Kostar #44

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www.follejournee.fr La Folle Journée est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la Ville de Nantes et produite par la SAEM La Folle Journée.

Crédit photos : Réalisation 2014 – © Mark Tipple. « Bleak ». YellowKorner – SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105 – Impression Westgraphy (44).

/ NANTES / LA CITÉ DU 28 JANVIER AU 1ER FÉVRIER 2015


seur Fo u r niais o n s d e la

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follee journe

CREATION LINER COMMUNICATION - 02 40 20 10 20

des p


K O S TA R PA R L E M E N U

Cover Boy n Pedro / P8 le k de kostar n Yelle / P10 les objets du désir n P12 Chef oui chef n Rémi Fournier/ P14 business classe n La Cigale / P16

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Street Where ? n par Christophe Martin / P18 TêteS de série n My name is Nobody / P22 Charlotte Vitaioli / P24 Galerie 126 / P26 Marie Houdin / P27 entretien n Robert Lepage / P28 Francesco Tristano / P32

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portefeuille artistique n Problèmes et solutions par Bevis Martin & Charlie Youle / P36 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P42 une ville ailleurs n Oslo par Guillaume Ayer / P44 Guide Kostar n Expos, spectacles, festivals, soirées… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin/ P49


THÉÂTRAL ET CHORÉGRAPHIQUE CENTRE DRAMATIQUE NATIONAL

Tristan texte, mise en scène, décor, costumes Éric Vigner

DU MERCREDI 21 AU SAMEDI 24 JANVIER

le Ministère de la Culture, la Ville de Rennes, le Conseil Régional de Bretagne, le Conseil Général d’Ille-et-Vilaine LES PARTENAIRES DU TNB

La Caisse des Dépôts, Calligraphy Print, MBA Multimédia

Théâtre National de Bretagne/ Rennes RENSEIGNEMENTS 02 99 31 12 31 WWW.T-N-B.FR

photo © Alain Fonteray / Graphisme

LE THÉÂTRE NATIONAL DE BRETAGNE EST SUBVENTIONNÉ PAR


Q U I F A I T Q U O I  ?

KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault coordination rédaction n Arnaud Bénureau Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité n pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa Rédaction n redaction@kostar.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro Rédacteurs n Guillaume Ayer, Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Antonin Druart, Marie Groneau, Christophe Martin, Matthieu Perrichet, Pierrick Sorin, Patrick Thibault Photographes n Guillaume Ayer, Arnaud Bénureau, Etienne Danthez, Christophe Martin, Pierrick Sorin GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Bevis Martin & Charlie Youle, Pedro (couverture, ours, sommaire, Objets du désir, Une ville ailleurs, couverture Guide, custom des titres), Pierrick Sorin Remerciements n Charlie Mars, tous nos annonceurs Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2015 www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764

Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée. PA G E 0 6

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Nantes & Rennes

du 30 janvier au 1er février 2015 entrée libre *

Préparatoire aux écoles supérieures d’art & Manaa Design Design d’espace Design graphique

journées portes ouvertes

Design de mode textile

— Lisaa Nantes 13 rue Baron

Lisaa est un établissement d’enseignement supérieur et technique privé

02 40 20 30 50

reconnu par le ministère de la Culture et de la Communication. Il délivre des titres certifiés (rncp niveau II / bac+3/4) et offre l’accès à des diplômes d’État (bts).

— Lisaa Rennes 13 rue Poullain-Duparc

Lisaa est basée à Paris, Nantes, Rennes & Strasbourg. * Pour plus d’informations, veuillez nous contacter par téléphone

02 99 79 23 79

lisaa.com


K O S TA R H A B I L L É PA R …

Kostar # 43 habillé par...

Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Objets du désirs / P12 n Une ville ailleurs / P44 n Couverture Guide / P49 n Custom des titres / P8, 10, 14, 16, 23, 24, 26, 29, 33, 36, 44 PHOTO / PEDRO

L’été dernier, Pedro n’était pas partout ; mais on n'a presque vu que lui. Le Nantais d’adoption a réalisé l’affiche de Villa Occupada, exposition collective autour du néo-muralisme, et celle de Portishead circa Route du Rock 2014. n À l’image de l’ensemble de son travail de « faiseur d’images », ces deux réalisations attrapent immédiatement le regard. Et pourtant, l’ancien de l’AGR ne cesse de douter. « C’est un de mes moteurs. » De celui qui n’est jamais grippé tant le pensionnaire du collectif 100 Pression ne cesse de rouler aux influences parfaitement huilées : les classiques (Matisse, Picasso, Van Gogh…), les comics US de la famille Chris Ware ou encore la culture skate/surf. n Et lorsque nous sommes venus frapper à sa porte, le trentenaire muraliste, sérigraphe, dessinateur, s’est posé une question : « Est-ce pertinent d’avoir Pedro en couverture ? ». La réponse, évidente, tient en 68 pages. n WWW.PEDRORICHARDO.COM PA G E 0 8

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27 th EUROPEAN FIRST FILM FESTIVAL 16•25 JANVIER 2015 www.premiersplans.org

PIERROT LE FOU de JEAN-LUC GODARD

/ • BENJAMIN BALTIMORE • © Photos Georges Pierre

BENJAMIN BALTIMORE • Les Valseuses, © Capac, un film de Bertrand BLIER

100 PREMIERS FILMS EUROPÉENS BERTRAND BLIER DINO RISI LE SECRET JIŘÍ BARTA ALICE ROHRWACHER RUBEN ÖSTLUND


U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E

« UN PEU CONNE, UN PEU TÊTUE... UN PEU BRETONNE ! » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / MACIEZK POZOGA

Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Ça dépend des jours, mais il est certain que j’aime bien jouer mon rôle de chanteuse à fond. Je m’amuse à faire fabriquer des tenues de scène par des gens que j’aime bien. Je pense bien remplir mon rôle. Comment choisissez vos tenues de scène ? n Pour cette nouvelle tournée, j’ai picoré des choses à droite, à gauche : Jacquemus, Opening Ceremony… Et je continue de collaborer avec mon comparse Jean-Paul Lespagnard, styliste belge qui grandit tranquillement et artiste complice de Mons 2015. Avez-vous des créateurs fétiches ? n Ce sont toujours un peu les mêmes : Kenzo, Castelbajac… Et ce même s’il y a des petits nouveaux qui arrivent de temps en temps : Coperni, la marque de deux jeunes créateurs que j’aime beaucoup, Lahssan et ses très beaux trenchs… Dans une autre vie, vous avez été sous contrat avec Reebok. Où en êtes-vous aujourd’hui ? n Je n’ai plus rien. J’aime finalement bien cette liberté de faire ce que je veux avec qui je veux. Pensez-vous être à la mode ? n Pas toujours. J’aime bien m’habiller avec des vieilleries. Certains trouveront ça ringard, mais je m’en fous un peu. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Je ne crois pas. Je suis du genre à camper sur mes positions. Avec ça, je suis un peu conne, un peu têtue… Un peu Bretonne !

En tournée, que trouve-t-on dans votre valise ? n Beaucoup de vêtements. Malgré l’expérience, j’ai toujours du mal à faire une valise légère. Je suis vraiment débile avec ça. On trouve aussi une petite trousse à pharmacie, de la tisane au thym, de l’aspirine… Des trucs de gonzesses qui font attention à leur santé. En tous les cas, ma valise n’est pas très rock’n’roll. On n’y trouve ni drogues, ni bouteilles de whisky. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n Comme beaucoup, je suis lassée de la politique actuelle. Et ce, même si je ne m’en désintéresse pas. Je suis blasée par le retour de Sarkozy qui a été accueilli à bras ouverts. Je suis toujours un peu surprise de la façon dont on zappe facilement le passé en politique. Quelle personnalité voudriez-vous relooker ? n François Hollande pour qu’il soit plus gai. Quel est le comble du chic ? n Arriver à l’être sans faire d’effort. Le comble du mauvais goût ? n Ne pas s’apercevoir que l’on est vulgaire. Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ? n Quelqu'un qui n’avait que ce jour-là pour sortir de son placard, son costume trois pièces. La mode étant un éternel recommencement, que voyez-vous revenir ? n On a déjà fait 15 000 fois le tour du tour ; alors je dirai le pull camionneur. n

Avez-vous pris des vestes ? n Dans des situations amoureuses, oui. Dans la vie en général aussi. Le chemin n’est jamais tout droit. Mais ce n’est pas grave, car ces expériences sont toujours intéressantes à vivre finalement.

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YELLE, LE 6 FÉVRIER, STEREOLUX, NANTES. LE 7 FÉVRIER, LA NOUVELLE VAGUE, SAINT-MALO. LE 6 MARS DANS LE CADRE DU FESTIVAL URBAINES, ANTIPODE, RENNES. WWW.YELLE.FR



NÉCESSAIRES ACCESSOIRES

Casio G-SHOCK x Kevin Lyons Alors qu’il vient de collaborer avec Adidas, Kevin Lyons enchaîne avec Casio qui lui a confié le relooking de sa G-SHOCK. Le directeur artistique et fondateur du label Natural Born a immédiatement pensé au béton afin d’illustrer « la résistance exceptionnelle » du modèle phare de la marque. 200€. WWW.G-SHOCK.EU n Vuarnet 006 La marque française, spécialiste des lunettes de soleil et des masques de ski depuis 1957, réédite son tube. Sa 006, disponible aujourd’hui en noir, blanc, bordeaux, kaki, marron, marine et acier, a été immortalisé par Alain Delon qui la portait dans La Piscine. HTTP://VUARNET.COM n Master & Dynamic x Proenza Schouler La jeune marque de casques américain, qui a pour ambition de marier high-tech et esthétisme, s’associe aujourd’hui avec le duo de créateurs Proenza Schouler pour une ligne de “headphones” déclinée en trois modèles forcément disponibles en édition limitée. 495€. WWW.MASTERDYNAMIC.COM n Sac à dos hunting Saint Laurent À la tête de la création chez Saint Laurent, Hedi Slimane a décidé d’insuffler de la culture street à celle du luxe. La preuve avec ce sac à dos en gabardine de coton à imprimé camouflage kaki et cuir noir. 645€. WWW.YSL.COM PA G E 0 1 2

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UN CUISINIER SUR LE GRILL

RÉMI FOURNIER

RETROUVAILLES POUR RIPAILLES On avait laissé Rémi Fournier au début de l’aventure Kostar, à bord de sa petite cahute rouge, aux commandes d’une cuisine de marché, franche et sans esbroufe, qui n’a aujourd’hui rien perdu de ses atouts. TEXTE ET PHOTOS / CHRISTOPHE MARTIN POUR KOSTAR

Quoi de neuf depuis tout ce temps ? n J’ai déménagé le restaurant en septembre 2013. Je me suis associé avec Richard Audren en cuisine et Paul Duliscouet en salle, avec qui je partage les mêmes aspirations. On a désormais plus de place en PA G E 0 1 4

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cuisine et une belle cave pour monter une carte de vins. Votre cuisine a-t-elle changé ? n Elle évolue naturellement, au fil du temps, de nos envies, sûrement avec nos compé-


UN CUISINIER SUR LE GRILL

TROUVAILLE OCA DU PEROU : PETIT LÉGUME RACINE QUI POSSÈDE L’ACIDITÉ DE L’OSEILLE, S’ASSOCIANT À MERVEILLE À UN POISSON. VICTOUAILLES LÉGUMES DE JULIEN MARLIN (JARDIN DU RESTAURANT). VOLAILLES DE RÉMI CESBRON À CHANZEAU. POISSON DE LOIRE D’ALEXANDRE FAGAT À ROCHEFORTSUR-LOIRE. MEDAILLE TERRE DE GRYPHÉES 2011 (CHARDONNAY) EVELYNE ET PASCAL CLAIRET, DOMAINE DE LA TOURNELLE, ARBOIS.

tences qui s’améliorent jour après jour. Du moins, je l’espère. Pour autant, faire la révolution dans la cuisine n’était pas l’idée. Quel est votre leitmotiv ? n Je reste toujours très attaché à la qualité de la matière première. Le produit à l’état pur. On ne travaille pas sur une cuisine de recettes, une cuisine trop montée. On n’a jamais posé intellectuellement les choses. On continue de flatter le produit, sans jamais trop le dénaturer. Toujours à la recherche de la simplicité et de la précision. On peut faire autant de belles choses avec un maquereau qu’avec un turbot. Est-ce dans cette optique que vous avez créé votre jardin ? n Il a été monté, il y a 2 ans, exclusivement pour le restaurant, en culture bio non labélisée. On est encore dans l’expérimentation. Le but n’est pas d’être en totale autonomie, mais d’être toujours au plus proche du produit, en découvrant et sélectionnant des variétés de légumes difficiles à trouver ailleurs.

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Par ailleurs, vous avez ouvert un Steak House à l’ancienne adresse… n Saignant possède le même cahier des charges, en allant toujours au bout de notre démarche vis-à-vis du produit. De belles pièces de viandes bien choisies, des hamburgers avec des frites et Ketchup maison. Comment expliquez-vous cette inspiration américaine ? n On a accompagné plusieurs fois le comité de jumelage entre Austin et Angers dans le cadre du festival South by Southwest pour le catering. On a eu l’occasion de goûter de bons hamburgers. Le pari était d’offrir cette même cuisine attractive en apportant notre touche. n CHEZ RÉMI, 5 RUE DES 2 HAIES, 49100 ANGERS SAIGNANT, 7BIS BOULEVARD DU MARÉCHAL FOCH, 49100 ANGERS POTAGER DE LA GRILLE, 49430 DURTAL

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UNE ENTREPRISE, UNE SAGA, UNE HISTOIRE

CUISINE ET INDÉPENDANCE TEXTE ET PHOTO / ARNAUD BÉNUREAU

Le 1er avril prochain, La Cigale fêtera ses 120 ans. L’occasion rêvée pour savoir qui tire les ficelles de l’institution nantaise. Rencontre avec Yannick Curty, « 60 ans et même un peu plus », quatrième propriétaire de l’élégante voisine du Théâtre Graslin. Attraper Yannick Curty, c’est comme jouer au ball-trap : il faut du temps avant de toucher le plateau. Mais une fois que cet ancien du PA G E 0 1 6

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SNUC vous accorde une interview, il ne vous lâche plus. On restera presque deux heures avec celui qui à même pas 30 ans reprenait


UNE ENTREPRISE, UNE SAGA, UNE HISTOIRE

NOVEMBRE 1982 REPRISE ET RÉOUVERTURE DE LA CIGALE. DÉCEMBRE 1984 CRÉATION DU CAFÉ FLEURIOT, AUJOURD’HUI COLOMBUS CAFÉ. MARS 1986 CRÉATION DE L’ATLANTIDE. NOVEMBRE 2007 CRÉATION DU 1. JUILLET 2012 REPRISE DU FÉLIX.

La Cigale. « Je passais devant quand j’étais petit ». L’homme d’affaires, qui manage une équipe de 100 personnes réparties sur trois hotspots de la ville (La Cigale, Le 1, Félix), ne joue pourtant pas la carte sentimentale. « La Cigale était disponible sur le marché et en mauvaise santé ». Comme quoi reprendre une institution qui, au même titre que Royal de Luxe, Jean Blaise, le jeu à la nantaise, fait rayonner la ville bien au-delà du périphérique, c’est aussi simple que ça. « J’aurais pu reprendre une entreprise de mouchoirs à Cholet. Je voulais créer, entreprendre. Je mets sur la table les quelques économies de ma première affaire. Et si ça ne marche pas, je repars de zéro ». n C’est donc le 23 novembre 1982 que la brasserie revit et décide de vivre avec son temps. C’est aussi ce soir-là que cet ancien étudiant au « parcours universitaire classique » connaîtra son « seul

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moment de doute. C’est le début de l’informatique. Rien ne se passe comme prévu. Les plombs sautent de partout. Il est minuit. Je rentre chez mes parents. Pendant trente minutes, je doute. J’embarquais quand même une femme enceinte dans cette aventure ». Trente ans plus tard, « l’histoire merveilleuse continue » et génère 6 millions de chiffre d’affaires par an. « Je n’ai rien inventé. Les gens voulaient de la vie, de la gaieté, du bon, de l’amplitude d’ouverture. Je me suis adapté à l’époque », explique Yannick Curty qui, 48 heures avant notre rencontre, dînait chez Dubrown, capitale nantaise de la galaxie burger. « Je suis à l’écoute de mon temps ». Et celui de La Cigale n’est pas prêt d’être révolu. Alors oui, « on ne va pas chez Curty » ; mais il en fait beaucoup pour préserver l’éternelle jeunesse de Lola. n WWW.LACIGALE.COM

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DÉFILÉ URBAIN

PAR _CHRISTOPHE MARTIN

SILKE

RELATIONS PUBLIQUES & WEBMASTER / CHABADA BONNET _CAPCHO MANTEAU _ICODE SHOES _JACKSON CHEMISE _ZARA JUPE _AUTO-PROD

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DÉFILÉ URBAIN

KARINE

LÉ PAPIERS DE NINON - CRÉATEUR ET FABRICANT DE PAPIER PEINT PERSONNALISÉ MANTEAU _MAJE CHEMISE _ZARA VESTE _CAROLL JEAN'S _ISLOW SHOES _MELO YELLOW

STW

GUITARISTE DE EAGLES GIFT, SAN CAROL ET SHERAF

LUCIE BOUTIQUE PAILLETTE

PERFECTO _FRIPE BLOUSON _HARRINGTON SLIM _DR.DENIM BOTTES _BASE LONDON

VESTE _CHINEE AUX PUCES ROBE _FROM BANGKOK BASKETS _PERSONNALISÉES SUR NIKE.COM

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DÉFILÉ URBAIN

PASCAL

LA MÁQUINA / IMPRIMERIE ARTISANALE, LETTERPRESS / SÉRIGRAPHIE CABAN _DEVRED PANTALON _CELIO CHEMISE ET BRETELLES _H&M SHOES _KICKERS GOMINA_ROYAL CROWN DE CHEZ "LE CHAT PIRATE"

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Sortez 3 fois mieux !

LE MAG

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LE MAGAZINE DE mes SORTIES photo d’après © DWP / Fotolia

À NANTES ET À RENNES

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GALERIE DE PORTRAITS

LE COUSIN D’AMÉRIQUE TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / FABIEN PROYART

Havalina Records et My Little Cab Records se prennent par la main pour sortir le nouvel album de My Name is Nobody. Avec Safe Travel, road movie pop composé entre Nantes et Chicago, Vincent Dupas nous fait le coup du cinq majeur. C’était la dernière interview de l’année. « Ça aurait pu être Angelina Jolie ; mais c’est Vincent Dupas ». Voilà, ça faisait des lustres qu’on ne s’était pas posé avec le Nantais de 33 ans. Et il n’a pas changé. My Name is Nobody sort des vannes comme on sort un lapin du chapeau. Sans prévenir. Enfin si, l’ami des Pillars and Tongues s’est embourgeoisé. Avant, ça tournait à la canette. Aujourd’hui, on refait son monde autour de vin nature à quatre balles le verre. Et son monde ne tourne plus autour de l’écurie Will Oldham. Il est bien loin le temps où l’on se paluchait sur Palace Music. Bon, pas de bol, le jour de la rencontre, le garçon avait écouté « Joya de Will Oldham ». Mais aussi « Bach, Beethoven, un morceau de Trans Am et Spain ». n En 2015, My Name is Nobody ne joue plus de folk, anti ou non. Il fait voyager la pop. De Nantes à Chicago. Et inversement. Son Safe Travel a été enregistré dans la ville de Michael Jordan. « Ces 5 dernières années, je passais 8 mois sur la route. Je donnais 150 concerts par an. Là, je me suis posé pendant deux mois ». Au programme ? « Du vélo, un disque de musique instrumentale, un concert PA G E 0 2 3

avec un mec d’Enablers, un autre avec les Dark Dark Dark ». Et ce Safe Travel sorti de nulle part. « C’est le plus Nobody. Ça faisait longtemps que je cherchais à faire quelque chose d’aussi personnel. J’ai développé un nouveau jeu car je sentais que j’étais en fin de course ». Malgré tout le capital sympathie dont bénéficie le songwriter, c’est vrai que l’on avait un peu lâché l’affaire. n En traversant l’Atlantique, My Name is Nobody a remis les “conteurs” à zéro et est revenu plus fort. Évidemment, son Safe Travel ne figurera pas sur le Lonely Planet de l’indé. « C’est un disque anti-commercial ». Entendez par là qu’au niveau des tubes, c’est makache ! Pour autant, tous ceux qui feront le voyage mettront du temps à s’en remettre tant il aura été bouleversant. n

MY NAME IS NOBODY, SAFE TRAVEL (HAVALINA RECORDS, MY LITTLE CAB RECORDS). SORTIE LE 19 JANVIER. LE 24 JANVIER, STEREOLUX, NANTES. LE 31 JANVIER, LE FERRAILLEUR, NANTES. LE 25 FÉVRIER, CHAPELLE DU CONSERVATOIRE DANS LE CADRE DE LA ROUTE DU ROCK – COLLECTION HIVER, RENNES.

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GALERIE DE PORTRAITS

MÉLANCOLIE PIÉGÉE TEXTE / ANTONIN DRUART

PHOTO / ÉTIENNE DANTHEZ POUR KOSTAR

Disciple et amie de Bruno Peinado et Antoine Dorotte, dont elle suivit les cours à l’École des Beaux-Arts de Quimper, Charlotte Vitaioli élabore un art nimbé de mélancolie. Un mot à ne pas prendre au pied de la lettre de suicide, car c’est ici tout sauf une maladie. Au Portugal, on parlerait de saudade, terme intraduisible évoquant une “épine amère et douce” selon Amalia Rodriguez, reine du Fado. n Pour illustrer au sens propre comme au figuré cet état d’esprit, l’artiste s’empare d’un panel de personnages iconiques aux destins brisés issus de notre mythologie proche. Défilent ainsi dans une mise en scène néogothique : Dark Vador, qui sombra du côté obscur par amour pour sa mie, Marilyn Monroe, ange blond dont les ailes se brûlèrent au contact d’un succès trop vif. Ou encore Jim Morrisson, affilié au premier des dandys, le ténébreux comte Dracula. « C’est plus beau de parler de ce qui est triste ». n Maniant le stylo feutre comme d’autres le pinceau brosse, mêlant toutes les époques, toutes les techniques, alliant à des couleurs pop cornes de chimères et enluminures, comme lorsqu’elle affuble PA G E 0 2 4

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le masque de cette amazone moderne de Catwoman de l’attribut pointu d’une licorne, Lady Vitaioli surfe sur les contrastes et les concepts, va ou elle veut quand elle veut. n Aux douleurs de l’été indien, elle lui préfère sa lumière si particulière, entre le jour et la nuit, ou le réel se grime en conte de fée, comme dans les films de Demy, qu’elle n’admire pas qu’à moitié. Ses influences sont d’ailleurs plus à chercher du côté des salles obscures que de la ligne claire, chez Fellini et Jodorowsky, dans le Nosferatu d’Herzog… Aujourd’hui, elle réalise qu’elle devrait faire sien cet art total qu’est le cinéma. n BABYLONE NIGHT PAR CHARLOTTE VITAIOLI, DU 16 JANVIER AU 8 MARS, ATELIER D’ESTIENNE, PONT-SCORFF. WWW.ATELIER-ESTIENNE.FR BELLE SAISON 2015, DU 15 MARS AU 31 MAI, LE VILLAGE, BAZOUGES-LA-PÉROUSE. HTTP://ASSOCIATION-LEVILLAGE.ORG

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2015, UN TOURBILLON CULTUREL Orange Dreams

Les mondes de Thorgal

Le plastique c’est fantastique @ Atomium > 25|05

@ CBBD 17|03 > 06|09

60 ans de la Brafa

@ Brussels Expo 25|04 > 27|04

@ Brussels Expo 24|01 > 01|02

Portraits de la Renaissance aux Pays-Bas @ Bozar 06|02 > 17|05

L’Orient ottoman dans l’art de la Renaissance @ Bozar 27|02 > 31|05

Rétrospective Chagall @ Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique 28|02 > 28|06

ArtBrussels

Nuits Botanique @ Botanique 26|04 > 19|05

Madifesto

@ Bruxelles 03|06 > 07|06

Design september

@ Bruxelles Septembre

Biennale art nouveau @ Bruxelles Octobre


GALERIE DE PORTRAITS

GARAGE BANDE TEXTE / ANTONIN DRUART

PHOTO / GALERIE 126

Il était une fois une bande de mecs sympas. Soit quatre gars issus du skate qui prennent une coloc’ aux allures de squat à Beaulieu, quartier rennais voué à la destruction. « Ça va faire 4 ans qu’on est là et on ne sait toujours pas quand tout va disparaître. Quand on devra quitter les lieux, on ne sera prévenu qu’un mois à l’avance », explique Quentin, sans pour autant avoir l’air de s’en soucier. Une spontanéité et une naïveté assumées qui soufflent un vent d’air frais, coupé à la “rebié” bon marché, dans le milieu parfois étriqué de l’art contemporain. n Avant que le garage ne soit réaménagé en galerie d’art, il abritait des rampes de skate, une batterie et un bac à bières vide. Avant que l’atelier ne serve de résidence d’artiste (« je ne savais même pas ce qu’était une résidence » déclame Antoine, candide), il accueillait des soirées mémorables pouvant rameuter jusqu’à 300 pèlerins, fleur au fixie et casquette de travers. n Quelques travaux et deux trois coups de pinceaux plus tard, la Galerie126 voit le jour. Tous les potes mettent la main à la patte, sans hiérarchie aucune. « On est tous PA G E 0 2 6

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des stagiaires/hôtes/galeristes », affirme Hugo. Depuis, la maisonnée vit au rythme des artistes invités, et viceversa. Elle devient même végétarienne sans s’en rendre compte lors du passage de Sergej Vutuc, zine-editor et photographe d’origine bosniaque. La rencontre reste le maître mot. n Une dizaine d’expositions depuis le premier vernissage en juin 2013 (Corentine et Nicolas), des publications de fanzines, des afters de feu au Bistrot de la Cité… Le tout sans prétention autre que de présenter des coups de cœurs dont, en vrac : Stefan Marx, Nate&Jojo, Alexis Poline, l’immense (et inépuisable) Jean-Xavier Renaud, Jean-Philippe Bretin, Jean-Passe et des meilleurs… Et dans un prochain épisode, Chris “Mango” Milic, poly-artiste bien connu des initiés, qui insiste pour payer lui-même son billet d’avion from L.A. n HTTP://GALERIE126.TUMBLR.COM

OCTOBRE-NOVEMBRE 2014


GALERIE DE PORTRAITS

RENNES DU HIP HOP TEXTE / VINCENT BRAUD

PHOTO / GUILLAUME MÉNANT

Lorsqu’elle propose de passer de l’autre côté, n’y voyez aucun mauvais présage : c’est du miroir dont elle parle et de danse dont il est question. Marie Houdin et la danse ne font qu’un depuis pas mal de temps. Au point de se faire une jolie place dans le hip hop. Pendant une douzaine d’années, c’est au rythme du jazz qu’elle a vécu à Laval. Avec des parents « curieux de tout sur le plan culturel ». Puis c’est la découverte du hip hop en 1999. « Secouée par l’énergie de cette danse », elle enchaîne bientôt les stages. Elle rencontre Yasmin Rahmani et les Nantais de HB2. Mais dans le milieu des battles, pas forcément évident pour une “nana” de se faire une place. « On m’accordait quelques minutes de free style entre deux garçons. » Les choses s’arrangent en arrivant à Rennes. n « Pour moi, la musique a toujours été liée au mouvement… » Marie nage dans tous les courants des musiques actuelles et ce qu’elle aime et développe à travers le hip hop, c’est ce métissage qui reflète sa personnalité et dont elle se nourrit. En 2004, une autre rencontre déterminante, celle de Franco et de la compagnie Engrenage. Elle croise la route d’Éric Mézino, d’Hamid Ben Mahi, de Seydou Boro et continue d’assembler le puzzle qui lui

ressemble. Après une période où la co-écriture et l’interprétation allaient de pair, en 2005, elle écrit Roots. La pièce a été précédée d’un travail de collecte de témoignages sur le thème du déracinement dans le quartier rennais de Villejean. n « La création n’est que l’occasion d’aller à la rencontre de publics différents… » Au fil du temps, Marie Houdin va trouver un langage qui lui est propre. En s’interrogeant elle-même — « comment on se construit ? », « comment on évolue ? » — elle questionne aussi chacun de nous. Et lorsqu’elle évoque Lewis Carroll, pour De l’autre côté, c’est à « un voyage qui peut être insensé dans un monde de chimères et de rêves » qu’elle nous invite. Embarquement imminent. n DE L’AUTRE CÔTÉ, LE 5 MARS, LE TRIANGLE, RENNES. LE 26 AVRIL, L’ESTRAN, GUIDEL. LE 5 MAI, CENTRE CULTUREL JACQUES DUHAMEL, VITRÉ. WWW.COMPAGNIEENGRENAGE.FR

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E N FA C E À FA C E

« LE THÉÂTRE, C’EST UNE COMMUNION, PAS UNE COMMUNICATION » INTERVIEW / VINCENT BRAUD

PHOTO / JULIE PERREAULT

Les temps changent. Hier, le Québec nous envoyait ses chanteurs en fin de parcours et, généreusement, nous faisions de même. C’est ainsi que Nicolas Peyrac s’est refait une santé dans “la belle province“. Avec Robert Lepage, c’est une vraie star qui débarque chez nous. Cinéma, théâtre, opéra, ce touche-à-tout de talent parle de son parcours et des pièces qu’il vient présenter. Comment tout a commencé ? n Quand j’étais enfant, il y avait sans doute quelques indices que le théâtre m’intéressait. Un drap de lit me suffisait pour jouer aux ombres chinoises… Je ramassais les arbres de Noël jetés sur les trottoirs pour inventer des décors dans la cour de la maison. Mais c’est la géographie qui me faisait rêver… C’est à l’époque du lycée que j’ai été initié au théâtre. J’étais très timide et j’ai découvert là une forme d’expression artistique où l’on pouvait se cacher derrière le groupe et les autres. Y avait-il quelque chose d’héréditaire dans cet intérêt ? Des antécédents familiaux ? n Mon père était chauffeur de taxi. PA G E 0 2 9

On n’allait pas au théâtre. C’était pour les bourgeois. Comme tout le monde, on regardait la télé. Dans les années 70, on faisait des albums concepts. C’est plutôt par là que j’ai découvert la théâtralité. Le théâtre est une chose sacrée en Angleterre et les stars du rock s’y sont identifiées. Et le rock y avait sa place. Est-ce ainsi que vous avez travaillé avec Peter Gabriel ? n C’est lui qui est venu me chercher et ça m’a beaucoup plu de travailler, à deux reprises, pour son show. J’ai eu aussi la chance de travailler avec Ariane Mnouchkine pour deux spectacles. J’aime beaucoup les projets collectifs, un peu hors normes.

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E N FA C E À FA C E

Auteur et comédien, metteur en scène et réalisateur… Vous êtes un boulimique et une star du spectacle vivant. Mais qui est vraiment Robert Lepage ? n Pas une star, juste quelqu’un qui fait son travail. Finalement, je crois que je fais tout ça pour mieux me retrouver au théâtre. L’opéra, comme le cinéma, c’est un autre langage, une autre façon de raconter une histoire. J’ai accepté beaucoup de projets parce qu’ils me permettaient d’apprendre. Lorsqu’en 2013, on reprend une pièce comme Needles, créée en 1991, est-ce toujours la même pièce ? n Oui et non. C’est Marc Labrèche qui en avait envie. On ne va pas rejouer la même pièce. C’est un peu la sienne aussi. On a beaucoup travaillé. Il y a aujourd’hui de nouveaux moyens techniques. Il ne faut pas en être esclave, mais voir ce qu’ils peuvent apporter à l’histoire… Avec le temps, je me rends compte que je me détache de cette pièce et que le personnage a sa propre vie. Marc Labrèche en fait son truc.

« PAS UNE STAR, JUSTE QUELQU’UN QUI FAIT SON TRAVAIL » Dans cette pièce, on croise Jean Cocteau et Miles Davis, deux personnages qui ne “parlent” pas forcément au public de 2015… n Aujourd’hui, pour les jeunes, l’existentialisme, Saint-Germain-des-Prés… c’est loin. À l’époque, Miles Davis venait de mourir, mais on se souvenait de lui à Paris et de sa rencontre avec Gréco. La colonne vertébrale, c’est aussi cet essai de Cocteau, écrit en rentrant des États-Unis. Il y met en garde l’Amérique à toutes sortes de niveaux. Aujourd’hui ça veut dire autre chose. Le 11 septembre est passé par là. Voilà pour le cadre historique. Mais quel est le propos ? n C’est une pièce qui parle des relations amoureuses, de la dépendance de la drogue, des différences entre l’Europe et l’Amérique. C’est un spectacle qui parle à tout le monde. En février, il y aura une autre pièce. Avec 887, c’est votre enfance que vous interrogez… n Ce n’est pas 887, mais 8.8.7 comme le “bloc” d’appartements où nous habitions à Québec quand j’étais enfant. Ce sont les dix premières années de ma vie et la mémoire que j’en ai. La mémoire loin-

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taine est la plus fidèle et celle qui disparaît en dernier. S’il y a un support de la mémoire, c’est bien le théâtre. C’est donc aussi un spectacle sur le théâtre, sur la mémoire et la mémoire collective du Québec. Les gens ne se souviennent plus de ces années. Le début de la conscience identitaire, la visite de De Gaulle… Autour de vous, y a-t-il une “famille Lepage” ? Des gens avec qui vous aimez travailler ? n J’aime retrouver d’autres artistes qui travaillent avec moi sur les spectacles. Mais il n’y a pas, comme chez vous, de troupe ou de compagnie. Ce sont davantage des équipes de production autour d’un projet. De même que nous ne possédons pas de théâtre pour diffuser notre propre répertoire. En 1994, vous avez tout de même créé votre propre compagnie. Vous l’appelez Ex Machina parce que le Deus, c’est Robert Lepage ? n (Rires sonores) Non, mais parce que le théâtre c’est une machine à fabriquer et partager de la magie… À quoi doivent s’attendre les spectateurs qui ne connaissent pas votre travail ? n Le théâtre, ce n’est pas une communication, c’est une communion. Le public doit s’attendre à un théâtre qui essaie de faire se rencontrer, qui tente de raconter des histoires très simples… C’est un théâtre très ludique avec un vocabulaire baroque et l’esprit du cinéma. Le spectateur se sent intelligent, il travaille avec nous. On lui offre un déclencheur pour qu’il se fasse sa propre histoire. n LES AIGUILLES ET L’OPIUM, DU 14 AU 24 JANVIER, LE GRAND T, NANTES. 887, DU 24 AU 28 FÉVRIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES. ROBERT LEPAGE : LA CRÉATION D'UN COSMOS SCÉNIQUE, LE 23 JANVIER, LE GRAND T, NANTES. RENCONTRE CROISÉE ENTRE WAJDI MOUAWAD ET ROBERT LEPAGE, LE 28 FÉVRIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LEGRANDT.FR



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E N FA C E À FA C E

PIANO MAGIC INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / MARIE STAGGAT

Francesco Tristano est le Ronaldo du piano, le champion incontesté de la discipline. Que ce soit pendant une Boiler Room, au Rex, dans les Dunes électroniques tunisiennes ou à La Folle Journée, le jeune homme est à l’aise sur tous les terrains. Entre Jean-Sébastien Bach et Carl Craig, entre les labels Get Physical et Deutsche Grammophon, rencontre avec un compositeur qui ne connaît pas la touche. Comment arrivez-vous à la musique ? n Grâce à ma mère qui était très mélomane. À la maison, il y avait de la musique du matin au soir. Elle a eu l’idée d’acheter un piano et de le mettre dans le salon. C’était à la fois un meuble et une boîte à sons.

tombe dans la case de l’enfant prodige coupé du monde. À un moment donné, j’ai pris des cours dans d’autres pays. J’étais absent à l’école. Il a donc fallu faire un choix : finir mon parcours scolaire ou le quitter. Je suis alors parti à Paris, puis aux États-Unis.

À quel âge commencez-vous à en jouer ? n À 5 ans, je commence à prendre des cours. Mais je jouais déjà avant. Une photo de famille le prouve. À l’époque, c’est un hobby. Je passe mon temps dessus. Il m’amuse. Il m’intrigue. Parallèlement, je dessine, je peins, je fais de l’athlétisme. Ce n’est qu’à 12 ans que je comprends qu’il faut travailler.

Quelles musiques rythmaient votre quotidien ? n À la maison, nous écoutions de tout. Du classique, de la musique un peu hippie, un peu de pop… Très vite, je me suis tourné vers la musique instrumentale.

Cela fait-il de vous un enfant à part ? n Un peu. Malgré tout, je ne pense pas que je

Elle vous permettait de développer votre imaginaire… n Probablement, car j’ai toujours eu du mal à suivre les paroles dans une musique chantée. Lorsque j’entendais une chanson pop, je n’étais pas intéressé par les paroles, mais par le rythme. J’aimais

Crédit photos : Réalisation 2014 – © Mark Tipple. « Bleak ». YellowKorner – SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105 – Impression Westgraphy (44).

La Folle Journée

/ NANTES / LA CITÉ DU 28 JANVIER AU 1ER FÉVRIER 2015 www.follejournee.fr La Folle Journée est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la Ville de Nantes et produite par la SAEM La Folle Journée.

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Après le carton de la précédente édition qui célébrait la musique du XXe siècle et les 20 ans du festival, René Martin abat aujourd’hui la carte des Passions. Celles qui, de l’Europe baroque au Romantisme jusqu’à la modernité occidentale, ont toujours donné des ailes aux compositeurs pour explorer « la vie de l’âme humaine et de ses mouvements ». n LA FOLLE JOURNÉE, DU 28 JANVIER AU 1ER FÉVRIER, NANTES. WWW.FOLLEJOURNEE.FR PA G E 0 3 3

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la musique qui n’avait pas vraiment une fin très définie. J’aimais la musique classique ou abstraite. J’aimais Bach. Bach revient souvent dans votre parcours… n Très vite, il est devenu mon cheval de bataille. Je disais à ma professeur de piano que je ne voulais jouer que du Bach. Elle me disait que ce n’était pas possible. Il fallait étendre mon répertoire. Pourtant, c’était la musique qui m’attirait. J’aimais son côté universel, le côté minimaliste du rythme. Et aujourd’hui, c’est ce que je fais dans ma vie : je joue du Bach et ma musique.

« IL EST PLUS DIFFICILE DE COMPOSER UN MORCEAU DE MUSIQUE ÉLECTRONIQUE QUE DE JOUER DU PIANO. LE PIANO, C’EST 10 DOIGTS ET 98 TOUCHES. VOUS VOUS DÉBROUILLEZ TOUJOURS. Est-ce une chance d’avoir eu ce piano si jeune à la maison ? n C’est même plus que ça. J’ai une chance inouïe de faire ce que je fais. Ma vie est agréable. Je réalise les projets que je veux.

Réalisation

2014 – © Michal Karcz. « Well Of Souls ». YellowKorner – SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105

EN RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE

TOUTE LA PROGRAMMATION SUR WWW.CULTURE.PAYSDELALOIRE.FR

DU 23 AU 25 JANVIER 2015 LAVAL / LA FLÈCHE / SABLÉ-SUR-SARTHE CHOLET / FONTEVRAUD / SAUMUR / CHALLANS FONTENAY-LE-COMTE / LA ROCHE-SUR-YON SAINT-NAZAIRE / L’ÎLE D’YEU La Folle Journée en région des Pays de la Loire est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la Ville de Nantes et produite par la Région des Pays de la Loire.

La Folle Journée en Région Du 23 au 25 janvier, c’est tous les Pays de la Loire qui vont vivre au rythme de La Folle Journée. De Laval à La Flèche en passant par Saumur, La Roche-Sur-Yon et Saint-Nazaire, un public, toujours plus nombreux, va découvrir une édition s’articulant autour des « passions de l’âme et du cœur ». n WWW.CULTURE. PAYSDELALOIRE.FR PA G E 0 3 4

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Qu’entendez-vous par mener une vie agréable ? n Je peux vivre de ma passion. Ma vie privée et ma vie professionnelle, c’est pareil. La musique est toujours là. Et la scène est l’aboutissement de ce travail à la maison. Je vis pour ça. Alors oui, il y a des contraintes liées aux voyages, aux aéroports, aux hôtels. Des fois, je donnerais tout pour être tranquille à la maison. Mais ça ne serait pas sérieux de me plaindre. Je ne sais pas si cette vie est possible encore longtemps. J’ai 33 ans et je donne plus de 100 concerts par an. À terme, je veux développer d’autres aspects de ma “musicalité” : production, installations, musique de film… Il va falloir que je prenne de la distance avec l’instrument. Vous serait-il donc difficile de dire non ? n C’est une partie du problème. Un ami qui fait du jazz à Detroit m’a toujours dit que c’était un manque de respect que de refuser. Aujourd’hui, je ne regrette aucune date. Comment faites-vous pour passer d’une Boiler Room à La Folle Journée ? n Je ne fais aucune différence. C’est de la musique. Ce qui change, ce sont les conditions, le public, l’ambiance… Ça me permet de ne jamais répéter deux fois le même projet. Ça m’excite de me surprendre moi-même et de surprendre le public. J’aime passer d’un SAISON 09 / NUMÉRO 44

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public classique assis à un public technoïde. Et les deux s’entrecroisent. Quand on a une recette, on peut faire fortune, mais je trouve ça sans intérêt. Est-ce une fierté de pouvoir croiser les publics ? n Je n’emploierai pas ce terme. Si je peux ouvrir les oreilles des gens, je trouve ça super. Et puis vous savez, aujourd’hui, la catégorisation des publics n’a plus de sens. On veut tout classer. Mais il n’y a même plus de disquaires pour classer les disques. Comment avez-vous rencontré la musique électronique ? n Around the World des Daft Punk m’a fait tourner la tête. Je ne comprenais pas cette musique. Lorsque je fais mes études à la Juilliard School à New York, nous sommes un petit groupe d’amis à arpenter les clubs. Je passe mes soirées à la flotte, je ne danse pas et j’étudie ce que j’entends. C’est à cette époque que je compose mon premier track. Et je me rends compte qu’il est plus difficile de composer un morceau de musique électronique que de jouer du piano. Le piano, c’est 10 doigts et 98 touches. Vous vous débrouillez toujours. Les possibilités de la musique électronique sont infinies. Finalement, ne serait-ce pas le chic ultime d’être signé à la fois sur Get Physical et sur Deutsche Grammophon ? n Si vous le dites, je prends ça comme un compliment. Toutes mes productions Deutsche Grammophon ont un peu d’électro. Et sur Get Physical, derrière un gros kick techno, je trouve toujours l’espace pour introduire des samples de piano. Pour moi, ça correspond simplement à ma réalité. n FRANCESCO TRISTANO – LA PASSION SELON BACH, LE JEUDI 29 JANVIER, LE LIEU UNIQUE ET LE DIMANCHE 1ER FÉVRIER, AUDITORIUM DU CIC. FRANCESCO TRISTANO – LA PASSION DU PRÉSENT, LE 30 JANVIER, LE LIEU UNIQUE. FRANCESCO TRISTANO – PASSION ÉLECTRO/ ACOUSTIQUE, LES 30 ET 31 JANVIER, LE LIEU UNIQUE. FRANCESCO TRISTANO & BRUCE BRUBAKER, LE 31 JANVIER, LE LIEU UNIQUE. WWW.FOLLEJOURNEE.FR


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CARTE BLANCHE À DES ARTISTES

PROBLÈMES ET SOLUTIONS

DR

PAR

Invités par le Frac des Pays de la Loire, le duo Bevis Martin et Charlie Youle, formés ensemble aux Beaux-Arts de Sheffield, poursuit sa réflexion autour de la pédagogie et de l’art, terrains dominés par les pensées et les concepts, qui se révèlent étroitement liés. TEXTE / MARIE GRONEAU

« L’école nous a formé l’esprit et les idées. Et ce, beaucoup plus que ce que nous avions imaginé. C’est un endroit vraiment étrange. On y passe énormément de temps à absorber des idées, des images. » Bevis Martin et Charlie Youle n’ont de cesse d’écumer les brocantes pour y dénicher des manuels scolaires, méthodes pédagogiques et autres cahiers dont ils tirent des éléments qu’ils transposent notamment en volume. « Nous utilisons souvent la céramique qui a un statut assez ambigu dans l’art. Nous aimons le côté enfantin, direct. » Ils en profitent ainsi pour nous confronter à l’éducation, à « la manière dont on divise le monde en sujets pour construire les idées qu’il faut chez les PA G E 0 3 6

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enfants ». Ces tentatives de matérialisation sont-elles synonymes d’uniformisation ? Quoi qu’il en soit, c’est une rafale de souvenirs mais aussi de questions que soulèvent ici Bevis Martin et Charlie Youle qui ont en partie collaboré avec une école nantaise sur ce projet. Si l’absurde, la transgression ou la mélancolie s’invitent, c’est la manière dont sont générées les idées, leur évolution, leur transmission que soulignent et éclatent ces artistes guidés par la conviction vitale que « tout savoir est ouvert à l’exploration ». n INSTANTANÉE (87) : BEVIS MARTIN & CHARLIE YOULE – 2  500 PENSÉES PAR SECONDE, DU 31 JANVIER AU 12 AVRIL, FRAC DES PAYS DE LA LOIRE, CARQUEFOU. WWW.MARTINANDYOULE.COM







PHOTO : P.SORIN -

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MONTAGE : CHARLIE MARS K O S TA R

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par

pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT.

PHOTOS / P.SORIN

« Regarde l’image, à gauche de cette page. L’un des personnages a dérobé une grappe de raisin. Lequel ? Où l’a-t-il dissimulée ? » … Bon, c’est un peu relou-potache comme plaisanterie, mais c’est vrai qu’après avoir enfilé mon “morphsuit” bleu (costume épousant intégralement la forme du corps) pour agiter ma petite grappe devant la caméra, l’idée de cette blague un peu grasse m’est venue avec une spontanéité toute enfantine. Tout cela est pourtant sérieux, à la base. La scène est extraite d’un film en 3D relief que je viens de réaliser pour une grande marque d’eaude-vie. Une sorte de petit spectacle, à la fois ringard et inventif, exécuté par trois personnages : le maître de cérémonie, plus ou moins bien sapé, énonce les valeurs de la marque selon une phraséologie des plus convenues. Un comparse, en combinaison bleue, manipule devant une caméra des objets illustrant les propos du premier. Un pianiste “has been” enrobe l’ensemble dans un coulis de piano sans saveur mais qui flatte l’oreille du spectateur. On ne décollerait pas de la simple parodie, si cette saynète ne s’accompagnait pas

« LA SCÈNE EST EXTRAITE D’UN FILM EN 3D RELIEF QUE JE VIENS DE RÉALISER POUR UNE GRANDE MARQUE D’EAU-DE-VIE. » d’une trouvaille formelle : les protagonistes (que l’on voit en 3D, donc) sont eux-mêmes en train de réaliser “en direct” des images en relief. Derrière les personnages, une fenêtre donne sur un champ de vigne. Quand l’homme en bleu manipule sa grappe, celleci apparaît au lointain, dans le cadre de la fenêtre, comme émergeant de la profondeur du paysage, entre dans la pièce, traverse l'espace de la scène pour ensuite sortir de PA G E 0 4 3

l’écran que le spectateur regarde réellement. Il y a là un effet de mise en abyme, figure de style un peu éculée en soi, mais qui, jouant ici sur la spécificité de l'effet 3D, retrouve une bonne dose de fraîcheur. Autre élément surprenant : le film est diffusé sur un écran autostéréoscopique. Le spectateur perçoit donc le relief sans qu’il ait besoin de chausser des lunettes. Un filtre spécial, composé de milliers de micro-lentilles, apposé sur la surface de l’écran, permet à chacun de nos yeux de percevoir des images filmées dans des angles légèrement différents. Notre cerveau, perméable à bien des leurres, achève l’illusion, change l'écran en une sorte de vitrine où dans la profondeur d’un espace virtuel se meuvent des lilliputiens en volume. L’effet magique et la clarté du message promotionnel ont répondu à l’attente du commanditaire. Quant à moi, je me suis fait plaisir en tournant en dérision son propre discours publicitaire. Au fond, une telle entreprise est pleine d’ambiguïtés un peu perverses : le commanditaire fait appel à la liberté de l’artiste tout en contraignant son discours ; l’artiste, pour pimenter son œuvre et pour ne pas déroger à son image de trublion, se moque du commanditaire pour finalement le valoriser, montrant à quel point ce dernier est ouvert à l’innovation et à la liberté d’expression. L’artiste tend aussi à prouver sa grande lucidité en portant un regard distancié sur le côté “poudre aux yeux” des effets visuels, tout en sachant que ce sont ces effets qui assureront son succès et le versement de ces précieux honoraires. Et puis, je ne parle pas des petites connotations sexuelles qui émaillent fout cela, qui parfois se glissent, sous la peau lisse d’une combinaison moulefesses. « Si tu n’as pas trouvé le voleur de grappe, ce n’est pas grave : il a déjà la peau lisse aux fesses… » n

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U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

Par

Guillaume Ayer

DU 3 AU 10 FÉVRIER, TRAVELLING, LE FESTIVAL DE CINÉMA DE RENNES MÉTROPOLE, FAIT ESCALE À OSLO. À CETTE OCCASION, NOUS AVONS INVITÉ LE PHOTOGRAPHE GUILLAUME AYER À INVESTIR UNE VILLE AILLEURS. LE RENNAIS VOUS PROPOSE UNE PROMENADE DANS UNE VILLE MULTIPLE. À VOUS MAINTENANT DE LA DÉCOUVRIR AVEC LUI.

Atterrir dans la neige de nuit, vue du ciel j'ai l'impression d'être dans L'Étrange Noël de monsieur Jack. Voir autant de neige me réjouit, elle est épaisse, il fait -10°C, on est au mois de février, l'hiver s'éternise, mais les PA G E 0 4 4

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jours rallongent. n À l'aéroport, je goutte à l'aquavit par petits bouchons. Il m'est difficile de me dire qu'Oslo est une capitale. Ce qui frappe, c'est le peu de bruit, étouffé par la neige. Je me promène dans cette ville glis-


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sante, le silence me rappelle le calme des forêts enneigées. Une capitale immobile, les pieds dans la glace, les bateaux figés, le fjord gelé. Le soir, la température chute, les bars se remplissent, j'y rentre. Dans ce froid, chaque pas relève d’une activité physique intense. Au matin, après la ville-glissante rencontrée la veille je découvre la ville-coton. En m'écartant du centre, je longe le fjord. De grandes maisons colorées apparaissent, posées dans la neige. Et encore ce silence. J'aime le point de vue reculé qu'offre le fjord sur cette ville. Je me dis que par ici, les gens hibernent. Je suis proche du musée des vikings, mais je n'y entre pas. Je repars vers le centre et je vais au musée d'histoire naturelle : c'est un rituel. Ce lieu est calme. Le lendemain, je visite le musée Munch, agité et contrasté. Avec quelques amis, nous partons dans les collines faire de la PA G E 0 4 5

luge. n J'associe Oslo à une immense station de ski. Dans les transports en commun, tout le monde se balade avec ses skis. Sur les hauteurs d'Oslo, je découvre la ville-chalet chaleureuse aux odeurs de feu de bois. Je suis encore dans un décor de conte pour enfants. Je me réfugie dans d'énormes chalets en bois. Beaucoup de gens me disent qu'il faut revenir au printemps. Je n'en doute pas. Mais en hiver, la ville offre une vision décomplexée, loin du tumulte touristique . n La ville ne se cache pas. Le blanc révèle ce qui dénote. Ce stade de dormance vous plonge dans la peau d'un observateur chuchotant, n'entendant que le crissement de ses pas dans la neige. C'est ce qui est beau à Oslo l'hiver, c'est son bruit, ces sons qui ne résonnent plus. n WWW.GUILLAUME-AYER.FR

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U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

Munch alors... Chaque hiver, la patinoire de Spikersuppa, en plein centre-ville et en plein air, grouille de monde. Pour autant, Oslo, ce n’est pas le grand Nord. En toute saison, les occasions de s’y réchauffer ne manquent pas. Construite autour de son port, la ville de Munch est en perpétuelle transformation. Y ALLER Depuis Orly, on peut

CIRCUIT KOSTAR Oslo est

partir avec Norwegian Air. Depuis Roissy, SAS offre des tarifs abordables, tout comme Air France. Aller-retour à partir de 160 euros. Ryan Air vous débarque à une soixantaine de kilomètres de la ville avec une bonne heure de navette !

d’abord un port, point de départ pour les fjords et les îles toutes proches – dont l’île d’Hovedoya, écrin de nature à 5 minutes de bateau – ou pour la presqu’île de Bygdoy qui abrite plusieurs musées dont celui des Drakars et l’Oscarshall Slott, l’ancien palais d’été (néo-gothique) des souverains. n Immanquable, l’hôtel de ville, impressionnant bâtiment expressionniste des années 30, où est remis, chaque année, le prix Nobel de la Paix. Les salles ont été décorées par de nombreux artistes dont Hendrik Sorensen. Côté architecture, la ville est un immense show room. Elle s’est ainsi offert son Opera

Y SÉJOURNER Oslo n’est pas une ville pour les fins de mois. Difficile d’y trouver une chambre à moins de 100-120 €/nuit. Très simples, l’Oslo Hostel Central et le Comfort Hotel Xpress (près de la gare) peuvent être une solution de repli. À peine plus chers, le Continental et le Scandic Victoria sont également très bien situés. PA G E 0 4 6

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House signée Snohetta en 2007, joli trait d’union descendant en pente douce vers le fjord. Et un incroyable musée d’art contemporain, l’Astrup Fearnley Musem, ouvert en 2012 et signé Renzo Piano. Ce musée se trouve dans le nouveau quartier de Tjuvholmen, avec un parc de sculptures de Louise Bourgeois, Antony Gormley, Anish Kapoor, Ellsworth Kelly et on en passe. n Mais Oslo est aussi la ville de Munch. Un musée est consacré à son œuvre dans le quartier de Toyen. Il faut aussi s’offrir une balade à Vigelandsparke, immense parc où Gustav Vigeland a laissé plus de 200 sculptures monumentales. n


Mons, Capitale européenne de la Culture 75 % d’événements gratuits | 5 nouveaux musées 3 reconnaissances Unesco | 300 projets | 45 expositions 5000 artistes | 36 créations théâtrales et chorégraphiques 12 pays représentés | 22 institutions culturelles partenaires 500 associations impliquées | 4200 étudiants participants.

A ne pas rater ! Expo Van Gogh

MONSens art brut

naissance d’un artiste 25|01 > 17|05

20|06 > 06|09

Expo Mons Superstar !

17|10 > 24|01

25|01 > 12|04

Hollywood au pied du terril

Verlaine, cellule 252 L’Homme, le Dragon et la Mort

21|02 > 17|05

07|11 > 03|01

Atopolis

plus d’infos sur www.mons2015.eu

13|06 > 18|10


LES CAPRICES DE MARIANNE Alfred de Musset mise en scène Frédéric Bélier-Garcia production Nouveau Théâtre d’Angers Centre Dramatique National Pays de la Loire

création du jeudi 26 février au samedi 14 mars ANGERS - Théâtre Le Quai et en tournée SARTROUVILLE Théâtre de Sartrouville - 19 au 21 mars TOURS Le Nouvel Olympia - 24 au 27 mars LE MANS L’Espal - 1er au 3 avril VIRE Théâtre Le Préau - 9 avril NICE Théâtre National de Nice - 15 au 19 avril

Et nous serons morts quand il fera jour... avec Marie-Armelle Deguy, Sébastien Eveno, Denis Fouquereau, Jan Hammenecker, David Migeot, Yvette Poirier, Sarah Jane Sauvegrain - lumières Roberto Venturi décor Jacques Gabel - assisté de Morgane Baux - costumes Catherine Leterrier - musique Vincent Erdeven - collaboration artistique Caroline Gonce - environnement sonore Jean-Christophe Bellier - collaboration au jeu Justine Moulinier Nouveau Théâtre d’Angers - Théâtre Le Quai - Angers réservations 02 41 22 20 20 /renseignements www.nta-angers.fr



SPECTACLE VIVANT

DR

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SYDNEY VALETTE Paris est magique En 2011, c’était Plutôt mourir que crever. Un premier album sur lequel le Géo Trouvetou électro bricolo scandait des tubes du quotidien : Dimanche, My Bike, Frustration onirique… Trois plus tard, notre Valette de cœur est de retour avec Paris, ballade électro dark ponctuée d’escales capitales. n A.B. SYDNEY VALETTE, LE 23 JANVIER, LE MARQUIS DE SADE, RENNES. LE 24 JANVIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.SYDNEYVALETTE.COM

TRIOMSPSHUEPP!L.

Hérisson Productions et Richard Walter Productions présentent

© JEAN-LOUIS FERNANDEZ

SÉANCE

Nouveau Spectacle

2 6 artistes sur scène

Chorégraphies Jacintha Sharpe - Musical Director Sean McCarthy * Danse irlandaise et musique live

ANGERS AMPHITEA

www.mermon.fr

Licence n° 2023625 - 3023626 - © Photo : Philippe Fretault

Les chapitres de la chute

NANTES

CITÉ DES CONGRÈS

SAMEDI 7 MARS 2015VENDREDI 6 MARS 2015 7 MARS À 14H M.20H30 8 MARS À 16H SU15H30 PPL. SAET L. DIM. 20H30

SUPPLocations : Fnac, www.fnac.com, Carrefour, Géant, Hyper U, Auchan, Leclerc, Cultura

Tél. : 0 892 68 36 22 (0,34€/min.) - www.herisson-prod.com - Infos, CE et PMR : 03 21 26 52 94

American saga La chute de Lehman Brothers fut, en 2008, à l’origine (?) de la crise économique que l’on sait. Stefano Massini a écrit ce texte, drôle et profond à la fois et c’est Arnaud Meunier qui signe la mise en scène d’un spectacle qui fait le buzz (et le plein !) un peu partout. Venus de Bavière, trois frères, Henry Emmanuel et Mayer, débarquent aux Etats-Unis en 1844. Une success story traverse des crises (dont celle de 1929) pour imploser au début de ce siècle. n Vincent Braud LES CHAPITRES DE LA CHUTE, 27, 28 JANVIER, LE QUAI, ANGERS ; 4, 5, 6, 7 FÉVRIER, TNB, RENNES ; 24, 25 FÉVRIER, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE.


SPECTACLE VIVANT

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Frédéric Bélier-Garcia Les caprices de Marianne

“VOILÀ UNE PIÈCE INCANDESCENTE” INTERVIEW / VINCENT BRAUD

C’est avec Musset que Frédéric Bélier-Garcia, le nouveau directeur du Quai, invite à commencer l’année. Un classique qui résonne étrangement. Comme si 1833, ce n’était pas hier mais aujourd’hui.

© BRIGITTE ENGUERAND

classique au cœur

D’où vient cette idée des Caprices de Marianne ? n

C’est une pièce autour de laquelle je tourne depuis longtemps. À part La Mouette, je n’avais jamais monté de projet estampillé classique. Voilà une pièce incandescente, écrite par un jeune homme de 23 ans, qui pose la question de la vie, entre cynisme et fanatisme… Une pièce aux couleurs de notre époque ? n C’est

une pièce qui pince le cœur de notre époque, effectivement, qui n’est pas sans rappeler notre sentiment d’impuissance aujourd’hui : “Tout change mais rien n’arrive…” Je n’en fais pas une théorie, je crois que ça fait partie des cycles du temps. Il y a quelque chose de Rebel without a cause dans cette pièce. C’est l’histoire d’une jeunesse qui se fracasse sur son ennui.

comédiens avec qui j’aime travailler… et dans le rôle de Marianne, une jeune comédienne actuellement en tournage avec Depardieu pour laquelle ce sera une première au théâtre. n LES CAPRICES DE MARIANNE, DU 26 FÉVRIER AU 14 MARS, NTA-LE QUAI, ANGERS. WWW.LEQUAI-ANGERS.EU

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LES NUITS EL WARSHA CABARET DU CAIRE UN SPECTACLE DE HASSAN EL GERETLY ET LA COMPAGNIE EL WARSHA

02 51 88 25 25 / leGrandT.fr

2014/15

Et sur le plateau, qui retrouverons-nous ? n Des

02 > 04 MARS - LE GRAND T

© ROGER ANIS - Licences spectacles

peu comme dans Tchekhov, ça commence sur le ton de la comédie et tout le monde finit par se mettre une balle. C’est une comédie de l’existence, il y a là une beauté terrible. Musset qui incarne le romantisme français n’est pas loin de Shakespeare.

Le texte est édité chez l’Arche Éditeur

Et ce n’est ni une comédie, ni une tragédie ? n Un


SPECTACLE VIVANT

© MATIAS CORRAL

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ANNE-JAMES CHATON Toutes griffes dehors À Saint-Nazaire, le travail de Chaton est triplement à l’honneur cet hiver. Et ce sous des angles aussi différents que complémentaires. n En compagnie du chanteur Nosfell, il raconte en musique les figures féminines du siècle dernier. Sous sa casquette de plasticien, il rend inversement hommage aux gestes simples du quotidien dans Portraits. En tant que poète sonore, il nous convie à la rencontre de deux guitaristes Hérétiques : Thurston Moore (ex-Sonic Youth) et Andy Moor (The Ex). n Matthieu Chauveau HERETICS, LE 28 JANVIER, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE. ICÔNES, LES 11 ET 12 MARS, LE VIP, SAINT-NAZAIRE. PORTRAITS, UNE EXPOSITION DANS L’ESPACE PUBLIC, DU 23 FÉVRIER AU 15 MARS, SAINT-NAZAIRE. WWW.LETHEATRE-SAINTNAZAIRE.FR

© JEAN-JACQUES BRUMACHON

[saison 2014-2015]

LA FULGURANCE DU VIVANT

jeanne cherhal

1ère partie : lior shoov 14.03.15 à 20h30 | espace culturel cap nort nort-sur-erdre De 10 à 20€ Résa : 02 51 12 01 45 | accueil.capnort@nort-sur-erdre.fr

www.musiqueetdanse44.asso.fr

Toujours vivant Présentée pour la première fois à Biarritz en septembre dernier lors du festival Le Temps d’aimer la danse, la nouvelle création de Calude Brumachon se joue aujourd’hui à domicile. Cette suite D’Indicibles violences s’en va explorer, avec la complicité de six danseurs sur le plateau, “ce fugitif instant du croisement de l’homme et de l’animal”. Une quête du geste juste. n A.B. LA FULGURANCE DU VIVANT, LES 17 ET 18 JANVIER, THÉÂTRE GRASLIN, NANTES. WWW.CCNN-BRUMACHONLAMARCHE.COM


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Yvann Alexandre Temps fort Solo

“JE SUIS UN CHORÉGRAPHE QUI DANSE” INTERVIEW VINCENT BRAUD

Angers et Saint-Barthélemy d’Anjou ne jouent pas solo… alors, autour du solo, le CNDC et le THV font cause commune en invitant chorégraphes et danseurs à occuper le plateau. Parmi eux, Yvann Alexandre qui évoque ici des Soli noirs.

© BENBEN

le chemin d'alexandre

D’où viennent ces Soli noirs ? n C’est une œuvre

de Rothko, La Chapelle noire, qui m’a inspiré… Lorsqu’on avance dans le noir, nos sensations sont exacerbées. J’avais aussi envie de me confronter au solo, à quelque chose que je n’avais pas totalement assumé. Dans le solo, il y a aussi cette notion de transmission entre le chorégraphe et l’interprète. Cinq soli, cinq pièces courtes… n En fait, c’est un

même solo, comme un cycle de vie. Tout ça arrive, sans que j’y aie vraiment réfléchi, pour les 22 ans de la compagnie… Les cinq interprètes sont sur scène, chacun dans sa “chapelle”, dans son territoire, dans sa solitude. Et le cycle balaie le temps et l’espace. Et Yvann Alexandre sur le plateau ? n Il y a dix ans

que ce n’était pas arrivé. Je suis un chorégraphe qui danse. Lorsque j’écris, lorsque le danseur danse, la pièce m’échappe pour devenir la sienne. Ici, c’est un peu différent. C’est au fil de ce travail que mon implication est devenue une évidence… Nous avons beaucoup travaillé sur la musique et la lumière. Le noir est là, sur les mains des danseurs qui en jouent… et le noir laisse aussi des traces. n SOLI NOIRS, 6 FÉVRIER, THV SAINT-BARTHÉLEMY D’ANJOU ; 27 FÉVRIER, THÉÂTRE PIERRE BAROUH, LES HERBIERS. WWW.CIEYVANNALEXANDRE.COM TEMPS FORT SOLO, DU 2 AU 7 FÉVRIER, CNDC-LE QUAI, ANGERS. WWW.LEQUAI-ANGERS.EU

FAITES PAS CETTE TÊTE SORTEZ À L’AIRE LIBRE ILS VONT VOUS REDONNER LE SOURIRE EN 2015 OLIVIA ROSENTHAL FABRICE MURGIA BRIGITTE FONTAINE WAJDI MOUAWAD EMMANUELLE HIRON YAN DUYVENDACK SÉBASTIEN BARRIER JEAN-LOUIS MURAT MICHÈLE NGUYEN ALEXANDRE KOUTCHEVSKY PIERRE LAPOINTE

L’AIRE ERBIL

CENTRE DE PRODUCTION DES PAROLES CONTEMPORAINES 2 PLACE JULES VALLÈS 35136 ST-JACQUES-DE-LA-LANDE WWW.THEATRE-AIRELIBRE.FR T 02 99 30 70 70


SPECTACLE VIVANT

La Carène

SALLE DES MUSIQUES ACTUELLES - BREST

© LIKA KALANDADZE

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JANVIER - MARS 2015 16/01

Talitres Night Label grands crus Qui a signé The National avant que le groupe ne connaisse la carrière que l’on sait et se retrouve même dans un spot d’Obama ? Qui a découvert Frànçois & The Atlas Mountains avant son passage chez Domino, la maison de Franz Ferdinand. Réponse : le discret label bordelais Talitres, à l’honneur le temps de deux soirées dans l’Ouest, avec les excellents Motorama, Rachael Dadd et Thousand. n Matthieu Chauveau

PETER AND THE TEST TUBE BABIES

23-24/01

ASTROPOLIS L HIVER /

PLANETARY ASSAULT SYSTEM / PERC MOODYMAN / SIMIAN MOBILE DISCO / HENRIK SCHWARZ

27/01 PAUL PERSONNE 30/01 LES INOUÏS DU PRINTEMPS DE BOURGES 05/02 LABEL TALITRES MOTORAMA / RACHAEL DADD / THOUSAND 06/02 LES CARÉNEURS 14/02 CABADZI / LA CANAILLE 20/02 THE HACKER / DAVE CLARKE / INIGO KENNEDY

TALITRES NIGHT, LE 4 FÉVRIER, STEREOLUX, NANTES. LE 5 FÉVRIER, LA CARÈNE, BREST. WWW.TALITRES.COM

26/02 ARTHUR H 07/03 DYSILENCIA / BREAKDUST 11/03 ANIMAL FYESTA 12/03 POPA CHUBBY 15/03

LA FOIRE AUX DISQUES DE FRÉQUENCE MUTINE

21/03 25/03 THE

BRIGITTE

DANDY WARHOLS DR

26/03 RENC’ARTS HIP HOP 27/03 LES FEMMES S’EN MÊLENT TIM FAIN

WWW.LACARENE.FR - 02 98 46 66 00

BREST MÉTROPOLE OCÉANE, CONSEIL GÉNÉRAL DU FINISTÈRE, RÉGION BRETAGNE, DRAC BRETAGNE, SACEM, CNV Graphisme Nathalie Bihan - Licences N° 1-1059041, 2-1059042, 3-1059043

Tim America Même si Tim Fain vous semble inconnu, vous le connaissez certainement. Vous avez vu et entendu le violoniste dans le film Black Swan de Darren Aronofsky. Aujourd’hui, le camarade de jeu de Nico Muhly présente Portals. À la croisée de l’installation multimédia et du concert, Portals est l’occasion pour Fain de convoquer sur scène Cohen, Philip Glass ou encore Benjamin Millepied. n A.B. TIM FAIN, LE 3 FÉVRIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM


SPECTACLE VIVANT

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EGO TWISTER PRÉSENTE UN CONCERT La règle de trois Malgré une com’ rigolote, le label angevin reste sérieux dans ses affaires. La preuve avec la sortie imminente du formidable nouvel album de Gratuit dont on vous parlera dans notre prochain numéro. En attendant, Ego Twister investit le Bar du Quai et invite donc Gratuit, mais aussi le punk 8bit Seal of Quality et les électro-punks parisiens d’Infecticide. n A.B. EGO TWISTER PRÉSENTE UN CONCERT, LE 13 MARS, BAR DU QUAI, ANGERS.

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WWW.EGOTWISTER.COM

Don Juan Vertige de l’amour Après le succès de Mirror Teath, on attend avec une certaine impatience le Don Juan de Guillaume Doucet. Ce boulimique de la création qui ne monte que du théâtre contemporain s’attaque au classique de Molière qu’il entend dépoussiérer et présenter dans cinq univers différents de son imaginaire. Ça sera rock, baroque et sans doute génial. n Patrick Thibault DU 25 AU 28 FÉVRIER, THÉÂTRE DE LA PAILLETTE, RENNES ; 9 AU 13 MARS, TU, NANTES ; 27 ET 28 MARS, QUAI DES RÊVES, LAMBALLE ; 2 ET 3 AVRIL, LE GRAND LOGIS, BRUZ… WWW.LEGROUPEVERTIGO.NET


FESTIVALS

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VINCENT N'A PAS D'ÉCAILLES © LE PACTE

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PREMIERS PLANS

FLASH DANSE 4

Europa Europa La liste de ceux qui ont été découverts à Angers pourrait être longue comme le bras. On se contentera de vous en citer une poignée : Danny Boyle, Beauvois, Amalric, Vinterberg, Fatih Akin… Premiers Plans est la plaque tournante des premiers longs made in Europe. Cette année, plus de 100 films seront projetés. Chez les Frenchies, on retiendra À 14 ans d’Hélène Zimmer ou le déjà remarqué Vincent n’a pas d’écailles. n A.B.

Flash Code Cette année, « l’instant chorégraphique » met l’accent sur la découverte. Entre hier et aujourd’hui, Drafters de la compagnie Chute Libre fait valser la danse hip hop. Avec Bound II, Audrey Bodigel continue de s’inviter dans le monde de l’adolescence. Et Christian Rizzo que l’on ne présente plus, fait danser Julie Guibert dans son spectacle sous forme de nom de code : b.c, janvier 1545, fontainebleau. n A.B.

PREMIERS PLANS, DU 16 AU 25 JANVIER, ANGERS.

FLASH DANSE 4, DU 22 JANVIER AU 3 FÉVRIER, TU-NANTES.

WWW.PREMIERSPLANS.ORG

WWW.TUNANTES.FR


FESTIVALS

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saison

2014/2015

le lieu unique

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scène nationale de Nantes

HIP OPSESSION Ça tourne à l’OPsession La force du rendez-vous piloté par Pick Up Production est de toujours projeter la culture hip hop vers demain sans jamais la déraciner. La preuve avec la venue du père de la Zulu Nation, Afrika Bambaata, et des poids lourds Blackalicious. n Hip Opsession, c’est aussi les fameuses Battles ou encore cette année, l’exposition Walk this Way où Sophie Bramly raconte les débuts new yorkais de l’aventure. n A.B. HIP OPSESSION, DU 5 AU 21 FÉVRIER, NANTES. WWW.HIPOPSESSION.COM

festival

Assis! Debout! Couché!

du mer. 25 au sam. 28 mars 2015 le lieu unique | www.lelieuunique.com solo ||| Assis ! Thurston Moore acoustic | Richard Pinhas | Minisym feat. Arlt || Debout ! #1 Psychic TV | Grand Blanc | Etienne Jaumet | La Hell Gang || Debout ! #2 Christine and the Queens | Clarens | Rhum for Pauline || Couché ! Lubomyr Melnyk | Flavien Berger | Romantic Prieur de la Marne Warriors ||| +++ +++ Scribblers

ALAN COURTIS © NORA LEZANO)

[Complet]

[dj]

[dj]

FESTIVAL CABLE#8 Experimental jet set, trash and no frontier « Noise, improvisation, performance, film & moving image, musique contemporaine, sludge doom (…), noise psycho-acoustique ». C’est ce que nous promet cette année le festival Cable#, fidèle à lui-même. Et l’on pourrait ajouter autant d’origines géographiques, du Nantais Poule Poutre au duo argentino-britannique formé par Alan Courtis et Aaron Moore. La petite famille des musiques expérimentales ne connaît décidément pas les frontières. Et c’est tant mieux. n Matthieu Chauveau FESTIVAL CABLE#8, DU 19 AU 22 FÉVRIER, NANTES. WWW.CABLENANTES.ORG


FESTIVALS

ARIEL PINK © GENEVA GARVIN

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LA ROUTE DU ROCK – COLLECTION HIVER Rockollection hivernale Pour beaucoup, le week-end du 15 août se passe du côté de Saint-Malo. Qu’il vente, qu’il pleuve, on s’y presse pour voir la crème du rock indé pendant que d’autres se dorent sur la Côte d’Azur. Certains frileux font peut-être encore de la résistance… Pour la déclinaison hivernale de la RdR, ils n’ont plus d’excuses, d’autant que l’affiche (Blonde Redhead, Ariel Pink, Allah-Las, Deerhoof…) est digne de la prog’ estivale. n Matthieu Chauveau LA ROUTE DU ROCK – COLLECTION HIVER, DU 25 FÉVRIER AU 1ER MARS, SAINT-MALO ET RENNES.

CHRISTINE AND THE QUEENS © FEDERICO CABRERA

WWW.LAROUTEDUROCK.COM

AFRIKA BAMBAATAA • JOKE BLACKALICIOUS • SMOKE DZA UZ • SLIMKID3 & DJ NU-MARK DIRTY DIKE • ALONZO • BUSDRIVER

ANTON, LUCIO & LAPWASS (L’ANIMALERIE) SCOOP & J.KEUZ • REZINSKY • ELI MC CAP-ORAL • THE ROOKIES • DJ B.LOO ...

ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !

Artwork : The Feebles

BARON RÉTIF & CONCEPCIÓN PÉREZ DAMU THE FUDGEMUNK • MURKAGE CHILL BUMP • GAVLYN & OH BLIMEY

Pole(s) position(s) Pour sa troisième édition, le festival made in LU change de braquet en passant de trois à quatre soirées de concerts et, surtout, en invitant la révélation pop française de l’année passée, Christine & The Queens. Et ce, sans renier sa dimension défricheuse et conceptuelle : toujours une pléthore d’artistes à découvrir, dans toutes les positions possibles ! n M.C. ASSIS ! DEBOUT ! COUCHÉ !, DU 25 AU 28 MARS, LE LIEU UNIQUE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM


FESTIVALS

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Flash Danse 4 Déambulation participative Danse hip hop / Chorégraphie aérienne / Ballet XL / Tragédie dansée / Virtuosité du geste Atelier-spectacle / À voir en famille

KMBO

Avec

TRAVELING OSLO & JUNIOR Oslo, 31 août et le reste de l’année La dernière fois que la Norvège a donné de ses nouvelles, c’était il y a deux ans avec la sortie d’Oslo, 31 août. Le road movie intérieur de Joachim Trier sera projeté. Mais, c’est tout un pays qui sera à l’honneur. On met une pièce sur Blind qui aborde, entres autres, la question du voyeurisme. n Quant à Travelling Junior, il embarquera au pays des vikings en compagnie de Mioshe, parrain de cette édition. n A.B.

David Rolland Pierre Bolo Catherine Diverrès Stéphane Fratti Christian Rizzo Julie Nioche Audrey Bodiguel Olivia Grandville Rachid Ouramdane

22 jan. - 3 fév. 2015

02 40 14 55 14 - www.tunantes.fr

TRAVELLING OSLO & JUNIOR, DU 3 AU 10 FÉVRIER, RENNES.

FAT SUPPER © NICOLAS DAVID

LICENCES 1-1027216 2-1027217 3-1027218 - VISUEL ET TYPO : AKATRE, D’APRÈS PENTHÉSILÉES... (C) CAROLINE ABLAIN

WWW.CLAIROBSCUR.INFO

LES EMBELLIES Aucune ombre au tableau Déjà 16 ans que le festival rennais nous revient chaque année, de plus en plus beau. L’édition 2015 ne fera pas exception à la règle puisqu’au-delà d’une affiche impeccable (du Chapelier Fou à Mansfield.TYA), une carte blanche est offerte à Fat Supper. L’occasion pour ce groupe aux influences multiples de fêter la sortie d’un nouvel album et d’inviter des amis, à commencer par leurs joyeux camarades de Pneu. n M.C. LES EMBELLIES, DU 3 AU 8 MARS, RENNES. WWW.FESTIVAL-LESEMBELLIES.COM

TU-Nantes - scène de recherche et de création contemporaine Tram 2, bus et bicloo - arrêt Facultés facebook, twitter, instagram et vimeo


CLUBBING

SKUDGE / DR

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CHRONIQUES DU DANCE-FLOOR Astropolis – L’hiver n Après un vingtième anniversaire chaud patate, Astro ne mollit pas. À l’affiche : Model 500 en live, Moodyman, Roni size, Simian Mobile Disco… Lourd. DU 17 AU 24 JANVIER, BREST. Label Barbe – Opening Party n En septembre dernier, 3 potes montent le collectif Label Barbe. Aujourd’hui, ils lui font sa fête en invitant notamment Zoltan, boss de Brain Washers Records. LES 23 ET 24 JANVIER, O’JACARÉ, ANGERS.

Timid Party n La clique angevine de chez Tmid déboule à Nantes. Dans ses valises ? JL, OR’L et le gros live de Camille Rodriguez. LE 24 JANVIER, ALTERCAFÉ, NANTES.

Raw n Pour cette nouvelle raw, les Rennais donnent carte blanche aux Parisiens d’Antinote, label géré entre autres par Zaltan. LE 25 JANVIER, ANTIPODE MJC, RENNES. Chronic n Le 13 février, C.H.I.C.H.I. invite Daniel Bell, un des tauliers de la techno de Detroit. Et en mars, le garçon prépare une Chronic sous forme de petite sauterie d’anniversaire. LE 13 FÉVRIER ET LE 20 MARS, CO2, NANTES.

Visite/Visite n Pour la fête des amoureux, ce lover de Jankola abat la carte suédoise en invitant le discret mais efficace double messieurs Skudge pour un live. LE 14 FÉVRIER ET LE 13 MARS, ALTERCAFÉ, NANTES.

Club Nuit n Pour sa nouvelle Club Nuit, Atemi se paie, après Gilb’R, le londonien de Voices Collective, Cédric Woo. LE 20 FÉVRIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES. Astroclub n Même pas le temps de souffler que la team Astro remet le couvert en acceuillant l’Anglais Dave Clarke. LE 20 FÉVRIER, LA CARÈNE, BREST.


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F RE E RO TATIO N, MI ND TOU RS , UN TILMY H EA R TSTO PS // UK

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STEEVIO & SUZYBEE live

P ER LON , S UN DA NC E , OP D IS C // JA P

FUMIYA TANAKA À noter dans votre agenda :

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Pa r a d i s e N a n t es Plus d’infos :

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EXPOSITIONS

© JEF RABILLON

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La Fabrique des songes Lumineux Étienne Saglio, Cécile Léna et Flop, trois orpailleurs bidouilleurs, se triturent les méninges pour mettre en scène de manège leur ménagerie d’images. On dit oui pour les installations siglées Saglio, céleste cinglé qui singe le sensible comme par magie. Pour la musicalité lumineuse des vies minuscules habitants les subtiles maquettes bâties par Cécile Léna. Pour l’étoffe des fils de l’air en fil de fer, clairs héros top niveau de Flop. n Antonin Druart

PHILIPPE CHANCEL © LOUVRE LENS

LA FABRIQUE DES SONGES, JUSQU’AU 1ER MARS, LES CHAMPS LIBRES, RENNES. WWW.LESCHAMPSLIBRES.FR

Philippe Chancel

Je ne croirai qu’en un Dieu qui danse GALERIE DE L’ARTOTHÈQUE - 52, RUE DE LA POTERIE DU 31 JANVIER AU 8 MARS 2015 - DU VENDREDI AU DIMANCHE DE 14H00 À 18H00

35500 VITRÉ

Renaissance S’éloignant du photojournalisme, Philippe Chancel développe une vision hybride, aussi bien documentaire que plasticienne, de grands projets à la fois architecturaux, culturels et sociaux. Au travers notamment du Louvre à Lens et du Centre Pompidou à Metz, l’exposition Chantiers révèle ces grands moments de l’histoire culturelle : Surprises en pleine métamorphose, ces institutions et leurs œuvres, soudainement fragiles, se construisent une nouvelle histoire, composant avec d’autres publics, absorbant des territoires inédits. n M.G. PHILIPPE CHANCEL, CHANTIERS, DU 23 JANVIER AU 1ER MARS, MAISON DE L’INTERCOMMUNALITÉ, ROCHESERVIÈRE. M.CC-CANTON-ROCHESERVIERE.FR/VIVRE/ EXPOSITION-PHOTOGRAPHIQUE


EXPOSITIONS

MONICA BONVICINI, "NOT FOR YOU" 2009 - COLLECTION DU FRAC DES PAYS DE LA LOIRE

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It is very hard to choose a greeting card for a man Je t’aime, moi non plus La collection du FRAC Pays de la Loire se diffuse ici avec une sélection d’œuvres qui interpelle son public de manière quasi personnelle. Renvoyant à l’intimité, ces œuvres s’articulent dans un parcours qui rappelle l’ordonnancement de la maison, alternant pièces de réception et antichambres confidentielles. L’exposition joue des ambivalences reflétant les questionnements de la vie et de l’art. n M.G. AVEC SAÂDANE AFIF, ANNE BRÉGEAUT, MONA HATOUM, MRZYK & MORICEAU, VALIE EXPORT…

© RICHARD PAK

DU 31 JANVIER AU 26 AVRIL, CHAPELLE DU GENÊTEIL, CHÂTEAU-GONTIER. WWW.LE-CARRE.ORG

Richard Pak Alors on danse Début d’année en photographie à l’artothèque de Vitré qui reçoit Richard Pak. Avec Je ne croirai qu’en un Dieu qui danse, titre énigmatique tiré de Nietzsche, Pak mise sur une « représentation de l’émotion esthétique ». En réalisant une série de portraits capturés lors de concerts, le photographe se détourne de ce qui se passe sur scène pour lire les sentiments extrêmes qu’offre chaque individualité composant le public. Il n’hésite pas à user et abuser des gros plans révélant ces émotions comme matière et sujet. n M.G. RICHARD PAK, JE NE CROIRAI QU’EN UN DIEU QUI DANSE, DU 31 JANVIER AU 8 MARS, GALERIE DE L’ARTOTHÈQUE, VITRÉ. WWW.MAIRIE-VITRE.COM/-ARTOTHEQUE


EXPOSITIONS

Angélique Lecaille

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Exposition du 6 février au 15 mars 2015 Vernissage le jeudi 5 février à 19h

© REGIS PERRAY

EcoutE dAns LE vEnt, LEs buissons En sAngLots

Régis Perray Bouts de monde Un aspect plus méconnu du travail du plasticien nantais Régis Perray s’invite entre les murs de la galerie Confluence. Si ses installations et performances, notamment liées au sol (qu’il nettoie et astique pour interroger les lieux et les hommes) ont été le plus fréquemment montrées, la photographie l’a accompagné tout au long de ses diverses recherches. Ce medium, au centre de cette exposition, lui permet de distiller des moments de vie glanés au cours de ses pérégrinations. Ces petits extraits s’associent alors pour nous raconter une grande histoire. n Marie Groneau

galerie melanie Rio 34 boulevard Guist’hau, Nantes du mercredi au samedi de 15h à 19h www.rgalerie.com

RÉGIS PERRAY, EN CHEMIN, DU 8 JANVIER AU 7 FÉVRIER, GALERIE CONFLUENCE, NANTES. WWW.GALERIE-CONFLUENCE.FR

exposition photographique

DR

Rocheservière (85)

Philippe Chancel, «En construction» - Centre Pompidou Metz

Philippe Chancel Chantiers

Du 23 janvier au 1er mars 2015

The Feebles Promesse graphique Le duo The Feebles joue à domicile une partie bien spéciale : Ces jeunes designers-illustrateurs proposent leur première exposition en solo. L’Espace LVL, galerie dédiée aux artistes à la frontière du graphisme et de l’art, leur ouvre ses portes pour ce projet où se rencontrent diverses techniques, peinture, pyrogravure ou installation. Leurs traits, matériaux et teintes portent eux même une charge poétique, graphique voire nostalgique, le tout créant une douce harmonie dans une parfaite maîtrise technique. n M.G. THE FEEBLES, CROIX DE BOIS, DU 13 FÉVRIER AU 13 MARS, ESPACE LVL, NANTES. WWW.ESPACELVL.COM


EXPOSITIONS

© VASILLY KANDINSKY - 1924 - MUSÉE NATIONAL D'ART MODERNE, PARIS - EN DÉPÔT AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE NANTES DEPUIS 1987

PA G E X V I I / F É V R I E R - M A R S 2 0 1 5

Les Chemins de l’abstraction Abstraction concrète L’art abstrait est bel et bien pluriel. Si lors de son émergence, certains considéraient que l’on assistait à la fin de l’art, l’abstraction a au contraire ouvert des champs multiples de recherches. Le MASC des Sables d’Olonne revient alors sur cette révolution artistique dont on attribue la naissance à Kandinsky qui y voyait une dimension hautement spirituelle. Reprenant des œuvres du musée des beaux-arts de Nantes, une histoire de l’abstraction est ainsi proposée balayant les trois questionnements majeurs qui l’ont animée jusqu’à aujourd’hui. n M.G. LES CHEMINS DE L’ABSTRACTION. DE KANDINSKY À KAPOOR, DU 8 FÉVRIER AU 17 MAI, MASC, LES SABLES D’OLONNE. WWW.LEMASC.FR

Gregory Forstner © BEAUTY QUEEN, VANITY AND THE SONS OF BITCHES, 2013

Fucking painting Nerveuse et obsessionnelle, la peinture de Gregory Forstner rapporte des scènes à la fois burlesques et inquiétantes. Se trouve convoqué le délirant corpus de l’artiste, blondes aux formes généreuses et cow boys noirs bad boys. Le geste omniprésent, une touche grasse et épaisse, rendent à cette peinture une expressivité qui installe le malaise. On ne peut s’empêcher de penser à Jerôme Bosch tant certaines de ces figures semblent terrifiantes. Les formats, parfois imposants, engloutissent alors le spectateur dans une moiteur ambiguë, titubant entre séduction et tourment. n M.G. GREGORY FORSTNER, BEAUTY QUEEN, VANITY AND THE SONS OF BITCHES, DU 23 JANVIER AU 28 FÉVRIER, ECOLE DES BEAUX ARTS, ANGERS. ANGERS.ESBA-TALM.FR


© Vincent Hélye / Éric Collet


POÉSIE SONORE ET MUSIQUE / CRÉATION

avec Anne-James Chaton, Thurston Moore, Andy Moor • mercredi 28 janvier 2015 à 20h30 • au Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire • en coréalisation avec le VIP, scène de musiques actuelles de Saint-Nazaire

renseignements – réservations 02 40 22 91 36 – www.letheatre-saintnazaire.fr


Réalisation

2014 – © Michal Karcz. « Well Of Souls ». YellowKorner – SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105

EN RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE

TOUTE LA PROGRAMMATION SUR WWW.CULTURE.PAYSDELALOIRE.FR

DU 23 AU 25 JANVIER 2015 LAVAL / LA FLÈCHE / SABLÉ-SUR-SARTHE CHOLET / FONTEVRAUD / SAUMUR / CHALLANS FONTENAY-LE-COMTE / LA ROCHE-SUR-YON SAINT-NAZAIRE / L’ÎLE D’YEU La Folle Journée en région des Pays de la Loire est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la Ville de Nantes et produite par la Région des Pays de la Loire.


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