L'ART-VUES | N°FÉVRIER-MARS 2015

et… Urbanisme » (suite) Clovis Cornillac dans « La Contrebasse » de Patrick Süskind

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Service commercial : Philippe Pech (Direction)

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction :

Marie-Christine Harant, BTN, Romain Dimo, Michel Pavloff, Justine Montreuil, Jacques Moynier

Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Rotimpres

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Socié é Médi Art (Sarl au capi al de 27 000 €)

RCS Montpel ier B 384662599

Les manuscrits e documen s envoyés ne son pas rendus En aucun

Edito

La Contrebasse de Patrick Süskind avec Clovis Cornillac à Carcassonne, Lattes et Tarascon (voir page 35)

pages

Et apartheid, comment ça va ?

En utilisant le terme d’apartheid pour évoquer l’enfermement de certains quartiers pauvres, Manuel Vals se doutait-il de la polémique qu’il allait déclencher ?

Les politiques de la Ville mises en œuvre au cours de ces deux dernières décennies par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, ont fait la preuve de leur impuissance à remédier aux principaux maux dont souffrent la plupart des villes françaises aujourd’hui Dans cette affaire, non exempte d’arrière-pensées politiques, mais qui s’en étonnera encore, il est peut-être utile de ne pas s’en tenir qu’à un simple mot, qu’on le juge bon ou mauvais, inopportun ou pertinent, irresponsable ou courageux

Evoquant les fractures, les tensions, la relégation périurbaine et les ghettos, le Premier ministre est bien convaincu qu’un apartheid territorial, social et ethnique s’est progressivement imposé en France. Le terme est brutal, sans appel, certes, mais il reflète une réalité à laquelle sont confrontés les citadins des grandes et moyennes villes françaises

Et nul ne pourra contester son évidente vertu à la sémantique utilisée : celle d’avoir mis en lumière l’importance de la question des territoires de la ville, du statut des populations qui y vivent, pas toujours de leur plein gré, et de l’égalité des chances des individus selon l’endroit où ils habitent, trop souvent propice à la relégation et à la stigmatisation quand il s’agit des quartiers

La question de l’urbanisme dans la ville post-moderne s’invite dans le débat Toutes les armadas d’experts politiques ou professionnels ne pourront apporter les réponses satisfaisantes sans que les citoyens soient consultés, sans que soit largement répandue l’idée que la question spatiale a rejoint depuis longtemps la question sociale. L’Art-vues abonde à sa manière ce questionnement citoyen avec le dossier urbanisme de ce numéro de février.

Luis Armengol

Rédacteur en chef

• Agenda concerts p 4-5

• Entretien

avec Damien Alar y .............. p. 6-7

• DOSSIER : Art, Architecture et Urbanisme p. 8-25

• Evénements .................. p. 27-28

• L’Art-vues a vu p. 30

Sommaire !

• Les Temps Forts p. 32-36

• Evénements théâtre p. 37

• Entretien

avec Rodrigo Garcia p. 38

• Jeune Public p 40

• Cirque p. 48

• Danse ............................... p. 49

• Le Silo p. 50

• Festivals p. 52-53

• Musique & lyrique .......... p. 54-58

• Arts plastiques ............... p. 61-69

• Musées p. 70-73

• Actu Expos p. 75-82

To u t a u l o n g d e c e n u m é r o , d e s l i e n s v o u s i n v i t e n t à p o u r s u i v r e l a l e c t u r e d u m a g a z i n e s u r : w w w. l a r t v u e s . c o m

Rejoignez-nous sur : www facebook com/artvues www twitter com/artvues

lartvues.com

Bulletin d’abonnement à renvoyer à :

Sté Médi’Ar t - 5, Bd de l’Obser vatoire 34000 Montpellier

❒ Je m’abonne à l’Art-vues, le magazine culturel de votre région, pour 1 an (soit 6 numéros) pour un montant de 25 €

Nom :

Prénom :

Structure* : Fonction* :

Adresse :

Code postal : Ville :

Tél.* E-mail*

Photos : Bernard Richebé

agenda des concerts

n Park&Suites Arena à Montpellier

• Mar 17 février à 20h : Katy Perry

• Jeu 19 février à 20h30 : Danse aves les stars

• Les 27 et 28 février : Violetta

• Ven 3 avril à 20h : Shy’m

• Les 7 et 8 avril : Holiday On Ice

• Du 29 au 31 mai : Dirty Dancing

• Jeu 18 juin : M Pokora

• Jeu 5 novembre : Alain Souchon et Laurent Voulzy

• Mar 1er décembre à 20h : Scorpions

• Ven 4 décembre à 20h : Maître Gims

• Les 22 et 23 janvier 2016 : Johnny Hallyday

• Sam 5 mars 2016 : « Résiste » de Michel Berger et France Gall

• Sam 28 mai 2016 : La Légende du Roi Arthur

Rue de la Foire à Pérols Tél 04 67 61 67 61 www ps-arena com

n Zénith Sud à Montpellier

• Sam 14 février à 15h30 : Saint-Pétersbourg Ballet

Théâtre

• Sam 21 février à 21h : United 10

• Sam 28 février à 15h : Le chanteur de Mexico

• Jeu 5 mars à 20h : Operamania

• Ven 6 mars à 20h30 : Gospel pour 100 voix

• Jeu 19 mars à 20h : Florent Pagny

• Sam 21 mars à 20h : Benabar

• Ven 27 mars à 20h : Nabucco

• Ven 3 avril à 20h : Julien Clerc

• Sam 4 avril à 20h : Soprano

• Mar 7 avril à 19h30 : Fauve

• Mer 8 avril à 20h30 : Les Prêtres

• Ven 10 avril à 19h : Shaka Ponk

• Sam 11 avril à 20h30 : Ballet et Orchestre du Bolchoï de Minsk

• Ven 22 mai à 20h30 : Fréro Delavega

• Ven 29 mai à 20h : Keen’v

• Jeu 4 juin : Rendez-vous avec les stars

• Jeu 11 juin à 20h : The Voice Tour 2015

• Sam 20 juin : Mistinguett reine des année folles

• Sam 17 octobre à 20h : Archive

• Mer 4 novembre : Chœurs de l’Armée Rouge

• Ven 20 novembre à 20h30 : The Rabeats

• Ven 27 novembre à 20h30 : La Traviata

• Sam 28 novembre à 20h : Hubert-Félix Thiéfaine

• Jeu 3 décembre à 20h : Casse Noisette

• Jeu 17 décembre à 20h30 : Gospel sur la Colline

• Du 20 au 23 janvier 2016 : Monaco - Le spectacle

2733, Avenue Albert Einstein à Montpellier. Tél. 04 67 64 68 83. www.montpellier-events.com

n Salle Zinga Zanga à Béziers

• Ven 13 février à 15h30 et 20h30 : Saint-Pétersbourg

Ballet Théâtre

• Mer 4 mars à 20h30 : Tap Factory

• Jeu 5 mars à 20h30 : Kendji Girac

• Sam 14 mars à 20h30 : Voca People

• Ven 20 mars à 20h30 : Massilia Sound System

• Jeu 26 mars à 20h30 : « Cendrillon » du Malandain

Ballet Biarritz

• Ven 10 avril à 19h : Groundation + Papa Style

+ JR Yellam

• Ven 27 avril à 20h30 : Patrick Fiori

• Mar 2 juin à 20h30 : Bharati

• Sam 14 novembre à 16h : Frank Michaël

Travers de Colombiers à Montflourés Tél 04 67 36 82 82 www ville-beziers fr

n

Elmediator à Perpignan

• Ven 27 février à 21h : Manu Dibango & Soul

Makossa Gang

• Jeu 5 mars à 21h : David Costa & The Smoky Joe

Combo

• Ven 6 mars à 20h30 : Renan Luce

• Sam 7 mars à 21h : Lino / Ärsenik + Demi-Portion

+ Poussière Urbaine

• Ven 13 mars à 21h : EZ3kiel

• Dim 15 mars à 18h : Paul Personne

• Ven 20 mars à 20h30 : Nina Hagen + DJ Tom Darnal

• Mer 25 mars à 21h : Luce & Mathieu Boogaerts

• Jeu 26 mars à 21h : Lazuli

• Du 2 au 4 avril : TILT Festival

• Dim 12 avril : Ana Popovic

• Mer 22 avril : Groundation + Nahko & Medicine For The People

• Sam 23 mai à 20h30 : Al Di Meola Duo

Avenue du Général Leclerc à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www.elmediator.org

n Paloma à Nîmes

• Mer 11 février à 20h : Carl Barât & The Jackals

• Jeu 12 février à 20h : La Glitter Fever

• Ven 13 février à 20h : The Algorithm + Vise Versa

+ D-Pictura

• Sam 14 février à 20h : Pierre Lapointe

• Sam 21 février à 20h : Benighted + Right to the void

+ Psygnosis

• Jeu 26 février à 20h : Koleorchis + Judie + Vox

• Sam 28 février à 20h : Asa

• Ven 6 mars à 20h : Hanni El Khatib

• Lun 9 mars à 20h : Baxter Dury + Bikini Machine

• Jeu 12 mars à 20h : Global Confusion + Ashkabad + N3rdistan

• Ven 13 mars à 20h : Scott Taylor Solo

• Sam 14 mars à 20h : Benjamin Clémentine

• Dim 15 mars à 14h30 : concert des élèves de Chorus

• Mer 18 mars à 20h : St Paul & The Broken Bones

• Jeu 26 mars à 20h : Rone + Kuage + Inclose

• Ven 27 mars à 20h : La Colonie de Vacances

• Dim 29 mars à 20h : The Dandy Warhols

• Sam 4 avril à 20h : Charlie Winston

• Ven 17 avril à 20h : Hubert Félix Thiéfaine

• Jeu 23 avril à 20h : Dominique A

• Du 29 au 31 mai : Festival This Is Not A Love Song

250, chemin de l’aérodrome à Nîmes Tél 04 11 94 00 10 www paloma-nimes fr

n

Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas

• Mer 25 février à 20h : Mademoiselle K + The Plans

• Jeu 26 février à 20h : A state of Mind + The Mouse

• Jeu 5 mars à 20h : Broussaï

• Ven 6 mars à 20h : Virus Syndicate + Al’Tarba &

Shy’m

Fauve Massilia Sound System

Paul Personne

• Jeu 2 avril à 20h : Rootz Underground + The Banyans

• Ven 3 avril à 20h : Igit + Invité

• Jeu 9 avril à 20h : Faada Freddy + Invité

• Sam 11 avril à 20h : Ana Popovic + Catfish

• Jeu 30 avril à 20h : Taïro + Kenyon

Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à Saint-Jean-de-Védas Tél 04 67 42 93 90 www.victoire2.com

n Le Rockstore à Montpellier

• Mer 11 février à 19h30 : Milow

• Jeu 12 février à 20h30 : Tremplin Duels Rock

• Ven 13 février à 19h30 : Edo G + Reks

+ Termanology + Akrobatik

• Ven 20 févier à 19h30 : Sterling Roswell aka Rosco

+ Fabulous Sheep

• Jeu 26 février à 20h : Top Espace Musical

• Ven 27 février à 19h30 : Yelle + Guest

• Mer 4 mars à 20h : Bjorn Berge

• Mer 17 mars à 19h30 : The Subways

• Jeu 19 mars à 19h30 : The Struts

• Ven 20 mars à 19h30 : Klub des Lossers

• Sam 21 mars à 19h30 : Set&Match + Guests

• Mer 25 mars à 19h30 : Popa Chubby

• Jeu 26 mars à 19h30 : Tremplin Sosh

• Jeu 2 avril à 19h30 : Cali

• Ven 3 avril à 20h : Chassol + Guest

• Mar 7 avril à 19h30 : Jabberwocky + Hyphen Hyphen

• Mer 15 avril à 19h30 : Les Tambours du Bronx

• Jeu 16 avril à 20h : Alonzo

• Ve 17 avril à 20h : Massilia Sound System

• Ven 24 avril à 19h30 : Guts Live Band

20, rue de Verdun à Montpellier Tél 04 67 06 80 00 www rockstore fr

n Le Pasino à La Grande Motte

• Ven 20 février à 20h : Tal

• Mar 10 mars à 20h : Dany Brillant

• Jeu 12 mars à 20h30 : Hugues Aufray

• Dim 29 mars à 14h30 et 17h : T’Choupi

• Jeu 9 avril à 20h30 : Vincent Niclo

• Mar 5 mai à 20h30 : Yannick Noah

• Ven 13 novembre à 20h30 : Christophe Willem

335, Allée des Parcs à La Grande Motte

Tél 04 67 56 46 46 www casinograndemotte com

n En mars, le JAM à Montpellier fête ses 35 ans

Au mois de mars, la célèbre école et salle de concert jazz montpelliéraine fête ses 35 ans Ainsi, du 7 au 28 mars, tout une série de concerts/événements est programmée avec en point d’or gue la soirée du 18 mars qui comprendra un piano bar, bières, vin, buffet, une surprise de l’Orchestre Number One et un concert du groupe Jerez Texas Les concerts de ce mois-anniversaire :

• Sam 7 mars à 21h15 : Nina Attal.

• Dim 8 mars à 19h15 : Antonio Faraò Quartet feat Dave Liebman

• Mer 11 mars à 21h : Noëmi Waysfeld.

• Jeu 12 mars à 21h : Okute.

• Ven 13 mars à 21h15 : Rose Betty Klub.

• Mer 18 mars à partir de 19h30 : soirée anniversaire des 35 ans avec piano bar, l’Orchestre Number One (à 21h15) et Jerez Texas (à 22h15)

• Jeu 19 mars à 21h : David Costa Coelho & The Smoky Joe Combo

• Ven. 20 mars à 21h15 : Richie Beirach.

• Sam 21 mars à 21h15 : Chango Spasiuk

• Mer 25 mars à 21h15 : Rootwor ds.

• Jeu 26 mars à 21h : Maudite Taraf.

• Ven. 27 mars à 21h15 : Chlorine Free feat Soweto Kinch.

• Sam 28 mars à 21h15 : Bojan Z

A découvrir au JAM - 100, rue Fer dinand de Lesseps à Montpellier Tél. 04 67 58 30 30. www.lejam.com

Suivez toute l’actualité concerts et GAGNEZ DES PLACES sur :

Brutal Youth lundi 16 février à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Rebellion Tour dimanche 22 février à 18h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Salvatore Adamo vendredi 27 février à 20h30 à la Cigalière à Sérignan

WhaHay Trio vendredi 27 février à 20h30 à la Casa Musicale à Perpignan

Night Demon dimanche 1er mars à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Marduk + Belphegor jeudi 5 mars à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

This Is England vendredi 6 et samedi 7 mars à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Trepalium + Frontal samedi 7 mars à 21h au Black Sheep à Montpellier

Emile Parisien Quartet jeudi 12 mars à 20h30 à l’Université de Perpignan

Les Années Goldman vendredi 13 mars à 21h à la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

6 : 33 vendredi 13 mars à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Pierre Perret samedi 14 mars à 20h30 à la Cigalière à Sérignan

Hypno5e + Tess jeudi 19 mars à 21h au Black Sheep à Montpellier

Olivier Py Trio «Birds of Paradise» vendredi 20 mars à 20h30 à la Casa Musicale à Perpignan

Heavy Duty + Eightfis vendredi 20 mars à 21h au Black sheep à Montpellier

Robert Jon & The Wreck mardi 24 mars à 20h à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Christ Agony dimanche 29 mars à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Thee Four Teens jeudi 2 avril à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Celtic Legends vendredi 3 avril à 15h30 et 20h30 au Corum à Montpellier

Dr Feelgood samedi 4 avril à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas

Brigitte vendredi 1er mai à 20h30 à la Cigalière à Sérignan

Charlelie Couture vendredi 23 mai à 20h30 à la Cigalière à Sérignan

Pharrell Williams mercredi 24 juin à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Johnny Hallyday jeudi 2 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Holidays in the sun jeudi 2 juillet à 18h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Johnny Hallyday les 2 et 3 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Lenny Kravitz jeudi 9 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Ennio Morricone samedi 11 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Toto + Christopher Cross mercredi 15 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Santana jeudi 16 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Earth Wind & Fire + Lionel Richie vendredi 17 juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

M Pokora samedi 18 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Sting lundi 20 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Joan Baez mercredi 22 Juillet à 20h aux Arènes de Nîmes

Florent Pagny jeudi 23 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Kendji Girac jeudi 23 juillet à 21h30 aux Arènes de Béziers

Calogero vendredi 24 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Stars 80 vendredi 24 juillet à 20h30 aux Arènes de Béziers

Stars 80 samedi 25 juillet à 20h30 aux Arènes de Nîmes

Black M + Soprano dimanche 26 juillet à 21h aux Arènes de Nîmes

Kendji Girac jeudi 30 juillet à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Patrick Fiori jeudi 6 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Amaury Vassili dimanche 20 décembre à 18h au Corum à Montpellier

des concerts, encore et toujours… agenda humour

Stéphane Rousseau mercredi 4 mars à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Rolang Magdane vendredi 6 mars à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Roland Magdane samedi 7 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Eric Antoine samedi 7 mars à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Roland Magdane dimanche 8 mars à 18h à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Jean-Marie Bigard vendredi 13 mars à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Jean-Marie Bigard samedi 14 mars à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas-Les-Flots

Bernard Mabille jeudi 19 mars à 20h30 au Pasino à la Grande Motte

D’Jal jeudi 19 mars à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Fabrice Eboué vendredi 20 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Anthony Joubert vendredi 27 mars à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Cauet vendredi 27 mars à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Jeff Panacloc samedi 28 mars à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Olivier De Benoist mercredi 1er avril à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Patrick Timsit mercredi 8 avril à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Arnaud Ducret jeudi 9 avril à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Arnaud Ducret vendredi 10 avril à 20h30 la Salle Bleue à Palavas-Les-Flots

D’Jal samedi 11 avril à 20h30 la Salle Bleue à Palavas-Les-Flots

Cauet mercredi 15 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Nawell Madani jeudi 16 avril à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Eric Collado vendredi 17 avril à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Titoff vendredi 17 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Jean-Marie Bigard samedi 18 avril à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Eric Collado dimanche 19 avril à 18h au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Elisabeth Buffet samedi 25 avril à 20h30 à l’Auditorium Novotel Atria à Nîmes

Noëlle Perna vendredi 29 mai à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Kev Adams mardi 2 juin à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Norman jeudi 4 juin à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Gad Elmaleh dimanche 12 juillet à 21h aux Arènes de Béziers

Florence Foresti dimanche 19 juillet à 21h30 aux Arènes de Nîmes

Les Chevaliers du Fiel lundi 27 juillet à 21h30 aux arènes du Cap d’Agde

Noëlle Perna mercredi 5 août à 21h30 aux Arènes de Béziers

Vincent Moscato vendredi 16 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Anthony Kavanagh samedi 21 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Bérengère Krief mardi 24 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Alex Lutz mardi 1er décembre à 20h30

L o c a t i o n : F n a c d e M o n t p e l l i e r, N î m e s , P e r p i g n a n e t A v i g n o n , C a r r e f o u r, A u c h a n , L e c l e r c . L o c a t i o n p a r i n t e r n e t : w w w . c o n t r e m a r q u e . c o mw w w . t i c k e t s u d . c o m

au Pasino à La Grande Motte

ENTRETIEN AVEC DAMIEN ALARY

PRÉSIDENT DE LA RÉGION LANGUEDOC-ROUSSILLON

La politique culturelle de la Région Languedoc-Roussillon en 2015

Comme chaque année à cette même période, nous pr enons date avec le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon et notamment cette année avec son président Damien Alary qui annonce les grandes lignes de la politique cultur elle de l'institution tout en faisant le point sur les actions menées.

Dès votre arrivée à la présidence de la Région L -R , vous avez souhaité rassur er les acteurs culturels en indiquant votre volonté de poursuivre les actions menées par la Région en ce domaine ?

Je n ’ai pas eu besoin de les rassurer Depuis plusieurs années, Geor ges Frêche et Christian Bourquin avec Patrick Malavieille et Josianne Collerais ont mené un travail de très grande qualité en relation étroite avec le terrain et les acteurs culturels Quand une politique fonctionne, il n ’ y a pas de raison de la modifier Il faut ajuster, adapter et rester en contact pour faire en sorte que les stratégies de politiques culturelles soient à la fois prospectives et efficaces à court ter me car nous sommes bien conscients de la situation actuelle d’un grand nombre d’artistes ou de diffuseurs

Pour moi, comme pour ma majorité, la culture est essentielle dans notre société Elle est le lieu de la liberté, de l’affir mation et du respect des différences, du lien social et de l’ouverture des consciences La place du politique est de défendre cela encore et toujours Sans compromis Nous devons veiller à ce que l’art continue à s ’ exercer sans entrave et que les patrimoines matériels et immatériels soient protégés et valorisés La culture n ’est pas un objet marchand. Elle est un sens !

« La culture est le lieu de la liberté, de l’affirmation et du respect des différences… »

Pôle Cirque à Alès, rénovation de l’Opéra Comédie à Montpellier, rénovation du Théâtre de Pézenas, construction de l’Agora-Cité de la Danse à Montpellier, rénovation du Théâtre de Ganges, construction du Ciné-théâtre à Saint-Chely d’Apcher, construction d’une salle à Fourques, d’espaces de résidences à Alenya par exemple

Le Languedoc-Roussillon est désor mais très bien doté sur le champ du spectacle Les œuvres peuvent ainsi circuler et être présentées au plus près de ses habitants

Quel budget a été voté à la Région pour la culture en 2015 ?

Pour 2015, nous serons sur un budget de 40 M€ en crédits de paiements (16 M€ en investissement et 24 M€ en fonctionnement) Ce budget en euros par habitant reste un des tous premiers en France pour les Régions

Quels sont les axes prioritaires de votre action pour 2015 :

1- La construction ou l’agrandissement de musées d’enver gure nationale et inter nationale :

Lors du premier mandat, la Région a beaucoup œuvré et financé les lieux pour le spectacle vivant : rénovation des Scènes nationales d’Alès et de Sète, construction d’une salle de musique actuelle à Nîmes (Paloma), construction de la Scène nationale de Perpignan (Archipel), construction du

L’équipement numérique de toutes les salles de cinéma rurales et urbaines a été réalisé et de nombreux soutiens fi-

nanciers ont été attribués pour les bibliothèques et les médiathèques à vocation intercommunale

En 2015, les engagements forts de la Région vont se concentrer autour des musées en gestion directe : le Musée Régional d’Archéologie de la Narbonne Antique (MuReNA) avec ouverture en 2018, le Mémorial du Camp de Rivesaltes avec ouverture au second semestre 2015, le Musée Régional d’Art Contemporain à Sérignan agrandi pour en faire un lieu majeur en France avec réouverture 1er semestre 2016 et la valorisation du chantier de fouilles de Javols transfor mé en espace de découvertes et de promenades archéologique

Mais aussi dans un plan unique en France de soutien à la construction de musées dans des Villes ou des Agglomérations du Languedoc-Roussillon : le Musée de la Romanité à Nîmes, le Musée Maison Rouge à Saint-Jean du Gard autour des cultures cévenoles, le Musée Rigaud à Perpignan, le Musée Fleury à Lodève, le Musée Ignon Fabre à Mende et l’extension du Musée d’Art Moder ne de Céret

Ainsi, près de 100M€ seront engagés sur la période 2012-2017 et il sera proposé des lieux culturels de grande qualité,exposant toutes la diversité des collections, de l'archéologie à l'ethnologie, de l'art moder ne à l'art contemporain La richesse de notre territoire, c 'est cette remarquable diversité culturelle, force d'attractivité pour nos habitants et pour les touristes

2- L’économie culturelle et les industries culturelles

« Ce budget reste un des tous premiers en France pour les Régions. »

La qualité des professionnels œuvrant dans les quartiers, dans les villages ou dans les villes est indéniable Toutefois, la situation économique actuelle fragilise les structures culturelles et leurs emplois Consciente de cela, en 2015, la Région sera toujours aux côtés des artistes, des éditeurs, des libraires, des producteurs, des réalisateurs ou des galeries d’art Le dialogue social positif mené avec les acteurs des filières culturelles contribue à l’adaptation per manente de nos politiques aux besoins de ces branches Nous sommes d’ailleurs la seule Région de France à avoir un représentant du secteur culturel au sein du Comité Régional de l’Emploi et de la For mation Professionnelle (le C R E F O P) Ceci sera utile pour les négociations futures sur les plans de for mation Nous sommes aussi engagés avec les partenaires sociaux dans la mise en place d'une Commission Régionale Paritaire pour que celle-ci soit l'interlocutrice unique et pérenne sur toute question d'emploi et de for mation Si nous y arrivons, nous ouvrirons un chemin important pour la reconnaissance régionale du secteur culturel comme un secteur économique à part entière

Tous ces acteurs culturels, par leurs engagements, donnent, bien sûr, des projets artistiques de grande qualité mais

De nombreux concerts en région lors du festival Radio France

« Total Festum » un événement qui met en valeur l’occitan et le catalan

Damien Alary

aussi de l’emploi direct ou indirect à de nombreux languedociens Le secteur du spectacle vivant et de l’audiovisuel et du cinéma, pour ne citer qu ’ eux, pèse environ 20 milliards d’euros au niveau national et emploie 300 000 personnes Le Languedoc-Roussillon est la 3e région française en matière d’emploi culturel.

Des conventions avec le Centre National du Cinéma, le Centre National du Livre et le Centre National de la Variété, de la chanson française et du Jazz seront à nouveau signées autour de ces sujets Les aides au projet numérique resteront dans nos dispositifs de soutien et seront confortés par les crédits européens FEDER que nous gérons désor mais

3- Les projets qui irriguent le territoire et les réseaux régionaux

Les efforts se maintiendront pour les projets qui, artistiquement, vivent au plus près des habitants de la région : le Festival Radio France dont la Région est le premier financeur avec plus de 50 concerts hors de l’Agglomération de Montpellier, Total Festum présent dans 70 communes de la région, notamment en milieu rural (un événement qui met en valeur l’occitan et le catalan, langues vives qu’il faut encore et toujours soutenir), le festival « les Troubadours chantent l’art roman » et le projet

In Situ autour d’artistes d’art contemporain qui investissent les lieux patrimoniaux et complètent les propositions d’expositions en région présentées par le F R A C (Fonds Régional d’Art Contemporain)

Une exposition autour du patrimoine écrit se fera dans les bibliothèques et les services d'archives de la région sur la base du gros travail de numérisation que nous avons mené et soutenu dans le cadre du Pôle Associé entre la Région et la Bibliothèque Nationale de France, et ses partenaires, l'Etat, Languedoc-Roussillon Livre et Lecture et l'Agglomération de Montpellier

Les réseaux arts de la rue, cultures urbaines, jazz et musique du monde ainsi que le Pôle cirque resteront au cœur de nos politiques Ils proposent à l’ensemble du territoire régional des actions de création et de diffusion fédérant les acteurs culturels et, à ce titre, représentent bien le sens de mon engagement sur la culture

4- Poursuivre les projets transversaux de la politique culturelle et patrimoniale :

- l’éducation : le programme régional d’éducation artistique dans les lycées va se maintenir ainsi que la construction d’œuvres d’art dans les lycées : lycée Bourquin à Ar geles, L ycée Renouvier à Lodève, L ycée Ferroul à Lézignan pour les prochaines œuvres

- la jeunesse : les musiques actuelles, les arts de la rue, les musiques électroniques, le cirque, le hip-hop, le rap restent des disciplines qui trouvent avec la Région un interlocuteur attentif et à l’écoute

- la for mation professionnelle : le programme régional de for mation et accord cadre emploi-for mation sur le spectacle vivant, le cinéma et l’audiovisuel va à nouveau s ’ engager sur de nombreuses for mations adaptées aux besoins

- droits des femmes : en juillet 2014

« Je crois que les nouvelles Régions (…) pèseront encore sur le secteur culturel. »

nous avons voté un plan et des actions visant à favoriser l’égalité homme-femme dans la culture et le patrimoine - le travail mémoriel : en 2015, sera ouvert le Mémorial du Camp de Rivesaltes Les enjeux de l’histoire et de la mémoire sont essentiels pour moi Je souhaite que ce lieu soit un symbole pour les générations actuelles et futures En plus de ce lieu, nous sortirons un coffret audio réalisé avec la Fédération Régionale des Radios Associatives, autour des témoignages des rapatriés d’Algérie de notre région, nous sortirons un ouvrage autour des tziganes du camp de Rivesaltes et nous or ganiserons un grand colloque sur la guerre d’Espagne durant la Comédie du Livre avec Ken Loach, Jean Claude Michéa et, nous espérons le juge Garzon

De plus, je crois que les nouvelles Régions, à travers les compétences touristiques, économiques et éducatives supplémentaires qui pourraient leur être transférées, pèseront encore sur le secteur culturel

Au sein de l’Association des Régions de France, Josianne Collerais mène un combat fort que je soutiens pour que la compétence culturelle devienne obligatoire dans les compétences des futures Région L'art et la culture doivent rester des priorités dans notre société. Grâce aux lois de la nation, bien sûr, mais aussi par la volonté politique des territoires Pour ter miner, quelques questions plus personnelles Quelles for mes artistiques vous attirent le plus ?

- le tourisme : nous savons bien que les expositions, les monuments et les festivals sont essentiels au LanguedocRoussillon notamment en été Il y a là une des vraies forces de notre région L’observatoire du tourisme culturel per mettra de bien mesurer cela et de poursuivre sur les années futures nos efforts pour améliorer l’offre si nécessaire

Au moment où la fusion des régions se précise, quelle est votre vision de l’action cultur elle à mener par cette future grande Région dans les prochaines années ?

D’abord, je préfère parler d’ « union » plutôt que de fusion Le LanguedocRoussillon depuis 10 ans a progressé de façon remarquable sur le secteur culturel Bien sûr, grâce à la Région mais aussi grâce à l’État, aux Départements, aux Villes, Agglomérations et communautés de communes Un vrai rééquilibrage entre Montpellier et le reste de la Région s ’est fait notamment en matière d’équipements Souvenezvous des analyses de 2003 sur Montpellier et le désert culturel Aujourd’hui, et le plan musée que je citais en préambule en est un témoignage, c ’est fini La grande Région va devoir faire le même effort Pour que les deux métropoles ne perdent pas leur attractivité culturelle essentielle pour leur développement mais aussi pour que tous les territoires et tous les habitants hors métropoles puissent bénéficier de l’art et de la culture

J’aime beaucoup la sculpture La sculpture, ce sont les for mes et l’espace J’ai, dans ma carrière, étudié et utilisé la géométrie descriptive Elle per met de se positionner dans un espace contraint, de partir d’une épure pour atteindre ce qu ’ on appelle « la vraie grandeur » J’ai aussi, à mes heures perdues, sculpté et gravé la pierre, le bois, ce sont des sensations que j’apprécie

Allez vous voir des spectacles ?

Oui bien sûr, des concerts surtout, même si le temps me manque Je suis assez bon public J’apprécie tout autant un bon concert de Johnny Hallyday qu ’ une symphonie de Gustav Mahler J’ai adoré voir et entendre également Bashung, Higelin, Johnny Clegg ou Louis Bertignac

Lorsque vous vous déplacez allez vous visiter des musées, si oui lesquels vous ont le plus mar qué ?

Deux musées m ’ont marqué, par mi tant d’autres : le Musée égyptien du Caire qui est en soi un voyage extraordinaire dans l’Égypte antique ; le Musée d’Orsay ensuite à Paris, un autre merveilleux panorama de la peinture et de la sculpture du XIXème au début du XXème siècle

Recueillis par Stéphane Jurand

Le Mémorial du Camp de Rivesaltes ouvrira ses portes au second semestre 2015

Des lycéens visitent le CRAC à Sète

(2ème partie)

ART,ARCHITECTURE ET…

Au XXIe siècle

Nous poursuivons notr e dossier, initié dans le précédent numéro, sur le thème de l’ar chitectur e du XXIe siècle dans la région. Pour ce second volet, nous nous sommes rappr ochés des maîtr es d’œuvr es, c ’est à dir e les villes r eprésentées par les délégués à l’urbanisme, tels que Pierr e Parrat à Perpignan et Stéphanie Jannin pour la Ville et la Métr opole de Montpellier.

Les villes commandent et attribuent les autorisations. Elles veillent à l’har monie dans les pr ojets, dans le r espect de l’envir onnement. Soucieuses du bien vivr e des administrés, elles privilégient une urbanisation favorisant le r etour aux fondamentaux. Des ar chitectes comme Antoine Gar cia-Diaz, s’inscrivent dans cette philosophie.

L’esthétique et l’art deviennent un atout pour développer cette tendance, comme le confir ment les pr omoteurs Pragma et Bouygues Immobilier soucieux de la beauté de leurs constructions.

De son côté, Hélénis a créé une agence pour soutenir la présence de l’art contemporain dans le domaine public et l’artiste Alain Clément a été impliqué, dès l’origine, au pr ojet Domaine Feuillade à Montpellier.

A Sète, l’art descend dans la rue et devient même un musée à ciel ouvert (MACO).

Au XXI e siècle, si tu ne vas pas à l’art, l’art viendra à toi, dans ta ville !

l’urbanisme fait descendre l’art dans la rue

La ville devant soi

Pr ojet de ville, pr ojet de territoir e, pr ojet stratégique, pr ojet local : autant d’appellations pour désigner les multiples façons dont une collectivité territoriale s ’ empare de son espace afin de concevoir et or ganiser une pratique urbanistique.

Le discours de l’urbanisme part la plupart du temps d’en haut, élaboré par des experts bar dés de certitudes en tout genre qui proclament une vérité urbaine dans laquelle le réel est prié d’aller se faire intégrer ou de passer son chemin.

Mais le réel, c ’est-à-dire le présent de chaque citoyen, résiste de plus en plus. Les habitants font entendre leurs exigences et leurs besoins pr opr es, en confort domestique comme en confort spatial Vie privée et vie professionnelle s’invitent dans le débat pour humaniser la ville dans un contexte idéologique et économique propre à notre société post-industrielle

Né avec la révolution industrielle pour apporter des réponses aux bouleversements engendrés par le capitalisme naissant, l’urbanisme est aujour d’hui investi d’autres fonctions face aux mutations socio-économiques et technologiques de ces der nièr es décennies. L’accélération et l’amplification de la mobilité, l’explosion des technologies infor mationnelles, l’accentuation des inégalités et des ségrégations en sont les signes les plus visibles.

UN NOUVEL ÂGE URBAIN

Après l’économie tertiaire tour née vers les services, caractérisée par le développement de l’infor mation, l’essor de la culture, du loisir et du tourisme urbain, voici aujour d’hui se profiler ce que certains appellent déjà l’économie quater nair e, modifiant l’espace et l’usage, les échelles et les territoires Une nouvelle révolution économique qui réclame un nouveau type de ville

Face à ces mutations socio-économiques où domine à présent la production de richesses surtout immatérielles, face à cette ville post-industrielle et à ses problèmes, le monopole des experts et des élus est aujour d’hui fréquemment remis en cause sur toutes les grandes questions de société et d’aménagement, tant à l’échelle locale que nationale.

La crise de la représentation politique a accentué le problème et fait émer ger le débat public sur les choix d’urbanisme des villes, signe d’une demande plus grande de démocratie de proximité. On en veut pour preuve la multiplication de forums citoyens qui combinent savoir profane et savoir savant, recher che de laboratoire et recherche de terrain La question de l’expertise citoyenne est à l’or dre du jour

Or ganiser les échanges entre acteurs, coor donner les actions, recher cher des compromis pratiques entre positions et visions adverses, arbitr er des situations de conflit, débattr e avec les habitants, telles sont les missions de ce qu ’ on définit aujour d’hui comme un nouvel urbanisme transactionnel où le projet spatial rejoint le projet social.

Cette articulation spatial/social est peut-être le défi majeur à relever par les villes confrontées à des choix d’urbanisme qui engagent l’avenir des populations pour des décennies. Dans le grand débat sur les valeurs républicaines qui agite actuellement le pays, il est bon de rappeler qu ’elles ne peuvent trouver tout leur sens que dans un contexte urbain qui en favorise l’émergence

Par ce que le pacte républicain est aussi un pacte urbain dont l’horizon est la ville durable, une ville dont toutes les parties interagissent et dépendent les unes des autres Une ville solidaire au sens fort du ter me, plus juste, plus proche, plus intégrée, où l’urbain est plus que jamais au service de l’humain.

Afin de couper l’herbe sous le pied de ceux qu’Antonin Artaud appelait « les profiteurs d’abîmes ».

Luis Ar mengol

Page 17

Page 24

Page 15

Page 12

Page 13

Comme leur célèbre prédécesseur le Baron Haussmann qui a transfor mé Paris, les adjoints des communes, délégués à l’urbanisme ont une lour de tâche : celle de repenser la ville idéale pour les habitants, la rendre attractive tout en veillant à ne pas tomber dans la gabegie en cette période de grave crise. Pas si simple dans des villes du Sud, avec leur spécificité climatique et leurs quartiers anciens à sauvegar der ou à transfor mer lorsqu’ils ne sont plus adaptés à la vie contemporaine

ART, ARCHITECTURE ET URBANISME

Les élus à l’urbanisme

Montpellier : Stéphanie Jannin,

nos priorités

A 37 ans, l’ar chitecte urbaniste Stéphanie Jannin est adjointe au maire de Montpellier, Philippe Saurel, déléguée à l’urbanisme et à l’aménagement durable. Elle est aussi vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, déléguée de la commission Aménagement et Urbanisme. Dans cette entretien, elle nous parle de sa mission dans ces deux collectivités et de la nouvelle tour nure que prend l’urbanisme à Montpellier.

vive bien C’est qu ’ on construise avec bon sens Veiller à l’orientation correcte des bâtiments, avec des espaces verts, la possibilité de sport en libre service Il faut sortir de l’écueil du suréquipement Dans 20 ans comment seront ces bâtiments ? L’important est de bien penser les opérations

De plus en plus de pr omoteurs font appel à des artistes pour leurs réalisations. Etes-vous sensible à celà ?

Comment se r etr ouve-t-on à un tel poste ?

Je suis architecte urbaniste de for mation, j’ai travaillé pendant 12 ans en agence J’ai écrit à Philippe Saurel alors adjoint à l’Urbanisme, car je voulais mettre mon expérience professionnelle au service de la ville Je ne pensais alors qu ’avoir un rôle de conseil. Nous avons travaillé à une réflexion sur l’urbanisme Puis Philippe Saurel m ’ a demandé de rejoindre sa liste en tant que personne de la société civile, je ne suis inscrite dans aucun parti

Quels sont les grands pr ojets d’urbanisme en cours ou à venir ?

On effectue un virage à 90° à Montpellier En effet, on a créé une ville à deux vitesses Celle qui existait a été laissée à l’abandon au profit de quartiers neufs On travaille au rééquilibrage

Les quartiers neufs doivent répondre à l’attente des habitants

« Il faut sortir de l’écueil du suréquipement »

Beaucoup de professionnels ont des idées pour répondre à ces besoins. La qualité de vie doit être au cœur des projets et en même temps leur réalisation doit coûter moins cher Les critères de qualité, c ’est un peu la quadrature du cercle Dans notre région, est-il préférable d’avoir un salon de 20 m2 prolongé d’une terrasse de 30 m2 ? Ou 25 m2 de salon et une terrasse plus petite ? Le cheminement de l’usager entre l’espace public et sa résidence a son importance De même pour les jardins Ceux qui vivent au rezde-chaussée peuvent avoir envie de profiter d’un espace vert Construire

comme on l’a fait n ’est plus d’actualité On ne peut plus imaginer une mairie de 174 millions d’euros Lorsqu’on créait de nouvelles ZAC là où il n ’ y avait rien, cela engendrait des recettes qui étaient investies dans l’espace public du quartier Dans 20 ans, il va falloir les restaurer, ce qui va engendrer des dépenses

Qu’allez-vous faire pour le centreville ?

Quand je parle du centre-ville, c ’est l’Ecusson et les faubour gs L’enjeu c ’est le rééquilibrage avec nos moyens Le centre doit faire l’objet de toute

notre attention, c ’est le quartier au cœur de la Métropole, le vecteur historique de la toute la région Ecusson et faubour g, c ’est la bonne échelle de taille d’un centre métropolitain On doit y retravailler la qualité de vie A commencer par la propreté que nous avons confiée à la société Nicollin Elle est davantage présente en centre-ville Les questions écologiques sont de plus en plus au centre des débats Quel est votr e avis sur les écoquartiers ?

J’ai une position très pragmatique sur la question L’important c ’est qu ’ on

Sur une ville comme Montpellier, avoir des expériences de ce type pourquoi pas ? Cela participe à l’attractivité de la cité Mais ce n ’est pas un projet urbain Pour nous, c ’est Montpellier qui est notre priorité Lorsque les artistes interviennent sur l’espace public, je trouve cela très intéressant, ils ont beaucoup à nous apporter avec leur regard

Vous êtes déléguée à l’urbanisme à la fois à la Ville de Montpellier et la Métropole C’est inédit Oui, c ’est nouveau d’occuper les deux fonctions Cela apporte beaucoup de cohérence à la vision de l’urbanisme L’implication citoyenne est plus importante On ne travaille plus de la même manière Mais on doit le faire plus en amont avec tous les professionnels, les architectes et les promoteurs Recueillis par MCH

La Mantilla, un programme phare du quartier Port Marianne E

n bordure de la Place Picasso et le long de l’Avenue Raymond Dugrand, le grand urbaniste de Georges Frêche, le programme phare La Mantilla est en cours Réalisés par la promoteur Pragma Immobilier, 407 logements sociaux, étudiants, d’accession à la propriété, des bureaux et commerces (Habitat, Monoprix, Picard) s’installent prochainement

Le grand parking souterrain de 738 places, mixte à l’usage des résidents et du public, sur trois niveaux ouvre le 16 février Jacques Ferrier architecte originaire de Limoux est le maître d’œuvre Il a imaginé des façades habillées de dentelles blanches qui donnent à l’ensemble sensualité et mystère, très esthétiques dans ce quartier prestigieux qui, comme le soulignait Philippe Saurel, est « dédié à l’art et plus spécifiquement à l’art contemporain » Le maire en profitait pour annoncer le retour de l’œil, un symbole commun à toutes les religions,

« La qualité de vie des habitants au cœur de

»

Stéphanie Jannin

« Le centre doit faire l’objet de toute notre attention, c’est le quartier au cœur de la Métropole »

sur la Place Pablo Picasso, et la fin des aménagements de l’axe centre-ville/place Picasso via la rue des Acconiers, le pont André Lévy (qui retrouve son nom), l’avenue de Méricourt Le Nuage, le bâtiment RBC et AD Galerie, sont déjà là, sur la plus belle avenue de Montpellier Bel hommage au grand bâtisseur que fut Raymond Dugrand

ART, ARCHITECTURE ET URBANISME

Les élus à l’urbanisme

Perpignan : Pierre Parrat, « il ne faut pas être timoré »

Après s’être offert un magnifique théâtre, L’Archipel, un joyau signé Jean Nouvel, les projets de la Ville de Perpignan visent un double objectif : réhabiliter des quartiers anciens et créer des quartiers respectueux de l’environnement, en particulier les alentours de la gare, le Pou de Colobre et le centre historique Pierre Parrat, adjoint à l’urbanisme de la capitale catalane, trace les grandes lignes de ces projets

classification des immeubles du quartier Certains immeubles ne sont plus adaptés à la ville, sans garage, sans local pour les vélos et les poussettes Là aussi, on constate une dégradation de l’habitat.

Le quartier de la gare fait partie des principales attentions de la Ville Quelles sont vos actions pour sa requalification ?

Une partie de ce quartier se dégradait sérieusement Les bâtiments n’étaient pas entretenus, entraînant la paupérisation de ses habitants On a pensé à tout raser pour tout reconstruire Finalement, on a préféré garder les immeubles et on a travaillé à la pince à épiler, au cas par cas, pour restaurer On espère que ce quartier aura de l’allure

On met tout en œuvre pour que cela se passe bien On avait envisagé également la construction d’une nouvelle école Une bêtise En pleine concertation avec la population, on a finalement décidé de restaurer l’école Jean-Jacques Rousseau qui fonctionne bien Avec la gare qui est ter minée et qui a été complètement repensée, c ’est tout le quartier qui aura été réaménagé

La Place de Belgique est ter minée

Un autre projet phare de la Ville : celui de l’éco-quartier du Pou de

Les Colobr es. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Il s ’agit d’un quartier uniquement dédié à l’habitat et aux équipements publics Rien n ’est encore sorti de terre Il y a des exigences très onéreuses pour répondre aux nor mes du Grenelle de l’Environnement Nous réfléchissons à l’aménagement de cette ZAC Elle nécessite des investissements très lourds. La Ville participera aux équipements publics On concèdera aux promoteurs privés le projet d’immeubles

Quelle place accor dez-vous à l’esthétique ?

L’esthétique, c ’est relatif On est tous d’accord pour que ce soit beau Nous, en mairie, nous allons veiller à l’har monie de l’ensemble Dans un éco-quar-

tier, on ne raisonne pas en ter me de rentabilité

On est dans un autre monde Les gens veulent vivre dans les meilleures conditions possibles, ne pas voir de voiture devant chez eux, par exemple. C’est une notion récente On ne sait pas comment elle va évoluer Le quartier est proche du centre, il va être accessible facilement. Pour cela, le réseau de transports publics sera raccordé Comme dans beaucoup de ville de la région, le secteur sauvegar dé est important. Qu’entr epr enezvous pour le centre ancien ? Le secteur sauvegardé de Perpignan est immense, près de 100 ha, cela entraîne pas mal de difficultés Avec la DRAC, nous travaillons à revoir cette

« Il faut avoir une vision haussmannienne de l’urbanisme »

La commission mise en place avec la DRAC va faire des propositions qui devraient déboucher sur la destruction des immeubles les plus insalubres favorisant la misère Une zone prioritaire de réhabilitation est définie Le patrimoine a été valorisé par les maires précédents Pas seulement l’ancien mais aussi le patrimoine du XXe siècle L’architecte Muchir, notamment, a marqué la ville Ses constructions sont classées Le centre ne compte pas moins de deux cents immeubles de qualité certaine Nous s u b v e n t i o nnons la réfection des façades Il faut se projeter dans l’avenir Nous allons transférer une partie de l’université au centre-ville Pour certaines parties, il faut avoir une vision haussmannienne de l’urbanisme

Haussmann était-il un visionnaire ? Est-il toujours actuel ? Haussmann a peut-être trop détruit mais ce qu’il a fait à Paris est pas mal Perpignan n ’est pas Paris, mais il ne faut pas hésiter à détruire lorsque cela est nécessaire Il ne faut pas être timoré Ce qui est fait aujourd’hui, c ’est la ville de demain

Recueillis par MCH

Marc-André 2 Figuères réalise un cadran solaire monumental pour Perpignan Méditérranée

Les travaux de « Solart 2 » , le plus grand cadran solaire européen à Rivesaltes vont bon train Fin novembre, la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée a réalisé une étape importante du projet de l’artiste Marc-André 2 Figuères (MA2F) avec la levée et l’installation de la flèche aux dimensions hors nor mes : un poids de 35 tonnes pour 30 mètres de long et 20 mètres de hauteur La réalisation de cette œuvre s’inscrit dans l’aménagement de l’entrée de Perpignan avec la valorisation de la Porte d’entrée Nord du territoire de l’Agglomération, plus précisément sur la commune de Rivesaltes A la fois sculpture monumentale d’art contemporain et outil scientifique de lecture du temps solaire, Solart 2 fait appel à des compétences spéci-

fiques de métallurgie, d’ingénierie et de construction métallique : une syner gie de savoir-faire locaux au service d’une œuvre monumentale d’art contemporain Dans le cadre de ses recherches artistiques et scientifiques, l’artiste a également travaillé en lien avec Denis Savoie, astronome au sein de l’Institut Universciences à Paris Au-delà de sa vocation technique dans le fonctionnement du cadran, cette flèche a été conçue comme une véritable sculpture par MA2F, char gée de symboles et de codes per mettant d’en faire la « cathédrale du temps » du futur

Alors que les opérations d’aménagement du dôme central se poursuivent, l’artiste prépare déjà une inauguration historique de l’œuvre pour le solstice d’été 2015

Avec El Centre del Mon, le quartier de la gare a été complètement repensé

Pierre Parrat

Béziers : la SEBLI, acteur de la restauration immobilière du cœur de ville

Connue pour avoir aménagé la station balnéaire du Cap d’Agde dans les années 60, puis plus récemment aménageur public de nombreuses opérations à vocation économique, d’habitât ou de services pour des collectivités de l’ouest héraultais, la Société d’Equipement du Biterrois et de son Littoral (SEBLI) est constituée aux deux tiers d’actionnaires publics (l’Agglomération Béziers Méditerranée actionnaire majoritaire, la Ville de Béziers, l’Agglomération Hérault Méditerranée, le Département de l’Hérault, la Ville d’Agde ) Depuis près de 15 ans, la SEBLI a également développé un savoir faire spécifique en matière de renouvellement urbain et contribue à améliorer l’habitat du centre historique de Béziers, en intervenant principalement sur le par c privé de logements dégradés. Ainsi, près de 500 logements (35 000 m2 habitables) ont déjà été réhabilités via des opérations de Restauration Immobilières (O.R.I.) et de démolition/reconstruction.

En 1999

En 2013

Bastia, Bayonne, Béziers, Perpignan, Saint-Gilles, Sète, Valenciennes Toutes ces villes ont un point commun Elles font parties des 25 projets retenus dans le cadre du Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD) lancé en 2009 par Benoist Apparu, alors secrétaire d’Etat char gé du Logement et de l’Urbanisme, et piloté par l’Agence Nationale de Renouvellement Urbain (ANRU) L’idée est de concentrer, sur des quartiers anciens, les dispositifs existants en faveur de la réhabilitation de logements privés, la production de logements sociaux et l’aménagement d’espaces et

de services publics Porté localement par la Ville de Béziers, ce programme fédère neuf partenaires institutionnels autour d’un projet ambitieux qui doit initier une véritable mutation du centre historique Le dispositif prévoit entre autres des opérations de recyclage d’îlots bâtis entiers (Ilot des Chaudronniers, Saint Jacques, T iquetonne, Hortet ) qui per mettront d’aérer le cœur de ville en mixant démolitions, reconstructions et réhabilitations « L’enjeux est de proposer une offre de logements qualitative respectant les critères de confort actuels dans un patrimoine bâti remarquable», explique Fabrice

L’histoire de Béziers à travers les fouilles préventives

Sous le contrôle de la DRAC, de vastes campagnes de diagnostics ou de fouilles archéologiques préventives sont réalisées dans le centre-ville de Béziers à l’occasion de projets impactant son sous-sol Ville créée par les Grecs il y a plus de 2 500 ans avant d’être occupée par les Gaulois longostalètes puis par les Romains, de nombreux vestiges témoignent de la richesse de son histoire Les requalifications d’îlots bâtis entiers représentent une opportunité rare de récolter de nouvelles données archéologiques La réhabilitation du quartier des Anciennes Arènes avait ainsi permis au Ser vice Archéologique Municipal de remettre à jour les vestiges de l’amphithéâtre romain qui pouvait accueillir 14 000 spectateurs, tandis que les récentes fouilles de l’îlot des Chaudronniers menées par l’opérateur Hadès Archéologie ont dévoilé en 2014, l’emplacement de ce qui aurait été soit un théâtre antique, soit un odéon Une exposition, de plein air mise en place tout autour du chantier des fouilles éclaire d’ailleurs actuellement de nombreuses pages d’histoire de la Cité dont les racines sont ancrées depuis l’Age de Bronze

Leclerq, le responsable du pôle centre-ville de la SEBLI

En restauration immobilière, la méthode d’intervention est assez longue et chronophage Il est nécessaire d’acquérir des biens dégradés et de mettre en place les conditions qui per mettront une réhabilitation lourde et complète tout en tenant compte de nombreux facteurs inhérents Entre autres : le relogement des occupants, les fouilles archéologiques préventives (voir encadré), la définition du programme de réhabilitation, l’obtention d’une autorisation de travaux en accord avec la DRAC et les Bâtiments de France ou encore l’ingénierie financière et la recherche d’investisseurs

La SEBLI accompagne également de A à Z les propriétaires qui le souhaitent dans leur propre opération de réhabilitation, de leur préparation jusqu’à la mise en gestion locative Les projets sont éligibles à des subventions de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) via la 8ème OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat), ainsi qu’à la loi Malraux Cette der nière encourage les investisseurs sous for me de réductions d’impôts pouvant aller jusqu’à 30% des travaux de rénovation réalisés en Secteur Sauvegardé L’efficacité du dispositif a été démontrée : pour donner un ordre d’idées, l‘opération du quartier des Anciennes Arènes Romaines a vu près de 70% de ses immeubles réhabilités représentant 94 logements de qualité réintroduit sur le marché immobilier Les fouilles archéologiques réalisées sur site avaient, quant à elles, dévoilé les vestiges des Arènes Romaines enfouies sous des tonnes de terre depuis des centaines d’années Après une mise en valeur autour d’un jardin urbain ouvert au public, ces vestiges ont été, en 2013, inscrits au titre des Monuments Historiques « En centre historique, le parcellaire est dense et très hétérogène Chaque immeuble dé-

Le résultat du réaménagement du quartier des anciennes Arènes Romaines. Un succès pour cette opération qui a permis de révéler des vestiges aujourd’hui classés aux Monuments Historiques

gradé a son histoire, ses propriétaires, ses occupants avec des problématiques qui leur sont propres Les dispositifs d’interventions et d’accompagnement doivent être suffisamment diversifiés et efficaces pour permettre, dans chaque situation, d’aboutir à une réhabilitation. Parvenir à la requalification d’un quartier entier nécessite beaucoup de patience et de pugnacité, mais cela rend ce métier passionnant», ajoute Fabrice Leclerq

Du patrimoine Médiéval jusqu’au XIXème siècle

Petit à petit, le centre-ville de Béziers voit son Secteur Sauvegardé remis en valeur La prise de conscience des élus locaux sur l’importance de préserver un cœur historique attractif, véritable vitrine de la ville, donne aujourd’hui des résultats probants, tant d’un point de vue fonctionnel qu ’esthétique Non loin des Anciennes Arènes Romaines, la campagne de ravalement obligatoire de façades, pilotée par l’agence Urbanis et financée par la Ville et la Communauté d’Agglomération est en train de redonner tout son prestige d’antan à l’avenue Alphonse Mas, une des rares avenues haussmanniennes courbes de France Sur cette même artère la SEBLI avait déjà initié et suivi deux réhabilitations en loi Malraux Elle projette à présent la réhabilitation d’un immeuble Haussmannien adossé à l’îlot des Chaudronniers ainsi que la transfor mation complète d’un bâti contemporain des années 70, qui sera intégré dans ce paysage architectural remarquable Par effet d’entraînement,

des propriétaires privés prennent aussi l’initiative de valoriser leur bien contribuant à leur tour au rendu d’ensemble Un peu plus au nord, la nouvelle place du Forum achevée en 2013 et l’îlot des Chaudronniers en cours de travaux, per mettent des respirations urbaines appréciables et apportent de la luminosité à de nombreux logements qui en étaient privés Des bâtiments vétustes datant du Médiéval jusqu’au XIXe siècle retrouvent ainsi à Béziers tout leur éclat sous les effets combinés des dispositifs initiés par la Ville et la Communauté l’Agglomération

En mettant en syner gie l’initiative publique et l’investissement privé, la SEBLI est quand à elle devenue un acteur majeur du renouvellement urbain au service des collectivités locales

Communauté d’Agglomération du Bassin de Thau

Une collection de livres gratuits sur le patrimoine en Languedoc-Roussillon

En 2010, la Direction Régionale des Affaires Culturelles en L a n g u e d o c - R o u ssillon a lancé la collection DUO, une collection de petits ouvrages extrêmement sérieux et documentés sur le patrimoine de la région Gratuits, ces livres permettent de prendre connaissance des chantiers de restauration du patrimoine monumental et mobilier de la région, des édifices labellisés Patrimoine du XXe siècle, des immeubles et objets d’art protégés au titre des Monuments Historiques ou encore des matériaux et savoir-faire « Jean Balladur et la Grande-Motte, l’architecte d’une ville » , « Phares du Languedoc-Roussillon » , « Peintures m urales du Roussillon et de la Cerdagne » ou « Les monuments historiques et la pierre » Autant d’exemples de livres qui composent cette collection Tous les ouvrages sont consultables sur www culturecommunication gouv fr/Regions/Drac-Languedoc-Roussillon ou en demande par mail à : publicationspat drac-lr@culture gouv fr

Frontignan : Bois, verre et béton… pour la nouvelle Médiathèque intercommunale

La construction de la nouvelle médiathèque inter communale à Fr ontignan, portée par Thau Agglo alliera écologie, simplicité technique et confort d’utilisation. Le rendez-vous est pris pour le 7 mars, jour de son inauguration.

Aquartier exemplaire, ouvrage remarquable

Un éco-quartier est en train de voir le jour à Frontignan (dans le quartier des Pielles), premier du genre sur le Bassin de Thau et qui accueillera 500 logements

Et pour illustrer la conception durable de ses bâtiments, le complexe urbain disposera d’une figure de proue toute trouvée : la nouvelle et troisième médiathèque de Thau Agglo, conçue par l’agence Tautem Architecture, associée à BMC2. Ce vaste édifice de 3 000 m² , conjuguant bois, verre et béton blanc, offrira à ses usagers une terrasse de lecture avec vue imprenable sur le territoire, ainsi qu ’ un puits de lumière diffusant un éclairage naturel dans les trois étages du bâtiment

Un confort qui, naturellement, participe aussi à la qualité environnementale de l’équipement

En effet, la première pierre n’était pas encore posée que le programme avait déjà obtenu trois certifications : les la-

bels nationaux HQE (Haute Qualité Environnement) et BBC (Bâtiment Basse Consommation), ainsi que le niveau Or du label Bâtiments Durables Méditerra-

néens Ce futur équipement se révèle même pionnier puisqu’il sera le premier bâtiment à cumuler ces trois labels

L’environnement d’abord…

Plus que des procédures cochées dans un cahier des char ges, c ’est une tournure d’esprit qu ’ a imprimée le cabinet d’architectes sur l’édifice Les aménagements de la future médiathèque reposent avant tout sur la configuration des lieux

Pour la production d‘éner gie, par exemple, c ’est sur la géother mie profonde que le choix s ’est porté « Le sol des Pielles est très meuble Des tubes ont été enfoncés dans le sol afin d’y puiser chaleur ou fraîcheur selon les saisons » , expliquent les architectes Dominique Delord et Jacques Garcin C’est donc une pensée en mode développement durable qui a animé toute la conception de cet édifice culturel, au cœur duquel la réflexion de la place de l’environnement dans l’architecture et l’urbanisme a pu déployer tout son sens

www.thau-agglo.fr

Projet de transformation complète d’un bâtiment Avenue Alphonse Mas

La médiathèque est l’un des premiers bâtiments de l’éco-quartier des Pielles à Frontignan

ENTRETIEN

AVEC LA PRÉSIDENTE DE LA Sté TECHNILUM

Technilum d’Agnès Jullian, « L’art de l’éclairage urbain »

Les espaces publics urbains se transfor ment Et pour cela, les éclairages urbains sont de véritables clés de voute A Béziers, Technilum, une entreprise spécialisée dans le mobilier urbain d’éclairage extérieur en aluminium, exporte depuis 40 ans son savoir-faire partout en France et à l’inter national. A sa tête Agnès Jullian, une chef d’entreprise multicarte. Egalement engagée dans la vie publique, elle fut vice-présidente de la Région Languedoc-Roussillon déléguée au tourisme sous l’ère Geor ges Frêche et puis celle de Christian Bour quin En décembre elle vient d’être élue présidente de Montpellier Events qui gère le Corum, Par c des expositions, la Park&Suites Arena et le Zénith Sud. Entretien avec une femme engagée et déter minée.

Ces der nières années, l’éclairage public a connu une grande évolution. Vous inspir ez-vous de certaines tendances artistiques ?

Cela dépend des marchés sur lesquels nous intervenons Quelques exemples historiques : pour La Grande Motte, les luminaires ont été réalisés en partenariat avec l’architecte Jean Balladur en 1972 Sur la promenade des Anglais à Nice, nous avons dû refaire à l’identique des luminaires qui dataient des années 30, et ce en 1989 Lors du projet de la Place de l’Hôtel de Ville à Bordeaux, en 2003, nous avons travaillé avec l’atelier King Kong et les architectes Frédéric Neau et Francisco Mangado Chaque projet a sa spécificité Il y a autant de cas que de situations

Comment se fait le choix des lampadair es lorsque vous êtes mandaté pour un projet ?

Il n ’ y a pas de règles en la matière, cela dépend du projet. Nous avons des produits standard mais nous sommes le plus souvent dans l’accompagnement du prescripteur Concer nant la création de modèles nous pouvons les réaliser en inter ne, adaptées aux demandes du projet, comme nous pouvons reprendre directement des dessins d’architectes que l’on adapte aux contraintes techniques

Des artistes interviennent-ils dans vos créations ?

Nous avons quelques collaborations artistiques pour des réalisations très spécifiques Comme par exemple l’œuvre « Concentration de Services » qui est en réalité un Abri Bus +++ de l’artiste Julien Berthier actuellement au MacVal à Paris, ou les œuvres monumentales de Nathalie Elemento au siège social de Technilum ou encore une installation per manente de Gérald Petit au L ycée des Métiers de la Montagne à SaintJean-de-Maurienne

Quelles sont vos solutions par rapport aux demandes de réduction des coûts des collectivités ?

La question de la réduction de l’éclairage dans l’espace public se porte principalement sur les routes D’un point de vue économique, l’électricité est produite en France et n ’est pas très onéreuse la nuit, contrairement à tout ce qui est dit Le vrai sujet est « Eclairer Juste » ou avec des sources moins pol-

luantes et moins éner givores Des obligations existent dès mars 2015 mais malheureusement, beaucoup de Villes ne seront pas capables de financer ces évolutions et améliorations de matériels

Vous êtes passionné d’art contemporain, d’ar chitectur e, d’urbanisme En faites-vous des liens avec votre métier ?

Oui, notamment avec l’association Lézigno créée dans le cadre du mécénat culturel de Technilum (voir encadré)

C’est un désir personnel qui, je pense, correspond à nos usages d’aujourd’hui J’ai une for mation généraliste d’école de commerce mais j’ai davantage d’attrait pour des ouvrages écrits par des architectes sur la manière de penser la ville ou comment se projeter dans le siècle prochain J’aime le contemporain en général C’est un vaste sujet qui peut être travaillé différemment que ce soit à travers la sensibilité de l’architecte, par fois en lien avec des artistes, mais aussi en fonction des territoires

MuCEM à Marseille Même le Viaduc de Millau est en tête des ouvrages et sites les plus visités de Midi-Pyrénées Parlez-nous de votre engagement en politique, comment s ’est il opéré ?

quentés C’est un manque à gagner pour l’économie touristique

Où en êtes-vous de cet engagement politique. Vous posez-vous des questions sur un retour ?

Je suis toujours investie dans la vie politique au sens étymologique du ter me qui m ’est très cher « Faire progresser la Cité » Je continuerai de m’investir dans cette voie car je ne veux pas vivre avec des frustrations, même si c ’est très chronophage Aujourd’hui, j’ai un projet d’extension pour l’entreprise Cela me per met de faire des choses qui m’intéressent dans ma propre structure et d’en être souveraine

En décembre, vous avez été élue Présidente de Montpellier Events Quels sont vos pr ojets pour ce nouveau challenge que vous venez de vous fixer ?

« Chaque projet a sa spécificité. Il y a autant de cas que de situations »

Quand, à l’époque, Geor ges Frêche m ’ a demandé quelle délégation je souhaitais à la Région, j’ai répondu « Attractivité du territoire » Cela n ’existait pas et c’était assez compliqué de la créer Du coup, ce qui me correspondait le mieux était le tourisme Avec l’expérience de ce mandat, je regrette de ne pas avoir pu lui donner une dimension un peu plus prospective que ce que l’on a fait au final Il faut passer à la vitesse supérieure et pas qu ’ en région Quand on voit comment l’Espagne a augmenté son taux de fréquentation touristique au beau milieu d’une crise européenne Il faut se rendre à l’évidence, nous avons du retard sur certaines infrastructures d’accueil, et bien souvent sur les sites les plus fré-

Cela semble vous tenir à cœur ?

Je pense que nous sommes dans un pays très conservateur mais dont l’architecture et l’urbanisme sont devenus de vrais enjeux touristiques, et de facto des enjeux économiques Il faut savoir évoluer avec son temps et s ’adapter à ce que veulent les gens comme mode de vie De nos jours, ce qui nous touche le plus sont les réalisations contemporaines de Montpellier ou le

Montpellier Events est un très bel outil et je suis ravie que la Région, la Métropole et la Ville m ’ en aient confié la Présidence J’ai en plus la chance de collaborer avec Antoine Perragin, le Directeur, et ses équipes Aujourd’hui, Montpellier Events est sur le point de trouver son équilibre mais c ’est logique quand on est précurseur L’Arena est aujourd’hui la plus grande infrastructure de France, hors Bercy en réhabilitation C’est une histoire qui se répète car nous avions déjà l’un des premiers Zénith de France, et l’un des plus grand Parc Expos de province desservi par un Tramway, ou le Corum en hypercentre Beaucoup d’initiatives sont menées pour booster davantage encore ces équipements et contribuer ainsi à l’attractivité de Montpellier et de son territoire, avec les retombées économiques qui en découlent

Recueillis par Stéphane Jurand

www.technilum.com

L’association Lézigno, mécénat cultur el de Technilum

En 2006, Technilum a eu l’initiative de créer une association culturelle dont la programmation exigeante répond aux interrogations sur le devenir de la ville contemporaine, à travers la lumière et ses inter férences sur l’architecture, l’urbanisme, l’art, le design et les arts vivants Ainsi, l’association Lézigno accueille des artistes en résidence, et propose chaque année un cycle de conférences et de rencontres

Baptisé « Heureuses Coïncidences » , cet événement est ainsi devenu un rendez-vous convoité où le public côtoie des intervenants de renommée nationale et inter nationale www.lezigno.or g

A. Jullian : Il faut savoir évoluer avec son temps

L’Hôtel de Ville de Montpellier enluminé par les éclairages de Technilum, conception Yann Kersalé ©

DOSSIER Antoine Garcia Diaz, «

optimiser

le confort pour les usagers »

On doit à l’ar chitecte Antoine Gar cia Diaz, installé à Montpellier depuis 1982, le Palais de Justice de cette ville en association avec B. Kohn, ainsi que le Viaduc Alphonse Labout Et beaucoup de logements ou bureaux, dont le siège social d’Océanis Il exer ce son art avec conviction, en dehors des modes. Villes et promoteurs de l’Hexagone lui confient leurs projets. Dans cet entretien, il nous parle de ses projets, de son souci constant de l’utilisateur et nous donne son avis sur les contraintes liées à l’environnement.

Sur quels pr ojets travaillez-vous actuellement ?

L’agence travaille actuellement sur plusieurs projets en région, essentiellement des logements sociaux et d’accession à la propriété D’un point de vue de la conception nous veillons à ce qu’il n ’ y ait pas de différence de qualité entre les deux Nous attachons la même importance à la réalisation des hôtels et des bureaux Nous sommes présents dans toutes les régions

De plus en plus de designers sont impliqués dans des réalisations. Etes-vous sensible à celà ?

Le métier d’architecte est codifié Je ne suis pas contre l’appel à des scénographies de la lumière, des couloirs, à l’habillage des façades par un designer

Pourquoi pas, mais si tout est basé sur leur gestes, si le rôle de l’architecte est minimisé, si la fonction de l’architecte est étouffée, c ’est du marketing Starck, architecte connu dans le monde du design, cela ne me gène pas Ce qui me gène c ’est l’action d’un artiste alors qu’il n ’est pas habilité Je suis l’architecte qui a introduit l’art dans les résidences Je suis pour leur intervention lorsque c ’est une démarche globale qui a du sens

« Ne pas perdre de vue que l’usager n’est pas l’ingénieur qui a conçu »

bon sens qui consistait à bien orienter les immeubles, dans notre région à l’abri du vent et pas trop au soleil La réglementation qui impose des alignements est une aberration Il y a forcément une façade mal exposée Du fait de l’application du Grenelle de l’Environnement, on revient à quelque chose qu ’ on n ’aurait pas du perdre Il y a plus de discours que de réalité sur le terrain Evitons les discours, agissons concrètement On a la chance d’avoir des logiciels per for mants qui nous aident à la conception, à optimiser le confort, à trouver l’orientation idéale Mais il faut se garder d’apporter trop de technicité Il ne faut pas perdre de vue que l’usager n ’est pas l’ingénieur qui a conçu Ce n ’est pas la technicité qui apporte le confort A l’agence nous travaillons sur les fondamentaux Sur la géother mie par exemple, avec des chaudières à bois Nous nous soucions de l’éner gie positive Mais encore une fois, il faut se méfier de la sophistication Les analyses de résultats dans les éco-quartiers sont décevantes, ne correspondent pas à l’attente Il y a un gouffre entre l’ingénieur et l’utilisateur

Est-on plus libr e de s ’exprimer dans les ouvrages publics que dans les logements et les bâtiments privés ?

engagées sont plus importantes Lorsqu’on donne un budget pour réaliser un projet, l’architecte doit le respecter Nous avons réalisé des mairies confor mes à la demande, sans tomber dans l’extravagance et sans multiplier le coût par trois ou quatre Je refuser de dépasser les budgets On peut admettre pour certains bâtiments publics

emblématiques, un certain coût Mais il faut rester raisonnable en ces temps de crise La créativité n ’est pas une question essentielle dans les logements et les bureaux Il faut d’abord penser à la famille qui va y vivre ou à ceux qui y travaillent C’est ça le fond du métier de l’architecte Recueillis par MCH

Une exposition sur l’architecture rurale en région à Carcassonne

Le Cros du dessous à Buc et Belcastel © C h L h u s s e t é d T r a b u c a r e

Les contraintes liées à l’envir onnement, l’utilisation de nouveaux matériaux, modifient-elles votr e métier ?

Lorsqu’on dit qu ’ on utilise de nouveaux matériaux, c ’est vrai Ce qu ’ on ne dit pas assez c ’est que le souci de l’environnement est un retour au bon sens qui est préconisé On avait perdu ce

Le problème n ’est pas de comparer Les réalisations pour le public entraînent des contraintes liées à la durabilité de l’ouvrage réalisé Pour l’architecte, il y a des constantes dans les deux types de projets Son comportement n ’est pas différent Dans le public il peut y avoir des dérives La question du budget est fondamentale Les sommes

Le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) propose à Carcassonne une immersion dans l’architecture et la vie rurale des territoires languedociens et catalans à travers une série de photographies Cette exposition a été conçue et réalisée par les Éditions Trabucaire à partir de l’ouvrage éponyme de Christian Lhuisset, paru une première fois il y a 35 ans et réédité en 2013 par l’éditeur catalan Véritable encyclopédie de l’architecture ver naculaire dans notre région, sans équivalent à ce jour, l’ouvrage trouve dans cette exposition un prolongement fidèle à la lettre et à l’esprit de l’auteur Les photographies en noir et blanc expriment la beauté rustique de l’expression architecturale de ces bâtisseurs anonymes dont nous occupons encore, par fois, les lieux Les textes qui les accompagnent, de même que les plans, coupes, façades et cartes, synthétisent une impressionnante somme d’infor mations

Jusqu’au 24 février à la Maison de l’Ar chitecture et de l’Environnement - 28, Avenue Claude Ber nar d à Car cassonne.

Tél. 04 68 11 56 20. http://caue-lr.fr/

Antoine Garcia Diaz

Le Pavillon de Flore réalisé par Hélénis et l’artiste Nathalie Guérin Balcon du Pavillon de Flore

Egéria, une agence unique pour le développement de l’art contemporain dans l’espace

public

Lancée courant mars par le promoteur Hélénis, Egéria est une agence dédiée à l’art contemporain. Alexandra Aznar, char gée des projets artistiques chez le promoteur et Numa Hambursin, conseiller artistique, nous dévoilent les missions de cette agence novatrice dans le domaine de l’art et de l’urbanisme. Entretien croisé.

Numa Hambursin, comment avez été impliqué dans ce projet d’Hélénis?

A la suite d’une conversation avec Thierry Aznar qui m ’ a expliqué ce qu’il souhaitait faire Non pas installer une œuvre d’art au der nier moment dans sa réalisation immobilière mais impliquer l’artiste dès le début de son projet Il avait une vision globale du rôle de l’artiste C’est un rêve pour un artiste d’être associé en amont, d’intervenir sur les bâtiments Il participe à la création Sans parler de la Renaissance, à Berlin, par exemple, cela se pratique couramment Ici, c ’est une première Alain Clément, par exemple, est ravi de cette participation car c ’est une occasion qui se présente rarement De ce fait, il s’inscrit dans l’histoire de Montpellier

Quel va-t-êtr e le rôle de la nouvelle agence que crée Hélénis ?

Alexandra Aznar : Elle s ’appellera Egéria, muse de Numa Pompelius

Une coïncidence L’Agence aura trois missions : travailler plus en profondeur sur les projets d’art contemporain et son intégration dans l’immobilier ; créer de l’événementiel autour du développement de l’art contemporain ; être la préfiguration de notre future fondation (voir numéro précédent de l’Art-vues) A partir d’avril, nous serons mécènes du street art Quelle que soit la génération, nous voulons les meilleurs L’excellence Nous lançons officiellement Egéria en mars

Pour quoi une fondation ?

Alexandra Aznar : Le nombre d’œuvres a grandi très vite Il devient très important Les commandes passées par Hélénis sont extraordinaires Nous allons pouvoir prêter des œuvres aux grands musées Nous envisageons, à ter me, la création d’un espace dédié Notre exigence nous per met d’attirer

des nouveaux noms d’artistes, d’avoir un rôle de diffuseurs d’art Le street art est devenu un moteur

Numa Hambursin : Il y a dix ans, l’art contemporain n’intéressait qu ’ un cercle d’initiés C’est lié à la région, il y a aujourd’hui une soif d’art contemporain Beaucoup d’artistes vivent et travaillent à Montpellier, Nîmes ou Sète Nous sommes après Paris une des régions les plus importantes dans ce domaine, devant Bordeaux et L yon C’est presque obsessionnel Philippe Saurel va enfin doter la ville d’un musée d’art contemporain Ce n ’est pas un luxe La Ville se doit d’avoir un espace qui lui est dédié Qu’il soit privé

ou public, l’engagement pour les artistes contemporains per met de créer le patrimoine de demain Lafeuillade est, par exemple, le premier jardin de sculptures contemporaines (voir cicontre)

« L’engagement pour les artistes contemporains permet de créer le patrimoine de demain »

Peut-on parler de mécénat dans l’engagement du secteur privé auprès des artistes ?

Numa Hambursin : L’Etat se désengage de plus en plus Il faut donc faire différemment Le privé l’a bien compris Il s ’engouffre dans le mécénat Cela a existé A Madrid, par exemple, Goya avait des commandes du roi, des princes Pour les plus modestes, il produisait des gravures Si une source se

tarit, une autre prend le relais Et à un moment le public suivra avec la même exigence Ce qui est important avec le projet Hélénis, c ’est qu’il fait appel aux artistes de la région et non aux artistes inter nationaux qui sont dans toutes les collections Il n ’est pas nor mal que des Combas, Bioulés, Dezeuze ou Cervera n ’ y soient pas Comme il n ’est pas normal qu’ils ne soient pas davantage visibles dans l’espace public Je suis certain que l’art contemporain va exploser dans la région, pas seulement à Paris

Alexandra Aznar : Avec Egéria, on se rendra compte que la création artistique est source de richesse économique Nous avons une vision globale de notre engagement à la culture et avec la création contemporaine, elle prend tout son sens Recueillis par MCH www egeria-artconcept com

Le 1% artistique et la commande publique

Créé en 1951 à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Communication, l’objectif du 1% artistique est de favoriser le développement de la création contemporaine à nos lieux de vie quotidiens Financé par l’État ou les collectivités territoriales, il s’applique pour la construction, l’extension ou la réhabilitation de bâtiments publics Soutien important pour les artistes, par les moyens qu’il mobilise et les expérimentations qu’il leur permet, il fournit l’occasion d’une rencontre unique entre un ou plusieurs artistes, un commanditaire, un architecte et le public usager du lieu Du design au graphisme, des réalisations paysagères à la vidéo, toutes les formes de la création peuvent être convoquées pour la réalisation d’œuvres qui témoignent du talent des artistes contemporains à enrichir notre patrimoine artistique

En région :

• Nadia Lichtig, Lycée Marc Bloch à Sérignan

• Le Gentil Garçon, Lycée Jacques Prévert à Saint-Christol-lesAlès

• Matali Crasset, Lycée Frêche à Montpellier

• Sigurdur Arni Sigurdsson, Collège Olympe de Gouges à Loupian

• Microclimax, collège Saint-Ger vais-sur-Mare

• Qubo Gas : Jef Ablézot, Morgan Dimnet, Laura Henno, IUT de Béziers

• Patrice Carré, Collège François Rabelais à Montpellier

• Christophe Pillet, Lycée Pierre Mendès-France à Montpellier

• Laurent Saksik, Lycée Victor Hugo à Lunel

• Cécile Bart, Lycée Jean Vilar à Villeneuve-lès-Avignon

• Grout/Mazéas, Lycée Rosa Luxemburg à Canet

• Valérie du Chéné, Collège Marcellin Albert à Saint-Nazaire-d’Aude

• Philippe Lepeut, Collège Pierre Mendès-France à Saint-André

• Philippe Cazal, Univ Montpellier II

La commande publique

La commande publique se définit par la présence d’œuvres d’art dans des lieux de vie, des espaces publics, urbains ou ruraux, en dehors des lieux habituellement réser vés à leur présentation

Créée en 1983, elle permet à des artistes de réaliser des projets dont l’ampleur et la portée nécessite des moyens inhabituels

En région :

• Jean Denant, La Traversée à Sète

• Pierre Joseph / Carmelo Zagari, CHRU Montpellier

Sculpture de Laurent Serpadon dans la Résidence le Domaine des Héliades au Crès

Alexandra Aznar, chargée de projets artistiques

Numa Hambursin, conseiller artistique

Alain Clément, sculpteur au Domaine de Lafeuillade

Peintr e connu et r econnu, né à Neuilly en 1941, Alain Clément s ’est établi en 1965 en Languedoc Son nom est associé depuis 1969 au collectif Supports/Sur face, mais également aux Editions Fata Mor gana qui fêtent leur cinquantenaire. Il a enseigné à l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier puis de Nîmes. C’est dans cette ville qu’il a son atelier. Ce passionné à la voix rieuse s ’explique sur son implication dans le Domaine de Lafeuillade à Montpellier, le projet immobilier de Thierry Aznar, président de Hélénis Un projet unique d’après l’artiste

Quand les Médicis construisaient des Palais, ils faisaient travailler ensemble architectes et artistes Aujourd’hui, il y a un divorce entre l’architecture et à l’art, car les financiers sont incultes Ils se moquent de l’art » , déclare Alain Clément « Dans le projet de Lafeuillade, il y a eu une rencontre avec un promoteur, Thierry Aznar Il prend le risque de refroidir les acheteurs La seconde rencontre est celle avec l’ar-

chitecte Philippe Bonon A minima, Vincent Bioulés devait intervenir pour la conservation, Pagès et moi pour la partie installation » Jusque là rien de bien original « Ce qui est particulier, c ’est mon intervention dans la création du sur-toit, un peu à la manière des bâtiments chinois, pour

répondre au cahier des charges de l’urbaniste du quartier Tout en respectant les normes, j’ai conçu une grande structure découpée, quelque choses de très léger qui laisse entrer la lumière » Poète, Alain Clément, livre les secrets de son inspiration : « je me suis souvenu d’une nouvelle de

Valery Larbaud qui décrivait une chambre à Palavas, le soleil passait à travers la jalousie et dessinait des raies sur le corps de la femme, c ’est ce que j’ai recherché, sans le corps de la femme ! Bien sûr ! ». Les travaux sont en cours d’achèvement, la résidence devrait être livrée bientôt Alain Clément revient avec enthousiasme sur cette expérience exceptionnelle : « je trouve assez intéressant qu ’ un promoteur fasse participer les artistes à l’ensemble d’un projet Je pense qu’il faut encourager cela Pour l’instant, ce n ’est pas une plus value On est hors du consensuel Soit l’artiste décore un hall ou les jardins Soit il répond à la loi du 1% dans les bâtiments public qui a donné paradoxalement les plus grandes horreurs du XXe siècle » Les structures réalisées par Clément seront rouges Complémentaires du vert de la nature et du parc En for me de volutes, d’arabesques, des for mes qui sont la signature aussi bien dans ses sculptures que dans ses œuvres peintes

Sur-toit réalisé par Alain Clément pour la résidence du Domaine de Lafeuillade

L’artiste Alain Clément

Pragma Urban Art : une nouvelle galerie montpelliéraine signée Pragma Immobilier

Inauguré le 27 janvier der nier, Pragma Urban Art est un nouvel espace d’art dans le paysage montpelliérain. Ouverte grâce à la volonté de Jean-Christophe Rivière, le directeur régional du groupe Pragma Immobilier, cette galerie per met de renfor cer un lien cher au promoteur entre l’art et l’ar chitecture Pour la première exposition, les cimaises accueillent l’artiste montpelliéraine Nathalie Le Gall avec la série « Paysages urbains » dont les toiles ont été conçues pour l’occasion

Les toiles lumineuses de Nathalie Le Gall en inauguration

« C onstruire est un art » Le slogan du promoteur montpelliérain ne pouvait pas mieux se prêter à l’ouverture de Pragma Urban Art, un nouvel espace d’art au cœur du quartier Port Marianne

Installé sur Montpellier depuis 35 ans, le lien entre l’architecture et l’art, ou comment faire rentrer l’architecture innovante et artistique dans la ville, a toujours été une source de préoccupation pour Pragma Immobilier C’est dans cette démarche que le promoteur a réaménagé ses locaux pour concevoir un espace d’art chaleureux, ouvert à tous, et avec comme vocation la promotion d’artistes régionaux « Le lien entre l’architecture et l’art a toujours été présent au sein du groupe et lorsque nous avons réfléchi sur l’aménagement de notre espace l’idée est venue quasiment automatiquement : il fallait ouvrir une galerie d’art » , explique Jean-Christophe Rivière Réalisé en partenariat avec l’agence de communication Creatom, cet espace per met de mettre en avant des artistes régionaux jouissant déjà d’une certaine notoriété dans différents domaines tels que peinture, sculpture, photographies « On s’interroge toujours sur ce qu’il y a de commun entre le cheminement intellectuel d’un architecte lorsqu’il conçoit ses bâtiments et celui d’un artiste lorsqu’il réalise une œuvre, ajoute Jean-Christophe Rivière Pragma Uraban Art est pour nous une façon d’utiliser l’espace, de rester fidèle à notre marque de fabrique et de réfléchir sur ce lien entre l’architecture et l’art »

En entrée libre, les expositions s ’ enchaineront tous les trois mois avec un ver nissage systématique et une rencontre avec l’artiste

« Un geste artistique dans chacune des résidences »

Galerie à but non lucratif, Pragma Urban Art ne fonctionne pas comme une galerie d’art classique En effet, celle-ci ne prend pas de pourcentage sur les ventes, mais pour chaque artiste exposé, Pragma Immobilier fait l’acquisition d’une œuvre Pour Jean-Chris-

tophe Rivière le but est de « remplir un objectif culturel dans le cadre de nos réalisations immobilières C’est l’une des particularités du groupe : on a un geste artistique dans chacune de nos résidences » Pour l’exposition de Nathalie Le Gall le promoteur a donc fait l’acquisition d’une de ces toiles « Initialement j’avais prévu de l’installer dans le hall de la résidence “So Free“

« Urban Graphik », le nouveau projet de Pragma Immobilier

C’est au cœur du quartier de Boutonnet, à deux pas de l’hyper-centre de Montpellier, que la résidence « Urban Graphik » , le nouveau projet de Pragma Immobilier va s’implanter Quartier étudiant par excellence, très dynamique et culturel, il est particulièrement vivant A la fois bohème et empreint de jeunesse, il four mille de restaurants, de cafés et respire la joie de vivre Une atmosphère dont se sont imprégnés les architectes pour concevoir cette résidence qui s’intègrera à merveille avec son architecture contemporaine et très urbaine En effet, ses lignes élégantes sont mises en valeur par l’utilisation de matériaux nobles et par l’allure inédite de ses façades Des sérigraphies or nent le socle de la résidence à la manière d’un bas relief et des lamelles inclinées en aluminium laqué parent l’élévation d’un maillage intimiste L’ensemble se distingue par ses coloris contrastés et par la mise en lumière remarquable des volumes tout en transparence Ouverte sur un bel espace végétalisé, elle bénéficie de lar ges terrasses et profonds balcons qui ajoutent confort et liberté au quotidien Les premières livraisons sont prévues pour le premier semestre de 2017 www.urbangraphik-montpellier.fr

For mée aux Beaux-Arts de Montpellier, Nathalie Le Gall s ’est rapidement fait remarquer puisqu’elle est la lauréate du concours de l’affiche officielle de la coupe du monde de football en France en 1998 Dans son atelier de l’enclos T issisé-Sarrus à Montpellier, elle développe de nombreuses techniques : mosaïque, collage, infor matique, peinture à l’huile Dans un rapport maîtrisé, mêlant découpage géométrique et force graphique du dessin, ses toiles combinent magistralement horizontalité et verticalité. Œuvres lumineuses, « tous mes tableaux sont construits et détruits et reconstruits dans les profondeurs des couches d’huile, explique l’artiste. Ils naissent comme cela Ils se rappellent à mon souvenir et semblent venir à moi » La toile de Nathalie Le Gall est comme un chantier, un trou dans un mur, une fenêtre Pour son exposition à la Galerie Pragma Urban Art elle a créé une série de « Paysages urbains » aux ambiances de docks, de ports, de quais

du quartier des Grisettes, mais afin d’éviter les dégradations ou le vol nous avons eu l’autorisation par l’artiste de dupliquer le dessin sur le plafond du hall d’entrée sur une toile tendue » L’œuvre restera alors dans les locaux de Pragma Immobilier et constituera la première pièce pour la création d’un fond de collection Pour la seconde exposition chez Pragma Urban Art la sculpture sera mise à l’honneur Il faudra cependant faire encore preuve d’un peu de patience pour connaître le nom de l’artiste

www.pragma-immobilier.com

Pragma Urban Art, un nouvel espace d’art chaleureux et ouvert à tous

Jean-Christophe Rivière

Frédéric Combier de Bouygues Immobilier

Entretien avec Frédéric Combier, directeur opérationnel de Bouygues Immobilier Languedoc, un incontour nable dans le paysage des promoteurs immobiliers. Il présente le lien établi par le groupe avec l’art, l’ar chitecture mais également les politiques d’urbanisme.

ont été retenues dans le processus de labellisation EcoQuartier, lancé fin 2012 par le ministère du Logement pour récompenser les projets exemplaires en matière d’urbanisation durable : Ginko, l’éco-quartier du lac de Bordeaux, celui de Cap Azur à Roquebrune-Cap-Martin et celui de la ZAC Pompidou-Le-Mignon à Bois-Colombe

Est-ce que vous faîtes appel à des artistes dans vos réalisations ?

Oui à des artistes locaux Nous donnons une âme à nos résidences à travers des thèmes ou des œuvres d’art

rehaussé par les ferronneries des loggias Une mosaïque en faïence émaillée sur le même thème souligne la beauté des halls

« Sant’Agata » , l’architecte s ’est inspiré d’un tableau de Picasso « pichet et coupes de fruits » daté de 1931, pour choisir les couleurs des façades des bâtiments et réaliser une mosaïque dans le hall d’entrée

Quels sont vos projets en cours ?

Est-ce que selon vous art et architectur e sont compatibles aujour d'hui avec urbanisme ?

Oui, l’architecture est indissociable de l’urbanisme, toute conception urbaine implique un langage architectural, un moyen de s ’exprimer, de s’identifier à travers une sculpture en 3 dimensions Réaliser un immeuble, c ’est créer une œuvre d’art qui s’inscrit dans le temps

L’art passe du statut d’objet à voir à celui d’espaces à vivre, à partager L’architecte réalise une œuvre avec le promoteur et tous les intervenants d’urbanisme, le client en jouit

Bouygues Immobilier est mécène de la cité de l’architecture et du patrimoine BI réalise ainsi son statut de partenaire fondateur de cette institution de référence en matière d’architecture et d’urbanisme, d’aménagement des territoires et d’innovation architecturale

Comment s'inscrit Bouygues Immobilier dans les politiques d'urbanisme ?

Fort de son expérience en matière d’innovation et de développement durable, tant dans le domaine du logement que de l’immobilier d’entreprise, Bouygues Immobilier s ’ engage auprès des collectivités locales, pour la création et la gestion à long ter me de quartiers durables Pour répondre à leurs attentes, Bouygues Immobilier a défini une démarche « sur mesure » : UrbanEra®

Du diagnostic initial au pilotage opérationnel du quartier, UrbanEra® a pour ambition d’optimiser l’ensemble des paramètres du quartier durable à travers une approche innovante dans chaque domaine, tout en privilégiant la dimension humaine et en favorisant une forte implication des habitants

UrbanEra® a fait ses preuves Trois réalisations relevant de cette démarche

A Sète nous avons réalisé une opération Villa Vénézia sur le thème de la mer Les halls ont été traités comme des ponts de bateaux en acajou avec des accastillages, hublots et éclairages en laiton massif qui mettent en valeur les vitraux réalisés par un verrier de la région de Pézenas

A Mauguio « Patio Car men » a été inspiré par l’Andalousie, où l’on retrouve un patio intérieur, planté d’agrumes autour d’un bassin et fontaine en pierres,

Nous avons actuellement plus de 10 programmes en cours sur Montpellier et sa région A Port Marianne, notamment, nous avons créés des produits d’exception : des maisons sur le toit d’une résidence de standing « Le Patio del Rey » ! Des produits hauts de gamme offrant de magnifiques terrasses avec des vues imprenables, à deux pas du Bassin Jacques Cœur Je ne doute pas que ces produits rares et uniques recevront un écho favorable de la part du public ciblé

Recueillis par Stéphane Jurand www bouygues-immobilier com

« Nous donnons une âme à nos résidences »

Les faïences de la Résidence « Patio Carmen » à Mauguio d’inspiration Andalouse

Un style Pop, Urbain et Graffiti pour le Campus Comédie à Montpellier

« Réaliser un immeuble, c’est créer une œuvre d’art qui s’inscrit dans le temps »

Statues, places, jar dins, tramways… l’espace public représente un territoire infini pour la création artistique. Que ce soit purement visuel ou pour mar quer une identité territoriale, comme les sculptures monumentales des Chevaliers Cathares en bor dure de l’A61,

n Le Tramway de Montpellier

Art et Tramway à Montpellier ne font qu ’ un Avant 2012, il existait deux lignes de tramway à Montpellier

La ville avait alors créé l’événement en proposant aux designers Garouste et Bonetti de décorer les rames Les hirondelles de la Ligne 1 annonçaient le printemps, le renouveau en matière de transport. Les fleurs multicolores de la Ligne 2 témoignaient de la beauté estivale des paysages méditerranéens

Les deux der nières lignes, au design très contemporain, sont signées Christian Lacroix Ses créations sont une invitation au voyage Pieuvres, poissons, étoiles de mer et monstres marins, tels sont les motifs choisis par le célèbre couturier pour habiller la Ligne 3

La Ligne 4, quant à elle, est lumineuse

C’est un tramway en or qui circule dans le Grand Cœur de Montpellier, paré de gravures anciennes architecturales sur fond de lamé brodé

n Le Tramway d’Aubagne

Depuis septembre 2014, le tramway d’Aubagne est habillé de « Renés » , les créatures fétiches du célèbre artiste sétois Hervé Di Rosa. L’habillage intérieur et extérieur du tramway lui a per mis de développer différentes techniques tant sur le plan pictural que dans

les arts appliqués, notamment dans la création de textiles L’har monie intérieure a été imaginée en fonction de ce qu’il se passe à l’extérieur Dehors, c ’est la foule, la rue, la vie active Dedans, l’atmosphère est chaude et lumineuse, calme et sereine Les couleurs choisies évoquent le soleil et la terre de la Provence

n La Place du XXe S. à Montpellier

Située dans le centre commercial Odysseum, la Place du XXème siècle, ou Place des Grands Hommes, regroupe les statues de Churchill, Gandhi, De Gaulle, Jaurès, Lénine, Mao Zedong, Golda Meir, Mandela, Nasser et Roosevelt Selon les ter mes de Geor ges Frêche, l’initiateur du projet, « ces statues ne sont pas censées glorifier les individus qu ’elles représentent, mais symbolisent des idéologies marquantes du XXème s » Sculptures en bronze, hautes de 3m, elles ont été réalisées par le sculpteur François Cacheux

n Le Miroir d’Eau à Montpellier

Au cœur du quartier Port-Marianne et au centre du parvis rendant hommage au diplomate, résistant et écrivain Stéphane Hessel, le Miroir d’Eau s’étend sur près de 1 000 m2 Ludique et conviviale, cette fine lame d’eau, créant

un jeu de reflets avec son environnement, est animée par des jets d’eau et des jeux de lumière L’espace est ouvert et invite le public à interagir avec la fontaine Réalisé par le fontainier inter national Jean-Max Llorca, le Miroir est destiné à « offrir une expérience sensorielle unique dans un environnement urbain »

n 11 jardins classés Jardin Remarquable en Languedoc-Roussillon

Créé en 2004 par le Ministère de la Culture français le concours du Conseil National des Parcs et Jardins, le Label Jardin Remarquable vise à reconnaître et valoriser des parcs et jardins ouverts au public et bien entretenus Ce label dépasse le cadre des jardins anciens, protégés ou non au titre des monuments historiques, pour inclure le champ des jardins de création récente

En région : Jardin de l’Abbaye de Fontfroide à Narbonne ; Jardin du Tomple à Concoules ; Bambouseraie de Prafrance à Generar gues ; Jardin de Mazet à Monoblet ; Jardins de la Fontaine à Nîmes ; Jardin du mas de l’Abri à Ponteils et Bresis ; Jardin des Sambucs à Saint-André-de-Majencoules ; Jardin Antique Méditerranéen à Balaruc-les-Bains ; Parc et jardin du Château de Mar gon ; Parc et jardin du Château de Flaugergues à Montpellier ; Jardin de Saint-Adrien à Servian

n Sculptures « Point of view » de Tony Cragg à Montpellier

Situées à l’entrée Est de Montpellier, l’œuvre de Tony Cragg constituée de 3 colonnes en bronze d’une hauteur de 10 mètres interpelle Sa perception varie selon l’endroit où l’on se place. Dans le projet montpelliérain, chaque élément s ’enroule vers le haut dans un mouvement de tourbillon En observant la sculpture, des profils de visages peuvent être entrevus à travers les spirales sinueuses Inaugurées en 2007, ces colonnes ne vont pas sans rappeler les Moaï de l’Île de Pâques

n Sculpture de Stratos

à La Grande Motte

Au bord du Lac du Ponant, « Octave » un violoncelliste en inox fait résonner ses notes aux sons des barques et des bateaux de plaisance, du vol des oiseaux marins ou des fugaces balades

équestres

D’autres statues monumentales de Stratos sont exposées en région comme au rond-point de Bellevue aux Angles

l’art est le poumon des villes. Une idée qui semble avoir son importance, comme en témoigne le lancement en avril der nier par Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture, d’une Mission Nationale pour l’Art et la Culture dans l’Espace Public (MNACEP) L’objectif ?

« Aller à la rencontre de la population qui n’a pas accès aux œuvres artistiques tout en généralisant la démarche et lui donner un cadre », explique Jean Blaise, le président de cette mission. Elle constitue ainsi un « laboratoire d’idées », ayant pour but, selon Aurélie Filippetti, de « reconnaître ce qui se fait sur le terrain pour mettre en lumière la richesse des œuvres et des initiatives existantes, repérer des bonnes pratiques » Retrouvez ci-dessous une sélection d’œuvres installées en région depuis les années 2000

n Les « Allégories » d’Allan McCollum à Montpellier

Sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle, au niveau du Corum, l’artiste américain Allan McCollum a créé cinq « Allégories » Conçues en juillet 2000 pour marquer la naissance de la ligne 1 du tramway de Montpellier, ce sont des copies de statues abîmées et jamais restaurées du Château de la Mosson

n Sculpture monumentale de Nella Buscot à Palavas

Réalisée grâce au mécénat du Groupe Angelotti, une œuvre réalisée par Nella Buscot de 4 mètres de haut et pesant plus de 3 tonnes a été installée en décembre der nier sur la rive gauche Nommée « Espoir » , elle représente cinq hommes rescapés des flots, des naufragés qui au plus fort de leur désespoir aperçoivent Palavas-les-Flots

n « Le Pêcheur » à Palavas

Créée en 2003 par Gil Orengo, cette œuvre placée à l’extrémité de la jetée de la rive droite du canal rend hommage à la pêche qui fait partie intégrante de la culture de la ville

n « Barraïé » à Saint-Christol

Si de nombreuses statues dans nos villages occitans mettent en avant les bious d’or, ces taureaux de légende de la Course Camar guaise, celle de SaintChristol mérite le coup d’œil Réalisée par Ben K, elle représente le cocardier Barraïé dans une posture qui lui était habituelle quand il combattait les raseteurs Impressionnant !

n Le Pescalune

de Lunel

Face au Parc Jean Hugo à Lunel, se trouve une bien étrange statue Réalisée par Ben K en 2006 elle représente le Pescalune, ce pêcheur d’anguilles qui selon la légende avait pris la lune dans une de ses nasses

Mad’Art Concept, l’art du trompe-l’œil

Agnès et Olivier Costa, composent l’équipe de Mad’Art Concept, basée à Cournonsec Tous deux artistes peintres, ils se sont investis dans l’art mural et offrent au très grand public la possibilité d’entrer dans l’univers de l’art au coin de la rue Dans chaque œuvre, une importante recherche de perspectives et de volume a été réalisée Le choix des couleurs chaudes du Sud, la luminosité et l’intégration de la fresque dans son environnement sont, pour eux, des priorités On peut retrouver ces œuvres à Montpellier : Place Edouard Adam, rue de la Méditerranée, dans les parkings du Corum et du Palais de Justice, à l’Hôpital Lapeyronie, mais aussi à Bédarieux, Pérols, Agde

L’art dans la rue : le MACO à Sète

Depuis 2010, les artistes sont invités à s ’exprimer sur les murs de la ville de Sète Les street-artistes invités dans le cadre du festival K-Live laissent leur empreinte sur les murs de la ville, avec la bénédiction de la municipalité L’ensemble constitue le MACO, un musée à ciel ouvert, une balade artistique à travers les rues de la ville Des œuvres éphémères soumises aux ravages des intempéries et aux coups de soleil Lorsque certaines s ’effacent d’autres fleurissent à leur place Le parcours compte déjà une vingtaine d’œuvres Les der nières datant de 2014 sont signées : Kashink, L’Hymne à l’amour, rue de Belfort ; Julien, Seth, Malland, Monsieur Tielle, rue Paul Valéry ; Goddog, Lumière du soir, rue Pascal ; Monsieur qui, escalier de la Macaronade. L’OT distribue un guide pour découvrir la ville autrement, au fil de ce parcours

MACO - OT de Sète - 60, Grande rue Mario Roustand. Tél. 04 99 04 71 71. www tourisme-sete fr

M. Chat de Thoma Vuille, Place de la Mairie

AU PONT-DU-GARD

Les grandes lignes de la nouvelle programmation culturelle

Al’occasion des 30 ans de classement du Pont-duGard à l’UNESCO, le célèbre aqueduc romain s ’est vêtu d’une magnifique parure de lumières lors du grand spectacle inaugural La nuit des lucioles de la Cie Carabosse, les 8, 9 et 10 janvier der nier

Un avant goût, tout en poésie et en émotions, des événements mensuels à suivre et à fêter au pied du colosse de pierre !

Tout au long de l’année, le public est invité à une déambulation romanesque sur le Pont et ses abord pour célébrer de mille et une manières cet anniversaire unique Danse, art culinaire, expositions, concerts, spectacles, cirque La nouvelle programmation culturelle de 2015 s ’ annonce extrêmement riche et fédératrice autour des valeurs du patrimoine mondial Par mi ces événements exceptionnels, voici ceux à ne surtout pas manquer :

• Les 5 et 6 avril : Garrigue en fête. Entre découverte des saveurs du terroir et pique-nique en pleine nature, le week-end de pâques est l’occasion de célébrer, d’une manière champêtre et festive, l’arrivée du printemps.

• Les 5, 6, 12 et 13 juin : Les féeries du Pont du Gar d Le spectacle « Les mondes magiques » , réalisé par les célèbres artificiers du Groupe F, rend un fa-

EN RÉGION

buleux hommage au Patrimoine Mondial en sublimant toute la magie du monument romain

• Du 4 au 5 juin : assemblée générale de l’Association des bien français inscrits au patrimoine mondial Une réunion des 39 biens français inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO est or ganisée, le temps de deux jour nées, dans le cadre majestueux du monument antique

• Du 3 juillet au 31 octobre : exposition « Vestiges » de Josef Koudelka En noir et blanc, à travers des photographies panoramiques des grands sites de l’Antiquité grecque et romaine de la méditerranée, l’artiste Josef Koudelka témoigne des fondements de nos civilisations

Un regard sur le patrimoine et ses valeurs, entre reportages, documentaires et prises de vues artistiques Justine Montreuil

A découvrir au Site du Pont du Gar d à VersPont-du-Gar d.

Tél. 04 66 37 50 99. www pontdugar d fr

Le Printemps des poètes

Faitde langue, la poésie est aussi, et peut-être d’abord, « une manière d’être, d’habiter, de s’habiter » comme le disait Geor ges Perros Cette 17e édition du Printemps des poètes a pour thème l’Insurrection poétique Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l’homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l’avoir et du pouvoir, le vœu d’une vie intense et insoumise

Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le « sentiment du oui » Elle invite à prendre feu

La manifestation rend hommage à Charlie Hebdo Le site publie des poèmes inspirés par le drame

Evénement national, Le Printemps des Poètes essaime sur toute la région Quelques exemples d’initiatives : A Sète, le festival Voix Vives de Méditerranée et le musée Paul-Valéry lancent un événement inédit Sur le concept d’un flash mob,

le public est invité à transmettre par mail (rossi.n@ville-sete.fr ou museepaulvalery@ville-sete fr) avant le 20 février un poème choisi par mi les poètes publiés ou bien à l’apporter sur papier le samedi 21 mars avant 16h, rue Gambetta à Sète, date du rassemblement éclair

Ce jour là, des canons à papier diffuseront depuis le haut des immeubles une pluie de poèmes que chacun pourra cueillir et lire sur des podiums sonorisés installés spécialement à cet effet

En Lodévois-Larzac, lectures, spectacles et rencontres permettront à chacun de découvrir une poésie vivante Coordonné par la Communauté de Communes Lodévois et Larzac, ce temps collectif et collaboratif est un espace ouvert, une invitation lancée aux acteurs culturels qui souhaitent s’investir pour participer au rayonnement de la poésie sur le territoire www tourisme lodevoislarzac Programme complet sur le site de la manifestation : www printempsdespoetes com

Le Sonambule, la salle de la Vallée de l’Hérault

Après une période de restructuration, le Sonambule a trouvé sa place par mi les salles de la région L’idée ? Faire rayonner les musiques actuelles dans toute la Vallée de l’Hérault en proposant une programmation complète, accessible à tous et réalisée par des artistes « tout terrain » ouverts aux échanges et aux rencontres avec le public Grâce à la mise en place d’actions culturelles, le Sonambule rayonne sur tout ce territoire à travers des concerts chez l’habitant, des ateliers avec les artistes et des partenariats Les concerts jusqu’en mars :

• Jeu 19 février à 18h30 : Motmaïna Family Un groupe à la croisée du folk, du blues, du reggae et du rock.

• Sam 21 février à 21h : Charivari #2 Une quinzaine de musiciens du Collectif Jazz en L’R partagent une création éphémère venue de toutes les for mes du jazz

• Ven 27 février à 21h : Nevché Ancien professeur de français dans les quartiers Nord de Marseille, Nevché a tracé une route singulière entre rock, slam et

chanson 1ère partie : Julien Fortier

• Dim. 1er mars à 17h : Michèle Ber nar d. Auteur, compositeur et interprète, elle chante le monde des petites gens, des déshérités, la condition des femmes

• Ven 6 mars à 20h30 : Madani Compagnie Neuf jeunes acteurs d’un quartier populaire nous entrainent dans une saga dont les héros anonymes bril-

lent comme des étoiles

• Ven 13 mars à 21h : Orange Blossom Groupe nantais, dont le style se situe entre la musique électronique pure et la world music d’influences arabe et occidentale 1ère partie : N3rdistan

• Jeu 19 mars à 18h30 : Le Comptoir des Fous Groupe montpelliérain qui distille un savant mélange de musiques actuelles, de chanson festive et de jazz New Orleans

• Sam. 21 mars à 21h : Daan. Entre Johnny Cash et Leonard Cohen, ce chanteur d’origine flamande arrive avec « Le Franc belge » , un album audacieux et pétaradant

• Jeu. 26 mars à 18h30 : Djamanawak. Un trio aux influences transes tribales, rock, électro, jazz et musiques progressives Du trans’n roll tentaculaire

• Sam 28 mars à 21h : Celtic Night Après avoir été initié au bal irlandais à 16h30, laissez-vous guider par le McDonnell Trio, Cati & Me et Lady Flow

2, Avenue du Mas Salat à Gignac

Tél. 04 67 56 10 32. www.lesonambule.fr

en fête les 5 et 6 avril

Nevché, le 27 février

À FRONTIGNAN-LA-PEYRADE Un début d’année culturel

La saison culturelle de Frontignan-la-Peyrade se poursuit et inaugure la nouvelle année, avec son programme d’événements renouvelés et riche de nouveautés, dédié à tous les arts, toutes les cultures et tous les publics ! Au programme :

• Sam 21 février au Centre François-Villon à 19h : spectacle jeune public « La Porteuse d’Eau » par la Cie IJIKA Conte dansé utilisant la capoeira comme base chorégraphique sur la rencontre entre un chasseur et une jeune fille, porteuse d’eau

• Sam 28 février au Centre François-Villon à 20h30 : Festival Sonorités (hors les murs) avec la rencontre de trois artistes exceptionnels : Anne Dreyfus, chorégraphe, Charles Pennequin, poète et Jean-François Pauvros, guitariste

• Mer 18 mars à 19h, jeu 19, ven 20, sam 21 mars à 20h30 et dim 22 mars à 19h l’ancien stade de la Peyrade : cirque « Le jour du grand jour » par le Théâtre Dromesko Dans la petite baraque du Théâtre Dromesko se bousculent mariages, processions de la vie, deuils Salle des fêtes d’un soir où l’on peut encore humer les préparatifs du matin

• Sam 28 mars au Centre François-Villon à 20h30 : théâtre « Ni Une, Ni Deux » de Jacques Allaire Une pochade hilarante, une sorte de variation à la Marx Brothers sur un texte qui rappelle les jongleries verbales de Samuel Beckett

• Mer. 1er avril au Centre François-Villon à 17h30 : spectacle jeune public « Le jar din sous la lune » par la Cie Praxinoscope Un moment de poésie pour les tout-petits, dans le cadre de la Semaine nationale du développement durable A découvrir à Frontignan-la-Peyrade. Tél. 04 67 18 50 00. www.ville-frontignan.fr

À BAGNOLS-SUR-CÈZE Des rendez-vous pour tous

Cinéma, danse, théâtre, cirque De nombreux événements culturels sont proposés tout au long de l’année par la Ville de Bagnols-sur-Cèze Des rendezvous accessibles, ouverts à tous et à tous les publics comme en témoigne le concert réservé aux enfants le 13 mars

A noter également que tout au long de l’année scolaire, un mercredi par mois, la médiathèque or ganise « Si ça vous conte » , un spectacle dédié aux enfants Rendez-vous les 25 février, 25 mars et 15 avril à 15h Temps forts :

• Mer 18 février au Centre Léo-Lagrange à 15h : théâtre « Peau d’Âne » d’après le conte de Perrault par la Cie Hangar Palace

• Sam 21 février au Centre Léo-Lagrange à 20h : danse « A2MAINS »

avec Blacko et Liiyah A 21h : « After

The Show » par Zouka Takou et Est-Vie’Danse

• Ven 27 février au Centre Léo-Lagrange à 21h : cirque « TiraVol » par la Cie Daraomaï.

• Sam. 7 mars au Centre Léo-Lagrange à 21h : « Grands pas classiques et chorégraphes du XXe siècle » avec 6 danseurs solistes du Ballet de l’Opéra

National de Paris

• Ven 13 mars à la Salle Multiculturelle à 18h : « Tout s ’emballe » , un concertbal rock pour enfants à partir de 4 ans par la Cie Balafon. A 21h au au Centre Léo-Lagrange : breakdance « Je suis toi » par la Cie Uzumaki

• Dim 15 mars au Centre Léo-Lagrange à 14h30 et 17h : danse « Pièces détachées II : droit dans le mur » de Fabienne Ramadier et Joëlle Xucla

• Ven. 10 avril au Centre Léo-Lagrange à 21h : théâtre « Quentin, Woody, Steven et Moi » de Nicolas Maury

A découvrir à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54 www.bagnolssur ceze.fr

À MÈZE

De nombreux temps forts

La Ville de Mèze poursuit sa saison culturelle en ce début d’année avec un accent mis particulièrement sur le théâtre et la chanson en tissant des partenariats avec sortieOuest, la Scène Nationale de Sète, le Festival de Thau et le Festival Interreligieux de Musiques Sacrées. Au programme :

• Jeu 26 février au foyer municipal à 14h30 : théâtre, « L’Ogrelet » de Suzanne Lebeau Un conte moder ne qui raconte l’histoire d’un enfant confronté à sa différence et qui tente de la dépasser

• Ven. 6 mars au foyer municipal à 20h : concert de chanson métissée par Armelle Ita Sensuelle et intime, Ar melle Ita a construit son langage de sons, de morceaux d’âme, qu ’elle recolle patiemment dans ses chansons La voix redevient instrument, des cordes qui s ’ajoutent à celles de la kora ou encore du violoncelle

• Sam 14 mars au foyer municipal : Jour née de la Guitare

• Dim 15 mars à l’Eglise Saint-Hilaire à 17h : concert d’Emmanuel-Pi Djob Voix for gée au feu du Gospel afro-américain, Emmanuel-Pi Djob maîtrise ce style dans lequel il a gagné la reconnaissance et le respect de ses pairs

• Jeu 19 mars au Chai du Château à 20h30 : théâtre, « Ni une, ni deux » d’Eugène Durif sur une mise en scène de Jacques Allaire Une pochade hilarante, une sorte de variation à la Marx Brothers sur un texte qui rappelle les jongleries verbales des tenants du théâtre de l’absurde et de Samuel Beckett

A découvrir à Mèze Tél 04 67 18 30 30 www ville-meze fr

À

Salon du livre et de l’illustration

Lesbrochures du Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone sont particulièrement soignées Graphisme aéré et illustrations abondantes et originales Cela fait 10 ans que Martine Combréras tient le cap Depuis 4 ans, elle a créé le salon du livre et de l’illustration pour l’enfance et la jeunesse, pour assouvir sa passion de l’image et la faire partager Le salon a lieu du 27 février au 1er mars en partenariat avec les librairies Sauramps de Montpellier et L’Echappée belle de Sète Au cours de cette fête, rencontres et dédicaces favorisent le lien entre lecteurs et auteurs/dessinateurs Petits et grands pourront s ’ essayer à l’illustration au cours des ateliers Du 27 février au 1er mars, Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone 235, Boulevar d des Moures Tél 04 67 69 58 00 www theatre-maguelone fr

« Le jardin sous la lune » par la Cie Praxinoscope

Emmanuel-Pi Djob

Les solistes du Ballet de l’Opéra de Paris

Un obus dans le cœur

Ne dites pas : « je ne savais pas, si j’avais su ! » Depuis le temps qu ’ on vous incite à aller voir un Obus dans le cœur, vous auriez du vous y précipiter Ce spectacle de Wajdi Mouawad nous concer ne tous ou presque

Le titre éloquent donne une idée juste de la pièce L’intrigue peut se résumer ainsi : « un jeune homme est appelé au chevet de sa mère mourante

Dans sa tête, les idées et les souvenirs se bousculent » Un thème poignant presque insoutenable, tant la tension et l’émotion sont grandes Un spectacle coup de poing mis en musique et interprété par Guillaume Sévérac-Schmitz Une chaise sur le plateau nu et le comédien qui s’interroge sur avant, après, comment ça a commencé On sourit et bien vite le texte s ’emballe, les mots se télescopent, les sentiments se bousculent dans une violence inouïe : « ma mère meurt, elle meurt, la salope, et elle me fera plus chier » Ce n ’est plus de l’amour, c ’est une tempête de rage

On comprend au fil de la pièce l’origine de cette haine L’auteur libanais, Wajdi Mouawad, qui a vécu les horreurs de la guerre, a conservé des séquelles Il les évacue dans l’écriture, dans la poésie Malgré toutes la violence, une lueur d’espoir en la jeunesse Guillaume Sévérac-Schmitz l’a bien compris, il prend le texte à bras le corps, il mur mure, il hurle, il s ’apaise dans l’art, la peinture

Un coup de poing à recevoir de plein gré et à partager

Les 5 et 6 mars, Le Théâtr e à Narbonne Tel 04 68 90 90 20 www.letheatre-narbonne.com

Les 19 et 20 mars, sortieOuest à Béziers. Tél. 04 67 28 37 32. www sortieouest fr

Pantagruel

Encore un héritage de la trop brève ère Besset à la tête du CDN Et celuici est de taille s ’agissant du Pantagruel de Rabelais, adapté et mis en scène par Benjamin Lazare, un grand érudit, spécialiste de la Renaissance et de la période classique. Une per for mance exceptionnelle puisque le comédien Olivier Martin-Salvain joue seul ce monument, accompagné seulement de deux musiciens. Et cependant un spectacle « enaur me » , féroce, truculent Rien n ’ y manque, ni le fidèle Panur ge, ni les créatures étranges rencontrées au cours de cette odyssée. Une histoire fantastique dans la langue inimitable de Rabelais à la fois rocailleuse, imagée, lyrique Un enchantement pour les yeux et l’esprit Un spectacle qui vous dope et vous éloigne de la médiocrité ambiante, d’un humour dévastateur, mais en douceur Une réussite totale

Les 27 et 28 février, sortieOuest, à Béziers Tél 04 67 28 37 32 www.sortieouest.fr

Isabelle 100 visages

Après nous avoir baladés en Amazonie dans Le voyage égaré, La Cie Les Nuits claires nous invite à marcher dans les pas d’Isabelle Eberhardt, auteur, voyageuse, aventurière Isabelle 100 visages écrit par Aurélie Namur, retrace la vie de cette femme au destin hors du commun Née en 1877 de la liaison entre le précepteur de la famille avec sa mère russe, exilée en Suisse, elle n ’ a qu ’ une idée : découvrir l’Algérie, s’immerger, loin dans le désert Un peu à l’image d’Aleaxandra David Neel, première à entrer à Lhassa, Isabelle sera la première soufie Pour arriver à ses fins, elle va changer de costumes, se faire passer pour un homme, adopter des noms différents selon les circonstances Aurélie Namur poursuit, elle aussi, sa quête Pour nourrir son projet, être au plus près de son héroïne, elle est allée elle aussi dans le désert algérien à la rencontre du « vrai Islam » , comme elle le souligne L’actualité peut nous inciter à un amalgame, en sortant du spectacle, toute ambigüité est levée Le style choisi est donc celui de la narration, du théâtre document, que la compagnie a adopté dans l’ensemble de ses créations Il se regarde comme un ouvrage illustré ouvert Un rendez-vous avec l’histoire, à travers une histoire extraordinaire

Ven. 13 mars, Le Sillon à Clermont-l’Hlt. Tél. 04 67 96 31 63. www theatre-lesillon fr Ven. 20 mars, Théâtr e Albarède à Ganges. Tél. 04 67 73 15 62. www.theatre-albarede.fr

Ven 27 mars, Chai du Terral à StJean-de-V. Tél. 04 67 82 02 34. www.saintjeandevedas.fr

Fall, Fell, Fallen et Dans la gueule du Gnou

Ces deux spectacles donnent un aperçu exact de la richesse créative du cirque Fall, Fell, Fallen, continue à tour ner Il s ’agit d’un duo improbable entre Jérôme Hoffman, musicien, et Sébastien Le Guen, équilibriste sur objets Le dialogue inédit, perpétuellement en rupture et proche du déséquilibre, ne chute jamais Et c ’est un miracle. On reste bouche bée et les yeux éberlués par ce spectacle époustouflant Découvert cette année, Dans la gueule du gnou plonge dans un univers très différent Fabien Coulon et Olivier Merlet jonglent avec les codes du cirque A la fois manipulateurs d’objets et musiciens, leur imagination débordante n ’ a pas de limite et leur univers est particulièrement poétique Pas de gnou à l’horizon, mais bien des genoux clowns, acrobates, violonistes Et oui, il fallait y penser Un numéro transfor miste sidérant Sam 14 mars, Théâtre Bassaget à Mauguio. Tél. 04 67 29 65 35. www.mauguio-car non.com

« Isabelle 100 visages » d’Aurélie Namur

« Un obus dans le cœur » de Wajdi Mouawad

LA MEDIATHÈQUE ANDRÉ MALRAUX À BÉZIERS

La Science Fiction dans tous ses états

Vivre dans un monde post-apocalyptique, refaire l’histoire et inventer un monde alter natif, créer une société parfaite, parler avec des robots, se faire cloner, se retrouver en un clin d’œil en l’an 3250 ou être amis avec des Aliens À quoi ressemblera notre futur ? Toutes les folies sont-elles per mises ? Tout est envisageable tant que ces événements peuvent être expliqués par des lois scientifiques reconnues ou hypothétiques

Au travers d’une exposition, de conférences, de spectacles, de cinémam et bien d’autres animations, auteurs, artistes et scientifiques croiseront leurs regards pour vous faire découvrir, sous l’angle fictionnel, les potentialités civilisatrices des sciences et technologies

À partir du 25 février et jusqu’au 29 avril, la MAM vous invite à vous projeter dans le futur au travers de la thématique de la science-fiction Venez voir ou revoir des films visionnaires, cultes ou complètement barrés pendant les 25h de la SF, partager un bon moment avec des auteurs, rencontrer l’homme bionique, découvrir ce que nous mangerons dans le futur, observer les planètes de plus près ou encore appréhender l’introduction de robot humain dans notre vie quotidienne

Les enfants partiront à la rencontre des extraterrestres, s ’amuseront avec un quiz, sauveront la MAM dans un jeu de piste et se régaleront avec un goûter inter galactique !

• Jeu de piste (8 ans et +) mercredi 25 février à 14h (œuf)

• Exposition (tout public) du vendredi

27 février au mercredi 29 avril (galerie)

« Amazing science » réalisée par le CEA et l’Inser m (ver nissage le 27/02 à 19h)

• Observation du soleil (tout public) vendredi 27 février à partir de 15h30 (balcon de la galerie)

• 25h de la SF : Vendredi 27 février (ados/adultes) (auditorium) 16h30 : « Soleil vert » de Richard Fleischer 20h : « Renaissance » de Christian Volckman 22h :

« Star Trek into the Darkness » de J J Abrams

Samedi 28 février de 10h30 à 16h (6 ans à 10 ans et +) (œuf)

• À la découverte de la sciencefiction par Claude Ecken (ados/ adultes) samedi 28 février à 16h (auditorium)

• Spectacle (tout public à partir de 10 ans) dimanche 1er mars à 15h (auditorium) « Un temps pour tout » par Gille Crépin

• Conférence (ados/adultes) mercredi 4 mars à 18h30 (auditorium) « Sous les feux de la science » films de SF et réalité scientifique par Roland Lehoucq

• Spectacle « L’œil de Galileo » par Jean-Baptiste Lombard

• Laser game (tout public à partir de 7 ans) mercredi 18 mars à 19h (1er étage)

• Conférence (ados/adultes) samedi 28 mars à 16h (auditorium)

« Que mangerons-nous demain ? » par Pierre Feillet

• Concert de Ciné Trio (tout public) dimanche 29 mars à 15h (auditorium)

• Rencontre avec Éric Simard (tout public à partir de 6 ans) mercredi 25 février à 16h (œuf)

LES TEMPS FORTS

THÉÂTRE n Comment vous racontez la partie à Béziers

Yasmina Reza est une dramatur ge à la mode, pour son talent et non par des passages bling-bling à la télévision Elle écrit et elle met en scène sa pièce Comment vous racontez la partie programmée à Béziers Pour incar ner les personnages qu ’elle a créés, elle choisit Zabou Breitman, Romain Cottard, André Marcon, Dominique Reymond L’intrigue ? C’est Yasmina Reza qui en parle le mieux : « Nathalie Oppenheim, écrivain, lauréate du prestigieux prix germaine Beaumont, se retrouve dans une petite ville pour parler de son œuvre Elle qui se dit “réservée“, peu encline à se commenter, a accepté l’invitation de l’animateur local, on ne sait pourquoi La pièce est le récit d’un inconfort où chacun s ’efforce de jouer la partie à laquelle il est convié »

Les 17 et 18 mars, théâtre de Béziers Tél 04 67 36 82 82 www.ville-beziers.fr

n Ni une, ni deux à Sète

Pierre-Jean Peters voue à Camus une passion sans bor ne Dévorante est le mot qui vient à l’esprit Cela fait dix ans qu’il se consacre à L’Etranger Accompagné de musiciens, il offre sa lecture, son adaptation au public, dont il fait son complice Une dizaine de spectateurs anonymes va devenir les jurés. Ils vont juger Meursault. En osmose total avec l’œuvre, le comédien l’éclaire Jean-Pierre Jullian, Adrien Dennefeld et Guillaume Séguron ont créé la musique qu’ils jouent sur scène. Elle souligne, suggère, rappelle des moments, des sentiments Elle accompagne magnifiquement les mots et les silences Seuls quelques privilégiés pourront avoir accès à cette pièce dans l’intimité de la petite salle du Théâtre Molière de Sète

Du 12 au 14 mars, Théâtre Molière à Sète Tél 04 67 74 66 97 www theatredesete com

n Mar’a à Perpignan

Écrit et interprété par Nassima Moucheni, Mar’a est un solo sur la transmission, l’oppression et la quête identitaire mais aussi la représentation d’un univers quasi onirique où la danse évolue sur le plateau comme sur un fil, entre apparitions et disparitions Un spectacle à la rencontre de deux univers artistiques De la danse traditionnelle à la danse contemporaine, la voie est celle de l’affranchissement de certains codes pour en trouver de nouveaux susceptibles de créer une véritable identité « J’ai voulu mettre en place un univers pour exprimer, au plus près de mes sensations et à travers ce voyage dansé, le thème de la femme » , souligne Nassima Moucheni La scénographie, réalisée par Thomas Antoine Pénanguer avec des écrans noirs et la technique du mapping vidéo, per met des jeux d’illusion et sert aussi la diffusion lumineuse afin de créer des effets de contre jour et d’ombres Cette proposition scénique originale, détachée de tout contexte d’époque ou de lieu, laisse le spectateur libre de toute interprétation selon sa propre expérience Jeudi 5 mars, Théâtre de l’Archipel à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www theatredelar dhipel or g

n La vie trépidante de Laura Wilson à Narbonne

Laura Wilson vient de perdre son travail, elle invente toutes les façons possibles d’assassiner le directeur qui l’a licenciée Fantasme, bien sûr Elle ne se laisse pourtant pas abattre, elle est combative, le chômage ne conduit pas forcement à la déprime « La vie trépidante de Laura Wilson » de Jean-Marie Piemme appartient au genre du théâtre-récit Ici, pas de réalisme mimétique mais plutôt une adresse, une réelle connivence avec le public L’alchimie du théâtre se fabrique à vue et les acteurs racontent, incar nent, chantent Laura et les différents personnages qui la croisent dans une dynamique excessive, tonique, joyeuse et passionnée Dans son œuvre, Jean-Marie Piemme parle avec ferveur de nous, de notre époque Avec lui, le réalisme devient spectaculaire, personne n ’est jamais dupe de rien, et la poésie naît de ses personnages et de leur volonté à vouloir s ’exprimer coûte que coûte Du 26 au 28 février et du 5 au 7 mars au Théâtr e de l’Entr esort à Narbonne. Tél. 04 68 75 02 73.

Jacques Allaire, une bonne raison, un texte d’Eugène Durif, une autre bonne raison et trois comédiens d’ici par mi les meilleurs : Stéphanie Marc, Vanessa L yautey, Cyril Amiot, encore une bonne raison d’aller voir Ni une, Ni deux Et enfin, si l’on vous dit c ’est une comédie, une sorte de variation à la Marx Brothers, les ultimes réticences sont vaincues L’histoire est celle de deux jeunes femmes projetées sur le plateau où elles découvrent tétanisées le public qui les attend En revanche la présence de T iers, un homme, n’était visiblement pas prévue Les jongleries verbales écrites par Eugène Durif rappellent celle du théâtre de l’absurde de Ionesco ou de Beckett Sacrées références La situation clownesque de base est exploitée d’une manière très burlesque, non dénuée de cruauté Les comédiens sur scène empruntent leurs gags aux grandes comédies américaines du temps de Charlot, de Laurel et Hardy ou de Larry Semon Une création à découvrir dans les communes du bassin de Thau

Du 16 au 28 mars, sauf les 22 et 23. Dans les communes du bassin de Thau

Tél. 04 67 74 66 97.

www.theatredesete.com

On ne se lasse pas des spectacles de Joël Pommerat, un des metteurs en scène les plus talentueux et imaginatifs de ce début de XXIe siècle Il est invité partout dans la région. Chacune de ses créations est un événement

Une année sans été qu’il met en scène cette fois, est un texte de Catherine Anne, où elle observe cinq garçons et filles Il explique son choix : « Catherine Anne a trouvé un équilibre entre romantisme, sentimentalisme et cruauté, noirceur et légèreté J’aime beaucoup cela C’est une pièce très pertinente sur la jeunesse, l’entrée dans l’âge adulte, le passage entre enfance et âge adulte » C’est la première fois que Pommerat met en scène un texte qu’il n ’ a pas écrit lui-même

Mais pour avoir vu pas mal de ses créations précédentes, on comprend qu’il ait été séduit par une thématique très proche de ses préoccupations

2 et 3 avril à la Cigalièr e

Sérignan Tél 04 67 28 37 32

« Comment vous racontez la partie » de Yasmina Reza

« La vie trépidante de Laura Wilson » de Jean-Marie Piemme

THÉÂTRE n Théâtre ambulant Chopalovitch

Dans un village serbe occupé par les nazis, une petite troupe de comédiens vient provoquer la confusion Le Théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch, raconte cette histoire de deux mondes qui se confrontent et pose la question de la nécessité et du rôle du théâtre face à la souffrance d’une population en guerre Entre crimes et humiliations, chacun tente de résister ou d’échapper à ce monde écorché : Dara fabrique des bombes, Blagoyé noie sa vie dans sa bouteille d’eau-de-vie Pierre Barayre met en scène la pièce qu’il interprète avec une dizaine de comédiens d’ici, très bons Elle ravira les amoureux du théâtre Ils savent qu ’ on n ’est pas dans un spectacle de théâtre mais bien dans le théâtre que tout homme provoque en lui-même et autour de lui, face aux situations nor males

Les 13 et 17 mars, sortieOuest à Béziers. Le 19 mars, théâtr e de Pézenas, le 20 mars à Lamaloules-Bains, le 21 mars à Portiragnes et dans les communes du Biterrois du Grand Tour.

Tél. 04 67 28 37 32. www sortieouest fr

n Polyptique E.P.

n Le Médecin malgré lui à La Vista

Compagnie franco-italienne créée en 2004 par Mehdi Benbdouhab et Valeria Emanuele, Les Têtes de Bois est spécialisée dans la farce et la commedia dell’arte Molière et Goldoni se prêtent particulièrement à ce style que met en scène avec succès Mehdi Benbdouhab La nouvelle création de la troupe se compose de La Jalousie du barbouillé et du Médecin malgré lui toutes deux de Molière Deux farces riches de situations comiques Au cœur de l’intrigue, les médecins et les problèmes de couple Deux thèmes que l’auteur exploite jusqu’à la moelle dans toute son œuvre, auxquels il faut ajouter la mort et l’imposture

Dès 12 ans, le public pourra apprécier ce moment de théâtre sans prétention, sinon celle de faire rire grâce à notre plus grand auteur dramatique

Du 26 février au 1er mars à La Vista - 42, rue Adam de Craponne à Montpellier Tél 04 67 58 90 90 www theatrelavista free fr

n Le Misanthrope au Cap d’Agde

Une des plus belles pièces de Molière, une des plus actuelles, Le Misanthrope est programmée au Cap d’Agde Michel Fau met en scène et joue le plus fameux des atrabilaires

n Au Théâtre

Jean-Vilar

D’abord, une création : Et je leur dirais quoi ? Nourdine Bara est né à Montpellier et c ’est sa troisième pièce créée à Jean-Vilar C’est l’histoire d’un auteur, rompu à l’exercice de l’écriture sous la for me constante de monologues, qui se voit reprocher par ses lecteurs et les critiques de ne jamais utiliser de dialogues dans ses textes, jusqu’à ce qu ’apparaisse, surgi de nulle part, un personnage qui l’oblige à dialoguer avec lui L’auteur met en scène son texte sous le regard de Didier Lagana, son principal interprète

Une reprise ensuite, celle de Jacques

Le Fataliste d’après Diderot, dans l’adaptation de Pascal Papini et Pierre Barayre qui l’interprète Ce spectacle a beaucoup tour né avec succès dans la région mais peu ou pas joué à Montpellier Accompagné d’un musicien régisseur, Christophe Boucher, Pierre Barayre passe d’un rôle à l’autre : Jacques, le maître, l’auteur avec le naturel et l’aisance qu ’ on lui connait Il rend proches la langue et la pensée de Diderot Un texte toujours aussi percutant

Et je leur dirai quoi ? 10, 11, 17 et 18 mars et Jacques Le Fataliste, 25 au 27 mars.

Théâtre Jean-Vilar - 155, rue de Bologne à Montpellier

Tél 04 67 40 41 39 www.theatrejeanvilar.montpellier.fr

n A Lattes

Emmanuel Darley est un auteur contemporain qu ’ on suit depuis presque 20 ans Il a un style, un ton Avec Gilone Brun, il met en scène sa der nière pièce Polyptique E P

Un rapprochement totalement inattendu « Quelque chose me passionne dans ces panneaux qui se s ’ouvrent puis se ferment, qui se regardent, se répondent, dialoguent autour d’un panneau essentiel » , confie Emmanuel Darley On peut trouver ce thème dans le fait que Presley a eu un jumeau mort-né L’auteur a été intéressé par cet épisode peu connu de la vie du King Il s ’est interrogé sur le double et sur cette culpabilité qui a peut-être accompagné la légende du rock tout au long de son existence C’est « comme un tombeau d’Elvis » que Darley a écrit, comme l’a fait en son temps Mallar mé pour Baudelaire et Edgar Poe

Une curiosité jouée par de bons comédiens de la région

Vendr edi 20 mars, sortieOuest à Béziers Tél 04 67 28 37 32 www sortieouest fr Jeudi 2 avril, Le Théâtr e à Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www letheatre-narbonne com

Qu’il soit follement amoureux d‘une Célimène sous les traits de Julie Depardieu n ’ a rien d’étonnant Elle ferait craquer un bout de bois

C’est une vision baroque, proche de l’atmosphère de la création que restitue le metteur en scène, dans des décors et costumes d’une rare beauté Surtout, il fait entendre le texte, d’une façon limpide La langue de Molière s’épanouit dans la bouche des comédiens Un spectacle où la tragédie affleure sous la comédie A déguster pour le plaisir Jeudi 5 mars, Palais des Congrès au Cap d’Agde Tél 04 67 94 65 80 www.ville-agde.fr

n Le malade imaginaire au Théâtre J.-C. Carrière

Après un trimestre sans texte du répertoire, ou presque, ceux-ci reviennent en force par la grande porte et c ’est tant mieux Voici donc Le malade imaginaire de Molière par le CDN La Manufacture de Nancy au Théâtre Jean-Claude Carrière Une pièce magnifique, jubilatoire qui offre une possibilité infinie d’expressions aux comédiens, et aux metteurs en scène une occasion de bien délirer dans l’intronisation du malade dans la confrérie des docteurs Une satire féroce aussi bien de la Faculté que des hypocondriaques

Les plus grands comédiens ont un jour incar né Ar gan à la suite de Molière, évidemment, de Jacques Charron à Michel Bouquet en passant par Marcel Maréchal Il continue à faire rire les spectateurs La nouvelle mise en scène de Michel Didym ne devrait pas manquer de piquant

Du 27 au 29 mars, Théâtre Jean-Claude Carrière au Domaine d’O. 118, rue de la Carriérasse à Montpellier Tél 0 800 200 165 www.domaine-do-34.eu

Les deux temps forts du Théâtre Jacques-Cœur sont créés par des artistes en résidence L’Illustre comédien tapissier, de la Cie Bruit qui court est une digression fantaisiste et décalée sur les premières années de la vie de Molière, 26 et 27 février Luc Miglietta s ’appuie sur un texte lu la saison der nière, une fable burlesque Il s’interroge sur les raisons qui ont poussé un fils de bour geois destiné à un avenir pépère à se lancer dans la vie de saltimbanque, à la tête d’une troupe L’Illustre théâtre, sans savoir de quoi demain sera fait Luc Miglietta et sa bande, bouffons sans répertoire fixe, vont tenter de ramener à la vie ce grand ancêtre du théâtre de tréteau qui leur convient si bien Le faiseur, de Balzac, mise en scène Robin Renucci, est une fantaisie sociale au vitriol, 27 et 28 mars Tellement écrasante, l’œuvre romanesque de Balzac a fait oublier le volet dramatique Mercadet, un spéculateur génial, met en place des combinaisons financières douteuses pour attraper les gens. La troupe des Tréteaux de France joue la pièce dans un décor alliant élégance d’un intérieur du XIXe siècle à la sobriété du tréteau mobile L’Illustre comédien tapissier, les 26 et 27 février Le Faiseur, les 27 et 28 mars, Théâtr e Jacques-Cœur, Mas d’En Civade à Lattes. Tél. 04 99 52 95 00. www ville-lattes fr

« Le Médecin malgré lui » par Les Têtes de Bois

n La Contrebasse en tournée

Souvenez-vous, il y a 20 ans déjà, Jacques Villeret jouait La Contrebasse de Patrick Süskind Une per for mance immortelle, inoubliable Depuis, Fred Tour naire l’a repris Là encore, on garde en mémoire son interprétation pleine de tendresse Dirigé par Daniel Benoin, Clovis Cor nillac reprend la pièce, depuis 2013 A son tour, il invite le public à plonger dans la vie d’un contrebassiste de 35 ans, amoureux transparent d’une soprano et inconditionnel de Schubert L’artiste se livre à une introspection en règle Il est dévoré par la musique, malmené par l’existence, victime consentante d’un amour obsessionnel. Un des plus beaux monologues du répertoire contemporain Clovis Cor nillac est très attendu dans cette pièce à succès

Mer credi 25 février, Théâtre Jean-Alary à Car cassonne.

Tél. 04 68 77 70 99. www.car cassonne.or g

Jeudi 2 avril, Théâtre municipal de Tarascon

Tél 04 90 91 51 02 www tarascon fr

Vendredi 3 avril, Théâtre Jacques-Cœur à Lattes.

Tél. 04 99 52 95 00. www.ville-lattes

n A l’Illustre Théâtre à Pézenas

Quatre pièces sont au programme ce trimestre à l’Illustre Théâtre de Pézenas :

Sans Tambour Ni Trompette d’Alcime Padiglione et Méla Sanchez est un concert en mouvement imaginé autour d’un répertoire des années cinquante Qui était vraiment Jean-Pierre ? Le magicien qu ’ a connu son frère, le hippie fromager qu ’ a connu sa femme, le producteur bling-bling qu ’ a connu son meilleur ami ou le geek génial qu ’ a connu le prêtre ?

Les 14, 21 et 28 février.

Comédie en solo de Daniel Villanova, À l’abordage ! nous entraîne au Théâtre National de la commune de Bourougnan, avec sa troupe per manente composée de tous les héros qui peuplent le village depuis la nuit des temps : Lucette, Raymond, Robert, José, Paquita, Émile, Pierrot, Mr Grout Les 6, 7, 13, 14, 20, 21, 27 et 28 mars

Dans Ion, la Cie des Amis de Platon illustre son inclassable philosophie se nourrissant de littérature et de sciences, tout en s ’ en distinguant Plus plaisant qu ’ austère, ce dialogue semble faire contrepoids - et sans démériter - aux édits « plus austères et moins plaisants » que Platon préconise pour sa belle cité Le 31 mars

En avril, Gerard Mascot et Gilles Buonomo font revivre l’histoire de Don Quichotte en nous faisant passer de l’imaginaire au réel, du conscient à l’inconscient, de la folie au bon sens Les 4, 11, 18 et 25 avril.

22, Avenue de la Gare du Midi à Pézenas. Tél. 04 67 98 09 91. www illustretheatre fr

n Don Juan désossé au Sillon

Machine Théâtre, une compagnie très en vue cette année, s ’attaque à un mythique, Don Juan désossé, d’après Molière et met en scène le fameux provocateur dans une version personnelle Désossé car ils ne sont que deux sur scène, celui qui joue Don Juan et l’autre qui interprète tous les personnages Désossé car dépouillé des accessoires habituels, chandeliers et perruques Désossé car sans artifice, deux chaises dans un carré tracé au sol Laurent Dupuy et Cyril Amiot sont dirigés par leur pote Brice Carayol Une création qui expose les comédiens à ne se concentrer que sur le texte, délivrés du quatrième mur Eux et nous face à face autour de l’énigmatique Don Juan

Les 9 et 10 avril, Le Sillon à Cler mont-l’H Tél 04 67 96 31 63 www.theatre-lesillon.fr

« La Contrebasse » avec Clovis Cornillac

ARTS CROISÉS n Vis à vif à Sète

Swing et slam, telle est la proposition de Ber nard Lubat et Richard Bohringer pour cette soirée Vis à Vif Deux artistes généreux improvisent, réinventent le monde, un monde meilleur, jubilatoire Le maître de la musique, le plus impulsif, pianiste échevelé et le comédien en mode sécateur, chanteur, méchant enchanteur, for ment un ensemble explosif

Batteur, accordéoniste, jongleur de mots, Ber nard Lubat a joué avec les plus grands noms du jazz et Richard Bohringer, artiste à la palette multiple, comédien, écrivain, metteur en scène, se sont rencontrés il y a plus de cinquante ans Ce concert épique et picaresque va libérer de tous les maux ceux qui vont le suivre Mar di 24 février, Théâtre Molière à Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www.theatredesete.com

n Banquet Shakespeare à Béziers

Jauge réduite pour être au plus près de ce spectacle original où des marionnettes s’immiscent dans l’univers de Shakespeare

Banquet Shakespeare est un montage à partir des pièces du dramaturge et du livre de Jan Kott, Shakespeare notre contemporain. Odile Sankara, assise à un pupitre faiblement éclairé, attend le public et les personnages qui vont sur gir des trappes pour jouer les rois : Henry II, Richard III, Lear ou les héros, Hamlet, Macbeth Ils refont inlassablement le parcours, de la fureur au silence, du crime à la folie Stupéfiants personnages pour des spectateurs intrigués

Du 1er au 3 avril, Théâtre de Béziers. Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

n Théâtre Dromesko à Frontignan

Programmé par la Scène Nationale de Sète, mais sous chapiteau à Frontignan, Le jour du grand jour, par le Théâtre Dromesko, s ’ annonce comme un des temps forts de l’hiver Les champions du théâtre forain créé par Igor et Lily en 1990, enchantent le public avec leurs créations toujours originales Leur nouvelle œuvre évoque une suite de cérémonies qui, dans la réalité, sont un théâtre où les acteurs, mariés, enterrés, baptisés, médaillés, n’interprètent que des scènes qui jalonnent leur propre vie

Le public installé sur un dispositif bifrontal est invité à participé à la fête qui promet d’être échevelée

Les spectateurs seront vraiment à la noce

Du 18 au 22 mars, sous chapiteau à Fr ontignan-La-Peyrade.

Tél. 04 67 74 66 97. www theatredesete com

n Je suis fait du bruit des autres à Montpellier

Les arts mêlés, les croisements sont à la mode, per for mances et spectacles vivants remplacent peu à peu les pièces, danses, concerts, etc. Une autre tendance s ’affir me, les spectacles participatifs Chaque salle en programme au moins un dans sa saison Je suis fait du bruit des autres appartient à ce type, une création partagée Sylvain Bouillet du Collectif 2 temps 3 mouvements a invité Lucien Reynes à participer à ce spectacle qui tient des arts du cirque et du hip hop Ils se sont entourés d’un groupe d’amateurs L’idée étant de questionner la notion de communauté et de chercher, dans les imbrications multiples, la genèse d’un nouveau corps Les amateurs et les pros, tout le monde se retrouve sur le plateau et danse Les 25 et 26 février, Théâtre Jean-Vilar - 155, rue de Bologne à Montpellier Tél 04 67 40 41 39 www theatrejeanvilar montpellier fr

n Je suis née sous une bonne étoile à Bédarieux

Ilona Lackova est une femme issue de la communauté des Roms de Slovaquie orientale Son témoignage, Je suis née sous une bonne étoile a inspiré Sylvain Staxski qui a décidé de le mettre en scène et de l’interpréter avec Philippe Gordiani à la guitare Dans ce récit, Ilona Lackova revient sur la culture de son peuple, ses traditions, sur le rejet des Roms « boucs émissaires » A travers cette histoire personnelle, c ’est la question générale de notre monde contemporain vis-à-vis de l’autre qui est posée. Comment le tolérer, l’accepter, l’assimiler. Question brulante toujours d’actualité Les interprètes proposent un moment à la fois intime, festif, joyeux où s ’entrechoquent silences et éclats de bravoure Vendr edi 6 mars, La Tuilerie à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27. www.beadarieux.fr

DANSE n Grupo Corpo à Sète et Narbonne

Au Brésil, les habitants ont le foot et la danse dans le sang, ils ont le culte du corps, dont ils se servent avec une rare efficacité pour exercer leur art La famille Pederneiras n’échappe pas à cette passion Paulo, directeur artistique et Rodrigo, chorégraphe, ont créé en 1975, un ballet, Grupo Corpo, programmé à Sète avec deux spectacles Parabelo, sur des musiques de Tom Zé et José Miguel Wisnik ; une pièce très brésilienne, avec ondulation des torses, déhanchements et couleurs vives Sem Mim, musiques de Carlos Nuñez et José Miguel Wisnik, met en valeur l’invité du chorégraphe et joue d’avantages sur les lumières, plus moder ne Et toujours la même gestuelle d’une précision diabolique

Les 24 et 25 mars. Théâtre de Sète. Tél. 04 67 74 66 97.

www theatredesete com

Mar di 31 mars, Le Théâtre à Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20.

www.letheatre-narbonne.com

Encore plus ?

Retrouvez la suite des Temps Forts sur www.lartvues.com

ou flashez directement ce code :

n Pixel à Perpignan

L’Opéra Berlioz sera certainement plein de jeunes trépidants pour applaudir Pixel de Mourad Merzouki Le chorégraphe et ses danseurs de hip hop n ’ en finissent pas d’explorer tous les rapports de cette danse avec les autres arts et les autres catégories de danse Ici, la rencontre avec le numérique et le virtuel devient le nouveau terrain de Merzouki « J’ai la sensation de ne plus savoir distinguer la réalité du monde virtuel et j’ai eu très vite l’envie de tester un nouveau rapprochement en exploitant les nouvelles technologies avec et pour la danse » , souligne-t-il C’est à une partie débridée menée par ses dix danseurs sur scène qu’il invite les spectateurs

Les 3 et 4 mars, Théâtre de l’Archipel à Perpignan

Tél 04 68 62 62 00 www.theatredelar chipel.or g

n Cendrillon à Béziers

Le très beau ballet de Prokofiev, Cendrillon, est dansé par la Compagnie Malandain Ballet Biarritz, sur une chorégraphie de Thierry Malandain Tout en respectant l’esprit de l’œuvre, le chorégraphe développe une approche toute personnelle, explorant certains thèmes qui lui sont chers. Le parcours de sa Cendrillon nous emmène sur le chemin de l’accomplissement, celui qui passe par le doute, le rejet, la souffrance, l’espoir, pour atteindre enfin la lumière Par cette vision, faite de cendres et de merveilleux, tantôt tragique, tantôt comique, s’écrit quelque chose d’universel

Jeudi 26 mars, Zinga Zanga à Béziers. Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

n Singspiele à la Vignette

Maguy Marin est à la danse contemporaine ce que Samuel Beckett a été pour le théâtre, des jusqu’au-boutistes du minimalisme Comme l’auteur qui a marqué le XXe siècle, elle se radicalise Singspiele est un solo dépouillé à l’extrême, l’interprète également auteur de la création sonore, David Mambouch vient du théâtre, il est d’abord comédien Il est tout à la fois, corps lourd et léger, masculin-féminin, enfantin et adulte Il endosse non seulement les personnages mais aussi les masques et les habits. A chaque profil, l’artiste donne un physique, le sien, mais en même temps c ’est toute une humanité qui défile, effeuillée sous les yeux du spectateur Singspiele respire le besoin de vivre ensemble cher à la chorégraphe : « la manière dont se présente l’Autre, dépassant l’idée de l’Autre en moi, nous l’appelons, en effet, visage » , affir me-t-elle Du 10 au 12 mars à La Vignette à Montpellier.

Tél. 0 800 600 740. www montpellier danse com

« Pixel » de Mourad Merzouki

ÉVÉNEMENTS THÉÂTRE

Deux Bellorini ! en région

Ceserait dommage de suivre à la lettre l’expression « allez y les yeux fer més » , ce serait risquer de perdre une grande partie des deux spectacles de Jean Bellorini : Un fils de notre temps d’après le roman d’Odon von Horvath à sortieOuest et dans les environs et La bonne âme de Se-Tchouan, de Brecht En effet, si l’oreille est à la fête, le metteur en scène se met au service de grands textes, des grands auteurs pour réjouir également les yeux des spectateurs Tempête sous un crâne, d’après Hugo et Paroles Gelées, ses précédentes créations, ont laissé dans le public des images inoubliables Il respecte l’esprit et même la lettre qu’il enveloppe dans des mises en scène truculentes, drôles, intelligentes, iconoclastes et respectueuses à la fois La pièce de Brecht, La bonne âme de Se-Tchouan, peu jouée, a pour cadre un pauvre village Dieu cherche une personne qui lui offrira le gîte et le couvert, la seule qu’il trouve est Shen-Té, une petite prostituée Camille de la Guillonnière et Jean Bellorini ont écrit une nouvelle traduction qu’ils font danser, jouer et chanter par leur compagnie

L’œuvre d’Odon von Horvath, Un fils de notre temps, décrit l’itinéraire d’un jeune chômeur qui s ’ engage dans l’ar mée et croit à ce qu ’ on lui dit Sa prise de conscience aura lieu après sa blessure Depuis qu ’ on a découvert le travail de Bellorini au Printemps des Comédiens, on se précipite avec curiosité et avidité à ses nouvelles créations On n ’est jamais déçu Et que ce metteur en scène se retrouve à la direction du CDN de Saint-Denis, n ’est que justice

Un fils de notre temps : 27 février, La Tuilerie à Bédarieux. Les 2 et 3 mars, sortieOuest à Béziers. 6 mars à Cruzy. Tél. 04 67 28 37 32. www sortieouest fr

La bonne âme de Se-Tchouan : 4 et 5 mars, Théâtr e Jean Claude Carrière à Montpellier. Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu et les 10 et 11 mars au Théâtre de Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www theatredesete com

14ème Festival du Masque des Pyramides à La Grande Motte

Durant 4 jours, l’association le GLAC avec le soutient de la Ville de La Grande Motte or ganise son festival de théâtre amateur Pour cette année 2015, la palette des arts de la scène proposée est encore plus étendue que l’année précédente avec une sélection de 7 pièces au Palais des Congrès Jean Balladur

Au programme :

• Jeu 19 février à 20h30 : « Cravate Club » de Fabrice Roger-Lacram par le Théâtre des quatre saisons de Narbonne

• Ven 20 février à 20h30 : « La Cantatrice chauve » de Ionesco par la Cie T iens on sonne de St-Mathieu-de-Tréviers

• Sam 21 février à 15h : « Lorsque l’enfant paraît » d’André Roussin par Le Masque des Pyramides de La Grande Motte A 18h : « Les chaises » de Ionesco par la Cie Iricondis de Nîmes A 21h : « Un inspecteur vous demande » de J -B de Priesley par la Cie ExcèThéâtre de Fabrègues

• Dim 22 février à 16h : « Les sar dines grillées » de Jean-Claude Danaud par le Théâtre du Ressac de Sète A 18h30 : « Variations énigmatiques » d’Eric Emmanuel Schmitt par le Théâtre du Triangle de Castelnau-le-Lez Du 19 au 22 février au Palais des Congrès Jean Balladur à La Grande Motte. Tél. 04 67 56 42 00. www.lagrandemotte.fr

Cycle domestique de Wajdi Mouawad à l’Archipel

L’auteurs ’est intéressé à l’univers familier ou familial De ses recherches sont nés les deux premiers volets du cycle domestique : Seuls et Sœurs. Les deux autres : Frères, Père et Mère, suivront Seuls, les 17 et 18 mars, est un monologue porté sur scène par son auteur Habitué à de vastes fresques où se croisent les destins de nombreux personnages, Wajdi Mouawad commence ici un nouveau parcours vers ses propres racines. Harwan se retrouve enfer mé une nuit durant dans une salle du Musée de l’Her mitage plus de deux mille ans L’écrivain matérialise le sentiment d’un livre à écrire, à l’aide de photos, de tableaux, de pages de car nets et d’anecdotes, vidéo, voix-off C’est à Annick Ber geron (interprète de Nawal dans Incendies) que Wajdi Mouawad confie l’aventure de Sœurs, avec pour balises l’utilisation du quotidien, les notions d’autofiction et de l’intime, les 20 et 21 mars Le spectacle reposera, lui, sur divers matériaux (sons, images, objets, gestes), qui constitueront tout autant que le texte les pièces d’un puzzle Une exposition, rétrospective photographique des créations de Wajdi, accompagne l’événement

Seuls, les 17 et 18 mars Sœurs, les 20 et 21 mars Théâtre de l’Archipel à Perpignan.

Tél. 04 68 62 62 00. www.theatredelar chipel.or g

AU THÉÂTRE DANS LES VIGNES

« Notes syriennes »

Jour net est auteur, qui plus est, dramatur ge Il commence à se faire un nom chez les connaisseurs Un de ses plus beaux textes, très actuel, Notes Syriennes, pourrait connaître un certain succès Découvert au cours des Lundis de Marie, salon littéraire à Montpellier, il a été créé au Festival du Monde Arabe à Montréal, le 3 novembre 2014 Michèle Heydor ff l’a invité en résidence dans son théâtre, c ’est dans ce bel espace que le Collectif 11 Droit de la femme le présente, le 6 mars, à l’occasion de la jour née des droits de la femme Notes Syriennes est un jour nal tenu par Lubna, qui décrit son quotidien durant les 22 premiers jours de conflit à Damas Ce monologue tente d’énoncer la révolte et la rébellion d’un peuple à travers l’histoire d’un couple qui s ’aime et se perd durant les émeutes Une histoire d’amour qui transcende la violence de la guerre par la beauté de la poésie et la force des mots Haciba Boucenna interprète Lubna, dans une mise en scène de Jean-Marie-Jour net « Il ne s ’agit pas pour moi de faire quelque chose de beau avec la violence Il s ’agit de faire appel à ces puissances intérieures que nous logeons en nous, comme la révolte, ou même la poésie La beauté, c ’est peut-être le moment où tout coïncide » , écrit Jean-Marie Jour net à propos de son texte Pendant le week-end, ce der nier animera un stage sur la technestésie, une méthode d’expression orale créée par Régine Lacroix à Montpellier, élève le plus connu : Fabrice Lucchini Cette technique s ’attache au fonctionnement des mécanismes sensoriels et moteurs du langage verbal et fait apparaître leur importance dans la relation avec l’autre et soi-même C’est pour faire court, une méthode de communication pour : Conquérir la parole ; répondre à toute situation de relation ; savoir écouter et être entendu, tenir ses émotions, être soi, affir mer sa singularité ; découvrir le potentiel et le pouvoir de l’éner gie contenue dans la parole

Jean-Marie

Les progrès accomplis génèrent le plaisir de s ’exprimer

Notes Syriennes, 6 mars. Tél. 06 36 89 57 08. Stages technestésie, 7 et 8 mars. Tél. 04 68 72 30 55/06 79 27 67 72. Théâtr e dans les Vignes, Route de Pomas, Hameau de Cor nèze à Couffoulens www letheatredanslesvignes fr

« Seuls » de et avec Wajdi Mouawad

« Un fils de notre temps » d’Odon von Horvath

ENTRETIEN AVEC RODRIGO GARCIA

DIRECTEUR DU CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL DE MONTPELLIER

Rodrigo Garcia : « La transformation du théâtre me plait »

A son arrivée à la tête du CDN, Rodrigo Gar cia a tout bousculé. L’appar ence du hall, le nom du théâtr e r ebaptisé humain Trop humain, l’intrusion de DJ avant et après les r eprésentations, la saison en deux parties, l’absence d’abonnement et une programmation tournant résolument le dos à celle de ses prédécesseurs.

Dans cet entr etien, il fait le point sur ses pr emiers six mois et met l’accent sur quelques événements de cette saison qui viennent se mêler aux festivals d’été. Un Rodrigo Gar cia bien plus profond que l’image qui lui colle à la peau.

Quel est le bilan des six premiers mois, vos satisfactions, vos déceptions ?

C’est un peu prématuré pour un bilan, mais je peux livrer mon sentiment Je connaissais le théâtre avant, je le vois maintenant ; la transfor mation me plait C’est important l’environnement, on doit se sentir comme à la maison. Une certaine gaieté plane sur le théâtre La presse m ’ a un peu déçue, elle ne m ’ a pas traité avec le sérieux que j’aurais aimé, elle s ’est plus attachée au sensationnel qu ’ au fond Cette image d’enfer m ’ a fait mal C’est le contraire que je recherche

Ce n ’est pas pour provoquer que les acteurs sont nus, nous sommes tous nés nus Le retour du public est positif Je suis impatient d’arriver à ce que je veux

Le projet ce n ’est pas uniquement la programmation, c ’est tout le reste : les workshops, les expositions, les lectures

Parlez-nous de vos deux spectacles, Accidens et Daisy…

Accidens est un diptyque complété par Flame, créé à La Chapelle, que je vais modifier Un dialogue avec un homard, une ambiance lourde qui fait penser à l’agonie C’est un petit monde sans parole, mystérieux

Daisy est exactement aux antipodes, purement de la littérature C’est la plus classique de mes pièces, accompagnée d’extraits de Beethoven Elle date d’un moment où j’ai voulu changer de style

Vous soutenez les festivals Hybrides et Tropismes. Vous sentez-vous proche de leur univers ?

Oui, je soutiens Hybrides, Tropismes et aussi Sonorité qui m’intéresse beaucoup, c ’est de la musique contemporaine C’est important d’aider les petits festivals, ça ouvre le champ des propositions. Les organisateurs sont proches de moi. Ils n ’ont pas d’intention commerciale et savent qu ’ une partie de la société a envie de ça Explicit est inter dit aux moins de 18 ans. Est-ce de l’autocensure ? J’obéis à la loi car il y est question de sexe et de por nographie Mais je suis contre cette règle Si j’avais des adolescents de 15 ans, je les amènerais, je pense que ça les aiderait La sexualité demeure un thème tabou Je crois que c ’est de la responsabilité de tous Mais laisser un groupe isolé, non !

Vous utilisez ainsi la face B des choses pour fair e passer vos messages

C’est le rôle des artistes de donner leurs points de vue, d’expliquer le contraire de ce qui est enseigné à l’école L’apprentissage ne se réduit pas à ce qui est dit dans les médias et par les enseignants

Recueillis par Marie-Christine Harant

Tous les temps forts au hTh jusqu’en juillet :

• A house in Asia, per for mance d’Alex Serrano, Paul Palacios et Ferran Dordal, inspirée par les attentats du 11 septembre, 3 au 5 février.

• Kolik, de Rainald Goetz, mise en scène et scénographie Hubert Colas, l’auteur, utilise les tics et tocs de ses patients pour décrire le monde à travers les états de crise de ses personnages, 24 au 26 février

• Dublove, de et avec Cecilia Bengolea et François Chaignaud, danse sur le dub, 2 mars

• Accidens, chapitre 1 et 2, conception et texte Rodrigo Garcia, poème visuel et per for mance avec Juan Loriente et un homard, 7 au 10 avril

• Boomrang, ou le retour à soi, concept, direction, scénographie, image et vidéo Claudia Triozzi, per formance, sur le thème du langage et de la sexualité, 4 et 5 mars

• Festival Tropisme : El caso del espectador, de et par Maria Jerez, à la fois spectatrice et réalisatrice, 19 h ; Ciné-concert Zombie Zombie vs Painlevé pionnier du cinéma scientifique, 21 h ; Je n’ai qu’un toit du ciel, vous aurez de la place, création Collectif Kom Post, 22 h 30 ; DJ Etienne Jaumet & Cosmic Neman, à partir de 23 h, 12 mars

• Atlas Montpellier, conception et

direction artistique Ana Borralho et Joao Galante, per for mance avec 100 personnes de la région de conditions sociales différentes, festival Hybrides, 26 et 27 février

• Transition, Lost in the same

woods, mise en scène Vincent Steinbach Texte création collective avec des extraits de l’œuvre de Falk Richter Il est question d’un groupe d’humains lâchés les uns contre les autres, 23 au 25 mars, Théâtre d’O.

• Daisy, texte, scénographie, mise en scène Rodrigo Garcia, avec Gonzalo Cunill et Juan Loriente, une sorte d’inventaire à la Prévert, proféré au milieu d’une installation contemporaine, 31 mars au 2 avril

• Tandy, cycle des résurrections, d’Angelica Lidell d’après le roman de Sherwood Anderson, les personnages cherchent désespérément une réponse à leurs désirs, 28 au 30 avril

• Nous avons les machines, création collective Les Chiens de Navarre, tout dérape dans la préparation d’un événement culturel et humanitaire, 5 au 7 mai

• Explicit, projet de la Cie Contre poil du sens, 22 au 24 mai Interdit aux moins de 18 ans.

• Les particules élémentaires, de Houellebecq, adaptation et mise en scène Julien Gosselin, une déclaration d’amour à l’homme d’une génération, 15 au 17 juin, dans le cadre du Printemps des comédiens

• Oblivion, State of For getfulness, création Luis Garay, avec hTh &Co, au croisement de la per for mance et de la danse, Festival Montpellier Danse, 6 et 7 juillet

hTh, Théâtre de Grammont. Tél 04 67 99 25 00

Rodrigo Garcia

« Tandy » d’Angelica Lidell

Encore des vacances pour les enfants ! Tout le monde ne part pas en voyage, tout le monde ne pratique pas le ski. C’est le moment d’aller au théâtre pour s’émerveiller. La programmation en février et mars est particulièrement riche, aussi bien pendant les vacances que pendant les week-ends.

Scènes d’enfance dans l’Aude

En mars, chaque année, les principales scènes et réseaux de diffusion du spectacle vivant dans l’Aude se réunissent afin de toucher un plus grand nombre de personnes et particulièrement les plus jeunes Au travers d’une centaine de séances données dans tout le département, Scènes d’Enfance a pour vocation de sensibiliser le public au spectacle vivant tellement riche de par sa diversité : théâtre, marionnettes, musique, cirque, ciné-concert, danse, lecture… L’objectif est également de familiariser aujourd’hui notre jeune public à ces représentations afin qu’il devienne plus tard un public averti et en demande, favorisant ainsi la continuité et le développement du spectacle vivant dans le temps Le programme complet n ’est pas connu à ce jour

n A l’Archipel à Perpignan

Quelques temps forts :

• Souris petite vache, Cie de La Loue Une vache erre de région en région, un conte initiatique, dès 3 ans, 18 et 21 mars, salle bleue, Le Théâtre à Narbonne ; 25 mars, Cuxac ; 26 mars, Gruissan ; 27 mars, Ginestas

• Punky Marie, Cie Groupe Noces, danse rock, par la chorégraphe Florence Ber nard, dès 10 ans, 22 mars, Le Théâtre à Narbonne

• The Wackids World Tour 2015, concert Les jeunes rockers interprètent les tubes, dès 4 ans, 22 mars, Le Théâtre à Narbonne

Du 18 au 29 mars, dans l’Aude Tél. 04 68 90 20 20. www.letheatre-narbonne.com

Et dans les autres départements de la région :

Au cœur du travail de Magali Milian et Romuald Luydlin, les chorégraphes, il y a ces récits d’apprentissage, l’une des expressions les plus sublimes pour raconter des histoires, apprivoiser nos démons ordinaires

D’après le conte de Madame de Villeneuve, B&B est une libre interprétation de La Belle et la Bête, le 8 mars, dès 6 ans Désirs inavoués, choix imposés, liens complexes, les versions originales sont toujours plus violentes que les adaptations contemporaines Retour de la Compagnie XY, le 10 mars après Le Grand C, voici, Il n’est pas encore minuit , 22 artistes en piste développent un langage acrobatique unique en son genre et nous renvoient au rapport de l’individu au groupe, en mettant à nu ses forces et ses faiblesses Les artistes amorcent un jeu de construction et destruction, composant et recomposant des for mes comme un tableau vivant, à voir dès 6 ans

Si Voltaire fut réputé grand homme de théâtre et de philosophie, son Candide frappe surtout par le mordant de son ironie et la profusion de ses images Saviez-vous que Voltaire aimait utiliser la lanter ne magique ?

D’où l’idée de voir Candide imaginé par Voltaire comme un grand projet de lanter ne magique qui aurait avorté, faute de moyens ou de temps Reconstitué par quatre chercheurs du CNRS, le Groupe Anamorphose vous conte, comme cela n ’ a jamais été fait, la folle histoire de l’intrépide Candide, les 9 et 11 avril, à partir de 13 ans Théâtr e de l’Ar chipel à Perpignan.

Tél. 04 68 62 62 00.

www theatedelar chipel or g

n Le petit violon et Les jours heureux au Cap d’Agde

Habituellement les textes de Jean-Luc Grumber g s ’adressent aux adultes, Le Petit Violon est écrit pour le jeune public dès 8 ans « Une roulotte, un cirque, un camelot, une petite fille, des solitudes se croisent et s ’entraident Tout est réuni pour que j’ai envie de raconter avec mes masques et mes marionnettes cette histoire qui se prête merveilleusement aux images » confie Alexandre Haslé, metteur en scène, créateur des masques, des marionnettes et de la scénographie Il est accompagné sur scène par Thierry Delhomme et Jeanne Cortes, violoniste Un spectacle qui promet d’être poétique et intelligent, à découvrir au Cap d’Agde le 27 février Filomène et Félix, les jours heureux s ’adresse aux enfants dès 7 ans Il s ’agit d’un spectacle de clowns L’un immense, Filomène, toute en jambes et de rose vêtue L’autre, Félix, petit vieil homme Tellement dissemblables qu’ils n ’auraient jamais du for mer un couple Leurs noces improbables sont au cœur du spectacle, le 27 mars Le Petit violon, vendr edi 27 février Filomène et Félix, vendr edi 27 mars. Palais des Congrès du Cap-d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80. www.ville-agde.fr

Encore plus ?

Retrouvez la suite des Spectacles

Jeune public sur www.lartvues.com

ou flashez directement ce code :

n À La Vista à Montpellier

Deux spectacles pour les vacances au Théâtre La Vista à Montpellier Deux sportifs hors nor me s ’affrontent sur un court de tennis où les règles sont celles de l’acoustique et de l’humour C’est Invisiball, mise en scène de Gaspar Costa avec Christophe Pujol, Patrick Pellet, Bruno Meria Public et joueurs vont devoir tendre l’oreille car l’arbitre est impartiaball, quelquefois même peniball ! Un univers de douce folie et d’absurde épuré à voir avec les oreilles

Un spectacle burlesque sonore, jusqu’au 15 février, à voir dès 6 ans C’est au tour d’Hansel et Grétel d’occuper la scène pour la joie des 3 à 10 ans du 17 au 22 février

Damiane Goudet signe la mise en scène du fameux conte joué par Axelle Abela, Charlie Astié, Ronan Ducolomb, avec un jeu très corporel Comment les deux enfants abandonné par leurs parents dans la forêt découvrent une merveilleuse maison tout en bonbons, qui n ’est autre que la demeure d’une sorcière

Comment ils parviennent à s ’ en sortir 42, rue Adam de Craponne à Montpellier.

Tél. 04 67 58 90 90. http://theatrelavista free fr/

« Souris petite vache » par la Cie de La Loue

« Hansel et Grétel »

« Le Petit Violon » de Jean-Luc Grumberg mis en scène par Alexandre Haslé

Présente

JULIEN AIRAULT né en 1979 est un peintre autodidacte qui s’exprime et réalise ses œuvres dans des courants distincts mais complémentaires (Abstraction, expressionisme et portrait).

Il commença à s’intéresser à l’art très tôt mais à travers l’aquarelle et la photo.

Dans ses tableaux, on ressent intuitivement de l'équilibre et de l'unité mais avant tout de la poésie.

Susciter de l'émotion, de l'intérêt et refléter le monde sur une surface illusoire qui a rompu progressivement avec l'illusionnisme de la profondeur.

VERNISSAGE le samedi 14 mars 2015 à partir de 18h30 en présence de l'artiste qui offrira une de ses œuvres.

Le Nouveau talent de la Galerie Nicole Gogat

La galerie que dirige Nicole et Jean Gogat à Aigues-Mortes ne se contente pas d’être une des plus importantes galeries d’art de notre région, elle se veut aussi être un lieu révélateur de talents. Impossible pour ces deux passionnés d’être seulement des marchands d’art. Depuis toujours, ils recherchent et présentent de nouveaux talents. C’est leur moteur aux Gogat ! Vendre des toiles est certes leur travail mais ils ne veulent surtout pas se limiter à exposer « des noms », ils cherchent aussi à en faire émerger C’est ainsi que Julien Airault se retrouve propulsé sur le devant de la scène. Et quel talent ! Après avoir été un temps figuratif avec de grands portraits saisissants, cet artiste est revenu à l’abstraction qu’il a pratiquée à ses débuts il y a une dizaine d’années.

Sauf qu’entre temps cette abstraction est devenue… poétique. A travers sa peinture, on a le sentiment de plonger dans un monde qu’exploraient les précurseurs du genre, Zao Wou Ki ou Wang Yan Cheng. Mais la comparaison s’arrête là car Julien Airault a sa propre « patte » Et c’est bien cela qui a immédiatement enchanté Jean et Nicole Gogat, initialement peu engagés dans l’abstraction à travers les artistes avec lesquels ils ont pour habitude de travailler. « Julien nous a touchés par sa peinture, nous n’avions pas ressenti cela depuis longtemps, surtout que nous ne présentons que très rarement de la peinture abstraite » indique Nicole Gogat sous le charme et fière d’avoir découvert cet incontestable talent.

Avant d’ajouter « nous sommes certains qu’il ira loin car son travail est en permanence inspiré, j’ai rarement vu cela chez un artiste. Déjà des collectionneurs et de nombreux clients de la galerie ont été séduits, cela nous encourage et nous confirme que l’on fait les bons choix » Une abstraction poétique

Douceur, volupté, sensibilité, sa technique s’apparente à de multiples caresses qui viennent frôler la toile où apparaît cette transparence qui fascine, transporte dans un monde de l’abstraction lyrique, poétique. Inspirées par ce qui dans son esprit s’avère être des paysages, ses toiles interpellent par leur équilibre et leur unité. « Je cherche à susciter de l’émotion, explique Julien Airault, de l’intérêt et refléter le monde sur une surface illusoire qui a rompu progressivement avec l’illusionnisme de la profondeur ». Mais n’y cherchez pas de ligne d’horizon, de point repère, ici ce sont l’évasion et la poésie qui prédominent. D’ailleurs l’artiste donne systématiquement un titre évocateur à ses toiles « Quand la nuit devient douce » , « La brume caresse la montagne » ou encore « Dans la douceur d’une nuit japonaise » Jean Gogat ajoute « l’abstraction de Julien, héritage d’une origine lointaine née d’une liaison interdite, le transporte vers des rêves au pays du soleil levant… » Et lorsque l’orage, les nuages ou la brume deviennent sujets principaux, on comprend pourquoi il rejette l’horizon pour insister sur l’idée de lointain. Un lointain qui suffit donc à évoquer l’horizon comme limite de la vue… Et tout comme celui-ci envahit la toile, la lumière elle, en jaillit. Qu’elle soit dans les tons chauds ou froids, cette lumière vous saisit et vous entraîne dans des univers encore jamais explorés.

S.J.

La nuit du coucou par le Théâtre Maât

Peter Pan par la Cie L’Artifice

par Benoît Lambert

par Benjamin Lazar

© M i c h e F e r c h a u d © V n c e n t A r b e e © N a t h a n e B a r u c h

Isabelle 100 visages d’Aurélie Namur Joyeuses Pâques avec Roland Giraud

Cher trésor avec Gérard Jugnot

Madame K par la Cie Demain Il Fera Jour

Fair play de Patrice Thibaud

J’avais un beau ballon rouge d’Angela Dematté

Pierre Richard III de et avec Pierre Richard

CIRQUE

EN RÉGION Le Pôle Cirque

Les productions et coproductions du Pôle Cir que sont légions. Cet hiver, une douzaine de spectacles sont programmés dans la région. Petit aperçu :

• Extrémités, Cirque Inextrémiste Bim, Bam Boum sont en équilibre Si Bim tombe, tous tombent, il déséquilibre tout 21 février, Langogne.

• Tiravol, Cie Daromaï Dans une structure cubique dont les barreaux sont tour à tour mats chinois ou barres fixes, un duo exceptionnel 27 février, Bagnols-sur-Cèze ; 13 mars, Saint-Etienne-Vallée-Française ; 14 mars, Langogne ; 21 mars, La Livinière ; 24 mars, La Cigalière

• Huître, Cie 1 watt Sophie et Borthwick et Pierre Pilatte s’interrogent de façon clownesque et surréaliste sur la nature her maphrodite du fameux mollusque. 28 février, Alenya ; 6 mars, Saint-Jean-de-Védas ; 7 mars, Soubès ; 14 mars, Le Bleymar d

• Il n’est pas encore minuit, Cie XY, pour la première fois en région 24 artistes sur la piste, pour des colonnes, des sauts, des acrobaties époustouflantes 6 et 7 mars, Cratère d’Alès, 10 mars, Théâtre de l’Ar chipel à Perpignan.

• Duo à trois, Cie Le (doux) supplice de la planche Equilibre, bascule, main à main, des prouesses à couper le souffle 14 mars, Langogne

• Little big men, Cie Sterenn Suite d’acrobaties de marionnettes michiffons, mi-humaines, dans une chorégraphie déjantée 18 mars, Castelnaudary ; 20 mars, Mar gon.

• Travelling circus, Cie Hors pistes

Reprise d’un spectacle bourré d’inventions avec cinq artistes épatants, comme au cinéma, mais en direct 28 mars, Florac

• Sujet, par le GDRA Christophe Rulhes et Julien Cassier, pour la première fois en région, dans le cadre du Festival Hybrides à Montpellier, en mars.

• Un soir chez Boris Pour la première fois en région, Olivier Deblehoir, à la fois cow-boy, chasseur solitaire et clown acrobate en déséquilibre sur une pelle 2 avril, Lodève

• Urban et Orbitch Nouvelle créa-

AGENDA CIRQUE

tion du clown Boris Arquier, aujourd’hui petit vieux sans âge dans son fauteuil roulant 2 avril, Lodève

• Beethoven, Cie 220 volts, avec Christophe Bouffartigue Solo d’un guitariste sur corde lisse 5 et 6 avril,

Pont du Gar d

• Le cirque précaire, reprise du premier spectacle de Julien Candy, un très beau solo qui a révélé un artiste particulièrement imaginatif et créatif, il n ’ en finit pas de nous séduire

A voir impérativement

7 avril, Mons-la-Trivalle et 10 avril, Maison Pour Tous Mélina

Mer couri à Montpellier.

• Le Vol suspendu, d’Anton Kouznetsov Vera Er makova s ’appuie sur le mythe de Faust pour peindre la violence des jeux de pouvoir qui s ’ exercent sur les corps en proie à la révolte et au désir Entre enfer et paradis, les textes deviennent le langage commun à la musicalité du violoncelle et au cirque 9 et 10 avril, La Cigalière, Sérignan Tél 04 67 28 37 26 www.sortieouest.fr

Tél 04 66 86 45 02 www polecir queverrerie com

« Travelling circus » par la Cie Hors pistes « Huître » par la Cie 1 watt

DANSE

37èmes Hivernales : D’ici et d’ailleurs

Avec 35 r eprésentations dont 7 créations, 10 pr emièr es en France et 26 compagnies invitées, le festival Les Hiver nales s ’affir me une fois de plus comme l’un des événements majeurs de la danse contemporaine en France.

Poursuivant sur la lancée des éditions précédentes, le 37ème festival les Hiver nales continue d’aller voir ailleurs si la danse y est Et d’en ramener, de cet ailleurs tous azimuts, quelques pépites auxquelles on doit des moments mémorables, mais avant tout une conversation stimulante avec les artistes de tous les pays à propos de la danse d’aujourd’hui De toutes les danses, puisque les Hiver nales ne sont pas seulement un festival mais aussi un Centre de développement chorégraphique Pour son directeur Emmanuel Sérafini, 2015 ouvre une autre page et le fil conducteur sera d’avoir « de la suite dans les idées » , et c ’est ainsi qu’il a voulu intituler cette nouvelle édition « L’enjeu est de mélanger à la fois les nationalités de ceux déjà venus avec ceux repérés On retrouve ce qui a replacé Les Hivernales sur la scène internationale en faisant se croiser à Avignon pendant une semaine des artistes d’Afrique : Cameroun, Burkina Faso, Congo, Tunisie ; d’Asie : Singapour, Laos ; d’Amérique : Québec et d’Europe : Italie, France » Les Hiver nales proposent également une quinzaine de stages animés par de nombreux pédagogues, manifestant ainsi l’attention portée aux pratiques amateurs, une des clés d’un potentiel renouvellement du public Plusieurs spectacles de cette programmation s’inscrivent dans une connivence avec Valérie Baran, directrice du

TARMAC, la scène inter nationale francophone à Paris, dans le but d’accompagner les chorégraphes dans leur travail de création et l’ambition de favoriser la circulation des œuvres et des artistes, selon un axe nord / sud ou Paris / Avignon. Il en va de même du compagnonnage avec Chloé Le Nôtre, en char ge d’Initiatives d’Artistes en Danses Urbaines à la Grande Halle de La Villette à Paris qui présente des chantiers hip-hop à découvrir Idem avec Natalia Casorati qui dirige le Festival Interplay à Turin et présente à Avignon plusieurs spectacles Cette année encore, les Hiver nales accueillent des spectacles pour les parents et les enfants dans un souci de

AGENDA DANSE

renouvellement des publics Synthèse, nouveauté, anniversaire (dix ans d’installation du CDC, rue Guillaume Puy) sont les maîtres mots de l’édition 2015 des Hiver nales qui illustre la volonté d’intensifier le va-et-vient entre les artistes français et ceux de la région, et d’autres artistes découverts aux hasards des rencontres Chorégraphes invités : Carolyn Carlson Company, Nabil OuelhadjCie Racines Carrées, Compagnie 3637, Josette BaÏz - Cie Grenade, Rachid Ouramdane, La Ribot - CCN Ballet de Lorraine, Moukam Fonkam, Ser ge-Aimé Coulibaly - Faso Danse Théâtre, Florent Mahoukou - Studio Maho, Annabelle Bonnéry et François

Deneulin - Cie Lanabel, Antoine Le Menestrel - Cie Lézards bleus, Salia Sanou - Cie Mouvements Perpétuels, Daniele Ninarello, Aïcha M’Barek et Hafiz Dhaou - Cie Chatha, Mathieu Heyraud - Cie R/Ô, Ayelen Parolin, Paco Dècina, Olé Khamchanla - Cie KHAM, Ginette Laurin - O Vertigo, Raka Maitra, Myriam Gour fink, Madeleine Louar n, Jean-Sébastien Lourdais, Mickaël Phelippeau, Estelle ClaretonCie Créations Estelle Clareton et Montréal Danse

Du 18 au 28 février Tél 04 90 82 33 12 www.hiver nales-avignon.com

« eeexeeecuuuutiooooons » du CCN Ballet de Lorraine

Carolyn Carlson

NOUVEAUTÉ

EN LANGUEDOC-ROUSSILLON Le + SiLO +

Une fabrique coopérative dédiée à la création des musiques du monde et traditionnelles en Languedoc-Roussillon

Lesfestivals de Thau et Détours du monde ont associés leurs expériences et ressources propres pour créer sous la coordination de Florian Oliveres, en 2014, un projet artistique partagé : le + SiLO + L’objectif ? Agir pour développer et vitaliser la création au sein des musiques du monde et traditionnelles en Languedoc-Roussillon

Pour cela, le + SiLO + œuvre sur quatre axes principaux :

• Les Graines musicales Il propose aux musiciens et compositeurs un accompagnement adapté à leur projet et soutient la composition d’œuvres nouvelles par une politique de commandes, de résidences, de coproduction, de production et de production déléguée.

• Les Semis Tables rondes, projets participatifs, ateliers de pratiques artistiques La réflexion, la pratique et le dialogue sont favorisés, ainsi que les rencontres entre artistes et les publics

La pédagogie est également encouragée, notamment par l’initiation des citoyens aux musiques du monde et traditionnelles par des syner gies entre création et action culturelle

n Les Graines musicales :

• Gaspar Claus, Ser ge TeyssotGay et Kakushin Nishihara (France/Japon) Les trois musiciens sont prêts à tous les voyages, même les plus fous, ancrés dans le présent, divination aux accents de l’Antiquité sur la crête du futur Couplé à un violoncelle décloisonné, une guitare décomposée, le chant en devient décontenancé

Résidences du + SiLO + : du 18 au 23 avril à Chanac, Salle polyvalente Du 6 au 12 juillet sur le territoire du Bassin de Thau

• Les Récoltes musicales. Cette fabrique coopérative offre une programmation adaptée aux deux territoires des coopérants - Hérault et Lozèreafin d’assurer l’éclosion des œuvres artistiques produites et la circulation de celles-ci, en s ’associant à des initiatives départementales, régionales et nationales de programmation

• Les Ryzomes. Afin d’apporter une importante visibilité aux créations régionales, Le SiLO possède des partenariats multiples en réseau - régional, national et inter national - et tissent des liens avec de grands festivals nationaux et inter nationaux

Ainsi, Le SiLO, véritable réservoir artistique, est d’abord un outil coopératif de recherche, de création artistique et de diffusion des musiques du monde et traditionnelles Mais Le SiLO réalise aussi un grand travail d’actions culturelles et artistiques, de rencontres conviviales et enrichissantes entre artistes, professionnels et citoyens pour sensibiliser les publics à cet art populaire et protéifor me J Montreuil

Sortie de résidence : jeudi 23 avril à Chanac

• Michel Marr e & Imed Alibi (France, Rajasthan, Tunisie) Ces deux

Au programme en 2015 :

musiciens/voyageurs se sont rencontrés lors d’une précédente création du +SiLO+, « SALHI » Le souhait de poursuivre une nouvelle aventure se base sur les nombreux voyages et origines communes de ces deux artistes montpelliérains, venant compléter leurs oeuvres inspirées « de l’universel au particulier » Résidence du + SiLO + : du 23 au 30 avril à Montpellier, au JAM - Sortie de résidence : jeudi 30 avril à Montpellier, au JAM

• Free River (France) Esprit épuré et soul du negro spiritual, des mélodies traditionnelles et des compositions originales, mises en valeur par l’habillage élégant des arrangements de Matia Le-

Le + SiLO + en 2015, c ’est :

> Les Graines musicales avec 74 jours de résidence pour 6 créations et 8 sorties de résidences

> Les Récoltes musicales avec

« Les mises en lumière » du + SiLO + / temps forts lors des festivals Détours du Monde et Festival de Thau 6 dates en juillet dans 5 communes du Languedoc-Roussillon

> Les Semis musicaux avec les partenaires sur le territoire régional avec 30 dates de diffusion dont 3 à l’inter national

> Les Semis avec 30 rencontres, tables rondes, ateliers, conférences en présence de Beata Dreisigova, Michel Marre, Imed Alibi, Pura Fé, Mathis Haug, René Lacaille, Gaspar Claus, Emma Lamadji

Mais aussi la participation à plusieurs réseaux régionaux, nationaux et inter nationaux dans les domaines des musiques du monde & traditionnelles (Zone Franche, RCA, Babel Med Music, Visa For Music à Rabat )

vréro et du chant d’Emma Lamadji Résidences du + SiLO + : du 17 au 20 février à Mèze, du 14 au 17 avril à Gignac, au Sonambule

Sortie de résidence : vendredi 20 février à Mèze, à l’école de musique Jeudi 16 avril à Gignac, au Sonambule

• Mathis Haug & Pura Fe (France/ Etats-Unis) Un mariage heureux entre blues, musique traditionnelle indienne et folk song

Résidence du + SiLO + : du 6 au 10 avril à Chanac, salle polyvalente n Les Récoltes musicales :

• Mathis Haug & Pura Fee : le vendredi 10 avril dans le cadre de la Saison Détours du Monde à Chanac

• Cie du p’tit Vélo & René Lacaille : « Ébullition créole » : le vendredi 17 juillet au Festival Détours du Monde à Chanac

• Free River : le vendredi 17 juillet au Festival Détours du Monde à Chanac et en juillet 2015 au Festival de Thau

• Michel Marre & Imed Alibi : le samedi 18 juillet au Festival Détours du Monde à Chanac

• Gaspar Claus, Ser ge Teyssot Gay, Kakushin Nishihara : jeudi 16 juillet au Festival de Thau à Gigean à l’Abbaye Saint-Félix de Montceau

Renseignements : www.detoursdumonde.or g et www festivaldethau com

Gaspar Claus

Michel Marre

René Lacaille

Festival inter-religieux de musiques sacrées

n cette période particulièrement troublée, et c ’est un euphémisme, où les églises sont incendiées, où on exter mine au nom d’Allah, où les Juifs quittent notre pays, le Festival inter-religieux de musiques sacrées doit être soutenu encore d’avantage que les autres années

L’espace de trois week-ends, chrétiens, musulmans et juifs sont réunis dans la paix pour écouter de la musique. Les artistes invités à y participer représentent toutes les confessions dans ce qu ’elles ont de plus noble, la frater nité vraie et l’amour de l’art qui, comme chacun sait, adoucit les mœurs

• La foi Chemin de Paix ? Rencontre avec un Imam, un rabbin et un prêtre, avec Opéra Junior pour la partie musicale, 1er mars, ancienne mairie, salle Pagèzy, Montpellier

• Trio de femmes pour la paix avec Yu-Ling Huang, Joelle Ittah, Belhadj

Hybrides

La 7e édition du festival Hybrides porté par Adesso e Sempre, retrouve la collaboration du CDN et du Domaine d’O qui rejoignent « les partenaires historiques : La Chapelle, Le Diagonal, la Mpt Voltaire » , se félicite et se réjouit son directeur Julien Bouffier. L’événement a pour fil conducteur la crise de la représentation, qui a toujours été plus moins la préoccupation « On travaille sur les deux sens, l’aspect spectaculaire, notre projet se nourrit de cela et l’aspect démocratique, on raconte quelque chose sur le monde Mettre en lumière des parcours de vie inhabituels, déclinés dans les cafés et dans toute la ville, pour rencontrer le public autrement ». A cet égard, le cliché de Guillaume Binet réalisé dans la favela de Rocinha est emblématique Le photographe est artiste associé d’Hybrides Il a été un des premiers sur les révoltes en Egypte « Il revient d’une aventure exceptionnelle Avec sa femme, Pauline Guéna et leurs 4 enfants, ils ont sillonné les routes d’Amérique à la rencontre des plus grands écrivains dans leur intimité L’ouvrage a eu un très grand succès A Noël, il était en rupture de stock »

L’autre compagnon du festival, Rayess Bek, auteur, compositeur et interprète libanais, s ’est révélé comme l’un des représentants majeurs des mouve-

6ème Festival du jeu

Sur deux jours, l’ancien Hôtel de Ville de Montpellier se transfor me en un véritable espace ludique avec la 6ème édition du Festival du jeu Or ganisé par une association montpelliéraine très active, ce rendez-vous a pour vocation de faire (re)découvrir le jeu de société moder ne à tous, petits et grands, simples curieux, intrigués ou passionnés

En cas de doute ?

Pas de problèmes, de nombreux animateurs seront présents pour décrypter et expliquer les règles de tous les jeux présents, sans exception Bien évidemment, croque-monsieur et crêpes

Rahal et la Cie Nicolas Danse, 7 mars, église Saint-Théodorit, Vendar gues et 8 mars, Chai du Terral, St-Jean-de-Védas

• Ensemble Dayazell, chants séfarades, mongols, arabo-andalous, ar méniens 14 mars, Notre-Dame- des-Tables et 15 mars, salle A-Camus, Béziers

• Emmanuel Pi Djob, by the Gospel River et la Cie Nicolas Danse, 15 mars, église Saint-Hilaire, Mèze.

• Emmanuel Pi Djob, Trio Zéphyr et le chœur Montaud Vocal, 21 mars, église Saint-Pierre, Palavas

• Racines sacrées, Trésors d’hier pour aujourd’hui, Roula Safar, Joelle Ittah, 21 mars, Eglise Sainte-Thérèse, Sète (avec la Cie Nicolas Danse) et 22 mars, salle Molière, Montpellier

Festival inter-r eligieux de musique sacrée, 1er mars et les week-ends de mars. Tél. 04 67 64 14 10. www.chretiensetcultures.free.fr

ments rap et slam au Proche-Orient Il a connu deux guerres tragiques qui marquent nécessairement son écriture, Rayess Bek partage sa vie entre Paris et Beyrouth « Le 26 mars, il sera à HTH, pour un after avec une chorégraphe et travail sur l’âge d’or du cinéma égyptien ». Par mi les temps forts, le retour de la compagnie italienne Motus, avec Caliban Cannibal, d’après la Tempête de Shakespeare

A noter encore, deux propositions d’Adesso et Sempre : la restitution publique du travail mené par Julien Bouffier, metteur en scène, auprès des élèves de la classe de première option théâtre du L ycée Jean Monnet et la création du texte de Pascal Rambert, l’Art du Théâtre, mis en scène par Julien Bouffier, une vraie fausse leçon de théâtre Nor malement, la représentation sera suivie de Clôture de l’amour, du même Pascal Rambert, pour un focus complet sur son écriture Der nier projet particulier, Atlas, avec Ana Borralho et Joao Galante et la participation de 100 personnes « Le spectateur devient acteur, on crée une nouvelle cartographie du territoire » Le programme complet de cette très riche édition sera dévoilé fin février-début mars sur le site de la compagnie Nous y reviendrons sur le site de l’Art-vues Du 13 au 28 mars à Montpellier.

www.adessoesempre.com

voleront aux secours des joueurs affamés et assureront le ravitaillement des parties endiablées

Ainsi, les 14 et 15 mars, Montpellier accueille un festival original, ouvert à tous (à partir de 4 ans) et dont le succès est notable à chaque édition Pas d’excuses donc pour ne pas assister à cet événement où partage et bonne humeur sont de mise

Et pour corroborer le tout, l’entrée est gratuite ! Les 14 et 15 mars à l’ancien Hôtel de Ville - 1, Place Francis Ponge à Montpellier.

www.festivaldujeu-montpellier.or g

La favela de Rocinha, photo de Guillaume Binet

Trio de femmes pour la paix avec Yu-Ling Huang, Joelle Ittah, Belhadj Rahal

Festival Tropisme

Quelle mutation pour le Festival Tropisme ! Après une première édition de 5 jours en 2014, il passe à 3 semaines et s’installe à La Panacée avec une programmation qui mêle installations, concerts, créations architecturales et culinaires, rencontres, projections, jeux vidéos, boums et ateliers Au centre de ce projet, le collectif Exyzt signera sa der nière action avant de tirer sa révérence après 12 ans d’activités Composé d’artistes, d’architectes, de constructeurs, de botanistes et de graphistes, il a été remarqué notamment en 2006 pour leur participation à la Biennale d’architecture de Venise Pour Tropisme, le collectif transfor mera La Panacée en lieu de vie modulable, pensé comme une boite à outils permettant de multiples déploiements Cette machine à habiter s ’ emparera des espaces d’expositions qui deviendront tantôt salon de conversations, ciné-club, chambres à coucher, minidiscothèque pour enfants, plateau radio, imprimerie Les temps forts :

• Le Ciné-concert du groupe Zombie Zombie sur les films de Jean Painlevé Jeudi 12 mars au hTh

• Le carte blanche au label de musique électr onique Versatile avec Joakim, Acid Arab et Gilb’R Samedi

15ème saison de Jazz à Junas

Grâce au très fort soutien des nombreux spectateurs venus lors de la dernière édition du festival quelque peu pluvieuse l’association Jazz à Junas repart pour une 15ème saison dont la qualité artistique des for mations proposées est le maîtremot Programme en février et mars :

• Sam. 21 février à la Salle Antoine Roux de Lunel-Viel à 21h : Robin McKelle and The Flytones. Phénomène jazz vocal du moment, cette new-yorkaise est comparée sans complexe par la critique à Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald

14 mars au Rockstore

• Les concerts découvertes à La Panacée programmés par Sosh aime les inRocks Lab

• Le cycle de rencontres sur les métiers de demain

• Le workshop « Zombies, chœurs et des dimanches après-midi » de la chorégraphe Maria Jerez Du 13 au 15 mars au Centre Chorégraphique National de Montpellier

• Les Mini Boum Party Clubbing pour les tout petits à La Panacée Du 25 février au 15 mars à Montpellier. Pr ogramme complet sur www.tropismefestival.fr

• Jeu 26 février au Cinéma Utopia à Montpellier à 20h : Jazz et Cinéma avec les documentaires « Libérez les artistes » d’Audrey Lasbleiz et « Des jours du jazzy » de Sarah Benillouche

• Sam 28 février à la Salle Polyvalente de Junas à 19h : cours de Swing’n’Roll avec des danseurs professionnels suivi du concert de Rose Betty Klub Bar et restauration sur place

• Ven 13 mars à la Salle Paloma à Nîmes à 21h : Scott Taylor Solo Multiinstrumentiste (accordéon, trompette, piano pour enfants, tuba, flûte, etc ), Scott Taylor oscille entre longs instrumentaux envoûtants, lancinants et hypnotiques et chanson à boire avec un côté Pogues

• Ven 3 avril à la Salle Paloma à Nîmes à 21h : Clair de Lune Trio Trois jeunes musiciens d’inspirations multiples mêlent leurs univers musique classique et jazz, swing des années 30 et musique traditionnelle des Balkans Programme complet et prévente : Tél. 04 66 80 30 27. www jazzajunas fr

QUOI DE NEUF CET ÉTÉ ?

Les Festivals commencent à dévoiler leur programmation !

Le sud de la France, connu pour accueillir le plus grand nombre de festivals en hexagone, maintient sa réputation en 2015 en proposant une multitude de concerts et événements culturels tout au long de l’été Certains festivals ont déjà dévoilé leur programmation promettant ainsi de longues et agréables soirées estivales en perspective. Attention, les billetteries sont ouvertes !

• Les Déferlantes à Ar gelès-surMer Les 11, 12 et 17 juillet, la scène du festival dominant de la Méditerranée va encore accueillir une programmation riche en découvertes Certains noms ont déjà été dévoilés par mi la multitude d’artistes français et inter nationaux présents ! Lenny Kravitz et Lilly Wood and the Prick joueront le 11 juillet, Etienne Daho, Calogero, Brigitte et The Parov Stelar le samedi 12 juillet, et Santana le 17 juillet http://festival-lesdeferlantes.com

• Le Festival de Carcassonne. Rendez-vous exceptionnel et pluridisciplinaire - entre musiques actuelles et classiques, jazz, cirque, théâtre - le festival de Carcassonne a su s’imposer dans la région En 2015, il est de retour pour célébrer les 10 ans du « In » A ce jour, seuls les concerts de Johnny Hallyday, le 16 juillet dans un lieu inédit et Sting, le 26 juillet sont annoncés www festivaldecar cassonne fr

• Le Festival de Nîmes. Le cadre somptueux des Arènes de Nîmes ac-

cueillera, du 24 juin au 26 juillet, une série de concerts avec des grands noms

de la musique actuelle Déjà annoncés : Pharrell Wiliams (24 juin), Johnny Hallyday (2 et 3 juillet), Lenny Kravitz (9 juillet), Toto (15 juillet), Santana (16 juillet), Earth, Wind & Fire + Lionel Richie (17 juillet), Sting (20 juillet), Joan Baez (22 juillet) ou encore Black M et Soprano (26 juillet) www festivaldenimes com

• Les Folies d’O à Montpellier Après la comédie musicale « Cabaret » , les Folies d’O poursuivent leurs folies lyriques les 6, 7 et 8 juillet avec « La Périchole » Un opéra-bouffe d’Offenbach plein de surprises, dans lequel le Vice-roi du Pérou tombe sous le char me de la Périchole, une chanteuse de rue

www.domaine-do-34.eu

• Les Fous Chantants. Après avoir rendu hommage aux années femmes en 2014, la gigantesque chorale des Fous Chantants célèbrera Renaud le 1er août aux Arènes du Tempéras à Alès www fouschantants com

Le groupe Zombie Zombie

Robin McKelle

Lenny Kravitz à Nîmes et Argelès

Santana à Nîmes et Argelès

Sting à Carcassonne et Nîmes

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

Du 15 février au 15 avril

L’événement musical de cet hiver a été la nomination de Michael Schønwandt au poste de Chef principal de l’Opéra Or chestre National de Montpellier. Pour des raisons liées aux contraintes financières actuelles, il n ’ a pas été retenu en qualité de directeur musical Il dirigera à Montpellier dès la saison 2015-2016, quatre concerts et un opéra Ce chef danois charismatique, à la carrièr e inter nationale déjà bien remplie, n ’est pas un inconnu pour la for mation de l’OONM. Il est déjà venu diriger Elektra (dans une très belle mise en scène de J-Y Courrègelongue) et der nièrement la Symphonie n°1 de Robert Schumann

Ces bonnes nouvelles seront-elles suffisantes pour assurer le renouveau de la for mation montpelliéraine ?

Michael Schønwandt est l’un des spécialistes reconnu de la musique du compositeur danois Carl Nielsen dont on célèbre le 150ème anniversair e, malheur eusement d’une manièr e totalement inaperçue en

n Opera-Junior

Opéra-Comédie

Samedi 28 février et dimanche

1er mars à 15h

Spectacles en temps scolaire, les 26 et 27 février à 14h30

Nouvelle production 2015 Opéra Junior-Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

n L’Enfant et les Sortilèges

Le 28 février et 1er mars à 15h

Une Fantaisie lyrique en deux parties de Maurice Ravel Livret de Colette

Créé à Monte-Carlo le 21 mars 1925

L’Enfant et les Sortilèges est la première signature opératique apportée par Valérie Chevallier pour la saison artistique 2015 en cours. Cet opéra est sans doute, un peu l’illustration d’une certaine « touche » qu ’entend apporter Valérie Chevallier, à la prochaine saison 2015-2016

L’idée étant de confier à une nouvelle génération de metteurs en scène, nourrie aux idées des avant-gardistes, (Alex Ollé-La Fura del Baus, Nico and the Navigators-Berlin, ou de Romeo Castellucci) dont ils ont été les assistants, le soin de « relooker » les œuvres emblématiques du répertoire, y compris les raretés annoncées L’attention se portera donc sur Sandra Pocceschi, jeune metteur en scène à qui a été confié le soin de traiter « l’Enfant et les Sortilèges »

Ce sera la transposition en images d’un univers onirique, une approche esthétique dans laquelle le texte s ’efface au profit de trouvailles visuelles, captation savamment orchestrée, favorisant autant le détail que les vues d’ensemble par l’emploi de la vidéo et des jeux de lumières

Sur un livret initial de Colette, L’Enfant et les Sortilèges a été traité par Maurice Ravel à la manière d’une opérette américaine. N’osant pas utiliser le vocable d’opéra, le compositeur l’a qualifiée de « Musique vocale (classique) »

lyrique les Sortilèges imaginés par l’esprit fertile de Colette prennent appui sur la féerie animalière Mais, il ne faut pas se méprendre, l’Enfant et les Sortilèges est un ouvrage réjouissant particulièrement complexe et repose sur l’importance des décors et de la mise en scène

Sujet, ô combien d’actualité, l’Enfant et les Sortilèges traite de l’inquiétude du devenir et de l’altérité, c ’est-à-dire de la reconnaissance de l’autre dans sa différence, aussi bien culturelle que religieuse

L’Enfant passant d’envies destructrices à la sagesse

n Concert Scherzo Amadeus

Dimanche 1er mars à 11h

Salle Pasteur - le Corum

Sasha Rojdestvensky suit dans une voie différente ses illustres parents Viktoria et Guennadi Rojdestvensky Accompagné par ses amis musiciens colombiens, il propose le programme très original d’un répertoire pour grande partie totalement méconnu du public européen

L’Ensemble Ambar décrit bien sur son site inter net les spécificités de la musique latino-américaine : « La musique traditionnelle latino-américaine d’au-

France Jugera-t-il opportun d’engager un cycle sur la musique de Carl Nielsen et nous donner au moins sa 5ème Symphonie, ou le merveilleux conte musical Aladdin ?

Entre février et avril prochain, la programmation artistique ne pourra que ravir les mélomanes du fait de sa qualité, notamment les soirées Symphoniques et les récitals de Krassimira Stoyanova et Angela Denoke, artistes réputées qui viennent partager avec le public, leur amour de la musique

La curiosité du public montpelliérain autorise l’ambition Il reste néanmoins vrai que vouloir réunir les publics les plus lar ges possibles, brouille l’image artistique de la saison 2014-2015. Les coproductions de qualité annoncées à partir de 2015-2016 seront-elles comme cette hirondelle (opéra-bouffe de Simon Laks) tant attendue à Montpellier ? Affaire à suivre…

Le rendez-vous incontour nable de la musique de notre temps à Montpellier Figures du Siècle est la manifestation phare et représentative des styles que peuvent prendre toutes les musiques du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui Figures du Siècle est le carrefour de toutes ces ambitions Certaines sont déjà inscrites au répertoire, mais dans tous les cas, la création musicale est riche et diversifiée s ’appuyant tantôt sur des instruments de musique classique, tantôt utilisant l’électroacoustique, l’électronique Un rendez-vous à ne pas manquer !

• « Les Grandes Figures du Siècle »

Vendredi 6 mars à 20h

Opéra Berlioz-Le Corum

Martin Matalon (né en 1958) Lignes de fuite

jourd’hui est le résultat de la fusion de trois cultures : précolombienne, africaine et européenne Depuis la découverte des Amériques en 1492, ces trois grandes sources n ’ont cessé d’apporter au « Nouveau Monde » toute la richesse de leurs différents langages musicaux Pendant des siècles, un aller-retour des multiples musiques s ’est établi entre l’ancien et le nouveau continent, forgeant ainsi, petit à petit, la musique traditionnelle actuelle C’est ainsi que nous rencontrons aujourd’hui dans la région des Andes des mélodies préhispaniques autochtones har monisées à la manière du XVIème siècle espagnol et à l’inverse, des airs européens de la Renaissance interprétés dans le style des musiques traditionnelles indigènes » Au pr ogramme : musiques latinoaméricaines.

Ensemble Ambar

Sasha Rojdestvensky, violon

Francisco González, guitare et voix

Nelson Gomez, guitarrón.

Juan Fer nando Garcia, percussion et flûte

n Figures du Siècle

(Tous les concerts en entrée libre, places à retirer dans la limite des places disponibles)

Béla Bartók (1881-1945) Concerto pour alto et orchestre Sz 120, BB 128 (complété par Tibor Serly)

Kaija Saariaho (né en 1952) Ciel d’hiver

Henri Dutilleux (1916-2013) Métaboles, cinq pièces pour orchestre. Florentza Nicola, alto

Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon, sous la direction d’Er nest Martinez-Izquierdo

• « Musique(s) Revisitées »

Samedi 7 mars à 17h

Salle Pasteur-Le Corum

Un concert de musique de chambre dont la programmation est en cours d’élaboration

« La réécriture du répertoire classique, l’improvisation, la commande d’une pièce en création, l’utilisation d’un dispositif électro-acoustique et l’implication musicale du public seront les ingrédients de ce concert protéifor me »

Ludovic Nicot, violon

Patrice Soletti, guitare

• « Musique de Chambre »

Samedi 7 mars à 20h

Salle Pasteur-Le Corum

Dorota Anderszewska, violon solo supersoliste de l’OONM

Yigong Zhang, violon

Florentza Nicola, alto solo de l’OONM Alexandre Dmitriev, violoncelle 1er vio-

« L’Enfant et les Sortilèges » avec François Piolino et Elodie Mechain

loncelle solo de l’OONM

Galina Soumm, piano

• «Musique et Cinéma »

Dimanche 8 mars à 17h

Salle Pasteur-Le Corum

Films d’animation accompagnés en direct Christophe Héral - Osvaldo Golijov - John Williams

Dmitri Shostakovich: Symphonie n ° 15 en la majeur opus 141 - extrait

Ekaterina Darlet-Tamazova, violon soliste de l’OONM

Cyrille Tricoire, violoncelle solo supersoliste de l’OONM

Pascal Jourdan, piano, professeur de piano au Conservatoire National de Région de Montpellier.

Philippe Limoge, percussions, professeur au Conservatoire de Montpellier

n Concert Symphonique

Vendredi 13 mars à 20h

Opéra-Berlioz le Corum

Le concerto Grosso n°1 de Krzysztof Penderecki a été composé en 2001

mais Penderecki, né en 1933, fait maintenant déjà partie du répertoire classique du fait qu’il est toujours resté indifférent aux phénomènes de modes.

Toujours en pleine for me, il a fêté son 80ème anniversaire et quelques nouvelles créations au festival Pablo Casals de Prades en 2013

La fine fleur des violoncellistes de l’OONM jouera ce concerto et lui rendra hommage

Le chef finlandais Ari Rasilainen bien connu des mélomanes montpelliérain est déjà venu diriger à Montpellier Eugene Oneguine et plusieurs concerts

Symphoniques

A noter qu ’ un prélude au concert est or ganisé une heure avant (Salle Louisville au Corum) pour se familiariser avec ce répertoire exigeant et sublime

Laurence Allalah, violoncelle second soliste de l’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, sous la direction d’Ari Rasilainen

Les solistes Arto Noras, Gautier Capuçon, et Daniel Müller-Schott en compagnie de Krzysztof Penderecki

n Concert Symphonique

Vendredi 21 mars à 20h

Opéra-Berlioz le Corum

Soirée consacrée aux très beaux et très célèbres poèmes Symphoniques écrits par Berlioz, Respighi et Mendelssohn

Ces compositeurs romantiques tant inspirés et stimulés par l’Italie Comme l’a dit Berlioz, non pas à cause de la richesse de la vie artistique, mais par le fait d’avoir pu recueillir toutes ces impressions issues de la musique populaire italienne Le voyage en Italie marque une étape essentielle dans le développement artistique de Berlioz que l’on trouve dans les œuvres écrites par la suite (Harold en Italie, Benvenuto Cellini, Roméo et Juliette, Béatrice et Bénédict)

Ottorino Respighi, lui aussi très inspiré par les musiques anciennes est resté

célèbre pour ses deux poèmes Symphoniques les Fontaines de Rome (1917) et les Pins de Rome (1924) Justement, l’émission « La Tribune des critiques du disque » (France MusiquePodcast du 16 11 14), nous a récemment fait réécouter, en six versions différentes, le célébrissime « les Pins de Rome » C’est peut-être là, une bonne occasion de pouvoir comparer ces deux chefs-d’œuvre et se familiariser avec cette musique très exigeante pour les musiciens

La carrière de Ion Marin est déjà plus qu’impressionnante Jeune assistant de Claudio Abbado, il est devenu successivement chef du London Philhar monic Orchestra, de l’orchestre du Gewandhaus de Leipzig et de l’Orchestre Philhar monique d’Israël Aujourd’hui, il est invité à diriger les nouvelles productions des maisons d’opéra les plus prestigieuses dans le monde

L’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction artistique d’Ion Marin

n Concert Scherzo Amadeus

Dimanche 22 mars à 11h

Salle Pasteur - le Corum

Un programme essentiellement consacré à la musique de chambre en trio, construit par fois comme une opposition entre deux instruments à cordes et un piano (Schubert), par redoublement de séquences (Debussy) et qui finit avec le Trio n°2 de Chostakovitch sur les thèmes Juifs de la danse des morts qui sont là pour nous rappeler les horreurs et persécutions de la Seconde Guerre mondiale

Programme de circonstance pour Laurence Allalah, infatigable artiste qui se dévoue sans compter avec Ekaterina Darlet-Tamazova pour porter haut les couleurs de l’orchestre de Montpellier

Gabriele Carcano très remarqué par son jeu pianistique à Montpellier lors des festivals Radio France Montpellier Languedoc-Roussillon 2006 et 2007 en accompagnant Aldo Ciccolini lors du concert de clôture 2007 et venant le seconder dans le Concerto pour deux pianos de Francis Poulenc

Gabriele Carcano, piano

Ekaterina Darlet-Tamazova, violon soliste à l’OONM

Laurence Allalah, violoncelle, second soliste de l’OONM

n La Clemenza di Tito

Les 3, 7 et 9 avril à 20h

Les 5 et 12 avril à 15h

Opéra-Comédie

Nouvelle production 2015 de l’OONM

Musique de W A Mozart

Livret de Caterino Mazzolà d’après

Mestastasio.

Opéra seria en deux actes K 621

Créé le 6 septembre 1791 au Stavovské Diavolo de Prague

En faisant donner l’année der nière, un extrait du Schauspieldirektor de W A Mozart, « komödie » qui décrit avec une

ironie mordante, les problèmes rencontrés par un directeur de théâtre, Jean-Paul Scarpitta soulignait, avec humour, sa propre situation conflictuelle vécue à l’OONM Mais, en programmant, avant son départ de Montpellier, La Clemenza di T ito, le der nier opéra de Mozart, Jean-Paul Scarpitta nous livre peut-être à travers T itus, monarque que personne ne comprend et qui a été trahi, un message subliminal en for me de clin d’œil en faveur du pardon

La Clemenza di T ito n ’est pas forcément l’opéra seria de Mozart qui présente le plus de théâtralité

Depuis 2004, Jorinde Keesmaat travaille en étroite collaboration avec Krzysztof Warlikowski pour divers opéras en Europe (l’Incoronazione di Poppéa à Montpellier en 2013)

Provocateur, ce célèbre metteur en scène ne laisse personne indifférent et oblige le public à des questionnements sur un territoire qui peut être par fois incandescent Pour ses débuts à Montpellier, animée du désir de s’éprouver par rapport à Warlikowski et d’avancer grâce à ses propres ressources, Jorinde Keesmaat va se concentrer sur le cheminement psychologique des personnages

Ce plateau réunit à nouveau de jeunes chanteurs En tête d’affiche, remarquée pour ses talents reconnus de mozartienne, Marie-Adeline Henry (La Comtesse à Avignon 2012, Poppea à Montpellier en mai 2013, Don Elvira, à l’Opéra- Bastille janvier 2015) jouera Vitellia et s ’ opposera à Brendan Thuohy, Titus (Idomeneo à Montpellier en décembre 2014) et complotera avec l’aide de Justin Kim, Sesto (Melenao dans le Elena de Cavalli - version

Garcia-Alarcon)

Pour la première fois sur le plateau de l’Opéra Comédie, un couple prometteur Christina Gansch (Servilia) et Antoinette Dennefeld (Annio), surveillées de très près par la jeune basse Krzysztof Baczyk (Publio)

La Clemenza di T ito sera probablement pour longtemps, le der nier opéra seria de Mozart joué à Montpellier Pourtant, au-delà de la musique, ces der nières saisons, il a été montré au travers de tous ces livrets rattachés à Mozart ou à Martin Y Soler (Arbore di Diana -Montpellier novembre 2011) cette for midable évolution des mœurs libérée par l’intelligence d’un monarque, inspiré par l’esprit des Lumières qui aura tenté de moder niser, libéraliser et réfor mer son pays

n Récital

Krassimira Stoyanova

Vendredi 10 avril à 20h

Opéra-Berlioz le Corum

Krassimira Stoyanova, la grande soprano d’origine bulgare vient enfin à Montpellier donner un double récital Verdi-Grands Compositeurs Russes

Un répertoire qu ’elle connait très bien et qui a porté sa légende de « Grande Voix de notre Siècle » Les plus grandes maisons d’opéra de New-York, Milan, Munich, Vienne ont eu la chance de l’accueillir

Cette saison, elle chantera Mar gueritte à l’opéra-Bastille et à Berlin Une chanteuse exceptionnelle ! Un rêve à Montpellier !

Le Chef Pavel Baleff connait très bien

Krassimira Stoyanova Déjà venu en éclaireur le 30 janvier der nier pour le der nier concert Beethoven-Haydn, il reviendra encore deux fois à Montpellier en mai 2015, pour diriger Les Wesendonck Lieder et le Château de Barbe-Bleue, en compagnie cette foisci d’Angela Denoke, une autre sublime soprano ! Orchestre National Montpellier Languedoc-Roussillon, sous la direction de Pavel Baleff.

Informations - Billetterie : 04 67 601 999 www opera-orchestre-montpellier fr

Marie-Adeline Henry

Krassimira Stoyanova

Opéra du Grand Avignon

Du 15 février au 15 avril

L’Opéra Grand Avignon revient dans l’actualité de par son management. Un directeur d’opéra vient d’être à nouveau évincé. Raymond Duffaut veille d’une main de maître sur la qualité artistique de l’Opéra du Grand Avignon, mission qui relève d’une alchimie subtile dont il détient seul le secret et qui ne peut accepter l’amateurisme Monter des saisons complètes de qualité dans le respect d’un budget strict reste une gageure Avignon est l’un des plus petits budgets, pourtant chaque saison, huit opéras avec mise en scène sont donnés. La programmation opératique de la saison 2015-2016 est déjà arrêtée depuis près d’un an et les ouvrages annoncés sont : Acis e Galatea (Haendel) ; L’homme de la Mancha (Leigh) ; La Chauvesouris (Strauss) Maria Stuar da (Donizetti en version concert) ; The Fairy Queen (Purcell) ; La Vie Parisienne (Offenbach) ; Lakmé (Delibes) ; Lucia di Lammer moor (Donizetti) ; Senza Sangue (Eötvös en création mondiale) ; le Château de Barbe-Bleue (Bartók) ; Car men (Bizet).

n La Bohème

Dimanche 15 février à 14h30

Mar di 17 février à 20h30

Opéra Théâtre du Grand Avignon

Nouvelle production

Opéra en quatre actes

Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica d’après le roman « scènes de la vie de Bohème » d’Henri Mur ger

Musique de Giacomo Puccini

Mise en scène de Nadine Duffaut

Décors d’Emmanuelle Favre et Lumières de Philippe Grosperrin

Costumes de Katia Duflot & Krisztina

Berzsenyi

Florian Laconi sera Rodolfo, Lionel

Lhote, Marcello ; Yann Toussaint, Schaunard Brigitta Kele, remarquée

dans Pagliacci (Nedda) sera une très

belle Mimi

Le Chœur & la maîtrise de l’Opéra

Grand Avignon (direction des chœurs, Aurore Marchand), L’Orchestre Régional Avignon-Provence sous la direction musicale de Balàzs Kocsàr

n Musique Baroque

Dimanche 8 mars à 17h

Chapelle de l’Oratoire

Au programme :

« Bach ou l’Imaginable »

Transcriptions pour clavecin

Suite pour luth seul n°2, en do mineur, BWV 997 Sonate pour violon seul n°2, en la mineur, BWV 1003 Partita pour violon seul n°2, en ré mineur, BWV 1004 (Extrait et transcription de Johannes Brahms) Partita pour flûte seule, en la mineur, BWV 1013 (transcription de Stéphane Delplace)

Concert Italien, en fa majeur, BWV 971 Sonate pour violon seul, en do majeur, BWV 1005 (Extrait) Jean Rondeau, clavecin « révélation » aux Victoires de la Musique 2015.

n Simon Boccanegra

Vendredi 20 mars à 20h30

Dimanche 22 mars à 14h30

Opéra Théâtre du Grand Avignon

Production de l’Opéra de Tours

Opéra en un prologue et trois actes

Livret de Francesco Maria Piave et Arrigo Boito

Musique de Giuseppe Ver di

Mise en scène de Gilles Bouillon

Décors de Nathalie Holt et Lumières de Michel Theuil

Costumes de Marc Anselmi.

Une belle production 2011 de l’opéra de Tours (dans une mise en scène de Gilles Bouillon) Curieusement, cet opéra n ’ a pas été joué à Avignon depuis plus de 30 ans Barbara Haveman, artiste au somment de sa carrière sera Amélia On remarquera le retour à Avignon du baryton Geor ge Petean déjà fortement applaudi dans la dernière production du Il Trovatore L’attention sera également portée sur Roberto de Biaso (Gabriele Ador no) très apprécié et invité pour la première fois à Avignon

Les opéras de Bordeaux, Limoges, Marseille, Massy, Metz, Nice, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse, Tours, Vichy et le festival de l’avant-scène opéra (Neuchâtel- Suisse) se sont associés pour monter avec le Centre Français de Promotion L yrique

Les personnages :

Amelia : Barbara Haveman

Un ancella di Amelia : Violette Polchi

Simon Boccanegra : Geor ge Petean

Jacopo Fiesco : Wojtek Smilek

Gabriele Ador no : Roberto di Biasio

Paolo Albiani : Lionel Lhote

Pietro : Patrick Bolleire

Un capitano : Patrice Laulan

Chœur de l’Opéra Grand Avignon (direction des chœurs, Aurore Marchand

L’Orchestre Régional Avignon-Provence sous la direction musicale

d’Alain Guingal

n Musique de Chambre

Samedi 21 mars à 20h30

Opéra Théâtre du Grand Avignon

Au programme :

Gioachino Rossini : Prélude, thème et

variations pour cor et piano

Claude Debussy : Deux préludes (1er cahier : Ce qu ’ a vu le vent d’ouest)(2ème cahier : Feux d’artifice)

Paul Hindemith : Sonate pour cor, alto et piano

Oskar Böhme : Concerto pour trompette et piano, en fa mineur, opus 18 Johannes Brahms : Variations sur un thème de Paganini pour piano seul, opus 35 (2ème livre)

Jean-Baptiste Arban : Variations sur le Car naval de Venise pour trompette et piano

David Guerrier : trompette & cor

Olivier Moulin : piano.

n Les Caprices de Marianne

Dimanche 12 avril à 14h30

Mar di 14 avril à 20h30

Opéra Théâtre du Grand Avignon

Production de l’Opéra de Tours

Opéra en deux actes

Livret de Jean-Pierre Grédy d’après la pièce d’Alfred de Musset

Musique d’Henri Sauguet

Mise en scène d’Oriol Tomas

Décors de Patricia Ruel et Lumières

d’Etienne Boucher

Costumes de Laurence Mongeau

Un opéra rarement joué d’Henri Sauguet (Avignon les 12 et 14 avril) Le succès rencontré par Il Viaggio à Reims de Rossini a encouragé les mêmes maisons d’opéra à se lancer dans ce nouveau projet Fait nouveau, la mise en scène a fait préalablement

l’objet d’un appel à projet inter national remporté par le canadien Oriol Tomas Plus de 400 jeunes chanteurs ont été auditionnés afin d’être retenus dans

cette production Au final, les promoteurs de cet opéra ont décidé de monter deux distributions de chanteurs

L’Opéra Grand Avignon s ’est associé avec Musique Baroque en Avignon pour présenter d’octobre à mars des concerts de musique ancienne Bonne pioche, Jean Rondeau qui est la révélation aux Victoires de la musique 2015 sera le 8 mars, à la Chapelle de l’Oratoire pour un concert consacré à J S Bach transcrit pour le clavecin Puis, pour les Rameaux, cela sera Le Messie d’Haendel en coproduction avec le Festival de Musique Baroque en Avignon

Les Personnages :

Marianne : Zuzana Markova

Her mia : Sarah Laulan

Octave : Philippe-Nicolas Martin

Coelio : Cyrille Dubois

Claudio : Thomas Dear

La duegne : Julien Brean

T ibia : Raphaël Brémard

L’auber giste : Jean-Christophe Bor n Le chanteur de sérénade : Tiago Matos

Chœur de l’Opéra Grand Avignon (direction des chœurs, Aurore Marchand),

L’Orchestre Régional Avignon-Provence sous la direction musicale de Claude Schnitzler.

n Musique de Chambre

Samedi 21 avril à 20h30

Opéra Théâtre du Grand Avignon

Au programme :

Ludwig van Beethoven : Quatuor à cordes n°14, en ut dièse mineur, opus 131

Franz Schubert : Quatuor à cordes n°15, en sol majeur, D 887, opus 161

Renaud Capuçon : violon

Guillaume Chilemme, violon

Adrien La Marca : alto

Edgar Moreau : violoncelle

Infor mations - Billetterie 04 90 14 26 40 www operagrandavignon fr

Raymond Duffaut, conseiller artistique

« Les Caprices de Marianne » d’après la pièce d’Alfred de Musset

par Michel Pavloff

Orchestre de Région Avignon-Provence (ORAP)

Du 15 février au 15 avril

Un or chestre dans une for me éblouissante, soudé et très motivé derrière son directeur général, Philippe Grison. Bien récompensé cet été puisqu’il a été invité à jouer dans la Cour d’honneur du Palais des Papes et à se produire au Festival de la Roque-d’Anthéron. Il en sera de même l’an prochain On parle même d’un concert commun avec le chanteur Stromae. Pourtant l’Orap est en grand danger… La Ville d’Avignon et le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur ont décidé de réduir e les subventions et même de les lui supprimer

n Concert Symphonique

Vendredi 20 février à 20h30

Opéra Grand Avignon

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté

Le Bour geois Gentilhomme, une suite orchestrale de Richard Strauss qui aurait pu devenir un opéra, constitue l’événement de cette soirée Dirigé par Christophe Mangou, chef associé au Capitole de Toulouse, l’Orap sera exceptionnellement réunit en une petite for mation de 20 musiciens

Qsar Ghilâne, est une courte pièce du compositeur Jean-Louis Florentz, décédé en 2004

C’est une musique très abordable pour le public, mais très exigeante pour les musiciens

Le Concerto n°21 pour piano en ut majeur K 4673 de Mozart, « tube par mi les tubes » n ’ a pas été joué à Avignon depuis fort longtemps

Piano, Hélène Tysman.

L’Orchestre Régional Avignon Provence sous la direction de Christophe Mangou.

n Comédie Musicale

La Société Anonyme des Messieurs Prudents

Vendredi 20 février à 20h30

Opéra Grand Avignon

Opéra-Bouffe en un Acte (1931)

Livret de Sacha Guitry

Musique de Louis Beydts

Dans le cadre de la collection « Le Sacha Guitry Musical » paru chez Actes Sud

(En version concert)

Cet opéra-bouffe désopilant est représentatif des mœurs de la société française de l’entre-deux-guerres qu’à su par faitement décrire Sacha Guitry Quatre notables veulent obtenir les faveurs d’une « Cocotte » Plutôt que de

d’ici trois ans Un vrai désastre annoncé

Or, l’Or chestr e Régional Avignon Pr ovence r emplit les salles par ce qu’il pratique une véritable politique d’incitation et d’ouverture à la musique, au plus grand nombre, par la vente de billets de concerts à mini-prix Depuis plus de 5 ans, ses actions de sensibilisation auprès des jeunes publics sont reconnues, conçues pour les scolaires et les étudiants de l’université d’Avignon. Elles font l’objet de publications recher chées. Comment ne pas réagir !

roulement et des jours de « visites » Pour cette nouvelle production, Philippe Grison est allé chercher les chanteurs et comédiens les plus doués On rit à l’avance de cette confrontation entre Isabelle Druet (Ger maine), Mathias Vidal (en Gros Commerçant très riche !), Jérome Billy (aux revenus modestes), Thomas Dolie (l’industriel à l’égo surdimensionné) et Ber nard Alane, noble comédien mais d’un âge déjà bien avancé

Cette comédie musicale fera ensuite l’objet d’un livre-disque à paraitre dans la collection « Le Sacha Guitry Musical » chez Actes Sud « L’Amour Masqué » d’André Messager (livret de Sacha Guitry donné en concert en 2013) est déjà sorti en rayon

se disputer, ils décident intelligemment d’unir leurs moyens financiers pour s ’offrir l’objet de leur désir Mais c ’est « Elle » qui décidera finalement, à la satisfaction de tous les « Associés » , du

Infor mations - Billetterie 04 90 85 22 39 www.orchestre-avignon.com

Isabelle Druet

n Concert Symphonique

Samedi 28 février à 20h30

Théâtre de l’Archipel à Perpignan

Du 15 février au 15 avril

Jean-Sébastien Bach : Sonate n°3 en sol mineur

Le Grenat - Théâtre de l’Ar chipel

Au programme :

Eduard Toldrà : (sardane symphonique) Empúries Invocació a L’Empordà

Camille Saint-Saëns : Concerto pour violoncelle et orchestre n°1 en la mineur, op 33

Antonín Dvo ák : Symphonie n°8 en sol majeur, op 88

Pau Codina soliste violoncelle

L’Orchestre de Barcelone et National de Catalogne sous la direction d’Andrés Salado.

n Musique de Chambre

Vendredi 13 mars à 20h30

Le Grenat - Théâtre de l’Ar chipel

Au programme :

Ludwig van Beethoven : Sonate n°5 en ré majeur

Ser gueï Rachmaninov : Sonate

Anne Gastinel & Claire Désert : Violoncelle & Piano

n Petite Messe Solennelle

Dimanche 29 mars à 18h

Le Grenat - Théâtre de l’Ar chipel

Dans le cadre du Festival de Musique

Sacrée de Perpignan, une production du Kunstfest Weimar et Nico and the Navigators Coproduction Grand Théâtre du Luxembour g, Bregenzer Festspiele, KunstFestspiele Herrenhausen, Theater Er furt Avec le soutien du Hauptstadtkultur fonds, du Land de Berlin, de la Fondation Schering et de la Fondation Augstein

La Petite Messe Solennelle de Gioa-

chino Rossini revisitée par Nico and The Navigators

Musique de Gioachino Rossini

Compagnie Nico and the Navigators

Conception et mise en scène de Nicola Hümpel

Direction musicale de Nicholas Jenkins

Scénographie de Oliver Proske

Lumières d’Andreas Fuchs et costumes de Frauke Ritter

Julla von Landsber g, Leticia Giuffredi : sopranos

Janja Vuletic (solo), Annerose Hummel : mezzo

Philipp Caspari : contre-ténor

Milos Bulajic (solo), Ted Schmitz, Sean Clayton : ténors

Pauls Putnins (solo), Franz Schlecht, Ulf Bunde : basses

Tél. 04 68 62 62 00.

www theatredelar chipel or g

Théâtre Bernadette Lafont à Nîmes

Du 15 février au 15 avril

n Oratorio Rock et… Poétique

Vendredi 6 mars à 20h

Le Périscope à Nîmes

Un portrait poético-rock de l’une des artistes les plus singulières du XXèmesiècle, Claude Cahun, figure tutélaire du transgenre. « À la lisière de l’androgénie, sorte d’her maphrodite en quête d’une identité transgenre, elle est passée par le texte et la photographie en faisant de sa vie une œuvre, conçue comme un immense autoportrait kaléidoscopique Jeu des apparences, travestissements, effets de miroir, ce show inclassable opère dans l’alliance de la présence charismatique de l’acteur et de ses mutations technologiques Incar née par Mathias Beyler, la voix se démultiplie, portée aussi par la musique live du groupe Labradore et des effets sonores interactifs Transfor mé par des prothèses, son corps se métamorphose dans des projections sur écrans géants Être hybride, mi-homme mi-femme, monstre de foire ou personnage mythologique, son identité trouble en quête d’intimité se bat dans un monde où ce qui n ’est pas stéréotypé est mar ginalisé, exclu C’est toute sa démesure qui est à l’affiche de cette œuvre d’art total » (dossier de presse)

Mise en scène de Sébastien Lenthéric et Axelle Carruzzo (N U Collectif)

Écriture des textes originaux par Orion Scohy et Isabelle Sorente

Cut-up textuel de Sébastien Lenthéric, à partir d’extraits d’Aveux non avenus de Claude Cahun

Costumes Alexandre Schmitt et photographies Alexandre Bena

Construction sonore de Jean-Michel Portal, Matthieu Rondeau, Lucas Itié (Labradore) et Jean-François Blanquet

Encore plus ?

Scénographie d’Axelle Carruzzo) et création vidéo de Cyril Laucour net

Direction artistique Carruzzo & Lenthéric Interprétation par Mathias Beyler

n Concert Symphonique

Mer credi 8 avril à 19h

Théâtre Ber nadette Lafont

Un programme consacré à la musique d’Hector Berlioz et dirigé par le spécialiste du genre, François-Xavier Roth François-Xavier Roth est le directeur musical général d’un des opéras les plus importants d’Allemagne, comprenant deux institutions: le Gürzenich Orchester et l’Opéra de Cologne Il succède, à ce poste, à de grands noms de la musique tels que Otto Klemperer, Guenter Wand ou encore Wolfgang Sawallisch

C’est l’instrument qui guide l’interprétation selon les instrumentistes de l’Orchestre Les Siècles Aussi, en fonction de la programmation musicale, la musique peut être jouée par l’orchestre sur les instruments du 19ème siècle, particulièrement adaptés à la pratique du répertoire romantique français, ce qui per met de retrouver le son d’origine, comme l’aurait pu l’entendre, en son temps Hector Berlioz

Au programme :

Roméo et Juliette (extraits)

La Symphonie fantastique

L’Orchestre Les Siècles sous la direction François-Xavier Roth

Tél 04 66 76 10 56 www theatredenimes com

Retrouvez une sélection d’événements par Michel Pavloff à l’occasion des fêtes de Pâques sur www.lartvues.com ou flashez directement ce code :

Notamment :

• Festival MusicaSète - du 20 au 27 mars

• Festival de Musique Sacrée de Perpignan - du 25 mars au 4 avril

• 30ème Semaine Sainte en Arles - du 27 mars au 12 avril – page cinquante-huit

La Petite Messe Solennelle

L’Orchestre Les Siècles sous la direction François-Xavier Roth

Notre art à nous, c'est de valoriser le votre.

Art des annonces met en relation les artistes et les amateurs d’art.

Notre passion est la diffusion et la promotion des œuvres.

Pour cela, nous mettons tous nos moyens à la disposition des artistes : petites annonces gratuites, espaces publicitaires, articles de fond, forum, ainsi que nos newsletters

artdesannonces.com

Chaton-Childress-Fauchon-Lugosi au CRAC L.-R.

femmes, et plus particulièrement axées sur des problématiques de la nudité, sujet brûlant par excellence, et qui prouve que nous sommes encore pour l’instant dans une démocratie où toute expression, a fortiori artistique, a le droit de s ’exprimer, de « Sexprimer » , ou de primer le sexe, ainsi que le disait Lacan en son temps D’autant qu’à moins d’une ignorance crasse ou d’un aveuglement inquiétant on sait depuis belle lurette le rôle primordial que joue la sexualité dans les sublimations de nos pulsions, qu ’ on les oriente vers une postulation mystique et une posture transcendante, qu ’ on les voue à toutes les for mes du beau dans l’art, ou dans la curiosité scientifique, dans la volonté de « voir ça » Quatre femmes qui n ’ont pas froid aux yeux et ne se voilent pas la face (c’est une métaphore, je tiens à le préciser !) et qui recourent à des moyens divers : on connaît dans notre région les superbes scènes de nu, par fois familiales, photographiées en tableaux par Enna Chaton, la plus « sétoise » des quatre artistes On a pu voir, notamment au FRAC les peintures toujours très vivifiantes, débordantes de couleurs, de Nina Childress Boîte Noire, de l’infatigable Christian Laune nous a rendus sensibles au dessin très sensuel de Mirka Lugosi Quant à Sylvie Fanchon, elle recourt au scotch et au fond de teint afin de décliner la couleur chair dans ses pièces monochromes et abstraites Enna Chaton s’inscrit dans l’histoire du Nu, ce qui renvoie à une dimension préadamite, où le péché n ’ a pas cours Les corps se frôlent, des relations intimes se tissent, les tabous sont mis à nu On entre ainsi dans un univers autre, où la caresse, la proximité, la privauté ne sont point objets de honte ou de scandale Trois séries caractérisent cette présentation : l’une où le corps, pris de dos, est associé à des épis géants, des rameaux ou de feuilles, soulevant d’ailleurs des questions de rapports de proportion Une série où les corps glorieux voisinent avec des éléments abstraits sur lesquels manifestement ils s’interrogent mais dans une confrater nité rassurante, comme s’il s ’agissait de réconcilier deux antagonismes Enfin une série sur la fée électricité où l’on peut voir des couples féminins se livrer à un étrange bricolage, à la fois magique et théâtral Le titre Le bleu du ciel renvoie peut-être à Geor ges Bataille, et les wa-

Quatre

ter fall des titres à Marcel Duchamp, lequel dans sa der nière œuvre a su lui aussi suggérer sa conception d’un paradis sans interdit, et solliciter le gaz d’éclairage Nina Childress est surtout connue pour ses très grands for mats où la peinture s ’exhibe sans préjugés Dans sa série de Nudies, elle semble s’inspirer des camps de nudistes, de parties de volley ou de virée aux courses Les couleurs sont rutilantes, ainsi que le prouve le tableau intitulé Exhibition avec ses tissus en sur nombre, comme pour nous rappeler l’origine matérielle de la toile peinte Et puis la couleur c ’est un peu la chair à nu qui vise à nous toucher, si l’on peut dire Nina Childress joue également avec les divers aspects de masquage ou d’obturation du sexe, souvent aussi avec les effets de flou On est dans la suggestion qui met à mal notre rapacité scopique en général C’est en ce sens que l’on peut dire qu ’elle piège le regard qui s ’arrête, cherche, imagine et interprète Elle recourt enfin, par des montages, à des images d’acteurs connus placés dans des poses nudistes, ce qui crée un décalage humoristique et dévoile le refoulé d’une image sobre Après tout, ne dit-on pas que l’on déshabille des yeux ? Au CRAC elle sollicite aussi à un dispositif vidéo dans une ambiance rose fluo assez troublante Sylvie Fanchon, élabore des tableaux abstraits, monochromes noirs entourés d’épais cadres couleur chair. Ou bien elle décline un geste répété qui recouvre quasiment la sur face, à quelques interstices près

Ce geste rappelle celui de Soulages sur les vitraux de Conques, sauf que la transparence ici se fait opaque et la lumière devient celle de la chair Enfin, Mirka Lugosi, qui a travaillé avec le sulfureux Gilles Berquet, produit des portraits en pied de très belles femmes au crayon, un peu des créatures idéales ou de rêve, telles que les magazines en exalte les proportions canon, dans un for mat intimiste, avec des interventions fantaisistes ultra-personnalisées, ou un contexte toujours surprenant, quasi surréaliste Après la peinture matérialiste de Sylvie Fanchon, cela apporte à cette expo une touche de poésie, érotique bien entendu

Jusqu’au 31 mai, CRAC L.-R. - 26, Quai Aspirant Herber à Sète. Tél 04 67 74 94 37

On ne présente plus Raymond Depardon, extraordinaire cinéaste des travers de « Reporters » et autres paparazzi, des personnes en état d’ « URGENCE » ou des dessous de décisions du « Tribunal » Mais Raymond Depardon est aussi un photographe, témoin de son époque et des évolutions qu ’elle subit A Bédarieux, on pourra voir, associé à la CAUE 34 (Conseil d’architecture, d’Urbanisme et de l’environnement de l’Hérault), les divers regards qu’il a posés sur le département, de la vallée de l’Orb à l’étang de Thau, en passant par le Salagou, St Paul et Valmalle ou la route de Lunel à Mauguio Les clichés sont en noir et blanc, il ne s ’agit pas d’épater le touriste mais de recenser des spécificités, un étagement des cultures à terrasse, un mas qui fixe l’échelle visuelle, la proximité de la route, son virage et son parapet, par fois une ancienne bor ne de direction, cubique, en pierre comme on n ’ en fait plus Les personnages sont rares C’est le lieu qui intéresse Depar-

don et la trace ou l’empreinte que l’homme y a laissée Ainsi la nature estelle omniprésente mais à part égale avec la présence architecturale et les

aménagements humains Tout l’art du photographe est de nous monter des coins de réalité, en l’occurrence héraultaise - mais on sait que Depardon a tra-

vaillé sur de nombreux départementssur lesquels nous n ’aurions sans doute posé par curiosité les yeux, à qui nous n ’aurions point accordé l’aumône d’un regard De ce point de vue, il met l’accent sur la simplicité, l’humilité plutôt que sur la carte postale aguichante Vingt après, comme aurait dit Dumas, Frédéric Hébraud a réussi à retrouver l’endroit où Depardon avait posé son objectif, au bord d’une route le plus souvent, de préférence déserte Ainsi peut-on constater l’évolution du même paysage, soit vers plus de nature, lorsque le lieu est laissé à l’abandon, quand la nature reprend le territoire que l’homme lui contestait, bref quand une localité se dépeuple Inversement, ce sont les zones commerciales ou d’activités qui sont venues proposer d’autres configurations, dans les zones émer geantes BTN

Jusqu’au 7 mars, Maison des Arts 19, Avenue de l’Abbé Tarr oux à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.

LA PLUS HERAULTAISE

Raymond Depardon à l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux

Photo de Enna Chaton

Photo de Raymond Depardon

LA PLUS DUCHAMPIENNE

Esprit de Famille au FRAC L.-R.

Mêmesi elle est avant tout conçue pour illustrer le programme des séries L options arts plastiques, cette exposition concer ne bien évidemment la capacité d’apprendre, de comprendre et de réviser du grand public Pour ceux qui ont vu la grande expo estivale intitulée Chauffe Marcel, et la célébration de Marcel Duchamp comme père de l’art contemporain, cet Esprit de famille sent quelque peu le ré-chauffé, mais il ne faut jamais oublier que les générations qui nous succèdent ont le droit de se frotter aux références de celles qui les ont précédés Et que Chauffe Marcel fut une référence dans la région, d’ailleurs dispersée en divers lieux Toujours est-il que Marcel Duchamp est omniprésent dans cette première expo de l’année, un siècle après son porte-bouteilles, sa broyeuse de chocolat ou son Nu descendant l’escalier, qui lui valut la reconnaissance américaine D’abord grâce aux clichés immortels de son ami Man Ray, qu’Emmanuel Latreille a miraculeusement acquis en tant qu ’ œuvres contemporaines, la tonsure en for me d’étoile et son portrait en Rrose Sélavy Gérard Collin-Thiebaut projette des diapos à partir du fameux socle-tabouret emprunté à la fameuse roue de bicyclette du facétiex responsable du grand Verre, tout en revisitant Courbet et son enterrement auquel nous prêtons notre tête - comme en la fête foraine, dans un esprit de décalage humoristique et mutin Le barcelonais Joan Fontcuberta s’inspire de L’élevage de poussière, traité avec des logiciels topographiques pour réinventer le paysage Grâce enfin au belge Filip Francis qui, sur une toile monochrome, suggère le profil du maître Mais Duchamp a ouvert tellement de pistes qui illustrent l’idée de filiation que cette exposition veut nous inspirer - et au-delà de Marcel Duchamp, celle d’Histoire de l’art conçue comme une grande famille, dont le concept revient ainsi au galop ! Ainsi des objets collectés par Benoît Broisat, après longue enquête minutieuse, à partir de couvertures de magazine, à l’instar de cette chemise de Michel Houellebecq, arrachée par quelque groupie Ce sont aussi tous ces clins d’œil irrévérencieux (les moustaches à la Joconde), par exemple ceux d’Anne Marie Jugnet et Alain Claret quand ils extraient un nuage de son contexte vénitien et lui donnent une évidence concrète, en plâtre sculpté Le geste du divin Marcel (Breton le considérait comme l’être le plus intelligent qu’il eût jamais rencontré) a ouvert du champ infini au paysage culturel du XXème siècle, avec ses excès et ses redites Peut-être un jour considèrera-t-on la majeure partie de sa postérité comme ringarde et pompière En attendant, elles a souvent l’assentiment du public qui apprécie son caractère

Joris Brantuas à

On sait que Joris Brantuas, entre deux per formances et deux expositions personnelles, ouvre ou sollicite de multiples lieux afin de faire sortir des ateliers les nombreux artistes de talent qui produisent en région Il nous a gratifiés, jusqu’en ce début de février d’une honorable prestation lors de sa résidence en la Galerie Musidora du L ycée Louis Feuillade Une collection de fantômes sur drap idoine, maculé de traces de pas et tendus sur châssis de for mat carré Des portraits de grandes références de l’Humanité histoire de nous souvenir que nous sommes les héritiers justement de l’Histoire : celle des dieux (Bouddha) et de leur représentation (Vénus de Milo), des grands Hommes (César) et des grands mécènes (Louis XIV), des grands artistes (Picasso) et de leurs autoportraits (Rembrandt), des grandes allégories (statue de la Liberté) et des nouvelles références mythiques (E T ) Les références culturelles sont ainsi omniprésentes, avant toute chose sur mini-portrait en rhodoïd qui sert de modèle à l’image esquissée sur le tableau Histoire de montrer que la peinture reprend ses droits, d’avoir su assimiler sa concurrente lumineuse Le jaune domine car moins visible que le noir où les autres primaires Mais c ’est en l’Espace Louis Feuillade, au centre de Lunel, en partenariat avec le lycée, que Joris Brantuas présentera une série de six grands for mats au titre ironique : Moi-aussi je sais peindre des champs de lavande Pourquoi la lavande : parce que Joris Brantuas

spectaculaire et jovial, leur culot, leur irrespect, leur aspect immédiatement accessible, ainsi que le prouve le succès de l’actuelle expo Jeff Koons, ou la première place d’Andy Warhol en tête des œuvres les plus prisées du monde Daniel Fir man fait partie de ses artistes à même de réconcilier tous les publics Ses personnages sont char gés des objets de grande consommation qui leur cachent la tête et donc la faculté de réfléchir, quand elle ne vient pas buter ou s’introduire dans le mur, ce qui est le cas pour ce Trafic qui a été choisi ici Le sétois Boudjellouli Belkacem s ’est inspiré, pour son diptyque, de photos de groupe empruntées à la réalité des banlieues afin den réhabiliter l’image, précise, au fusain rehaussé d’acrylique Le côté pauvre de certains ready made de Duchamp est rappelé par l’espagnol Javier Tudela et ses compositions à base de matériaux récupérés dont il tire des for mes subtiles, plaquées sur le mur, à plat ou en volume Inversement tout le discours qui sous-tend la pensée de Duchamp et le résumé de son œuvre dans sa fameuse boîte, est en rapport direct avec l’arboretum de Patrick Van Caeckenber gh, lequel justement ouvre la boîte végétale Il est certain que les lycéens et futurs étudiants trouveront matière à réflexion dans cette exposition qui pose Duchamp comme figure tutélaire d’une certaine conception de l’art, dont on pourra dire, depuis un siècle déjà que les artistes en auront lar gement fait le tour. En littérature, le XXème a exploré la postérité joycienne, post flaubertienne, post gidienne, textuelle du roman comme critique du roman avant que Le Clézio et Modiano, récents prix Nobel, viennent nous rappeler à l’ordre des autres voies parallèles qui se manifestaient dans le même temps C’est que dans toute famille, il y a des enfants maudits, des cousins parias et des oncles d’Amérique, dont on célèbre le retour prodigue L’Histoire, de l’art entre autres, alors tranchera

BTN

NB : cette exposition sera suivie d’un autre panel d’artistes re-sollicitant Belkacem Bedjallouli, ses cow-boys et ses portraits en pied, mais aussi l’excellent dessinateur mural qu ’est Abdelkader Benchamma (cf Boîte noire), Thibault Brunet, Masaneo Hirayama, Aurélie Pétril et Bertrand Dezoteux pour de « Nouveaux territoires de l’image » , sur lesquels nous reviendrons en temps voulu Jusqu’au 7 mars pour Esprit de famille et du 19 mars au 18 avril pour Nouveaux Territoires de l’image

FRAC L-R - 4, rue Rambaud à Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35.

ne voit qu ’elle, du côté d’Avignon Elle définit sa vision du monde extérieur, que l’on peut toujours conjuguer à d’autres perspectives. Mais aussi parce qu ’elle est l’emblème de la peinture du dimanche, celle qui fait prendre des vessies pour des lanter nes et ainsi fait du tort à la Peinture, même si elle touche un certain public. Naturellement, si je puis dire, un champ de lavande peint par Joris Brantuas ressemble davantage à un tableau américain, peint par un grand abstrait lyrique (de même ses portraits rappellent Schnabel, Vik Muniz), qu’à une représentation réaliste de la Provence La couleur s ’ y exprime en toute liberté, par zones régulières, déclinées de diverse manières L’étrangeté provient de l’adjonction, sur quatre d’entre les toiles, au-delà de la ligne d’horizon de dessins de mosquées, supplantant les sempiter nelles églises Il semblerait en effet que l’on ait le droit de dessiner des mosquées sans pour autant manquer de respect à qui ne va pas voir d’expos, sauf obligation particulière La question alors sera de savoir qui pourrait être surpris ou dérangé par une telle association Mais il est du devoir de la peinture de parler de ce qui est, de faire bouger les choses, d’être nourri des préoccupations d’une époque et, comme le disait Gide d’inquiéter, voilà son rôle

l’Espace Louis Feuillade à Lunel

Œuvre de Daniel Firman

Aaron Siskind au Pavillon Populaire

Avec Tosoni, Plossut et maintenant Siskind, le Pavillon Populaire dresse l’inventaire de ce que la photographie a produit de plus essentiel depuis qu ’elle s ’ exprime comme une activité artistique à part entière Pour ce qui concer ne Siskind l’événement est d’autant plus remarquable qu ’ une bonne partie de son œuvre est consacrée à la peinture et à bi-dimensionnalité de la sur face, qui travaille les artistes depuis Matisse et les grands abstraits américains Certes, dès son invention la photographie est devenue une concurrente pour la peinture et l’on peut dire que bien des plasticiens d’aujourd’hui ont confir mé cette rivalité prolifique A condition toutefois de se rappeler que la peinture joue essentiellement sur la matière ou sur la couleur alors que la photographie opère dans le lisse et le plat - sans nuance péjorative Mais le phénomène est inscrit dans son étymologie même : mettant en lumière une part du réel, elle en offre en quelque sorte un éclairage et c ’est la fonction qu ’ on lui demande d’assurer, avec ou sans mise en scène. Pour en revenir à Siskind il fut donc dans les années d’après guerre le compagnon de route de Bar nett Newman ou de De Kooning et s ’est appliqué à rendre lisible la réalité picturale inscrite dans notre environnement quotidien Le surréalisme, le cubisme, Alfred Gottlieb et surtout un artiste comme Franz Kline, le plus gestuel sans doute des abstraits lyriques l’ont en particulier sollicité Mais il ne saurait être question de limiter la production de Siskind à cet aspect non négligeable Elle démarre par des photos-reportages sur la ville, New York en particulier, et le quartier noir

d’Harlem en priorité Siskind affir me ainsi une vision critique du monde et insiste sur le caractère politique de ce nouveau media, à même d’infor mer la planète entière sur un coin oublié de cette der nière On remarquera que la présence humaine est alors cruciale dans sa production Toutefois, les façades qu’il photographie ensuite témoignent à la fois de l’évolution du milieu urbain mais aussi d’une certaine fascination pour l’abstraction qui le conduira à se rapprocher des peintres Au Pavillon Populaire, on trouve aussi une série impressionnante sur les terreurs et plaisirs de la lévitation Il s ’agit de plongeons ou de sauts de modèles saisis en plein vol, de vertiges fixés, dirait le poète On a l’impression que l’homme réalise son rêve éter nel de voler, de s ’affranchir des lois de la pesanteur Le résultat est d’autant plus spectaculaire que le fond est neutre, que l’ombre et la lumière modèlent le corps, sans l’artifice de la couleur Siskind reste fidèle au noir et blanc comme s’il s ’agissait pour lui d’écrire sur une page blanche. Il y a aussi la série des Chicago nude, où l’on voit la ville se transfor mer et la photographie enregistrer instantanément ces modifications Bref une exposition qu’il faut vite aller voir car c ’est son rôle entre autres que de nous apprendre à regarder ce que nous n ’ avons pas le temps le plus souvent d’observer Et aussi de rendre compte de ce qui n ’existe plus BTN Jusqu’au 22 février, Pavillon Populaire, Esplanade Charles De Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 66 13 46.

LA PLUS TROPICALE

Raphaël Ségura, Anne Tassin à la Chapelle de Baillarguet

L’absencede figure humaine frappe, dans la plupart de séries de Raphaël Segura Qu’il s ’agisse de ses paysages en tous genres, de ses lieux de rendez-vous, au sens noble du ter me, ou même de ses compositions troublantes, à partir de poupées meurtries et sauvées du rebut. Ainsi sa production se concentre-t-elle sur les grands espaces, sur une postulation d’attente d’une présence qui ne vient pas et incite à continuer la quête, sur les variations à partir d’un thème enfin, l’érotisme et l’inquiétante étrangeté en sus Avant de se faire connaître pour son travail de graveur, ses livres d’artistes ou ses comptes-rendus de voyage, Segura a séjour né du côté des vastes Tropiques, plus précisément en l’île de La Réunion Il ne faut pas s’étonner donc si certaines de toiles de cette époque, très colorées et recourant alors à l’huile, nous font penser à Baudelaire, à sa vie antérieure, « que les soleils marins teignaient de mille feux » de même qu ’ aux « couleurs du couchant reflété par mes yeux » Mais surtout l’huile cadre avec le sujet Avec elle comme en cette île, il faut prendre son temps Et l’on se rend dès lors compte que cet amoureux de l’image qu ’est Ségura, que ce dessinateur figuratif qu’il n ’ a cessé d’être, que cet adepte du crayon de couleurs, a poussé

jadis sa méditation sur l’essence du paysage jusqu’aux confins de l’abstraction C’est ce qui rend captivante cette ancienne série inspirée de l’univers tropical et exposée en la chapelle des Baillar guets, du côté de Montferrier On y voit le jeune peintre traiter la couleur à la manière d’un feu d’artifice, par

vives applications, ce qui peut faire penser à un fauvisme teinté d’expressionisme, sans scrupules ni retenue Le geste est libéré, la composition dynamique comme si l’artiste était à la fois pris d’une frénésie de peinture, anxieux de ne rien perdre des trésors qui s ’offrent à son regard, et en même temps

emporté par la caractère tellurique de cette terre de feu Petit à petit, les for mes figurales s ’estompent, les contours s’évanouissent et le paysage est réduit à un fantôme, pré-texte à har moniser les masses colorées dans un subtil équilibre qui tient au point de vue adopté. Ce qui nous intéresse alors c ’est l’étonnant contraste entre la patient déclinaison de l’huile et l’impression d’enthousiasme végétal ou marin qui se dégage de ses premiers travaux que le peintre s ’est complu aujourd’hui à retoucher, comme pour nier le temps, ou plutôt le retrouver De son côté, même si elle pratique aussi la peinture, Anne Tassin réalise de très belles sculptures en céramique qui se présentent sous for me d’énor mes graines agrandies d’une part, comme pour accéder au statut original d’œuvre d’art, d’autre part comme pour révéler l’extrême variété des propositions singulières que nous fait la nature Et comme la végétation est d’autant plus luxuriante que le climat lui est propice, on peut considérer que l’œuvre d’Anne Tassin est en par fait accord avec celle de Ségura En d’autres ter mes que leur association se plaçait sous le signe de la Réunion BTN Du 28 février au 8 mars, Chapelle de Baillar guet à Montferrier-leLez Tél 06 68 50 25 16

Œuvre de Raphaël Ségura

Michel Aubry (+ Alumni) à la Chapelle des Jésuites (+ ESBA de Nimes)

Lavocation des écoles d’art est entre autres de faire découvrir aux étudiants la réalité de la production contemporaine tout en les impliquant dans des projets C’est un peu la signification de cette double exposition, à quelques mètres de distance Michel Aubry est un artiste original, qui déploie depuis trente ans une œuvre transdisciplinaire, se référant à la musique primitive pour élaborer un langage plastique et ne rechignant pas à mêler attitude artistique authentique et recours à l’artisanat d’art En témoignent ces tapis afghans, qui accumulés comme dans un souk, ont troqué leurs allures décoratives pour des motifs à caractère politique, ou renvoyant aux conflits incessants qui finissent par devenir le quotidien pérenne Chapelle des Jésuites, ils habillent un espace grandiloquent mais quelque peu dénudé et brut En l’occurrence le chœur dont ils épousent la partie incurvée. Par ailleurs, Michel Aubry, s ’est astreint à une sorte d’archéologie matérielle de l’Histoire récente, la grande guerre, la première mondiale Il s ’est ainsi rendu sur des lieux de combat, du côté Alsace-Vosges, et a collecté bon nombre d’objets unifiés par le temps, au point par fois de ne plus pouvoir se reconnaître comme tels Comme quoi tout revient à la terre En l’occurrence, il présente sa table pentagonale réalisée à l’aide de métaux travaillés par l’injure du temps, auxquels il a ajouté les cinq notes de l’instrument sarde qui lui sert de référence, ou ses fameuses « anches » , le signe musical dont il qualifie la plupart des installations qu’il élabore Chant funèbre ou plutôt désir d’apporter de l’har monie, la musique adoucit les mœurs - et donc l’art - au désordre et à la destruction Un lustre vient compléter l’ensemble convivial - la mort est un plat qui se mange froid !, fait de piquets mais aussi de tiges en tire-bouchon qui me font penser au thyrse que Baudelaire désigne comme incar nation de l’artiste (Lizt, ou lui-même), en tant qu’il est à la fois déter miné dans sa rectitude et modulable dans sa fantaisie imaginative Le lustre semble remplacer temporairement celui vacant de la chapelle, dont la table occupe le centre, à la croisée des nefs On sait que Michel Aubry n ’ a point dédaigné de réactiver, à sa façon, le mouvement à la 3ème internationale, de Tatline ou le Club ouvrier imaginé dans les années 20 par Rodtchenko Manière à la fois de souligner la pérennité des bonnes intentions humanistes de la part des artistes, mais également de leurs illusions Et aussi de leur donner un peu d’air par le biais des vibrations des anches à musique

Pendant ce temps, les jeunes artistes diplômés de la promotion 2014 feront leurs premiers pas dans la vie d’artiste en même temps qu’ils quittent le cocon des Beaux-Arts Qu’il s ’agisse de Pauline Poissy et de sa courageuse peinture anima-

lière camouflée, boursouflée de craquelures, quasi monochrome par fois comme cette discrète chauve-souris sur fond noctur ne ou ce guépard qui se fond avec son environnement pictural; de Laurie Gicquel et de sa réflexion sur les phénomènes optiques, dans des installations spectaculaires, géométriques, à base de petits modules ronds de papier roulés, collés et ver nis qui se répandent sur le mur et qu ’elle nomme à juste titre luminescences Ici en cercles concentriques, qui focalisent le regard et l’illuminent en quelque sorte, lui restituent le sens des couleurs ; d’Elisabette Zalaya et de sa façon poétique de disposer les objets collectés dans l’espace, ses ballerines mouvantes et sonores comme des boîtes à musique tour nant sur elles-mêmes ainsi qu ’ en témoigne sa pluie d’étoiles ; d’Aurélie Escalle qui nous prend dans les méandres de ses nœuds consistants, à base de draps collés, posés à même le sol ; d’Emmanuelle Schmitt et de son travail sur les dessins de poussière, distribués sur des plaques carrées sur le sol, comme pour se moquer d’un certain art minimal, clean et régulier ; de Colin G, travaillé par le thème de l’identité et du masque, ou des réseaux concrètement sociaux d’amis, et qui produit des tomographies cérébrales à partir de chewing-gums disposés en strates sur verre, et trois « colinographies » , autoportraits à la poudre sur plaque métallique Mor gane Gille, qui s ’exprime plutôt par la photographie, en l’occurrence une aire de jeux sous la neige, sans enfants ni présences humaines, avec une sorte d’aire au sol, supposant la distance à respecter et invitant à un autre jeu, plus adulte, avec le spectateur : de trompe l’œil ? Manon Chauvin pratique le dessin : en témoigne cette sorte de résidence rutilante, incisive, très graphique avec cheminée et fumée, tracée au traceur, imprimée, d’une redoutable efficacité Emma Cozzani expose une vidéo mi-empruntée à De Palma, mi empruntée à Antonioni A chaque fois, c ’est la thématique de l’image dans l’image qui est abordée, avec un effet vibratoire et stroboscopique évident qui donne l’impression de voir le son Les deux films sont superposés par le montage numérique Enfin, Pauline Chappet, qui revisite graphiquement la fête des fous dans un esprit proche de l’enfance, guirlande de baudruche dégonflée à l’appui ; et Lauren Scott dont la vidéo lit du Karl Marx dans le texte Un peu tous les genres sont présents au sol, dans les recoins ou sur les murs Et des chemins singuliers se préparant à leur parcours existentiel BTN

Jusqu’au 1er mars, Chapelle des Jésuites - 17, Grand-rue + Hôtel Rivet, ESBA - 10, Grand-rue à Nîmes Tél 04 66 76 70 22

LA PLUS NARRATIVE

Valerio Adami à la Galerie ACMCM

Même s’il est italien d’origine, à l’instar de Crémonini ou Récalcati, Valério Adami est l’un des piliers de la Figuration narrative en France, que l’on a pu retrouver avec plaisir der nièrement tant à Paris qu’à Narbonne ou Perpignan (Rancillac, Monory, Erro, Klasen ) Son style est par faitement identifiable et a été commenté par de nombreux écrivains (Quignard, Paz) et intellectuels dont Derrida ou L yotard Des toiles que l’on pourrait qualifier de figuratives mais avec des personnages, éléments du décor ou objets déconstruits (on comprend que cet aspect ait pu intéresser Derrida) Le hasard n ’ y est peut être pas pour rien dans la mesure où tout accident peut s ’avérer porteur de changement de direction Toujours est-il que, sur un plan visuel, on a toujours l’impression que l’artiste ne nous livre qu ’ une partie, un détail de la chose ou de l’être ce qui suscite un sentiment de frustration Qui ne sait que c ’est de ce manque que provient le désir et, pour parler en ter mes postfreudien (Adami a beaucoup peint Freud) que c ’est de l’impossibilité de voir le ça que se fomente la volonté de savoir Car si le tableau est par faitement achevé, la sur face résolument couverte d’aplats de couleurs vives, rigoureusement distribuées sur la sur face, le spectateur ressent comme une impression d’incomplétude, un peu comme après le rêve quand il nous manque certains éléments pour reconstituer le récit manifeste, a fortiori le contenu latent On a parlé, Jean Clair il me semble, de métonymie à propos du travail d’Adami ; il ne nous livre que des parties, nous indiquant la voie du tout, sachant bien que ce tout est inatteignable et constituerait le grand œuvre,

celui qui contiendrait tous les tableaux du monde, et le monde à l’intérieur Adami, c ’est aussi ce dessin typique, fait de cer nes généreux qui entourent les for mes et participent à la division du sujet Ainsi, le tableau se rapproche de la bande dessinée sauf que tout est mis sur le même plan en une seule image La narration se fait dans l’espace et non dans la continuité du temps J’aurais tendance à considérer cette impression de fragmentation, que nous donnent les tableaux d’Adami, comme une volonté de reconstruire la Peinture N’oublions pas que dans les années 60, le paysagisme abstrait d’un côté, l’expressionnisme américain de l’autre, tenaient le haut du pavé Le retour à la figure, voire à la narration, confinait ainsi au refus de la pulvérisation des for mes Aujourd’hui, et c ’est en ce sens que cette exposition paraît pertinente, la question ne se pose plus de la même façon La peinture est devenue un parent pauvre mais l’on sent bien comme sinon comme un regret du moins comme un besoin de lui restituer ses prérogatives La présentation de cette grande exposition ACMCM, participe un peu de la reconquête Et c ’est d’autant plus amusant qu ’elle s ’opère à la jonction de deux pays tous deux concer nés par le sort qui lui incombe. L’Espagne, qui a payé son tribut avec l’Equipe Chronica ou Eduardo Arroyo, mais aussi plus tard avec Barcelo ou Sicilia La France, qui attend la nouvelle génération qui la revisitera Elle fourbit ses ar mes BTN Jusqu’au 5 avril à la Galerie ACMCM - 3, Avenue Grande-Bretagne, à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.

Œuvre de Michel Aubry

LA PLUS NÎMOISE

Suzanne Lafont au Carré d’Art

Suzanne Lafont était l’artiste toute indiquée pour occuper l’espace plastique de Carré d’art : d’abord parce qu ’elle est d’origine nîmoise ;ensuite parce que son travail est reconnu dans les pays du monde où l’art joue un rôle non négligeable; enfin du fait qu ’elle arrive à un point de son parcours où il n ’est pas illogique de tirer des bilans temporaires, de poser un pied du côté de ses racines, qu ’elles soient locales, nationales ou ouvertes sur le monde Bref le choix de cette artiste est justifié Suzanne Lafont est venu assez rapidement à la photo, d’autant que c ’est un medium plutôt neutre, disons impersonnel, à l’instar des convictions de Flaubert pour qui le vrai n ’est qu’illusion, suggéré par le travail du style

De même, les photos de Suzanne Lafont sont d’autant plus crédibles, voire naturelles, qu ’elles sont le fruit d’un travail conçu en atelier, avec accessoires et éclairage adéquats Chassez le réel, il revient au galop D’abord à partir de portraits déclinés en multiples, de façon à suggérer un mouvement, mais qui viendrait plutôt du déplacement du spectateur Cette donnée reste inséparable de sa production, d’autant que tout travail photographique démarre sur une prise de vue pour se déplacer in situ le long d’un mur et dans un espace

Ensuite, en passant du thème de la tête - dans tous ses états, souvent d’ailleurs démesurément agrandie - à celui de la narration, dans l’espace, au nom du corps L’artiste est ainsi passée de simples grimaces ou souffles prolongés à des gestes de marcheur, de danseur, de balayeur Du visage au corps Le photomontage, le flou qui stipule un mouvement ne seront pas exclus Par la suite, dans les années 2000, la production de Suzanne Lafont a subi deux grandes révolutions tandis qu ’elle substituait au noir et blanc originel la couleur et à ombres D’une part en dra-

matisant l’espace scénique de l’exposition, en multipliant les tirages de manière à mettre en scène un véritable petit scénario, un tantinet burlesque et métaphysique (un homme par exemple se battant avec une chaise longue, suggérant le mouvement sans les moyens du cinéma) On pense à du théâtre, autre activité avec laquelle l’artiste semble en relations étroites, tout comme l’art chorégraphique, bien entendu Ensuite, en introduisant le langage sous for me de légende, sachant que celle-ci peut infléchir la signification particulière d’une œuvre dont elle per met la polysémie Et donc l’intégration du visiteur, car l’œuvre pour Suzanne Lafont ne vit guère en autarcie, elle a besoin d’un exutoire et ce der nier est public D’où la volonté de mettre en scène, non

seulement à l’intérieur des clichés mais à l’extérieur, dans la disposition originale qu ’elle adopte en divers lieux et qui caractérisent son travail A Carré d’Art on verra un peu de tout cela : le travail antérieur, sous for me de diaporama, Index, for mé de 468 clichés, à présent légendés, et légendés de façon différente, mais aussi des nouvelles pièces comme Le nouveau mystère de Marie Roget, rappelant l’attachement de cette artiste à la littérature (la référence provient d’Edgar Poe) et même au livre, lequel suppose aussi du mouvement, du déplacement et une certaine gestion du temps Comme très souvent chez Suzanne Lafont, le fond est neutre, on est bien dans une photo composée et réfléchie, mais on repère comme des trouées sur le supposé réel urbain, new yorkais, fait de marches et rencontres, autour du portrait féminin De même, est proposée la confection d’un livre dont nous sont montrées 255 éléments

Entre les deux, une série dédiée à David L ynch, et une fascinante Situation Comedy, réécriture d’un ouvrage de General Idea, où sont mis sur le même plan des pastilles ou carrés de fonds lumineux, à la manière d’un nuancier, et des personnages gesticulant autour de leur visage, selon les indications de la photographe censée actualiser l’artifice, lisant un texte au besoin, dans le cadre coloré sélectionné qui les jouxte Il faut également insister sur la der nière série exposée à Carré d’Art et dans laquelle « on annonce une série de conférences » Certes il s ’agit d’un leurre mais le message est bien destiné au public Et c ’est nor mal si l’on réfléchit qu ’après tout, lorsque l’on fait une exposition à son intention, il faut espérer le voir, à son tour, déplacé

BTN

Jusqu’au 26 avril, au Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.

LA PLUS AMICALE Alain Léonési à la Galerie Myartgoesboom

cette avidité de Joris Brantuas à rassembler, dans des lieux divers et éphémères, des artistes qui ne demandent qu’à voir leurs œuvres sortir des ateliers

Toujours

En l’occurrence, il déménage de Nîmes sur Avignon où il met à disposition deux lieux Alain Léonési, ancien élève des Beaux-Arts de Nîmes, et à présent enseignant lui-même dans la ville des Papes, est donc l’un des prochains invités Alain Léonési récupère les assiettes et les plats qui font notre univers domestique et quotidien Il les sauve du rebut et les conserve à toutes fins utiles Cela for me d’étranges et fantaisistes trophées, qui renvoient au goût, pas toujours considéré comme bon, de la culture dite populaire

Pour Léonési tout a droit de cité au royaume de l’art et le mauvais goût des uns peut s ’avérer bon goût, ou effet de mode d’une élite Toujours est-il qu ’ avec des tessons, vaisselle cassée, plats ébréchés, bouteilles maltraitées, il confectionne d’étranges sculptures, soit murales soit dans l’espace Il recompose ainsi des objets auxquels il redonne vie, leur accorde une nouvelle attribution qui s’inscrit dans la tradition du collage, de l’assemblage, du remodelage et en fin de copte d’un certain cubisme dans l’espace

Pour certaines pièces, où les objets sont érigés au bout d’une tige métallique, on pense aux tiges utilisées par les équilibristes pour faire tour ner les assiettes, et c ’est vrai qu’il y a quelque chose de cette activité dans sa conception complexe de certains

morceaux agglutinés ou simplement dans la façon de faire tenir l’œuvre contre le mur Il les présente aussi par fois en tas, dans un autre état pourrait-on dire, et comme un dépôt à partir duquel toutes les virtualités combinatoires sont possibles Mais dans les deux cas, il s ’agit de réhabiliter le pauvre, dont j’ai déjà écrit qu’il avait droit au royaume des yeux

Au-delà de la nostalgie, les humbles périodes intimes que ces objets évoquent, et la char ge de vie qu’ils contiennent, l’artiste ne manque pas d’humour, notamment quand il recourt à une pelle domestique, rappelant le statut de naufragés du rebut. Pour aboutir à une statue d’un nouveau genre ?

Signalons qu’Alain Léonési participe, jusqu’au 31 mars, aux Reliques de l’amour, une exposition collective sise à Roquemaure chez Anne Saligan et M C Béguet Tout comme Thibaut Franc, récemment présenté chez Hélène Trintignan L’expo « Couleurs power » or ganisée par Pascal Fancony, avec Dorothée Clauss, Laurie Gicquel, Pauline Poissy et Léonési lui-même sera présentée du 15 au 29 février

Du 1er au 14 mars à la Galerie Myartgoesboom - 12, impasse Laure de Noves à Avignon Tél 06 23 75 37 21

(Un peu avant, c ’est la vidéaste suisse Marion Tampon Lajariette qui aura montré ses vidéos Après le 15 mars, le marseillais Christophe Boursault)

Guillaume Moschini à la Galerie Pannetier et à la Galerie Al/Ma

Dominique de Beir à la Galerie Al/Ma - Jean-Paul Héraud à l’Espace Méridianes

Il y avait le monochrome, que l’on a beaucoup vu au XXème On a beaucoup moins parlé du « bichrome » , qui semble caractériser le travail de Guillaume Moschini

Il se signale par une constante dans la production de séries répétitives, mais aussi par une infinie variété de présentation et de modulation des couleurs Ajoutons que le blanc de la toile brute conserve toute sa valeur, la surface n’étant pas entièrement recouverte Dans des grands for mats récents, sur carré, dont on sait qu’il est la plus picturale des for mes, la juxtaposition partielle de deux couleurs finissant par se croiser déter mine un vide apparent vers le centre du tableau Ailleurs, Moschini peut pratiquer le cadre dans le cadre mais c ’est surtout la tension entre deux toiles, ou entre deux for mes à tendance géométrique sur la même toile, qui singularise le mieux ses séries En règle générale, les couleurs ne se touchent pas, ou si peu ; elles cohabitent, tendent l’une vers l’autre, un peu comme dans nos relations quotidiennes vers autrui Des affinités se créent Par fois des contrastes, qu ’ont finit par résoudre Si les contours de la toile sont bien nets, les for mes à l’intérieur sont volontairement déplacées, de guingois, en déséquilibre assumé Il s ’agit en effet de les animer, de les faire vivre, de les mettre en mouvement Donnez-moi un levier, et je soulèverai le monde Voilà ce que nous suggère cette peinture On comprend mieux les réserves de blanc Elles métaphorisent ce levier à partir duquel tout est possible Il y a, de surcroît, une impression de joie de vivre, liée au choix des couleurs qui n ’ont pas honte d’être vives, nuancées, variées Moschini revient au B A BA des choses simples, que l’on pensait avoir négligées Pour pasti-

cher une chanson populaire On avait oublié que les roses étaient roses, que les bleus étaient bleus Et qu’ils pouvaient coexister Par ailleurs, la couleur est traitée de façon de plus en plus liquide, ce qui per met des transparences, des contours indécis et frangés, des débordements sur les côtés Les superpositions suscitent des jeux sur deux nuances extrêmes du même ton Bref la production de Moschini s ’avère d’une incroyable richesse On n ’ en finirait pas d’en répertorier les infinies et infimes combinatoires Deux de nos galeristes les plus dynamiques ne s ’ y sont pas trompées, sans parler d’Eric Linard qui vient de lui consacrer une exposition Quant à Dominique de Beir, plutôt que de travailler la sur face, elle la martyrise en recourant à tous les gestes iconoclastes virtuellement concevables, du découpage à la brûlure, du frottage à martèlement Mais c ’est un peu comme le divin Rabelais et sa substantifique moelle Qu’attend-elle de ces incisions, trouées, percées et griffures ? Rien sans doute qu ’ un peu de lumière C’est donc l’épaisseur même de l’objet-tableau qui sollicite ses interventions, avec les outils les plus improbables,

Galerie Dupré & Dupré

un nouvel espace d’Art Contemporain à Béziers

Ouverte en décembre der nier, cette nouvelle galerie a pour but la promotion et la diffusion d’artistes de la scène contemporaine française et inter nationale Son directeur, Fabrice Delprat, élar git continuellement son équipe en accueillant des artistes qui rencontrent sa sensibilité en peinture figurative ou abstraite, dessin, photographie et sculpture Les artistes à découvrir :

• Sandrine Blondel. Les paysages urbains et industriels abandonnés sont pour elle des sources d’émerveillement et de plaisir visuel qu ’elle explore inlassablement en peinture

• Baptiste Debombour g Ses sculptures conceptuelles sont d’une hybridité artistique et s’intéresse à notre usage des objets du quotidien et à leur fonction

• Laur ent Perbos. Artiste plasticien, sa pratique artistique se développe au travers de plusieurs médiums comme celui de la peinture, de la photographie, de l’installation, de la per for mance et la sculpture

• Patrice Mur ciano. Artiste autodidacte, il est es-

sentiellement inspiré par le portrait et le nu dans un style « New Pop »

• Vincent Mouls. Autodidacte, son travail ce veut

ressuscités ou détour nés Ceux-ci favorisent ces expériences où la destruction n ’est qu ’ une étape nécessaire à une assomption, ou mieux transmutation La sur face ne se fait ainsi pas purement visuelle mais également tactile Il y a quelque chose du langage des aveugles dans cette approche, mais si l’on peut me per mettre le jeu de mot un langage - « dé-Braillé » , en ce sens que l’écriture en est libre, subjective et illisible comme telle. Je parle d’écriture et il est vrai que cette façon de considérer le support l’apparente à un livre qui partage avec le tableau son épaisseur de discret volume Les Editions Méridianes, sur la mezzanine, fidèles à leur habitude présenteront les livres d’artistes de Jean-Paul Héraud, peintre du corps, de la matière, de ‘animal et de la viande, réalisés avec d’aussi grands poètes que Mathieu Bénézet et Gaston Puel (qui viennent de disparaître), PAB, l’audacieux Michel Leiris, le trop méconnu Joe Bousquet, notre James Sacré national, le romantique Maurice de Guérin, découvreur du poème en prose au 19ème, etc Avec des tas d’éditeurs comme Flammarion, Ecbolade, Ubacs, Corti, Ombres blanches et nos amis de Rivières, avec qui Moschini a d’ailleurs fait un livre, avec un auteur que je connais bien : BTN Pour ce qui concer ne Pannetier, en mars et avril, œuvres de Jean-Marc Saulnier puis de Daniel Levy Pour Al/Ma, le photographe suisse, adopté par la région, François Lagarde

Jusqu’au 28 février à la Galerie Philippe Pannetier - 2, place de la Calade à Nîmes. Tél. 06 46 20 06 91.

Du 5 février au 14 mars à la Galerie Al/Ma 14, rue Aristide Olivier à Montpellier Tél. 06 12 14 59 61.

libre et protéifor me, utilisant des matériaux usinés détour nés

• André Nadal A la suite d’une série de voyages dans les années 80 il décide d’abandonner le dessin industriel pour se consacrer à la peinture

• Lionel Sabatté Son fil conducteur : la matière sauvage et brutale, la poussière ramassée dans le métro parisien

• Xavier Spatafora Artiste dont les matières premières sont l’espace et le temps

Pour lui, une œuvre d’art est à appréhender comme une sorte de Terra incognita virtuelle

• Vidal de Rueda. Artiste peintre hyperréaliste, il met en scène sur chaque toile, un objet e, le transcendant, le défor mant, l’orientant dans l’espace pour faire ressortir, la beauté de l’objet, sa puissance visuelle, et son onirisme révélé

A découvrir à la Galerie Dupré & Dupré Rue des Anciens Combattants à Béziers. Tél. 04 67 36 98 53.

www.dupre-et-dupre.com

Œuvre de Patrice Murciano

LA

Guillaume Moschini

SCULPTURE Gallart et la matière

Petit-fils de républicains espagnols arrivés en France en 1939, Gil Gallart a voyagé dans de multiples pays (Europe, Afrique Centrale, Amérique Centrale et du Sud, Madagascar et Asie du Sud-Est notamment en Inde), y exerçant de nombreux métiers. De retour dans sa région d’origine, il se consacre à la sculpture sur pierre dure depuis une dizaine d’années, dans son atelier à Aramon

Gil Gallart, quels sont les éléments qui vous ont orienté vers votre art ?

Je suis un autodidacte L’élément fondateur est ma rencontre avec T iberio Wilson, artiste peintre et sculpteur afro-brésilien ayant longtemps exercé à Rome Alors adolescent, je modelais l’ar gile, dessinais sur la pierre, puis j’ai essayé de sculpter T iberio m ’ a donné l’élan, le désir de faire des choses avec la pierre

Avez-vous reçu d’autres influences ?

Celle d’Henry Moore, avec ses deux sujets de travail dans sa vie : la femme debout et la femme couchée, sur tout matériau dont la pierre et le bronze Une autre aussi, de DV Murugan, avec son Art Studio à Mahabalipuran, en Inde, qui ne produit que du monumental, à travers le monde (granit noir en général)

Mais je n ’ai pas de contact avec le « circuit » , quel qu’il soit Je cherche à être abstrait par rapport au système J’essaie de ne pas être influencé par le visible Pour quoi la sculpture et pour quoi la pierre ?

J’ai d’abord travaillé sur d’autres supports, le bois, l’ar gile, mais je n’étais pas satisfait, et comme j’avais renoué avec la pierre pour d’autres raisons (j’ai fait du paysagisme dans le Colorado), j’ai senti que là était le support de ce que je voulais créer J’ai travaillé avec la pierre naturelle ; et marbre et granit incar nent le message que je veux donner

Comment le processus de création se met en

œuvre ? Quel est le moment où il se concrétise, et comment ?

C’est une combinaison : au départ une idée, puis une

approche Trouver un bloc et me servir de sa force naturelle Je conserve la partie brute et je dessine sur la pierre Puis je sculpte Chaque marbre, chaque granit a son odeur particulière, liée aux processus géologiques de for mation des roches à la sédimentation

Tous les sens sont sollicités et participent à la naissance de l’œuvre, le toucher, la vue, l’odorat, l’ouïe N’oublions pas que le patrimoine géologique de notre région nous four nit des pierres magnifiques, y compris du marbre

Quelle est votr e sour ce principale d’inspiration ? Y en a-t-il plusieurs ? La femme, le corps de la femme semblent très présents ? Deux sources principales : le grand miracle de la nature et la femme, temple de ma vie La femme est essentielle J’admire la féminité, sa beauté, ses courbes et j’essaie de réaliser toute cette beauté : même dans la pierre, il y a cette beauté essentielle, la pureté des for mes J’ai aussi besoin de la musique, c ’est un élan, et de la danse, for me belle du mouvement Les voyages m’influencent, le contact avec tous ces ailleurs.

Où peut-on voir votre travail ?

A la demande, réception dans mon atelier à Aramon ou bien sur le site : http://gilgallart wix com/gil-gallart et sur rendezvous au 06 98 57 87 73

Gil Gallart

Les grandes expositions de l’été déjà annoncées !

En ce début d’année, les musées de la région prépar ent dès à présent les grandes expositions de la prochaine saison estivale. Art contemporain, Grands Maîtr es du XVIIème siècle, sculptur es, tapisseries… Une chose est sûr e : l’été s ’ annonce des plus agréables dans nos musées.

Après le succès de l’exposition Caravage en 2012, le musée Fabre se consacre cet été à la peinture italienne avec « Le Siècle d’or de la peintur e à Naples » du 20 juin au 11 octobre Ce rendez-vous retracera toute l’effervescence et la créativité de la peinture napolitaine au XVIIème siècle

Pendant les travaux de rénovation et d’agrandissement du musée de Lodève, l’exposition estivale sera présentée dans un bâtiment récemment rénové du cœur de ville Du 20 juin au 1er novembre, « Tisser la couleurTapisseries de Calder, Delaunay, Miró » proposera une sélection de tapisseries des années

1960-1970 issues de la collection du Mobilier National

Au musée d’Art Moder ne de Céret, la grande exposition d’été sera dédiée à l’artiste catalan Jaume Plensa qui exposera une sélection de ses sculptures récentes

Le musée d’Art Moder ne de Collioure

Les expos de l’été en un coup d’œil

présentera, quant à lui, du 6 juin au 20 septembre, « 94/66 » une sélection d’œuvres de Pierr e Buraglio Peintures, dessins, imprimés Son travail,

teinté d’abstraction et de figuration, explore l’interdisciplinarité, ainsi que les liens entre for me et sens dans l’esthétique contemporaine

> Montpellier : « Le Siècle d’or de la peinture à Naples » au musée Fabre

Du 29 mai au 20 septembre, « For mes Biographiques » au Carré d’Art - Musée d’Art Contemporain de Nîmes prendra sa source dans les écrits de Gérard de Nerval ou de Franz Kafka avec lesquels dialogueront les œuvres d’artistes contemporains.

Avec « Homme d’argile, homme fragile » , du 4 juillet au 7 novembre, le musée de Millau nous questionnera, à travers des œuvres d’art contemporain issues de différentes collections publiques, sur la représentation de l’homme aujourd’hui

Au musée des Beaux-Arts de Carcassonne, une collection privée offrira de juin à septembre un aperçu de l’abondante création de Raoul Dufy par un ensemble de dessins, aquarelles, huiles mais aussi études de tissus et tissus

Au musée PAB à Alès, ce sera Jean Dubuffet qui sera à l’honneur du 10 juillet au 18 octobre Artiste majeur du XXème siècle il a produit une œuvre abondante et variée, marquée par une remise en question constante

N> Lodève : « T isser la couleur - Tapisseries de Calder, Delaunay, Miró… » au musée de Lodève

> Cér et : Jaume Plensa au musée d’Art Moder ne

> Colliour e : Pierre Buraglio au musée d’Art Moder ne

> Nîmes : « For mes Biographiques » au Carré d’Art

> Alès : Jean Dubuffet au musée PAB

> Car cassonne : Raoul Dufy au musée des Beaux-Arts

> Millau : « Homme d’ar gile, homme fragile » au musée de Millau

Les expositions au musée Fabre

Cethiver, le musée Fabre poursuit sa mise en lumière de jeunes artistes issus des Ecoles des Beaux-Arts du Sud de la France et propose un nouveau regard sur ses collections per manentes Programme :

• Jusqu’au 22 février : 2ème édition du Prix Félix Sabatier Destiné à soutenir la jeune création plastique de cinq Ecoles des Beaux-Arts du Sud de la France, ce prix distingue les œuvres d’étudiants diplômés selon le vote d’un jury de professionnels

Pour cette seconde édition, le musée ouvre ses portes à Gaëlle Choisne, Laura Haby, et Mélanie Lefebvre, les trois lauréates

• Jusqu’au 22 février : Hommage à Albert Ayme Suite à l’exposition-évènement de l’été der nier consacrée à Claude Viallat, le musée Fabre met en lumière l’œuvre d’un autre précurseur de la toile libre

Originaire de l’Hérault, Albert Ayme est toujours resté très attaché à Montpellier Il pratique la peinture sur des for mats monumentaux, souvent spectaculaires L’artiste est repré-

senté au musée Fabre par 4 toiles libres, identité picturale du peintre, dont deux exemplaires de la série « Paradigmes du Bleu, Jaune, Rouge »

• Du 1er mars au 3 mai : Hommage à Henri de Maistre Le musée rend hommage à Henri de Maistre, suite au don en 2005 par sa famille de 14 œuvres peintes lors de son séjour à Montpellier entre 1939 et 1943 et de 32 œuvres graphiques, préparatoires ou en lien avec les tableaux

Un choix des plus belles œuvres est présenté, ce printemps, au sein du parcours consacré au XXème siècle Né dans une famille illustre qui compte de grands philosophes et écrivains, il puise ses racines chez Delacroix, Ingres, Cézanne et Gauguin, est influencé par Maurice Denis et admire Bonnard Sa peinture est proche des peintres de la Réalité Poétique

A découvrir au musée Fabre - 13, rue Montpelliéret à Montpellier Tél 04 67 14 83 00

http://museefabre.montpellier-agglo.com/

Alexandre Calder, Tapisserie - Manufacture des Gobelins, Haute lisse

J. de Ribera au musée Fabre

Œuvre de Henri de Maistre

AU MUSÉE PAUL VALÉRY À SÈTE 50 ans de Fata Morgana

Durant 50 ans, sous la direction de Bruno Roy, la maison d’édition Fata Mor gana a maintenu vivant le fil d’un dialogue à trois entre artiste, écrivain et éditeur Depuis le premier ouvrage paru en 1965, près de 1 500 livres ont été publiés, dont plus de 250 exemplaires seront présentés aux côtés de manuscrits et de nombreuses œuvres des quelque 90 artistes qui ont collaboré à ces publications, du 7 mars au 24 mai, au cours de l’exposition Fata Morgana, un goût du livre, au musée Paul Valéry Fata Mor gana est fortement attachée à son indépendance, garantie de sa singularité Aux deux jeunes fondateurs, Claude Féraud et Bruno Roy, réunis derrière l’emblème alchimique de la sirène à double queue, s ’ajoutent dès l’année suivante Jean-Pierre Clerc et le peintre Alain Clément

A partir de 1971, Bruno Roy assume désor mais seul la direction de la maison d’édition avec l’aide de son épouse Marijo Ils seront rejoints au début des années 2000 par David Massabuau, qui dirige aujourd’hui conjointement Fata Mor gana avec Bruno Roy Placée d’abord sous les auspices du surréalisme d’André Breton, de Michel Leiris et des auteurs de la revue du Grand Jeu, Fata Mor gana semble farouchement refuser toute rationalité et vouer un culte au divers Ainsi se côtoient Emmanuel Levinas, si abondamment publié, et Henri Michaux, figure tutélaire,

dont la disparition a pu même remettre en cause l’existence de la maison d’édition en 1984 ; Odysseas Elytis, poète et Prix Nobel, et Pierre Michon ; Richard Millet et Luis Cer nuda ou Lokenath Bhattacharya

En réalité, par ses rejets ou ses appétences, la figure de l’éditeur tient chez Fata Mor gana une place centrale Pour une ou plusieurs publications, il rend possible l’œuvre commune que suggèrent des parentés spirituelles, mais que les conditions matérielles rendent impossibles : Roger Caillois s ’associe ainsi à Max Er nst, Roger Gilbert-Lecomte à Joseph Sima, Tristan Tzara à Jacques Hérold.

Son goût lui donne surtout la capacité de révéler des frater nités plus secrètes, qui rapprochent Maurice Blanchot de Bram Van Velde, Edmond Jabès d’Antoni Tàpies, Pierre Alechinsky, avec qui les collaborations, initiées en 1968, ont été les plus fécondes, d’Emile Cioran, Victor Segalen d’André Masson, ou bien encore de Jean-Gilles Badaire, André du Bouchet de Jean Capdeville, Buffon de Dado, Jean-Luc Parant de Jean Dubuffet, Alfred Jarry de Reinhoud, Marwan Hoss de Pierre Soulages, Philippe Jaccottet de Pierre Tal Coat, tous présentés dans le parcours de l’exposition

Du 7 mars au 24 mai au musée Paul Valéry - 148, rue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr

Cette exposition de Préhistoire présente les éléments matériels les plus marquants de la collection Jean Ar nal, déposée par sa famille au musée Henri Prades depuis son décès en 1987 Le parcours chronologique, du Néolithique ancien au début de l’âge du Bronze, per met de mettre en valeur les points forts des recherches conduites par Jean Ar nal sur le Néolithique du Languedoc et des Grands Causses dans leur contexte européen depuis ses premiers travaux publiés en 1935 Les points forts de son œuvre de préhistorien sont ainsi abordés, comme l’invention du Chasséen, la mise en place des grandes cultures du Néolithique final, les sépultures mégalithiques, les statues-menhirs et l’apparition du cuivre, l’origine et la mise en place des cultures de l’âge du Bronze

Pour accompagner l’exposition un cycle de

Julien Descossy

Présentée depuis le mois d’octobre, l’exposition

« Ecran total » de Julien Descossy fait suite au travail de l’artiste en résidence pendant près d’un an sur la thématique de Collioure Elle donne ainsi à voir et lire une œuvre décomplexée, avec une vision baroque de la cité des peintres Julien Descossy peint et s ’exprime dans cette nouvelle figuration des années 2000, depuis sa sortie de l’école d’art de Montpellier en 1998

A ces sujets, qu’il explore en les dépouillant de toute anecdote, il leur attribue une remarquable plasticité et une réflexion conceptuelle de l’image

Il réussit dans chaque œuvre à exprimer un point de vue nouveau sur le corps humain et sur le paysage, qu’il traite de la même manière, sans frontière entre les uns et les autres

conférences gratuites est or ganisé avec des archéologues et spécialistes de la préhistoire :

• Jeu 12 mars à 18h30 : « La sépulture collective de La Cavalade-Mas Rouge » par Yaramila Tcheremissinoff de l’Inrap d’Aix-en-Provence

• Jeu 26 mars à 18h30 :

« L’énigme des Campaniformes » par Xavier Gutherz, Professeur de préhistoire à l’Université Paul Valéry

• Jeu 9 avril 2015 à 18h30 :

« Jean Arnal et André Niederlander à Roucadour » par Jean Gasco, Char gé de recherche au CNRS de Lattes-Montpellier Jusqu’au 10 août au Site ar chéologique Lattara-Musée Henri Prades 390, Avenue de Pérols à Lattes. http://museearcheo.montpellier-agglo.com/

« Ses baigneuses sont autant de paysages, qui expriment sous forme de concept la liberté totale d’exécution de la pensée profonde de l’artiste, explique Joséphine Matamoros, la Conservatrice du musée Il en va de même pour les paysages, réinventés, appauvris, minimalistes à souhait, dépouillés de leurs attributs habituels, pour leur donner un nouveau sens de lecture, et ne retenir que la vision la plus structurelle, la plus radicale »

Jusqu’au 15 mars au musée d’Art Moder ne de Colliour e - Route de Port-Vendres.

Tél 04 68 82 10 19

www collioure net/museedartmoder ne/

AU MUSÉE LATTARA À LATTES

« Jean Arnal et le Néolithique en Languedoc »

AU MUSÉE D’ART MODERNE DE COLLIOURE

Livre de Michel Butor orné de peintures, collages et découpages de Joël Leick

MUSÉE D’ART MODERNE DE CÉRET Patrick Des Gachons

En matière d’art il ne faut pas se contenter de juger l’effet visuel, il faut tenir compte non seulement de l’intention mais du processus ayant conduit au résultat Toute notre expérience de la peinture comporte une véritable partie verbale, sinon à quoi bon nos commentaires ? Un visuel devrait suffire C’est ainsi qu’il faut aborder l’œuvre, austère en apparence, de Patrick Des Gâchons, qui relève d’une véritable réflexion sur « le passage du temps » Depuis 1983, en effet, cet artiste s ’est choisi un for mat carré, dont on sait qu’il n’implique pas un for mat déter miné mais passe pour « carrément » pictural, et s ’est patiemment ingénié à en recouvrir la sur face d’un bleu cobalt très maritime Comme quoi le réel n ’est pas oublié Pas toute la sur face toutefois On a affaire à un carré dans un carré. La périphérie demeure blanche Seul le centre est peint dans la tradition du monochrome Au tout début, dans un rapport d’égalité linéaire avec le tableau 90 sur 180 Chaque année, ledit carré augmente de 1%, de telle sorte que, dans le meilleur des cas, en 2032, toute la sur face soit recouverte. Ainsi, si l’on considère que l’œuvre de Patrick des Gâchons gagne à être perçue dans sa continuité chronologique, de manière à en saisir la cohérence et la pertinence, voit-on la zone centrale augmenter graduellement au fil des années tandis que la périphérie diminue comme une peau de chagrin

Or, si l’on considère l’étendue maritime que le carré résume et concentre comme un reflet de l’infini céleste, on peut interpréter le carré central en tant que métaphore de l’absolu C’est un fragment de cet absolu que cherche à capturer Patrick des Gâchons, avec la conscience que celui-ci gagne de plus en plus de place par rapport à l’avenir pré-visible, incar né par la bande blanche qui l’entoure La mar ge de vie se réduit au fil des années La peinture laisse trace de ce passage

qui est en même temps celui du temps Ainsi le geste du peintre, patient, quotidien et rituel, matérialise cette lutte contre le temps qui caractérise toute expérience artistique Laisser une trace de ce passage, tel est le but et l’on voit bien qu’il est multiple Toutefois, le geste de Patrick Des Gâchons n ’est pas seulement bidimensionnel On peut considérer que la multiplicité des couches aboutissant à la densité idéale suggère un équivalent de la profondeur maritime, en l’occurrence méditerranéenne avec toutes les connotations que l’on peut associer à cet adjectif Il y aurait donc paradoxalement de la tridimensionnalité, accentuée par l’épaisseur même du tableau Le for mat qu’il s ’est choisi ne renvoie-t-il pas à des dimensions globalement humaines ? Le carré est sans doute un équivalent terrestre de l’absolu mais passé au crible du corps humain

Ainsi retrouve-ton une réconciliation entre des données matérielles et spirituelles, célestes et humaines Car c ’est l’humain qui en définitive donne du sens à l’absolu ou à l’immensité qui le réfléchit. A ceci, il faut ajouter le fait que, au fil des années, la pratique de Patrick des Gâchons s ’est diversifiée et qu’il a réalisé de véritables « colonnes de vie » à partir de petits for mats superposés On pourra voir un peu de toute cela au musée de Céret où sera réalisée également une œuvre éphémère, ou, comme on dit in situ Ajoutons que cette exposition ne présente que les 32 premières phases de cette série inachevée A nous d’en imaginer la suite et la fin, programmée mais pas forcément menée à ter me Il est assez rare de trouver dans l’œuvre des artistes des considérations sur leur probable ou possible inachèvement BTN Jusqu’au 22 février, MAM de Cér et - 8, Boulevar d Maréchal Joffr e à Céret Tél 04 68 87 17 76

MRAC À SÉRIGNAN Pierre Leguillon, etc.

l’univers de Pierre Leguillon c ’est entrer dans des collections et des choix, des propositions jamais laissées au hasard et que l’on peut qualifier d’archéologie ou de mythologie personnelle On y trouve énor mément de références aux autres, à Dubuffet dont il poursuit la calligraphie intime, à Ad Reinhardt, le plus abstrait des peintres monochromes et géométriques au noir qui lui inspire des images d’architecture, la photographe américaine Diane Airbus surtout dont il « verticalise » les reproductions en magazine, leur four nissant leur épaisseur originelle tout en conservant leur for mat On peut y retrouver la bicyclette de Duchamp, dont il pousse le geste fondateur jusqu’en ces der nières extrémités, se réappropriant à peu près tout, tant qu’il s ’agit d’images. Ses expositions sollicitent ainsi, outre les photos de magazine, l’affiche, la pub, les cartes, les pochettes et les diaporamas Bref il s ’agit de réorchestrer la masse de données que nous offre la réalité, notamment dès lors qu ’elle passe à travers le filtre du Net. Avec ce genre d’artiste, il est évident que la stratégie de l’accrochage importe absolument et qu’il s ’adapte à l’espace qui l’accueille Une pile de revues devient facilement une sculpture rythmée de marque-pages et la caisse réservée au transport une banquette à l’usage des spectateurs Une barre fixe de danseur est placée au-dessous d’une série d’images comme pour nous inviter au déplacement car c ’est un peu le maître mot de ce Bar num, sur titré « Le musée des erreurs » Il déplace le statut de l’image

Pénétrer

vers une réflexion sur l’image de l’image ou si l’on préfère comment tout ce qui devient image est susceptible d’entrer dans le champ de la culture et de l’art Mais le musée d’Art de Sérignan, c ’est aussi une incroyable collection d’art contemporain : de la figuration narrative, voire dite libre à Richard Fauguet, de Buren ou Supports Surfaces à Ann Veronica Janssens, et de quelques grands abstraits comme Messagier, Spescha, Moget à Fabrice Hyber ou Tatiana Trouvé On y trouve aussi bien de la peinture ou du dessin que des installations, photographies ou vidéos, Per Barclay, John Wood et Paul Harisson et leur plongée dans un huis clos La nouvelle conservatrice leur donnera un coup de jeune, en s’inspirant du Portrait de l’artiste, de James Joyce Fidèle à ses habitudes, le Musée mettra à l’honneur le dessin dans son idoine cabinet, confié pour l’occasion à la revue ROVEN, ses mots croisés et ses sur faces scripturales

Enfin, une jeune artiste, Eléonore False, présentera sa collecte de productions empruntées aux archives des bibliothèques Une plongée dans le monde du savoir Une exposition qui devrait per mettre à la nouvelle conservatrice d’affir mer ses orientations

Du 14 mars au 7 juin - 146, Avenue de la plage à Sérignan Tél 04 67 32 33 05

AU MUSÉE DE MILLAU

André Aragon

De l’audace Voici la ligne de conduite que s ’est fixée le musée de Millau pour ses expositions temporaires C’est dans cette directive qu’il présente « L’âge de l’encre » , trois séries d’André Aragon : Entrées, Arbres et Luminosités, composées d’encres, de peintures, de livres d’artiste, de sculptures et de gravures sur bois Les œuvres s ’ y déclinent à l’encre de chine, à l’encre de gravure sur papier marouflé ou sur papier aquarelle, aux encres alliées à des pigments et à de l’acrylique sur toile Installé à Millau depuis 1982, André Aragon est artiste peintre plasticien Il étudie l’Art et la peinture, dans les années 1970, aux Beaux-Arts de Toulouse et se for me à la peinture à partir de matériaux bruts avec Michel Cure, en pastel, en acrylique et huile auprès d’Odile Chodkiewicz et travaille l’encre à la façon orientale avec Jean Millon Dans les années 1990, André Aragon effectue une for mation d’Art thérapeute Des œuvres de cette période sont conservées au sein des collections du musée de l’Art Cru de Bordeaux Depuis 1992, les peintures, encres, gravures, livres d’artiste et installations du peintre ont donné lieu à des expositions régulières

Du 27 février au 13 juin au musée de Millau - Place Foch Tél. 05 65 59 01 08. www.museedemillau.fr

Claude Vénard

Lemusée Auguste Chabaud accueille, le temps d’une exposition temporaire, une cinquantaine d’œuvres de Claude Vénard, abordant différentes thématiques et périodes importantes de sa création artistique Epicurien, amoureux de l’existence et de ses plaisirs, Claude Vénard, peintre du bonheur, privilégie en somme le bien-être de ses personnages dans des décors oniriques, empreints de lyrisme et de fantaisie poétique Peintre de synthèse, d’une moder nité étonnante, il a su puiser dans le grand creuset de l’Art et exploiter ses propres inspirations en trouvant sa propre voie Il s ’est principalement intéressé à l’œuvre de Courbet, à la texture attrayante de sa peinture avant de se tour ner vers le constructivisme de Cézanne et les hautes préoccupations des cubistes Son audace picturale a été récompensée car Claude Vénard est aujourd’hui rentré dans les plus importantes collections d’Art Moder ne et dans de grands musées à Paris, Mexico, Tokyo, Bâle ou New-York Jusqu’au 31 mai au musée Auguste Chabaud - 41, cours National à Graveson. Tél. 04 90 90 53 02. www.museechabaud.com

AU MUSÉE SOULAGES

Claude Lévêque

Poursa troisième exposition temporaire, le musée Soulages présente l’exposition de Claude Lévêque « Le Bleu de l’Oeil » A travers une scénographie unique, l’artiste invite le visiteur à se confronter à sa propre histoire Il se déplace dans une clarté noctur ne sous le ciel ou sous l’océan Entouré d’ondulations bleutées, son pas s ’enlise Une déambulation dans un espace éthéré à la fois liquide et aérien, parcourue de vibrations qui perturbent la perception sensorielle du lieu L’installation du musée Soulages révèle comme une fiction à la fois majestueuse, romantique et mystérieuse

Artiste sans concessions, Claude Lévêque isole le regardeur dans sa construction, une clairière éclairée çà et là d’éclairs de chaleur L’installation se prolonge dans la ville de Rodez jusqu’au musée Fenaille avec un parcours ponctué par une vitrine de magasin abritant deux phrases de néon Du 25 avril au 27 septembre au musée Soulages - Av. Victor Hugo à Rodez. Tél. 05 65 73 82 60. http://musee-soulages.grand-rodez.com

Focus sur les droits de l’homme

Pierresvives conclut sa trilogie autour des droits avec un der nier opus consacré aux droits de l’homme Ainsi, Pierre Four nel nous mène des rives mythiques de l’Atlantide jusqu’à la France révolutionnaire, tandis que la série « Au pays des droits de l’homme » nous rappelle que la France, terre d’immigration, se doit de reconnaitre l’héritage de toutes les vagues d’immigration qui ont construit la physionomie de notre nation

• Jusqu’au 21 février : « De l’imaginair e au dr oits de l’homme » de Pierre Four nel. 21 tableaux, reprenant les textes des 17 articles de la Déclaration de 1789, sont exécutés sur panneau de bois et constitués de sable fixé par la résine acrylique, par fois rehaussé de pigments naturels Des objets, gravés d’écritures mystérieuseslivres, personnages statues, galetscomplètent cette immersion dans l’univers mythique et imaginaire de l’artiste • Du 27 février au 28 mars à la Galerie d’Exposition : « Chibanis - La Question » de Luc Jennepin. Les portraits du photographe Luc Jennepin éclairent une face peu connue de l’histoire de l’immigration : celle des Chibanis, des algériens et des marocains qui sont venus en France au moment des Trente Glorieuses pour faire face à la demande de main d’œuvre Il rend hommage à ces hommes à travers la force saisissante des photos

• Du 27 février au 28 mars au Balcon : « L’histoire des présences araboorientales en France » par le Groupe de Recher che Achac Cette exposition retrace une histoire qui commence au VIIe siècle au moment des conquêtes arabes et traverse treize siècles d’histoire de France, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l’Hexagone

• Du 21 février au 20 mars à la Maison des Sports Nelson Mandela : « Les joueurs maghrébins en Equipe de France » par le Gr oupe de Re-

À LA GALERIE ARTRIAL

Bernard Rancillac

Commeun écho aux tristes nouvelles de ce début d’année, la Galerie Artrial présente la nouvelle série de toiles de Ber nard Rancillac qui met en scène le célèbre Mickey devenu agent secret infiltré au cœur de toutes les religions L’œuvre de Ber nard Rancillac, membre fondateur de la Figuration narrative dans les années 60, est marquée par une démarche laissant transparaitre un univers sociologique et humaniste, accompagnée d’une certaine critique sociale Tel un artiste politiquement engagé, sa démarche artistique se veut marquante et conséquente « Franchement, celui-là, je commence à l’avoir assez vu avec son faux air de souris innocente et serviable Mais, c ’est qu’il est partout ! On le connaît dans toutes les régions du monde même les plus déshéritées, les déserts, les forêts vierges, commente l’artiste Ma parole, il est plus connu que Jésus-Christ, Bouddha ou Mahomet Il apporte la démocratie aux esquimaux, aux indiens, aux nè-

gres, aux chinois, à tous ceux qui n ’ en avaient jamais entendu parler et s ’ en passaient très bien D’où vientil ce Mickey ? On ne connait ni sa famille, ni ses diplômes, ni sa religion J’ai fait des recherches En fait, c ’est une bande : sa femme Minnie est une espionne, ses amis, une bande d’escrocs et d’assassins On me souffle qu’il est, tout simplement, un agent de la CIA »

Jusqu’au 28 mars à la Galerie Artrial - 30, Place Hyacinthe Rigaud à Perpignan

Tél 04 68 62 97 05

www.artrial.fr

cherche Achac De 1924 à 2010, algériens, marocains, tunisiens et pieds noirs ont fait rêver des millions de supporters de l’équipe de France de football Des portraits, des histoires de vies incar nant les différentes vagues migratoires qui s ’entrecroisent et se succèdent au sein de cette équipe Black-Blanc-Beur

A découvrir à pierresvives 907, Avenue du Pr ofesseur Blayac à Montpellier.

Tél. 04 67 67 30 00. http://pierresvives.herault.fr

« Hyper Nature » de P hilip pe Ma rtin

Après avoir connu un grand succès et attiré plus d’un million de visiteurs au Jardin du L u x e m b o u r g à Paris, Philippe Martin nous propose d’explorer les merveilles dont regor ge l’Hérault à travers une série de 20 images exceptionnelles, troublantes de réalisme

C’est grâce au procédé de l’ « hyper focus » , per mettant d’atteindre un niveau de netteté par faite très proche des plus belles images 3D d’aujourd’hui, que l’écologue et photographe naturaliste interpelle et démontre que la beauté de la nature est partout : dans son environnement proche ou plus lointain, sur terre et même dans l’eau Le travail de Philippe Martin est une belle invitation à repenser notre relation à la nature en prenant le temps de contempler la richesse de la biodiversité, même ordinaire, qui nous entoure Jusqu’au 21 février

Photographie de Chibanis par Luc Jennepin

Cécile Desserle rejoint les artistes du Château Puech-Haut

La talentueuse artiste avignonnaise Cécile Desserle a rejoint la collection de barriques peintes du Château Puech-Haut Commencée en 2000, elle dépasse aujourd’hui la centaine de pièces Ces réalisations d’artistes régionaux, nationaux et prochainement inter nationaux sont exposées dans le monde entier grâce au « Wine & Art Tour » Sur cette nouvelle barrique, Cécile Desserle a apposé le style streetart qui lui est propre, mettant en scène son personnage féminin dans un univers pop, coloré, graphique, urbain Pour ceux qui souhaiteraient acquérir cette œuvre, pas de panique ! Même si la barrique n ’est pas à vendre, un version Bib’Art va être prochainement commercialisée Plus petites que les originales, les Bib’Art sont en tôle peinte, elles aussi estampillées et numérotées pour offrir aux acquéreurs la possibilité de les collectionner à leur tour Le Bib’Art propose cinq litres de vin rouge, blanc ou rosé en AOC ou vin de pays

Château Puech-Haut - 2250, route de Teyran à Saint-Drézéry.

Tél 04 99 62 27 27

www puech-haut com

Max Rouquette à la médiathèque Emile Zola à Montpellier

Tout au long de l’hiver, la médiathèque Emile Zola à Montpellier rend hommage à l’un des plus célèbres écrivains occitans à travers une grande exposition patrimoniale gratuite : « Max Rouquette, la liberté de l’imaginaire » Près de 200 documents, livrets manuscrits, photos, dessins, lettres, sont ainsi présentés pour l’occasion.

En 1997, Max Rouquette dépose à la médiathèque Emile Zola un fonds de 500 titres, constitué essentiellement de manuscrits et de tapuscrits

En 2013, son fils Jean-Guilhem enrichit le fonds initial de 1 871 lettres, 940 dessins, 7 121 feuillets manuscrits, 21 éditions, 1 300 photographies Près de 200 pièces de ce fonds unique ont été sélectionnées par la médiathèque centrale pour retracer le parcours de l’écrivain

Les feuillets manuscrits et éditions d’ouvrages emblématiques ouvrent l’exposition sur la période de consécration de Max Rouquette Jusqu’au 28 février à la Médiathèque Emile Zola 218, Boulevar d de l’Aéroport Inter national à Montpellier Tél. 04 67 34 87 00.

https://mediatheque.montpellier-agglo.com

Corinne Mariaud à la Galerie Annie Gabrielli

Depuis la fin du mois de janvier, la Galerie Annie Gabrielli présente pour la deuxième fois en ses murs les œuvres de Corinne Mariaud « I try so hard » se situe ainsi dans la continuité de ses précédentes séries : un travail qui repose sur une dénonciation de différentes for mes d’oppression sociale, face aux stéréotypes concer nant le féminin et le masculin. Elle interroge l’apparence et les for mes imposées par la société dans un monde uniformisé Dans « I try so hard » , elle explore le sourire, celui qui peut exprimer la sympathie, le plaisir ou celui qui peut exprimer la gêne voire la peur Chaque « Smile » est l’image d’une femme exagérément stéréotypée, une image d’apparence facile à situer au premier abord mais qui joue sur des ambiguïtés qui nous laissent glisser vers une sensation d’étrangeté et d’inconfort

Jusqu’au 21 mars à la Galerie Annie Gabrielli - 33 av. François Delmas à Montpellier.

Tél 06 71 28 53 24

http://galerieanniegabrielli com

TROIS questions à l’artiste Philippe Loubat, à propos de son exposition à St-Jean-de-Védas.

Après trois ans d’absence, l’artiste montpelliérain retrouve les cimaises de la région avec une exposition à la Galerie du Mas de Coulondres. Toujours dans son style si caractéristique, il présente ses der nières œuvres, fruit d’un long travail de réflexion.

Cela fait un petit moment qu ’ on n ’avait pas de vos nouvelles. Qu’avez-vous fait pendant tout ce temps ?

Principalement des expositions un peu partout en France, au Portugal à Lisbonne, au Brésil à Bahia et aux Etats unis dans la Nouvelle-Orléans Après plus de trois ans d’absence sur les cimaises des galeries du Languedoc, après une grande série il y a deux ans à propos du Japon et l’interprétation de ses estampes, je reviens enfin dans la région pour présenter ma nouvelle collection Que va-t-on voir dans cette nouvelle exposition ?

J’y dévoilerai une année de travail, de recul, hors des circuits d’exposition, à la recherche d’une nouvelle écriture, d’une évolution de mon univers, de nouveaux sujets Une écriture plus proche par fois d’un certain réel tout en gardant ce voile de rêve et de magie qui l’enveloppent et signent mon style L’utilisation aussi d’autres techniques mixée à mon travail habituel à l’huile Un style qui s ’enrichit d’association de diverses sur faces, plus graphiques, ou pointillistes sur certains plans, plus déliées par fois

On y découvrira la femme, toujours, par fois exotique, dans une rêverie sensuelle, mystérieuse On y parlera de musique, vibratoire, chaude

Mais je vous révélerai surtout, mon regard sur la peinture classique Comme à la recherche d’un nouveau romantisme ou plutôt d’un romantisme retrouvé, dans un monde qui en manque un peu par fois, et qui lui aussi est un axe essentiel de mon travail

J’ai parcouru les œuvres de Rubens, Vélasquez, Poussin, Michel-Ange, Mucha ou Géricault, en réinterprétant la toile ou un focus sur un détail Pour en renouveler le regard, en leur donnant une touche personnelle, actuelle, détour nant le sens par fois

Quels sont vos projets pour la suite ? Je reprends la route avec comme prochaine étape une exposition à Valence

A découvrir du 27 mars au 22 avril à la Galerie du Mas de Coulondres 41, route de Béziers à St-Jean-de-Védas Tél. 04 67 27 25 12. www.galerie-mas-coulondres.com

« Max Rouquette, la liberté de l’imaginaire »

Salamech au Runthings Shop & Gallery

Bercé par les cultures urbaines et nourri d’une pratique de graffiti intensive, Salamech propose un univers qui prend vie au grès de l’éner gie citadine Il cherche à transfigurer la « matière urbaine » qu’il va puiser dans la rue pour en faire ses supports de création, où il manipule lettrages et iconographie populaire contemporaine Révélé au grand public par l’exposition « Parcours » initié par l’architecte François Fontès, après avoir exposé à la Galerie At Down, dans le prestigieux bâtiment pierresvives ou encore à la Galerie Saint Ravy, Salamech présente son premier projet en solo intitulé « Matières Urbaniques » dans la toute jeune Galerie Runthings de Montpellier Entre mots et matériaux, couleurs et superpositions, l’artiste nous plonge dans un dialogue où signes et empreintes de la ville se mêlent à une poésie de l’instant

Du 12 mars au 16 mai au Runthings Shop & Gallery - 35, rue du Faubour g du Courreau à Montpellier Tél 06 81 12 68 11 www.runthings.fr

Jean-Claude Tardivo à la Galerie de l’Ancien Courrier

Durant trois semaines, la Galerie de l’Ancien Courrier accueille les œuvres de Jean- Claude Tardivo à travers une exposition intitulée « Une touche d’espièglerie » Après avoir fait les Beaux-Arts de Tours et de Toulon, sa rencontre avec le maître Pierre Vignac fut décisive Ce der nier pressent chez son élève une destinée entièrement consacrée à la peinture Tardivo emprunte un temps les chemins de l’abstraction pour arriver au paroxysme idéologique de la toile blanche dans les années 1970 Après ce moment « choc » , c ’est en redécouvrant, comme pour la première fois, les dessins d’enfants que l’artiste a une révélation. Ses recherches picturales abondent dans ce sens et le rapprochent ainsi de l’Art Brut, de l’Art Singulier Ainsi sont nés ses personnages far felus aux qualificatifs de naïfs, drôles ou déglingués Du 28 février au 20 mars à la Galerie de l’Ancien Courrier

3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier Tél 04 67 60 71 88 www galerieanciencourrier com

José Sales Albella au Château des Evêques

Originaire de Castellon en Espagne, José Sales Albella est un peintre autodidacte qui s ’est for mé des circonstances et des recherches d’inspiration moder niste Il lie sa peinture au quotidien pour tenter de mieux la comprendre Avec ses « Peintures Livresques » il se plonge transversalement dans l’actualité et ses références historiques, curieux de savoir ce qui a fait des hommes ce qu’ils sont aujourd’hui

José Sales Albella n ’ en finit pas d’être surpris par la vie et ses actualités Très productif, il se heurte aux questions de la peinture et vérifie ses intuitions en articulant des réponses qui cheminent de l’intime au visible. « Je suis un estropié, je crois, un être à l’âme qui avance à cloche pied, sans bras ni mains Une âme avec une soif vampirique, se rétablissant dans l’oubli de soi et la concentration de la réalisation, dans l’accomplissement des projets Je suis un peintre, autre dans sa “cuisine”, bâtissant avec ses critères une image de la peinture aussi forte, aussi sensible que possible » Du 21 mars au 5 avril au Château des Evêques à Lavérune Tél. 04 99 51 20 05. www.laverune.fr

La Nef, nouvel espace d’Ateliers d’Art de France à Montpellier

Le 6 mars, les Ateliers d’Art de France ouvrent en plein centre ville de Montpellier, La Nef, un nouvel espace d’exposition-vente métiers d’art à Montpellier Baptisée en référence à l’architecture de cet ancien lieu de culte aujourd’hui désacralisé, La Nef révèlera, dans une scénographie contemporaine, toute la vitalité des métiers d’art Sous sa spectaculaire voûte de 12 mètres de hauteur, cet espace de 300 m² accueillera entre ses murs multi-centenaires les créations contemporaines et singulières d’une cinquantaine d’artisans d’art, à travers : un cycle de 5 expositions-ventes de pièces uniques par an ; la vente d’une sélection d’objets de créateurs faits main (décoration, arts de la table, mode, bijoux) ; des projection de films, la tenue de conférences et de rencontres autour des métiers d’art

La Nef - 41, rue de l’Université à Montpellier http://lanef-montpellier.com

du 13 mars au 16 mai 2015

Vernissage le 13 mars à par tir de 18h30

Agence Galerie

1 Place de la République

34800 Clermont l’Hérault

Tél : 04 99 91 44 44

www.agencegalerie.fr

Exposition collective à Sommières

Proposée par l’Association Ar t des Annonces www.ar tdesannonces.com

Manuel Mar tin

Francesca Volchitza

Franz

Virginie Dahuron

Estelle Barbet

Jenny Avenel

Jean-Louis Gaillard

Ber nard Goutiers

Fikas

Gyslaine Pachet

Micheneau

Francis Duval

Livia Sylla

Noor tje Piccer

Jack Cros

Anne de Crecy

Alain Peyret

Œuvre de Francis Duval

www.francisduval.com

Jusqu’au 1er mars

À LA GALERIE ART-FRESQUE-POVERA

6, Bld Er nest François à Sommières

Tél. 04 66 93 83 26 - 06 99 46 36 63 du mardi au samedi 10h-12h / 16h-18h

«

m p r e i n t e s m u s i c a l e s

« Emotions et Matières » Voici le titre qu ’ a choisi la Galerie 22 pour présenter les travaux éclectiques de 7 artistes qui créent leurs œuvres dans différentes matières et techniques La peinture, la gravure, le dessin et la sculpture font parties d’une for me d’expression libre qui exprime des émotions d’une grande sensibilité Chaque mouvement d’un crayon, d’un pinceau, le travail de la terre, du granit ou du verre nous rassemblent et nous font découvrir le talent et la créativité de ces artistes A découvrir : le travail à l’encre de chine de Nathalie Deshairs, les pièces en terre de grès d’Isabelle Durand, les peintures de Franta et de Jean-Luc Guin’Amat, le travail sur granit de Tetsuo Harada, les gravures de Dominique Limon ou encore les pièces en verre soufflé et ar gile de Christian von Sydow Du 13 mars au 10 mai à la Galerie 22 - 267, r oute de Gor desCoustellet à Cabrières d’Avignon. Tél 04 90 71 85 06 www galerie22contemporain com

Bénédicte Azan

à la Galerie de la Salamandre

Pour son exposition à la Galerie de la Salamandre, Bénédicte Azan a choisi de présenter les toiles les plus récentes, datant de ces deux der nières années sur le paysage de l’Etang de l’Or « Je commence par de longues marches au cours desquelles je photographie certains détails du paysage où se mêlent eau, terre et ciel, explique l’artiste Ensuite le dessin permet de les prélever et d’affirmer le choix de la composition du tableau

De nombreux carnets de dessins me permettent alors, à partir de ce travail d’observation et de réflexion, de synthétiser ces détails pour les travailler dans l’espace et le médium de la peinture » Le tableau ne se propose pas alors comme un simple objet à regarder mais « invite » à y vivre, à s ’ en pénétrer. Le trait, loin de cer ner les contours définitifs, se fait promesse de métamorphoses, laissant à l’œuvre l’insistance du devenir

Jusqu’au 28 février à la Galerie de la Salamandre - 3, Place de la Salamandre à Nîmes

Tél. 04 66 38 09 69.

Virginie Pierrefixe à l’Agence Galerie à Clermont-l’Hérault

Pour son exposition hiver nale, l’Agence Galerie à Cler mont l’Hérault met en avant le travail photographique atour de l’enfant de Virginie Pierrefixe. Originaire d’Angoulême, installée depuis plus de 15 ans à Montpellier, elle a débuté la photographie en autodidacte à l’âge de 15 ans Animée par une grande quête d’absolu, c ’est au sud-est de l’Inde qu ’elle a pris son envol où elle réalise ses premières expositions. Au-delà du visible, l’instantané de cette photographe se glisse dans le regard de l’enfance avec toute la sensibilité du monde « Ces enfants m ’ont empli de gratitude et de compassion Leur présence m ’ a totalement bouleversée Je ne faisais qu ’ un avec leur âme, explique-t-elle Je m’intéressais simplement à eux, les admirais, cherchais à comprendre le lien qu’ils tissaient avec la vie » Sans pose ni artifice, la photographie est pour Vir ginie Pierrefixe un art de vivre « Je m ’envole vers l’autre en me laissant guider, ajoute-t-elle J’accueille une émotion pour transmettre la joie et l’authenticité en exprimant profondément ce que je suis » Jusqu’au 9 mars à l’Agence Galerie - 1, Place de la République à Clermont l’Hérault Tél 04 99 91 44 44

Art-Fresque-Povera

: une autre façon de faire de l’art

A Sommières, l’AtelierGalerie Art-FresquePovera sort des sentiers battus en s ’adressant à un public qui n ’ ose pas franchir la porte d’une galerie et découvrir que l’art n ’est pas réservé a une élite mais que chaque personne à la capacité d’aborder une œuvre tout simplement, en se laissant guider par ses propres émotions « L’art dit “abordable“ à le mérite d’exister grâce aux artistes qui prenne l’engagement de le désacraliser, pour redonner une nouvelle vigueur à la création » explique le directeur, Alain Fillâtre Deux artistes font figure d’emblème depuis la création de la galerie : Anne de crécy, sculptrice bronze et terre et Jack Cros, sculpteur raku Régulièrement de nouveaux artistes rejoignent le groupe, comme Béatrice Hunckler une artiste peintre débordante de créativités Sa prochaine exposition du 1er mars au 30 avril, révèlera une surprenante réalisation picturale qui fera l’objet, le jour du ver nissage, d’une petite mise en scène qui agrémentera la soirée

• En février : expo collective proposée par Art des annonces.

• Du 1er mars au 30 avril, expo collective. Invitée d’honneur : Béatrice Hunckler A découvrir à l’Atelier-Galerie Art-Fresque-Povera6, Boulevar d Er neste François à Sommières. Tél. 06 99 46 36 63.

Jean Vernède à Vauvert

Issu d’une famille d’artistes FrancoSuisse, Jean Ver nède réalise sa première exposition en 1986, à l’âge de 14 ans Historiquement, il s’inscrit dans les mouvements de la figuration libre et du bad painting Il présente régulièrement son travail en France et à l’étranger lors d’expositions personnelles ou collectives Il peint à l’acrylique et au pastel sur toile, papier, carton, bois, avec une palette haute en couleurs Jean Ver nède vit et travaille à Vauvert Dans un souci d’ouverture à l’art, n’hésitez pas à demander les fiches d’aide à la visite pour les enfants. Ces documents d’autonomisation de l’enfant ont pour but une approche de la peinture contemporaine à partir d’une approche ludique

A travers le jeu elles per mettent de naviguer dans l’univers pictural de l’artiste Destinées aux visites scolaires elles sont aussi disponibles à l’accueil pour les enfants accompagnés par les parents

Du 5 mars au 4 avril à l’Espace

Jean Jaurès - Place Docteur Arnoux à Vauvert.

Tél 04 66 73 17 33 www vauvert com

La Galerie Michel Perrier, en hommage à Claude Vénard (1913-1999), présente une rétrospective de l’œuvre de l’artiste également mise en lumière au musée Chabaud de Graveson (voir page 73) Des toiles de différentes périodes et une sélection d’estampes rares guident le visiteur à travers l’œuvre de cette figure incontour nable du post-cubisme qu’incar ne Vénard mettant en perspective ses thèmes favoris Affir mant son identité artistique par un style, une identité picturale forte, des partis-pris proclamés et une grande originalité chromatique, il architecture, ordonne l’équilibre des masses, des lignes, des contrastes Le tableau, à l’image de sa lecture du monde, est une composition où se révèlent l’équilibre et l’har monie des for mes plastiques qui relaient le décodage du réel Ses œuvres sont présentes dans le monde entier, tant dans de prestigieuses collections privées que dans les plus grands musées inter nationaux Du 1er mars au 31 mai à la Galerie Michel Perrier - 6 bis, rue Folco de Bar oncelli à Avignon. Tél. 04 90 82 37 98.

Claude Vénard à la Galerie Michel Perrier

Sculpture d’Isabelle Durand

Jean Vernède à l’Espace Jean-Jaurès à Vauvert

Œuvre de Béatrice Hunckler

Les expositions à Frontignan

En parallèle de sa saison culturelle la Ville de Frontignan-la-Peyrade or ganise plusieurs expositions

Au programme :

• Jusqu’au 20 mars à Espace culturel

européen 7 Sois 7 Luas : Massimo

Bertolini Diplômé de l’Académie des Beaux-Arts de Carrare, ce sculpteur utilise le bois, le marbre, la terre cuite, le bronze, le travertin, pour créer une synthèse entre la for me et l’essence invisible de l’homme Sa sculpture est rigoureusement structurée dans une géométrie des personnages, qui s ’ oppose à des éléments narratifs comme des portes, des escaliers, des lignes droites

• Du 28 mars au 10 avril à la Salle

Jean-Claude Izzo : Pierre Malrieux

Guidé par les couleurs, cet artiste inter nationalement reconnu compose des tableaux qui reflètent les lumières qui le frappent à l’occasion de ses voyages Des couleurs éclatantes du Midi à l’obscurité d’un Mexique d’après catastrophe, des lumières marocaines aux éclats d’Andalousie, l’artiste révèle la magie d’une nature flamboyante

A découvrir à Fr ontignan-laPeyrade Tél 04 67 18 50 00 www ville-frontignan fr

Les expositions de la Galerie Plurielle

« Les Hommes de la mer » à la MID

Depuis le mois de novembre la MID à Sète rend hommage aux travailleurs de la mer Cette exposition collective est constituée d’archives familiales, mais aussi de photos de trois jeunes photographes régionaux, Jean-Marc Balsière, Jean-Baptiste Sénégas et Hervé Bour maud Jean-Marc Balsière spécialisée dans le monde de la pêche et de la conchyliculture, livre une émouvante série de portraits de producteurs de coquillages de l’Etang de Thau et s’intéresse également à la destruction des chalutiers et des thoniers au môle, à Sète Jean-Baptiste Sénégas a quant à lui plusieurs cordes à son arc Il est en responsabilité d’une association qui protège et soigne les tortues marines à la Grande Motte et au Grau-du-Roi et il est aussi un talentueux photographe adepte des techniques anciennes « En pêche » est un projet collectif en for me d’état des lieux de la pêche en France réunissant le regard de Jean-Baptiste Sénégas, celui d’Hervé Bour maud, photographe et patron pêcheur et les textes de Sibylle D’Or geval, reporter et réalisatrice de documentaires Ils nous montrent, en diptyques et noir et blanc, des portraits sensibles et des témoignages poignants de marins de tout

Jusqu’au 4 avril à la MID - 3, rue Raspail à Sète. Tél. 04 67 14 27 54. www.la-mid.fr

« Blanc au présents » à la Galerie de la Perle Noire

Le site des métiers d’art de l’Agglomération Hérault Méditerranée investit la Galerie de la Perle Noire à travers sa nouvelle exposition « Blanc aux présents » Trente deux créateurs issus des univers de la mode, la peinture, la sculpture ou des arts décoratifs ont relevé le défi pour illustrer la couleur blanche, une thématique qui fait référence à la lumière absolue, aux illuminations, à la pureté Laissant libre court à leur talent, chacun exprime à sa manière leur interprétation du blanc pour livrer au public de véritables cadeaux artistiques La scénographie mise en place, plonge le visiteur dans un tout autre univers dès le seuil de l’exposition franchi En pénétrant au cœur d’une forêt dense et sombre, il suit un chemin qui le conduit vers une lumière éclatante Un contraste éblouissant qui met en valeur les œuvres, offertes à la contemplation comme de magnifiques présents Jusqu’au 29 mars à la Galerie de la Perle Noire - 6, Place Molière à Agde. Tél. 04 67 26 94 12. www metiersdart cahm net

Jusqu’au 22 mars, la Galerie Plurielle I présente l’exposition « Finer

In » , qui, par son intitulé, émet plus fort que jamais un pied-de-nez aux intolérants et reprend son jeu de miroir entre les œuvres détonantes de JIM-B et la figuration débridée de Pierre François A la Galerie Plurielle II, le premier volet de l’inclassable rétrospective de René-François Grégogna « Le mec-créant ! » est prolongée jusqu’au 28 février Elle raconte l’histoire d’un mec créant pendant près de 60 ans dans le délice et le désordre de son imagination Ensuite, du 7 mars au 31 mai, l’exposition « Mémoires » nous plonge dans un vibrant accrochage conjuguant les rêves scripturaux de Philippe Aïni, les mémoires d’être de Ralf Altrieth et l’onirique souvenir de Claude Routier

A découvrir à la Galerie Plurielle

65 & 76 Grand’rue Mario Roustan à Sète

Tél 04 67 43 37 71

www.galerieplurielle.fr

L’exposition de Katie Montanier à la Chapelle du Quartier Haut, évoque son voyage à Rio Tinto, des immenses mines à ciel ouvert de cuivre en Andalousie, mais aussi le fleuve teinté, qui porte littéralement son nom L’artiste y a ramené une vidéo, des dessins, des photos, un car net, un toile, un rouleau et de l’oxyde de fer A Sète, elle présente le résultat de son travail à partir de ces prélèvements « Mes dessins des mines à ciel ouvert, sont constitués de fusain, de pigment noir et du pigment naturel d’oxyde de fer prélevé sur le site, explique-t-elle Ils s ’attachent à donner une forme au trou, au vide, puis aux bords et aux gravats laissés sur le côté » Un travail en plâtre, cherche à utiliser les possibilités de coloration du pigment d’oxyde de fer Il renvoie à l’intervention directe sur un mur de l’exposition dans la Chapelle Un accrochage de dessins, objets et photographies restitue les prélèvements, hiérarchise les images et les gestes, questionne les liens formels et narratifs possibles.

Jusqu’au 1er mars à la Chapelle du Quartier Haut - Rue Bor ne à Sète. Tél. 04 99 02 87 62. www.sete.fr

Photo de Jean-Marc Balsière à la MID Katie

Une nouvelle galerie à La Motte dans l’Aude

Artiste-peintre, Gaëtan de Séguin vient d’ouvrir une galerie au château de la Motte dans l’Aude, près de Narbonne Après avoir été illustrateur et graphiste, ce Languedocien bon teint, il est né à Montpellier en 1971, vit de sa peinture Son travail évolue Il est parti de l’abstraction pour aller à la figuration Gaëtan de Séguin se nourrit de l’Homo sapiens qu’il voit comme fou et sage à la fois, créatif et vain Par fois si super ficiel donnant naissance à sa der nière série : Vanity Fair Sa technique évolue selon son motif Essentiellement huile et acrylique sur toile mixte, basée sur une sous-couche picturale colorée qui, une fois recouverte d’un fin glacis, autorise des effets de grattage Très épurées et graphiques dans le travail du paysage, ses compositions se font plus baroques et foisonnantes dans ses séries sur la figure humaine Dans la galerie, il expose ses œuvres et celles d’autres artiste tels que Claire Degans, spécialiste du paysage et de la lumière et Ludovic Bottoso, virtuose de l’hyperréalisme ou encore les sculptures d’Yves Vidal Cette année Gaëtan or ganise des stages de 3 à 7 jours Le château dispose de gîtes agréables aménagés dans les chais de cet ancien domaine viticole Les stagiaires peuvent dor mir sur place et vivre leur stage en immersion La Motte, en Corbières est un départ idéal pour rayonner dans le département

MCH

Galerie du château au Château de La Motte - 34, Avenue de Névian, Mar corignan Tél 04 68 93 60 05 www.chateaulamotte.fr

4ème mostra de Mende

A cheval entre les mois de mars et avril, la ville de Mende reçoit son 4ème « lèche-vitrine » d’art contemporain Après « Un monde merveilleux » , « Le réenchantement poétique du quotidien » , « L’éclat des couleurs et teintes » , le thème cette année est consacré à la création contemporaine sous l’intitulé « Entrée en matière »

Cette thématique vise à présenter une création artistique qui se réapproprie des savoirs faire, des techniques, des matières (céramique, ar gile, porcelaine, métal, bois, textile, verre, papier ) qui sont plus spécifiquement ceux de l’artisanat d’art Les artistes invités ont ainsi la possibilité de créer des œuvres in situ dans les vitrines pendant la semaine avant le ver nissage (le 28 mars, Place Volterra) Des réalisations d’étudiants en fin de cursus de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes (ESBAN), dans le cadre d’une carte blanche entre la commune et l’école, seront aussi présentées dans les vitrines de la ville

Du 28 mars au 19 avril à Mende. http://lamostrademende fr/

Pour ouvrir leurs seconde saison, les essar[t]s nous proposent de basculer dans la troisième dimension à travers l’exposition, les ateliers et la résidence Catherine Cappeau : « robes de papier » , féminité[s] révélée[s]

En réunissant les œuvres créées durant 10 ans au moulin à papier de Brousses par cette artiste for mée aux Beaux-Arts de Paris, les essar[t]s proposent d’entrer dans son monde : ici point de jeux de char me et d’artifice

De près, la séduction des matières, du grain, des textures De loin la for me originale, les courbes, l’imaginaire beauté de féminité[s] révélée[s] 4 médiations culturelles sont à découvrir autour de l’exposition : Atelier de fabrication de papier le samedi 24 mars à 15h ; Découverte de l’atelier de Catherine Cappeau du 17 au 28 février ; Projection du film « Peau d’âne » de Jacques Demy le samedi 14 mars à 20h30 ; Spectacle « Jongleurs de mots » par la Cie Paradis éprouvette le mercredi 18 mars à 14h

Jusqu’au 26 avril aux essar[t]s - Avenue Geor ges Clémenceau à Bram

Tél. 09 67 25 40 66. www.essars.bram.fr

Des expos, encore et toujours…

U. Caruel et P. Lagarde aux Mets Tissés

Le restaurant Les Mets T issés à Carcassonne accueille depuis le début de l’année les dessins d’Ursula Caruel et les photographies de Philippe Lagarde Ursula Caruel est installée à Montolieu, village du livre de l’Aude Issue de l’art textile, elle a la culture du motif Ses points, traits et lignes sont la trame de ses créations La répétition est celle de la vibration, du son pur, d’une fréquence modulée par la seule émotion Philippe Lagarde est photographe et directeur des éditions Itinerrances Il présente pour cette exposition son travail personnel Parti en quête de traces, dans les draps encore chauds et froissés par les mouvements des corps, il a trouvé des « or mes-rêves »

Jusqu’au 7 mars aux Mets Tissés 51, rue du Pont Vieux à Car cassonne. Tél. 04 68 26 90 79. www restaurant-les-mets-tisses fr

Athina Ioannou à l’Aspirateur

A partir du 7 mars, l’Aspirateur à Narbonne expose le travail d’Athina Ioannou, première artiste à être accueillie en résidence depuis la création de ce lieu d’art contemporain Originaire de Grêce, Athina Ioannou a étudié aux Beaux-Arts de Rome et à la Kunstakademie de Düsseldor f où elle fut l’élève de Daniel Buren Dans ses œuvres, elle utilise la toile de coton qu ’elle imbibe d’huile de lin Ce processus transfor me le tissu, rendant sa couleur transparente A partir des tissus qu ’elle a préparés, des for mes sont ensuite composées, puis ordonnées en « séquences » La principale œuvre plastique créée à l’Aspirateur joue avec la lumière naturelle du bâtiment, tel un vitrail. Avec l’accueil d’Athina Ioannou en résidence, la Ville de Narbonne ouvre ainsi une nouvelle page de l’Aspirateur Il devient un lieu de création dans lequel l’artiste amène son univers en composant avec le bâtiment et ses contraintes

Du 7 mars au 17 mai à l’Aspirateur - Avenue Hubert Mouly à Narbonne Tél 04 68 90 50 91 www narbonne fr

Photographie de Philippe Lagarde

Catherine Cappeau aux essar[t]s