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Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique
Un partenaire stratégique du développement de l’Afrique
La publication est éditée par
En partenariat avec le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE)

LD MEDIA DEVELOPMENT
23, rue du Roule 75001 Paris
Tél. : (+ 33) 1 82 83 38 70
E-mail : Info@ldmdev.fr
Directeur de la Publication : Laurent Djaoui
Rédactrice en chef : Marie Hourtoule
Directrice des Relations
institutionnelles : Maïssa Lebkiri
Directrice administrative et financière : Marie Maudou
Conseil éditorial : MEDIADIPLO Int.
Directeur artistique : David Garino FAGACE
298, Boulevard CEN-SAD - Rue 12 044
Cotonou -Bénin
Tél. : (+229) 97 97 97 30 (+229) 94 01 37 20 https://www.fagace.org
E-mail : courriel.fagace@fagace.org
Directeur général : Ngueto Tiraina Yambaye
Secrétaire général : Basile Tchakounté
Directrice des Opérations et du Marketing : Emmanuelle Migan
Conseiller Technique du Directeur général : Peace Sagbo
Représentant régional Afrique centrale : Abdoulaye Yacoubou
Représentant Bureau Rwanda : Eric Nkusi
Senior Executive Assistant : Prisca Umugeni
Directeur de l’Institut : Abdou Diouf Ndiaye
Chef division commerciale et marketing : Cynthia Haidara
Responsable de la Sécurité du Système de l’information : Yves Akoegnon
Communication & Public Relations
Officer : Rose Gonda
Imprimé par MEDIA DEVELOPMENT


05 Introduction du Dr Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE
Le pionnier des institutions financières de garantie en Afrique
08 Interview de M. Kalidou Diallo, Directeur général de CGF Bourse
09 Un levier historique pour l’intégration économique africaine
10 La transformation vers le FAGACE
Une institution d’appui stratégique
16 Interview de M. Anco Marzio Lenardon, Président co-fondateur de Export Trading Cooperation (ETC)
17 Un levier stratégique pour le développement des États membres
20 De bonnes perspectives pour cette institution stratégique
24 Biographie de M. Ngueto Tiraina Yambaye
26 Le Bureau Indépendant d’Évaluation (BIE)
Le Plan 2021-2025: The New Momentum
30 The New Momentum : Le catalyseur financier de la nouvelle Afrique
31 Quatre axes structurants pour une Afrique plus résiliente
33 Les principaux axes d’action pour catalyser le financement transformateur
35 L’impact attendu
40 The New Momentum : de la vision à l’impact réél
Promoteur du secteur privé et accélérateur du développement des entreprises
44 Interview de M. Sionlé Yéo, Directeur général de AFG Holding
45 Finance, confiance et croissance : la mission du FAGACE pour le secteur privé
Un outil au service du financement des économies des Etats membres
52 Interview de M. Mohamed-Lemine Dhehby, Gouverneur de la Banque Centrale de la République Islamique de Mauritanie (BCM)
53 Plus de quatre décennies de coopération économique au service des États membres
Le FAGACE : une Institution panafricaine de financement du développement
60 Interview de M. Abdullah Almusaibeeh, Président de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA)
61 Le FAGACE, partenaire de l’intégration économique africaine
66 Contacts
Focus Pays
70 Le FAGACE, soutien du développement économique des pays membres
La République du Bénin
73 Données générales
74 Interview de M. Bart Van Eenoo, Directeur général du Port autonome de Cotonou (PAC)
76 Pourquoi investir au Bénin ?
77 Réalisations du FAGACE au Bénin
82 Interview de M. Arsène M. Dansou, Directeur général de la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC)
83 Perspectives du FAGACE au Bénin
86 Interview de M. Pathé Mbengué, Directeur général de Banque Atlantique Bénin
88 Interview de M. Isaac Charles Fibbs Fiberesima, Directeur général de la BSIC Bénin
La République du Burkina Faso
91 Données générales
92 Interview de M. Aboubakar Nacanabo, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Gouverneur du FAGACE
96 Pourquoi investir au Burkina Faso ?
98 Interview de Mme Gisèle Gumedzoé, Directrice générale de Coris Bank International (CBI SA)
99 Réalisations du FAGACE au Burkina-Faso
102 Perspectives du FAGACE au Burkina Faso
La République du Cameroun
105 Données générales
106 Pourquoi investir au Cameroun ?
107 Réalisations du FAGACE au Cameroun
110 Perspectives du FAGACE au Cameroun
La République Centrafricaine (RCA)
113 Données générales
114 Interview de M. Marc Mandaba, Directeur général de SCI Capital S.A., Administrateur et Président du Conseil d’administration du FAGACE
116 Interview de M. Félix Landry Njoumé, Administrateur Directeur général d’Ecobank Centrafrique SA
117 Pourquoi investir en Centrafrique ?
118 Réalisations du FAGACE en République Centrafricaine
122 Perspectives du FAGACE en République Centrafricaine
La République du Congo
125 Données générales
126 Interview de M. Christian Yoka, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Gouverneur du FAGACE
128 Pourquoi investir au Congo ?
130 Interview de M. Brou Olivier Kouamé, Administrateur Directeur Général d’Ecobank Congo S.A.
131 Réalisations du FAGACE au Congo
134 Interview de M. Calixte Tabangoli, Directeur général de la Banque postale du Congo (BPC)
135 Perspectives du FAGACE au Congo
138 Interview de Maître Mathias Essereké, avocat au barreau de Brazzaville
La République de Côte d’Ivoire
141 Données générales
142 Pourquoi investir en Côte d’Ivoire ?
143 Réalisations du FAGACE en Côte d’Ivoire
146 Perspectives du FAGACE en Côte d’Ivoire
148 Interview de M. Charles Kouassi, Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS)
La République de Guinée-Bissau
151 Données générales
152 Interview de M. Fortes Buli Injai, Directeur général du Fond de Promotion du Développement Economique, Administrateur du FAGACE
154 Pourquoi investir en GuinéeBissau ?
155 Réalisations du FAGACE en Guinée-Bissau
158 Perspectives du FAGACE en Guinée-Bissau
La République du Mali
161 Données générales
162 Pourquoi investir au Mali ?
163 Réalisations du FAGACE au Mali
164 Perspectives du FAGACE au Mali
La République islamique de Mauritanie
167 Données générales
168 Réalisations du FAGACE en Mauritanie
170 Interview de M. Cheikh Vaty, Directeur général du Fonds de Garantie de Mauritanie SA (FGM)
172 Perspectives du FAGACE en Mauritanie
La République du Niger
175 Données générales
176 Pourquoi investir au Niger ?
177 Réalisations du FAGACE au Niger
179 Perspectives du FAGACE au Niger
La République du Rwanda
183 Données générales
184 Interview de M. Cyrille Hategekimana, Directeur général du Secteur Bancaire et Non Bancaire au Ministère des Finances et de la Planification Economique (MINECOFIN), Administrateur du FAGACE
186 Pourquoi investir au Rwanda ?
187 Réalisations du FAGACE au Rwanda
190 Perspectives du FAGACE au Rwanda
La République du Sénégal
193 Données générales
194 Interview de M. Sami Gargouri, Directeur général de la Banque SahéloSaharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) au Sénégal
195 Pourquoi investir au Sénégal ?
196 Les réalisations du FAGACE au Sénégal
200 Les perspectives du FAGACE au Sénégal
La République du Tchad
203 Données générales
204 Interview de M. Hissein Oubé Essou, Directeur général adjoint de la Banque Commerciale du Chari (BCC)
205 Pourquoi investir au Tchad ?
206 Les réalisations du FAGACE au Tchad
207 Perspectives du FAGACE au Tchad
La République Togolaise
213 Données générales
214 Pourquoi investir au Togo ?
215 Les réalisations du FAGACE au Togo
217 Les perspectives du FAGACE au Togo

Le FAGACE s’affirme plus que jamais comme un acteur clé de la transformation économique et sociale en Afrique. C’est avec un réel plaisir que je vous adresse ces quelques mots en ouverture de ce Yearbook, véritable vitrine de nos réalisations.
Ce recueil, qui rassemble les témoignages de nos Administrateurs et partenaires retrace le bilan de nos interventions avec plus de 7 000 milliards mobilisés en faveur des économies des pays membres. En effet, le FAGACE agit comme un catalyseur du financement du développement de l’Afrique en facilitant l’accès au crédit pour les PME/PMI, les grandes entreprises et la réalisation de projets structurants à fort impact environnemental et social, tout en renforçant la résilience des économies africaines. À travers ces pages, nous partageons non seulement les résultats obtenus mais aussi l’esprit de coopération et de solidarité qui guide nos actions. Plus qu’un simple document de référence, ce Yearbook se veut une source d’inspiration et un outil de mémoire collective, au service de toutes les parties prenantes.
C’est également l’occasion de remercier l’ensemble de nos partenaires qui, par leur engagement et leur confiance, contribuent chaque jour à renforcer le rôle du Fonds dans ses objectifs de croissance inclusive et durable. Ensemble, nous avons prouvé que la solidarité régionale peut transformer nos défis en opportunités.
Le chemin parcouru nous inspire confiance : l’Afrique a rendez-vous avec son avenir, et le FAGACE sera au cœur de cette marche vers la prospérité partagée.
Dr Ngueto Tiraïna YAMBAYE Directeur général du FAGACE
Si les pères fondateurs du FAGACE ne l’avaient pas créé, la nouvelle génération des dirigeants africains devrait le faire.
Extrait du discours d’installation de Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye en tant que Directeur général du FAGACE, lors de la cérémonie officielle au siège du FAGACE à Cotonou le 24 juillet 2020.
Créé en 1977 par les chefs d’État de l’OCAM, le Fonds de Garantie et de Coopération - à l’origine du FAGACE -a posé les bases d’un financement plus sûr en Afrique, en misant sur la solidarité régionale et la mutualisation des risques.


Entretien avec Kalidou Diallo, Directeur général, depuis mars 2024, de CGF Bourse, un acteur majeur dans l’activité d’ingénierie financière et de financements structurés avec le leadership sur le marché financier de l’UEMOA.
Quels sont les clients de CGF Bourse et quels services leur offrez-vous ?
Nous accompagnons une clientèle variée composée d’investisseurs institutionnels, d’entreprises et d’investisseurs particuliers, en leur offrant des solutions financières innovantes et adaptées à leurs ambitions. Forts de notre expertise, nous contribuons à la dynamisation du marché financier régional. Nous travaillons avec les investisseurs institutionnels tels que les banques, compagnies d’assurances, fonds de pension et gestionnaires d’actifs. Les entreprises, de la PME aux grandes sociétés, bénéficient de notre accompagnement pour lever des fonds, structurer leurs financements et émettre des titres financiers. Enfin, nous mettons à disposition des investisseurs particuliers des instruments de placement performants.
Notre offre repose sur plusieurs expertises complémentaires. À travers l’ingénierie financière, nous structurons des financements pour accompagner les entreprises et institutions dans leurs projets stratégiques. En gestion d’actifs, nous optimisons les portefeuilles d’investissement en fonction des objectifs et du profil de risque de chaque client. Nous jouons également un rôle clé en conseil stratégique. Enfin, nous facilitons l’accès aux marchés financiers. Audelà de notre expertise technique, CGF Bourse se distingue par sa capacité à structurer des financements complexes et à proposer des solutions d’investissement éthiques, alignées avec les principes ESG et la finance islamique. Grâce à une parfaite maîtrise du marché financier de l’UEMOA, nous offrons à nos clients les outils nécessaires pour diversifier
leurs placements, optimiser leur rentabilité et maîtriser les risques. CGF Bourse s’impose ainsi comme un acteur incontournable du développement financier et économique en Afrique de l’Ouest.
L’activité de banque d’affaires est-elle au cœur de votre stratégie de développement ?
La banque d’affaires est l’un des piliers fondamentaux du développement de CGF Bourse, car elle nous permet d’accompagner la transformation économique de l’UEMOA en facilitant l’accès au financement pour les entreprises et les investisseurs. Notre rôle est d’apporter des solutions financières structurées, innovantes et adaptées aux exigences des acteurs économiques.
Nous concevons des mécanismes performants pour répondre aux défis de nos clients. Nous intervenons dans des opérations stratégiques telles que les levées de fonds, l’émission de titres financiers, le financement de projets d’infrastructures et l’accompagnement des entreprises dans leurs opérations de croissance et de restructuration.
Notre valeur ajoutée réside dans notre capacité à mobiliser des capitaux à grande échelle, à connecter les investisseurs institutionnels et privés aux opportunités les plus prometteuses, et à dynamiser les marchés financiers régionaux. Cette approche proactive fait de CGF Bourse un acteur incontournable de la finance d’entreprise en Afrique de l’Ouest.
Quel est l’objectif de votre partenariat avec le FAGACE ?
Le partenariat entre CGF Bourse et le FAGACE s’inscrit dans une dynamique de renforcement de l’inclusion financière et de facilitation de l’accès au financement pour les entreprises et les projets structurants en Afrique de l’Ouest.
Grâce à cette alliance, CGF Bourse apporte son expertise en structuration de financements et en ingénierie financière. En réduisant le risque perçu par les investisseurs et les établissements prêteurs, nous facilitons le financement des PME, des infrastructures et des projets à fort impact économique et social. Ce partenariat ambitionne également de stimuler l’investissement privé et d’attirer des capitaux institutionnels et étrangers. Ensemble, CGF Bourse et le FAGACE s’engagent à bâtir un cadre financier plus résilient, plus inclusif et mieux adapté aux enjeux de développement de l’UEMOA. Ce partenariat s’inscrit dans une vision à long terme : faire du marché financier ouest-africain un moteur de croissance durable et un levier stratégique pour l’industrialisation et la compétitivité des entreprises régionales.
Ancêtre du FAGACE, le Fonds de Garantie et de Coopération de l’OCAM a été créé en 1977, à l’initiative des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Organisation Commune Africaine et Mauricienne (OCAM), pour favoriser un environnement financier plus sûr, dynamiser l’économie africaine via la solidarité régionale et la mutualisation des risques.
La signature de la Convention portant création et statuts du Fonds de Garantie et de Coopération de l’OCAM (ex-Organisation Commune Africaine, Malgache et Mauricienne), a eu lieu le 10 février 1977, au cours de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenue à Kigali au Rwanda.
Fondée en 1965 à Antananarivo, l’OCAM rassemblait plusieurs pays d’Afrique francophone désireux de consolider leur coopération économique, sociale et culturelle après les indépendances. Créé dans le sillage des ambitions panafricaines des années 1960 et 1970, le Fonds de Garantie et de Coopération de l’OCAM est l’une des initiatives les plus marquantes de l’Organisation Commune Africaine et Mauricienne (OCAM). Dans un contexte de forte demande d’infrastructures, de développement industriel et de financement de projets nationaux, le Fonds de Garantie et de Coopération a vu le jour pour répondre à un besoin pressant : permettre aux États membres d’accéder plus facilement au crédit, en garantissant les investissements publics et privés.
Il s’agissait d’un outil de solidarité financière entre les pays africains, favorisant la mutualisation des risques et l’appui aux projets à fort potentiel de croissance. Le Fonds n’était pas seulement un instrument étatique. Il visait également à encourager l’essor d’un secteur privé africain encore balbutiant à l’époque. En garantissant les emprunts ou les investissements des entreprises locales auprès de banques ou d’organismes internationaux, le Fonds permettait de surmonter le frein majeur que représentait l’absence de garanties suffisantes.
L’idée de la création d’un Fonds de garantie capable de répondre aux besoins des Etats est née de l’initiative des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’OCAM, dont le souci majeur était de renforcer les liens de coopération et de solidarité des membres de l’organisation ; de favoriser la croissance
harmonieuse de leurs économies ; d’offrir le maximum de sécurité aux capitaux étrangers et domestiques désireux de venir investir en Afrique.
Après la ratification du projet en février 1977, une dotation initiale de cinq milliards de Francs CFA a été allouée par les pères fondateurs à l’Institution pour lui permettre d’atteindre les objectifs qui lui ont été assignés à savoir :
- Garantir les emprunts productifs émis ou contractés par les Etats ou leurs organismes publics ou parapublics, les entreprises privées ayant leur siège et leur champ d’activité principale dans l’un ou plusieurs Etats membres et destinés au financement de projets industriels, agricoles et commerciaux économiquement ou financièrement rentables, et des projets d’infrastructures ;
- Accorder des bonifications d’intérêt et des allongements de la durée des crédits pour les prêts consentis dans les Etats membres en faveur d’opérations à caractère économique dont la rentabilité ne pourrait être assurée dans les conditions des prêts ;
- Financer des interventions spécifiques sur emprunts et subventions.
Les membres fondateurs étaient alors au nombre de neuf à savoir : le Bénin, la Haute-Volta (actuel Burkina), la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, l’Ile Maurice, le Niger, le Rwanda, le Sénégal et le Togo. Ils seront réduits à huit en 1983 après le retrait de l’Ile Maurice de l’OCAM.
Les organes décisionnels étaient constitués du Conseil d’Administration, organe suprême, composé des Chefs d’Etat et de Gouvernement, et du Conseil de Gestion comprenant le Ministre des Finances ou du Plan de chaque Etat membre ou leur représentant.
Le métier principal du Fonds est la Garantie. L’Institution démarre ses premières opérations en 1981 avec l’octroi de sa garantie à deux projets du secteur public.
En 1985, le Fonds de Garantie et de Coopération de l’OCAM a été transformé en Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) en héritant des missions originelles du Fonds, tout en les adaptant aux exigences d’une Afrique en mutation, plus intégrée et ouverte sur les marchés.

Après l’évolution des dynamiques économiques africaines et la restructuration de nombreuses institutions régionales dans les années 1970, l’OCAM a été dissoute le 23 mars 1985 à Lomé au Togo lors de la 12ème Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Toutefois, la décision du maintien du Fonds de garantie a été prise à Bangui en Centrafrique le 11 mai 1985 par le Comité ministériel de liquidation de l’OCAM et le FAGACE est né le 7 août 1985 à Cotonou au Bénin où est toujours son siège social à Cotonou.
Le FAGACE est ainsi une institution financière internationale spécialisée dans la promotion des investissements publics et privés. Il a pour mission de contribuer au
développement économique et social de ses Etats membres pris individuellement ou collectivement, en participant au financement ou en facilitant la réalisation de leurs projets d’investissement.
Dès 1985, le Fonds s’engage dans la promotion du secteur privé en renforçant ses interventions en faveur des promoteurs privés ; permettant ainsi d’injecter dans les économies des pays membres d’importantes ressources financières. Toutefois, tout projet sollicitant l’intervention du Fonds devait nécessairement passer par les Ministres des Finances des Etats membres.
Le Fonds de Garantie de l’OCAM, bien qu’il ait laissé place au FAGACE, reste une étape importante dans l’histoire de
la coopération africaine. Il a jeté les bases d’une logique de solidarité financière sud-sud avant l’heure, et posé les fondements de ce qui deviendra un des piliers du financement du développement en Afrique francophone. Les réformes post-OCAM : la modernisation et le redéploiement stratégique du FAGACE Suite au changement de dénomination intervenu, les organes du Fonds ont conséquemment été modifiés. Ainsi, le Conseil d’Administration est désormais composé du Ministre en charge des Finances de chaque Etat membre alors que le Conseil de Gestion est transformé en Comité de Gestion composé de deux experts par Etat membre dont le représentant du Ministre chargé des Finances. Après la dissolution de l’Organisation Commune Africaine et Mauricienne (OCAM), la transformation du Fonds de Garantie et de Coopération en FAGACE a marqué un tournant stratégique. Cette réforme n’a pas été qu’un simple changement de nom ou de statut juridique : elle a été accompagnée d’une profonde réorientation des missions, de la gouvernance et des modes d’intervention de l’institution. Au fil des années, plusieurs réformes sont intervenues dans la vie de l’Institution qui lui ont permis d’évoluer positivement tout en s’adaptant à son environnement en perpétuelle mutation d’une part, et de renforcer sa capacité d’intervention, sa crédibilité et la qualité de sa signature dans le milieu financier international, d’autre part. Au nombre de ces réformes, il faut noter au plan institutionnel, des augmentations de capital sont effectuées comme suit :
- En 1992 et 1994 par incorporation partielle de réserves respectivement de 1 milliard de FCFA, passant de 5 à 6 puis à 7 milliards de FCFA,
- En 1997, avec la participation du Mali d’un montant de 736 840 000 FCFA relative à son adhésion, portant le capital à 7 736 840 000 FCFA,
- En 1998, la saisine du Fonds par les promoteurs de projets devient directe,
- En 2002, la compétitivité du Fonds est renforcée avec la création du Comité Interne de Garantie afin de réduire les délais d’approbation des dossiers et de doter l’Institution de règles de fonctionnement souples et efficaces,
- En 2003, le coefficient multiplicateur a été révisé avec un différentiel de 5 pour les projets en création et de 10 pour les projets en développement.
- En 2004, le coefficient multiplicateur est relevé, passant de 10 à 12,5, la nature juridique de la dotation est transformée passant du capital dotation au capital-actions avec son augmentation à 30 milliards de FCFA,
- En 2005, d’importantes décisions visant la restructuration de l’Institution sont prises concernant l’adoption d’une nouvelle Convention portant statuts qui consacre : l’ouverture du Fonds aux Etats non Africains et aux Institutions financières internationales, la définition de nouveaux organes : l’Assemblée Générale des Actionnaires devient l’instance suprême en lieu et place du Conseil d’Administration. Elle est composée des Ministres chargés des Finances des Etats membres et d’un Représentant par Institution. Quant au Comité de Gestion, il est transformé en Conseil d’Administration avec deux Administrateurs par Etat membre et un par Institution ; la révision et l’adoption des textes de base devant régir la gestion de l’Institution ; la révision du plafond des avals à 6,25 fois le montant nominal des ressources du Fonds pour les avals octroyés aux projets en création et à 13,25 fois pour les projets en développement et les opérations de levée de ressources.
- En 2006, le Fonds accueille deux nouveaux Etats membres à savoir le Cameroun et la Guinée Bissau ; il procède également à l’appel de la première tranche du capital sujet à appel pour un montant total de 7 421 786 000 FCFA.
- En 2007, le Fonds procède à l’extension de son siège avec la construction d’un nouvel immeuble annexe ; aussi, une représentation régionale pour la CEMAC a-t-elle été ouverte à Douala au Cameroun,
- En 2008, au regard de son objectif d’extension de ses activités, le Fonds procède à nouveau à la revue de ses textes de base et accueille la République Islamique de Mauritanie comme douze Etats membres,
- En 2010, l’appel d’une tranche du capital sujet à appel est autorisé pour un montant total de 16 300 000 000 FCFA,
- En 2011, le Fonds accueille deux nouveaux Etats membres en l’occurrence le Congo et le Tchad,
- En 2012, le Plan stratégique de développement de l’Institution est approuvé. Au nombre des évolutions enregistrées, on peut citer entre autres, l’assainissement du portefeuille, la révision des textes de base de l’Institution, l’augmentation et la diversification des interventions, l’ouverture d’une représentation à Kigali au Rwanda.
Aussi, de 1977 à 2014, le capital social du Fonds est passé de 5 milliards de FCFA à 350 milliards de FCFA. En 2017, après 40 années ponctuées de succès mais aussi de défis, le Fonds amorce une nouvelle ère de mutations afin de répondre plus efficacement au financement des économies de ses Etats membres, dans une Afrique qui change. Le Plan stratégique 2017-2020 est donc basé sur un recentrage sur l’activité de la garantie, une stratégie
ciblée sur les PME et PMI, une nouvelle structuration opérationnelle qui respecte les meilleures pratiques, une organisation comptable en ligne avec les standards internationaux. Ainsi, au regard de l’importance de plus en plus accrue de la garantie dans le dispositif prudentiel des banques, le FAGACE se renforce, se développe, se rapproche au plus près de ceux qui font le développement économique de l’Afrique : les PME.
Depuis sa création, le FAGACE a évolué pour devenir un acteur clé du financement du développement en Afrique.
Son capital social, porté à 100 milliards de FCFA en 2008, est désormais de 500 milliards FCFA depuis 2023. Le Fonds a mobilisé plus de 4 500 milliards de FCFA en 2024
Élargissement du champ d’action et du mandat
Alors que le Fonds de l’OCAM se concentrait principalement sur la garantie des emprunts publics et quelques initiatives privées, le FAGACE a vu son mandat élargi avec l’ouverture au financement privé structuré, avec une priorité donnée aux PME et aux projets à fort impact économique ; le soutien aux investissements dans des secteurs stratégiques, tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, et les industries locales. ; l’introduction de nouveaux instruments financiers, audelà de la simple garantie : cofinancements, facilités de refinancement, et produits d’ingénierie financière.
Réformes de gouvernance et transparence
La mise à jour des statuts du FAGACE a permis une gouvernance plus moderne et professionnelle avec le renforcement du Conseil d’administration et une représentation équilibrée des États membres et des experts indépendants ; la mise en place de mécanismes de contrôle interne, d’audit régulier et de gestion des risques ; la professionnalisation de la direction générale, avec une exigence accrue en matière de transparence, de reporting et de reddition de comptes.
Intégration régionale et partenariat renforcé
Pour répondre aux nouveaux défis économiques de l’Afrique post-OCAM, le FAGACE a intensifié ses partenariats avec les banques régionales, les institutions multilatérales (comme la BAD) et les fonds d’investissement panafricains. Il a participé à des
pour soutenir des projets dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’agro-industrie, l’industrie, les télécommunications et l’énergie. Son action s’étend aujourd’hui sur l’ensemble du continent africain, avec 14 pays membres répartis entre la CEMAC, l’UEMOA, le Rwanda et la Mauritanie. Il a trois représentations : à Douala au Cameroun pour l’Afrique Centrale, à Kigali au Rwanda pour l’Afrique de l’Est et à Dakar au Sénégal pour l’Afrique de l’Ouest. Sous la direction de leaders tels que Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye, actuel Directeur général, le FAGACE continue de jouer un rôle essentiel dans le soutien aux projets structurants et aux Petites et Moyennes Entreprises (PME) des pays membres. Le Fonds a obtenu une notation financière AA- en 2024 par GCR Ratings (filiale de Moody’s).
programmes régionaux de développement, visant à mutualiser les risques et à attirer les capitaux privés. La dimension de coopération Sud-Sud a été renforcée, avec une volonté d’être un levier financier propre à l’Afrique, indépendant des conditionnalités extérieures.
Modernisation des outils et digitalisation Depuis les années 2000, le FAGACE a engagé un vaste chantier de modernisation technologique, avec la digitalisation des procédures d’octroi de garanties et de suivi des projets ; le développement d’un système intégré de gestion financière ; le renforcement des capacités internes par la formation continue des agents.


[Il existe] une convergence de visions entre le FAGACE et la BAD banque africaine de developpement pour offrir des solutions financières audacieuses et inclusives.
Extrait de propos de M. Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE, lors de son audience avec M. Sidi Ould Tah en marge de son investiture en qualité de Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan en Côte d’Ivoire, le 1er septembre 2025.
Institution pivot, le FAGACE accompagne les Etats dans la concrétisation de leurs stratégies de développement en sécurisant et en accélérant les investissements.


Entretien avec Anco Marzio Lenardon, Président co-fondateur de Export Trading Cooperation (ETC) qui offre aux acteurs économiques opérant avec les marchés africains, l’ensemble des instruments susceptibles de favoriser leur inclusion financière.
Quelles sont les différentes entités opérant dans les services financiers du Groupe ETC ?
Le Groupe ETC repose sur une structure intégrée combinant plusieurs expertises pour répondre aux besoins du marché africain et favoriser son inclusion financière. Il s'articule autour de quatre pôles :
• ETC Guarantee, pour la structuration d’instruments de garantie et de risk sharing, permettant aux acteurs économiques africains et internationaux de sécuriser leurs transactions et d’accéder plus facilement aux financements.
• ETC Trade Finance, pour le financement du commerce international. Nous facilitons l’émission et la confirmation de lettres de crédit, en nous appuyant notamment sur des accords de Master Risk Participation.
• ETC Outsourcing Services, pour des solutions externalisées en gestion des risques, conformité et digitalisation des services financiers, permettant aux acteurs économiques d’optimiser leurs opérations et de se conformer aux exigences réglementaires.
• ETC Advisory & Technical Assistance, dédié au conseil et à l’assistance technique. Nous accompagnons les acteurs économiques dans la conception de solutions innovantes, l’optimisation de leur structure de risque et la mise en place de mécanismes de financement adaptés aux marchés africains. Cette approche nous permet d’offrir un écosystème cohérent et complémentaire.
Pouvez-vous nous parler du protocole d’accord de coopération entre le FAGACE et votre institution ?
Le protocole d’accord signé avec le FAGACE marque une étape clé dans notre engagement à renforcer l’accès au financement en Afrique. Il vise à développer des solutions de garantie innovantes qui réduisent le coût du risque et augmentent la capacité d’intervention des institutions financières.
Il repose sur trois axes majeurs :
- L’optimisation des mécanismes de garantie, car en combinant nos expertises, nous pouvons structurer des instruments plus adaptés aux besoins des entreprises et des investisseurs, rendant les financements plus accessibles et compétitifs.
- L’amélioration de la crédibilité des garanties africaines sur le marché international, en alignant les standards de risksharing sur les exigences des bailleurs de fonds et en facilitant l’acceptation de ces garanties auprès des banques et institutions financières globales.
- La mise en place de solutions de financement durable, en intégrant des approches innovantes qui combinent inclusion financière et attractivité pour les investisseurs institutionnels. Cette coopération stratégique vise à créer un environnement financier plus robuste et inclusif.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
Nos ambitions s’articulent autour de trois priorités. Tout d’abord, l’expansion et la consolidation de nos activités de garantie et de Trade finance : nous cherchons à renforcer notre réseau de banques partenaires et à développer des produits innovants adaptés aux besoins des entreprises africaines et de leurs contreparties internationales. Ensuite, le développement du concept de garantie Cluster, en collaboration avec le FAGACE et d’autres institutions partenaires, va permettre de : - Structurer un portefeuille de risques plus diversifié et optimisé, améliorant ainsi la capacité d’intervention consolidée.
- Augmenter l’effet de levier sur les garanties émises, en rendant les instruments de partage des risques plus efficaces et accessibles.
- Préparer, à moyen terme, la titrisation du portefeuille de garanties pour proposer aux investisseurs internationaux des produits financiers attractifs, combinant rendement, durabilité et inclusion financière. Enfin, l’extension de nos services d’externalisation et de conseil, en accompagnant les institutions financières et entreprises dans leur transformation digitale, leur conformité réglementaire et l’optimisation de leurs structures financières.
En adoptant une approche innovante et durable, nous souhaitons positionner ETC comme un acteur clé de la finance inclusive, tout en ouvrant aux investisseurs internationaux des opportunités responsables et à fort impact économique et social.
est l’institution stratégique adéquate pour appuyer les Etats membres dans la concrétisation des stratégies de développement des économies de leurs pays.
Depuis sa création en 1977, le FAGACE a octroyé plus de 2 500 milliards de FCFA de garantie en faveur des économies de ses 14 États membres qui ont permis de mobiliser plus de 7 000 milliards de FCFA de financement dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’agro-industrie, l’industrie, les télécommunications et l’énergie.
En 2023, l’institution a enregistré une performance exceptionnelle avec un taux de réalisation de 262%, mobilisant ainsi 775 milliards de FCFA, contre environ 300 milliards de FCFA en 2022 et 180 milliards de FCFA en 2021. Le FAGACE s’est distingué également par sa solidité financière, avec une évolution positive des notations de GCR Ratings, une filiale de Moody’s. En 2022 : Le FAGACE était noté BBB+, une note déjà très respectable, qui traduisait une base solide mais avec encore des marges de progression.
En 2023 : La notation est passée à AA, une amélioration significative, témoignant de réformes réussies, d’un renforcement de la gouvernance, et d’une meilleure performance opérationnelle.
En 2024, la note est passée à AA- avec perspective positive, suggérant que si la trajectoire est maintenue, une hausse supplémentaire pourrait intervenir. Cela reflète une stabilité accrue, une gestion prudente, et une confiance renforcée des partenaires et des investisseurs. Cette progression observée entre 2022 et 2024 illustre une amélioration constante de la perception du Fonds par les marchés.
Cette reconnaissance témoigne de sa capacité à jouer un rôle clé dans le financement du développement économique et social en Afrique. Ainsi, le FAGACE s’affirme comme un acteur incontournable dans le paysage des institutions financières de garantie en Afrique, contribuant de manière significative à la croissance et à l’intégration économique du continent. Le Fonds est considéré comme une institution stratégique grâce à :

Dans un contexte où l’accès au crédit demeure un défi majeur pour de nombreux acteurs économiques africains, le FAGACE se positionne comme un levier stratégique de sécurisation des investissements. Grâce à ses mécanismes de garantie, il contribue à atténuer le risque perçu par les institutions financières, notamment les banques, qui hésitent souvent à prêter dans des environnements à forte incertitude.
En se portant garant, le FAGACE permet donc de renforcer la confiance entre les prêteurs et les emprunteurs, ouvrant ainsi la voie à des financements plus nombreux, plus rapides, et mieux adaptés aux réalités locales.
En offrant des garanties, le FAGACE réduit les risques perçus par les prêteurs, ce qui facilite l’accès au
financement pour des projets qui pourraient autrement être jugés trop risqués. Son approche intégrée contribue à surmonter les obstacles financiers et structurels, stimulant ainsi le développement durable et inclusif sur le continent.
La promotion du développement durable
Le développement durable, fondé sur l’équilibre entre la croissance économique, la préservation de l’environnement et le progrès social, est au cœur des priorités actuelles de l’Afrique. Conscient de ces enjeux, le FAGACE oriente progressivement ses interventions vers des projets à fort impact économique, social et environnemental.
Par le biais de ses mécanismes de garantie, le Fonds permet de financer des projets porteurs dans des secteurs clés tels que les énergies renouvelables, contribuant à la transition énergétique ; l’agriculture durable, essentielle à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté ; les infrastructures vertes, favorisant une croissance inclusive et faible en carbone ; l’entrepreneuriat social, moteur d’innovation et de cohésion sociale. Le Fonds soutient ainsi des projets qui ont un impact positif sur le développement économique et social en Afrique, en se concentrant sur des secteurs clés comme les infrastructures, l’énergie et l’agriculture.
Le FAGACE, en intégrant les principes du développement durable dans ses mécanismes de financement, joue un rôle essentiel dans la transformation économique de l’Afrique. Son approche inclusive et responsable contribue à bâtir un avenir plus durable et prospère pour le continent.
Le renforcement de la coopération régionale
L’intégration économique régionale est au cœur des priorités du FAGACE. À travers son rôle de facilitateur du financement régional, le Fonds permet de financer des projets transfrontaliers qui favorisent l’interconnexion des infrastructures, le développement des chaînes de valeur régionales et la mobilisation des ressources pour des projets à fort impact économique. Ces projets soutiennent la libre circulation des biens, des services et des capitaux, conditions essentielles pour une Afrique plus intégrée. Les initiatives financées par le FAGACE dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, les transports, l’agriculture ou les télécommunications contribuent à réduire les fractures économiques entre les pays et à stimuler des synergies régionales, dans le cadre des Communautés Économiques Régionales (CER) telles que l’UEMOA, la CEDEAO, la SADC ou la CEMAC. Avec 14 pays membres, le FAGACE est donc un acteur majeur de la coopération régionale. Il encourage l’intégration économique et soutient les projets
transfrontaliers, contribuant ainsi à l’unité économique du continent. Par son expertise, sa connaissance des réalités africaines et sa capacité à mobiliser des financements, le FAGACE s’impose comme un partenaire incontournable pour les gouvernements, les institutions financières et les porteurs de projets en quête de solutions de financement durables et innovantes. Le renforcement de la coopération régionale est un levier stratégique pour garantir la stabilité économique et la prospérité durable de l’Afrique. À travers ses mécanismes de garantie, ses partenariats public-privé et son soutien aux projets d’intégration régionale, le FAGACE œuvre pour la création d’un espace économique régional interconnecté, compétitif et résilient. Ce processus de coopération renforcée devrait permettre au continent de relever efficacement les défis économiques et de créer des opportunités pour une croissance inclusive et partagée.
L’une des priorités stratégiques du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) consiste à dynamiser l’investissement privé en faveur du développement économique du continent africain.
À travers son action, l’institution joue un rôle déterminant dans l’impulsion des initiatives entrepreneuriales et des projets structurants. En atténuant les risques financiers et en favorisant un climat attractif pour les investisseurs, le FAGACE contribue à mobiliser les ressources privées nécessaires à la réalisation d’ambitions économiques majeures. L’un des principaux freins à l’investissement privé en Afrique reste la perception élevée du risque par les investisseurs et les institutions financières. Le FAGACE intervient précisément à ce niveau, en proposant des garanties financières qui permettent de sécuriser les investissements et de renforcer la confiance des partenaires financiers.
En réduisant les risques liés au financement des projets privés, notamment ceux portés par des PME ou des jeunes entreprises, le FAGACE abaisse les barrières à l’entrée pour les investisseurs et stimule ainsi une dynamique de croissance du secteur privé.
En rendant les projets plus attractifs pour les investisseurs, le FAGACE aide à mobiliser des capitaux privés, ce qui est crucial pour le développement économique.
Par ses interventions ciblées et ses garanties innovantes, le FAGACE agit comme un pilier stratégique du renforcement du secteur privé africain et joue un rôle central dans la construction d’une économie africaine compétitive, résiliente et capable d’attirer davantage d’investissements privés pour un développement durable à long terme.
La réduction des inégalités
L’une des causes majeures des inégalités sur le continent africain réside dans l’inégalité d’accès aux ressources financières, notamment pour les populations vulnérables, les PME, les femmes entrepreneures ou les jeunes porteurs de projets. Le FAGACE agit pour démocratiser l’accès au crédit, en réduisant les obstacles financiers qui empêchent ces groupes d’accéder au financement traditionnel.
Grâce à ses garanties de prêts, à la bonification des taux d’intérêt, et à la structuration de projets inclusifs, le Fonds permet à des acteurs souvent marginalisés d’obtenir les financements nécessaires pour créer, développer ou renforcer leurs activités économiques. Le FAGACE soutient également des projets dans des secteurs clés tels que l’agriculture familiale, l’éducation et la formation professionnelle, en favorisant l’insertion des jeunes sur le marché du travail, l’entrepreneuriat féminin, moteur puissant d’inclusion sociale et économique, les infrastructures de base, pour réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales. En soutenant des projets dans des zones sous-développées, le FAGACE joue ainsi un rôle dans la réduction des disparités économiques entre les régions. En mettant ses outils financiers au service de l’équité, le FAGACE s’impose comme un acteur stratégique dans la lutte contre les inégalités en Afrique. Son approche inclusive, ciblée et durable permet de construire les bases d’un développement plus juste, où chacun a une chance réelle de contribuer à la croissance économique et d’en bénéficier pleinement.
Le soutien à la résilience économique
Face aux chocs économiques, sanitaires, climatiques et géopolitiques qui affectent le continent, la résilience des économies africaines est devenue une exigence incontournable.
Dans ce contexte, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) intervient de manière stratégique en proposant des réponses concrètes pour renforcer la capacité des pays à prévenir, gérer et surmonter les crises.
La consolidation de cette résilience repose sur la protection des investissements, la continuité des activités économiques et le soutien aux secteurs vitaux en période de turbulence. Grâce à ses instruments de garantie, le FAGACE facilite l’accès aux financements, même en temps d’instabilité, évitant ainsi les ruptures de liquidité ou l’interruption de projets porteurs.
En garantissant les crédits, en allégeant le coût du financement, en fournissant une assistance technique ciblée et en promouvant des initiatives durables, le Fonds appuie activement les efforts des États et du secteur privé pour bâtir des économies robustes face aux aléas. Ainsi, le FAGACE se positionne comme un levier essentiel de la transformation économique du continent. Par son engagement en faveur de solutions innovantes et inclusives, il contribue à renforcer la stabilité, la compétitivité et la capacité d’adaptation de l’Afrique aux défis de demain.
Les 13 et 14 février 2025, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a accueilli et coorganisé la 36ème édition du Club des Dirigeants de Banques et Établissements Financiers d’Afrique. Cet événement d’envergure a réuni les dirigeants des principales institutions financières du continent pour aborder les défis majeurs de l’intégration économique et du financement en Afrique. L’un des moments clés de cette édition a été l’élection à l’unanimité de Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE, à la présidence du Club. Cette élection traduit la reconnaissance de son leadership et de la contribution majeure du FAGACE au développement du secteur financier africain. En tant que Président nouvellement élu, Monsieur Yambaye a réaffirmé son engagement à faire du Club un acteur essentiel dans la mobilisation des ressources et la promotion de l’intégration financière en Afrique. Sous sa direction, le Club continuera à œuvrer pour renforcer la collaboration entre les institutions financières africaines et répondre aux défis émergents du secteur bancaire, tout en contribuant à la transformation économique du continent. Le Club des Dirigeants de Banques et Etablissements financiers d’Afrique est une association sans but lucratif, créée en janvier 1989 à Lomé au Togo. Il réunit les banques africaines et etablissements financiers d’Afrique avec pour mission de satisfaire les besoins d´information et de formation de ses membres, de susciter et faciliter la réflexion des banquiers africains sur les objectifs à atteindre et sur les moyens à mettre en œuvre.
En 2025, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) poursuit sa transformation en tant qu’acteur clé du financement du développement en Afrique, consolidant son rôle de catalyseur pour les investissements à fort impact.
Une gouvernance renforcée, un leadership renouvelé et visionnaire
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), fort de plus de quatre décennies d’existence, s’est engagé ces dernières années dans une profonde réforme de sa gouvernance et de son leadership, afin de mieux répondre aux défis économiques actuels du continent africain. Cette transformation institutionnelle vise à renforcer son efficacité, sa transparence et son impact. Sous la direction du Docteur Nguéto Tiraina Yambaye, reconduit pour un nouveau mandat le 1er juillet 2024, le FAGACE a renforcé sa gouvernance en portant le nombre d’administrateurs indépendants à trois. Depuis 2022, un Bureau Indépendant d’Évaluation (BIE) a été mis en place avec des représentants des banques centrales régionales. La gouvernance s’appuie sur trois comités spécialisés : audit, garantie et gouvernance/rémunération.
Cette transformation institutionnelle vise à renforcer son efficacité et à assurer une gestion transparente, conforme aux standards internationaux. Ce leadership renouvelé permet également au FAGACE de mieux s’aligner sur les priorités continentales, notamment l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les Objectifs de Développement Durable (ODD). Grâce à cette gouvernance renforcée et à son nouveau cap stratégique, le FAGACE est en train de se repositionner comme un acteur incontournable du financement du développement sur le continent. Plus agile, plus transparent, et plus à l’écoute, il inspire désormais une nouvelle dynamique de confiance, tant auprès de ses États membres que de ses partenaires techniques et financiers. En novembre 2024, la cérémonie de la 12ème édition des Panafrican Corporate Awards, dédiée à l’innovation et au leadership africain, Ngueto Tiraina Yambaye, Directeur général du FAGACE, a été honoré par une distinction spéciale en figurant parmi les Top 20 des personnalités leaders d’Afrique, une reconnaissance qui témoigne de
son rôle déterminant dans la transformation économique du continent, notamment à travers des initiatives et des mécanismes de garantie innovants, soutenant la croissance des PME/PMI et des projets structurants.
Une expansion du capital et des partenariats stratégiques
Dans sa dynamique de modernisation et de repositionnement, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a engagé une politique ambitieuse d’expansion de son capital et de développement de partenariats stratégiques. Ces axes constituent des piliers majeurs de son plan de transformation, visant à accroître sa capacité d’intervention et à renforcer son rayonnement sur le continent africain et au-delà.
Face aux besoins croissants en financement du développement en Afrique, le FAGACE a entrepris une augmentation progressive de son capital, avec la participation active de ses États membres. Cet élargissement de sa base financière permet d’améliorer sa capacité de garantie vis-à-vis des projets publics et privés ; d’étendre sa couverture sectorielle et géographique ; de soutenir de plus grands projets structurants, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’agro-industrie, des infrastructures et des PME.
Le capital social du FAGACE a été porté à 500 milliards de FCFA depuis juillet 2023, renforçant ainsi sa capacité à soutenir des projets d’envergure. De potentiels actionnaires, tels que la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) et la Banque Islamique de Développement (BID), ainsi que des États comme la Guinée, le Gabon, la Guinée Équatoriale et la République Démocratique du Congo (RDC), ont exprimé leur volonté de rejoindre le tour de table du Fonds.
L’expansion du capital reflète également la confiance renouvelée des pays membres et des partenaires dans

le rôle stratégique du FAGACE comme outil régional de financement du développement.
Le FAGACE a également intensifié les partenariats stratégiques avec divers acteurs clés telles les institutions financières internationales (BAD, BOAD, BID, etc.) pour le cofinancement et la mutualisation des garanties ; les banques commerciales et régionales, pour faciliter l’accès au crédit des entreprises africaines ; les organisations multilatérales et agences de coopération pour le soutien technique et la mobilisation de ressources ; les investisseurs privés, pour dynamiser les chaînes de valeur locales et encourager les investissements à impact. Ces alliances renforcent l’ancrage du FAGACE dans l’écosystème du financement africain et permettent de développer des instruments innovants, adaptés aux réalités du continent.
L’expansion du capital et la consolidation des partenariats stratégiques témoignent de la volonté du FAGACE de monter en puissance pour répondre aux attentes d’un continent en pleine mutation.
L’Institut du FAGACE : un centre d’excellence de renforcement des capacités
Dans sa dynamique de transformation institutionnelle et de rayonnement continental, le Fonds a mis en place l’Institut du FAGACE, un centre d’excellence dédié à la formation, à
la recherche et au développement des compétences. Cet institut s’inscrit dans la vision du FAGACE de devenir non seulement un levier de financement, mais aussi un référentiel de savoir-faire financier et stratégique pour l’Afrique.
Créé pour renforcer les capacités techniques et stratégiques des acteurs économiques africains, l’Institut du Fonds joue un rôle essentiel dans la formation, la recherche et l’assistance technique. Il constitue un levier supplémentaire pour maximiser l’impact des interventions du Fonds.
L’Institut du FAGACE renforce les capacités techniques et managériales des acteurs publics et privés dans les domaines de la finance inclusive et innovante ; la gestion des risques et des garanties ; l’ingénierie financière appliquée au développement ; la structuration de projets à fort impact économique et social.
Dans le cadre de sa mission de renforcement des capacités, en 2025, l’Institut a organisé trois formations de haut niveau en ligne destinées aux cadres et experts des institutions financières notamment au Bénin (montage de projet d’investissement, business plan & recherche de financement), au Sénégal (les marchés publics selon les normes de développement durable) et en Guinée Bissau (investissement & lutte contre le blanchiment). D’ici la fin de l’année, d’autres formations sont prévu au Cameroun (comprendre le crédit bail pour booster son entreprise), au Tchad (la préparation, la programmation et

l’exécution budgétaire axées sur les résultats) et au Togo (gouvernance, environnement de contrôle et gestion des risques opérationnels). Au-delà de la formation, l’Institut du FAGACE se positionne comme un laboratoire de réflexion stratégique. Il mène des études et recherches appliquées sur les défis économiques du continent, notamment en lien avec l’accès au financement pour les PME ; le développement durable ; la résilience économique et la finance climatique et les partenariats public-privé (PPP).
En produisant des connaissances ancrées dans les réalités africaines, l’Institut alimente les décisions stratégiques du FAGACE, tout en mettant ses travaux à disposition des décideurs politiques, des chercheurs et des investisseurs. Il est également un espace d’échanges et de dialogue interinstitutionnel. L’Institut du FAGACE s’impose comme un centre d’excellence stratégique pour l’Afrique, à la croisée de la formation, de la recherche et de l’innovation financière. En capitalisant sur l’expertise du FAGACE et en diffusant les bonnes pratiques, il participe activement à la montée en compétence des acteurs économiques africains et au renforcement des capacités locales, condition essentielle pour un développement autonome et durable du continent.
Un engagement régional et international À l’heure où l’Afrique fait face à des défis multidimensionnels - économiques, climatiques, sociaux et géopolitiques - le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique
(FAGACE) affirme son rôle stratégique à travers un engagement régional et international accru. En se positionnant comme un acteur de coopération au service du développement, le FAGACE élargit ses partenariats et s’intègre davantage dans les dynamiques continentales et mondiales. Cette orientation s’inscrit dans une stratégie ambitieuse de transformation et d’influence.
Pour favoriser une intégration économique plus forte et plus inclusive, le Fonds a entrepris plusieurs actions clés comme le soutien aux projets transfrontaliers dans le cadre des Communautés Économiques Régionales (CER) ; l’harmonisation de ses outils de garantie avec les politiques régionales, notamment celles de l’UEMOA, de la CEMAC ou de la CEDEAO ; le renforcement de la coopération Sud-Sud, notamment avec d’autres institutions africaines comme la BOAD, la BAD ou l’Afreximbank.
Cet ancrage vise à stimuler les chaînes de valeur régionales, renforcer la résilience des économies africaines et accompagner la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
L’expansion du capital et le renforcement des partenariats permettent également au FAGACE de jouer un rôle moteur dans l’intégration économique régionale. En favorisant les projets transfrontaliers, en soutenant les chaînes de valeur régionales et en harmonisant ses mécanismes avec ceux des autres institutions régionales, le Fonds contribue à bâtir une Afrique plus interconnectée, compétitive et solidaire.
En 2025, le FAGACE continue ainsi de jouer un rôle central dans le financement des économies de ses États membres. Il participe activement à des événements internationaux, tels que le FONI 2025, coorganisé avec Afrik Créances, ou encore, le Rebranding Africa Forum, la Conférence annuelle de l’Association Professionnelle des Institutions de Garantie en Afrique (APIGA) à Niamey, le Caucus Africain 2025 à Bangui, l’Assemblée Général du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale à Washington, la réunion des institutions de garantie organisée par le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Abidjan, entres autres.
Le FAGACE ambitionne d’étendre son champ d’action à de nouveaux pays africains et consolider son rôle de plateforme régionale de financement.
En tissant des alliances solides, en consolidant son ancrage régional et en s’ouvrant au monde, le FAGACE se donne les moyens de renforcer son impact et de contribuer efficacement à la transformation durable du continent africain.
Perspectives : un avenir prometteur
Avec son plan stratégique « The New Momentum », le FAGACE s’est engagé à renforcer l’accès au financement pour les PME, soutenir les investissements d’impact et promouvoir l’inclusion financière. Son modèle opérationnel efficient et sa gouvernance renforcée font de lui un partenaire de choix pour les institutions bancaires, les gouvernements et le secteur privé africain.
Le FAGACE poursuivra son objectif d’élargir son réseau de partenaires financiers et techniques, en collaborant étroitement avec des institutions internationales, régionales, des bailleurs de fonds et des investisseurs privés. À travers ses réformes, son expansion, et son engagement envers une croissance inclusive et durable, le FAGACE est devenu l’un des leaders de la finance pour le développement en Afrique. En consolidant ses partenariats régionaux et internationaux, en diversifiant ses instruments de financement, et en soutenant les projets les plus porteurs d’impact, il participera activement à la construction d’une Afrique plus résiliente, plus verte et plus prospère.


Biographie de Monsieur Ngueto Tiraina YAMBAYE
Actuel Directeur général du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) depuis le 1er juillet 2020, cet économiste et ingénieur financier de renommée internationale est spécialisé en Politique publique, en stratége de financement du développement et en finance internationale.
Il se distingue par une vision stratégique et un leadership remarquablement innovant. Sous son leadership, il a élaboré et mise en oeuvre avec succès le Plan Stratégique 2021 –2025, visant à moderniser et à aligner le FAGACE aux normes internationales de gouvernance. Ses réalisations opérationnelles sont notables et historiques, ayant porté les garanties cumulées de 400 milliards de FCFA à sa prise de fonction à 3000 milliards de Fcfa en cinq années tout en propulsant la notation financière du FAGACE à AA.
Avant de rejoindre le FAGACE, Monsieur YAMBAYE a occupé plusieurs hautes fonctions de responsabilité, notamment celui de ministre de l’Économie, du Plan et du Développement du Tchad, où il a été l’Architecte du Document de Politique Économique long terme pour l’Émergence du Tchad sur l’horizon 2030 et de son premier Plan National de Développement (PND) pour la période 2017-2021. Son succès à la Table Ronde des bailleurs de fonds à Paris pour le financement du PND en septembre 2017 a été marquée par l’obtention exceptionnelle de financements dépassant plusieurs fois les attentes initiales du Gouvernement.
En tant que Ministre, il a exercé un rôle essentiel en tant que membre du Conseil des Ministres du G5 Sahel, où il a plaidé en faveur de l’adoption d’une stratégie qui intègre la sécurité et le développement. Sa vision novatrice qui consistait à considérer les réfugiés non pas comme un handicap mais plutôt comme une opportunité a été concrétisée par la mise en place d’une politique d’intégration des réfugiés dans le développement du Tchad, établissant ainsi un lien entre l’humanitaire et le développement économique.
Il a également assumé la présidence du Conseil des Ministres de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et a exercé les fonctions de Gouverneur au sein de plusieurs Institutions financières multilatérales prestigieuses, telles que le Groupe de la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et la Banque Islamique de Développement, etc.
En qualité de Directeur Exécutif du FMI pour l’Afrique de 2011 à 2016, il a représenté efficacement 23 pays africains au Conseil d’Administration, apportant une expertise économique et stratégique à cette Institution internationale et a porté la voix de l’Afrique.
M. YAMBAYE a débuté sa carrière comme Economiste et Assistant de recherche à l’Université de N’Djamena, avant de rejoindre le Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD) en tant que Coordinateur des Programmes de renforcement des capacités des cadres. Il entre ensuite au FMI comme Economiste de 1998 à 2008. Il a démissionné du FMI pour occuper les fonctions de Conseiller Économique, Financier et Budgétaire du Premier Ministre, Chef du Gouvernement du Tchad, puis de Coordinateur National de la Cellule Économique de la Présidence de la République et de Conseiller Technique du Président de la République, en charge des Programmes économiques et financiers du Gouvernement.
Titulaire d’un Doctorat en Sciences Économiques du CERDI de l’Université Clermont Auvergne en France et d’un MBA des HEC de la Faculté des Sciences Economiques et Sociales de l’Université de Genève, Monsieur YAMBAYE est également Chercheur universitaire, Senior Fellow à la FERDI de l‘Université Clermont Auvergne. Il est Professeur d’Économie et de Finance Internationale à I-FITOSS University au Bénin, à ISMEA - School of Economics, Management and Technology, au Tchad, Chercheur Associé au Centre National de Recherche pour le Développement CNRD du Tchad, Il est également Président du Conseil Scientifique de l’Institut du FAGACE et Directeur de Recherche et de la Revue Scientifique où il continue d’influencer positivement le domaine académique et de Recherche.
Il est l’auteur de plusieurs publications à caractère scientifique, économique, financier.
M. YAMBAYE a été distingué à plusieurs reprises au niveau international au cours de sa riche carrière professionnelle, recevant notamment les titres d’Officier de l’Ordre national du Burkina Faso, de Commandeur de l’Ordre national du Bénin, de Commandeur de l’Ordre de la Reconnaissance de la République Centrafricaine (RCA), de Dignité Grand Officier de la CEMAC et de Dignité de Grand Commandeur de l’Ordre de Mérite du FAGACE. En qualité de Directeur général, il est le Vice-Grand Chancelier des Ordres du FAGACE.
Il a récemment été élu Président du Club des Dirigeants des Banques et Etablissements financiers d’Afrique et nommé Ambassadeur de l’humanitaire et de la Paix de la CONACCE CHAPLAIN.
Récipiendaire de plusieurs autres distinctions honorifiques décernées par diverses institutions, organisations et Médias. Parmi celles-ci, on compte le titre de Champion de la Bonne Gouvernance et de Meilleur Manager des Institutions Financières Africaines, décerné par des entités telles que ETC Italie, CGF Bourse, Africom Diaspora, le Salon des Banques et PME de l’UEMOA, Financial Afrik, le Réseau de Journalistes Panafricains pour la Bonne Gouvernance, le Centre Islamique de Développement du Commerce, Panafrican Corporate Awards, entre autres, etc.
Créé par décision du Conseil des Gouverneurs, le Bureau Indépendant d’Évaluation (BIE) constitue un pilier essentiel du dispositif de gouvernance du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE).


Un gage de transparence et de performance pour le FAGACE
Le BIE a pour vocation de renforcer la crédibilité, la transparence et la performance institutionnelle du Fonds, conformément aux standards internationaux auxquels le FAGACE a souscrit dans le cadre de son Plan stratégique 2021-2025.
Un organe indépendant et stratégique
Organe du Fonds, le BIE exerce son mandat en toute autonomie et rend compte exclusivement au Conseil des Gouverneurs.
Il a pour mission d’évaluer les performances des organes du FAGACE, d’analyser la mise en œuvre de ses politiques et programmes, d’émettre des avis techniques
indépendants et d’assurer le suivi des recommandations approuvées.
Il apporte également son concours au Conseil des Gouverneurs dans le recrutement du Directeur général du Fonds et dans l’interprétation des textes institutionnels.
Une composition crédible et une gouvernance exemplaire
Le BIE est composé des Banques Centrales des États membres du FAGACE, chacune désignant un représentant. Ce choix garantit un haut niveau de compétence technique et d’impartialité. Son fonctionnement repose sur des principes directeurs solides : indépendance, confidentialité, transparence, contradictoire et reddition des comptes.
Un outil au service de la bonne gouvernance
Par son action, le Bureau Indépendant d’Évaluation (BIE) contribue à ancrer la culture de l’évaluation et de la responsabilité au sein du FAGACE, tout en favorisant l’amélioration continue de ses performances et de son impact dans les États membres.
Le BIE illustre la volonté du FAGACE de placer la rigueur, la responsabilité et la redevabilité au cœur de sa gouvernance pour mieux servir le développement économique du continent.

Ancien Ministre, titulaire d’un Doctorat en sciences économiques de l’Université Lyon 2 (France) et d’un diplôme de Hautes Etudes Commerciales de l’IHEC de Tunis (Tunisie), le Docteur Mohamed Lemine Raghani est un Haut cadre de la Banque centrale de Mauritanie, détaché auprès du cabinet du Premier Ministre en qualité de Chargé de Mission. Fort de plus de 30 années d’expérience dans les domaines de l’économie, du management des organisations et de la finance, acquises en Mauritanie comme à l’international, le Dr Raghani a occupé plusieurs postes de haute responsabilité. Il a notamment siégé pendant six ans en tant que membre du Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI), représentant le groupe Afrique II, composé de 23 pays d’Afrique subsaharienne majoritairement francophones. Avant son passage au FMI, le Dr Raghani a occupé plusieurs fonctions stratégiques en Mauritanie, parmi lesquelles : Ministre de la Santé, Conseiller économique du Président de la République, membre du Conseil de politique monétaire de la Banque centrale, Directeur général des études à la Banque centrale, Directeur du Projet d’appui au secteur de la Santé

appuyé par la Banque mondiale, ainsi qu’administrateur au sein de plusieurs institutions publiques. Consultant international reconnu dans ses domaines d’expertise - incluant la monnaie, le secteur financier, les finances publiques, le financement du développement, l’endettement, les réformes structurelles, le management stratégique des organisations et les relations financières internationales - il partage également son savoir en tant qu’enseignant universitaire.

Blandine Mukaneza est titulaire d’un Master en Économie internationale et compte plus de 23 ans d’expérience dans les domaines de l’audit, de la gouvernance et de la supervision du secteur financier, qu’elle a rejoint récemment. Elle a débuté sa carrière à l’Office de l’Auditeur général, où elle a exercé pendant trois ans en audit externe. En août 2004, elle a intégré la Banque Nationale du Rwanda au sein du Département de l’Audit Interne, où elle a consacré plus de vingt années à l’audit, au contrôle interne et au renforcement des dispositifs de gouvernance. Elle y a successivement
occupé les postes d’Auditrice senior, de Cheffe de la Division de l’Audit des Opérations liées à la mission de la Banque, puis de Directrice de l’Audit Interne.
Depuis mars 2025, Blandine Mukaneza occupe le poste de Directrice du Département de la Supervision des Institutions Financières Non Bancaires à la Banque Nationale du Rwanda, où elle met à profit sa solide expérience en gestion des risques, en audit et en supervision pour contribuer au développement et à la durabilité du système financier. En parallèle de ses fonctions à la Banque, elle contribue activement à plusieurs instances de gouvernance et de contrôle, notamment en tant que :
• Membre du Conseil d’Administration et Présidente du Comité d’Audit du Rwanda Agriculture Board, depuis janvier 2018.
• Vice-Présidente et Membre du Bureau Indépendant d’Évaluation du FAGACE depuis juillet 2022.
• Membre du Comité des Finances et d’Audit du MEFMI (Institut de Gestion macroéconomique et financière de l’Afrique Orientale et Australe) (mars 2017 – juillet 2018, puis de février 2023 à février 2024).
A travers ce Plan, notre vision est de faire du FAGACE une institution moderne qui contribue pleinement à l’intégration financière de l’Afrique.
Extrait d’une interview de Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE, au journal L’Économiste (Maroc), publié le 15 juillet 2021.
Avec The New Momentum (2021-2025), le FAGACE s’affirme comme catalyseur financier des États membres, accélérant les investissements structurants à fort impact économique, social et environnemental.

En déployant son plan The New Momentum (2021-2025), l’institution panafricaine a franchi une nouvelle étape de sa transformation pour appuyer les États membres et dynamiser les investissements structurants à fort impact économique, social et environnemental.
Alors que l’Afrique cherche des réponses concrètes à ses défis de croissance inclusive et durable, le FAGACE affirme avec force son rôle d’accélérateur stratégique avec le Plan 2021-2025 du FAGACE, intitulé The New Momentum, qui vise à renforcer et à dynamiser l’impact de l’institution dans le financement du développement économique en Afrique. Ce plan stratégique marque ainsi une nouvelle phase dans l’engagement de FAGACE pour accompagner les États membres et promouvoir le secteur privé, en particulier les PME, ainsi que les projets d’infrastructure de grande envergure.
The New Momentum n’est pas simplement un plan stratégique mais une vision à moyen terme d’un modèle de financement africain plus souverain, solidaire et durable. En misant sur la confiance des investisseurs, la rigueur financière et l’innovation, le FAGACE se positionne comme un acteur incontournable du développement africain. En 2025, ses résultats se mesurent non seulement en volume de financements mobilisés, mais aussi en impact humain, social et environnemental.
Un changement d’échelle pour une ambition renouvelée
The New Momentum ne se limite pas à une restructuration interne : il incarne une vision panafricaine du financement fondée sur trois impératifs majeurs — souveraineté économique, coopération régionale renforcée et durabilité environnementale. Cette orientation stratégique se traduit de manière concrète par une série d’initiatives et d’actions déployées par le FAGACE sur le terrain.
Le FAGACE affirme son ambition de devenir le garant de référence pour les projets structurants, en particulier dans les secteurs à fort impact comme les infrastructures, l’énergie, ou les PME.
Dès sa conception, le plan a été articulé autour d’objectifs mesurables, et d’un changement profond dans l’offre de services financiers : diversification des instruments, mobilisation de ressources privées, et intégration des critères ESG dans l’évaluation des projets.
Dès sa conception, le plan a été structuré autour d’objectifs mesurables, accompagnés d’un changement profond dans l’offre de services : diversification des instruments financiers (comme les garanties de portefeuille ou les garanties de marché), recours accru à des fonds mixtes public-privé, et lancement d’initiatives pilotes pour tester de nouveaux modèles de financement. L’ensemble de ces actions donne corps à une ambition renouvelée : faire du FAGACE un acteur clé de la transformation structurelle de l’économie africaine, résolument tourné vers l’innovation, l’inclusion et la durabilité.

The New Momentum, décliné en quatre axes, permet au FAGACE de jouer un rôle encore plus déterminant dans l’accélération d’une croissance forte, durable et inclusive en Afrique.

Dans le cadre de sa nouvelle dynamique, la FAGACE a placé au cœur de sa transformation le renforcement de l’efficacité de ses organes de gouvernance. En effet, l’axe 1 du plan stratégique prévoit une structuration plus professionnelle et indépendante du Conseil d’administration, l’identification d’administrateurs indépendants, le renforcement des comités spécialisés (audit, gouvernance et rémunération) et la mise en place d’un Bureau Indépendant d’Évaluation.
L’objectif est double : d’une part, garantir une prise de décision plus transparente, plus responsable et alignée sur les meilleures pratiques internationales ; d’autre part, renforcer la confiance des États membres, des partenaires financiers et des marchés dans la capacité de la FAGACE à jouer pleinement son rôle d’institution de garantie en Afrique. Par cette approche, la FAGACE entend affirmer sa crédibilité institutionnelle, condition indispensable à son ambition d’être un acteur central du financement à long terme du continent.
Développement des activités
Le deuxième axe vise à un développement accru des activités du Fonds, tant en volume qu’en portée. L’institution élargit son offre de services (garantie individuelle, garantie de portefeuille, assistance technique, etc.) et cible à la fois les PME/PMI, les projets structurants des États membres et les secteurs stratégiques tels que l’agro-industrie, l’énergie, les infrastructures.
Les partenariats avec les banques commerciales, les institutions financières nationales et les banques de développement sont renforcés afin que la garantie joue pleinement comme levier de crédit et catalyseur d’investissement sur le continent. Par cette montée en puissance, la FAGACE ambitionne de mobiliser des flux plus importants, d’accroître l’impact économique et social de ses interventions et de contribuer plus efficacement à la création d’emplois et à la transformation structurelle des économies de ses États membres.
Modernisation du Fonds
L’axe 3 porte sur la modernisation interne de la FAGACE afin qu’elle devienne une institution moderne, agile et alignée sur les standards internationaux. Cela passe par l’adoption de normes comptables internationales (IFRS), la mise en place d’une cartographie des risques, une meilleure gestion des risques opérationnels, la digitalisation des processus, et le renforcement des capacités internes.
Cette modernisation organisationnelle permet non seulement d’optimiser l’efficacité et la réactivité du Fonds, mais aussi de maximiser sa transparence, de limiter les délais de décision (par exemple sur les garanties) et de mieux sécuriser les interventions. En s’engageant dans cette mutation, la FAGACE se positionne comme un
acteur crédible capable de répondre aux attentes de ses Etats-membres et des marchés financiers internationaux.
Mobilisation des ressources
Enfin, l’axe 4 concerne la mobilisation des ressources, afin de renforcer les fonds propres du Fonds, diversifier les sources de financement, attirer de nouveaux Etats membres ou capitaux privés, et susciter des lignes de garantie additionnelles avec les banques partenaires. Dans un contexte de besoins massifs de financement pour l’industrie, l’agro-industrie, les infrastructures et l’énergie en Afrique, cette orientation est stratégique : sans ressources solides et diversifiées, le rôle de levier de la FAGACE serait limité. Par cette action, l’institution vise à augmenter son capital social, à renforcer son assise financière, à diversifier ses partenaires et à mieux répondre aux défis de financement des économies africaines.

Le Plan stratégique 2021-2025 consacre tout son premier axe à la gouvernance au sein de l’Institution avec le renforcement de l’efficacité des organes de gouvernance. Le FAGACE s’est également résolument engagé à demeurer une institution financière aux standards internationaux avec des pratiques aux normes dans l’ensemble de ses activités. Sa notation « AA » par GCR Ratings, filiale de Moody’s confirme les réformes entreprises et la qualité de sa signature. L’adoption d’un dispositif de conformité assure entre autres, la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme, la lutte contre la corruption et la surveillance des opérations. La compliance au FAGACE se veut transparente, responsable et conforme aux normes, procédures et déontologies les plus exigeantes pour une institution financière internationale.
À travers The New Momentum, le FAGACE entend transformer son modèle d’intervention pour répondre de manière plus agile et plus structurée aux besoins réels du financement du développement en Afrique.

Cette ambition s’articule autour de trois axes d’action majeurs qui traduisent une évolution profonde du rôle du Fonds. Ainsi, avec ces trois piliers, The New Momentum transforme le FAGACE en un acteur agile, stratégique et à l’écoute des besoins du terrain, capable de répondre aux nouveaux défis du développement africain : industrialisation, inclusion financière, sécurité climatique et intégration régionale.
La diversification des instruments financiers
Historiquement concentré sur la fourniture de garanties souveraines ou commerciales, le FAGACE a amorcé
avec The New Momentum une diversification notable de ses outils financiers. L’institution intègre désormais des mécanismes innovants destinés à répondre à la complexité croissante des montages de financement. Parmi les instruments utilisés par le FAGACE : - Garantie individuelle qui permet d’accompagner les projets au cas par cas soit sur le marché bancaire soit sur le marché financier.
- Une garantie de portefeuille pour les PME : pour renforcer le crédit aux petites et moyennes entreprises, l’institution élabore des lignes de garantie ciblées, permettant aux banques commerciales de réduire leur exposition au risque.
- Les partenariats public-privé (PPP) : le plan encourage l’usage de garanties partielles dans les montages PPP, afin de mobiliser des capitaux privés sur des projets d’infrastructures (routes, barrages, zones industrielles) jugés stratégiques.
La concentration sur les secteurs prioritaires pour la croissance économique du continent
Dans un contexte de rareté des ressources et de pression sociale croissante, The New Momentum définit des priorités sectorielles claires, en cohérence avec les stratégies de développement des États membres et les agendas panafricains (Agenda 2063, ZLECAf).
Les secteurs stratégiques ciblés incluent :
- L’énergie : priorité aux énergies renouvelables et à l’accès à l’électricité. Le FAGACE souhaite catalyser des projets de mini-réseaux, d’interconnexions et de centrales hybrides.
- L’agriculture et l’agro-industrie : soutien accru à la transformation des chaînes de valeur agricoles, au stockage, à l’irrigation intelligente, et aux infrastructures rurales.
- Les infrastructures de base : transports, eau, assainissement, télécommunications. Le Fonds entend combler le déficit de financement dans les infrastructures locales, souvent jugées peu rentables à court terme.
- La transformation industrielle : appui aux zones économiques spéciales, aux unités de transformation, et à l’industrialisation verte.
Un cas illustratif est un projet agro-industriel en Côte d’Ivoire, visant la transformation locale du manioc en bioéthanol, a bénéficié d’un appui structurant du FAGACE, en combinaison avec une garantie environnementale partagée.
Le renforcement de la collaboration avec les acteurs de la finance climatique
Dans une Afrique particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, le FAGACE inscrit la finance verte au cœur de ses priorités. The New Momentum intègre une démarche proactive d’alignement climatique, en lien avec les engagements des pays africains dans les Accords de Paris.
Les actions prioritaires incluent :
- La mobilisation de fonds climat : le FAGACE développe des partenariats avec des institutions telles que le Fonds vert pour le climat (GCF), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ou encore le Climate Investment Fund.


- La certification des projets bas carbone : pour intégrer des standards internationaux, l’institution travaille à l’introduction de labels climatiques dans l’évaluation des projets, en lien avec des agences de notation environnementale.
- L’ingénierie financière dédiée : mise en place d’instruments hybrides (subventions + garanties) pour des projets d’adaptation climatique (digues, reforestation, gestion durable de l’eau).
La mise en place du Plan The New Momentum a permis au FAGACE de jouer un rôle encore plus décisif dans le financement du développement de l’Afrique, en accompagnant les économies des Etats membres.

L’initiative ambitieuse du Plan 2021-2025 de FAGACE
visait à mobiliser des ressources et à renforcer la coopération régionale pour accélérer le développement économique et social en Afrique, tout en se concentrant sur des projets durables et inclusifs. Le renforcement de l’infrastructure et des capacités locales a permis de créer des conditions favorables à une croissance économique durable, tout en contribuant à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration des conditions de vie sur le continent.
Le renforcement de l’accès au financement pour les États membres
Le plan a permis d’élargir la capacité de financement pour des projets d’envergure, en particulier dans des secteurs à haut risque. On note un nombre accru de projets financés.
De nombreux projets d’infrastructure, d’énergie et de développement industriel ont été soutenus, ce qui a permis une meilleure connectivité et des conditions de vie améliorées dans plusieurs régions africaines. L’augmentation des garanties fournies a contribué à réduire les coûts de financement et à renforcer la confiance des investisseurs privés.
Accélération de la transition énergétique et du financement durable
On note un progrès dans le financement des énergies renouvelables avec des projets visant à augmenter la capacité de production d’énergie renouvelable en Afrique (solaire, éolien, hydroélectrique) grâce à des partenariats public-privé et à l’accès au financement international.
Le soutien aux projets respectueux de l’environnement a été renforcé, avec une meilleure intégration des solutions climatiques dans les stratégies de financement.
Selon la BAD, les pays africains auront besoin de près de 3 000 milliards $ d’ici 2030 pour financer leur transition verte. Moins de 15% de ces ressources sont mobilisées aujourd’hui. Le FAGACE agit comme un catalyseur pour débloquer cette équation.
Le plan visant à fournir un accès facilité aux financements pour les PME africaines, moteur de l’emploi et de la croissance, celles-ci sont mieux équipées pour croître et se moderniser.
On note un nombre accru de PME soutenues par des financements et des garanties adaptées aux besoins spécifiques de ces entreprises.
La croissance significative du nombre de PME soutenues par le FAGACE implique des financements augmentés pour les secteurs comme l’agriculture, l’industrie et les technologies. Une plus grande compétitivité des PME africaines, tant sur les marchés locaux qu’internationaux,
s’est établi grâce à une meilleure structuration financière et technique des projets.
Renforcement de la coopération régionale et des projets transnationaux
Le FAGACE a considérablement accru ses interventions en matière de garanties, facilitant ainsi le financement de projets structurants dans les États membres. En 2023, les montants mobilisés ont atteint 775 milliards de FCFA, contre environ 300 milliards en 2022 et 180 milliards en 2021. Ces garanties ont soutenu tant des initiatives privées que des investissements publics, y compris des partenariats public-privé, dans divers secteurs stratégiques des économies des États membres.
Les progrès dans l’intégration régionale sont dus au financement de projets transfrontaliers (réseaux de transport, infrastructures d’énergie et d’eau), stimulant ainsi le commerce intra-africain et améliore la connectivité entre les pays du continent.
Un nombre significatif de projets transnationaux sont achevés ou en cours de réalisation, créant des liens solides entre les économies africaines.
En Côte d’Ivoire : Appui à une centrale solaire hybride de 20 MW à Korhogo, en lien avec le Plan Ivoirien de Transition Énergétique.
Au Burkina Faso : Projet de digues anti-crues dans la région de l’Est, cofinancé par un fonds climatique européen avec garantie environnementale du FAGACE.
Au Bénin : En 2024, le FAGACE, en partenariat avec la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et une banque commerciale locale, a mis en œuvre une ligne de garantie dédiée aux PME opérant dans le secteur des énergies renouvelables au Bénin. Cette initiative vise à faciliter l’accès au financement pour les PME engagées dans des projets d’énergie propre, contribuant ainsi à la transition énergétique du pays.
Dans le bassin du Niger : Un programme d’adaptation climatique, axé sur la résilience agricole et la sécurisation de périmètres irrigués, accompagné par le FAGACE en partenariat avec une banque de développement et un fonds climat européen.


Une réduction des barrières commerciales et une amélioration de la mobilité régionale se font ainsi grâce à une meilleure infrastructure et des facilités de financement transnational. Grâce à l’expansion de ses garanties, à la promotion de l’investissement d’impact et à des partenariats stratégiques, le FAGACE a consolidé son rôle en tant qu’acteur clé du développement économique du continent. Bien que des projets transfrontaliers structurants n’aient pas été largement concrétisés selon les sources publiques, le FAGACE a posé les bases institutionnelles pour en soutenir à moyen terme.
L’impact se traduit par une gouvernance plus robuste, avec des processus améliorés pour assurer une gestion optimale des fonds et une meilleure transparence. Outre des processus décisionnels au sein du FAGACE, on note un renforcement des capacités techniques pour structurer des financements complexes et fournir des services de conseil adaptés aux besoins des États membres et des entreprises privées.
Axes
Gouvernance
Ressources humaines
Capacité financière
Outils stratégiques
Image institutionnelle
Réalisations en 2025
Modernisée, numérisée, alignée aux standards internationaux
Montée en compétences, profils spécialisés, performance suivie
Fonds renforcé, diversification, gestion active du risque
Suivi d’impact, analyse dynamique, reporting optimisé
Renforcée auprès des États, bailleurs et partenaires
Un renforcement des équipes techniques et des partenariats avec des experts financiers et environnementaux ont été créés pour mieux répondre aux besoins des projets.
Le plan vise à avoir un impact mesurable sur des secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie, la santé et l’éducation, en finançant des projets directement liés à ces domaines.
Ces filières concentrent près de 70% des besoins d’investissement en Afrique de l’Ouest, mais peinent à attirer des financements à cause des risques perçus comme trop élevés. Le rôle du FAGACE est de rendre ces projets « bancables ». On observe une amélioration des conditions de vie des habitants grâce à des projets d’infrastructures dans des secteurs essentiels (eau, électricité, logement, éducation et santé) ; une augmentation de la productivité agricole et industrielle, soutenue par des projets innovants dans l’agriculture durable, la transformation agro-industrielle et la création de chaînes de valeur locales.



Partenariats avec les investisseurs internationaux
Le plan a permis au FAGACE de renforcer ses partenariats avec les investisseurs internationaux en mettant en place des initiatives concrètes pour promouvoir l’investissement en Afrique. Grâce à des forums internationaux, des collaborations avec des institutions financières, le développement d’instruments financiers adaptés et l’ouverture de son capital, le FAGACE a consolidé son rôle en tant qu’acteur clé du développement économique du continent. Le FAGACE a co-organisé l’Africa Investment Forum à Paris en février 2024, en partenariat avec WAGAS Deep Tech Campus. Cet événement a réuni des investisseurs, des institutions financières et des décideurs politiques pour explorer des opportunités d’investissement en Afrique, notamment dans les domaines des financements alternatifs et du développement durable. Des sessions B2B ont favorisé des collaborations concrètes entre les investisseurs et les institutions africaines.
En novembre 2024, le FAGACE a organisé un séminaire stratégique à Cotonou en collaboration avec la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (FERDI), avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) et de Proparco. Ce séminaire visait à promouvoir l’investissement d’impact en Afrique en réunissant des acteurs clés des secteurs bancaire et financier pour discuter des mécanismes susceptibles de favoriser une croissance durable et inclusive.
Le FAGACE a également mis en place des initiatives pour renforcer les capacités des acteurs financiers africains, en collaboration avec la FERDI. Ces efforts ont permis de développer des instruments financiers adaptés aux réalités locales, favorisant ainsi des projets à fort potentiel dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures et le numérique. Cette approche a renforcé la coopération entre les institutions financières et les gouvernements pour mobiliser davantage de capitaux en faveur de projets ayant un impact direct sur les communautés africaines. Dans le cadre de sa stratégie The New Momentum, le FAGACE a élargi son actionnariat en ouvrant son capital à des États non membres, à d’autres institutions multilatérales et au secteur privé, qui détiennent désormais 30% du capital du Fonds. Cette ouverture a renforcé la visibilité de l’institution et a permis de nouer des partenariats avec des entités telles que le NEPAD, l’Union africaine, l’UEMOA et la CEMAC.

A l’heure du bilan, le plan stratégique du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a eu un triple impact (intégration, financement, innovation) dans l’accomplissement de ses objectifs de développement pour l’Afrique.

Toutefois, le succès du plan ne se mesure pas uniquement en termes de montants mobilisés, mais aussi en impacts sociaux et environnementaux. L’accent mis sur les projets à forte valeur ajoutée – comme l’accès à l’énergie, l’irrigation agricole, ou les infrastructures éducatives – témoigne d’un engagement global en faveur de la transformation des conditions de vie sur le continent.
Vers un nouvel écosystème financier africain En capitalisant sur sa capacité de garantie, sa crédibilité institutionnelle et sa rigueur de gouvernance, le FAGACE s’impose progressivement comme un maillon essentiel de l’architecture financière africaine. À fin 2025, si les ambitions de The New Momentum sont atteintes, le continent pourrait bien avoir trouvé dans cette institution un accélérateur stratégique de son indépendance économique et de sa résilience durable. Avec The New Momentum, le FAGACE a construit ainsi un cadre d’action agile, modulaire et structurant, aligné sur les besoins des États membres comme sur les exigences du marché financier international.
Le graphique ci-dessus illustre la progression attendue d’ici fin 2025 sur les principaux axes du plan :
• + 140% de volume de garanties octroyées aux États membres
• Les projets d’énergies renouvelables financés ont été multiplié par 4
• Le nombre de PME accompagnées sur le continent a été multiplié par 3
• + 300% de projets transfrontaliers en portefeuille
• Le renforcement interne des capacités techniques et gouvernance conforme aux standards internationaux.
The New Momentum a permis au FAGACE de jouer un rôle encore plus déterminant dans l’accélération d’une croissance forte, durable et inclusive en Afrique. Le bilan 2025 du plan The New Momentum sera centré sur un renforcement significatif du secteur privé, un accroissement des projets durables, une plus grande intégration régionale et un accès élargi au financement pour les États membres. En somme, par ce plan, le FAGACE devrait avoir contribué de manière substantielle à la croissance économique durable et à la résilience des pays africains.
Fondée en 2013, la BIMBANK, en tant que première banque islamique en Mauritanie, s’est imposée comme un pilier de la finance éthique, offrant des solutions bancaires conformes aux principes de la charia.

La BIMBANK etait une filiale de Tamweel Africa Holding, elle-même détenue majoritairement par la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD), une entité du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID). Cette affiliation nous confère une expertise solide en finance islamique.
Chaque transaction est soigneusement encadrée par notre comité de juristes experts, garantissant ainsi des services de financement éthique, d’investissement islamique et de dépôts, adaptés aux besoins de nos clients.
La banque met un point d'honneur à respecter les valeurs éthiques et religieuses, en s'appuyant sur quatre valeurs principales : authenticité, dévotion, unification et innovation. Elle se positionne comme une banque mauritanienne attachée à l'identité et au patrimoine humain du pays, tout en adoptant une approche « Digital First » pour offrir des solutions bancaires modernes et accessibles. Ainsi, depuis 2021, la Banque islamique de Mauritanie a franchi une nouvelle ère avec l'application BIMBANK Mobile, banque digitale accessible à tout moment, sans frais cachés, sans contraintes. A travers nos services financiers et notre réseau, la BIMBANK contribue activement au développement économique de la Mauritanie en facilitant l'accès au financement conforme aux principes de la finance islamique et en soutenant des projets structurants pour le pays.
« Notre engagement et notre excellence nous ont valu le prestigieux Prix IRBA à Bahreïn, faisant de BIMBANK la première banque en Mauritanie à être récompensée pour la qualité de ses services bancaires islamiques. »
Taoufik Lachheb, Administrateur Directeur général

Notre stratégie de base est orientée vers les PME qui représentent 80 à 90% du tissu des entreprises de nos États membres.
Extrait d’une interview de Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE, à AFRIMAG du 29 avril 2024.
Tiers de confiance entre banques, investisseurs et entreprises, le FAGACE stimule le secteur privé africain en facilitant l’accès au financement et en dérisquant les projets des grandes entreprises comme des PME, véritables moteurs de l’économie.


Entretien avec Sionlé Yéo, Directeur général depuis juin 2021, de AFG Holding, le pôle financier du groupe panafricain Atlantic Group qui a pour vision de devenir un partenaire clé dans le secteur bancaire, de la microfinance et de l'assurance en Afrique, au service du développement des économies nationales.
Comment concourrez-vous au financement du développement économique et social du continent ?
AFG Holding est fermement engagé dans le financement du développement économique et social en Afrique, en adoptant une approche intégrée et systémique. À travers nos filiales, nous nous positionnons comme un partenaire financier fiable pour les États, en participant activement aux grands projets d’infrastructures et à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Notre ambition est également d’accompagner durablement les entrepreneurs africains. Notre défi est de fournir aux acteurs économiques nationaux des services et des produits financiers qui soient au niveau des standards internationaux. Un engagement entamé par le recrutement d’experts reconnus pour leur expérience acquise dans de grands groupes financiers et ,dans chaque pays, de profils talentueux, grâce à la force d’attraction de notre projet africain ambitieux porté par M. Koné Dossongui, fondateur du groupe . Enfin, nous nous sommes attachés à nouer des partenariats avec des acteurs clés de nos différents secteurs d’activité. Nous accompagnons le développement des économies de nos pays d’accueil, tout en contribuant à l’éclosion et à la croissance de champions nationaux et panafricains.
Avec l’acquisition d’Access Holding en 2024, AFG Holding va-t-il accentuer sa contribution à l’inclusion financière des populations africaines ?
Nous avons en effet franchi une étape clé en 2024 avec l’acquisition des filiales d’Access Holding, groupe de
microfinance allemand. Cette prise de contrôle de ces cinq institutions nous projette dans des pays anglophones, au Rwanda, en Zambie et plus proche de nous en au Nigéria et au Libéria) mais aussi à Madagascar où nous sommes déjà présents. Notre groupe a désormais une présence renforcée dans toutes les régions de l’Afrique subsaharienne et de l’Océan Indien.
Nous sommes persuadés que le développement des synergies entre banque, assurance et microfinance, renforcé par la digitalisation poussée de nos offres de produits, de services et de canaux de distribution, contribuera à créer davantage de valeur pour nos clients, en leur donnant accès à une offre de services financiers complète, intégrée et fluide.
Quels sont les freins au financement des entreprisesnotamment des PME – en Afrique ?
Les obstacles sont multiples et ont des répercussions majeures. Toutefois, les deux principaux défis restent d’une part la formalisation, la structuration et la gouvernance des TPE et des PME, et d’autre part l’insuffisante adéquation des financements classiques face à leurs besoins d’investissement et de fonctionnement. De fait, la méfiance envers les institutions financières pousse de nombreux entrepreneurs de cette catégorie à opérer en dehors des cadres officiels. Cela limite leur accès aux financements en capital ou en dette . Par ailleurs, le continent affiche encore une certaine faiblesse des marchés financiers et un déficit d’investisseurs en capital-risque, ce qui limite les possibilités d’accès à ces sources de financements adaptées au développement des entreprises à fort potentiel, notamment les start-ups.
Pour répondre au besoin de renforcement des capacités de gouvernance des entreprises, notre groupe a lancé en Côte d’Ivoire un programme à l’attention des PME locales.
En matière de financement, AFG déploie des solutions de financement alternatives en s’appuyant sur des fonds de garantie et des partenariats stratégiques avec des banques de développement. En partageant le risque avec ces institutions, nous assurons un accompagnement plus sécurisé et efficace des entrepreneurs, leur permettant ainsi d’accéder aux ressources nécessaires pour croître et se structurer durablement.
Enfin, notre positionnement actif sur l’inclusion financière confère à la marque AFG la visibilité et la crédibilité qui attirent des financements d’organismes internationaux spécialisés en finance d’impact, augmentant ainsi notre capacité d’accompagnement des TPE et PME à des conditions avantageuses.
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) joue un rôle important dans la promotion du secteur privé et l’accélération du développement des entreprises en Afrique. Il soutient non seulement les grandes entreprises, mais aussi les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont souvent le moteur de la croissance économique.

Àpartir de 1985, le Fonds a renforcé ses interventions en faveur des promoteurs privés permettant d’injecter d’importantes ressources financières dans les économies des pays membres. Le développement de l’accès au crédit pour les entreprises - notamment les PME/PMI- a permis la promotion de l’entrepreneuriat et le financement de nombreux projets garantis par le Fonds.
En 2024, le FAGACE a renforcé son rôle de catalyseur du secteur privé en soutenant des entreprises locales porteuses de valeur ajoutée. À travers ses mécanismes de garantie, il a permis à plusieurs projets d’accéder à des financements structurants, dans des secteurs à fort potentiel de croissance et de création d’emplois.
Le FAGACE a donc contribué à promouvoir le secteur privé et à accélérer le développement des entreprises par :
La fourniture de garanties pour le financement des entreprises
FAGACE offre des garanties financières aux entreprises privées, réduisant ainsi les risques perçus par les institutions financières. Cela incite les banques à accorder des prêts à des entreprises qui pourraient autrement être considérées comme trop risquées, notamment les PME. Ces garanties permettent aux entreprises d’obtenir les financements nécessaires pour se développer, lancer de nouveaux projets ou investir dans l’innovation.
Par exemple, si une PME agricole dans un pays membre a du mal à obtenir un prêt en raison du risque perçu par la banque, le FAGACE peut offrir une garantie pour le prêt, ce qui réduit le risque pour la banque et permet à l’entreprise d’accéder au financement pour augmenter sa production ou moderniser ses équipements. PROMOTEUR
Les principales garanties fournies par le FAGACE sont :
- Garantie Individuelle : s’adresse directement aux entreprises notamment PME/ Grandes entreprises empruntant à des banques (garantie accordée au cas par cas). Le FAGACE offre également sa garantie au financement d’une institution financière qui s’adresse aux petites entités entrepreneuriales et facilite ainsi le “ refinancement” de ces institutions financières.
- Garantie de portefeuille : autorise la banque à faire entrer dans la garantie, sans approbation préalable du mécanisme de garantie, tous les crédits qui remplissent certains critères.
Le FAGACE soutient également des projets d’infrastructure dans lesquels des entreprises privées sont impliquées, notamment dans les secteurs de l’énergie, des transports, des télécommunications et de l’eau. Ces projets nécessitent des financements importants, et les garanties du FAGACE permettent de lever des fonds privés pour les réaliser.
Dans le cadre d’un partenariat public-privé avec l’État du Sénégal, Amsa Realty a, ainsi, bénéficié de la garantie du FAGACE pour financer la réhabilitation des pavillons existants et la construction de nouveaux immeubles entièrement équipés destinés aux résidences universitaires avec des services annexes tels que des bâtiments administratifs, des restaurants et des centres médico-sociaux. Les travaux concernent notamment les campus Cheikh Anta Diop (UCAD), Claudel, ESP et Amadou Makhtar Mbow (UAM), avec pour objectif d’augmenter la capacité d’accueil de l’UCAD de 4 000 à 13 000 lits à terme.
Une entreprise privée souhaitant investir en Afrique de l’Ouest peut obtenir une garantie du FAGACE pour rassurer les investisseurs. Cela permet à l’entreprise de mobiliser des capitaux privés pour financer le projet tout en bénéficiant d’un soutien à travers des garanties.
L’accélération de la croissance des PME
Le FAGACE soutient activement les PME en leur offrant des garanties pour leurs prêts et en leur fournissant un accès facilité au crédit. Les PME africaines, souvent confrontées à des obstacles pour accéder au financement, bénéficient grandement de ces initiatives. Par exemple, une PME du secteur de la transformation alimentaire souhaitant se développer peut se heurter à des difficultés de financement. Grâce à la garantie du
FAGACE, elle peut obtenir un prêt bancaire pour acquérir de nouveaux équipements, accroître sa production et créer des emplois.
L’un des principaux défis des PME est la difficulté d’obtenir des crédits bancaires en raison du manque de garanties. Le FAGACE propose plusieurs instruments pour y remédier. Grâce à son intervention, les PME bénéficient de taux d’intérêt plus attractifs sur les prêts ; d’un allongement de la durée de remboursement, facilitant la gestion des flux de trésorerie ; d’une réduction des exigences en garanties réelles, rendant le financement plus accessible. Au-delà des garanties, le FAGACE forme aussi les entrepreneurs.
Le FAGACE cible les PME évoluant dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie ; les énergies renouvelables ; le numérique et les nouvelles technologies ; l’industrie manufacturière ; le commerce et les services. En garantissant les financements, le FAGACE attire les investisseurs privés et institutionnels vers les PME. Il encourage les partenariats entre PME locales et étrangères, facilitant ainsi le transfert de technologies et de savoir-faire.
A fin 2024, les interventions du FAGACE ont permis d’accompagner plus de 455 projets dans les 14 pays membres, en mobilisant plus de 2 500 milliards FCFA de garanties.
Le FAGACE cible donc des secteurs clés pour le développement économique afin d’encourager le secteur privé à investir dans des domaines vitaux pour la croissance et le développement durable des économies africaines. Par exemple, un investisseur privé pourrait hésiter à investir dans une entreprise d’agriculture durable en raison des risques liés au climat et à la gestion des ressources. Grâce à une garantie ou un co-financement du FAGACE, l’investisseur peut être rassuré, ce qui stimule l’investissement dans l’agriculture durable et contribue à la sécurité alimentaire.
L’intervention du FAGACE permet de mobiliser des financements et d’attirer des investisseurs vers des projets à fort impact :
- Pour le secteur agricole et l’agro-industrie par le financement des infrastructures agricoles et de transformation ; le soutien aux PME agroalimentaires pour améliorer la production et la distribution ; la promotion des chaînes de valeur agricoles.
- Pour les énergies renouvelables et les infrastructures par le financement de projets solaires, éoliens et
hydroélectriques ; en garantissant les entreprises spécialisées dans l’efficacité énergétique et par le soutien aux infrastructures stratégiques (routes, ports, TIC).
- Pour le secteur du numérique et de l’innovation technologique par l’accompagnement des startups technologiques ; le financement des infrastructures de télécommunications et de digitalisation ; par la promotion de la transformation numérique dans divers secteurs (banques, santé, éducation).
- Pour le secteur industriel et la transformation locale par le soutien aux unités de transformation des matières premières locales ; la promotion de l’industrialisation pour réduire la dépendance aux importations ; l’accompagnement des entreprises vers des normes internationales.
- Pour le secteur de la logistique et du transport par le soutien aux infrastructures de transport (chemins de fer, ports, hubs logistiques) ; par le financement des solutions de transport urbain durable. En réduisant le risque financier, le FAGACE augmente la confiance des banques et des investisseurs, encourage les financements à long terme pour les projets d’envergure et facilite l’accès aux capitaux pour les entrepreneurs et porteurs de projets. Dans l’optique du développement des Partenariats Public-Privé (PPP), le FAGACE joue un rôle de catalyseur pour attirer les fonds d’investissement et les bailleurs internationaux ; structurer des mécanismes de financement innovants pour les projets stratégiques ; stimuler la coopération entre les gouvernements et le secteur privé. L’impact sur l’économie africaine se traduit par une augmentation du volume des investissements dans les secteurs clés la création d’emplois et amélioration des conditions de vie, le renforcement de la compétitivité des entreprises africaines, et le développement d’une économie durable et résiliente. Le FAGACE est donc un fantastique accélérateur de croissance et un moteur de transformation économique en Afrique.
Le renforcement de la compétitivité des entreprises locales
Le FAGACE soutient des projets qui permettent aux entreprises locales de devenir plus compétitives, notamment par des investissements dans la modernisation des équipements et des technologies. Cela aide les entreprises à accroître leur efficacité et à répondre aux défis mondiaux du marché.
Par exemple, une entreprise de fabrication d’articles en Afrique de l’Est souhaite moderniser ses lignes de production pour produire à plus grande échelle et avec une plus grande efficacité. Grâce à un financement facilité par
le FAGACE, cette entreprise peut acquérir des équipements plus modernes, ce qui lui permet de réduire ses coûts de production et de mieux se positionner sur le marché régional. L’impact global du FAGACE sur la compétitivité des entreprises locales se traduit par une croissance accélérée et amélioration de la rentabilité des entreprises africaines, le développement d’un écosystème entrepreneurial dynamique avec un accès facilité au financement et aux opportunités d’affaires, la création d’emplois et renforcement de l’économie locale grâce au soutien aux entreprises innovantes et stratégiques, et un meilleur positionnement des entreprises locales sur les marchés nationaux et internationaux.
Le FAGACE est donc un acteur clé du renforcement du tissu économique africain, en aidant les entreprises locales à croître, innover et s’imposer sur les marchés compétitifs.
L’appui à l’exportation et à l’intégration régionale
Le FAGACE soutient les entreprises qui souhaitent étendre leurs activités au-delà des frontières nationales en facilitant leur accès aux financements nécessaires pour s’internationaliser et renforcer leur présence sur les marchés régionaux et internationaux.
Le FAGACE joue ainsi un rôle clé dans le soutien aux entreprises africaines souhaitant développer leurs exportations. Son action vise à réduire les barrières financières, renforcer la compétitivité et encourager les échanges intra-africains, en accord avec les objectifs de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf). Par exemple, une entreprise textile en Afrique de l’Ouest souhaite exporter ses produits dans d’autres pays africains. Grâce au soutien du FAGACE, elle peut obtenir un financement pour développer ses infrastructures logistiques et son réseau de distribution, facilitant ainsi son expansion sur de nouveaux marchés.
Dans le cadre de la ZLECAf, le FAGACE encourage les entreprises à saisir les opportunités du marché unique africain en facilitant le financement des entreprises opérant sur plusieurs marchés africains, soutenant les initiatives d’exportation des PME vers les pays voisins et en encourageant la mise en place de chaînes de valeur régionales pour renforcer les synergies entre pays.
L’impact sur l’intégration économique africaine se traduit par une augmentation du commerce intra-africain, le renforcement des collaborations entre entreprises de différents pays et le développement d’un réseau d’exportateurs africains compétitifs.
Formation, accompagnement, structuration
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) ne se limite pas à l’octroi de garanties financières, il joue également un rôle crucial dans le renforcement des capacités des entreprises, des institutions financières et des porteurs de projets. Le Fonds offre également des programmes de renforcement des capacités pour les entreprises privées, notamment des formations en gestion financière, en gestion de projets et en stratégie commerciale. Cela aide les entreprises à améliorer leurs compétences internes et à mieux structurer leurs projets afin de les rendre plus attractifs pour les investisseurs.
L’Institut du FAGACE est l’organisme de formation du Fonds. Il a été créé pour renforcer les capacités des acteurs économiques et financiers des États membres du FAGACE. Il forme les professionnels du secteur financier, bancaire et entrepreneurial ; améliore les compétences en gestion des risques, gouvernance et financement ; accompagne les entreprises et institutions dans l’accès aux financements. Par exemple, une entreprise dans le secteur des technologies pourrait bénéficier d’une formation sur la gestion de projet et les bonnes pratiques en matière de financement, ce qui améliorerait sa capacité à structurer des projets de manière professionnelle et à attirer des financements pour l’extension de ses activités.
L’Institut du FAGACE joue un rôle clé dans le renforcement des capacités des entreprises et institutions africaines, en collaboration avec des experts et organismes de formation spécialisés. Il propose des programmes de formation destinés aux petites et moyennes entreprises (PME) pour les aider à améliorer leur gestion financière et comptable afin de mieux structurer leurs demandes de financement, à renforcer leurs compétences en gestion stratégique et en leadership, à adopter des outils modernes de gestion d’entreprise (digitalisation, logistique, gestion de stock, etc.), et à se conformer aux normes et certifications internationales pour accéder aux marchés étrangers.
L’impact sur les PME se traduit par une augmentation du taux de succès des demandes de financement, une meilleure organisation et rentabilité des entreprises et un accès facilité aux marchés régionaux et internationaux.
La facilitation de l’accès au marché financier international
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) joue un rôle clé dans l’accompagnement des entreprises, des États et des institutions financières africaines pour accéder aux marchés financiers
internationaux. En apportant des garanties financières, une assistance technique et une crédibilité renforcée, le FAGACE facilite la mobilisation de capitaux à l’échelle mondiale pour soutenir le développement économique du continent.
Le FAGACE facilite ainsi l’accès des entreprises africaines aux marchés financiers internationaux en aidant à structurer des projets de manière plus attractive pour les investisseurs étrangers. Cela peut se traduire par des émissions d’obligations, des partenariats public-privé ou d’autres formes de financements.
Par exemple, une entreprise énergétique souhaitant développer des projets d’énergie renouvelable peut se retrouver face à des défis pour lever des fonds à partir des marchés internationaux. Grâce à la structure et au soutien fournis par le FAGACE, l’entreprise peut attirer des investisseurs étrangers intéressés par des projets durables et rentables.
Le FAGACE intervient en garantissant les émissions obligataires des entreprises et des États, ce qui permet de réduire le risque perçu par les investisseurs internationaux, de faciliter l’accès aux financements à long terme sur les marchés financiers internationaux et d’améliorer la notation des obligations émises, rendant ainsi les titres plus attractifs.
Le FAGACE accompagne les banques et institutions financières africaines dans leur intégration aux marchés financiers internationaux en facilitant l’accès aux lignes de crédit des bailleurs de fonds internationaux, en encourageant les partenariats avec des institutions financières mondiales et en renforçant la solidité financière des banques locales grâce à ses mécanismes de garantie.
Le FAGACE joue également un rôle clé dans l’accompagnement des États africains pour émettre des Eurobonds et obligations souveraines sur les marchés internationaux, attirer les financements institutionnels (Banque Mondiale, FMI, BAD, investisseurs privés, etc.) et structurer des financements innovants et mixtes (blended finance) combinant capitaux publics et privés.
Du capital au terrain : le rôle stratégique du FAGACE dans l’économie réelle
En agissant comme un catalyseur pour les financements, en offrant des garanties et en soutenant l’accès aux ressources nécessaires, le FAGACE stimule le secteur privé et accélère le développement des entreprises africaines. Cela crée non seulement de la croissance à court terme, mais renforce également la compétitivité et la résilience des entreprises sur le long terme, contribuant ainsi à un développement économique durable et inclusif.

Nous travaillons avec les secteurs bancaires et le marché financier pour dérisquer tous les investissements en Afrique.
Intervention de Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE, lors de l’African Financial Industry Summit (AFIS) à Lomé au Togo le 16 novembre 2023.
Depuis plus de 45 ans, le FAGACE s’impose comme un levier de coopération et d’intégration entre ses 14 États membres. Par ses garanties et le partage des risques, il a permis de mobiliser plus de 7000 milliards FCFA pour financer des projets à fort impact à travers le continent.


Entretien avec Mohamed-Lemine Dhehby, Gouverneur de la Banque Centrale de la République Islamique de Mauritanie (BCM) depuis le 31 mars 2022. À l’avant-garde de la transformation financière de la Mauritanie, le Gouverneur de la BCM revient sur les grandes réformes de l’institution et développe les ambitions stratégiques pour le développement du secteur financier.
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Pouvez-vous nous présenter les principales réformes engagées par la BCM ces dernières années ?
Depuis 2023, nous avons entrepris une modernisation complète de nos infrastructures financières. Cela inclut la mise en place du Système National de Paiement (SNP), un dispositif innovant intégrant un système de règlement brut en temps réel (RTGS), une chambre de compensation automatisée (ACH) et un dépositaire central de titres (CSD).
Nous avons également déployé notre Core Banking System (CBS), une plateforme centrale qui améliore la gestion des données économiques, monétaires et comptables. Ces innovations permettent d’optimiser les processus, de renforcer la transparence et de moderniser nos interactions avec les institutions financières.
Quelles avancées concrètes avez-vous réalisées en matière d’inclusion financière ?
L’inclusion financière est au cœur de notre stratégie. Avec l’adoption de la Stratégie Nationale d’Inclusion Financière (SNIF) en 2023, nous avons ciblé les jeunes, les femmes, les populations rurales et les PME. En 2024, 45,15% de la population adulte était financièrement incluse, contre seulement 21% en 2021.
Nous avons aussi lancé un vaste programme d’éducation financière comprenant 156 vidéos en six langues, une plateforme en ligne et une application mobile interactive, afin de démocratiser l’accès aux services financiers.
Quel rôle joue votre partenariat avec le FAGACE dans vos initiatives ?
Notre collaboration avec le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a été essentielle. Elle a permis de lancer le Fonds de Garantie de Mauritanie (FGM), qui facilite l’accès des PME au crédit. Par ailleurs, le personnel du FGM a bénéficié de formations spécifiques, et nous avons mis en place des mécanismes de co-garantie, ce qui a considérablement amélioré les conditions de financement pour les entrepreneurs locaux.
Quelles autres réformes majeures souhaitez-vous mettre en avant ?
Nous avons adopté les normes comptables IFRS pour la deuxième année consécutive, renforçant ainsi la crédibilité de nos états financiers. En décembre 2023, nous avons lancé le Marché Interbancaire de Change, qui repose sur un régime de change flottant contrôlé. Ce marché permet une allocation plus efficace des devises étrangères et garantit une meilleure stabilité de l’Ouguiya.
Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
Nous visons un taux d’inclusion financière de 63% d’ici 2028. Pour y parvenir, nous accélérons la transformation numérique avec le Système de Paiement Instantané (SPI), soutenons la finance verte en élaborant un cadre aligné sur les normes ESG, et favorisons l’innovation via la création du FintechLAB.
De plus, nous continuerons à moderniser nos instruments de politique monétaire et à renforcer les capacités techniques des institutions financières.
Quel message souhaitez-vous adresser aux citoyens et partenaires internationaux ?
La Mauritanie est à un tournant de son histoire économique. La Banque Centrale reste déterminée à construire un secteur financier inclusif et résilient. Nous invitons nos partenaires internationaux à soutenir nos efforts et appelons nos citoyens à participer activement à cette transformation. Ensemble, nous pourrons faire de la Mauritanie un modèle de développement durable. Merci à vous. C’est toujours un plaisir de partager notre vision et nos réalisations.
Acteur clé du financement du développement en Afrique, le FAGACE s’est imposé, depuis plus de 45 ans, comme un levier de l’intégration économique entre ses quatorze États membres. Grâce à ses interventions, plus de 7 000 milliards de FCFA ont été mobilisés pour soutenir des projets porteurs de croissance à travers le continent.

Le FAGACE, mécanisme de garantie public de crédit efficace, est la solution clé capable de relever le défi de financement, point focal des programmes nationaux de promotion du développement des économies des quatorze Etats membres. Son objectif principal est ainsi de faciliter l’accès au financement pour les projets d’infrastructure et les initiatives économiques, en fournissant des garanties et des services de coopération. L’institution vise à renforcer la coopération entre les pays africains et à promouvoir
des investissements durables. Il joue un rôle crucial en aidant les gouvernements et les entreprises à surmonter les obstacles financiers, en particulier dans les secteurs prioritaires pour le développement économique de la région.
Un accélérateur de financement de projets structurants en Afrique Avec plus de 7 000 milliards FCFA de financements mobilisés grâce à ses mécanismes de garantie, le Fonds


Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) confirme son rôle de catalyseur du développement sur le continent.
Un acteur stratégique en pleine mutation
Au 30 septembre 2025, le FAGACE a octroyé 2 445 Mds FCFA de garantie ayant permis de lever des financements de l’ordre de 5 120 Mds FCFA dans le secteur bancaire et sur le marché financier. Ces interventions ont permis de mobiliser 7 315 Mds FCFA dans les économies des pays membres.
Des garanties qui libèrent le potentiel d’investissement
En offrant des garanties, le FAGACE permet aux institutions financières de mieux appréhender les risques associés à des projets spécifiques, ce qui encourage l’octroi de crédits et le développement d’infrastructures essentielles. Avec une couverture pouvant atteindre 100% du montant des financements, le FAGACE sécurise les engagements des banques, favorise l’accès au crédit pour les PME et stimule les projets à fort impact à travers ses produits tels que la garantie individuelle (90%) et la garantie portefeuille (10%).
Le FAGACE est intervenu dans les secteurs stratégiques qui portent la croissance économique du continent notamment l’Energie, l’Agro-industrie, les Infrastructure, l’Industrie, l’Immobilier, la Télécommunication sans oublier les autres secteurs aussi importants.
adaptée aux besoins
et du secteur privé
Des télécoms à l’industrie textile, des projets publics aux portefeuilles de crédits destinés aux TPE/TPI, le FAGACE démontre sa capacité à s’adapter aux priorités des économies africaines.
Son intervention contribue à bâtir des chaînes de valeur résilientes, à renforcer l’inclusion financière et à soutenir l’industrialisation du continent.
Top secteurs couverts : Financier • Energie • Agroindustrie • Télécoms • Infrastructure • Industrie • Immobilier.
Le FAGACE a reçu le Prix spécial de leadership africain pour le soutien au financement des entreprises en Afrique (FONI) lors de la 4 ème édition du Forum international de l’intermédiation, du numérique et de l’innovation le 22 mai 2025 à Cotonou. Le FONI est, selon le Directeur général du Fonds, une plateforme stratégique pour des regards croisés sur l’intermédiation, l’intelligence artificielle, l’inclusion numérique et la transformation des systèmes financiers africains. Lors de ce forum, le FAGACE a plaidé pour des synergies renforcées entre acteurs publics, privés et porteurs de projets, afin de faire émerger des solutions concrètes, inclusives et durables.
Le FAGACE offre des garanties financières qui permettent aux États membres ou à leurs entreprises de bénéficier de crédits bancaires, même pour des projets jugés à risque. Ces garanties couvrent une partie du risque, ce qui rend les institutions financières plus enclines à accorder des prêts.
Cela permet de financer des projets d’infrastructure, de développement industriel, ou de production d’énergie, par exemple.
Le FAGACE soutient le financement de projets d’infrastructure essentiels, comme la construction de routes, de réseaux d’électricité, d’approvisionnement en eau potable et de logements. Ces projets sont vitaux pour le développement économique des pays africains, car ils favorisent la création d’emplois et le développement du commerce et de l’industrie.
(PME)
Le FAGACE soutient les PME en Afrique en leur offrant des garanties pour des prêts ou en leur fournissant des financements directs. Les PME sont souvent confrontées à des difficultés pour obtenir des financements en raison de leur taille et du risque perçu. FAGACE aide donc à lever cet obstacle, stimulant la croissance et l’innovation à petite échelle.
Financement des projets régionaux et transnationaux
Le FAGACE encourage les projets régionaux en Afrique, qui nécessitent souvent des financements plus importants que ceux d’un seul pays. En soutenant des projets transnationaux (par exemple, des infrastructures de transport ou d’énergie reliant plusieurs pays), FAGACE favorise l’intégration économique régionale et le renforcement de la coopération entre États membres.
Support technique et assistance à la structuration de projets
Le FAGACE ne se contente pas de financer des projets, il accompagne aussi les projets techniquement en offrant également une assistance technique. Cela inclut des services de conseil pour garantir que les projets sont financièrement viables et que les fonds sont utilisés de manière efficace et transparente.
Promotion des secteurs prioritaires
Le Fonds cible particulièrement les secteurs clés pour le développement des États membres, tels que :
- L’énergie, y compris les énergies renouvelables, pour renforcer la production d’énergie et garantir une fourniture stable.
- L’agriculture et l’agro-industrie pour améliorer la sécurité alimentaire et soutenir la transformation industrielle de l’agriculture.
- L’éducation et la santé pour améliorer les conditions de vie et la productivité des populations.
Renforcement des capacités financières nationales
Le FAGACE aide également les institutions financières nationales en Afrique à mieux structurer et gérer les financements, leur permettant ainsi de soutenir des projets plus ambitieux au niveau national.
Création d’un environnement propice aux investissements
En agissant comme garant de projets et en fournissant des financements flexibles, le FAGACE contribue à créer un environnement plus favorable aux investissements privés. Cela permet aux entreprises locales et aux investisseurs étrangers de s’engager davantage dans l’économie des États membres.
Un allié des banques
Aujourd’hui, le FAGACE se positionne comme un partenaire stratégique des établissements bancaires, en jouant pleinement

son rôle de copreneur de risques. Ce mécanisme permet d’alléger les exigences en matière de garanties pour les PME/PMI, souvent confrontées à des difficultés d’accès au crédit en raison de leur manque de sûretés réelles. En partageant le risque avec les banques, le FAGACE contribue à renforcer la confiance des institutions financières dans le financement des petites et moyennes entreprises. Ce positionnement s’est révélé d’autant plus pertinent que l’on observe, année après année, une croissance continue des encours garantis. En 2024, cette dynamique s’est concrétisée à travers plusieurs partenariats significatifs, notamment avec ORABANK, FBNBank, et Société Générale Burkina Faso, qui ont intégré les garanties du FAGACE dans leurs dispositifs de financement à destination des PME. L’effet de levier généré par ces garanties est notable : les concours bancaires mobilisés grâce à l’intervention du Fonds représentent plusieurs milliards de FCFA injectés dans l’économie réelle. Cette contribution améliore non seulement les conditions de financement (durée, taux, volumes), mais incite aussi les banques à accroître leurs
engagements envers le tissu entrepreneurial, avec un impact direct sur la croissance et l’emploi.
En 2025, à l’issue du Plan « The New Momentum », le Fonds entame résolument une nouvelle phase axée sur l’innovation, la digitalisation et le développement de mécanismes à fort impact. Avec des interventions déjà effectives dans 14 pays membres et un dynamisme renforcé sur ses marchés notamment celui de l’UEMOA, de la CEMAC, de la Mauritanie et du Rwanda, le FAGACE affirme plus que jamais son ambition de faire de la garantie un levier de développement.
La stratégie d’expansion géographique sera poursuivie à travers l’intensification des actions dans les pays membres, l’adhésion de nouveaux États, ainsi que le déploiement de bureaux régionaux. La représentation régionale de l’Afrique de l’ouest au Sénégal, vient renforcer la proximité opérationnelle du Fonds avec ses partenaires.
Le FAGACE est là pour apporter des solutions optimales selon les cas de figures, car étant sur le terrain et connaissant parfaitement les rouages des économies africaines et des pays membres.
Extrait du discours d’installation de Monsieur Ngueto Tiraïna Yambaye en tant que Directeur général du FAGACE, lors de la cérémonie officielle au siège du FAGACE à Cotonou le 24 juillet 2020.
Partenaire de l’intégration africaine, le FAGACE s’aligne sur la Vision 2063 de l’UA et, renforcé financièrement, ouvre son capital à de nouveaux États et partenaires multilatéraux/privés pour amplifier l’industrialisation du continent.


Entretien avec Abdullah Almusaibeeh, Président de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Entré officiellement en fonction le 1er juillet 2025, Abdullah Almusaibeeh dirige aujourd’hui la deuxième institution multilatérale de développement, la mieux notée du continent, active dans 44 pays africains.
Pouvez-vous retracer votre parcours et ce qui vous a conduit à la présidence de la BADEA ?
Avant de rejoindre la BADEA, j’ai consacré plus de trois décennies au Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED), où j’ai occupé plusieurs hautes fonctions. J’ai également siégé au Conseil d’administration de la BADEA, ce qui m’a permis de comprendre sa mission et ses priorités. Depuis mon plus jeune âge, j’ai été animé par la volonté d’améliorer les conditions de vie de ceux qui m’entourent. Cette conviction m’a conduit vers le développement international, un domaine où j’ai pu contribuer à la mise en œuvre de programmes soutenant la croissance et la résilience économique des pays en développement.
C’est cette même conviction qui m’a finalement mené à la tête de la BADEA, où je compte bien capitaliser sur les acquis de mes prédécesseurs pour renforcer la coopération arabo-africaine et accroître l’impact de nos interventions. Je veillerai à ce que nos projets contribuent efficacement à la réalisation des ODD et de l’Agenda 2063 de l’Afrique. Mon engagement portera aussi sur l’accélération de la mise en œuvre des projets, la mobilisation de ressources additionnelles et la modernisation des procédures internes.
Le neuvième plan quinquennal (2025-2029), marqué par une hausse historique de 120% des engagements financiers, place la BADEA au cœur de la dynamique d’investissement arabe en Afrique.
Quelle est votre vision du partenariat économique arabo-africain ?
Les relations entre le monde arabe et l’Afrique reposent sur une histoire, une géographie et une culture communes. Toutefois, ce partenariat n’a pas encore exploité tout le potentiel du continent africain, riche d’opportunités dans l’agriculture, les infrastructures, l’énergie et les ressources naturelles. Entre 2012 et 2025, les investissements directs arabes en Afrique ont dépassé 179 milliards de dollars. Le Groupe de Coordination Arabe, composé de dix institutions financières, dont la BADEA, a investi plus de 54 milliards de dollars dans plus de 4 000 projets à travers le continent, et s’est engagé à mobiliser jusqu’à 50 milliards supplémentaires d’ici 2030.
Face aux défis mondiaux actuels, la relation araboafricaine doit désormais s’inscrire dans une logique de partenariat stratégique fondée sur la solidarité Sud-Sud, la complémentarité et la prospérité partagée. Une coopération équitable et tournée vers l’avenir est essentielle pour relever les enjeux communs : sécurité alimentaire, industrialisation, transition énergétique, autonomisation des jeunes et des femmes, création d’emplois et transformation numérique. La BADEA, en tant qu’institution dédiée à cette coopération, entend jouer un rôle moteur dans l’accélération de l’intégration économique, notamment à travers le Consortium financier afro-arabe, instrument clé pour soutenir la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) , la plus vaste au monde en nombre de membres.
Quels sont les principaux axes de coopération entre la BADEA et le FAGACE ?
Je salue la coopération solide et dynamique qui unit la BADEA et le FAGACE. Nos deux institutions partagent une vision commune : promouvoir un développement inclusif en soutenant les micros, petites et moyennes entreprises, véritables leviers de croissance et d’emplois.
En 2021, la BADEA et le FAGACE ont signé un accord de partenariat stratégique destiné à financer les projets publics et privés. Cet accord ouvre la voie à l’octroi de prêts concessionnels aux États membres du FAGACE et à la mise en œuvre d’initiatives conjointes ciblant les priorités nationales.
Dans les prochains mois, nous œuvrerons ensemble pour concrétiser ces engagements à travers des actions opérationnelles au service de l’entrepreneuriat africain. En conjuguant nos expertises, nous pourrons accroître l’impact de nos interventions, stimuler la création de valeur et contribuer durablement à la prospérité du continent.
Engagé aux côtés des États dans la construction d’une Afrique intégrée, prospère et industrialisée, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) s’inscrit pleinement dans la dynamique de la Vision 2063 de l’Union Africaine. Le renforcement de sa structure financière ouvre la porte à l’entrée au capital de nouveaux Etats africains et à des institutions multilatérales et privées.

La vocation panafricaine du FAGACE est un élément clé de sa mission, qui consiste à soutenir le développement économique du continent africain de manière intégrée et inclusive. Cette vocation repose sur la volonté d’élargir l’impact de l’institution au-delà des frontières nationales pour favoriser une croissance économique durable et solidaire dans tous les pays membres.
Le rôle de FAGACE en tant qu’acteur panafricain s’inscrit dans une logique de coopération régionale, de développement intégré et de renforcement des capacités au niveau continental. Son expansion vise à renforcer son rôle en tant qu’institution financière de développement en Afrique. En soutenant l’ouverture des marchés et le développement d’infrastructures productives, il contribue à bâtir une économie continentale plus forte.
Le renforcement de l’intégration économique régionale
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) occupe une position centrale dans le processus d’intégration économique en Afrique. À travers ses interventions financières et son rôle de catalyseur de coopération, il favorise l’émergence d’un marché commun africain plus fluide, compétitif et résilient. Pour dynamiser les échanges entre les pays du continent, le FAGACE soutient des projets stratégiques qui améliorent la connectivité et la production locale. Il appuie notamment le développement des infrastructures de transport et de logistique pour fluidifier les circuits commerciaux ; le financement d’initiatives industrielles qui renforcent la transformation locale et réduisent la dépendance aux importations extérieures ; les actions liées à la mise en
œuvre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), notamment en abaissant les barrières financières aux échanges régionaux. Dans un contexte marqué par la fragmentation des systèmes financiers, le FAGACE agit pour une meilleure convergence des outils de financement avec la mise en place de dispositifs de garantie communs pour sécuriser les investissements à l’échelle régionale ; le soutien à l’uniformisation des politiques de crédit au sein des États membres ; le développement de solutions financières adaptées, aussi bien aux PME qu’aux grandes entreprises opérant sur plusieurs marchés africains. L’un des leviers majeurs de l’intégration réside dans les infrastructures. Le FAGACE intervient de manière ciblée pour appuyer la construction d’infrastructures énergétiques, numériques et de transport connectant les différentes zones du continent ; faciliter le financement des projets de corridors économiques transfrontaliers, essentiels pour structurer les échanges régionaux ; promouvoir les investissements dans des équipements stratégiques qui favorisent l’intégration des marchés.Le projet de corridor Lagos-Abidjan constitue un exemple emblématique de l’engagement du FAGACE en faveur de l’intégration régionale par les infrastructures. Enfin, le Fond soutient les entreprises et les investissements transfrontaliers en offrant des garanties pour encourager les banques à financer les entreprises opérant dans plusieurs pays africains ; en favorisant l’émergence de champions régionaux capables de concurrencer sur les marchés continentaux et internationaux, et en facilitant la mobilité du capital et des investissements à travers les États membres.
Au-delà de ses interventions directes, le FAGACE agit comme un bâtisseur d’écosystèmes. Il coopère activement avec les banques régionales et les institutions de développement pour générer des synergies ; les États, en favorisant la création de fonds d’investissement conjoints ; les communautés économiques régionales (CEDEAO, CEMAC, SADC…) pour coordonner les stratégies d’intégration économique. Grâce à ces initiatives, le FAGACE contribue activement à la transformation économique du continent en consolidant les bases d’un marché africain intégré, compétitif et résilient.
L’expansion de la coopération
Le FAGACE cherche à jouer un rôle moteur dans l’intégration économique du continent en facilitant la réalisation de projets transfrontaliers (réseaux de transport, infrastructures énergétiques, etc.). Ces projets, qui nécessitent souvent des financements de grande envergure, dépassent les capacités financières des pays individuellement et nécessitent une coopération régionale.
En soutenant des initiatives d’envergure impliquant plusieurs pays, le Fonds permet de renforcer les liens économiques entre les États membres. Cela favorise le commerce intraafricain, améliore la connectivité régionale et réduit les barrières économiques et logistiques.
Le soutien à la diversité sectorielle à travers le continent
Le FAGACE, en raison de sa vocation panafricaine, soutient une large gamme de secteurs : énergie, infrastructures, agriculture, santé, éducation, etc. Il veille à ce que tous ces projets bénéficient à tous les pays membres, quels que soient leurs niveaux de développement ou leur contexte économique. Cela permet au FAGACE d’avoir un impact multisectoriel et de participer à la transformation de diverses économies africaines. L’institution soutient non seulement les grands projets d’infrastructure, mais aussi le financement des PME locales, en particulier dans des secteurs stratégiques pour le développement économique comme l’agriculture, l’industrie manufacturière et la technologie.
L’accroissement de l’accès au financement pour tous les pays africains
Par des financements flexibles, le FAGACE facilite l’accès aux financements, notamment par des prêts à faible coût ou des garanties financières pour des projets qui, sans son intervention, risqueraient de ne pas recevoir de financement. Cela s’applique non seulement aux grands projets, mais aussi aux projets locaux dans les pays membres à différents niveaux de développement. Avec la réduction des obstacles financiers obtenue en garantissant des prêts et en structurant des financements de manière adaptée, le FAGACE permet à des pays avec des systèmes financiers moins développés d’accéder à des ressources nécessaires pour réaliser leurs projets d’infrastructure et de développement.
Le FAGACE renforce la capacité des États membres à gérer les risques financiers et économiques. Il accompagne les réformes économiques pour améliorer le climat des affaires et la compétitivité des économies régionales, et encourage la transparence et la bonne gouvernance dans l’utilisation des financements et des garanties accordées.
L’accompagnement des États membres dans la mise en œuvre des objectifs du développement durable (ODD)
L’une des priorités du FAGACE est de soutenir des projets verts et inclusifs ayant une forte dimension environnementale et sociale. Dans un contexte africain, cela se traduit par
l’accélération de la transition énergétique, le soutien aux projets d’agriculture durable, ainsi que des initiatives favorisant la création d’emplois et la réduction de la pauvreté. En tant qu’institution panafricaine, le FAGACE soutient également les efforts des pays pour respecter les objectifs mondiaux et les normes de durabilité, tout en s’assurant que les solutions proposées sont adaptées aux réalités et aux besoins spécifiques de chaque pays.
Le FAGACE aide les pays à faire face à des chocs économiques tels que des crises financières, des catastrophes naturelles ou des fluctuations des prix des matières premières. En fournissant des garanties et des financements souples, il permet aux pays de maintenir une stabilité économique même face à des circonstances imprévues.
En soutenant l’industrialisation durable et en favorisant les investissements privés dans des secteurs comme les énergies renouvelables, l’agro-industrie et les technologies vertes, le FAGACE contribue à la diversification économique et à la réduction de la dépendance des pays africains à l’égard des matières premières.
L’accélération des investissements privés à travers le continent
Le FAGACE facilite l’accès aux investissements privés et étrangers, tout en réduisant les risques grâce à des garanties de crédit. Cela contribue à l’accroissement de la confiance des investisseurs dans les projets en Afrique et soutient la mobilisation de financements externes pour des projets stratégiques. En favorisant la mobilisation de ressources internationales, le FAGACE permet à l’Afrique de lever des fonds à partir de sources mondiales, mais avec une perspective locale et adaptée aux besoins du continent.
Des partenariats régionaux et continentaux
Le FAGACE inscrit son action dans une logique de synergie panafricaine. Il développe activement des partenariats stratégiques avec des institutions financières clés du continent, telles que la Banque Africaine de Développement (BAD), les banques régionales de développement, ainsi que d’autres organismes de financement africains. Ces alliances visent à coordonner les efforts en matière de financement du développement, à mutualiser les expertises et à maximiser l’impact économique et social des projets soutenus. En unissant leurs forces, ces institutions peuvent proposer des solutions plus robustes et mieux adaptées aux
défis structurels du continent. L’expansion de ces partenariats permet également de structurer des financements innovants pour des projets de grande envergure tout en favorisant la cohérence des actions menées dans le cadre de l’intégration régionale. À travers ces coopérations, le FAGACE renforce son ancrage au sein des blocs économiques tels que la CEDEAO, la CEMAC ou encore la SADC, et contribue à poser les fondations d’un écosystème financier plus intégré, plus réactif et mieux aligné avec les objectifs de transformation de l’Afrique.
La vocation panafricaine du FAGACE vise à transformer les économies africaines en facilitant une croissance économique inclusive et durable. En soutenant l’intégration régionale, le développement de secteurs clés et l’accès au financement pour tous, le FAGACE permet à l’Afrique de prendre en main son propre développement, de renforcer la résilience économique et d’attirer des investissements privés tout en contribuant à la réduction de la pauvreté et à l’accélération de la transition vers une économie verte. En élargissant son influence à travers le continent et en mettant en œuvre des projets multinationaux, le FAGACE devient un outil stratégique pour l’expansion économique et la solidarité interafricaine, tout en contribuant à la construction d’une Afrique prospère et unie.
L’expansion panafricaine et le renforcement de la coopération
Dans le cadre de sa vision renouvelée, le FAGACE poursuit une stratégie d’expansion panafricaine visant à élargir sa couverture géographique et à renforcer sa présence sur l’ensemble du continent. L’objectif est double : intégrer de nouveaux pays membres pour amplifier l’impact de ses interventions et proposer des solutions financières mieux adaptées aux réalités économiques de chaque région. Cette ouverture à de nouveaux États permet non seulement d’élargir le périmètre d’action du Fonds, mais aussi de favoriser une coopération interrégionale plus forte, au service d’un développement inclusif et durable. Elle s’accompagne du développement de programmes sur mesure, tenant compte des spécificités sectorielles et structurelles des économies locales. Dans cette dynamique, l’installation d’un bureau régional à Dakar en 2025 constitue une étape clé. Il permettra de renforcer la proximité avec les États de l’UEMOA, d’optimiser le suivi opérationnel des projets et de consolider les partenariats locaux, en particulier avec les banques, les institutions régionales et les opérateurs économiques.

« Ensemble, nous bâtissons l'Afrique centrale de demain »
Créée en 1994, la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC), bien plus qu'une simple organisation régionale, constitue un projet de société, une vision de six nations sœurs : le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.
Cette ambition est portée par le Gouvernement de la Commission de la CEMAC présidé par S.E. M. Baltasar Engonga Edjo’o qui, sous la forte impulsion des Chefs d’Etat de ses pays membres, œuvre à la réalisation d’un véritable marché commun et à faire de la zone CEMAC, un pôle de développement économique dynamique et intégré.
Une richesse naturelle exceptionnelle
La CEMAC représente un territoire de plus de 3 millions de km2 avec d'immenses ressources naturelles.
Le pétrole est l’une des principales ressources de la région, offrant un potentiel considérable pour le développement économique.
Les forêts équatoriales denses couvrent une grande partie du territoire, abritant une biodiversité exceptionnelle et offrant des opportunités dans les secteurs du bois, de l'écotourisme et des produits forestiers non ligneux.
Les minéraux tels que le manganèse, le fer, l'or et les diamants, prolifèrent dans la région.
Un important potentiel en ressources halieutiques qui font de la pêche continentale et de l’aquaculture des opportunités à saisir.
Un potentiel économique prometteur
Fort de ces nombreux atouts, la CEMAC offre un potentiel économique considérable :
- Un marché régional intégré de plus de 50 millions de consommateurs, offrant de vastes opportunités pour les entreprises ;
- Des infrastructures en développement grâce à d’importants investissements réalisés dans le secteur du transport, de l'énergie et des télécommunications, facilitant les échanges et le développement économique ;
- Un cadre réglementaire favorable avec la mise en œuvre

des politiques visant à favoriser l'investissement et à améliorer le climat des affaires.
Un pôle de développement économique dynamique et intégré
La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) a été créée pour promouvoir l’intégration économique de six pays partageant une monnaie commune, le franc CFA, et harmoniser les politiques économiques et financières. Il s’agit de renforcer la coordination des politiques sectorielles et d’assurer la convergence des performances économiques.

Afin d’édifier un réel marché commun, la CEMAC s’attache à promouvoir la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes et à renforcer la coopération régionale.
Une vision et une stratégie partagées
La CEMAC a l’ambition d’être une institution forte axée sur une bonne gouvernance et une organisation structurée et digitale. Le développement du capital humain est un pilier principal de la stratégie d'accélération de la diversification économique et de la croissance de la CEMAC.
Un leadership engagé
Les dirigeants de la CEMAC sont des femmes et des hommes engagés, déterminés à faire de cet espace communautaire un modèle de développement pour l'Afrique, avec l’implication et la collaboration de toutes les parties prenantes : décideurs politiques, opérateurs économiques, acteurs financiers, partenaires au développement, citoyens de la sous-région. Ensemble, pour construire l'Afrique centrale de demain, une région prospère, solidaire et durable.

Fonds Africain de Garantie et de Coopération
Économique (FAGACE)
Siège : 298, Boulevard Cen-Sad Rue 12 044, 01 BP 2045
RP Cotonou - République du Bénin Tél. : +229 01 21 30 05 21 / +229 01 21 30 08 77 / +229 01 97 97 97 30 / +229 01 94 01 37 20
Email : courriel.fagace@fagace.org
Représentation pour l’Afrique centrale
Immeuble CNPS, 4e étage, Bonanjo Douala – Cameroun
Email : courriel.fagace@fagace.org
Représentation pour l’Afrique de l’Ouest
SICAP Sacré-Cœur 1, Rue 15, BP 7003, Dakar – Sénégal
Email : courriel.fagace@fagace.org
Représentation au Rwanda
Grand Pension Plaza, 2 KN 3 Ave, Kigali, Ground floor, Door G20
Email : courriel.fagace@fagace.org
Institut du FAGACE
Email : institut.fagace@fagace.org


Le FAGACE se tient aux côtés de ses quatorze États membres pour catalyser leur développement économique. Notre mission est claire : faciliter l’accès au financement des projets publics et privés structurants, afin de stimuler la croissance, créer des emplois et améliorer durablement les conditions de vie des populations.
Extrait de l’interview du Dr Ngueto Tiraïna Yambaye, Directeur général du FAGACE, par Rachel Sumbu, le 11 février 2025, dans le contexte de la présentation des actions du FAGACE pour le renforcement du financement du développement dans ses États membres.
Dans un contexte de contraintes budgétaires, de besoins d’investissements massifs et d’accès au crédit encore inégal, le FAGACE agit comme catalyseur dans ses 14 États membres.

Dans un contexte où les économies africaines sont confrontées à de nombreux défis structurels, le financement du développement demeure un levier essentiel pour stimuler la croissance, renforcer la résilience et promouvoir l’intégration régionale. C’est dans cette perspective que le FAGACE intervient pour faciliter l’accès au crédit et promouvoir les investissements dans les États membres.

Ala fin de l’année 2024, les économies africaines ont fait preuve d’une résilience remarquable face à une conjoncture mondiale incertaine, marquée par des tensions géopolitiques persistantes, un resserrement des conditions financières mondiales et la persistance de vulnérabilités internes. C’est dans ce contexte que les États membres du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) ont enregistré des performances économiques différenciées, révélant à la fois des opportunités de croissance et des défis structurels à surmonter.
De larges zones d’intervention
Les zones d’interventions du FAGACE couvrent la CEMAC, l’UEMOA, le Rwanda et la Mauritanie, avec une expansion progressive sur l’ensemble du continent africain. A date, le FAGACE comprend 14 Etats membres que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo. (Source : Rapport annuel du FAGACE 2024)
Une répartition par secteur d’activités permet d’identifier les principaux domaines d’activités dans lesquels
les interventions du Fonds sont concentrées. Les engagements bruts en garantie sont concentrés autour de 6 secteurs d’activités principaux : financier (31%), énergie (16%), agro-industrie (9%), télécommunications (7%), industrie (6%), transports (9%).
Le FAGACE, accélérateur de financements de projets structurants en Afrique
Avec plus de 7 000 milliards FCFA de financements mobilisés grâce à ses mécanismes de garantie, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) confirme son rôle moteur dans le financement structurant du développement sur le continent.
Un acteur stratégique en pleine mutation
À mi-parcours de l’année 2025, le FAGACE affiche un volume d’interventions en nette progression, porté par une diversification sectorielle et une dynamique de partenariats bancaires renforcée. Au 30 septembre 2025, le FAGACE a octroyé 2 500 Mds FCFA de garantie ayant permis de lever des financements de l’ordre de 5 000 Mds FCFA dans le secteur bancaire et sur le marché financier. Ces interventions ont permis de mobiliser 7 150 Mds FCFA dans les économies des pays membres. Avec ses interventions, le FAGACE sécurise les engagements des banques, fluidifie l’accès au crédit et catalyse les projets à fort impact à travers ses produits tels que la garantie individuelle (90%) et la garantie portefeuille (10%). Le FAGACE est intervenu dans les secteurs stratégique qui porte la croissance économique du continent notamment l’Energie, l’Agroindustrie, les Infrastructure, l’Industrie, l’Immobilier, la Télécommunication sans oublier les autres secteurs aussi importants. En 2025, à l’issue du Plan « The New Momentum », le Fonds engage résolument une nouvelle phase axée sur l’innovation, la digitalisation et le développement de mécanismes à fort impact. Avec des interventions déjà effectives dans 14 pays membres et un dynamisme renforcé sur ses marchés notamment celui de l’UEMOA, de la et du Rwanda, le FAGACE affirme plus que jamais son ambition de faire de la garantie un levier de développement.
Des garanties qui libèrent le potentiel d’investissement
En couvrant jusqu’à 100% des prêts dans certains cas, le FAGACE sécurise les engagements des banques, fluidifie l’accès au crédit et catalyse les projets à fort impact.

La ligne de garantie de 221 milliards FCFA accordée à Banque Atlantique Cameroun ou encore le soutien aux infrastructures énergétiques au Mali illustrent une montée en puissance dans le financement des besoins stratégiques.
Une réponse adaptée aux besoins des États et du secteur privé
Des télécoms à l’industrie textile, des projets publics aux portefeuilles de crédits, le FAGACE démontre sa capacité à s’adapter aux priorités des économies membres. Son intervention contribue à bâtir des chaînes de valeur résilientes, à renforcer l’inclusion financière et à soutenir l’industrialisation du continent.

N.B. : Sources des données
Les données économiques et financières sur ces 14 pays membres proviennent de sources fiables et reconnues, notamment le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale et les ministères des Finances de ces pays.

« Le FAGACE mérite d’être plus connu et plus utilisé dans le financement du développement des économies des pays. »
Extrait du discours de M. Romuald WADAGNI, Ministre de l’Economie et des Finances du Bénin, Gouverneur du FAGACE, le 24 juin 2019, à l’occasion du lancement à Cotonou des célébrations du 45ème anniversaire du FAGACE.


Le Bénin, carrefour commercial et touristique majeur, est le point de rencontre de deux corridors régionaux importants : le corridor AbidjanLagos et le corridor Cotonou-Niamey. Le Bénin est un pays reconnu pour sa stabilité politique et son engagement en faveur du développement économique et social.
Capitale : Porto-Novo
Capitale économique et portuaire : Cotonou
Superficie : Environ 112 622 km²
Population : Environ 14,46 millions d’habitants en 2024.
Président : Patrice Talon
Langue officielle : Français
Langues locales : Plusieurs langues locales sont parlées, dont le fon, le yoruba, le mòno et le bariba.
Religions : Le christianisme et l’islam, principalement dans le nord et l’est. Le Bénin est un pays à religions pluralistes : le vaudou est pratiqué par une portion importante de la population.
Président : Patrice Talon, élu en 2016 et réélu en 2021.
PIB : Environ 15 milliards de dollars en 2023. 20,97 milliards de dollars (projection fin 2025)
Croissance du PIB : Le PIB réel a affiché une croissance estimée à 7,5% en 2024, après 6,4% en 2023. Cette performance est tirée par les secteurs des services, de l’industrie et de l’agriculture.
Inflation : L’inflation est sous contrôle. Le taux d’inflation moyen avait doublé en 2023, atteignant 2,8%, a fortement diminué en 2024, avec une moyenne de 1,2%, en glissement annuel, en raison de la modération des prix des produits énergétiques et du transport.
Déficit budgétaire : Le déficit budgétaire a été réduit, atteignant 3,7% du PIB en 2024, avec un objectif de le ramener à 2,9% en 2025. Cette performance est due à l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales.
Dette publique : La dette publique est gérée de manière prudente. Elle est estimée à 53,7% du PIB à fin 2024, un niveau inférieur à la norme communautaire de 70% et considéré comme modéré.
Agriculture : L’agriculture est le pilier de l’économie, employant une grande partie de la population. Le pays est un important producteur et exportateur de coton, qui est la principale culture de rente. Le Bénin est également un grand producteur d’autres cultures comme le maïs, le manioc, l’huile de palme et la noix de cajou.
Infrastructures : Le port de Cotonou, qui est un des plus importants du golfe de Guinée et un important point de transit pour les marchandises en provenance ou à destination du Nigeria et des pays voisins. Il sert de porte d’entrée pour le commerce avec les pays voisins enclavés comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Le Bénin dispose d’un réseau routier relativement bien développé. Le pays a aussi un aéroport international à Cotonou.
Secteur industriel : Des efforts d’industrialisation sont en cours, notamment à travers la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), qui vise à transformer les matières premières locales.
Notation et investissements : La gestion rigoureuse de la dette a valu au pays de solides notes de crédit et lui a permis de continuer à accéder aux marchés financiers internationaux.
Organisations régionales : Le Bénin est membre de plusieurs organisations régionales, notamment la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union Africaine (UA), et le Marché Commun de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA).

Entretien avec Bart Van Eenoo, depuis décembre 2023 Directeur général du Port autonome de Cotonou (PAC), poumon économique du Bénin contribuant entre 80 à 85% à la mobilisation des recettes douanières et 45 à 50% des recettes fiscales.
Quels sont les projets structurants devant moderniser le Port Autonome de Cotonou ?
Nous avons en effet initié une douzaine de projets pour la modernisation et l’extension de la plateforme portuaire. Parmi les projets maritimes, nous pouvons citer la construction du Terminal vraquier (T 5) sur 25 hectares ; l'extension du bassin portuaire et la reconstruction des quais nord sur une profondeur de moins 16 mètres ; la construction du deuxième poste hydrocarbure au sud du port ; la construction du nouveau Port de pêche artisanale (PoPAC) et du port de plaisance à l’extrême Est du PAC ; le quai et chantier naval.
Les projets terrestres concernent l’accès centralisé et le parking Zongo sur 14 hectares ; la construction de la zone logistique portuaire (ALZ) ; la construction du Centre des Affaires Maritimes (CAM) ; le relogement des revendeuses du boulevard de la Marina dans la cantine du port ; la construction d’un hangar d’accueil pour les camionneurs à Zongo et la rénovation de la clôture du Port de Cotonou et les bâtiments opérationnels du port. Le site des revendeuses du boulevard de la marina a valu au PAC l’obtention du prestigieux prix de l’IAPH (International Association Of Ports and Harbors) dans la catégorie ‘’Community building’’ saluant son impact positif sur la communauté locale. Les autres projets d’infrastructures en cours ont pour objectif l’amélioration de l’accès nautique, de la productivité et de la compétitivité, la transparence et la création d’opportunités d’affaires
Depuis 2018, Port of Antwerp-Bruges International assure la gestion du PAC. Qu’apporte cette expertise au Bénin ?
La gestion déléguée du Port Autonome de Cotonou a permis plusieurs avancées significatives. Tout d’abord, nous avons procédé à l’assainissement de la comptabilité du port. Avec l’État béninois, nous avons travaillé sur une augmentation du capital du PAC qui est passé de 16 à 342 milliards de francs CFA. De plus, le port a développé une politique commerciale et domaniale plus efficace avec notamment le projet d’automatisation de la facturation et le développement de la plateforme BESC (Bordereau Électronique de Suivi de Cargaison).
En outre, la sécurisation des biens et des personnes s’est nettement améliorée avec différentes certifications. Le PAC a aussi engagé plusieurs réformes dont deux principales, la mise en place du Système d’Information Portuaire (SIP) avec une dématérialisation progressive des procédures et l’installation du Bureau d’Embauche Unique (BEU) qui améliore les conditions de travail des dockers et optimise l’embauche.
Les actions menées ont permis de renforcer la crédibilité de notre institution sur les marchés financiers pour obtenir les prêts nécessaires. Elles ont également permis au port d’obtenir plusieurs reconnaissances de conformité dont la certification sans réserve des comptes du port.
Parallèlement, nous avons pour objectif le transfert de compétences, l’un des piliers de notre coopération, avec la mise en place de formations.
Par quels moyens le port se positionne-t-il en tant qu'acteur majeur dans la transition énergétique en Afrique de l'Ouest ?
Le secteur du transport maritime et portuaire joue un rôle clé dans la transition énergétique en raison de sa position centrale dans les échanges commerciaux. Dans ce contexte, les ports font face à deux défis majeurs : convertir leurs activités historiques, encore largement dépendantes des énergies fossiles et fournir à leurs clients des sources d’énergie décarbonées. ort de Cotonou s’est ainsi doté d’une stratégie énergétique permettant d’atteindre les objectifs de la transition énergétique pour assurer la durabilité de ses échanges commerciaux internationaux. Dans ce cadre, le PAC prévoit de diversifier ses sources d’énergie afin de couvrir, d’ici 2030, au moins 30% de ses besoins en énergie verte lors des périodes de pointe. De plus, la Commission Européenne au Bénin s’est engagée à financer une étude de mesure du vent sur le site du port de Cotonou, sur la période de septembre 2024 à septembre 2025, ainsi que toutes les études nécessaires à la réalisation d’un parc éolien.

L’économie béninoise est l’une des plus dynamiques de la sous-région et a enregistré une croissance significative ces dernières années. Elle a démontré une dynamique de croissance robuste, largement supérieure à la moyenne régionale.
Le secteur tertiaire est le principal moteur, porté par l’activité portuaire et le commerce. Le secteur secondaire a bénéficié des efforts d’industrialisation et de la dynamique de la Zone Industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). L’agriculture, en particulier la filière coton, est un des piliers de la croissance et de l’emploi.
Plusieurs facteurs clés font du Bénin une destination attrayante pour les investisseurs, notamment sa stabilité politique, son climat des affaires favorable et son potentiel de croissance économique.
Le gouvernement béninois a déployé des efforts importants pour créer un environnement propice à l’investissement privé. Le pays a considérablement amélioré son classement dans l’indice Doing Business de la Banque Mondiale. Ces réformes incluent la simplification des démarches de création d’entreprises, l’assouplissement de la fiscalité et le renforcement du droit des contrats.
Le Bénin jouit d’une situation politique stable, marquée par des alternances démocratiques successives. Les prochaines élections générales sont prévues pour l’année 2026 et seront régies par un nouveau code électoral adopté par les députés le 5 mars 2024.
Le gouvernement poursuit ses efforts pour diversifier l’économie, attirer les investissements privés et renforcer les infrastructures.
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a joué un rôle important dans le soutien au développement économique du Bénin, pays hôte de son siège. Ainsi, avec plus de 346 milliards FCFA de garanties cumulées, le Bénin demeure l’un des principaux bénéficiaires des interventions du FAGACE.

Les secteurs de l’énergie, des hydrocarbures, de la construction et des télécommunications concentrent les principaux engagements, avec des projets emblématiques tels que MOOV Africa, FULL ENERGY ou encore ECOZA Construction. Le tissu bancaire local : Orabank, BSIC, BIIC, BGFIBank, joue un rôle clé dans le déploiement de ces garanties. L’ancrage du FAGACE au Bénin, pays siège du Fonds illustre une stratégie d’appui aux infrastructures stratégiques et à la bancarisation de projets à fort impact économique.
Soutien aux projets d’infrastructures
Le FAGACE a été un partenaire stratégique dans le financement de grands projets d’infrastructure au Bénin. Il a facilité l’accès aux financements pour les projets
d’infrastructure tels que la construction d’infrastructures routières, d’installations portuaires, et de réseaux énergétiques. Ces projets sont essentiels pour stimuler la croissance économique du pays et améliorer la connectivité régionale.Ainsi, le port de Cotonou, un point névralgique pour les échanges commerciaux du pays, a eu ses projets soutenus par FAGACE ont contribué à moderniser et à développer les infrastructures portuaires, renforçant ainsi l’intégration du Bénin dans l’économie régionale et mondiale. De même, en 2024, le projet CECO BTP a bénéficié de la garantie du FAGACE pour renforcer ses capacités dans le domaine des travaux publics, facilitant la réalisation d’infrastructures locales essentielles, tout en soutenant l’emploi et l’expertise nationale.
Le financement des travaux de réhabilitation, de construction, d’achat de machines et équipements des usines de transformation de riz de PRIMI Sarl.
La Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC) a adressé au FAGACE une requête de garantie partielle pour la mise en place de concours au profit de la société Premium Rice Mill Industries (PRMI) Sarl. Le projet porte sur des travaux de réhabilitation et construction, l’achat des machines et équipements des usines de transformation de riz de Glazoué et Malanville en République du Bénin. Il a pour objet principal l’exploitation des rizeries, la transformation du paddy en riz, et son conditionnement. A travers la réhabilitation des sites de Glazoué et Malanville, la PRMI, envisage se positionner comme leader du marché de transformation de riz paddy local et couvrir une partie conséquente de la demande de plus en plus grandissante aussi bien sur le marché local qu’international. En effet, la société vise à réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations en produisant du riz de qualité.
La garantie du FAGACE a permis à la BIIC de rehausser son niveau de financement initial en faveur de la société PRMI qui a revu à la hausse sa stratégie et de s’équiper de machines ayant des capacités plus élevées, désormais toutes fonctionnelles pour répondre à la demande.


Soutien à l’agriculture et à l’agro-industrie
L’agriculture est un secteur clé pour l’économie béninoise. Le FAGACE a soutenu plusieurs projets agricoles et agro-industriels, en particulier ceux liés à la transformation des produits agricoles et à l’augmentation des rendements agricoles. Cela a permis aux agriculteurs béninois d’accéder à des technologies modernes, des équipements agricoles et à des financements pour la construction d’usines de transformation.
Le développement de l’agriculture durable et la création de chaînes de valeur autour des produits agricoles comme le coton, l’ananas, le maïs ont été des priorités dans l’approche de financement.
Renforcement du secteur privé et des PME
Le FAGACE a facilité l’accès au financement pour les PME béninoises à travers des garanties de crédits et des prêts à taux compétitifs. Ces PME, qui sont des moteurs importants pour la croissance et la création d’emplois, bénéficient du soutien de l’institution pour leur modernisation et leur développement. Le FAGACE joue un rôle clé en réduisant les risques financiers et en aidant les entreprises à surmonter les barrières d’accès au crédit. Des projets de développement des PME dans des secteurs comme l’artisanat, la construction, les nouvelles technologies et les services ont été financés grâce à ces mécanismes.
En octobre 2021, le FAGACE a conclu un accord de partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) du Bénin pour soutenir le financement des PME et PMI locales. Ce partenariat vise à renforcer l’accès au


crédit pour les entreprises béninoises, contribuant ainsi à la création d’emplois et à la croissance économique du pays. Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a organisé, le 30 mai 2025 à Cotonou, une rencontre stratégique intitulée MEET UP FINANCES. Cet événement a rassemblé les principaux
représentants des banques commerciales et des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) du Bénin. Cette initiative a permis de présenter les mécanismes de garantie et de partage de risques proposés par l’institution ; de recueillir les attentes et préoccupations des établissements financiers ; d’établir les bases de nouveaux axes de coopération.
Plusieurs accords de partenariat ont été signés avec des institutions de premier plan telles que BOA Bénin, BANGE Bank, SONIBANK, SGI Bénin et AGI. Le Prix du Partenaire d’Excellence décerné à la BSIC pour son engagement et la qualité de sa collaboration avec le FAGACE. Le Prix du Partenaire Premium attribué à la BIIC, en reconnaissance de sa performance remarquable sur l’exercice 2024-2025. Des échanges approfondis ont porté sur les défis du financement des PME et des projets structurants au Bénin. Le FAGACE a également coorganisé avec Afrik Créance la 4 ème édition du Forum International de l’Intermédiation du Numérique et de l’Innovation (FONI), tenue les 22 et 23 mai 2025 au Bénin, sous le thème : « Financement du secteur privé & digitalisation des services financiers et publics pour une croissance durable
La construction de 20 000 logements dans différentes villes du Bénin demande de garantie partielle selon les modalités convenues d’un montant de 18 934 366 386 FCFA pour le financement de l’exécution des contrats de marche relatifs aux travaux de construction de 3 101 logements lots 06, 07 et 08 au profit de la société immobilière et d’aménagement urbain (SimAU) par le groupement PNBF SA / PN Holding Group SA. Les facilités ont pour objet d’une part, l’acquisition de matériels et autres équipements et d’autre part, de permettre au Groupement PNBF/PNHG de disposer de trésorerie dans le cadre de l’exécution des contrats de marché.
Entrant dans le cadre de la réalisation du Plan d’Action
Gouvernemental, ce projet vise la construction de 20 000 logements (12 960 individuels et 7040 collectifs) de type économique et social, dans différentes villes du Bénin. Les principales zones d’intervention prévues sont le département de l’Atlantique où seront construits 10 849 logements, notamment dans les communes d’Abomey Calavi et de Ouidah ; le département de l’Ouémé avec 4 500

logements, notamment à Porto-Novo et Sèmè-Kpodji et ; le département du Borgou avec 2500 logements, en particulier à Parakou. Les activités du programme concernent les études d’impact environnementales et sociales, la libération des sites, la viabilisation des sites, la construction des logements et la définition d’une politique commerciale pour la location accession.

en Afrique ». Le rôle stratégique du Fonds a été souligné dans l’alignement entre innovation financière, inclusion et croissance durable. Le Prix spécial de leadership africain pour le financement des entreprises a été décerné au FAGACE, confirmant son rôle de catalyseur de solutions concrètes pour le financement des économies africaines. Cette édition a aussi été une plateforme de réseautage stratégique, propice au renforcement des partenariats pour un financement plus efficace et durable sur le continent.
Le FAGACE a facilité la participation du secteur privé dans des projets structurants à travers des partenariats public-privé (PPP). En apportant des garanties financières, l’institution a attiré des investisseurs internationaux et régionaux, favorisant ainsi un climat d’investissement favorable. Les projets en énergie renouvelable, en particulier l’énergie solaire, bénéficient de cette approche, avec une augmentation des investissements dans des solutions énergétiques durables pour répondre aux besoins du pays en électricité.


Entretien avec Arsène M. Dansou, Directeur général de la Banque Internationale pour l'Industrie et le Commerce (BIIC) depuis juin 2022, une institution financière clé dans le développement économique du Bénin.
Comment concourrez-vous au financement du développement économique et social du Bénin ?
Nous nous positionnons comme un véritable catalyseur de croissance pour l'ensemble de l'écosystème entrepreneurial béninois. Notre ambition est d’accompagner les acteurs clés des secteurs productifs de l’économie nationale en leur proposant des solutions de financement sur mesure, innovantes, accessibles et compétitives. Nous couvrons tous les secteurs stratégiques - industrie, agro-industrie, services, BTP, etc.avec une gamme complète de solutions financières adaptées à chaque phase de développement.
Ce qui nous distingue fondamentalement, c'est notre modèle d'intervention intégré. Au-delà du strict financement, nous restons réellement à l'écoute de nos clients, et déployons une expertise multiforme. Cette synergie entre ressources financières et accompagnement non financier nous a naturellement propulsés au rang de premier partenaire financier du secteur privé au Bénin.
Fin décembre 2024, l’État du Bénin a lancé une Offre Publique de Vente (OPV) visant à céder entre 30,4% et 40% du capital qu’il détient dans votre banque. En quoi est-ce une opportunité pour les investisseurs ?
Cette OPV est une étape historique, autant pour la BIIC que pour le paysage financier béninois. Elle a permis de mobiliser plus de 100 milliards FCFA et a suscité un vif engouement aussi bien chez les investisseurs locaux que régionaux et internationaux. En cédant une partie de sa participation, l’État manifeste une volonté forte de dynamiser le marché financier national et régional tout en consolidant la gouvernance et la transparence de la banque.
En choisissant de souscrire à l’actionnariat de la BIIC, les investisseurs entrent au capital de la Banque la plus performante du Benin, une institution qui affiche des indicateurs financiers robustes, avec une rentabilité soutenue et un portefeuille maîtrisé. Il faut souligner que la BIIC a justifié sur les trois dernières années d’un résultat net annuel en hausse de 117% et les souscripteurs à cette OPV bénéficient d’une jouissance courante, c’est dire qu’ils pourront bénéficier des dividendes de l’exercice 2024.
Le FAGACE joue un rôle prépondérant dans la mobilisation des crédits notamment en faveur des PME/PMI. Quels sont les freins au financement de ces entreprises au Bénin ?
Le financement des PME au Bénin se heurte à trois obstacles majeurs que nous avons appris à transformer en opportunités. D'abord, la question des garanties : notre partenariat avec le FAGACE permet à titre d’exemple de sécuriser les prêts tout en restant accessibles. Ensuite, le défi de l'éducation financière : à travers notre initiative PME BOOST, nous formons les entrepreneurs entre autres à une meilleure connaissance des enjeux de financement ainsi qu’aux bonnes pratiques de gestion. Enfin, le besoin d'accompagnement technique : nos experts interviennent directement pour aider à mieux structurer les projets. Notre programme BIIC AVEC ELLES illustre parfaitement cette philosophie. En ciblant spécifiquement les femmes entrepreneures, ou les PME à personnel majoritairement féminin, nous combinons solutions financières, réseautage, mentorat et renforcement de compétences par des professionnels - notaires, assureurs, experts-comptables. Cette approche globale donne des résultats tangibles et démontre qu'avec le bon accompagnement, les PME deviennent un formidable levier de développement économique.
Le FAGACE va continuer de jouer un rôle essentiel dans le développement économique du Bénin en soutenant les projets d’infrastructure, en facilitant l’accès au financement pour le secteur privé et en encourageant la diversification économique, en particulier dans l’agriculture et l’énergie. Les perspectives du FAGACE au Bénin sont prometteuses, avec des projets renforçant la transition énergétique, la modernisation de l’agriculture, le développement des PME et l’amélioration des infrastructures régionales.

L’institution est un acteur clé pour accompagner le pays dans sa trajectoire de croissance durable et de réduction de la pauvreté à travers des partenariats financiers innovants.
Accélération de la transition énergétique
Le secteur de l’énergie est un domaine stratégique pour le développement du Bénin. Le pays a des besoins croissants en énergie pour soutenir sa croissance économique.
Le FAGACE pourrait continuer à jouer un rôle de premier plan dans le financement de projets énergétiques durables, notamment dans les énergies renouvelables (solaire, éolien, etc.).Avec un engagement croissant en matière de développement durable et la volonté de réduire la dépendance aux énergies fossiles, le Bénin pourrait bénéficier d’un soutien accru du FAGACE dans ce domaine, facilitant ainsi une transition énergétique réussie.
Soutien renforcé au secteur agricole
Le Bénin, avec son potentiel agricole, pourrait voir un renforcement du soutien du FAGACE pour l’industrialisation de l’agriculture et la création de chaînes de valeur agricoles. Cela inclut des projets visant à améliorer la productivité, à favoriser la transformation locale des produits agricoles et à intégrer les petits exploitants agricoles dans des circuits de distribution plus efficaces. La mise en place de fermes modèles et d’installations de transformation agro-industrielle pourrait contribuer à la réduction de la pauvreté et à la diversification économique du pays.
Renforcement de la coopération régionale et du commerce intra-africain
Le Bénin, en tant que membre de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et de la Communauté
Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), bénéficie des projets de coopération régionale. Le soutien du FAGACE à des projets transfrontaliers, tels que les infrastructures de transport et les réseaux électriques interconnectés, renforcera les échanges commerciaux et la compétitivité du pays. Le port de Cotonou pourrait également bénéficier d’investissements supplémentaires grâce aux financements transnationaux, permettant au Bénin de jouer un rôle central dans le commerce intra-africain.
Promotion du secteur privé et des investissements dans les infrastructures
Le soutien aux PME béninoises pourrait être intensifié, notamment pour les jeunes entreprises et les startups dans des secteurs émergents comme la technologie, la fintech, et les services numériques. L’élargissement de l’accès aux financements pour ces secteurs pourrait contribuer à la diversification économique et à la création d’emplois. Le Bénin pourrait bénéficier de l’appui du FAGACE pour améliorer la gouvernance économique et les capacités de gestion de projets. Le soutien à la formation des infrastructures (routes, chemins de fer, ports, aéroports), soutenus par des mécanismes de financement public-privé, ce qui faciliterait l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations.
Répartition des interventions du FAGACE au Bénin par secteurs


Entretien avec Pathé Mbengué, Directeur général de Banque Atlantique Bénin, filiale du groupe Banque Centrale Populaire (BCP). Cet acteur majeur du paysage bancaire béninois accompagne le développement économique du pays à travers le financement des entreprises, des infrastructures et des projets structurants.
Le groupe Banque Atlantique est présent dans plusieurs pays de l’UEMOA. Comment cette dimension régionale renforce-t-elle vos capacités d’intervention au Bénin ?
Notre appartenance au Groupe Banque Centrale Populaire (BCP) qui opère sous la marque Banque Atlantique dans les huit pays de la zone UEMOA est un avantage concurrentiel décisif pour les opérateurs économiques. Notre réseau intégré permet aux entreprises béninoises d’optimiser leurs opérations de commerce transfrontalier avec leurs partenaires régionaux (Togo, Côte d’Ivoire, Sénégal, etc.) et de gérer leurs flux de trésorerie de manière centralisée. Nous facilitons ainsi la participation de nos clients à l’intégration économique de l’UEMOA. Le Groupe BCP est le 3ème plus grand groupe bancaire de la zone UEMOA en termes de parts de marché. Cette taille nous confère une expertise financière pour accompagner les grands projets d’investissement, y compris ceux qui s’étendent sur plusieurs États membres (infrastructures régionales, énergie, télécommunications, etc.). Plus qu’une banque, nous sommes la banque des ambitions régionales de nos clients. Nous permettons aux investisseurs internationaux de considérer l’UEMOA comme un marché unique et aux PME locales de s’étendre au-delà de leurs frontières nationales.
Pouvez-vous nous dire la nature de votre partenariat avec le FAGACE et les projets qu’il a permis de concrétiser ?
Notre partenariat avec le FAGACE est un pilier de notre engagement envers le secteur privé. Nous considérons le FAGACE comme un facilitateur indispensable qui aide les banques commerciales à dépasser les contraintes prudentielles et à prendre des risques calculés pour le bien du développement. L’accord entre Banque Atlantique et le FAGACE a pour objectif de répondre aux besoins de financement des PME-PMI et des Grandes Entreprises en allégeant le risque via des garanties financières ; de contribuer à la couverture du Ratio de Division des Risques, nous permettant ainsi de maintenir notre engagement sur les grands dossiers de financement.
Grâce à cette synergie, nous avons pu concrétiser plusieurs engagements majeurs au Bénin à travers des garanties de portefeuille et des garanties individuelles pour des PME-PMI du secteur privé et public.
Le FAGACE permet de traduire la volonté de financement de Banque Atlantique en réalités économiques tangibles pour les entreprises structurantes du Bénin et ce modèle de succès s’étend à l’ensemble des filiales de notre Groupe dans l’UEMOA.
Comment percevez-vous l’évolution du climat des affaires et des opportunités d’investissement au Bénin dans les prochaines années ?
Le Bénin a connu une série de réformes structurelles visant à positionner le pays comme un hub d’investissement en Afrique de l’Ouest. Cette dynamique devrait se maintenir et s’amplifier. Selon la Banque Mondiale, la croissance du PIB réel du Bénin est robuste (estimée à 7,6% en 2025) et devrait être soutenue par l’investissement et le partenariat public - privé. Aussi, les réformes ont permis de moderniser les administrations, de simplifier la création d’entreprise et les procédures fiscales. L’accent est mis sur l’hôtellerie, le tourisme et la sécurisation des investissements à travers un Code des Investissements adéquat et la réforme du foncier. Le développement de la GDIZ (Zone Industrielle de Glo-Djigbé) est un catalyseur puissant. Elle offre un cadre fiscal très attractif et des infrastructures pour les investisseurs, visant à intégrer le Bénin dans les chaînes de valeur mondiales (transformation locale des produits agricoles comme le coton, le soja, le karité…)
En tant que partenaire financier nous croyons fermement que le développement économique durable repose sur des partenariats solides, une vision régionale intégrée et une capacité à anticiper les mutations du marché. En conjuguant l’expertise du Groupe BCP, la force du partenariat avec le FAGACE et notre engagement envers les secteurs stratégiques du Bénin, nous nous positionnons comme un acteur clé de la transformation économique du pays.


Entretien avec Isaac Charles Fibbs Fiberesima, Directeur général de la Banque SahéloSaharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) au Bénin, une institution qui accompagne les dynamiques de financement du développement avec un fort ancrage panafricain.
Quels sont aujourd’hui les grands axes stratégiques de la BSIC au Bénin, notamment en matière de soutien au développement économique ?
Notre contribution au développement économique repose sur une vision intégrée et cohérente visant à stimuler une croissance inclusive, durable et résiliente. Pour atteindre ces objectifs, notre stratégie s’articule autour des axes suivants : les infrastructures et projets structurants ; l’appui aux PME et l’inclusion financière. Nous croyons fermement que pour construire une économie robuste, il est nécessaire de combiner les grands projets structurants avec un soutien soutenu aux petites et moyennes entreprises, véritables moteurs de l’innovation et de l’emploi au Bénin. Dans cette optique, nous accordons une attention particulière à la diversification de nos outils financiers, à l’amélioration continue de notre accompagnement technique, et à l’adaptation de nos services aux besoins réels du terrain. L’objectif est de renforcer l’impact de notre action à travers un financement responsable et adapté aux réalités économiques locales.
Quels avantages concrets apporte le partenariat avec le FAGACE à vos clients – notamment les PME et les porteurs de projets innovants ?
Grâce au partenariat avec le FAGACE, les PME clientes chez BSIC BENIN bénéficient d’une facilité d’accès au financement bancaire. Il renforce en outre leur crédibilité auprès de la Banque. Ce partenariat agit comme un catalyseur de confiance entre les porteurs de projets et les institutions financières. Il permet non seulement de réduire considérablement le risque
perçu par la Banque, mais aussi de mobiliser des ressources plus importantes en faveur de projets à fort potentiel, parfois considérés comme trop risqués dans des circuits classiques. L’accompagnement du FAGACE rassure également les partenaires extérieurs et contribue à améliorer la viabilité globale des projets soutenus, en particulier dans les secteurs innovants ou émergents.
Quel est votre vision en matière d’inclusion financière, de promotion des PME et de l’investissement structurant ?
Nous aspirons à être un acteur clé du développement en offrant à chaque agent économique un accès équitable aux services financiers, en accompagnant la croissance des PME, et en soutenant les investissements structurants pour une transformation durable de l’économie nationale.
Ainsi, notre contribution à l’inclusion financière intervient à travers la digitalisation de nos services bancaires pour en faciliter l’accès. Nous avons comme ambition de réduire les inégalités d’accès aux services bancaires en passant par un développement de services financiers digitaux accessibles particulièrement en zones rurales ; des processus d’ouverture de comptes simplifiés pour les populations non bancarisées tout en étant sensible aux exigences de LABF/FT ; une éducation financière à grande échelle.
Aussi, nous considérons les PME comme un levier clé de croissance, d’innovation et d’emploi. C’est pourquoi nous veillons à travers nos interventions à leur apporter un appui structuré s’agissant des financements, dans une logique d’économie durable et inclusive. Nous travaillons à renforcer leur compétitivité en facilitant l’accès au financement, en offrant un accompagnement équilibré allant de la formation au conseil, mais aussi, en participant à leur intégration dans les chaînes de valeur locales et régionales.
Enfin, BSIC BENIN soutient les investissements structurants et stratégiques à travers le financement des projets liés aux secteurs prioritaires de l’économie béninoise. Il s’agit notamment de l’appui aux projets agro-industriels, à la transformation des autres matières premières non agricoles, la santé, l’éducation, le numérique, le tourisme, l’infrastructure. Notre objectif est de soutenir des projets à fort impact économique, social et environnemental. En outre, nous nous assurons que ces projets génèrent des effets multiplicateurs sur l’économie, tout en respectant les principes du développement durable.


« Les banques doivent oser innover, les PME se structurer, et l’État rester le garant de la confiance. »
Extrait du discours de M. Aboubakar Nacanabo, Ministre de l’Economie, des Finances et de la Prospective du Burkina Faso, Gouverneur du FAGACE, lors du lancement officiel de la 11ème édition du Salon des Banques et PME de l’UEMOA au Burkina Faso, le 7 novembre 2025.

Le Burkina Faso est un pays à faible revenu.
Le secteur de l’or a pris une importance croissante dans l’économie, contribuant de manière significative aux recettes d’exportation. L’agriculture, qui emploie la majorité de la population, est également un pilier de la croissance. Selon la BAD, l’économie burkinabè a continué son expansion en 2024, en dépit de la persistance des défis sécuritaire, humanitaire et climatique et d’un contexte régional en mutation.
Capitale : Ouagadougou
Superficie : Environ 272 967 km²
Population : Environ 23,9 millions d’habitants (estimation 2024).
Président : Ibrahim Traoré
Langue officielle : Français.
Langues locales : Plusieurs langues locales sont parlées, parmi lesquelles le mooré (la langue la plus parlée), le dioula, le fulfuldé, le bissa, et d’autres.
Religions : Environ 60% des Burkinabè sont musulmans suivis de chrétiens et des pratiquants des religions traditionnelles africaines.
PIB : 23,25 Milliards USD en 2024
Croissance du PIB : Après avoir ralenti en 2023, la croissance du PIB réel a rebondi pour atteindre 5% en 2024. Cette performance est principalement due à la bonne tenue des secteurs des services et de l’agriculture, ainsi qu’à la performance du secteur minier.
Inflation : Le taux d’inflation est élevé et a atteint 4,2% en 2024, en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Déficit budgétaire : Le déficit budgétaire s’est réduit, passant de 6,5% du PIB en 2023 à 5,6% en 2024. Cette amélioration est le résultat d’une meilleure maîtrise des dépenses et d’une mobilisation accrue des recettes.
Dette publique : La dette publique représente près de 58,6% du PIB à fin 2024. Le pays est jugé à risque de surendettement modéré, même si les besoins de financement restent élevés.
Agriculture : Le secteur agricole et de l’élevage constitue une part importante de l’économie et emploie la majorité de la population. Le coton est la principale culture de rente joint aux cultures de maïs, sorgho, mil, manioc, et arachides.
Exploitation minière : Le Burkina Faso est l’un des principaux producteurs d’or en Afrique, avec des mines d’or qui jouent un rôle clé dans l’économie du pays et contribuent de manière significative au PIB et aux recettes d’exportation.
Infrastructures : Ouagadougou dispose d’un aéroport international.
Énergie : Bien que la production d’électricité provienne en grande partie de l’hydroélectricité, le pays fait face à des défis en matière d’approvisionnement énergétique.
Organisations régionales : Le Burkina, le Mali et le Niger ont créé, le 16 septembre 2023 l’Alliance des États du Sahel (AES).

En quelques mots, pouvez-vous nous dresser les priorités stratégiques actuelles du Burkina Faso ?
Les priorités stratégiques actuelles du Burkina Faso sont définies dans le Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement qui est la politique nationale de développement. Il est articulé autour de quatre piliers, à savoir :
- Lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale ;
- Répondre à la crise humanitaire ;
- Refonder l’État et améliorer la gouvernance ;
- Œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale.
En tant que Gouverneur du FAGACE, comment jugezvous l’importance de cette institution dans l’appui au développement du secteur privé de votre pays ?
La mission principale du Fonds est de garantir les emprunts émis ou contractés par les Etats, les organismes publics ou parapublics, les organismes africains interétatiques auxquels participent un ou plusieurs Etats membres, les entreprises privées ayant leur siège ou leur champ d’activités principal dans l’un ou plusieurs Etats membres et destinés au financement de projets financiers, industriels, agricoles, commerciaux, et d’infrastructures, financièrement et économiquement rentables.
Le Fonds a également pour missions de :
• Octroyer des bonifications d’intérêt et des allongements de la durée de crédit pour les prêts consentis dans les Etats membres, en faveur d’opérations à caractère économique dont la rentabilité ne pourrait être assurée dans les conditions de prêts obtenues ;
• Financer des opérations sur emprunts et subventions, notamment celles relatives à la lutte contre la pauvreté, à la protection de l’environnement et à l’intégration économique régionale ;
• Prendre des participations dans les entreprises nationales ou régionales économiquement viables et financièrement rentables ;
• Mobiliser des ressources et gérer des fonds pour le compte des tiers ;
• Emettre des cautions sur marché ;
• Entreprendre toutes autres activités et fournir tous autres services qui peuvent concourir à la réalisation de son objet ou faciliter l’accomplissement de sa mission.
Le FAGACE joue un rôle stratégique dans notre vision de développement économique, notamment en ce qui concerne la promotion du secteur privé, véritable moteur de croissance, de création d’emplois et de transformation structurelle de notre économie.
Dans un contexte où l’accès au financement reste un obstacle majeur pour les entreprises burkinabè, en particulier les PME et les jeunes entrepreneurs, l’intervention du FAGACE constitue une réponse pertinente et adaptée. Grâce à ses mécanismes de garantie, cette institution permet de lever une partie des contraintes liées au risque perçu par les établissements de crédit, en facilitant l’octroi de prêts à des conditions plus favorables.
Par ailleurs, l’accompagnement technique offert par le Fonds renforce la structuration et la viabilité des projets, ce qui est déterminant pour assurer la pérennité des entreprises et leur impact durable sur le développement. Le FAGACE est donc un partenaire incontournable du Burkina Faso dans sa stratégie d’autonomisation du secteur privé,

et son rôle devrait encore s’intensifier à mesure que nous renforçons les synergies entre les acteurs publics, privés et les institutions régionales de financement. Le FAGACE est également un partenaire de choix pour les différents Etats membres dans son rôle d’assistance à la mobilisation des ressources financières.
Pouvez-vous nous citer un ou deux exemples de projets financés grâce aux garanties du FAGACE ayant contribué à l’essor économique du Burkina Faso ?
Le Burkina Faso a bénéficié du soutien du FAGACE à travers plusieurs projets structurants dans des secteurs clés de l’économie. Je peux citer deux exemples significatifs : Le projet d’extension de capacité de l’entreprise Faso Coton SA. Grâce à une garantie du FAGACE, Faso Coton a pu mobiliser un financement bancaire destiné à moderniser ses installations industrielles et à étendre ses capacités de transformation. Ce projet a permis non seulement de renforcer la filière cotonnière, un des piliers de notre économie, mais aussi de créer des emplois directs et indirects dans les zones rurales, contribuant ainsi à la lutte contre la pauvreté et à la valorisation de la production locale.
Le second exemple est relatif au financement de petites et moyennes entreprises dans le domaine de l’agroalimentaire et du BTP. Dans le cadre de son mécanisme de garantie aux PME, le FAGACE a appuyé plusieurs entreprises privées et des sociétés burkinabè dans l’accès à des crédits bancaires qu’elles n’auraient pas pu obtenir autrement. Ces financements ont permis la réalisation de projets d’investissement dans la transformation agricole, la construction, ou encore les services logistiques, avec à la clé la création d’emplois, la professionnalisation de l’écosystème entrepreneurial et la diversification du tissu économique national.
Ces exemples illustrent le rôle catalyseur du FAGACE dans l’investissement productif, en particulier dans les secteurs à forte valeur ajoutée locale. Nous encourageons d’ailleurs les porteurs de projets à se rapprocher du Fonds, en lien avec nos structures nationales d’appui au secteur privé, pour bénéficier de cet outil stratégique.
Comment percevez-vous l’évolution de la mission du FAGACE face aux nouveaux défis économiques de la région (changement climatique, digitalisation, etc.) ?

L’environnement économique et social de notre région connaît des mutations profondes, marquées par des défis systémiques tels que le changement climatique, la digitalisation croissante de l’économie, les risques sécuritaires, ou encore la montée des exigences en matière de durabilité. Face à cela, le rôle du FAGACE est appelé à évoluer, non seulement pour rester pertinent, mais surtout pour être un acteur catalyseur des transitions nécessaires.
L’accroissement exceptionnel de 125,99% du niveau des activités opérationnelles établi à 893 496 024 968 FCFA, traduit également la pertinence du rôle du Fonds en tant qu’outil stratégique de soutien à la mobilisation des financements, à travers des mécanismes de garantie toujours adaptés Le Fonds a déjà entamé une réorientation stratégique louable, en élargissant son champ d’intervention au-delà du simple appui financier classique, pour intégrer des dimensions plus transversales telles que : Le soutien aux projets verts et résilients, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’agroécologie et de la gestion
durable des ressources naturelles. Cela est fondamental pour nos économies, fortement exposées aux effets du dérèglement climatique.
Il y a aussi l’accompagnement à l’innovation numérique, par la garantie de projets portés par des startups ou des entreprises technologiques, et par l’intégration de la digitalisation dans ses propres outils de suivi, d’évaluation et de gouvernance. Je perçois donc le FAGACE comme une institution en transformation, qui prend en compte les nouveaux paradigmes pour adapter ses interventions et amplifier son impact. En tant que Gouverneur, je salue cette évolution et j’encourage la poursuite de cette dynamique d’adaptation, qui fera du FAGACE un véritable levier d’intégration régionale et de développement durable, au service de nos économies et de nos populations.
Que pensez-vous de la complémentarité entre le FAGACE et d’autres institutions financières régionales telles que la BOAD, la BDEAC ou la BAD ?

La complémentarité entre le FAGACE et les autres institutions financières régionales telles que la BOAD, la BDEAC ou encore la Banque africaine de développement (BAD) est non seulement souhaitable, mais absolument nécessaire pour relever les défis complexes du financement du développement en Afrique. Chacune de ces institutions a une mission spécifique et des instruments qui lui sont propres. C’est donc en conjuguant leurs interventions que ces institutions peuvent produire un effet levier optimal. Là où une banque de développement peut structurer un financement principal, le FAGACE peut en garantir une partie ou soutenir les co-financements du secteur privé tout en assurant une lecture partagée du risque et une coordination efficace autour des objectifs de développement durable. Nous avons tout à gagner à intensifier la synergie entre ces institutions, en particulier dans les projets intégrateurs, les chaînes de valeur régionales, ou les programmes en faveur des PME et des jeunes entrepreneurs.
C’est cette logique de complémentarité intelligente, fondée sur la coopération et non sur la concurrence, qui permettra de combler le déficit de financement en Afrique tout en assurant une meilleure qualité et pérennité des projets.
Quel message souhaiteriez-vous adresser aux entrepreneurs et investisseurs africains sur le rôle du FAGACE ?
Aux entrepreneurs et investisseurs africains, je souhaite adresser un message de confiance et d’ambition partagée. Le FAGACE est plus qu’un instrument de garantie : c’est un partenaire stratégique, au service de votre réussite. Dans un environnement où le financement demeure l’un des principaux freins à l’initiative privée, le Fonds vous offre une passerelle concrète entre votre projet et les institutions financières. Grâce à ses mécanismes de garantie, le FAGACE réduit considérablement le risque perçu par les banques, facilitant ainsi l’accès au crédit pour des projets souvent jugés trop risqués, mais porteurs de valeur, d’innovation et d’impact. Qu’il s’agisse d’agro-industrie, de BTP, de technologie, d’énergie ou de services, vos projets peuvent désormais trouver un cadre de financement plus souple, plus sécurisé, plus adapté.
Je vous invite donc à mieux connaître les produits du FAGACE, à vous en approprier les opportunités, et à intégrer cette institution comme un maillon essentiel de vos stratégies de croissance.
Enfin, si vous deviez formuler un vœu pour l’avenir du FAGACE au service du secteur privé, quel serait-il ?
Mon vœu est que le FAGACE devienne, dans les années à venir, le principal levier de transformation économique par le secteur privé en Afrique francophone.
Je souhaite que le Fonds poursuive et accélère sa mue en une institution moderne, agile, à fort impact, capable d’anticiper les évolutions économiques, de réduire les inégalités d’accès au financement, et de soutenir l’audace des entrepreneurs africains, quels que soient leur taille, leur secteur ou leur origine géographique.
Je souhaite également que le FAGACE s’affirme comme un catalyseur de partenariats stratégiques, travaillant en synergie avec les banques locales, les fonds d’investissement, les institutions régionales et les États pour débloquer massivement les capitaux au service de la création de richesse endogène. En un mot, je formule le vœu que le FAGACE devienne, pour chaque entrepreneur africain, le symbole que le risque n’est plus un obstacle, mais un défi partagé et maîtrisé, et que notre continent peut réussir par lui-même, avec ses propres outils.
Plusieurs facteurs font du Burkina Faso une destination potentielle pour les investissements, en dépit des défis sécuritaires et politiques actuels.
Le Burkina Faso est un pays enclavé, ce qui en fait une porte d’entrée et de sortie pour les pays voisins. De par sa position stratégique et sa population, il constitue un marché potentiel de consommation. Les secteurs des télécommunications, de l’énergie et des transports sont en croissance et offrent des opportunités d’investissement. Le gouvernement a lancé des réformes pour améliorer le climat des affaires, notamment en facilitant les procédures de création d’entreprises.
L’économie est sensible aux fluctuations des prix mondiaux de l’or et du coton, ainsi qu’aux chocs climatique. Toutefois, des signes de croissance apparaissent principalement dus aux secteurs non pétroliers. Et, malgré l’augmentation des dépenses de sécurité, le gouvernement a réussi à assainir les finances publiques.
Le Burkina Faso bénéficie du soutien de ses partenaires internationaux, notamment la Banque Mondiale, qui financent des projets de développement et de résilience.


Entretien avec Gisèle Gumedzoé, Directrice générale de Coris Bank International SA (CBI SA), depuis octobre 2022. Première femme nommée à ce poste, elle a obtenu l’un des meilleurs indicateurs de gestion du marché de l’UEMOA.
Quel bilan pouvez-vous faire de votre action à la tête de la CBI SA au Burkina Faso ?
En rappel, l’environnement économique est confronté à plusieurs défis depuis 2020 et le Burkina Faso vit depuis plus d’une dizaine années une crise sécuritaire sans précédent. C’est dans ce contexte que ma nomination est intervenue. Depuis ma prise de fonction, j’ai travaillé avec mes collaborateurs à renforcer notre position sur le marché bancaire burkinabè et sous régional en mettant l'accent sur l'innovation, la digitalisation, l’accompagnement de l’économie et le renforcement de la règlementation bancaire. Nous avons lancé plusieurs initiatives pour améliorer nos services bancaires, notamment l'extension de notre réseau d’agences, de guichets automatiques bancaires et de Terminaux de Paiements Electroniques faisant de notre banque, la première de la place en termes de densification du réseau avec 65 agences dont une agence mobile. Nous avons étoffé l’offre de services de notre solution de monnaie électronique Coris Money en lançant la plateforme USSD et en activant le service Bank To Wallet. Notre branche islamique Coris Baraka a renforcé son encrage national par l’ouverture d’une nouvelle agence portant ce réseau à trois agences. L’un de nos objectifs clés a été d’accroître l’inclusion financière, en particulier pour les populations rurales et les PME, en leur offrant un accès plus facile à des services bancaires de qualité. Aussi, nous avons renforcé notre gouvernance et consolidé nos processus internes, améliorant ainsi notre rentabilité et notre solidité financière. Enfin, nous avons aussi renforçé la culture d’entreprise axée sur l’excellence et la responsabilité sociale.
Quel soutien apportez-vous aux entreprises et notamment aux PME ?
Coris Bank International SA s’engage pleinement à soutenir le secteur privé burkinabè et sous régional. A cet effet, nous proposons une gamme de produits financiers adaptés aux besoins spécifiques des PME ou des grandes entreprises avec des solutions de crédit, de financement de trésorerie, ainsi que des conseils financiers pour les aider à mieux gérer leurs investissements et à soutenir leur expansion. De 2022 à 2024, plus de 3 300 milliards de FCFA a été injecté dans l’économie au titre des financements. Nous avons également mis en place des partenariats avec des structures publiques et privées pour faciliter l'accès au financement, en particulier pour les secteurs stratégiques, tels que l'agriculture, les infrastructures et les technologies de l'information, des secteurs essentiels pour le développement durable du Burkina Faso. Avec le boom minier au Burkina Faso, nous avons également mis en place un mécanisme permettant de financer ce secteur dans notre pays.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
L’ambition de Coris Bank International SA est orientée vers la consolidation de notre position de leader sur le marché bancaire burkinabè et sous régional. Nous avons plusieurs axes stratégiques pour accompagner cette vision. Tout d'abord, nous visons l’excellence relationnelle et la qualité de service. A ce titre la banque a intégré son nouveau siège à Ouagadougou, début avril 2025. La digitalisation des services bancaires est au cœur de notre stratégie, nota mment à travers le développement de nouvelles plateformes numériques telles que MyCoris, l'extension des paiements mobiles et l'amélioration continue de nos services en ligne. Cette digitalisation vise à rendre nos services disponibles en milieu urbain ou rural. Nous prévoyons un renforcement de notre réseau d’agences et de nos Guichets Automatiques de Banque (GAB) à travers le pays. Nous poursuivrons également nos efforts pour soutenir l'inclusion financière, en particulier en facilitant l'accès aux services financiers pour les populations non bancarisées et les jeunes entrepreneurs. En parallèle, nous continuerons de travailler sur la diversification de nos offres.Enfin, Coris Bank International SA a pour ambition de renforcer son engagement RSE. Nous continuerons à soutenir des initiatives locales qui contribuent au développement durable en investissant dans des projets ayant un impact positif sur la société et l'environnement.
Au Burkina Faso, les garanties cumulées dépassent les 152 milliards FCFA, témoignant d’un partenariat solide avec les opérateurs publics et privés. Le Fonds est intervenu dans des projets majeurs liés à l’énergie (SONABHY, TECMON), aux télécommunications (ONATEL BF), à la santé (centre d’hémodialyse), ainsi qu’à travers des lignes de garantie auprès de la Société Générale et SUNU. Cette diversité sectorielle souligne le positionnement stratégique du FAGACE en soutien aux besoins fondamentaux du pays.

En tant que membre du FAGACE, le Burkina Faso bénéficie des mécanismes de financement, des garanties et des partenariats pour soutenir son développement économique et renforcer ses infrastructures. Le Fonds a renforcé son rôle dans ce pays en tant que solution concrète au financement du développement, en collaborant avec les autorités locales et les institutions financières pour soutenir les projets d’investissements productifs, notamment à travers sa participation Plan National de Développement. Le Burkina Faso regorge d’immenses potentialités et ses projets d’investissements productifs devraient plus que jamais bénéficier des actions synergiques des institutions financières de développement.
En décembre 2024, lors d’une mission officielle à Ouagadougou, le FAGACE a réaffirmé son engagement à accompagner les États et les acteurs financiers dans la réalisation de projets structurants. Des rencontres bilatérales ont été tenues avec des Sociétés de Gestion et d’Intermédiation (SGI) et d’autres partenaires financiers locaux, afin de consolider les relations et d’élargir les opportunités de financement pour des projets à fort impact socio-économique. Le FAGACE collabore avec des entités publiques et des organisations professionnelles, telles que : - La Caisse des Dépôts et Consignations du Burkina Faso (CDC-BF) : Un accord de coopération bilatérale a été établi pour mobiliser des ressources financières en faveur de l’économie nationale ;

- La Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) joue un rôle clé dans la facilitation des relations entre le FAGACE et les acteurs économiques locaux ;
- L’Association Professionnelle des Banques et Établissements Financiers du Burkina (APBEF) représente les intérêts des institutions financières et collabore avec le FAGACE pour améliorer l’accès au financement.
Ces collaborations stratégiques permettent au FAGACE de renforcer son impact sur le développement économique du Burkina Faso en facilitant l’accès au financement pour divers acteurs économiques.
Soutien à l’agriculture et à la transformation agro-industrielle
L’agriculture étant un secteur stratégique pour le Burkina Faso, le FAGACE a apporté un soutien crucial à la transformation agro-industrielle et à l’amélioration de la productivité agricole. Le financement de projets agricoles, notamment dans la production de coton, de céréales, et de légumineuses, a permis de moderniser les méthodes de culture et de soutenir les producteurs locaux.

Le FAGACE a également facilité la création de chaînes de valeur autour des produits agricoles pour améliorer la transformation locale des matières premières et ajouter de la valeur à ces produits.
Le FAGACE a avalisé à hauteur de 40% un prêt de la Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) destiné à la construction d’une usine d’égrenage de coton à Banfora, d’une capacité de 50 000 tonnes. Ce projet vise à renforcer la chaîne de valeur du coton, une culture stratégique pour l’économie burkinabè.

En août 2021, le FAGACE a signé des accords de partenariat avec la Chambre nationale d’agriculture et le Patronat burkinabè. Ces accords visent à faciliter l’accès au financement pour les agriculteurs et les entreprises agro-industrielles, en mettant en place des mécanismes de garantie adaptés à leurs besoins.
Le financement des infrastructures de transport (routes, chemins de fer, etc.) est un domaine dans lequel FAGACE a joué un rôle clé. Ces projets ont permis d’améliorer la connectivité entre les régions du Burkina Faso et d’autres pays de la région, favorisant ainsi le commerce et l’intégration économique.
Des projets de construction d’infrastructures énergétiques, y compris des réseaux électriques et des installations solaires, ont également été soutenus. Ces projets visent à répondre aux besoins croissants en électricité et à encourager les solutions d’énergie renouvelable.
Soutien aux PME et au secteur privé
Le FAGACE a facilité l’accès au financement pour les PME burkinabè, en particulier dans les secteurs comme la construction, le commerce, et les technologies de l’information. Ce soutien a permis à de nombreuses entreprises locales de se développer, de moderniser leurs équipements et d’élargir leur activité.
Le mécanisme de garantie de crédits a permis aux banques et autres institutions financières de réduire les risques et d’octroyer des prêts à des conditions plus
favorables, facilitant ainsi l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises.
Grâce à ses interventions, le FAGACE a mobilisé environ 90 milliards de FCFA au profit de l’économie burkinabè. Ces financements soutiennent divers secteurs, y compris les PME, contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois.
Promotion des investissements privés et des partenariats public-privé (PPP)
Le Burkina Faso a adopté une stratégie ambitieuse pour promouvoir les PPP, avec le soutien d’institutions telles que le FAGACE. En avril 2025, le Conseil présidentiel d’orientation et de suivi du Bureau national des grands projets a validé 27 projets PPP, dont 23 seront financés selon le modèle de paiement par les usagers, limitant ainsi l’endettement de l’État. Ces projets couvrent des secteurs clés tels que l’énergie, les infrastructures et l’agriculture.
Le FAGACE a joué un rôle essentiel dans la mobilisation des investissements privés, en garantissant les risques liés aux projets d’infrastructure. Cette mobilisation a permis de développer des partenariats public-privé (PPP) pour financer des projets d’infrastructures stratégiques, en particulier dans les domaines de l’énergie, des transports et de l’agriculture.
Par exemple, le secteur de l’énergie solaire a attiré des investisseurs grâce au soutien de FAGACE, ce qui a permis d’augmenter la capacité de production d’électricité à partir de sources renouvelables et de garantir un approvisionnement plus stable en énergie.
Les perspectives de FAGACE au Burkina Faso sont prometteuses, avec un accent sur l’énergie renouvelable, l’industrialisation agricole, le développement des PME et le renforcement de l’intégration régionale. Grâce à des partenariats publicprivé et à des garanties financières, le FAGACE peut contribuer à surmonter les défis économiques du pays et à soutenir une croissance durable et inclusive.

Renforcement de l’accès à l’énergie et à la transition énergétique
Le Burkina Faso fait face à des défis en matière d’accès à l’énergie, en particulier dans les zones rurales. Le soutien au développement des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire, pourrait être un axe majeur pour le FAGACE. Ce type de financement permettrait de renforcer l’autosuffisance énergétique et de réduire la dépendance aux énergies fossiles. En matière d’énergies renouvelables, des projets d’envergure dans l’énergie solaire pourraient se multiplier, avec des partenariats public-privé facilités par FAGACE pour moderniser l’infrastructure énergétique du pays.
Soutien accru à l’agriculture durable et à l’industrialisation
Le Burkina Faso étant largement dépendant de l’agriculture, le soutien de FAGACE pour la transformation agroindustrielle et l’agriculture durable sera crucial pour la diversification économique. Cela inclut des projets visant à augmenter la productivité agricole et à valoriser les produits agricoles locaux à travers des investissements dans les infrastructures de transformation, ce qui permettrait d’ajouter de la valeur aux produits agricoles. De plus, en soutenant la création de chaînes de valeur dans l’agriculture, le FAGACE pourrait aider à développer une agriculture plus compétitive et plus résiliente face aux défis climatiques.

Développement des infrastructures régionales et intégration économique Le renforcement des infrastructures de transport est essentiel pour le développement du Burkina Faso, notamment pour faciliter l’intégration dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le FAGACE pourrait soutenir des projets d’infrastructures de transports transfrontaliers, tels que des routes et des chemins de fer, afin de connecter davantage le Burkina Faso aux autres pays de la région et de renforcer le commerce intra-africain. De même, des projets d’infrastructures portuaires et de réseaux énergétiques interconnectés pourraient être soutenus pour permettre une meilleure coopération régionale et un développement économique commun.
Renforcement du secteur privé et des PME
Le secteur privé burkinabè, et en particulier les PME, bénéficiera d’une attention accrue du FAGACE pour leur permettre de mieux résister aux crises économiques et d’étendre leurs activités. Le soutien à l’accès au financement et à des services financiers adaptés restera un axe de travail primordial. Le développement des secteurs technologiques et des startups pourrait également être soutenu par le FAGACE pour encourager l’innovation et la création d’emplois dans des domaines comme la fintech, l’agriculture intelligente et les solutions numériques.
Soutien aux projets en matière de santé et d’éducation
Le FAGACE pourrait jouer un rôle crucial dans le financement de projets d’infrastructures de santé et d’éducation, des secteurs stratégiques pour le développement humain au Burkina Faso. L’accès à des services de santé de qualité et à une éducation de qualité reste un défi majeur, et des investissements dans ces domaines permettront de répondre à ces besoins.
Renforcement des capacités de gestion de projets et de gouvernance
Le renforcement des capacités institutionnelles dans la gestion de projets financés par FAGACE permettra au Burkina Faso de mieux structurer et gérer les projets d’envergure. Cela inclut la formation des cadres techniques et la mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation pour garantir que les financements sont utilisés de manière transparente et efficace.
Répartition des interventions du FAGACE au Burkina Faso par secteurs

« Le Chef de l’État œuvre pour une économie compétitive, pouvant générer davantage d’emplois et réduire la pauvreté. »
Extrait de l’entretien à News du Cameroun sur le cadrage sur les réformes financières et l’inclusion de M.Louis Paul Motaze, Ministre des Finances du Cameroun, Gouverneur du FAGACE, le 9 octobre 2025.


Au Cameroun, première économie de la région, la croissance du PIB réel devrait atteindre 4,2% en 2025 contre une estimation de 3,7% en 2024, grâce notamment à l’augmentation de la consommation des ménages dans un contexte de reflux de l’inflation, aux programmes de construction d’infrastructures et à des perspectives robustes pour les exportations de cacao, selon Fitch Solutions dans un rapport publié en mars 2025. Le déficit budgétaire est en cours de réduction, témoignant d’efforts soutenus de consolidation budgétaire.
Capitale : Yaoundé
Superficie : Environ 475 442 km²
Population : Environ 29,1 millions d’habitants en 2024
Président : Paul Biya
Langues officielles : Français et anglais. Le pays est officiellement bilingue. Le français est parlé dans la majorité du pays, tandis que l’anglais est principalement parlé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Langues locales : Le pays possède une grande diversité linguistique avec plus de 200 langues locales, parmi lesquelles on trouve le douala, le bassa, le foumban, le fulfuldé, etc.
Religions : 70% des Camerounais sont chrétiens. On compte aussi 20% de musulmans, principalement dans le nord, et des pratiques religieuses traditionnelles africaines.
PIB : 51,33 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : 3,7% en 2024, contre 3,2% en 2023
Inflation : 4,5% en 2024
Pétrole et gaz : L’exploitation du pétrole et du gaz est le pilier de l’économie, contribuant de manière significative aux revenus de l’État.
Agriculture : L’agriculture est un secteur clé de l’économie. Le secteur est diversifié. Le Cameroun est un grand producteur de cacao et de café, ainsi que de coton, de bananes et de caoutchouc. L’agriculture de subsistance est également prédominante.
Forêt et bois : Le pays dispose de vastes forêts tropicales et l’exploitation du bois constitue une part importante des exportations.
Exploitation minière : Le pays dispose d’importantes réserves de bauxite, de fer et d’or.
Infrastructures : Le Cameroun possède un réseau routier relativement bien développé. Le pays dispose de ports maritimes, dont le plus important est le port de Douala, un hub commercial clé pour le pays et la région. Le Cameroun possède également des aéroports internationaux à Douala et Yaoundé. Le pays a lancé de grands projets d’infrastructures pour soutenir son développement, notamment dans le secteur de l’énergie et des transports.
Énergie : L’approvisionnement en électricité repose principalement sur l’hydroélectricité, mais le pays fait face à une demande croissante en énergie et à un déficit d’approvisionnement dans certaines régions.
Secteur industriel et services : Le secteur industriel est dominé par l’agro-industrie et la transformation du bois. Le secteur tertiaire est le plus important en termes de contribution au PIB, avec les services financiers, les transports et le commerce.
Organisations régionales : Le Cameroun est membre de nombreuses organisations régionales et internationales, telles que l’Union Africaine (UA), la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), la Communauté des États SahéloSahariens (CEN-SAD) et la Communauté des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Investir au Cameroun est attrayant notamment par sa position stratégique, sa riche diversité économique et ses vastes ressources naturelles. Surnommé l’Afrique en miniature, le pays offre un éventail d’opportunités d’investissement dans divers secteurs.
En 2025, le Cameroun se positionne ainsi comme une terre d’opportunités pour les investisseurs avertis. Des domaines clés tels que l’agriculture, les énergies renouvelables, les technologies de l’information et de la communication, le tourisme, ainsi que l’immobilier et le BTP, offrent des perspectives prometteuses.
Le Cameroun est un carrefour commercial et un hub logistique majeur en Afrique centrale. Son port en eau profonde à Kribi et son port à conteneurs à Douala sont des portes d’entrée essentielles pour les pays enclavés de la région, comme le Tchad et la République centrafricaine. Investir dans la logistique, les infrastructures portuaires et les transports au Cameroun offre un accès à un marché régional de plus de 40 millions de personnes.
Le Cameroun se distingue par une croissance économique constante, avec un taux de progression estimé à 4,4% en 2025, selon la BAD. Cette dynamique est le résultat d’une combinaison de réformes économiques, d’investissements publics dans les infrastructures et d’une diversification progressive de l’économie. Le gouvernement camerounais a également mis en place des incitations fiscales et administratives pour attirer les investisseurs étrangers, renforçant ainsi l’attrait du pays pour les entreprises en quête de nouveaux marchés en Afrique centrale.
L’Agence de Promotion des Investissements (API) a pour mission d’accompagner les investisseurs dans le cadre de la réalisation de leurs projets d’investissements au Cameroun.
Avec un encours de plus de 481 milliards FCFA garantis, le Cameroun bénéficie d’une couverture robuste du FAGACE. Les lignes accordées à la Banque Atlantique Cameroun sont particulièrement significatives, tout comme les interventions auprès de CAMTEL, ENEO, CCA Bank ou CSPH. Les garanties ont permis d’appuyer des projets dans l’énergie, le transport, le digital et les infrastructures publiques, renforçant le rôle du FAGACE dans la modernisation économique du pays.

Soutien au secteur agricole et à la transformation agro-industrielle
Le secteur agricole étant une composante clé de l’économie camerounaise, le FAGACE a soutenu des projets dans ce domaine, notamment ceux liés à la production et à la transformation des produits agricoles. Cela inclut des financements pour des usines de transformation et des chaînes de valeur pour des produits tels que le cacao, le café, les bananes et l’huile de palme. Un exemple spécifique est le soutien apporté à des projets visant à améliorer la productivité agricole et à moderniser les méthodes de culture, en particulier dans les zones rurales du pays. Le FAGACE a également
facilité l’accès à des financements pour les petites exploitations agricoles et les projets de valorisation de l’agriculture familiale.
Le 16 juillet 2022, le FAGACE a signé une convention avec la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (CAPEF) du Cameroun. Cet accord vise à faciliter l’accès au financement pour les projets portés par les acteurs du monde agropastoral, en offrant des garanties aux initiatives soutenues par la CAPEF.
Infrastructures et transport
Le développement des infrastructures a été un axe stratégique pour le FAGACE au Cameroun, notamment dans
la construction de routes et de ponts reliant les différentes régions du pays. Ces projets contribuent à renforcer la connectivité interne et à faciliter les échanges commerciaux à l’échelle nationale et régionale.
Pour impulser le financement de l’économie camerounaise, le FAGACE développe des synergies avec les banques et les institutions financières locales. Ces partenariats visent à faciliter le financement des projets de développement, notamment dans le secteur des infrastructures et des transports.
Des projets d’infrastructures portuaires et aéroportuaires ont aussi été soutenus, en particulier ceux liés à la réhabilitation du port de Douala, un des principaux axes d’échanges commerciaux du pays. Le port en eau profonde de Kribi, situé sur la côte camerounaise, est un projet majeur visant à renforcer la capacité portuaire du pays. Depuis son ouverture aux navires à grand tirant d’eau en mars 2018, il joue un rôle clé dans le commerce maritime régional.
Renforcement du secteur privé et des PME
Le secteur privé, en particulier les PME, constitue un pilier important du développement économique du Cameroun. Le FAGACE a facilité l’accès au financement pour les entreprises locales en mettant en place des garanties de crédits et en soutenant des initiatives de développement des PME dans des secteurs clés comme la construction, l’industrie et les technologies de l’information.vLe FAGACE collabore avec diverses institutions pour renforcer son soutien aux PME telle la Chambre de Commerce, des Industries, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) : en juillet 2021, un mémorandum d’entente a été signé pour permettre à la CCIMA d’apporter son concours à la garantie des fonds accordés aux PME, facilitant ainsi leur accès au financement. Mais également avec le Bureau Camerounais de Mise à Niveau (BMN) : en juin 2015, une convention a été signée pour apporter des soutiens financiers aux entreprises camerounaises admises au processus de mise à niveau, dans le cadre de l’amélioration de leur compétitivité. Grâce à ces mécanismes de financement, plusieurs entreprises locales ont pu renforcer leurs capacités de production, acquérir de nouveaux équipements et améliorer leur compétitivité, tout en contribuant à la création d’emplois.
Soutien aux projets d’infrastructures énergétiques
Le Cameroun, avec ses besoins croissants en énergie, a bénéficié du soutien du FAGACE pour des projets d’infrastructures énergétiques. Cela inclut le financement de projets visant à améliorer l’accès à l’électricité, en

particulier dans les zones rurales, et à diversifier les sources d’énergie, y compris le recours aux énergies renouvelables (solaire, hydroélectrique, etc.). Le FAGACE travaille en coordination avec les autorités camerounaises pour aligner ses interventions sur les priorités nationales en matière d’énergie.
Le projet d’extension du réseau électrique et de développement des centrales hydroélectriques a été facilité par des financements garantis par le FAGACE, permettant d’augmenter la capacité de production d’énergie et de renforcer la distribution dans les zones urbaines et rurales. Comme exemple d’intervention, Le FAGACE a soutenu le projet Petrolex dans le secteur de l’énergie, contribuant ainsi à la mobilisation de plus de 73 milliards de FCFA pour des projets de développement au Cameroun. Le FAGACE contribue activement au développement des infrastructures énergétiques au Cameroun en facilitant l’accès au financement pour des projets clés.
Promotion des investissements privés et partenariats public-privé (PPP)
Les partenariats public-privé (PPP) jouent un rôle essentiel dans la réalisation des objectifs de la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30) du Cameroun. En juin 2024, les investissements en PPP avaient atteint près de 5000 milliards FCFA, représentant environ

16,2% du PIB national. Ces partenariats permettent de financer des projets d’envergure qui seraient autrement impossibles à réaliser uniquement avec les fonds publics. Le FAGACE a soutenu la mobilisation des investissements privés à travers des partenariats public-privé (PPP), qui ont permis de financer des projets d’envergure, tels que la construction d’infrastructures et la création de nouvelles entreprises dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’industrie. Ces partenariats sont essentiels pour le financement de projets complexes et la mise en place d’une croissance économique durable.
Deux success stories camerounaises soutenues par le FAGACE
INFOTECH SA
Grâce au soutien du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), la société INFOTECH, initialement un petit établissement d’une dizaine d’employés, s’est transformée en une entreprise florissante qui emploie aujourd’hui plus de 100 personnes et contribue significativement aux recettes fiscales de l’État camerounais.
Spécialisée dans la commercialisation du gaz de pétrole liquéfié (GPL) sous le label PLEINGAZ, INFOTECH SA a su diversifier ses activités en intégrant, depuis 2021, la fabrication locale de bouteilles de gaz , une première phase d’extension réalisée avec l’appui conjoint du FAGACE et d’une banque commerciale camerounaise. Basée à Yaoundé, quartier MVAM-SUD (zone MAGZI), la société dispose d’un site industriel moderne abritant son unité d’enfûtage et son atelier de production de cylindres
de GPL (formats 6 kg, 12,5 kg et 35 kg). Ses activités couvrent la consignation, le stockage, l’enfûtage, la fabrication et la distribution de bouteilles de gaz à destination du marché local et sous-régional.
Portée par son promoteur, Monsieur Blanchard KENFACK, entrepreneur visionnaire doté d’une solide expérience dans le management, la technologie et le développement industriel, INFOTECH SA s’impose aujourd’hui comme un acteur clé de la filière GPL au Cameroun. Son ambition est claire : contribuer au développement énergétique du continent africain à travers le transfert de technologies et la valorisation du savoir-faire local.
Forte de ses succès, l’entreprise prépare déjà une nouvelle phase d’extension prévue pour 2026, évaluée à plusieurs milliards de FCFA, qui visera à accroître sa capacité de production et à renforcer sa compétitivité sur le marché sous-régional.
Avec une vision stratégique, un engagement durable et un accompagnement institutionnel solide, INFOTECH SA illustre parfaitement la réussite d’une entreprise africaine bâtie sur la compétence, l’innovation et la confiance.
Biopharma est une société industrielle de production de produits de beauté. Elle a bénéficié d’une garantie du FAGACE pour la mise en place d’une unité de production d’emballages plastiques à savoir des flacons et pots en plastique respectant les normes pharmaceutiques et alimentaires de façon à assurer l’autonomie de la société et à revendre le sur le marché régional. Elle emploie plus de 1000 personnes et ses activités s’étendent aujourd’hui au delà du Cameroun.

Avec des perspectives prometteuses dans le secteur de l’énergie renouvelable, des infrastructures de transport, et de l’innovation, le FAGACE continuera d’être un acteur clé pour le soutien à la diversification économique du pays. Grâce à une mobilisation accrue des investissements privés, à des partenariats public-privé et à des financements adaptés, le Cameroun peut continuer à progresser vers un développement économique durable et inclusif.

Renforcement de l’accès à l’énergie et soutien aux énergies renouvelables
Le secteur de l’énergie au Cameroun présente de nombreuses opportunités, en particulier dans le domaine des énergies renouvelables. Le pays dispose d’un potentiel important en matière d’énergie solaire et hydroélectrique, et le FAGACE pourrait soutenir davantage le financement de projets d’énergie renouvelable, en particulier pour répondre aux besoins énergétiques des zones rurales et des secteurs industriels.Le soutien à la transition énergétique
et à l’expansion de réseaux électriques interconnectés à l’échelle sous-régionale (notamment dans le cadre de la CEMAC et de la CEMAC), permettrait de renforcer l’intégration énergétique au sein de la sous-région.
Développement des infrastructures de transport et logistique
Le Cameroun, étant un carrefour économique et commercial de la région, pourrait bénéficier de davantage de financements pour la modernisation et l’extension de ses
infrastructures de transport. Cela inclut la réhabilitation des routes nationales, le développement des voies ferrées, et l’amélioration des infrastructures portuaires pour favoriser la logistique régionale. Le projet du port de Kribi, qui est en développement, pourrait bénéficier du soutien continu du FAGACE pour la construction d’infrastructures complémentaires et la mise en place de solutions logistiques efficaces pour faciliter les échanges commerciaux.
au secteur agricole et à la transformation industrielle
Le Cameroun dispose d’un important potentiel agricole, mais l’un de ses défis reste la valorisation et la transformation des produits agricoles. Le FAGACE pourrait continuer à soutenir des projets de transformation agroindustrielle en aidant les producteurs à améliorer leurs rendements et en créant des chaînes de valeur autour de produits agricoles clés comme le cacao, le café, l’huile de palme, et les cultures vivrières. L’accent pourrait également être mis sur la résilience climatique dans le secteur agricole en soutenant des projets d’agriculture durable et en permettant l’accès à des technologies agricoles modernes.
de l’innovation et des PME
Le développement des PME et de l’entrepreneuriat technologique est une priorité pour le Cameroun. Le FAGACE pourrait intensifier son soutien aux startups et aux entreprises innovantes, en particulier dans des domaines comme les technologies de l’information, la
Répartition des interventions au Cameroun par secteurs
fintech, et les solutions numériques. En soutenant l’accès au financement, le FAGACE permettrait à davantage de jeunes entrepreneurs camerounais de réaliser des projets créateurs d’emplois et de diversifier l’économie.
Renforcement des capacités institutionnelles et de la gouvernance
Le soutien du FAGACE pourrait inclure la formation des cadres gouvernementaux et des acteurs privés dans la gestion de projets et la gouvernance économique. Cela permettrait de garantir que les financements octroyés soient utilisés de manière efficace et transparente, et que les projets aient un impact durable. La mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation robustes serait également un domaine de soutien pour garantir que les investissements réalisés contribuent à des résultats tangibles pour la croissance économique du pays.


« En tant que symbole reconnu de fiabilité, le FAGACE demeure le partenaire privilégié des institutions bancaires, des marchés financiers, des gouvernements et du secteur privé, en facilitant l’accès aux prêts et aux crédits pour des projets d’investissement transformateurs. »
Extrait du message officiel marquant le 48ème anniversaire du FAGACE, prononcé par M. Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du Budget de la République centrafricaine, Président du Conseil des Gouverneurs du FAGACE, le 10 février 2025.


La République Centrafricaine (RCA) est un pays enclavé d’Afrique centrale, confronté à des défis structurels profonds. Regorgeant de ressources naturelles importantes, le pays est également doté d’un potentiel agricole impressionnant et de vastes forêts. La croissance est projetée par la Banque mondiale à 2,1% en 2025, un taux qui reste encore inferieur à la croissance démographique estimée à 3,1%.
Capitale : Bangui
Superficie : 622 000 km², ce qui en fait l’un des plus grands pays de l’Afrique centrale.
Population : 5,3 millions d’habitants en 2024
Président : Faustin-Archange Touadéra
Langue officielle : Français.
Langues locales : Le sango est largement parlé par la population, et de nombreuses autres langues ethniques sont aussi couramment utilisées.
Religions : La majorité des Centrafricains sont chrétiens avec une minorité musulmane et des adeptes des religions traditionnelles africaines.
PIB : 2,75 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : + 1,5% en 2024 ; 2,1% estimation de la Banque Mondiale pour 2025.
Inflation : 1,5% en 2024
Agriculture : Le secteur agricole est la base de l’économie, employant une grande partie de la population. Les cultures de rente comme le café et le coton, autrefois importantes, ont été fortement affectées par les conflits. Les cultures vivrières (manioc, maïs, sorgho) sont essentielles à la subsistance.
Exploitation minière : Le pays possède des ressources minières, notamment de l’or, du diamant, et des minéraux. (470 indices miniers).
Forêt et bois : La République Centrafricaine a d’importantes ressources forestières.
Pétrole : Bien que la production pétrolière soit relativement faible par rapport à d’autres pays de la région, elle reste un secteur d’importance.
Infrastructures : La République Centrafricaine dispose de quelques aéroports internationaux, notamment celui de Bangui. Le pays a également un réseau ferroviaire partiellement fonctionnel.
Énergie : L’approvisionnement en électricité reste insuffisant, en particulier dans les zones rurales. Le pays dépend de l’hydroélectricité et des sources d’énergie importées.
Organisations régionales : La République Centrafricaine est membre de l’Union Africaine (UA), de la Communauté Economique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).

Entretien avec Marc Mandaba, Directeur général de SCI Capital S.A., société d’investissement détenue à 80% par l’État centrafricain, en première ligne pour mobiliser des capitaux au service du Plan national de Développement de la RCA. Administrateur et Président du Conseil d’administration du FAGACE depuis avril 2025, il défend une approche de partage de risques pour accélérer l’investissement public-privé dans l’espace des 14 États membres.
En quelques mots, pouvez-vous nous dresser les priorités stratégiques actuelles de la République centrafricaine ?
La RCA a récemment adopté son plan de développement 2024-2028. L’évolution notable tient à un focus sur les filières productives, la transformation industrielle et les infrastructures alors que le précédent plan était axé sur la restauration de l’état de droit et la sécurité après les événements que l’on a connus en 2013.
L’approche des chaînes de valeur sera focalisée sur trois filières principales : l’agribusiness, la sylviculture et les industries extractives. Pour ces filières, le but est la transformation afin d’éviter d’exporter des matières premières brutes et d’ajouter de la valeur sur le sol centrafricain. Bien sûr, l’élément essentiel pour transformer est l’amélioration des infrastructures de base dont l’énergie, les télécommunications et les transports. Voici en quelques mots la stratégie retenue pour la création de champions nationaux dans ces filières.
En tant qu’administrateur du FAGACE, comment jugez-vous l’importance de cette institution dans l’appui au développement du secteur privé de votre pays ?
L’utilisation d’instruments de garantie est un levier essentiel pour utiliser au maximum nos ressources en capital assez faibles, ce qui permettra également de libérer des liquidités. Les instruments du FAGACE permettent
également aux institutions bancaires de bénéficier d’une couverture de risque exigée par le régulateur, et ceci à un coût compétitif.
Par ailleurs, un effet plus soft des institutions comme le FAGACE est que ces instruments s’accompagnent souvent d’un dialogue et d’amélioration de notre climat des affaires avec des réformes du secteur financier et bancaire.
Nous avons l’habitude de dire que la perception du risque dans nos zones est supérieure au risque réel. Les instruments de garanties permettent d’absorber ce gap entre perception et réalité pour débloquer l’investissement.
Comment percevez-vous l’évolution de la mission du FAGACE face aux nouveaux défis économiques de la région (changement climatique, digitalisation, etc.) ?
Je dois féliciter la direction générale et les services managériaux du FAGACE pour leur modernité et l’acuité avec laquelle ils perçoivent les nouveaux défis de notre temps. Le FAGACE lui-même se dote de nouvelles infrastructures à son siège pour rentrer dans la digitalisation dont un nouvel ERP, c’est-à-dire un logiciel de gestion intégré pour ses opérations. Les assurances paramétriques qui protègent les producteurs, notamment en agriculture, des effets du changement climatique sont en plein essor. Je ne doute pas que le FAGACE montrera très bientôt ses premières opérations dans ce sens.

Que pensez-vous de la complémentarité entre le FAGACE et d’autres institutions financières régionales telles que la BAD, la BADEA, etc. ?
Vous n’imaginez pas la symbiose et l’esprit de coopération qui est en train de naître entre ces institutions, autant au niveau de leur management que de leurs instruments, de leurs procédures et de leurs équipes. Nous participons aux assemblées annuelles des uns et des autres, et nous nous rencontrons dans différents forums. Au niveau de nos États membres, nous commençons à voir une synergie avec les membres des conseils d’administration et nos ministres-gouverneurs qui réfléchissent à mettre en harmonie les différentes initiatives de nos différentes institutions. Mais je vais vous dire… nous ne sommes qu’au début du commencement de ce que nous pourrions atteindre si réellement nous mettons en conjonction tous
les instruments de nos institutions. Il nous a manqué un peu de cette vision et de la pleine expression du potentiel que nous avons. Mais à quelque chose malheur est bon : les différentes crises récentes nous ont ouvert les yeux ; et ce qui a été quelque peu négligé il y a quelques années est en train d’être corrigé aujourd’hui.
Quel message souhaiteriez-vous adresser aux entrepreneurs et investisseurs africains sur le rôle du FAGACE ?
Prenez le temps de nous connaître. Rencontrez nos équipes. Dites-nous ce que vous souhaitez voir amélioré. Nous avons récemment approuvé une nouvelle politique à la baisse de nos taux de garantie pour rester compétitifs. Le FAGACE d’aujourd’hui est à l’écoute de ses clients.
Enfin, si vous deviez formuler un vœu pour l’avenir du FAGACE au service du secteur privé, quel serait-il ?
Je souhaiterais que nous trouvions une formule pour que le secteur privé et le FAGACE soient en harmonie. Peutêtre pas une entrée au capital, ce serait trop tôt. Mais réfléchissons à une forme d’intégration du secteur privé dans notre structure de gouvernance ou d’information. Je soumets cette réflexion !

Entretien avec Félix Landry Njoumé, Administrateur Directeur général d’Ecobank Centrafrique SA. Cette filiale du groupe bancaire panafricain Ecobank œuvre au renforcement des partenariats entre les institutions financières pour soutenir le développement économique.
Pouvez-vous nous dresser un bref bilan de votre action à la tête d’Ecobank Centrafrique depuis votre nomination ? Nous avons pris les rênes d’Ecobank Centrafrique en décembre 2022, après un passage à la tête de Union Bank Cameroun. Ce n’est donc pas encore l’heure des bilans, mais plutôt un point d’étape de nos actions sur les deux dernières années. Nous avons engagé un programme visant à repositionner Ecobank Centrafrique comme banque de référence et à consolider notre position de leadership : par la réhabilitation de la marque ; le renforcement des ressources humaines ; le renforcement du bien-être de nos employés ; l’efficience opérationnelle ; un meilleur ancrage sociétal ; le redéploiement du digital. Les résultats traduisent des performances financières plus que satisfaisantes. Notre taille de bilan a augmenté de 28% pour s’établir à FCFA 172 milliards. Notre produit net bancaire est en hausse de 28% sur les deux ans, dans un environnement affichant une croissance atone. Notre résultat avant impôt a augmenté de 134%, passant de 2 183 millions à 5 104 millions FCFA en deux ans. Notre efficience, mesurée par le coefficient d’exploitation, s’est améliorée de plus de 600 points de base, passant de 59% en 2022 à 53% en 2024.
Si nous avons encore des efforts à faire sur le financement de l’économie malgré un environnement présentant un niveau de risque au-dessus de la norme, les accords de partage de risques signés avec African Guarantee Funds et les accords de financement signés avec la BAD et Afreximbank en 2024 devraient contribuer à une amélioration de notre financement au tissu des PME.
Comment concourez-vous au financement des opérateurs économiques centrafricains et notamment des femmes entrepreneures ?
Ecobank Centrafrique a mis en place un certain nombre de mécanismes de financement des opérateurs économiques en République centrafricaine, en particulier des femmes entrepreneures, à travers un programme de crédit appelé « Ellevate ». Il soutient les initiatives féminines à travers notamment : le microcrédit avec la création de coopératives et de groupements d'épargne et de crédit ; la formation et l’accompagnement ; des partenariats avec des ONG et des organismes internationaux. Les avantages du programme « Ellevate » pour les femmes entrepreneures sont : la facilitation de l’accès au financement ; l’accès au marché avec notre plateforme innovante Trade Hub ; le renforcement des capacités ; le programme de loyauté et le réseautage avec le mentorat. Je vous annonce en primeur le lancement prochain en RCA de « Ellever 2.0 », une version nettement améliorée de notre programme « Ellevate ».
Où en est la transformation digitale de votre filiale, outil pour améliorer l’inclusion financière et l’accès aux services bancaires ?
Depuis près de 10 ans, Ecobank Centrafrique a débuté sa transformation digitale avec des canaux numériques pour la simplification des opérations avec notamment un réseau de distributeurs automatiques (24 ATM), le plus important de la RCA, et un réseau de 59 POS pour les paiements marchands. Pour la banque en ligne, nous avons OMNI PLUS, plébiscité par nos clients grandes entreprises et organisations internationales, Ecobank OMNILITE pour les PME-PMI, Ecobank ONLINE pour les particuliers.
Nous travaillons avec les opérateurs de téléphonie pour améliorer le taux d’enrôlement à notre application mobile Ecobank encore faible (20%), et sur des alternatives de mobile money. C’est ainsi que nous réussirons le pari de l’inclusion financière et de l’accès généralisé aux services bancaires.Avec l’État centrafricain, nous avons mis en place des plateformes de collecte et de sécurisation de taxes et recettes fiscales. Par ailleurs, nous avons initié des travaux concernant l'utilisation de technologies comme les chatbots, l'intelligence artificielle (IA) et l'analyse de données ; l’archivage électronique et la gestion des files d’attente. La direction des paiements, effective fin 2024, va accélérer notre agenda digital et faire d’Ecobank Centrafrique un partenaire central pour l’inclusion financière et la transformation de l’écosystème numérique en République centrafricaine.
Investir en Centrafrique présente des opportunités, notamment en raison de son immense potentiel inexploité dans divers secteurs. Cependant, le climat sécuritaire défavorable et l’instabilité politique sont une source d’inquiétude pour les investisseurs, dans ce pays où la majorité des richesses souterraines sont contrôlées par des bandes armées. L’insuffisance des infrastructures et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée sont d’autres facteurs qui limitent son attractivité.
Le pays a toutefois entrepris diverses réformes pour attirer les investissements, en plus des efforts en cours dans le cadre des accords de paix. Parmi ces réformes, on peut citer la mise en place d’un cadre de dialogue public-privé, des incitations fiscales pour les entreprises, la réduction du capital minimum requis pour créer une entreprise et des mesures visant à protéger les investisseurs minoritaires.
La République Centrafricaine cherche à mobiliser 12 milliards USD pour financer son plan national de développement (PND 2024–2028). Le gouvernement espère obtenir ce montant auprès d’investisseurs internationaux.
Participer au développement d’un pays en pleine transformation au potentiel économique immense peut être un chalenge. Le potentiel de croissance de la RCA, en particulier dans l’agriculture, les mines et les infrastructures, en fait une destination d’investissement à considérer pour ceux qui sont prêts à s’engager sur le long terme, l’économie étant sujette à la stagnation et aux chocs.
La République Centrafricaine, confrontée à de nombreux défis économiques et structurels, a engagé ces dernières années une dynamique de reconstruction de son tissu productif.

Dans ce contexte, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) s’impose comme un partenaire stratégique de premier plan, œuvrant à renforcer la capacité des acteurs économiques nationaux à accéder au financement. La Centrafrique a bénéficié de garanties totalisant 13,2 milliards FCFA, axées sur l’énergie, les télécommunications, les services et l’hôtellerie. Les projets ENERCA, TELECEL Centrafrique ou SCI Kennedy montrent l’engagement du FAGACE dans les secteurs essentiels, même en contexte post-crise.
Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
L’agriculture est un secteur clé de l’économie centrafricaine, employant une grande partie de la population et constituant la base de la sécurité alimentaire du pays. Le FAGACE travaille en coordination avec les autorités centrafricaines pour aligner ses interventions sur les priorités nationales en matière de développement agricole. Cette collaboration vise à renforcer les capacités des acteurs locaux et à faciliter l’accès au financement


pour les projets agricoles. Le FAGACE a ainsi soutenu des projets visant à améliorer la productivité agricole, notamment en finançant des projets de culture (coton, maïs, riz, manioc, etc.) et des initiatives pour renforcer la transformation agro-industrielle locale. Des projets de diversification des cultures ont été financés pour permettre aux producteurs de réduire leur dépendance à quelques cultures spécifiques et d’améliorer la résilience aux chocs climatiques. Le soutien aux petits exploitants agricoles par le biais de micro-crédits et de garanties de prêts a permis à de nombreuses familles rurales de bénéficier d’une amélioration de leurs conditions de vie.
En République Centrafricaine, un des principaux défis est le manque d’infrastructures de transport et d’accès aux marchés. Le FAGACE a contribué à financer des projets d’infrastructures de transport, comme la réhabilitation et la construction de routes nationales et rurales, facilitant


ainsi la circulation des personnes et des biens à travers le pays. Le FAGACE accompagne les initiatives privées et publiques dans le secteur des infrastructures routières en offrant des garanties de crédit. Cette approche permet de mobiliser des ressources financières importantes pour la réalisation de projets tels que la construction et la réhabilitation de routes, contribuant ainsi à désenclaver les régions et à faciliter les échanges commerciaux. Un exemple concret est le soutien aux projets routiers reliant les principales villes du pays, et l’amélioration de la connectivité avec les pays voisins. Ces projets ont joué un rôle dans l’intégration du pays dans les échanges sousrégionaux. Dans le domaine du transport fluvial, le FAGACE soutient les projets visant à améliorer les infrastructures portuaires et les équipements de navigation. Par exemple, des financements ont été mobilisés pour la réhabilitation des installations fixes des ports et des chantiers navals de Kolongo, ainsi que pour l’acquisition de barges, renforçant ainsi la capacité de la Société centrafricaine de transport fluvial.
Soutien au développement du secteur privé et des PME
Le secteur privé, notamment les PME, est crucial pour la création d’emplois et la croissance économique en RCA. Le FAGACE a facilité l’accès des PME locales aux financements, grâce à des garanties de crédit et des partenariats avec des institutions financières locales. Cela a permis à de nombreuses entreprises de moderniser leurs équipements, de se développer et de créer des emplois.
Dans le cadre de ces initiatives, le FAGACE a soutenu le développement de petites et moyennes entreprises dans des secteurs clés tels que le commerce, l’agroalimentaire, et la construction. Ce soutien a permis d’améliorer la compétitivité des entreprises locales et d’encourager la création de nouveaux investissements privés.
Le FAGACE est un partenaire stratégique pour la RCA dans sa quête de développement du secteur privé et de renforcement des PME. Grâce à ses mécanismes de garantie et à son expertise technique, il contribue à surmonter les obstacles au financement et à promouvoir une croissance économique inclusive.
Renforcement des capacités dans le secteur énergétique
La situation énergétique en République Centrafricaine demeure un défi majeur, avec un accès limité à l’électricité, en particulier dans les zones rurales.
Le FAGACE a soutenu des projets énergétiques visant à améliorer l’accès à l’électricité à travers des initiatives dans le secteur de l’énergie solaire et des microcentrales hydroélectriques. Ces projets ont permis de répondre aux besoins énergétiques des zones rurales et d’améliorer la qualité de vie des populations locales.
Le FAGACE collabore avec diverses institutions financières et techniques pour renforcer l’environnement propice au développement du secteur énergétique en RCA.
Par exemple, en novembre 2024, un projet de renforcement des capacités institutionnelles de l’Agence de Régulation du Secteur de l’Électricité en RCA a été lancé, visant à améliorer la régulation du secteur de l’électricité en développant des outils favorables pour renforcer la capacité institutionnelle.
Le soutien du FAGACE dans la mise en place d’infrastructures énergétiques modernes contribue également à la réduction de la pauvreté énergétique et à la création d’emplois dans le secteur de l’énergie.


Soutien aux investissements et partenariats public-privé (PPP)
Le FAGACE a favorisé des partenariats public-privé pour financer des projets d’envergure en RCA. Grâce à son expertise et à son réseau de partenaires financiers et techniques, le Fonds accompagne les projets structurants, les entreprises et les fonds de garantie nationaux dans la mise en œuvre de leurs initiatives
Ces PPP ont permis de lever des fonds pour des projets dans des secteurs clés comme l’agriculture, les infrastructures et l’énergie. Grâce à ces partenariats, le FAGACE a contribué à attirer des investissements étrangers et à faciliter la réhabilitation d’infrastructures stratégiques pour le développement économique du pays.

Les perspectives futures pour le FAGACE en RCA sont axées sur la diversification économique, le soutien aux PME, l’amélioration de l’accès à l’énergie et le développement des infrastructures pour renforcer l’intégration économique régionale. Grâce à des partenariats public-privé et à un soutien accru aux secteurs stratégiques, la RCA pourrait continuer à progresser vers un développement durable et inclusif.

Renforcement de l’agriculture durable et de la transformation agro-industrielle
La diversification agricole et la transformation locale des produits agricoles restent des priorités pour le développement du secteur agricole en RCA. Le FAGACE pourrait intensifier son soutien pour développer des usines de transformation agro-industrielle permettant de créer de la valeur ajoutée à partir des produits locaux (coton, manioc, cacao, café, etc.).
Le soutien au renforcement de la résilience climatique des producteurs pourrait également être un axe clé pour aider les agriculteurs à faire face aux défis liés aux changements climatiques.
Expansion de l’accès à l’énergie et développement des énergies renouvelables
Le développement des énergies renouvelables sera un domaine clé de l’action future du FAGACE en RCA. Le pays
dispose d’un potentiel en matière d’énergie solaire et d’énergie hydroélectrique, et le soutien à des projets dans ces domaines pourrait jouer un rôle central dans l’amélioration de l’accès à l’électricité et la réduction de la dépendance aux énergies fossiles. Des initiatives pour améliorer l’accès à l’énergie dans les zones rurales, comme les micro-réseaux solaires ou les projets hydroélectriques décentralisés, seraient essentielles pour stimuler le développement économique dans ces régions.
Renforcement des infrastructures de transport et logistique
Le développement d’infrastructures reste crucial pour l’amélioration de la connectivité et le renforcement de la compétitivité économique en République Centrafricaine. Le FAGACE pourrait soutenir davantage la construction de routes, le développement du transport fluvial sur le fleuve

Oubangui, et l’amélioration des infrastructures portuaires pour faciliter les échanges commerciaux avec les pays voisins. L’intégration de la RCA dans les réseaux de transport régionaux et l’amélioration de la logistique sous-régionale pourraient également constituer des objectifs importants pour renforcer les échanges commerciaux dans la zone CEMAC et au-delà.
Soutien au secteur privé et à l’entrepreneuriat
L’un des principaux leviers pour la croissance économique future de la RCA est le développement du secteur privé. Le FAGACE pourrait accroître son soutien aux startups et aux entreprises locales en facilitant l’accès au financement pour des projets d’innovation et des projets industriels dans les secteurs porteurs comme l’agriculture, les technologies et les services.
Le soutien aux PME locales pour les aider à accéder au marché régional et à renforcer leur compétitivité serait un axe stratégique important.
Renforcement des capacités institutionnelles et gouvernance
Le soutien à la gouvernance et à la gestion des projets de financement dans le pays reste essentiel pour garantir l’utilisation efficace et transparente des fonds. Le renforcement des capacités des institutions publiques et privées dans la gestion des financements pourrait améliorer l’impact des projets soutenus par le FAGACE. La mise en place de mécanismes de suivi et d’évaluation plus robustes permettrait de garantir des résultats tangibles en termes de création d’emplois, de réduction de la pauvreté et de croissance durable.
Répartition des interventions du FAGACE en Centrafrique par secteurs

« …l’urgence
d’accélérer l’inclusion bancaire et financière, afin que nos concitoyens, ainsi que nos petites et moyennes entreprises (PME), accèdent plus largement aux financements »
Extrait de l’allocution de clôture du 3ème Colloque annuel de l’APEC-Congo de M. Christian Yoka, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Gouverneur du FAGACE, à Brazzaville, République du Congo, le 12 septembre 2025.


Avec une économie fortement tributaire du secteur pétrolier (50% du PIB, 80% des exportations, 60% des recettes fiscales), le pays a un grand potentiel sylvicole et minéral encore sous-exploité. Avec un emplacement géographique stratégique à l’entrée de l’Afrique centrale, le Congo est un pays en développement.
Chef de l’État : Denis Sassou Nguesso
Fête nationale : 15 août
Capitale : Brazzaville
Superficie : 342 000 km²
Population : Environ 5,7 millions d’habitants (est. 2024)
Densité : 14,8 hab./km²
Langue officielle : Français
Langues nationales : Lingala, Kikongo
Monnaie : Franc CFA (XAF)
IDH (2021) : 0,571
Taux de croissance du PIB (prévision 2025) : 4,4%
Pétrole et gaz : Le pétrole est la principale ressource économique du pays, représentant environ 90% des exportations et une part importante des recettes fiscales.
Agriculture : Le pays produit également des cultures comme le manioc, le maïs, le riz, le cacao, et l’huile de palme.
Industrie : L’industrie congolaise est concentrée sur les raffineries de pétrole, la production de ciment, et la construction.
Forêt et bois : La République du Congo possède des ressources forestières importantes et exporte du bois, un secteur aux défis environnementaux.
Infrastructures : Le port de Pointe-Noire est un important port maritime ; Brazzaville et PointeNoire ont des aéroports internationaux. Le pays est également connecté aux pays voisins par des routes et des infrastructures ferroviaires.
Énergie : La République du Congo dispose de ressources énergétiques importantes, notamment l’hydroélectricité et le pétrole. Le Congo a lancé début 2025 les travaux de construction de son plus grand barrage hydroélectrique.
Date d’adhésion à l’ONU : 20 septembre 1960
Date d’adhésion à la ZLECAf : 7 février 2019
Appartenance à des blocs régionaux : Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) et Communauté Économique des États d’Afrique Centrale (CEEAC)

Entretien avec Christian Yoka, Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public du Congo, Gouverneur du Fagace. Cet expert dans le domaine du financement du développement a un rôle très étendu dans l’exécution de la politique financière, monétaire, budgétaire initiée par le Président de la République.
En quelques mots, pouvez-vous nous dresser les priorités stratégiques actuelles de la République du Congo ?
La République du Congo s’est engagée dans un programme de réformes ambitieuses, axées sur la consolidation de la stabilité macroéconomique, la restauration de la soutenabilité des finances publiques et la promotion d’une croissance inclusive et durable. À ce titre, ses priorités stratégiques s’articulent autour des axes suivants :
- la diversification de l’économie, afin de réduire la forte dépendance au secteur pétrolier ;
- le renforcement de la mobilisation des ressources internes, pour accroitre l’espace budgétaire ;
- la réforme de la gouvernance publique, avec un accent particulier sur la transparence et la performance ;
- la mise en œuvre de projets structurants, notamment dans les secteurs, agricole, énergétique et industriel ;
- l’amélioration du climat des affaires, pour attirer les investissements privés ;
- la promotion de l’inclusion sociale, à travers le soutien au secteur privé, véritable moteur de croissance et d’emplois.
En tant que gouverneur du FAGACE, comment jugezvous l’importance de cette institution dans l’appui au développement du secteur privé de votre pays ?
Le rôle du FAGACE est fondamental pour concrétiser notre vision de faire du secteur privé le principal moteur de la croissance économique nationale. Le Gouvernement du Congo considère cette institution comme un levier essentiel pour surmonter les obstacles structurels entravant le financement des entreprises, en particulier les PME/PMI, qui
demeurent les plus vulnérables face aux contraintes d’accès au crédit. Dans un environnement où les garanties exigées par les institutions financières constituent un frein majeur à l’investissement, l’intervention du FAGACE permet de sécuriser les financements bancaires, de renforcer la confiance des prêteurs et d’encourager les investissements productifs dans les secteurs prioritaires du Plan National de Développement 2022–2026. Il s’agit notamment de l’agro-industrie, des infrastructures, du numérique et de l’économie verte.
En réduisant le risque perçu par les établissements de crédit, le FAGACE favorise non seulement une meilleure inclusion financière, mais aussi le développement d’un tissu entrepreneurial plus dynamique et résilient, au service d’une croissance durable et inclusive.
Pouvez-vous nous citer un ou deux exemples de projets financés grâce aux garanties du FAGACE ayant contribué à l’essor économique de la République du Congo ? Les interventions du FAGACE en République du Congo, comme dans l’ensemble de la sous-région CEMAC, demeurent encore relativement limitées en termes de volume et de portée. Toutefois, quelques opérations notables, bien que ponctuelles, illustrent l’intérêt croissant pour les instruments de garantie de cette institution.
L’un des exemples les plus récents est l’initiative de la banque AFG du Cameroun, qui a sollicité la mise en place d’une garantie portefeuille du FAGACE dans le cadre du rachat d’une créance d’une société ayant pour débiteur l’État congolais. Bien que le montant en jeu soit modeste, cette opération témoigne du potentiel d’utilisation des mécanismes de garantie pour
mobiliser des financements en faveur d’acteurs économiques opérant au Congo.Par ailleurs, dans le but de renforcer l’impact du FAGACE sur l’économie nationale et de stimuler l’accès au financement des entreprises congolaises, deux actions complémentaires ont été engagées. D’une part, des campagnes de sensibilisation ont été menées auprès des opérateurs économiques privés afin de promouvoir une meilleure connaissance et utilisation des instruments de garantie offerts par le FAGACE. D’autre part, la réforme du statut du Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) a été entreprise, pour en faire un véritable levier d’accès au financement des PME, en complémentarité avec les garanties d'autres institutions comme le FAGACE. Ces initiatives visent à renforcer l’écosystème de financement au service du développement du secteur privé congolais.
Comment percevez-vous l’évolution de la mission du FAGACE face aux nouveaux défis économiques de la région (changement climatique, digitalisation, etc.) ?
Le monde connaît des mutations profondes, et notre réponse institutionnelle doit être à la hauteur des enjeux du siècle. Dans ce contexte, le FAGACE est appelé à faire évoluer sa mission pour devenir un levier de financement pleinement aligné sur les priorités émergentes telles que la transition écologique, la digitalisation de l’économie et la souveraineté technologique. Cela implique le développement de nouveaux instruments de garantie spécifiquement conçus pour soutenir : - les projets à fort impact environnemental et social, - les startups et entreprises du numérique, - les initiatives vertes et les investissements durables. Notre gouvernance s’inscrit résolument dans cette dynamique de transformation, en œuvrant à la modernisation des produits et des mécanismes d’intervention du FAGACE, pour en faire un acteur de référence dans l’accompagnement des transitions structurelles de nos économies.
Que pensez-vous de la complémentarité entre le FAGACE et d’autres institutions financières régionales telles que la BAD ou la BDEAC, etc. ?
Notre vision est celle d’une Afrique intégrée et solidaire, où la complémentarité entre institutions financières régionales constitue un levier d’efficacité et de transformation collective. Le FAGACE, la BAD, la BDEAC, la BOAD et d’autres partenaires stratégiques forment un écosystème interdépendant, au service du financement du développement sur le continent.
Tandis que les banques régionales de développement interviennent principalement par des financements directs
ou des lignes de crédit, le FAGACE joue un rôle catalytique en apportant des garanties qui renforcent la bancabilité des projets, en particulier ceux portés par le secteur privé, les PME et les initiatives innovantes. Cette complémentarité est indispensable pour structurer des montages financiers innovants ; réduire le risque perçu par les investisseurs et prêteurs ; encourager le cofinancement public-privé dans des secteurs stratégiques. En tant que Ministre des Finances et Gouverneur du FAGACE, je plaide pour un renforcement des synergies régionales autour de la structuration financière des projets. Le succès de nos États dépendra de notre capacité collective à mutualiser les ressources, harmoniser les outils financiers et accélérer le déploiement de financements ciblés vers les priorités définies dans nos plans nationaux de développement.
Quel message souhaiteriez-vous adresser aux entrepreneurs et investisseurs africains sur le rôle du FAGACE ?
Mon message est simple et résolument optimiste : croyez en votre potentiel, et n’ayez pas peur d’ambitionner grand. L’Afrique de demain se construira avec ses entrepreneurs et ses investisseurs d’aujourd’hui. Dans cette dynamique, le FAGACE est plus qu’un organisme de garantie : c’est un partenaire stratégique de votre croissance. À vos côtés, il agit comme un facilitateur du développement, capable de lever les barrières de financement qui freinent trop souvent l’essor des projets, en particulier ceux portés par les PME et les jeunes pousses. Grâce à son expertise technique, à sa capacité à structurer des garanties sur mesure et à son envergure régionale, le FAGACE vous offre un appui concret, crédible et agile pour transformer vos idées en succès durables. Je vous invite donc à le considérer comme un allié de confiance dans la réalisation de vos ambitions.
Enfin, si vous deviez formuler un vœu pour l’avenir du FAGACE au service du secteur privé, quel serait-il ?
Je forme le vœu que le FAGACE devienne un véritable catalyseur de la transformation économique de l’Afrique. Qu’il renforce son rôle d’acteur stratégique dans le financement du secteur privé en élargissant sa gamme d’instruments de garantie, en intégrant pleinement les outils numériques pour une plus grande réactivité, et en développant des synergies renforcées avec les banques, les investisseurs et les institutions de développement, tant locales qu’internationales. Mon souhait le plus profond est que le FAGACE continue de croître en influence et en impact, au service d’un secteur privé africain plus résilient, plus inclusif et massivement créateur d’emplois, contribuant ainsi à une croissance durable et équitable sur l’ensemble du continent.
La République du Congo traverse une période de transformation dans de nombreux secteurs de son économie. Marquée par l’introduction de technologies émergentes et l’avancée de projets dans le domaine du pétrole, du gaz et des énergies renouvelables, le Congo constitue une référence solide en matière de diversification économique et de développement socioéconomique en Afrique.
Parmi les facteurs qui font de la République du Congo une destination attrayante pour les IDE, notons :
- Des ressources naturelles abondantes (pétrole, minerai de fer, potassium, phosphates, bois) ;
- Un grand potentiel agricole (sur les dix millions d’hectares de terres fertiles, seuls deux millions sont actuellement cultivés) ;
- Membre de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et de l’OPEP ;
- Une population peu nombreuse mais fortement urbanisée ;
- Un gouvernement souhaitant diversifier l’économie et développer les infrastructures du pays ;
- Quatre zones économiques spéciales (ZES) ;
- Un arrimage à l’euro favorisant la stabilité monétaire ;
- Aucune restriction ou limitation légale concernant la conversion, le transfert ou le rapatriement des fonds associés à un investissement.
- La signature de plusieurs accords bilatéraux d’investissement (par exemple avec les États-Unis, la France, la Chine, l’Allemagne, l’Italie, la République de Corée, la Suisse et le Royaume-Uni).
L’Agence pour la Promotion des Investissements (API) met en œuvre la politique du gouvernement en matière d’investissement à travers les activités de promotion et de facilitation des investissements privés et assiste les investisseurs.


Entretien avec Brou Olivier Kouamé, Administrateur Directeur général d'Ecobank Congo S.A., une filiale du Groupe Ecobank, une institution financière panafricaine présente dans 33 pays africains dont la vision est axée vers l’inclusion financière du continent.
Comment appliquez-vous la vision du Groupe au niveau de la filiale Ecobank Congo ?
Dès sa création, le Groupe Ecobank s'est engagée à stimuler le développement économique, dans toute l'Afrique subsaharienne, via l’accès aux services bancaires et l’inclusion financière. Il s’agit d’une vision axée essentiellement sur la contribution au développement économique et à l'intégration financière du continent africain.
En tant que filiale du Groupe ECOBANK, Ecobank Congo a mis en place une politique bancaire axée sur l’accompagnement et la satisfaction de nos clients aussi bien particuliers qu’entreprises. Ainsi, l’année 2024 a été marqué par de solides performances commerciales et financières, avec des revenus en progression de 16% par rapport au budget et en croissance de 29% par rapport à l’année 2023.
Comment Ecobank participe-t-elle au financement des PME et des entrepreneurs au Congo ?
L’un des plus grands défis auxquels l’Afrique est confrontée reste celui du financement des PME. Aussi, le Groupe Ecobank n’a cessé de démontrer son engagement et son implication à accompagner les PME en leur offrant des produits et services bancaires et financiers adaptés et fiables. Ceci a valu au Groupe Ecobank d’être nommé meilleure banque pour les PME en Afrique en 2024 lors des Global Finance SME Banking Awards.
Au-delà de l’accompagnement par le biais de prêts et crédits, Ecobank Congo assiste les entrepreneurs et PME dans la création de leurs entreprises. Ainsi, depuis septembre 2023, Ecobank Congo et l'Agence Congolaise pour la Création des
Entreprises (ACPCE) ont signé une convention de partenariat au travers duquel, Ecobank a développé une gamme de produits pour soutenir les entrepreneurs. Les avantages inhérents à cette convention comprennent notamment l'ouverture de compte gratuite, l’accès gratuit aux différents produits digitaux, le soutien multiforme pendant les 24 premiers mois d'activité.
Concernant l’entreprenariat féminin, quels sont les enjeux et les perspectives du programme Ellever au Congo ?
Une femme sur quatre en Afrique crée ou dirige une entreprise, faisant du continent l’une des régions du monde où le nombre de femmes chefs d’entreprises est le plus élevé. Cependant, elles doivent surmonter des défis majeurs parmi lesquels l’accès au financement.Afin de répondre à cette problématique, le Groupe Ecobank a lancé le programme ELLEVER : une initiative visant à offrir aux femmes entrepreneures un partenariat complet. Il s’agit, d’une part, de former et de renforcer leurs capacités sur la gestion du capital humain, le leadership et management, les fondamentaux de la gouvernance, le marketing, l’éducation financière, la force de vente, la digitalisation et, d’autre part, de leur apporter un accompagnement financier grâce à des solutions de gestion de trésorerie efficaces, de taux de prêts avantageux et de services à valeur ajoutée.
Au Congo, le Programme connait des avancées significatives avec des sessions d’information et de formation organisées dans les grandes villes au bénéfice des femmes entrepreneures en partenariat la Chambre Nationale des Femmes Cheffes d'Entreprises et Entrepreneures du Congo.
Quelle est votre vision pour vos opérations au Congo ? Notre vision est fortement orientée vers la création d'un avenir meilleur pour les Etats, les entreprises, les individus et les communautés au sein desquelles nous opérons. A court terme, Ecobank Congo devrait continuer à croître dans ce secteur très concurrentiel, avec la volonté d'attirer de plus en plus de clients afin de conforter son leadership tout en améliorant notre gestion des coûts et la maîtrise des risques. Il s’agira également de développer de solutions innovantes et adaptées à forte valeur ajoutée tout en élargissant l’offre et l’accès aux crédits de financement.
A moyen terme, nous voulons consolider la solidité financière et le positionnement de notre banque en améliorant de façon continue notre rentabilité, nos dépôts et le volume de crédits distribués. Nous continuerons à investir dans l’innovation et la technologie pour une transformation digitale accrue.
Depuis plusieurs décennies, le Fonds Africain de Garantie et de Coopération
Économique (FAGACE) accompagne activement la République du Congo dans sa quête d’un développement économique durable et inclusif. En mobilisant ses instruments de garantie et d’assistance technique, le FAGACE soutient des secteurs clés à fort potentiel de transformation : agriculture, infrastructures, énergie, PME et entrepreneuriat local.



Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
Le secteur agricole est essentiel pour l’économie du Congo-Brazzaville, bien que le pays soit principalement orienté vers l’exploitation des ressources pétrolières. Le FAGACE a soutenu plusieurs projets visant à améliorer la productivité agricole et à renforcer la sécurité alimentaire.
Cela a inclus des investissements dans des projets de production agricole (cacao, café, manioc, maïs, etc.) et dans la transformation des produits agricoles locaux pour créer davantage de valeur ajoutée.
Citons en exemple, un projet de relance de la filière manioc dans la région du Pool pour lequel le FAGACE a apporté sa garantie, en 2023, en collaboration avec la Banque Congolaise de l’Habitat. Le projet, porté par une coopérative agricole locale, a permis d’acquérir des équipements de transformation (presses, séchoirs) et d’accroître les revenus de plus de 400 producteurs.
Le soutien à des projets de culture durable et à des programmes de modernisation de l’agriculture a permis d’améliorer les rendements et la compétitivité des exploitations agricoles. En outre, des initiatives ont été


mises en place pour faciliter l’accès des petits agriculteurs aux financements et à des technologies agricoles modernes.
Autre exemple : Un partenariat tripartite entre le FAGACE, l’AFD et le ministère de l’Agriculture a permis la mise en œuvre du Programme d’Appui à la Petite Irrigation Agricole (PAPIA), favorisant la mise en culture de plus de 1 000 hectares dans la Bouenza et la Cuvette.
Renforcement des infrastructures de transport et de logistique
Le développement des infrastructures est un domaine stratégique pour le Congo-Brazzaville. Le FAGACE a soutenu des projets d’infrastructure de transport, notamment la réhabilitation et la construction de routes, ainsi que des projets visant à améliorer les accès aux zones rurales.
Le projet de réhabilitation de l’axe routier Dolisie–Loudima (93 km), cofinancé par la BAD et garanti par le FAGACE, a permis de fluidifier le transport des produits agricoles vers Pointe-Noire. Le projet du port de Pointe-Noire, qui est l’un des principaux ports commerciaux du pays, a bénéficié
du soutien du FAGACE pour sa modernisation. Cette infrastructure est essentielle pour faciliter le commerce extérieur et soutenir la croissance économique du pays. Ainsi, le FAGACE a contribué à l’extension du terminal conteneur du port, facilitant l’exportation du bois et de la production agro-industrielle vers l’Europe et l’Asie. Le Fonds, en facilitant la desserte des zones enclavées, a eu également un impact direct sur les échanges intraCEMAC.
Soutien au développement du secteur énergétique et transition verte
Le secteur énergétique au Congo-Brazzaville, bien qu’en développement, reste un secteur clé pour soutenir la croissance industrielle et améliorer les conditions de vie des populations. Le FAGACE a soutenu des projets dans le domaine de l’énergie renouvelable, notamment le développement de centrales hydroélectriques et l’extension des réseaux électriques pour améliorer l’accès à l’énergie, en particulier dans les zones rurales. En 2022, le FAGACE a ainsi soutenu le financement de la microcentrale hydroélectrique de Sounda (2,8 MW), destinée à alimenter plusieurs villages du département du Kouilou.
Le pays a également bénéficié de financements pour la mise en place d’infrastructures énergétiques modernes, ce qui a contribué à réduire les pénuries d’électricité et à augmenter la capacité de production d’énergie du pays.

Le FAGACE accompagne également le programme de transition énergétique du gouvernement, notamment via l’initiative « Énergie pour tous d’ici 2030 », qui prévoit 50 minicentrales solaires dans les zones isolées.
Soutien au secteur privé et aux PME
Le secteur privé et les PME sont au cœur de la politique économique du Congo-Brazzaville. Le FAGACE a facilité l’accès des PME locales au financement en offrant des garanties de crédit et en collaborant avec des institutions financières locales pour renforcer l’accès aux prêts. Cela a permis à de nombreuses entreprises de se développer, de créer des emplois et de contribuer à la diversification de l’économie.
En 2023, le FAGACE a garanti un prêt de 700 millions FCFA en faveur de l’entreprise agroalimentaire Tropic’Agro Congo, spécialisée dans la transformation du maïs et du soja. Ce financement a permis de doubler la capacité de production de l’usine et de créer 60 emplois directs.
Le FAGACE a également soutenu l’entrepreneuriat en mettant en place des mécanismes de financement pour des projets innovants dans des secteurs tels que l’industrie, l’agro-industrie et les services.
En partenariat avec le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA), le FAGACE a, par exemple, cofinancé un programme de microcrédit destiné à 1 200 jeunes entrepreneurs dans les villes de Brazzaville, Dolisie et Owando.
Soutien à la diversification économique et à la création de valeur ajoutée
Le pays, largement dépendant des ressources pétrolières, a entrepris une politique de diversification économique.
Le FAGACE a soutenu des projets visant à encourager la création de valeur ajoutée dans des secteurs comme l’agro-industrie, la mines, et les technologies de l’information. Des projets visant à promouvoir des secteurs non pétroliers comme la construction et les services financiers ont reçu un soutien pour leur développement et leur expansion.
Ainsi, dans le secteur des TIC, le FAGACE a apporté une garantie à la start-up congolaise KobinaPay, spécialisée dans les solutions de paiement mobile pour les zones rurales.
Dans les services financiers, le FAGACE a accompagné la création de la plateforme numérique « Crédit Facile Congo », facilitant l’accès au crédit pour les PME sans garantie matérielle.

Entretien avec Calixte Tabangoli, Directeur général de la Banque postale du Congo (BPC), une banque publique qui a deux objectifs principaux : le financement de l’économie congolaise et l’inclusion financière.
Où en est la mise en œuvre du plan stratégique de développement de la BPC 2023-2025 et notamment de la filiale d'affacturage ?
Le PDS 2023-2025 s’exécute de manière satisfaisante. La création de la filiale AFFACTURAGE est très avancée et le processus pourrait aboutir en 2026. Les résultats, à ce jour, de cette activité sont encourageants. Pour 2025, les projections portent sur la création d’une société de bourse (BPC Bourse), une spécialisation en matière de FOREX (BPC trading), le lancement de la carte VISA prépayée et l’ouverture vers les opérations de transfert d’argent avec MONEYGRAMM.
Comment la Banque contribue-t-elle à financer les petites et moyennes entreprises (PME), qui sont cruciales pour l’économie du Congo ?
La BPC a mis en place une variété de produits adaptés aux besoins spécifiques des PME comme l’Affacturage, le Crédit-Bail et le crédit documentaire. Avec le lancement imminent de l’activité de trading, la BPC va pouvoir offrir un moyen pour les PME de lever des fonds.
La Banque Postale du Congo a-t-elle des projets pour améliorer l’inclusion financière, notamment dans les zones rurales ?
La BPC est une banque de proximité. La raison principale de son existence est de permettre aux personnes à faible revenu d’accéder aux services financiers. C’est à ce titre qu’elle a développé un réseau important d’agences de proximité y compris dans les zones rurales.
Elle a également implémenté à travers sa plateforme digitale (BPCNET), un processus de digitalisation de ses opérations au profit de sa clientèle.
Existe-t-il une synergie entre la BPC et les différents fonds de garantie ?
Il existe une véritable synergie entre la BPC et les différents fonds de garantie. Bien que naissante, cette synergie s’est traduite par la signature de conventions avec le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA).
Les échanges fructueux avec le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) augure de perspectives intéressantes.
Vous avez été élu Vice-Président du Club des Dirigeants de Banques et Établissements Financiers d’Afrique. Quelle est votre réflexion sur le financement du commerce international et la mise en œuvre de la ZECLAf ?
Il convient, avant tout, de souligner avec enthousiasme, l’honneur qui m’a été fait par le Club en m’élisant au poste de 4 ème Vice-Président du Club des Dirigeants de Banques et Etablissements financiers d’Afrique. Un grand merci à tous ces sachants du Club qui m’ont fait confiance.
Le financement du commerce international revêt plus que jamais une importance capitale. Avec plus de 1,5 milliards d’habitants, la population africaine qui représente 20% de la population mondiale, appelle une attention accrue pour dynamiser les échanges commerciaux intra africains. Le développement des pays africains passe par le financement durable du commerce international. La ZLECAf en a fait son objectif principal. Il s’agit d’une initiative visionnaire qui, appuyée par le Système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) mis en place par AFREXIMBANK, permettra d’accélérer le développement du continent africain.
Il reste le plus difficile : que les pays africains, dans leur ensemble, soient au rendez-vous de l’Histoire.
Le FAGACE a déjà joué un rôle crucial dans le soutien au développement économique du Congo-Brazzaville, avec des réalisations significatives dans les secteurs de l’agriculture, des infrastructures, de l’énergie et du secteur privé.

Les perspectives futures du FAGACE au CongoBrazzaville sont axées sur la diversification économique, le renforcement des infrastructures, le soutien aux PME, le développement des énergies renouvelables et l’accélération de la transformation agro-industrielle. Le soutien stratégique du FAGACE continuera d’être un levier pour stimuler la croissance durable et améliorer les conditions de vie des populations congolaises.
Renforcement des infrastructures de transport et de logistique
Le développement des infrastructures reste une priorité pour le Congo-Brazzaville. Le FAGACE pourrait intensifier
son soutien à des projets d’infrastructures de transport, notamment la construction de routes et la réhabilitation de voies ferrées, afin de renforcer la connectivité interne et la logistique régionale.En outre, le pays pourrait bénéficier de projets visant à améliorer la compétitivité des ports et à renforcer la connectivité sous-régionale, notamment en facilitant l’accès au marché CEMAC et aux autres marchés africains.
Une étude conjointe FAGACE–CEEAC prévoit d’ici 2026 la mise en place d’un corridor économique Brazzaville–Kinshasa–Matadi, pour lequel le FAGACE pourrait jouer un rôle d’appui en garantie des investissements privés.
Soutien à l’innovation et au développement de l’entrepreneuriat
L’une des perspectives majeures pour le FAGACE au CongoBrazzaville est de stimuler l’innovation et le développement des startups locales, en particulier dans des secteurs comme la technologie, la fintech, et les énergies renouvelables. En encourageant l’accès au financement pour les entrepreneurs locaux et en mettant en place des programmes de renforcement des capacités, le FAGACE pourrait contribuer à faire émerger des entreprises locales compétitives et à diversifier l’économie nationale.
Accélération de la transition énergétique et des projets d’énergies renouvelables
Le secteur énergétique est une priorité pour la République du Congo, avec un accent sur le développement des énergies renouvelables. Le FAGACE pourrait jouer un rôle clé dans le financement de projets solaires, hydroélectriques et éoliens, en particulier dans les zones rurales et les régions éloignées. Le renforcement des infrastructures énergétiques et l’amélioration de l’accès à l’électricité sont cruciaux pour soutenir la croissance industrielle, attirer des investissements étrangers et améliorer la qualité de vie des populations. En soutien au programme gouvernemental « Congo Énergie 2035 », le FAGACE prévoit de financer une série de mini-réseaux électriques hybrides (solaire/ diesel) dans le département de la Likouala. Soutien à la transformation agro-industrielle et à la diversification de l’agriculture Le secteur agricole continuera d’être un levier de développement pour le Congo-Brazzaville. Le FAGACE pourrait soutenir des projets visant à améliorer les chaînes de valeur agricoles, notamment en valorisant les produits locaux comme le cacao, l’huile de palme, et les produits vivriers. En renforçant les capacités de transformation agroindustrielle, le FAGACE peut aider à diversifier l’économie et créer de nouvelles opportunités d’emplois dans l’industrie agroalimentaire.
Soutien au développement des PME et à l’accès au financement
Le secteur privé et les PME continueront à être une priorité pour le développement économique du CongoBrazzaville. Le FAGACE pourrait intensifier son soutien en élargissant l’accès des PME locales à des financements à faible coût, des garanties de crédit et des programmes d’accompagnement pour les aider à se moderniser et à se développer. En soutenant la création d’emplois et la promotion de l’entrepreneuriat local, le FAGACE pourrait contribuer à une croissance inclusive et à la réduction du chômage au Congo-Brazzaville.
Renforcement des capacités institutionnelles et gouvernance
Le renforcement des capacités des institutions publiques et privées est un axe clé pour assurer la bonne gestion des projets financés par le FAGACE et garantir leur impact positif. Le FAGACE pourrait continuer à offrir des programmes de formation et de soutien technique aux acteurs économiques et institutionnels afin de renforcer leur capacité à gérer efficacement les ressources et à garantir la transparence dans l’utilisation des financements.

Répartition des interventions du FAGACE au Congo par secteurs


Entretien avec Maître Mathias Essereké, avocat au barreau de Brazzaville, dont le cabinet est aujourd’hui reconnu pour son expertise dans l’accompagnement juridique des entreprises et des projets d’investissement.
Quelles sont les principales activités de votre cabinet ? Le Cabinet Mathias Essereké exerce une activité pluridisciplinaire couvrant l’ensemble du champ juridique et judiciaire au Congo, ainsi que dans l’espace communautaire CEMAC et OHADA. Sur le plan juridique, nous réalisons des due diligence complètes, notamment dans le cadre d’acquisitions, de restructurations ou d’implantation de sociétés. Le cabinet conduit en outre des audits juridiques sectoriels et délivre régulièrement des opinions légales, très sollicitées par les investisseurs, les institutions financières, les partenaires techniques et plusieurs organismes internationaux intervenant au Congo. Sur le plan judiciaire, nous assurons l’assistance, la représentation et la défense des justiciables devant les juridictions congolaises dans les domaines civil, commercial, social et pénal des affaires. Notre expertise s’étend également aux contentieux transnationaux devant les juridictions communautaires de la CEMAC ainsi que devant la Cour Commune de Justice et d’Arbitrage (CCJA) de l’OHADA. Nous représentons également nos clients devant diverses instances de médiation et d’arbitrage, qu’elles soient institutionnelles ou ad hoc. Ainsi, notre cabinet se positionne comme un acteur juridique complet, capable d’accompagner aussi bien les entreprises locales que les investisseurs internationaux au Congo et dans l’espace OHADA.
Quels instruments juridiques ou contractuels vous paraissent aujourd’hui les plus adaptés pour sécuriser les partenariats public-privé et les financements garantis par le FAGACE ?
S’agissant des instruments juridiques les plus adaptés pour sécuriser les partenariats public-privé, nous estimons
qu’il s’agit des accords ou contrats de nature à clarifier, la durée de l’accord, les droits et obligations de chaque partie, la répartition des risques et des responsabilités, et les mécanismes de résolution des différends pouvant naitre de ces accords ou contrats. Au titre des accords ou contrats les plus adaptés, nous pouvons citer, en considération, de la nature des projets, le contrat de concession, le contrat de partenariat privé, les accords de coopération.
Pour garantir et sécuriser l’exécution de ces accords ou contrats, les parties devront y insérer certaines clauses, telles que des clauses de garantie de bonne fin, les clauses de garantie des paiements, des clauses d’assurance et des clauses d’arbitrage ou de médiation. En ce qui concerne les instruments juridiques ou contractuels les plus adaptés pour sécuriser les financements garantis par le FAGACE, nous estimons qu’il s’agit des accords ou clauses de nature à prévenir les risques et garantir la stabilité financière de le FAGACE.
Au titre des mécanismes les plus adaptés, nous pouvons citer, sans que cette liste ne soit exhaustive, les accords ou clauses définissant la garantie, laquelle peut être individuelle, lorsqu’elle est mise directement à la charge de l’entreprise ou de portefeuille, lorsqu’elle implique la banques emprunteur, les accords de coopération entre le FAGACE et les banques ou institutions financières, des contrats de partages de risques avec d’autres institutions financières.
En cas de litige ou de défaillance dans l’exécution d’un projet financé avec la garantie du FAGACE, quels mécanismes de règlement des différends vous semblent les plus efficaces pour protéger les investisseurs et les États ?
Certes, la médiation et l’arbitrage font partie des modes alternatifs de règlement des différends, en dehors de la justice étatique, cependant, ces deux procédés n’offrent pas la même garantie de sécurité.
En effet, bien que la médiation soit un mode alternatif utile pour le règlement des différends, au motif qu’elle permet de préserver les relations entre les parties, et d’obtenir une solution plus souple et rapide, cependant, elle n’est pas contraignante et ne garantit pas de solution définitive du litige. En revanche, l’arbitrage qui règle des différends par voie des décisions exécutoires, permet d’avoir une solution contraignante et définitive.
C’est pourquoi, nous estimons que pour les projets financés par le FAGACE, l’arbitrage parait être le mécanisme le plus efficace pour la résolution des différends.


« Au regard de ce défi de financement des PME et tenant compte de leur contribution à la création d’emplois, le régulateur du système financier devra contribuer à relever le défi du financement, tout en jouant son rôle de veille à la stabilité du système. »
Extrait du discours de Mme Nialé Kaba, Ministre de l’Économie, du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire, Gouverneur du FAGACE, lors du lors du lancement des travaux annuels de l’Initiative Africaine sur les Politiques d’Inclusion Financière (AFPI), à Abidjan, le 27 juin 2024.


La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est un pays d’Afrique de l’Ouest souvent considéré comme un moteur économique de la région. Son économie est largement dominée par l’agriculture, mais le pays s’est engagé dans un processus de diversification et de développement industriel. L’ambitieux programme de transformation économique du pays vise à dépasser le simple statut d’exportateur de matières premières pour devenir un acteur incontournable des chaînes de valeur mondiales.
Nom officiel : République de Côte d’Ivoire
Président : Alassane Ouattara
Population : 31,2 millions d’habitants en 2024
Croissance démographique : 2,5% (ONU 2023)
Taux d’urbanisation : 58% en 2030 (Prévision OCDE 2025)
Superficie : 322 463 km²
Capitale : Yamoussoukro
Villes principales : Abidjan, Bouaké, San Pedro, Gagnoa, Korhogo, Daloa, Yamoussoukro
Subdivisions : Le pays est subdivisé en 111 départements, regroupés en 31 régions et 14 districts autonomes.
Langues officielles : français
Monnaie : Franc CFA (1 EUR = 655,957 Franc CFA en mai 2024)
Fête nationale : 7 août
Devise : Union, Discipline, Travail
Religions : Islam : 42,5%, christianisme : 39,8%, animisme : 2,2%, sans religion : 12,6%
Indice de Développement humain (IDH) 2022-2023 : 1ère en Afrique subsaharienne et 4ème dans le monde avec +0,017 en un an (3%), la plaçant désormais 157ème sur 193 pays. (Rapport 2025 du PNUD)
Taux de croissance du PIB : 6,1% en 2024
PIB : 86,54 milliards USD en 2024
Inflation : 3,5% en 2024
Dette publique : La dette publique est projetée à 59,3% du PIB à fin 2024, ce qui est en deçà du seuil communautaire de 70%.
Agriculture : Le pays est le premier producteur mondial de cacao et un important producteur de café, d’anacarde, de caoutchouc et d’huile de palme. L’agriculture est la base de l’économie et de l’emploi.
Industrie et énergie : La Côte d’Ivoire est en pleine transformation industrielle, avec une forte croissance dans les secteurs de l’industrie agroalimentaire et de l’énergie.
Infrastructures : La Côte d’Ivoire possède un port maritime à Abidjan qui est l’un des plus grands ports d’Afrique de l’Ouest ; l’aéroport international FélixHouphouët-Boigny d’Abidjan est l’un des principaux hubs aériens en Afrique de l’Ouest. Des investissements massifs dans les infrastructures (routes, ponts, énergie) ont été réalisés pour soutenir la croissance et améliorer la compétitivité du pays.
Relations régionales : La Côte d’Ivoire est membre de nombreuses organisations régionales et internationales telles que la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’Union Africaine (UA), et la UEMOA (Union économique et monétaire ouestafricaine).
La Côte d’Ivoire est souvent présentée comme une des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest, ce qui en fait une destination attrayante pour les investissements.
Le gouvernement ivoirien a mis en place des réformes pour faciliter la création d’entreprises, simplifier les procédures administratives et offrir des incitations fiscales et douanières aux investisseurs.
Le Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI) est un guichet unique qui accompagne les investisseurs dans leurs démarches.
Aussi, un code des investissements moderne et attractif a été adopté pour protéger les droits des investisseurs et leur offrir des avantages comme des exonérations fiscales, des réductions de droits de douane et la garantie de transfert de revenus.
La Côte d’Ivoire est la première économie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et est l’une des plus dynamiques du continent. Son économie repose sur l’agriculture, qui est son principal moteur.
Les agences de notation internationales ont amélioré la notation de crédit de la Côte d’Ivoire en 2024, ce qui reflète la solidité de ses fondamentaux macroéconomiques.
La dette est considérée comme soutenable, et le pays bénéficie de la confiance des investisseurs internationaux.
La Côte d’Ivoire a émis avec succès des obligations sur les marchés internationaux pour un montant record de 2,6 milliards de dollars en 2024.
Le pays a besoin de continuer à investir dans ses infrastructures routières, portuaires et énergétiques pour soutenir sa croissance.
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a joué un rôle important dans le soutien à l’économie de la Côte d’Ivoire en contribuant à la mise en place de projets structurants dans plusieurs secteurs clés.

La Côte d’Ivoire enregistre plus de 270 milliards FCFA garantis par le FAGACE, avec une forte concentration sur les secteurs financier, agro-industriel et énergétique. SUNU, ALIOS Finance, la CIE et BOA CI figurent parmi les principaux partenaires du Fonds. Les projets soutenus couvrent la chaîne de valeur agro-industrielle, la distribution électrique, et la diversification du secteur financier. Cette dynamique illustre l’alignement entre les priorités nationales et l’offre de garantie du FAGACE.
Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
Le secteur agricole est l’un des piliers de l’économie ivoirienne, avec une large part de la population active employée dans ce secteur. Le FAGACE a contribué au financement de projets agricoles visant à améliorer la productivité et la compétitivité des exploitations agricoles. Des financements ont été alloués à des initiatives visant à diversifier les cultures, en soutenant des projets agricoles dans le cacao, le café, le riz, le maïs et le manioc. En outre, le renforcement de la transformation agro-industrielle a été un axe stratégique pour favoriser la création de valeur ajoutée et l’industrialisation du secteur. Le FAGACE a également soutenu des projets de modernisation des

pratiques agricoles, en facilitant l’accès des producteurs à des technologies agricoles innovantes et à des financements pour la mécanisation.
Soutien à l’infrastructure et à la connectivité
Le développement des infrastructures de transport a été l’un des domaines clés de l’intervention du FAGACE. Le financement de projets d’infrastructures routières et ferroviaires a permis d’améliorer la connectivité à l’échelle nationale et régionale.
Mise en place d’une garantie partielle d’un montant de 4 000 000 000 FCFA en faveur de la société
Solea SA dans le cadre de l’emprunt obligataire par placements prives Solea 7,20% 2022-2030 en vue du financement des activités de production et de commercialisation de cacao.
Les ressources à mobiliser sur le marché financier de l’UEMOA serviront à financer le développement de l’activité de SOLEA et l’aménagement d’une partie de l’usine de transformation de SHOKKO SAS, filiale de SOLEA; renforcer la solidité financière et opérationnelle de la société.
Les objectifs visés portent entre autres sur le renouvellement des infrastructures d’irrigation ainsi que leur augmentation ; le développement de projets solaires ; l’implication sociale et communautaire dans les villages partenaires (forages supplémentaires, agrandissement des lieux sociaux tels que les écoles et infirmeries); l’intensification des projets d’agroforesterie autour des plantations et fourniture d’arbres de reboisement aux villages à travers la construction de nouvelles pépinières; la transformation de cacao 100% traçable en masse de chocolat labelisé à travers un concept innovant et écoresponsable (Tree to Bar).
Les investissements devraient profiter pour 84% à l’économie locale par la création d’emplois et l’utilisation de ressources locales.

Un autre secteur stratégique a été le soutien à la réhabilitation et la construction de routes rurales, facilitant ainsi l’accès aux marchés et la réduction des coûts logistiques pour les producteurs agricoles et les entreprises locales. Le port d’Abidjan, principal port de commerce de la Côte d’Ivoire, a bénéficié du soutien du FAGACE pour sa modernisation, ce qui a permis d’augmenter sa capacité d’accueil et de renforcer son rôle stratégique dans les échanges commerciaux sous-régionaux.
Soutien au secteur énergétique
L’accès à l’énergie a toujours été un enjeu clé pour le développement industriel et social en Côte d’Ivoire. Le FAGACE a contribué à la réalisation de projets dans le domaine de l’énergie renouvelable, en soutenant des projets solaires et hydroélectriques.
La réhabilitation des infrastructures énergétiques et l’extension du réseau national d’électricité ont également été soutenues par le FAGACE, avec pour objectif d’augmenter l’accès à l’énergie dans les zones rurales et de favoriser la croissance industrielle en fournissant une source d’énergie fiable et suffisante.
Soutien au développement du secteur privé et des PME
Le secteur privé et les PME en Côte d’Ivoire ont également bénéficié de l’appui du FAGACE, qui a facilité l’accès des entreprises locales aux financements à travers des garanties de crédits et des partenariats avec des institutions financières locales.
Le soutien aux entreprises locales a permis la création d’emplois et la diversification de l’économie, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie, de la construction et des technologies de l’information.
Le FAGACE a contribué à la modernisation et au développement des PME, notamment dans des secteurs comme la transformation du cacao, le textile et la construction, permettant à ces entreprises de devenir plus compétitives à l’échelle régionale et internationale.
Soutien aux projets de développement durable
Le FAGACE a soutenu des projets visant à renforcer les capacités locales en matière de développement durable et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a ainsi favorisé le financement de projets respectueux de l’environnement, notamment dans le domaine de l’agriculture durable, de la gestion des ressources naturelles et des énergies renouvelables.

Les perspectives futures du FAGACE en Côte d’Ivoire reposent sur la diversification de l’économie, le renforcement des infrastructures, le soutien aux PME, la transition énergétique et la promotion de l’innovation. En renforçant son soutien à ces secteurs stratégiques, le FAGACE contribuera à soutenir la croissance durable et à renforcer la résilience économique de la Côte d’Ivoire face aux défis mondiaux.

Dans le cadre de son plan stratégique, le FAGACE a mis l’accent sur le soutien des entreprises locales et des projets structurants en Côte d’Ivoire. Cette initiative vise à renforcer la visibilité du FAGACE dans le pays et à accroître significativement ses offres au profit des entreprises locales et des projets de développement.
Renforcement du secteur agricole et agro-industriel
La diversification de l’agriculture et la transformation agroindustrielle restent des priorités majeures pour la Côte d’Ivoire.
Le FAGACE pourrait intensifier son soutien à l’industrialisation de l’agriculture, en soutenant la mise en place d’usines de
transformation agro-industrielles pour des produits comme le cacao, le café, l’huile de palme et le caoutchouc. Le soutien aux petits exploitants agricoles pour l’accès au financement et à des technologies agricoles modernes contribuera à accroître la productivité et à améliorer la sécurité alimentaire du pays.
Le développement des infrastructures de transport est un axe stratégique pour la Côte d’Ivoire. Le FAGACE pourrait continuer à financer la réhabilitation des routes nationales et des axes secondaires pour améliorer la connectivité
intérieure du pays et réduire les coûts logistiques. La modernisation du port d’Abidjan et le renforcement de la logistique régionale seront essentiels pour maintenir le rôle de la Côte d’Ivoire en tant que hub commercial dans la sousrégion ouest-africaine.
Le financement de projets d’infrastructure de transports ferroviaires, pour relier les zones productrices aux grands centres commerciaux, pourrait être un axe à approfondir pour favoriser l’intégration régionale.
Renforcement de l’accès à l’énergie et transition énergétique
Le secteur énergétique sera également un domaine clé pour le futur du FAGACE en Côte d’Ivoire. Le pays pourra bénéficier d’un soutien accru pour le financement de projets d’énergies renouvelables, notamment dans le solaire et l’hydroélectrique, afin de diversifier son bouquet énergétique et réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Le développement des réseaux de distribution d’électricité dans les zones rurales et isolées reste une priorité pour améliorer l’accès à l’énergie et soutenir la croissance industrielle en dehors des grandes villes.
Promotion de l’innovation et du numérique
Le secteur technologique et les startups sont des secteurs émergents en Côte d’Ivoire. Le FAGACE pourrait soutenir l’innovation et la création d’entreprises dans les domaines des technologies de l’information, des fintechs, et de l’e-commerce, afin de diversifier l’économie et de stimuler la création d’emplois dans ces secteurs.
En soutenant les PME technologiques et en facilitant leur accès au financement et à des ressources techniques, le FAGACE pourrait contribuer à l’accélération de la transition numérique et à la création de nouveaux emplois dans la Côte d’Ivoire du futur.
Soutien aux PME et au financement de l’entrepreneuriat Le soutien aux PME locales restera un axe stratégique pour le FAGACE, avec une attention particulière portée à la création de mécanismes de financement accessibles, à la formation des entrepreneurs locaux, et à l’accompagnement des entreprises dans leur processus de modernisation. Le développement des incubateurs d’entreprises et des programmes de mentorat pour les jeunes entrepreneurs pourrait aider à créer un environnement propice à l’innovation et à la croissance des entreprises en Côte d’Ivoire.

Répartition des interventions du FAGACE en Côte d’Ivoire par secteurs

Entretien avec Charles Kouassi, Directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance
Sociale (CNPS) depuis 2013. Fort d’une longue carrière de manager, il a fortement contribué à faire de la CNPS, la 1ère Institution de Prévoyance sociale en Afrique avec la notation financière Triple A.
On s’accorde à penser que vous avez révolutionné la prévoyance sociale en Côte d’ivoire. En quoi ont consisté vos actions ?
Le modèle économique des caisses de sécurité sociale était basé sur un principe de répartition et de solidarité intergénérationnelle. Cette approche n’a du crédit que si un nombre suffisant d’actifs couvre les prestations de la branche retraite.
Impactée par les crises sociales entre 2000 et 2011, notre institution a présenté un déficit cumulé d’environ 200 milliards de FCFA, marquant les limites du modèle économique de base.

Notre action a consisté à réformer la branche retraite en effectuant des réformes paramétriques, caractérisées par la revalorisation des taux de cotisations de 8 à 14% et la modification de l’âge de départ à la retraite de 55 à 60 ans. Ces mesures ont permis à l’institution de retrouver, dès 2012, un résultat global positif d’environ 8 milliards de FCFA et, dix ans plus tard, un résultat culminant à 150 milliards de FCFA.
Le Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara, en leader éclairé, a tout de suite compris la pertinence des réformes et pris les ordonnances nécessaires pour leurs mises en œuvre.
Votre stratégie a donc été de faire de votre caisse un investisseur institutionnel. Comment cela se matérialise-t-il ?
Notre objectif est de contribuer significativement au développement de notre pays et de l’écosystème de la sous-région, ceci par des investissements ciblés pour accompagner la croissance, la création d’emplois mais aussi garantir le service des prestations.
La transformation socioéconomique amorcée se matérialise par notre engagement à construire un secteur bancaire plus fort avec des prises de participation et à devenir un acteur de la lutte contre la crise du logement.
Notre contribution au développement local et sous-régional peut se résumer sur les 10 dernières années en cumulé, à environ 285 milliards de FCFA de souscription aux obligations de l’Etat de Côte d’Ivoire, 26 milliards de FCFA en obligations d’états de l’UEMOA, 126 milliards de FCFA dans des actions cotées, 122 milliards de FCFA dans des actions non cotées, un patrimoine immobilier de 262 milliards de FCFA, et l’entrée récente au capital de PETROCI et de la BICICI. En plus de la banque et de l’immobilier, d’autres domaines vitaux en bénéficient à savoir la santé, l’eau, l’énergie, le transport, l’hôtellerie, le secteur privé.
Quels sont les effets de cette révolution pour vos assurés et partenaires sociaux ?
Nous avons procédé à des revalorisations successives de la pension de retraite dès 2014, avec des revalorisations de 5% tous les deux ans. Les rentes versées en cas d’accident de travail et de maladies professionnelles ont été augmentées de 5% successivement en 2016, en 2020 et en 2022. Les allocations familiales, qui pendant plus de 30 ans étaient figées à 1500 F CFA par mois et par enfant, sont passées à 2500 puis 5000 FCFA entre 2015 et 2016. Des études sont en cours afin de les faire évoluer à 7500 FCFA.

Le Régime social des Travailleurs Indépendants (RSTI) créé en juillet 2019, couvre, à ce jour, plus de 850 000 travailleurs indépendants.
Mettant la transformation digitale au cœur de notre stratégie, le lancement de la plateforme « e-CNPS » a facilité dès 2019 les démarches auprès de la CNPS. Aujourd’hui, les deux grands chantiers à matérialiser concernent la retraite logement et l’assurance chômage.
Avez-vous d’autres projets visant à diversifier les sources de financement de la CNPS ?
Notre objectif est de générer des rendements financiers permettant de couvrir la totalité de nos engagements en matière de paiement des prestations sociales d’ici 2050.
Dans cette dynamique, la CNPS adopte une approche de diversification de son portefeuille d’investissements en ciblant de nouveaux secteurs stratégiques : l’immobilier institutionnel ; le marché financier ; le financement de l’économie nationale.
De plus, les bonnes performances financières de la CNPS permettent d’envisager de nouveaux projets visant à élargir la couverture sociale des assurés, notamment le RSTI ; l’assurance chômage ; la retraite complémentaire des travailleurs salariés.
L’obtention régulière de la notation AAA témoigne de notre rigueur, de notre culture d’excellence et de la confiance que nous accorde l'État de Côte d'Ivoire, ainsi que nos ministères de tutelle et notre conseil d'administration.
Dans quelle mesure la CNPS peut-elle faciliter la portabilité des droits des travailleurs entre les pays de la sous-région ?
Dans l’optique de garantir la continuité des droits sociaux de ses assurés et partenaires exerçant une activité dans un autre pays de l’UEMOA ou de la CEDEAO, la CNPS a mis en place plusieurs dispositifs.
Des accords de paiement ont été établis avec les caisses de sécurité sociale de plusieurs pays - Burkina Faso, Mali, Togo, Bénin, Sénégal, Niger -, permettant aux travailleurs salariés résidant dans ces États de percevoir directement leurs pensions de retraite. Des révisions sont en cours afin d’y inclure également les travailleurs indépendants.
Par ailleurs, nous avons signé des conventions bilatérales visant à élargir l’accès aux prestations sociales pour les travailleurs. La convention ivoiro-française en est un exemple significatif.
Sur le plan multilatéral, la CNPS est signataire du traité instituant la CIPRES, garantissant le respect des normes de sécurité sociale. La convention IPRAO, dédiée exclusivement à la retraite, en vigueur dans cinq pays, permet aux travailleurs résidant dans ces États de faire valoir leurs droits à la retraite, indépendamment de leur pays d’origine.
Pensez-vous que la CNPS est un modèle qui pourrait être reproduit à l’échelle panafricaine ?
Le processus de transformation de la CNPS constitue un modèle de réussite, en grande partie grâce à sa politique d’investissement rigoureuse et stratégique couvrant plusieurs secteurs stratégiques, notamment le transport, l’immobilier, l’assurance, l’hôtellerie, les services publics, l’agriculture et l’industrie. Cette diversification a contribué à renforcer la solidité financière de l’institution.
Bien que ce modèle puisse être adapté par d'autres pays, son succès repose également sur un cadre de gouvernance adapté. La loi 99-476 du 2 août 1999 garantit une autonomie de gestion au Conseil d'Administration et à la Direction générale de la CNPS. L’État, quant à lui, assure la régulation des institutions de prévoyance sociale tout en leur laissant la gestion opérationnelle. Cette répartition équilibrée a permis la mise en œuvre de réformes durables et efficaces, renforçant la viabilité financière de la CNPS et sa capacité à offrir une protection sociale de qualité à ses assurés.

« Nous allons devoir parler avec nos partenaires. Il existe des entités prêtes à financer et nous allons les réunir pour compléter le montant visé - nous y parviendrons. »
Extrait du point presse sur les besoins de financement externes de la Guinée-Bissau de M. Ilídio Vieira Té, Ministre des Finances de la Guinée-Bissau, Gouverneur du FAGACE, le 26 février 2025.

La Guinée-Bissau est un petit pays d’Afrique de l’Ouest avec un potentiel naturel important, mais elle est confrontée à des défis structurels majeurs, notamment une économie fragile et peu diversifiée principalement due à sa dépendance vis-à-vis d’un seul produit d’exportation, la noix de cajou.
Capitale : Bissau
Superficie : 6 125 km²
Population : 2,2 millions d’habitants en 2024
Président : Umaro Sissoco Embaló
Langue officielle : Le portugais
Langues locales : Des langues nationales comme le criollo (créole de Guinée-Bissau), le balanta, le fula et le manjaco sont largement parlées dans le pays.
Religions : Environ 45% de la population est musulmane suivie par environ 22% de chrétiens puis de groupes pratiquant des religions traditionnelles.
PIB : 2,12 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : 4,8% en 2024, avec des prévisions de croissance moyenne de 5,1% pour la période 2025-2028.
Inflation : 3,7% en 2024, en baisse par rapport aux années précédentes.
Déficit budgétaire : de 8,2% du PIB en 2023 à 7,3% en 2024.
Agriculture : L’agriculture est le pilier de l’économie, employant plus de 80% de la population. La noix de cajou est la principale culture de rente, représentant plus de 85% des exportations totales.
Pêche : La Guinée-Bissau possède des ressources halieutiques importantes et la pêche constitue une autre activité économique essentielle.
Ressources naturelles : Le pays dispose de ressources minérales comme la bauxite.
Tourisme : Le tourisme est un secteur émergent, grâce au potentiel de ses îles et de sa faune.
Relations internationales et régionales : La Guinée-Bissau est membre de plusieurs organisations régionales et internationales : Organisation de la Coopération Islamique (OCI) ; Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; Union Africaine (UA) ; Organisation des Nations Unies (ONU) ; Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) avec un statut particulier ; Organisation des États Pétroliers Africains (OEPA) ; Organisation Internationale du Travail (OIT).

Entretien avec Fortes Buli Injai, Directeur général du Fond de Promotion du Développement Economique de Guinée-Bissau et Administrateur du FAGACE pour son pays. Auparavant, Directeur général de l’Économie au ministère de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, il a piloté des chantiers de partenariats public-privé (PPP) en lien avec la Banque mondiale, illustrant son ancrage opérationnel sur la mobilisation de capitaux pour des projets structurants.
En quelques mots, pouvez-vous nous dresser les priorités stratégiques actuelles de la Guinée Bissau ?
Le développement de l’entrepreneuriat en Guinée-Bissau se heurte à plusieurs défis, notamment le manque de compétences techniques et non techniques, l’inadéquation des compétences, l’accès limité au financement et aux marchés, entre autres.
Les taux d’intérêt élevés, les échéances courtes et le manque de garanties réduisent l’accès des entrepreneurs au crédit. Les faibles compétences relationnelles des entrepreneurs, le peu d’opportunités dans leur environnement ainsi que l’insuffisance des moyens de transport compromettent l’accès aux marchés.
L’approche du gouvernement consiste à assurer une formation technique et non technique aux jeunes entrepreneurs, à mettre en place une facilité pour l’accès au financement et à développer des liens interentreprises entre les PME et les grandes entreprises ainsi qu’une plateforme de marché numérique. En partant de l’hypothèse que l’environnement des affaires s’améliorera sur la durée et que la situation politique deviendra plus stable, ses initiatives contribueront à améliorer le bien-être de la population par la création d’emplois, de PME orientées vers la croissance et par la mise en place d’un secteur privé plus dynamique.
En tant qu’Administrateur du FAGACE, comment jugezvous l’importance de cette institution dans l’appui au développement du secteur privé de votre pays ?
Le FAGACE une Institution moderne qui peut contribuer au financement de développement de la Guinée Bissau et à l’intégration économique et financière du pays en l’Afrique. La coopération avec le FAGACE en tant que partenaire privilégié
des États, des banques et du secteur privé, permettra à la Guinée Bissau de créer un levier d'accélération d’une croissance forte, durable et inclusive contribuant à réaliser les potentiels des secteurs économiques porteurs et en création.
Pouvez-vous nous citer un ou deux exemples de projets financés grâce aux garanties du FAGACE ayant contribué à l’essor économique de la Guinée Bissau ?
Outre sa petite taille, le secteur privé de la Guinée-Bissau est peu industrialisé pour satisfaire la demande du marché du travail et attirer des investisseurs, sauf pour le soussecteur de la transformation et du commerce de la noix de cajou. Les principales contraintes et les principaux défis auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises ainsi que l’ensemble du secteur privé en général sont les suivants : l’absence d’un environnement des affaires favorable ; une insuffisance et une inadéquation des compétences ; un accès limité au financement, en raison du faible niveau de développement du système financier, d’un manque de culture et de système des garanties/garants et/ ou d’une disponibilité limitée de projets pouvant bénéficier du concours bancaire ; et un coût élevé de la main-d’œuvre et une faible productivité. Cette situation a conduit à une faible capacitée d’absorption des mécanismes financiers y compris le métier de garantie. Malgré tout ça, le FAGACE arrive à travailler avec le Gouvernement sur le projet de l'énergie avec la société étatique EAGB. Pour le pipeline, le FAGACE est aussi présent, il s'agit d'un projet de la Banque atlantique en Guinée Bissau et du Groupe Zener international holding.
Comment percevez-vous l’évolution de la mission du FAGACE face aux nouveaux défis économiques de la région (changement climatique, digitalisation, etc.) ? Dans nos États membres, les institutions ont été au cœur du dispositif d’atténuation des effets des crises et de soutien aux Gouvernements. Ainsi, c’était le cas du COVID-19. Les diligences du FAGACE ont été marquées par l’adoption, par le Conseil des Gouverneurs d’un nouveau Plan stratégique pour notre Institution. A travers ce nouveau Plan stratégique 2021-2025 dénommé « The New Momentum », notre vision est de faire du FAGACE, une institution moderne qui contribue pleinement à l’intégration financière de l’Afrique. Ce Plan est fondé sur : la modernisation du Fonds, le renforcement de l’Institution, le développement effectif des activités opérationnelles, l’intensification de la coopération avec les États membres, l’ouverture aux capitaux privés et à de nouveaux États, en vue du positionnement du FAGACE comme un partenaire stratégique de développement en Afrique. L’ensemble des forces vives de l’institution est mobilisé pour faire du FAGACE la référence pour un impact durable sur l’intégration et la transformation de l’Afrique. Dans ce cadre, en 2021, l’intensification des relations de coopération avec les partenaires financiers, et le renforcement du potentiel d’aval afin de répondre plus efficacement aux sollicitations de plus en plus accrues des économies des États membres dans le cadre de soutien de leurs efforts de développement faisant face aux défis mondiaux, tels que le changement climatique et les avancées dans le cadre de l’intelligence artificielle, avec l’offre de produits de garantie pour les projets qui interviennent dans ces domaines. A cet égard, les actions de recouvrement en cours, la politique sélective des projets, devraient contribuer à améliorer le coût du risque à court et moyen termes. Aussi, en réponse aux impacts de la COVID-19 sur les économies des États membres et en collaboration avec ses partenaires financiers, le FAGACE a accompagné les restructurations de crédit et les extensions de durée de remboursement sollicitées par les banques au profit des porteurs de projets.
Que pensez-vous de la complémentarité entre le FAGACE et d’autres institutions financières régionales ?
Je pense que l’objectif d’accroitre et diversifier les partenariats avec les institutions et associations pouvant permettre d’impacter positivement la mise en œuvre des actions du FAGACE. Ainsi, le FAGACE a signé plusieurs accords avec les institutions telles que : la Banque Arabe pour le Développement économique de l’Afrique (BADEA), Afreximbank, Versus Bank Côte d’Ivoire, BGFI Cameroun, Technoserve, KARA Investment Fund, le Fonds d’Impulsion et de Garantie et d’Accompagnement des PME (FIGA) , la
Caisse de Dépôts et de Consignations du Bénin (CDCB), le Bureau de Mise à Niveau des Entreprises du Cameroun, la Caisse de Dépôts et Consignations du Burkina Faso (CDC-BF), le Groupe CECO, etc., et également avec les Chambres consulaires du Cameroun et du Burkina Faso. En outre, des démarches ont été accomplies en vue de l’accréditation du Fonds en qualité d’observateur auprès d’Institutions régionales telles que l’Union Africaine, l’UEMOA, la CEDEAO, la CEA. J'espère que cette dynamique sera poursuivie pour impacter davantage le rayonnement et les activités du Fonds dans ses Etats membres. Dans le cadre de la communication financière, le Plan stratégique 2021-2025 au niveau de son axe N°3, a prévu le passage au Plan Comptable Bancaire Révisé (PCBR) puis aux IFRS afin de permettre la lisibilité des informations financières du Fonds par les partenaires financiers internationaux.
Quel message souhaiteriez-vous adresser aux entrepreneurs et investisseurs africains sur le rôle du FAGACE ?
Je pense qu'aujourd’hui, grâce à la vision du nouveau Directeur général, M. Yambaye, le FAGACE est stabilisé. Les périodes de turbulences sont passées et, maintenant, une image nouvelle permet la confiance en l’institution. Alors, j’appelle les investisseurs africains et les institutions financières partenaires d’établir les relations de coopération avec le FAGACE en profitant des opportunités et des produits du FAGACE grâce à la confiance renouvelée.
Enfin, si vous deviez formuler un vœu pour l’avenir du FAGACE au service du secteur privé, quel serait-il ?
Je voudrais formuler une recommandation, plutôt qu'un vœu, pour dire que le FAGACE doit profiter des compétences et du savoir-faire de son Directeur général, un homme responsable, compétent avec une vision innovatrice, des résultats tout au long de sa carrière professionnelle pour atteindre les objectifs fixés. Les résultats de l’exécution de son premier plan stratégique dit tout. J’espère qu'au long de son deuxième mandat et pendant l’exécution de deuxième plan stratégique, il aura beaucoup plus de performance et encore de meilleurs résultats. Donc je recommande au plan interne, l’élaboration d'un nouveau plan stratégique dénommé « The New Momentum II », pour consolider les acquis et continuer faire du FAGACE, une institution moderne qui contribue pleinement à l’intégration financière de l’Afrique. Il faut continuer la modernisation du Fonds, le renforcement de la gouvernance et des fonds propres de l’Institution, le développement effectif des activités opérationnelles, l’intensification de la coopération avec les États membres, l’ouverture aux capitaux privés et à de nouveaux États.
FAGACE
Investir en Guinée-Bissau peut sembler un choix risqué en raison des défis historiques liés à la stabilité politique et à la gouvernance. Cependant, le pays présente des opportunités intéressantes, en particulier pour les investisseurs qui sont prêts à s’engager sur le long terme et à accepter les risques associés à un marché émergent.
Le gouvernement a fait des efforts pour améliorer l’environnement des affaires, notamment en mettant en place l’Agence Nationale pour l’Investissement (ANI). Cette agence a pour mission d’encourager et de faciliter les investissements, et de servir de guichet unique pour les investisseurs.
Toutefois, l’économie de la Guinée-Bissau est l’une des moins développées d’Afrique. Elle repose presque entièrement sur l’agriculture et la pêche. La noix de cajou est la pierre angulaire de l’économie. Le pays est l’un des plus grands producteurs et exportateurs mondiaux de cette culture de rente.
Le gouvernement Bissau Guinéen a mis en œuvre une politique d’assainissement de ses finances publiques.
En Guinée-Bissau, le FAGACE a mobilisé 11,250 milliards FCFA pour soutenir deux projets dans le domaine de l’énergie. Ces projets structurants appuient l’accès à l’énergie dans un pays en phase de reconstruction économique, illustrant l’engagement du Fonds même dans les contextes fragiles.


Renforcement la présence du Fonds dans un contexte économique en mutation
Malgré un environnement économique encore largement dominé par l’informel, la Guinée-Bissau demeure un pays à fort potentiel pour le développement des activités du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE). Les interventions du Fonds y restent limitées, principalement en raison des difficultés structurelles du tissu entrepreneurial local et du faible niveau de bancarisation. En effet, de

nombreux porteurs de projets ne disposent pas encore des capacités techniques et organisationnelles nécessaires pour accéder aux financements, ce qui freine la mobilisation des garanties au profit des institutions financières partenaires. Conscient de ces défis, le FAGACE reste pleinement engagé aux côtés du gouvernement bissau-guinéen et du secteur bancaire pour renforcer la dynamique de financement de l’économie nationale. Plusieurs actions ont été menées dans ce sens.

Dans cette dynamique, une mission conduite en 2020 a permis d’engager des échanges de haut niveau avec les autorités politiques et financières du pays, notamment la Présidence de la République, le Ministère des Finances et la Banque Centrale. Le Fonds a également rencontré les principales institutions bancaires, dont Banque Atlantique, BAO, BDU, Orabank et Ecobank, afin d’explorer des pistes de collaboration pour le financement des investissements productifs. Cette démarche a abouti à la signature d’un mémorandum d’entente et à la création d’un bureau d’information et de liaison du Fonds en Guinée-Bissau. Poursuivant cet engagement, le Fonds a pris part en novembre 2024 à la 10ème édition du Salon des Banques et PME de l’UEMOA, organisée à Bissau. Lors de cet événement, le Fonds a présenté une keynote portant sur l’importance des mécanismes de garantie dans


l’amélioration de l’accès des PME au financement, et a consolidé les échanges engagés avec les autorités nationales et les acteurs financiers locaux.
Dans le même esprit de renforcement des capacités, les 23 et 24 juillet 2024, la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Services (CCIAS) de Bissau a accueilli un séminaire de formation sur le montage de projets d’investissement, une initiative conjointe du Fonds Africain de Garantie et de la BADEA. Cette session a réuni divers acteurs de l’écosystème économique du pays autour d’échanges techniques et pratiques, destinés à améliorer la qualité de la préparation et de la structuration des projets.
À travers ces initiatives, le FAGACE confirme sa volonté de demeurer un partenaire stratégique du développement économique de la Guinée-Bissau, en accompagnant les

institutions financières et les pouvoirs publics dans leurs efforts pour structurer, formaliser et financer durablement le secteur privé.
Séminaire de formation sur le montage de projets à Bissau : une initiative fructueuse du FAGACE et de la BADEA
Les 23 et 24 juillet 2025, la ville de Bissau a accueilli un séminaire de formation d’une grande importance, organisé par le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), en partenariat avec la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Placée sous le thème : « Montage de projets d’investissement, élaboration de business plans et recherche de financements », cette session a rassemblé une diversité d’acteurs du développement économique de la Guinée-Bissau.
L’événement a connu un franc succès, tant sur le plan de l’organisation que sur celui de la participation. Les échanges se sont déroulés dans une atmosphère studieuse, interactive et dynamique. Les participants composés d’agents des chambres de commerce, de responsables de PME, de porteurs de projets, d’entrepreneurs de start-up, ainsi que de cadres ministériels et d’organismes financiers, ont tous salué la pertinence des modules proposés et la qualité des interventions.
Ce séminaire visait à renforcer les capacités techniques des acteurs clés de l’économie locale en matière de


structuration de projets viables et de mobilisation de financements adaptés. Les formateurs, experts chevronnés dans leurs domaines respectifs, ont su adapter leurs approches aux besoins concrets des participants, favorisant ainsi un apprentissage pratique et directement applicable.
À l’issue des deux jours de formation, les participants sont repartis mieux armés pour concevoir et défendre leurs projets d’investissement. Plusieurs d’entre eux ont exprimé leur satisfaction d’avoir pu acquérir des outils concrets, allant de la conception d’un business plan rigoureux à l’identification des sources de financement nationales et internationales.
Cette initiative du FAGACE et de la BADEA s’inscrit dans une vision stratégique de soutien au développement économique durable par le renforcement des capacités humaines et techniques. Elle démontre une fois de plus l’engagement des deux institutions à promouvoir la coopération arabo-africaine et à accompagner les acteurs économiques africains vers plus de professionnalisme et de performance.
Les perspectives futures du FAGACE en Guinée-Bissau devraient se concentrer sur la diversification économique, le développement durable, la transformation agro-industrielle, et le soutien aux infrastructures et au secteur privé. Grâce à son soutien, le FAGACE pourrait contribuer à la croissance inclusive et à la réduction des inégalités dans le pays, tout en renforçant sa résilience économique.

Renforcement de l’agriculture durable et de la transformation agro-industrielle
La Guinée-Bissau étant un pays à dominante agricole, la diversification agricole et la transformation agroindustrielle devraient rester au cœur des interventions du FAGACE. L’accent pourrait être mis sur l’amélioration des infrastructures agricoles et le financement de projets visant à valoriser les produits agricoles locaux, tels que le cajou, le riz, et le cacao. Le FAGACE pourrait soutenir davantage de projets de mécanisation agricole et d’irrigation, permettant ainsi d’accroître la productivité et de diversifier les sources de revenus pour les agriculteurs et les entreprises agricoles locales. Une extension des programmes de garanties aux secteurs bleus (pêche et aquaculture) devrait être opérée afin de structurer les PME de transformation des pêcheries locales.
Ai envisagé également le déploiement d’un nouveau fonds d’amorçage pour entreprises vertes (agri énergies, valorisation des déchets agricoles), avec une priorisation de projets menés par des jeunes entrepreneurs et des femmes.
Développement des infrastructures de transport et de logistique
Le développement des infrastructures de transport reste une priorité pour la Guinée-Bissau, et le FAGACE pourrait continuer à soutenir la réhabilitation des routes et la construction de nouvelles infrastructures, notamment pour relier les zones rurales aux grandes villes et aux ports pour les exportations. Un développement plus poussé de l’infrastructure portuaire et des réseaux ferroviaires pourrait également favoriser la connectivité régionale, faciliter le commerce avec les pays voisins, et réduire les coûts logistiques pour les entreprises.

Le secteur énergétique représente un défi majeur en GuinéeBissau, et le FAGACE pourrait intensifier son soutien à des projets d’énergies renouvelables comme l’énergie solaire et l’énergie éolienne, pour améliorer l’accès à l’électricité et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.
Le financement de projets d’électrification rurale et de réseaux électriques pour les zones isolées contribuerait à soutenir la croissance économique en améliorant les conditions de vie des populations rurales et en facilitant le développement des activités industrielles et des PME.
Soutien à la diversification économique et au secteur privé
Le soutien aux PME et à l’entrepreneuriat local restera essentiel pour la Guinée-Bissau. Le FAGACE pourrait financer des projets de formation entrepreneuriale, de renforcement des capacités de gestion, et d’accès au financement pour les petites entreprises.
En outre, le FAGACE pourrait jouer un rôle clé dans le soutien au développement des secteurs non-agricoles, notamment le tourisme, les technologies de l’information, et l’industrie légère, pour stimuler la diversification économique et réduire la dépendance du pays aux exportations de produits agricoles.
Répartition des interventions du FAGACE en Guinée-Bissau
Le renforcement des capacités institutionnelles et gouvernementales est un enjeu crucial pour améliorer l’efficacité des projets financés et garantir leur succès. Le FAGACE pourrait soutenir des initiatives visant à améliorer la gouvernance et à garantir une meilleure gestion des ressources publiques.
Le soutien à la mise en place de réformes législatives et réglementaires en matière d’investissement et de création d’entreprises permettra de créer un environnement plus favorable à l’investissement privé, tout en renforçant la transparence dans l’utilisation des fonds publics.
Promotion de l’inclusion sociale et de la durabilité environnementale
Le FAGACE pourrait développer des initiatives visant à promouvoir l’inclusion sociale et à réduire les inégalités en Guinée-Bissau, en soutenant des projets sociaux dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection sociale. La promotion de projets respectueux de l’environnement et du changement climatique deviendra également un enjeu majeur, avec des financements destinés à la reforestation, à la gestion durable des ressources naturelles et à l’adaptation au changement climatique.

« Ceci passe, notamment, par des investissements significatifs dans les secteurs clés tels que l’éducation, la santé et l’emploi des jeunes. »
Extrait d’une intervention de M. Alousséni Sanou, Ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Gouverneur du FAGACE, sur les priorités d’investissement public, le 2 mars 2024.


Vaste pays du Sahel, le Mali est une économie à faible revenu, peu diversifiée et exposée aux fluctuations des matières premières. L’économie malienne fait preuve d’une certaine résilience malgré des vents contraires importants. La croissance économique devrait atteindre 5% en 2025, soutenue par une forte production agricole, le début de l’extraction de lithium et la poursuite de la croissance des services.
Capitale : Bamako
Superficie : Environ 1 240 192 km²
Population : Environ 24,47 millions d’habitants en 2024
Président par intérim : Assimi Goïta
Langue officielle : Le français.
Langues locales : Le bambara est la langue la plus parlée mais il existe aussi de nombreuses autres langues comme le soninké, le peul, et le tamasheq.
Religions : Majoritairement musulman (environ 90%), avec une petite proportion de chrétiens et de religions traditionnelles.
PIB : 26,59 milliards de USD en 2024
Croissance du PIB : L’économie malienne a fait preuve de résilience, avec une croissance du PIB réel qui devrait atteindre 5% en 2025, soutenue par une forte production agricole, le début de l’extraction de lithium et la poursuite de la croissance des services.
Inflation : 3,5% en 2024 mais, en février 2025, 8,3%, le taux le plus élevé de l’UEMOA.
Agriculture : L’agriculture reste un pilier central de l’économie. Le secteur agricole emploie la majorité de la population. Les cultures de rente, comme le coton, sont une importante source de revenus d’exportation. Le pays est aussi un producteur de mil, de sorgho et de riz.
Mines : Le Mali est le 3ème producteur d’or en Afrique et possède d’autres ressources comme l’uranium et les phosphates. L’exploitation de l’or est la principale source de revenus pour l’État et le principal produit d’exportation du Mali. La diminution de la production d’or et la fermeture de la plus grande mine pèsent négativement sur les perspectives.
Élevage : L’élevage est également un secteur économique clé.
Relations régionales et internationales : Le Mali est membre de l’Union Africaine (UA). Sur le plan régional, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont signé, le 16 septembre 2023, la Charte du Liptako-Gourma, créant ainsi l’Alliance des États du Sahel (AES).
Le Mali, présente un potentiel d’investissement considérable malgré les défis sécuritaires et politiques qui ont marqué son histoire récente. Les opportunités se trouvent principalement dans des secteurs clés qui sont les moteurs de son économie et qui bénéficient de l’appui du gouvernement.
Le Mali a mis en place un Code des Investissements qui offre plusieurs garanties et avantages aux investisseurs, notamment des exonérations fiscales, une garantie contre la nationalisation (sauf pour cause d’utilité publique avec indemnisation) et le droit au transfert des capitaux et des revenus. Par ailleurs, le gouvernement a créé une agence gouvernementale pour accompagner les investisseurs dans leurs démarches, de la création de l’entreprise à l’obtention des agréments, agissant comme un guichet unique pour simplifier les procédures. Malgré la crise, l’économie malienne a affiché une croissance positive, principalement soutenue par l’exploitation minière (or, lithium) et les performances du secteur agricole. Sous réserve d’un retour à la normale des activités minières, la croissance devrait rebondir à 5,4% en 2026. Bamako se prépare à accueillir du 2 au 4 décembre 2025 le premier Forum d’investissement de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI).
Avec un volume cumulé de plus de 326 milliards FCFA garantis, le Mali confirme son statut de pays stratégique pour le FAGACE. Le Fonds a soutenu des projets majeurs dans l’énergie (EDM SA), les hydrocarbures, l’industrie textile (CMDT), ainsi que des lignes de portefeuille pour BSIC et BMS.
Un appui déterminant au secteur de l’énergie
Le secteur de l’énergie concentre la part la plus importante des interventions du FAGACE au Mali, avec près de 118 milliards de FCFA, soit 39% des garanties octroyées. Cet engagement reflète la priorité accordée à l’accès à une énergie fiable et durable, moteur du développement économique et social. À travers ces interventions, le Fonds soutient la mise en œuvre de projets structurants visant à renforcer les capacités de production et de distribution énergétique du pays.
Un soutien stratégique au secteur financier
Avec plus de 99 milliards de FCFA garantis, soit un tiers du portefeuille total, le secteur financier occupe une place centrale dans les interventions du FAGACE au Mali. Ces garanties, souvent silencieuses, contribuent à renforcer la solidité du système bancaire et à faciliter l’accès au financement pour les entreprises locales. Elles jouent ainsi un rôle clé dans la mobilisation de ressources et le développement du tissu économique national.
Diversification vers l’industrie et les télécommunications
Le FAGACE soutient également la diversification économique à travers des interventions significatives dans les secteurs industriels et des télécommunications, pour un montant cumulé de près de 38 milliards de FCFA. Ces engagements favorisent la modernisation des outils de production, la création d’emplois et l’amélioration de la connectivité numérique, des leviers essentiels à la compétitivité du Mali sur la scène régionale.
Des actions ciblées dans d’autres secteurs clés
Au-delà de ces domaines majeurs, le FAGACE intervient ponctuellement dans des secteurs variés tels que l’hôtellerie, l’immobilier, les hydrocarbures, le commerce et l’élevage, pour un total d’environ 8 milliards de FCFA. Ces interventions, bien que modestes, traduisent la volonté

du Fonds d’accompagner un développement inclusif, soutenant aussi bien les grandes infrastructures que les initiatives économiques à portée sociale.
La garantie du FAGACE au service des banques pour le financement des chaînes de valeurs
Les Activités de M3-S.A portent sur la production, la transformation et la commercialisation de la farine panifiable aux normes européennes à partir du blé tendre et produire le blé dur en semoule. En plus de la farine et de la semoule, le Moulin Moderne du Mali produit et commercialise le sucre, la tomate, la farine (mil, maïs, sorgho), la semoule (mil, maïs), les pates courtes, les pates longues et le couscous à travers les cinq unités, notamment la minoterie, la STB l’unité de (sucre-tomate-biscuit), la rizerie, l’UAB (l’unité Aliment Bétail) et la Minoterie et Pâtes Alimentaires (MPA).
Les perspectives pour le Mali incluent un renforcement du soutien à l’agriculture durable, à la transformation agro-industrielle, aux infrastructures logistiques et à l’énergie renouvelable. Le soutien à l’entrepreneuriat local et aux PME ainsi qu’à la gouvernance économique est crucial pour favoriser la diversification économique et promouvoir une croissance inclusive et durable pour le Mali.

Renforcement du secteur agricole et de la transformation agro-industrielle
L’agriculture reste un secteur clé pour l’économie du Mali. Le FAGACE pourrait continuer à soutenir des projets de modernisation agricole et de mécanisation pour améliorer les rendements agricoles. Le développement de technologies agricoles adaptées aux spécificités locales et l’encouragement de la diversification des cultures (notamment dans les secteurs du riz, du coton, du maïs et du sésame) devraient être des priorités. Le soutien à la transformation agro-industrielle permettra d’ajouter de la valeur aux produits agricoles et d’encourager l’exportation des produits finis, comme l’huile de coton, les produits dérivés du riz et du sésame, et autres produits locaux.
Renforcement des infrastructures logistiques et de transport
L’amélioration des infrastructures de transport et la réhabilitation des routes rurales continueront de jouer un rôle central dans la compétitivité des produits maliens. Le soutien à la construction d’infrastructures de transport et de stockage (comme des silos à grains, des entrepôts frigorifiques, etc.) aidera à renforcer la logistique interne et les capacités d’exportation du pays.
Le développement des infrastructures portuaires dans les pays voisins (comme le port de Dakar) pourrait également favoriser les exportations maliennes, notamment dans les secteurs agricoles et miniers.
Développement de l’énergie durable
Le secteur énergétique restera un enjeu majeur pour soutenir la croissance économique du Mali. Le FAGACE pourrait intensifier son soutien à la transition énergétique, en soutenant des projets de production d’énergie renouvelable (solaire, éolien, hydroélectrique) et la modernisation des infrastructures énergétiques.
Le développement des énergies renouvelables, en particulier le solaire et l’énergie éolienne, offre des opportunités pour fournir de l’énergie dans les zones rurales et améliorer l’accès des communautés locales à l’électricité.
Renforcement du secteur privé et de l’entrepreneuriat local
Le soutien au secteur privé et à l’entrepreneuriat local reste un pilier pour la croissance économique du pays. Le FAGACE pourrait encourager davantage d’initiatives pour soutenir les startups et les PME dans des secteurs comme le numérique, l’agro-industrie, et les services.
Le soutien à l’innovation et à l’infrastructure numérique sera clé pour le développement de nouvelles entreprises et la création d’emplois. Le financement de projets dans des secteurs de niche comme la bioénergie, le tourisme durable et l’artisanat permettra de diversifier l’économie et de promouvoir des industries émergentes.
Soutien à la gouvernance et aux réformes économiques
Le renforcement des capacités institutionnelles et la réforme du cadre réglementaire permettront

d’améliorer l’environnement des affaires et d’attirer les investissements étrangers. Le FAGACE pourrait continuer à soutenir le pays dans la réforme de la gestion des finances publiques, la lutte contre la corruption, et le renforcement de la gouvernance économique.
Promotion de l’inclusion sociale et de la durabilité
Les projets d’inclusion sociale sont essentiels pour s’assurer que la croissance économique bénéficie à toutes les couches de la population, notamment les groupes vulnérables. Le FAGACE pourrait soutenir des initiatives pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin et l’accès des jeunes à des formations techniques et professionnelles. Le financement de projets de durabilité environnementale, notamment dans le domaine de la gestion des ressources naturelles et de la lutte contre le changement climatique, sera une priorité pour garantir une croissance économique respectueuse de l’environnement.
Répartition des interventions du FAGACE au Mali par secteurs

« La bonne gestion des finances publiques et le maintien de l’intégrité dans l’exécution du budget de l’État sont des conditions sine qua non pour assurer l’efficacité des affaires publiques. »
Extrait d’un interview de M. Codioro Moussa N’Guenore, dans Sahara Media le 9 décembre 2024, Ministre de l’Économie et des Finances de Mauritanie et Gouverneur du FAGACE depuis septembre 2025.


La Mauritanie, pays à la fois du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest, est un pays désertique avec une économie qui repose principalement sur l’exploitation de ses vastes ressources naturelles, notamment le minerai de fer et le poisson. Le pays se prépare à une transition économique majeure avec le démarrage imminent de l’exploitation de ses gisements de gaz et de pétrole.
Capitale : Nouakchott
Superficie : Environ 1 030 700 km²
Population : 5,17 millions d’habitants en 2024
Président : Mohamed Ould Ghazouani
Langue officielle : Le français
Langues locales : Le poular, le soninké, le wolof, et le bambara sont également largement parlés, en plus des dialectes arabes.
Religions : La majorité de la population est musulmane (principalement sunnite) et il existe de petites communautés chrétiennes et animistes.
PIB : 2082,8 milliards de USD en 2024
Croissance du PIB : 4% en 2025
Inflation : 3,5% en 2025 (2,5% en 2024)
Dette publique : 43,7% du PIB, un niveau modéré par rapport à d’autres pays de la région.
Mines : La Mauritanie est un grand producteur de fer et de minerai de fer, qui constituent la majeure partie de ses exportations. L’exploitation de l’or, du cuivre et du gypse est également en plein essor.
Pêche : La pêche est un secteur clé de l’économie. Le littoral mauritanien est l’un des plus poissonneux au monde, mais la pêche illégale et la surpêche sont des menaces.
Hydrocarbures : Le pays est producteur de pétrole. La découverte de gisements de gaz offshore, notamment le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) à la frontière avec le Sénégal, devrait transformer l’économie du pays. La production devrait démarrer prochainement, ce qui fera de la Mauritanie un producteur et exportateur de gaz.
Transports : Le port de Nouakchott et un réseau ferroviaire axé sur le transport de minerai.
Relations régionales et internationales : La Mauritanie est membre de plusieurs organisations régionales telles que l’Union Africaine (UA), la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) et, bien qu’elle s’en soit retirée en 2000, elle a maintenu des relations avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Les interventions du FAGACE en Mauritanie s’élèvent à 1,5 milliard FCFA, principalement orientées vers les secteurs du transport maritime et de l’immobilier. Les projets IMAR et TEISER SHIPPING ont bénéficié de l’appui du Fonds, posant les bases d’un futur renforcement de la coopération.
Soutien au secteur privé et aux PME
Le secteur privé en Mauritanie, notamment les PME, a bénéficié d’un accès facilité au financement et à des garanties de crédit. Le FAGACE a joué un rôle crucial pour aider les petites et moyennes entreprises locales à se développer et à se renforcer face à la concurrence internationale.
Le soutien à l’entrepreneuriat local, en particulier dans les secteurs du commerce, de l’industrie légère, et des services, a permis de stimuler la création d’emplois et d’accroître la productivité des entreprises locales. Des projets ont été financés pour encourager les startups et soutenir les initiatives économiques locales dans des secteurs comme la technologie et le tourisme.
Le secteur des infrastructures a bénéficié du soutien du FAGACE pour améliorer les routes, les infrastructures portuaires, et les réseaux de transport maritime afin de faciliter les échanges commerciaux et renforcer la connectivité régionale.
Des projets d’électrification rurale ont été soutenus, visant à améliorer l’accès à l’électricité dans les zones reculées et à favoriser la croissance inclusive en rendant l’énergie accessible aux populations rurales et aux entreprises locales.
Le financement de projets de construction de routes et d’infrastructures de stockage (notamment des silos pour la production agricole) a permis de renforcer la logistique et d’améliorer la sécurisation des produits agricoles contre les pertes post-récolte.
Soutien à l’énergie et à l’environnement
Le FAGACE a soutenu des initiatives pour l’électrification rurale, en particulier via des projets utilisant des énergies renouvelables comme l’énergie solaire et l’énergie éolienne. Ces projets visent à améliorer l’accès à l’énergie, particulièrement dans les régions isolées de Mauritanie, où l’approvisionnement en électricité est limité. Le soutien au développement durable s’est également exprimé par le
financement de projets de gestion durable des ressources naturelles, notamment dans le domaine de la protection de l’environnement et de la lutte contre la désertification.
Renforcement de la gouvernance et de l’infrastructure institutionnelle
Le FAGACE a également soutenu des projets pour améliorer la gouvernance économique en Mauritanie, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités institutionnelles, notamment dans les domaines de la gestion des finances publiques, du cadre réglementaire et de l’efficacité administrative.
La modernisation des infrastructures institutionnelles a permis de créer un environnement plus favorable aux investissements privés et à la réduction des coûts de transaction pour les entreprises locales et les investisseurs étrangers.
Mémorandum d’entente avec la BCM
Le FAGACE, a accueilli en 2023, à son siège au Bénin, quatre hauts-cadres de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM), dans le cadre de la mise en œuvre du mémorandum d’entente qui lie les deux Institutions. L’un des volets de cet accord porte sur l’accompagnement de la BCM pour la mise

en place du Fonds National de Garantie de Mauritanie, à l’instar des Fonds de garantie nationaux du Congo, du Sénégal et du Nigeria.
L’objectif de ce programme de formation, est de renforcer les capacités des hauts cadres mauritaniens dans le domaine de la gestion des garanties financières et de la promotion de l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises (PME).
La Banque Centrale de Mauritanie (BCM) marque ainsi un tournant dans le processus d’opérationnalisation du Fonds de Garantie National de la Mauritanie. Après plusieurs mois d’immersion à Cotonou au sein du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), les cadres de la BCM ont conclu leur stage avec succès.
Les participants au stage ont bénéficié d’une immersion multiforme couvrant divers aspects de la gestion des garanties, y compris l’évaluation des risques, la structuration des opérations de garantie, et la surveillance du portefeuille. De plus, des sessions interactives et des études de cas pratiques ont permis aux cadres de mettre en pratique les connaissances acquises et d’échanger
des bonnes pratiques avec leurs homologues du FAGACE et d’autres institutions financières présentes.
Dans son mot de remerciement, la délégation de la BCM a exprimé sa gratitude à l’égard du FAGACE et de la BCM pour l’opportunité avant de souligner l’importance de cette collaboration pour le développement économique de la Mauritanie.
À son tour, M. Basile Tchakounte au nom du Directeur général du FAGACE a félicité les participants pour leur engagement et leur détermination tout au long du stage, affirmant que les nouvelles expertises acquises contribueront grandement à l’efficacité opérationnelle du Fonds de Garantie National de la Mauritanie et à la promotion de l’inclusion financière dans le pays.
Cette initiative ouvre la voie à une collaboration continue entre la BCM, le FAGACE et d’autres partenaires nationaux ou régionaux afin de soutenir le développement économique et financier de la Mauritanie. Enfin, le FAGACE entend renforcer davantage sa proximité avec les fonds de garantie nationaux afin de mettre en lumière son savoir-faire et de le mettre au service des économies des Etats membres.


Entretien avec Cheikh Vaty, Directeur général du Fonds de Garantie de Mauritanie SA (FGM), une initiative stratégique visant à soutenir le développement des PME tout en renforçant l’efficacité du système financier mauritanien.
Comment incitez-vous les banques à accorder des crédits aux PME ?
Le Fonds de Garantie de Mauritanie (FGM) est une société anonyme mauritanienne agrée par la Banque Centrale comme établissement financier. Il a officiellement démarré ses activités entre fin 2023 et début 2024, avec un capital de 400 millions MRU, soit environ 10 millions de dollars.
Le FGM a été créé pour répondre à une réalité préoccupante : les PME ont du mal à obtenir des financements bancaires. Ce manque d’accès au crédit, constaté dans de nombreux pays, s’explique en grande partie par la prudence des banques face aux risques que représente ce segment. En Mauritanie, deux raisons principales sont régulièrement citées :
• Le manque de garanties solides fournies par les PME ;
• L’absence d’un historique financier fiable et d’une structure de gestion bien établie.
Cependant, ces PME constituent plus de 75% des entreprises créées ces dernières années et jouent un rôle central dans la création d’emplois. Il était donc indispensable d’agir. Le FGM intervient pour :
• Réduire le risque pour les banques en leur offrant des garanties sur les prêts qu’elles accordent aux PME ;
• Accompagner les jeunes entrepreneurs, femmes et hommes, à travers des formations et suivi sur la gestion de projet et la comptabilité, afin de renforcer la viabilité de leurs entreprises.
En leur apportant une sécurité supplémentaire, le FGM encourage les banques à prêter davantage aux PME en limitant leur exposition au risque.
Quels sont les secteurs prioritaires pour le Fonds ?
Le FGM accorde sa priorité aux projets à fortes valeur ajoutée pour l’économie. Les initiatives dans le domaine de la digitalisation, de l’automatisation ou de la transformation numérique sont particulièrement soutenues.
Nous mettons aussi l’accent sur les projets agricoles, ceux liés à l’élevage intégré, ainsi que sur les activités de transformation des ressources naturelles et de développement industriel.
Par ailleurs, les projets portés par des jeunes ou des femmes occupent une place importante dans notre stratégie d’intervention.
En quoi a consisté l’apport du FAGACE à la création du Fonds de Garantie de la Mauritanie et au soutien au secteur privé mauritanien ?
Lors de la création du Fonds de Garantie de Mauritanie, Le FAGACE a apporté un appui déterminant. Il a mis à disposition une assistance technique et a contribué, avec la Banque Centrale de Mauritanie, à la formation de quatre cadres dont trois ont ensuite intégré notre équipe. Cette collaboration a permis de poser des bases solides pour le lancement opérationnel du FGM. Aujourd’hui encore, nous entretenons une relation étroite avec le FAGACE, marquée par un échange continue et un partage d’expertise. Ce lien nous aide à renforcer nos capacités et à mieux soutenir le développement du secteur privé en Mauritanie.

Les perspectives futures du FAGACE en Mauritanie incluent le renforcement du secteur agricole durable, le développement des infrastructures logistiques, l’accès à l’énergie renouvelable, et le soutien à l’entrepreneuriat local. La diversification économique, le développement durable et l’inclusion sociale seront des éléments clés pour garantir un développement économique équilibré et durable pour la Mauritanie.

Renforcement de l’agriculture durable et de la transformation agro-industrielle
La Mauritanie, avec ses vastes terres arables, pourrait bénéficier d’une agriculture durable et de projets de transformation agro-industrielle soutenus par le FAGACE. Le pays devrait poursuivre le soutien à la mécanisation agricole et à l’irrigation pour améliorer la productivité des cultures de rente (comme le riz, le mil et le sorgho) et des productions vivrières. Le soutien à la valorisation des produits agricoles locaux, notamment à travers des unités de transformation agro-industrielle (pour le riz, les céréales, et les produits laitiers), pourrait contribuer à diversifier les
sources de revenus et à réduire la dépendance du pays aux importations alimentaires.
Développement des infrastructures de transport et logistique
Le développement d’infrastructures de transport, notamment des routes rurales et des routes reliant le pays aux ports voisins, est essentiel pour faciliter les échanges commerciaux et renforcer les liens économiques entre la Mauritanie et les autres pays de la région.
Le soutien à la construction d’infrastructures de stockage et à la logistique pour soutenir l’agriculture et le commerce

devrait se poursuivre pour sécuriser les productions locales et faciliter leur exportation.
Promotion des énergies renouvelables et de l’accès à l’électricité
Le secteur de l’énergie renouvelable devrait continuer à être soutenu par le FAGACE, notamment avec des projets visant à renforcer l’accès à l’électricité dans les régions rurales. Le développement de projets solaires et éoliens pourrait jouer un rôle clé dans la transition énergétique et dans la réduction des disparités d’accès à l’énergie entre les zones urbaines et rurales. Les investissements dans le secteur énergétique peuvent contribuer à réduire les coûts d’énergie et à stimuler la compétitivité des entreprises locales.
Renforcement du secteur privé et de l’entrepreneuriat
La diversification économique de la Mauritanie passe par le soutien à l’entrepreneuriat local, notamment dans les secteurs de l’industrie légère, des services, et des technologies de l’information. Le FAGACE pourrait jouer un rôle majeur dans l’accès au financement pour ces PME et en facilitant l’accès à des garanties de crédit. Le développement du secteur touristique pourrait également être une opportunité stratégique pour la Mauritanie. Le pays possède un potentiel naturel et culturel qui pourrait attirer des investisseurs dans des projets d’infrastructure
touristique, en particulier dans les zones côtières et les régions désertiques.
Renforcement des capacités de gouvernance et de réforme institutionnelle
Le renforcement de la gouvernance économique et de l’efficacité administrative sera crucial pour attirer davantage d’investissements étrangers. Le FAGACE pourrait continuer à soutenir les efforts de réformes institutionnelles dans le pays afin d’améliorer l’environnement des affaires et la transparence. Des projets de formation des cadres et des agents publics dans la gestion des finances et la réglementation économique pourront contribuer à améliorer le climat des affaires et la confiance des investisseurs.
Promotion de la durabilité et de l’inclusion sociale
Le soutien à la protection de l’environnement et à la gestion des ressources naturelles sera primordial, en particulier dans la lutte contre la désertification et la gestion de l’eau. Des projets de reforestation, de gestion des bassins versants et de préservation des écosystèmes pourraient contribuer à renforcer la résilience écologique de la Mauritanie. Le développement inclusif devrait également être au centre des priorités, avec des initiatives visant à renforcer l’autonomisation des femmes, des jeunes et des communautés vulnérables par des projets sociaux, des formations professionnelles, et l’accès à l’éducation.

Répartition des interventions du FAGACE en Mauritanie par secteurs

« Notre appui a pour objectif de soutenir la compétitivité économique du Niger et sa résilience aux multiples chocs à travers, notamment, l’amélioration de l’accès à l’énergie, la promotion du secteur privé, la consolidation du cadre budgétaire et une meilleure prise en compte des populations vulnérables dans les politiques publiques. »
Extrait de la déclaration de M. Ali Mahamane Lamine Zeine, Premier ministre, Ministre de l’Économie et des Finances du Niger, Gouverneur du FAGACE, lors de la signature de l’accord de financement de 144,7 millions USD avec la Banque africaine de Développement, au siège de la BAD à Abidjan, le 1er octobre 2025.


Situé en Afrique de l’Ouest, au cœur du Sahel, le Niger possède une économie peu diversifiée et largement dépendante de l’agriculture et du secteur pétrolier, devenu un moteur essentiel de la croissance. Ce développement a également contribué à la réduction du déficit budgétaire et à une amélioration du solde du compte courant. L’économie nigérienne a démontré une dynamique de croissance robuste.
Capitale : Niamey
Superficie : 1 267 000 km²
Population : 27,03 millions d’habitants en 2024
Président : Général Abdourahamane Tiani
Langue officielle : Le français.
Langues locales : L’haoussa, le zarma, le touareg, et d’autres langues locales.
Religions : Majoritairement musulman (plus de 95%), avec une petite minorité chrétienne et animiste.
PIB : 19,54 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : 8,4% en 2024. Le FMI prévoit une croissance de 7,9% pour 2025.
Inflation : 9,1% en 2024. Elle devrait progressivement s’atténuer en 2025.
Déficit budgétaire : stabilisé à 4,3% du PIB en 2024, grâce à une meilleure maîtrise des dépenses et à une hausse des recettes, notamment pétrolières.
Dette publique : 47% du PIB en 2024.
Agriculture : Le Niger est un pays essentiellement agricole, avec des cultures comme le millet, le sorgho, le maïs, les tomates, et le coton. Il dépend aussi beaucoup de l’élevage.
Mines : Le Niger est un important producteur mondial d’uranium. Ce secteur est une source majeure de revenus pour l’État. Le pays est riche aussi en or et d’autres ressources naturelles.
Pétrole : Le pays est devenu un producteur et exportateur de pétrole. L’entrée en service du pipeline d’exportation vers le Bénin a considérablement augmenté la production, faisant du pétrole un nouveau moteur de l’économie.
Énergie : La production d’énergie est faible, avec un accès limité à l’électricité, en particulier dans les zones rurales.
Relations régionales et internationales : Le Niger est membre de plusieurs organisations internationales, dont l’Union Africaine (UA).
Le Niger est un pays qui présente des opportunités d’investissement significatives. Le potentiel d’investissement repose en grande partie sur ses vastes ressources naturelles, son secteur agricole et ses projets d’infrastructure.
Le gouvernement nigérien s’est engagé dans des réformes visant à améliorer l’environnement des affaires et à attirer les investissements directs étrangers (IDE). Des institutions, comme l’Agence de Promotion des Investissements et des Zones Franches (API-ZF), sont en place pour accompagner les investisseurs.
Aussi, Le Niger a l’une des populations les plus jeunes au monde, ce qui peut être un atout en termes de main-d’œuvre disponible et de marché de consommation potentiel.
L’économie du Niger a des perspectives de croissance notables grâce à l’exploitation de ses ressources naturelles.
Le gouvernement nigérien a entrepris une politique d’assainissement de ses finances publiques.
Le Niger bénéficie d’un soutien cumulé de plus de 30 milliards FCFA, avec un accent sur les télécoms, l’énergie et les services financiers. Des projets comme SONITEL, NIGELEC et les programmes ASUSU montrent l’implication du FAGACE dans l’accès à l’énergie, les technologies et la finance inclusive, via des partenaires comme BOAD, CORIS Bank et BSIC Niger.

Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
L’agriculture étant un secteur clé de l’économie nigérienne, le FAGACE a financé plusieurs projets agricoles visant à améliorer la productivité, renforcer la sécurité alimentaire et soutenir les agriculteurs. Le pays étant fortement dépendant de l’agriculture de subsistance, le FAGACE a contribué à l’amélioration des techniques agricoles et à la mise en place de systèmes d’irrigation pour pallier les insuffisances liées à la saisonnalité des pluies.
En outre, le FAGACE a soutenu des projets agricoles dans le domaine de la transformation des produits agricoles, notamment pour le mil, le riz, et le sorgho, en encourageant les coopératives et PME agro-industrielles locales.
Soutien à l’agro-industrie et à la transformation
Le FAGACE a soutenu la transformation agro-industrielle pour ajouter de la valeur aux produits agricoles locaux,
favorisant ainsi la création d’emplois et la diversification des activités économiques. Cela inclut des investissements dans des unités de transformation des produits agricoles comme le sésame, le mil, et le coton.
Le financement des unités de transformation agroalimentaire a également contribué à la création d’emplois locaux et à la réduction des pertes post-récolte qui sont courantes dans le pays en raison du manque de capacités de stockage et de transformation.
Soutien aux infrastructures
Le FAGACE a financé des projets d’infrastructures pour améliorer la connectivité interne du pays. Cela inclut des projets de réhabilitation et de construction de routes rurales, de ponts, et d’infrastructures logistiques afin de faciliter les échanges commerciaux et renforcer la compétitivité des produits nigériens sur les marchés locaux et internationaux. L’accès à des infrastructures de stockage pour les produits


agricoles a également été soutenu, permettant ainsi une meilleure conservation des récoltes et une gestion des réserves alimentaires à long terme.
Le Niger, avec ses vastes ressources naturelles et son ensoleillement élevé, a un potentiel considérable dans le secteur des énergies renouvelables, et le FAGACE joue un rôle essentiel dans l’accompagnement et le financement de cette transition énergétique.Le pays fait face à un besoin important de développement énergétique, notamment pour assurer l’électrification rurale. Le FAGACE a soutenu des projets d’énergie renouvelable, en particulier dans le domaine de l’énergie solaire, pour améliorer l’accès à l’électricité
dans les zones rurales. Des projets ont été financés pour améliorer l’accès à l’énergie et promouvoir des solutions énergétiques alternatives dans un contexte de changement climatique. L’accent est mis sur le développement des énergies solaires et éoliennes, et l’amélioration des réseaux d’approvisionnement en énergie.
Renforcement du secteur privé et des PME
Le secteur privé nigérien a bénéficié de l’assistance du FAGACE, notamment pour l’accès au financement et à des garanties de crédit. Cela a permis aux PME locales de se développer et de se diversifier, en particulier dans des secteurs comme le commerce, la manufacture, et les services. Le soutien aux PME locales a été crucial pour stimuler la création d’emplois, améliorer les capacités de production locales et encourager l’entrepreneuriat. Le FAGACE a également facilité l’accès des entreprises locales à des financements pour des projets innovants et durables.
Le FAGACE a contribué au renforcement des capacités institutionnelles du Niger, en particulier dans le domaine de la gouvernance économique et de la gestion des finances publiques. Il a soutenu des projets visant à améliorer la transparence et l’efficacité des administrations publiques dans la gestion des ressources.
Les perspectives pour le pays incluent le renforcement du secteur agricole, l’amélioration des infrastructures de transport, la transition énergétique vers des énergies renouvelables, et le soutien à l’entrepreneuriat local. Le développement durable, la gouvernance et l’inclusion sociale resteront des priorités pour un développement plus équilibré et résilient.

Renforcement du secteur agricole et de la sécurité alimentaire
Le FAGACE devrait continuer à soutenir l’agriculture en favorisant l’introduction de techniques agricoles modernes et la mécanisation des exploitations agricoles pour augmenter la productivité. L’irrigation et la gestion des ressources en eau seront des domaines clés à développer pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en particulier avec les défis climatiques. L’accélération de la transformation agro-industrielle et le soutien à la création de chaînes de valeur pour les produits agricoles permettra de diversifier l’économie et de créer des emplois durables dans les zones rurales.
Développement des infrastructures de transport et logistique
Le développement des infrastructures de transport (routes, ponts, et systèmes de stockage) reste crucial pour améliorer
la compétitivité du Niger. L’amélioration des routes rurales permettra de réduire les coûts de transport et de faciliter l’accès des producteurs locaux aux marchés. Le FAGACE pourrait soutenir l’extension des infrastructures portuaires pour faciliter les échanges commerciaux avec les pays voisins et encourager les exportations, notamment dans les secteurs agricoles et miniers.
Promotion des énergies renouvelables
Les perspectives pour les énergies renouvelables au Niger, avec le soutien du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE), sont à la fois ambitieuses et cruciales pour le développement durable du pays. Le Niger fait face à un défi majeur en matière d’accès à l’électricité, en particulier dans les zones rurales. Le FAGACE soutiendra l’expansion des micro-réseaux solaires, qui permettront de fournir de l’électricité à des milliers de ménages et entreprises rurales.

Le financement de ces projets par le FAGACE, sous forme de garanties et de prêts aux entreprises locales et aux initiatives privées, devrait augmenter dans les années à venir, en s’appuyant sur des partenariats public-privé pour surmonter les obstacles financiers. Le Niger dispose de ressources solaires abondantes, avec des ensoleillements moyens de plus de 2 000 heures par an. C’est une opportunité énorme pour le développement de centrales solaires photovoltaïques à grande échelle pour fournir de l’énergie à l’ensemble du pays.Le FAGACE soutiendra le financement de grandes centrales solaires, en particulier dans le cadre de la transition énergétique. Ces projets de grande envergure visent à diversifier le mix énergétique national et à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, tout en diminuant l’empreinte carbone.
En plus du solaire, le Niger dispose de certains potentiels éoliens dans des régions comme l’Aïr dans le nord du pays et des ressources en biomasse et hydroélectricité qui restent largement inexploitées. Le FAGACE pourrait soutenir le développement de projets éoliens en facilitant l’accès à des financements pour des études de faisabilité et des installations pilotes.
Des initiatives dans le domaine de la biomasse, par exemple pour la production de biogaz à partir de déchets agricoles, ou dans la production d’électricité à partir de petites centrales hydroélectriques, sont également des secteurs que le FAGACE pourrait encourager.
Le FAGACE pourra également accompagner la participation du Niger à des projets comme le Programme d’énergie solaire
de la CEDEAO, qui vise à promouvoir des investissements dans des projets solaires à grande échelle au sein de la région.
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) a joué un rôle déterminant dans la réalisation de l’hôtel Ténéré au Niger en intervenant en qualité de garant pour le financement du projet. Ce complexe hôtelier moderne constitue un atout majeur pour l’économie nigérienne, en favorisant le développement du secteur touristique, la création d’emplois directs et indirects, ainsi que l’attraction des investisseurs étrangers. En renforçant l’offre d’infrastructures hôtelières de qualité, l’hôtel Ténéré contribue à dynamiser les échanges commerciaux et à positionner le Niger comme une destination compétitive dans la sous-région.
Dans la même dynamique de soutien au développement économique, le FAGACE a également accompagné la Société Nigérienne d’Électricité (NIGELEC) en garantissant des financements stratégiques qui ont permis l’extension de son réseau et l’amélioration de la couverture en électricité sur l’ensemble du territoire. Cette intervention a eu un impact significatif sur la compétitivité du pays, en favorisant l’accès à l’énergie pour les ménages et les entreprises, stimulant ainsi la croissance industrielle et la modernisation des infrastructures. Grâce à ces efforts, le Niger renforce ses bases pour un développement durable et inclusif.

Renforcement de la gouvernance économique et des réformes institutionnelles
Le renforcement des capacités institutionnelles et l’amélioration de la gouvernance économique resteront un axe clé pour garantir la transparence, l’efficacité des investissements et l’attractivité du pays. Le FAGACE pourrait soutenir la réforme des politiques publiques, améliorer le cadre législatif et soutenir l’optimisation de la gestion des ressources naturelles. Le soutien au développement des infrastructures juridiques et réglementaires permettra de renforcer la confiance des investisseurs et de stimuler l’intégration régionale du Niger.
Inclusion sociale et développement durable
Le FAGACE pourrait renforcer son soutien aux initiatives de développement durable, en particulier dans les domaines de la gestion des ressources naturelles et de la lutte contre la désertification. Des projets de reforestation, de gestion des bassins versants et de préservation des écosystèmes devraient être une priorité pour renforcer la résilience écologique du pays.
L’accent sur l’inclusion sociale, notamment avec des projets favorisant l’autonomisation des femmes et l’intégration des jeunes dans le secteur privé, contribuera à garantir un développement plus équilibré et équitable pour tous.
Répartition des interventions du FAGACE au Niger par secteurs

« Le gouvernement accorde la priorité aux dépenses qui soutiennent les investissements nécessaires à la réalisation des objectifs de la NST-2. »
Extrait de l’intervention de M. Yusuf Murangwa, Ministre des Finances et de la Planification économique du Rwanda, Gouverneur du FAGACE, lors de la présentation du budget 2025-2026 au Parlement, le 12 juin 2025.

Le Rwanda, surnommé le Pays des mille collines, est un pays d’Afrique de l’Est vallonné, fertile et enclavé. Il a réalisé une transformation remarquable pour devenir une économie de services en croissance, axée sur la gouvernance et le développement. Le Rwanda aspire à devenir une économie à revenu intermédiaire en 2035, et à rejoindre les pays à revenu élevé à l’horizon 2050.
Capitale : Kigali
Superficie : 26 338 km²
Population : Environ 14,25 millions en 2024
Président : Paul Kagame
Langues officielles : Le kinyarwanda, le français, l’anglais et le swahili.
Monnaie : Le franc rwandais (RWF)
PIB : 14,25 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : L’économie rwandaise est l’une des plus dynamiques d’Afrique. Le PIB réel a progressé de 8,9% en 2024, après une forte croissance de 8,2% en 2023. Cette performance est tirée par les secteurs des services, de l’industrie et, dans une moindre mesure, de l’agriculture. Pour 2025, la croissance est attendue à 7,8% au premier trimestre.
Inflation : 1,8% en 2024. Après avoir atteint un pic en 2023, le taux d’inflation a ralenti pour se situer à 7,2% en juillet 2025.
Dette publique : La dette publique représente près de 67% du PIB en 2025, un niveau supérieur au seuil de 60% du PIB jugé souhaitable pour le pays. Néanmoins, les agences de notation comme S&P ont maintenu la note de crédit du Rwanda à «B+» avec une perspective stable, en raison de sa croissance économique résiliente.
Secteur des services : Il est le principal moteur de l’économie, notamment dans les secteurs de la finance, du tourisme et des technologies de l’information. Le Rwanda est devenu une destination de choix pour les conférences et le tourisme d’affaires.
Agriculture : Le secteur agricole emploie la majorité de la population. Les principales cultures de rente sont le café et le thé, qui sont des exportations importantes. Le pays est également un producteur de bananes, de maïs et de manioc.
Mines : Le Rwanda possède des minéraux comme le coltan, la cassitérite et le tungstène, qui sont des sources de revenus significatives.
Énergie : Le Rwanda fait face à des défis en matière de fourniture d’électricité, mais des investissements dans les énergies renouvelables, comme l’énergie solaire, sont en cours.
Infrastructures : L’aéroport international de Kigali est le principal point d’entrée aérien du pays.
Relations régionales et internationales : Le Rwanda est membre de plusieurs organisations internationales et régionales, telles que la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), l’Union Africaine (UA), la Communauté des États des Grands Lacs (CEPGL), et les Nations Unies.

Entretien avec Cyrille Hategekimana, Administrateur du FAGACE pour le Rwanda et Directeur général du Secteur Bancaire et Non Bancaire au Ministère des Finances et de la Planification Economique (MINECOFIN). À ce titre, il pilote des chantiers clés de développement du système financier au service de la stratégie nationale d’accès aux services financiers.
En quelques mots, pouvez-vous nous dresser les priorités stratégiques actuelles du Rwanda ?
La vision 2050 du Rwanda vise à propulser le pays vers le statut de revenu intermédiaire supérieur d'ici 2035 et de revenu élevé d`ici 2050, en atteignant une croissance économique durable et en garantissant une vie de haute qualité pour tous les Rwandais. Cette vision à long terme est mise en œuvre à travers une série de stratégies nationales de développement à moyen terme, à commencer par la Première Stratégie Nationale de Transformation (NST1), qui a marqué une étape cruciale dans le parcours de développement du pays et a servi de pont entre la Vision 2020 et le début de la Vision 2050. Elle est suivie d'une Deuxième Stratégie Nationale de Transformation du Rwanda (NST2) couvrant la période de 2024 à 2029, qui a pour objectif principal de définir les orientations stratégiques du développement national, en vue d'améliorer les conditions de vie des Rwandais et de garantir une croissance et un développement économiques durables. Ses principaux axes comprennent notamment la modernisation de l'agriculture, le développement industriel et manufacturier national pour stimuler les exportations et réduire le déficit commercial, ainsi que l'amélioration de la résilience climatique et le développement durable. La stratégie met également l'accent sur les énergies renouvelables, l'accès à l'eau pour le développement socioéconomique et l'amélioration des infrastructures de transport. La transformation numérique et un secteur financier résilient et développé sont également des facteurs clés de la NST2. Les priorités en matière de transformation sociale concernent l'amélioration de la qualité de l'éducation et de sa pertinence pour le marché du travail, l'amélioration de l'état sanitaire, le renforcement des systèmes de santé, la réduction du
retard de croissance et l'accès à l'assainissement. La bonne gouvernance vise notamment à renforcer l'État de droit, la qualité des services publics, la coopération internationale et l'unité nationale. L'environnement et le changement climatique, la création d'emplois et l'intégration régionale sont des thèmes transversaux, garantissant une approche globale du développement et l'amélioration des conditions de vie de tous les Rwandais. La NST2 vise à tirer parti des succès passés tout en répondant aux nouveaux défis pour atteindre la Vision 2050.
En tant qu’Administrateur du FAGACE, comment jugezvous l’importance de cette institution dans l’appui au développement du secteur privé de votre pays ?
Le FAGACE est un partenaire essentiel du développement du Rwanda. Grâce à ses interventions de garanties, le FAGACE permet aux entreprises rwandaises, en particulier les PME, d'accéder à des financements qui leur seraient inaccessibles en raison du niveau de risque. Ce soutien est un élément crucial pour l'entrepreneuriat, la création d'emplois et la croissance des entreprises locales. Les mécanismes de partage des risques du FAGACE permettent aux institutions financières de prêter plus facilement aux secteurs productifs, accélérant ainsi la croissance portée par le secteur privé.
Pouvez-vous nous citer un ou deux exemples de projets financés grâce aux garanties du FAGACE ayant contribué à l’essor économique du Rwanda ?
En tant qu’Administrateur représentant le Rwanda au sein du FAGACE, je suis heureux de présenter deux projets remarquables qui ont bénéficié de garanties du FAGACE et qui ont contribué de manière significative à la croissance économique du Rwanda :
- AVIPRO Rwanda Ltd, un Projet avicole intégré (district de Bugesera) :
En 2024, le FAGACE a accordé une garantie pour soutenir le développement d'un projet avicole intégré à grande échelle par AVIPRO Rwanda Ltd dans le district de Bugesera, près du nouvel aéroport international. Ce projet, financé en partenariat avec la Banque de Développement du Rwanda (BRD Plc), comprend la construction d'une écloserie, d'une usine de transformation et de fermes avicoles, avec une capacité de production annuelle de 56 000 poulets pondeuses, 960 365 poulets de chair et 192 047 poussins. Ce projet devrait contribuer à réduire la dépendance du pays aux importations d'œufs et de poussins, soutenir les producteurs locaux de maïs et de fourrage, et contribuer à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la malnutrition en rendant les protéines animales plus accessibles. Le projet devrait également créer au moins 76 emplois permanents, promouvoir l'égalité des genres et générer d'importants revenus fiscaux pour le Trésor Public. En renforçant la chaîne de valeur avicole, AVIPRO Rwanda Ltd contribue à la croissance inclusive et au développement rural.
- RULIBA Clays Ltd, L’extension d’une usine de matériaux de construction en argile : Un autre exemple notable est l'extension de RULIBA Clays Ltd, un important fabricant de matériaux de construction en argile au Rwanda. En 2021, le FAGACE a accordé une garantie pour un prêt d'investissement syndiqué mis en place par la BRD en partenariat avec BPR Bank Rwanda. Ce financement a permis à RULIBA Clays Ltd d'étendre et de moderniser ses installations de production, augmentant ainsi l'offre de matériaux de construction de haute qualité, essentiels aux ambitieux objectifs d'urbanisation et de développement du logement du Rwanda. Ce projet vise à soutenir l'objectif du Gouvernement d'atteindre un taux d'urbanisation de 39,2% d'ici fin 2029, en veillant à ce que la demande croissante de logements abordables soit satisfaite grâce à des matériaux produits localement. RULIBA Clays Ltd est un acteur stratégique du secteur de la construction, secteur essentiel à la création d'emplois, au développement des infrastructures et à la diversification économique. Cette extension a renforcé la base industrielle du Rwanda, réduit la dépendance aux importations et contribué à la vision du pays de devenir un pays à revenu intermédiaire supérieur.
Comment percevez-vous l’évolution de la mission du FAGACE face aux nouveaux défis économiques de la région (changement climatique, digitalisation, etc.) ?
La réforme et le développement du FAGACE ont pour objectif de relever les nouveaux défis en innovant dans ses produits
financiers, tels que les garanties pour le financement vert et les entreprises numériques. L'institution investit également dans la digitalisation pour améliorer la qualité des services et la gestion des risques. En alignant ses activités sur les objectifs de développement durable, le FAGACE se positionne comme un acteur clé pour le soutien de projets résilients au changement climatique et pour la transformation numérique des économies africaines, tout en veillant à ce que le secteur privé africain reste compétitif au marché mondial.
Que pensez-vous de la complémentarité entre le FAGACE et d’autres institutions financières régionales ?
Le travail du FAGACE est très complémentaire à celui des autres institutions financières régionales. En partageant les risques et en cofinançant des projets, nous pouvons mobiliser davantage de ressources pour le développement. Les partenariats avec des institutions telles que la Banque Africaine de Développement, la BADEA, le FSA (Fonds de Solidarité Africain), AFREXIMBANK, la Banque de Développement de l'Afrique de l'Ouest, les fonds de garantie locaux et régionaux, et les banques commerciales nous permettent de relever les points forts de chacun, d'élargir les opportunités et d'apporter un soutien plus efficace aux entreprises africaines.
Quel message souhaiteriez-vous adresser aux entrepreneurs et investisseurs africains sur le rôle du FAGACE ?
J'encourage les entrepreneurs et les investisseurs africains à considérer le FAGACE comme un partenaire fiable pour leur développement. Nos garanties sont conçues pour faciliter le financement, réduire les risques et soutenir l'innovation. Si vous souhaitez créer une nouvelle entreprise ou développer votre entreprise existante, le FAGACE peut vous aider à obtenir le financement nécessaire permettant la réussite de votre entreprise et ainsi que le développement économique de l'Afrique.
Enfin, si vous deviez formuler un vœu pour l’avenir du FAGACE au service du secteur privé, quel serait-il ?
Je souhaite que le FAGACE continue d'accroître son impact en développant des produits innovants, en renforçant ses partenariats et en approfondissant son soutien aux PME et aux projets écologiques. J'espère que le FAGACE deviendra le leader principal de la croissance du secteur privé et du développement durable en Afrique, permettant aux entreprises de créer des emplois, d'innover et de bâtir des économies résilientes.
L’économie rwandaise est l’une des plus dynamiques et des plus performantes de l’Afrique de l’Est. Elle est principalement basée sur l’agriculture, les services et l’exploitation minière. Le Rwanda s’est positionné comme une destination d’investissement attrayante en Afrique, en s’appuyant sur une vision de développement ambitieuse et un climat des affaires réputé pour sa facilité et sa stabilité. Le pays a accompli des progrès significatifs dans la mise en place d’un environnement favorable aux investisseurs.
Le Rwanda est régulièrement bien classé dans les rapports de la Banque Mondiale sur la facilité de faire des affaires. Les procédures pour créer une entreprise sont rapides et peuvent souvent être effectuées en ligne via le Rwanda Development Board (RDB), qui sert de guichet unique pour les investisseurs.
Le pays a un code des investissements qui offre des avantages fiscaux et des garanties aux investisseurs, notamment des exonérations fiscales, des réductions de droits de douane et la protection contre l’expropriation. Les lois garantissent également la possibilité de rapatrier les bénéfices.
Le Rwanda s’est distingué par sa vision à long terme, sa gouvernance solide et sa capacité à créer un environnement propice à l’investissement. Les opportunités sont nombreuses, en particulier dans les secteurs à haute valeur ajoutée et dans les services, ce qui en fait une destination d’investissement crédible et prometteuse en Afrique. Le gouvernement a mis en place des politiques ambitieuses pour moderniser l’économie, améliorer le climat des affaires et attirer les investissements étrangers. Des initiatives comme le programme « Vision 2020 » ont permis d’améliorer considérablement les indicateurs de développement. La situation économique et financière du Rwanda est marquée par une croissance économique solide et une gestion prudente.
Le gouvernement poursuit ses efforts pour diversifier l’économie, attirer les investissements privés et renforcer les infrastructures.
Avec plus de 17 milliards FCFA (31 milliards de Francs rwandais) de garanties accordées, le Rwanda représente une nouvelle dynamique d’expansion du FAGACE. Les interventions récentes portent sur l’industrie (Gorilla Textile, Legend Cables), l’agroalimentaire (AVIPRO), l’élevage, les télécommunications et la mobilité verte (EVPLUGIN). Les partenariats avec la BRD et la Bank of Kigali positionnent le Fonds comme acteur de la transformation durable au Rwanda.

Le Rwanda, un pays en plein développement, a bénéficié de l’assistance du FAGACE pour renforcer son économie et améliorer les conditions de vie de ses populations. Au Rwanda, plateforme pour le développement de l’activité du FAGACE en Afrique de l’Est, les interventions avoisinaient, fin 2023, 12 milliards de FCFA (20 Mds de Francs rwandais) et ont permis de mobiliser 28 milliards de FCFA (44 Mds de Francs rwandais), dans les secteurs stratégiques de l’économie tels que : finance, industrie, agro-industrie, énergie, BTP, et transport.
Au plan institutionnel, il faut également relever que la Banque Nationale du Rwanda est partie prenante du Fonds en qualité de membre du Bureau Indépendant d’Évaluation, organe indépendant chargé de l’évaluation de toutes les
activités des instances (Conseil d’Administration et Conseil des Gouverneurs), de ses démembrements et de la direction générale.
Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
Le secteur agricole représente une part importante de l’économie rwandaise, et le FAGACE a joué un rôle clé dans le financement de projets agricoles visant à améliorer la productivité et à garantir la sécurité alimentaire. Le soutien à l’irrigation et à l’agriculture durable a permis d’augmenter les rendements agricoles et d’assurer des récoltes régulières malgré les variations climatiques. Le secteur agricole rwandais avait ainsi bénéficié, fin 2023, de
Projet de financement des travaux de construction d’une usine agroalimentaire pour la production d’ananas séchés par la société 1000 Hills Product Rwanda Ltd
La Banque Rwandaise de Développement (BRD PLC) a sollicité la couverture en garantie partielle du FAGACE pour un prêt en faveur de la société 1000 Hills Product Rwanda Ltd dans le cadre du financement des travaux de construction d’une usine agroalimentaire pour la production d’ananas séchés dans l’Est du Rwanda.
La facilité s’inscrit dans le cadre du financement à long terme des travaux de finition de l’usine de la société 1000 Hills Product Rwanda Ltd pour la production d’ananas séchés et l’exportation vers le marché Européen. 1000 Hills Product Rwanda Ltd est la deuxième unité de séchage de l’ananas pour l’exportation vers l’Europe et est pionnière quant à l’utilisation d’une technologie verte (séchage solaire) tout en promouvant le programme national visant à produire localement « Made in Rwanda ». Le projet appuie un nombre d’agriculteurs et vise à les former sur les meilleures pratiques agricoles et de gestion de coopérative. Les techniques de transformation de 1000 Hills Products Rwanda Ltd apportent des avantages économiques et environnementaux grâce à l’utilisation de l’énergie renouvelable pour le séchage des ananas.


financements octroyés à une usine de production de farine de maïs de première qualité pour accroître ses activités de transformation de céréales ; une société évoluant dans l’agro-industrie au profit de l’expansion de ses activités ; une plantation de café pour décupler ses capacités de production et d’exportation.
En 2024, FAGACE a accordé une garantie pour soutenir le développement d’un projet avicole intégré à grande échelle par AVIPRO Rwanda Ltd dans le district de Bugesera, près du nouvel aéroport international. Ce projet, financé en partenariat avec la Banque de Développement du Rwanda (BRD Plc), comprend la construction d’une écloserie, d’une usine de transformation et de fermes avicoles, avec une capacité de production annuelle de 56 000 poulets pondeuses, 960 365 poulets de chair et 192 047 poussins. Ce projet devrait contribuer à réduire la dépendance du pays aux importations d’œufs et de poussins, soutenir les producteurs locaux de maïs et de fourrage, et contribuer à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la malnutrition en rendant les protéines animales plus accessibles. Le projet devrait également créer au moins 76 emplois permanents, promouvoir l’égalité des genres et générer d’importants revenus fiscaux pour le Trésor Public. En renforçant la chaîne de valeur avicole, AVIPRO Rwanda Ltd contribue à la croissance inclusive et au développement rural.
Soutien à l’agro-industrie et à la transformation
Le FAGACE a encouragé la création de unités de transformation agro-industrielles, ce qui a permis de renforcer la création de valeur et de réduire les pertes postrécolte. La transformation des produits agricoles locaux en produits finis a non seulement permis de réduire la
dépendance aux importations, mais a également généré des emplois locaux. En soutenant les PME agro-industrielles, le FAGACE a contribué à la diversification de l’économie rwandaise et à la création de chaînes de valeur dans des secteurs comme la conservation des aliments, la production d’huile végétale, et la fabrication de produits laitiers.
Le FAGACE a financé des projets d’infrastructures clés pour soutenir la croissance économique et améliorer l’accessibilité à travers le pays. Cela comprend la construction de routes rurales, d’infrastructures logistiques, et d’installations de stockage pour garantir une meilleure gestion des récoltes. L’amélioration des infrastructures de transport, y compris les routes principales et secondaires, a permis d’accroître la mobilité des biens et des services, tout en réduisant les coûts de transport pour les producteurs agricoles et les entreprises locales. Le développement des infrastructures énergétiques a été soutenu pour renforcer l’accès à l’électricité et répondre aux besoins croissants en énergie du pays.
Le FAGACE a soutenu des projets dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire et l’énergie hydroélectrique, afin de répondre aux besoins croissants en énergie au Rwanda, tout en minimisant l’impact environnemental. Le soutien au développement de l’électrification rurale a permis de faciliter l’accès à l’électricité dans des zones éloignées du pays, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales et à la réduction des inégalités en matière d’accès aux services de base
Soutien au secteur privé et à l’entrepreneuriat
Le secteur privé rwandais a bénéficié de l’assistance financière du FAGACE pour se développer et se diversifier. Le soutien aux PME, en particulier dans les secteurs du commerce, de l’industrie et des services, a permis de stimuler la création d’emplois et de renforcer la compétitivité des entreprises locales. Le FAGACE a mis en place une ligne de garantie pour le financement des activités des PME/PMI en faveur de la Banque Rwandaise de Développement (BRD). L’institution a également facilité l’accès au financement pour les entrepreneurs locaux et les startups dans des secteurs innovants comme la technologie, la finance numérique, et les solutions écologiques.

RULIBA Clays Ltd – Extension de l’usine de matériaux de construction en argile
Un autre exemple notable est l’extension de RULIBA Clays Ltd, un important fabricant de matériaux de construction en argile au Rwanda.
En 2021, FAGACE a accordé une garantie pour un prêt d’investissement syndiqué mis en place par la BRD en partenariat avec BPR Bank Rwanda. Ce financement a permis à RULIBA Clays Ltd d’étendre et de moderniser ses installations de production, augmentant ainsi l’offre de matériaux de construction de haute qualité, essentiels aux ambitieux objectifs d’urbanisation et de développement du logement du Rwanda.
Ce projet vise à soutenir l’objectif du Gouvernement d’atteindre un taux d’urbanisation de 39,2% d’ici fin 2029, en veillant à ce que la demande croissante de logements abordables soit satisfaite grâce à des matériaux produits localement.
RULIBA Clays Ltd est un acteur stratégique du secteur de la construction, secteur essentiel à la création d’emplois, au développement des infrastructures et à la diversification économique. Cette extension a renforcé la base industrielle du Rwanda, réduit la dépendance aux importations et contribué à la vision du pays de devenir un pays à revenu intermédiaire supérieur.
Renforcement de la gouvernance et des capacités institutionnelles
Le FAGACE a soutenu des projets visant à améliorer la gouvernance économique, notamment en renforçant les capacités des institutions publiques dans la gestion des finances publiques, des régulations économiques, et des réformes institutionnelles. L’amélioration de la transparence, de l’efficacité administrative, et du cadre juridique a renforcé l’attractivité du Rwanda pour les investissements étrangers et a facilité le développement d’un environnement économique favorable aux affaires.
Les perspectives futures pour le Rwanda incluent le renforcement de l’agriculture durable, l’accélération de la transformation agro-industrielle, la promotion des énergies renouvelables, le développement des infrastructures et l’inclusion sociale.

Avec un soutien continu, le Rwanda pourra continuer à progresser vers un développement économique inclusif et durable. Le niveau d’intervention du FAGACE devrait être sensiblement accru dans les années à venir en lien avec le dynamisme du marché et le renforcement des capacités du Bureau de Représentation du Fonds au Rwanda.
Renforcement du secteur agricole et de la sécurité alimentaire
Le FAGACE devrait continuer à soutenir l’agriculture durable au Rwanda, en mettant l’accent sur l’introduction de nouvelles technologies agricoles, la mécanisation et l’amélioration des pratiques agricoles. Le pays pourrait bénéficier d’un soutien renforcé pour la diversification des
cultures et la transformation des produits agricoles afin de renforcer la résilience du secteur agricole face aux chocs climatiques.
Le développement des chaines de valeur agricoles, notamment pour les produits comme le café, le thé, et le riz, pourrait créer des opportunités supplémentaires pour les producteurs locaux tout en générant des revenus d’exportation.
Promotion de l’agro-industrie et de la transformation locale
Le FAGACE pourrait renforcer son soutien à la transformation agro-industrielle en aidant à la création de nouvelles unités de transformation dans des secteurs clés. En favorisant l’ajout de valeur locale aux produits
agricoles, le Rwanda pourrait augmenter ses revenus d’exportation et créer davantage d’emplois dans les zones rurales.
Des projets visant à améliorer les capacités de stockage des produits agricoles, ainsi que des investissements dans des technologies de conservation et de transformation modernes, pourraient être encouragés pour réduire les pertes post-récolte.
Développement des infrastructures de transport et logistique
Le FAGACE devrait continuer à soutenir les projets d’infrastructures de transport, en particulier les routes rurales et les infrastructures logistiques, afin d’améliorer les échanges commerciaux et réduire les coûts de transport pour les producteurs. L’amélioration des réseaux de distribution d’énergie et l’accès à l’électricité dans les zones rurales devrait également être un axe important des futurs investissements.
Les infrastructures portuaires pourraient aussi bénéficier d’un soutien pour améliorer l’exportation des produits locaux, notamment ceux liés à l’agriculture et aux ressources naturelles.
Promotion des énergies renouvelables et de l’électrification rurale
Le Rwanda pourrait continuer à se tourner vers des solutions énergétiques durables, en particulier des projets d’énergie solaire et d’énergie hydroélectrique pour répondre aux besoins en électricité, le soutien à l’électrification rurale et à l’accès à l’énergie dans les
zones éloignées continuera à être une priorité pour réduire les inégalités et renforcer la résilience énergétique du pays. Des investissements dans des technologies vertes et dans la gestion de l’énergie pourraient également être soutenus pour encourager un développement économique durable.
Renforcement du secteur privé et de l’entrepreneuriat
Le soutien au secteur privé et à l’entrepreneuriat local restera une priorité pour encourager la création d’emplois et la diversification économique. Le FAGACE pourrait financer des projets de startups dans des secteurs stratégiques comme les technologies numériques, l’innovation financière, et la gestion durable des ressources naturelles. Des programmes d’accompagnement pour les PME locales, y compris des formations et des subventions à l’innovation, pourraient aider à renforcer la compétitivité du secteur privé rwandais.
Renforcement des capacités institutionnelles et de la gouvernance
Le FAGACE pourrait continuer à soutenir le renforcement de la gouvernance économique au Rwanda, en mettant l’accent sur la transparence, l’efficacité administrative, et la réforme des politiques publiques. Le pays pourrait bénéficier d’un soutien pour améliorer son environnement réglementaire et attirer davantage d’investissements étrangers. La gouvernance des ressources naturelles et la réduction des inégalités entre les zones urbaines et rurales devraient également être renforcées.
Répartition des interventions du FAGACE au Rwanda par secteurs

« Nous travaillons à créer un environnement plus favorable aux investissements, à soutenir le secteur privé national et à renforcer la soutenabilité de nos finances publiques. »
Extrait de l’interview de M.Cheikh Diba, Ministre des Finances et du Budget du Sénégal, Gouverneur du FAGACE, accordée au quotidien Le Soleil à l’occasion du Forum sur la transformation économique et le financement du développement, le 8 juillet 2025.
Selon les Perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international (FMI) publiées fin avril 2025, le Sénégal devrait enregistrer une croissance impressionnante de 8,4% du PIB en 2025. Ce taux devrait être le plus élevé du continent africain. Cette performance exceptionnelle qui fait suite à une croissance de 6% en 2024, sera rendue possible par la combinaison de la croissance des secteurs clés (hydrocarbures, infrastructures, services) et de l’impact continu des réformes économiques mises en œuvre par le pays. 2025 voit ainsi consolider le rôle de locomotive économique du Sénégal en Afrique subsaharienne.
Capitale : Dakar
Superficie : 196 722 km²
Population : 18,5 millions en 2024
Président : Bassirou Diomaye Faye
Langue officielle : Le français
Langues locales : Le wolof, le pulaar, le serer, le mandingue, le diola et d’autres langues locales.
Monnaie : Le franc CFA (XOF), utilisé par les pays de la zone UEMOA
Président : Bassirou Diomaye Faye
PIB : 32,27 milliards USD en 2024. 33,47 milliards de dollars d’ici fin 2025.
Croissance du PIB : 6,9% en 2024, nettement supérieure aux 4,3% enregistrés en 2023. Le pays est à l’aube d’une croissance exceptionnelle, avec des projections de 10,6% en 2025, portées par le démarrage de l’exploitation pétrolière et gazière.
Inflation : L’inflation a été maîtrisée et devrait rester sous le seuil de 0,8% de l’UEMOA.
Déficit budgétaire : Le déficit budgétaire a été réduit, atteignant 3,9% du PIB en 2024, et il est prévu de le ramener à 3% en 2025. Cette performance est due à une mobilisation accrue des recettes fiscales et à la gestion des dépenses.
Secteur des services : C’est le principal contributeur au PIB. Le Sénégal est un pôle de services dans la sous-région, notamment grâce à la finance, aux télécommunications et au Port de Dakar.
Agriculture : Le secteur agricole est essentiel pour l’emploi, avec des cultures de rente comme l’arachide, la canne à sucre et l’anacarde, ainsi que des cultures vivrières comme le mil, le maïs et le riz. Le pays est également un grand producteur de coton et de légumes.
Industrie : Le Sénégal est un producteur d’or, de phosphates, et de ciment. L’industrie de la transformation des produits agricoles est également en croissance.
Pétrole et gaz : La découverte et le démarrage de l’exploitation de gisements de pétrole et de gaz offshore devraient transformer l’économie du pays. Le secteur des hydrocarbures est en passe de devenir un moteur de croissance majeur. Le pays est également un producteur de phosphates.
Tourisme : Le Sénégal est une destination touristique importante en Afrique de l’Ouest, avec des sites naturels, culturels et historiques.
Infrastructures : Le port autonome de Dakar est l’un des plus grands ports d’Afrique de l’Ouest. Le pays dispose d’un réseau routier relativement développé. L’aéroport international Blaise Diagne à Diass, près de Dakar, est un important centre aérien pour les vols internationaux.
Énergie : Le Sénégal a fait des progrès significatifs dans l’expansion de l’accès à l’électricité, notamment avec des projets en énergies renouvelables comme l’énergie solaire.
Relations régionales et internationales : Le Sénégal est membre de plusieurs organisations régionales et internationales, dont l’UA (Union Africaine), la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), et les Nations Unies.

Entretien avec Sami Gargouri, Directeur général de la Banque Sahélo-Saharienne pour l'Investissement et le Commerce (BSIC) au Sénégal dont la Holding accompagne les Etats membres de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens dans la mise en œuvre de leurs programmes de développement.
Quel bilan faites-vous après 20 ans de présence au Sénégal ?
Après 20 ans de présence au Sénégal, la banque a su s’adapter aux besoins du marché en proposant des solutions innovantes et adaptées aux attentes des clients. En 2024, elle a notamment mis en place une salle de marché, offrant des solutions de Trade et de couverture à terme contre les évolutions défavorables des cours de change et des prix des commodités.
Par ailleurs, un accent particulier a été mis sur le cash management, avec le déploiement de coffres-forts intelligents et de smart-chèques chez certains clients. La banque a également diversifié son offre monétique en collaborant avec VISA et en développant des solutions de paiement basées sur le wallet ou le mobile money.
Comment concourrez-vous au financement du développement économique et social ?
La banque joue un rôle clé dans le développement économique et social en facilitant l’accès au financement pour les entreprises, en particulier les PME, qui représentent 98% des entreprises au Sénégal. Consciente des défis que rencontrent ces structures (qualité de l’information financière, manque de fonds propres et garanties insuffisantes), elle s’engage activement dans leur accompagnement.
Elle met en place des solutions adaptées pour répondre aux besoins de financement et de gestion de trésorerie, tout en offrant des outils permettant aux entreprises de mieux structurer leur activité et sécuriser leurs transactions.
Votre banque accorde-t-elle une importance particulière aux critères ESG dans ses projets de financement ?
La vision de BSIC Sénégal en matière de finance climat est la suivante : « Devenir la banque de référence au Sénégal pour le financement de la transition économique verte, inclusive, sobre en carbone et résiliente au climat »
Dans le souci d’accompagner la mise en œuvre de la politique gouvernementale reflétée dans les priorités nationales climatiques et traduites dans le programme pays du Fonds Vert pour le Climat, BSIC Sénégal entend contribuer au financement des priorités nationales climatiques. Dans cette optique, la banque travaille sur un projet d’accréditation au Fonds Vert climat pour relever les défis et saisir les opportunités de financement. Le Conseil d'Administration a validé la politique ESG de la banque et plus de 80 collaborateurs ont été formés.
Le FAGACE joue un rôle prépondérant dans la mobilisation des crédits notamment en faveur des PME/PMI. De son côté, la BCEAO a décidé de garder ses principaux taux directeurs inchangés. Est-ce un frein au financement de ces entreprises ?
Le financement des PME reste un enjeu majeur, car malgré leur importance dans l’économie sénégalaise, elles font face à plusieurs obstacles, notamment l’accès au crédit. La décision de la BCEAO de maintenir ses taux directeurs inchangés peut influencer la dynamique du financement, mais ce n’est pas nécessairement un frein absolu. Le FAGACE joue un rôle clé en apportant des garanties pour faciliter l’accès aux financements. De plus, les banques continuent d’innover pour offrir des solutions adaptées, en prenant en compte les réalités du marché et en travaillant avec des partenaires pour mieux structurer les risques liés au financement des PME.
Quelles sont les priorités stratégiques de la BSIC pour les 5 prochaines années ?
La BSIC a des priorités stratégiques qui visent à renforcer sa position sur le marché, à soutenir le développement économique et à offrir des services de qualité à ses clients. Bien que les priorités spécifiques puissent évoluer, voici quelques domaines potentiels que BSIC priorise dans ses stratégies pour les cinq prochaines années : - Renforcement des activités de financement ; Digitalisation des services bancaires ; Développement durable ; Expansion géographique ; Amélioration de l'expérience client ; Renforcement de la gouvernance ; Formation et développement des talents ; Partenariats stratégiques.
Ces priorités sont représentatives des tendances observées dans le secteur bancaire et peuvent être adaptées selon le contexte environnemental, économique et réglementaire.
Le Sénégal est largement reconnu comme une destination d’investissement attractive en Afrique de l’Ouest, grâce à sa stabilité politique, son économie dynamique et un environnement des affaires en constante amélioration. Ces facteurs en font une porte d’entrée privilégiée pour la sous-région.
Le gouvernement sénégalais a mis en place des réformes pour simplifier les procédures administratives et réduire les coûts pour les entreprises. Des organismes comme l’APIX (Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux) agissent comme un guichet unique pour faciliter l’installation des investisseurs.
Le pays a développé des zones économiques spéciales, comme celle de Diamniadio, qui offrent des conditions d’investissement encore plus avantageuses pour les entreprises qui s’y installent.
En résumé, le Sénégal se distingue par son environnement d’investissement sécurisé, ses réformes pro-entreprises et ses opportunités de croissance dans des secteurs clés comme les hydrocarbures, les infrastructures et le numérique.
L’économie sénégalaise est l’une des plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest et est en pleine mutation. Elle est diversifiée et repose sur l’agriculture, les services et l’exploitation des ressources naturelles.
Les interventions du FAGACE au Sénégal s’élèvent à près de 285 milliards FCFA, avec une présence historique et multisectorielle. Les garanties soutiennent des projets dans l’énergie (SENELEC), les télécoms, l’agro-industrie (SONACOS, SENICO), le transport et le BTP. Les lignes de garantie avec BSIC, FBN Bank, ou SUNU complètent cet engagement. Le Sénégal illustre l’aptitude du Fonds à intervenir dans des montages complexes grâce à l’ingénierie financière.

Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
Le secteur agricole représente une part importante de l’économie sénégalaise. Le FAGACE a soutenu des projets visant à améliorer la productivité agricole et la sécurité alimentaire. Cela inclut des projets d’irrigation, de mécanisation agricole et de formation des agriculteurs pour leur permettre d’adopter des pratiques agricoles modernes. Le financement des projets d’irrigation a permis aux exploitations agricoles de réduire leur dépendance aux conditions climatiques et d’augmenter leurs rendements.
Le FAGACE a aussi soutenu la transformation des produits agricoles locaux pour favoriser la création de valeur ajoutée et la réduction des pertes post-récolte. Dans le cadre de la sécurité alimentaire, des projets ont été mis en place pour encourager la production de cultures vivrières, telles que le riz, le maïs, le mil, ainsi que des cultures de rente comme le coton et le sésame.
Soutien à l’agro-industrie et à la transformation
Le FAGACE a également appuyé des projets dans le domaine de la transformation agro-industrielle. Cela a permis
Dans le cadre d’un partenariat public-privé avec l’État du Sénégal, Amsa Realty a, ainsi, bénéficié de la garantie du FAGACE pour financer la réhabilitation des pavillons existants et la construction de nouveaux immeubles entièrement équipés destinés aux résidences universitaires avec des services annexes tels que des bâtiments administratifs, des restaurants et des centres médico-sociaux. Les travaux concernent notamment les campus Cheikh Anta Diop (UCAD), Claudel, ESP et Amadou Makhtar Mbow (UAM), avec pour objectif d’augmenter la capacité d’accueil de l’UCAD de 4 000 à 13 000 lits à terme.

d’ajouter de la valeur aux produits agricoles sénégalais, créant ainsi des emplois et réduisant la dépendance aux importations.
Des investissements ont été réalisés dans des unités de transformation, par exemple dans la production d’huile, de sucre, de produits laitiers, et de produits alimentaires transformés. Cela a non seulement dynamisé l’économie locale, mais a aussi facilité l’exportation de certains produits.
Le FAGACE a soutenu plusieurs projets d’infrastructures critiques pour le développement économique du Sénégal. Cela inclut des routes rurales, des infrastructures logistiques et des installations de stockage pour


les produits agricoles. Ces projets ont amélioré la connectivité et la compétitivité du pays.
Le soutien à des projets de réhabilitation des infrastructures portuaires a également été un axe de financement pour faciliter les échanges commerciaux du pays, en particulier pour les exportations agricoles et minérales.
Le financement de projets de transport, tels que des routes nationales, a amélioré l’accessibilité et réduit les coûts de transport, favorisant ainsi la croissance économique.

Le secteur énergétique est crucial pour le développement du Sénégal. Le FAGACE a soutenu des projets d’énergie renouvelable, en particulier des projets d’énergie solaire et des micro-réseaux électriques pour améliorer l’accès à l’électricité dans les zones rurales.
Le financement de projets d’énergie solaire a été particulièrement pertinent pour les communautés rurales n’ayant pas accès à l’électricité. De plus, des projets hydroélectriques ont été soutenus pour garantir un approvisionnement en énergie durable et réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Le soutien à l’électrification rurale a permis d’améliorer les conditions de vie dans les zones éloignées et d’encourager le développement économique à travers un meilleur accès à l’énergie.
Le FAGACE a facilité l’accès au financement pour les PME locales, en particulier dans les secteurs du commerce, de l’industrie, de la technologie et des services. Ces PME sont essentielles pour la création d’emplois et le développement économique durable.
Des projets d’accompagnement des entrepreneurs ont également été soutenus pour renforcer les capacités techniques et managériales des entreprises locales.
Cela a permis à de nombreuses petites entreprises de se développer et de contribuer à la diversification de l’économie sénégalaise.
Le FAGACE a également soutenu des projets en faveur des startups innovantes, en particulier dans le secteur des technologies numériques et des fintechs, afin de favoriser l’inclusion numérique et la croissance des entreprises digitales. Tel, en 2024, le Bold Gaindé Group, actif dans les solutions technologiques, qui a obtenu un appui pour développer des plateformes numériques innovantes destinées à la gestion des services publics et privés. Ce projet illustre l’engagement du Fonds en faveur de la transformation digitale et de l’émergence de champions technologiques africains.
Le FAGACE a joué un rôle important dans le renforcement des capacités institutionnelles du Sénégal en soutenant des initiatives visant à améliorer la gouvernance économique, la gestion des finances publiques, et l’environnement des affaires.
Le soutien aux réformes économiques et à la législation a contribué à rendre le pays plus attractif pour les investisseurs étrangers. Le FAGACE a aussi facilité la mise en place de structures adaptées pour la gestion des projets de financement.

Le FAGACE a eu un impact significatif sur le développement économique du Sénégal, en soutenant des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, et le secteur privé.

Renforcement du secteur agricole et de la sécurité alimentaire
Le FAGACE pourrait intensifier son soutien à l’agriculture, en particulier dans le domaine de l’irrigation et de la mécanisation agricole. Cela permettrait d’accroître la productivité agricole tout en réduisant les risques liés aux aléas climatiques. L’agriculture durable, avec une attention particulière à la gestion des ressources en eau, pourrait devenir un axe stratégique pour améliorer la sécurité alimentaire et répondre aux besoins croissants de la population sénégalaise. Le soutien à la transformation agroalimentaire devrait également être renforcé pour permettre au Sénégal de valoriser ses produits agricoles et de créer des emplois dans les zones rurales.
Le FAGACE pourrait continuer à financer des projets d’infrastructures, notamment les routes rurales, afin de relier plus efficacement les zones de production aux marchés locaux et internationaux. Des projets de stockage et des infrastructures logistiques renforceraient également l’efficacité du secteur agricole. La réhabilitation et l’extension des infrastructures portuaires pourraient faciliter les échanges commerciaux, en particulier pour l’exportation des produits agricoles et des ressources minérales. Le Sénégal pourrait également bénéficier de projets d’infrastructures énergétiques pour renforcer l’accès à l’électricité et soutenir l’industrialisation.
Soutien à l’énergie renouvelable et à l’électrification rurale
Le soutien au développement des énergies renouvelables, telles que le solaire et l’éolien, pourrait être renforcé pour garantir un approvisionnement en énergie durable et soutenir le développement économique dans les zones rurales. Des projets d’électrification rurale, via des micro-réseaux solaires ou des solutions d’énergie décentralisée, continueraient d’être une priorité pour offrir une énergie propre et fiable aux communautés éloignées du réseau électrique national.
Le FAGACE pourrait soutenir des projets visant à renforcer la résilience énergétique du pays face aux changements climatiques et à la demande croissante d’énergie.
Développement du secteur privé et de l’entrepreneuriat
Le FAGACE pourrait intensifier son soutien aux PME, en particulier celles des secteurs innovants, comme les technologies numériques, l’industrie manufacturière, et les énergies renouvelables. La création d’emplois et le renforcement des capacités des entrepreneurs locaux devraient être des axes de financement prioritaires, avec un focus sur l’inclusion économique et l’entrepreneuriat féminin. Le soutien à l’innovation et à la numérisation des entreprises pourrait renforcer l’écosystème entrepreneurial du Sénégal, notamment dans des
secteurs à fort potentiel de croissance tels que la finance numérique et les technologies de l’information.
Renforcement des capacités institutionnelles et de la gouvernance
Le FAGACE pourrait continuer à soutenir les réformes institutionnelles et améliorer l’environnement des affaires au Sénégal. Cela inclut des projets visant à renforcer la gouvernance économique, la transparence et la législation pour attirer davantage d’investissements étrangers. Des initiatives pour améliorer l’efficacité de l’administration publique et faciliter la gestion des projets de financement seront cruciales pour assurer le succès des initiatives financées.

des interventions du FAGACE au Sénégal par secteurs

« Le Tchad est prêt à accueillir les investisseurs dans l’énergie, les mines ou le numérique. »
Extrait de l’interview de Tahir Hamid Nguilin, Ministre d’État, Ministre des Finances, du Budget, de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale du Tchad, Gouverneur du FAGACE, accordée à Jeune Afrique, le 26 septembre 2025.


Situé au cœur de l’Afrique, le Tchad partage ses frontières avec six pays. Cette position stratégique en fait un point de passage incontournable pour les échanges régionaux. Son économie reposant principalement sur l’exploitation du pétrole, le gouvernement prône une stratégie de diversification économique active. Le pays fait face aux défis sécuritaires liés aux conflits dans les pays limitrophes, ainsi qu’aux conséquences du changement climatique, notamment l’accélération de l’assèchement du lac Tchad.
Capitale : N’Djaména
Superficie : 1 284 000 km²
Population : 20,63 millions en 2024
Langues officielles : Le français et l’arabe
Président : Mahamat Idriss Déby
PIB : 20,63 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : 3,5% en 2024. L’économie tchadienne est en croissance, avec un PIB réel qui devrait augmenter de 4% en 2025. Cette croissance est principalement tirée par une production pétrolière stable et une bonne performance du secteur agricole.
Inflation : 8,9% en 2024. Le taux d’inflation devrait se modérer pour atteindre 5% en 2025, en raison d’une amélioration de la production agricole et d’un ralentissement de l’inflation importée.
Dette publique : La dette publique représente près de 28% du PIB en 2024, un niveau soutenable.
Monnaie : Le franc CFA (XCH) qui fait partie de la zone monétaire de la CEMAC
Pétrole : Le Tchad est un important producteur de pétrole, qui constitue une part significative de ses recettes d’exportation. Le Tchad a commencé à exporter du pétrole en 2003 via un pipeline vers le Cameroun.
Agriculture et élevage : Ces secteurs emploient la grande majorité de la population. Les cultures de subsistance comme le mil, le sorgho et le riz sont essentielles. L’élevage (bétail, chameaux, chèvres) est également un pilier de l’économie, en particulier dans le nord.
Minerais : Le pays dispose de ressources minières telles que le sel, les minéraux et de potentiel pour les ressources naturelles.
Électricité : L’accès à l’électricité reste limité, en particulier dans les zones rurales. Le gouvernement tchadien, avec le soutien de partenaires tels que la Banque mondiale, a lancé en mars 2025 le Projet d’Accroissement de l’Accès à l’Énergie au Tchad (PAAET). Ce projet stratégique vise à améliorer l’accès à l’électricité dans 12 villes du pays,
Infrastructures : N’Djaména dispose d’un aéroport international, facilitant les connexions aériennes vers l’international. Notons des projets d’infrastructures majeurs, tels que le corridor intégré Tchad-LibyeÉgypte et le nouveau pont transfrontalier de 600 mètres reliant Bongor (Tchad) à Yagoua (Cameroun), inauguré en avril 2025.
Relations régionales et internationales : Le Tchad est membre de plusieurs organisations internationales et régionales, telles que la CEMAC, la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’UA (Union Africaine) et les Nations Unies.

Entretien avec Hissein Oubé Essou, Directeur général adjoint de la Banque Commerciale du Chari (BCC) qui participe activement au financement de l’économie tchadienne. Leader du financement des agents économiques au Tchad, elle œuvre également pour un développement durable.
Quelles sont vos perspectives pour le développement du secteur bancaire au Tchad et le rôle de la BCC dans cet élan ?
Les banques au Tchad évoluent dans un environnement exigeant, marqué par des défis structurels mais aussi un besoin pressant de modernisation et d’inclusion. Avec une population jeune, dynamique et entreprenante, il est crucial d'offrir des services bancaires qui soient accessibles, souples, et en phase avec la réalité locale.
À la BCC, notre objectif est clair, d'ici 2030, nous voulons devenir la banque de référence pour la transformation digitale et le développement inclusif au Tchad. Bien que nous n’ayons pas encore lancé de services numériques, nous œuvrons activement à poser les bases de cette transformation. Nous souhaitons mettre la technologie au service de nos clients, afin d'anticiper leurs besoins et de leur fournir simplicité et réactivité. Par ailleurs, notre engagement en matière de gouvernance est profond, dans un contexte d’actionnariat partagé où transparence et rigueur sont fondamentales. Le renforcement de notre organisation interne, la modernisation de nos outils de gestion, notre souci de conformité s'inscrivent dans une quête de résilience et d'efficacité durable.
Quel rôle la BCC joue-t-elle dans le financement des projets de développement locaux, notamment dans les secteurs prioritaires comme l’agriculture ou l’énergie ?
La Banque Commerciale du Chari (BCC) se positionne comme un acteur bancaire engagé, à l’écoute des réalités économiques du pays. Notre institution accompagne les particuliers, les entreprises, les commerçants ainsi que l’État, tant dans la réalisation de projets d’envergure que dans la gestion optimale de leurs activités quotidiennes. Dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture et l’énergie, la BCC ambitionne de renforcer son rôle. Notre offre ne comportant pas encore de produits spécifiquement dédiés au financement des campagnes agricoles ou des projets d’énergies renouvelables, nous soutenons toute initiative économiquement viable et à fort impact local.
Nous sommes également conscients du rôle que nous pouvons jouer pour mieux accompagner la jeunesse tchadienne, qui est aujourd’hui la véritable richesse du pays. Il est indispensable de faciliter l’accès au financement pour les jeunes entrepreneurs. C’est un axe que nous comptons renforcer dans les mois à venir.
Comment intégrez-vous les considérations environnementales dans vos activités, notamment dans le choix des projets que vous financez ?
L’environnement est un enjeu transversal que nous ne pouvons plus ignorer, même si notre démarche en la matière reste encore en construction. Aujourd’hui, la BCC ne dispose pas de mécanismes d’évaluation formalisés pour l’impact environnemental des projets qu’elle finance.
Néanmoins, cette dimension entre progressivement dans notre réflexion stratégique. Notre résilience est une valeur qui nous engage à intégrer les effets des crises économiques mais aussi climatiques dans nos orientations futures. À terme, nous souhaitons orienter nos financements vers des projets durables, plus respectueux des équilibres environnementaux, tout en formant nos équipes et nos clients aux enjeux de transition.
Cette transition répond à une double exigence : celle des jeunes générations particulièrement sensibles à ces questions, et celle du développement économique durable de notre pays. Elle constitue un pilier essentiel de notre ambition : construire une banque résolument tournée vers l'avenir, responsable dans ses actions et engagée dans la transformation de l'économie tchadienne.
L’Etat tchadien mène d’importantes réformes pour stabiliser ses finances publiques, améliorer la gouvernance économique et renforcer l’attractivité du secteur privé. L’objectif affiché est clair : diversifier l’économie au-delà du pétrole et mobiliser davantage de ressources intérieures, une orientation soulignée comme prioritaire par le FMI dans son analyse régionale de 2025. Investir au Tchad présente des défis importants. Cependant, le pays possède des ressources naturelles et un potentiel de croissance dans des secteurs spécifiques qui peuvent intéresser certains investisseurs.
L’Agence Nationale des Investissements et des Exportations (ANIE) joue un rôle crucial dans l’accompagnement des investisseurs au Tchad. Le 28 mai 2024, le FAGACE a signé un partenariat stratégique avec l’Agence ; le MoU ANIE–FAGACE vise ainsi à promouvoir l’investissement/l’export, l’appui aux PME/PMI, la mobilisation de ressources, et la création de fonds de garantie/investissement. En 2025, l’ANIE a renforcé ses initiatives pour améliorer le climat des affaires, notamment en organisant les Invest Days 2025, visant à promouvoir les opportunités d’investissement et à faciliter les partenariats entre le Tchad et les pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI). Le lancement de l’initiative privée Impulse Tchad, le 26 février 2025 vise à expliquer clairement, l’intégration du secteur privé dans la réalisation et la gestion des projets présidentiels. Les 12 chantiers présidentiels sont évalués à peu près 5 milliards USD d’investissements par an. Cependant, la Banque Africaine de Développement (BAD) estime à plus de 7 milliards USD de fonds financiers à mobiliser annuellement d’ici à 2030 pour l’atteinte des objectifs de développement durable. A noter : Une stratégie de diversification économique active (agro-industrie, énergie solaire, infrastructures) ; Des réformes de gouvernance visant à améliorer l’environnement des affaires ; Des rendements financiers compétitifs, notamment sur le segment obligataire ; Une meilleure intégration au marché financier régional via la BVMAC.
Pour les investissements directs, il existe de grandes opportunités dans les infrastructures, la logistique, les technologies adaptées.
Le Tchad totalise plus de 43 milliards FCFA garantis, principalement dans l’agro-industrie, les infrastructures et les lignes bancaires. Des projets comme ceux de CGCOC & Arab Contractor sont emblématiques. Le partenariat avec BSIC Tchad permet de toucher à la fois les secteurs productifs et les besoins d’infrastructure.

Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
Le FAGACE a financé plusieurs projets visant à améliorer la productivité agricole, notamment dans le cadre de l’irrigation, de la mécanisation et de la formation des agriculteurs. Le financement de projets d’irrigation et de gestion de l’eau a permis aux agriculteurs de mieux gérer les ressources en eau, réduisant ainsi leur dépendance aux conditions climatiques et augmentant la productivité. Le Fonds a participé en février 2023 à un séminaire international sur la modernisation de l’agriculture. Des initiatives ont été mises en place pour soutenir les cultures vivrières, telles que le mil, le sorgho, le maïs, ainsi que les cultures de rente comme le coton. Le FAGACE a également soutenu des projets de transformation agricole, créant de la valeur ajoutée et réduisant les pertes postrécolte.
Le FAGACE a soutenu des projets d’infrastructures rurales, notamment la construction de routes et l’amélioration des infrastructures logistiques pour faciliter l’accès aux
marchés, surtout dans les zones rurales. L’amélioration des infrastructures de transport a joué un rôle crucial dans la réduction des coûts de transport et l’amélioration de la connectivité au sein du pays et avec les pays voisins.
Le soutien à des projets de stockage de produits agricoles a contribué à minimiser les pertes liées à la récolte et à améliorer la sécurité alimentaire.
Le 29 avril 2025, le FAGACE a officiellement participé au Forum International des Infrastructures du Tchad ; il a réaffirmé son rôle de garantisseur pour les projets d’infrastructures au Tchad et a mené des discussions avec des partenaires pour en accroître l’impact.
Développement du secteur énergétique
Le FAGACE a financé des projets dans le secteur de l’énergie, en particulier dans l’électrification rurale. Ces projets ont permis d’améliorer l’accès à l’électricité, principalement dans les zones rurales non desservies par le réseau national.
Le financement des énergies renouvelables, comme les projets solaires, a également contribué à la réduction de la dépendance aux énergies fossiles et à la promotion de solutions énergétiques durables.
Soutien au secteur privé et à l’entrepreneuriat
Le FAGACE a soutenu des PME et des startups locales, notamment dans les secteurs de l’agro-industrie, du commerce et des services. Cela a permis de stimuler la création d’emplois et de renforcer la compétitivité des entreprises locales.
Des projets ont été mis en place pour renforcer les capacités techniques et managériales des entrepreneurs tchadiens, facilitant leur accès au financement et aux marchés.
Le FAGACE a également soutenu des projets de développement de l’entrepreneuriat féminin, contribuant à l’inclusion économique des femmes dans le processus de développement.
Les perspectives futures du FAGACE au Tchad sont prometteuses, avec un accent particulier sur le soutien à l’agriculture durable, l’amélioration des infrastructures et l’électrification rurale.

Le pays a un potentiel de développement important, toutefois il apparait essentiel de continuer à investir dans les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’énergie et le secteur privé. Le FAGACE, par son soutien financier et technique, jouera un rôle central pour aider le Tchad à surmonter ses défis économiques et à accélérer son développement vers un avenir plus durable et inclusif.
Soutien à l’agriculture et à la sécurité alimentaire durable
Le FAGACE pourrait continuer à soutenir l’agriculture durable, en finançant des projets d’irrigation à grande échelle et des initiatives d’amélioration de la productivité agricole. Des projets de gestion durable de l’eau pourraient être mis en place pour encourager les pratiques agricoles durables et aider à lutter contre les effets des changements climatiques.
Le financement de programmes de transformation agroindustrielle permettrait de créer de la valeur ajoutée localement, réduisant ainsi la dépendance aux importations et créant des emplois dans le secteur de la transformation. Amélioration des infrastructures de transport et logistique
Le FAGACE devrait continuer à soutenir la construction de routes rurales pour améliorer l’accès des agriculteurs aux marchés locaux et internationaux. Le renforcement de l’infrastructure de transport contribuera à réduire les coûts de transport et à faciliter les échanges commerciaux.
Le développement des infrastructures portuaires et la connectivité régionale pourraient également être des priorités pour faciliter le commerce avec les pays voisins et promouvoir l’intégration régionale dans le cadre de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale).
Transition énergétique et électrification rurale
Le FAGACE pourrait intensifier le financement de projets d’énergie renouvelable, notamment en soutenant des projets solaires et d’autres initiatives d’électrification rurale pour fournir de l’électricité aux zones non desservies par le réseau national. Des projets visant à renforcer l’accès à l’énergie solaire pour les communautés rurales pourraient jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’accès à l’énergie et la réduction des coûts énergétiques dans le pays.
Le soutien à des solutions énergétiques décentralisées pourrait permettre au Tchad d’améliorer son autonomie énergétique tout en contribuant à la réduction des émissions de CO2.
Renforcement du secteur privé et de l’entrepreneuriat
Le FAGACE pourrait continuer à soutenir les PME tchadiennes en facilitant leur accès au financement et en accompagnant leur croissance dans des secteurs tels que l’agro-industrie, la manufacture et les services. Des programmes d’accompagnement entrepreneurial devraient être mis en place pour renforcer les capacités managériales, la formation technique et l’innovation au sein du secteur privé. Le soutien à l’entrepreneuriat féminin et la promotion de l’inclusion des jeunes dans le processus entrepreneurial continueront d’être des priorités, permettant une création d’emplois plus large et inclusive.
Renforcement des capacités institutionnelles et de la gouvernance
Le FAGACE pourrait intensifier son soutien aux réformes économiques visant à améliorer la gouvernance et à créer un environnement des affaires plus propice aux investissements. Des projets visant à améliorer la gestion des finances publiques et la transparence dans les

investissements publics et privés seraient essentiels pour renforcer la confiance des investisseurs et promouvoir une croissance économique durable.
Le renforcement des capacités des institutions publiques et des entreprises locales, ainsi que la réduction des obstacles administratifs, pourraient favoriser un meilleur climat d’affaires et accélérer le développement économique.
Soutien au commerce régional et à l’intégration économique
Le FAGACE pourrait renforcer son soutien à l’intégration économique régionale, en finançant des projets transfrontaliers dans le cadre de la CEMAC et en facilitant le commerce intra-africain. L’amélioration de la connectivité régionale, notamment avec les pays voisins comme le Soudan et le Centrafrique, pourrait encourager les échanges commerciaux et l’investissement transfrontalier.
Répartition des interventions du FAGACE au Tchad par secteurs





« Au-delà des apports en termes d’investissement, de création d’emplois et d’impôts, c’est d’abord et avant tout, le rôle du secteur privé comme moteur de l’innovation et force de propositions, que je voudrais saluer. »
Extrait de l’intervention de M. Essowè Georges Barcola, Ministre des Finances et du Budget du Togo, Gouverneur du FAGACE, à la 1re réunion du Comité technique de concertation État-Secteur privé à Lomé, le 28 mars 2025.

Le Togo est un pays d’Afrique de l’Ouest qui a consolidé sa stabilité politique et a entrepris des réformes pour stimuler son économie, en s’appuyant sur son rôle de hub portuaire régional. Le Togo s’est engagé dans de grands projets d’infrastructure pour attirer les investissements étrangers et stimuler la croissance. La croissance du PIB est solide et le pays est en bonne voie pour atteindre ses objectifs de développement.
Capitale : Lomé
Superficie : 56 785 km²
Population : Environ 9,5 millions en 2024
Langues officielles : Le français (langue officielle), avec plus de 40 langues locales dont le éwé, le kabyé et le minyanka.
Monnaie : Le franc CFA (XOF)
Président : Faure Gnassingbé
PIB : 9,93 milliards USD en 2024
Croissance du PIB : 5,5% en 2024. Les projections pour 2025 prévoient une croissance de 5,8%. Cette performance est principalement tirée par le secteur des services, notamment le Port Autonome de Lomé, et par le secteur industriel.
Inflation : 2,9% en 2024, autour de 2,4% en 2025, soit en deçà de la norme de 3% de l’UEMOA.
Déficit budgétaire : Le déficit budgétaire a été réduit et est maintenu sous le seuil de l’UEMOA de 3% du PIB, grâce à une bonne mobilisation des recettes et à une gestion rigoureuse des dépenses.
Agriculture : Le Togo est un important producteur de coton, de café, de cacao, et de manioc.
Industrie : Le pays est également un producteur de phosphates, de ciment et de produits chimiques.
Services : Le secteur des services, en particulier le commerce, la banque, et le tourisme, connaît un développement croissant.
Phosphates : Le pays est un important producteur de phosphate. Ce secteur contribue de manière significative aux revenus de l’État et aux exportations.
Infrastructures : Le port autonome de Lomé, l’un des plus grands d’Afrique de l’Ouest, est un port stratégique. Il joue un rôle clé dans le commerce régional et international.
Électricité : L’accès à l’électricité est en amélioration, notamment dans les zones urbaines.
Relations régionales et internationales : Le Togo fait partie de plusieurs organisations régionales et internationales, telles que la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine), la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), et les Nations Unies.
Entre stabilité politique, réformes économiques ambitieuses et richesses naturelles, le Togo s’impose comme une destination stratégique pour les entrepreneurs en quête de nouveaux marchés.
Porté par une volonté politique forte, impulsée par le Chef de l’État, le pays a su renforcer son attractivité grâce à une combinaison gagnante : un cadre réglementaire incitatif, des infrastructures modernes et une stabilité reconnue à l’échelle régionale.
Parmi les atouts majeurs du pays, la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) illustre la montée en puissance de l’industrialisation togolaise. À cela s’ajoute un cadre législatif favorable, reconnu comme le deuxième plus compétitif de la sous-région, qui facilite l’installation et l’expansion des entreprises. Agriculture, énergie, numérique, tourisme : les secteurs porteurs se multiplient, portés par un Plan national de développement structurant.
Le Togo bénéficie également d’une position géographique stratégique avec un accès direct à un marché régional de plus de 350 millions de consommateurs, grâce à son port classé 1er en Afrique de l’Ouest et 4ème sur le continent, ainsi qu’à un aéroport international desservant plus de 30 destinations. Il devient une véritable porte d’entrée commerciale pour l’Afrique de l’Ouest.
De plus, les récents accords de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf) portent le Togo sur un marché africain de 1,3 milliards de consommateurs. La zone CEDEAO, et particulièrement l’UEMOA, joue un rôle crucial dans les relations commerciales du Togo, absorbant 40% des exportations togolaises au dernier trimestre 2024, soulignant l’importance de l’intégration régionale pour le développement économique du pays.
Avec 376 milliards FCFA de garanties mobilisées, le Togo est l’un des pays membres où le FAGACE déploie une action structurante. Les interventions du FAGACE au Togo portent sur le secteur financier, télécommunication (MOOV Togo) et l’hôtellerie (Hôtel 2 février). Cette stratégie vise à consolider la stabilité financière et soutenir les infrastructures économiques.

Soutien au secteur agricole et à la sécurité alimentaire
Le FAGACE a soutenu plusieurs projets dans le secteur agricole, en particulier dans la culture du coton, du maïs, du sorgho, du cacao et du riz. Cela a permis d’améliorer la productivité des agriculteurs et de renforcer la sécurité alimentaire dans le pays. Des projets d’irrigation ont été financés, permettant aux agriculteurs de surmonter les défis liés à la saisonnalité des pluies et d’augmenter les rendements agricoles. Le FAGACE a également soutenu des initiatives de transformation locale des produits agricoles, contribuant ainsi à créer de la valeur ajoutée et à réduire les pertes post-récolte.
Développement des infrastructures rurales et de transport
Le FAGACE a appuyé le développement des infrastructures rurales, notamment la construction et l’entretien des routes rurales, facilitant l’accès des producteurs agricoles aux marchés locaux et internationaux. La réhabilitation des routes nationales et le financement de projets de transport ont également contribué à améliorer la mobilité et à réduire les coûts de transport dans le pays. Le financement de projets logistiques a renforcé l’efficacité du secteur du transport et facilité le commerce, en particulier dans les régions isolées.

Soutien à l’entrepreneuriat et au secteur privé
Le FAGACE a été un acteur clé dans le soutien au secteur privé, en particulier pour les PME locales, en leur facilitant l’accès au financement et en soutenant des initiatives de développement entrepreneurial. Des programmes spécifiques ont été mis en place pour renforcer les capacités managériales et techniques des entrepreneurs togolais, contribuant à améliorer leur compétitivité sur les marchés locaux et internationaux.
Le FAGACE a également favorisé le développement de l’entrepreneuriat féminin en soutenant les projets pour les femmes, en particulier dans les domaines de l’agro-industrie, des services et du commerce. Le 2 Février 2025 à Lomé, s’est tenu « MEET UP FINANCES Togo 2025 », une rencontre organisée par le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE). Cette réunion a permis de confirmer la volonté des institutions bancaires togolaises d’agir avec le FAGACE pour le développement du pays. Le FAGACE se démarque ainsi comme leader et acteur clé dans le soutien et la garantie des institutions financières en Afrique subsaharienne, en leur accordant des crédits adaptés au financement des PME et des projets structurants. À cette occasion, la Banque Atlantique Togo a reçu la distinction de Meilleur Partenaire du FAGACE au Togo pour l’exercice 2024–2025, en reconnaissance de son engagement
dans la mobilisation des outils de garantie proposés par l’institution panafricaine.
Soutien à la transition énergétique et à l’électrification rurale
Le FAGACE a financé des projets dans le secteur de l’énergie, en particulier pour promouvoir l’électrification rurale. Grâce à des solutions solaires et à la mise en place de mini-réseaux dans les zones éloignées, il a été possible d’améliorer l’accès à l’électricité.
Des projets de développement d’énergies renouvelables, en particulier le solaire, ont permis de réduire la dépendance aux énergies fossiles et d’améliorer l’autonomie énergétique du Togo.
Amélioration de la gouvernance économique et des capacités institutionnelles
Le FAGACE a soutenu des initiatives pour améliorer la gouvernance économique du pays, en mettant l’accent sur des projets visant à renforcer la gestion des finances publiques et à améliorer l’environnement des affaires. Des efforts ont été faits pour réduire la bureaucratie et favoriser une meilleure transparence dans la gestion des investissements, facilitant ainsi l’attraction d’investissements étrangers et le développement des secteurs stratégiques.
Les perspectives futures du FAGACE au Togo sont prometteuses, avec une forte orientation vers le renforcement de l’agriculture durable, l’électrification rurale, le développement des infrastructures et la promotion de l’entrepreneuriat. Le pays dispose d’un potentiel important pour accroître sa croissance économique, et le FAGACE continue d’être un acteur clé pour soutenir ces objectifs à travers des financements stratégiques et des projets de développement adaptés aux besoins spécifiques du Togo.

Renforcement du secteur agricole et de la sécurité alimentaire
Le FAGACE continuera de jouer un rôle clé dans le financement de l’agriculture durable et de l’irrigation au Togo. Le pays pourrait bénéficier de nouveaux projets d’irrigation moderne, permettant d’améliorer l’accès à l’eau pour l’agriculture et de lutter contre la sécheresse et les chocs climatiques.
Le FAGACE pourrait intensifier son soutien à la transformation agro-industrielle, notamment pour les produits alimentaires et l’agro-business. Cela pourrait créer plus de valeur ajoutée, augmenter les exportations et générer des emplois locaux.
Des initiatives de sécurité alimentaire durable pourraient également être soutenues pour améliorer la résilience des
producteurs face aux fluctuations des prix des produits agricoles et aux aléas climatiques.
Amélioration des infrastructures de transport et logistique
Le FAGACE devrait continuer à appuyer le développement des infrastructures de transport, en particulier les routes rurales, pour faciliter l’accès des producteurs et des commerçants aux marchés locaux et internationaux. Le développement d’infrastructures portuaires et d’autres projets logistiques dans la capitale Lomé et les autres zones stratégiques pourrait jouer un rôle essentiel dans l’amélioration de la compétitivité du Togo au sein de la zone UEMOA et au-delà.
Le financement de projets d’infrastructures numériques et de connectivité pourrait également être une priorité pour améliorer l’accès à Internet, soutenir la digitalisation de l’économie et favoriser le commerce électronique.
Le FAGACE devrait intensifier le financement de projets d’électrification rurale par mini-réseaux solaires, afin de renforcer l’accès à l’électricité dans les zones isolées et promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables pour réduire la dépendance au réseau national. La promotion de l’énergie solaire dans les secteurs résidentiels et industriels pourrait également être un domaine de développement important, notamment pour améliorer l’autonomie énergétique des entreprises et des ménages.
Soutien au développement du secteur privé et à l’entrepreneuriat
Le FAGACE continuera de soutenir les PME togolaises, en facilitant leur accès au financement et en renforçant leurs capacités techniques et managériales. Des programmes de formation et de mentorat pourraient être mis en place pour améliorer la gestion des entreprises locales. Le soutien à l’entrepreneuriat féminin et à l’entrepreneuriat jeune pourrait aussi être renforcé pour favoriser la création d’emplois et la diversification économique.Le FAGACE pourrait aussi promouvoir l’innovation et le développement de startups dans des secteurs comme la technologie, les fintechs et le commerce électronique, pour stimuler l’entrepreneuriat digital au Togo.

Amélioration de la gouvernance et de l’environnement des affaires
Le FAGACE devrait continuer à soutenir des réformes institutionnelles visant à améliorer la gouvernance économique, la transparence et la simplification des procédures administratives afin de renforcer l’attractivité du Togo pour les investisseurs. Des initiatives visant à améliorer l’environnement des affaires, à encourager les investissements étrangers et à renforcer la compétitivité du pays devraient être des priorités pour le futur.
Intégration régionale et commerce intra-africain
Le FAGACE pourrait renforcer son rôle dans l’intégration régionale au sein de la CEDEAO et promouvoir des projets transfrontaliers pour faciliter le commerce intra-africain. Le renforcement des infrastructures transfrontalières et la facilitation du commerce avec les pays voisins comme le Ghana, le Bénin et le Burkina Faso seront des leviers importants pour améliorer les échanges commerciaux.
Répartition des interventions du FAGACE au Togo par secteurs
La Banque Atlantique Togo, « Meilleur Partenaire » du FAGACE pour l’exercice 2024-2025
Le 16 mai 2025 à Lomé, la Banque Atlantique Togo a été désignée « Meilleur Partenaire » du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) pour l’exercice 2024-2025. Une consécration pour la filiale togolaise du Groupe Banque Centrale Populaire (BCP), récompensée pour son rôle moteur dans le financement structurant des entreprises nationales. À l’heure où le continent africain mise sur des partenariats innovants pour stimuler le tissu économique, la Banque Atlantique Togo se distingue comme un acteur de premier plan. En recevant le trophée de « Meilleur Partenaire » du FAGACE, l’établissement togolais s’impose comme un modèle de financement durable, au service des entreprises et de l’inclusion financière avec près de 12 milliards de francs CFA mobilisés en 2024 sous garantie du FAGACE. Une dynamique qui place l’institution en tête des banques partenaires du fonds en termes de volume d’opérations garanties.
Dans la continuité de ce partenariat stratégique, Banque Atlantique Togo a également bénéficié d’un appui financier du FAGACE pour le renforcement des capacités de quatre de ses collaborateurs.
La Banque Atlantique Togo ne se contente pas de jouer le rôle d’intermédiaire financier. Elle s’inscrit dans une logique de co-construction du développement national, en accompagnant aussi bien les PME locales que les grands projets d’intérêt public. Sa capacité à mobiliser les garanties du FAGACE en fait un levier essentiel pour le financement des investissements, dans un contexte régional marqué par la rareté du crédit à long terme.
À travers cette distinction, c’est aussi le modèle BCP qui se trouve valorisé : un groupe panafricain qui mise sur la proximité, la stabilité et l’innovation pour soutenir l’économie réelle.
En réaffirmant son engagement aux côtés du secteur privé et de l’État, la Banque Atlantique Togo confirme qu’elle entend rester au cœur des ambitions de croissance du pays.

































Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique (FAGACE) et LD Media Development remercient les intervenants et les annonceurs pour leur fructueuse participation.
