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HUMOUR

le billet de

Jean Bojko

S’embrasser dans un lit de fougères

Édité par

Hôtel du Département 58039 Nevers Cedex Courriel de la rédaction magazine@cg58.fr Directeur de publication Patrice JOLY Rédacteur en chef Damien TRESCARTES Équipe rédactionnelle Stéphane BENEDIT, Maud BERNARD, Jean BOJKO, Séverine BOURRÉE, Aline DEVILLERS, Elisabeth GAUJOUR, Stéphane JEAN-BAPTISTE, Daniel MAGRA, Nathalie PINAULT, Damien TRESCARTES, Henri ZAHNER Couverture Libre interprétation du tableau d’Eugène DELACROIX La liberté guidant le peuple © CC Wikipédia sur fond de paysage nivernais Photographies et illustrations Emmanuel COULOMBEIX/Terres de Bourgogne, Philippe DUFOUR, Stéphane JEAN-BAPTISTE, Fonds du Centre des Archives Historiques de la Nièvre, Insee Datar – IGN - 2011, Service Conception Graphique et Imprimerie du Conseil Général de la Nièvre, création du logo « Nouvelles Ruralités » : Agence H&cco, TranceMist Création graphique, illustrations et mise en page Studio B Design Impression Maury Imprimeur Tirage 115000 exemplaires ISSN 2257 - 8579

10-31-1282 Certifié PEFC Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

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pefc-france.org

Les territoires ruraux contrairement aux espaces urbains ne se regardent pas assez dans les miroirs. Ils souffrent donc d’un déficit d’image et s’étonnent alors d’être marginalisés. Les citadins qui y séjournent et qui le plus souvent en sont issus les associent, les territoires ruraux, au vide, à la vacance, au passé. Ils y recherchent le goût, la sensation de ce qui a été. Ce goût là y est encore aujourd’hui et maintenant, mais mêlé à d’autres goûts, d’autres façons, d’autres approches, d’autres aspects, d’autres postures qui relèvent elles aussi de la modernité. Mais d’une modernité particulière aux territoires ruraux, et pas celle qui est calquée trait pour trait sur le modèle urbain. Soyons provocateurs ! Cette modernité particulière peut consister par exemple à produire une partie de sa nourriture dans un jardin potager, à nager dans un lac, à s’embrasser dans un lit de fougères, à courir main dans la main dans une clairière, à consommer de l’ail des ours, des airelles, des cèpes, des fruits cueillis à l’arbre, à prendre le temps d’être par soi-même et non par médium-écrans-experts-diffuseurs-distributeurs-comptables-évaluateurséconomistes-organisateurs interposés. Encore faut-il y croire, à cette modernité étonnante, qui consiste à être, soi-même, et à s’assumer comme tel. Rassurez-vous ! Cette modernité n’est pas exclusive. Elle veut seulement, comme l’enfant du fond de la classe qui lève vainement le doigt, rappeler à ceux et celles de là-bas, des grandes métropoles, des grandes et fourmillantes capitales qu’elle a, elle aussi des réponses, à des interrogations profondes qui habitent les humains. Sous prétexte de nous libérer, il est des modernités qui nous rendent esclaves et d’autres, toutes simples, pas si récentes que cela d’ailleurs, mais toujours dans le coup, comme résurgentes, qui peuvent nous faire goûter à des instants de bonheur. Les territoires ruraux devraient comprendre qu’il n’y pas de honte à être dans une modernité paradoxale*.

Duf

*« La modernité est un projet inachevé que l’humanité doit défendre et reprendre pour ne point perdre son humanité. » Jürgen Habermas

Jean Bojko - Avril 2014

l’œil de


SOMMAIRE

4 | AGENDA

Pépites de la Nièvre, TNM, Rencontres de la filière automobile, Session départementale, La Nièvre en été : tout ce qu’il faut noter à votre agenda

21 | POLITIQUE

Entrevue avec la Sénatrice de la Nièvre, Anne ÉMERy-DUMAS, autour des « Nouvelles Ruralités » ; La Nièvre a fait la tournée des ministères : retour sur une journée marathon

24 | SOCIÉTÉ

Emploi : Succès des ÉTATS GÉNÉRAUX DE L’EMPLOI ET DE L’INSERTION ; Environnement : Découvrez la Loire à vélo

26 | ÉCONOMIE

Entreprises : le « made in Nièvre », un secteur plein d’avenir ; Tourisme : le Club Avenir Tourisme, pour le développement du secteur ; Télétravail : un phénomène de société ; Agriculture : la Nièvre multi-primée au Concours Général Agricole

6 | ÉVÉNEMENT

NOUVELLES RURALITÉS : deux ans après la signature du Manifeste, un mouvement national est en marche. Les ÉTATS GÉNÉRAUX DES NOUVELLES RURALITÉS, qui se tiendront à Nevers le 5 juin prochain, seront une nouvelle étape politique pour le développement des territoires ruraux.

18 | INSTITUTIONS

Budget 2014 : le Conseil Général de la Nièvre soutient l’activité et l’emploi ; Développement durable : que fait le Conseil Général en la matière ?

LA NIÈVRE SUR LE WEB Site internet

n www.cg58.fr n www.bienvieillirennievre.fr

Le guide interactif qui répond aux questions que l’on se pose à tous les âges

Réseaux sociaux

Facebook.com/lanievre

32 | IMAGES

Le Rat de ville et le Rat des Champs, une fable de La Fontaine mise en image au début du siècle dernier par Alphonse GONIN, photographe nivernais

33 | CULTURE

Exposition, Théâtre, Musées : les sorties sont de mise !

Applications NOUVEAU ! Applications disponibles sur Google Play pour Smartphones Androïd

Twitter @lanievre Nièvre Rando Découvrez tous les chemins de randonnée de la Nièvre ! Nièvre Infos Travaux Visualisez rapidement l'ensemble des travaux routiers de la Nièvre ! 3


AGENDA

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à partir du juin

Les Pépites de la Nièvre La nouvelle exposition photographique du Conseil Général de la Nièvre rue Charles Roy à Nevers est un hommage au département - hommes et femmes, bâtiments remarquables, entreprises innovantes, connus et méconnus - qui témoignent de la richesse de notre département et de son potentiel. n www.pepites.nievre.fr

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19au 22juin TNM Élites

La 38ème édition du Tour Nivernais Morvan commencera par un contre la montre à Cosne-Courssur-Loire. La deuxième étape reliera Giry à Varennes-Vauzelles, la troisième Saint-Aubinles-Forges à Château Chinon, la quatrième Donzy à La Machine et la cinquième Fours à Luzy pour un parcours total de plus de 580 km à travers la Nièvre. n www.tournivernaismorvan.fr

20juin 3èmes Rencontres Entreprises de la Filière automobile

La 2ème édition qui s’était tenue en juin 2013 sur le site de l’ISAT à Nevers avait attiré plus de 300 participants et permis de créer de nombreux contacts entre chefs d’entreprises. Pour leur troisième édition dédiée à la performance industrielle, les Rencontres parrainées par Claude CHAM, Président de la Fédération des Industries des Équipements pour Véhicules, s’installent au Centre Athanor de Montluçon. n www.rencontres-filiereauto.fr

Fin

juin

Nouvelle édition de « La Nièvre en été »

23juin

Session départementale : Logement et Énergie

La prochaine session de l’Assemblée Départementale traitera en particulier des sujets de logement et d’énergie. Suivez en direct les débats sur le site internet du Conseil Général de la Nièvre. n www.cg58.fr

Après le succès du guide de l’été 2013, le Conseil Général de la Nièvre, Nièvre Tourisme et le Journal du Centre éditent « La Nièvre en été 2014 », guide de 76 pages de reportages, d’agenda, de bons plans pour vivre pleinement l’été en Nièvre. n www.cg58.fr n www.lejdc.fr n www.nievre-tourisme.com


ÉDITORIAL

N

La Nièvre, notre combat

on ! La Nièvre n’est pas un département condamné au « vide et au vert », sans perspective de développement. Qualité de vie, innovation, solidarité… voilà une vision positive de notre département. Les campagnes ont aujourd’hui une réalité et un potentiel que la nécessaire mutation de société met en lumière. Pour autant, il ne s’agit pas de « singer » à l’avenir les modèles de développement des grandes villes. Nous sommes différents. Nos atouts et nos potentialités nous sont propres. L’agriculture, les filières bois et automobile, l’accueil de nos aînés, notre parc naturel… nombreuses sont nos pépites nivernaises ! Alors, osons revendiquer nos particularités.

En 2012, nous n’étions que quatre présidents de Conseils Généraux de la Nièvre, de l’Allier, du Cher et de la Creuse - à revendiquer les particularités de nos territoires. Depuis, la démarche « Nouvelles Ruralités » rassemble 34 départements, soit 20 millions d’habitants, autour d’un projet commun : SE RASSEMBLER, INFLUENCER, INVENTER, AGIR.

La réforme territoriale et la disparition annoncée des Conseils généraux à l’horizon 2021 ? Une réforme, des économies… À voir ! Penser le territoire, c’est avant tout le comprendre ! Car ce sont dans nos campagnes, nos petites villes, que le malaise français s’exprime le plus. Je n’interdis rien mais il faudra me démontrer en quoi ce sera plus performant, moins coûteux et plus bénéfique à la population. Même s’il faut reconnaître la difficulté de l’exercice, il semblerait que l’on connaisse mieux la Nièvre à Paris, qu’ici… Tant que cette attitude demeurera, il ne faudra pas s’étonner de la défiance que cela peut générer car elle nous renvoie une drôle d’image : nous sommes trop peu intelligents pour savoir ce qui est bon pour nous !!!

C’est également dans ce contexte que le Premier ministre a annoncé son plan d’économies de 50 milliards dont 11 qui seront supportés par les collectivités locales. Ce plan me fait craindre le pire pour nos territoires ruraux qui ont besoin au contraire d’une intervention publique forte pour construire leur avenir. Ce plan n'est pas acceptable dans le contexte économique récessif que vivent nos territoires

(menaces sur les emplois dans l’industrie illustrées par les récentes annonces de 220 suppressions d’emplois à Anvis à Decize et 1500 emplois publics ou parapublics en 12 ans). Nous lutterons pour éviter des mises en œuvre désastreuses de ce plan. Nous allons demander un pacte de responsabilité des territoires à l'identique de celui proposé aux entreprises, soit 35 milliards d’euros, que les collectivités sauront employer mais aussi s'engager sur des contreparties en termes d'emplois sur lesquelles le Medef se refuse à tout engagement.

C'est dans ce sens que nous continuons à agir pour que nos territoires soient pris en compte comme il se doit. Le 5 juin prochain, on « met les pieds dans le plat » avec les « États Généraux des Nouvelles Ruralités » comme nous l’avons fait le 17 avril dernier avec les « États Généraux de l'Emploi et de l’Insertion »... On se mêle de ce qui « ne nous regarde pas ».

En œuvrant ainsi, nous choisissons de réagir à l'avertissement clair envoyé par les électeurs à l’occasion des dernières élections municipales avec l’abstention, la montée des votes extrêmes... qui témoignent de la défiance envers les élus soupçonnés d’impuissance... Nous nous devons d’être inventifs et rassemblés, fiers de notre territoire, de nos projets, de nos citoyens, chefs d’entreprises, associations et élus qui font la richesse de la Nièvre.

Nous nous devons de porter nos légitimes revendications jusqu’à Paris, comme nous l’avons fait le 4 février dernier avec « la Nièvre fait la tournée des ministères ».

Voici venu le « Printemps des territoires », vous pouvez compter sur moi pour porter ce combat.

Patrice JOLy Président du Conseil général de la Nièvre

Patrice Joly sur les réseaux sociaux facebook.com/jolypatrice twitter : @JolyPatrice

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ÉVÉNEMENT Exposition

raisons d’aimer la Nièvre :

éco nomie

cult ure

les pépites

de la Nièvre

La nouvelle exposition photographique du Conseil Général de la Nièvre est une illustration de la démarche des « Nouvelles Ruralités ». Elle vise à valoriser chaque canton, son potentiel, ses richesses. 32 photographies présentent nos pépites dans les domaines économiques, scientifiques, culturels, sociaux, éducatifs. Elles témoignent de la richesse de chacun de nos cantons. Une exposition à découvrir à partir du 4 juin à Nevers sur les grilles de la Préfecture, place de la Résistance, et rue Charles Roy. ■ Retrouvez l’exposition et d’autres contenus sur le site dédié : n www.pepites.nievre.fr

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ÉVÉNEMENT

DOSSIER

Nouvelles Ruralités : Le printemps des territoires ! Un tableau d’Eugène DELACROIX est en couverture de ce nouveau numéro de NM, le magazine de la Nièvre, et en introduction à son dossier principal. La liberté guidant le peuple, souvent choisie pour sa portée symbolique révolutionnaire, est replacée ici au cœur d’un paysage rural, nivernais, au printemps. Elle annonce un mouvement en marche, celui des « Nouvelles Ruralités », qui, depuis deux ans, essaime et rassemble aujourd’hui quelques 20 millions de Français. À l’occasion des « États Généraux des Nouvelles Ruralités » qui se tiendront le 5 juin 2014 à Nevers, ce numéro présente un autre visage de la ruralité en invitant le géographe Christophe GUILLUY (pp. 8-11). Il introduit une vision totalement différente de celle qui nous est a priori proposée. À la suite de cet entretien, NM, le magazine de la Nièvre, présente les actions du Conseil Général en matière de développement local (p. 15) et d’attractivité (p. 16), pierre angulaire avec l’emploi (p. 24) de l’avenir des territoires ruraux. Aujourd’hui, le télétravail transforme notre société et la Nièvre s’organise en la matière (pp. 28-29). Nos industries participent à l’activité de notre département (p.26) tout comme le tourisme qui bénéficie d’un nouvel outil à son service (p. 27). On présentera également les nombreux atouts de la Nièvre, à découvrir à pieds (p. 6 : Les Pépites), à bicyclette (p. 25 : la véloroute), et même à métro (au Salon de l’Agriculture, pp. 30-31) ! Ce numéro est dédié aux Nivernaises et aux Nivernais qui apportent chaque jour la preuve du dynamisme de notre territoire, de notre département.

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ÉVÉNEMENT

Interview Christophe GUILLUY

« La classe politique considère qu’au-delà des métropoles, il n’y a rien ! »

Auteur du très remarqué ouvrage Fractures françaises, le géographe Christophe GUILLUY nous livre une nouvelle géographie sociale de notre pays, à travers une France scindée en deux. Avec son refus des idéologies, il nous révèle une situation très différente des représentations caricaturales habituelles. Et si le schéma urbain/rural était un combat d’arrière-garde ? Et si la Nièvre faisait partie de la France majoritaire… mais invisible ? Et si la métropole n’était pas l’avenir de tous ?

NM - Selon l’INSEE (1), il y aurait 80% d’urbains en France et 95% de la population française serait sous influence urbaine. Ce que dit cette réalité statistique serait, selon vous, assez réducteur... Christophe GUILLY : Ces chiffres sont justes. Quand vous êtes à Paris, vous êtes un urbain, quand vous êtes à Nevers, vous êtes un urbain. C’est pourquoi ce schéma « urbain/rural », « être pour ou contre la ville » est un combat d’arrière-garde. Dans le périurbain des yvelines, on retrouve des cadres supérieurs qui travaillent à la Défense tandis que dans le périurbain de Calais, ce sont beaucoup de chômeurs et d’ouvriers. Mais la lecture du territoire à partir de la carte des aires urbaines de l’INSEE (cf. cartographie) - qui est une réalité statistique liée à la densité de la population - ne dit absolument rien des questions sociales, économiques et de la recomposition sociale des territoires. Elle amène surtout dans l’esprit des gens que le territoire français se structure autour des grandes villes, que nous en ferons tous partie un jour ou l’autre, et que si nous devons penser le territoire, il faut le penser autour de ces métropoles. Finalement, il y a vraiment cette idée qu’au-delà de la métropole, il n’y a rien ! Et c’est ce que 99% de la classe politique pense. C’est pourquoi, j’ai travaillé sur une question assez basique : aujourd’hui, où vivent les catégories populaires ? Les grandes métropoles, c’est 2/3 du PIB (2) français et l’essentiel des concentrations de cadres supérieurs et de catégories aisées. Or l’essentiel des catégories populaires n’y vit plus. Dit autrement, pour la première fois dans l’Histoire, les classes populaires ne vivent pas là où se crée la richesse.

NM - Vous parlez aujourd'hui de deux France : la France des métropoles et la France périphérique ? C. G. : Aujourd’hui, il y a une réalité économique et sociale différente, selon que l’on vit dans une grande métropole ou à l’extérieur de celle-ci. La France des métropoles, celle des grandes villes et de leurs banlieues, c’est au grand maximum 40% de la population française, et je suis vraiment très très large. Inversement, si je prends la France périphérique - France périurbaine, France des petites et moyennes villes, France rurale - elle pèse aujourd’hui 60% de la population française.

NM - Dans votre ouvrage*, vous décrivez une France périphérique majoritaire mais fragile et invisible ? C. G. : Ces trente dernières années, on a assisté à une recomposition sociale. Hier, les ouvriers étaient intégrés à toutes les grandes villes françaises industrielles. On avait 8

besoin de leurs présences pour faire tourner les usines. Maintenant, le système économique fonctionne sans les classes populaires, les richesses sont créées avec les secteurs économiques qui demandent le plus d’emplois qualifiés. Pour le dire cyniquement, on n’a plus besoin des classes populaires pour faire tourner la boutique. À partir du moment où elles ne font plus partie intégrante du système économique et qu’elles sont sorties des grandes métropoles, toutes les conditions étaient réunies pour qu’elles disparaissent de la sphère médiatique et de la sphère politique. C’est ce que j’appelle la France des fragilités sociales et économiques et qui culturellement est la France des invisibles. NM - Le gros problème des élites dans son ensemble, c'est justement pour vous la représentation qu'elles se font de la France ? C. G. : Aujourd’hui, l’ensemble des élites et des catégories supérieures vit dans les grandes métropoles parisiennes ou régionales. À partir du moment où votre perception de la réalité et de l’espace est celui de la grande métropole, évidemment, tout le reste n’existe pas. Et l’ensemble des discours politiques, de la gauche comme de la droite, se structurent autour de cette représentation.

NM - Mais les élites évoquent parfois la ruralité ? C. G. : De temps en temps et à une condition ! Ils veulent bien entendre parler du rural, de la France des campagnes, si l’on reste bien sur l’idée que c’est marginal, ultra minoritaire, voire que ça va disparaître, ou mieux, que c’est vieillissant. Mais à aucun moment, il n’y a cette idée que ça peut structurer fondamentalement l’espace français. Là où je pense que la question sociale peut amener une évolution dans leurs représentations, c’est si on leur dit : la France périphérique, ce n’est pas 15-20% de ruraux, mais ça représente 60% de la population, les ¾ des catégories modestes de ce pays, et c’est surtout en train de se structurer très fortement avec des vieux, des actifs, des jeunes… Toute une société qui, pour moi, est la contre-société.

NM - Une nouvelle carte politique est déjà en train de se structurer autour de cette fracture entre France métropolitaine et France périphérique, qui ne relèvera plus selon vous du débat gauche/droite et fera exploser les clivages existants ? C. G. : On voit bien aujourd’hui, à un moment de crise extrême, la distance de plus en plus forte entre ces catégories populaires et les grands partis politiques. Ni la droite, ni la gauche, ne ramassent la mise. La mise, ça va être beaucoup l’abstention, beaucoup le vote Front National et beaucoup plus largement, des questions d’ordre identitaire


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ÉVÉNEMENT

L’idée que nous allons tous demain intégrer la grande métropole, est une stupidité

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*Christophe Guilluy est géographe. Chercheur auprès de collectivités locales et d’organismes publics, il est également l’auteur de Fractures françaises (Bourin éditeur, 2010) et coauteur, avec Christophe Noyé, de L’Atlas des nouvelles fractures sociales en France (Autrement, 2004). Il sera le conseiller scientifique des États Généraux des « Nouvelles Ruralités » le jeudi 5 juin 2014 à Nevers, qui rassemblera les 34 départements adhérents au projet « Nouvelles Ruralités », ainsi que des experts, des élus, des institutionnels, des acteurs économiques et des associations. Infos sur : n www.cg58.fr 9


ÉVÉNEMENT

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« Cette carte amène surtout dans l’esprit des gens que tout se structure autour des grandes villes, que nous en ferons tous partie un jour ou l’autre. Elle ne dit absolument rien des questions sociales, économiques et de la recomposition sociale des territoires. »


ÉVÉNEMENT Interview

et culturel. Ce n’est pas un épiphénomène mais la conséquence de choix économiques qui ont été décidés ces vingt ou trente dernières années, portés et par la gauche et par la droite. Car ce qui fait le discours des partis politiques aujourd’hui, ce sont les discours métropolitains, ceux des grandes villes. Et cela a été possible tout simplement parce que les gens ont considéré le fait qu’il était normal que la métropole parle avant les autres et qu’elle était l’avenir de tous. Mais à partir du moment où l’on prend conscience que l’on parle d’une majorité de la population, que l’on est face à une question sociale gigantesque qui risque d’amener une radicalité sociale et politique, de déstabiliser l’ensemble et que l’édifice tout entier s’écroulera. Alors, dans les années à venir, cette réalité économique et sociale va structurer les discours politiques et amener les partis à bouger, c’est inévitable !

NM - Quel pourrait être le cadre politique global permettant de valoriser les atouts de ces territoires ruraux ? C. G. : Ça nécessite un point essentiel : du pouvoir politique. Et justement ce cadre politique n’existe pas, la France périphérique que je décris actuellement ne pèse rien. L’actuelle réforme territoriale va amener encore plus de pouvoir aux métropoles - c’est l’histoire des métropoles à la carte : Paris Métropole, Bordeaux, Lyon, Marseille… et donc renforcer des territoires qui sont déjà hyper hégémoniques culturellement et économiquement. Ils ont obtenu le volet politique qui leur manquait, et ils auront le volet médiatique derrière, car les gens qui vont représenter ces métropoles seront tous les cadors de la politique française. C’est pourquoi, il faut faire prendre conscience à tous les autres territoires de cette France périphérique qu’il faut demain peser politiquement. Et « peser », ce n’est pas seulement négocier un peu d’argent autour de la péréquation, c’est développer un rapport de force politique, c’est de la géopolitique, et cela ne doit pas se faire dans la dispersion. C’est pourquoi, il est très important quand on dit « Nouvelles Ruralités » de le penser au sens large.

NM - L’enjeu des années à venir pour les territoires ruraux sera, pour vous, de prendre leur destin en main et de penser sur le plan local des modèles économiques alternatifs ? C. G. : Aujourd’hui, on se rend compte que l’avenir ne va pas forcément passer par les métropoles et qu’il y a un contre-modèle à inventer sur les territoires plus dispersés. Ça ne veut pas dire qu’on va supprimer les métropoles. Il faut faire très attention à ne pas être dans le piège d’« être pour ou contre la métropole ». Ce n’est pas ça ! On a besoin de la création de richesse des grandes villes, mais il est bien évident que l’idée que nous allons tous demain intégrer la grande métropole, est une stupidité. Car compte tenu des logiques foncières, les mobilités vont se réduire dans les années à venir et il deviendra de plus en plus compliqué de bouger. Ce qui signifie pour ces territoires de la France périphérique, de la France rurale et des petites villes que les gens vont rester sur place - y compris les jeunes - s’enraciner ou se réenraciner, et qu’ils vont accueillir de plus en plus de ménages. Cela va faire émerger des projets, des idées, des nouveaux questionnements par rapport au développement économique local et il va falloir trouver des solutions en local. Je dirais que nous en sommes à l’année zéro.

NM - La démarche « Les Nouvelles Ruralités » vous semble-t-elle en mesure de proposer ce contremodèle ? C. G. : Là où la démarche « Nouvelles Ruralités » est intéressante, c’est qu’elle s’affranchit de toutes les représentations traditionnelles autour du rural, du type : « le rural, c’est la campagne », « le rural, c’est la France vieillissante ». C’est de dire qu’il y a une réalité sociale, des gens, qui ne sont pas seulement des vieillards dans des institutions, mais aussi des actifs, des jeunes. C’est également, la prise de conscience que le modèle du tout métropolitain - même s’il a ses qualités - n’est pas un modèle adaptable à ces territoires, que l’avenir va partir du local, qu’ils n’attendent pas des métropoles et de l’Etat qu’ils leur trouvent des solutions pour une réalité qui est socioculturelle et qui est très spécifique. Ce sont des territoires qui vont créer grâce à leur matière grise les conditions d’un développement économique mais aussi social, sur place. En cela, c’est une démarche qui est très nouvelle, très positive et qui va dans le sens de l’Histoire. Parce que cette France que je décris, c’est 60% de la population française. Or on imagine mal demain, 60% de la population intégrer les métropoles, même si on construit du logement social. C’est impossible ! Il va donc falloir trouver en local, et c’est d’ailleurs un souhait des populations.

NM - Que pensez-vous d’un pacte national de la ruralité ? Christophe GUILLY : Ça va dans le bon sens mais il faut faire passer le message qu’on n’est pas là en train de singer un ministère de la Ville. Ce n’est pas le pacte de la ruralité contre la politique de la ville. C’est quelque chose de beaucoup plus large, c’est pour ça qu’il me parait évident de rajouter « Urbain » quelque part.

NM - La France périphérique est confrontée à la brutalité de la mondialisation. Quelle peut être sa place, son rôle, au sein du cadre européen ? Et mondial ? C. G. : Cette organisation du territoire autour de grandes métropoles hyperactives et ces catégories populaires qui se retrouvent à l’extérieur sur un territoire périphérique est, aujourd’hui, un modèle européen. Et cette réalité est en train d’émerger avec la même radicalité sociale et politique. Tous se posent la question du développement de ces territoires car c’est une question sociale qui est incontournable. Il est impossible de faire une société sans intégrer la majorité de la population, et dans l’Histoire, ça n’a jamais marché.■ 1

Institut National de la Statistique et des Études Économiques Produit Intérieur Brut

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Nouvelles Ruralités,

ÉVÉNEMENT Genèse

Le grand pari des campagnes

À l’initiative des présidents des départements de la Nièvre, de l’Allier, du Cher et de la Creuse, les « Nouvelles Ruralités » n’étaient encore il y a deux ans qu’un manifeste. Depuis, cette démarche rassemble 34 départements à travers toute la France, soit plus de 20 millions d’habitants, bien décidés à faire entendre « la voix des campagnes ». Retour sur la genèse d’un mouvement en marche qui, petit à petit, fait son chemin jusqu’à Paris.

DESIR DE CAMPAGNE. Ringardes et dépassées nos campagnes ? Plus vraiment. Car depuis une vingtaine d’années, les campagnes ont le vent en poupe et séduisent de plus en plus par leur qualité de vie, leur environnement et leurs rapports de proximité. Le nombre d’habitants des grandes villes décidés à travailler et vivre autrement est estimé à près de 10 millions. Le discours du tout-métropolitain peut-il encore s’affranchir de l’enjeu des territoires ruraux face à un désir de campagne qui ne cesse de croître d’un côté, et un sentiment d’abandon et de relégation vécu par les populations de ces campagnes, de l’autre ?

Mais comment nos territoires ruraux, déjà confrontés à de nombreux défis, peuvent-ils à la fois se développer et obtenir les moyens de le faire, et répondre à ce regain d’attractivité en accueillant ces nouvelles populations ? Comment rétablir l’équilibre entre des grandes métropoles qui bénéficient d’avantages considérables, et le reste du territoire, de moins en moins pris en compte dans l’aménagement du territoire ? En réponse à ces questions, quatre présidents de Conseils généraux, Patrice JOLy (Nièvre/Bourgogne), Jean-Paul DUFRÈGNE (Allier/Auvergne), Jean-Pierre SAULNIER* (Cher/Centre), et JeanJacques LOZACH (Creuse/ Limousin), se sont mobilisés pour fédérer autour de l’avenir de la ruralité. Quatre départements issus de 4 régions différentes, que rien à l’origine ne prédisposait à initier un tel mouvement, si ce n’est : - des besoins, des atouts et des défis communs liés aux spécificités des territoires ruraux ; - la volonté de construire ensemble un projet de société, de penser l’avenir et le développement des territoires ruraux ; - de dénoncer une vision réductrice de ces territoires et des inégalités de traitement.

Leurs réflexions et leurs objectifs communs aboutirent le 10 juillet 2012 à la co-production du manifeste des « Nouvelles Ruralités ». C’est à la suite de cette publication et pour porter cette démarche au niveau national, que Claudy LEBRETON, Président de l’Assemblée des Départements de France (ADF), confia la présidence d’une mission de réflexion sur l’avenir des territoires ruraux à JeanPaul DUFRÈGNE, afin de produire un rapport d’analyses** et de propositions sur le sujet des nouvelles ruralités. 12

UN DOUBLE PARI. Cette mission « Nouvelles Ruralités » se démarque par son attitude positive et constructive, résolument novatrice qui repose sur un double pari : - le pari du rassemblement et de l’influence ; - le pari du développement. Inédite, cette démarche rassemble aujourd’hui 34 départements français (cf. Cartographie) - soit plus de 20 millions d’habitants - autour d’une réflexion collective et offensive sur l’avenir des territoires ruraux. Cette démarche revendique, légitimement, une loi d’aménagement pour un territoire national équitablement équipé et accessible. Mais elle ne se situe pas uniquement dans le champ de la revendication. Elle bouscule les idées reçues et suggère un autre regard à ceux qui, déconnectés du terrain, pensent actuellement les territoires ruraux.


ÉVÉNEMENT Genèse

C’est également une démarche positive. Car il ne s’agit pas d’opposer ces territoires ruraux aux métropoles mais d’être complémentaires, en proposant des solutions en local et des modèles alternatifs, fondés sur leurs atouts et surtout adaptés à leurs spécificités.

Afin de l’aider à bâtir un document objectif, réaliste et partagé, la mission « Nouvelles Ruralités » s’est nourrie de travaux déjà publiés sur le sujet et a réalisé de nombreuses auditions auprès d’universitaires, de ministres, d’élus et d’associations d’élus, d’opérateurs publics et d’acteurs socio-économiques. Autre étape-clef dans la définition des orientations et des actions concrètes pour constituer ce rapport, l’organisation du premier colloque national consacré aux « Nouvelles Ruralités » qui s’est tenu en juin dernier à Vichy (Allier). Cet évènement a réuni plus de 350 personnes et intervenants parmi lesquels Cécile DUFLOT, alors ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, le sociologue Jean VIARD ou encore Claire BOLDUC, présidente de « Solidarité Rurale Québec ». À l’issue de ces travaux et un an seulement après le début de la mission, les présidents des Conseils généraux de la Nièvre, de l’Allier, du Cher et de la Creuse ont remis le 3 décembre 2013 leur rapport « Nouvelles Ruralités » qui a été unanimement salué et adopté par le bureau de l’Assemblée des Départements de France (ADF). Depuis, ce rapport a été largement diffusé auprès des principales instances institutionnelles françaises : présidence de la République, ministères, Assemblée nationale, grandes écoles… Et a fait l’objet tout récemment d’une présentation au Sénat, le 9 avril dernier.

QUE DIT LE RAPPORT ? Il affirme que les territoires ruraux sont porteurs d’avenir, d’innovation et de modernité et qu’ils constituent un formidable atout pour la France. Il met en lumière des modèles de développement alternatif, des formes d’activité et de coopération inédites, des solutions adaptées pour répondre au plus près aux besoins de la population des territoires ruraux formulés au travers de 25 axes de réflexion et plus de 60 propositions, parmi lesquelles : la création d’un ministère du Développement rural, au même titre qu’il existe un ministère de la Ville ; une loi d’orientation sur le développement des territoires ruraux comme il existe une loi Montagne et une loi Littoral ; remettre les politiques d’accueil des nouvelles populations au centre des actions ; proposer de nouvelles formes de services publics et au public fondés sur l’itinérance, la mutualisation ou encore les nouvelles technologies ; transformer le vieillissement de la population en atout économique et en support de développement local ; développer les circuits courts ; identifier les activités ayant un intérêt à

la dispersion géographique ; construire des parcours pour les jeunes et accueillir des formations spécialisées et d’excellence en rapport avec le tissu économique local ; développer les maisons de santé et la télémédecine ; établir un zonage afin de mieux répartir l’offre médicale sur les territoires ; faire du numérique un outil de dynamisation des zones rurales ; créer des pépinières de jeunes agriculteurs ; etc.

VERS UNE DÉMARCHE PARTAGÉE PAR TOUS ? La publication et la diffusion de ce rapport ne constituent qu’une étape de la démarche « Nouvelles Ruralités » dont l’objectif est de s’ouvrir plus largement encore et de trouver sa place dans le débat public. Ces réflexions collectives, ces échanges d’expériences et ces projets de mutualisations se doivent d’être partagés, enrichis et de ne pas se limiter aux seules dimensions départementale et institutionnelle, mais de dépasser les frontières. Faire de nos campagnes des territoires d’avenir est désormais l’affaire de tous : élus locaux et régionaux, institutionnels, acteurs économiques, associations, journalistes, citoyens. Et c’est dans cet esprit de « nouvelles ruralités sans frontières » que s’organiseront les « États Généraux des Nouvelles Ruralités : Campagnes, le Grand Pari », le 5 juin prochain à la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre. Cette rencontre nationale sera l’occasion de poursuivre la réflexion sur les « Nouvelles Ruralités », de mettre en débat les analyses du rapport et de travailler à la traduction concrète de ses propositions, en présence de tous les acteurs. ■

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CHIFFRES-CLÉS millions d’habitants des grandes villes expriment un désir de campagne. de la population française réside en dehors des métropoles.

comme les 4 départements, issus de 4 régions administratives différentes, à l’initiative de la démarche « Nouvelles Ruralités ». départements à travers toute la France ont rejoint la démarche « Nouvelles Ruralités », soit 20 millions d’habitants.

« Le grand pari des quatre mousquetaires de la ruralité » : Les quatre présidents des Conseils généraux mobilisés depuis plus de trois ans autour d’un même projet. De gauche à droite : Jean-Paul DUFRÈGNE (Allier/Auvergne), Patrice JOLY (Nièvre/Bourgogne), Jean-Jacques LOZACH (Creuse/Limousin) et Jean-Pierre SAULNIER* (Cher/Centre). *Jean-Pierre SAULNIER a succédé à Alain RAFESTHAIN, en juillet 2013 **Retrouvez le rapport « Nouvelles Ruralités » et sa synthèse en téléchargement sur cg58.fr

QUELQUES DATES 10 juillet 2012 Coproduction du « Manifeste des Nouvelles Ruralités » par les présidents des Conseils généraux de la Nièvre, l’Allier, le Cher et la Creuse. 22 novembre 2012 Création de la mission « Nouvelles Ruralités » au sein de l’Assemblée des Départements de France (ADF). 6 juin 2013 « Nouvelles Ruralités : Campagnes, le grand Pari » 1er colloque national sur l’avenir des territoires ruraux à Vichy (Allier). 3 décembre 2013 Adoption à l’unanimité du rapport de Mission « Nouvelles Ruralités » par l’Assemblée des Départements de France (ADF), puis remise à la présidence de la République et au gouvernement. 27 mars 2014 L’Appel du 27 mars - les 4 départements fondateurs interpellent le président de la République sur la création d’un ministère de la ruralité, à la faveur du remaniement gouvernemental annoncé. 9 avril 2014 Présentation du rapport de Mission « Nouvelles Ruralités » au Sénat, en présence des 34 départements membres et de leurs sénateurs respectifs. 5 juin 2014 « États Généraux des Nouvelles Ruralités : Campagnes, le Grand Pari » à Nevers (Nièvre).

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ÉVÉNEMENT

États Généraux

Il y a tout juste un an, les départements de la Nièvre, de l’Allier, du Cher et de la Creuse, organisaient le premier colloque national sur l’avenir des territoires ruraux à Vichy, dans l’Allier. Rejoints par 30 autres départements à travers toute la France, leur rapport sur les perspectives stratégiques pour le développement des territoires ruraux a été adopté le 3 décembre dernier, à l’unanimité, par le bureau de l’Assemblée des Départements de France (ADF). Depuis, ce rapport a été largement diffusé auprès des principales instances institutionnelles françaises : présidence de la République, ministères, Assemblée nationale, Sénat, grandes écoles…

Dans la suite de leurs travaux, les fondateurs de cette démarche « Nouvelles Ruralités » organisent les :

* Jeudi 5 juin 2014 de 9h à 17h30 Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre 2 Boulevard Pierre de Coubertin - 58000 NEVERS

Cette rencontre nationale* rassemblera, élus, institutionnels, journalistes, citoyens, associations à l’échelle nationale et européenne autour de différent(e)s intervenant(e)s, sur les sujets suivants : • Redonner un avenir aux territoires faiblement métropolisés : quels intérêts pour ces territoires et pour la France ? Intervention de Christophe GUILLUY, géographe. • Les élites et la ruralité, changeons de regard ! Débat animé par Jean-Yves VIF, rédacteur en chef de La Montagne, Groupe Centre France. • Présentation de l’étude « Les mots des nouvelles ruralités » : réinventer un récit politique qui fasse sens. Intervention de Denis MUZET, sociologue et directeur de l’Institut Médiascopie. • Avenir économique et social des campagnes : quelle valorisation opérationnelle de leurs atouts ? Débat animé par Dominique VOLLET, économiste et directeur de l’Unité de Recherche à l’IRSTEA** de Clermont-Ferrand.

Ces États Généraux* doivent permettre de poursuivre la réflexion sur les « Nouvelles Ruralités », de mettre en débat les analyses du rapport et de travailler à la traduction concrète de ses propositions, en présence de tous les acteurs, dans l’objectif de constituer un Pacte républicain de développement des territoires ruraux. Marylise LEBRANCHU, ministre de la Décentralisation, de la Réforme de l'État et de la Fonction publique, sera présente tout au long de la journée et interviendra avant la séance de clôture. *Sur invitation uniquement. Contact par mail : nouvellesruralites@cg58.fr

14 ** Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture


ÉVÉNEMENT Développement

L

e développement des territoires ruraux est complémentaire à celui des territoires urbains. Dans la Nièvre, il s’appuie sur la relation partenariale entre le Conseil Général, les communautés de communes et les pays. C’est ce maillage, c’est à dire la mise en réseau de l’ensemble du territoire, qui permet de saisir chaque opportunité pour la maintenir et la développer. Depuis sa mise en place il y a dix ans, ce sont 672 projets qui ont vu le jour dans notre département. Fort de cette expérience, le Conseil Général a souhaité refondre sa politique sur le sujet en 2013 pour mieux répondre aux défis actuels. Ce fut le moment d’un grand rassemblement qui a soudé l’ensemble des développeurs de la Nièvre au cours des États Généraux du Développement Local. Le Conseil Général conduit depuis dix ans une politique de développement local afin de soutenir les initiatives locales. Elle concerne tous les domaines concourant au développement de la Nièvre (économie, culture, tourisme, action sociale, insertion, préservation de l’environnement, logement, maîtrise de l’énergie, mobilité et services) et met en évidence la nécessité de penser globalement le développement d’un territoire. La clé de départ tient dans l’organisation des communautés de communes et des comités de territoires, structures qui ont en charge le développement où différents acteurs, aidés par un agent de développement, travaillent ensemble. La politique de développement local est fondée sur un contrat entre le Conseil Général, les communautés de communes et les pays pour l’animation et les actions grâce à la mise à disposition d’une enveloppe financière dont l’utilisation est décidée localement. Il s’agit de valoriser les potentiels des territoires, de répondre aux besoins des habitants et d’associer le plus de monde possible à la décision. Parmi les nombreuses actions concrétisées, l’aménagement du Pôle BMX à Urzy est emblématique de la dynamique qu’engendrent ces initiatives. Autour se crée un club local en partenariat avec la Fédération Française de Cyclisme. Sont d’ores et déjà prévues les constructions de vestiaires, d’un espace accueil et de tribunes avant la tenue d’un prochain championnat régional. Au-delà, c’est toute la politique générique du vélo dans la Nièvre qui se profile : le vélo électrique, les semaines fédérales du vélo, la véloroute, la Grande Traversée du Morvan… Un projet génère donc une réflexion sur tout le territoire pour en assurer sa cohérence. C’est tout un bassin de vie qui bénéficie de son influence. Par exemple à Decize, la réalisation du port a profondément transformé le quartier. Les populations ont pu s’approprier de nouvelles installations - les jardins d’eau - et l’aménagement

La Nièvre de demain

s’invente ici ! a également profité à la maison de retraite et à l’hôpital proches. Quatorze emplois permanents ont été créés (cuisiniers, serveurs, agents du port, chargés de clientèle, etc.) auxquels s’ajoutent les emplois saisonniers. La capacité hôtelière a également augmenté de douze chambres, portant le total à trentesept.

Les « Points d’Accueil Économiques », portes d’entrée des projets Le Conseil Général a proposé aux communautés de communes de s’inscrire dans une démarche d’excellence dans l’accueil des entreprises ou des repreneurs d’activités, en leur proposant une labellisation en « Points d’Accueil Économiques » (PAE). Véritables points d’accueil de proximité grâce à leur connaissance du territoire (écoles, logement, équipements sportifs, culturels, etc.), ils permettent d’aider très concrètement à l’installation de nouveaux porteurs de projets ou repreneurs d’activité et de leur famille. « Les nouveaux arrivants dans la Nièvre sont majoritairement des actifs plus jeunes que la moyenne départementale. Cette évolution a contribué à faire sortir la Nièvre des 10 départements métropolitains les plus défavorisés », précise Fabien BAZIN, vice-président du Conseil Général en charge des Territoires et Technologies de l’Information et de la Communication. Aujourd’hui le département souhaite s’appuyer sur les expériences réussies pour donner aux autres l’envie d’entreprendre, pour rendre plus cohérentes ces démarches de développement et mieux les articuler afin de gagner en efficacité. La réussite nécessite une certaine ambition. Il faut être en capacité de dépasser certaines formes de résignation pour construire une Nièvre plus concertée dans le

sens du développement durable et de l’innovation. Pour Patrice JOLY, Président du Conseil Général, il est important que tous s’engagent dans une perspective d’Agenda 21, pour qualifier le territoire en revendiquant l’ambition de participer ici à l’invention de la France de demain. ■ « Le développement territorial suppose une grande dose de pragmatisme pour passer de l’idée au projet, du projet à la réalisation et de la réalisation au fonctionnement. » Qui sont les développeurs ? Notre département dispose d’une force de frappe importante pour accompagner son avenir composée des : - agents de développement financés dans le cadre des contrats de territoires - agents de développement des pays - agents de développement des communautés de communes - agents de développement de la région par pays - agents du Parc Naturel Régional du Morvan - agents de Nièvre Tourisme et des offices de tourisme - responsables des centres sociaux - agents des relais accueil et relais service public - agents de Nièvre Développement - agents de Nièvre Aménagement - agents de Nièvre Numérique - Chambre de Commerce et d’Industrie - Chambre des Métiers et de l’Artisanat - Chambre d’Agriculture - animateurs numériques du Conseil Général - Syndicat Intercommunal d’Énergies, d’Équipement et d’Environnement de la Nièvre - Agence Locale de l’Énergie de la Nièvre Plus d’infos : Pour contacter : La mission accueil du département : n www.cg58.fr > La Nièvre > Installez-vous en Nièvre T : 03 86 60 58 73 – E. : accueil-en-nievre@cg58.fr Le réseau des développeurs : n www.cg58.fr > La Nièvre Installez-vous en Nièvre > découvrez les territoires Les projets Le Pôle BMX à Urzy : www.cc-bertranges-nievre.fr > Projets > L’aménagement du Pôle BMX La Grande Traversée du Morvan : n www.morvanvtt.fr Le Port de Decize : n www.port-decize.fr 15


ÉVÉNEMENT

La Nièvre attire de nouveaux arrivants…

Attractivité

en allant aussi les chercher aux Pays-Bas !

Le Conseil Général de la Nièvre est présent depuis 2009 au Salon de l’Émigration d’Utrecht au Pays-Bas dont la dernière édition a accueilli plus de 12 000 visiteurs hollandais, belges et allemands ayant une perspective d’installation à l’étranger. Le département participe à ce rendez-vous grâce au soutien de la Bourgogne, lui faisant bénéficier de sa notoriété historique. Sur le stand, des Néerlandais qui habitent la Nièvre expliquent les diverses démarches. Bien sûr, c’est un projet de vie qui demande en général un certain temps : vente de la maison aux Pays-Bas, prospection de logements en Nièvre et piste de travail à envisager. Les candidats à ce changement de vie sont accueillis sur le stand où une dégustation de produits locaux leur est proposée. Suite à cet évènement, le Conseil Général organise au printemps une session d’accueil (sorte de journée de découverte du territoire nivernais) dédiée aux candidats néerlandais les plus motivés. Cette journée a pour but de les accompagner vers une démarche efficace d’installation en Nièvre en fonction des opportunités du territoire (filière médicale,

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des RÉSULTATS Depuis 2009

Néerlandais travaillant dans le secteur médical se sont installés dans la Nièvre : des médecins généralistes, kinésithérapeutes, infirmiers, gynécologues, médecins du travail, anesthésistes, chirurgiens et aides soignants.

touristique, commerciale...). Les dédales des démarches administratives leur sont expliquées dans leur langue natale et des biens à vendre ou à louer sont visités lors de ces journées.

Depuis 2011, afin d’assurer un suivi dans leur langue natale des contacts réalisés sur le salon, le Conseil Général a créé un partenariat avec Lonneke GROBBEN, néerlandaise installée en Nièvre depuis 2010, suite a ̀ une session d’accueil a ̀ laquelle elle avait participé avec son mari Marteens (surnommé Martin depuis !). Lonneke a créé un site internet d’information et d’accueil en néerlandais et accompagne les candidats a ̀ l’installation dans leurs diverses démarches. Elle organise en lien avec le département des sessions d’accueil ainsi que diverses actions de communication. Martin, néerlandais également, a créé en 2010 un centre de formation linguistique de « français médical ». Il donne des cours de français a ̀ des non-francophones qui travaillent ou vont venir travailler en France. Au cours de ces trois années, il a reçu plus de 30 clients (chirurgiens, médecins généralistes, spécialistes ORL, gynécologues ou neurologues). Ces clients viennent essentiellement des Pays-Bas, mais aussi de Belgique ou de Pologne. ■ 16

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Depuis 2010

créations et reprises d’entreprises ont également été réalisées : caves viticoles, menuiserie, restauration de meubles, agences de conseils en gestion, en communication, divers restaurants, magasin de décoration, café/bar, maison de la presse, ateliers d’art… Contacts Mission Accueil du Conseil Général : n www.cg58.fr > La Nièvre > Installez vous en Nièvre Salon de l’Émigration d’Utrecht : n www.emigratiebeurs.nl Site d’accueil en néerlandais : n www.wwbourgogne.com



Un budget sérieux et offensif dans un contexte de crise

INSTITUTION

Budget 2014

Face à un contexte économique, social et financier contraint, le budget 2014 du Conseil Général souligne son engagement à garantir un haut niveau de service au bénéfice des Nivernais et à soutenir l’activité et l’emploi sur le territoire grâce au maintien de son niveau d’investissement et cela, sans augmenter les impôts. Focus sur 6 axes. Axe 1 : les infrastructures La question des infrastructures reste importante pour notre département, parce qu’elle est un facteur de désenclavement. Le budget est en hausse, tant en investissement qu’en fonctionnement, et permet d’améliorer les axes Nord-Sud et EstOuest. Nos deux entreprises publiques, Nièvre-Travaux-Matériels et Nièvre Ingénierie, sont performantes et développent leur activité pour les autres collectivités. 2014 permettra également de lancer le projet de déploiement du Très Haut Débit et, parallèlement, d’améliorer le Haut Débit. De plus, les opérateurs seront sollicités pour l’amélioration de la téléphonie mobile.

Axe 2 : le développement local Une nouvelle phase commence dans les relations avec onze communautés de communes qui se lancent dans la labellisation Agenda 21. Elles poursuivent ainsi la démarche du Conseil Général qui a obtenu en 2012 cette labellisation. Il s’agit ainsi de faire reconnaître l’excellence de notre territoire. C’est un véritable facteur de fierté collective et un investissement pour notre développement. Le département renforce sa politique d’accueil de population et de repreneurs d’activités de commerce, d’artisanat et d’agriculture. Il sécurise également le positionnement public du Laboratoire Départemental d’Analyses et de Conseil, partenaire privilégié du commerce alimentaire et de l’agriculture qui s’ouvre sur de nouveaux créneaux (qualité de l’air, technologies) et toujours au service des institutions publiques.

Axe 3 : sport, éducation, jeunesse La Nièvre est un stade naturel. À côté des activités les plus courantes, le département s’appuie sur ses ressources pour développer les pratiques autour de l’eau, des sentiers, de la forêt avec le kayak, le canoë, le vtt… Côté éducation, l’investissement se maintient tout au long de l’année 2014 pour des travaux de bâtiments. Et après l’achèvement du nouveau collège de Clamecy, c’est le collège de la Charité-sur-Loire qui bénéficiera de travaux de restauration. Le budget de l’éducation ne diminue pas : il augmente même au cours de ces dernières années pour améliorer le quotidien, les espaces, les lieux, la restauration scolaire avec l’approvisionnement local et les moyens matériels notamment numériques. Le département travaille au développement de l’enseignement supérieur, en partenariat avec les départements voisins, sur des formations en rapport avec notre territoire : ISAT(1), École Supérieure de Professorat, filière bois.

À noter : le maintien du niveau global d’investissement, Axe 4 : la culture notamment dans La politique culturelle de notre département se traduit par un accompagnement de l’ensemble du territoire nivernais nopar le biais d’une démarche autour de la mobilité avec le muséobus, le bibliobus et le renouvellement du concept le bâtiment et les tamment du camion de l’alimentation générale culturelle. Des moyens supplémentaires sont affectés à RESO qui développe sa coltravaux publics, laboration avec le Conservatoire National de Nevers. Ce sera aussi l’année d’un nouveau partenariat plus étroit entre les Bibliothèques de la Nièvre et la Cité du Mot, Centre Culturel de Rencontre de la Charité-sur-Loire. À Château-Chinon, le procure projet de Cité muséale se finalise. principalement du travail aux Axe 5 : les politiques sociales La moitié des dépenses du Conseil Général est consacrée à l'Action Sociale et à l'Insertion. Cette année, le dispositif de entreprises compensation des aides individuelles de solidarité apporte un souffle d’un montant de 9 millions d’euros. Dans le domaine nivernaises. Ne jamais oublier que les dépenses du Conseil Général constituent les ressources pour les agents, les entreprises, les prestataires, qu’ils utilisent pour réaliser leurs dépenses.

de l’autonomie, le Conseil Général de la Nièvre accompagne les associations qui favorisent le maintien des personnes à domicile. Il développe un travail de prévention, notamment sur l’enfance et la famille où augmentent les situations de grandes difficultés en investissant dans le recrutement de personnels qualifiés qui permettront à termes de diminuer les frais curatifs.

Axe 6 : l’institution Le Conseil Général stabilise son niveau d’emplois publics. Il poursuit cependant une gestion active de son personnel pour le dédier aux priorités ; cette année cela passe par un redéploiement des effectifs pour dégager, par exemple, une dizaine de postes pour la prévention et une vingtaine de postes sur d’autres missions. La collectivité départementale emploie plus de 1700 agents ce qui en fait le premier employeur du territoire. Un effort particulier porte aussi sur l’emploi des jeunes, avec notamment le dispositif « Emploi d’Avenir » pour une cinquantaine de postes ainsi que l’apprentissage (une dizaine environ). L’été ce sont également 120 emplois saisonniers qui sont proposés. 1

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ISAT : Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports


INSTITUTION

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INSTITUTION

Développement durable

Le développement durable :oùenestleConseilGénéralen2014?

Le 24 février 2014, l’assemblée du Conseil Général de la Nièvre a examiné son bilan annuel en matière de développement durable : l’occasion d’y regarder de plus près.: Pourquoi un rapport sur le développement durable ? Les collectivités de plus de 50 000 habitants, mais aussi les entreprises cotées en bourse doivent rendre compte chaque année de leurs progrès en matière de développement durable. Un rapport sur ce sujet est réalisé afin d’être examiné avant le vote du budget. Il doit pouvoir contribuer au débat politique et aux orientations budgétaires. Le Conseil Général réalise cet exercice depuis maintenant 3 ans. Que fait le Conseil Général dans ce domaine ? Il a mis en place entre 2009 et 2011 « Nièvre 2021 », un projet de développement durable du territoire, établi dans un large débat avec les institutions et associations locales, les représentants des entreprises, des salariés, les élus locaux, ou tout simplement des Nivernais qui ont participé. Construit ensemble, pour 10 ans, il ambitionne pour 2021 une Nièvre naturellement attractive, créatrice de liens, laboratoire de l’éco-développement et terre d’épanouissement. Il a obtenu le label « Agenda 21 local France » délivré par le Ministère chargé du développement durable. Ce label est décerné aux collectivités de toutes tailles qui mettent en route des projets de développement durable du territoire. Ce sont des projets qui donnent du sens, qui créent une dynamique, qui aident à se projeter dans l’avenir avec enthousiasme, qui attisent la démocratie locale. Aujourd’hui de nombreuses actions de Nièvre 2021 sont déjà engagées par le Conseil Général et par ses partenaires départementaux : les 7 points d’accueil économiques répartis sur le département, le forum destiné à nos aînés « Et Toi t’as Kel âge ? », la stratégie énergétique de la Nièvre, une démarche innovante de Gestion Anticipée des Compétences et de l’Emploi sur les Territoires, et bien d’autres…

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Parmi les compétences du Conseil Général, quelles actions marquantes sont à souligner ? En 2012-2013, le Conseil Général a lancé son « Plan climat énergie » c’est à dire un programme d’actions pour réduire son impact sur le changement climatique. Il teste par ailleurs des modes d’entretien des haies le long des voies départementales avec des techniques plus respectueuses de l’environnement. Il a aussi mis en place une nouvelle politique de développement social local, dont les fruits seront visibles à partir de 2015, et qui vise à mieux vivre ensemble, à amener les personnes en difficulté à retrouver du lien social.

Plus qu’une somme d’actions : un véritable changement de posture ! Pour avoir le réflexe naturel « développement durable », le Conseil Général pourra améliorer l’ensemble de ses politiques et de son fonctionnement par un questionnement permanent : ● La politique de développement conduite par le Conseil Général sait-elle s’appuyer sur les « pépites » du territoire tout en préservant les ressources et favorisant le développement personnel des habitants ? ● Comment la collectivité favorise-t-elle le partenariat, la mise en réseau ? ● En quoi la collectivité montre-t-elle l’exemple ? Le développement social local et les « Nouvelles Ruralités » ouvrent des perspectives innovantes. ■ Vous pouvez prendre connaissance du rapport 2013 de développement durable du Conseil Général sur le site internet de la collectivité à l’adresse suivante : http://www.cg58.fr/IMG/pdf/Rapport_DD_dob2014-VDM.pdf Le développement durable c’est quoi ? Un développement plus respectueux de l’environnement et des personnes, source d’innovation économique : c’est une responsabilité de chacun, collectivement. Il y a plus de 20 ans, est né le développement durable : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Ou comment concilier progrès économique et social sans mettre en péril l’équilibre de la planète ? Comment faire en sorte de léguer une terre en bonne santé à nos enfants ? Il ne s’agit pas uniquement de protéger la planète pour elle-même : cette planète c’est notre « maison » à tous. Les ressources qu’elle nous offre ne sont pas illimitées : savoir les partager sans les épuiser est un enjeu fondamental du développement durable. Et cela ne peut pas se régler sans donner la parole à tous : par la démocratie et la participation des habitants. Gérer la planète et ses habitants, c’est comme gérer sa maison et sa famille : finalement c’est retrouver du bon sens. Chacun à son échelle est concerné.


L’exception française

POLITIQUE

Interview

Alors que les Présidents des Conseils Généraux de la Nièvre, de l’Allier, du Cher et de la Creuse présentaient le 9 avril dernier le rapport sur les « Nouvelles Ruralités » au Sénat à Paris, NM a recueilli les réflexions sur le sujet d’Anne ÉMERY-DUMAS, Sénatrice de la Nièvre. NM - La démarche vous semble-t-elle porteuse d’avenir pour les territoires ruraux? Anne ÉMERY-DUMAS : Je crois que le message des départements ruraux porté par les Présidents des Conseils Généraux et le manifeste des « Nouvelles Ruralités » ont marqué les esprits. Le Premier ministre dans son intervention de politique générale y a fait longuement référence. Il faut maintenant qu'il traduise ses intentions dans les faits. Nous sommes là, ensemble, pour lui rappeler, d'autant plus qu'il va nous falloir être très présents dans le débat qui va s'ouvrir sur l'objectif de suppression des Conseils Départementaux à l'horizon 2021. Nos territoires ne peuvent être absents de ce débat, car c'est un enjeu d'avenir, de maintien nécessaire d'une proximité démocratique, de perspectives de développement adapté qui est en cause. Nous devons l'aborder sans a priori ni conservatisme, mais avec la volonté ferme de faire savoir que la France est multiple, riche de ses différences, et qu'elle gagnera en s'appuyant sur tous ses atouts et tous ses dynamismes. Bien sûr la France n'est pas un espace isolé au sein d'une Europe qui s’organise, même s'il y aurait beaucoup à dire sur le modèle libéral qui prévaut à son organisation, mais je crois qu'il serait erroné de renoncer à une certaine exception française au nom d'une standardisation européenne. C'est aussi notre différence qui nous rend attractifs. Qu'il nous faille consolider des pôles métropolitains dynamiques à fort rayonnement, c'est certain et ce qui est fait en ce sens est une avancée positive, mais il faut aussi avoir une vision ouverte et progressiste de l'aménagement de l'ensemble du territoire national. Il nous faut tordre le cou à l'idée qu'il y aurait des métropoles dynamiques et innovantes et à côté la France profonde, rurale, traditionnelle et peu innovante. Il faut aussi réinventer une qualification mieux adaptée pour définir ces territoires hors pôles métropolitains, qui ne se résument plus à la ruralité mais, sont structurés par des réseaux de villes moyennes qui jouent un rôle fondamental, se sont organisés autour de projets de développement qui associent et mutualisent les excellences, les innovations, l'action. NM - La Nièvre peut-elle y prendre toute sa part ? A.E.D. : Notre avenir c'est l'innovation, la transformation de nos savoir-faire en développement de l'excellence. Nous avons des atouts majeurs : l'espace, la qualité de notre environnement, une agriculture qui, ne l'oublions jamais, est une partie majeure de notre économie locale - près de 6700 actifs en agriculture dans la Nièvre - c'est une économie qui compte, qui maintient l'activité sur tout le territoire. Nous devons avoir à cœur de maintenir cette activité agricole

et d'être des partenaires attentifs d'une agriculture qui connaît de profondes mutations et doit s'adapter sans perdre son âme, notre âme. Notre département est riche de pépites qui sont disséminées un peu partout sur son territoire, même - et peut-être surtout - là où on ne les attend pas. En me rendant régulièrement dans les communes, je suis frappée de voir le nombre de PME(1) et même de TPE (2)innovantes, performantes et reconnues qui se développent, très discrètement. C'est ce maillage de petites entreprises qu'il nous faut soutenir, il est créateur de richesse économique, sociale et humaine. Et puis il nous faut, me semble-t-il, réfléchir collectivement à l'exploitation intelligente et novatrice de notre filière bois. Nous avons encore du mal à envisager de nouvelles utilisations pour notre ressource forestière et à nous projeter vers l'innovation, la recherche alors que tout un marché s'ouvre : l'isolation des bâtiments, les nouveaux matériaux éco-responsables... qui sont des débouchés à notre portée. Il est incroyable de voir que ce sont les régions non forestières qui développent les unités de production de ces nouveaux matériaux, alors que la ressource est chez nous et disponible. La filière industrielle du bois que vient de lancer Arnaud MONTEBOURG est une véritable opportunité de développement de l'économie et de l'emploi dans notre territoire que nous ne devons pas laisser passer. C'est pour cela que le département, échelon de la démocratie de proximité et de la coordination des projets, moteur du développement local, est essentiel pour l'avenir de nos territoires. ■

(1)

PME : Petites et Moyennes Entreprises (2) TPE : Toutes Petites Entreprises

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POLITIQUE Action

Facebook.com/lanievre

Le 4 février dernier, une camionnette d’épicier a pris la route de Paris pour faire la tournée des ministères. À son bord, point de victuailles ou de produits du terroir, mais des dossiers et des questions relatifs au développement de la Nièvre avec, au bout de la route, l’espoir d’obtenir la garantie d’un travail partagé avec l’État et d’un calendrier concret. À l’initiative de cette drôle de tournée, Patrice JOLY, Président du Conseil Général de la Nièvre, entendait interpeller les responsables nationaux sur les ressources de la ruralité. Accompagné du Président de la Chambre de Commerce et d’Industries, d’acteurs économiques et de conseillers généraux, il souhaitait obtenir des réponses précises sur des dossiers restés trop longtemps endormis dans les tiroirs du gouvernement. Lasse d’attendre que Paris vienne à elle, la Nièvre est allée à Paris.

Journal du Centre, Libération, France Inter… la liste est longue des médias qui, intrigués par cette présence incongrue dans la capitale, s’en sont fait l’écho. À tel point que les Nivernais de Paris en ont entendu parlé et sont venus la saluer. La Nièvre : porte-paroles des territoires ruraux Si la camionnette attirait l’attention dans les rues de Paris, c’est dans les bureaux des ministères que l’action se jouait. Toute la journée, la délégation nivernaise a rencontré les collaborateurs des ministres des Sports, de la Culture, de l’Intérieur, des Transports et du Redressement productif. L’objectif était d’abord méthodologique, la Nièvre n’était pas là pour « pleurer misère » : « On ne vient pas quémander », a déclaré Patrice JOLY, « on vient travailler, en étant concentrés sur des dossiers urgents ».

« Nous avons beaucoup réfléchi et avons fait attention à ne pas tomber dans la caricature. Cette camionnette était notre fanion et cela a fonctionné », déclarait le Président en fin de journée. Si la Nièvre a su éviter l’écueil, c’est parce que, justement, elle s’est attachée à distinguer image et message. L’image : la camionnette. Le message : « la Ruralité, une force pour la France », affichée en grand sur ces flancs.

La Nièvre se félicite d’avoir renouer le dialogue avec le gouvernement et de l’avoir convaincu de l’urgence d’un plan de travail clair avec le Conseil Général. En ce sens, la tournée des ministères a participé à un basculement du jeu politique entre l’État et les campagnes. « On a dit à nos territoires : on est là, on ne vous abandonne pas et on vous défend. Mais on dit en même temps à la France : il y a un espace rural qui a une volonté de créer un avenir et qui a du potentiel pour participer au redressement du pays. Nos enjeux sont aussi nos atouts : un grand potentiel foncier, des ressources naturelles et humaines à mettre en valeur. Les décideurs doivent nous aider à en tirer parti», affirme Patrice JOLY. En fin de journée, la délégation nivernaise a été reçue à la Présidence de la République et à Matignon pour parler de la ruralité face à la métropolisation. « Nos élites administratives, politiques, économiques ne voient des enjeux qu’autour des métropoles mais la compétition ne se joue pas qu’entre elles. Et d’ailleurs en France, à part Paris, on n’en a pas tant que ça. On s’abuse un peu avec ce terme ».

À chaque étape, la même scène et les mêmes regards : ceux amusés des passants et ceux plus inquiets des services de sécurité. Devant cinq ministères puis à l’Élysée et à Matignon, la camionnette s’est garée et a offert, auvent levé, un film à voir et de la documentation à lire sur la Nièvre touristique, économique, sportive, culturelle.

« En se faisant porte-paroles de la Nièvre, nous avons été porteparoles de la ruralité. La communication s’est jouée sur un symbole. Et à travers l’image de cette camionnette d’épicier, c’est la représentation du monde rural qui s’est jouée. Je pense que les « Nouvelles Ruralités » sortent renforcées par cette tournée. Mais c’était un pari. Campagnes, le grand pari. »

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la camionnette a fait sensation : TF1, M6, France 3 Bourgogne, iTélé, France Info, Le

Retrouvez la revue de presse de la tournée des ministères sur n www.cg58.fr

La camionnette d’épicier, nouvelle star « Nul besoin d’être triste pour être sérieux », déclarait le poète Jean BOJKO qui a prêté au Conseil Général le camion d’Alimentation Générale Culturelle qui sillonne habituellement notre département. Clin d’œil à l’image parfois surannée que l’on a de la ruralité, la forme est sans doute amusante mais le fond n’en reste pas moins sérieux.

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Twitter @lanievre


POLITIQUE 58

La Nièvre a fait la tournée des ministères... 9h00 MINISTÈRE DES SPORTS 1ère étape accueillie par de nombreux médias. Le dossier : le retour du Grand Prix de France de Formule 1 sur le Circuit de Nevers-Magny-Cours en lien avec le développement économique de la filière automobile. Il sera également discuté au ministère du Redressement productif à 16h.

10h30 SORTIE DU MINISTÈRE DES SPORTS Serge SAULNIER, Président du Directoire de la SAEMS MagnyCours, répond aux journalistes au sujet du Grand Prix de France de Formule 1. « Aujourd’hui nous avons un soutien sur ce projet, c’est une grande avancée. »

12h30 SORTIE DU MINISTÈRE DE LA CULTURE La Nièvre s’est montrée particulièrement créative en proposant l’idée des Campagnes européennes de la culture sur le modèle des Capitales européennes. En abordant la question de la culture en termes de territoire et non en termes d’équipement, le Département a affirmé l’identité particulière des territoires ruraux. 11h30 MINISTÈRE DE LA CULTURE

13h00 MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR

La camionnette, entourée de caméras, s’installe devant le ministère. Le Président du Conseil Général répond aux questions de TF1, accompagné par les conseillers généraux : Messieurs Lucien LARRIVÉ, Constantin RODRIGUEZ, Michel MULOT, Bernard MARTIN et le poète Jean BOJKO.

Surprises par l’arrivée de la camionnette, les forces de l’ordre de la place Beauvau demanderont vite à la camionnette d’aller se garer… rue du Cirque ! Mais à l’intérieur, la réunion évoquera l’implantation d’un service interrégional des passeports à Nevers pour permettre la création d’emplois.

14h30 MINISTÈRE DÉLÉGUÉ AUX TRANSPORTS La délégation, rejointe par le vice-président du Conseil Général Fabien BAZIN et le Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Jean-Pierre ROSSIGNOL, a défendu l’achèvement de l’A77. « Il reste 15 km à faire. Cette autoroute devrait être terminée depuis 1998. On ne peut plus continuer à n’obtenir que quelques centaines de mètres par an. » 17h00 PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE À l’Élysée, les échanges ont porté sur la place de la ruralité face à la métropolisation. « Nos élites administratives, politiques, économiques ne voient des enjeux qu’autour des métropoles. Nous sommes venus présenter le potentiel des territoires ruraux. Ils peuvent également apporter leur pierre au redressement de la France. Les décideurs doivent nous aider à en tirer parti. »

16h00 MINISTÈRE DU REDRESSEMENT PRODUCTIF Les élus, accompagnés du Président de l’association du Pôle de la Performance, Bertrand DECOSTER, ont défendu une approche interministérielle du retour du Grand Prix de Formule 1 en France. Traduction : l’enjeu n’est pas seulement sportif mais également économique. Il s’agit d’une question de développement local et national pour la filière automobile nivernaise et française. 18h00 PREMIER MINISTRE Dernière étape. La Nièvre se félicite d’avoir renouer le dialogue avec le gouvernement et de l’avoir convaincu de l’urgence d’un plan de travail clair avec le Conseil Général. En ce sens, la tournée des ministères a participé à un basculement du jeu politique entre l’État et les campagnes.

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SOCIÉTÉ Emploi

Emploi et Insertion :

Succès de la première édition des États Généraux ! 900

Partant du constat que « des employeurs ne trouvent pas de recrues alors que les demandeurs d’emploi ne trouvent pas d’offres », Patrice JOLY, Président du Conseil Général, a souhaité impulser une nouvelle dynamique pour l’emploi et l’insertion. Le Département de la Nièvre et ses partenaires ont alors donné rendez-vous aux demandeurs d’emploi, jeunes, seniors, cadres, diplômés, porteurs de projet, le 17 avril dernier au Centre des Expositions de Nevers.

C

arrefour, rendez-vous, forum, salon… nombreuses sont les manifestations autour de l’emploi en France. Le Conseil Général de la Nièvre par le biais des États Généraux de l’Emploi et de l’Insertion a voulu, non seulement, mettre en relation les demandeurs d’emploi nivernais avec les recruteurs mais également faire de cette journée un espace d’échanges, de dialogues et de propositions pour avancer ensemble sur la question de l’emploi. Ce premier rendez-vous de l’emploi a connu un véritable succès tant par son importante fréquentation mais également par la qualité des réponses apportées au public. Il fallait que ces États Généraux créent un électrochoc, un sursaut. C’est pourquoi le Conseil Général a souhaité pour la première fois mobiliser tous les acteurs de l’emploi, bien que ce dernier ne figure pas parmi ses compétences obligatoires. Ainsi, ce sont plus de 400 offres d’emploi disponibles qui ont pu être proposées*. La journée, organisée en trois temps - conférence, forum et tables rondes a permis de rassembler les forces vives nivernaises en matière d’emploi et de formation pour que chacun puisse bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans ses démarches.

Anissa, jeune Neversoise de 24 ans, invitée par sa mission locale, était elle aussi présente et nous a fait part de son parcours. Diplômée d’une formation en secrétariat et accueil, elle a navigué de petits boulots en missions intérimaires mais toujours en contrat à durée déterminée jusqu’en 2012. Après une pause « maternité », elle souhaite aujourd’hui intégrer le monde du travail de manière définitive. Elle recherche une situation professionnelle plus pérenne. Cette journée lui a permis de découvrir les Contrats d’Avenir : « Je peux encore y prétendre. C’est une chance ! ». Déterminée à atteindre ses objectifs, elle envisage même d’intégrer une formation « professionnalisante ». Aux États Généraux, elle a surtout trouvé les informations qu’elle recherchait en un seul lieu. Ces renseignements lui ont aussi permis de se positionner comme candidate sur des postes proposés lors de cette journée.

100 partenaires 620 dépôts de C.V. visiteurs

450

sur des offres proposées

217 demandes prises de contact

de formation

Serge, de Prémery est aussi présent, il témoigne de sa situation. Dynamique, motivé, cet homme de 43 ans nous parle de son parcours d’intérimaire effectué jusqu’en 2011. La suite est plus chaotique. Il a essuyé plusieurs refus à ses candidatures, généralement sous le prétexte d’un manque d’expérience. Cariste et mécanicien, muni de son curriculum vitae, il espère toujours et encore ! Il continue de postuler auprès des agences d’intérim présentes ce jour. Son leitmotiv : « la persévérance » ! Selon lui, le frein à l’emploi depuis ces trois dernières longues années, ce n’est pas le manque d’offres mais le défaut d’informations précises. « On se présente à des offres comme débutant sans nous dire qu’il fallait être expérimenté ! Le lieu de travail est éloigné de mon domicile alors que je n’ai pas de moyen de locomotion. Il faudrait davantage de concordance entre les offres et nos compétences pour éviter à tous de perdre du temps et de l’énergie ! » Ainsi, comme l’a clairement exprimé Patrice JOLy : « Il fallait faire quelque chose ! », et cela a été fait avec brio. Intervenants, partenaires, employeurs, visiteurs… tous ont contribué à la réussite de ces États Généraux et porté un message d’optimisme. ■ 24

* La Nièvre compte 9 000 personnes inscrites à Pôle Emploi.


SOCIÉTÉ

Environnement

à bicyclette…

Envie de vous balader en famille ou entre amis en pratiquant un sport relaxant en toute sécurité, dans le calme, la sérénité et la beauté des paysages ? Alors si ce n’est déjà fait, découvrez et parcourez les véloroutes de la Nièvre.

U

ne véloroute, c’est un itinéraire cyclable de longue ou moyenne distance sans discontinuité qui permet une circulation à vélo adaptée autant en termes de sécurité que de balisage. Les véloroutes nivernaises proposent également tout un ensemble de services dédiés comme des haltes, des aires de pique-nique, des chambres d'hôtes, des restaurants accessibles sur l’ensemble de ses itinéraires. Depuis 2000, le département de la Nièvre s’est particulièrement engagé, dans l’aménagement des véloroutes, en partenariat avec l’État et la Région.

Saône-et-Loire parachevant ainsi l’aménagement de la partie nivernaise en direction de l’Allier et de la Saône-et-Loire. La nouvelle section, qui devrait être terminée début 2015 reliera Devay par la route à Cronat par le long de la Loire. Près de 10000 adeptes de la petite reine fréquentent chaque mois les véloroutes nivernaises, plus particulièrement en juillet et en août. Voici donc un réseau routier fortement fréquenté mais qui ne vous réservera jamais d’embouteillage. ■

De Nantes à Budapest La Nièvre est traversée par l’EuroVélo6, un itinéraire européen de 3650 km reliant Nantes à Budapest. « La Loire à vélo » en est un tronçon. Tout comme « le Tour de Bourgogne » qui constitute une boucle de 800km divisée en cinq itinéraires : la boucle de la Bourgogne du sud (de Chalon-sur-Saône à Mâcon), le canal du Nivernais (de Decize à Auxerre), le canal de Bourgogne (de Migennes à Dijon), la voie des vignes (de Beaune à Santenay) et le canal du Centre (de Chalon-surSaône à Cronat). Ces différents tronçons longent des voies de vignes, d’anciennes voies ferrées ou des chemins de halage. De Nevers au Guétin ou le long du canal latéral à la Loire, c’est un parcours de 15 km à la frontière de la Nièvre et du Cher. La voie verte du Canal du Nivernais qui conduit de Pousseaux à Decize sur 120 km est particulièrement appréciée pour la qualité et la diversité de ses paysages. Depuis 2013, de nouvelles sections entre Nevers et Decize ont été aménagées sur 32 km. La réalisation d’un tronçon empruntant une digue de la Loire à partir de Devay permet de rejoindre Cronat en

Combien ? Un comptage est réalisé de manière électromagnétique en interaction avec les roues de vélo et qui occulte les piétons ou les rollers. Qui pédale ? Les Nivernais, les Berrichons, les Allemands, les Belges, les Hollandais...

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ÉCONOMIE Industrie

made

C

100% nivernais made

Au-delà du charme des produits du terroir et des spécialités régionales, le made in Nièvre séduit de plus en plus, et même loin de nos frontières. Il impulse un dynamisme territorial et génère de l’emploi tout en assurant une qualité bien de chez nous.

haque région arbore fièrement ses spécialités culinaires produites localement… et la Nièvre est riche dans ce domaine : foie gras, biscuits, miels, confiseries, vins… On le sait moins, mais elle l’est aussi en produits beaucoup plus étonnants, voire insolites ! De la station de ski aux parapluies, laissez-vous guider dans les coulisses de la fabrication 100% nivernaise.

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Développer et valoriser la production et les filières locales permet de sauvegarder nos emplois, reconnaître une qualité et un savoir-faire propre à la Nièvre et agir sur notre environnement. Et ça, les Nivernais l’ont bien compris. Aujourd’hui, installer son entreprise en territoire rural n’est plus synonyme d’isolement grâce aux nouvelles technologies numériques qui lèvent les freins de la communication extérieure. Et, parallèlement, cela renforce les relations avec le marché local et les fournisseurs voisins pour contribuer au dynamisme socioculturel du territoire.

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C’est pourquoi depuis toujours des entreprises nivernaises ont à cœur de maintenir une activité localement et d’en faire une réussite. Dans notre département, Look Fixations, entreprise installée à Nevers qui emploie plus de 120 salariés, a été largement présente aux Jeux Olympiques de Sotchi en février dernier. Son savoir-faire reconnu mondialement a contribué aux 60 médailles françaises remportées ! Eurosit, le spécialiste du siège de bureau créée en 1948 et implantée à Saint Eloi, se développe pour le marché français et à l’international grâce à ses 135 salariés. Le Groupe Danielson à Magny Cours rassemble trois entités de haute technologie : Danielson Engineering, Danielson Services et Danielson Aircraft Systems. Depuis plus de 30 ans, leurs performances en matière de conception, réalisation et développement de nouvelles motorisations pour les applications de série ne sont plus à démontrer. Et l’entreprise a su accueillir des ingénieurs hautement qualifiés en Nièvre. « Ils restent ici car Danielson leur offre un cadre de travail unique dans un secteur qui les épanouit ».

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Parmi les fleurons nivernais, de plus petites structures font également vivre notre territoire. La fabrique de parapluies élégants et originaux de chez Guy De Jean à Donzy propose ses créations signées par les plus grands noms de la haute couture comme Jean-Paul GAULTIER ou CHANTAL THOMASS. À deux heures de la capitale, tout est possible ! La Parqueterie Beau Soleil, quant à elle, a opté pour une localisation à Saint Amand en Puisaye, au cœur des ressources de matière première « bois » limitant ainsi les transports et l’impact sur l’environnement. Décométal-Equipement à Decize du groupe DécoFab est spécialisé dans l’agencement d’espaces, la mise en avant de produits et les supports métal de signalétiques. Avec 54 salariés, c’est un des principaux employeurs decizois qui conçoit et fabrique tous ces produits à Decize. Enfin la société de communication Prisme Events, créée par des professionnels de la montagne, réunit des compétences dans la

conception, la production et la logistique événementielle ainsi que dans l’aménagement d’installations sportives permanentes. Tout récemment, elle vient de s’illustrer brillamment dans un projet fou en Turquie avec la création d’une station de ski entièrement en matériau synthétique. Projet autofinancé par l’entreprise elle-même ! Sans oublier Look Cycles et les nombreuses médailles que leurs matériels et équipements rapportent aux équipes de toutes nationalités engagées aux Jeux Olympiques. Et avec des dirigeants souvent natifs de la région, les PME « made in Nièvre » emploient du personnel local. Donc qui consomme. Consommer français, c’est bien, consommer nivernais, c’est mieux ! ■


ÉCONOMIE

Le Club AVENIR TOURISME !

Tourisme

Un partenariat original entre les professionnels et Nièvre-Tourisme, soutenu par le Conseil Général.

Témoignages Mme Bernadette VALLET / Le Relais de Maufront / Gîte et Roulottes / Ouagne Pourquoi avez-vous fait appel au club ? « J’ai sollicité Avenir Tourisme car je ne maîtrisais pas du tout les publications et les commentaires que je mettais sur Facebook. Je publiais au jour le jour et faisais également des confusions entre Profil et Page, page que je n’utilisais d’ailleurs pas à bon escient. J’ai donc voulu étendre mes compétences et élaborer une stratégie de communication en direction des médias et réseaux sociaux. » Qu’avez-vous aimé dans l’accompagnement ? « J’ai été séduite parce que c’était vraiment du surmesure et non du global. Les 2 demi-journées proposées m’ont permis de mieux aborder l’intérêt des réseaux sociaux dans une communication touristique. Dans un second temps, cela m’a servi à établir une stratégie adaptée et dimensionnée à mon entreprise en intégrant les caractéristiques et les valeurs de la destination Nièvre en Bourgogne. Enfin, nous avons pu mettre en place ma stratégie à l’aide d’outils de programmation de contenu, de suivi et d’évaluation.» Quels en ont été les résultats ? « Depuis l’accompagnement « Intégrer un dispositif web 2.0 », je maitrise mieux Facebook. Petit à petit la stratégie mise en place augmente l’affluence sur la page. Mes publications sont lues plus souvent, les fans réagissent et valorisent mon offre d’hébergement. Grâce aux commentaires et à ces nouveaux comportements clients, j’optimise la diffusion de ma communication aux prospects qualifiés que sont mes fans sur Facebook. » Site Internet : www.relaisdemaufront.fr Facebook : www.facebook.com/pages/Le-Relais-deMaufront Office de Tourisme de Loire et Nohain / Mme Anne MAIGNIEN / Directrice Pourquoi avez-vous fait appel au club ? « Avec le Club Avenir Tourisme, nous connaissons déjà les consultants. Cela permet de gagner du temps, d'avoir confiance dans les conseils qui seront prodigués et d’acquérir rapidement des compétences importantes sur des sujets que l’on ne maîtrise pas entièrement, avant de solliciter une société extérieure. »

L

e Club Avenir Tourisme et sa gamme d’accompagnements personnalisés, ont pour ambition d’apporter avant tout des services exclusifs et utiles aux entreprises touristiques nivernaises ainsi qu’aux acteurs institutionnels du tourisme.

Anticiper l’économie du tourisme et des loisirs de demain, répondre aux attentes des clients d’aujourd’hui, être référencé dans la grande galaxie Internet, sont autant de défis pour lesquels le Club Avenir Tourisme propose des solutions sur mesure et du conseil aux partenariats de promotion. Le Club Avenir Tourisme est né de l’ambition de s’engager aux côtés des acteurs du tourisme pour les aider et bénéficier de l’expertise de l’équipe de consultants de Nièvre Tourisme. Depuis 2005, date de sa création, l’Agence de Développement Touristique de la Nièvre s’attache à défendre les intérêts de notre département : site internet performant – plus de 227 000 visiteurs - près de 2 millions de personnes informées par les contenus web 2.0, conseils aux porteurs de projets, accompagnement des collectivités,…autant d’actions consacrées au développement du tourisme local et de ses professionnels. La promesse du Club Avenir Tourisme: écouter, conseiller, aider à prendre du recul pour mieux agir. Le programme : acquérir des connaissances, partager avec les autres, découvrir de nouvelles techniques pour mieux travailler et mieux se vendre.

Découvrez le Club et ses 15 modules sur n www.avenirtourisme-nievre.com.

Qu’avez-vous aimé dans l’accompagnement ? « Le fait qu’il y ait une meilleure convergence entre les actions de promotion et de communication départementales et celles générées par les territoires avec les Offices de Tourisme. Sur l’accompagnement en tant que tel, trois mots : réactivité, écoute et disponibilité et un quatrième, savoir faire ! » Quels en ont été les résultats ? « Un cahier des charges réalisé rapidement et bien ficelé ! La suite pour nous sera l'accompagnement afin de réfléchir aux contenus de notre futur site Internet lorsque l’on aura sélectionné la société en charge de sa réalisation. Le résultat final sera visible à l'automne avec notre nouveau site Internet qui devrait parfaitement répondre à nos attentes et à celles de nos visiteurs ! » Site Internet : www.ot-cosnesurloire.com Facebook : www.facebook.com/Loire.et.Nohain.Tourisme

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ÉCONOMIE Télétravail

Nouvelles Ruralités…

et télétravail

Au delà des multiples évidences nées d'une réflexion sur notre mode de vie et l'organisation socio-économique de nos territoires avec leurs potentiels trop souvent ignorés, les « Nouvelles Ruralités », objet principal de ce numéro de NM, le magazine de la Nièvre, annoncent et amorcent une évolution importante et inéluctable de nos sociétés. Les citoyens veulent une meilleure qualité de vie et les jeunes générations plus de flexibilité et d’autonomie dans le travail. Les exemples de personnes vivant à la campagne ou du moins dans les cités-dortoirs situées dans les bourgs ou à périphérie des villes et devant prendre chaque matin les transports pour se rendre au travail sont légion, temps de déplacement, coûts, pollution, stress, absentéisme, allant de pair.

P

armi les vecteurs principaux pouvant conditionner de manière durable notre mode de vie figure l'organisation du travail : le télétravail est-il la promesse tant attendue d’une meilleure qualité de vie et une chance pour nos territoires ? La mobilité au travail des actifs français est plus élevée qu’il n’y paraît et la France souvent stigmatisée pour son retard sur le sujet semble combler son retard : on estime à plus de 7 millions de personnes, la population travaillant en dehors du bureau plus d’un jour par semaine !

Depuis quelques années, une nouvelle forme d'activité est apparue Le télétravail définit le travail à distance, à domicile, mobile, nomade, « coworking »* et préfigure certainement l'emploi du futur. Ce nouveau processus se développe à grands pas en satisfaisant les aspirations des travailleurs mais aussi celles des employeurs, faisant ainsi écho à des problématiques actuelles comme la recherche de performance et de compétitivité (on travaille plus et mieux chez soi). Il répond aussi à un mouvement global d'aménagement des territoires avec un impact non négligeable sur l'urbanisation. Les entreprises comme les administrations vont devoir s'adapter, en se montrant proactives pour faire du télétravail un booster de leur compétitivité.

La création des « Télécentres », espaces bureautiques aménagés, connectés aux réseaux de télécommunications et généralement proches du domicile est en pleine croissance, ainsi que le développement du coworking*. Autre alternative : les tiers-lieux, organisés dans le cadre de commerces de proximité, café, hôtels, offices de tourisme, gare SNCF. La 1ère enquête nationale laisse apparaître des chiffres étonnants : 16,7% des Français « télétravaillent » plus d'une fois par semaine, dont 79,2 % à domicile, 2,5 % en centre d'affaires, 7,9% en télécentre, en coworking ou en bureau partagé et 14,8% dans des tiers-lieux. Ces derniers offrent l'avantage d'éviter de lourds investissements en infrastructures adaptées, mais aussi de permettre une animation locale supplémentaire tout en favorisant les rencontres entre les diverses populations.

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(*) Le coworking est un type d'organisation regroupant deux notions : espace de travail partagé et réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture.

Le télétravail bouleverse culture et habitudes Depuis 2012, les secteurs public et privé multiplient les expérimentations avec deux objectifs principaux : réduire les déplacements et compenser les nuisances causées par les openspaces. Une fois le processus enclenché, directions et salariés réalisent que le bouleversement contribue à une meilleure qualité de vie, source de productivité. Travailler à distance change les habitudes, car le télétravailleur doit rendre des comptes, tout comme il le ferait au bureau. Mais alors pourquoi limiter cette formalisation uniquement à ceux qui télétravaillent ? La conclusion s’impose vite ! Le télétravail apparaît donc comme un facteur de modernisation et de qualité de vie au travail.

Qui sont les télétravailleurs ? Par la nature même de leur emploi, 8 millions de personnes pourraient télétravailler en France. Qui sont-elles ? 1 - Les prestataires de services : « freelances » (indépendants) ou petites entreprises proposant leurs services, depuis le domicile du travailleur, en mode nomade ou en télécentre ; 2 - Les salariés d'entreprises, associations, etc. : employés, cadres d'entreprises ou de collectivités dont l’organisation permet de travailler à distance ; 3 - Les « nomades » : salariés ou indépendants qui au cours de leurs déplacements accédent ponctuellement au système d'information de leur entreprise ; 4 - Les télétravailleurs en réseau : basés sur un site d'entreprise ou associatif, en télécentre ou chez le client, opèrent dans une «équipe virtuelle» ou sous le contrôle d'un manager à distance. 5 - Les coopératives d'entrepreneurs qui permettent à leur salariés avec des outils de gestion en ligne d'entreprendre à distance leurs projets dans un cadre sécurisé. Télétravail : un enjeu pour notre département La Nièvre, au travers de la politique menée par le Conseil Général en faveur du développement du numérique (réseau départemental haut débit) et de ses usages, offre des outils structurants qui participent à son devenir économique, social et culturel. L’enjeu d’une stratégie partagée par les différents acteurs est une des clés de réussite du télétravail, pour que les


ÉCONOMIE Expérimentation du télétravail au Conseil Général de la Nièvre Le Conseil Général a adopté un projet de territoire, « Nièvre 2021 » à co-construire, dans une démarche participative et de développement durable, par les différents acteurs nivernais. Dans ce cadre, il s’est doté, pour les années 2012- 2014, d’un plan d’actions en 5 axes qui concerne toutes les politiques menées par la collectivité. L’axe 5 « le Conseil Général, une institution qui se veut exemplaire » a donné lieu à un Agenda 21 visant à promouvoir de nouvelles pratiques internes. Le télétravail en fait partie. Ses enjeux relèvent des 4 piliers du développement durable : - environnement : réduction des déplacements domicile-travail, - économie : réduction des coûts de transport, action en faveur de l’économie locale, - social : amélioration de la qualité de vie via une meilleure articulation entre vie professionnelle et privée, - culture : prise en compte de l’évolution sociétale et de ses nouvelles méthodes de travail. Cette démarche interne rejoint par ailleurs une volonté politique d’élaborer, via notamment le numérique et ses usages, une stratégie départementale de promotion du télétravail sur le territoire nivernais comme facteur d’attractivité et levier de développement. Placée sous le pilotage de la Direction des Richesses Humaines, cette expérimentation concerne 30 personnes. Son démarrage est prévu dès le mois de septembre 2014. télécentres vivent et contribuent pleinement à l’attractivité du territoire. Associé à une politique d’accueil des nouvelles populations, le télétravail tend à devenir un levier de développement indispensable.

C'est en ce sens qu'a été créé l'iLab de Nevers (Cf NM3). Véritable espace-modèle de télétravail, il permet de développer les usages du numérique dans toutes les structures privées, publiques et associatives. Il a pour objectif d’offrir une vitrine ainsi qu’une gamme de prestations destinées aux professionnels pour accroître et faciliter l’intégration du numérique dans le développement de leurs activités. Services d’information, diagnostic, accompagnement, conseils sont proposés, dans un univers doté des dernières innovations technologiques, avec show-room, salle de réunion équipée de visioconférence, espace co-working et programme d’atelier-formation. En Nièvre, il existe 6 télécentres, proposant 23 places et 5 nouveaux lieux sont en cours de réalisation pour 40 places supplémentaires. Courant 2014, l’ensemble de ces 11 télécentres pourra proposer autour de 80 places d'accueil aux télétravailleurs. A noter que le télécentre de Lormes enregistre un taux de fréquentation le plaçant parmi les meilleurs de France et qu’une extension de cet équipement est prévue.

En conclusion Du fait du développement des usages numériques, le télétravail ne se limite plus au secteur tertiaire. Il s’agit maintenant de conjuguer les

facteurs conjoncturels, comme la flexibilité dans l’organisation du travail avec les facteurs structurels comme la tertiarisation de l’économie et la recherche de compétitivité. La démarche des « Nouvelles Ruralités » est une opportunité pour mettre en place une société différente basée sur une autre organisation du travail, conciliant vie professionnelle et vie priviée, culture et loisirs.

Le monde évolue, le télétravail tel qu'il est actuellement ne semble se situer qu'à une toute première phase de la réorganisation de notre société, offrant perspectives et promesses en termes de qualité de vie, d’accueil de nouvelles populations, de dynamisation des territoires, mais il faut remarquer que 90 % des chefs d’entreprises français (Enquête Anact 2014) disent ne pas connaître les possibilités offertes par cette organisation du travail…■ L'avis de Claudy LEBRETON, Président de l'Assemblée des Départements de France « Le télétravail constitue une véritable opportunité pour le développement local, notamment pour les territoires ruraux. La réduction de la pression sur les transports peut inciter des travailleurs à venir s’installer dans des espaces de faible densité. De nouveaux lieux de travail, parfois qualifiés de « tiers-lieux » car ils ne sont ni le domicile du salarié ni le siège de l’entreprise, peuvent devenir un élément d’attractivité et de renouveau pour ces territoires... »

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ÉCONOMIE

Agriculture

Concours Général Agricole 2014,

la reconnaissance du terroir

20 ! C’est le nombre de produits nivernais récompensés au Concours Général Agricole auxquels s’ajoutent une vingtaine d’animaux. Récompenses convoitées pour produits d’exception. Au Salon International de l’Agriculture 2014, les éleveurs nivernais ont présenté de superbes animaux et les vins de notre région obtiennent la majorité des récompenses ainsi que des produits de bouche qui font de la Nièvre une terre d’excellence et de gastronomie !

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Eurovision, vache charolaise, a été classée première parmi celles âgées de 4 ans 2 mois et plus, et a aussi remporté le premier prix de Championnat Femelle (GAEC BEAUZON Frères, éleveurs installés à Préporché).


ÉCONOMIE

Agriculture

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Héraclès, beau charolais de 1 an du groupement d'éleveurs MELAYE SENNEPIN, O. DESSAUNY, JACOB, COBATEC, CHAMPEAU, CARRAU, ROUBE décroche la première place.

LES PRIMÉS NIVERNAIS AU CONCOURS DES VINS OR

ARGENT

BRONZE

IGP DU VAL DE LOIRE IGP DU VAL DE LOIRE 2012 BLANC Médaillé d’or : Domaine des Hespérides VINS DU BERRY NIVERNAIS POUILLY-SUR-LOIRE POUILLY-SUR-LOIRE AOC 2013 BLANC Médaillé d’or : Guy SAGET SA Médaillé d’Argent : ERAL Cédrik BARDIN

OR

OR ARGENT

POUILLY-FUMÉ POUILLY-FUMÉ AOC 2012 BLANC Médaillé d’or : EARL Domaine A CAILBOURDIN Médaillé de Bronze : SCEA JEANNOT Père et Fils POUILLY-FUMÉ AOC 2013 BLANC Médaillés d’or : EARL CHARRIER Emmanuel, SCEA BONNARD, SCEA GREBET Domaine des Rabichattes Médaillés d’argent : Domaine FIGEAT André et Edmond, MAUROY GAULIEZ EURL Médaillés de bronze : EARL Domaine A CAILBOURDIN, EARL Gilles CHOLLET, MAUROY GAULIEZ EURL, SAS Domaine Châtelain

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BRONZE

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Enfin, Groseille du GAEC ROUBE Père et Fils de Magny-Cours, vache de 2 ans, est venue compléter ce palmarès en obtenant une seconde place très méritée.

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LES BOVINS PRIMÉS MÂLES AGÉS DE PLUS DE 4 ANS 3 MOIS 4ème EMPEREUR G - SCEA GAUTHIER MÂLES ÂGÉS DE 1 AN 3 MOIS à 2 ANS 3 MOIS 1er HÉRACLES - MELAYE SENNEPIN, DESSAUNY, JACOB, COBATEC CHAMPEAU, CARREAU, ROUBE

BRONZE

VINS DU BERRY NIVERNAIS COTEAUX DU GIENNOIS COTEAUX DU GIENNOIS AOC 2012 ROUGE Médaillés d’or : GAEC THIBAULT, LANGLOIS Michel COTEAUX DU GIENNOIS AOC 2013 ROUGE Médaillé d’argent : TREUILLET Sébastien COTEAUX DU GIENNOIS AOC 2013 BLANC Médaillé d’argent : GAEC THIBAULT

OR

ARGENT

Pour les mâles de plus de 4 ans, la 4ème place est revenue à Empereur G, un charolais majestueux de la SCEA GAUTHIER de Saint-Benind’Azy.

4

VACHES SUITÉES ÂGÉES DE 4 ANS 2 MOIS ET PLUS 1ère EUROVISION - GAEC BEAUZON FRÉRES 6ème ELSA - EARL DE BEAUMONT (GUENOT) VACHES SUITÉES ÂGÉES DE 2 ANS 3 MOIS à 3 ANS 3 MOIS 2ème GROSEILLE - GAEC ROUBE PÉRE ET FILS PRIX DE CHAMPIONNAT FEMELLE 1ère EUROVISION - GAEC BEAUZON FRÉRES

Infos : www.concours-agricole.com Lexique : - EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée, - GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun, - IGP : Indication Géographique Protégée, - SCEA : Société Civile d’Exploitation Agricole, - AOC : Appellation d’Origine Contrôlée.

AUTRE CONCOURS CONCOURS DE JUGEMENT DES ANIMAUX 3ème place : BOULIN Cédric 4ème place : GOUSSOT Thibault

ARGENT

AUTRES PRODUITS FOIE GRAS ENTIER DE CANARD EN CONSERVE (DLUO) SUPÉRIEUR à 24 MOIS Médaillé de Bronze : FOIE GRAS COUDRAY OZBOLT

BRONZE

PRODUITS LAITIERS NATIONAL YAOURT ET DESSERTS : YAOURT AUX FRUITS Médaillé d’argent : Famille Vincent ARGENT

LAIT DE JUMENT DE LA SOCIÉTÉ BIO BIBRACTE (POIL) Nathalie et Xavier NIAUX Prix d’excellence agro-écologique

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IMAGES

Après des débuts de faïencier, Alphonse GONIN choisit de travailler dans la photographie. En 1902, il s’installe au fond d’une cour au 37 rue de Nièvre, à Nevers. En 1905, il reçoit un prix à l’Exposition photographique de Paris pour sa série de cartes postales illustrant deux fables de La Fontaine. En résonance avec la démarche des « Nouvelles Ruralités », NM, le magazine de la Nièvre, reproduit ici sa traduction du Rat de ville et rat des champs. Les photographies présentées ici ont été retrouvées dans le fonds GONIN, achat récent du Centre des Archives Historiques de la Nièvre.

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Sources : Archives Départementales


Musées

CULTURE

nouveau théâtre Un

Théâtre

«1944

Mémoire

dans la Nièvre ,

Exposition

dans le département !

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Une clé pour ouvrir

70ème anniversaire de la Libération»

Le Conseil Général de la Nièvre présentera en septembre une exposition intitulée « 1944 dans la Nièvre, 70ème anniversaire de la Libération ». À l’occasion de la commémoration du massacre de Dun-les-Places, le 26 juin prochain, 16 panneaux consacrés au Morvan seront exposés en avant première et durant tout l’été à la Maison du Parc, à deux pas du Musée de la Résistance. Le Centre des Archives Historiques de la Nièvre (CAHN), lance une collecte de documents privés sur la 2ème guerre mondiale (lettres, photographies, presse, documents…) afin d'enrichir les fonds des Archives départementales. Infos : Exposition : Du 26 juin au 30 août / St Brisson Collecte : n http://archives.cg58.fr

musées

Le 5 avril 2014, tout le monde de la culture inaugurait le nouveau Théâtre des Forges Royales de Guérigny. Dans le cadre des anciennes Forges Royales, bâtiment classé « monument historique » et témoignage du siècle des Lumières, une nouvelle salle de spectacle de 110 places a été entièrement équipée. Le théâtre regoupe un lieu de création, une troupe en résidence et également une école de théâtre pour les jeunes de Guérigny. Ouvert toute l’année, il propose une programmation variée de théâtre, musique, danse, cinéma, événements. Deux temps forts dans la programmation : le vide Grenier de l’Âme du 23 mai au 1er juin et la semaine de la jeunesse en novembre. Né de la rencontre de la compagnie le Carambole, dirigée par Pascal Tedes, et la ville de Guérigny, ce théâtre est l’aboutissement d’un long travail. Ce projet a pu être réalisé par l’appui de l’État, de la Région, du Département et de la Ville de Guérigny. Infos : n www.theatredesforgesroyales.com Cours de théâtre : 03 86 57 63 23

En achetant votre premier billet plein tarif, visitez les autres musées à tarif réduit ! Né en 2001 d’un partenariat entre la ville d'Autun, le Conseil général de la Nièvre, la ville de Château-Chinon et le musée de Bibracte, le programme « La Clé des musées » ouvre la porte à la découverte des musées du Morvan, en vous faisant bénéficier de visites à tarifs préférentiels. Achetez votre billet d’entrée dans l’un des musées partenaires et visitez les autres à tarif réduit (sur présentation du ticket du dernier musée visité). Pour découvrir le programme, rendez-vous dans l’un des 17 musées du Morvan ou sur le site internet du Conseil Général de la Nièvre. -

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Les 17 musées partenaires : le Musée de l'Avallonnais à Avallon le Musée Rolin à Autun le Muséum d'histoire naturelle à Autun le Musée et le site archéologique de Bibracte à Saint-Léger-sous-Beuvray, le Musée d’Art et d’Histoire Romain Rolland à Clamecy le Musée François Pompon à Saulieu le Musée du Costume à Château-Chinon le Musée du Septennat à Château-Chinon le réseau des écomusées du Morvan (avec la Maison du Patrimoine Oral et la Maison des Galvachers à Anost, la Maison des Hommes et des Paysages à Saint-Brisson, la Maison du seigle à Ménessaire, la Maison Vauban à Saint-Léger-Vauban et la Maison de l'Elevage et du Charolais à MoulinsEngilbert) le Musée de la Résistance en Morvan à Saint-Brisson le Musée et le site des Fontaines Salées à Saint-Père le Musée Zervos d’Art moderne à Vézelay. 33


POLITIQUE

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Pointsdevue... « NOUVELLES RURALITÉS » : UN LEVIER CONTRE LA RÉFORME TERRITORIALE

Les territoires ruraux riches de leur qualité de vie et de leurs valeurs, malgré les annonces régulières du gouvernement, restent malmenés par les politiques nationales. Les récentes décisions idéologiques de redécoupages et de fusions des territoires viennent porter un coup dur à nos campagnes. Ce redécoupage des cantons basé sur l’unique critère démographique place les territoires ruraux dans une situation d’isolement. Deux fois plus grands qu’avant, les cantons ruraux sont livrés à eux-mêmes et très largement sous-représentés. Pourtant, depuis 1975, la France connaît une dynamique démographique de retour vers la ruralité. On constate que la population rurale augmente aujourd’hui trois fois plus vite que celle des zones urbaines. Ce renouveau démographique se traduit par des transformations profondes qui aboutissent à l’émergence d’une nouvelle société rurale. On différencie cette dernière de la société paysanne car elle est moins coupée de la vie urbaine, plus ouverte sur l’extérieur et particulièrement accueillante. Avec la réforme territoriale, le gouvernement va affaiblir ce regain d’intérêt pour les campagnes. Traiter des nouvelles ruralités n’a de sens que si on les rend très attirantes. En effet, la Nièvre ne profite pas de ce regain d’activité, elle perd ses industries, ses commerces et par conséquent ses habitants et notamment les jeunes, à l’exception de quelques cantons. Désespérément la Nièvre fait partie du quart des départements français les plus pauvres. C’est le résultat de cinquante ans de gestion socialiste.

Le concept de « Nouvelles Ruralités » permet d’envisager l’avenir de nos territoires ruraux dans une période marquée par l’apparition des métropoles qui risquent d’aggraver les déséquilibres entre espace rural et espace urbain. Le travail de la mission à laquelle a participé notre département permet de mettre en lumière nos atouts, nos spécificités mais aussi nos manques. En effet, comment envisager un aménagement équilibré de nos territoires sans intervention publique majeure à travers le renforcement des services publics de proximité et une politique industrielle qui favorisent l’implantation locale des entreprises ? Les derniers propos du Premier ministre s’inscrivent contre ces logiques d’aménagement des territoires. Parler de disparition des départements et de fusion des régions ne peut conduire qu’à accentuer une désertification déjà en marche. C’est pourquoi les « Nouvelles Ruralités » doivent s’inscrire contre ce projet de réforme territoriale qui nie totalement les potentiels des départements comme la Nièvre. Et un de ses premiers atouts sont les Nivernaises et les Nivernais qui y vivent. D’ailleurs, comment peut-on envisager une réorganisation administrative sans une large consultation de nos concitoyens ? La suppression de collectivité n’a jamais réglé les problèmes économiques auxquels nous sommes confrontés. Ils l’ont fait en Grèce ou en Italie et le sort réservé aux habitants n’est pas meilleur. Penser l’avenir de nos territoires à l’aune des « Nouvelles Ruralités », c’est se mobiliser pour que chaque habitant de la Nièvre puisse travailler là où il souhaite vivre et bénéficier des services dont il a besoin comme ceux liés à la santé ou à l’éducation.

LES CONSEILLERS GÉNÉRAUX du Groupe Rassemblement pour l’Avenir de la Nièvre (R.A.N.)

Pascal REUILLARD Conseiller général du Canton de Guérigny Groupe Communiste

LA RÉFORME TERRITORIALE ANNONCÉE

NOUS OBLIGE À UN EFFORT COLLECTIF DE RÉFLEXION ET DE PROPOSITIONS.

Fusion des régions, disparition (ou non) à moyen terme des départements, refonte de la carte intercommunale, les outils de développement auxquels nous sommes habitués vont se modifier profondément. Il nous faut saisir cette opportunité pour contribuer à inventer l'organisation territoriale du 21ème siècle pour les départements ruraux. Comment garantir la place de la Nièvre au sein d'une région plus vaste et plus puissante ? Faut il vraiment supprimer les départements en zone rurale, ou plutôt imaginer un nouvel outil garant des solidarités de proximité et d'une identité locale, à laquelle tous sont attachés ? Le travail sur les « Nouvelles Ruralités » contribue à éclairer le chemin de la reconnaissance des campagnes à nouveau attractives et engagées sur la voie de la modernité. Quel rôle et quels partenariats pour l'agglomération, pivot de l'action publique pour une majorité de Nivernais dans leur quotidien ? L'intercommunalité, sous toutes ses formes (parc, pays, SIEEEN, communautés de communes...) a montré son efficacité. Plus personne ne souhaite revenir en arrière et pourtant, nombreux sont ceux qui redoutent ces évolutions. Pour autant, dans la nouvelle architecture qui se dessine, un nouveau pallier doit être franchi. Il nous appartient de l'anticiper et de l'accompagner en réfléchissant sur la base des besoins des Nivernais d'abord. Pertinence de l'action publique et dialogue direct avec les habitants et les élus communaux sont des principes fondamentaux pour l'organisation de notre territoire. Dans le même temps, si nous voulons faire les villages et les petites villes du futur, il faut nous saisir de tous les outils d'innovation et d'expérimentation. La Nièvre a servi de laboratoire à la décentralisation, elle a toute sa place à prendre dans la définition du nouveau visage de la ruralité en France.

Fabien BAZIN Président du Groupe socialiste et apparentés


A

Carnet d’adresses

ACTION MÉDICO-SOCIALE (Sites) LA CHARITE SUR LOIRE Rue Pépinière 58400 La Charité sur Loire 03 86 69 67 00 5 Rue Bel Air 58400 La Charité sur Loire 03 86 70 95 01 CHATEAU CHINON Maison de la Solidarité 6 Place Notre Dame 58120 Château-Chinon 03 86 79 47 40 CLAMECY Boulevard Misset 58500 Clamecy 03 86 27 52 00 COSNE COURS SUR LOIRE 9 Mail Saint Laurent 58204 Cosne Cours sur Loire 03 86 28 84 50 CORBIGNY 3 Route de Vézelay 58800 Corbigny 03 86 93 46 45 Rue au Loup 58800 Corbigny 03 86 20 46 30 DECIZE 4 Boulevard Galvaing 58300 Decize Cedex 03 86 93 57 50 IMPHY 41-43 Rue Camille Baynac BP5 58160 Imphy 03 86 93 57 00 MOULINS-ENGILBERT 4 Rue Sallonyer 58290 Moulins-Engilbert 03 86 93 46 00 NEVERS-BORDS DE LOIRE 24 Rue Bernard Palissy 58000 Nevers 03 86 61 88 00 NEVERS-EMILE COMBES 11 Rue Emile Combes 58000 Nevers 03 86 71 88 60 NEVERS-VAUBAN BP 20078 16 Rue Vauban 58000 Nevers 03 86 61 97 00

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES (Direction des) 1 Rue Charles Roy 58000 Nevers 03 86 60 68 30

ART CONTEMPORAIN (Centre) Parc Saint Léger 23 Avenue Conti 58320 Pougues-les-Eaux 03 86 90 96 60

P

B

PLANNING FAMILIAL (Centre de Planification et d’Éducation Familiale)

BâTIMENTS

14 Bis Rue Jeanne d’Arc 58000 Nevers 03 86 61 87 03

C

0 800 58 00 00 3 Bis Rue Lamartine 58000 Nevers

(appel gratuit d’un poste fixe)

BIBLIOTHÈQUE DE LA NIÈVRE 20 Rue du 8 Mai 1945 58640 Varennes-Vauzelles 03 86 71 69 60

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA NIÈVRE Hôtel du Département 58039 Nevers cedex 03 86 60 67 00 cg58.fr

Horaires d’ouvertures : Du lundi au Jeudi : de 8 h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 Vendredi : de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00

CONSULTATIONS NOURRISSONS ET ENFANTS (Protection Maternelle et Infantile)

D

Hôtel du Département 58093 Nevers cedex 03 86 60 69 12

DÉPISTAGE ANONYME ET GRATUIT (Centre de)

0 800 58 00 00 (appel gratuit d’un poste fixe)

E

DÉCHETS (Réduction des)

www.toutepetitemapoubelle.fr

ÉDUCATION, JEUNESSE 58000 Nevers 03 86 93 00 75

ÉNERGIE (Agence Locale de l’Energie de la Nièvre) 31 avenue Pierre Bérégovoy 58000 Nevers – à côté de TANEO 03 86 38 22 20

I

INFRASTRUCTURES

14 Bis Rue Jeanne d’Arc 58000 Nevers 03 86 61 87 03

L

NIÈVRE INGÉNIERIE

14 Bis Rue Jeanne d’Arc 58000 Nevers 03 86 61 87 47

LABORATOIRE DÉPARTEMENTAL D'ANALYSES ET DE CONSEIL

M

Rue de la Fosse aux Loups 58000 Nevers 03 86 71 93 60

MAISON DÉPARTEMENTALE POUR LES PERSONNES HANDICAPÉES Rue Emile Combes 58000 Nevers 03 86 71 05 50

N MUSÉES

(Conservation Départementale des)

Rue de la Chaumière 58039 Nevers 03 86 60 67 05

NIÈVRE NUMÉRIQUE

Syndicat mixte (ex-Niverlan) 7 avenue Marceau BP 40241 58002 Nevers Cedex T 03 86 61 82 50 www.niverlan.fr

ANIMATEURS ET CONSEILLERS NUMÉRIQUES

Direction des systèmes d'information et du Numérique Hôtel du Département 58039 Nevers cedex 03 86 60 67 52

ANTENNES CHATEAU-CHINON Maison de la Solidarité 6 Place Notre Dame 58120 Château-Chinon 0 800 58 00 00 (appel gratuit d’un poste fixe) CLAMECY 19 Rue Maurice Mignon Appartement 41 La Ferme Blanche 58500 Clamecy 0 800 58 00 00 (appel gratuit d’un poste fixe) COSNE COURS SUR LOIRE 15 Rue du Berry 58200 Cosne Cours sur Loire 0 800 58 00 00 (appel gratuit d’un poste fixe)

S

DECIZE 4 Boulevard Galvaing 58300 Decize Cedex 0 800 58 00 00 (appel gratuit d’un poste fixe)

UNITÉ DE « SANTÉ PUBLIQUE » 3 Bis Rue Lamartine 58000 Nevers 03 86 61 60 05 Comprenant :

T

CENTRE DE LUTTE ANTITUBERCULEUX 03 86 59 24 14

SERVICE DES VACCINATIONS 03 86 61 60 01

TRANSPORTS

14 Bis Rue Jeanne d’Arc 58000 Nevers 03 86 61 87 03

NIÈVRE TOURISME

2, avenue Saint-Just BP 10318 58003 Nevers France 03 86 36 39 80 www.nievre-tourisme.com

NTM (Nièvre Travaux et Matériels) Parc Équipement de Nevers 1 quai de la Jonction 58000 Nevers 03 86 71 93 00 Annexe de Corbigny Rue aux Loups 58800 Corbigny 03 86 20 26 81

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