LE JOURNAL DU FESTIVAL EDITION DIJON
V O N
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vendredi
¿HOLA QUE TAL?
D
es zigotos en costards-cravates qui baladent leur pop électro d’une école d’art à un salon de coiffure. Un centre d’art contemporain qui ouvre ses bas-fonds au rock venu du froid. Et surtout une patinoire qui se transforme en dancefloor géant, euphorique et silencieux. Fidèle à ses principes, GéNéRiQ détourne les lieux et dynamite les habitudes. Aujourd’hui, la Ferronnerie continuera de porter haut les couleurs de la Colombie. La musique traditionnelle égyptienne réveillera les momies sur le campus, et la pop expérimentale des BRNS trouvera refuge dans l’intimité d’un appartement tenu secret. Laissez-vous guider…
Harold Martinez, le blues du businessman.
Veto, un groupe qui a du chien.
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Weekend Affair, futurs dieux du stade ?
I Got You On Tape, soyez sympas, rembobinez.
Gaël Faye, de la chaleur du Burundi au rap français.
Un enfant de la guerre sauvé par la musique Au fil d’une vie déracinée, la musique est pour cet artiste un remède à ses souffrances. Gaël Faye a choisi le hip-hop comme moyen d’expression à seulement 30 ans. Dans ses morceaux, il confesse son parcours de vie, du Burundi – son pays natal, en proie à la guerre, auquel il fut arraché en 1995 – à la France. « L’ exil a été compliqué et riche à la fois : j’ai perdu tous mes repères à l’âge de 13 ans, explique l’artiste. Brutalement, j’ai dû m’habituer au bitume et au froid. » Un malaise qu’il a souhaité exprimer dans ses textes : « Heureusement, l’écriture m’a permis d’exister. » Un patchwork étonnant Né d’une mère tutsi et d’un père français, son métissage est omniprésent dans son album Pili Pili sur un croissant au beurre, disponible le 4 février 2013 en physique et digital. Un opus dans lequel le rappeur a choisi « de ne pas faire intervenir de
machines, mais de travailler avec des musiciens ». Des influences multiples se croisent, de la région des Grands Lacs à la musique rwandaise en passant par le hip-hop des années 1990. « Aujourd’hui, je suis apaisé » « J’ai écrit pour me rassurer. Le stylo à la main, j’avais l’impression d’être dans un cocon, confie-t-il. Aujourd’hui, je
suis apaisé. » En concert sur le campus ce soir, il se réjouit de la présence des Egyptiens d’El Tanbura : « J’ai hâte d’y être. La performance de l’artiste est certes importante, mais l’accueil du public est primordial pour que la soirée soit réussie ! » Marjorie Bouchard et Alexandre De Carvalho.
»»Ce soir 20 : 00 - L’atheneum