Paradoxes

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2.3. Interprétations des temps L’idée de «bureaux du temps» est née en Italie il y a une dizaine d’années. Leur objectif découle d’un constat : chaque personne a à gérer dans sa propre vie des temps contradictoires : le travail, la famille, la vie quotidienne, les loisirs. Dans la gestion de ces temps elle se confronte en permanence aux rythmes des autres, en particulier des services privés et publics : gardes d’enfants, bibliothèques, commerces, transports en commun, services administratifs, lieux de loisirs, etc.. Ces rythmes se trouvent déterminés par les décisions d’un ensemble d’acteurs privés (les familles, les commerces, les salles de spectacle, etc-) et publics (transports en commun, services publics, établissements scolaires, etc-) qui sont tous des acteurs autonomes dans leur décision. Les services privés et publics ont en outre à articuler de leur côté les nécessités du service et les besoins et revendications du personnel qui assure ces services. En règle générale malgré l extrême interdépendance de ces rythmes les uns par rapport aux autres, il n y a pas d’espace formel de coordination entre eux. C’est en outre grâce aux Bureaux du temps que les plages horaires des métros Parisiens sont allongées d’une heure les vendredis et samedis soir et que certaines crèches proposent des plages horaires en soirée. Désormais, toutes les villes de plus de 30 000 habitants possède un bureau du temps qui s’occupe de la coordination des temps qui font la ville. La notion de temps est également très présente dans le processus d’appropriation d’un espace. Hakim Bey propose son essai en 1991 intitulé TAZ (zone d’autonomie temporaire) où il explique sa théorie basée sur les utopies pirates du XVIIIème siècle, ce texte à inspiré les milieux des raves party et du cyber-espaces. 52


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