L'intelligence éco-artificielle ou comment informer le réemploi des éléments de construction

L’intelligence éco-artificielle Informer le réemploi des éléments de construction

GUERIN Laurie-Jade Mémoire de fin d’études Année 2018-2019 Sous la direction de Emmanuel Doutriaux & Etienne Delprat ENSA Paris Val-de-Seine

L’intelligence éco-artificielle Informer le réemploi des éléments de construction

GUERIN Laurie-Jade Mémoire de fin d’études Année 2018-2019 Sous la direction de Emmanuel Doutriaux & Etienne Delprat ENSA Paris Val-de-Seine 3

4

Table des matières Remerciements .................................................................... 3 Introduction.......................................................................... 5 I. Le processus de réemploi des éléments de construction ........................................................................ 15 1.

Enjeux ..................................................................... 19

2.

Critères .................................................................. 30

3.

Droits et propriétés .............................................. 38

II. Le processus d’identification des éléments de construction ....................................................................... 50 1.

Dussel Démolition ............................................... 52

2.

Classer ..................................................................... 57

3.

Tracer ..................................................................... 66

4.

Partager................................................................... 77

Conclusion .......................................................................... 85 Bibliographie ..................................................................... 90

5

6

Remerciements Je souhaite avant tout remercier mes directeurs de mémoire, Emmanuel Doutriaux et Etienne Delprat, pour le temps qu’ils ont consacré à m’apporter les outils méthodologiques indispensables à la conduite de cette recherche. Leur exigence m’a grandement stimulé.

L’enseignement de qualité dispensé par le séminaire « Intelligence Artificielle » sous la direction de David Serero, ainsi que l’enseignement de projet « Déconstruction et Réemploi » avec la participation exceptionnelle de Victor Meesters (Rotor), ont su nourrir mes réflexions et ont représenté une profonde satisfaction intellectuelle, merci donc aux enseignants et invités.

Je remercie également Elizabeth Mortamais, pour m’avoir suivi et soutenu lors de mes premières recherches.

J’aimerais exprimer ma reconnaissance envers les amis et les proches qui m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.

7

Gordon Matta-Clark

8

Introduction Il semblerait que les vivants et les espèces ont deux alternatives : s’adapter ou mourir. C’est une règle animale également valable à l’échelle de l’humain, les sociétés, les cultures et les techniques ont dû apprendre avec les métamorphoses. Ce n’est finalement pas l’espèce la plus forte qui survit, ni la plus intelligente, mais celle qui s’adapte aux changements,

d’après

Charles

Darwin1.

Mais

l’Humain, lui, est le seul à avoir dérogé à cette règle, pour avoir adapté le monde à lui. D’après Günther Anders2 : « Chacun est amené à repenser à la fois l’épreuve d’exister et la façon d’envisager la fabrique des milieux »3

Le monde n’a cessé de produire continuellement et massivement pour satisfaire les besoins d’un peuple, d’une société. L’ouvrier moderne exerce une force de travail pour transformer une matière première en produit. Cependant, la durée de ce temps a évolué en fonction de l’évolution des moyens de production, des législations et des rapports sociaux.

Les ruptures techniques abrègent de plus en plus la vie des productions architecturales, urbaines et

1

Darwin C., 2008. L’origine des espèces. Paris : Flammarion. 206p Günther Anders est un penseur, journaliste et essayiste allemand/autrichien. Il est connu pour ces critiques de la technologie et ces écrits à propos du mouvement antinucléaire.

3 Rollot, M., 2016. L’obsolescence, ouvrir l’impossible. Genève : Métis Presse. P7.

2

9

Schéma du pourcentage de déchets produit par le monde du BTP (issu de l’Exposition «Le réemploi des éléments de construction en France, quel potentiel?»)

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paysagères.4 Paul Virilio évoque un rapprochement entre l’accident et la vitesse. Il s’agit d’accident de vitesse. Une vitesse qui en plus de nous mettre des œillères mènerait inévitablement vers la mauvaise surprise qu’est l’accident5.

Une première accélération est visible, concernant le remplacement des produits, et engendre une double crise de la matière, entre épuisement des ressources et accumulation des déchets6 . Il se trouve que 80% de la production de déchets sont issus du domaine du Bâtiments et Travaux Publics (BTP).

L’architecte se trouve dans une position où il se doit de réinventer ses pratiques entres contraintes environnementales,

économiques

et

nouveaux

usages. Comment réduire alors les impacts de la production de déchets ? Réemployer des éléments de construction permettrait de valoriser et/ou de préserver un capital aujourd’hui considéré comme matières à évacuer.

Il convient ceci étant d’entrée de jeu la part du réemploi doit absolument être différencié de la pratique du recyclage quand l’un correspond à un nouvel usage de l’élément sans en changer ses propriétés, l’autre est une transformation d’une matière renonçant à ses fonctions premières. Il est possible également d’envisager la réutilisation par le 4

Rollot, M., 2016. L’obsolescence, ouvrir l’impossible. Genève : Métis Presse. P.8.

5 Virilio P., 1977. Vitesse et Politique : essai de dromologie. Paris : Editions Galilée.

6 Encore heureux, Choppin J., Delon N., 2014. Matière grise : matériaux, réemploi, architecture. Paris : Coédition Pavillon de l’Arsenal et édition B2. 365p

11

détournement de fonction d’un élément, lorsque le réemploi devient difficilement applicable. L’enjeu est d’interroger la valeur et la qualité d’éléments laissés à l’abandon et d’identifier leur potentiel de réemploi.

Aussi, le but est de créer et d’adapter une chaine de production et de savoir-faire afin de travailler avec ce qui

est

là

architecturales

et

de

réinventer

répondant

environnementales,

aux

économiques

des

pratiques

problématiques et

sociétales

actuelles.

Une seconde accélération s’effectue dans le domaine des nouvelles technologies, comparable à la première accélération mécanique dite supra car elles prônent des pratiques supposément opposées. L’intelligence artificielle (ou « IA ») trouve ses racines historiques dans la construction d’automates, la réflexion sur la logique et sa conséquence, et l’élaboration de machines à calculer. Elle est définie comme un « ensemble de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine »7. Elle vise donc à reproduire au mieux des activités mentales qu’elles soient de l’ordre de la compréhension, de la perception ou de la décision.

Mais dans cette tentative de reproduction des capacités humaines, nous envisageons l’IA uniquement comme une substitution à l’esprit humain. Il est

7

Larousse [en ligne] page consultée le 13/04/18 https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/intelligence_artificielle/187257

12

possible que celle-ci puisse jouer un rôle plus complémentaire qui s’appellerait « Intelligence collaborative ». Il s’agirait d’associer les capacités de l’intelligence artificielle à celles de l’intelligence humaine.

Chacun pourrait s’entraider, rendant essentielle l’intervention de chacune concernant un même travail.

L’outil deviendrait une aide précieuse au travail ou à la réflexion apportant efficacité et productivité.

« N’ayez pas peur des machines intelligentes, travaillez avec »8

L’enjeu ici est de changer nos usages pour optimiser les avancées technologiques comme étant un pilier dans nos pratiques et non un concurrent à nos capacités.

Réemploi et IA semblent, à première vue, avoir des enjeux antagonistes puisque l’un défend des démarches écologiques qui pourraient en première approche être assimilées à des pratiques d’antan afin de minimiser l’impact de la construction sur des ressources naturelles, tandis que l’autre correspond à des avancées technologiques dans un monde virtuel et artificiel. Ces deux pratiques ont pourtant plus en commun qu’il n’y parait.

Une mutation totale des enjeux de la conception et de la production architecturale est à l’ordre du jour pour aller vers un avenir fonctionnel 8

Garry Kasparov, joueur d’échecs russe et champion du monde entre 1985 et 2000. Ces propos sont issus d’une conférence Tedtalk en 2017.

13

3 mai 1997, jour oĂš Kasaprov a perdu contre Deeper Blue

14

et écologique, dans laquelle ces enjeux en apparence opposées ont sans doute matière à convergence.

La théorie du commun apparaît en mesure de guider cet effort de convergence, tout en fixant des objectifs qualitatifs -éthiques en particulier- pour y parvenir.

On sait d'après « Le retour des communs » de Benjamin CORIAT, que la nature de rivalité et/ou exclusivité des biens est pour beaucoup dans la difficulté de formation d’un commun. L'usage de l'intelligence artificielle, par le biais de création de bases données, permet d’intégrer « des ensembles de

ressources constitués de biens non rivaux et (généralement) non exclusifs »9. Cette définition amène la notion de partage et plus communément d'open-source. Plusieurs personnes peuvent donc bénéficier simultanément de ces biens intangibles, sans que cela ne soit préjudiciable à quiconque.

Le réemploi, quand à lui, questionne la matérialité et la propriété d’une ressource en tant que « bien potentiellement dénué de sa rivalité originelle ». Ici, les matériaux d'un bâtiment se retrouvent dans un statut de déchets, sans propriétaire, sans maître. Cette notion est comparable au res nullius potentiellement intégrables au res communis dans la construction. Ces notions seront abordées plus précisément plus tard. La longévité de cette ressource pourrait être prise en compte plus sérieusement

9

Coriat B. (dir), 2015. Le retour des communs. Paris : Les liens qui libèrent Edition. p. ??

15

d'après son cycle de vie, en faisant évoluer à cette occasion son statut juridique. Nous avons à disposition des communs tangibles délaissés, c’est-à-dire des éléments de construction dont personne ne veut mais encore bel et bien fonctionnels, qui par le biais d’un transfert de statut vers des communs intangibles, c’est-à-dire la dématérialisation de ces éléments de construction à travers une plateforme en ligne accessible à tous, pourraient être remis en circuit et conserver leur statut premier.

Il

existe

différentes

manières

de

se

questionner sur la combinaison de ces deux pratiques. Il m’intéressera ici de savoir comment l'utilisation d'une intelligence artificielle peut-elle devenir l’outil nécessaire à la traçabilité des éléments de construction au cours du processus de réemploi.

Plus spécifiquement, je me demanderai quels avantages pourraient apporter l'intelligence artificielle dans l'identification d’éléments de construction au cours de la déconstruction de bâtiments ? Et comment celle-ci peut-elle contribuer à composer, décomposer, recomposer les éléments et objets génériques.

Mais également, quels impacts engendreraient un flux plus visible et accessible des matériaux dans le domaine de la construction. Et ce qu’il en est du droit des éléments de construction pendant leur cycle de vie. Ou encore, comment un bien rival peut-il devenir plus accessible grâce à un bien non-rival. Et plus largement, comment s’effectue cette valeur d’échange

16

entre communs tangibles et communs informationnels.

Pour appuyer ma réflexion, je me base tout d’abord, sur des lectures théoriques pour comprendre les fondements et le contexte de ces pratiques. Ensuite, l’écriture s’enrichit par des expériences pédagogiques vécues lors de mon année de Master 1 à l’ENSA-Paris Val-de-Seine. J’expliciterai ces expériences plus profondément ultérieurement. Enfin, le sujet se concrétise par une expérience de terrain à travers le cas de Dussel Démolition, entreprise de démolition basée à Maisons-Alfort, profitant d’une activité de revendeurs de matériaux dits « anciens ».

Nous verrons dans un premier temps, le contexte et les enjeux dans lesquels la pratique du réemploi s’insère. Aussi, comment il est possible d’identifier un potentiel de réemploi d’après des critères spécifiques et quels sont les plus pertinents pour la question de la traçabilité. Enfin, il est important de comprendre juridiquement le statut des éléments de construction dans l’optique de les remettre en circuit ainsi que les relations entre les éventuels acteurs du réemploi. Aussi, il sera possible d’ouvrir significativement le spectre de la conception et l’usage des éléments de construction par le biais de la réutilisation.

Plus largement, il s’agit de comprendre comment mettre en place le processus de réemploi dans un contexte professionnel.

17

Nous verrons dans un second temps, l’état actuel de l’entreprise Dussel Démolition et quelles problématiques se posent dans sa pratique de revente de matériaux anciens. Puis, la problématique du classement des éléments apparaissant cruciale dans les enjeux qui nous occupent sera abordée et testée d’après le stock existant de Dussel Démolition. Par ailleurs, il sera temps de comprendre quel rôle peut jouer la traçabilité dans l’identification d’éléments, également dans leur cycle de vie. Notamment par le biais de technologies telles que les puces RFID. Enfin, nous tenterons de concevoir une base de données pour répondre aux enjeux stratégiques de mise en visibilité de Dussel. Il s’agit ici de comprendre le processus d’identification d’éléments à l’aide de nouvelles technologies.

Enfin, il s’agit, plus généralement, de traiter de deux parties sous le prisme du commun. Cette notion se croise, d’une part, à travers la pratique du réemploi en envisageant l’état d’un stock repéré par une enquête de terrain. La valorisation de ce stock est essentielle. Cette action locale, qui engendre une plus-value privative, concerne une cause commune, celle du réemploi en permettant d’envisager un milieu urbain comme une réserve où puiser matière à connaissance, à réflexion et à action. D’autre part, à travers la traçabilité, d’abord au niveau de l’identification, de catalogage et de communication des éléments de construction, ensuite plus largement à travers l’Intelligence artificielle qui pourrait envisager un mode opératoire d’ensemble doté d’une gouvernance partagée où les

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dispositifs du commun et les précautions en matière de diffusion sont pensées.

19

20

Le processus de réemploi des éléments de construction Expérience Lors de mon deuxième semestre de Projet en Master 1, j’ai eu la chance de recevoir un enseignement sur le réemploi des éléments de construction de la part d’un des partenaires de Rotor, Victor Meesters. Cet invité était tout d’abord intervenu pendant le Workshop Européen organisé par l’école en Février 2018, qui consistait à donner la possibilité aux élèves de recevoir des visions et des pédagogies différentes de la part d’architectes originaires de divers pays européens. Par la suite, j’ai choisi de profiter d’un semestre de projet avec cet enseignant, pour acquérir une expertise sur les pratiques du réemploi des éléments de construction car ce processus est encore très peu développé, que les enjeux environnementaux actuels forcent les architectes et futurs architectes à agir rapidement et de manière pertinente et que les acteurs de Rotor en sont les précurseurs indéniables – ne seraitce que sur la scène européenne, dans leur volonté de professionnaliser cette pratique.

Mais qui est Rotor ? C’est tout d’abord, juridiquement, une association ou organisation à but non lucratif, basée dans la capitale de Bruxelles, favorisant les études de projet, recherches, expositions et éditions sur le sujet du réemploi des éléments de construction. C’est également une entreprise, appelée Rotor Déconstruction, qui aide les professionnels du monde du BTP aux démantèlements de structures

21

Exposition «Le réemploi des éléments de construction en France, quel potentiel?»

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pour récupérer et réemployer des éléments de construction. C’est ensuite un « collectif » de personnes qui se sont mobilisées dans la question du flux d’éléments de construction issus de la déconstruction. Rotor se pense, à la fois, comme un laboratoire de recherche, un atelier d’expériences, une entreprise de déconstruction, un magasin de vente de matériaux de seconde main etc. Si la question de l’identité de l’entreprise est directement adressée aux membres de Rotor, ils ne savent pas vraiment quels termes utiliser pour se définir, tout simplement parce qu’ils sont un peu tout à la fois. La particularité de leur activité est que les personnes qui composent l’équipe possèdent des profils très divers, ce qui enrichit d’autant plus leur productivité. L’équipe se compose de scénographes, architectes, ingénieurs, bio-ingénieurs, juristes, océanographe, etc. Leur but est de projeter la pratique du réemploi dans une dimension professionnelle, et non plus « au rang de bricolage perpétuel ». 10 Notre groupe de projet a donc expérimenté trois manières d’aborder le réemploi dans sa pratique passant par l’analyse des typologies de bâtiment que l’on peut trouver dans des appels d’offres de démolition en Ile-de-France, le classement des éléments de construction selon leur potentiel de réemploi, ainsi que l’intégration de ces éléments dans de nouveaux projets architecturaux. Ces quelques mois de travail ont

10

Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.10

23

Entreprise Dussel DĂŠmolition

24

donné lieu à une exposition au sein de l’école en juin 2018 intitulée « Le réemploi des éléments de cons-

truction en France, quel potentiel ? » et a permis de partager nos recherches avec à la fois les étudiants et les professionnels.

Par ailleurs, la visite de l’entreprise Dussel Démolition, organisée en mai dans le cadre également de cet enseignement de projet, m’a permis de questionner d’autant plus cette pratique du réemploi, notamment la place des revendeurs d’éléments de construction dans ce processus.

L’entreprise Dussel, située à Maisons-Alfort, s’est spécialisée depuis les années 1930 dans la démolition de bâtiments, plus particulièrement les pavillons d’habitation individuels. Elle a également développé une activité de revendeurs de « matériaux anciens » issus de leur déconstruction et elle offre dès lors un large choix d’éléments de construction destinés aux particuliers et professionnels. Le cas de l’entreprise Dussel est intéressant à interroger dans cette question de réemploi car les revendeurs jouent un rôle clé entre le gisement disponible des éléments issus de la déconstruction et les professionnels qui souhaiteraient s’engager dans le processus de réemploi. Or, l’entreprise Dussel, de par son ancienneté, n’a pas réellement essayé d’entretenir ce rapport aux professionnels, ce qui engendre le vieillissement de son stock et son manque de visibilité.

Je me suis donc intéressée aux raisons de faire du réemploi d’éléments de construction, à comprendre

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quelles sont les étapes importantes dans ce processus, à savoir qui sont les acteurs de cette nouvelle pratique et comment la législation pourrait jouer un rôle crucial dans la valorisation du réemploi mais également dans la responsabilité et la relation entre les acteurs professionnels et non professionnels impliqués dans la remise en circuit de communs tangibles, ces éléments de construction, et plus largement de ce gisement urbain dont l’accumulation semblerait devenir de plus en plus incontrôlable.

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Enjeux Théorie Si l’on croit la définition Larousse, le réemploi c’est :

« En architecture, synonyme de remploi (=> Mise en œuvre, dans une construction, d’éléments, de matériaux provenant d’une construction antérieure) »11

Et si on prend la définition du CTNRL, réemploi, synonyme de réutilisation, est le fait d’employer de

nouveau12. Il s’agit d’envisager la renaissance d’un élément de construction en considérant que celui-ci même soit arrivé en fin de vie. Dans ce cas, doit-on comprendre que la fin de vie d’un matériau est marquée par le fait qu’une personne n’en veut plus ou parce qu’il n’est plus en état de remplir ses fonctions ? Dans quelle mesure peut-on parler « d’obsolescence » ? Ces notions sont importantes parce qu’il est nécessaire de comprendre la considération que nous avons des éléments de construction dit de seconde main dans le but de les réemployer.

Tout d’abord, d’après la définition du Larousse, est « obsolète » ce qui est hors d’usage, ce qui n’est 11

Larousse. [en ligne] page consultée le 21/10/2018 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/r%C3%A9emploi/67400?q=r%C3%A9emploi#66641 12 Centre national de ressources textuelles et lexicales (CNRTL). [en ligne] page consultée le 21/10/2018 http://www.cnrtl.fr/definition/r%C3%A9emploi

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«Time Warp» de Richard McGuire

28

plus utilisé et ce qui ne relève plus du présent. D’après Mathias Rollot, dans son ouvrage L’Obsolescence, ou-

vrir l’impossible13, deux questions se posent dans le traitement des rapports entre le présent et le passé et les frontières entre l’actuel et l’inactuel : que devient ce qui n’est plus usité ? Pourquoi ne l’est-il plus ? L’obsolescence est un terme de plus en plus courant mais n’a jamais été profondément développé, stabilisé ou fondé. Il existe toutefois trois manières de mieux comprendre le sens d’un objet obsolète. Le premier est le fait d’être démodé, ce qui témoigne d’une caractérisation éthique et/ou esthétique. Le deuxième tient à sa désuétude, c’est-à-dire à l’improbabilité d’un usage toujours possible. Le troisième concerne le hors d’usage, autrement dit ce qui est périmé. Dans le cas d’un matériau de construction, un matériau obsolète serait alors un matériau désuet, celui dont la fonction n’est plus en accord avec la volonté d’usage mais qui est cependant toujours disponible. L’obsolète ne tient pas de la disparition ou de la destruction d’un objet, au contraire, il s’agit de la permanence d’une entité qui est devenu inadapté à son milieu.

« Obsolète est donc la relation de l'objet à son monde et non l'objet lui-même, en crise est le dialogue entre l'un et l'autre, et non l'état de santé de ceux-ci. »14

13

Rollot, M., 2016. L’obsolescence, ouvrir l’impossible. Genève : Métis Presse. P.7 14 Ibid. p.36

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«Des glaneuses», Jean-François Millet

30

D’autre part, si le statut d’un matériau dépend alors du monde qui l’entoure, que se passe-t-il lorsque quelqu’un ne veut plus de celui-ci ? Selon le Code de l’Environnement (art. L541-1), un déchet est « tout ré-

sidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon ». Autrement dit, tout élément qui est abandonné est un déchet. Dans le documentaire « Les glaneurs et la glaneuse » sorti en 2000, Agnès Varda décline le glanage dans un spectre social et politique le plus large. Historiquement, glaner c’est ramasser ce qui reste de la production après la moisson. La réalisatrice va alors suivre et répertorier les différentes déclinaisons du glanage dans ses acceptations contemporaines, en allant de personnes du voyage glanant dans des champs de patates, de citadins glanant après le marché, ou encore de personnes en difficulté ramassant tous équipements électroniques susceptibles de servir pendant les encombrants. Le glanage serait réapparu de nos jours à cause de l’immense gâchis de nourriture provoqué d’une part, par une insatisfaction esthétique de vente de fruits et légumes, et d’autre part par les dates de péremption des produits alimentaires. Juridiquement, la propriété est définie d’après l’article 544 du Code Civil comme « le droit de jouir et de disposer de

la manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par la Loi ou les règlements ».

«Les glaneurs et la glaneuse» Agnès Varda

Parallèlement, les historiens du droit qui nous sont

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contemporains relèvent dès la Rome antique l’existence de « choses sans maitres » (res nullius) comme des choses qui n’ont pas de propriétaire actuel, mais dont chacun peut se saisir15. Un élément de construction laissé à l’abandon par son ex-propriétaire, puis devenu déchet, serait alors appropriable par quiconque ayant la volonté de le récupérer et en serait instantanément le nouveau propriétaire selon la Loi. Toujours d’après Mathias Rollot, l’obsolète n’est pas forcément le déchet ; en architecture on l’appellerait plutôt « le patrimoine ». On peut alors considérer que des matériaux désuets font partie de notre patrimoine architectural et qu’il serait inconcevable de les jeter alors qu’ils ne sont en rien déchus, simplement inadaptés à leur usage actuel mais non pas inadaptables au monde d’aujourd’hui. Il en va de même, à plus grande échelle, lorsqu’il est question d’un bâtiment.

« Nous démolissons rarement les bâtiments parce que leurs performances ont décliné, mais plutôt parce que leur valeur aux yeux des propriétaires ou des occupants a décliné, si bien qu'ils deviennent inadaptés ou indésirables »16

15

Intervention de Ganivet P. à Polygonale 12 tenu en mai 2018 à St Etienne concernant la question du/des « commun (formel), communs (diffus) » 16 Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.73

32

Pourquoi la valeur du bâtiment a-t-elle baissé aux yeux du propriétaire ? Il est question d’usure, de temps et de vitesse. La matière est pourtant naturellement vouée à se transformer mais la désuétude transforme, décompose et délaisse l’existant. Face à une érosion temporelle peu ou mal anticipée, les usagers assistent à une dégradation du patrimoine malgré les quelques législations concernant les séries de garanties protégeant la maitrise d’ouvrage, telle que la garantie décennale, biennale ou de parfait achèvement. Egalement, les règlements constamment mis à jour ainsi que les changements anthropologiques et esthétiques d’un ouvrage engendrent une évolution constante des éléments de construction. Ce délaissement provoque alors un stock de bâtiments à l’abandon à l’échelle de la ville qui peut être vu comme un réel gisement de matières à exploiter. Dans les courants de l’écologie industrielle, la ville est perçue comme un organisme, un être vivant ou encore un métabolisme qui, en tant qu’entité, consomme des flux de matières qu’elle peut assimiler ou rejeter.

Nous reviendrons sur cette idée de gisement dans la partie suivante car cette notion soulève une série de questions et de paramètres à prendre en compte pour définir un potentiel de réemploi.

Il est important de prendre conscience que le cycle de vie d’un bâtiment est un critère fondamental dans les processus de conception architecturale, ce, dans une optique de « durabilité ». Cette prise en compte passe d’abord par l’entretien du bâtiment

33

Exposition «Usus,usure», Biennale de Venise, 2010

34

pour éviter tout délaissement de la part de ses utilisateurs quelles qu’en soit les statuts, et chacun au regard du sien propre. Cette notion est ainsi évoquée dans le film « Koolhaas House life » qui questionne la difficulté d’entretenir ou de maintenir des espaces dont la conception n’a pas pris en compte la question de maintenance ou d’entretien. Plus spécifiquement, le film remet en cause la pensée des architectes concernant la conception durable d’un bâtiment ainsi que sa matérialité. Si un bâtiment est voué, de toute façon, à vieillir, il s’agit de questionner l’appréciation de l’ancien et donc d’en accepter L’usure. L’exposition

« Usus, usure », conduite par Rotor à la 12ème Biennale de Venise en 2010, tentait ainsi de valoriser la trace de l’usure et/ou de l’usage d’un édifice par les empreintes laissées sur les éléments qui le composent. L’équipe a collecté des matériaux communs issus de bâtiments ayant subi un changement soudain, passant du plein emploi à l’abandon total. En les exposant comme des œuvres d’art, ils en questionnaient la valeur et son rapport au temps. La valorisation de l’existant17 devient à cet égard une ressource prépondérante, le fondement d’une réflexion, d’actions passées, en cours et à venir18.

17

«Koolhaas Houselife» Beka I., Lemoine L.

Rem Koolhaas, dans l’approche pragmatique qui était les sienne à l’égard des nouveaux paysages de la reconstruction néerlandaise, et plus largement de la modernité, parlait ainsi de la « valorisation systématique de l’existant », ce qui ne signifiait en rien le renoncement à une quelconque créativité/inventivité, mais à la prise en compte, sans a priori culturels, de l’ensemble du « patrimoine » urbain en tant que étant-là à considérer par le projet. Cette réflexion est issue de l’article « La splendeur terrifiante du XXe siècle », Architecture d’Aujourd’hui ; n°238, Avril 1985 18 Gilabert H. 2016. Nouveau titre provisoire. ENSA Nantes

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Il s’agit de comprendre ensuite le contexte dans lequel évolue le réemploi. D’après Rotor :

« Le réemploi désigne ici le fait de récupérer des éléments constructifs lors de travaux de transformation ou de démolition et de leur trouver de nouveaux usages dans d'autres projets. La transformation d'un bâtiment, et à plus forte raison sa démolition, libèrent les constituants qui composaient l'ensemble.

Dans bien des cas, on y trouve des éléments et des matériaux qui sont toujours en bon état et qui peuvent servir à d'autres applications. »19

Il s’agit également de distinguer le réemploi du recyclage et de la réutilisation. Selon différentes écoles, certains termes et pratiques sont plus ou moins mise en avant. Le recyclage implique une transformation de la matière. Le réemploi, quant à lui, tend à conserver l’intégrité fonctionnelle du matériau sans pour autant parler de « détournement », qui consiste à récupérer un objet ou un élément pour lui trouver une nouvelle fonction. Dans ce cas, d’après l’école belge, le fait de changer la fonction d’un élément s’apparenterait à de la réutilisation. Ici, le réemploi est strictement lié à la conservation d’un élément pour un même usage. Il semblerait que le détournement ne soit pas considéré comme du réemploi, sauf

19

Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.8

36

exception. Il s’agirait de parler d’usage en cascade, c’est-à-dire le fait qu’un élément puisse servir plusieurs fois dans le temps. Dans l’optique d’une professionnalisation du réemploi, le détournement serait une option secondaire, mais n’est pas pour autant totalement proscrite. Cette position pourrait être questionnée en constatant que l’histoire de l’architecture est pleine de réemploi/détournement et que ces deux pratiques ont souvent été étroitement associées.

Historiquement, du temps où le transport représentait un coût énergétique humain et animal conséquent et où le coût de la main d’œuvre pesait son poids, tout ce qui était à portée de main était bienvenu. Le réemploi était une pratique acceptée et recommandée. À la fin de l’Empire romain, il existait une série de documents légaux sur le réemploi montrant qu’il y avait une réelle pratique et une réelle éthique en la matière. D’après le De operibus publicis du code de Theodose II, la démolition des édifices étaient autorisées à la seule condition qu’un maximum des composants soient démontés afin d’être réutilisés. Parmi ces composants, les colonnes, chapiteaux ou architraves étaient alors considérées comme un patrimoine mobile par les autorités publiques20.

Aussi, au 19e siècle à Paris, de grandes démolitions ont eu lieu suite aux projets d’aménagements

20Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.16

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sous Napoléon III, coordonnés par Hausmann en 1870. Ces démolitions ont donné lieu à la création de nombreux emplois.

Plus tard encore, en 1920, une entreprise appelée « Au stock Américain » a été fondée dans le nord de la France par Adolphe Leroy et Rose Merlin. Elle vendait des surplus de l’armée américaine ainsi que des éléments de réemploi tels que des portes, fenêtres, poutres en bois etc. Cette entreprise, maintenant connue sous le nom de Leroy Merlin ne s’attache plus à la revente de matériaux de réemploi mais pourrait, dans un avenir proche, revenir à ses premières pratiques. En effet, en 2016 à Grenoble, Ideas Laboratory a développé un projet pour valoriser la matière dans le bâtiment et le négoce de matériaux, ceci en partenariat avec de grandes firmes telles que Bouygues, Suez ou encore ce fameux Leroy Merlin.

Aujourd’hui, la pratique du réemploi d’éléments de construction est moins répandue qu’autrefois. D’une part, parce que les éléments de réemploi suscitent souvent des connotations négatives auprès du grand public. Le réemploi interroge le rapport à l’ancien, il y a ici, un obstacle social et culturel.

D’autre part, économiquement, le coût du travail, de la matière ou de la pression foncière influencent le rythme des démolitions et tendent à diminuer la récupération des éléments lors de ces travaux. Pourquoi devrions-nous alors faire du réemploi ?

38

Cependant, dès les années 1960, de nombreuses critiques ont commencé à dénoncer les problèmes engendrés par la production croissante de déchets issus d’une société de consommation massive.

Depuis lors, le recyclage a profité de beaucoup d’attention dans le secteur de la construction par les pouvoirs publics notamment par rapport à la valorisation des déchets.

Ce n’est qu’au cours des dernières décennies que le réemploi s’est détaché du « cadre référentiel des déchets pour entamer une réflexion plus globale sur la circularité des matières » 21.

Or, le réemploi se situe sur une frontière étroite entre le monde des produits et celui des déchets. Juridiquement, un élément soigneusement démonté, en vue d’être réemployé, est considéré comme un produit, même si celui-ci est issu du rejet de son propriétaire. Parallèlement, « on réalise peu à peu que l’extraction de matière, la production et le transport des matériaux pèsent sur la facture énergétique »22.

Dans l’optique de réduire les impacts environnementaux du secteur du bâtiment, il s’agit dans cette mesure de privilégier une méthode de préservation des ressources et de les maintenir en circulation.

Le réemploi apparait de fait doublement attractif.

Dans un premier temps par le remplacement de

21

Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.65 22 Ibid. p.69

39

l’énergie produite dans des procédures de recyclage en créant des emplois, par exemple de reconditionnement de la matière. Dans un second temps, le réemploi est intéressant parce qu’il reste associé à « un gros consommateur de main d’œuvre » »23 qu’est le bâtiment. Réemployer des éléments de construction entraine donc un bénéfice environnemental par rapport à l’usage d’un produit neuf et un potentiel de dynamisation de l’emploi.

23

Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. p.78

40

Critères Théorie Il est possible de créer une filière du réemploi étant donnés les enjeux actuels de l’épuisement des ressources et de l’accumulation des déchets. Mais comment entamer ce processus de réemploi dans la conception de bâtiments architecturaux ? Et quels obstacles pouvons-nous rencontrer lors de l’action de valorisation du réemploi ?

Malgré la quantité abondante de matériaux abandonnés disponibles autour de nous, le gisement de ressources est certes présent mais très hétérogène. La métropole contemporaine s’est en effet accrue du stock industriel sur l’arrière-plan du gisement déjà très riche de matériaux de la ville pré-industrielle. A l’échelle de la ville, il est cependant possible d’estimer la composition du gisement urbain, tout d’abord, en menant une analyse des flux de matériaux, en identifiant les entrées et sorties des types de matériaux utilisés.

Il est également possible de procéder à une autre identification, mais cette fois-ci, celle des typologies de bâtiments pour comprendre la composition de l’entité urbaine. Par exemple, pour une ville très composite comme Paris, il est question de classer les bâtiments par typologies pour, ensuite, identifier les gisements de matériaux disponibles. Pendant le semestre de projet avec Victor Meesters, nous avons cherché quels principaux types de bâtiments étaient voués à

41

QUEL POTENTIEL POUR LE RÉEMPLOI DES ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION ?

3

QUELS TYPES D’OUVRAGES trouve-t-on dans les appels d’offres de démolition en Île-de-France ?

Panneau explicatif «Quels types d’ouvrages trouve-t-on dans les appels d’offres de démolition en Ile-de-France ?»

Issu de l’Exposition «Le réemploi des éléments de construction en France, quel potentiel?»

42

la démolition. Parmi ces types, nous avons identifié des halles métalliques des années 1960, des logements de types HBM ou haussmanniens, des grands ensembles des années 1970 ainsi que des édifices patrimoniaux des années 1930. Grâce à ces identifications typologiques, il était alors possible de visualiser des gisements d’éléments de construction spécifiques à ces différentes époques tels que des poutres en acier, des briques, des pavés ou encore des fenêtres haussmanniennes. D’après la récurrence de ces bâtiments, il est donc possible de trouver en très quantité les éléments cités précédemment, ce qui engendre, et nous le verrons plus tard, un réel potentiel de réemploi.

S’il est possible de savoir quels types d’ouvrages et de gisement sont disponibles, il s’agit aussi de parvenir à les situer. Or, les matériaux de construction ne représentent pas un gisement concentré mais plutôt dispersé.

Pour pallier à l’allongement temporel des recherches corollaires de cette dispersion spatiale, une option stratégique consisterait à ce que des accords cadrés soient passés entre des maîtres d’ouvrages et des propriétaires de bâtiments qui possèdent un important patrimoine, pour procéder à l’identification systématique des éléments de construction dont ils disposent24. En faisant appel à des professionnels du réemploi, les échéances de temps seraient plus confortables pour envisager la chaîne de démontage, 24 Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.94

43

Éléments de construction à fort potentiel : Filière proFessionnelle connue Brique pleine

porte design - annÉes 1930

Faux-plaFond metallique

radiateur - Fonte

parquet - Bois massiF chêne

carrelage - cÉramique

© authentic

pavÉ ancien

tuile

© Bca matériaux anciens

© authentic

© authentic

© Bca matériaux anciens

Éléments de construction à fort potentiel : sans Filière proFessionnelle

casiers Bois - annÉes 1930

strapontins - Bois

Banc - Bois

luminaire suspendu - odel lux

Étagere - aluminium

Ferme porte - groom

charpente - mÉtal

garde corps - acier

Fenêtre - menuiserie Bois

volets - Bois

Fontaine - pierre

wc

lavaBo - cÉramique

poignÉe de porte - inox

charpente - Bois

© sorem

Éléments de construction à donner : ressourcerie, association etc.

plantes

echelle crinoline

panneau - tÔle

panneau - o.s.B

mur de partition

gaine d’aÉration

grille acier

tapis d’escalier

haut-parleur

ecran sonY

panneau aBsorBant

video-proJecteur

vitrine

radiateurs - acier

Fenêtre - pvc

porte simple

porte-manteau

devidoir mural

panneau anti-FumÉe

Barre anti-panique

Panneau «Classement des élément de construction en fonction de leur potentiel de réemploi» Issu de l’Exposition «Le réemploi des éléments de construction en France, quel potentiel?»

44

stockage et déplacement de la matière récupérée. Ce point sera plus développé dans la dernière partie concernant la législation autour des matériaux et des pratiques du réemploi.

Outre ces enjeux d’identification et de localisation des stocks disponibles, une troisième difficulté en matière de réemploi tient à l’estimation de la valeur d’un gisement. Il semblerait logique que tout élément soit réutilisable à partir du moment où il existe une demande. Mais cela ne suffit pas à justifier le démontage soigneux d’un bâtiment.

Expérimentations Lors d’un exercice de l’enseignement de projet susdit, nous devions identifier des éléments ou matériaux provenant de différents bâtiments. Ainsi des critères de réemploi ont-ils été mis en place pour effectuer un classement de leur potentiel de réemploi.

Le premier critère à prendre en compte est celui de la filière. Nous entendons par là, l’existence d’une filière de réemploi pour les matériaux concernés. Il s’agit de savoir, dans un premier temps, qui propose un rachat et une vente de matériaux de réemploi.

Dans ce cas, dans un deuxième temps, il est nécessaire de savoir si ce revendeur est en mesure de reconditionner les matériaux. Ce point est important dans l’appréciation de l’élément. Un élément reconditionné, c’est-à-dire, remis presque à neuf, peut avoir

45

COMBIEN D’ENTREPRISES RECENSÉES ?

NOM ENTREPRISE

LOCALISATION

BATIPHOENIX

61 RUE DAGUERRE 75014 PARIS

A.D.C.R. Abri&Co

27 chemin de la Maréche 78 250 Tessancourt sur Aubette 2 rue Louis Blériot 78130 Les MUREAUX

TELEPHONE NC

MAIL contact@batiphoenix.com

03 44 45 66 02 adcrcontact@gmail.com 01 30 99 07 08 ontact@abriandco.com

SITE WEB

SIRET

ATE DE CREATIO

STATUS JURIDIQUE

NOMBRE D'EMPLOYES CHIFFRE D'AFFAIRE

http://batiphoenix.com/

83147825000010,00

08/01/2017

Société par actions simplifiée

http://demolition‐adcr.com https://www.abriandco.com/

53822372800014,00 50293285800017,00

03/07/2008 2008

SARL N.C. Société à responsabilité limitée 3 à 5 salariés

Unités non employeu 1 000,00 €

157 433 € 510 000,00 €.

TAILLE DU STOCK

METIERS ASSOCIES

NC

NC

NC NC

BTP et construction NC

SERVICES PROPOSES l’objectif est de transformer les déchets du BTP en une véritable ressource en facilitant le réemploi des matériaux de construction. démolition Vente de charpentes métalliques en kit

TYPE DE MATERIAUX

ZONE DE CHALANDISE

Materiaux de contruction

NC

NC Charpente métallique

NC France

FOURNISSEUR CONSULTANT MISE EN RESEAU

TYPE D'ACTEUR

SERVICES

Mise en réseau

Mise en réseau

Fournisseur Fournisseur

Reconditionnement Expertise/Consultants

X X X

Actis

1 rue du Moulin 51170 Courlandon

06 18 92 18 31 actis.deconstruction[at] wanadoo.fr

https://www.actis‐demolition‐reims.fr/

43204034300027,00

1998

SARL

< 50 salariés

4 005 038 115 euros< 1000m²

Démolition

démolition,dépose, reconditionnement, netoyage et vente et pose

AERONET

48 Rue Bayen 75017 Paris France

01 45 74 32 00 http://www.aeronet.fr/

http://www.aeronet.fr/

34912388500023,00

16/01/1989

Société par actions simplifiée

100 à 199 salariés

39 000,00 €

NC

Nettoyage courant des bâtiments

NC

briques, poutres, charpentes bois, parquets, pierres, dallages, tomettes, carrelages, plaque de granit de façade, menuiseries bois, portes, fenêtres, volets, cheminées pierre, pavés anciens, fer forgé, grilles, portails, appuis de fenêtres…

NC

International principalement national

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

X

France X

Alphamétal Recyclage

15 rue Louis Armand 77330 Ozoir‐la‐Ferrière

01 64 40 97 46 info@radiateurfonte.com

http://www.radiateurfonte.com/

NC

NC

NC

Antik matériaux

2120 D675 14130 Surville

02 31 65 27 89 antikmateriaux14@gmail.com

http://www.antikmateriaux.fr/#accueil.A

45227567000019

1985

EURL

1 salarié et 10 tarvaill NC

500m²

NC

dépose, reconditionnement, vente et pose, conseil de pose

ARCD Recyclage

La maison Neuve 50200 COUTANCES

02 33 45 42 63 ‐

http://www.arcd‐recyclage.fr/

40171342500031,00

33937056100013,00

20/07/1995

26/11/1986

SARL

SARL unipersonnelle

10 à 19 salariés

10 à 19 salariés

1 473 900,00 €

1 002 530 €

NC

NC

Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Casse automobile, Fer neuf et réemploi, ferailles, métaux

ARLA

Sté ARLA & Cie IDAUX‐MENDY_64140 MAULÉON‐LICHARRE

05 59 28 09 26 NC

http://www.arla.fr/accueil

4688003500020,00

1956

Société à responsabilité limitée 20 à 49 salariés

7 349 900,00 €

NC

Travaux de Désamiantage / Renforcement de structures maçonnerie générale et gros oeuvre de bâtiment (4399C)

Art & Techniques

La gare 72270 MALICORNE‐SUR‐SARTHE

02 43 94 28 90 contact@arts‐techniques.fr

www.arts‐techniques.fr

32906622900041,00

1984

Affaire personnelle commerçant 0

NC

NC

NC

Art Radia

MB PRODUCTS 541 route de Saint Roman de Malegarde 26790 TULETTE

04 75 00 14 97 NC

http://www.art‐radia.com/

50506478200012,00

2008

SARL

0

NC

NC

NC

Artisans Du Parquets Atelier Bidal

2 Rue du Cardinal Laminat 75015 Paris 2420 Route du Thor, RN 100 84800 L’Isle sur la Sorgue

01 45 96 07 71 NC 04 90 20 72 83 infos@sculptures‐bidal.com

https://www.artisan‐du‐parquet.fr/contact/ https://www.sculptures‐bidal.com/

79278119700019,00 44981010000015

1989 2002

Société par actions simplifiée SARL unipersonnelle

3 à 5 salariés 3 à 5 salariés

202 000,00 € 665 100,00 €

NC 3 000 m2

NC NC

NC

Pierres de taille, Moellons, Dallages pierre, Pavés de rue, Briques, Briquettes, Silex, Tuiles plates, Cheminées, Carreaux de terre cuite, Tomettes de terre cuite

Construction/Charpente métallique

Régional principalement sur 200km, parfois national et occasionnellement international Région

Reconditionnement

Fournisseur

X

Région

France

X

04 42 23 47 29 NC

http://www.old‐building‐materials.com/

SARL

3 à 5 salariés

888 900 €

3 hectares

NC

Récupération, remise en état et revente de matériaux anciens

ZA Piossane II, 2 rue de la Plaine – 31590 Verfeil

06 07 52 98 31 Depuis formulaire

http://www.materiaux‐anciens‐autempsjadis.com/

40119591200027

1995

SARL

entreprise familiale

143 000,00 €

NC

NC

Récupération auprès des démolisseurs, Sols en terre cuite, sols en bois, sols en marbre, sols en pierres, objets Principalementrégional et national,occasionnellement reconditionnement, revente, livraison en palettes divers, eviers, bacs, auges, portail, grilles

X

5 Rue AlphonseDaudet 75014 PARIS La Grande Ricoullière 53200 Ménil ‐ France

01 45 40 81 27 aubryparquets@orange.fr 02 43 70 21 81 info@aubry‐antiquites.fr

http://www.aubry‐parquets.fr http://www.aubry‐antiquites.fr/en/

38456428200018,00 50497837000014,00

févr‐89 1993

SARL SARL

2 salariés 2 à 3 salariés

400.000€ 250 300,00 €

NC NC

NC NC

Entretien parquets et poncage Parquets Paris plaques de cheminée, des objets en fer forgé et fonte, portails, grilles, Principalement régional et Récupération, reconditionnement, revente, national, occasionnellement livraison en palettes sur l’ensemble de la France, des cheminées anciennes, du dallage, carrelage, des menuiseries international anciennes, des briques en terre cuite, des poutres et solives prêt à poser anciennes, et d’autres élément architecturaux...

Réhabilitation / Montage Construction/Charpente métallique France

X

03.25.88.31.62 NC

http://www.auer‐cm.com/index.php/accueil.html

32748979500036,00

30434967300018,00

1983

1948

SA à directoire

100 à 199 salariés

27 229 300,00 €

NC

Fabrication de structures métalliques et de parties de structures (2511Z) NC rapatriement, nettoyage et le reconditionnement, vente

Matériaux anciens : tuiles, carreaux, poutres...

1585 route de Draguignan, RD560, 83690 Salernes ‐ France

06 99 09 30 43 contact@authentic.fr

http://www.authentic.fr/

49131517200016

2006

SARL unipersonnelle

entreprise familiale

132 000,00 €

NC

99, Route de Rouffach ‐ 68000 COLMAR Zone industrielle bennwihr‐gare, 7 rue du canal 68126 bennwihr 1 place de l’homme de fer ‐ 67000 STRASBOURG 3, rue Ampère ‐ 67720 HOERDT 3, boulevard de l'Europe 68100 MULHOUSE 3 route de la Révolte 93200 Saint‐Denis 5, rue Skopje ‐ 21000 DIJON Les Morinières B.P 49_37160 DESCARTES

03 89 23 18 64 03 89 23 43 23 03 88 15 02 59 03 88 69 27 28 03 89 66 91 20 01 48 20 48 72 03 80 28 77 19 02 47 59 76 50

https://www.axal.fr/ https://www.axal.fr/ https://www.axal.fr/ https://www.axal.fr/ https://www.axal.fr/ https://www.axal.fr/ https://www.axal.fr/ http://www.barbot.fayat.com/

34498005700048,00 34498005700048,00 34498005700048,00 34498005700048,00 34498005700048,00 34498005700048,00 34498005700048,00 40256514700012,00

25/05/1988 25/05/1988 25/05/1988 25/05/1988 25/05/1988 25/05/1988 25/05/1988 1920

Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée Société par actions simplifiée

100 à 199 100 à 199 100 à 199 100 à 199 100 à 199 100 à 199 100 à 199 100 à 199 salariés

200 000,00 € 200 000,00 € 200 000,00 € 200 000,00 € 200 000,00 € 200 000,00 € 200 000,00 € 37 120 000,00 €

entrepot entrepot entrepot entrepot entrepot entrepot entrepot NC

déménageurs déménageurs déménageurs déménageurs déménageurs déménageurs déménageurs Fabrication de structures métalliques et de parties de structures (2511Z)

BATIMENT SERVICE

15 allée N°4 BP 40052 ‐ 88152 THAON LES VOSGES Cedex

03 29 39 62 10 bat.service@batiment‐service.fr

http://www.batiment‐service.fr/index.php

39279796500028,00

1993

Société par actions simplifiée

50 à 99 salariés

12 428 200,00 €

NC

BAUDIN CHATEAUNEUF

60 RUE DE LA BROSSE_45110 CHATEAUNEUF SUR LOIRE

02 38 46 38 46 NC

http://www.baudinchateauneuf.com/

8578053400013,00

1919

SA à directoire

500 à 599 salarés

118 020 200,00 €

NC

Rénovation / Désamiantage / Réhabilitation Construction/Charpente métallique Travaux de couverture par éléments (4391B) Réparation / Reconstruction / Mise en sécurité / Construction/Charpente métallique Fabrication de Renforcement / Montage structures métalliques et de parties de structures (2511Z)

contact@axal.fr contact@axal.fr contact@axal.fr contact@axal.fr contact@axal.fr contact@axal.fr contact@axal.fr NC

BCA Matériaux anciens

Route de Craon, l’Hôtellerie‐de‐Flée, 49500 Segré en Anjou Bleu

02 41 61 62 40 info@bcamateriaux.com

https://www.bca‐materiauxanciens.com/

40514891700041,00

14/05/1996

Société par actions simplifiée

BCD INGIENRIE – GROUPE GMI Bechu matériaux anciens Benjamin Toury

60 avenue de l'harmonie_59262 Sainghin‐en‐Mélantois LA MARTINIERE 44850 LE CELLIER ‐ France 171 rte Bezons 78420 Carrières sur Seine

03 28 55 37 80 contact@gmi‐groupe.fr 06 03 62 05 89 lechene@aol.com 06 30 91 85 95 toury.anciens@yahoo.fr

http://www.bcd‐ingenierie.fr/ http://www.bechu‐materiaux‐anciens.com/ http://www.materiaux‐anciens‐yvelines.fr/

80318127000023,00 40873605600024,00 44948994700019

2014 1996 2003

SARL unipersonnelle 20 à 49 Affaire personnelle commerçant NC SARL entreprise familiale

10 à 19 salariés

3 248 300,00 €

15 000 m²

NC

NC NC NC

NC non estimable, NC

Plateforme NC

Bourgogne Matériaux Anciens

Lieu dit Visigneux 71710 Marmagne

06 09 39 74 77 bma.dumay@wanadoo.fr

http://www.bourgogne‐materiaux‐anciens.fr/

43523135200012,00

2001

SARL

1 à 2 salariés

Brachet vieux matériaux

744, chemin du mitan ‐ 84300 Cavaillon

04 90 78 28 12

http://www.brachet‐anciensmateriaux.fr/web/?q=node&page=2

42480501800019

1988

SARL

3 à 5 salariés

1 045 300,00 €

8000m2

NC

Brocante d’antan

4 place des Pyrénées 11270 Orsans

04 68 24 73 92 ‐

http://www.brocantedantan.com/

41264179700037

1997

Entreprise familiale

NC

NC

NC

Entreprise familiale

194 200,00 €

plusieur miliers de m²

NC

10 à 19 salariés

NC

NC

Ingénierie, études techniques (7112B) Travaux de démolition (4311Z) NC

Brocante de la Gravelle

La croix au vanneur 53410 la brulatte ‐ France

02 43 91 16 16 Depuis formualaire

https://www.materiauxanciens53‐antiquites.com/

44034875300029,00

2002

Affaire personnelle commerçante SARL

C&E Construction et Environnement

27 rue de l’Ambroisie_75012 Paris

01 44 75 48 51 NC

http://www.ceingenierie.fr/

44883416800024,00

2003

SARL unipersonnelle

330 600,00 €

NC

CALVES DEMONTAGE

Le Pontol_29460 HANVEC

02 98 20 64 32 NC

http://www.calves‐demontage.fr/

47919984600029,00

2013

Société à responsabilité limitée 6 à 9 salariés

NC

NC

Carrelage terres cuites Legrin

Zone de Légrin Route de Saint‐Gilles 30132

04 66 38 38 22 chantal.terrescuitesdelegrin@gmail.com

http://www.terres‐cuites‐de‐legrin.com/

39513929800016

1995

SARL

1 à 2 salariés

64 400,00 €

Plusieurs centaines

CASTEL ET FROMAGET – Fayat Group

35 AV CLEMENT FAYAT ‐ 32500 FLEURANCE

05 62 67 45 45 infos@castel.fayat.com

https://www.casteletfromaget.fr/

34273235100016,00

1927

Société par actions simplifiée

200 à 299 salariés

76 833 700,00 €

NC

CMK Com 29

01 39 37 40 51 cepa@cepa‐asc.fr

http://www.cepa‐ascenseurs.fr

43929688000032,00

Route de Siorat, 19100 Brive‐la‐Gaillarde

05 55 86 84 55 cfmburg@gmail.com

http://www.lafenetrefrancaise.fr

50896371700014,00

Z.I. rue Denis Papin 41800 Montoire sur le Loir 6, rue du Maine_29000 QUIMPER

02 54 86 62 62 ‐ 06 66 10 58 19 contact@com29.fr

http://www.batiments‐cmk.com/ http://com29.fr/

43869231100022,00 82175007200026,00

juil‐01

NC

NC

https://www.cycle‐up.fr

83305619500013,00

03/11/2017

Société par ac�ons simpli�ée

N.C.

dématérialisé

http://www.dasilva‐ravalement.fr https://www.decapfonte.com/ http://www.demolition‐perreault.fr/materiaux‐perreault.php

41873414100025,00 82391470000021,00 60970522300046

15/05/1998 2016 1960

Société à responsabilité limitée 20 à 49 salariés SARL NC SAS 20 à 49 salariés

2 598 000,00 € NC NC

NC environ 5000m2 Important

http://www.design‐market.fr/ https://www.direct‐batiment.fr/

80332325200020,00 75255772800017,00

04/07/2014 2012

Société par actions simplifiée SARL unipersonnelle

6 à 9 salariés 3 à 5 salariés

7 829,52 € 78 800,00 €

dématérialisé NC

DLD Environnement

02 51 13 21 90 contact@dldenvironnement.fr

http://www.dldenvironnement‐demolition‐desamiantage.fr/

52319159100016,00

2010

Société par actions simplifiée

20 à 49

3 153 600,00 €.

NC

DMT Le Comte

87 rue de l’Amiral Roussin 75015 PARIS

06 04 00 32 32 dmt.lecomte@gmail.com

http://www.dmtlecomte.com

52496075400025,00

20/09/2010

SARL

0

7 000,00 €

NC

Société par actions simplifiée à 200 à 299 salariés associé unique SA à conseil d'administra�on 10 à 19 salariés N.C.

Drieux Combaluzier

153 Rue Noisy LeSec 93260 Les lilas

01 49 93 77 88 demandedevis@drieux‐combaluzier.com

http://www.drieux‐combaluzier.com

61204205100047,00

18/09/1969

Echamat Kernst EDEIS SAVE UP

65, rue principale 67140 saint‐pierre 116 Avenue Aristide Briand, 92220 Bagneux, France

03 88 64 02 00 info@echamat‐kernst.com 01 73 43 57 61 morgane.besse@edeis.com

http://www.echamat‐kernst.com/ http://edeis‐save‐up.strikingly.com/

65850076400035,00 N.C.

30/03/1965 09/07/2017

11,1K salariés

France/International

Démontage, montage, désamiantage

Ouest de la France

Construction/Charpente métallique

International France Principalement Paris, Nantes, Principalement régional et national, occasionnellement international régional et national, occasionnellement international Regional et national Principalement régional Principalement régional et national

Récupération/Achat/Reconditionnement/Vente Tomettes, tuiles, pavés, briques, pierre de taille, moellons, cheminées, Régional et National matériaux d'occasion éléments de décoration, mobilier en fer forgé, dallages anciens

Région

France France

Diagnostique‐étude‐bilan

large types de matériaux

0 salariés

06 71 07 20 13 N.C.

01 84 13 18 13 01 84 19 45 45 commercial@direct‐batiment.fr

Matériaux de prestige pour le patrimoine : cheminées, portes, poutres, escaliers, radiateurs, carrelage, parquets, sanitaires Construction/Charpente métallique Tomettes, carreaux anciens en terre cuite, cheminée ancienne, Cheminées, Boiseries, Portes, Escaliers, Radiateur en fonte, Ferronerie, Portails, Balcons, Sols, Pavés, Tommettes, Carrelages, Parquets, Pierre/Marbre, Bassin, Statue, Ornement, Colonne, Vérandas, Serres, Marquises toutes sortes de dallages en pierre, dalles de Bourgogne, terre cuite...

Récupération, reconditionnement,revente, livraison en palettes sur l’ensemble de la France, Cheminée, portail, grilles, mobilier en pierre et revêtement de sol prêt à poser réedition, rénovation, rénovation, taille de pierre, Auges, carrelages en terre cuite, cheminée ancienne, dallage en réalisation d’éléments architecturaux pierre, décoration, évier, fer, pot, jarre, fontaines, bassins Récupération, vente, soustraite à des artisants ci Briquettes, carrelage ancien, dallages, tomettes, mobilers ancien. besoin Achat, reconditionnement, revente, livraison en Tomettes, carreaux en terre cuite, Briques, briquettes, tuiles, portes, palettes sur l’ensemble de la France, prêt à poser boiseries anciennes, poutres, cheminée, linteaux, dallages, pavé de rue, mobilier en pierre, mobilier ancien Expertise / Analyse / Diagnostic / Montage Construction/Charpente métallique

Ferailles, métaux, palettes,plastique,carton

NC

NC Construction d'autres bâtiments (4120B) Assistance maîtrise d'ouvrage NC NC Démolition, recyclage, désamientage NC NC

02 38 45 47 04 dasilva‐ravalement@wanadoo.fr 07 50 98 78 98 decapfonte@gmail.com 01 39 52 39 16 infos@demolition‐perreault.fr

objets soigneusement choisis, démontés, contrôlés et conditionnés Ingénierie, études techniques (7112B) Plateforme numérique d’achats et de vente de conseils de professionnels personnalisés pour l’achat ou la vente des matériaux anciens, certification et labelisation

Charpente, Hangar Construction/Charpente métallique

NC

NC NC

35 Rue de Paris, 92100 Boulogne‐Billancourt Rue de Luxembourg 75000 Paris Paris ‐ Ile‐de‐France 20 rue Louis Pasteur ‐ Parc d'Activité de Ragon_4119 Treillières

Travaux de démolition (4311Z) NC

France Toute la France Régional

vente Vente de charpentes métalliques en kit

mobilier vintage Charpente métallique, Abris, tôles

NC International

Démontage, montage, désamiantage

Construction/Charpente métallique

24 015 000,00 €

NC

NC

NC NC

NC Ingénierie

Vente/Stockage NC

Echaffaudages/echelles NC

Expertise / Rénovation / Montage

Construction/Charpente métallique

NC NC

France

01 34 65 89 89 NC

http://www.eiffageconstruction.com/

55200076200377,00

1844

Société par actions simplifiée

3,75Md€

NC

262 av. Jean Monnet 13170 Les Pennes Mirabeau

04 42 02 67 83 emrj.demo@wanadoo.fr

http://www.emrj‐demo.fr/

40846681100028,00

16/07/1996

Société à responsabilité limitée 10 à 19 salariés

3 837 700,00 €

NC

Construction d'autres bâtiments (4120B) Démolition

Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Ferailles, métaux

02.32.54.00.98 ets.allo@orange.fr

http://www.etablissement‐allo.com/

32715434000019,00

09/06/1983

Société à responsabilité limitée 1 à 2 salariés

369 900,00 €.

NC

NC

Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Ferailles, métaux

Région Provence‐Alpes‐Côte d'Azur Région

ETIP

14 rue du Malambas_57280 HAUCONCOURT

03 87 34 60 30 NC

http://www.etip.fr/

33427212700013,00

1985

Société par actions simplifiée

20 à 49

NC

NC

Construction/Charpente métallique

France/Belgique/Luxembourg

43, av Gambetta ‐ 94700 Maison‐Alfort

01.43.68.18.15 dussel.sa@wanadoo.fr

http://www.dussel‐demolition.com/

33507609700013,00

1933

SAS

10 à 19 salariés

1 494 071 €

Important

Travaux de charpente (4391A) Démolition

Démontage, montage, désamiantage

ETS DUSSEL ‐ Démolition EUROMETAL

8 rue des Frères Lumière ‐ 68000 Colmar

03 89 21 17 00 eurometal@eurometal.fr

http://www.eurometal.fr/

37756609600022,00

1990

Société par actions simplifiée

50 à 99 salariés

NC

NC

Démolition, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment Expertise / Renforcement / Montage

Portes, fenêtres, radiateurs, poutres, sanitaires, escaliers, ferronerie, Régional etc.

Construction/Charpente métallique France

http://www.europeennedenegoce.fr/?menuNb=0

45069714900018,00

15/10/2003

Société à responsabilité limitée 3 à 5 salariés

917 500,00 €

300 m²

EXTRAMUROS L'ASSOCIATION Fleurs de fonte France distribution

156 RUE DE MENILMONTANT 75020 PARIS France 11 rue de Salonique 29000 QUIMPER ‐

09.82.54.07.67 contact@extramuros‐paris.com 06 76 79 06 51 NC NC info@france‐distribution.com

http://extramuroslassociation.com/ http://www.radiateur‐fonte‐fleuri‐ancien.fr/ https://www.france‐distribution.com/

48882663700032,00 81137908000013,00 NC

21/11/2005 2013 NC

Association déclarée SARL SARL

NC NC NC

NC NC Important

Frederic Matt Galvakit Garnier Alban

Route de Marcilly ‐ Les Favières 69380 LISSIEU 8A rue Simon OGIER 62500 SAINT OMER 23 Rue Jean Huss 42000 Saint Etienne

04 78 47 34 77 info@fredericmatt.com 09 53 51 16 96 message@galvakit.com 04 77 47 51 39 alban.garnier@orange.fr

https://www.fredericmatt.com/ http://www.galvakit.com/ http://www.materiauxanciens‐saintetienne.fr/

42456064700028,00 52836784000022,00 NC

1999 2010 1991

SARL 2 à 5 Société à responsabilité limitée 1 à 2 salariés SARL 1 à 2 salariés

608 600 580 900,00 €.

346 100,00 €

NC NC Important

3 à 5 salariés 0 Entreprise familiale

La Tesserie, 28240 MONTLANDON / Le moulin du pont Ossequeue 23000 STE FEYRE 110 Avenue Gabriel Péri_94240 L'Hay‐les‐Roses

07 83 93 01 33

http://www.materiaux‐nobles.com/

44778827400010,00

2003

SARL

0

GENIER‐DEFORGE

01 46 65 26 29 genieriledefrance@colas‐idfn.com

http://www.colas‐deconstruction.fr/genier‐deforge‐ile‐de‐france.html

39064437500045,00

NC

51 900 600,00 €

NC

12, La ville en Pierre_35140 St‐Aubin‐du‐Cormier

02 99 39 12 22 NC

http://www.georgeault.fr/

41313188900029,00

1949

SASU Société par actions simplifiée à associé unique Société par actions simplifiée

200 à 299 salariés

GEORGEAULT

20 à 49 salariés

10,5 M€

NC

Domaine d’Avoise, Radon (61) ‐ RN12 Chateau Thierry, Verneuil sur Avre (27)

06 78 73 33 18 Depuis formulaire

http://www.harmoniedulogis.com/

45272521100042

2004

SARL

1 à 2 salariés

NC

NC

1 226 000,00 €

10 000m²

Hourtin Fonte Icos matériaux

1 rue de l’industrie 33990 HOURTIN Louis Icos 89 200 Lucy le Bois

05 24 23 13 01 NC 06 08 86 01 24 icosbrocante@wanadoo.fr

http://www.hourtin‐fonte.fr/ http://icos‐materiaux‐anciens.com/

44510567900028,00 NC

2003 1980

SARL NC

0 2 employés

NC NC

NC 300m²

ID Construction

50 Avenue Du Petit Thouars_41100 VILLIERS‐SUR‐LOIR

09 70 35 69 59 NC

http://www.id‐construction.fr/

43124081100015,00

1996

Société par actions simplifiée

20 à 49

2 150 400,00 €

NC

Importateur/distributeur d'éléments décoratifs pour l'aménagement du jardin NC menuiserie solidaire, réemploi de matériaux, et NC Remise en état de radiateur en fonte / revente Réédition neuve de Achat, reconditionnement, revente, livraison en matériaux anciens palettes sur l’ensemble de la France, prêt à poser NC Remise en état de radiateur en fonte / revente NC Vente d'ossature métallique en kit NC Dépose, reconditionnement, rerevente, pose, livraison, conseil en pose

2 rue Henri Barbusse ‐ 60110 Meru

03 44 45 66 02 incomexcontact@gmail.com

http://planchers‐recup.com

53822372800014,00

03/01/2012

SARL

67 871

NC

BTP et construction

stockage‐livraison‐nettoyage, tri, peinture, restauration

03 88 59 1 6 68 vente@hts‐ind.com

https://www.hts‐ind.fr/

48756680400034,00

2005

NC

NC

06 12 01 11 56 tonner.m.a@gmail.com

http://www.jmfiantiquitedubatiment.com/

NC

1979

Commerce de gros (commerce 10 à 19 salariés interentreprises) non spécialisé SASU 3 salariés

NC

JMFI antiquité du bâtiment

HTS INDUSTRIE 7, rue des Carrières 67170 BRUMATH, France 2, Grande Rue ‐ 52320 Gudmont (Haute‐Marne)

NC

800m² couvert et 10 NC 000m² carré en extérieur

Constructeur primé de bâtiments industriels modulaires en location, vente ou location‐vente réappropriation, nettoyage, ré‐usinage, vente assisté et pose

Johnny Menut

1 Chemin la planche ‐ Route de chatelain 53200 Azé

06.62.98.66.05 contact@anciensmateriaux.net

http://www.anciensmateriaux.net/

47896796100028

2004

Affaire personnelle commerçant entreprise familial

NC

Important

NC

JOSEPH PARIS – Fayat Group

7, boulevard Général Koenig BP 64017_44040 NANTES CEDEX1

02 40 38 56 60 servicecommercial@joseph‐paris.fayat.com

http://josephparis.fayat.com/

86680055000018,00

1869

Société par actions simplifiée

38 055 400,00 €

NC

Fabrication de structures métalliques et de parties de structures (2511Z)

Koleno metaux

1 RUE ST ADRIEN SAUSSAY LA CAMPAGNE

02 32 55 12 04 contact@koleno‐metaux.fr

http://koleno‐metaux.fr/index.html

35213236900013,00

30/10/1989

Société à responsabilité limitée 6 à 9 salariés

1 366 700,00 €

NC

L´HERMINETTE SARL

Le Rosséon 69440 MORNANT

04 78 44 15 25 lherminette2@wanadoo.fr

https://www.portesanciennesdefrance.fr/

48047499800022,00

28/05/2001

Société à responsabilité limitée 1 à 2 salariés

8 000,00 €

NC

119 bis rue de Colombes 92600 Asnières Le Bourg de l’hôtellerie, 14100 Lisieux Les Grosses Haies 45 240 Ménestreau en Villette 43 rue du Chanoine Vergez 28630 THIVARS Route Tours ‐ Laval – RD959 37390 Charentilly 19 Rue Thalès 17440 Aytré

06 04 00 32 32 atelier.tapismoquette@gmail.com 02 31 63 56 59 Depuis formulaire 06.10.35.06.59 la.chantignolle@gmail.com 06 18 08 07 01 NC 02 47 56 51 71 contact@materiauxanciens‐lapierredejadis.com 05 46 50 61 18 labrouche@antiquaire‐de‐materiaux.com

https://www.tapis‐escalier.com http://www.artisans‐patrimoine.fr/lentrepot‐dantan‐s‐903.html https://la‐chantignolle.fr.gd/ https://www.lafonte.fr/ http://www.materiauxanciens‐lapierredejadis.com/ http://antiquaire‐de‐materiaux.com/fr

80929114900023,00 42993996000010 42361927900015,00 51028626300015,00 41940146800022 79088770700012,00

2000 2000 1999 2009 reprise en 05/02/2013

Société à responsabilité limitée 100 salarès SARL uni personnelle 1 salarié SARL 1 salarié Affaire personnelle commerçant 0 SARL 2 salariés SARL 1 à 2 salariés

NC 63 400,00 € 51 500,00 € Nc 202 600,00 € 369 900,00 €.

NC NC moins de 1000m² NC 2000m² NC

NC NC NC NC NC NC

Labrouche matériaux

43 rue de Tivoli 17 130 MONTENDRE

05 46 49 29 39

http://www.labrouche‐materiaux‐anciens.fr/fr/

40392689200015

2012

SARL

3 et 5 salariés

340 400,00 €

NC

récupération, reconditionnement, vente, livraison, conseil en pose

Lascombes matériaux anciens

1, Rue Duverdin 78200 SOINDRES

06 87 84 90 75 vlascombes76@yahoo.fr

http://www.lascombesmateriauxanciens.com/fr/

49415171500013

2007

SARL

1 salarié et 1 auto ent 5 000,00 €

2000m²

NC

Legens

1 Le Café Brûlé rd943 37310 REIGNAC SUR INDRE

02 47 59 31 21

http://www.legens.com/

70480031700031

1970 ‐ siège SARL actuel 2007

3 et 5 salariés

1 062 200,00 €

Plusieur milliers

NC

Lemiere Matériaux anciens

372, chemin de la Sacres�ère 84450 JONQUERETTES / Z.A. le Clavon26230 VALAURIE 46 RUE DES MEUNIERS_92220 BAGNEUX

04 90 22 29 65 contact@lemiere‐84.fr

http://www.lemiere‐materiaux‐anciens.com/

31704637300062,00

1983

Affaire personnelle commerçant 3 à 5

NC

NC

NC

LES CHARPENTIERS DE PARIS

01 46 73 92 50 NC

http://www.les‐charpentiers‐de‐paris.fr/

57201099900017,00

1893

11 037 900,00 €

NC

Les matériaux ancien Jean Chabaud

SA coopérative ouvrière de production (SCOP) à conseil d'administration SAS

dépose, reconditionnement, vente et conseil de pose collecte et récupération, restauration, embellissement et reconditionnement, vente, livraison, conseil en pose Remise en état, stockage, vente de matériaux anciens Rénovation / Etude et Renforcement de structures / Montage

242 A venue de Roumanille ‐ Z.I. des Bourguignons, 84400 Apt

04 90 74 07 61 contact@chabaudmateriaux.com

Les matériaux d’autrefois Tavarès

Z.I. la Naurais Bachaud ‐ 6, rue Emile Zola 8653 Naintré

05 49 90 15 32

https://www.materiaux‐d‐autrefois‐86.com/

Les vieilles pierres

5, route de Beurlay 17250 SAINT‐SULPICE D’ARNOULT FRANCE

05 46 95 01 58 Depuis formulaire

NC

LEVAGE FRANCE ASCENSEURS Limoges Occasion

39 rue St Ferdinand 75017 Paris Av. de la Vergne 87270 Bonnac la Côte

01 40 68 68 48 contact@lfascenseurs.fr 0555399001

https://www.lfascenseurs.fr http://www.limoges‐occasions.fr

Luckyfind MATA Matabase Matériaux Anciens Claude Augustin Matériaux anciens Fleuraux Matériaux anciens Lavillaugouet

33 av de l arche 92400 courbevoie 26 Bis av Charles Moure_64150 MOURENX 6 CITE PIGALLE ‐ 75009 PARIS 104 route nationale 6, 69380 Les Chères ‐ France 705 Route de, Bayonne , 40300 Peyrehorade Maison Goholin 15 RH 677 14800 Canapville

06 11 47 07 06 05 59 21 39 09 NC N.C. contact@matabase.fr 04 78 47 39 48 Depuis formulaire 05 58 73 16 10 materiaux‐anciens‐fleuraux@hotmail.fr 06 78 91 76 07 info@vieuxmateriaux.com

https://www.luckyfind.fr/ http://www.mata‐aquitaine.com/ https://matabase.fr https://www.claudeaugustin.com/fr/ http://materiauxanciens‐fleuraux.blogspot.com/ http://www.vieuxmateriaux.com/

Matériaux anciens N6

Le petit VilleBlevin 89340

http://www.materiaux‐anciens‐jcl.com/

Matériaux anciens Quercy Périgord

lieu dit Les Quatre46300 ANGLARS‐NOZAC

03 86 66 09 78 jean‐claude.lenfant@ wanadoo.fr 06 12 34 70 88 materiauxanciensquercyperigord @yahoo.fr

http://www.materiauxanciensquercyperigord.com/

78991607900039,00

Matériaux Authentique

212 rue du flocon ‐ 59200 Tourcoing (France)

03 20 68 01 01 contact@materiauxauthentiques. com

http://materiaux‐authentiques.com/

42396753800038

Matériaux Authentiques

212 rue du flocon ‐ 59200 Tourcoing

03 20 68 01 01 contact@materiaux‐authentiques.com

MEKABAT (flilière d'Intermat) Michel matériaux anciens

9 ZA Sabla Nord 33720 ILLATS 30 rue des Champoulains, 89000 Auxerre

05 35 54 44 77 contact@mekabat.com 06 09 80 81 47 mma@michelsa.com

http://www.chabaud‐materiaux‐anciens.com/

http://materiaux‐authentiques.com/

NC

6 à 9 salariés

2 498 500,00 €

3ha

NC

collecte et récupération, restauration, embellissement et reconditionnement, vente, livraison, conseil en pose récupération, vente, pose, conseil en pose

SARL

2 à 3 salariés

517 200,00 €

1ha

NC

SARL

Entreprise familiale

NC

NC

NC

80032379200021,00 80420747000019,00

11/02/2014 2014

6 000,00 € 540 700,00 €.

NC NC

NC NC

09/01/2015 1982 12/12/2014 1989 1995 1995

Société par actions simplifiée SASU Société par actions simplifiée à associé unique Société par actions simplifiée SARL unipersonnelle Société par ac�ons simpli�ée Affaire personnelle commerçant SARL Micro entreprise

1 à 2 salariés 3 à 5 salariés

80882715800011,00 32443195600030,00 80823157500016,00 34966487000020 40247149400011 NC

0 80 000,00 € 10 à 19 salariés 1 305 400,00 € 0 salariés N.C. 1 à 2 salariés NC 1 salarié 85 000,00 € 1 autoentrepreuneur NC

dématérialisé NC dématérialisé 6000m2 NC 600m²

NC NC Travaux de montage Démontage, montage, désamiantage Assistance maîtrise Accompâgnement de projet, de chantier, Décoration achat de matériaux, intervention sur site, NC Dépose, reconditionnement, rerevente, pose, NC Triés, nettoyés et prêts à être posés

2 salariés

1000m²

NC

2012

Affaire personnelle commercante SARL

0

NC

NC

NC

1999

SARL

3 à 5 salariés

1 119 400,00 €

Plusieurs miliers

Décorateur

Société à responsabilité limitée 3 à 5 salariés Société à responsabilité limitée 10 à 19 salariés Société à responsabilité limitée 1 salarié SARL

1 119 400,00 €

3 000 m²

NC

2 345 300,00 € 34500 euros

NC

https://www.mekabat.com/ http://www.michel‐materiaux‐anciens.fr/

38004791000027,00 42692051800021

04/12/1990 1969

http://mineka.fr/index.html

82536968900013,00

27/11/2016 Associa�on déclarée

0 salarié

N.C.

NC 30 000 m² de capacité, stock exacte non spécifié petit (50 m²)

05 65 68 24 70 l.jalade@miramond‐massol.com

http://www.miramond‐massol.fr/

52012188000022,00

2010

Etablissement secondaire

10 à 19 salariés

NC

NC

MRH Récupérations

Zone Artisanale Les Nattiers route de la Chapelle des pots 17610 CHANIERS

06 14 76 56 73 fp.renovation.paris@gmail.com

https://www.fp‐renovation.com

13/02/2008

Société à responsabilité limitée 3 à 5 salariés

1 000,00 €

NC

31348433900038,00

17/08/1978

Société par actions simplifiée

14 226 100,00 €

NC NC

NC

2006

Affaire personnelle commerçant NC

NC

Plusieurs centaines

Démolition, Démantèlement, Désamiantage NC

1 296 200,00 €

NC

NC

expert en matière de panneaux ISO / panneaux sandwich et tôles trapézoidales expert en matière Vente de Halles industrielles neuf ou d'occasion de panneaux ISO / panneaux sandwich et tôles trapézoidales expert en matière Vente de Halles industrielles neuf ou d'occasion de panneaux ISO / panneaux sandwich et tôles trapézoidales NC Entretien parquets et poncage Recyclage Collecte, dépose puis remise en état, nettoyage, colissage, stockage et enfin vente ou recyclage.

Travaux de Curage / Désamiantage / Montage / Démontage démolition (4311Z) Démontage, montage, dépollution Travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse (4312B)

Négoce vieux bois Négometal

NC 20 à 49 salariés

collecte‐livraison

Zone Industrielle Rue Réaumur BP 241 26100 ‐ Romans‐sur‐Isère

04 75 70 06 96 commercial@negometal.fr

Olivier de Bonfils Matériaux Anciens

24520 Liorac sur Louyre, Bergerac ‐ FRANCE

06.80.02.28.35

http://olivierdebonfils.chez‐alice.fr/

Origines Samuel Roger

Le Four à Chaux ‐ Route De Houdan BP28 F. 78550 Richebourg

01 30 88 1 5 15 info@origines.fr

http://www.origines.fr/

44510761800024

1992

SARL

Panel sell ‐ Région Auvergne‐Rhône‐Alpes‐Côte d'Azur

155 Route de Claveyson 26600 Chantemerle‐les‐Blés

04.26.69.99.80 info@panelsell.fr

https://www.vente‐panneaux‐sandwich.fr/

79167826100011,00

2013

Société à responsabilité limitée NC

957 801,00 €

NC

Panel sell ‐ Région Parisienne

6, rue du Gâtinais F‐77167 Bagneaux sur Loing

09.70.44.00.47 info@panelsell.fr

https://www.vente‐panneaux‐sandwich.fr/

79167826100011,00

2013

Société à responsabilité limitée NC

957 802,00 €

NC

Panel sell ‐ Strasbourg

28 rue Schweighaeuser 67000 Strasbourg

09.70.44.00.47 info@panelsell.fr

https://www.vente‐panneaux‐sandwich.fr/

79167826100011,00

2013

Société à responsabilité limitée NC

957 800,00 €

NC

Parquets Gillo Vitri�ca�on Pascal .S materiaux anciens

26 Rue Pierre Curie 93230 Romainville 4 rue Saussis Bailly, 21150 Menetreux le Pitois

01 48 44 16 16 parquets.gillo@wanadoo.fr 06 73 89 29 82 Depuis formulaire

http://www.gillo‐parquets.fr http://www.pascal‐stephan.fr/

38310701800020,00 38936445600027,00

27/09/1991 1992

NC NC

15 Route de Lyon_69800 Saint‐Priest

04 72 28 59 48 perrierdeconstruction@colas‐idfn.com

http://www.colas‐deconstruction.fr/perrier‐deconstruction.html

53868693200012,00

NC

Société à responsabilité limitée 6 à 9 salariés Affaire personnelle 1 salarié commerçante SASU Société par actions 50 à 99 salariés simplifiée à associé unique Société par actions simplifiée 100 à 199 salariés

7 622,45 € NC

PERRIER DECONSTRUCTION

NC

NC

Brocante en ligne Construction/Charpente métallique Large types de matériaux Dallage en pierre, carrelage ancien, cheminée ancienne, escalier en Cheminées, Carrelages, Éléments de décoration, Pierre, Bois, Terre Pierres anciennes, carrelage ancien, Briques, silex, pavés en grès, pierres d’évier, auges…

Large types de matériaux : bois revêtements de sol, bardage, peinture, mobilier divers

43 535 200,00 €

NC

NC

Plusieur milliers

NC

Taille, façonnage et finissage de pierres, réalisation et aménagements architecturaux

Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Ferailles, métaux

2015

SASU Société par actions simplifiée à associé unique

Poncage Parquet de Paris

20 Rue Léon Jouhaux 75010 Paris

01 75 51 78 85 contact@ppdp.fr

http://www.ppdp.fr/

53844608900012,00

09/12/2011

Société par actions simplifiée à 3 à 5 salariés associé

4 000,00 €

NC

NC

Entretien parquets

Portes Anciennes Villard et Belaiche An�que Portes antiques & Réedition PROANTIC

http://www.portesanciennes.com http://www.portesantiques.com/ https://www.proantic.com

Vente/ Stockage/Restauration/Fabrication Portes Vente de porte rénovées Portes Vente en ligne dédié aux antiquaires Portes professionnels.

Sélection, dépose, restauration, taille de pierre et Les sols, tuiles, poutres, cheminées, fontaines et éléments de pose... décoration sont autant de matériaux dont nous disposons d’un large choix.

Fontaine de jardin, pilier de portail , cheminée en pierre, carrelages Récupération et la remise en état, anciens : tomettes, parefeuilles, carreaux de ciment, dalles de pierres. recondionnement, taille de pierre, vente et conseil en pose Remise en état de radiateur en fonte / revente Radiateurs Fonte

Radiastyl Radiateur Fonte 93

101 rue Pierre Léostic 59240 ‐ DUNKERQUE 8 RUE ALEXANDER FLEMING ZONE INDUSTRIELLE DES RENOUILLER 93360 NEUILLY PLAISANCE

06 42 66 89 99 radiastyl.france@orange.fr 06 34 18 43 27 radiateursfonte93@gmail.com

48860300200020,00 43801771700010,00 79022068500032,00

20/02/2006 12/06/2001 1999

Société à responsabilité limitée 10 à 19 salariés Société à responsabilité limitée 6 à 9 salariés Société par actions simplifiée 0

7 550,00 € 1 482 900,00 € NC

NC NC NC

NC NC NC

http://www.provence‐materiaux‐anciens.com/

40289616100021

1985

Société par actions simplifiée

10 et 19 salariés

2 693 200,00 €

Plusieur milliers

NC

https://www.provenceretrouvee.com/

38527848600019

1992

Société par actions simplifiée

6 et 9 salariés.

398 000,00 €

1000m²

NC

www.radiastyl.fr www.radiateursfonte93.com

38033023300038,00 53939766100031,00

02/01/1991 05/01/2012

0 0 salariés

NC N.C.

NC "Importa

NC

Affaire personnelle personne physique

X

X

X

X X X X X X X X X X

X

X

X

Reconditionnement Vente en état

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Vente en état

Fournisseur Fournisseur

Expertise/Consultants Expertise/Consultants

Consultant ‐ Mise en réseau Fournisseur Fournisseur Fournisseur

Expertise/Consultants Reconditionnement Vente en état

Mise en réseau Fournisseur

X X

Expertise/Consultants Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur Reconditionnement Fournisseur ‐ Consultant ‐ Expertise/Consultants Mise en réseau Fournisseur Expertise/Consultants

Vente en état Vente en état

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Vente en état

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Reconditionnement

X

X

Fournisseur Fournisseur Fournisseur

Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement

Fournisseur Fournisseur Fournisseur

Reconditionnement Expertise/Consultants Reconditionnement

Fournisseur

X X

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Expertise/Consultants

X

Fournisseur

Reconditionnement

X X

Fournisseur Fournisseur

Reconditionnement Reconditionnement

Fournisseur

X

Expertise/Consultants

X

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

X

X

Régional National et international occasionnellement Régionale

Fournisseur

X X X X X X X X X X X X X

Reconditionnement Expertise/Consultants Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

X

X

Vente en état

Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur Fournisseur

Expertise/Consultants Vente en état

Mise en réseau Fournisseur Consultant ‐ Mise en Fournisseur Fournisseur Fournisseur

Mise en réseau Expertise/Consultants Mise en réseau Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement

Fournisseur

Vente en état

X X X X X X X X X X X

X

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Vente en l'état

Fournisseur Fournisseur

Vente en état Reconditionnement

Fournisseur

Mise en réseau

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Vente en état

X

X X X

X

X France

Région

X

Fournisseur

X

Fournisseur

X

Reconditonnement Vente en état

Reconditionnement Reconditionnement

X Fournisseur

Vente en état

Fournisseur

Vente en état

X

X

Fournisseur

Vente en état

Fournisseur Fournisseur

Expertise/Consultants Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur

Expertise/Consultants

X

X X X

X

Voûtes et Encadrements en Pierres Cheminées anciennes Fontaines, Principalement régional et national Bassins et Puits anciens Escaliers en pierre Portails anciens Piliers anciens Fer forgé et objets en fonte Sols Anciens Carreaux en terre cuite Pavés d’écurie Dalles en pierre Parquets Paris

France NC France Regional et national

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Expertise/Consultants

Fournisseur Fournisseur Fournisseur

Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement

X

X X X X X

Princialement régional, national et européen

X

Nord de la France

X

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Fournisseur

Reconditionnement

Panneau «Combien d’entreprises recensées?»

Issu de l’Exposition «Le réemploi des éléments de construction en France, quel potentiel?»

46

Mise en réseau Expertise/Consultants

Fournisseur

Fournisseur

X

Mise en réseau

Fournisseur

Fournisseur

X

France

France

1980

82059626000019

contact@provenceretrouvee.com

International

Construction/Charpente métallique

31789665200052,00

0490385262

NC Aquitaine France Principalement régional et National, principalement Régional et national et occasionnellement international

Ile de France International principalement national Rhone Alpes/Auvergne

http://www.picheta.fr/

04 66 74 47 65

Ile de France Régional

Parquets Carrelages en terre cuite, dalles de Bourgogne, cheminées, tuiles plates, auges...

Construction/Charpente métallique

https://www.pierres‐et‐jardins.com/

04 90 92 13 13 contact@portesanciennes.com 04 90 72 35 61 portesantiques@orange.fr NC info@proan�c.com

France

France / International

06 07 14 66 88 contact@pierres‐et‐jardins.com

2761 route d’Apt 84800 L’Isle‐sur‐la‐sorgue

Reconditionnement

Fournisseur Fournisseur

X

Halle industrielle, Panneaux ISO, Panneaux sandwich, Bacs acier, Profilés

01 34 64 34 34 NC

43, route de Beaucaire, 30300 ‐ Comps ‐ France

Gironde et alentours National et régional

France / International

13 rue de conflans_95480 pierrelaye

Route d’Avignon13 210 Saint‐Rémy de Provence Beaumettes Qua du plan 84220 beaumettes 3 Rue Paul Tavernier,77300, Fontainebleau.

X

France

Halle industrielle, Panneaux ISO, Panneaux sandwich, Bacs acier, Profilés

BP n° 2 Quartier Les Basses Cognasses 83460 LES ARCS SUR ARGENS

Provence Matériaux Anciens

Principalement régional et national

récupération, restauration, reconditionnement, cheminées anciennes, portails, piliers, colones, fontaines, puits, terre Regional et national vente et conseils en pose cuite, dallage, carrelage et tuiles récupération de matériaux anciens, rénovation, Cheminées anciennes, ornements de jardin, éléments architecturaux, Regional et national taille de pierre et réalise un travail d’orfèvre pour accessoirs de cheminée, dallages et parquets retrouver la pièce rare dont vous rêvez et vous offrir des objets anciens polis par le temps Vente de Halles industrielles neuf ou d'occasion Halle industrielle, Panneaux ISO, Panneaux sandwich, Bacs acier, France / International Profilés

PICHETA

Provence Retrouvée

Reconditionnement Expertise/Consultants Mise en réseau Vente en état

X

Bassins, fontaines, cheminées anciennes, dalles de sol, pavés anciens, piliers d’entrée et portail en fer, poutre et planchers, terre cuite ancienne, tuiles anciennes Cheminées, Pierres de taille, Dallage ancien, Carrelage ancien, Principalement régional et Fontaines, Pavés, Moellons, Eléments décoratifs, Escalier en pierre national et international occasionnellement National, surtout régional et international à l’occasion

Pierres et Jardins d’Autrefois

3 à 5 salariés

X

Ile de France

Principalement régional et national et international occasionnellement international et national principalement Principalement régional et national et international occasionnellement Matériaux anciens en pierre (auges, éviers, escaliers...) bois, portails, international linteaux, dalles...

Construction/Charpente métallique Ile de France et alentours

Expertise, Renforcement des structures Construction/Charpente métallique Fabrication de charpentes et d'autres menuiseries (1623z) NC Récupération et fabrication de nouvelles portes. Ferailles, métaux, palettes,plastique,carton

http://negoce‐vieux‐bois.com/ http://www.negometal.fr/index.html

6 à 9 salariés

France

Tuiles, Dallage, carrelage: carrelage ancien, tomettes... Bois, boisirie ancienne: persienne, escalier, poutre... cheminée, accessoirs, fer, feronnerrie et autres éléments de décoration poutres, tuiles, briques et briquettes, tomettes, pavé, parquet, dalles, cheminée, mobilier en pierre, fer forgé...

Tuiles, poutres, briquettes et spécialiste dans la fourniture de tomettes anciennes

Matériaux de prestige pour le patrimoine : cheminées, portes, poutres, escaliers, radiateurs, carrelage, parquets, sanitaires Fabricant/Distributeur Batiments/Abris métalliques et tôles de couverture dépose rarement, nettoyage, reconditionnement, Cheminée, parquets ancien, tomette, tuiles, briques, mobilier en vente et conseil de pose. pierre, pierre, décors divers...

9 RUE SEBASTIEN GRYPHE 69007 LYON

NC

X X

Ouest de la France

planchers techniques de demontage ‐ faux plafonds de demontage ‐ import export FR PL RUS UKR pierre naturelle de demontage ‐ moquette en dalles de demontage ‐ divers materiaux Bâtiments industriels Europe

Restauration/Decoration/Vente/Stockage

Parc Commercial Cassagnettes_12510 Olemps

NC NC

Fournisseur Fournisseur Plateforme numérique Fournisseur

X

Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Tomettes, tuiles, pavés, briques, pierre de taille, moellons, cheminées, Régional et national éléments de décoration, mobilier en fer forgé Remise en état, stockage, vente de matériaux Cheminées, poutres, tome�es, dalles, pavés, éviers, lucarnes, ...

Région anciens réalisation de décoration et d’aménagement carreaux de ciment, parquets massif, panneaux de parquets, carrelage Principalement régional et national et international proche interieur, conseil, collecte, vente faillance ancien, croute de bois de wagon, cheminée, éléments architecturaux, portes, radiateur en fonte, mobilier ancien...

MINEKA

j.boachon@mineka.fr

X

X X

Achat, vente et pose. Savoir faire en maçonnerie, Sols, Bassins et éviers, Boiseries, Cheminées, Déco jardin, Eléments toitures, façades et dallages. d’architectures, Entrées de domaine, Ferronnerie, Meubles, Bibelots, Plaques de cheminées, Puits et fontaines, Sols, Statues et pierres sculptées, Taille de pierre.

Manteinance assenseurs NC Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Ferailles, métaux

MIRAMOND MASSOL

NC

X

X X

France National et international à Régionnal 150km Chartres et alentours international et national Région

1993

18/08/1999

Expertise/Consultants

Expertise/Consultants

Fournisseur

X X

International France National et international

Vente des meubles etdes portes dans létatou Portes restaurés.

Ac�vité de fourniture etla pose de tapis d’escalier NC collecte, reconditionnement, vente, conseil en Poutre en bois, briques, dalles de bourg, fontaine en pierre et en dépose, nettoyage et reconditionnement, vente Brique, terre cuite, pavé, dallage de pierre, pierre d’encadrement, Remise en état de radiateur en fonte / revente Radiateurs Fonte dépose, reconditionnement, vente, conseil en Pierre dure, briquette, dallage, pavage, tomettes, marche moellon Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Ferailles, métaux

1998

42396753800038,00

X

X

France France Régional, national et européen

Région

NC

NC

X

Bois Radiateurs Fonte rééditions neuves de vieux matériaux pour le parquet, les tomettes, les briques, les pavés, les tuiles et les portails Radiateurs Fonte ABRI HANGAR BATIMENT GARAGE MAISON KIT Eléments d’architecture en pierre, piliers en pierre, parquets anciens, portes anciennes, portails, ferronneries, fers forgés, dallages, cheminées, escaliers, carrelages anciens, radiateurs en fonte, poutres en bois, pavés de rue, voûtes, marquises, statues, charpente metallique Bois, pierre, tuiles, cheminées, tome�es

Récupération/Achat/Vente matériaux d'occasion Ferailles, métaux

39319784300013,00

1990

Fournisseur

Fournisseur

X

L’Atelier Tapis d’escalier Moquette L’entrpôt d’antan La Chantignolle La Fonte La pierre de jadis Labrouche antiquaire de matériaux

50 à 99 salariés

X

France

Cheminées de tous styles et toutes époques, Colonnes et Piliers, international et à 80% national Portails et Ferronneries, Escaliers : bois et pierre, Parquets, Planchers, Dallage : pierre et terre cuite, Charpentes assemblées, Poutres en chêne toutes dimensions, Fontaines et Bassins, Auge et Bacs, pierre et fonte, Éléments de décoration, Éléments architecturaux, Plaques de cheminée Achat, reconditionnement, revente, livraison en Tomettes anciennes Cheminées Dalles Portails Boiseries Parquets Principalement régional et palettes sur l’ensemble de la France, prêt à poser Divers national Expertise et Assitance / Rénovation structures et Construction/Charpente métallique France/International charpentes / Montage

Dépollution, Démolition NC

4ha

Reconditionnement

Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Reconditionnement Expertise/Consultants

X

Spécialiste du pavé

NC Rachète, nettoie, remet en état les matériaux anciens Travaux de Curage Construction/Charpente métallique démolition (4311Z) Expertise / Renforcement de charpentes / Construction/Charpente métallique Fabrication de Montage structures métalliques et de parties de structures (2511Z) NC Achat, revente, livraison, prêt à poser, conseil en Décoration extérieure, intérieure, Escaliers, Jardin d’hiver, Mobiliers, pose Carreaux de ciments, Dallage, pavés, tomettes, Cheminées, Sculptures, Gloriettes,Vérandas, Verrières, Roulotte, Portails et Piliers NC Remise en état de radiateur en fonte / revente Radiateurs Fonte NC revendu en état sans reconditionnement.

Tomettes anciennes, dallages en pierre, pierres de cheminées anciennes, tuiles, cheminées, auges, garde corps en fer forgé ...

Expertise / Renforcement de structures Construction/Charpente métallique Travaux de menuiserie métallique et serrurerie (4332B)

Industrie Constructeur spécialiste

100 à 199 salariés

Fournisseur

Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur Fournisseur

X

INCOMEX

1 à 2 salariés

X

France/International

11, place de l'Europe, Campus Pierre‐Berger, bât. D_78140 Vélizy‐ Villacoublay

13‐17 rue dumont 27700 les andelys

03.44.54.00.46 NC

X X X X X X X

Ouest de la France France

EMRJ Demo

Les Gérioles et sous le Bois du Ministre 60520 PONTARME

X

France

Ac�vité des travaux et ravalement de façades NC Remise en état de radiateur en fonte / revente Radiateurs Fonte Démolition, travaux de terrassement courants et Poutres en chêne, Tuiles, Meulière, Pavés, Moellons, Portes et travaux préparatoires fenêtres, Tomettes, Ferronneries

4 564 600,00 €

Européenne de Négoce

Expertise/Consultants

X

Ac�vité de fourniture etla pose de tapis d’escalier NC et moque�eet renova�on / restora�on tapis anciens.

Manteinance assenseurs NC

Travaux de menuiserie métallique et serrurerie (4332B) NC

Reconditionnement Expertise/Consultants Reconditionnement

Fournisseur

X

Etablissement Allo

Harmonie du logis

Reconditionnement

Fournisseur Fournisseur Fournisseur

X

Achat et récupération de ferraille et métaux, collecte et recyclage des déchets, location de benne, démolition, transport en benne, centre VHU Vente de charpentes, hangar métalliques en kit Démontage, montage

750 000,00 €

4 823 400,00 € NC

17 Avenue Pierre Mendès‐France, 75013 Paris

Gazut et fils

Fournisseur

X

France

20 à 49 salariés 1 à 2

X

France

NC

Société par actions simplifiée Affaire personnelle artisan

X

France/International

Manteinance assenseurs

13/04/1992

4 All. de la Marchanderie ZA La Salle 45370 Cléry Saint André ZA les Bredanes ‐ RN152 Rue de l’orme aux loups 45130 BAULE 52, avenue Gabriel Péri 78360 Montesson

Principalement régional et national, occasionnellement international NC NC NC NC NC NC NC France/International

NC

2001 2016

Design Market Direct Batiment

terre cuite, carreaux de ciments, briques, tuiles, poutres, plancher, chevrons, pertiennes, portes, pavé, dallages de pierre, fer forgé, radiateurs, mobilier en pierre...

Mobilier de bureaux Mobilier de bureaux Mobilier de bureaux Mobilier de bureaux Mobilier de bureaux Mobilier de bureaux Mobilier de bureaux Construction/Charpente métallique

France/International

13 643 900,00 €

Da Silva Ravalement Decapfonte Démolition William Perreault

rachat de mobilier en état rachat de mobilier en état rachat de mobilier en état rachat de mobilier en état rachat de mobilier en état rachat de mobilier en état rachat de mobilier en état Réhabilitation / Montage

Région d'Aix en provence

Construction/Charpente métallique Désamiantage / Etudes et renforcement de Fabrication de structures / Tous travaux sur Bâtiments existants structures / Montage métalliques et de parties de structures (2511Z)

Société par actions simplifiée à 50 à 99 salariés associé unique Société à responsabilité limitée 10 à 19 salariés

Cycle‐Up

EIFFAGE CONSTRUCTION

Reconditionnement

Expertise/Consultants Reconditionnement

X

Authentic matériaux anciens

Axal Boutique et self‐stockage Axal Colmar Axal Dijon Axal Hoerdt Axal Mulhouse Axal Paris Axal Strasbourg BARBOT – Fayat Group

CFM Industrie

Reconditionnement

Fournisseur

Fournisseur Fournisseur

X

5130 Route d Avignon RN7 La pe�te Calade 13540 PUYRICARD

32 Rue Fernand Pelloutier 92110 CLICHY

Expertise/Consultants

X X

Aubry Parquet Aubry matériaux anciens

CEPA Ascenseurs

Vente en état

Fournisseur

Fournisseur

France

Entretien parquets Parquets Paris Récupération/Achat/Reconditionnement/Vente Tomettes, tuiles, pavés, briques, carrelages anciens,pierre de taille, Regional et national matériaux d'occasion moellons, cheminées, éléments de décoration, mobilier en fer forgé, dallages anciens

Au temps jadis

11 voie de Rivière BP 13_52190 OCCEY

Fournisseur

X

Récupère des parquets anciens, pose de parquets Parquets anciens anciens Remise en état de radiateur en fonte / revente Radiateurs Fonte

Atelier de Saint‐Cannat

AUER

Reconditionnement

X

un impact positif aux yeux de l’acheteur. C’est essentiellement sur ce critère qu’il faut se baser pour définir un potentiel de réemploi. Si une filière existe pour un matériau spécifique, cela montre que ce matériau va pouvoir être remis en circuit et entamer un nouveau cycle de vie. Actuellement, il n’existe pas de liste exhaustive de revendeurs de matériaux de réemploi en France. Cependant, notre groupe de projet a pu Fournisseurs

Consultants

Mise en réseau

commencer à répertorier certains revendeurs, en relevant l’existence d’une cinquantaine d’entreprises à l’échelle nationale.

Panneau «Répartition des services en France concernant le réemploi» (issu de l’Exposition «Le réemploi des éléments de construction en France, quel potentiel?»)

Les revendeurs de matériaux sont souvent spécialisés dans un domaine spécifique. Ils sont capables de répondre à certaines exigences pointues que demande le secteur de la construction ainsi qu’aux attentes de ces professionnels. Ces revendeurs ne se limitent pas aux particuliers auto-constructeurs et peuvent prendre en charge des opérations de plus grande ampleur25.

Dans certains pays, il existe des revendeurs proposant de labelliser les matériaux pour garantir l’origine et spécifier que le produit a été pris en charge par des opérateurs engagés dans une gestion durable des ressources. C’est le cas du Label FSC26 pour le bois de réemploi. La question du Label est intéressante du fait

25

Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.48 26 Forest Stewardship Council [en ligne] page consultée le 07/11/2018 : https://fr.fsc.org/fr-fr

47

de son influence sur un marché public en pleine expansion, celui d’une société qui développe le durable et l’écologie par la certification et l’authenticité.

Cependant la légitimité de certains labels est remise en cause du fait que leurs choix de membres, s’ils s’achètent la bonne image du label, ne satisfont en réalité pas les pratiques durables les plus élémentaires.

Par exemple le Label PEFC27, engagé dans une gestion éco-responsable des forêts utilise du napalm, essence gélifiée utilisée généralement dans les bombes incendiaires, et du neurotoxique28, poison naturel perturbant les systèmes nerveux et les muscles.

Un deuxième critère pour déterminer le potentiel d’un composant est celui de la valeur. Celui-ci se compose de trois catégories différentes. La première est la valeur monétaire, c’est-à-dire qu’il s’agit de posséder un moyen de comparaison avec le prix actuel du matériau neuf, ce qui permet d’avoir une idée du prix du marché. La seconde catégorie est celle de la valeur culturelle. Il est parfois possible de tomber sur des objets dits de grande valeur, simplement conçus par un designer renommé. Aussi, l’objet peut-il appartenir à une période de l’histoire qui, avec le temps, a pris une certaine reconnaissance. La troisième catégorie est celle de la valeur d’usure d’un matériau, citée précédemment avec l’exposition «Usus,usure ». On entend par là, qu’un élément a parfois plus de valeur avec le

27Pan

European Forest Certification |en ligne] page consultée le 07/11/2018 : https://www.pefc-france.org/ 28 Batamag. [en ligne] page consultée le 07/11/2018 : https://www.bastamag.net/Forets-durables-PEFC-le-label-vert

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temps et la patine qu’à son origine. Il s’agit ici d’un « effet de mode » ou « de style » où l’ancien est apprécié pour ces qualités esthétiques.

Le troisième critère se base sur la quantité de matériaux identiques trouvés sur un même ou plusieurs sites, que l’on pourrait appeler la valeur de gisement.

Le nombre d’un même élément disponible dans le bâtiment est important pour justifier le déplacement d’une équipe de démontage. Par exemple, dans des grands ensembles des années 1970 où l’économie est celle de la grande série, il y a un très grand nombre de composants identiques, telles les fenêtres. Or, dans un nouveau projet, il sera difficile de choisir des fenêtres au cas par cas. La disponibilité d’un lot de fenêtres faciliterait le processus de conception et assurera la possibilité de réutiliser ce lot, si on ignore, à ce stade, les réglementations relatives aux propriétés mécaniques de l’élément. Il faut penser aussi à la question de déclassement normatif et les réglementations RT qui pondèrent à la baisse la valeur d’un gisement. Le processus est alors le même que ce soit des fenêtres neuves ou de seconde main.

Enfin, le quatrième critère est celui de la valeur de démontabilité. Ce critère se compose de plusieurs étapes. La première concerne le démontage d’un élément, c’est-à-dire s’il peut s’extraire facilement pour éviter de causer des dommages au matériau. Il s’agit également de répertorier rigoureusement chaque pièce qui peut le composer en vue d’un potentiel remontage. Aussi, il est important d’anticiper le

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nombre de personnes nécessaires pour la déconstruction. La deuxième étape est celle du montage, il est indispensable de savoir comment monter l’élément une fois qu’il a été déconstruit. Cela peut prendre la forme d’une notice et d’un inventaire clair des pièces concernées. La troisième touche à la transportabilité, dans l’idée de déplacer les matériaux vers un nouveau chantier, il est nécessaire de prendre en compte la difficulté ou non de transport. Cette étape se rapporte à la taille, au poids et la fragilité du matériau. Un matériau doté de propriétés mécaniques trop fragiles se voit directement exclu. Il est souvent recommandé de savoir quels types de véhicules vont être utilisés pour le transport. Enfin, la dernière étape concerne le stockage. Dans le cas où le matériau n’est pas directement redirigé vers un autre chantier, il faut définir un lieu où il pourra être stocké, sans craindre qu’il ne s’abime avec le temps.

D’après ces quatre critères, il est alors possible de choisir de manière pertinente les matériaux à réutiliser ou non. L’enjeu est de réussir à garder ces critères dans des proportions qui n’affecteront pas la rentabilité économique.

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« L'inventaire sur site est une phase préliminaire absolument indispensable à la préparation d'un chantier de démantèlement. Il permet d'établir la liste des éléments potentiellement réutilisables et d'en faire un relevé détaillé. Il permet de rassembler des données sur les quantités présentes dans les bâtiments, les dimensions des composants, leurs variations de qualité etc. »29

Si nous pouvons désormais amorcer la pratique du réemploi avec les critères cités précédemment, comment peut-on interroger la question du commun à travers le statut juridique des éléments de construction, et plus largement à travers le fait que le réemploi établit une corrélation entre les différents acteurs professionnels de cette pratique ?

29 Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.159

51

Droits et propriétés Théorie D’après l’article 1583 du Code Civil, la vente est

« parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé ». Dès lors, un élément de construction vendu à un acheteur lui vaudrait automatiquement la qualité de propriétaire de cet élément. Cependant, sa qualité de propriétaire est mise en cause lorsque l’acheteur utilise ces éléments pour construire sur un terrain dont il n’est pas le propriétaire. On parle alors d’accession, c’est-à-dire

« l’extension du droit de propriété aux choses réputées accessoires, qui s’unissent à la chose présumée principale »30. Juridiquement, le terme d’ « accession » est le fait de parvenir à une situation considérée comme le résultat d'un cheminement. On accède en un lieu, à un grade ou aux honneurs, comme on accède à la propriété. Dans le sens technique où ce mot est utilisé en Droit, l'accession est un moyen d'acquérir la propriété d'un bien meuble ou d'un bien immeuble.31 D’après l’Article 555 du Code Civil, « lorsque

les plantations, constructions et ouvrages ont été faits par un tiers et avec des matériaux appartenant à ce dernier, le propriétaire du fonds a le droit, sous ré-

30

Debard T., Guinchard S., 2018. Lexique des termes juridiques 20182019. Paris : 26e Edition ; Dalloz.

31 Dictionnaire du droit privée [en ligne] page consultée le 19/12/18 https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/accession.php

52

serve des dispositions de l’alinéa 4, soit d’en conserver la propriété, soit d’obliger le tiers à les enlever ».

Selon l’article 552 du Code Civil : « la propriété du sol

emporte la propriété du dessus et du dessous », c’est ainsi que la propriété s’exerce sur un volume au-dessus et en dessous d’un terrain.

Parallèlement, le réemploi est défini, d’après l’Art. L. 541-1-1-1 du Code de l’environnement, comme

« toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus ». Il se trouve également que la Directive européenne relative aux déchets de 2008, introduit les notions de « réemploi » et « réutilisation » dans un seul et même terme « Reuse ».

Or, la réutilisation, elle, est définie comme « toute

opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau », toujours d’après l’Art. L. 541-1-1-1. Malgré des définitions qui peuvent porter à confusion, l’administration française a fixé un nouveau critère objectif permettant de distinguer avec certitude le réemploi et la réutilisation32 : le mode de collecte, c’est-àdire qu’un tri doit être effectué par un opérateur qui a la faculté d’accepter ce qui pourra être réemployé et de refuser ce qui deviendra déchet, avant l’entrée sur

32

Direction générale de la prévention des risques. 2017. Modalités d’application de la nomenclature des installations classées pour le secteur de la gestion des déchets. Paris : Ministère de la transition écologique et solidaire. P.5

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le nouveau site ou in situ. Concrètement, un élément de construction ne doit absolument pas passer par un site de gestion de déchets si on veut, légalement, être dans la pratique du réemploi. Dans le cas contraire, on parlera de réutilisation.

Or, le statut de déchet pour des éléments de construction représente une réelle contrainte pour les acteurs de la construction. Ce statut engendre un régime de responsabilité spécifique et des obligations particulières qui pourraient peser sur le producteur ou le détenteur initial du déchet. S’il y a un quelconque souci ultérieur à la vente ou la donation de ce déchet, il est possible qu’il y ait des répercussions importantes telles que des poursuites judiciaires. Plus largement, des délits de gestion illégale de déchets sont régis par l’Art. L. 541-46. Il est essentiel de noter que le fait qu’un élément de construction passe par le statut de déchet est un réel problème à la remise en circuit de celui-ci. Ce passage provoque une rupture significative dans la vie assurantielle d’un élément, le réemployer demandera beaucoup plus d’effort, de temps et de justification concernant sa garantie.

Ce statut juridique d’un élément de construction dépend de l’investissement et du choix du propriétaire ainsi que professionnels du bâtiment, qui très souvent, ne considère pas la pratique du réemploi comme étant économiquement rentable à cause des retards possibles engendrés par l’analyse du potentiel des éléments de construction et le temps de déconstruction. C’est alors que les éléments de construction

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terminent dans la case « déchets », abandonnés par leur propriétaire, ignorés par les constructeurs et très vite remplacés par de nouveaux éléments de construction neufs.

Si l’on reprend la définition citée précédemment, le déchet consiste en : « tout résidu d'un processus de

production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon ». Ces déchets sont donc assimilables à des « choses sans maitres » (res nullius) comme des choses qui n’ont pas de propriétaire actuel, mais dont chacun peut se saisir33. Un élément de construction laissé à l’abandon par son ex-propriétaire est appropriable par quiconque ayant la volonté de le récupérer et en serait instantanément son nouveau propriétaire selon la Loi. C’est le cas de nombreuses entreprises de démolition qui récupèrent les éléments de construction sur leur chantier, notamment le cas Dussel que nous verrons plus tard.

Si le statut juridique des éléments de construction dans la pratique du réemploi n’est pas toujours très clair, quels sont les acteurs susceptibles de jouer un rôle important dans ce processus ? Lors de l’exposition sur le réemploi tenue en Juin dernier à l’ENSA Paris Val-de-Seine, dans le cadre du projet, sous la direction de Victor Meesters, Vincent Laureau et Emma-

33

Intervention de Ganivet P. à Polygonale 12 tenu en mai 2018 à St Etienne concernant la question du/des « commun (formel), communs (diffus) »

55

56

Diagnostic des ressources du site par une équipe de consultants

Chantier de démolition

Revente par contact direct entre le fournisseur et le client

issus de la déconstruction

Insertion des matériaux dans un nouveau projet

Stocks disponibles mis en ligne sur une plateforme de mise en réseau

Remise en état par les revendeurs (parfois les matériaux sont conservés en l’état) Stockage chez les revendeurs

Panneau «Comment se déroule les opérateurions pour remettre en circulation des éléments de construction?»

Schémas des opérations deconstruction la remiseenen circulation des éléments Issu de l’Exposition «Le réemploi des éléments de France, quel potentiel?»

Rachat de matériaux par les revendeurs

circulation des éléments de construction ?

COMMENT se déroulent les opérations pour remettre en

nuel Doutriaux, notre groupe a tenté de définir les différentes relations possibles dans le processus du réemploi et comment se déroulent les opérations pour remettre en circulation des éléments de construction.

Comme nous l’avons vu précédemment, il est important, tout d’abord, de posséder un diagnostic des ressources du site par une équipe de consultants spécialisés sur la question du réemploi. Il s’agit de trier les éléments de construction sur un chantier de démolition, pour savoir quels éléments sont aptes ou non à être réemployés, pour leur épargner le statut de déchet. Par la suite, ces éléments sont rachetés ou récupérés sans frais, comme Dussel Démolition ou Rotor, ou par des revendeurs, puis remis en état (ou conservés en état) pour avoir un stock d’éléments de construction disponibles pour tous les professionnels désirant construire avec des éléments de réemploi. La présence de revendeurs est primordiale pour remettre en circuit les éléments. C’est aussi une possibilité de créer de nouveaux emplois, par exemple par rapport au reconditionnement des éléments, si la demande d’éléments de construction de réemploi augmente. Ce stock peut alors être mis en ligne pour le rendre visible. Ainsi sont mis en contact revendeurs et professionnels ou des particuliers. Ces derniers éléments sont alors insérés dans de nouveaux projets comme s’ils étaient neufs, à condition de respecter certaines normes. Il n’existe, à ce jour, pas vraiment de certification ou de garantie officielle concernant

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les éléments de réemploi. Comme évoqué précédemment, il existe quelques labels certifiant le bois de réemploi, mais ces garanties sont spécifiques à un matériau et ne sont pas élargies à toutes les autres gammes d’éléments de construction. C’est alors à la charge du revendeur de donner ou non une garantie selon les types d’éléments dont il dispose.

Mais comment gérer la responsabilité et garantir l’état des éléments de construction issus de la déconstruction pendant et/ou après une vente ? D’après l’Art 1112-1 du Code Civil : « Celle des parties qui connaît

une information dont l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant. ».

Dans le cadre du réemploi, il s’agirait en l’occurrence de spécifier tous les liens directs et nécessaires avec le contenu du contrat, par exemple les substances contenues dans le matériau, la technique de dépose, etc.).

Car toute vente pourrait être annulée si ces informations ne sont pas transmises. Il est alors important de clarifier la vente en format manuscrit ou électronique, avec une date faisant foi.

Ensuite, plusieurs scénarios sont possibles dans la responsabilité après la vente.

Premièrement, le vendeur n’est plus responsable des risques encourus par l’élément à compter de la vente, puisqu’il n’est plus, légalement, le propriétaire.

Le transfert des risques s’effectue simultanément au

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transfert de propriété, lors de la conclusion du contrat de vente.

Deuxièmement, le vendeur peut rester responsable en cas de produit défectueux, d’après l’Article 1245-2 du Code Civil, l’élément de construction réemployé reste un produit, même après avoir été incorporé dans une nouvelle construction. Cette loi peut être contournée si le vendeur indique dans un délai de 3 mois (à compter de la demande de la victime), l’identité du producteur ou du fournisseur initial du produit.

Troisièmement, le vendeur peut rester responsable en cas de non-conformité du matériau, en sachant que l’acheteur peut jouer de la garantie de conformité dans les 2 ans suivants la vente. La revendication pourra être annulée en montrant qu’un défaut n’existait pas lors de la vente, il est donc important de prendre des photos de l’élément en amont de celleci.34

34

Matériaux Réemploi [en ligne] page consultée le 10/12/18 http://materiauxreemploi.com/criteres-juridiques-reemploi-eviter-statut-dechet/

59

Commun(s) L’état du droit en matière d’économie circulaire est encore en développement mais ne rend pas impossible la pratique du réemploi.

Il est nécessaire de comprendre les différents systèmes de gouvernances pour professionnaliser cette pratique et se rendre compte des ressources disponibles à portée de main. Si l’on prend les propos de Benjamin Coriat d’après Ostrom, « la caractérisation

des communs à partir de régimes de propriétés associés aux biens ou aux systèmes de ressources constitue, à notre sens, la voie véritable à partir de laquelle peut se définir un commun ».35 Par ailleurs,

« Les communs peuvent être définis comme des ensembles de ressources collectivement gouvernées, au moyen d’une structure de gouvernance assurant distribution des droits entre les partenaires participant au commun et visant à l’exploitation ordonnée de la ressource, permettant sa reproduction sur le long terme »36

Si on devait rapporter cet enjeu du réemploi à l’échelle de nos sociétés urbanisées dans leur ensemble, et si on devait considérer que sa généralisation incombe à l’ensemble des acteurs de la construction

(prescripteurs,

35

fabricants,

constructeurs,

Coriat B. (dir), 2015. Le retour des communs. Paris : Les liens qui libèrent Edition. P. 32.

36 Ibid. p.39

60

« mainteneurs », déconstructeurs), et de son usage (promoteurs, propriétaires, usagers, etc.), alors le stock des éléments de construction pourrait être assimilé aux traditionnels biens communs naturels, définis comme des ressources naturelles, tels que l’océan, les rivières, le littoral, etc…

Ce seraient là des communs tangibles, des ressources revenant à un collectif d’acteurs qui disposerait de droits et d’obligations vis-à-vis de celle-ci, c’est-à-dire devant faire l’objet d’une responsabilité et une gouvernance commune.

Pourrait également s’appliquer ici la notion de faisceau de droit (accès, exploitation, gestion, gouvernance, exclusion, aliénation), c’est-à-dire que les communs n’existent pas sans des règles d’usage émises par des autorités ou consenties en commun par leurs exploitants/usagers, mais qui distribuent toutefois des droits d’accès, de prélèvement et d’exploitation. Il existerait alors d’un côté les actuels propriétaires de ces éléments, et de l’autre, des propriétaires « abstraits » gérant les gisements urbains disponibles permettant de faire d’une ressource épuisable et oubliée, une ressource renouvelable et visible.

En réalité, ce commun gravite entre le cas des biens publics impurs (non exclusif mais potentiellement rivaux qui sont le lieu de ces CPR – common pool ressources), et celui des biens publics purs (que sont les traditionnels biens communs, traditionnellement non rivaux, mais menacés désormais par les périls écologiques. Ainsi, les matériaux de chantiers

61

peuvent-ils désormais passer pour des ressources précieuses ?

Exclusion Bien privatif pur

Rivalité

(de consommation courante)

Non-rivalité

Non-exclusion Bien public impur

(Common-Pool Ressouces, Bien Commun)

Bien de club

Bien public (ou col-

(équipements spor-

lectif) pur

tifs, parcs, etc.)

(air, eau, etc.)

D’autre part, la spécificité des communs tangibles est que, le faisceau de droits et les processus de décision doivent favoriser la préservation de ces ressources provenant de la mutation des bâtiments. Cet enjeu se traduit par plusieurs lois, citées précédemment, mais n’a pas assez d’impact tant que des acteurs du bâtiment et leurs utilisateurs/propriétaires ne prennent pas en compte l’épuisement des ressources naturelles et que ces lois n’évoluent pas en même temps que la métamorphose des processus de conception architecturaux.

Si l’ensemble des éléments de construction issus de la déconstruction sont considérés comme un stock de ressources, une extension de la notion de commun, disponible pour quiconque le voudrait, cette ressource devrait être soumise à une structure de gouvernance dont la responsabilité de puiser dans

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celle-ci reviendrait à n’importe qui respectant certaines règles. Il est du droit de tous d’avoir connaissance de ces ressources disponibles, et donc aux propriétaires de justifier d’une identification des éléments de construction lors de la déconstruction d’un bâtiment. A l’échelle de l’élément, un vendeur de matériaux neufs se doit d’informer et de transmettre toutes informations relatives à cet élément. A l’échelle donc de la ville, les propriétaires ou la maîtrise d’œuvre devraient pouvoir donner une liste exhaustive des éléments composants un bâtiment. C’est déjà le cas, pour les marchés que cela concerne, à l’aide du Dossier d’Ouvrages Exécutés, mais ce document austère et technique est peu accessible à tous, si ce n’est par les professionnels concernés pendant la construction d’un bâtiment. Or, un bien commun se définit d’après l’idée qu’une ressource est partagée entre tous.

63

64

Le processus d’identification des éléments de construction Le travail d’identification d’un matériau dans le processus de réemploi prend souvent la forme d’un inventaire détaillé. Le démantèlement d’un bâtiment est assimilé à une opération d’assemblage en sens inverse. Il est nécessaire de posséder des informations relatives aux composants du bâtiment qui vont aider l’identification des matériaux à utiliser. La consultation d’archives relève du travail d’historien où il faut parcourir des anciens magazines et retrouver les plans d’origine ou les fiches techniques. C’est une démarche qui prend beaucoup de temps, et n’est pas forcément très rentable pour un déconstructeur. Ce travail peut, cependant, être sous une forme analogique ou numérique. C’est à ce moment que l’utilisation d’intelligences artificielles pour la traçabilité et le stockage de données peut jouer un rôle important dans le devenir des pratiques du réemploi.

Nous verrons dans un premier temps comment classer les matériaux selon des types catégories spécifiques. Cet exercice s’appuie sur mon expérience de terrain en collaboration avec Dussel Démolition.

Ainsi qu’une recherche théorique sur les principes de classifications effectuées dans différents domaines tel que l’archéologie.

Dans un deuxième temps, il s’agit de comprendre comment la traçabilité peut jouer un rôle fondamental dans l’organisation à la fois, d’une entreprise, mais

65

surtout dans le flux des matériaux depuis le début de leur cycle de vie. Il est question également de s’intéresser aux technologies qui favorisent la traçabilité de ces matériaux.

Enfin, nous verrons comment ces informations peuvent être mises en commun et à disposition de tous les acteurs du réemploi. Toujours d’après le cas de Dussel, il s’agit de comprendre comment nous pouvons mettre en place la visibilité d’un stock, par quel moyen, et avec quelles informations. Les revendeurs de matériaux anciens sont nombreux en France mais ne profitent pas de beaucoup de visibilité. Leur reconnaissance se fait largement grâce au bouche-àoreilles et touchent principalement une majorité de particuliers. Il s’agit, ici, par l’étude du cas de Dussel, d’offrir des possibilités et des ouvertures à tous les autres revendeurs dans la même, ou à un degré légèrement différent, situation que l’entreprise Dussel.

Ainsi, avoir l’opportunité de créer tout un réseau de revendeurs d’éléments de construction destiné et accessible aux professionnels.

66

Dussel Démolition Expérimentations Comme évoqué précédemment, j’ai rencontré Monsieur Dussel, pour la première fois, en juin 2018 lors d’une visite de groupe durant notre séance de projet avec Victor Meesters. Je ne reviendrai pas sur cette première visite, mais plutôt sur les suivantes lorsque j’ai voulu enquêter un peu plus précisément sur le fonctionnement de son activité de revendeurs dits « de matériaux anciens ». Le cas de Dussel est intéressant car son activité première n’est pas celui de revendeurs, mais de démolisseur, qui par bon sens, récupère les éléments de construction en bon état pour les remettre en circuit. C’est un professionnel de la démolition qui se situe directement au cœur de la matérialité et possède donc une réelle expertise sur les éléments qu’il revend, à des prix défiant ceux du marché actuel. Malgré son activité de revendeur pourtant peu fructueux où se joue non pas la qualité intrinsèque de son stock, mais une capacité à sa valorisation, l’entreprise Dussel démolition possède un potentiel énorme concernant la mise en valeur de la pratique du réemploi puisque c’est grâce à des cas comme celui-ci que le réemploi pourra être valorisé auprès des professionnels du bâtiment. J’ai alors essayé de comprendre comment son activité se développe actuellement, et comment je pourrais spéculer sur ce cas, similaires à d’autres démolisseurs, pour rendre plus visible son activité et donc valoriser la pratique du réemploi.

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R+2

1 3

2

5 4

6

1

1

R+1 5 8

7 8

16 13

14

15

1 8

13

12

13

14 12

5

11

9

10

3

1

2

5

10

10

INDEX

Rdc 17

19

1

11

5

5

5

5

5

5

9

16

Plans schématiques de l’entrepot Dussel Démolition

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1 - Volets bois 2 - Volets métal 3 - Balustrades 4 - Chaises 5 - Portes 6 - Tuiles 7 - Fenêtres bois 8 - Armoire 9 - Fenêtre PVC 10 - Garde-corps 11 - Poterie 12 - WC 13 - Vasques 14 - Baignoire 15 - Tuyauterie 16 - Bac à douche 17 - Chevrons 18 - Radiateurs 19 - Poutre bois

Coupe AA’

3

1 5 8

17 1

19 5

5

13 5

16 14

15 13

1 8

13 5

12

5

14 12

5

5

9

Coupe CC’

Coupe BB’

2

14 13

12 5

46 5 1 11

2 10

5

3 16 13 8 14 5 15

37 8

17 5

1 5

Coupe DD’

1

1 10

10

6

5

16

Coupes schématiques de l’entrepot Dussel Démolition

69

4

5 3

11

19 9

Une première visite, en octobre 2018, avait pour but de faire un inventaire plus ou moins exhaustif des éléments disponible à la vente. Cette analyse s’est effectuée à l’aide de repères spatiaux (plans, coupes, etc.) pour comprendre comment l’agencement intérieur dépendait des éléments en question, également de repères photographiques pour obtenir un éventuel atlas de photographies. Il se trouve que tous les éléments de grandes tailles et assez lourds sont stockés dans la partie dotée d’une grande hauteur sous plafond, comme des poutres en bois ou des doubles portes d’entrée. Tandis que les éléments les plus petits ou facile à transporter se retrouvent généralement dans les étages, c’est le cas des volets, des portes simples ou du mobilier. L’entrepôt, doté d’une grande hauteur sous plafond et de jeux de niveaux permet d’adopter et d’influencer une certaine stratégie d’entreposage des éléments de construction. Ce premier inventaire va permettre par la suite de se doter d’une représentation générale du stock afin de classer ces éléments d’après différentes catégories. Nous reviendrons sur ce classement ultérieurement.

Une deuxième visite a servi à finaliser ce travail « archéologique », et m’a permis également d’avoir des renseignements auprès de la personne en charge du magasin. Malgré de nombreux appels et mails envoyés, il ne m’a pas été possible de rencontrer à nouveau en personne le patron. L’équipe de Dussel démolition se composant d’environ sept employés spécialisés dans la démolition, seul un employé est chargé

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de s’occuper du stock de revente de matériaux. Cet employé y travaille depuis maintenant 23 ans et possède une expertise du stock dont lui seul connait les secrets. Généralement, Dussel démolition s’occupe de petits travaux tels que des pavillons, tous situés en Ile-de-France. Il est possible que l’entreprise soit amenée à effectuer de plus gros travaux tels que des immeubles, dans ce cas, elle se trouve dans l’obligation de louer des machines adaptées à ces types de démolition. La pratique de la démolition est donc, du fait de la taille et de la nature de l’entreprise, limitée à un certain type de bâtiment, ce qui va influencer en retour les types et le nombre d’éléments présents dans le stock de matériaux à réemployer. Les lots de fenêtres vont être en plus petite quantité et plus diversifiés, ce qui va rendre le réemploi limité dans sa pratique et l’architecture restreinte dans ces typologies.

Dussel Démolition récupère tous les matériaux qu’il considère encore en bon état dans l’optique du « ça peut servir ».

Aujourd’hui, l’activité de revente ne pèse pas beaucoup dans le chiffre d’affaires mais a connu des temps plus fructueux lorsque ses matériaux étaient achetés pour servir aux décors de cinéma pour un réemploi qui était de l’ordre du détournement d’usage. La valorisation économique est un indicateur intéressant qui pourrait permettre la valorisation de la pratique du réemploi et de la réutilisation. Essentiellement, l’entreprise effectue des ventes pour particuliers qui achètent pour des petits travaux personnels. Le prix

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est fixé officiellement par rapport au poids, et officieusement par l’humeur de M. Dussel.

Malgré un stock conséquent, l’existence de ce magasin (peut-on vraiment appeler ça un magasin, ou plutôt un vide grenier ?) se fait plus par du bouche-àoreilles que par une réelle stratégie marketing. Si des clients sont intéressés par tels ou tels éléments de construction, ils doivent se déplacer pour voir plus précisément s’il y a exactement ce qu’ils cherchent. Le responsable est évidemment présent pour conseiller mais ne possède aucune trace écrite de la globalité du stock, ni sur ce qui entre, ni sur ce qui sort. Le site internet de Dussel ne propose pas, également, de vente en ligne, et ne possède que quelques maigres photographies comparé à l’envergure réelle de son stock.

C’est donc une petite chasse au trésor dans un tas de matériaux poussiéreux et non reconditionnés qui vous attend si vous souhaitez acheter chez Dussel.

Nous parlions de reconsidération de la matière dans la première partie, c’est exactement sur ce point que Dussel gagnerait à améliorer son activité de revendeurs de matériaux. Se retrouver à chercher pendant des heures une porte à des dimensions précises pourrait en décourager plus d’un. Les matériaux ne sont ni présentés soigneusement, ni rangés esthétiquement pour faire écho aux règles de bases de stratégie en marketing. Dussel manque clairement de visibilité et ne possède pas les critères de présentation qu’un magasin doit avoir. L’enjeu ici, consisterait donc à trouver, à travers ce cas singulier, comment

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faire de la mutation d’un cas artisanal à la limite de l’amateurisme l’exemple d’une possible évolution d’ensemble en bouleversant l’empirique d’une situation à l’aide de nouvelles technologies.

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Exposition ÂŤElements of ArchitectureÂť, Biennale de Venise, 2014

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Classer De la théorie des éléments architecturaux Tout d’abord, il faut bien comprendre de quoi on parle précisément. Il y a beaucoup de confusions faites dans l’utilisation des termes dans la construction. Parmi tous les matériaux d’un bâtiment, quand est-ce que nous pouvons parler d’éléments, de composants, d’équipements ou d’objets ? Ce sont ces notions qu’il faut éclaircir et qui aideront à un classement final des matériaux. Si on prend la définition du Larousse37, un élément est à la fois une entité chimique, un objet, une information, un fait, une donnée ou encore un milieu physique.

En architecture, Rem Koolhaas, lors de son exposition à la Biennale de Venise en 2014, considérait l’existence d’une quinzaine d’éléments fondamentaux utilisés, inventés, réinventés par tous les architectes de tout temps dans tous les bâtiments. Ces éléments ne se caractérisaient pas seulement par leur dimension fonctionnelle mais aussi leur dimension spatiale et historique.

Parmi ces éléments, on retrouve le sol, le mur, le plafond, le toit, la porte, la fenêtre, la façade, le balcon, le couloir, la cheminée, les toilettes, l’escalier, l’escalator, l’ascenseur et la rampe. Ces éléments, historiquement présents, évoluent en fonction des avancées

37

Larousse [en ligne] page consultée le 20/10/18 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9l%C3%A9ment/28372?q=%C3%A9l%C3%A9ment#28235

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WC *

Menuiserie

Toit Structure

Façade

76

Simple

Madrier

Poutre Fenêtre*

Garde-corps

Composants

Balustrade

Table

Chaise

Poterie

Simple

Porte* Double

* existe en différents matériaux

Rouge éléments d’après Rem Koohlaas

Armoire

Objets mobiles

Vitrée Pleine Fixe Oscillo-battante à la française

Radiateur

IPN

Volet*

Famille des éléments de construction

Baignoire Bac à douche

Equipements

Bastaing

Double

Vasque *

Chevron

Tuile

Mono-matériaux

ELEMENTS

De la pratique du classement des éléments du construit Pour illustrer ce propos, nous prendrons comme cas réel le stock de Dussel. Lors de cette tentative de classement, j’ai pu considérer quatre catégories d’éléments.

La première serait les « composants mono-matériau », regroupant tous éléments bruts, non composés, lors d’une déconstruction. Cette typologie regroupe, toujours d’après les éléments disponibles chez Dussel, les poutres (bois, acier etc.) ainsi que les tuiles en terre cuite. Principalement, les « mono-matériaux » désignent n’importe quel élément ne possédant qu’une seule même matière. D’après la définition du Larousse, un matériau est « une substance quelconque utilisée à la construction des objets »40, et d’après le CNRTL c’est un « élément matériel d’une même catégorie ou de catégories différentes destinés à intervenir dans la construction d’un objet fabriqué »41 La deuxième catégorie est celle des « composants », définie comme « éléments standards utilisés dans la construction de produits industriels de série tels que machines, véhicules, circuits électriques et

40

Larousse [en ligne] page consultée le 20/10/18 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/mat%C3%A9riau/49841?q=mat%C3%A9riau#49744 41 CNRTL [en ligne] page consultée le 19/12/18 http://www.cnrtl.fr/definition/materiaux

77

Illustration de François Dallegret pour l’article «A Home is not a House»

78

technologiques, des adaptations climatiques ou politiques, du contexte économique, des exigences réglementaires ou des nouvelles opportunités numériques. Ce faisant, Rem Koolhaas interroge le rapport du passé et du futur d’une discipline et des pratiques qui lui sont liées, ainsi que leurs corrélations. En parlant de son exposition, il explique qu’ « elle montre combien l'architecture est un art schizophrène, entre la longue histoire de la discipline et le futur technologique. Ainsi s’efforçait-il de montrer, ajoutait-il, qu'il s'agit d'une histoire à la fois globale et très concrète. »38.

D’après Rotor :

« Au-delà des éléments de construction proprement dits et de leurs modes d’assemblage, un travail spécifique sur les « couches » des bâtiments influence aussi les opportunités »39

Si un bâtiment peut se décomposer en « couches » pour mieux l’appréhender, et si ces couches représentent significativement des catégories d’éléments distinctes, alors le travail de classification est essentiel à la compréhension des éléments de construction qui composent ce bâtiment, et plus largement l’histoire de l’architecture à travers le temps et les évolutions.

38

Marie Godfrain, 2014. 3 questions à … Rem Koohlaas, Paris : Le Monde 39 Billiet L., Devlieger L., Ghyoot M., Warnier A., 2018. Déconstruction et réemploi. Histoires, tendances et perspectives. Bruxelles : PPUR. P.120

79

électroniques, appareils électroménagers, portes, fenêtres, etc. »42. Ces éléments sont alors tous objets composés de plusieurs matériaux, qui peuvent être démontés pour obtenir des mono-matériaux ou composites. La démontabilité est primordiale et facilite le réemploi à plusieurs échelles, celle du bâtiment mais aussi celle d’un élément de construction.

La troisième catégorie regroupe les « équipements », soit, selon le Larousse, ce qui recouvre « l’action d’équiper, de pourvoir quelqu’un de ce qui est nécessaire »43 . Dans le cas d’une maison, le « nécessaire » serait assimilé à tous les équipements attachés à un réseau spécifique, par exemple la chaine des éléments tels que baignoire, wc, lavabo, radiateurs, etc. raccordés à des réseaux d’eau. Dans l’article « A home

is not a House »44 publié en 1965, Reyner Banham critiquait le statut de la maison américaine comme étant réduite à une « coquille vide » et assimilable à un immense réseau de tubes et de câbles et à une plomberie géante.

L’idée consiste donc à reconnaitre que ces services mécaniques forment une entité à part entière d’un bâtiment et constituent une catégorie spécifique à prendre en compte dans l’espace et la composition architecturale.

42

Larousse [en ligne] page consultée le 20/10/18 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/composant/17736 43 Ibid., page consultée le 20/10/18 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9quipement/30692?q=%C3%A9quipements#30607 44 Banham R., 1965. A home is not a house. Art in America, volume 2, New York : 70-79.

80

La quatrième catégorie est celle de « l’objet », soit cette « chose solide, maniable, généralement fabriquée, une et indépendante, ayant une identité propre, qui relève de la perception extérieure, appartient à l’expérience courante et répond à une certaine destination »45. Cette catégorie se réfère à tous les objets mobiles que l’on peut trouver dans un bâtiment pour un usage commun et courant, telles que des chaises, tables, armoires, etc.

Le travail de classification a toujours été présent dans le domaine de la recherche pour comprendre l’évolution des espèces vivantes, les maladies, les étoiles, les documents d’une bibliothèque, etc. Cela permet d’organiser des connaissances, d’éclaircir leur nature et de situer les éléments par rapport aux autres. On sait que cette œuvre de classification s’inscrit dans une « évolution des normes qui gouvernent la bonne manière de voir et de représenter les objets de travail de la science »46 Ces recueils iconographiques permettent de mettre à jour l’histoire par la définition d’image sur des objets de travail, ainsi d’avoir à disposition des archétypes prospectifs à méditer.

De ce paradoxe toutefois d’une situation civilisationnelle, qui nous aura vu sortir de l’âge de l’Atlas scientifique premier, c’est-à-dire de cet art de la taxi-

45

CNRTL [en ligne] page consultée le 20/10/18 http://www.cnrtl.fr/definition/objet 46 Datson L., Galison P., 2012. Objectivité. Dijon : Les presses du réel.

P.63

81

nomie procédant au repérage et classement des espèces au regard de leur apparence (bipède, quadrupède, etc…), et qui sous l’effet de contraintes environnementales actuelles, nous amènerait presque à y retourner voir – il y a là une forme d’archaïsme prospectif qui donne à réfléchir. Comme si le bon sauvage de Lévi-Strauss – le bricolage c’est faire avec et mettre ensemble – serait soudainement devenu plus agile, à se voir doté d’une connaissance plus aigüe que jamais du stock disponible.

Le classement, à travers le stock de Dussel, s’effectue tout d’abord spatialement pour comprendre les logiques d’aménagement du stockage. Vraisemblablement, les éléments de construction les plus lourds et de grandes tailles se retrouvent dans des espaces qui leur sont proportionnels. Nous pouvons distinguer des « mono-matériaux » tels que des poutres disposées dans la partie du rez-de-chaussée dotée de la plus grande hauteur sous plafond. Tandis que des « objets » ou des « composants d’enveloppes » seront placés au dernier étage de l’entrepôt puisqu’ils sont plus légers et moins contraignants à déplacer. L’aménagement du lieu classe les éléments de construction d’après leurs propriétés techniques qu’on peut appeler comme étant « la réalité physique »47, c’est-à-dire leur morphologie. J’ai décidé de classer ces éléments plutôt par typologie représentant les différentes couches que l’on peut retrouver dans un bâtiment,

47 Borillo M., 2013. Informatique pour les sciences humaines.

Bruxelles : Mardaga. P.46

82

comme si on pouvait le déshabiller par couches de vêtements. Il s’agit également de s’aligner sur une réflexion logique de classement compréhensible autant par des professionnels que des particuliers, comparable aux classements de n’importe quel sites de vente de matériaux de construction. Cette logique fait également référence aux 15 éléments architecturaux évoqués par Rem Koohlaas qui prend en compte aussi bien les éléments de construction (mur, façade, plafond,etc..), que les éléments d’usages (wc). L’idée est d’identifier, à l’image du travail d’historien de Koolhaas, les éléments architecturaux contemporains disponibles chez un revendeur d’éléments de construction, permettant de valoriser la pratique du réemploi mais également de faire perdurer des typologies d’éléments de construction à travers la mutation des bâtiments, tout en croisant les registres constructifs (le mur), ambiantiels (le feu) et équipementiels (le wc).

Finalement, nous avons ici un atlas d’éléments de construction que l’on peut examiner à différentes échelles du bâtiment. D’après la définition du Larousse, l’atlas est désigné comme un « recueil ordonné de cartes, conçu pour représenter un espace donné et exposer un ou plusieurs thèmes (géographie, économie, histoire, astronomie, linguistique, etc.) »48.

48 Larousse [en ligne] page consultée le 10/12/18 https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/atlas/6119

83

Extrait de L’Atlas Mnémosyne de Warburg

84

Nous pouvons faire référence également à l’Atlas Mnémosyne49 de Warburg, en classant visuellement les éléments d’après un répertoire de photographies, pour apporter un regard plus ou moins ordonné sur le stock peu visible de Dussel.

Mnémosyne, c’est la déesse de la mémoire : les planches de l’atlas recomposent sans cesse des agencements toujours différents qui proposent d’autres lectures possibles du stock disponible, qui montrent d’autres récits à partir de ces ressources.

Il y est ici aussi question de thématisations possibles et de jeux d’associations toujours variables entre les images, qui peuvent être lues indépendamment les unes des autres mais fonctionnent aussi comme un tout. Leur association toujours controversée, elle, étant précaire.

Ainsi, s’agit-il de représenter, à l’image de ces atlas scientifiques cités plus haut, les relations renouvelées entre les différents éléments de constructions que l’on trouve au sein d’un même gisement qu’est le bâtiment – des relations échappant au strict rapport fonctionnel, une forme de défonctionnalisation possible, dans le temps même où s’opère ce classement aux motivations rationnelles.

Et ainsi de, faire parler l’imagination, dans le temps, de sa transmission d’un stock d’éléments, de

49

Warburg A., 2012. L’Atlas Mnémosyne. Paris : L’écarquillé. 197p

85

biens communs disponibles pour tous, telle une petite société abritée en son entier sur l’Arche.

"Mais la richesse et la complexité se retrouvent par le jeu de l'articulation des catégories entre elles et par la possibilité de traduire la variété des points de vue descriptifs en une variété correspondante de systèmes de représentations réguliers"50

50

Borillo M., 2013 Informatique pour les sciences humaines.

Bruxelles : Mardaga. P. 132

86

Atlas des ĂŠlĂŠments de construction

87

88

89

1a.

90

Classement par typologie

1a. Mono-matĂŠriaux

A. A.

A. Poutre

Bois Plusieurs dimensions

91

1b.

Figure 11

92

Classement par typologie

1b. Composants C.

A.

Ba. B.

B. C.

B. Cd. B.

D. D.

B.

A. FenĂŞtre

B. Porte

C. Garde-corps

D. Volet

Bois PVC Plusieurs dimensions Plusieurs couleurs Fer Plusieurs dimensions Plusieurs couleurs Plusieurs motifs

93

Bois PVC Plusieurs dimensions Plusieurs couleurs Bois Fer Plusieurs dimensions Plusieurs couleurs

2.

94

Classement par typologie

2. Equipements B. Bd. Bd.

A. Abd.

Bd. Bd.

Bd.

C. C.

A. Baignoire

B. Vasque

C. Radiateur

D. WC

Céramique Plastique Plusieurs dimensions Plusieurs couleurs Fonte Plusieurs dimensions Plusieurs couleurs

95

Céramique Plusieurs dimensions

Céramique Plusieurs dimensions

3.

96

Classement par typologie

3. Objets mobiles A. Ad. B. C.

A. Armoire

B. Commode

C. Poterie

D. Table

97

98

99

1.

100

Classement selon la thĂŠorie de Rem Koolhaas

1. Toit

A. A.

A. Poutre

Bois Plusieurs dimensions

101

2.

102

Classement selon la thĂŠorie de Rem Koolhaas

2. Porte A. A.

A. A. A.

A. Porte Simple Double

103

3.

104

Classement selon la théorie de Rem Koolhaas

3. Fenêtre

A.

A. Fenêtre

Simple Double A la française Oscillo-battante

105

4.

106

Classement selon la théorie de Rem Koolhaas

4. Façade

A. A.

A. Volets Bois Fer

107

5.

108

Classement selon la thĂŠorie de Rem Koolhaas

5. Toilettes A. A. A.

A. WC

109

A.

7.

110

Classement selon la thĂŠorie de Rem Koolhaas

7. Balcon A. A. A.

A. Garde corps Acier

111

Tracer Théorie Le classement de matériau, dans le cas d’une entreprise comme Dussel Démolition, est une pratique peu courante. Les revendeurs de matériaux qui en font une activité secondaire, ne possèdent pas de liste exhaustive de leur stock, ce qui ramène le réemploi à une dimension de vide-grenier. Ils stockent, tant qu’ils peuvent, quitte à accumuler des tonnes de matériaux avec très peu d’informations sur le matériau concerné. Comment est-il possible de posséder une fiche technique du matériau sans effectuer de longues recherches ?

La traçabilité est une pratique autant ancienne que neuve, et peut être une réponse à ce type de problème. Tout le monde fait de la traçabilité sans vraiment le savoir.

Son évolution a récemment été développée en situation de crise pour régler les gestions des risques, notamment dans le secteur alimentaire. En 1987, la traçabilité est définie comme « l’aptitude à retrouver

l’historique, la localisation ou l’utilisation d’un produit au moyen d’une identification enregistrée »51.

Son utilisation regroupe deux notions, une première

51

Nous prendrons principalement appui sur l’ouvrage de Viruega J-L, particulièrement documenté sur la question de la traçabilité et ses pratiques. Viruega J-L est docteur ingénieur en génie industriel et expert en traçabilité. Il est diplômé de l’ENSGI (Ecole Nationale Supérieure de Génie Industriel) et de l’école de l’INP de Grenoble.

Viruega J-L. 2005. Traçabilité, outils, méthodes et pratiques. Paris : Ed D’organisations, Eyrolles. p.26

112

se rapportant à un produit, c’est-à-dire l’origine des matériaux et des pièces, l’historique des processus appliqués au produit, la distribution et l’emplacement du produit après la livraison. Une deuxième concerne la collecte de données reliant les calculs et données générales tout au long de la boucle de qualité. Plus généralement, « la traçabilité offre une garantie de pro-

tection contre les non conformités non détectées dans l’entreprise »52.

Et si aujourd’hui, la traçabilité pouvait offrir une garantie inverse ? Celle d’un matériau conforme à une nouvelle utilisation malgré le fait qu’il ait déjà été utilisé. Il s’agirait en cela de faire de la traçabilité et plus globalement, de la question de la data, un enjeu véritablement positif. Il s’agirait ainsi de voir comment la gestion intelligente et soutenable de la donnée, rencontrait et implémenterait cette pratique artisanale, d’essence archaïque, qu’est le réemploi ?

« Il n’y a pas de civilisation « primitive » ni de civilisation « évoluée », il n’y a que des réponses différentes à des problèmes fondamentaux et identiques »53

Par ailleurs, la traçabilité vient du terme anglais

« Traceability », lui-même adition des mots « Trace » and « Ability », pouvant être littéralement traduit

52

Viruega J-L. 2005. Traçabilité, outils, méthodes et pratiques. Paris : Ed D’organisations, Eyrolles. p.31 53 Lévi-Strauss C., 1962. La pensée sauvage. Paris : Presses Pocket. 347p

113

comme l’aptitude à tracer. On peut alors distinguer deux sens, celui de suivre, autrement dit « Tracing », et donc identifier sur un parcours les traces d’un produit, puis celui de retrouver les traces perdues d’une entité, c’est-à-dire « Tracking ».

Parallèlement, l’identification est l’action de trouver les informations qui permettent d’accéder aux caractéristiques de l’entité par l’intermédiaire d’un identifiant, d’après Michel Laplane54. Identifier c’est aussi reconnaitre, c’est-à-dire déterminer des origines, des caractéristiques, des dimensions, des traits propres au matériau. C’est comparable aux cartes d’identités ou passeports que nous devons tous posséder pour justifier de notre existence, regroupant tout ce qui nous définit : noms, prénoms, date de naissance, lieu de naissance, genre, couleur des yeux, taille, etc. Si nous devons explicitement transporter nos identifiants, pourquoi les matériaux en seraientils dépourvus ?

La traçabilité peut alors se composer de trois types d’actions : des actions de contrôle, d’identification et d’enregistrement. Ces notions seront abordées plus précisément par la suite. Egalement, la structure de ce système se caractérise à la fois par un ordre statique et un ordre dynamique permettant la coordination entre les flux d’informations et le flux de produits.

54

Michel LAPLANE est ingénieur de l’INSA de Lyon depuis 1977, et diplômé en Option Génie Electrique (électronique, automatismes, logiciel d’analyse numérique). Il fut Président CEN/TC 225 (Comité Européen de Normalisation) au colloque « La sécurité alimentaire de la fabrication au linéaire : l’apport des normes, la traçabilité » organisé par l’AFNOR (Association Française de Normalisation) à Paris en 1998.

114

C’est une organisation qui combine des opérateurs et des machines avec des composants et des actions.

Pour bien comprendre l’intégration d’un système de traçabilité dans une entreprise, il est important d’une part d’adapter ce service aux besoins particuliers, c’est à dire que chaque entreprise à sa façon, ses contraintes et ses objectifs en matière de traçabilité, qui diffèrent d’une entreprise à une autre. D’autre part, il est aussi nécessaire de représenter l’organisation pour visualiser comment le système de traçabilité se décompose dans ce processus. Il est alors préférable de prendre, tout d’abord, comme point d’entrée la demande et les besoins relatifs à cette demande ainsi que l’effet potentiel sur les marchés. Actuellement, de nombreuses entreprises se voient dans la nécessité de tracer leurs produits pour garantir la bonne production des entités. La traçabilité sert alors de liaison entre l’ensemble du circuit de production et la distribution avec les matières et les produits. Or, une fois que l’entité est vendue, il est rare de pouvoir accéder aux détails de son cycle de vie après distribution.

Dans le cas où des éléments de construction sont susceptibles d’être remis en circuit, il est aujourd’hui très difficile de retrouver des informations précises sur un produit, ainsi que d’en garantir l’authenticité.

Comme cela a été dit précédemment, la traçabilité est tout d’abord une action de contrôle. Un élément doit posséder un identifiant pour s’assurer de la conformité de sa provenance et de son bon achèvement

115

pendant sa production. Cet identifiant, le plus souvent numérique, doit être propre à chaque élément.

Ensuite, arrive l’action d’identification qui est le résultat d’une opération de saisie déterminant les caractéristiques du produit à tracer. Enfin, l’enregistrement se rapproche du concept des bases de données.

Ici, la traçabilité est assimilée à un système d’information permettant de mettre en évidence des caractéristiques des éléments a priori impossible à déterminer sans l’enregistrement des historiques et des identifiants des éléments concernés.

55

On peut dis-

tinguer la notion d’interopérabilité dans ce processus qui renvoie elle-même à l’automatisation des tâches.

Cette pratique est intéressante de par sa capacité à traiter beaucoup d’informations en même temps.

« Tout système de traçabilité a besoin de données synchronisées et inversement, un système de traçabilité peut améliorer, voire permettre la synchronisation des données »56

Quelles

sont

aujourd’hui

les

possibilités

d’identification pour la traçabilité ? Depuis de nombreuses années, le moyen de codification et d’identification le plus utilisé sur le marché est le code à barres. Historiquement, deux types se distinguent : un code pour identifier les unités

55

Viruega J-L. 2005. Traçabilité, outils, méthodes et pratiques. Paris : Ed D’organisations, Eyrolles. P194 56 Ibid. P169

116

commerciales, et un autre code pour héberger des informations variables utilisés pour les unités logistiques, tels que le numéro de lot, le poids ou encore le numéro Serial Shipping Container Code (SSCC). Cette technique est majoritairement présente depuis l’apparition, dans les années 1990, de codes bidimensionnels (PDF, Datamatrix, QR) permettant de nouvelles possibilités de stockage d’informations en termes de quantité et de performances. Les codes 2D se différencient des codes-barres traditionnels tout d’abord par leur aspect visuel. En effet, les barres Code-barre

verticales sont remplacées par des petits carrés noirs et blancs formant eux-mêmes un carré. Ensuite, leur capacité de stockage est bien plus importante que celles

des

codes-barres

classiques

car

les

informations sont contenues dans une matrice à deux dimensions. Le système de lecture est lui aussi différent : les codes-barres ne sont lus pratiquement que par des lasers, alors que les codes 2D sont lus par des

caméras

(webcams,

téléphone

portable,

ordinateur, etc…). Enfin, il y a moins de contraintes dimensionnelles et peuvent être lues dans n’importe quel sens.

Parallèlement,

la

puce

Radio

Frequency

IDentification (RFID), créée depuis la Seconde Guerre Mondiale, connait un fort développement dans les années 2000 grâce à son implantation dans de nombreux objets de la vie quotidienne. On la retrouve, par exemple, dans les permis de conduire, Code QR

les passeports biométriques, les badges, les cartes

117

bancaires, les cartes de transports, etc. La puce RFID permet, grâce à son identifiant électronique et sans contact, des lectures à distance (jusqu’à 10m) sans visibilité directe du tag au lecteur. Elle permet surtout une lecture simultanée en une seule opération d’un grand nombre d’identifiants produits. Dans le cas d’identification d’éléments de construction lors d’une déconstruction de bâtiment par code à barres, il ne serait pas pertinent d’identifier manuellement, un par un, chaque élément en considérant qu’il serait aussi nécessaire de les démonter antérieurement pour avoir accès au code. La puce RFID, ici, est un moyen rapide, efficace et automatique d’accéder à une liste exhaustive des éléments disponibles sur un périmètre de moins de 10 mètres. Il s’agit également de disposer des informations nécessaires sur le nombre des éléments, et leur fiche technique pour définir un potentiel de réemploi. Cette technique permet un gain de temps conséquent dans le processus de réemploi, mais aussi un gain de place car la puce RFID pourrait alors contenir toutes les informations nécessaires relatives aux éléments de construction. C’est aussi un dispositif soutenable et écologique puisqu’il permettrait de remettre en circuit une très grande quantité d’éléments de construction au lieu de continuer à produire massivement favorisant l’accumulation des déchets issus du monde du BTP. Sur le long terme, la durée de vie de ces puces est variable en fonction de leurs types, mais elle avoisine une quinzaine d’année minimum. Comme cela a été dit précédemment, la

118

type de matériaux, textiles, métaux, plastique, etc.

D’autres fréquences plus élevées seraient inadaptées car trop sensibles à un environnement constitué de métaux.

En 2009, une expérience intitulée « Trash I track »57, conduit par le SENSable City Lab du MIT, consistait à rendre visible le flux de matières et de déchets aux Etats-Unis grâce aux puces RFID accompagné d’une géolocalisation. Le but était de pouvoir visualiser une architecture invisible, celle des déchets, et de pouvoir documenter leur cycle de vie tout au long de leur déplacement dans différentes sociétés, moyens de transport et installations.

Juridiquement, d’après un colloque de l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) de droit à Toulon en 2011, le terme traçabilité est une nouveauté dans le domaine. Ils reconnaissent également qu’il n’y a pas de définition juridique de la traçabilité, ni de droit de la traçabilité.58

Prospection Dans le cas de Dussel, la mise en place d’une traçabilité des éléments de construction, ainsi qu’une identification automatique permettrait tout d’abord de visualiser globalement l’état du stock. Il s’agirait de pouvoir contrôler les entrées et sorties des éléments

57

Volume #28, 2011. The Internet Of Things. Amserdam : Archis.

58

Viruega J-L. 2005. Traçabilité, outils, méthodes et pratiques. Paris : Ed D’organisations, Eyrolles. P.70

119

puce RFID repose sur l’utilisation d’une puce reliée à une antenne miniature, cet ensemble constitue l’étiquette ou tag RFID. Il

en

existe

réinscriptibles,

différents

types:

les

puces

les données inscrites sur la puce

pouvant être modifiées par le lecteur RFID ; les puces à usage unique, sans possibilité de modification.

Par ailleurs, trois sous-types se distinguent également : les puces passives qui fonctionnent sans batterie et sont activées au moyen d’un lecteur émetteur-récepteur

transmettant

des

ondes

magnétiques ; les puces actives qui possèdent leur propre batterie et transmettent de façon autonome des informations qu’elles enregistrent sur le capteur ; et les puces intelligentes qui sont munies d’une système de sécurité permettant de crypter les informations

contenues,

les

données

étant

accessibles par identification (par exemple, c’est le cas des cartes bancaires).

Si on prend le cas d’éléments de construction que l’on voudrait identifier, l’idéal serait de pouvoir profiter de puces réinscriptibles actives. Il serait alors possible de modifier des données significatives des éléments, et d’avoir accès automatiquement aux informations. Il est important de préciser qu’il est nécessaire

d’utiliser

des

tags

RFID

« Low

Frequencies » (125kHz), car ils possèdent un poids et une taille réduite, et s’intègrent facilement dans tout

120

Trash I track, MIT Senseable city lab

121

pour cibler plus précisément les besoins des clients et également, de profiter d’un inventaire utile à la gestion des éléments. Aussi, il serait nécessaire de posséder une fiche technique regroupant toutes les informations nécessaires à la remise en circuit d’un élément dans une nouvelle construction. Ceci rejoint la démarche des architectes quand, lorsqu’ils utilisent un élément neuf, il leur est important de savoir les caractéristiques de l’élément qu’ils prescrivent. Or, pour des éléments de construction, il est très difficile de retrouver les informations sans consulter les archives du Dossier des Ouvrages Exécutés (DOE) du bâtiment en question, lui-même sous forme d’un dossier épais et peu pratique. L’idée est alors, de pouvoir mettre en place la traçabilité des matériaux au tout début de leur cycle de vie, c’est-à-dire au début de leur fabrication.

La traçabilité serait sous forme, à la fois, de transmission d’informations et également de suivi de la localisation pour savoir quels éléments sont à proximité d’un lieu donné dans l’idée de développer un flux d’éléments en circuit-court.

Les puces RFID permettraient de stocker toutes les informations nécessaires et relatives au déplacement d’un élément. Dès lors, il serait possible de réemployer des éléments de construction en sachant exactement de quoi il s’agit. Il serait donc question de « certification » amont afin d’avoir la possibilité d’utiliser des éléments de construction de réemploi légalement, et sereinement sans craindre de quelconques

122

défauts ultérieurs imprévus. Grâce à un suivi constant, il serait possible de réintégrer les éléments plus facilement sans l’expertise d’un potentiel de réemploi dans le bâtiment concerné. Ainsi, gagner du temps sur les chantiers, les déplacements d’éléments vers d’autres lieux pour les stocker ou les intégrer directement dans une nouvelle construction.

La question de la traçabilité ne se pose alors pas seulement à l’échelle du cas de Dussel Démolition, mais englobe un ensemble plus large de professionnels. Si l’utilisation d’intelligence artificielle telles que les puces RFID auraient pu aider à mieux visualiser le stock de Dussel, il s’agit maintenant de comprendre comment ce cas particulier de revendeurs d’éléments de construction est une porte d’entrée vers un système plus complexe et plus large associant les professionnels du BTP à la pratique du réemploi.

Ainsi, par le prisme de la situation actuelle de Dussel, voir comment un réseau de flux d’éléments de réemploi pourrait voir le jour, et donc valoriser et professionnaliser la pratique du réemploi.

123

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Informations Nous l’avons aperçu un peu plus tôt, la problématique de Dussel tient à la visibilité de son stock. Il ne possède aucune trace des éléments de construction qu’il stocke et vend, réduisant ainsi la quantité d’informations concernant ces éléments.

Or, nous l’avons dit, il est nécessaire de posséder nombre d’informations relatives à un élément de construction pour pouvoir l’intégrer dans une nouvelle construction.

Mais quelles informations seraient donc les plus utiles pour réintégrer un élément de réemploi ? Il existe différents degrés d’informations selon le type de clients, selon qu’il s’agit de particuliers ou de professionnels. Un particulier aura besoin de moins d’informations puisque ce sera pour un usage personnel, pour ses propres travaux. Généralement, la description d’un élément requise pour un usage non professionnel se limite à transmettre son nom, ses mesures, ses caractéristiques matérielles ainsi que son prix. Un particulier ne sera pas dans l’obligation de savoir si l’élément est conforme aux réglementations requises thermiques ou acoustiques, libre à lui de s’informer ou non. En revanche, le point qui pourrait l’intéresser serait de savoir si ces éléments sont plus ou moins récents. A contrario, un professionnel a besoin de beaucoup plus d’informations pour l’intégrer dans une

124

nouvelle construction. Etant donné que la question que nous nous posons concerne essentiellement la professionnalisation de la pratique du réemploi, nous allons nous concentrer essentiellement sur cette voie.

Je rappelle également que, juridiquement, d’après l’Art 1112-1 du Code Civil : « Celle des parties qui con-

naît une information dont l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant. ». Notre approche nous amène donc à dire qu’un élément de construction devrait être accompagné d’une fiche technique nécessaire à une potentielle remise en circuit.

Comme cela a été dit précédemment, la traçabilité par le biais de puces RFID pourraient aider à la transmission des données personnelles et de localisation des éléments de construction. Si le suivi est effectué dès le début de la fabrication, alors il sera possible de récupérer toutes les données à n’importe quel moment du cycle de vie d’un élément. Dès lors, les professionnels pourront avoir accès à ces informations lors d’une déconstruction d’un bâtiment. Il s’agit de dématérialiser les informations, souvent stockées dans un dossier tangible et peu accessible. Il est question de donner accès à ses informations à quiconque voudrait en prendre connaissance.

125

Fiche technique (particulier) _Nom de l’objet_ _Dimensions_ _Types_ _Matériaux_ _Etat_ _Prix_

Fiche technique (professionnel) _Nom de l’objet_ _Dimensions_ _Poids_ _Types/Modèle_ _Matériaux_ _Notice de démontage_ _Notice de montage_ _Marques (origine)_ _Date de fabrication_ _Date de vente_ _Modèle_ _Etat_ _Prix neuf_ _Prix d’occasion_ _Nombre disponible_ _Lieu de disponibilté_

Photo(s)

Type de fiche technique pour informer sur un élément de construction

126

Photo(s)

Plateforme L’utilisation de l’intelligence artificielle a depuis longtemps éveillé les esprits dans le domaine scientifique. Notamment, les relations complexes entre l’informatique et les sciences humaines font l’objet de recherches nombreuses. Dans son ouvrage

« Informatique pour les sciences humaines »59, Mario Borillo explique que l’ordinateur est devenu un instrument capable de modifier profondément les conditions matérielles dans lesquelles s’effectue la recherche. Et que la nouveauté de cet usage réside dans un rôle dévolu à l’informatique et ces artefacts matériels et conceptuels que sont les bases de données comme outil pour la recherche.

« Car l’informatique apporte d’ores et déjà une capacité nouvelle de représentation des phénomènes, tandis que sous son aspect purement instrumental, elle permet d’appréhender en extension des segments de plus en plus étendus du monde empirique. »60

Par ailleurs, si on sait que la documentation est l’ensemble des activités par lesquelles les documents sont rassemblés et l’information utile qu’ils véhiculent est enregistrée de manière à pouvoir être retrouvée et diffusée vers les utilisateurs d’une plateforme internet ; on ne s’étonnera pas que l’intervention de

59

Borillo M., 2013 Informatique pour les sciences humaines.

Bruxelles : Mardaga.

60 Ibid. .p.30

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l’informatique a profondément modifié les conditions dans lesquelles s’exerce l’activité documentaire.

Ainsi en va-t-il par exemple, des services rendus aux bibliothèques, permettant d’étendre considérablement le nombre d’informations retenues à propos de chaque document. C’est précisément ce qui est nécessaire si nous voulons réintégrer un élément de construction dans une nouvelle construction. Le recours à l’informatique permet de traiter une très grande masse d’éléments à la fois, et de disposer de la totalité des informations et références pour un élément donné grâce à sa capacité de mémoire, ses performances, sa souplesse d’organisation, sa rapidité d’accès ainsi que sa capacité à effectuer systématiquement et facilement des mises à jour nécessaires.

Dans notre cas, il s’agirait de créer une base donnée regroupant tous les éléments disponibles chez Dussel afin de mettre à disposition toutes informations nécessaires pour un professionnel du BTP. Ceci par la création d’un site internet en libre accès.

La nécessité d’un classement préalable est préférable afin de catégoriser les éléments et faciliter les recherches des utilisateurs.

Nous avons alors ici, à la fois la dématérialisation d’informations, également, par extension, la dématérialisation des éléments eux-mêmes, provoquant le passage de biens communs tangibles en communs intangibles ou informationnels bâtissant des ponts entre ces deux notions. On entend par « communs informationnels »

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plus

précisément,

des

choses immatérielles constituées de ressources « non rivales » telles que l’information ou la connaissance.

« […] les communs informationnels ont ceci en propre que la ressource (ou le système de ressources) qui fait l’objet du commun est de nature intangible : il s’agit de l’information au sens large (bases de données numériques en accès partagé, constitués de collections d’informations et de connaissances scientifiques ou techniques, bibliothèques numériques d’œuvres littéraires, encyclopédie en ligne, etc.). »61

C’est exactement ce que nous évoquions précédemment, les éléments de construction étant au premier abord des biens communs tangibles devenus inadaptés à leurs usages, afin de les remettre en circuit nous avons besoin d’informations qui leurs sont propres, dispensées sous la forme de connaissance immatérielle pour les rendre plus accessible au plus grand nombre. A ce stade, les éléments sont dématérialisés pour devenir des communs informationnels sous la forme de base de données en ligne accessible et en libre partage. Dès lors, ces communs consisteraient en une « distribution » de droits entres parte-

61

Coriat B. (dir), 2015. Le retour des communs. Paris : Les liens qui libèrent Edition..p. 29-30

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Site internet de lâ&#x20AC;&#x2122;entreprise Dussel Demolition

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naires associés (commoners) à l’exploitation des ressources.62 Mais qui et comment ces acteurs pourraient s’organiser dans l’exploitation de ses ressources ? A préciser que :

« |…] le respect des règles d’usage est un point capital dans le succès des communs. »63

Prospection La création d’un site en ligne du stock de Dussel est une solution pour assurer la visibilité de cette activité de revendeur d’éléments de construction. Mais cette activation de plateforme proposant des éléments de construction de réemploi pourrait en réalité ressembler à un réseau entier de revendeurs au service des professionnels du BTP à une large échelle, celle de la France ou à plus grande échelle encore.

« La gouvernance des communs informationnels est orientée, non pas vers la conversation des ressources, mais vers leur enrichissement et leur multiplication »64

Ce n’est donc plus uniquement l’activité de Dussel qui serait mise en valeur mais tout un processus de

62

Coriat B. (dir), 2015. Le retour des communs. Paris : Les liens qui libèrent Edition..P.36 63 Ibid. p.37 64 Ibid..p. 44

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Simulation d’un nouveau site internet pour l’entreprise Dussel Demolition

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conception architecturale reliant à la fois les maitrises d’ouvrages, la maitrise d’œuvre, les futurs usagers et les revendeurs d’éléments de construction de réemploi. Dans cette optique, si nous considérons que la pratique du réemploi devrait être mise en place dès la conception, l’association de ces bases de données à des logiciels largement utilisés dans le domaine de l’architecture (par exemple Revit), pourrait devenir un réel potentiel pour valoriser la pratique du réemploi. Les produits neufs et les éléments de réemploi se situeraient à niveau équivalent, il suffirait simplement de vérifier les propriétés techniques correspondant aux réglementations actuelles. Nous pourrions avoir accès à une sorte de « datavisualisation » des éléments de construction disponibles autour de nous grâce aux systèmes connectés et de géolocalisation.

Cela pourrait permettre de suivre instantanément des gisements d’éléments de construction à proximité disponibles à un moment T. Il s’agirait de faire avec ce qui est là, d’encourager une construction locale à moindre coût.

« The Internet of things (IoT) is emerging, and it will create a smarter world with objects connected to their environments and also to all of us. There will come a day when a massive network of small intelligent devices will be aware of our needs and work for our actual benefit. A number of technologies will enable IoT to be deployed widely, and the item-level RFID is a key technology that has already conquered a few applications. »65 Laheurte J-M., Ripoll C., Paret D., Loussert C., 2014. UHF RFID Technologies for Identification and Traceability. Londres : ISTD Ltd. P.149

65

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En tant qu’architecte en devenir, il serait intéressant de faciliter les échanges et relations entre les professionnels du secteur du BTP, en usant des outils informatiques que nous utilisons déjà tous et que nous ne cesserons d’utiliser. Il est important d’assumer et de propager des pensées et pratiques en accords avec les enjeux environnementaux d’aujourd’hui. Ceci à l’échelle du projet dans une dimension locale et sociale, mais également à plus grande échelle, celle des projets de grandes ampleurs régis par des firmes multinationales de la construction tel que Bouygues ou Vinci. C’est en ce sens que l’informatique est un outil nécessaire à la propagation des informations. Si ces grandes entreprises sont réellement sensibilisées à la valorisation du réemploi, alors la réutilisation d’éléments de construction de seconde main deviendrait une pratique majoritaire, ainsi il serait possible réduire considérablement les déchets accumulés par le domaine du BTP.

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Conclusion Les ressources s’épuisent et la production de déchets ne cesse d’augmenter, tout comme les avancées technologiques qui ne cessent d’évoluer, parfois au détriment des capacités humaines. Deux accélérations sont visibles, allant à première vue, en sens inverse.

Un retournement de mentalité pourrait être mis en place pour, tout d’abord, permettre l’activation de processus de conception architecturaux durable et écologique par le biais de la pratique de réemploi favorisant la remise en circuit d’éléments de construction de seconde main. Une filière du réemploi pourrait garantir la stabilité d’une offre dans le temps avec des éléments encore en bon état, c’est-à-dire d’un gisement urbain en perpétuel changement mais constamment disponible. Aussi, cela permettrait de créer de nouveaux emplois dans le reconditionnement de la matière mais aussi pour des fonctions logistiques, documentaires, techniques ou encore commerciales.

Ainsi que de renouveler les pratiques de conception architecturales au regard des enjeux environnementaux critiques que nous connaissons aujourd’hui.

D’autre part, l’usage d’intelligence artificielle telles que les puces RFID, pourrait être nécessaire à la pratique du réemploi, notamment dans la question de la traçabilité des éléments de construction. Cette hypothèse se confirme lorsqu’il s’agit de garantir les

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informations nécessaires à la réintégration d’éléments de construction dans de nouveaux bâtiments.

La traçabilité mise en place dès la fabrication d’un élément permettrait le suivi constant et accessible pour obtenir toutes les caractéristiques techniques des produits. Ainsi, lors d’une déconstruction, cela permettrait d’obtenir plus facilement la liste exhaustive de tous les éléments de construction pour un éventuel réemploi pour que les architectes puissent garantir des réalisations répondant aux exigences actuelles d’un bâtiment (stabilité, sécurité, thermique, acoustique, etc.).

D’après l’expérience effectuée chez Dussel Démolition, nous avons vu que la pratique du réemploi était présente chez les revendeurs d’éléments de construction mais qu’elle n’était pas réellement mise en valeur, à la hauteur du potentiel que cette pratique pourrait dégager. Ainsi, un démolisseur qui récupère, par bon sens, les éléments de construction, se voit d’une part, stocker une très grande quantité de produits sans que son stock ne soit rendu accessible à la plus grande part des professionnels du BTP. D’autre part, il se voit posséder des éléments sans suivi d’entrée ou de sortie, en réduisant ainsi les informations nécessaires à la réintégration de ces éléments pour de nouvelles constructions. Dès lors, l’usage de la traçabilité pourrait être un bon moyen de stocker de telles informations, ainsi que la création d’une plateforme ou vitrine en ligne afin d’offrir la visibilité d’un stock disponible. L’activation de l’activité pourrait être un

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exemple pour tous les autres professionnels du secteur, ainsi il serait possible de créer un réseau expert dans la question du réemploi.

Nous avons ici, d’après un stock tangible d’éléments de construction de réemploi, la possibilité de dématérialiser ces éléments afin les rendre plus visibles pour les remettre en circuit. Un cycle constant de biens communs tangibles vers des communs informationnels s’effectue, proposant la nécessité d’un basculement perpétuel de statut permettant la durabilité d’éléments de construction. Sans ce changement d’état, les éléments de construction sont grandement susceptibles d’être perdus, en engendrant un gâchis de ressources qui pourraient pourtant être réutilisées.

S’il est possible de tracer les éléments de construction, favorisant alors la pratique du réemploi dans des processus architecturaux, comment pousser plus loin cette association de pratiques à la fois innovantes et archaïques ?

Dans l’idée que les éléments de construction pourraient être directement liés aux différents logiciels permettant de matérialiser la conception architecturale, peut-on imaginer que l’intelligence artificielle puisse intervenir à une tout autre échelle ?

Par exemple, à l’échelle locale, maintenant qu’il est possible d’identifier les éléments de construction disponible sur un même site, est-il possible d’envisager un suivi encore plus précis ? Celui de

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l’analyse des propriétés techniques en temps réel : ainsi étant éventuellement doté de capteurs thermiques, est-il possible de calculer, d’anticiper les déformations de certains éléments de construction ? Il s’agirait d’avoir accès à un contrôle continu des variations des capacités techniques des éléments de construction, immédiatement consultable à n’importe quel moment.

Si la spéculation est infinie, et que les pensées sont plutôt négatives concernant la préservation de la planète, les pratiques architecturales sont quant à elles dans la possibilité de se renouveler en favorisant le respect de notre environnement et en s’alignant sur de nouvelles pratiques technologiques, à condition de procéder de manière intelligente.

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Réemploi et IA semblent, à première vue, avoir des enjeux antagonistes puisque l’un défend des démarches écologiques qui pourraient en première approche être assimilées à des pratiques d’antan afin de minimiser l’impact de la construction sur des ressources naturelles, tandis que l’autre correspond à des avancées technologiques dans un monde virtuel et artificiel. Ces deux pratiques ont pourtant plus en commun qu’il n’y parait.

Une mutation totale des enjeux de la conception et de la production architecturale est à l’ordre du jour pour aller vers un avenir fonctionnel et écologique, dans laquelle ces enjeux en apparence opposées ont sans doute matière à convergence.

La théorie du commun apparaît en mesure de guider cet effort de convergence, tout en fixant des objectifs qualitatifs -éthiques en particulier- pour y parvenir.

Il existe différentes manières de se questionner sur la combinaison de ces deux pratiques. Il s’agira ici de savoir comment l’utilisation d’une intelligence artificielle peut-elle devenir l’outil nécessaire à la traçabilité des éléments de construction au cours du processus de réemploi.

# R e e m p l o # I n t e l l i g e n c e A r t i f i c i e l l # C o m m u n ( s # C o n c e p t i o n A r c h i t e c t u r a l

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