2022_mars

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Dans les obscurs étages supérieurs du ABP et/ou Kruger Olivier Villemaire-Côté, candidat au doctorat avec Jean-Claude Ruel et Jean-Pierre Tremblay. Titre : La régénération du thuya occidental sous forte pression de broutement par le cerf de Virginie Et avant : J’ai zigzagué un peu, mais toujours dans la même direction. Une année au bacc en biologie à Laval, puis deux ans en foresterie. Ensuite je suis parti pour la Colombie-Britannique où j’ai complété mon bacc en foresterie et où j’ai travaillé un an comme assistant-ingénieur aux opérations pour une compagnie forestière sur la côte Pacifique. Je suis revenu à Laval pour compléter ma maîtrise, et j’en suis maintenant au doctorat.

Quel est ton sujet de doctorat ?

cousin du thuya occidental, et travailler dans des forêts anciennes de thuya (même si c’était pour les couper…) m’a donné un coup de foudre. Ce sont des espèces dont les vieux individus sont témoins des vieilles forêts et ça en fait pour moi une espèce d’un grand intérêt et dont la protection et la mise en valeur sont essentielles. Donc quand j’ai vu l’offre de projet de maîtrise offerte par Jean-Claude Ruel (qui s’est éventuellement poursuivie en doctorat), j’ai sauté sur l’occasion.

Globalement, je m’intéresse à la complexité des interactions entre les différentes perturbations, naturelles et anthropiques. On sait par exemple que la formation d’une trouée en forêt peut être positive pour la régénération de plusieurs essences d’arbres, et on sait que le broutement par les ongulés peut limiter la régénération de ces mêmes espèces. Mais on comprend encore mal comment ces différentes perturbations interagissent entre elles, dans quelles circonstances un scénario se produira plutôt qu’un autre. Et comprendre ces dynamiques devient de plus en plus important dans le contexte de changements globaux dans lequel nous sommes, qui ne fera que complexifier les interactions. Je m’intéresse donc comme cas d’espèce à la régénération du thuya occidental, qui a plusieurs difficultés à cause d’une sylviculture mésadaptée et d’une grande pression de broutement par le cerf. J’étudie comment la régénération du thuya est affectée par le cerf, à la fois en conditions naturelles, après des coupes partielles et en conditions contrôlées à l’aide d’une plantation expérimentale.

Le début de ton doctorat, comment ça s’est passé ? Plutôt bien je dirais. Le début du doctorat est un moment assez spécial. Disons que l’objectif est qu’on développe de l’autonomie en recherche, alors on est plutôt laissés à nous-mêmes. La direction de recherche est là pour nous épauler, mais c’est plutôt une collaboration qu’une supervision. Par exemple, mon doctorat était réfléchi d’avance, et consistait en gros à 15 lignes dans une demande de financement. Alors quand je suis sorti de ma première rencontre et que mes directeurs m’ont dit qu’ils avaient hâte de voir ce que j’allais faire, eh bien ça m’a déboussolé un peu! Mais en creusant et en réfléchissant, j’ai modelé le projet à ma façon, et au final il restait environ 2-3 des 15 lignes du projet original; c’était maintenant mon projet.

Qu’est-ce qui t’a mené au choix d’un tel sujet ? Mon séjour dans l’Ouest canadien à travailler dans de vieux peuplements de Thuja plicata. C’est le cousin du thuya occidental, et travailler dans des forêts anciennes de thuya (même si c’était pour les 4


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