3 minute read

Oh, Paname !

VOICI 12 ANS QUE LE FESTIVAL FNAC LIVE PARIS OFFRE UNE TRIPOTÉE DE SOUVENIRS IMPÉRISSABLES À TOUT BON PARISIEN QUI SE RESPECTE — QUE CELUI QUI N’A JAMAIS DANSÉ AU SOLEIL COUCHANT SUR UN PARVIS DE L’HÔTEL DE VILLE PLEIN À CRAQUER ME JETTE LA PREMIÈRE PIERRE. ESTELLE FLAVET, PROGRAMMATRICE DU FESTIVAL, REVIENT SUR UN ÉVÈNEMENT QUI RASSEMBLE TOUTES LES GÉNÉRATIONS AU CŒUR DE LA CAPITALE ET QUI, CHAQUE ANNÉE, SIGNE LE DÉBUT DE L’ÉTÉ.

28-30.06

Advertisement

L’idée du festival ? Penser une programmation entre têtes d’affiche et jeunes talents, comme un festival de disquaires avec une grosse diversité de programmation. « Cette année sera pop, rock, rap et électro avec un côté international et toujours intergénérationnel : Franz Ferdinand, Benjamin Biolay, Polo&Pan, Gabi Hartmann, Jason Glasser et une création avec Boombass, Etienne De Crecy et DJ Falcon. » Les artistes, une trentaine triés sur le volet parmi ceux soutenus par la Fnac, dénichés par Estelle avec l’aide de Nicolas Preschey, se produiront sur la scène du parvis ou dans les salons de l’Hôtel de Ville. « Ce rôle de défricheur de talents nous amène à suivre le parcours d’une Clara Luciani, d’un Florent Marchet, d’un Superpoze… C’est l’occasion de voir de super artistes qu’on n’aurait pas forcément pu voir autrement ! »

Et le parti pris plaît : 100 000 spectateurs au total assistent au Fnac Live Paris, « ce qui en fait le plus grand festival gratuit en France. L’enjeu de la billetterie en moins : on est plus libres d’inviter des talents émergents et de soutenir une scène en laquelle on croit. ».

PARVIS DE L’HÔTEL DE VILLE

C’EST QUOI, ÊTRE UN ARTISTE CONFIRMÉ ? AVEC UNE DÉCENNIE

D’EXISTENCE, DEUX ALBUMS LARGEMENT APPLAUDIS, DES TUBES À N’EN PLUS FINIR ET DES TOURNÉES INTERNATIONALES, ON POURRAIT CROIRE QUE POLO&PAN REMPLIT LES CRITÈRES. PAS FORCÉMENT, À EN CROIRE ALEXANDRE, MOITIÉ DU DUO FRANÇAIS QUI SE PRODUIRA SUR LE PARVIS LORS DU FNAC LIVE PARIS.

LA PROGRAMMATION DU FNAC LIVE PARIS A CETTE VOLONTÉ DE MÉLANGER ARTISTES EN DÉVELOPPEMENT ET TÊTES

D’AFFICHE DONT VOUS FAITES PARTIE. ELLE EST LOIN, L’ÉPOQUE DE VOTRE RÉSIDENCE EN CLUB À VOS DÉBUTS ! C’EST IMPORTANT DE CONTINUER À SOUTENIR

LA SCÈNE LOCALE ET ÉMERGENTE ?

Oui, car on ne cesse jamais de s’inspirer des artistes émergents, on a toujours besoin d’écouter ce qui se passe. On vient de ça, des petits clubs, des résidences… C’est très important de se sentir toujours un artiste émergent, car c’est cette dynamique qui te permet de toujours chercher l’inspiration et de ne pas te contenter. On célèbre nos 10 ans de groupe et on n’a jamais cessé de penser qu’on n’est qu’au début de l’aventure. L’émergence, c’est relatif et subjectif !

Par exemple, on vient de boucler une tournée d’un mois en Amérique latine, on a joué au Brésil pour la première fois et je peux considérer qu’on était un artiste émergent à ce moment-là : j’avais cette appréhension avant de monter sur scène comme pour un premier concert.

COMMENT ON SE RENOUVELLE QUAND ON EST DEUX DJS QUI ÉCUMENT LES CONCERTS ET FESTIVALS DEPUIS UNE DÉCENNIE ? VOUS ARRIVEZ ENCORE

À VOUS SURPRENDRE ?

On a eu cette chance d’avoir beaucoup de temps pour faire notre premier album, Caravelle, on était chaque jour en studio ensemble à confectionner notre son assez reconnaissable. Quand est arrivé le deuxième album Cyclorama, il fallait trouver le juste milieu entre garder certaines formules qui ont plu et se renouveler parce qu’on a d’autres choses à dire, qu’on a découvert d’autres instruments et qu’on aime d’autres musiques. Quant à se surprendre, on a la chance d’être un duo et j’adore le ping-pong, l’aller-retour permanent, que ce soit quand on est derrière des platines ou lors d’une phase de magie en studio.

PLUTÔT FESTIVAL INTIMISTE, OU VOUS PRÉFÉREZ FAIRE DANSER DES GROSSES FOULES ?

Comment choisir ! J’adore évidemment être submergé par une foule qui me dépasse et qui me fait peur, et l’idée de se produire devant un grand nombre de personnes représente aussi la possibilité de se faire découvrir. Mais j’aime aussi être en interaction directe avec les gens, j’ai souvenir de clubs ou petits festivals lors desquels on demande à mettre les platines au milieu des gens pour faire partie de la foule, créer une communion. Les deux cas sont impressionnants et nécessaires.

À QUOI ON RECONNAÎT UN BON FESTIVAL ?

C’est un festival qui se met à la place du festivalier, qui comprend comment son idée ou son projet correspondra à sa production, qui fait revenir les gens, qui donne confiance aux artistes et qui passe un message. Politique, écologique, caritatif… Sans message, un festival ne donne pas la possibilité aux festivaliers d’être acteurs de quelque chose. La musique c’est bien, mais il faut construire quelque chose de plus fort.

VOTRE MEILLEUR SOUVENIR DE FESTIVAL ?

On jouait au Mexique sur une petite île accessible seulement en bateau, un typhon a submergé l’île au moment de finir, on a mis des bâches et on a continué avec les éléments. Les gens tenaient les bâches, on est restés bloqués deux heures et les platines n’ont pas lâché alors on a continué de jouer. C’était en 2018 et c’était magique.

FNAC LIVE PARIS

DU 28 AU 30 JUIN 2023

PARVIS DE L’HÔTEL DE VILLE – 4e

This article is from: