Le Défi Quotidien 912

Page 6

FAITS DIVERS Esclavagisme moderne

Le Défi Quotidien - Mercredi 16 octobre 2013

6

Un couple mauricien victime de traitements inhumains en France Un couple français a été condamné par le tribunal correctionnel de Versailles à un an de prison et à une amende de 30 000 euros pour travail dissimulé, usage de faux et embauche sans déclaration.

e couple mauricien a cru que l’herbe était plus verte ailleurs. Il en a fait l’expérience et a mordu la poussière. En mai 2011, Yves 37 ans, guide touristique à Maurice, et son épouse Sarita, 37 ans, quittent Maurice pour aller travailler chez Anne-Gaëlle, une avocate de 44 ans, et son mari Georges, 45 ans, qui habitent SaintArnoult en Yvelines. La justice française reprochait à ces derniers d’avoir embauché frauduleusement un couple mauricien, d’avoir fait de l’exploitation humaine, en faisant travailler le couple d’étrangers comme jardinier et chauffeur et bonne à tout faire dans leur demeure à Clairefontaine . Appelé à la barre des témoins, Yves raconte comment il a été approché par le couple français qui était en vacances à Maurice pendant le mois d’avril 2011. Le couple lui propose de venir travailler chez lui en France contre un salaire mensuel de 600 euros

C

(environ Rs 24 000). Yves en tant que chauffeur et jardinier touchera 400 euros et son épouse 200 euros mensuellement. Yves travaillait alors comme guide touristique à Maurice avec un salaire mensuel de 250 euros ( environ Rs 10 000.) Yves et son épouse sautent sur cette occasion et pensent déjà à un meilleur avenir pour eux ainsi que pour leur fils de 6 ans. Le couple français leur propose même de payer leurs billets d’avion et dès qu’ils seront embauchés, ils déduiront 50 % des frais des billets sur leur paie. Yves accepte et entame des démarches pour se rendre en France en compagnie de son épouse.

TÂCHES D’ESCLAVE ET SUPPLICES UnefoisenFrance,lecouplemauricienestlogédans une dépendance et dispose de la carte bancaire des patrons pour faire les courses alimentaires. Yves dit

avoir accompli une multitude de tâches domestiques, travaillant parfois jusqu'à 12 heures par jour, avec une pause déjeuner d’une demi-heure. Il s’occupe de 2 l’entretien d'un parc de 7 000 m , de la cuisine, du ménage et du repassage. Il devait aussi s’occuper de la niche des chiens, des massages pour « Madame » et conduire son employeur au travail. Yves et son épouse décident d’aller chercher leur fils pour le ramener avec eux. À leur retour en France, leurs employeurs réduisentleurssalairesàseulement200euros.Lecouple français exige que l’enfant d’Yves et Sarita dorme dans un placard de la chambre sur un matelas posé à même le sol. C’est un banquier qui avise le couple mauricien de se rendre à la police. N’en pouvant plus, en octobre 2011, Yves et Sarita consignent une déposition à la gendarmerie de Saint-Arnoult-en-Yvelines. Reshad Toorab r.toorab@defimedia.info

DANS LE NORD

En nettoyant une table avec du « thinner »

Un inspecteur de police insulté et menacé

Une mère de famille grièvement brûlée

Fayez Khan P., 20 ans, aurait insulté un inspecteur de police tard dans la soirée de lundi à Lower Vale. Le jeune homme aurait également proféré des menaces de mort à l’encontre du policier. Ce dernier a consigné une déposition, aux petites heures de mardi, au poste de police de Plaines-des-Papayes. Un inspecteur de police, âgé de 35 ans et habitant Lower Vale, allègue avoir été menacé par un jeune habitant de Goodlands. Le plaignant, affecté au poste de police du Nord, se trouvait à son domicile, lundi, aux alentours de 23 h 15, lorsqu’il a aperçu un homme et une femme à une vingtaine de mètres de sa cour. Croyant que c’était un toxicomane, l’inspecteur lui aurait demandé de partir. Furieux, Fayaz Khan P. l’aurait insulté : « To ene lichien en uniforme toi, mo pou coupe toi et pou désan toi ». Craignant le pire, l’inspecteur s’est rendu au poste de police de Plaines-des-Papayes pour porter plainte. « Vu que le comportement de Fayaz Khan P. me paraissait louche, je lui ai demandé de partir. Dans un premier temps, j’ignorais l’identité de l’individu, mais peu après, mon voisin m’a indiqué que c’est son beau-frère », explique l’inspecteur. Quant au suspect, il a été arrêté par la police de Plaines-des-Papayes tôt mardi matin. Interrogé, il a avoué ce qui lui est reproché. Il relate qu’il a agi ainsi dans un moment de colère. Fayaz Khan P. a comparu devant le tribunal de Mapou où une charge provisoire de « threatening verbally » a été retenue contre lui. La police a objecté à ce qu’il soit relâché, étant déjà en liberté conditionnelle pour un délit de vol. Il a été reconduit en cellule policière.

CAS SIMILAIRE À TROU-AUX-BICHES Par ailleurs, un cas similaire a été rapporté lundi au poste de police de Trou-aux-Biches. Un habitant de Triolet, 41 ans, allègue que son frère l’aurait menacé de mort. Le plaignant relate qu’il s’était rendu chez sa mère à Trouaux-Biches, lundi, vers 13 h 10. Son frère, qui habite la même localité, était également présent. Selon le quadragénaire, ce dernier étant dans un état second, aurait menacé de le tuer. Il a également fait ressortir que son frère menaçait souvent de le tuer lorsqu’il est sous l’influence de l’alcool. La police enquête. E.N.

lle a failli y laisser la vie. Shalinee G., 38 ans, mère de deux enfants, a été la proie des flammes à son domicile, samedi aux alentours de 21 h 30. Elle nettoyait une table avec un chiffon imbibé de « thinner » auprès de son four allumé dans la cuisine, quand l’incident s’est produit. Shalinee G. se trouve dans un état critique à l'unité des grands brûlés à l’hôpital Victoria, Candos. Cette nuit-là, Shalinee G. a allumé la cuisinière à gaz pour faire bouillir de l’eau. En même temps, comme il y avait des taches de peinture sur la table de la cuisine, elle s’est emparée d’un chiffon imbibé de « thinner » (une substance inflammable) pour la nettoyer. Mais la table se trouve tout près du four à gaz. Il n’a suffi que de quelques minutes d’inattention pour que le drame se produise. Le chiffon que tenait Shalinee G. s’est enflammé et celle-ci s’est retrouvée prisonnière des flammes.Alerté par ses cris, l’époux de Shalinee, 46 ans, qui se trouvait dans le salon, s’est précipité pour s'enquérir de la situation. Mais c’est une scène effroyable qui s’offrait à ses yeux: sa femme est une torche humaine. Il saisit alors une

E

toile pour étouffer les flammes. Lui aussi se retrouve les mains brûlées. Shalinee G. a été évacuée vers l'hôpital SSR-Nord, Pamplemousses, à bord du tout-terrain de son voisin.Après avoir reçu les premiers soins, elle a été transférée à l'hôpital Victoria, Candos. Shalinee G. a aussitôt été admise à l’ICU Burns Unit. Elle a été grièvement atteinte au cou, à l'épaule et à l’abdomen. Son époux, lui, a été soigné aux mains. La police de Terre-Rouge a été informée de cet incident et le mari de Shalinee G. a été entendu par les enquêteurs. Il a expliqué que ses mains ont été brûlées au moment où il tentait d’éteindre le feu. Il a été autorisé à rentrer chez lui peu après. À ce stade de l'enquête, la thèse d’un « foul play » a été écartée. « L’état de santé de ma belle-fille s'améliore graduellement. Elle s’est accidentellement brûlée. Un malheur a été évité de justesse. Toutefois, ses deux enfants sont toujours traumatisés », raconte le beau-père de Shalinee G., 71 ans, au Défi Quotidien. Preity Ramessur

ENCEINTE DE SIX SEMAINES

Une collégienne de 15 ans accuse un maçon Piya (prénom fictif), 15 ans, est enceinte de six semaines. Cette habitante de l’Est accuse son petit ami, un maçon de 21 ans, d’avoir abusé d’elle sexuellement au mois d'août. Cela, à trois reprises au domicile du jeune homme. Toutefois, elle n’a pas voulu être examinée par un médecin de la police. Une déposition a été consignée au poste de police de Rose-Belle la semaine dernière. En présence d’un officier de la Child Development Unit (CDU), Piya a relaté qu’en septembre 2012 elle a fait la connaissance de son petit ami, un habitant du Sud. Depuis, c’était le coup de foudre. Elle a raconté qu’à plusieurs reprises elle a rejoint son amoureux à Curepipe. Pendant le mois d'août, les deux tourtereaux auraient décidé de donner libre cours à leurs pulsions sexuelles. La collégienne a confié qu’elle ne se souvient pas de la date ni du jour exact quand elle s’est rendue au domicile de son petit ami. La jeune fille a déclaré qu’elle a eu des relations sexuelles avec le maçon à trois reprises. L’arrestation de son petit ami serait imminente. P.R.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.