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Réalisation LM Y&R 2016 – SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 483 207 569– Licences d’entrepreneur de spectacles : 2-1090177 et 3-1090178. Illustrations : Patrick Clouet – Crédits photos : Getty Images, iStock.

La Folle Journée est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la VILLE DE NANTES et produite par la SAEM LA FOLLE JOURNÉE.

L’application MOBILE est disponible ! La Folle Journée de Nantes


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Guillaume rice Meu view recto...

Quand avez-vous pris conscience du fait que vous pouviez être drôle ? n Dès

l’inter

INTERVIEW / PATRICK THIBAULT KOSTAR PHOTO / FRANCK TOMPS POUR

l’école maternelle et j’ai fait le clown toute ma scolarité.

Faire de l’humour sur les politiques, c’est pas la facilité pour un humoriste ?

Un slogan pour définir votre humour ? n

Aucun. Je n’aime pas les slogans.

n Je ne m’en prends pas

à eux mais à leur discours. Et je n’ai jamais dit que je faisais un truc difficile.

Alors comment définissez-vous votre humour ? n Aïe, c’est

le truc le plus relou pour un humoriste. Je dirais que j’utilise l’humour pour ce que j’ai à dire. Pour moi, c’est un moyen.

Comment fait-on pour sortir du lot parmi tous ces humoristes ? n Il ne faut

surtout pas chercher à en sortir. Faire ce qu’on aime de la manière la plus libre possible, sans compromis. Et là, on a une chance d’être heureux.

Quelles sont vos têtes de turcs ? n Les gens qui ont

des comptes à rendre : les représentants politiques, d’entreprises, des porte-paroles de tel ou tel lobby. Plus généralement, les gens qui cachent leur discours derrière de la communication.

Quels sont vos vœux pour 2017 ? n Je voudrais que

Christian Estrosi arrête la politique et qu’il ouvre une bergerie. Il découvrirait peutêtre que les moutons ne sont pas si dociles que ça.

Êtes-vous dans l’humour ou dans la politique ? n

Je suis dans la vie, je suis forcément dans la politique puisque tout le monde en fait. Acheter une pâte à tartiner sans huile de palme plutôt que du Nutella, c’est déjà politique.

GUILLAUME MEURICE. CENTRE CULTUREL JACQUES DUHAMEL, VITRÉ, 21 JANVIER ; LE SILLON, PLEUBIAN, 31 MARS ; CAP CAVAL, PENMARCH, 1ER AVRIL. DU LUNDI AU VENDREDI, LE MOMENT MEURICE DANS SI TU ÉCOUTES J’ANNULE TOUT, FRANCE INTER.

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K O S TA R PA R L E M E N U

recto n Guillaume Meurice / P3 Sommaire n / P4 Ours n / P6 Cover boy n Arnaud Aubry / P8 le k de kostar n Julien Doré / P10

actus n / P12 Chef oui chef n Jeanine Ahosse / P16

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actus n / P22 entretien n Arthur Nauzyciel / P24 n Cyril teste / P38 Tête de série n Voyov / P31 portefeuille artistique n Le Bouquet, par Justin Weiler / P54 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P60 une ville ailleurs n Montréal par Clément Bertrand / P62 verso n Guillaume Meurice / P66

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TOUS LES ÉVÉNEMENTS #DIMANCHEÀRENNES SUR METROPOLE.RENNES.FR ©J

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Conception graphique DCom Rennes, Ville et Métropole Photographies : Stéphanie Priou, Christophe Le Dévéhat, Julien Mignot

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Q U I F A I T Q U O I  ?

Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro

KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication et de la rédaction n Patrick Thibault Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité n pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa Rédaction n redaction@mcomedia.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr

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Rédacteurs n Émilie Berger, Clément Bertrand, Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Fédelm Cheguillaume, Antonin Druart, Marie Groneau, Christophe Martin, Pierrick Sorin, Patrick Thibault. Photographes n Angèle Bertrand, Matthieu Chauveau, Tangui Jossic, Christophe Martin, Yann Peucat, Pierrick Sorin, Franck Tomps. GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Arnaud Aubry (couverture, ours, sommaire, Une ville ailleurs, custom des titres), Pierrick Sorin, Justin Weiler Remerciements n Tous nos lecteurs et tous nos annonceurs Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2017

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www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar www.instagram.com/kostarmagazine Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.


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K O S TA R H A B I L L É PA R …

Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Tendances / P12 n Cultures / P22 n Une ville ailleurs / P64 Custom des titres / P8, 10, 16, 25, 28, 31, 38, 54, 62 PHOTO / TANGUI JOSSIC POUR KOSTAR

Arnaud Aubry se dit passionné de graphisme didactique et confesse que les modes d’emploi sont sa principale source d’inspiration. « C’est pour ça que je dessine en perspective isométrique. » Les lignes sont parallèles et on voit autant le second plan que le premier. Rigoureux sur la forme et la méthode, Arnaud Aubry commence d’abord par choisir une typographie avant d’entamer le projet : « Pour moi, c’est 60 % du boulot ! » n Jeune titulaire d’un master information design, Arnaud Aubry est sorti de l’école de design Nantes Atlantique en septembre. Tandis qu’il se consacre à la recherche d’un emploi, il pratique assidument l’illustration. Il vient de donner naissance à Typolo, un fanzine réalisé avec des amis illustrateurs. « Sur un format contraignant – un A3 plié dans le sens de la hauteur – il y aura pour chaque numéro une contrainte formelle sur chaque page. Pour cette fois, il s’agit d’un personnage de plain-pied ». n Kostar, il en rêvait : « Je connais le magazine depuis le lycée, c’est hyper gratifiant de se retrouver en couverture. » Pour l’habillage du magazine, il s’est inspiré d’un voyage à Amsterdam. « J’ai voulu conjuguer l’architecture hollandaise et le mini golf dont j’adore l’esthétique et l’image. » Puis, il y a cette typo, la Brevier Viennese. « Très décorative, elle vient d’une autre époque – le XVIIIe – et elle a passé le cap du numérique ». Son côté fête foraine permet de commencer l’année comme une fête. n ARNAUDAUBRY.INFO PA G E 0 8

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U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E

« J’AI LE COSTUME DE L’EMPLOI DU CHANTEUR DES ANNÉES 70 » INTERVIEW / MATTHIEU CHAUVEAU

PHOTO GOLEDZINOWSKI

Vous êtes quelqu'un de stylé, depuis quand faites-vous attention à votre look ? n Depuis que j’ai compris que ça n’allait pas. Au collège, puis au lycée, j’ai fait des tentatives vestimentaires et capillaires peu convaincantes. À un moment, j’ai dû me demander pourquoi je n’avais pas de relations soutenues avec les jeunes femmes de mon âge... Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Je suis un grand fan de Francis Cabrel. Niveau capillaire, j’ai le costume de l’emploi du chanteur des années 70. Il me manque juste la moustache. Comment choisissez-vous un costume de scène ? n Avec mes musiciens. On porte tous un peu la même chose. Sur la dernière tournée, on était en noir. Là, on réfléchit encore. Mais j’espère que ce qui intéresse le public, c’est d’abord la qualité de notre musique. Quels rapports entretenez-vous avec la mode ? n Un rapport assez lointain. J’use mes fringues sur plusieurs années mais c’est bien moi qui les achète. La paire de Timberland que je traîne dans le sable, la neige et la boue dans le clip du Lac, c’est vraiment la mienne. Pareil pour la veste militaire avec le loup dans le dos. Je l’ai achetée dans un surplus à 200 mètres de chez moi et j’ai cousu moi-même le loup. On pense qu’il y a une armée de stylistes derrière tout ça mais pas du tout. Pensez-vous être à la mode ? n Je m’en contrefous. Essayer de trouver des repères pour savoir qui détient le bon et le mauvais goût, c’est d’une stupidité rare. Si on se focalise là-dessus, on passe à côté de l’essentiel. Être à la mode, c’est quoi pour vous ? n Perdre son temps. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n S’il m’est un jour arrivé de porter une veste réversible, peut-être que oui. Sinon, je pense sincèrement n’avoir jamais retourné ma veste pour quoi que ce soit, ni pour qui que ce soit. PA G E 0 1 0

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Avez-vous pris des vestes ? n Au collège/ lycée oui, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pour quelqu’un de pudique, timide et hypersensible, les années d’éveil au féminin ont été dures. On peut dire que j’ai un bon dressing de ce côté-là. Qu’y a-t-il dans votre valise quand vous partez en tournée ? n Le truc que j’ai toujours peur d’oublier : un démêlant pour les cheveux. Sinon, mon ordi pour regarder quelques séries – Peaky Blinders, Eastbound & Down – et des films avec Will Ferrell. Quelques bouquins aussi : sur la précédente tournée, plusieurs de Pierre Rabhi. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n Aux climatosceptiques. C’est assez hallucinant qu’on puisse encore ouvertement affirmer que le réchauffement climatique serait un complot. Quel est le comble du chic ? n Réussir à porter avec dignité des Crocs. Le comble du mauvais goût ? n Porter des Crocs avec des chaussettes. Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ? n Apparemment, un gars qui bossait le dimanche et qui avait une vraie réflexion sur le travail le week-end. Qui rêveriez-vous de déshabiller ? n Christine Boutin, juste pour le fun. Il y a dans la nudité une façon de s’abandonner qui parfois fait réfléchir sur soi. Quelle personnalité voudriez-vous relooker ? n Christine Boutin encore. À partir du moment où on a reposé les bases grâce à la nudité, ce serait un beau challenge que d’en faire une nouvelle femme, pleine de vie, de respect de l’autre. On est d’accord qu’on part sur un gros challenge, mais je suis sûr qu’on va y arriver ! n

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ZÉNITH, NANTES, LE 8 MARS ; ARENA, BREST, LE 9 MARS ; ARENA, ANGERS, LE 10 MARS ; L’ANTARES, LE MANS, LE 17 MARS ; MUZIK’HALL, RENNES, LE 8 AVRIL.



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CONTRIBUTEURS DU CAHIER TENDANCES, ÉMILIE BERGER, ANTONIN DRUART, CHRISTOPHE MARTIN

Idéotopie CRÉATIF ET HUMAIN Les Rennaises Audrey et Marion ont imaginé de réunir une communauté d’artistes associés. Ils sont tatoueurs, peintres, illustrateurs ou graphistes, tous issus d’un univers créatif singulier. Les œuvres sont ensuite imprimées ou sérigraphiées sur des vêtements made in France par l’Atelier Maison Noire. Les clients peuvent aussi passer commande d’une œuvre personnalisée. n IDEOTOPIE-BLOG.FR

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Dans la catégorie éthique et responsable, bienvenue à Conouco, marque 100 % made in France. Les vêtements sont fabriqués en lin biologique, matière noble et naturelle. C’est hypoallergénique, antibactérien, thermorégulateur, résistant et surtout, ça n’oublie pas d’être élégant. Le Breton Hugo Lemoine s’applique désormais à faire progresser sa jeune marque. n CONOUCO.FR

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ATYPIQUE ET HYBRIDE Ils se sont baptisés Les sales gosses du made in France. Si, si, ça ne s’invente pas. Non pas parce qu’ils pensent que ce qui est fabriqué en France est forcément meilleur mais parce qu’ils sont favorables au raccourcissement des circuits de production. Alors ils ont imaginé un concept store pour ceux qui veulent acheter éco-responsable. Ce qui est top, c’est qu’ils ne se prennent pas au sérieux. Enfin pas trop ! n

Comme son nom l’indique, cette nouvelle librairie aux multiples facettes offre une approche “désegmentée” du commerce culturel. Andrèas Lemaire mêle littérature, beaux-arts, BD et jeunesse, le tout sélectionnées avec un engagement assuré et mis en scène dans des linéaires au design non moins singuliers, signés par l’agence Proto>types architecture environnements. Myriagone est aussi une galerie ouverte aux arts graphiques en 2D. Pour plus de convivialité, l’écrin a aussi son espace café. n LIBRAIRIE MYRIAGONE, 16 RUE BONIER, ANGERS MYRIAGONE.JIMDO.COM

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La Loire au cœur, sur les pas de Michel Chaillou et d’Yves Cosson Projet littéraire et musical imaginé par l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire, l’Université Permanente de Nantes et la Compagnie Théâtrale Science 89

http://laloireaucoeur.wixsite.com/nantes Avec le soutien de la Ville de Nantes et de la Région des Pays de la Loire

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C H E F, O U I C H E F

LA CUISINE... CUISINÉE ! TEXTE ET PHOTOS / CHRISTOPHE MARTIN POUR KOSTAR

Dans un milieu où les femmes sont encore sous représentées, Jeanine Ahosse a réussi à tirer ses casseroles du jeu. Aussi modeste qu’enthousiaste, elle n’a rien perdu de ses aspirations. Depuis un an à la tête de son propre restaurant, elle nous livre une cuisine épanouie, sincère et authentique. Pouvez-vous nous résumer votre parcours ? n Tout a commencé par huit ans d’études en hôtellerie à Lille. J’ai fait mes premières armes dans les cuisines de Matignon lors d’une saison estivale. Le chef m’a alors encouragée à garder un pied à Paris. Sur ses recommandations, j’ai intégré la brigade du Bristol dirigée par Eric Fréchon, au banquet puis au gastro. Est-ce plus difficile lorsque l’on est une femme ? n Il y avait de réelles disparités. Je n’étais pas du genre à réclamer mon dû. En PA G E 0 1 6

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rentrant à Lille, j’ai réussi à intégrer un étoilé, La Laiterie, alors que j’avais annoncé au chef que j’étais enceinte. J’ai d’anciennes collègues qui ont gravi les échelons, comme Virginie Basselot une des rares femmes devenues MOF mais qui est partie pour la Suisse, ou Amandine Chaignot, partie à Londres pour de meilleures opportunités. Il y a encore beaucoup de travail pour que nous soyons reconnues à notre juste valeur. Avez-vous dû renoncer à quelques ambitions ? n J’ai suivi mon mari, Antoine


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C H E F, O U I C H E F

Landron qui est venu à Angers pour s’associer avec Jérémie Baron afin d’ouvrir Autour d’un cep (Kostar n°13). J’ai fait des sacrifices. J’ai dû faire de l’intérim en collectivité pour conjuguer vie professionnelle et vie personnelle. Et pour tout dire, en arrivant ici, je ne mettais même pas mon parcours en avant, j’avais l’impression de ne plus être légitime. J’avais créé une rupture dans mon parcours.

« LE VÉGÉTAL EST TRÈS PRÉSENT DANS MES ASSIETTES »

ENTRÉE CARPACCIO DE MAIGRE / VINAIGRETTE AUX AGRUMES ET JEUNES POUSSES DE SÉRAPHINE. PLAT BOUDIN NOIR MAISON À LA VENTRÈCHE DE NOIR DE BIGORRE / PURÉE DE POMME DE TERRE ET PANAIS / CRÈME DE COURGES ET AUTRES LÉGUMES DE SAISON. DESSERT PARFAIT GLACÉ AU CAFÉ / TUILE SPÉCULOS. VINS CHENIN 2014 / MOQUE-SOURIS / BRUNO ROCHARD CÔTE DU RHÔNE 2015 / LA FÉE DES VIGNES / LE CLOS DES CÎMES PA G E 0 1 8

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Qu’avez-vous retenu de cette expérience ? n J’avais des responsabilités, ce qui m’a permis d’insuffler quelques changements, apporter un savoir-faire et un goût pour les produits de qualité. Après cette parenthèse, j’ai réussi à retourner dans les cuisines d’un restaurant, le Pois Gourmand, dans lequel j’ai pu, pendant deux ans, m’épanouir et retrouver une cuisine qui me ressemble. J’avais carte blanche ! Comment est née L’Ail des Ours ? n J’ai toujours gardé l’envie d’ouvrir mon propre restaurant. Je cherchais la bonne opportunité. Mon mari m’a soutenu et rejoint aujourd’hui dans ce projet. Nous avons mis à plat nos envies, nos idées. Quel en est le concept ? n Je ne crois pas à l’idée de concept, c’est un truc de franchises. Ici, c’est avant tout une histoire commune. Les copains ont beaucoup contribué SAISON 11 / NUMÉRO 54

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à l’élaboration de ce restaurant, comme Julien Parsy et Nathalie Béasse qui ont notamment donné le ton sur l’ambiance. Et en cuisine ? Tout était-il déjà en boîte ? n À vrai dire, j’étais plutôt en confiance sur ce plan, je n’avais pas de recettes préétablies. Je voulais une cuisine de marché, spontanée et intuitive, qui réponde aux envies du moment. Comment la définiriez-vous ? n C’est une cuisine « cuisinée » ! C’est un peu bizarre de dire ça mais disons que je ne me contente pas simplement de snacker une entrecôte de cochon ibérique. Je dis souvent que je cuisine comme à la maison. J’aime préparer mon boudin, un petit sauté… j’aime quand ça mijote ! Et L’Ail des Ours, un nom choisi au hasard d’un brainstorming ? n Non, le végétal est très présent dans mes assiettes. Je fais une cuisine très aromatique. C’est un clin d’œil à Thierry Finet de feu Piet à terre dans le Cher, où j’ai fait mon dernier stage et découvert les fleurs comestibles. Je suis tombée sous le charme de cette fleur, pour son nom, sa beauté, ses saveurs. Je la mets à l’honneur dans ma cuisine de mai à juin. J’ai d’ailleurs une petite mamie qui me fournit mais qui garde ses sources bien secrètes, ce qui ajoute une part de mystère. n L’AIL DES OURS, 8 RUE BOISNET, ANGERS


Christian Milovanoff, Le Louvre revisité, Andrea Mantegna, «ƬLa Vierge de la VictoireƬ», 1986.

Un condent pour la Marquise, tapissier d’ameublement, Louvrage chromatique, 2016. Cabriolet Louis XV.

INTERACTIONS UNE AUTRE APPROCHE

DE LA COLLECTION

Du 28 janvier au 16 avril, de 14h00 à 18h00 du vendredi au dimanche Galerie de l’artothèque, 52, rue de la Poterie à Vitré

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RÉDACTEURS DU CAHIER CULTURES VINCENT BRAUD, MATTHIEU CHAUVEAU, FÉDELM CHEGUILLAUME, ANTONIN DRUART, MARIE GRONEAU, PATRICK THIBAULT

Les mots du monde En 2017, on croit plus que jamais au pouvoir de la littérature et Atlantide continue de réunir les mots du monde à Nantes. Parmi les invités de l’édition 2017 du festival des littératures, on retient déjà la tornade italienne Zerocalcare, la jeune Cloé Mehdi, le nobélisable roumain Mircea Cartarescu, l’Espagnol Edouardo Mendoza, l’Irakien Ahmed Saadawi… la soirée consacrée à la liberté d’expression, les leçons de cuisine des écrivains et des lectures par Anne Alvaro et Didier Bezace. n ATLANTIDE, FESTIVAL DES LITTÉRATURES, LE LIEU UNIQUE, NANTES, 2 AU 5 MARS 2017 PA G E 0 2 2

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ACTUS

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LERNER NATHAN, THE SEEING MONTH (LA BOUCHE QUI VOIT), 1940 © 2017 KIYOKO LERNER / ADAGP, PARIS, © CENTRE POMPIDOU, MNAM-CCI/PHILIPPE MIGEAT/DIST. RMN-GP

Pompidou 40 ans !

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Et oui déjà. Ouvert en 1977, le Centre Pompidou fête aussi son anniversaire hors de Beaubourg et ses antennes. On note en région deux expositions qui croisent les œuvres du centre à celles d’autres prêteurs. Parole, Parole à ChâteauGontier réunit des œuvres pluridisciplinaires autour de la langue. Puis au lieu unique, Mégastructures, une spectaculaire exposition autour du concept architectural moderniste. n PAROLE, PAROLE, CHAPELLE DU GENÊTEIL, CHÂTEAU-GONTIER, 28 JANVIER AU 23 AVRIL MÉGASTRUCTURES, LE LIEU UNIQUE, NANTES, 29 MARS AU 21 MAI

MØME / DR

7 mai 2017 Un festival, des festivals Peut-être avez-vous déjà réservé votre pass avant Noël. Sans avoir de noms, juste sur la confiance que vous accordez à tel ou tel. Sur la planète électro, on part d’abord fêter les 20 ans de Panoramas à Morlaix qui affiche une prog hallucinante (Møme, Etienne de Crecy, Vitalic, AllttA-20SYL & Mr. J. Medeiros… du 7 au 9 avril). Le Made Festival qui rassemble aussi la galaxie électro aura lieu à Rennes du 18 au 21 mai avec là encore Møme qui devrait bien tourner cette année. Du 31 mars au 9 avril, Mythos réunit Keren Ann, Olivia Ruiz, Vincent Delerm, Vianney, Nosfell, AllttA et Calypso Rose. À Laval, du 19 au 21 mai, Les 3 éléphants alignent pour l’instant Christophe, Jungle by Night, MHD et Acid Arab. Pas d’infos sur Art Rock à Saint-Brieuc du 2 au 4 juin, même si des noms précités devraient là aussi s’y retrouver. Les Charrues ont annoncé Arcade Fire, Phoenix, Matmatah, Jean-Michel Jarre et Justice tandis que Les Escales à Saint-Nazaire prennent la direction de Detroit du 28 au 30 juillet. n PA G E 0 2 3

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Un soir, pas comme les autres, quelque part en France. David erre et s‘égare dans une ville en ébullition. Mina, elle, a préféré prendre le large. Ils se sont aimés mais quelque chose s’est brisé. En cette soirée de cauchemar, leurs pensées se rejoignent. Eric Pessan joue habilement de la météo incertaine de ce début d’année, pour nous plonger dans une histoire de désarroi, intime et collectif. Histoire de conjurer le sort ? n ERIC PESSAN, LA NUIT DU SECOND TOUR, ALBIN MICHEL

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ENTRETIEN / SCÈNE

« J’AI ENVIE DE PARTAGER CET OUTIL » INTERVIEW / PATRICK THIBAULT

PHOTOS / YANN PEUCAT POUR KOSTAR

Après le départ de François Le Pillouër qui sera resté vingt-deux ans à la tête du TNB, c’est un artiste qui prend la relève. Tout juste arrivé du CDN d’Orléans, l’acteur et metteur en scène Arthur Nauzyciel entend ouvrir l’institution rennaise sur la ville et à d’autres disciplines. Avez-vous toujours été convaincu d’avoir le meilleur projet pour le Théâtre National de Bretagne ? n J’étais convaincu d’avoir un projet qui était juste à la fois pour le TNB et pour Rennes, et qui me passionnait. J’étais porté par un désir et ce désir était l’adéquation de mon parcours, de ce que je sens de Rennes et son territoire, et du potentiel du TNB. La légitimité de cette nomination vient de l’unanimité des tutelles autour de mon projet. Qu’est-ce qui a fait cette unanimité ? n Je pense qu’on sentait le désir d’ouverture et de partage qui est le mien. Peut-être y avaitil un intérêt à tenter ce risque d’un artiste à la direction du TNB et donc d’inscrire une rupture.

“IL Y A QUELQUE CHOSE À RÉINVENTER“ Quelle image avez-vous de l’institution que vous récupérez ? n À l’extérieur, le TNB avait l’image d’un lieu de prise de risque et d’expérimentation, surtout portée par le festival Mettre en Scène. On parle d’un paquebot avec ce que ça représente de puissance et de lourdeur. La réputation, c’est aussi l’école et son inscription dans le champ européen. Après 22 ans de la même direction, c’est bien qu’il y ait un tournant et qu’une nouvelle page s’écrive. Il y a quelque PA G E 0 2 5

chose à réinventer dans la continuité car Rennes est une ville en pleine transformation. J’ai envie d’accompagner le mouvement. Vous n’avez jamais été programmé à Rennes, que connaissez-vous de la ville ? n Je suis venu en tant que spectateur, j’ai des amis et j’ai démarré en Bretagne. Je suis arrivé à Lorient dans les valises d’Éric Vigner. J’y ai été acteur, formateur et artiste associé jusqu’en 2003. En fait, j’ai joué partout en Bretagne sauf à Rennes. On a compris que vous vous inscrivez en rupture, quelles sont les principales lignes de votre projet ? n Parlons plutôt de mutation. Ça n’est pas comme s’il fallait tout casser pour faire autre chose. Le TNB n’est plus dirigé par ce que François Le Pillouër appelait lui-même un intendant mais par un artiste. Le projet va partir du plateau, d’une pratique d’acteur et de metteur en scène. Qu’est-ce que ça change ? n Il va y avoir une transformation dans le lien avec l’équipe, le public, les artistes et le territoire. Un artiste à la tête de l’institution est l’incarnation du projet et l’identité du lieu. Mon parcours est déjà une synthèse de ce que le TNB est et peut continuer d’être, un lieu de théâtre ouvert à d’autres disciplines et à l’international. Les gens avec qui je travaille viennent d’horizons différents, la programmation va être à l’image de ça.

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ENTRETIEN / SCÈNE

Quel théâtre défendez-vous ? n Je crois à un théâtre d’art, un théâtre de texte mais dans la conscience des enjeux esthétiques de notre temps. C’est ce que racontent aussi la plupart des artistes associés à mon projet. Je crois à la force de la langue et de la parole. Dans une époque où on tend à réduire la pensée, les grands auteurs de théâtre nous renverront toujours à ce que le monde a de complexe et à ce que l’humain a de plus profond et troublant. C’est notre travail d’être à l’endroit de la complexité et du trouble. Je crois à la pertinence de l’esthétique, d’une quête du beau, de l’exigence sur le plateau qui permet au spectateur de vivre le temps de la représentation une expérience que seul le théâtre peut proposer.

« JE CROIS À LA FORCE DE LA PAROLE »

16 ARTISTES ASSOCIÉS ! JEAN-PIERRE BARO, JULIE DUCLOS, MOHAMED EL KHATIB, VINCENT MACAIGNE ET GUILLAUME VINCENT POUR LE THÉÂTRE ; KERENN ANN ET ALBIN DE LA SIMONE POUR LA CHANSON ; DAMIEN JALET, GISÈLE VIENNE ET SIDI LARBI CHERKAOUI POUR LA DANSE ; MARIE DARIEUSSECQ ET YANNICK HAENEL POUR LA LITERATURE ; VALÉRIE MRÉJEN, M/M ET XAVIER VEILHAN POUR LES ARTS PLASTIQUES ; ET L’INCLASSABLE PHIA MÉNARD ENTRE DANSE, JONGLAGE ET PERFORMANCE : VOILÀ LES SEIZE NOUVEAUX ARTISTES ASSOCIÉS DU TNB POUR QUATRE ANS.

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Votre envie d’ouverture va-t-elle déboucher sur un TNB ouvert en journée ? n Il l’est déjà avec le cinéma. J’aimerais qu’il le soit davantage. Je veux mettre en place des moments pour que le public vienne au TNB sans que ça soit seulement pour voir du théâtre. Des ateliers amateurs, une université libre mise en place par un groupe de chercheurs, avec Patrick Boucheron. Des rendez-vous réguliers qui ne vont pas forcément toucher un public de spectateurs. La présence de plasticiens, de musiciens, va ouvrir le champ des possibles pour faire se rencontrer des publics. Pourquoi seize artistes associés ? n C’est une façon de dire que j’ai envie de partager cet outil avec des camarades. C’est pas du népotisme, ce sont des gens avec qui j’ai des envies et des affinités. À eux tous, ils racontent quelque chose du projet dans sa diversité de disciplines, de parcours, d’origines. C’est une petite image du monde qui se raconte là. Je ne trouve pas normal que ces artistes qui ont une reconnaissance nationale et internationale n’aient pas été vus à Rennes alors qu’ils témoignent de la diversité culturelle. Vous allez aussi diriger l’école, n’est-ce pas un peu le cumul des mandats ? n Je ne sais pas si ça fait cumul des mandats mais c’est normal que, dans un théâtre dirigé par un artiste, l’école soit aussi prise en charge par cet artiste. Tous les théâtres dirigés par des metteurs en scène devraient avoir leur SAISON 11 / NUMÉRO 54

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école. Ce rapport à l’éducation et à la transmission est intrinsèque au rapport du plateau. C’est aussi le lieu des artistes associés. Et la possibilité de travailler avec d’autres partenaires rennais, l’Opéra, le Frac… sur des projets communs. C’est excitant. Changer le concept de Mettre en Scène et son nom, n’est-ce pas le changement pour le changement ? n J’ai réinterrogé le nom car la question qui est derrière Mettre en Scène, c’est “Que peut le théâtre ?”. Une question à se poser toute l’année pour le TNB. Je souhaite que ça reste un festival mais j’aimerais que ça soit un espace pour des formes plus compliquées à présenter dans le cadre d’une saison. Des propositions qui échappent au format du théâtre ou de la salle de théâtre, trop courtes ou trop longues, dans des lieux qui ne sont pas forcément des salles de spectacle. On peut ouvrir davantage aux autres disciplines. Cette première saison sera marquée par la reprise de vos spectacles… n Je ne me sentirais pas à l’aise de montrer une nouvelle création à un public qui ne connaît pas mon parcours. C’est une façon de se présenter et de commencer à créer un lien à travers des spectacles qui ont été marquants. C’est important d’inclure le public dans l’histoire, dans la manière dont vous êtes construit. Quels sont ces spectacles ? n Jules César, un Shakespeare quasiment jamais monté en France, créé à Boston en 2008 et qui a beaucoup tourné. Il sera joué en anglais. J’ai fait plusieurs spectacles aux États-Unis et j’y ai une famille d’acteurs et de collaborateurs avec qui je continue de travailler. Jan Karski (mon nom est une fiction), d’après le roman de Yannick Haenel, créé pour l’ouverture d’Avignon en 2011 et qui sera à la Colline en juin. Puis L’empire des lumières, créé à Séoul en Corée à partir d’un roman de Kim Young-Ha, avec Moon So-Ry, actrice fétiche qui joue dans le film Mademoiselle. Des spectacles de 2008, 2011, 2016. Avez-vous croisé François Le Pillouër, que vous a-t-il dit ? n Bien-sûr que je l’ai croisé. François ne m’a rien dit de plus ou de moins que ce qu’il lui semblait nécessaire de me dire dans cette transition par rapport à l’historique du TNB, à certains dossiers. Ça a été une transition factuelle, objective. Il a très bien fait son travail. n


MARDI 14 ET MERCREDI 15 MARS 2017 CENTRE DE CONGRÈS LES ATLANTES

design: WGR © photo: Maurice Béjart, Paris, 1966, par Willy Rizzo

20H30

DANSE

LES SABLES D’OLONNE

SAISON CULTURELLE 2016-2017 www.lessablesdolonne.fr

Réservations : Office de tourisme 02 51 96 85 78 / billetterie@otls.fr


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MUSIQUE

QUATUOR PSOPHOS / DR

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ENTREZ DANS LA DANSE TEXTE / PATRICK THIBAULT

Après la nature, La Folle Journée 2017 explore la danse sous toutes ses formes. Le rythme des peuples traduit la dimension internationale du programme, ainsi que l’importance de l’influence de la danse sur les musiques. Année après année, La Folle Journée s’ouvre davantage. Elle embrasse à la fois toutes les époques de la musique classique et inclut sans hésiter la musique contemporaine juqu’aux productions récentes. Grâce à des projets singuliers, à la billetterie sur Internet, elle s’ouvre aussi à des publics moins classiques. Les chiffres donnent toujours le tournis : plus de 350 concerts, 2 000 artistes et 150 000 spectateurs attendus. n Que ces chiffres ne vous donnent pas le vertige et qu’aucune rumeur ne vous arrête. Il reste toujours quelques places remises en vente au dernier moment. n Selon que vous soyez classiques ou contemporains, vous irez vers Haydn, Mozart, Beethoven ou vers Philip Glass et Steve Reich. Non, ce jugement est trop hâtif. À La Folle Journée, on est là pour se laisser bercer. Une entrée par thème permet de ne pas se focaliser sur une époque. On peut ainsi choisir entre les formes de danse, la danse dans les musiques des XIXe, XXe et XXIe siècles… La danse est indissociable du rythme qui est l’essence de la musique. De rythme, La PA G E 0 2 8

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Folle Journée 2017 ne manquera pas. n De nombreux artistes sont déjà venus à La Folle Journée et vous les connaissez déjà. Cette année, on regardera de près les pianistes Thomas Enhco, Víkingur Ólaffson, Bruce Brubaker, Francesco Tristano, la soprano Maria Keohane, l’Orchestre de Lettonie, un des meilleurs d’Europe, et le retour d’Eitetsu Hayashi et son Ensemble Fu Un no Kai, des percussionnistes japonais hors pair pour entrer dans la transe. Enfin, si vous voulez danser, on vous recommande Music for 18 musicians le spectacle imaginé par Sylvain Groud avec l’Ensemble Links et la compagnie MAD pour un programme Steve Reich qui fait participer la salle. n LA FOLLE JOURNÉE LE RYTHME DES PEUPLES NANTES, 1ER AU 5 FÉVRIER. LA FOLLE JOURNÉE EN PAYS DE LA LOIRE, CHALLANS, CHOLET, LA FLÈCHE, FONTENAY-LE-COMTE, FONTEVRAUD, LAVAL, LA ROCHE-SUR-YON, SABLÉ-SUR-SARTHE, SAINT-NAZAIRE, SAUMUR, 27 AU 29 JANVIER. WWW.FOLLEJOURNEE.FR

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Bulles de silence

Laurence Leblanc Prix Niépce 2016

NOBODY D’APRÈS LES TEXTES DE FALK RICHTER MISE EN SCÈNE CYRIL TESTE COLLECTIF MxM

Exposition du 20 janvier au 8 avril 2017 Vendredi 20 janvier | Vernissage - 12h30 - Galerie Dityvon

31.01 > 02.02

& Conférences associées à l’Espace culturel de l’Université d’Angers « De la photographie à l’image en mouvement » | 11h - 18h15 www.univ-angers.fr/culture

2e édition

IRCONFÉRENCES BIENNALE DE CONFÉRENCES

© Mrzyk & Moriceau

Fanny de Chaillé Marc Boulay et Sébastien Steyer Dector et Dupuy Frédéric Ferrer François Gremaud et Pierre Mifsud ORLAN Grand Magasin Vinciane Despret

Parole, parole

Pôle culturel des Ursulines 4 bis rue Horeau 53200 Château-Gontier T. 02 43 09 21 52 www.le-carre.org

UNE EXPOSITION DU 40e ANNIVERSAIRE DU CENTRE POMPIDOU

28 janvier › 23 avril / Château-Gontier

02 51 88 25 25 / leGrandT.fr

© SIMON GOSSELIN- LICENCES SPECTACLES 1-1075853 1-1075850 2-1075851 3-1075852

9 › 11 mars 2017 Château-Gontier


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COCOON © YANN ORHAN + PEINTURE ESTHER PEARL WATSON

MUSIQUE

Dans la maison Une pochette ornée d’une maison peinte par l’artiste Esther Pearl Watson, un titre en forme d’invitation chaleureuse (Welcome Home) : le nouvel album de Cocoon se veut rassurant avant même qu’on ne l’écoute. C’est pourtant un disque de rupture puisque marqué par le départ de Morgane Imbeaud du duo originel. Que l’on se rassure, seul aux commandes, Mark Daumail livre toujours une folk-pop soyeuse du plus bel effet, une petite touche soul inédite, et bienvenue, en plus. n DR

COCOON, STEREOLUX, NANTES, 1ER FÉVRIER ; LE CHABADA, ANGERS, 2 MARS ; LE POIRÉ-SUR-VIE, 17 MARS ; VIP, SAINT-NAZAIRE, 24 MARS.

Atlas sound

PONI HOAX © AGNES DHERBEYS

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Électro-monde Derrière la redoutable efficacité de ses tubes sur les dancefloors (Budapest, Antibodies), Poni Hoax a toujours laissé entrevoir une identité beaucoup plus complexe que le tout-venant de l'électro-rock. Avec Tropical Suite, Laurent Bardainne, Nicolas Ker et leur bande confirment cette impression en enregistrant leur nouvel album le plus loin possible de leur studio parisien : en nomade, entre l’Afrique du Sud, le Brésil, le Cambodge, les États-Unis et la Thaïlande, avec pour chaque titre, des invités locaux, parfois simplement croisés dans un bar… n PONI HOAX, UBU, RENNES, 2 FÉVRIER ; RUN AR PUNS, CHATEAULIN, 3 FÉVRIER ; STEREOLUX, NANTES, 30 MARS. PA G E 0 3 0

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Trois ans que l’on attend des nouvelles discographiques de Frànçois & The Atlas Mountains, depuis Piano Ombre, formidable album aussi ample qu’intime. Attente qui devrait être récompensée sous peu puisque la sensation française (signée sur le label londonien Domino – celui des Kills ou Arctic Monkeys…) nous promet un nouvel LP cette année. Un disque qui n’a pour l’instant ni titre ni date de sortie et dont on découvrira le contenu, en toute virginité, directement sur scène. À moins que les internets ne nous préparent une surprise… n FRÀNÇOIS & THE ATLAS MOUNTAINS, LIEU UNIQUE, NANTES, 11 FÉVRIER ; CHABADA, ANGERS, 18 MARS.


MUSIQUE

BONNE FRÉQUENTATION TEXTE ET PHOTO / MATTHIEU CHAUVEAU POUR KOSTAR

Musicien plébiscité sur la scène pop nantaise, Thibaud Vanhooland se lance enfin en solo avec Voyov et sort en ce début d’année son premier EP. Elle nous est familière, cette silhouette qui ne tient jamais en place. Quand on la remarque au printemps dernier dans le clip inaugural Les soirées, on l’a déjà croisée derrière la basse chez Rhum for Pauline, Pégase ou Elephanz. C’est celle de Thibaud Vanhooland qui, sous le pseudo Voyov (lisez Voyou !), sort pour la première fois ses propres morceaux. n De ses groupes passés, le garçon de 27 ans semble avoir surtout retenu la modernité du son, claviers tout en avant, au service de mélodies toujours catchy. La comparaison s’arrête là puisque la pop de Voyov se chante exclusivement en français. « C’était une évidence pour moi. Je voulais m’adresser le plus directement possible à l’auditeur sans user de métaphores ou de sens cachés. » n Cette clarté dans le propos évoque parfois celle d’un Daho, avec qui Voyov partage également ce chant détaché follement classe. « On me l’a dit plusieurs fois mais en vérité, je connais très peu. J’écoute plein de choses différentes, de la pop, de la variété, du hip-hop,

du jazz, du classique… mais ce qui m’inspire le plus, ce sont des rencontres, des paysages. » Comme ceux à l’honneur dans le clip de On s’emmène avec toi, tourné dans une ancienne cité minière du Nord-Pas-de-Calais par Tamara Seilman. « J’ai grandi dans cette région avant d’emménager à Nantes. Mes paroles ne sont pas autobiographiques mais j’aime parler d’environnements que je connais et y mettre en scène des personnages fictifs », précise celui qui cite plus volontiers en référence des réalisateurs (Blier, Pialat…) que des musiciens. n Car, on l’aura compris, Voyov, c’est un univers autant visuel que musical, à l’image de ce nom en forme de palindrome – du pain béni pour les graphistes qui accompagneront la carrière (prometteuse) de ce voyou définitivement fréquentable. n FACEBOOK.COM/VOYOVMUSIC VOYOV, EP "ON S'EMMÈNE AVEC TOI" DISPONIBLE. LE FERRAILLEUR, NANTES, LE 28 JANVIER.

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HIP OPSESSION Rap tout

INTERVIEW MATTHIEU CHAUVEAU

Une tête d’affiche (Kery James) et le plein de découvertes. À Nantes, HIP OPsession s’impose plus que jamais comme le festival défricheur de la culture hip-hop. Rencontre avec Nicolas Reverdito, directeur. Le festival a désormais son QG… n Oui, un lieu de vie (2 rue des Pénitentes) ouvert toute la journée, qui accueillera une expo de graffeurs (CNN 199) mais aussi des animations, des conférences, des DJ, des showscase, un bar, et même nos bureaux. Tout ce qu’il faut pour découvrir le hip-hop, s’amuser et passer de bons moments. Le hip-hop, «  c’était mieux maintenant  »  ? n Au début des années 2000, on disait que c’était mieux avant. C’est vrai qu’on était dans un trou de créativité. Aujourd’hui, il y a une vraie dynamique avec des mecs comme Kendrick Lamar aux États-Unis ou Nekfeu ici. La scène underground est aussi de plus en plus créative. On le voit dans le festival avec un rappeur comme Abdu Ali (1er mars au Pôle étudiant), un Américain proche de la culture queer.

Trois artistes coups de cœur ? n Jazz Cartier, un rappeur de Toronto (22 février au Ferrailleur). On est très content de l’avoir au tout début de sa carrière, il va bientôt exploser. Dans le même esprit, en rap français, Prince Waly (23 février au Ferrailleur). Côté américain, Black Milk en soirée de clôture à Stereolux (4 mars). Il amène une chaleur un peu plus jazzy. Ça montre une

JAZZ CARTIER / DR

Un groupe comme PNL redéfinit les codes du rap français. Cela se confirme dans votre prog ? n C’est sûr que l’auto-tune, dont PNL est le fer de lance, fait son arrivée fracassante depuis quelques années. Il faudra voir si ça va rester dans le temps, ou si c’est juste un effet de mode. Dans le genre, on aura le Parisien Usky (25 février au QG).

esthétique hip-hop qu’on connaît moins et qui nous tient à cœur à HIP OPsession. HIP OPSESSION, NANTES, 16 FÉVRIER AU 4 MARS, HIPOPSESSION.COM

Beau travail On connaissait l’intérêt de Tindersticks pour le 7e art grâce aux géniales B.O. que le groupe a composées pour la réalisatrice Claire Denis. Avec Minute bodies, le crooner Stuart Staples et sa bande trouvent en Frank Percy Smith (1880-1945 !) un nouvel alter ego cinéaste. Les films, entre naturalisme et abstraction, de ce documentariste pionnier des techniques macrophotographiques forment un écrin rêvé pour les compositions vaporeuses et subtilement groovy des Anglais. n CINÉ-CONCERT TINDERSTICKS, LE LIEU UNIQUE, NANTES, 11 ET 12 MARS.

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Coming Out, une collection privée dévoilée

Pierre et Gilles, Yves, série « Les gamins de Paris », photographie peinte, 1983, ©adagp tous droits réservés

Nicolas Libert & Emmanuel Renoird

Exposition

28.01.17 26.03.17 Dove Allouche Virginie Barré Gilles Berquet Mohamed Bourouissa Michal Chelbin Grégoire Cheneau Larry Clark Claude Closky Thibaut Cuisset Edith Dekyndt Didier Fiuza Faustino Daniel Firman Sylvie Fleury Peter Ghyczy Nan Goldin Pierre Gonnord Anthony Goicolea Toni Grand Keith Haring

Chapelle des Calvairiennes Centre d’Art Contemporain Mer./Jeu./Ven. 14h00 — 17h00

Laura Henno Peter Hujar Alain Jacquet Bill Jacobson Curtis Jere Michel Journiac On Kawara Hendrik Kerstens Iwajla Klinke Karen Knorr Mona Kuhn Oleg Kulik Nicolas Le Moigne Claude Lévêque Robert Mapplethorpe Mathieu Mercier Slava Mogutin Jean-Baptiste Mondino François Morellet

Sam./Dim. 14h30 — 18h00

Youssef Nabil Aurélie Nemours Richard Nonas Suzanne Opton Jean-Michel Othoniel Martin Parr Laurent Pernot Pierre et Gilles Jean-Pierre Raynaud Bettina Rheims Guy de Rougemont Dean Sameshima Vittorio Santtoro Hedi Slimane Wolfgang Tillmans Atelier Van Lieshout Andy Warhol


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et aussi MUSIQUE KATERINE, LIEU UNIQUE, NANTES, 19 ET 20 JANVIER ; THÉÂTRE, LAVAL, 21 JANVIER ; LE MILLANDY, LUÇON, 27 JANVIER ; LE QUAI, ANGERS, 29 AVRIL. CALI, CENTRE CULTUREL JULIETTE DROUET, FOUGÈRES, 20 JANVIER ; SALLE PAUL FORT LA BOUCHE D’AIR, NANTES, 9 FÉVRIER ; LONGÈRE DE BEAUPUY, MOUILLERON LE CAPTIF, 10 FÉVRIER ; CARHAIX PLOUGUER, 26 MARS. PASSIONS, SZYMANOWSKI/ TCHAÏKOVSKI/MOUSSORGSKI, ONPL, FLORENT BOFFARD PIANO, LES ATLANTES, LES SABLES D’OLONNE, 11 FÉVRIER ; CENTRE DE CONGRÈS, ANGERS, 12 ET 16 FÉVRIER ; LA CITÉ, NANTES 14 ET 15 FÉVRIER. ALAIN CHAMFORT, CENTRE DES CONGRÈS, ANGERS, 3 MARS ; EMBARCADÈRE, SAINT-SÉBASTIENSUR-LOIRE, 21 MARS.

© TRISTAN SAVOY

DELUXE, ZÉNITH, NANTES, 3 MARS ; LA CARENE, BREST, 4 MARS, CENTRE DES EXPOS, LE MANS, 23 MARS. BROKEN BACK, L’ÉTAGE, RENNES, 8 MARS ; LE POIRÉ-SUR-VIE, 19 MARS ; LA NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO, 24 MARS.

Malouins sans fautes Vivre ou survivre à Saint-Malo (ou à Rennes) en février, en quatre mots : Route du Rock hiver. On est fébrile d'avance d'assister à un show de l'illumination The Limiñanas et de l'insubmersible Buvette, deux gros coups de cœur du moment. Mais aussi le grand Tim Darcy, le son Lo-fi(sh)and cheap des aliens d'OMNI, les jeunes premières de Juniore, la reine des nages Fishbach et les ados vétérans de Teenage Fanclub. Ni français, ni breton, rockeur suis. n LA ROUTE DU ROCK HIVER #12, RENNES ET SAINT-MALO, DU 22 AU 25 FÉVRIER, WWW.LAROUTEDUROCK.COM

BEN MAZUÉ, LA BOUCHE D’AIR, NANTES, 9 MARS ; ESPACE JEAN VILAR, LANESTER, 10 MARS ; LE KIOSQUE, MAYENNE, 24 MARS ; QUAI DES ARTS, PORNICHET, 25 MARS ; FAYE D’ANJOU, 28 AVRIL ; THÉÂTRE MUNICIPAL, FONTENAY-LE-COMTE, 29 AVRIL. JUNGLE BY NIGHT, CARRÉ D’ARGENT, 18 MARS ; LES 3 ÉLÉPHANTS, LAVAL, 19 MAI. ROVER, VIP, SAINT-NAZAIRE, 25 JANVIER ; FUZZ’YON, LA ROCHESUR-YON, 26 JANVIER ; ESPACE BEL AIR, SAINT AUBIN DU CORMIER, 11 FÉVRIER ; CAPELLIA, LA CHAPELLE SUR ERDRE, 24 MARS.

Embellies pulmonaires À 19 ans, on passe parfois son temps à fumer des pétards ou à broyer du noir entre deux partiels. Heureusement, c'est un avenir plus radieux que nous promettent, tant sur le fond que sur la forme (superbe visuel de Yoann Buffeteau), ces Embellies plus que majeures. Deux bouts de Fragments, Sylvain et son nouveau projet Ô Lake et Benjamin en atelier création sonore, une plasticienne polymorphe, mais aussi des décorateurs, des projectionnistes, et du bon son bien sûr : Geysir, Mesparrow, et les Bumpkin Island en invités d'honneur. n

BUMPKIN ISLAND © LISE GAUDAIRE

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LES EMBELLIES, RENNES, DU 5 AU 11 MARS, WWW.FESTIVAL-LESEMBELLIES.COM K O S TA R

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Pick Up Production présente

NANTES

LA CHAPELLE-SUR-ERDRE - REZÉ ORVAULT - SAIN T-HE RBLAIN

DU 16 FÉVRIER AU 4 MARS 2017

ULTRAMAGNETIC MC’S • GUIZMO KERY JAMES • WOODIE SMALLS APOLLO BROWN & SKYZOO ODDISEE & GOOD COMPNY DJ SPINNA • FK • DJ FORMAT ARTISANAL • WOODIE SMALLS JAZZ CARTIER • CIE S’POART CHEEKO & BLANKA • HESKIS BATTLE OPSESSION • ERZATE AARON COHEN • PRINCE WALY HOMEBOY SANDMAN • JOOS USKY • ASM SOUND SYSTEM REZINSKY • END OF THE WEAK HEDDY MAALEM • DJ PHAROAH SCOOP & J.KEUZ • G.BONSON PERCEPOLIS • CLEIM HARING...

Didier Vermeiren Construction de distance exposition à Rennes du 14 janvier au 23 avril 2017

CONCERTS • SPECTACLES • BATTLES • EXPOSITIONS C O N F É R E N C E S • P R OJ E C T I O N S • S TA G E S . . .

www.hipopsession.com

Artwork : The Feebles - Licences : 2-142485 – 3-1017082

FESTIVAL HIP HOP


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Terrain d’élection C’est à Marie Ndiaye que l’on doit ce texte moins sur le pouvoir que sur le combat sans pitié pour l’obtenir. Comment une femme, élue et respectée, peut-elle voir ce qu’elle a construit s’effondrer ? Frédéric Bélier-Garcia met en scène cette pièce sous tensions avec une troupe de remarquables comédiens – dont Isabelle Carré et Patrick Chesnais – pour un affrontement sans merci entre l’élue et son opposant. Une pièce de secrets où la manipulation n’est jamais loin. Un “contre cruel et drolatique”, pour Frédéric Bélier-Garcia. Une “dramaturgie du politique” qui n’est pas sans résonance en 2017. n HONNEUR À NOTRE ÉLUE, LE QUAI, ANGERS, 1ER AU 11 FÉVRIER ; LE GRAND T, NANTES, 5 ET 6 AVRIL.

© NATHALIE BÉASSE

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et aussi OPÉRA

Humain trop humain Après Roses, salué par la critique en 2014, Le bruit des arbres qui tombent assume la rencontre comme élément central de la mise en scène. De la photographie au jeu, de la pluralité d'objets à la multiplication des sensibilités, Nathalie Béasse conçoit tout. Car son théâtre est un cinéma : images emboîtées et individus projetés dans une confrontation étrange, le tout piloté comme un conte. En plus de questionner l'humain, la pièce s'interroge sur le rôle du spectacle dans notre société. Un projet sans frontières qui emprunte au rêve pour parler du réel. n LE BRUIT DES ARBRES QUI TOMBENT, TU, NANTES, 28 FÉVRIER AU 2 MARS ; LE CARGO, SEGRÉ, 24 MARS ; LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 10 ET 11 MAI. PA G E 0 3 6

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LITTLE NEMO, CRÉATION MONDIALE, THÉÂTRE GRASLIN, 17 AU 21 JANVIER ; GRAND THÉÂTRE, ANGERS, 22 ET 24 MARS LA BOHÈME, PUCCINI, MISE EN SCÈNE JACQUES ATTALI, VENDÉSPACE, 4 FÉVRIER. LES NOCES DE FIGARO, MISE EN SCÈNE PATRICE CAURIER ET MOSHE LEISER, THÉÂTRE GRASLIN NANTES, 6 AU 14 MARS ; GRAND THÉÂTRE, ANGERS, 5 AU 9 AVRIL. FIDELIO, BEETHOVEN, OPÉRA, RENNES, 15 AU 21 MARS.


Festival Variations présentent

Musiques pour piano et claviers

Nantes le lieu unique Théâtre Graslin Manoir de Procé Cathédrale de Nantes Chapelle de l’Immaculée

Michel Legrand Chad Lawson Frédéric Chopin Édouard Ferlet & Violaine Cochard Jean-Sébastien Bach Baptiste Trotignon Joanna Brouk Ensemble Amarillis & Louis Sclavis Trio Caterina Barbieri Ensemble 0 Moondog Triple Sun Katia & Marielle Labèque Bryce Dessner Samuel Boré Erik Satie John Cage Chassol Du Steve Reich Maxence Cyrin Lino Capra Vaccina Keith Tippett Nicolas Horvath Philip Glass La Tène Laetitia Velma Charlie O. Tim Dup Jaune Jean-Luc Guionnet & Thomas Tilly Casse Gueule Melaine Dalibert Julius Eastman Giuliano d’Angiolini Tom Johnson Mohamed Lamouri Mostla Sound System Le Comte

VORONIA

MISE EN SCÈNE ET CHORÉGRAPHIE MARCOS MORAU EN COLLABORATION AVEC LES DANSEURS | LA VERONAL

02 51 88 25 25 / leGrandT.fr

jazz au classique en passant par les musiques électroniques, expérimentales, improvisées ou traditionnelles.

Avec le soutien de : la Ville de Nantes, le ministère de la Culture et de la Communication - DRAC des Pays de la Loire, le Conseil régional des Pays de la Loire et le Conseil départemental de Loire-Atlantique.

Tarifs de 10 à 35 € et propositions en entrée libre Billetterie : en ligne sur festival-variations.fr au lieu unique, quai Ferdinand-Favre, Nantes ou au 02 40 12 14 34

24.03 > 25.03 • LE GRAND T

© JOSEP AZNAR - LICENCES SPECTACLES 1-1075853 1-1075850 2-1075851 3-1075852

du 31 mars au 2 avril 2017


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ENTRETIEN / SCÈNE

OBSERVATOIRE DU TEMPS RÉEL INTERVIEW / FÉDELM CHEGUILLAUME

PHOTOS / SIMON GOSSELIN

Au sein du Collectif MxM, Cyril Teste mêle en direct cinéma et théâtre. Ses performances creusent des sillons de questionnements sur la société contemporaine, observant les promesses et déviances des progrès en cours. Avec Nobody, ce sont les nouvelles formes de hiérarchie bureaucratique qui se voient disséquées par le sentiment d'individus à l'intimité bouleversée. Nobody est classé «  performance filmique » : pouvez-vous définir cette appellation ? n Il s'agit de la somme des laboratoires entrepris à la scène : les spectateurs vont voir un long métrage qui est réalisé sous leurs yeux par une équipe de techniPA G E 0 3 8

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ciens et de comédiens, et ce, chaque soir de représentation. Nous avons élaboré une charte qui fait office de « label de qualité ». À la manière des règles de jeu mises en place par le Dogme 95, elle témoigne du fait que tout se passe en direct.


ENTRETIEN / SCÈNE

marche afin de réformer des visions et d'éviter le simple constat.

Face à l'histoire de cet employé de bureau, on pense à Fight Club de David Fincher et au théâtre brechtien. Quelles sont vos influences ? n Je pars d'un sujet de société pour étudier ce qui en a découlé : lectures, œuvres, analyses, codes. Pour Nobody, il s'agit de poser des questions liées aux nouvelles technologies dans le travail. On a tendance à imaginer un futur éloigné, alors qu'il habite déjà notre présent. De même, nous attendons une révolution numérique qui a déjà eu lieu. Le film témoigne de ce décalage entre la technologie et une écriture mentale très intimiste, à la manière de Fight Club, oui.

« J'IMAGINE UN THÉÂTRE DE LA CONFIDENCE » Peut-on parler de dénonciation de la violence au travail ? n Dans mes influences, je note aussi Elephant de Gus van Sant : on ne peut pas juger un sujet violent, on ne peut que l'observer. Je ne m'intéresse pas à la dénonciation, trop manichéenne, mais aux méthodes techniques qui sont, comme chez les artistes de la Nouvelle Vague, autant d'ouvertures, de possibilités d'interprétation. Vous travaillez avec des auteurs vivants, ici Falk Richter : l'écriture doit-elle parler du présent pour être politique ? n C'est plutôt à l'écriture scénique d'en témoigner. Il existe des adaptations contemporaines qui sonnent très XVIIIe siècle. De même Katie Mitchell, qui pratique la performance filmique, utilise des textes de répertoire pour montrer à quel point ils s'incluent dans notre présent. L'essentiel étant de toujours être en PA G E 0 3 9

Dans vos spectacles, les situations quotidiennes d'individus sont étudiées à la loupe et portées à l'écran. L'intérêt du processus est-il d’ouvrir une fenêtre sur l'intime ? n On observe, on éclaire autrement à la lumière de l'image créée par la caméra. Nous parlons de notre génération, de la porosité qui existe aujourd'hui entre travail et vie privée, de ce que la flexibilité et la mobilité changent à notre intimité. Je m'intéresse à l'ubérisation, mais je ne veux pas en montrer que les dérives. Je ne veux pas d'un théâtre militant qui incrimine le système. Quel est donc le but ultime ? n Je vise une création qui inquiète plus qu'elle ne surplombe. J'imagine un théâtre de la confidence car rendre les autres responsables de l'état du monde, c'est trop simple. Et montrer du doigt, c'est aussi manquer de précision. La scène doit selon moi ouvrir des brèches. Nous sommes des passeurs. Et dans notre cas, les chemins sont millimétrés, précis, de l'ordre du chirurgical. Comment travaillez-vous ces séquences qui demandent une infinie précision ? n Tout part du chaos, de l'improvisation. Ce sont des intuitions, des images qui se révèlent et, quand ça arrive, on le garde. Il y a énormément d'errance. De ce fait, ça ressemble beaucoup à la culture, au sens agricole du terme. Il s'agit ensuite d'entretenir et d'affiner des gestes qui représentent des idées. Vos dispositifs sont autant d'observatoires du présent. Avez-vous un idéal de théâtre du futur ? n Pour moi, il faudrait continuer à pousser les gens à réfléchir collectivement, en accord avec les nouvelles technologies. L'avenir ne me fait pas peur, je suis confiant en la capacité de tous à se rassembler et c'est à nous d'être assez ingénieux pour leur en donner envie. Je ne suis pas nostalgique, j'aime mon époque plus que tout car notre présent est déjà un futur. n NOBODY, LE GRAND T, NANTES, DU 31 JANVIER AU 2 FÉVRIER. LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 8 ET 9 FÉVRIER THÉÂTRE DE CORNOUAILLE, QUIMPER, 25 AVRIL.

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SCÈNE

En piste ! Cette année, Ay-Roop, le temps fort qui célèbre le cirque contemporain sous toutes ses formes, ramène un chapiteau à Rennes. Ce sera l’occasion de découvrir Bestias, le superbe spectacle de la compagnie franco-catalane Baro d’Evel qui tient à la fois du cirque, de la danse, du théâtre et de l’art contemporain. Ay-Roop nous promet aussi un nouveau regard sur le jonglage à travers Flaque, Monument, All the fun et Ça n’a pas de sens, quatre spectacles aux titres prometteurs. Hors des sentiers battus, Ay-Roop continue de nous surprendre avec des cirques inattendus venus du monde entier. n AY-ROOP, RENNES MÉTROPOLE, 17 MARS AU 1ER AVRIL.

Nordey puissance 2 Depuis sa nomination à la tête du TNS à Strasbourg, Stanislas Nordey a jusqu’ici gardé ses liens avec le TNB. Il sera doublement présent en mars. Interprète de Baal, la pièce créée par Christine Letailleur et metteur en scène de Erich Von Stroheim, la pièce de Christophe Pellet. Pas un portrait de l’acteurcinéaste mais une pièce autour d’un trio amoureux qui explore toutes les relations possibles entre les trois personnages. Avec Emmanuelle Béart, il s’interroge sur l’amour, le couple et la sexualité. n

© JEAN-LOUIS_FERNANDEZ

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© IAN GRANDJEAN

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ERICH VON STROHEIM, TNB, RENNES, 14 AU 25 MARS. PA G E 0 4 0

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HONNEUR À NOTRE

ÉLUE

DE MARIE NDIAYE

MISE EN SCÈNE FRÉDÉRIC BÉLIER-GARCIA ISABELLE CARRÉ PATRICK CHESNAIS JEAN-CHARLES CLICHET ROMAIN COTTARD JAN HAMMENECKER JEAN-PAUL MUEL CHANTAL NEUWIRTH AGNÈS PONTIER CHRISTÈLE TUAL COLLABORATION ARTISTIQUE CAROLINE GONCE

image Trouble in mind Yves Rullière / design Solange Abaziou / Le Quai / licences entrepreneur de spectacle : LICENCE 1 : N° 1-1082687 - LICENCE 2 : N° 2-1082688 - LICENCE 3 : N° 3-1082689 / code APE 9001Z

CRÉATION INTERNATIONALE

EXPOsiTiON

DEEp pLay haru N FarOcki Du 13.1 — au 26.3.2017

L¡FE

Alvéole 14 · Base des sous-marins Boulevard de la Légion d’Honneur, St-Nazaire http://lelifesaintnazaire.wordpress.com

PRODUCTION LE QUAI CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL ANGERS PAYS DE LA LOIRE

DU 1ER AU 11 FÉVRIER17

Lundi, mardi, mercredi 19:30 / jeudi, vendredi 20:30 / samedi 18:00 / relâche dimanche

Le Quai / Cale de la Savatte / Angers 02 41 22 20 20 / lequai-angers.eu lequai.angers

@LeQuai

QuaiTV

theatrelequai #HonneurANotreElue

Harun Farocki, Deep Play, 2007. FNAC 10-1108. Prêt du Centre national des arts plastiques © Harun Farocki Filmproduktion, Berlin / Cnap / photo : àngels barcelona, Barcelone.


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BAAL∏FROM SHADOWS IN PARADISE - PETER ROSEN PRODUCTIONS, INC

SCÈNE

Rimbaldien L'univers intimiste et inflammable de Christine Letailleur se prête aux tragédies. En 1919, cette première pièce de Bertolt Brecht dresse le portrait d'une jeunesse perdue, déboussolée par l'horreur de la guerre et immergée dans la violence, ayant plus que jamais soif de poésie. Stanislas Nordey incarnera Baal, rêveur dont les désirs et dérives parlent au nom de toutes les générations qui ont un jour connu l'errance, l'art, l'eau de vie et les faubourgs. Un théâtre fantôme qui garde les traces de poètes courants après la liberté dans un monde en décrépitude. n BAAL (1919), TNB, RENNES, 21 MARS AU 1ER AVRIL.

© JOSEP AZNAR

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Pulsions Marcos Mauro a investi la scène française depuis peu. Le chorégraphe espagnol propose une plongée dans les abîmes terrestres pour mieux sonder les corps et les cœurs. On parle de David Lynch ou de Buñuel pour les images qu’il propose au fil d’une pièce entre théâtre et danse. Invité des dernières Rencontres internationales de Seine-Saint-Denis, le chorégraphe assume son statut de trublion dans l’univers de la danse. Voronia est une succession de tableaux qui intriguent parfois pour une immersion, une traversée, entre pulsions et tensions. Et chacun sait que la vie n’est pas un long fleuve… n VORONIA, LE GRAND T, NANTES, 24 ET 25 MARS. PA G E 0 4 2

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8 quai Turenne, Nantes - en face du CHU Le vendredi : 16h - 20h Le samedi : 10h30 - 19h30

Rocheservière

SITE SAINTSAUVEUR ©Photo - Patrick Baillly-Maître-Grand

Exposition du 18 janvier au 26 février 2017

Du mercredi au dimanche de 14h à 18h Envoyez un chèque à l'ordre de Médias Côte Ouest, accompagné de vos Nom + Prénom (et/ou société) + Adresse complète à MCO médias, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1

Anciens numéros en vente à la rédaction Conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'Informatique, aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant.

Patrick Bailly-Maître-Grand

Visite guidée chaque dimanche à 16h 3€ / gratuit pour les -18 ans 02 51 48 23 56 www.sitesaintsauveur.fr


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SCÈNE

Il était une fois la Belgique Un pays qui nous a tant donné (Jean-Philippe Smet, Adamo, Annie Cordy… mais aussi Arno, Stromae, les frères Taloche, la Framboise frivole, Raymond Devos et beaucoup d’autres) ne peut être qu’un pays ami. Saint-Nazaire avait plein de raisons d’accueillir les compatriotes de Georges Remi, alias Hergé. Belgica, c’est un festival de spectacles et de concerts. Avec du cirque du genre bizarre qui gratte un peu (le Poivre rose), de la danse métrosexuelle, signée Koen Augustijnen sur les Variations Goldberg de Bach, du jazz avec un étonnant trio (Linx, Fresu, Wissels), histoire de rappeler que cette musique-là est arrivée en France par Saint-Nazaire… La fête ne sera pas triste puisque l’onde de choc de l’humour belge déferlera aussi avec Alex Vizorek, trublion aux côtés de Charline Vanhoenacker sur France Inter. Alex Vizorek, seul en scène, c’est l’occasion de découvrir un humour subtil et décalé. Du grand art. Et ça tombe bien : l’art est “le” sujet de ses hilarantes divagations. n

© LESLIE ARTAMONOW

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BELGICA, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE, 23 AU 31 MARS.

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DANSE

THÉÂTRE CIRQUE

FLASH DANSE, TU NANTES, 16 AU 26 JANVIER.

F(L)AMMES, LE GRAND T, NANTES, 17 AU 24 JANVIER.

MÊME, PIERRE RIGAL, LIEU UNIQUE, 24 ET 25 JANVIER. IN BLOOM UN SACRE DU PRINTEMPS HIP-HOP, L’ATHENA, AURAY, 3 FÉVRIER ; LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE, 8 ET 9 FÉVRIER ; CAPELLIA, LA CHAPELLE-SUR-ERDRE, 3 MARS ; L’HERMINE, SARZEAU, 5 MARS. BLEU, COMPAGNIE YVANN ALEXANDRE, ONYX SAINT-HERBLAIN, 28 FÉVRIER ; THÉÂTRE, LAVAL, 26 AVRIL.

LE COUP DROIT LIFTÉ DE MARCEL PROUST, CRÉATION DU COLLECTIF LES POSSÉDÉS, THÉÂTRE, LORIENT, 23 AU 25 JANVIER. BOVARY, TIAGO RODRIGUES, LIEU UNIQUE, 30 ET 31 JANVIER ; LE QUAI, ANGERS, 1ER AU 3 JUIN. MADAME, CATHERINE JACOB, PIANO’CKTAIL, BOUGUENAIS, 3 FÉVRIER ÇA IRA (1) FIN DE LOUIS, LE GRAND T, 1ER AU 7 MARS ; LE QUAI, ANGERS, 5 AU 9 AVRIL. LE MELON QUI, CRÉATION DU THÉÂTRE NUIT, PIANO’CKTAIL, BOUGUENAIS, 3 MARS.

1080 – ARTS DE LA FUGUE, MIÉ COQUEMPOT, LE QUAI, ANGERS, 2 MARS.

DEUX AMPOULES SUR CINQ, ISABELLE LAFON, LIEU UNIQUE, NANTES, 7 AU 11 MARS.

NOS AMOURS, JULIE NIOCHE, LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 2 MARS.

LES ARMOIRES NORMANDES, LES CHIENS DE NAVARRE, ONYX SAINT-HERBLAIN, 9 ET 10 MARS.

BÉJART FÊTE MAURICE, BÉJART BALLET LAUSANNE, LES ATLANTES, LES SABLES D’OLONNE, 14 ET 15 MARS.

KARAMAZOV, ÉVÉNEMENT AVIGNON 2016, MISE EN SCÈNE JEAN BELLORINI, LE MANÈGE, LA ROCHE-SUR-YON, 10 ET 11 MARS.

IT DANSA, INSTITUT DEL TEATRE DE BARCELONE - CATHERINE ALLARD, THÉÂTRE DES JACOBINS, DINAN, 14 MARS ; LA PASSERELLE, SAINT-BRIEUC, 16 MARS ; LE TRIANGLE, RENNES, 23 ET 24 MARS ; THÉÂTRE, LAVAL, 28 MARS.

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RICHARD III, LE GRAND T, 15 AU 21 MARS. ZONE, DE MATHIAS ENARD PAR M. LERAY ET M. TSYPKINE, LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON, 15 ET 16 MARS ; TU NANTES, 27 MARS AU 8 AVRIL. ONCLE VANIA, LES POSXÉÉDÉS, THÉÂTRE, LORIENT, 21 AU 25 MARS.

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du 14 au 18/03 2017

La Carène fête ses 10 ans ! Concerts Hors les murs Ateliers Expos... www.lacarene.fr 02 98 46 66 00 BREST MÉTROPOLE, CONSEIL DÉPARTEMENTAL DU FINISTÈRE, RÉGION BRETAGNE, DRAC BRETAGNE, SACEM, CNV, CRÉDIT AGRICOLE DU FINISTÈRE, CLOÎTRE Graphisme Nathalie Bihan — Photo Mélanie Le Goff — Licences n°1-1094562, 2-1094558, 3-1094561


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MUCH LOVED © VIRGINIE SURD

CINÉMA

Tanger immédiat Le festival porte bien son nom. Le travelling est un déplacement, suivant son objet parallèlement à son mouvement, qui s'en éloigne, s'en rapproche, en révèle de nouveaux aspects… Cette année, il porte son attention sur Tanger, large port, ville passerelle, et éminemment un grand écrin pour le grand écran. Bertolucci, Cronenberg, les lumières de la ville marocaine ont inspirées les plus grands, au même titre que les cinéastes autochtones, tel Leïla Kilani. Sans oublier les sections Junior, Musique & Cinéma, Mutations numériques et À l’Ouest ! n TRAVELLING, RENNES MÉTROPOLE, 7 AU 14 FÉVRIER, WWW.CLAIROBSCUR.INFO

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BLIND SEX / DR

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Objectif Europe

guerre et paix

Fidèle à sa mission depuis bientôt trente ans, le festival Premiers Plans continue de révéler les nouveaux réalisateurs européens à travers la projection de premières œuvres. Hommage aux frères Dardenne et à Emmanuelle Devos, L’Altro cinéma ou cinéma de genre italien, Face au pouvoir avec Costa-Gavras, Pierre Schoeller, Olivier Gourmet et Siddiq Barmak, le cinéma d’animation polonais, une journée avec Bertrand Tavernier… Et Lambert Wilson à la tête du jury 2017. Sans oublier une soirée Cabadzi X Blier pour découvrir le virage électro du groupe au Chabada le 24 janvier. C’est à Angers et on y court. n

Direction péninsule… ibérique avec le traditionnel Festival du Cinéma espagnol. Outre les différentes compétitions et la mise en avant de la production actuelle, le festival réunira un grand nombre de films autour du cinéma noir, cinéma policier des années 40 à nos jours. Une autre section se consacre au soixante-dixième anniversaire de Guernica, ce qui permettra de mettre en avant le projet de Carlos Saura (en sa présence) sur les trente jours de peintures de Picasso. La suite du programme bientôt… n

PREMIERS PLANS, ANGERS, 20 AU 29 JANVIER. PA G E 0 4 6

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FESTIVAL DU CINÉMA ESPAGNOL, NANTES, 22 MARS AU 2 AVRIL.


ATLANTIDE

Les Mots du Monde à Nantes Festival des littératures du 02 au 05 mars 2017 le lieu unique et dans la ville

www.atlantide-festival.org

Une coproduction La Cité, Le Centre des Congrès de Nantes et le lieu unique, scène nationale de Nantes

www.facebook.com/atlantide.nantes @AtlantideNantes

#Atlantide2017


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HARUN FAROCKI « DEEP PLAY », 2007. FNAC 10-1108, PRÊT DU CENTRE NATIONAL DES ARTS PLASTIQUES © HARUN FAROCKI FILMPRODUKTION, BERLIN / CNAP / PHOTO : ÀNGELS BARCELONA, BARCELONE

EXPOS

Grand messe footbalistique Avec une douzaine d’écrans, Harun Farocki nous plonge au cœur de la finale de la Coupe du Monde de football 2006 entre la France et l’Italie. Sur le terrain mais aussi en coulisses. La question de la fabrication des images habite le travail de l’artiste qui s’interroge sur leur usage, notamment dans le champ médiatique. Il interroge les mécanismes d’élaboration des points de vue dans notre société dominée par l’image en jouant des réalités. n DEEP PLAY, HARUN FAROCKI, 13 JANVIER26 MARS, LIFE, SAINT NAZAIRE.

Grand œuvre Physicien de formation, Patrick Bailly-Maître-Grand s’est d’abord consacré à la peinture avant d’explorer les procédés photographiques. Cette exposition qui réunit soixante œuvres permet d’entrer dans l’univers du photographe via une sélection narrative qui privilégie des zones de rêverie au cours de la déambulation. On est séduit par son angle de jeu avec la lumière et le caractère poétique de chaque œuvre. À chaque fois, c’est un peu l’effet “wouah” ! n

© PATRICK BAILLY-MAÎTRE-GRAND - POUSSIÈRES D'EAU

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PATRICK BAILLY-MAÎTREGRAND, SITE SAINT-SAUVEUR, ROCHESERVIÈRE, 18 JANVIER AU 28 FÉVRIER. PA G E 0 4 8

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TU-Nantes Ce qui vous attend en 2017

quelques dates... mar 24 jan 17 > 20h30

Cabadzi x Bertrand Blier

+ ciné-concert étudiant “The Love Nest” chanson

Théâtre Danse Arts vivants Jeune Création

jeu 23 fév 17 > 20h30

gablé + electric electric + it it anita Les Z’Eclectiques-Collection Hiver

Tarif de 4 à 20 €

www.tunantes.fr

rock indé

ven 3 mars 17 > 20h30

The Dandy Warhols + telegram

rock

ven 10 mars 17 > 20h30 Licences 1-1085447 2-1085448 3-1085449 - visuel : Super Terrain

Juste la fin du monde Jean-Luc Lagarce Clément Pascaud La Grappe Collectif Extra Muros Le bruit des arbres qui tombent Nathalie Béasse La Cuisine d’Elvis Lee Hall Pierre Maillet Léonie est en avance Georges Feydeau Thomas Gaubiac Richard III William Shakespeare Thomas Jolly Turbulences Festival de la création étudiante Zone LTK Production •

les wampas + lucien chéenne

rock’n’roll

sam 18 mars 17 > 20h30

frànçois & the atlas mountains + Le Colisée + Mad Lenoir

chanson pop

SUIVEZ-NOUS

#lEchabada

Le Chabada - 56 Bd du Doyenné, 49100 Angers www.lechabada.com - T. 02 41 96 13 40 Numéros de licence : 1-1096279 / 2-1096280 / 3-1096281


EXPOS

BODY OF INDEX © CAROLE DOUILLARD-FONDS DU CAF ANGERS

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corps à corps Stimulant les rencontres entre les étudiants et l’art contemporain à l’université, la Galerie 5 accueille Carole Douillard pour une résidence et une exposition. Au cours de ses recherches, elle a pu accéder au centre d’archives du féminisme dont elle s’est imprégnée pour ce projet axé sur le corps, de ce qu’il dit de nous, thème cher à cette artiste de la performance. À ces immersions, workshops et productions, a succédé une sélection d’œuvres piochées dans la collection du FRAC alimentant notamment la pratique de la performance. n CAROLE DOUILLARD, LE CORPS DU RÉPERTOIRE / BODY OF INDEX, GALERIE 5, ANGERS, JUSQU’AU 11 MARS.

Come as your art Qu’elles soient provocantes, profanes ou prophétiques, des photographies cachées, quel gâchis. C'est dans ce sain état d'esprit que se retrouve exposé ici le fonds privé de deux collectionneurs avides et avisés, Nicolas Libert et Emmanuel Renoird. Un Coming Out en forme de Name-Dropping qui, sans tabou, montre tout de A à W (d'Allouche à Warhol). Quelle joie non dissimulable d'y croiser Larry Clark, Wolfgang (wunderbar) Tillmans, Mondino, ou encore Parr côtoyant Lévêque, Pierre et Gilles. n

© PIERRE ET GILLES

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COMING OUT, CHAPELLE DES CALVAIRIENNES, MAYENNE, 28 JANVIER AU 26 MARS.

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EXPOS

France inter(action)

MALICK SIDIBÉ, AVEC MON SOUTIEN-GORGE ET MON SLIP, 2007, COLLECTION DE L’ARTOTHÈQUE DE VITRÉ

À ma gauche, l'Art avec un grand A, géant un peu pédant qui s'impose en dandinant pour épater la galerie. À ma droite, l'Artisanat, première entreprise de France, pas peu fière et plutôt précieuse. La rencontre entre les deux n'aura rien d'un duel car il s'agira bien d'interactions, entre d'un côté des œuvres photographiques provenant du fonds de l'Artothèque, et de l'autre des objets d'arts créés pour l'occasion en résonance avec ces images. n

HANS HARTUNG, T1937-33, 1937 © FONDATION HARTUNG-BERGMAN, ANTIBES © ADAGP, PARIS 2016 © FHEL, 2016

INTERACTIONS, ARTOTHÈQUE, VITRÉ, 28 JANVIER AU 16 AVRIL.

Lyrique Hunter Brigitte Bardot, Zinédine Zidane, François Feldman, Peter Parker… Toutes les personnes aux initiales jumelles détiennent un incroyable talent, un fabuleux destin, et un grand pouvoir impliquant de grandes responsabilités. Hans Hartung ne déroge pas à la règle. Chef de file de l'abstraction lyrique, ce peintre français d'origine allemande, délestant la tâche de ses attaches, a savaté l'académisme mou pendant presque un siècle. Dément. À découvrir auréolé d'une cour d'œuvres d'artistes majeurs. n HARTUNG ET LES PEINTRES LYRIQUES, FONDS HÉLÈNE ET EDOUARD LECLERC, LANDERNEAU, JUSQU'AU 17 AVRIL.

Vermeiren et au-delà PROFIL 2, MONUMENT À VICTOR HUGO, 1998 COLLECTION FRAC BRETAGNE

40 ans déjà que le Bruxellois fait la loi sur la sculpture contemporaine, jonglant entre les matériaux, du bois au bronze, domptant les fantômes des statues classiques, replaçant le socle sur son piédestal. 40 ans et seulement un passage à Rennes, à La Criée en 98. Un (micro) outrage vite oublié à la vue de l'imposante exposition qui lui est consacrée aujourd'hui au Frac. Des sculptures donc, mais aussi un lot conséquent de photos, dont pas mal d'inédites, prises de vue d'ateliers ou d'expositions en galeries, toutes exsudantes de plasticité. n DIDIER VERMEIREN, CONSTRUCTION DE DISTANCES, FRAC BRETAGNE, RENNES, JUSQU’AU 23 AVRIL. PA G E 0 5 1

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EXPOS

PHOTO © MEDIAL MIRAGE / MATTHIAS MÖLLER

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À la machine L’artiste anglais Peter William Holden s’applique à réconcilier l’humain et la machine. Entre détournement et pied de nez au tout technologique, son ballet mécanique en trois mouvements ne manque ni de fantaisie ni d’humour. Ainsi le visiteur découvre un ballet de parapluies sur l’air de Singing in the rain, un numéro de claquettes joué par des chaussures. Et clou du spectacle, des moulages de pieds et jambes qui dansent directement. Bref, des machines chorégraphiées comme on ferait danser des humains. n PETER WILLIAM HOLDEN, STEREOLUX, NANTES, 15 MARS AU 9 AVRIL.

et aussi EXPOS MAROC 2009-2016, PHOTOGRAPHIES BAPTISTE DE VILLE D’AVRAY, LE CARRÉ D’ART, PÔLE SUD, CHARTRES DE BRETAGNE, 19 JANVIER AU 1ER MARS. ODILE DECQ, GEOMETRY-ANISOTROPY, GALERIE ONIRIS, RENNES, 20 JANVIER AU 4 MARS. ALORS QUE J’ÉCOUTAIS MOI AUSSI DAVID, ELEANOR, MARIANA, DELIA, GENK, JEAN, MARK, PIERRE, SHIMA, SIMON, ZIN ET VIRGINIE, LA CRIÉE, RENNES, JUSQU’AU 5 MARS. FACE À FACE, CORPS À CORPS, PIERRE GAUCHER SCULPTEUR, LES 3 CHA, CHÂTEAUGIRON, JUSQU’AU 18 MARS. PETER BRIGGS, BROUILLON GÉNÉRAL, MUSÉE DES BEAUX-ARTS, ANGERS, JUSQU’AU 26 MARS. BULLES DE SILENCE, LAURENCE LEBLANC, GALERIE DITYVON, ANGERS, 20 JANVIER AU 8 AVRIL. PA G E 0 5 2

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ENRIQUE RAMIREZ, MUNDIAL, GRAND CAFÉ, SAINT-NAZAIRE, 28 JANVIER AU 16 AVRIL. ANITA MOLINERO, DES ONGLES NOIRS SOUS LE VERNIS, MASC, LES SABLES D’OLONNE, 5 FÉVRIER AU 24 SEPTEMBRE. THOMAS HUBER - L'IMAGINATION AU POUVOIR, FRAC DES PAYS DE LA LOIRE, CARQUEFOU, 9 FÉVRIER AU 23 AVRIL. AUX ORIGINES DU SURRÉALISME, CENDRES DE NOS RÊVES, CHÂTEAU DES DUCS, NANTES, 11 FÉVRIER AU 28 MAI. THOMAS HUBER, L'IMAGINATION AU POUVOIR, HAB GALERIE, NANTES, 11 FÉVRIER AU 23 AVRIL. CENT NONANTE NEUF, EXPOSITION GRAFFITI RÉALISÉE IN SITU PAR LE CREW CNN199, 2 RUE DES PÉNITENTES, NANTES, 16 FÉVRIER AU 4 MARS.


& le Frac des Pays de la Loire

Exposition consécutive à la résidence d’artiste à l’UFR LLSH

Du 8 décembre 2016 au 11 mars 2017 Université d’Angers | BU Belle-Beille - 5 rue Le Nôtre Galerie 5 | Entrée libre

07•08•09 AVRIL 2017 PAYS DE MORLAIX (29)

ABSTRACKT KEAL AGRAM [CRÉATION PANO#20] ACID ARAB [LIVE] ADAM BEYER ALLTTA [20SYL & MR. J. MEDEIROS] ANGERFIST ANIMAL & ME ANN CLUE AZF BLOW BON ENTENDEUR BORIS BREJCHA CHARLOTTE DE WITTE CITIZEN KAIN COMAH LIVE COSMIC BOYS DANIEL AVERY ETIENNE DE CRECY [DJ SET] FLEXFAB JACQUES KÖLSCH LE BASK

LORENZO MALAA MICHAEL MAYER MIND AGAINST MOTOR CITY DRUM ENSEMBLE MØME NAÏVE NEW BEATERS & IZIA & FORTUNE PAULA TEMPLE PEPITE POPOF B2B JULIAN JEWEIL REBEKA WARRIOR - SEXY SUSHI [DJ SET] REZZ RØDHÅD SALUT C’EST COOL SIMINA GRIGORIU SÔNGE T.LESCO.P THYLACINE VITALIC [ODC LIVE] VOIRON

PLUS D’INFORMATIONS SUR WWW.FESTIVALPANORAMAS.COM


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CARTE BLANCHE À UN ARTISTE

LE BOUQUET PAR

TEXTE / PATRICK THIBAULT

« Comment continuer à peindre des fleurs aujourd’hui ? Comment revisiter le bouquet de fleurs, allant de Brueguel à Gasiorowski ? » Autant de questions posées par Justin Weiler dans une œuvre en train de fleurir et qui, à terme, réunira 81 formats pour arriver à une dimension de 3,60 mètres par 2,25. Lorsqu’il est en entré aux Beaux-Arts, Justin Weiler détestait la peinture. « J’y suis rentré en grand naïf, dans une posture d’ado qui faisait du dessin et de la performance mais je me suis vite rendu compte qu’on était nombreux à faire ça. » Il choisit donc la peinture en réaction, sans deviner à quel point elle l’obsèdera. D’emblée, il embrasse les questions qui touchent à la peinture au XXIe siècle et met en place un système de contraintes : supprimer une couleur de sa palette, jouer avec la reprise de tableaux de grands maîtres en se les réappropriant. Ou bien ne traiter qu’un seul sujet. n Car il y a quelque chose qui relève de l’obsession, de l’accumulation, « de la saturation aussi » dans l’œuvre de Justin Weiler. Il y a d’abord les plantes grasses, des yuccas qui finiront par être en vitrine et qu’il reproduit à l’infini sans jamais en avoir fait le tour. Un peu plus tard, il passe au lavis. « Pour moi, ça n’est ni de la peinture, ni de la sculpture, ni du dessin. C’est une technique hybride que je rapproche néanmoins de la sculpture sur marbre. » n Même si ça n’est pas la même obsession, au lavis, il y a la série des stores. D’abord des rideaux PA G E 0 5 4

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de fers criblés de balles au Liban. Les motifs des lignes horizontales sont soulignés par une lumière zénithale. « L’opposition formelle entre la radicalité des stores et la sensibilité du végétal se rejoignent. » Les obsessions se conjuguent et le jeune lauréat du prix des arts visuels de la Ville de Nantes travaille en parallèle sur son bouquet, toujours au lavis. n « Comment peut-on continuer à peindre un bouquet de fleurs sachant que tous les peintres du dimanche font ça ? Que Delacroix et Bruegel ont fait ça ? » La réponse est dans le fil conducteur de sa production : « quelque chose qui touche à la condition humaine et à la question des vanités. Il s’agit d’un bouquet en train de faner. » Un travail au long cours, au sol pour chacune des 81 parties du tableau final. Qu’importe que ce soit trop grand, trop cher : « Le fait de jamais les voir finis me donne envie de les voir plus grands. » n JUSTIN WEILER / OPERIRE , HAUS, BLOCKHAUS DY10, NANTES, 10 AU 31 MARS. LA GRANDE SERRE , TOM GREYHOUND PARIS, 19, RUE DE SAINTONGE, PARIS, 18 JANVIER AU 20 FÉVRIER. JUSTINWEILER.FR

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PIERRICK TRANSHISTORIK / THÉÂTRE OPTIQUE 2016 PA G E 0 6 0

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pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT. PHOTOS : PIERRICK SORIN

Au téléphone, Cyriac était tout excité : « C’est un gros collectionneur ! Plein aux as ! Il a vu les deux mini-théâtres que j’ai vendus à Lamia. Il a complètement flashé. Il m’a appelé pour savoir s’il y en avait d’autres du même genre. Je lui ai dit qu’il y en avait dix. Il a dit qu’il voulait tous les acheter ! Il faut organiser un rendez-vous pour lui montrer. Le problème c’est qu’il vit à Bruxelles. J’ai un copain archi qui a un beau bâtiment, là-bas, je vais voir si on peut organiser une présentation chez lui. Il faudra que tu viennes, le type a très envie de te rencontrer. » n Quinze jours plus tard, je débarque à Bruxelles. De Nantes, ça fait une petite trotte et le voyage n’est pas donné mais le jeu en vaut la chandelle. Dans une jolie salle aux murs de pierres, Cyriac a installé les mini-théâtres sur leurs socles. Il y a deux ans, c’est lui qui m’a poussé à réaliser des versions miniatures de mes théâtres optiques

« SI UN ARTISTE NE VEND JAMAIS, IL PEUT VITE DÉPÉRIR... » et qui en a assuré la production. Ce sont des caissons de métal à la finition soignée. Leurs formes et dimensions font penser à une sorte de boîte aux lettres. La façade est percée d’une fenêtre par laquelle on peut voir une “saynète holographique”. L’acheteur peut choisir la couleur du caisson : métal brossé, blanc laqué, bleu-nuit métallique… Côté mise en route, c’est aussi simple que d’allumer la lumière : un clic sur un interrupteur et le minishow démarre. Chaque théâtre est édité à dix exemplaires, le prix de vente est ainsi abordable pour des amateurs d’art n’ayant pas la fortune d’un François Pinault. Le dernier que j’ai réalisé s’intitule Pierrick Transhistorik : dans une salle de musée miniature, un type exécute une performance. Il saute au travers d’un tableau animé qui condense l’histoire de PA G E 0 6 1

l’art en dix secondes et ce, sous les maigres applaudissements de quelques spectateurs. n Récemment, un ami me disait : « Mouais… fais attention à pas tomber dans une logique “Mac Do”, quand même… ce que j’aimais bien dans tes théâtres optiques, c’était le côté “bout de ficelle”, la dimension artisanale, la fragilité… là c’est tout nickel, ça devient un produit de consommation… » Son point de vue est défendable mais il est un peu trop romantique et assez peu en prise avec la réalité. La grande majorité des collectionneurs n’ont guère envie de dépenser des milliers d’euros dans des œuvres de mauvaise facture qui sentent la panne à plein nez. Et si un artiste ne vend jamais, il peut vite dépérir… n Alfred, le collectionneur, est arrivé pile poil à 19h, comme prévu. Il a la septantaine, le crâne dégarni, des petits yeux malins cerclés d’élégantes lunettes. Il porte un long manteau rouge Thalys à la coupe impeccable. Il a un petit air de pervers-pépère, version Prada. Très concentré, Alfred observe longuement chaque théâtre, pose parfois une question technique. Finalement, il s’adresse à moi : « Alors celui-là, je ne vais pas le prendre car il est un peu trop sérieux, celui-ci est un peu trop cochon (on voit vos testicules quand vous sautez sur le lit), celui-là, le sujet ne m’intéresse pas trop… » Et ainsi de suite… Il ajoute : « En fait, je ne vais pas en acheter… j’aimerais mieux que vous m’en fassiez un “sur mesure”, un truc coquin mais pas trop coquin. Une œuvre qui pourrait faire rire mes invités mais que je puisse quand même montrer à mes petits enfants. » C’est un peu la douche froide. Cyriac et moi arborons toujours un demi-sourire poli mais on est un peu dépités par le revirement du type plein aux as qui voulait “tout acheter”. On va remballer la marchandise et pour la suite, on verra bien… n

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CLÉMENT BERTRAND

CRÉÉ À LA BOUCHE D’AIR, PEAU BLEUE, LE NOUVEAU SPECTACLE DU CHANTEUR DE L’ILE D’YEU EST EN TOURNÉE. TOURNÉE QUI EST PASSÉE PAR LE QUÉBEC DANS LE CADRE D’UN PONT JETÉ ENTRE NANTES ET MONTRÉAL PAR LA CITÉ DES CONGRÈS. L’ALBUM ROCK SORT CES JOURS-CI.

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La nuit dernière, on a annoncé la mort de Léonard Cohen, certainement le Montréalais le plus célèbre au monde. Comme on est tous un peu cliché quand on est triste et que je ne serai pas plus original, je pointe mon nez ce matin devant sa maison de briques délavées, au milieu d’une foule venue le pleurer à coups de fleurs et de chansons. Et là soudain, je retourne à Barcelone, ville où je l’avais vu sur scène pour la dernière fois. Avec toute la classe qui le caractérisait, il avait dit adieu à son public catalan, puisqu’il savait qu’il ne reviendrait plus. Quelques jours plus tôt, c’était l’élection de Donald Trump qui nourrissait la bouche des médias internationaux et les Canadiens riaient des futurs réfugiés politiques étasuniens qui cognaient subitement en masse à leur porte. Aujourd’hui, la poésie a au moins détrôné la bêtise dans les échos planétaires. Une petite victoire pour un grand deuil. n C’est l’automne à Montréal. Les arbres sont en feu et le ciel en cendres. Les frênes grimpant vers le Mont-Royal portent aux nues un belvédère qui promène son visiPA G E 0 6 2

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teur au bout d’une perche à selfies comme un chien à sa laisse. Sur le port, les eaux du Saint-Laurent continuent de couler sous le pont Jacques Cartier et la ville se transforme. À son embouchure, à la belle saison, les baleines passeront sous les objectifs des badauds entassés sur des embarcations pour les observer de trop près. Les pauvres en deviendront sourdes et le tourisme, aveugle. La capitale se refait une beauté pour fêter son anniversaire, et des grues par centaines semblent des bougies qu’un vent sec et glacial souffle chaque soir pour que la nuit s’allume. Là, un bâtiment vétuste déshabille encore ses streaptiseuses. Le patron n’a pas voulu vendre à la modernité vulgaire et aguicheuse qui le regarde de haut. Les gratte-ciel accrochent le bras du vieux Montréal européen pour l’aider à traverser le siècle, sur un passage clouté qui décompte ses secondes. Dans les rues éventrées, les escaliers font le trottoir et des punks sans chien lavent le pare-brise des voitures aux feux rouges contre une pièce mal balancée d’une vitre entrouverte. De grandes

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artères charrient le sang neuf et mélangé d’une nation jeune où tout le monde est un immigré. Et si l’on excepte les populations amérindiennes, communautés payées par l’État pour survivre, il faut reconnaître que la diversité ethnique fonctionne joliment. Le Québec, ce n’est pas la France en Amérique, c’est du français en Amérique. Car culturellement parlant, on vit bien à l’américaine. Et l’ogre anglophone qui l’encercle en gagnant du terrain chaque jour sur les générations nouvelles nous fait mieux comprendre cette défense ardue de la langue des aïeux, avec ces accents chantants, ce vocabulaire précieux, ses expressions fleuries, que les prétentieux de chez nous moquent parfois avec dédain. n Je voyage avec mon guitariste qui a l’étonnement permanent des enfants. À la fois touchant et niaiseux comme on dit ici, il passe son temps à photographier les écureuils. Venise a ses pigeons et Londres ses renards. Le pavé fait pousser des musiciens et des artistes de tout poil. Quand tu cognes contre un arbre, il en tombe cent chanteurs. Ce soir, pour annoncer le

concert de demain, nous jouons en direct à la radio derrière une verrière qui donne sur une grande avenue commerçante. Un clochard toque au carreau en me faisant signe du pouce que ma chanson lui plait. Je me fais des copains et ma pinte de bière brune au comptoir du bistrot est ravie d’être partagée. Village dense ou tout est relatif puisque pays des grands espaces, les rencontres sont faciles et les croisées fréquentes. Bientôt, l’hiver rigoureux prendra Montréal, la ville souterraine aux mille boutiques ouvrira ses bras aux courageux bravant le froid ressenti, les mètres de neige fondront en même temps que les portefeuilles, et la douce chaleur humaine du peuple québécois n’y sera pas pour rien. n PEAU BLEUE : SALLE PAUL FORT-LA BOUCHE D’AIR, NANTES, LE 19 JANVIER ; NOTRE-DAME-DE-MONTS, LE 21 JANVIER ; SAINT-NAZAIRE, LE 3 FÉVRIER ; AUBIGNY, LE 5 MARS ; CAMP SAINT-PÈRE, LE 19 MARS ; MOUAIS, LE 1ER AVRIL. PROJET YMER, CRÉATION AVEC ROLAND BOURBON ET FRED CAZAUX, YEU, LE 27 MAI.

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Tabarnac ! 375 ans... 2017 ne sera pas une année comme les autres à Montréal . 375e anniversaire de la fondation de la ville oblige voilà donc un logo – 375MTL – et un calendrier de festivités comme seuls les Québécois les imaginent. Ici, on ne fait pas les choses à moitié : du genre à crisser du ketchup dans la poutine. Y ALLER À moins d’aimer un froid bien piquant (et les sorties en Ski-Doo), on peut attendre le printemps… Vols au départ de Nantes et de Rennes avec Air France pour s’y rendre. Comptez aux environs de 500 euros l’aller-retour. Un peu plus cher en juillet.

Y LOGER Même si les transports en commun sont nombreux et efficaces, le mieux est de se loger pas trop loin du vieux Montréal. L’offre y est importante : du Sheraton à deux pas de la rue SainteCatherine (à environ 200 €/nuit) au Manoir Sherbrooke, sur la rue du même nom, à moins de 100 €.

ANNIVERSAIRE GÉANT Pour fêter comme il se doit le 375e anniversaire de sa fondation (par le PA G E 0 6 4

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très catholique Paul de Chomedey de Maisonneuve), Montréal ne va pas fermer l’œil de l’année. Après la spectaculaire mise en lumière du pont Jacques Cartier, le 17 mai, ce sont les géants de Royal de Luxe qui circuleront en ville. Selon un itinéraire tenu bien évidemment secret. n Ouvertes par l’inauguration de la place des Festivités, en bas de la 34e rue, les manifestations festives, sportives et culturelles vont se succéder jusqu’au 31 décembre. Nulle part ailleurs, on ne peut assister à la très sérieuse et spectaculaire descente de la rue Saint-Denis… en boîtes à savon. Ou, square Philips, au Motoneige Xtrem qui réunit les dix meilleurs pilotes/cascadeurs du monde. Ou encore, dans le nuit de pleine lune du 11 février, à une rando à vélo suivie le lendemain (pour les survi-

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vants ?) par un demi-marathon des glaces. n Lorsque le Saint-Laurent s’est débarrassé de la banquise, Montréal s’ébroue au soleil. Avec le MUTEK, “le” festival des arts numériques, qui s’ouvre à d’autres capitales (Mexico, Berlin, Barcelone) et s’éclate un peu partout en ville. De son côté, le rendez-vous country du Sainte-Cath, chaque vendredi soir, se prolonge par trois jours de festival au stade Morgan, début août. n Cet anniversaire est aussi l’occasion pour la ville de proposer une Balade pour la paix, jalonnée de 67 œuvres du Musée des beaux-arts présentées dans l’espace public. Pourquoi 67 ? Parce qu’en 2017, on fête aussi l’anniversaire de l’expo universelle de 1967 qui, elle aussi, a marqué l’histoire de Montréal. n


AU DÉPART DE NANTES OU DE RENNES VIA PARIS

MONTRÉAL

1 VOL PAR JOUR AIRFRANCE.FR

France is in the air : La France est dans l’air. Renseignez-vous sur airfrance.fr, au 36 54 (0,35 € TTC/min à partir d’un poste fixe) ou dans votre agence de voyages.


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S R DOS À DOS

emualliuG ecirueM

Comment fait-on pour être drôle tous les jours ? n Je ne sais

pas si je suis drôle tous les jours. Ce qui est certain, c’est que je m’amuse tous les jours. Il y a des gens qui rient plus ou moins et disent “celle-là, elle est moins

... l’interview verso INTERVIEW / PATRICK THIBAULT KOSTAR PHOTO / FRANCK TOMPS POUR

bien”.

Le micro-trottoir pour faire de l’humour, c’est pas un peu facile ? n

Je ne milite pas pour la difficulté. Je ne vis pas dans la souffrance quotidienne de l’inspiration et la création. J’aime aller taquiner les gens. Le moment Meurice sur Inter est une chronique qui me ressemble vraiment.

Quand c’est moins drôle, est-ce que vous vous en rendez compte ? n En

spectacle, oui et immédiatement. À la radio, mon but premier n’est pas forcément d’être drôle à chaque fois.

L’île Meurice, Meurice à Lille ou l’Hôtel Meurice ? n Vous avez oublié Paul.

Il y a beaucoup d’humoristes belges en France, êtes-vous à favorable à des quotas ? n Ou

Lille, j’aime bien Lille.

une interdiction totale ? Non, je suis pour la liberté. Chacun a le droit de se mettre sur une scène. Je n’aime pas les quotas, même pas Michèle Cotta.

Faut-il s’en prendre indéfiniment aux partisans de la manif’ pour tous ? n

Oui, tant qu’ils continueront à ne pas considérer l’égalité comme une priorité.

Vous vous en prenez au monde de la communication, mais y a-t-il des humoristes sans radio ? n Ben oui

sinon comment j’aurais fait avant ? Et après ? Moi, ce qui m’intéresse, c’est d’être dans un endroit où tu dis ce que

Êtes-vous un humoriste de gauche ? n Mes

convictions sont plutôt de gauche mais qu’estce que la gauche ? J’ai toujours voté écolo. Je ne crois pas qu’il y ait d’écologiste de droite puisque la droite, c’est la croissance infinie. n

tu veux.

Ma femme s’appelle Meurice, c’était pas un peu merdique ? n Je n’ai jamais vu le spectacle

mais ils nous les ont bien cassées avec leur pub.

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29 th EUROPEAN FIRST FILM FESTIVAL 20•29 JANVIER 2017 www.premiersplans.org

BENJAMIN BALTIMORE • L’ENFANT de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne, 2005 • © Photo Christine PLENUS

100 PREMIERS FILMS EUROPÉENS JEAN-PIERRE ET LUC DARDENNE EMMANUELLE DEVOS L’ALTRO CINEMA FACE AUX POUVOIRS L’ANIMATION POLONAISE ANDREA ARNOLD CRISTIAN MUNGIU


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