LE no 25
SARRAZIN JOURNAL OFFICIEL DE LA COMMUNE DE LA SARRAz SEPTEMBRE 2016 Tous ménages
Bonne retraite D Keller! r
Quels souvenirs marquants vous restent en mémoire ? Ils sont variés et nombreux et le choix est vraiment trop difficile… Qu’adviendra-t-il de votre assistante médicale ? Très compétente et agréable, cette précieuse collaboratrice ne restera pas au sein du nouveau cabinet médical. Après 15 ans d’une collaboration sans nuage, je ne peux qu’espérer qu’elle trouve un nouveau poste à sa convenance.
Le Canard Enchaîné de la semaine et d’autres petits bouquins de gags traînant dans sa salle d’attente révèlent son goût pour un humour raffiné. Son esprit caustique aussi, lui qui en a impressionné plus d’un avec sa carrure de rugbyman. Depuis plus de 32 ans qu’il exerce à La Sarraz, le Docteur Jean-Pierre Keller a plutôt déployé son mètre quatre-vingt-six dans les locaux de son cabinet où s’est généralement limitée sa fréquentation des Sarrazins. Résidant de Chevilly, c’est là qu’il a son havre de paix en compagnie de son épouse et de ses trois enfants adultes. Parvenu à l’âge de la retraite cette fin d’année, il quittera notre bourg le 15 octobre, avec la satisfaction du devoir accompli. Entretien avec un homme cultivé et charmant. pédiatrie, de gynécologie, de petite chirurgie, d’orthopédie simple. Aujourd’hui, cela est devenu affaires de spécialiste. Tout change, c’est normal. Les autres métiers évoluent aussi. Mais notre travail de coordinateur de soins n’en devient que plus important.
Où avez-vous accompli vos études ? J’ai fait mes études de médecine à Fribourg, puis à Lausanne. J’ai toujours souhaité devenir médecin généraliste et j’ai donc logiquement poursuivi ma formation avec des stages dans les Montagnes neuchâteloises, au CHUV, à la Polyclinique médicale universitaire et à SaintLoup. Cette formation s’est terminée par un doctorat en médecine. Le stage à l’Hôpital de Saint-Loup m’a fait connaître le Professeur E.-C. Bonard, alors médecin-chef de l’hôpital, dont la personnalité et les compétences m’ont vite séduit. C’est ce qui m’a fait m’établir ici, à La Sarraz.
Contrairement à vos collègues, on ne vous voit que rarement en blouse blanche… Je trouve ça plutôt encombrant, ça « encouble ». Et puis ça crée une certaine distance avec le patient et je n’aime pas cela. Petite réticence face à l’uniforme ? De toute façon, ce n’est pas la blouse qui fait le médecin !
Avez-vous observé une évolution importante dans l’exercice de votre profession durant ces 32 années ? Oui ! Auparavant, nous faisions davantage de
Quel est l’état de santé des Sarrazins ? Ni meilleur, ni pire que celui d’une population semi-urbaine normale. Un peu à l’écart des grandes villes, la qualité de vie reste excellente !
Vos patients vont regretter votre départ après une f idélité aussi longue… Certains, peut-être, d’autres peut-être pas. C’est le lot de tous les métiers publics. Il y a deux ou trois ans, on pensait ne plus avoir de médecins à La Sarraz et, par conséquent, probablement plus de pharmacie non plus puisque celle-ci travaille beaucoup avec les médecins locaux. L’opportunité d’avoir trouvé une remplaçante en la personne de Madame Dr E. Buff a facilité ma décision. De toute manière, il faut un jour ou l’autre cesser son activité professionnelle. Allez-vous poursuivre vos autres fonctions, notamment pour la Commune où vous faites partie de la Commission de salubrité publique ? Je vais continuer à rester au sein des Commissions de salubrité de La Sarraz, de Pompaples et de Chevilly. Mais je vais surtout poursuivre pendant quelques années, comme je le fais depuis 25 ans, mon activité auprès de la FMH à Berne, en tant que responsable des quelque 2 300 établissements et 1 500 cabinets médicaux qui forment des médecins dans toute la Suisse, toutes disciplines confondues. Comment allez-vous passer votre retraite ? Je vais voyager plus encore qu’avant et entretenir/améliorer mes connaissances linguistiques pour découvrir d’autres peuples, d’autres mondes. Je continuerai le badminton que je pratique avec mes amis depuis plus de 25 ans, tout comme le VTT. Plus prosaïquement, je consacrerai plus de temps à mon jardin ainsi qu’à la lecture de mes auteurs préférés, qu’ils viennent d’Italie, de Scandinavie, d’Allemagne ou d’Amérique du Sud. Qu’avez-vous envie de dire aux Sarrazins au moment de les quitter ? Gardez votre bonne qualité de vie !
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