 septembre dernier, une visite de travail à travers la commune du chef-lieu de wilaya.

Accompagné du président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), le chef de l’exécutif de wilaya s’est enquis du rythme des travaux et du taux de réalisation de certains projets initiés dans les différents secteurs.

Dans ce sens, la délégation dirigée par le wali s’est rendu sur le site de réalisation du nouveau siège de la sûreté de wilaya. Cette infrastructure moderne devra remplacer l’ancien siège. Le wali a souligné l’importance qu’il y a lieu d’accorder à ce projet, signalant que les fonctionnaires de police se doivent d’exercer leurs missions dans des conditions de travail idoines. Lors de sa visite, il lui a été expliqué la consistance du projet ainsi que les entraves qui ont quelque peu retardé les travaux.

Le wali a donné des instructions fermes au maitre de l’œuvre pour que le projet soit livré dans les délais.

Poursuivant sa tournée de travail, le wali s’est rendu au campus universitaire où il a écouté les explications concernant le projet de réalisation des 4 000 places pédagogiques dont une partie, soit 2 000 places, devrait

être réceptionnée dans les prochaines semaines sauf imprévu.

Pour rappel, le wali accorde une grande importance à l’achèvement de ce projet qui permettra à l’université de Tissemsilt d’offrir plus de places pédagogiques aux étudiants de la région.

La délégation conduite par le wali s’est rendue par la suite sur le chantier de réalisation de 800/1500 logements selon la formule location-vente (relevant de l’agence publique AADL) où les travaux semblent bien avancer. Dans le même sillage, la délégation a inspecté le projet de construction de 900 logements publics locatifs à Sidi El Houari et celui concernant la réalisation de 500 logements du même type au quartier Halilou.

La délégation a enfin inspecté successivement les chantiers de réalisation du complexe sportif d'Al-Safah, de l’institut spécialisé dans la formation professionnelle situé dans le même quartier, de et des écoles des projets du socle moyen 05, du complexe scolaire de classe (C1), de deux groupes scolaires et de deux collèges. Ces tournées et visites de

travail du chef de l’exécutif de wilaya ne sont pas fortuites. Bien au contraire, elles s’inscrivent dans une approche visant à trouver les solutions qui empêchent certains

CELA SE PASSE À TIARET… ET UN PEU PARTOUT DANS LE PAYS

Quand des dossiers finissent dans la décharge

Postée le 26 septembre dernier, une vidéo fait actuellement le buzz sur le réseau social Facebook.

Elle montre quantité de dossiers administratifs de citoyens jetés dans une décharge sauvage à Chehaïma, dans la région de Melha, dans la wilaya de Tiaret.

Selon ses auteurs dont on entend distinctement les commentaires, il s’agit de dossiers de demandes de logements que les services de la commune se sont empressés de jeter dans la nature. Un geste délibérée qu’auraient commis les responsables et élus de la commune pour éviter de rendre des comptes à leurs concitoyens, selon les commentaires désolés des auteurs du document filmé.

La vidéo montre en effet des copies de cartes nationales, des photos d’identité et autres pièces d’état-civil que des gens malintentionnés pourraient utiliser. «Avec ça, dit l’auteur de la vidéo en montrant la copie légalisée d’une carte d’identité, on peut se procurer une puce téléphonique et agir au nom de la personne pour la compromettre ou lui créer des ennuis avec la justice». «Citoyens de Chehaïma, venez récupérez vos dossiers et ceux de vos proches», «nous rendons hommage au berger qui nous a informés de la présence des dossiers dans cette décharge», dit encore l’auteur de la vidéo.

Plus loin, il ajoute : «Voici, M. Gaïd Salah ce que fait la «îçaba» à Chehaïma. Voici comment agissent les responsables, M. le wali… Il est temps de venir enquêter…»

La vidéo qui circulait encore sur Facebook au moment où nous rédigions cette information, est aussi adressée au wali, au procureur général de la république et à la gendarmerie. Aussitôt informée, cette dernière a ouvert une enquête, selon des confrères.

Ce n’est pas la première fois que des dossiers de citoyens sont jetés à la poubelle. Il y a quelques mois, on a découvert des dossiers d’étudiants dans une décharge à El Harrach. De même que de précieuses archives d’entreprises publiques et d’insti-

projets d’avancer et, tout en mettant la pression sur les maîtres d’œuvres et d’ouvrages, à rassurer les citoyens quant à la volonté de l’Etat de répondre à leurs préoccupations

CHLEF

essentielles. Entre autres, assurer un toit à ceux qui en ont besoin et une place pédagogique pour chaque enfant en âge d’être scolarisé.

C. P.

Les policiers récupèrent de l'argent volé

Les éléments de la brigade criminelle relevant de la sûreté de la wilaya de Chlef ont traité dernièrement d’une affaire de vol de numéraire très singulière. Cette dernière s’est produite au moment où deux citoyens ayant conclu au préalable une transaction commerciale avec un individu. Cette transaction, formalisée par une banque, a fini par un vol, celui du montant convenu par le prétendu vendeur. En effet, après le retrait de l’argent du guichet de la banque, l’individu s’est emparé du sac contenant l’argent au sortir de l’établissement financier.

Suite à cela, les deux citoyens contactèrent rapidement des agents de police qui se trouvaient à proximité. L’alerte est alors donnée et la traque commença aussitôt. Poursuivi à travers les rues de la ville, le voleur, pris de panique, a jeté le sac contenant une partie du montant volé, qui a été récupéré par les policiers. L’auteur du vol est toujours recherché.

tutions… Cette affaire interpelle les autorités supérieures quant à la gestion des archives dans leur ensemble. Souvent, celles-ci sont stockées dans des conditions déplorables dans des caves et autres vides sanitaires. A Chlef, des administrations vont plus loin. Ils utilisent leurs anciens locaux pour entasser leurs archives. C’est le cas de la CNEP qui utilise deux logements sociaux dans une cité située au centre-ville. Outre leur détérioration, ces archives peuvent à tout moment prendre feu et provoquer un drame humain irréparable.

Pratiquement, toutes les administrations qui ont bénéficié de nouveaux sièges disposent de leurs «salles» d’archives dans des endroits non appropriés, ignorant l’importance des documents qui sont censés être préservées des siècles durant.

A leur décharge, elles ne sont pas outillées pour le faire car ce travail relève de l’administration qui se doit, quant à elle, se doter impérativement d’un centre d’archives départementales.

L. C.

BOUZEGHAIA

Détournement de fonds publics

Exploitant des informations dignes de foi, les policiers de la sécurité urbaine de Bouzghaia (Chlef) ont procédé à l’arrestation d’un employé d'un service financier relevant d’une commune du nord de la wilaya pour détournement de fonds. Agé d’une soixantaine d’années, l’agent indélicat détournait des fonds publics pour son propre compte.

C’est suite à une inspection ministérielle qui a procédé à un audit financier du service financier en question, que le pot aux roses fut découvert.

L’enquête a révélé que l’agent indélicat a détourné la somme de 346 millions de centimètres. Pour ne pas attirer les soupçons, ce dernier procédait par étapes en soutirant à chaque fois une somme d’argent.

Une fois les procédures engagées, un dossier pénal a été ouvert contre le suspect pour détournement de fonds publics. L’agent a été déféré devant le procureur de la république près le tribunal de Ténès.

Actuelles

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Le Hirak joue l’indifférent face au «procès du siècle» MArcHe de coNtestAtioN du réGiMe à cHleF

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Juste à côté de l’APW de Chlef, les hirakists sont rassemblés pour la 32ème fois après la prière du vendredi. Fidèles au temps, fidèles au lieu et surtout fidèles aux revendications.

Venant de plusieurs régions de la wilaya de Chlef, les manifestants ont dû attendre les fidèles qui sortaient de la mosquée du centre culturel islamique (CCI) pour commencer la marche. Des fidèles en tenue traditionnelles et modernes, des jeunes, des moins jeunes, des vieux et même des handicapés qui sortaient de la mosquée après la fin de la prière ont brandi des banderoles portant des slogans forts et expressifs : «La justice globale ne peut être réalisée par des institutions corrompues». Un slogan qui n’est pas nouveau pour le Hirak de Chlef mais il a été, cette fois-ci, porté par les premières lignes de marcheurs.

Les manifestants ont scandé dès le début de la marche : «Non aux élections avec la bande», un slogan qui est apparu lors de la marche anti-vote à la suite de la décision d’organiser les élections présidentielles le 5 juillet. Ce slogan est toujours tendance chez les manifestants.

«Article 7 : Le peuple est la source de tout pouvoir. La souveraineté nationale appartient exclusivement au peuple», «un seul destin», ce sont les deux autres slogans qui ont été écrits sur une même banderole, la plus grande qui a été exhibée jusqu’alors au vu de ses dimensions. Elle a été portée par la toute première ligne de manifestants.

Nous avons remarqué une grande animosité envers la presse et les journalistes qu’on accuse de ne plus couvrir le « Hirak » et de le considérer comme étant une affaire enterrée.

Un slogan a été même crié et répété à l’envi par les « hirakistes » qui stigmatise les journalistes « pro-régime » et qui loue les mérites d’El Magharibia, décrite comme étant «la chaine du peuple». Selon l’un des manifestants, le slogan n’est pas réaliste, pour lui, il y a des journalistes, très nombreux d’ailleurs, qui font correctement leur travail. Il s’agit juste, nous dit-on, de secouer la conscience de quelques jour-

nalistes qui médiatisent des «fake-news».

Les manifestants de l’Algérie profonde (à l’exemple de Chlef) ne sont pas aussi nombreux comme on voudrait le faire croire. Nul n’est donc en mesure de dire quelle est la position de la majorité silencieuse qui ne participe pas au hirak pour une raison ou une autre.

La surprise de cette 32è marche de contestation du système a été sans conteste le « zapping» du procès du siècle (procès de Saïd Bouteflika, le frère cadet de l’ex-président, du général Toufik Mediene et de Athmane Tertag, plus connu par général Bachir. Leur condamnation à 15 ans de réclusion n’a pas fait hérisser le moindre poil chez les manifestants de Chlef qui gardent toujours les mèmes idées radicales sous un seul slogans : «Yetnahaw Gaâ», y compris les actuels dirigeants.

Adel Hakim

Ce qu’en pensent les Chélifiens Procès du siècle

Le procès des généraux Mediene et Tartag, de Saïd Bouteflika et de Louisa Hanoune , qui s’est terminé par leur condamnation à 15 ans de prison ferme n’a pas l’impact attendu sur la population de Chlef. Le lendemain de la décision prise près le tribunal militaire de Blida, les commentateurs effleuraient à peine la question, le débat demeurant concentré sur les élections, voire la possibilité de leur report, du possible boycott du scrutin et des conséquences que pourraient engendrer le vide institutionnel. Voici les avis de quelques citoyens que nous avons joints par téléphone.

Abdelkader Guerine, µécrivain et éditorialiste :

«Le procès des anciens hauts responsables de l'état et des renseignements algériens, bien que qualifié du procès du siècle, n'a pas vraiment suscité la considération attendue par l'opinion publique. En effet, accusés de complot contre l'armée nationale et d’atteinte à l'autorité du pays, Saïd Bouteflika, le Général Toufik, le Général Tertag et Louisa Hanoune risquaient la peine maximale par rapport à la gravité des délits. Toutefois, malgré son importance, le procès de la Issaba» n'aura duré que deux jours. Loin des médias, les informations remises au public par les avocats des prévenus sont infimes, malgré les promesses, non tenues, de transmettre les assises des jugements directement à la télévision. Malgré la stature des inculpés et le gabarit lourd des accusations, le procès de la mafia présidentielle est passé presque sans bruit. Sans doute parce que les algériens considèrent cette affaire comme un épisode conclus. Les peines prononcées à l'encontre des prévenus, 15 ans de prison, semblent être une punition indulgente pour les uns, d'autres regardent la sentence comme relative-

ment lourde comparée à l’âge avancé des détenus. En raison de la succession des nombreux événements, le procès n'a pas eu une large place dans les discours de l'actualité.

Les manifestants réclament d'autres demandes, ils revendiquent la libération des détenus d'opinion, ils exigent plus de clarté ou expriment carrément leur refus quant aux élections présidentielles annoncées par les autorités. Le procès en question n'est donc plus la priorité, d'autres prétentions urgentes sollicitent l’effort et absorbent l'attention du peuple en ce moment.»

samir driza, enseignant à l’université de chlef :

«Cette indifférence peut être expliquée par plusieurs raisons : que le procès n'a pas été télévisé comme on l'a prétendu quelques jours avant sa tenue. On a l'impression qu'il s’est déroulé à huis clos. Cela prête à soupçon. De plus, on a jugé les trois hommes de la bande pour avoir comploté contre l'armée, et non pas pour les crimes commis contre le peuple dans les années 90 (le cas de Toufik, Tertag) ou pour avoir géré le pays de manière illégale (le cas de Saïd Bouteflika).

Donc, cela ne nous regarde nullement. En outre, nombreux sont les manifestants qui pensent que ce procès n'est, entre autre, qu'une des manœuvres du régime pour satisfaire les foules, pour gagner en crédibilité, pour avoir une certaine légitimité que lui confère la lutte contre la bande des corrompus.»

imad Menas, écrivain et activiste dans la société civile :

«La feuille des anciens est pliée, toute affaire du passé est mise au placard, les hommes de la caste derrière les barreaux et même ceux qui ont fui et sont sortis du décor deviennent un fait insignifiant pour le peuple. Cela explique l'aspiration de la rue, du peuple à concentrer sa volonté, son énergie sur la construction du présent et la planification d’un avenir florissant. Le peuple ne veut pas rester dans cette case et prisonnier du passé, il aspire à dépasser tous les malheurs qu’il a endurés pour tracer un projet innovateur, prometteur d'une Algérie nouvelle. C'est pour ce fait que la population exprime tant d’indifférence aux anciennes figures du régime.»

Noureddine Hadj Henni, inspecteur de l’éducation nationale :

«C'est évident, je pense que, de un, parce que l'affaire a duré plus qu'elle ne mérite en plus du fait que la quasi-totalité des Algériens ne croyait pas à leur incarcération, de deux, le fait de juger quelqu'un qui a fait outrage au pays de telle manière mérite sa sentence, là c'est le tournant qui fait que le peuple se montre insatisfait et psychiquement choqué... Cela reste mon humble avis.»

Halim Feddal, secrétaire général de l’association national de lutte contre la corruption :

«Leur guerre n'intéresse pas le peuple. C’est une guerre des gangs. Le peuple doit se focaliser sur sa révolution car il a compris que le pouvoir en place utilise la même politique de diversion. La diabolisation d'une région va la pousser à la radicalisation. C’est ça la politique de division. Depuis 62, le pouvoir emploie les mêmes procédés de division et de diversion. Toufik devait être jugé pour ses crimes des années 90».

Propos recueillis par Adel Hakim

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ACTUELLES

L’ANP sécurisera le scrutin présidentiel TOUT EN ASSUMANT SES MISSIONS RÉPUBLICAINES

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Lors de sa visite à la deuxième région militaire, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’ANP et vice-ministre de la Défense, a tenu, en compagnie du général-major Meftah Souab, Commandant de la 2e Région Militaire, une rencontre avec les cadres et les personnels de la Région, en présence des représentants des différents corps de sécurité. Rencontre au cours de laquelle il a mis en garde contre les traîtres qui complotent contre la sécurité et la stabilité de l’Algérie.

Durant cette rencontre, M. Gaïd Salah a prononcé une allocution d’orientation, diffusée via visioconférence à toutes les unités du secteur de compétence, et à travers laquelle il a affirmé avoir donné des instructions aux Commandants de Régions et de Forces ainsi qu’aux différents services de sécurité pour entamer immédiatement toutes les mesures nécessaires pour la sécurisation du processus électoral à travers tout le territoire national.

M. Gaïd Salah a déclaré qu’il a donné des instructions aux Commandants de Régions et de Forces ainsi qu’aux différents services de sécurité «pour prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour sécuriser le processus électoral à travers tout le territoire national, afin que notre peuple puisse s’acquitter de son devoir électoral dans des conditions empreintes de sécurité et de sérénité, car nous considérons que la concrétisation de cela nécessite que la condition sécuritaire soit assurée, car la sécurité est source d’espoir et de quiétude».

C’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, que l’armée accorde un intérêt particulier à l’approche sécuritaire : «En effet, une Algérie sûre, stable et capable de préserver sa souveraineté et son indépendance nationale et de sauvegarder son intégrité territoriale et son unité populaire, ainsi que les valeurs de son identité, est une Algérie à même de se développer sur plus d’un plan et de se relancer dans tous les domaines. A ce titre, nous considérons que les prochaines élections présidentielles revêtent une importance majeure, dont la préparation sur les plans matériel et moral est exécutée de manière sérieuse, en ce sens qu’elles constituent une des étapes importantes que le peuple algérien franchira avec détermination et résolution, sur la voie de la consécration de la fierté de l’Algérie, de sa prospérité économique et de sa renaissance sociale et culturelle.

En outre, ces élections constituent une nouvelle opportunité à travers laquelle le peuple algérien prouvera qu’il est un peuple attaché à ses principes nationalistes authentiques, un peuple qui sait comment s’acquitter de son devoir national à chaque fois qu’il fait face aux défis, car l’Algérie est l’objectif ultime».

«Ne pas jouer avec le feu»

A propos des tentatives visant la sécurité et la stabilité de l’Algérie menées par certaines parties étrangères avec la complicité de la «bande» depuis l’intérieur, le vice-ministre de la Défense a souligné que le peuple algérien refuse catégoriquement toute ingérence dans les affaires internes de son pays et n’accepte de recevoir aucune leçon, de quelque partie que ce soit.

«J’ai souligné à maintes reprises, a déclaré M. Gaïd Salah, qu’il y a des parties étrangères hostiles qui complotent contre l’Algérie et qui tentent de s’immiscer dans ses affaires internes avec une complicité flagrante de la bande, à l’intérieur, que ne mettons en garde de jouer avec le feu.

Ce sont des tentatives désespérées qui ont essentiellement pour but de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité de l’Algérie et de son peuple qui a mené une Révolution de Libération inégalée grâce à laquelle et grâce aussi aux sacrifices d’un nombre important de Chouhada, il a recouvré sa liberté et son indépendance et jouit aujourd’hui de toute sa souveraineté dans sa patrie. Ce peuple authentique et brave a su, depuis le début de la crise, mettre à nu ces manœuvres sournoises et s’est exprimé, à travers ses marches pacifiques dont le civisme a été salué par le monde entier, son refus catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de son pays, et il n’accepte de recevoir aucune leçon, de quelque partie que ce soit, car il est souverain dans ses décisions.

J’ai également affirmé à maintes fois que ce qui se passe en Algérie est une affaire interne qui concerne seuls les Algériens, et que le peuple, aligné aux côtés de son armée, saura comment faire face à ces manœuvres, qui seront vouées à l’échec, surtout qu’il a entamé son chemin vers la sortie de la crise le plutôt possible à travers l’organisation d’élections présidentielles libres et transparentes, qui se tiendront, avec l’aide d’Allah, à leur rendez-vous prévu pour le 12 décembre prochain.

A ce titre, je saisis cette occasion pour réitérer que l’Algérie, avec sa prestigieuse histoire et son peuple libre, demeure souveraine dans ses décisions et que le peuple algérien authentique, avec toutes ses franges, refuse catégoriquement toute ingérence flagrante dans les affaires du pays par une quelconque partie. Comme je tiens à dire à ces outranciers de se soucier de leurs affaires et des problèmes de leurs pays, l’Algérie saura comment triompher et sortir de sa crise, forte par son peuple, et sûre par son armée».

L’ère de l’iniquité révolue

Le chef d’état-major de l’armée a souligné que le devoir des fidèles patriotiques, à leur tête l’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, est de ne pas laisser l’Algérie, pays des millions de chouhada, en proie aux instigations et aux complots d’une meute infime de personnes pleines de rancœur et de ressentiment envers l’Algérie, qui planifient de perturber la joie des élections présidentielles. Pour lui, il est du devoir des fidèles patriotes, à leur tête l’Armée Nationale Populaire, digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, de ne pas laisser l’Algérie, pays des millions de chouhada, en proie aux instigations et aux complots d’un petit groupe de personnes, pleins de rancœur envers l’Algérie, qui planifient de perturber la fête des élections présidentielles.

«Ces derniers ont oublié que la détermination des hommes intègres de la patrie à aller de l’avant pour réaliser les nobles objectifs nationaux du peuple algérien, ne peut faire l’objet de polémique ni de controverse creuse et stérile. Il s’agit de l’Algérie, terre de millions de chouhada qui ont sacrifié ce qu’ils avaient de plus cher pour que leur patrie connaisse le vrai sens de la liberté et de l’indépendance, qui permet à la volonté populaire dans sa signification réelle de tracer les repères de l’avenir de la patrie en toute liberté et démocratie. Aussi, en concrétisation de ces attentes populaires légitimes, nous n’hésiterons guère à faire face à ce groupe avec rigueur et fermeté. Et nous serons toujours, comme nous l’avons affirmé à plusieurs reprises, les protecteurs de cette volonté populaire et nous veillerons

à sa concrétisation à travers l’application minutieuse et stricte des lois en vigueur. Nous ne laisserons aucune occasion à la bande et ses relais pour entraver cette fête électorale prometteuse et cruciale dans l’histoire de l’Algérie et nous concrétiserons ces paroles concrètement sur le terrain».

M. Gaïd Salah a ajouté que «notre pays est un pays riche qui dispose de potentiels et de ressources considérables en surface et dans son sous-sol. Nous ne laisserons jamais ces traitres, en compagnie de leur maitres, piller ces richesses nationales diverses. Nous ne laisserons jamais ces corrompus sévir et ravager la terre des chouhada. Nous ne permettrons à personne de jouer avec la destinée du pays et l’avenir du peuple algérien», ajoutant que cette bande et tous ceux qui gravitent autour d’elle et se soumettent à ses ordres, sont des intrus et des étrangers au peuple algérien.

«Celui qui ne sert pas l’intérêt de la patrie dans son sens réel est un intrus, voire un ennemi de la patrie. En effet, ce groupe n’a pas le droit de réfléchir, car les parties occultes, qui se tiennent derrière lui, sont le cerveau qui réfléchit à leur place et leur ordonne d’exécuter. Nos paroles ne sont pas infondées, nous disposons de données qui confirment l’implication de ces traitres et nous entreprendrons sans nul doute toutes les mesures nécessaires contre ce groupe en temps opportun et au nom de la loi. Aucune tolérance n’est permise envers ce groupe qui s’est habitué à imposer sa volonté inique sur la majorité. Cette ère d’iniquité est révolue à tout jamais. Aujourd’hui, la parole est au peuple algérien qui saura comment construire l’Etat de droit où nul n’est souverain que la loi.

Quiconque tenterait d’entraver ce processus nuira à sa propre personne. Les hommes intègres de l’Algérie n’accepteront plus désormais que les ennemis de la patrie interfèrent dans le destin de la nation. Le peuple algérien a énormément souffert durant l’ère coloniale, et ne revivra jamais, quelles que soient les circonstances, d’autres moments de souffrance. Telles sont les attentes légitimes que les hommes fidèles, nobles et loyaux envers Allah et la patrie veilleront à concrétiser sur le terrain. Ils parlent et agissent sans tergiversation, à l’image de ceux qui prétendent être cultivés et connaitre la loi, mais agissent en totale contradiction avec la loi et complètement loin de ce qui est juste, à travers des déclarations tendancieuses, omettant que l’unique critère pour juger des actes et des paroles est le peuple algérien. Aussi, que celui qui veut mesurer sa vraie valeur se porte candidat ; sinon tout le reste n’est qu’ineptie et sans aucune valeur».

Abordant la sécurisation des frontières, le chef de l’armée a mis en exergue les efforts de l’Armée Nationale Populaire en matière de prise en charge des habitants des zones frontalières sud : «Le meilleur exemple qui témoigne de la détermination qui nous anime pour servir cette chère patrie est l’immense contribution que l’Armée Nationale Populaire ne cesse de fournir, à travers le secteur de la santé militaire, pour prendre en charge les habitants des zones frontalières sud, en prodiguant des soins médicaux de qualité et continus aux habitants du Grand Sud et améliorer ainsi leurs conditions de vie.

C’est dans ce contexte précisément que s’inscrivent les mesures prises dans le secteur de la santé, annoncées par le Gouvernement la semaine passée, sur instruction du Premier Ministre, Monsieur Noureddine Bedoui, au profit des Wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, notamment celles concernant la levée de gel sur tous les projets inscrits dans ce secteur sensible et l’augmentation des salaires des médecins. Ceci outre l’envoi, par le Premier Ministre, d’une commission ministérielle chargée d’entreprendre toutes les mesures à même de désenclaver les régions du Sud en accélérant la réalisation des réseaux routiers dans cette zone, notamment la route reliant Reggane – Bordj Badji Mokhtar – Timiaouine, sur une distance de 580 kilomètres».

A l’issue de son intervention, la parole a été cédée aux cadres et personnels de la Région pour exprimer leurs préoccupations. Ces derniers ont réitéré leur dévouement immuable à l’Armée Nationale Populaire et à l’Algérie.

Agence, L. C.

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ACTUELLES

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

C’est souvent la solution écartée d’office qui aurait pu être la bonne

PAR MOHAMMED KOULAL

«Il faut voter avec son intelligence et non avec ses tripes» Jacques Chirac

Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir mais de le connaître. Au 32ème vendredi du «Hirak», la tension fléchit plus ou moins. Au début, un même slogan scandé par tous, adoubait telle ou telle personnalité, aujourd’hui un slogan contraire renie ces mêmes personnalités. L'absence de règles du jeu est la conséquence de cet amalgame qui pollue la scène politique du pays.

Voter, c’est écrire l’histoire mais à condition de voter avec son intelligence et non avec ses tripes, comme l’a si bien dit feu Jacques Chirac, cet immense homme politique français.

Le «Hirak» réclame le changement radical de tout le système y compris ses courtisans.

Mais, malheureusement, ce sont toujours les mêmes têtes, avec le même état d’esprit qui vont jusqu’à provoquer le peuple en couvrant le ridicule de certains «proposés» à la magistrature suprême par le biais de certains médias. Je dis «proposés» étant donné que ces aliénés n’ont aucune notion de respect au peuple. Ni à son intelligence. Démocratie oblige, dites-vous ? Si cette démocratie est représentative, elle l’est dans le sens où une assemblée restreinte représente le peuple, la nation ou la communauté. Ce système ne peut être accepté par le «Hirak» qui, me semble-t-il, adhère à une démocratie participative (Chora) qui est une forme de partage et d’exercice du pouvoir, fondée sur la participation des citoyens à la prise de la décision politique.

Le système de démocratie représentative a exclu lui-même la majorité des citoyens qui ne se déplacent même pas pour voter parce qu’ils ont le sentiment que leur vie ne changera pas vraiment, faute d’une écoute de la part de ses représentants.

A contrario, d’autres préfèrent le confort personnel au détriment de la vie publique, ce sont les adeptes du protectionnisme et de l’individualisme.

Certains systèmes démocratiques pénalisent l’abstentionnisme par des sanctions financières qui sont observées en Belgique depuis 1893 et les mêmes mesures ont été adoptées en Australie, le Luxembourg, Danemark et l’Italie pour ne citer que ces pays.

Pour peu que l’on sache, la citoyenneté ne se définit pas par la possession de la nationalité et de ses droits civiques et politiques ; un citoyen peut choisir de participer ou non à la vie politique du pays. Un citoyen actif a un

rôle essentiel à jouer ; celui de voter par exemple et d’apporter par la même occasion sa contribution majeure à la société. De cette manière, il fait valoir son point de vue, change ou confirme un gouvernement. Mais le citoyen doit avoir un comportement civique, s’il n’y a pas de règles de jeu en politique, il est de son aptitude à les établir.

Le résumé des slogans affichés durant les 32 vendredi du hirak est l’appel des citoyens au mandatement impératif plutôt que la représentation majoritaire qui ne leur donne aucun pouvoir, seuls les intermédiaires politiques (députés et autres élus) détiennent ce pouvoir, cause de l’abstentionnisme. Il est donc primordial de mentionner des conditions strictes pour être candidat à la magistrature suprême entre le niveau intellectuel, un cursus propre et surtout une nouvelle tête hors de la cour de «fakhamatouhou». La volonté populaire existe, elle est donc politique, il faut la considérer en tant que telle. Sinon…

Il faut éviter les gens négatifs car ils ont tou-

jours un problème pour chaque solution préconisé. Que veut-on faire avaler au peuple ?

La «Issaba» doit rendre compte de ses actes et assumer leurs conséquences. D’ailleurs, ce que le peuple a revendiqué, il l’a obtenu.

Nous devons donc nous concentrer sur les solutions que doivent apporter les politiques et non sur leurs erreurs ; tel doit être le comportement d’un sage surtout en ces moments difficiles où le sort d’un peuple est en jeu.

Nous aimerions voter pour le meilleur mais il ne fait jamais partie des candidats ; tel est le handicap des électeurs algériens.

Des candidats sortis de la même école «Bouteflikiste» ayant participé à la décadence tous azimuts se revêtent aujourd’hui les habits du bon samaritain mais oublient que le peuple n’est pas dupe ; il n’oublie jamais et l’oubli n’efface pas les péchés. Alors, considérez Messieurs l’intelligence et la sagesse de ce peuple, ne lui faites pas avaler n’importe quoi, il pourra tout vomir ! Le bon comme le mauvais. Ne dit-on pas qu’aller de

victoire en victoire peut amener à l’échec final ? Aucun programme économique, politique, social. Contentons-nous des visages et des mêmes sinon de nouvelles têtes dont la paranoïa, le narcissisme, le nihilisme et les penchants abjects sont vertus. Le système algérien est un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les moins aptes à produire et à se satisfaire sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en chute libre.

Entre le marteau et l’enclume, soyons le marteau ! Chacun sa conception, chacun sa conviction ; les dénominateurs communs : martyrs et drapeau qui font de notre pays une terre de guerriers qui ne se soumettent à aucun conquérant.

M. K. *Avocat à la Cour de Relizane, agréé à la Cour suprême et au Conseil d’Etat

La démocratie «Hirak» sera mortelle pour les faibles

La démocratie que propose le «Hirak II» est une démocratie vide, idéalisée, irréaliste et irréalisable puisque parfaite. Or, aucune démocratie ne naît parfaite, en plus du fait qu’elle ne s’articule pas sur des compétences et des personnels existants au sein des partis. On ne peut pas faire une démocratie parfaite avec des partis imparfaits. Plusieurs politologues et sociologues parlent de cela.

Je ne me contredis pas en disant qu'en vérité, cette démocratie n’est pas vide : son vide cache une idéologie néolibérale. Les

slogans du Hirak ne font JAMAIS référence aux droits économiques du peuple et ne parlent que de laïcité, de fédéralisme, de séparatisme, d’État de droit, de libertés… Airs connus des «révolutions de couleur» de la CIA. Jacques Ellul dit que sous couvert de républicanisme, l’État justifie politiquement la domination économique bourgeoise. Il rejoint Marx pour qui l’État capitaliste perpétue le capitalisme. C’est ce type d’État que le Hirak veut imposer en Algérie. C’est l’État tel que proposent les Américains à tous les pays qu’ils veulent domi-

PAR ALI EL HADJ TAHAR ner. Un État qui n’a pas de projet social, qui ne définit pas d’obligations envers les démunis. Les Américains, autrefois champions du «Welfare state», l’État providence, ont jeté l’État providence à la poubelle dès que le libéralisme a triomphé du communisme en 1989. Aujourd’hui, l’État américain n’a aucune obligation envers le faible comme le montrent les chiffres relatifs à la pauvreté dans ce pays. Voila pourquoi Maduro dérange les USA : la constitution vénézuélienne spécifie que le pétrole et autres ressources pétrolières appartiennent à l’État,

que l’éducation et la santé sont gratuits… Ils veulent chasser Maduro et mettre Guaido pour piller le pétrole vénézuélien...

Voila pourquoi des gens comme Saïd Sadi détestent Maduro. Ils rejettent les droits sociaux de l’État social énoncé dans la Déclaration de Novembre, réaffirmé dans la charte de la Soummam.

Or, on ne peut pas parler de démocratie ou de droits civiques et politiques sans droits sociaux.

Comment peut-on voter efficacement si on n’a pas le droit d’aller à l’école ou de se soigner ? En refusant de définir des droits so-

ciaux et en reniant les principes de 54 et de la Soummam, la démocratie Hirak est une démocratie de la minorité des riches au détriment du droit de la majorité du peuple. Néolibérale, la démocratie Hirak sera mortelle pour les faibles.

Evidemment, les suivistes manipulés qui cautionnent ce Hirak trouveront à redire… Ils ne savent pas ce que signifie manipulation collective, manipulation des foules… Ils sont des fétus de paille dans une foule de manipulés…

A. E. T

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OPINION

Enseigner ou éduquer ?

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

L’HISTOIRE À L’ÉCOLE : QUELS DÉFIS LES INSTITUTEURS DOIVENT-ILS RELEVER ?

Par Nour El Houda Benderdouch*

«Avant d’être une discipline à vocation scientifique, l’Histoire s’inscrit dans une dimension morale et éducative. Ses fondements théoriques et épistémologiques amènent les historiens, les didacticiens et même les pédagogues à une étude critique des événements du passé»

Les recherches entreprises en matière d’éducation, attestent que l’école ne cesse d’être un lieu privilégié pour promouvoir les valeurs universelles. Elle reste une institution sociale qui s’engage à remplir plusieurs missions concomitantes afin de planter les jalons d’une société moderne et démocratique. Cette conception implique une réflexion à la fois philosophique et didactique : Comment pouvons-nous identifier et expliciter ces valeurs pour aboutir à une meilleure éducation morale dans les institutions scolaires ? Si l’objectif assigné à l’école est de transmettre des savoirs scientifiques, où se place-t-il donc l’enseignement des valeurs ?

Cette panoplie de questions invite les responsables à réfléchir sur l’alternative suivante : enseigner ou éduquer ? L’efficacité pédagogique repose sur l’articulation des deux objectifs : mettre en cause les savoirs et les savoir-être et montrer aussi en quoi les deux notions sont complémentaires. L’impasse politique se répercute non seulement sur l’Etat mais aussi sur l’école, considérée comme une microsociété où plusieurs individus coexistent sans heurts.

Ces contraintes sociales et/ou politiques, font surgir une question cruciale : comment l’école, en tant qu’institution sociale, parvient-elle à trancher toute forme d’emprise ? La réponse à cette question suppose la mise en jeu de diverses stratégies éducatives qui permettent d’extirper l’école de toutes les luttes et de faire de celle-ci un champ de conciliation, d’épanouissement et de tolérance. Ces valeurs morales se présentent comme une devise ou un emblème de toute nation souhaitant former un citoyen conscient et éclairé. Le terme citoyen peut avoir plusieurs interprétations : que veut dire former un citoyen éclairé ? Un citoyen éclairé signifie : former un individu capable de prendre conscience de ses devoirs et de ses droits pour s’intégrer à la vie sociale. La citoyenneté inclut dans sa globalité les préceptes moraux et éthiques qui préservent l’unité du corps social. L’éducation aux valeurs occupe une place prééminente dans les programmes scolaires. Les sociétés modernes qui aspirent à une formation performante de leurs acteurs conçoivent ces valeurs comme des repères qui

tracent l’itinéraire menant vers le développement humain. Les disciplines enseignées à l’école ne peuvent être que le biais par lequel l’enseignant se contente d’incorporer les valeurs et d’enrayer les mauvaises conduites sociales. La réflexion autour des pratiques pédagogiques présuppose une analyse profonde des données scientifiques. Chaque discipline se fonde sur des approches et des fondements qui aident l’enseignant à mieux cerner la cible éducative. La clarification des valeurs et des principes moraux est conçue comme une étape phare et un point d’ancrage de l’enseignement moral. Les didacticiens et les pédagogues s’attachent à affirmer que les sciences humaines contribuent à véhiculer de façon significative les valeurs morales. Par contre, les sciences rigides s’inscrivent dans une optique cartésienne et rigoureuse. Mais cela n’empêche pas de trouver des rapports de complémentarité entre les deux sciences. Les sciences humaines continuent toujours à revêtir une importance accrue dans le processus de formation. Elles offrent à l’individu l’opportunité d’appréhender les réalités sociales et historiques du monde qui l’entoure et s’emploient d’emblée à maintenir un rôle cardinal dans le développement de la conscience nationale et la promotion des valeurs humaines. Les tendances éducatives et cognitives de certaines disciplines connexes des sciences humaines et plus spécifiquement l’Histoire, se déclinent en plusieurs objectifs : développement de l’esprit critique, analyse et interprétation des faits, émancipation socioculturelle, ouverture sur le monde, etc.

Avant d’être une discipline à vocation scientifique, l’Histoire s’inscrit dans une dimension morale et éducative. Ses fondements théoriques et épistémologiques amènent les historiens, les didacticiens et même les pédagogues à une étude critique des événements du passé. La constatation des faits offre une compréhension interne de l’évolution de l’humanité.

L’enseignement de l’Histoire ne se limite pas à un simple calque de connaissances. Il vise plus particulièrement la mobilisation de ces savoirs scientifiques pour pouvoir former une triple identité : culturelle, nationale et civique. A travers les documents historiques, l’individu se complaît à saisir les fondements des nations et à porter aussi un jugement critique sur ce que les hommes du passé ont pu réaliser avant lui.

Comment parvenons-nous, à travers ces documents, à développer l’empathie historique ? La découverte de certaines réalités peut entraîner un traumatisme moral et culturel chez les jeunes récepteurs.

Lire l’Histoire c’est s’approprier des valeurs

La connaissance de l’Histoire remplit un rôle central dans la formation de l’individu. Elle tend à cristalliser toutes les valeurs qui ont jalonné les époques passées : appartenance à la nation, mémoire collective, empathie ; autant de sentiments qui renforcent l’attachement et la cohésion nationale. Les leçons tirées du passé permettent à l’homme de démêler la complexité des périodes les plus marquantes et de tracer ainsi la trajectoire du devenir collectif. Dans cette perspective, la connaissance historique est perçue comme étant libératrice dans la mesure où elle enjoint à l’homme de consentir des efforts accrus pour s’affranchir des aliénations qui entravent sa pensée et sa contribution à la dynamique sociale. A travers les documents d’Histoire, l’individu se complaît à saisir les fondements des nations et à porter aussi un jugement critique sur ce que les hommes du passé ont pu réaliser avant lui. Leur exploitation permet de forger l’esprit et d’apporter un éclairage sur le potentiel de l’Histoire. Mais pour ce faire, il incombe de démocratiser et de vulgariser les données de cette science pour per-

mettre une ventilation de connaissances et une mise en œuvre de l’intelligence collective du passé. La mission fondamentale de l’Histoire s’intègre consciemment dans une optique éducative qui s’achemine vers l’implantation d’un ensemble de repères qui permettent à l’individu de s’identifier et de se situer par rapport aux autres pour pouvoir construire son identité personnelle.

L’Histoire : récit fondateur et forgeur d’identité

Le processus identitaire s’avère complexe et pluridimensionnel au sens où il recouvre une pluralité d’aspects : sociaux, historiques et culturels. Pour construire son identité, l’individu s’évertue à intérioriser un ensemble de valeurs, de règles et d’idéaux propres à la société dont il fait partie intégrante. Le concept d’identité peut se définir donc comme étant une dynamique qui repose sur le rapport binaire : individu / groupe ou soi/autre. L’identité personnelle ou individuelle est tributaire de l’identité collective car l’existence de l’homme n’a de sens que dans un groupe ou dans une collectivité.

Il est fondamental de mettre l’accent sur le rôle de l’Histoire et la mémoire dans la construction et l’évolution identitaire. De par sa teneur symbolique et idéologique, l’Histoire contribue efficacement à la construction de l’identité et au développement du sentiment d’appartenance à la nation. La question du façonnement identitaire demeure épineuse du fait qu’elle suscite l’intérêt de plusieurs agents. La pérennisation de la communauté nationale s’appuie sur la transmission d’un héritage culturel qui oriente la compréhension du passé pour légitimer le présent et saisir le futur. A cet égard, cette discipline détient la mission de faire que les individus soient conscients de leur rôle dans la société. Ce qui éveille cette conscience est ce contact moral avec les grandes figures emblématiques qui ont porté haut les valeurs humaines pour soutenir la démocratie. La formation du citoyen se place résolument dans une approche de socialisation ou d’intégration sociale qui favorise l’internalisation et l’actualisation d’une panoplie de valeurs liées étroitement au concept de citoyenneté (l’égalité, la justice, le respect des droits, etc.) et qui permettent de fortifier le lien social au sein des communautés pour combattre toute forme d’individualisme ou de repliement. L’analyse des faits rétrospectifs permet de faire ressortir la volonté affirmée des peuples de bâtir une nation fondée sur des principes nobles qui orientent l’action des individus. Le développement de l’idée de nation dépend étroitement du sentiment national qui se développe par la connaissance des faits révolus. La naissance de ce sentiment fait allusion à plusieurs facteurs mobilisateurs qui assurent l’unité et la souveraineté nationale : la culture, la terre des ancêtres, la religion, etc. A ce titre, l’éveil du sentiment patriotique relève premièrement de la mission de l’Histoire qui doit être inculquée dans l’esprit des individus pour appréhender leur devenir.

Mais cette mission ne peut être accomplie que par la présence d’autres éléments qui servent de substrat au développement du patriotisme. De surcroît, la compréhension du déroulement du passé permet de dégager et d’analyser les hypothèses plausibles sur lesquelles s’appuient les historiens pour classer de façon logique et homogène des événements qui s’enracinent dans la mémoire collective, car l’identité d’un peuple se façonne grâce aux traces expressives générées par l’Histoire.

N. E. B. * Enseignante à l'Université de Chlef

REFLEXION

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Les émigrés, stigmatisés en France, indésirables en Algérie

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Par Rachid Boudia

Au-delà des raisons qui le justifient, il semble plus aisé d’émigrer dans l’expays colonisateur où la langue ainsi que les us et coutumes sont familiers que dans les contrées «inconnues». Les Algériens choisissent la France. Les indiens la GrandeBretagne. Rien n’est plus naturel.

car se pose alors la question fondamentale : d'activités culturelles, stigmatisées par des ces enfants de parents algériens nés à Mar- contrôles de police incessants, se sont à leur seille, Lille ou Paris sont-ils algériens ou tour repliées sur elles-mêmes. Le retour aux français ? Juridiquement, ils sont français, sources originelles s'est accentué encore, en mais le cœur balance pour le pays d’origine opposition à ce pays qui ne veut pas d'eux. des parents. Un sentiment exacerbé par le Des murs symboliques se sont érigés entre les rejet dont ils se sentent victimes de la part de quartiers et la communauté française. Tout ce la communauté française autochtone. Un qui représente l'Etat français, uniforme ou infossé qui ne va cesser de se creuser au fil des frastructures, devient une cible. Tout ce qui ans. Ce statut de franco-algériens ou d’algéro- ressemble à une provocation peut déclencher francais sera la première ambiguïté de l’im- des émeutes durant des jours. Et dans cette rémigration algérienne en France. Quel est le sistance, un outil s'est imposé : le drapeau alpositionnement exact d'un individu né sur un gérien. Il est exhibé pour tout et rien. Peu sol différent de celui de ses parents ? Position- politisés mais instruits de la force des médias, nement non pas juridique mais moral, intime. l'étendard pour lequel se sont élevés et sont Sans compter que cette seconde génération a morts des milliers d'algériens, est trainé de été scolarisée dans les écoles de la république rues en stades jusqu'à se banaliser et perdre la française. Un enseignement empreint de laïc- puissance de sa valeur initiale. Cela jusqu'à la ité, en contradiction avec les traditions famil- caricature : on a vu des drapeaux algériens duiales, qui finiront par l’emporter, aidé en cela rant les marches contre le terrorisme après par l'exclusion citée plus haut. Le néo-français l’attentat contre Charlie Hebdo en 2015. Mais se sent avant tout arabo-musulman ou également lors de match de football où l'Alberbéro-musulman et a tendance à rejeter tout gérie est pourtant absente et où aucun joueur, ce qui symbolise la France. Le conflit in- même d'origine algérienne, ne figure. Une sittérieur ne cesse de le tirailler. Beaucoup de je- uation ubuesque où l'emblème de l'Algérie est unes de cette seconde génération brandi lors de Colombie-Angleterre ou Isdemanderont une carte de séjour afin d’être lande-Cameroun. Une utilisation du symbole en cohérence avec eux-mêmes. Parmi eux, un national abusive qui décrédibilise les auteurs certain nombre effectueront même leur serv- et va à l'encontre du but recherché puisqu'il crée une défiance envers ces jeunes et à l'éice militaire en Algérie.

Un élément va pourtant venir sérieusement gard de l'Algérie elle-même, qui se retrouve Nous pouvons parler officiellement d’immi- ébranler ces certitudes : un nouveau rejet, de stigmatisée gratuitement et inutilement. L'engration algérienne en France depuis que l’Al- la société algérienne cette fois, qui n'intègre vahissement du stade de France en 2001 lors gérie a retrouvé sa souveraineté en 1962. pas ces «émigrés» dans son logiciel national. de la rencontre France-Algérie fut le premier Durant les années 1960, l’immigration algéri- Repliée sur elle-même, elle refuse tout ce qui acte de cette déferlante devenue aujourd'hui enne est essentiellement ouvrière. Les usines vient de l'extérieur. Y compris et surtout ses un tsunami d'incompréhension et d'absurdité. automobiles (Renault ou Peugeot) ou les semblables qui parlent la langue de l'ex- Côté algérien, les années 1980 ont vu une plus aciéries de Lorraine comptent énormément de colonisateur. Dès leurs premières vacances en grande liberté de circulation des nationaux Algérie, ces immigrés ou ces vers l'Europe. travailleurs algériens. Leurs français d’origine algérienne, Le mythe de l'immigré vivant un conte de fée salaires sont bas et beaucoup subissent la vindicte des je- en France s'est écroulé. Et sa cote a périclité. vivent dans des bidonvilles, «Un élément va pourtant unes nationaux de leurs âges. A cette époque, la liberté d'entreprendre est comme à Nanterre, ou occuvenir sérieusement ébran- Traités de «roumis», provo- également née en Algérie et le tourisme alpent de minuscules chambres ler ces certitudes : un nou- qués, insultés, ces vacanciers gérien vers l'Europe et la France est devenu dans les bars-hôtels des veau rejet, de la société trouvent très vite le temps long un pays de tourisme actif. Les jeunes des villes. Mais si leurs conditions de vie sont précaires, algérienne cette fois, qui en Algérie, et si ce n'était les quartiers populaires des villes algériennes ne activités balnéaires, les faisaient plus des voyages d'agrément mais leurs revenus en devises inn'intègre pas ces «émitouristes réellement heureux d'affaires. Les nationaux devenaient rentables, ternationales représentent un grés» dans son logiciel poids économique important national. Repliée sur elle- se compteraient sur les doigts et cette fierté retrouvée, c'est l'arrogance qui pour l'Algérie. L’Amicale même, elle refuse tout ce d'une seule main. Et que dire changeait de camp. du mot «beurre» qui est ap- Une seconde ambiguïté est apparue au sein de des Algériens en France, anqui vient de l'extérieur» paru en France au début des l'immigration au milieu des années 1990. Le cienne organisation algériannées 80. Un mot anodin terrorisme aveugle qui a frappé l'Algérie duenne liée au FLN, l’avait dont ce sont rapidement em- rant ces années a créé une vague de fuite d'une bien compris et tenta de parés les nationaux contre les immigrés et les partie des cadres de la société algérienne canaliser cette source financière abondante vers l’Algérie, à travers notamment la facili- français d'origine algérienne. Une expression (journalistes, enseignants, médecins etc.) vers destinée à inférioriser. Elle serait anecdotique la France. De ce fait, la nature de l'immigratation des acquisitions immobilières. si elle ne creusait pas des fossés d'incom- tion a pris une nouvelle forme, avec deux visLa période estivale qui voit un afflux considages : l'immigration de érable d’émigrés est aussi une source de préhension infranchissables toujours et l'immigration réentre deux branches d'un même revenus pour le commerce local. cente.

Ce sont encore une arbre.

Un combat pourtant sans A cette époque, l’idée d’un retour au pays, à terme, était envisagée par une grande partie vainqueur qui laisse chacun sur «Dans ce contexte confus, fois deux branches d'un de cette première génération d’immigrés. Cela la défensive jusqu'au prochain un paradoxe s'est imposé même arbre qui cohabitent mais avec des mentalités essentiellement en raison d’une intégration assaut. Peut-être que la liberté dans la société algériratée chez des travailleurs peu familiers de la de ton de ces jeunes venus de enne: les jeunes de France différentes. Plus tard, ces langue française. Le mythe du retour s’était France associée à l'idée de vivre se revendiquent algériens nouveaux arrivés ont bénéficié de la naturalisation dans un monde moderne est alors naturellement mis en place. quand les nationaux ne française.

Pourtant, au fil du temps, bien que relégués prise pour de l'arrogance. rêvent que d'Europe» Les années 1990 ont vu s'inau sous-sol de la société française et dotés de A l'inverse, les jeunes de France staller également une immiles nationaux cartes de séjour qui les stigmatisent dans les perçoivent gration de profit. Le cours des préfectures, des habitudes de vie comme des gens qui refusent la système social français étant modernité, jaloux et surtout ins’installent progressivement chez nombre d’entre eux. Un bien-être certainement lié à téressés. Car quel immigré ne s'est jamais vu généreux, notamment avec l'Aide Médicale l’agréable mode de vie «à la française» autant demander de changer ses devises étrangères ? d'Etat, il s'agissait pour certains de tirer avanqu’au système politique démocratique qui fait Ils ne semblent perçus que sous le prisme de tage du procédé. Ces combines n'honorent défaut ailleurs. Car il est forcément difficile ce qu'ils peuvent rapporter. Une fois la trans- évidemment pas leurs utilisateurs mais qui se de quitter son confort, même relatif, pour l’in- action effectuée, ils disparaissent du paysage soucie de moralité aujourd'hui ? certitude de l’inconnu. Puis, dans la foulée, comme s'ils étaient transparents. Au-delà, Dans ce contexte confus, un paradoxe s'est beaucoup fondent une famille. Dans ces an- pensent ces immigrés, les nationaux peuvent imposé dans la société algérienne: les jeunes nées soixante, la seconde génération voit le toujours se bercer de la suprématie militaire de France se revendiquent algériens quand les jour sur le sol français en vertu duquel elle ac- des combattants de l'indépendance sur l'armée nationaux ne rêvent que d'Europe. Les deux quiert automatiquement la nationalité française, que l'histoire a depuis établit ne partagent qu'un seul point commun : ne pas française. Cette nouvelle donne va changer la comme étant un mythe. Les générations suiv- vivre en Algérie où le projet de société a face de l’immigration algérienne en France antes nées en France, ghettoïsées dans des clairement échoué.

R. B. banlieues glacées de béton, loin des centres

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MAGHREB

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Quand la spéculation étouffe les lois PLANIFICATION URBAINE À CASABLANCA

La ville de Casablanca s’est dotée, en raison de la crise urbaine qu’elle a vécue en 1981, d’une nouvelle organisation administrative et d’un support de planification urbaine, en l’occurrence le Schéma Directeur d’Aménageant Urbain (SDAU), ainsi que la création d’une instance de coordination et de planification urbaine, à savoir «l’Agence urbaine de Casablanca», en vertu des dispositions du Dahir portant loi n°1-84-188 du 9 octobre 1984 (13 moharrem 1405) relatif à l’Agence urbaine de Casablanca. B.O. n° 3762 du 5 Décembre 1984.

D’une durée de validité de 20 ans, le SDAU est imposable à l’Etat, aux collectivités locales, les établissements publics et les personnes morales de droit privé dont le capital est souscrit entièrement par les personnes publiques précitées.

Le SDAU de 1985 devait assurer les conditions d’une meilleure maîtrise de la ville à travers un maillage du tissu urbain par des centres administratifs et des équipements et par une première ligne de transport urbain de masse, et affirmer le pouvoir de l’Etat par des projets phares. Ce CDAU est arrivé à échéance en 2004, mais environ 89% des projets prévus par cette planification n’ont pas été réalisés. En plus de constat, il fallait attendre environ cinq ans pour voir la ville se doter d’un nouveau schéma.

Durant toute cette période, la métropole, sous la pression de la spéculation foncière et immobilière, a été régie par les formules des dérogations auxquelles le retard du nouveau SDAU et l’expiration de l’ancien ont grandement ouvert la porte.

Le nouveau SDAU, approuvé par décret n° 2.09.669 du 14 Moharrem 1411 (31 Décembre 2009) et publié

dans le bulletin officiel sous le n°5806 du 21 janvier 2010, qui est un document de planification urbaine de nouvelle génération, doit assurer le hissage du Grand Casablanca au rang d’une grande métropole mondiale, harmonieuse et «durable ». Ce projet du Schéma Directeur d’Aménagement Urbain a été validé par la Comité Stratégique de Pilotage, après la consultation des conseils compétents et la prise en compte de leurs remarques et suggestions. C’est dire que le document n’a été validé qu’après tout un processus de débats, de consultations, de concertation et de réglementation.

C’est un challenge très différent de ceux des schémas passés. Mais, au bout de quatre ans, les documents ont été revus et plusieurs interrogations ont été soulevées quant à la pertinence de la vision mise en place.

En raison de l’expansion de la ville et de la pression démographique, il a été procédé à la révision partielle du SDAU de 2010. Ce projet a été approuvé par Décret n° 2-14-657 du 05 Novembre 2014 publié au Bulletin Officiel n° 6307 du 10 Novembre 2014. Le document d’urbanisme et

de planification urbanistique subira d’autres modifications «informelles» et «spéculatives». La ville continuera à se développer d’une façon anarchique uniquement régie par des opportunités foncières.

De ce fait, on obtient un développement urbain qui est une juxtaposition de lotissements sans aucune âme.

Dans la province de Nouaceur, le secteur est complètement régi par les

Attention à l’arnaque !

MENDICITÉ EN LIGNE EN TUNISIE

opportunités foncières. Des villas se construisent anarchiquement sur de grandes superficies et des immeubles poussent dans leur proximité formant un spectacle désolant. Dans la préfecture de Ain Sbaâ Hay Mohammedi, le constat est le même surtout dans l’ancienne zone industrielle qui s’est transformée en zone d’habitat régie par des lois de l’opportunité. C’est un fait. Des spécula-

teurs immobiliers ont réussi à faire main basse sur la ville de Casablanca, depuis belle lurette. Et ils ont toujours été à la taille de cette grande métropole mouvementée.

Depuis l’ère de l’urbaniste Ecochard, (1945-1953), jusqu’au début du vingt-et-unième siècle, aucun schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) n’a été respecté. Ecochard avait proposé un plan d’aménagement qui tenait compte de la croissance désordonnée de la ville.

Ce plan prévoyait l’extension de la ville sur l’axe Casablanca-Mohammedia pour former un ensemble urbain, relié par un tissu industriel.

Cette vision avait aussi pour but de préserver les terres agricoles à l’est de la ville. Mais, finalement, c’est pratiquement le contraire qui s’est produit. La brique a bouffé les terres agricoles, asphyxiant les poumons verts de la ville.

Aujourd’hui, les autorités compétentes sont appelées à mettre le doigt où ça fait mal pour baliser la voie au développement urbanistique de la métropole.

B. A. in Al Bayane

La mendicité est un phénomène qui a toujours existé. Mais lorsqu’il s’agit de pratiquer de la mendicité en ligne et via les réseaux sociaux, on peut parler dans ce cas-là d’un fléau relativement nouveau. Il est tout à fait normal de voir des mendiants dans les ruelles de la ville, devant les supermarchés et magasins… . en train de supplier les passants, faisant appel à la générosité de ces derniers tout en inventant des histoires, dans l’espoir d’une aumône.

Apparemment ce phénomène s’est propagé sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. La stratégie est la même : on raconte une histoire tirée par les cheveux, prenant les gens pour des débiles mentaux, tout en espérant qu’ils tombent dans le piège tendu.

Une scène pareille s’est passée il y a quelques semaines sur ce réseau social, mais la victime s’est vite rendu compte de cette arnaque en ligne et a alerté sa communauté sur Facebook afin de dénoncer l’identité de l’arnaqueur.

On peut lire le post suivant publié dans un groupe d’entraide et de soutien sur le réseau

social Facebook : «Je m’appelle madame X, voici mon numéro de téléphone, j’ai besoin de vous : mon père devrait être opéré prochainement et nous n’avons pas la somme d’argent nécessaire pour lui acheter une prothèse de jambe. Nous comptons sur vous pour nous aider et nous verser la somme de 1750 dinars sur mon compte RIB».

L’appel à l’aide a priori n’a rien de louche.

Sauf que, lorsque Chedi Gatri, la victime, a voulu intervenir pour venir en aide à cette famille, les choses ont commencé à se compliquer et à devenir énigmatiques. En effet, le bienfaiteur a systématiquement demandé à l’annonceur de lui communiquer toutes les informations nécessaires, le dossier médical du

malade… C’est à moment-là que l’arnaqueur a commencé à être troublé, à se contredire et à raconter des mensonges.

La victime a réagi donc en publiant un statut, comportant toute la conversation en «screen shot» afin de dénoncer cet arnaqueur et alerter les utilisateurs des réseaux sociaux pour ne pas tomber dans le même piège et croire à cet appel à l’aide.

Voir ce genre de publication, louche et mal intentionnée, en ligne est devenu monnaie courante. Les surfeurs sur le Net et utilisateurs des réseaux sociaux doivent faire attention et ne pas tomber facilement dans ce piège tendu, notamment même les sites de vente, qui sont remplis de fausses annonces.

Et même si nous avons évoqué un exemple précis d’escroquerie, il est primordial de rester vigilant quant aux arnaques en ligne, de ne pas partager à l’aveuglette les annonces et les publications de mendicité afin d’éviter aux autres utilisateurs des réseaux sociaux de se faire duper.

Hela Sayadi, in La Presse de Tunisie

En 2017, l’ancien président, Mohamed Ould Abdelaziz, procédait à la pose de la première pierre du projet de dessalement de l’eau de mer de Nouadhibou pour un coût de 6 milliards 300 millions d’ouguiyas MRO, sur budget de l’Etat.

La première phase du projet devait déverser une quantité de 5 000m3/j pour épancher la soif de la capitale économique. Mais il n’en a jamais rien été. Explications. Pour un mirage, c’en est véritablement un. L’Etat a mobilisé près de 6, 3 milliards pour trouver une solution à la pénurie d’eau qui sévit depuis quelques années dans notre capitale

économique.

Le projet vendu supposait, de version officielle, le renforcement du système d’approvisionnement de la ville de Nouadhibou en eau potable avec 5 000m3/ jour comme première étape. Pour cela, des travaux annoncés concernaient forage, équipement, et extension de 9 ouvrages de production, construction et équipement d’une station de dessalage de l’eau de mer et enfin la réalisation d’un réseau de branchement de 24 km de tuyaux.

Rien ou presque rien n’a été fait de ce gigantesque projet…virtuel. Le déluge était même prévu avec l’achèvement des trois

étapes du projet portant la production à 15000 m3/jour. L’inauguration de cette première phase de la station de dessalement s’est effectuée en présence de l’ancien ministre de l’hydraulique, Isselmou Ould Sid’El Moctar Ould Lehbib, qui a soutenu que les projets d’assainissement et d’hydraulique ont globalement coûté plus de 270 milliards d’ouguiyas anciens.

Dans la réalité, le projet de dessalement de l’eau de mer à Nouadhibou s’avère un grand leurre pour les habitants de la ville de Nouadhibou déjà sevrés d’électricité.

Les maitres d’œuvre de l’ouvrage ont même pris la poudre d’escampette laissant

derrière eux une particule du projet sans suite et des citoyens s’alimentant avec parcimonie en usant de bidons usagers.

On est donc loin de résorber le déficit de l’eau. Résultat, le projet est encore repris sous forme d’un PPP (Partenariat/Public/Privé). Mais il n’a pas encore trouvé ni régie, ni concessionnaire.

Combien l’Etat a-t-il déboursé en réalité dans cette affaire ? Pourquoi les partenaires chargés de construire l’ouvrage ontils pris leurs jambes à leurs cous ?

Certaines sources parlent de plus de 3 milliards partis en fumée.

In Mauriweb

Un projet déjà à l’eau USINE DE DESSALEMENT DE NOUADHIBOU

MONDE

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

«Ce n'est plus un rêve mais un but à portée de main» L’IRAN À PROPOS DE LA DESTRUCTION D'ISRAËL

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La destruction d'Israël «n'est plus un rêve mais un but à portée de main», a déclaré ce lundi le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution de la République islamique d'Iran.

Au terme des quarante premières années "de la Révolution islamique, nous sommes parvenus à atteindre la capacité pour détruire le régime sioniste imposteur", a déclaré le général Salami, cité par Sepahnews, le site officiel des Gardiens. "Dans la deuxième phase [de la Révolution], ce régime sinistre doit être éliminé de la carte et ceci n'est plus un idéal ou un rêve, mais un but à portée de main", a-t-il ajouté.

"Les ennemis souffrent d'un affaiblissement irréversible" L'officier a tenu ces propos à Téhéran lors d'une réunion biennale des commandants des Gardiens, alors que nombre d'observateurs redoutent que l'escalade des tensions entre Téhéran d'un côté et Washington et ses alliés de l'autre ne dégénère en un drame susceptible d'embraser le Proche et le Moyen-Orient.

L'agence officielle iranienne Irna les a également rapportées, mais dans le corps d'une dépêche titrée "Les ennemis souffrent

d'un affaiblissement irréversible". Irna a mis davantage l'accent sur les propos du général selon lesquels en dépit de l'"hos-

tilité" à son égard, l'Iran ne cesse de gagner en puissance et finira par triompher de ses adversaires.

Si certains généraux iraniens

7 membres présumés de l'EI tués NOUVELLE FRAPPE AMÉRICAINE EN LIBYE

L'armée américaine a annoncé lundi avoir tué 7 membres présumés du groupe Etat islamique (EI) dans une frappe aérienne menée dans le sud libyen, la quatrième du genre en moins de deux semaines.

Cette nouvelle frappe menée dimanche en «coordination» avec le Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, porte à 43 le nombre de djihadistes tués depuis le 19 septembre par les forces américaines en Libye.

Trois frappes aériennes avaient déjà été menées les 19, 24 et 26 septembre aux environs de Mourzouk, une oasis située à un mil-

affirment régulièrement souhaiter la destruction d'Israël, ou avoir la capacité d'anéantir la ville de Tel-Aviv, le gouverne-

ment iranien a pris ses distances ces positions, depuis l'élection du président Hassan Rohani en 2013.

lier de kilomètres au sud de Tripoli, tuant 8, 11 puis 17 «terroristes» présumés de l'EI, selon l'Africom.

Le Sud du pays échappe de fait au contrôle du GNA ainsi que de ses rivaux de l'Est, même si les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar disent y être présentes. Après le début de l'offensive du maréchal Haftar contre la capitale libyenne, des analystes et diplomates ont mis en garde contre le vide laissé par les forces des deux camps engagées dans les combats au sud de Tripoli, qui pourrait profiter à l'EI dans d'autres régions du pays.

On vend des armes aux Saoudiens…

Pour tuer des Yéménites

Dans une tribune publiée au journal Le Monde, un collectif de spécialistes en droit international exige de la France de cesser ses livraisons d’armes à l’Arabie Saoudite, estimant que «Vendre des armes à l’Arabie saoudite pour bombarder le Yémen est contraire au droit international». Composé d’Éric David, professeur émérite de droit international à l’Université libre de Bruxelles, Benoît Muracciole président d’Action sécurité éthique républicaines et Daniel Turp, professeur titulaire de droit international à l’université de Montréal, le collectif souligne que l’Arabie Saoudite se livre à des attaques contre des civils au Yémen en se basant sur les rapports de l’ONU. Depuis peu, indique le collectif, la justice de cer-

tains Etats (Royaume-Uni, Belgique, France et Canada) a été saisie de recours sur la légalité des transferts d’armes vers de la coalition de pays dirigée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

Cette guerre qui affecte une population de 27 millions de personnes a donné lieu à des crimes de guerre commis par toutes les parties au conflit.

Les rédacteurs de la tribune indiquent que les rapports d’experts des Nations unies et de chercheurs indépendants sur le terrain démontrent que les forces de la coalition de pays dirigée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont participé à plusieurs reprises à des attaques, aériennes et terrestres dont les victimes sont principalement des civils. La

guerre qui oppose la coalition prétendument destinée à soutenir le « gouvernement yéménite » contre les « insurgés Houthi », est à l’origine, selon le rapport du Armed Conflict Location & Event Data Project de plus de 90 000 morts depuis 2015. Save the Children a dénoncé la mort indirecte de plus de 85 000 d’enfants de moins de 5 ans pour cette même période. Le Conseil de sécurité des Nations unies du 17 juin 2019 a déclaré que la guerre a plongé plus de 24 millions de personnes, 80 % de la population, dans une demande d’assistance humanitaire.

En dépit des demandes répétées du Conseil de sécurité de l’ONU et ce depuis le 14 avril 2015, les parties au conflit ne se sont pas acquittées des obligations que

leur impose le droit international, notamment le droit international humanitaire (DIH) et le droit international des droits de l’homme (DIDH)…

Il n’y a pas que des attaques dont les victimes sont des civils : le blocus imposé au Yémen par la coalition entraîne une famine qui touche surtout la population civile alors que le DIH interdit «l’utilisation de la famine contre les civils comme méthode de guerre», comme l’a souligné, avec justesse, le Groupe d’experts des Nations unies.

D’après les récentes informations diffusées par le site d’investigation Disclose, l’activité des navires de guerre français confirme l’importance de l’implication de la France dans le blocus contre le Yémen.

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CULTURE

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Une caravane de presse touristique sillonne le pays ELLE A POUR SLOGAN «L’ALGÉRIE DE L’AMOUR ET DE LA PAIX»

Nous avons de nos confrères de l’agence de presse officielle et des animateurs de l’union des journalistes algériens l’organisation d’une caravane de presse touristique qui sillonnera plusieurs wilayas du centre, à savoir Aïn Defla, Médéa, Bouira et Boumerdès.

A cette opération de médiatisation et de promotion du tourisme national, participent une trentaine de journalistes représentants divers médias et venant de 17 wilayas.

C’est sous le slogan «L'Algérie de l'amour et de la paix»que cette caravane a entamé son périple dimanche 29 septembre dernier pour sillonner les quatre wilayas citées plus haut.

Selon un des initiateurs de l'opération, Mesbah Kadiri, président de l'Union Nationale des Journalistes Algériens (UNJA), «la caravane constitue pour les journalistes une occasion pour découvrir d'avantage la beauté de l'Algérie et les atouts touristiques dont disposent les wilayas du centre et d'en faire la promotion à travers des papiers et des reportages».

Il a par ailleurs indiqué que l'Algérie possède un potentiel naturel, des sites historiques et archéologiques, un patrimoine culturel et artistique diversifié ainsi que d'importantes sta-

tions thermales qui devraient être mieux médiatisés pour attirer les familles algériennes et les étrangers.

Pour le responsable de la représentation locale de l'UNJA à Aïn Defla, Amrane Licir en l’occurrence, un plus grand intérêt au secteur touristique de notre pays est à même de contribuer à la sortie de la crise économique, soulignant que s’il venait à être optimisé, ce secteur constitue un atout majeur pour l'économie nationale à même de constituer une alternative s'agissant de la phase d'après-pétrole.

Invité à donner son opinion sur cette initiative, le wali d’Aïn Defla, Azziz Benyoucef a indiqué ne ménager aucun effort pour faciliter la mission aux journalistes désireux de réaliser des reportages sur les sites touristiques dont regorge la wilaya, faisant remarquer qu'à travers cette action, c'est le citoyen qui est visé car «constituant le point de mire aussi bien des autorités que des journalistes».

«L'Algérie, qui dispose d'atouts touristiques indéniable, n'a besoin que de la promotion de la destination Algérie», a-t-il encore poursuivi, mettant l'accent sur le rôle de «parte-

naire» de premier plan joué par la presse.

A la faveur de cette caravane, la direction du tourisme d’Aïn Defla a tracé un programme incluant la visite

de monuments et lieux historiques de la wilaya à l'instar notamment de la ville de Miliana ainsi qu'El Amra abritant les vestiges de Gargara.

M’Quidech, Spirou et Batman à l’honneur FESTIVAL INTERNATIONAL DE LA BANDE DESSINÉE D'ALGER

Le 12e Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), qui se déroule depuis ce 1er octobre et qui se poursuivra jusqu’au 5 octobre, accueille plus de 90 artistes originaires de 15 pays. Les Etats Unis d'Amérique, invités d'honneur de cette édition, sont représentés par 15 dessinateurs-bédéistes. Parmi les pays participants à ce festival, la Pologne qui marque ainsi sa première participation au Fibda.

Les organisateurs du 12e Fibda vont célébrer le 50e anniversaire du magazine algérien «M’Quidech», dont 31 numéros sont parus de 1969 à 1974 et qu'animait les célèbres bédéistes comme Menouar Merabtine (Slim), Mohamed Mazari (Maz), ainsi que Mohamed Aram et Ahmed Haroun.

Le magazine hebdomadaire franco-belge «Spirou», fondé en 1938 et connu pour «Lucky Luke» et autres «Smurfs» (schtroumpfs), soufflera également à Alger sa 70ème bougie. En marge des expositions de BD, diverses activités sont prévues : con-

férences sur la BD espagnole et suédoise, ateliers de formation sur le dessin et le coloriage, concours «cosplay», entre autres.

La BD américaine (Comics) est à l'honneur du

12e Fibda, représentée par les plus importants éditeurs aux USA et dans le monde, à leur tête les éditions, Marvel et DC Comics, connues pour la production de fictions, avec des per-

Les organisateurs du Grand prix Assia Djebar du roman ont annoncé le lancement de sa 5e édition, avec le début de la réception des ouvrages sélectionnés jusqu'à la datebutoir du 20 octobre prochain, lit-on dans une lettre aux éditeurs publiée sur le site officiel consacré à ce prix.

L'opportunité est offerte aux écrivains algériens dans les trois langues, à savoir : arabe, tamazight et française, de présenter leurs ouvrages et participer à ce prix qui consacre pour chaque catégorie.

Ce prix est essentiellement destiné aux éditeurs algériens ayant publié des romans

d'écrivains algériens, comme il est permis aux auteurs ayant publié, à leur frais, leurs propres ouvrages, de prendre part au prix, à condition de disposer d'un numéro de dépôt légal.

Le prix reçoit de l'éditeur huit exemplaires pour chaque titre, tandis que la date de sa remise n'a pas encore était fixée.

Le Grand prix Assia Djebar du roman a été institué en 2015 par l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (ANEP) et l'Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG). Ce prix a été décerné à 12 écrivains dont Merzak Bagtache,

Djamel Mati, Abdelwahab Aissaoui, Samir Kacimi, ainsi que la romancière Nahed Boukhalfa, lauréate de la dernière édition en Langue arabe, outre Mhenni Khelifi en Tamazight, et Ryad Girod en langue française.

Le prix porte le nom d’Assia Djebar (19362015), Femme de lettres algérienne d'expression française et académicienne (élue à l'Académie française en 2005), comptant à son palmarès plusieurs œuvres et contributions dans le domaine du cinéma et de la critique ainsi que de prestigieux prix internationaux.

Réception des œuvres jusqu’au 20 octobre prochain GRAND PRIX ASSIA DJEBAR

sonnages et des équipes de super-héros célèbres dans le monde.

Le 12e Fibda tient à célébrer le 80e anniversaire de l'apparition de Batman, publié pour la première fois en 1939 par le peintre américain Bob Caen et le scénariste Bill Wenger.

Des ateliers et conférences sur le neuvième art seront animés par des artistes américains sur notamment «le rôle de l'expression créative» et l'«entrepreneuriat dans la stimulation du développement économique».

A noter que la participation américaine au 12e Fibda comprend aussi l'organisation d’un concours sur le meilleur projet de bande dessinée.

Le lauréat devra être crédité d’une participation au Festival international «Comic Con» à San Diego, en 2020.

Organisé depuis 2008, le Festival international du film d'Alger se fixe pour objectif d'encourager le neuvième art algérien, par la promotion des travaux de ses artistes et créateurs.

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LECTURE

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

«Liberté, j’écris ton nom…»

«LES REFLETS DU VERBE» DE HAMID LARBI PAR JACQUELINE BRENOT

Ouvrir un livre de poèmes, c’est pousser une porte sur l’inconnu, sur l’atelier où se travaillent les mots, retenir sa respiration pour entrer à pas feutrés dans l’imaginaire vibrant de l’auteur. Tenter une lecture à voix haute pour entendre sa musique et percevoir sa magie.

Qui est Hamid Larbi ?

Journaliste et poète, né à Alger, Hamid Larbi travaille à Montpellier.

Il est l’auteur de nombreux essais et de recueils de poésie traduits en anglais, en espagnol, en italien, en arabe, en berbère, en roumain et en russe.

En 1995, il reçoit en Italie le prix du Cercle de la Presse de Milan pour «Giornalista estera».

En 2018, en France, il lui a été décerné le prix du Concours International de Poésie, de l’Académie Européenne des Sciences et des Lettres accompagné de La Médaille commémorative Taras Chevchenko et élu membre de cette Académie en Ukraine. Membre du mouvement «Poetas del mundo».

Collaborateur de plusieurs revues en Italie Rédacteur en Chef de la revue italienne «Da Qui» à Bari.

La poésie impressionne toujours, mais déçoit rarement. Elle offre à qui prend le temps de l’écouter un peu de nous-mêmes et dévoile ses secrets avec parcimonie. A travers l’émotion suscitée, elle met à nu et interroge la complexité du monde.

C’est le cas de ce dernier et cinquième recueil de Hamid Larbi, dont le titre révèle les miroitements des poèmes choisis.

«La magie du verbe est comme des lueurs d’aurore, adoucies par la mélodie des vagues du large, qui bercent ce visage harmonieux étendu sur ce rivage parfumé de mélange de romantisme et d’extase», ces mots de l’artiste-peintre Fanny Abadi, placés en préface des poèmes, donnent le tempo de ce recueil et les calligraphies de Hassan Madji ajoutent une vibration supplémentaire à la profondeur des messages délivrés.

Les mots sont lancés, comme semés, pour fertiliser nos imaginaires. Le sillon est creusé, dès les premières pages : «Un désert furtif A chaque syllabe L’impeccabilité des mots Et des sons De la feuille blanche Révélée par l’encre Cette décence.»

L’aventure poétique peut commencer…

En effet, le pouvoir des mots n’a d’égal que le pouvoir de celui qui cultive cette fleur née du silence et de l’imagination, cet artisan de la langue qui ajuste et façonne les mots, le Poète.

Prenons au hasard des poèmes de ce recueil «La peur» et écoutons le message : «La peur d’écrire Et de décrire La peur de soi-même Et de l’autre La peur de créer Mais aussi de gêner La peur d’être

Et de n’être rien.»

L’humilité et la simplicité sont au rendez-vous de celui qui tente d’exister en dépit des épreuves de la vie. En quelques lignes, en un souffle, l’auteur exprime la fragilité de l’existence confrontée à la tragédie du départ contraint.

Et encore dans une langue simple et vibrante: «Aucune Terre pour la décence Trouver la postériorité Pour les locutions Pardonne-moi Mon humble lyrisme Si je t’imagine Sur ce monde étranger Même si je n’entrevois pas D’autres abris» Dans cet extrait, l’auteur donne chair à cette terrible épreuve de l’exil. Il explore les domaines profonds de la nostalgie et s’expose avec pudeur.

Selon Hamid Larbi, rencontré récemment autour de la présentation de ce recueil au Centre Culturel Algérien de Paris, la poésie a été un élément déclencheur dans sa démarche intellectuelle durant son exil en Italie. Celle-ci l’a «sauvé de l’individualisme et de l’égocentrisme et permis de découvrir les abymes d’épreuves qui entourent l’humanité». «Je ne suis pas seul et je dois avoir une vision de la société dans laquelle je vis. C’est la Poésie qui m’a ramené à l’essentiel, l’écriture».

«Ce champ de mots» a été le premier recueil de poésie autour de l’Algérie et de l’exil, publié en 2007 en France par les Editions Levant, puis en Algérie en 2009 par les Editions Casbah, avec le soutien du ministère de la Culture. D’autres recueils ont suivis. Depuis, il y a un parcours et un cheminement qui s’accentuent autour d’un mot qui m’est cher : la liberté, de soi et des autres.»

Hamid Larbi précise : «Je conçois la poésie comme un espace de liberté où les mots sont des actes de création. Par conséquence, je pense que l’expression poétique s’élabore à travers la sensibilité, la perception du monde, mais surtout le savoir qui est seul rempart contre l’obscurantisme et le racisme. Je ressens la poésie comme un combat pacifique et je suis plus dans la recherche d’un idéal imaginaire que d’une apparence esthétique.»

Parmi les poètes majeurs qui ont inspiré l’auteur, avec, bien sûr, Kateb Yacine, l’auteur cite : Pablo Neruda, Nazim Hikmet et Mahmoud Darwich. «Parmi les points communs de ces poètes : la liberté.

Ce sont des porteurs de ces messages essentiels : leur attachement viscéral au pays d’origine et la défense de la Liberté… D’ailleurs, déplore-t-il, depuis la disparition de Mahmoud Darwich, on entend très peu parler de la Palestine. C’était un porte-drapeau, un porte-voix.

Ces poètes ont donné un sens à ma création...»

Il ajoute : «La poésie n’est pas une performance individuelle, c’est un message qu’on essaie de porter et c ‘est le sens que je tente de donner à la poésie».

Dans l’atelier des poètes, souvent,

des mondes enfouis, des cris de révolte et des aspirations à la beauté, s’expriment dans une langue intime et parfois secrète. Cependant, comme dans celle de Hamid Larbi, on y perçoit une aspiration aux valeurs universelles.

Ecoutons à ce titre quelques vers : «…Des odes d’émotions La liberté convoitée…

Dans une trépidation diligentée Un observateur attentif D’une philosophie pénétrante C’est l’émoi de la brise Un essor muet Une posture gracieuse L’enchantement de l’amitié C’est un hymne à l’univers…»

La poésie de Hamid Larbi traduite dans de nombreuses langues est l’expression d’une réussite, mais on peut s’interroger : la traduction n’entraîne-t-elle pas une perte de force et de sens ?

A cette question, l’auteur répond : «Etre traduit est un privilège et une chance, car cela permet de faire voyager ses opinions, ses sentiments à travers d’autres cultures. Mais surtout, ce sont les rencontres et les échanges avec d’autres lecteurs amoureux de la poésie. Bien entendu, il est important de rencontrer les personnes qui ont cette intuition poétique pour faire renaître ma poésie à travers la traduction. La poésie est l’une des écritures les plus difficiles à traduire. Je ne partage pas l’avis de ceux qui disent que traduire, c’est trahir, car la traduction permet de briser les murs imaginaires.»

La présentation de son ouvrage se poursuit autour de l’actualité brûlante de l’Algérie, des poèmes inspirés par la Révolution algérienne, lors de ses derniers séjours au pays et de la primeur accordée de quelques extraits : «Lors de ma participation aux marches en Algérie, j’ai éprouvé des sensations qui m’ont procuré cette sensation d’avoir eu la chance de vivre une révolution pacifique, unique et magnifique. Voici deux poèmes que j’ai écrits avec une grande sincérité et fierté : «C’est un cri de la résurrection Poétiser des mots repus D’une intensité vaillante La mélancolique absorbe l’éclairé La résonance de la pensée Habiter par l’illusion Qui dissémine des voix D’espérance Un fil invisible et fragile Relie les voix aphones Et sans visage L’ombre jouit plus de liberté Et d’harmonie Vivre au bord de l’instant Qui porte vers la joie D’être au monde Une sensation d’éclat Qui brise la linéarité Et la littéralité Edifier l’espérance Jusqu’au cœur de l’infini Au cœur de mon Pays L’intelligence subsiste Dans sa persévérance Et sa bienveillance à l’autre…

Elle vivote dans un Univers inique Et tyrannique Néanmoins elle reste insoumise Advenue par sa véracité

Et sa virtuosité à se délier De cette inhumanité Une Humanité confinée Entre ce moralisme pervers Et cette doctrine obscène L’histoire de l’Algérie Mérite une autre Liberté».

Ainsi, la poésie, en déployant sa logique rayonnante, surmonte les écueils, donne des clefs pour combattre les méfiances. Elle éternise l’instant historique, déplace les barrières de la peur et dessine de nouveaux espoirs.

Au cours de cette escale poétique partagée avec Hamid Larbi, une dernière question posée sur un titre retenu au hasard dans son univers poétique… et le poète de citer « Le cri du cœur » du recueil «Paroles» de Prévert. Le symbole de l’engagement poétique persiste!…

Restons encore un peu en compagnie de la poésie «si déliée par la grandeur du verbe» et si bouleversante, avec cet extrait du poème «Esprit», qui tient à cœur l’auteur : «L’esprit des maux Qui surprit dans la pénombre des mémoires L’allégorie enclavée dans des remparts muets Chaque rempart ravit du supplice Des égards blessés De voix évasives Et dans le regard de l’exil Tant de silence…»

Ecouter Hami Larbi parler de poésie, c’est accoster un univers en apesanteur, riche de sens, où les mots embrassent les vibrations du monde d’une façon presque hypnotique.

En dévoilant ici les coulisses de son travail, l’auteur nous entraîne sur les pas du processus de création et d’inspiration.

Il tente de nous faire partager, par ce don merveilleux de l’écriture, ses motivations, sa douleur du déracinement, mais aussi de son goût profond pour l’inter-culturalité, comme idéal de partage.

Cette phrase citée souvent par le poète en dit long: « La poésie est comme la liberté : elle ne doit pas avoir d’adjectifs, c’est la liberté».

Cette voix de l’intime, vive, pudique, sans artifice est contagieuse.

Elle communique chez le lecteur un regard aiguisé et une exigence du propos qui ne doivent pas laissé indifférent. Les mots formulés ne sont pas surfaits, ils crient souvent la douleur et l’indignation. Tels : «Une allure dispersée Un moment de trêve La mélancolie est irritée Le regard sur l’Univers Provoquer des regrets Fuir ou rester…».

Cette poésie nous transporte et nous attire dans un espace sacré, celui des mots taillés serrés avec la réalité pure et dure pour modèle. Elle questionne sans à priori et nous ramène à l’essentiel : l’aventure de l’humain.

Puisse l’esthétique généreuse de la poésie d’Hamid Larbi nous éclairer et nous ouvrir les yeux dans la nuit cosmique des doutes et des menaces qui assaillent le monde à tout instant et depuis des temps reculés !...

J. B. «Les reflets du verbe» de Hamid Larbi, Editions Domens (mars 2019)

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HISTOIRE

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Le martyre de Hassiba Ben Bouali CELA S’EST PASSÉ LE 8 OCTOBRE 1957

Née le 20 janvier 1938 à Orléansville, aujourd'hui Chlef, Hassiba Ben Bouali y entama ses études primaires, qu'elle poursuivit à l'école Aïn Zerga, à Alger, où ses parents s'étaient installés en 1947.

Elle obtient le certificat d'études primaires en 1950 et entre au lycée Pasteur (aujourd'hui annexe de la Faculté Centrale), où elle y étudia jusqu’en deuxième année. De nombreux témoignages la présentent comme une adolescente particulièrement éveillée, curieuse et sensible.

C'est ainsi que, par le biais du scoutisme, elle effectue de grandes randonnées à travers le pays et découvre les conditions déplorables de vie de la paysannerie algérienne.

L'étalage de l'injustice la révolte profondément. Hassiba Ben Bouali rêvait de devenir infirmière mais elle ne put que s'employer dans un bureau social, où elle complétera sa vision de la situation des Algériens.

Sa prise de conscience l'amène à militer dès l’âge de seize ans an sein de l’Union Générale des Etudiants Musulmans Algériens. Dès lors, elle s'impliquera de plus en plus dans le combat nationaliste, et, vers la fin de l'année 1956, elle intégra

avec d'autres jeunes filles un des réseaux des fedayins qui se distinguèrent durant la bataille d'Alger.

Elle fit ainsi partie d'un groupe chargé de fabriquer des bombes et de les déposer sur les lieux d'opération. Mais les services de renseignement français finirent par recueillir des informations sur ce groupe.

L'atelier clandestin de fabrication des bombes est aussitôt investi tandis que de nombreuses arrestations ont lieu.

Hassiba Ben Bouali est alors obligée de quitter son domicile et de rejoindre la Casbah, citadelle de la révolution quadrillée par la soldatesque coloniale. C'est à ce moment que la répression à Alger s'accentua. Les autorités françaises voulaient en finir avec les réseaux urbains du FLN, qui semaient la panique dans les milieux des colons et dont les actions spectaculaires jouissaient d'une grande audience internationale.

En février 1957, Larbi Ben M'hidi,

chef de la zone autonome d'Alger, avait été arrêté et assassiné. D'autres arrestations eurent lieu les mois suivants. Le 8 octobre 1957, Hassiba Ben Bouali se trouvait dans une cache au numéro cinq de la rue des Abderames, en plein coeur de la Casbah, en compagnie d'Ali la Pointe et du petit Omar, âgé de douze ans.

A la tombée de la nuit, la maison fut encerclée par les parachutistes français. On somma les trois fedayins de se rendre. Devant leur refus, les soldats français firent sauter la maison. Hassiba Ben Bouali et ses compagnons périrent sous les décombres ainsi que 17 Algériens dont les maisons furent soufflées par l'explosion.

La martyre de Hassiba Ben Bouali devint un motif supplémentaire de la détermination du peuple algérien ainsi qu'une illustration éclatante de la participation de la femme algérienne au combat libérateur.

C. P.

Lancement du premier satellite 4 OCTOBRE 1957

Le 4 octobre 1957, l'URSS met en orbite le premier satellite artificiel de l'histoire, Spoutnik 1 (d'un mot russe qui signifie «compagnon de voyage»). L'engin, d'un diamètre de 60 cm et d'un poids de 83,6 kilos, est mis en orbite par une fusée à une altitude de 900 km. Il accomplit une révolution de la Terre en 96 minutes. Son «bip-bip» va devenir vite familier à tous les hommes.

Le 3 novembre suivant, les Soviétiques récidivent avec Spoutnik 2. Cette fois, l'engin amène dans l'espace une chienne nommée Laïka (elle meurt au cours du voyage, mais le fait ne sera révélé que 40 ans plus tard !).

Cette performance trouve son origine dans la rafle de savants allemands qui travaillaient sur les fusées V2 de Hitler et sont entrés bon gré mal gré au service des vainqueurs.

Les plans des missiles allemands sont retraités par Sergueï Korolev, un ingénieur russe de génie, rescapé du Goulag grâce à une intervention de l'aéronauticien Andreï Tupolev, en 1940. Il conçoit le lanceur qui va mettre en orbite Spoutnik ainsi que les fusées Vostok des programmes habités. Le lancement du premier satellite artificiel survient en pleine guerre froide. Plusieurs journalistes américains y

voient une défaite de leur camp et font un rapprochement avec l'attaque surprise des Japonais contre Pearl Harbor en 1941.

Le petit satellite prouve que l'Amérique n'est plus une forteresse géographique et les citoyens des États-Unis prennent conscience qu'ils ne sont plus à l'abri d'une attaque par des missiles nucléaires. C'est ainsi que Spoutnik 1 déclenche la course à l'espace. Elle va se poursuivre avec le triomphe de Iouri Gagarine.

Trois semaines après le vol de Gagarine, le 5 mai 1961, Alan Shepard est le premier Américain à s'élever dans l'espace. Il se contente d'un vol suborbital (il ne tourne pas autour de la Terre comme le Soviétique). Le 20 février 1962, son compatriote John Glenn est quant à lui mis en orbite pendant cinq heures à bord de Friendship-7.

Les Soviétiques reprennent l'initiative en envoyant la première femme dans l'espace le 16 juin 1963. Il s'agit de Valentina Terechkova. Le 18 mars 1965, Alexei Leonov effectue la première sortie extravéhiculaire dans l'espace à bord de la capsule Voshkhod-2.

Naufrage du «Joola», le «Titanic sénégalais» CELA S’EST PASSÉ LE 26 SEPTEMBRE 2002

Le drame du bateau «Le Joola» est l’une des plus grandes catastrophes maritimes au monde – après celui du paquebot allemand Wilhem Gustloff avec plus de 5 000 morts – et la plus tragique en Afrique. Des milliers de personnes vont perdre la vie dans les profondeurs de l’océan, ce jour du 26 septembre 2002. Un monde s’effondre ainsi sous les pieds de nombreuses familles à cause de la négligence et des défaillances techniques qui ne seront pas sérieusement constatées pour empêcher le non-lieu à l’endroit des

autorités qui devraient assumer leur responsabilité. Le naufrage intervient le 26 septembre 2002, à 23 heures, alors que le Joola est à quelques dizaines de kilomètres de la côte gambienne. D’une capacité de 550 passagers, le bateau se retrouvera surchargé, avec plus de 2 000 personnes à bord. Ce qui témoigne de la cupidité et de l’irresponsabilité de ses responsables. Principal ferry qui reliait Dakar et Ziguinchor en passant par Karabane, le trajet durait 13 heures. Le temps économisé en étant à bord et la sécu-

rité et confort qu’il assurait aux passagers fera que pour le voyage du 26 septembre, à quelques jours de la rentrée scolaire, le Joola sera pris d’assaut. On vendra ainsi plus de tickets qu’il n’y a de places. Même si le bilan officiel fait état de 1 863 morts, le fait est que le bilan dépasse celui du «Titanic» et dépasserait les 2000 âmes.

Les causes de ce drame sont entre autres des insuffisances techniques et négligences assez visibles pour qu’une enquête soit ouverte au Sénégal et des poursuites judici-

aires enclenchées au plan international contre l’ancien Premier ministre Mame Madior Boye, et le ministre des forces armées, Youba Sambou. Quand bien même ils s’en tireront avec un dossier classé sans suite au Sénégal en 2003 et un non-lieu en France en 2014, la responsabilité des autorités gouvernementales d’alors reste engagée dans cette deuxième plus grande catastrophe maritime au monde.

Ababacar Gaye in SeneNews

«T'maâ, ikhasser t'baâ»

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TERROIR

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Par Hamid Dahmani

LES PRESSES DU CHÉLIF

La convoitise est un vilain défaut, elle est le propre des opportunistes qui guettent l'occasion propice pour détourner à leur profit des choses qui ne leurs appartiennent pas. Le sage proverbe leur répond par cette expression en vogue dans les milieux populaires algériens : «T'maâ, ikhasser t'baâ» (La convoitise gâche le naturel).

Généralement, ce sont toujours les gens plus fourbes qui parviennent, après de sinistres calculs, à concocter les affaires louches. «T'maâ», c'est la folle envie de s'approprier un bien par tous les moyens qui sont sous la main. Les convoiteurs sont animés par une idée fixe du désir de prendre. Ils épient, ils se renseignent, ils enquêtent dans le seul et unique but d’être les premiers à saisir la prise. «Et-tamaâ» est un profiteur qui n'a pas de mérite. C'est un obsédé qui tente d'obtenir avec ruse et vilénie des privilèges qui ne sont pas de son rang. Le convoiteur est un cupide et n'hésite pas à marcher sur des cadavres pour arriver à ses fins.

«T'maâ» est un vice des plus funestes. C'est une perfidie des gens dits «double face», qui sont là où on ne les attend pas. Les tentations diaboliques poussent cette espèce d’individus sans scrupules à imaginer des idées singulières et créer les conditions propices, dans des circonstances bien précises, pour faire aboutir leurs intentions.

«Et-tamaâ» est du genre flibustier. Il est hanté par le mal de la convoitise. Il a une forte envie de conquérir des avantages avec des sentiments trompeurs. L'heure est à la convoitise des biens publics. Dans les temps présents, le pays est convoité par les puissants. Ces derniers s’approprient par des moyens détournés des biens relevant du domaine public (espaces verts, biens immobiliers, fonciers, matériels…). Ils utilisent maints artifices et procédés douteux pour faire en sorte que les biens de la collectivité leur soient cédés à des

Edition et publication de livres, brochures, beaux livres, revues et périodiques

prix dérisoires avec la complicité de certains fonctionnaires, petits et grands, et le silence coupable de gens censés faire respecter et appliquer la loi. Des procédures pour l’octroi de marchés publics juteux qui arrangent les gens influents qui, eux, sont toujours à l'affût.

«T'maâ khla el bled». Le patrimoine foncier est convoité et dilapidé au profit de la mafia. Des espaces publics ou scolaires sont détournés ou squattés à tout moment. Dans ce bled, on n’arrive pas à protéger les biens publics ; et s’il y a des textes réglementaires qui sont censés protéger les espaces verts et autres parcs, jardins et squares, il n’existe pas de réelle volonté politique de mettre fin à la dégradation continue du cadre de vie en milieu urbain. L'Esplanade de la Solidarité, qui exprime la reconnaissance à l’aide et au soutien exprimé par nombre de pays de la planète aux populations sinistrées, victimes du tremblement de terre d’El Asnam, n'a pas été épargnée, ni respectée, quand bien même représente-t-elle un lieu de recueillement et de mémoire. La stèle commémorative érigée en son milieu n'est qu'un lointain souvenir.

Sa superficie, immense au départ, diminue d'année en année. Grignotée de toutes parts et livrée à des travaux d'aménagement qui n'en finissent pas et cela, plus de 60 mois après leur lancement, elle ne représente pratiquement plus rien pour les jeunes générations, sauf un lieu où le commerce légal côtoie celui illégal pratiqué par nombre de «terraha» pour qui la place est un vaste souk à l’air libre. Sous

d'autres cieux, ce sont les espaces verts qui prolifèrent pour le bonheur et la joie des habitants des villes. Ici, ce sont les maraudeurs qui se multiplient et qui convoitent les espaces urbains, voire ruraux, dont a grandement besoin le citoyen pour se détendre et se ressourcer.

La convoitise fonctionne dans le pays par convois de prédateurs qui n'attendent que l'heure propice pour sauter sur l'affaire.

Il n’y a pas que cela. Même en politique, la convoitise fait des ravages. Les militants et candidats agissant sous couverts de nombreux partis politiques sont aussi des «tamaînes».

Pratiquement tous convoitent des postes en participant aux élections nationales ou locales, ils visent des mandats de député ou de sénateur à n'importe quel prix. Juste pour être en tête de liste, ils sont prêts à débourser des millions de dinars alors qu'ils n'ont aucune compétence pour remplir la mission d’élu local ou de la nation. Ces grands «tamaâ» ne sont pas portés dans le cœur des habitants, ils ambitionnent à accéder à la fonction de législateur, «rah tamaâ yediha !» disent les bavards.

Les gens de ce pays ont perdu la raison. Et les escrocs guettent la fortune qui n'a pas de propriétaire «Rezk li mândouche mouleh». Autant la fortune est immense et colossale, autant les «tamaînes» en veulent plus. On chasse le naturel et ce sont les mêmes convoiteurs qui reviennent au galop. Le système politique dans ses reformes tape à côté de la plaque. Il encourage les «tamaînes» et méprise «el-khadamine» (les travailleurs, ceux qui gagnent leur vie à la sueur de leur front).

Dans un autre proverbel, on dit aussi : «Dja ias'â,wader tes'â» (il a voulu posséder, il en a perdu neuf). Entre «El kanâ we tamaâ» (le satisfait et le convoiteur), c'est le grand écart d'esprit et culture. Les nouveaux affamés de la société ne sont jamais repus dans la vie. Ils sont otages de leurs visions démesurées de posséder plus que les autres. «T'baâ» (la délicatesse) est une qualité rare dans le présent.

Elle est malmenée par les nouveaux parvenus qui sont encouragés par l'indifférence appliquée par qui de droit…

H. D.

Tél : 06 62 35 46 98 05 54 75 34 73 Fax : 027 77 49 51 Fax bureau d’Alger 023 28 05 09 E-mail : lechelif@gmail.com

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MAGAZINE

Soulager le stress par le sport

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Le sport offre de nombreux avantages, notamment celui de lutter contre le stress dont les sources sont multiples : la santé, les problèmes familiaux, la vie professionnelle...

Lorsqu’il est contrôlable, le stress est globalement une bonne chose qui nous tient en éveil.

Mais lorsque le stress devient incessant, que nous avons l’impression de ne plus pouvoir contrôler la situation, le stress peut entraîner des troubles chroniques : anxiété, troubles du sommeil, dépression, mal de dos, etc.

Le sport déclenche dans l’organisme la production d’hormones appelées endorphines. Ces hormones provoquent chez l’individu une telle sensation de bien-être qu’une véritable dépendance peut s’installer. Le sport oblige également à se concentrer sur autre chose que ses idées noires, son travail ou ses ennuis domestiques. Il permet d’avoir des moments pour soi-même, en dehors des tracas de la vie quotidienne. De nombreuses activités sportives, notamment celles qui se pratiquent en pleine nature, aident à s’évader, à changer d’horizon. Une manière de s’éloigner des problèmes, non pas pour les fuir, mais pour les aborder plus sereinement.

H

Bélier (21 mars au 20 avril) Une ambiance conflictuelle est à

craindre sur le plan relationnel, essayez de ne pas réagir aux provocations des autres. Vos amours devraient petit à petit reprendre des couleurs. Pensez à la paix et à l’harmonie au sein de votre couple.

Taureau (21 avril - 20 mai)

Une personne de votre entourage dira quelque chose qui risque de vous égratigner. Votre tendance naturelle à vouloir tout contrôler sera accentuée cette semaine au point que vos proches pourraient vous trouver un petit peu trop envahissant.

O

Quels sports choisir pour combattre le stress ?

Les sports aquatiques et nautiques Les activités qui se déroulent dans ou sur l’eau permettent au corps de se délasser grâce au pouvoir massant de l’eau. L’effet d’apesanteur procuré par cette dernière permet de faire travailler l’ensemble des muscles sans ressentir la notion d’efforts.

Les sports d’endurance Courir, faire du vélo ou marcher, ces activités ont pour avantage de libérer l’esprit. On se retrouve seul face à soi-même et on fait le vide en courant ou en marchant. Pendant l’effort, tout le système cardiovasculaire s’active, des endorphines sont libérées et à la fin de son parcours, on se sent comme soulagé. Au final, on retrouve un mental apaisé et une sensation de calme intérieur.

Accessible à tous, la marche constitue un bon moyen de se vider l’esprit et de faire travailler l’ensemble de vos muscles.

R

Gémeaux (22 mai 21 juin) Vous serez très en forme, prêt à relever tous les défis possibles et imaginables. Votre détermination et votre volonté seront en effet inébranlables. Si vous trouvez que votre conjoint est trop possessif, voire trop intrusif, il est important que vous puissiez en parler et lui dire ce que vous ressentez.

Cancer (22 juin 22 juillet) Une décision rapide est à prendre (1er décan), suivez votre intuition, c’est-à-dire écoutez vos petites voix intérieures, elles vous indiqueront le bon chemin. Un problème familial pourrait vous miner le moral pendant un jour ou deux.

O

L’équitation Parce qu’elle implique la collaboration avec le cheval, animal très émotionnel, l’équitation oblige le cavalier à savoir observer son comportement et à dompter ses propres émotions négatives pour éviter de les lui transmettre.

Le yoga Idéal pour apprendre à se concentrer et à se recentrer sur soi-même, le yoga est autant une activité sportive qu’une discipline spirituelle. Grâce à ses vertus calmantes, vous faites le vide dans votre tête et c’est tout votre corps qui se relâche.

La compétition sportive La compétition permet d’acquérir une meilleure confiance en soi et d’apprendre à gérer des moments de tension. Elle contribue à une amélioration de la capacité à prendre du recul, capacité qui est la clef de la gestion du stress.

Lion (23 juillet - 21 août) Vous pourriez apprendre une nouv e l l e déstabili s a n t e dans le domaine du travail.

Restez flexible.

Vos relations seront empreintes de complicité, vous vous entendrez bien avec vos proches et évoluerez dans une ambiance que vous apprécierez beaucoup.

Vierge (22 août 23 septembre) C’est le moment de faire la demande pour une formation qualifiante.

Vos relations seront difficiles avec votre ent o u r a g e proche. Votre susceptibilité risque, encore une fois, de vous jouer des tours.

Alors, du calme et surtout pas de précipitation.

S

C

Balance (24 septembre 23 octobre)

Vous serez combatif, persévérant et résistant… au risque d’être sur les nerfs et de vous énerver pour un oui ou pour un non… Il est possible que vous soyez tout à coup en proie à une jalousie inhabituelle. Essayez de ne pas y accorder trop d’importance.

Scorpion (24 octobre 21 novembre) Vous serez fatigué et aurez du mal à vous motiver pour votre boulot.

Rassurezvous, ce petit passage à vide est très provisoire.

Vous aurez du mal à aller vers les autres. Vous aurez tendance à vous mettre en retrait et à vous isoler des autres, sans aucune raison apparente.

Papillote de poulet à la moutarde

(Recette de régime)

Cette recette est compatible avec les régimes suivants : sans gluten, sans lactose.

Ingrédients pour 2 personnes : 2 escalopes de poulet, 1/2 oignon, moutarde, 1 cuillère à soupe d'olives (des noires et des vertes), 1 tomate, herbes de Provence, persil, huile d'olive, poivre.

Temps total : 35 min (Préparation : 10 min ; Cuisson : 25 min) Etape 1 : Couper la moitié de la tomate en tranches et les disposer au centre d'une feuille de papier alu.

Etape 2 : Badigeonner les escalopes de moutarde et les poser sur les tomates.

Etape 3 : Les recouvrir avec le reste de la tomate tranchée.

Etape 4 : Couper des petits morceaux d'olives (vertes et noires), émincer l'oignon.

Etape 5 : Ajouter un filet d'huile d'olive puis assaisonner avec les herbes de Provences, le persil, le sel et le poivre.

Etape 6 : Fermer la papillotes et cuire à four chaud (180°C) pendant 20 à 25 mn.

C'est une recette ultra rapide à faire et c'est très léger ! Accompagné d'un légume vapeur, c'est idéal pour les personnes qui surveillent leur poids ! Bien sûr, ça reste une recette de régime...

O

P

Sagittaire (du 23 novembre au 21 décembre) C’est la période p o u r aller de l’avant et prendre un maxim u m d’initiatives. Vous aurez l’occasion de passer de bons moments avec vos amis, de rire et d’être dans le partage. À tel point que vous en viendrez à vous dire que l’amitié est plus importante que l’amour.

Capricorne (22 décembre 20 janvier) V o u s a l l e z sûrement a v o i r beaucoup de travail et v o t r e boss ne vous facilitera pas la tâche. Au contraire, il vous mettra la pression. Ce ne sera pas la joie dans le domaine sentimental, essayez de vous changer les idées si possible.

E

Verseau (21 janvier 18 février) V o u s s e r e z tenace et vous ne serez pas du genre à baisser les bras face à ceux qui veulent vous créer des problèmes. Vos amours seront au beau fixe et vous serez en phase avec votre partenaire et regarderez dans la même direction.

Poissons (19 février 20 mars) C’est le moment de dire ce que v o u s pensez ouvertement et imposer vos idées avec beaucoup de facilité.

Essayez de vous lâcher un peu plus dans votre vie amoureuse et de laisser vos désirs s’exprimer.

Vous êtes trop souvent dans la retenue tant vous craignez d’être rejeté.

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Pizza italienne, le plaisir de se gratter et autres incongruités PRIX ANTI-NOBEL 2019

Biologie, économie, médecine, littérature, paix...: les 10 catégories des Ig Nobel, les “antiNobel” se veulent le pendant des vraies. Chaque année, la joyeuse cérémonie, organisée par le magazine humoristique scientifique “Annals of improbable research” sur le campus de Harvard, à Boston, en présence de vrais lauréats du Nobel, s’accompagne de lancers d’avions en papier, de faux billets de banque, et de discours de lauréats limités à 60 secondes. Il s’agissait de la 29e édition.

Dans la catégorie Médecine,

l’Italien Silvano Gallus, a été récompensé pour plusieurs études du début des années 2000 sur les vertus sanitaires de la véritable pizza italienne.

Il aurait en effet réussi à prouver que la pizza pouvait protéger contre “la maladie et la mort” à condition qu’elle soit “conçue et consommée en Italie”. Elle réduirait ainsi le risque de contracter différents types de cancers (digestif, du sein, des ovaires et de la prostate) et la probabilité d’un infarctus du myocarde.

D’autres travaux sont tout récents: ainsi, Iman Farah-

ETES-VOUS PRÊTS À EN MANGER ?

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INSOLITE

bakhsh, professeur de mécanique à l’université de Quchan, en Iran, a été récompensé pour sa machine à changer les couches-bébé, patentée aux Etats-Unis en juillet 2018.

Quant à l’anti-Nobel de la Paix, il est revenu à une équipe internationale de sept chercheurs, qui ont publié en 2012 les résultats d’une étude visant à mesurer le plaisir que procure le grattage d’une démangeaison.

Enfin, l’Ig Nobel de physique a été attribué à une équipe de chercheurs américains,

taïwanais, australiens, néo-zélandais, suédois et britanniques pour une étude sur le mécanisme intestinal du wombat, un marsupial qui possède la particularité de produire des crottes... carrées.

Les aliments les plus dégoûtants du monde

Testicules de taureaux, glande anale de castor, cœur de cobra, vin aux souriceaux, fromage aux larves, soupe aux chauvessouris, Jus de globe oculaire de mouton... mais aussi roquefort, foie gras, escargots, cuisses de grenouilles, des aliments dégoûtants pour certains, délicieux pour d'autres, sont présentés dans une expo à Nantes (France).

«Les choses avec lesquelles vous avez grandi, vous allez les trouver délicieuses et souvent quelque chose d'étranger, de bizarre et différent vous semblera dégoûtant», explique Samuel West, psychologue et commissaire de l'exposition «Disgusting Food Museum» de passage à Nantes.

Ce musée, né en Suède il y a un an et qui a déjà voyagé à Los Angeles, a aussi pour objectif d'amener «les gens à réaliser que

LE SEMI-MARATHON SE DÉROULAIT TROP LOIN…

Elle le court près de chez elle

nous devons nous orienter vers de nouvelles sources de protéines meilleures pour l'environnement, comme les insectes ou la viande cultivée en laboratoire», a estimé son directeur Andreas Ahrens.

L'objectif principal est d'amener les gens à réaliser qu’il faut s’orienter vers de nouvelles sources de protéines meilleures pour l'environnement, comme les insectes ou la viande cultivée en laboratoire.

Curiosité nécessaire : quand vous entrez dans cette exposition, on vous donne un sac à vomi en titre de billet d'entrée. Ces sacs peuvent facilement devenir indispensables, puisqu'il est possible de goûter pour 3 euros de la chair de requin fermentée ou de la liqueur de glande anale de castor.

A vous de voir !

Il y a plusieurs semaines, Sheila Pereira, une Américaine de 42 ans, pensait que le semi-marathon auquel elle s'était inscrite se déroulait à Worcester, à quelques dizaines de kilomètres de chez elle, à Shrewsbury (nord-est des États-Unis).

La course était organisée dans une ville du même nom… mais au Royaume-Uni, à plus de 5 100 km de là.

La joggeuse a participé à sa manière à l'événement.

Le 15 septembre, jour de la couse, elle s'élance sur un parcours de 21,097 kilomètres qu'elle a imaginé sur la commune de Worcester aux États-Unis. Elle le finit en deux heures et cinq minutes.

Cela lui a permis d'économiser un aller-retour en avion. Une façon aussi de respecter l'environnement.

Sheila Pereira a contacté les organisateurs de la course à Worcester, à 200 km au nordouest de Londres en Angleterre (Royaume-Uni) pour leur raconter son histoire. Ils lui ont envoyé une médaille et un tee-shirt réservés aux participants de leur course. Puis ils l'ont invitée à participer à la prochaine édition...

La gentillesse, nouveau champ d’études à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). La fac américaine a lancé mercredi dernier son Institut de la Gentillesse, pour étudier les petits actes sympas et généreux du quotidien.

L’institut, baptisé Institut Bedari, aura une «approche interdisciplinaire pour comprendre la gentillesse». Les travaux mélangeront ainsi l’évolution, la biologie, la

psychologie, l’économie, la culture et la sociologie, précise un communiqué de UCLA. Cet institut cherche à être «un antidote au contexte politique mondial actuel, à la violence et aux tensions», explique le doyen du département des sciences sociales. «Nous vivons tous dans un monde où l’humanité découvre et met en œuvre la gentillesse qui est en chacun de nous», ajoute dans le communiqué

Matthew Harris, cofondateur de l’institut.

«Il faudra beaucoup de recherches pour comprendre pourquoi la gentillesse peut être aussi rare dans le monde moderne», poursuit-il. Des études scientifiques ont déjà montré que des actes de gentillesse avaient un impact très positif sur la santé physique et mentale de leurs auteurs et qu’ils pouvaient être « contagieux » pour ceux qui en sont témoins.

IL ÉTUDIERA LES PETITS ACTES SYMPAS ET GÉNÉREUX

Un institut de la gentillesse en Californie

SA VOITURE PREND FEU

Il éteint l’incendie avec de la bière

Un automobiliste allemand a fait preuve d’ingéniosité et a eu une bonne réaction quand sa voiture a pris feu au milieu d’une route en Bavière. Au lieu d’aller chercher un extincteur, il a pris des bouteilles de bière qui se trouvaient dans une caisse près de lui et a éteint l’incendie sans perdre de temps. Parfois, il peut être très utile d’avoir de la bière dans sa voiture même si vous respectez la loi et ne buvez pas au volant.

L’histoire de cet Allemand, rapportée par Associated Press, en est une preuve convaincante.

Se déplaçant récemment sur une autoroute près de la ville de Hösbach, en Bavière, l’homme a senti une odeur étrange. Après avoir arrêté sa voiture, l'homme a aperçu des flammes sous son capot. Il a alors saisi rapidement des bouteilles de bière dans une caisse dans sa voiture et a éteint le feu.

Bien qu’il ait appelé les pompiers, ces derniers n’avaient plus rien à éteindre quand ils sont arrivés sur place.

ONZE PERSONNES D’UNE MÊME FAMILLE SE MARIENT ET DIVORCENT 23 FOIS…

Pour obtenir des logements gratuits

Onze Chinois d’une même famille se sont mariés entre eux puis ont divorcé à 23 reprises… tout ça pour obtenir des appartements de la part de l’Etat. Après des travaux dans le village de Feijichangjiao, à l’est, une partie des habitants devait être expropriée. En compensation, l’Etat offrait l’équivalent d’un nouvel appartement de 40 m² à toute personne enregistrée comme résidente de la zone. Flairant la bonne affaire, un homme a donc recontacté son ex-femme, dont il était divorcé depuis 2011, car elle disposait de papiers attestant de son statut de résidente du village.

Ils se sont remariés le 6 mars dernier avant de briser à nouveau leur union… six jours plus tard, rapporte ce mardi le journal Global Times. Ce délai avait suffi à l’homme pour obtenir son propre certificat de résidence dans la commune, conservable même après un divorce.

L’opération ne s’est pas arrêtée là.

L’homme a ensuite voulu faire bénéficier à toute sa famille de cette offre. En l’espace de 15 jours, il s’est marié et a divorcé avec sa belle-sœur, puis la sœur de celle-ci. De son côté, son ex-femme a fait de même en commençant par un autre ex-mari.

Résultat : onze personnes ont conclu 23 mariages et divorces «imaginaires». Interpellés, les suspects ont «exprimé des regrets», explique le Global Time.

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STELLA ET ORION :

HIGH TECH

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Ces lunettes que Facebook pourrait bien nous poser sur le nez

Facebook travaillerait non pas sur une... mais deux paires de lunettes du futur. La première, proche des Spectacles de Snapchat et la seconde, beaucoup plus perfectionnée.

Facebook, le futur de l'opticien ?

Plusieurs divisions du réseau social de Mark Zuckerberg plancheraient actuellement sur des prototypes de lunettes connectées voire intelligentes.

Un serpent de mer dont on entend parler régulièrement, soit lors des conférences officielles soit au travers de publications de brevets. Sauf que, cette fois, des noms de code et de projets concrets ont transpiré : « Stella » et « Orion ».

Il semble donc que les choses soient en train de s'accélérer. Selon des sources (très impliquées dans ces projets) du site The Information, Facebook travaille sur le projet « Stella », une paire de lunettes façon Spectacles de Snapchat.

Il s'agirait pour le porteur d'enregistrer ou de photographier son environnement immédiat, tout en interagissant avec un assistant vocal qui serait directement implanté dans les lunettes. Le tout pourrait aussi être piloté et suppléé par une application à installer sur son smartphone.

Les lunettes « Stella » ne sont pas attendues avant l'année prochaine au mieux et constitueront un premier essai pour Facebook. Ce dernier a hâte de savoir si des personnes se sentent confortables avec le fait de porter un appareil de la marque sur le bout du nez. Côté design, Facebook se serait offert les services de Ray-Ban pour l'aider à imaginer et concevoir les lignes de la monture.

Une chance d'avoir une allure un peu plus aérienne et discrète que celle des Spectacles de Snap' ? On l'espère !

Des lunettes à la place des smartphones Autre projet de lunettes futuristes, « Orion ». Tout comme les très attendues et espérées binocles 2.0 d'Apple, ce projet-ci serait beaucoup plus ambitieux et ne verrait le jour qu'entre 2023 et 2025, après « Stella » donc.

C'est un article de CNBC qui en révèle les premiers contours. A priori, selon les sources du site américain, « Orion » aurait vocation à totalement

remplacer nos smartphones. Passer ou recevoir des appels, prendre des photos ou des vidéos, parler avec un assistant vocal, tout cela serait au programme.

Toutes les informations seraient affichées dans les carreaux grâce à un ou plusieurs petits écrans (un arrière goût de Google Glass, ça). Là encore,

ce serait le groupe industriel Luxottica (Oakley, Ray-Ban) que Facebook aurait missionné pour imaginer différentes lignes de montures selon les sources de CNBC. Fort du savoir-faire des équipes d'Oculus en matière de conception de technologies optiques et de casques pour la réalité virtuelle, Facebook aurait tort de se priver d'es-

sayer de concevoir des équipements moins imposants et complètement autonomes à proposer au plus grand nombre.

Il va donc falloir garder l'oeil ouvert, et le bon, pour surveiller les avancées du réseau social en la matière et voir s'il parvient à concrétiser ses ambitieux projets.

Boston Dynamics lance la commercialisation de son incroyable robot Spot A défaut de vendre son robot-chien, la célèbre entreprise de robotique lance un programme de leasing auprès des entreprises. Seuls quelques exemplaires seront disponibles dans un premier temps.

On attendait sa sortie depuis l’année dernière.

Le robot Spot de Boston Dynamics est enfin commercialisé. Mais pas sous la forme que l'on pensait. L’entreprise ne le vendra pas : elle le proposera sous forme de leasing aux entreprises. Quelques douzaines d'exemplaires seraient proposés au compte-goutte.

Pour l’occasion, une nouvelle vidéo a été mise en ligne. Il s’agit d’un long plan séquence montrant plusieurs Spot qui se relaient dans différentes conditions, enjambant les obstacles et ouvrant les portes des bureaux, des usines, traçant leur route dans la nuit ou sous la pluie.

Le site officiel de Boston Dynamics a également été mis à jour et présente déosormais davantage d’informations sur Spot. Son autonomie n’est que de 90 minutes, mais sa vitesse de 5 km/h et sa batterie est amovible.

Il possède une capacité d’emport de 14 kg, une vision à 360 degrés et utilise des caméras stéréo pour éviter les obstacles et les personnes. Il est étanche (IP54) et résiste à une température pouvant aller de moins 20 degrés à plus 45 degrés. Un peu comme le robot Nao,

Boston Dynamics a voulu faire de Spot une plate-forme personnalisable avec une API permettant aux développeurs tiers de programmer leurs propres applications.

Malgré la vocation militaire aux origines de Boston Dynamics, il n’est pas question d’a-

Apparue fin 2018, la recharge « ultrarapide » est la nouvelle tendance dans le monde des smartphones. Samsung, Huawei, Oppo, Vivo et Xiaomi veulent tous battre des records de vitesse.

Sorti fin 2018, le Oppo Find X a lancé la mode de la recharge ultra-rapide. Capable de se recharger en 33 minutes grâce à son chargeur SuperVOOC (50W), cet appareil est encore aujourd'hui le smartphone qui se recharge le plus vite. D'autres constructeurs comme Huawei (40W) et Samsung (25W) s'y sont depuis mis et proposent tous une

recharge intégrale d'environ une heure.

Dans les prochains mois, la recharge ultrarapide devrait passer à la vitesse supérieure. Le prochain smartphone d'Oppo, le Reno Ace, serait livré avec un chargeur de 65W le mois prochain. Plus tard, Xiaomi devrait lancer son chargeur de 100W avant d'être suivi par Vivo et son chargeur de… 120W. Oui, les constructeurs chinois surenchérissent et veulent détenir le record.

Bien moins rapide que le chargement par câble, la recharge sans-fil pourrait elle

aussi connaître sa révolution dans les prochains mois. En Chine, Xiaomi vient de présenter un chargeur Qi de 30W, bien plus puissant que ceux que l'on trouve ailleurs (7,5W chez Apple, 15W chez la plupart des constructeurs). Grâce à ce dernier, son smartphone, le Mi 9 Pro 5G, pourrait se recharger en 1h09 selon l'entreprise.

En attendant notre comparatif des smartphones qui se chargent le plus vite, nous vous proposons dans cet extrait de l'émission 01HEBDO un petit retour sur l'état de la recharge ultra-rapide aujourd'hui.

vancer Spot sur ce terrain-là. « Nous ne voulons pas que Spot fasse quoi que ce soit qui nuise aux gens, même de manière simulée », a déclaré Michael Perry, vice-président du développement commercial chez Boston Dynamics, comme le rapporte The Verge. Toutefois, Spot pourrait être utilisé par les forces de l’ordre à des fins de secours ou de déminage.

Les secteurs de la construction et de l’énergie sont également évoqués.

Boston Dynamics serait également en pourparlers avec le Cirque du Soleil pour voir si l’un de ses exemplaires pourrait figurer dans un spectacle. Quelques journalistes de la presse américaine ont pu le prendre en mains. On a presque peine à y croire tant les robots de la très secrète Boston Dynamics sont restés longtemps confinés dans ses laboratoires. Mais son rachat par Softbank il y a deux ans lui a assigné de nouveaux objectifs à l'entreprise : évoluer désormais aussi dans le monde civil.

Recharger votre smartphone en moins d'une demi-heure, le nouveau défi des marques

Pourquoi les allumettes s’enflamment-elles ?

DÉCOUVERTES

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

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L'été, c'est la saison des barbecues. Et pour allumer le feu, rien de tel que des allumettes. De petites choses rentrées depuis longtemps dans notre quotidien, sans que nous nous souciions vraiment des nombreuses recherches qui ont été nécessaires pour les mettre au point.

Craquer une allumette : nous avons tous déjà fait ça. Pour allumer une bougie, la gazinière et le barbecue. En quelques dixièmes de seconde, le petit bout rouge s'enflamme. Selon un procédé qui apparaît extrêmement simple mais qui, pourtant, a nécessité de nombreux efforts de recherche et tout autant d'améliorations. Résultat : des allumettes sûres et non toxiques qui s'enflamment par friction et qui restent allumées suffisamment longtemps.

Examinons d'abord les différents composés en présence. Sur la boîte d'allumettes, un grattoir constitué de poudre de verre et de phosphore rouge. Du phosphore rouge, car celui-ci n'est pas inflammable et non toxique. L'allumette, quant à elle, est faite de bois de peuplier.

Elle est imprégnée de phosphate

d'ammonium et son extrémité est recouverte de paraffine. On y dépose également le liant avec une colle, un mélange de chlorate de potassium (KClO3), de trisulfure de diantimoine (Sb2S3) et de phosphate d'ammonium ((NH4)3PO4). Notez au passage que le rouge du bout de l'allumette n'est dû qu'à un colorant uniquement choisi... pour faire beau !

rôle de guide pour que la flamme, partie de la tête de l'allumette, se dirige vers sa queue.

Lorsque l'allumette est craquée sur le grattoir, la poudre de verre s'échauffe. Une augmentation de température qui transforme le phosphore rouge en phosphore blanc. Or, celui-ci est particulièrement inflammable. Et c'est lui qui va servir à amorcer la flamme. Sur la tête de l'allumette, le chlorate de potassium se décompose en libérant de l'oxygène utile à la combustion. Le trisulfure de diantimoine, quant à lui, sert de combustible.

La chaîne de réactions chimiques qui se produit alors libère du dioxyde de soufre (SO2). C'est cette molécule qui donnera cette odeur si particulière de l'allumette brûlée.

À chaque composé, son rôle Penchons-nous maintenant sur le rôle de chacun de ces composés.

Le phosphate d'ammonium, d'abord, est un retardateur qui aide l'allumette à ne pas brûler trop vite.

Il permet également d'éviter qu'il ne se dégage trop de fumée en fin de combustion. La paraffine, quant à elle, en tant que bon combustible, va notamment jouer le

Pourquoi la Lune a-t-elle des phases ?

La Lune est souvent associée à la nuit mais cette idée est fausse. Nous pouvons aussi l'admirer le jour. Et chaque mois, nous ne la voyons plus du tout durant quelques jours. La Lune, qui nous montre toujours la même face, semble grossir puis de nouveau maigrir. Et le cycle recommence. Tous les 29,5 jours...

Pourquoi les phases de la Lune changent-elles sans cesse ?

Si nous voyons les fractions éclairées de la Lune changer au cours d'une lunaison, c'est parce que notre satellite naturel tourne autour de la Terre. Tous les 29 jours et demi, l'astre reprend la même position relativement à notre planète et le Soleil. Les astronomes appellent ce cycle « révolution synodique de la Lune » ou lunaison.

Nouvelle Lune et premier croissant Lorsque la Lune est positionnée entre la Terre et le Soleil, c'est la Nouvelle Lune. Il nous est alors impossible de la voir (sauf si elle passe entre nous et le Soleil, créant une éclipse solaire). Sa face nocturne est tournée vers nous et sa partie éclairée regarde bien entendu le Soleil. N'émettant aucune lumière propre, le corps céleste est noyé dans la luminosité du ciel. Il faut attendre ensuite au moins entre 10 et 12 heures pour distinguer un très fin croissant. C'est une Lune encore très jeune. Mais l'astre se couche rapidement et ce n'est vraiment que deux ou trois jours après la Nouvelle Lune que les Terriens peuvent admirer un

tournée vers la Terre que nous voyons. La Lune est dite « vieille », elle est décroissante.

Les jours suivants, la Lune continue de maigrir devenant un croissant de plus en plus fin visible en fin de nuit. Et de nouveau, elle disparaît quelques jours.

croissant lunaire au crépuscule. On a alors l'impression que la Lune grossit de jour en jour.

Premier quartier de Lune Comme la Lune gravite autour de la Terre, environ sept jours après la Nouvelle Lune nous pouvons la voir en premier quartier. Elle est alors positionnée perpendiculairement à l'axe Terre-Soleil. Vue du sol terrestre, nous voyons une moitié de sa face tournée vers nous éclairée directement par le Soleil. Bien entendu, vue du dessus, la Lune a son hémisphère tourné vers le Soleil entièrement éclairé, à l'instar de la Terre. La Lune continue de croître. Elle deviendra les jours suivants, gibbeuse.

Pleine Lune Au mitan de la lunaison, quinze jours environ après le début du cycle, la Lune, la Terre et le Soleil sont alignés. Les Terriens peuvent alors voir uniquement la face éclairée de la Lune.

C'est la Pleine Lune. Dans ce cas de figure, l'astre lunaire qui fait face au Soleil, se lève quand ce dernier se couche puis il se couche quand l'astre solaire réapparaît en fin de nuit.

Dernier quartier de Lune et dernier croissant Le dernier quartier de Lune -- comme pour le premier quartier mais à l'opposé -- se produit lorsque l'astre lunaire est positionné perpendiculairement à l'axe Terre-Soleil. Cette fois, c'est l'autre moitié de la face de la Lune

Thé, tisane, infusion : quelle différence ?

Thé et tisane présentent un point commun. Ce sont des boissons, chaudes généralement, que l'on obtient après infusion de plantes dans de l'eau. Mais au-delà de cela, ce sont des boissons bien différentes.

Le thé est une boisson obtenue à partir d'infusion de la feuille du théier (Camellia sinensis) -- une plante originaire de la région du Yunnan, en Chine -- dans de l'eau. Le thé contient de la théine, c'est-à-dire de la caféine. Toutefois, le corps l'assimile de façon plus lente, d'où un effet davantage stimulant qu'excitant.

Le thé et le théier (Camellia sinensis) La décoction peut prendre plusieurs couleurs en fonction de la façon dont les feuilles du Camellia sinensis ont été au préalable préparées. Il existe ainsi du thé vert, du thé

noir, mais aussi du thé blanc, jaune ou rouge. Les bienfaits du thé sont nombreux : amélioration du système cardiovasculaire, de la concentration, de la densité osseuse et des troubles digestifs, antioxydant, diminution de l'hypertension et du cholestérol, lutte contre la plaque dentaire, etc.

En fonction du thé, la durée d'infusion varie globalement entre 3 et 4 minutes dans une eau à une température oscillant entre 80 et 95 °C.

Tisane de romarin, tisane de camomille…

Les tisanes, quant à elles, peuvent être préparées avec une grande variété de plantes, à partir de leurs feuilles, de leurs fleurs, de leurs fruits ou encore de leurs racines, seules ou mélangées. Les tisanes contiennent généralement des vitamines B et C et de la chlorophylle. Certaines plantes leur

Pourquoi y a-t-il des éclipses ?

L'orbite de la Lune autour de la Terre est elliptique et inclinée par rapport au plan de la révolution de la Terre autour du Soleil (l'écliptique). Le plus souvent, la Lune passe au-dessus ou au-dessous de l'axe Terre-Soleil.

Il arrive parfois que l'astre lunaire coupe cet axe lors d'une Nouvelle Lune ou d'une Pleine Lune Dans le premier cas, notre satellite nous cache le Soleil. C'est une éclipse solaire, totale, annulaire ou partielle du Soleil. Dans le second, la Lune traverse l'ombre de notre planète et disparaît momentanément, en totalité ou en partie : c'est une éclipse de Lune.

La Lune, premier calendrier universel Universelle et facile à observer, la Lune demeura longtemps la première horloge pour l'humanité. Ses cycles de 29,5 jours ont servi de calendrier pour de nombreuses cultures dans le passé.

Les termes « mois » et « mensuel » nous viennent du latin mensis, hérité du grec mên et mênê (Lune). En anglais, Lune et mois partagent la même racine : moon et month. Idem en allemand : mond (Lune) et monat (mois).

permettent de jouir de propriétés particulières. Ainsi la tisane de camomille possède des vertus relaxantes et la tisane de romarin aide à lutter contre les problèmes de digestion.

Le temps d'infusion d'une tisane va habituellement bien au-delà de celui d'un thé, si l'on veut tirer pleinement parti des arômes et des bienfaits des plantes utilisées.

Et l'infusion alors ?

Finalement, on pourrait dire que l'infusion fait le lien entre thé et tisane. En effet, le terme « infusion » désigne en réalité la manière dont sont préparés le thé et la tisane. Faire infuser revient à déposer de la matière végétale dans de l'eau portée à ébullition et à laisser reposer le tout quelques minutes avant de filtrer.

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GRILLE GÉANTE

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

DÉTENTE

MOTS FLÉCHÉS

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Mots croisés

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HORIZONTALEMENT

1 - Grand art en petites taches 2 - Il faut en sortir pour améliorer la situation - Eclusées 3 - Place de rivière - Laissera tomber 4 - Particulièrement vif - Chats qui ont choisi la liberté 5 - Ecrivit en alexandrins - Génitrices 6 - Mettras au courant - Animé 7 - Perversions brutales - Vésicule 8 - Orignal au Canada - Aprés 9 - Attraits féminins pour le titi - Séduire 10- Chef d'état slave - Conviendra parfaitement

VERTICALEMENT

SODUKU

A - Attirent l'attention B - Non-conformiste C - Impressionnant D - C'est nickel - Bonnes comme les romaines E - Spectacle au foyer - Petite bourguignonne F - Conduira - Marque de similitude G - Fignolèrent H - Vraiment las I - Vieux catalans - Soudé J - Fiables - Coin réputé K - Orifice organique - Dépolir L - Mot de licence - Montrera son amour du jus de cuisson

Citations

«Si vous entrez parmi les borgnes, fermez un oeil.»

«Celui qui cache son secret est maître de sa route.»

«Le mot que tu retiens entre tes lèvres est ton esclave.

Celui que tu prononces est ton maître.»

«Si Dieu ne pardonnait pas, son paradis resterait vide.»

Proverbes arabes

SOLUTIONS DES JEUX

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Affaire à saisir CARNET

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Vends à Chlef haouch de 201 m2 avec livret foncier, 5 pièces, cuisine, salle de bain, cour à Hay Essalam, à côté de la DNC. À 10 mn de toutes les administrations ; 10 mn de l’université, lycée, CEM et écoles primaires ; 10 mn de l’autoroute ; 10 mn de marché, de l’hôpital ; des médecins spécialistes…

Visite de 10h à 11h 30 et 16h 30 à 20h.

Prix à débattre. Contact : El Hadj : 07 72 94 48 96.

Email : photolaib@gmail.com / Tel : 0550 98 05 98

Reportage photo, shooting, albums, livres photos, Beaux-livres, conception de revues et brochures, sites internet REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE WILAYA D'OUM EL BOUAGHI DIRECTION DE L'URBANISME, L’ARCHITECTURE ET DE LA CONSTRUCTION L'ARCHITECTURE NIF 0 999 0401 91236 20

AVIS D'ATTRIBUTION PROVISOIRE

Conformément aux dispositions de l'article 65 du décret présidentiel 15/247 du 16 septembre 2015 portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public.

La Direction de l'Urbanisme, l’architecture et de la Construction de la wilaya d'Oum El Bouaghi informe les entreprises soumissionnaires ayant participées à l'avis d'appel d'offre ouvert avec exigence de capacités minimales N° 11/2019 relatif au programme : REALISATION TRAVAUX DE VOIRIES ET TROTTOIRS D'AMELIORATION URBAINE A TRAVERS LE TERRITOIRE DE LA WILAYA paru dans le journal El Aures News en langue Arabe en date du 21/05/2019 et Le Chélif en langue Française en date du 29/05/2019 Qu'à l'issue de l'opération d'évaluation des offres conformément aux critères de choix énoncés dans le cahier des charges les projet est attribués provisoirement comme suit : Zone

Entreprise

Désignation

01

NADJI MADJID NIF 175055000046117

LOT O5 : AMENAGEMENT (03) CARREFOURS COMMUNE AIN M’LILA

03

04

CHELLAL MOHAMED YAZID NIF 163040100445122

NADJI MADJID NIF 175055000046117

LOT O7 : AMENAGEMENT (03) CARREFOURS COMMUNE OUM EL BOUAGHI

LOT O4 : AMENAGEMENT (03) CARREFOURS COMMUNE AIN BEIDA

Montant (DA) En TTC après vérification

Note technique

Délais

Observation

13.655.738.00

44.83

02 mois

Moins disant

13.565.050.00

41.50

02 mois

Moins disant

18.429.959.80

46.00

02 mois

Moins disant

Conformément aux dispositions de l’article 82 du décret présidentiel 15/247 du 16 septembre 2015 portant réglementation des marchés publics et des délégations de service public.

Les soumissionnaires peuvent consulter les résultats de l’évaluation de leurs candidatures, offres techniques et financières au niveau de la direction de l’Urbanisme, de l'Architecture et de la Construction de la Wilaya d'OUM EL BOUAGHI dans un délai de 03 jours à compter de la première parution du présent avis, aussi tout soumissionnaire peut introduire un recours auprès de la commission des marchés publics de la wilaya dans un délai ne dépassant pas 10 jours à compter de la première parution du présent avis .

Le Chélif N° 304 : Du 02/10/2019 au 08/10/2019

Anep N° : 1925004932

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE WILAYA : BORDJ BOU ARRERIDJ DAIRA : MANSOURA COMMUNE : EL MEHIR

AVIS D'APPEL D'OFFRE OUVERT AVEC EXIGENCE DE CAPACITES MINIMALES N° 07/2019 N° FISCAL : 0 984 24506713405

Le président de l'APC d'El MEHIR lance un avis d'appel d'offre ouvert avec exigence de Capacités minimales portant : Réalisation 04 classes d'extension dans l'école Ahmed Ben Warkhou commune El Mehir Les entreprises intéressées et qualifiées sont invitées à retirer le cahier des charges auprès du Bureau du marché au siège de l'APC sise paiement de : 7.000.00 da pour le cahier des charges ; les offres doivent comporter un dossier de candidature, une offre technique et une offre financière.

Le dossier de candidature, l'offre technique et l'offre financière sont insérés dans des enveloppes séparées et cachetées, indiquant la dénomination de l'entreprise, la référence et l'objet de l'appel d'offres ainsi que la mention «dossier de candidature», «offre technique» ou «offre financière», selon le cas. Ces enveloppes sont mises dans une autre enveloppe cachetée et anonyme, comportant la mention «à n'ouvrir que par la commission d'ouverture des plis et d'évaluation des offres - appel d'offres N° 07 objet de l’appel d'offres Réalisation 04 classes d'extension dans l'école Ahmed Ben Warkhou commune El Mehir».

Le dossier dg.candidature: doit comprendre les pièces suivantes; 1. Une déclaration de candidature remplie 2. Déclaration de probité remplie signée, cachetée et datée 3. Copier de Les documents relatifs aux pouvoirs habilitant les personnes à engager l'entreprise 4. Copier de Registre de commerce qui contient le code de l'activité 5. Copier d'Identification fiscal 6. Copier de Certificat de qualification et de classification professionnelle (principal bâtiment ou travaux publiques) à partir de la 3ème Catégorie et plus.

7. Copier de casier judiciaire N°3 de l'entrepreneur ou gestionnaire valable de 03 mois.

8. Copies d’Extrait de rôles apuré ou avec échéance (valable de 03 mois) copier concernant la résidence et copier concernant le lieu d'activité 9. Copier de Mises à jour CASNOS, CNAS et CACOBATPH en cours de validité.

10. Copier de Liste des moyens humains et matériels avec justifications, 11. Copier de Références professionnelles avec justifications.

12. Copier de Statut de l'entreprise 13. Copier des comptes sociaux pour les sociétés.

L'offre technique : doit comprendre les pièces suivantes: 1. Cahier des charges techniques rempli signée, cachetée et datée.

2. Déclaration à souscrire rempli.

3. Un Mémoire technique justificatif signée, cachetée

L'offre financière : doit comprendre les pièces suivantes: 1. Lettre de soumission rempli signée, cachetée 2. Bordereaux des prix unitaires rempli signée, cachetée 3. Le Détail quantitatif et estimatif rempli signée, cachetée

Le dépôt des offres est fixé le quinzième (10) jour à partir de la première apparition du présent avis dans les quotidiens nationaux ou le BOMOP au de la commune de d'El MEHIR. Les soumissionnaires resteront engagées par leurs offres pendant (90) jours plus délai de préparation des offres à compter de la date de dépôt des offres Les soumissionnaires sont invités à assister à l'ouverture des plis qui aura lieu le dernier jour de la date limite de dépôt des offres à 14,00 h au siège de L'APC de EL MEHIR

Le Chélif N° 304 : Du 02/10/2019 au 08/10/2019

Anep N° : 1916020965

SPORTS

Numéro 304 Du 2 au 8 octobre 2019

Les supporters de l’ASO ne perdent pas espoir ALORS QUE LEUR ÉQUIPE ENTAME MAL LE CHAMPIONNAT

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Depuis l’entame de la saison footballistique 2019-2020, l’ASO Chlef traverse une crise sans précédent. Ayant difficilement accédé au championnat professionnel de ligue 1 Mobilis, après un long purgatoire et des saisons mi-figue mi-raisin, l’équipe n’arrive toujours pas à convaincre.

Pire, elle semble, après quatre journées disputées, plonger dans l’inconnu. L’équipe n’a récolté en effet qu’un petit point sur douze points possibles, et n’a inscrit aucun but dans les filets adverses. Chose qui rend les supporteurs en perplexe, ces derniers s’interrogeant en effet sur les causes réelles du problème qui plombe la ligne d’attaque de l’ASO. Si beaucoup cherchent à situer les causes de l’inefficacité de l’attaque et comprendre ce qu’il faut changer dans la tactique, voire l’amélioration de la prestation des joueurs par un subtil positionnement de ces derniers sur le terrain, et la responsabilisation de chaque élément dans son compartiment de jeu, il y a une majorité de supporteurs qui attribuent l’échec à la seule administration.

Celle-ci est rendu responsable des déboires de l’équipe des Lions du Chéliff en l’accusant de ne pas avoir anticipé sur le plan financier.

Selon nombre de supporters que nous avons interrogés, le problème réside dans le fait que l’administration n’ait pas honoré ses engagements financiers. Ce problème de finances se pose en fait depuis la

saison écoulée, mais l’administration n’est pas arrivée à le résoudre malgré ses nombreuses démarches et tentatives.

Aami Omar, fidèle supporteur de l’ASO depuis les années 70 voit les

SEIF EDDINE KIOUAR, CHAMPION DE BADMINTON :

choses autrement, tout comme Aami Mustapha qui n’a d’yeux que pour «El hamra». Pour eux, «le problème est complexe et tout le monde doit assumer ses responsabilités : l’administration, le staff technique et même quelques joueurs». Et Aami Omar d’expliquer : «L’administration le sait bien, depuis la saison dernière, les joueurs n’ont pas eu leurs salaires, elle aurait pu régler l’affaire avant l’entame de la compétition, mais malheureusement, l’administration n’a eu d’autre choix que d’attendre qu’on lui verse des subventions de la part de l’assemblée populaire communale et du fonds de wilaya, rien d’autre».

Abordant le cas de l’entraineur Zaoui Samir, il dit ceci : «Zaoui connait mieux que quiconque les problèmes de fond de l’équipe, il est le fils de l’équipe, et c’est lui qui a accepté de dirigé l’équipe en division une avec le peu de moyens existants ; et c’est lui qui a libéré

les bon joueurs et en a recrutés d’autres, donc il n’a qu’à assumer ses responsabilités pleines et entières».

Pour d’autres supporteurs, comme le jeune Oussama, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure : «Je vois les choses le plus normalement du monde, parmi les quatre matches entamés, il y a trois matches à l’extérieur, en plus, il y a le manque de la réussite devant les buts… Cependant, le championnat est encore long et sûrement la situation va s’améliorer, aussi bien sur le plan technique que sur le plan financier». Et de conclure avec optimisme : «Je demande à tous les fans de patienter et de rester soudés autour de leurs équipe afin de préserver le maintien pour cette saison.

Sûrement qu’après avoir dépassé cet écueil, on aura une grande équipe à l’avenir, la relève existe, la ville de Chlef est pleine de bons joueurs».

Rachid Mehaiguene

l’un a dominé au détriment de l’autre ?

(Léger sourire) Je ne sais pas quel air vais-je avoir mais j’ai honte d’avouer que j’ai redoublé l’année dernière. Cela m’a déçu mais je me suis promis que ça ne se répéterait pas. Heureusement que mes parents ont été compréhensifs et ne m’ont pas engueulé sinon je ne me serais jamais pardonné.

mais j’ai perdu contre un Jordanien en quart de finale. Tous les supporters étaient avec lui, alors vous imaginez, mais il était aussi un bon joueur, je l’admets. En couple mixte, on a battu un couple Libanais pour le match de classement pour la 3ème place car l’autre équipe Algérienne (des Algérois) nous avait éliminés pour aller disputer la finale.

Parlez-nous maintenant de votre convocation en équipe nationale.

J’ai été convoqué pour la 1ère fois en 2016 par l’entraineur Omar Nouichi. Je suis resté un mois à Alger et j’ai disputé mon premier match à la salle Harcha où j’ai décroché la troisième place, contre un Jordanien. Après, avec des stages et des tournois, j’ai beaucoup amélioré mon niveau. Cet été (août 2019), j’ai participé à un tournoi en Jordanie où j’ai affronté et battu un Saoudien, un Irakien et un Libanais

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je remercie le Chélif pour m’avoir donné cette occasion de m’exprimer et de dire ce que je voulais dire depuis longtemps. J’espère que nos responsables en lisant cet interview daigneront regarder un peu de notre côté pour savoir qu’on existe. Je souhaite enfin que les jeunes adhèrent à ce sport qui reste méconnu du grand public pour, au moins, partager la joie et le plaisir que je ressens chaque fois que je suis sur le terrain.

Merci.

Propos recueillis par Slimane Bentoucha

«Malgré nos médailles, nous passons pour des inconnus»

On ne sait pour quelle raison on s’est habitué à rencontrer et voir des champions en grand format, c'est-à-dire des champions majeurs et âgés, mais de là à penser qu’il existe des petits champions qui sont adolescents, voire à peine sortis de l’enfance, on est vraiment étonnés.

Le petit Seif Eddine Kiouar fait partie de cette catégorie de célébrités de notre village, mais c’est toute la région du Chélif, et je dirai plus, c’est même le pays qui devrait être fier de lui.

Son chemin est encore long vu son âge, alors on lui prédit un bel avenir. Le Chélif a eu le plaisir de lui rendre visite chez lui à Oued sly.

On vous invite à partager l’entretien qu’on a eu avec lui.

Le Chélif : Voulez- vous vous présenter à nos lecteurs ?

Seif Eddine Kiouar : Je suis né à Oued Sly. J’ai 16 ans, je suis un élève en 4ème année moyenne. Je suis issu d’une famille de sportifs puisque mon grand-père fut président de la section football du club local dans les années soixante-dix, mon oncle Djaafar (que dieu ait son âme) était un volleyeur de l’ASO et, enfin, mon autre oncle Faouzi pratique le culturisme, la soixantaine dépassée.

Premièrement, dites-moi comment l’idée vous est-elle venue de pratiquer ce sport quasiment méconnu dans notre région ?

C’est peut-être grâce à ma sœur ainée que j’ai pensé à pratiquer ce sport que je ne connaissais même pas. Je ne vous cache pas que, comme tous les enfants, j’aimais le football, mais à force d’accompagner ma sœur à ses entrainements, et quand j’ai vu la joie qui se déga-

geait de son visage chaque fois qu’elle se rendait aux entrainements, ça m’a donné envie d’essayer, et c’est comme ça a commencé.

Comment étaient les débuts ?

Quelqu’un vous a-t-il aidé pour vous pousser ou est-ce seulement votre volonté qui vous a guidé ?

Oui, certainement. Comme je vous l’ai dit, c’est ma sœur qui m’a initié, mais il n’y avait pas qu’elle. Il y avait aussi mon premier entraineur, M. Selim Nouri avec qui je suis

resté un an et demi, puis M. Mohamed Rekmouch et ensuite M. M’hamed Ousser. Je n’oublie pas ce qu’ils ont fait pour moi. Notre relation était presque une relation de père à fils. Et puis, n’oublions pas bien sûr l’amour de ce qu’on fait car si je n’aimais pas ce sport, tout ce beau monde n’aurait rien pu faire pour moi.

Vu ton jeune âge, cela n’a pas perturbé tes études ? Avezvous pu réconcilier ton loisir favori avec tes études, ou bien

Votre première participation à un tournoi majeur, ça été quand ?

C’était en 2011, le championnat de wilaya ou j’ai été classé 1er. Ensuite, c’était la ligue ouest où il y avait les équipes de Chlef, Tiaret, Mostaganem et Oran, et là aussi j’ai été classé 1er. Trois ans après, en 2014, j’ai battu le champion d’Algérie dans la catégorie des moins de 13 ans et je suis devenu champion à mon tour. En coupe d’Algérie, 17 et 18 avril 2015 à Boumerdes, 1er ; à Cheraga le 1 et 2 mai, 2ème ; à Bordj El Bahri, 2ème ; le 5 juillet 2016, 1er au tournoi du NRBOS ; en 2017, champion national à la «Thomas Cup» ; cette année, le 8 et 9 fevrier, 1e,r et le 29 -30 mars, 2ème.

D’après vos propos, vous semblez insatisfait malgré tous ce palmarès et tous ces résultats obtenus. Pourquoi ?

Effectivement ! Je ne vous cache pas que je suis un peu déçu car malgré tous les efforts qu’on fournit aux entrainements, tous les sacrifices, on passe pour des inconnus aux yeux des gens ; et surtout aux yeux des responsables qui ne se soucient guère de nous. Pour beaucoup moins que ça, les footballeurs ou les handballeurs ont tous les honneurs tandis que personne ne se soucie de nous. Je souhaite qu’on nous considère un peu, puisqu’on est peu nombreux et notre prise en charge ne coute rien.

Semaine du 2 au 8 octobre 2019 - N° 304

LE CHIFFRE DE LA SEMAINE C’est le nombre d’arbustes qui seront mis 43 en terre à travers le territoire national, dans le cadre de la campagne nationale millions de reboisement qui a débuté le 1er octobre. La campagne se prolongera d'arbres jusqu'au mois de mars 2020.

Vous qui entrez, abandonnez toute espérance

PAR RACHID EZZIANE «Mais il y a pire que l’habitude et l’impunité, la méconnaissance de la chose. S’ils n’ont jamais soigné les leurs dans les hôpitaux du pays, comment peuvent-ils savoir qu’ils (les hôpitaux) sont des mouroirs ?»

Faut-il écrire cette sentence sur les portes de no hôpitaux ? Puisqu’on y achève, par le feu, les nouveau-nés sans honte ni remords.

La citation est de Dante. Elle résume tout le désespoir de ceux qui enjambent le seuil de la porte de l’enfer. Et nos hôpitaux sont devenus, et je ne vous apprends rien, des salles d’attente d’un enfer qui ne dit pas son nom.

Ou qui le dit chaque jour avec son lot de morts et de peur. Oui, les Algériens ont peur d’aller se soigner dans les hôpitaux publics.

Et la peur commence avec la malveillance de l’agent de sécurité ou du réceptionniste, devant la porte d’entrée. Avec leurs regards, ils vous accusent de «venir vous soigner» chez eux. Vous subissez leur indifférence, silencieuse, gratuite, accusatrice et sans vergogne. Votre peur augmente sa cadence. Et vous avez honte d’avoir peur. Et vous avez honte d’avoir honte. Votre malaise ou maladie devient intrusion. De la provocation.

Et finalement une voie de fait passible de condamnation.

Mais la vraie angoisse vous attend là-bas…

Là où vous ne trouvez personne à qui parler ou demander un renseignement. Dans les longs couloirs qui mènent aux urgences, à la maternité ou tout autre service. Vous pressez le pas là où tout le monde court et ne sait pas où il va. Vous arrivez là-bas… où vous n’êtes rien devant la petite aidesoignante, et même que vous pouvez être sermonné par la femme d’entretien. Le médecin, lui, ne vous regardera même pas.

Quant au docteur spécialiste, vous aurez toute l’éternité pour attendre un examen de sa part. Quand vous croyez que tout est fini, un nouveau parcours de «l’indigène» vous attendra. On vous demandera d’aller chercher la literie, la couverture, la seringue ou faire sortir votre malade pour des exam-

ens chez le labo qu’on vous désignera. Vous aurez aussi, si vous êtes hospitalisé, à faire preuve de patience envers l’insalubrité des toilettes, les cafards, les chats, les rats, les humeurs du personnel soignant et enfin votre crise existentielle de vivre dans un pays qui ne donne plus d’importance à la vie. On meurt du matin au soir. De tout et de rien. Quand on va à un concert de musique ou faire vacciner son enfant ; quand on va assister à un match de foot ou se promener le long d’une route ; quand une femme va accoucher ou faire du jogging ;

Dix nouveaux émigrants clandestins interceptés LA «HARGA» REPREND DE PLUS BELLE SUR LA CÔTE CHÉLIFIENNE

Le phénomène de l’émigration clandestine appelée communément la «harga» connaît un regain notable ces derniers temps, favorisé notamment par une météo plus que favorable.

L’anticyclone des Acores qui bloque toute perturbation venue du Nord de l’Europe fait que la bassin méditerranéen soit à l’abri des vents forts ou de la houle En effet dans la soirée de la journée du dimanche, 10 harraga ont été interceptés par des gardes-côtes de Ténès alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes ibériques à bord d’embarcations de fortune.

Ils ont pris le départ à partir de la ville côtière de Sidi Abderrahmane et se trouvaient à environ trois miles au large de Ténès lorsqu’ils ont été interceptés par la marine. Selon nos informations les personnes interceptés sont originaire de Chorfa « 8 personnes » un quartier de la ville de Chlef et de Ténès « deux ». Leur âge varie entre

22 et 35 ans. Toujours selon notre source pas moins de 28 autres harraga se trouvent actuellement au niveau des services de sécurité.

Au total 38 harraga ont été interceptés depuis jeudi dernier précise notre source. Il faut souligner que les jeunes en partance pour les côtes ibériques, à bord d’embarcations de fortune, prennent le large, le plus souvent, à partir des villes côtières situées à l’ouest de Ténès notamment de Sidi Abderrahmane ou el Guelta. Cet engouement pour la harga et malgré le repêchage de temps à autre de cadavres de jeunes harraga trouve son origine dans la réussite de certains à rejoindre la péninsule ibérique.

Le nombre de vidéos circulent sur internet, où on voit des harraga mettant le cap sur l’Espagne, avec le V de la victoire et l’air déterminé ne fait qu’encourager ces jeunes à fuir le pays.

Bencherki Otsmane

quand il pleut ; comble de l’absurde, des fois, juste parce qu’on est un enfant…

Le reste, mes amis, c’est une longue histoire d’hommes et d’humanité. Mais aussi à cause d’une longue habitude d’impunité. Et comme l’habitude est une seconde nature, on a cru que tout était permis. Et quand tout est permis, même la mort devient banale.

On déplore. On enterre. Et on attend le prochain drame comme si de rien n’était.

Mais il y a pire que l’habitude et l’impunité, la méconnaissance de la chose. S’ils n’ont jamais soigné les leurs dans les hôpitaux du

pays, comment peuvent-ils savoir qu’ils (les hôpitaux) sont des mouroirs ? Pour eux, tout est politique et complot. N’ont-ils pas, juste quelques jours avant le 22 février, déclaré que le peuple est heureux pour la suite des interminables mandats ? Et jusqu’à ce jour d’aujourd’hui, on continue à faire porter le poids de la loi de finance sur le dos du citoyen.

Et puis quoi encore ? Rien. Tout va mal.

Pourquoi ? Pourquoi rien que chez nous que tout va mal ? Nos voisins, de l’Est et de l’Ouest, ont pris une bien bonne avance sur nous. Dans tous les domaines. Des milliers d’Algériens choisissent de se faire soigner en Tunisie. Sûrement pas pour les beaux yeux des Tunisiens ou pour dilapider leur maigre pactole. Non plus pour joindre l’utile de la médication à l’agréable du tourisme. Si les Algériens préfèrent se soigner en Tunisie, c’est qu’ils trouvent une meilleure prise en charge pour leur problème de santé.

Et quoi encore ? Rien. Tout est à revoir. Et le plus tôt possible.

Vous qui entrez… dans nos hôpitaux et administrations, munissez-vous de foi et de patience, et aidez-vous de prières et d’invocations car vous n’avez pas d’autres choix pour vous prémunir de l’hydre à mille et une têtes.

A Oued Souf, l’insoutenable bêtise humaine, sans peur et sans honte, a eu raison de quelques vies, à l’âge des anges, avant même que la lumière n’arrive à leurs yeux.

Toute ma compassion va aux parents, surtout aux mères qui les ont portés durant des mois dans leurs entrailles pour les voir, à la fin, mourir de la «haine» de la déliquescence et du laisser-aller.

R. E.

L’actu selon Omar