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FA C E À FA C E

BARBARA I OTTto. CARL .. rec view l’inter

POUR KOSTAR PHOTOS / LUDOVIC FAILLER

À l’occasion de La Folk Journée, vous allez rendre hommage aux femmes de la scène folk. Pourquoi ne pas avoir choisi l’une d’entre

Votre définition de la folk ? n

C’est la musique du peuple, par le peuple et pour le peuple. C’est politique et social. La folk, c’est le blues du Blanc. À La Folk Journée, c’est un peu le sens que je veux lui

elles ? n Joni Mitchell et Joan Baez ont ouvert une scène particulière où la femme pouvait enfin s’exprimer. À l’époque, plein de nanas pas très connues, comme Linda Perhacs, ont fait un album pour ensuite retourner à leur vie. Je voulais présenter cette mouvance-là.

redonner.

La chanson, le cinéma, la danse, la radio… Qui êtesvous finalement ? n Dans l’art

contemporain, ce mélange des genres est permanent et personne ne s’en étonne. Dans la variété, il ne devrait pas exister car il faudrait se cantonner à son rôle de chanteur. Je suis tout simplement une artiste.

Êtes-vous militante sur ce coup-là ? n Ok, je suis de

gauche, je défends des valeurs humanistes. Pour autant, je ne suis pas militante. Mais pour un tel projet, il faut endosser ce rôle pour faire découvrir des chansons super belles.

La Folk Journée vendredi 19 décembre 2014 | 20h30 | le lieu unique | de 11 à 20€ | www.lelieuunique.com | | | | | | | | | | | | saison

2014/2015

le lieu unique scène nationale de Nantes

musique

| Barbara Carlotti plays Lady’s Folk | My Name Is Nobody feat. Pillars and Tongues plays Dolly Parton | Gareth Dickson plays Nick Drake

Photo : Marion Berrin /// Licences N° 1-1046904, N° 2-1046905, N° 3-1046906

LA FOLK JOURNÉE, VENDREDI 19 DÉCEMBRE, AU LIEU UNIQUE, NANTES

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SAISON 09 / NUMÉRO 43

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K O S TA R PA R L E M E N U

Recto n Barbara Carlotti / P3 Cover Boy n Mioshe / P8 le k de kostar n Mina Tindle / P10 les objets du désir n P12 Merci pour le chocolat n / P14 Philippe Bouvier / P15 Anne-Françoise-Benoit / P16 Vincent Guerlais / P18 Street Where ? n par Gildas Raffenel / P20 PA G E 0 4

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TêteS de série n Gaël Rougegrez / P24 Lenparrot / P26 Guillaume Doucet / P28 Anthony Boudard / P30 Sur son 31 n P31 entretien n Mia Hansen Love / P32 portefeuille artistique n Ombres portées par Polyhèdre / P36 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P42 une ville ailleurs n Burning Man par DÉCEMBRE 2014-JANVIER 2015

Thomas Langouet / P46 Guide Kostar n Expos, spectacles, festivals, soirées… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin/ P51 Verso n Barbara Carlotti / P66


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N° immatriculation : IM044140006 - Création encart : Moswo, Crédit photo en arrière-plan :© Melpomene / Fotolia, Idée L.A. Box ! : Féminin, Déclinaison de L.A. Box ! : Moswo et Nuances graphique.. Édition : novembre 2014. Éditeur : Direction de l’action touristique de Loire-Atlantique développement - 11 rue du château de l’Éraudière - CS 40698 - 44306 NANTES CEDEX 3.

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KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault coordination rédaction n Arnaud Bénureau Graphisme et maquette n Damien Chauveau Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité n pub@kostar.fr SECRÉTAIRE DE RÉDACTION n Cécile You COMPTABILITÉ n Bénédicte Da Costa Rédaction n redaction@kostar.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Antonin Druart, Marie Groneau, Thomas Langouet, Matthieu Perrichet, Pierrick Sorin, Patrick Thibault Photographes n Atelier Polyhedre, Matthieu Chauveau, Ludovic Failler, Thomas Langouet, Christophe Martin, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Delphine Saliou, Pierrick Sorin, David Souenellen GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Atelier Polyhedre, Mioshe (couverture, ours, sommaire, Objets du désir, Une ville ailleurs, couverture Guide, custom des titres), Pierrick Sorin Remerciements n Arzu Dogan, Charlie Mars, tous nos annonceurs Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2014 www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764

Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée. PA G E 0 6

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Kostar # 43 habillé par...

Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Objets du désirs / P12 n Une ville ailleurs / P50 n Couverture Guide / P51 n Custom des titres / P8, 10, 15, 16, 18, 25, 26, 28, 30, 33, 36, 46 PHOTO / YANN PEUCAT POUR KOSTAR

Derrière Mioshe se cache Antoine Martinet, patronyme évoquant à la fois un fouet multiple et un oiseau migrateur. La fougue de l’instrument de sévices stigmatise l’énergie déversée dans toutes ses créations, sur papier comme sur béton, qu’il peigne, dessine ou passe du son, notamment lors des soirées Raw. n Quant au piaf, il se pose en maître de l’imaginaire de l’homme enfant. Niché au zénith de ses synapses, parfois anthropomorphes, il s’invite au long de l’œuvre de son maître enchanteur, imposant sa patte, signant de ses plumes. n Antoine est aussi le co-créateur, avec Elsa Quintin, du projet Pilot, fresque dantesque entièrement conçue au stylo bille. n Pour Kostar, Mioshe s’acquitte d’une histoire évoquant « l’oisiveté sur les rochers, la nostalgie de l’été, l’envie de se déshabiller ». n WWW.MIOSHE.FR PA G E 0 8

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U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E

« PAS UN ENDROIT POUR UN DÉFILÉ... » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / JULIEN MIGNOT

Pensez-vous avoir le costume de l’emploi ? n Je n’arrête pas de me poser cette question. Je n’arrête pas d’en changer. Pour l’heure, je prends ce que je trouve. Mais je vais demander à une amie d’enfance qui est styliste de me faire des vêtements simples et géométriques pour la scène. Elle s’appelle Sidonie Floret. Elle vient de lancer sa marque de robes de mariée. Ça n’a rien à voir, mais c’est une fille extrêmement douée. Des créateurs fétiches ? n Martin Margiela et Dries Van Noten. Pensez-vous être à la mode ? n Globalement, pas trop. Un peu comme ma musique d’ailleurs. Je mélange des sons du moment tout en essayant de garder une écriture intemporelle. Que signifie être à la mode ? n Je n’en sais rien. Lorsque vous voulez la suivre, vous avez toujours un train de retard. On discute souvent de ça avec des amis qui travaillent dans des bureaux de tendances. Ils passent leur temps à prévoir la mode à long terme et ils avouent que c’est difficile. Je pense que le mieux est d’être toujours légèrement juste à côté.

En tournée, que trouve-t-on dans votre valise ? n Beaucoup d’affaires de fille : mes tenues de scène et des vêtements ultra conforts. Même des baggy, c’est dire ! En même temps, c’est quand même un peu normal, car vous passez votre temps dans un van et des stations-service. Et franchement, ce n’est pas un endroit pour faire un défilé de mode. À qui voudriez-vous tailler un costard ? n Même s’il y a plein de gens qui m’énervent, je n’ai pas envie de tailler quelqu’un gratuitement. Laissez-moi réfléchir… Quel est le La discrétion.

comble

du

chic  ? n

Et du mauvais goût ? n Lorsque vous voulez essayer d’imiter la mode et que vous êtes complètement à côté de la plaque. Là, vous allez l’air d’un plouc. Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ? n Des gens d’église.

Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Non ! Avez-vous déjà pris des vestes ? n Il va falloir que je dise oui, sinon je vais passer pour une fille prétentieuse.

Demain, vous organisez une soirée costumée. Quel en est le thème ? n À l’envers. Alors, à qui voudriez-vous tailler un costard ? n En fait, je crois que je suis une vraie gentille. n

MINA TINDLE - PARADES Après Taranta, premier essai pop folk réussi, la toute mimi Mina Tindle était attendue au tournant. Afin de tourner sept fois dans sa bouche la question du deuxième album, la jeune femme a enregistré Parades à l’issue de sa tournée. Il en résulte un disque spontané et bercé par la douceur de l’été indien dans lequel Mina Tindle assume encore plus de chanter en français. Ses Parades sont plurielles et reliées entre elles par le fil de la mélancolie. n HTTP://MINATINDLE.COM PA G E 0 1 0

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DOSSIER RÉALISÉ PAR VINCENT BRAUD PHOTOS / YANN PEUCAT, CHRISTOPHE MARTIN ET LUDOVIC FAILLER POUR KOSTAR

Il tient salon depuis 20 ans, porte de Versailles à Paris. Et c’est dans les salons de Versailles qu’il fit une entrée remarquée au XVIIe siècle au retour des conquistadors espagnols. Depuis, sans rien perdre de sa noblesse, le chocolat est devenu très populaire : les Français en consomment plus de 400 000 tonnes par an. D’abord boisson chaude, puis associé à la pâtisserie, le chocolat se décline aujourd’hui en couleur et en goût au fil des recherches (et des créations) de maîtres chocolatiers. Angers, Nantes et Rennes ont ainsi leurs adresses gourmandes. Vanté pour ses qualités gustatives (et anti-dépressives !), le chocolat est de sortie. Et Kostar lui fait la fête.

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© YANN PEUCAT

FONDU DU CHOCOLAT C’est un “bon vivant” et il ne s’en cache pas. Depuis l’enfance, Philippe Bouvier cultive le goût du bon. Et se plaît à le faire partager. Il a fait ses débuts dans une ancienne institution rennaise – la maison Anquetil – dont il parle toujours avec affection. Le goût des autres Son premier souvenir de chocolat ? « Le Père Noël en chocolat dans son emballage aluminium… Je devais avoir quatre ou cinq ans. Ce n’était pas très bon mais c’était la magie de la fête. » Déjà gourmand ? « …et curieux aussi. J’ai toujours aimé aller au restaurant pour y découvrir des produits, des cuissons, des associations. » La cuisine, comme le chocolat, fait voyager. Un passage à Paris (Lenôtre et Daloyau), puis la Suisse, « l’autre pays du chocolat ». C’est là qu’il rencontre Hans Stucky : « Un épicurien, plein de talent, et un excellent pédagogue. Un homme cultivé qui, chaque été, allait au Festival de Bayreuth…» Le produit, le produit, le produit La Suisse, pour autant, n’a guère inspiré le futur chocolatier. « Le poids de l’industrie y a imposé ses standards. On n’est pas vraiment dans l’originalité… » Or, la recherche des crus de cacao, comme les associations possibles, c’est le moteur de Philippe Bouvier. Même si trop de mélanges peuvent tuer l’essenPA G E 0 1 5

tiel. « J’aime la fraîcheur du goût. Il faut que ce soit net. » Pour le chocolatier, « les épices, les fleurs, les fruits… on a presque tout essayé mais un chocolat plus qu’un autre sera parfait avec de la vanille ou du poivre ». Comme en cuisine, on en revient vite aux fondamentaux : le produit, le produit, le produit. Le changement, c’est doucement Lorsqu’on a une réputation bien établie, le changement peut être périlleux : « Les gens ont leurs habitudes. Ils aiment retrouver “leurs” chocolats, comme “leur” bûche de Noël. C’est leur madeleine, en quelque sorte. » Philippe Bouvier continue néanmoins de chercher et de créer. Son chocolat préféré ? Il faut aller au large de l’Afrique pour le trouver. Dans les plantations de Sao Tomé. Quant à ses chocolats, ils voyagent bien : Australie, États-Unis, Japon et même… en Belgique qui compte nombre de fondus du chocolat. n BOUTIQUES : 3 RUE TOULLIER, RENNES ; 5 RUE DE LA VIEILLE BOUCHERIE, SAINT-MALO. WWW.CHOCOLATS-BOUVIER.FR

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© CHRISTOPHE MARTIN

UN PRÉNOM POUR UN NOM Pas forcément facile d’hériter d’un nom, même s’il est bien porté. Le poids de l’héritage familial sur ses épaules ? Anne-Françoise Benoit l’assume. Tout comme le fait d’être la seule “maître chocolatier”, saluée par la profession, fin octobre, à Paris. Un jeune talent D’aussi longtemps qu’elle s’en souvienne, AnneFrançoise Benoit vit avec le goût et le parfum du chocolat : « Pour autant, je ne me voyais pas faire “comme papa”. D’ailleurs ce n’était pas, un métier pour une femme. » Et ce n’est toujours pas le cas. Cet award de la première “chocolatière” de France, elle vient de le recevoir en 2014. Alors, c’est sur la pointe des pieds qu’elle a repris, sous un œil paternel bienveillant, la maison familiale créée en 1975. « Je lui ai demandé de rester un peu pour vraiment travailler avec lui. » Le respect du produit « Je crois que j’ai apporté à ce travail une touche de féminité… » Les pralinés traditionnels sont toujours là mais de nouvelles créations voient le jour. Associer une ganache à de l’ananas et de la fraise blanche du Chili (produite dans le Finistère !), ça n’allait pas forcément de soi. Mais ce qui la passionne avant tout, PA G E 0 1 6

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c’est le cacao et ce qu’on peut en faire. « Je sais qu’il y a, en Normandie, du chocolat au camembert et, ailleurs, du chocolat à l’huître mais ce n’est pas mon truc. » Le cacao, rien que le cacao avec, comme pour le vin, les aléas de la production : « D’une année sur l’autre, la qualité d’un cru peut varier. » Japonais à l’amande Rue des Lices, la vitrine est pédagogique : de l’arbre aux cabosses et des fèves aux produits finis comme ces bonbons de chocolat, ces tablettes de grands crus et ces empilements de boîtes qui font saliver. À Angers et au-delà de nos frontières. Comme au Japon, par exemple, on a craqué pour des triangles craquants – les “caramandes” – qu’Anne-Françoise a inventés pour eux… et pour nous. Si Anne-Françoise avait hérité d’un nom, elle n’a pas tardé à se faire un prénom. n BOUTIQUES : 1 RUE DES LICES, ANGERS ; 33 RUE SAINT-AUBIN, ANGERS ; 75 RUE SAINT-ANTOINE, PARIS ; 77 RUE DE LA MONNAIE ET 11 PLACE DU THÉÂTRE, LILLE. WWW.BENOITCHOCOLATS.COM

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PAPILLES EN FÊTE En 1997, Vincent Guerlais ouvre sa première boutique. Depuis, cet “agitateur de papilles” a bien grandi. Et les reconnaissances de la profession se sont accumulées. Depuis le mois dernier, le voilà parmi les 20 maîtres-chocolatiers “incontournables” de France. Un produit magique « C’est un produit magique à travailler… Je me souviens de mon premier stage en chocolaterie et du parfum de la ganache. » Il s’installe, en 1997, lorsque les choses commencent à bouger : le chocolat sort de la pâtisserie traditionnelle. Pour Vincent Guerlais, c’est alors l’envie de « concilier l’indispensable technique et la créativité ». Car le cacao ne supporte pas l’à peu près : « C’est ce travail de précision et de rigueur qui permet justement d’avancer et de créer. C’est un métier où, comme en cuisine, il faut oser. Parfois, on se plante mais quand on y arrive, c’est le bonheur ! » Guerlingots et Guerlinettes Dans le labo de La Chapelle-sur-Erdre, on ne confond pas le poivre de Madagascar dont le piquant se mariera aux fruits rouges et le poivre népalais de Timut aux arômes d’agrumes. « Lorsque j’ai démarré, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je me mette de barrières… Lorsque nous lançons un produit, nous sommes sûrs d’une chose : c’est bon ! » Les modes PA G E 0 1 8

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peuvent passer et les goûts évoluer mais ce qui est bon reste bon. Ainsi naîtront Guerlingots, bonbons de chocolat aux couleurs acidulées, Guerlinettes, gourmandise pour l’heure du thé et, cette année, ces dix petits éclairs en chocolat, au cœur fondant de fruit, dans son bel écrin de métal. Plaisirs partagés Comme un cuisinier peut prendre un plaisir gourmand à présenter une assiette, le maître-chocolatier est attentif au moindre détail. « Le plaisir, c’est l’ADN de ce métier. C’est ce qui me fait me lever le matin. Le plaisir de chercher et d’inventer, le plaisir de goûter, le plaisir de voir ensuite des gens partager ce plaisir… » Dans la collection Guerlais, certains classiques ont leurs inconditionnels. « Si on change tout le temps de produits, ou de packaging, personne ne s’y retrouve… » Vincent Guerlais, c’est aussi une signature. n BOUTIQUES : 11 RUE FRANKLIN, NANTES ; MARCHÉ DE TALENSAC, NANTES ; 4 RUE DE LORRAINE, LA CHAPELLE-SUR-ERDRE ; 4 RUE DU MARQUIS DE DION, CARQUEFOU. WWW.VINCENTGUERLAIS.COM

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SUR VOS TABLETTES CHOCOLATS : LES PETITES BUTTES DE MONTMARTRE, PAR CHRISTOPHE ROUSSEL © PATRICK GÉRARD

ANGERS Louvigny Un éventail gourmand de cinq nouveautés pour la fin d’année dont un gianduja à la pistache de Sicile et une ganache noire intense au yuzu et piment d’Espelette. BOUTIQUE : 184 RUE DE LA MADELEINE, ANGERS. WWW.LOUVIGNY-CHOCOLATIER.FR

Nantes Castellane Un artisan chocolatier intransigeant sur la qualité et le pourcentage de cacao dans ses préparations. Belle sélection de grands crus en tablettes. BOUTIQUES : 2 RUE JEAN-JACQUES ROUSSEAU, 21 RUE CRÉBILLON, 8 QUAI ANDRÉ RHUYS, NANTES. WWW.CASTELANNE.COM

Laurent Petit La plus ancienne pâtisserie de la ville et une tradition de création. Avec, par exemple, la Tuff’line, une guimauve au coquelicot et une pâte de fruit à la framboise sous son chocolat blanc.

Coutant Un artisan chocolatier dont on se dispute les Florentins et qui affiche la couleur avec ses Duchesses, ses Couronnes Anne de Bretagne et ses Muscadettes.

BOUTIQUE : 4 RUE SAINT AUBIN, ANGERS. WWW.LAURENT-PETIT.COM

BOUTIQUE : 5 RUE COPERNIC, NANTES.

LA BAULE-GUÉRANDE... Christophe Roussel Jolis ballotins et carrés grand cru chez ce créateur de gourmandises qui séduit (aussi) les amoureux avec ses baisers chocolatés aux parfums d’agrumes. BOUTIQUES : 19 AVENUE DE GAULLE ET 6 ALLÉE DES CAMÉLIAS, LA BAULE ; 26 RUE SAINT-MICHEL, GUÉRANDE ; 162 AVENUE DE GAULLE, PORNICHET ; 5 RUE TARDIEU, PARIS. WWW.CHRISTOPHE-ROUSSEL.FR

Debotté Une tradition revendiquée de 160 ans de savoir-faire. Avec une boutique historique, la maison Gautier et une spécialité remarquée, le Mascaron. BOUTIQUES, 2 RUE DES HAUTSPAVÉS, 3 RUE DE BUDAPEST, 15 RUE CRÉBILLON ET 9 RUE DE LA FOSSE, NANTES. WWW.PATISSERIE-DEBOTTE.COM

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Lambert Une tradition de grande qualité dans cette institution nantaise et une rigoureuse sélection de matières premières pour des plaisirs gourmands. BOUTIQUE : 23 RUE DE VERDUN, NANTES.

rennes Durand Des chocolats numérotés et même une “série Bretagne”, enrobés d’une feuille à 72% de cacao. Avec des parfums d’épices, de fleurs, de thé. BOUTIQUE : 5 QUAI DE CHÂTEAUBRIAND, RENNES. WWW.DURANDCHOCOLATIER.FR

Le Daniel Ganaches et pralinés maison pour des voyages chocolatés du côté de Palerme (pâte d’amande et pistache, ou d’Alméria (oranges confites et chocolat noir). BOUTIQUES : 19 RUE JULES SIMON ET KIOSQUE ALMA, 5 RUE DU BOSPHORE, RENNES. WWW.PATISSERIELEDANIEL.FR

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POUR LA BEAUTÉ DU GESTE TEXTE / VINCENT BRAUD

PHOTO / DELPHINE SALIOU POUR KOSTAR

Il avoue un parcours de danseur “atypique”. En 2003, son tout premier contrat professionnel, c’est au Centre Chorégraphique National de Nantes qu’il le signe. Gaël Rougegrez sortait tout juste du CNSM (*). Depuis, il a dansé sur la scène du Lincoln Center de New York, sur celles du Zénith à Caen ou de Stereolux à Nantes. Rien ne prédisposait Gaël Rougegrez à une carrière de danseur. Comme ses parents, agriculteurs dans le Nord, il n’y pensait pas vraiment. Pourtant, il reconnaît leur devoir beaucoup : « Ils ne m’ont ni poussé, ni retenu… juste fait confiance. » Des cours de danse hebdomadaires à la MJC d’Hesnin – « j’avais huit ans et j’étais le seul garçon » –, puis c’est le Conservatoire de Lille. Et le voilà encouragé à se présenter à Paris. Il y fait trois ans de classique avant d’exprimer l’envie de sauter le pas. « Au bout de trois ans, je n’y trouvais plus mon compte. J’avais envie d’aller plus loin dans la gestuelle… » Il en sort, trois ans plus tard, et c’est une autre vie qui commence. n Gaël reste marqué par les chorégraphes des années 80/90 – Pina Bausch, Maguy Marin… – et par les rencontres de ses débuts. « Claude (ndlr Brumachon), puis Hervé Maigret, Maryse Delente, Angelin Preljocaj, Blanca Li. Créations, reprises de rôles, il ne se pose pas trop de questions. « Ce sont ces démarches, très différentes, dont je me nourris… » Quel que soit le chorégraphe, « le plus dur, pour un interprète, PA G E 0 2 5

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c’est d’être soi sur scène, se plonger dans une gestuelle, une esthétique, être vraiment dedans… » n Pourquoi la danse ? « Pour la beauté du geste. » Parce que la danse est un langage universel et qu’elle lui permet (aussi) de voyager, d’aller à la rencontre d’autres publics, d’autres cultures, d’autres regards. « J’ai beaucoup de chance de pouvoir faire ce métier… », avoue le danseur qui, à 34 ans, pense à écrire ses propres pas. « J’y réfléchis avec Christine Labadie. Une idée de court métrage, quelque chose autour de la filiation… » n Dans l’immédiat, Robot, la dernière création de Blanca Li, lui offre une tournée. Cette pièce, il l’a vue naître avec ces longues séances de travail où il fallait apprendre aux machines, ces petits robots, à entrer dans la danse. Un projet particulier qui rencontre un vrai succès populaire. Mécanique ou humain, la beauté du geste, toujours. n (*) Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. ROBOT, BLANC LI, 20 DÉCEMBRE, ODYSSEA, SAINT-JEAN-DE-MONTS, DU 7 AU 9 JANVIER, LA COURSIVE, LA ROCHELLE, 28, 29 AVRIL, ONYX/LA CARRIÈRE, SAINT-HERBLAIN.

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GALERIE DE PORTRAITS

SEUL MAÎTRE À BORD TEXTE ET PHOTO / MATTHIEU CHAUVEAU

Depuis quelques mois, Romain Lallement, chanteur de Rhum for Pauline et musicien chez Pegase, se la joue solo sous le nom de Lenparrot. Et c’est une réussite. Trop souvent, dans le monde de la pop music, fut-elle indépendante, les échappées en solitaire déçoivent… Parfois, cela donne aussi des choses magnifiques : l’affirmation d’un univers très personnel. Lenparrot, tout récent projet de Romain Lallement, appartient clairement à la seconde catégorie. n Pourtant, les choses n’étaient pas gagnées d’avance. « Le projet est né après une période difficile au sein de Rhum for Pauline. Suite au départ de l’ancien guitariste, j’ai arrêté d’écrire pendant près de deux ans. » C’est à l’été 2013 que Romain retrouve l’inspiration et accouche de morceaux à l’esthétique plus introspective, plus fragile : « Les gars de Rhum for Pauline m’ont dit que c’était de bonnes chansons, mais qu’elles déployaient un univers qui ne correspondait pas au groupe. » Le garçon se lance alors, comme un grand – qu’il est, du haut de ses presque deux mètres –, dans son projet personnel : « Mon premier concert en mars dernier, c’était un peu du karaoké de luxe ! Les morceaux étaient déjà mixés et je les balançais sur mon ordi, seul sur scène. » Il ne tarde PA G E 0 2 6

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donc pas à faire appel à Olivier Deniaud (ex-Hutchinson) pour l’accompagner au clavier. n Désormais duo sur scène, le projet Lenparrot n’est, fort heureusement, pas dénaturé. Toujours ce mélange inédit de R’n’B minimaliste « dénudé jusqu’à l’os », et de chant haut perché et émotif, presque glam : « Quand, à 5 ans, ma mère m’a filé une cassette audio de Queen, j’ai su que je voulais devenir chanteur. Je lui disais : quand je serai grand, je veux être Freddie Mercury ! » Pour l’heure, on affirmerait plutôt que Lenparrot est une sorte de Frank Ocean indie, ce qui est déjà beaucoup. Les Inrocks, qui ont adoré le premier titre divulgué sur le web, Les Yeux en Cavale, semblent d’accord... Et dire que tout cela est né d’une panne d’inspiration ! n

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GALERIE DE PORTRAITS

CONTRE LA MONTRE TEXTE PATRICK THIBAULT

PHOTO / LUDOVIC FAILLER POUR KOSTAR

Depuis l’apprentissage à l’école du TNB avec Stanislas Nordey, Guillaume Doucet a fait un sacré bout de chemin. Succès du off d’Avignon 2014, il enchaîne les créations à toute vitesse comme pour conjurer le temps qui file déjà trop vite pour lui. Avignon, juillet 2014. Mirror Teeth fait un malheur à la Patinoire. Cette comédie de Nick Gill qu’il a mise en scène comme un sitcom réjouit le public. « Ça a été une surprise de voir les gens se marrer à ce point-là. C’est pourtant de moins en moins une vraie comédie et un vrai truc trash. » La pièce reprendra la route à la rentrée 2015 avec les dates engrangées depuis Avignon. n Ce succès ne monte pas à la tête de Guillaume Doucet et du groupe Vertigo. L’ancien élève et interprète de Stanislas Nordey a pris ses distances : « J’ai brûlé le maître depuis ma troisième mise en scène. » Il se concentre sur le travail avec Philippe Bodet et Gaëlle Héraut, ses acteurs fétiches et son équipe. « Ensemble, on se crée un langage, un jeu de références. » n En boulimique de la création, Guillaume Doucet s’attaque à Don Juan. « Ça me trotte depuis un moment dans la tête alors que je ne monte que du théâtre archi contemporain. » Le metteur en scène cherchait une adaptation contemporaine, avant de réaliser que ce qui lui plaisait c’était le théâtre de Molière. « Les gens vont croire que ça n’est pas l’original PA G E 0 2 8

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alors qu’il n’y a que deux mots qui changent .» Il en parlerait des heures et on a envie de le suivre dans son imaginaire. « Il est assez rock, un membre qu’on ne connaîtrait pas encore des Rolling Stones. » Et GuiIlaume Doucet de nous montrer sur son téléphone la décapotable dans laquelle se déroulera une partie de la pièce qui visitera aussi un sauna et une petite église genre Kill Bill. n L’imagination bouillonne. « Il est important de dé-hiérarchiser nos références culturelles. Dans Mirror Teeth, il y a autant du Godard que du Lady Gaga. » Un mot sur Dissocia, la création d’après ? « C’est compliqué, avec une grosse machinerie. » Alors avant, il va peut-être monter Love on information, la dernière pièce de Caryl Churchill. « Il faut la mettre en scène maintenant mais j’ai besoin de 14 acteurs pour 120 personnages. Mon problème est toujours de vouloir monter cinq projets en même temps ! » n MIRROR TEETH, TU NANTES, DU 25 AU 28 NOVEMBRE. DON JUAN, DU 25 AU 28 FÉVRIER, LA PAILLETTE, RENNES ; DU 9 AU 13 MARS, TU NANTES ; LES 2 ET 3 AVRIL, LE GRAND LOGIS, BRUZ. WWW.LEGROUPEVERTIGO.NET

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GALERIE DE PORTRAITS

STORY BOARD TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / DAVID SOUENELLEN POUR KOSTAR

Hier en Espagne pour Sharp et demain aux États-Unis pour Nokia, le Johnny Belle Gueule du skate nantais a fait de la glisse un mode de vie et presque un métier. Anthony Boudard, on l’avait croisé en soirée, pas loin du bureau, sur YouTube… Malgré tout, on ne l’avait jamais pris entre quatre yeux. « Même si ça va un peu mieux, je n’aime pas parler de moi », prévient le Nantais, bavard à l’heure où la France est couchée depuis longtemps, réservé à l’heure du café, mais jamais à côté de la planche. n Pourtant, à 22 ans dont déjà 12 passés sur roulettes, il a déjà vécu plus de vies que n’importe quel CDI. « Ça me galèrerait de bosser 35 heures par semaine pour un travail que je n’aime pas. Le skate me permet de trouver des plans à droite et à gauche. » À droite, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie… À gauche, la Bosnie, la Croatie, la Suisse… Et au milieu, le skatepark de l’Hôtel Dieu à Nantes. Là où tout a commencé. « À l’époque, je ne skatais pas du tout. J’étais à fond dans le foot. Quand ce skatepark s’est construit, j’ai essayé. J’ai tout de suite aimé la liberté que le skate procurait, être dans la rue… » n Deux ans plus tard à Paris, l’actuel pensionnaire des teams Click et Rekiem finit deuxième PA G E 0 3 0

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du Teenage Tour et se fait repérer. Tout s’accélère. « Ça va un peu vite, mais je ne prends pas la grosse tête. » Pas le genre du garçon qui voit plutôt d’un bon œil une jeunesse France glissant à chaque coin de rue. « Même si dès fois, ça me fait gentiment rigoler, je trouve ça cool. Car avant, on se foutait quand même bien de notre gueule. » Anthony parle comme un taulier dont le corps dit non de temps en temps. « À chaque changement de saison, je prends cher. » Pourtant, il reste en haut du panier. « Sans me vanter, je suis au niveau. » C’est David Couliau, « père spirituel », vieux de la vieille de la scène skate, vidéaste et photographe, qui enfoncera le clou : « Il a un skate très fluide et très spontané. Son aisance et son style impressionnent toujours. C’est une tête chercheuse donnant l’impression qu’il pourrait faire n’importe quoi. » Mais jamais n’importe comment. n WWW.CLICK-SKATE.COM WWW.REKIEM-SKATEBOARDS.COM

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E N FA C E À FA C E

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / GREGG BRÉHIN POUR KOSTAR

Précédé d’un buzz à la hauteur du sujet qu’il aborde, la French Touch, Eden sort enfin en salles. Le nouveau film de Mia Hansen-Løve séduit autant qu’il agace le public. La réalisatrice revient aujourd’hui sur cette odyssée nocturne qui a bien failli ne jamais voir le jour. Eden suit la trajectoire d’un DJ qui, au début des années 90, fait ses premiers pas dans la nuit parisienne. Cette histoire est inspirée de celle de votre frère Sven Løve. Sans lui, Eden n’aurait pas existé ? n Oui certainement. Et ce, même s’il m’est difficile de le penser en ces termes. Dès l’instant où j’ai eu envie de faire un film sur l’énergie, la modernité, l’euphorie des années 90 et 2000, j’ai pensé à Sven. Il a vécu cette époque de plein fouet et l’a traversée de manière plus centrale et intime que moi. Cette proximité que j’ai avec lui, ma position de témoin et de petite sœur a permis que le film soit possible. Est-ce un film historique ? n Oui et non. Et c’est toute la particularité de ce film qui, pour moi, se situe avant-hier. Eden n’est ni un film PA G E 0 3 3

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dans le passé, ni un film au présent. C’est toute la subtilité de la question de la reconstitution, car il ne s’agissait pas de donner le sentiment que cette époque était coupée de la nôtre. Quel était votre rapport au cinéma à ce moment-là ? n Quand j’avais 15 ans ? Quand j’avais 20 ans ? Quand vous avez commencé à le suivre en soirée… n Pour moi, le cinéma a commencé un peu après. À cette époque, vous ne vous dîtes donc jamais que son histoire peut être une matière de cinéma… n Absolument jamais ! J’avais 21 ans quand j’ai commencé à penser devenir cinéaste. Ça correspond au moment où j’ai décidé de moins sortir. Je suis

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alors entrée dans un autre moment de ma vie où je me suis concentrée sur mon travail de cinéaste. Ce qui ne veut pas dire que du jour au lendemain, j’ai arrêté de sortir. n Faire Eden m’a ainsi permis de revenir sur une époque que j’avais un peu refoulée car synonyme de doutes, d’angoisses, d’incertitudes. Mais c’est aussi une période merveilleuse pendant laquelle j’ai vraiment fait la fête. Et j’ai eu la chance de la faire à un moment où il se passait des choses puissantes. Faire ce film, c’était retrouver ce type d’énergie, cette gaieté. Et ce, malgré toutes les difficultés que j’ai eues à le monter. Des difficultés de production ? n Oui. Ce qui est assez surprenant au regard du sujet que vous abordez… n Si vous saviez…

« JE SUIS PLUS À L’AISE AVEC LE MALENTENDU SUR LES DAFT PUNK QU’AVEC CELUI SUR LA FRENCH TOUCH. EDEN N’EST PAS UN DOCUMENTAIRE SUR CE MOUVEMENT. » Justement, nous voudrions bien savoir… n J’ai vraiment cru que le film ne se ferait pas. J’ai mis deux ans à le monter. Mes producteurs de toujours ont jeté l’éponge. Je suis parti avec une autre production qui n’y est pas arrivée non plus. Finalement, c’est lorsque le film paraissait complètement mort que Charles Gilibert (producteur d’Eden, NDLR) a pris beaucoup de risques. Il est allé à la recherche d’investisseurs privés. Le cinéma d’auteur que je fais est toujours difficile à financer. Pour la simple et bonne raison que je réalise des films sans vedettes. Mais Eden était particulièrement difficile. Certes le sujet était sexy, mais il n’était pas traité comme l’auraient souhaité les personnes qui lisaient le scénario. Il n’était pas assez sexe, drogues et rock’n’roll… n Oui et j’en suis convaincue.

l’album des Daft Punk n’était pas encore sorti. Et un producteur que je suis allée voir ne savait pas qui ils étaient. Croyez-moi ou non, mais c’est vrai. Que répondez-vous d’ailleurs à ceux qui pensent aller voir un film sur les Daft Punk ? n Que ce n’est pas un film sur eux ! Mais en allant plus loin… n Avec une première bande-annonce qui utilisait trois morceaux des Daft, il y a eu ce malentendu. Pour autant, les gens savent désormais que ce n’est pas un biopic. Il peut y avoir aussi un malentendu pour ceux pensant aller voir un film sur la French Touch. À la limite, je suis plus à l’aise avec le malentendu sur les Daft qu’avec celui sur la French Touch. Eden n’est pas un documentaire sur ce mouvement. Il ne cherche pas à être exhaustif. Sinon, j’aurais volontiers fait un film de six heures qui aurait parlé de tout le monde. Comment filme-t-on la fête ? n C’est galère. D’autant plus qu’au cinéma, la fête est forcément artificielle… n Elle l’est, oui. En même temps, pendant ces scènes, des complicités se créent, des liens se tissent et parfois, il y a de la folie. J’ai adoré tourner ces scènes. Il y avait une forme d’adrénaline. Au point où je me demandais comment j’allais pouvoir faire un autre film après ça. Comment j’allais retrouver un tel plaisir, une telle excitation. Finalement, Eden n’est-il pas votre film le plus grand public ? n C’est le plus ouvert. Je n’ai jamais autant désiré le public qu’en le faisant. J’ai l’impression, à tort ou à raison, qu’Eden est un film pouvant s’adresser à une génération. Je n’avais jamais ressenti cette chose organique en direction du public que je ressens aujourd’hui avec Eden. n EDEN DE MIA HANSEN-LØVE, AVEC FÉLIX DE GIVRY, PAULINE ÉTIENNE. EN SALLES LE 19 NOVEMBRE.

Est-ce à cet instant que François Pinault entre dans la boucle ? n C’est justement lui, ainsi que d’autres investisseurs comme Red Bull ou Agnès B, que Charles est allé voir et qui a fait que la situation se débloque. Le paradoxe n’est-il pas de faire un film sans acteur connu sur un mouvement qui lui est connu de tous ? n C’est vrai, mais vous dîtes ça maintenant. Il y a deux ans,

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CARTE BLANCHE À DES ARTISTES

OMBRES PORTÉES

© ATELIER POLYHEDRE

PAR

L’Atelier Polyhedre aime à dire qu’il se situe aux frontières des arts plastiques, des arts décoratifs et du design. En vérité, il embrasse le tout avec la même inventivité et un talent qui déborde. TEXTE / PATRICK THIBAULT

« Maintenant, on parle plutôt d’arts décoratifs, on n’a jamais voulu choisir, le design est un peu trop gros et trop grand pour nous », glissent modestement Baptiste Ymonet et Vincent Jousseaume. Ces ex des Beauxarts de Tours et Nantes ont créé leur atelier de céramique en 2007 et cette manière de réunir l’art et l’artisanat, de mettre du contemporain dans le classique nous a séduits tout de suite. Leurs créations se sont succédées : ludiques, fascinantes, toujours surprenantes. L’exposition créée pour le Voyage à Nantes au Temple du Goût les fait avancer et se dépasser. Aujourd’hui, ils se passionnent pour le motif graphique utilisé PA G E 0 3 6

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de façon quasi obsessionnelle. C’est ce qui les a conduits à imaginer pour Kostar cette galerie qui est la réunion de trois projets différents mais volontairement unifiés, « un peu comme une cartographie de notre état d'esprit et de recherche actuel ». On devine, sur la page des motifs qui se resserrent, l’esquisse d’un claustra pour la Chapelle des Calvairiennes. Une expo qui proposera aussi une série de mobiliers expérimentaux. Polyèdre forcément ! n OBJETS SUPRA BRIQUE, GALERIE ALBERT BOURGEOIS, FOUGÈRES (35), JUSQU’AU 27 DÉCEMBRE. MAISONNER, CHAPELLE DES CALVAIRIENNES, MAYENNE (53), DU 25 AVRIL AU 14 JUIN 2015. WWW.POLYHEDRE.COM

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“WOODY HALEINE” - INSTALLATION VIDEO (2014) PA G E 0 4 2 K O S TA R AISON 09 / NUMÉRO 43 PHOTO : P. SORIN / MONTAGE  : C. SMARS

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pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT.

PHOTOS / P.SORIN

“Haleine Boisée” : il me semblait bien que le nom de “Woody Allen”, sous réserve de pratiquer un approximatif mélange de langues, pouvait donner lieu à un jeu de mot qui arrangerait mes petites affaires artistiques. Je suis en train de concevoir une installation vidéo en odorama : une table, sur laquelle est posé un ventilateur en marche. Face à lui, une sorte d’entonnoir qui concentre l‘air pulsé et le conduit vers les narines du spec-

« JE FAIS, SANS LE VOULOIR, DE LA “RÉALITÉ AUGMENTÉE”, EN MODE BRICOLAGE-À-LA-MÉLIÈS » tateur. Entre les deux, empalés sur un pic à brochette, un vieux morceau de fromage – du Munster –, une crevette avariée et un morceau de bois en putréfaction. L’air se charge d’une belle odeur de pied suintant, de sousbois humide, de fesses mal lavées… Un projecteur vidéo, caché sous le plateau de la table, projette sur les pales tournantes du ventilateur la grosse tête d’un homme qui, les joues gonflées et la bouche en cul de poule, souffle vers l’entonnoir, offrant au spectateur PA G E 0 4 3

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les effluves de son haleine fétide. Je fais, sans le vouloir, de la “réalité augmentée”, en mode bricolage-à-la-Méliès, associant objets réels, images, sensations tactiles et olfactives. L’idée d’“haleine”, me conduit à nommer l’installation Woody Haleine et la traduction approximative du nom en “Haleine boisée” m’amène à placer le petit morceau de bois entre la crevette et le bout de frometon. Tout se tient et le titre induit de vagues potentialités réflexives qui laissent penser, à tort ou à raison, que l‘œuvre est porteuse d’un sens intellectuel excédant sa simple qualité poético-potachesque. Cette installation est l’une des œuvres nouvelles que je présenterai à compter du 20 novembre à la galerie Pièce Unique, Paris, quartier Saint-Germain. Le clou de l‘exposition sera visible uniquement de la rue, à la tombée du jour, dans la vitrine de la galerie, transformée en alcôve du Red light district et où une jolie femme à barbe se prélasse en combi-moulante léopard. Un hologramme réaliste, échelle 1, qui fera peutêtre chauffer les plumes de quelques journalistes ou autres sympathisants de La Manif Pour Tous. La femme s'asseoit sur un vrai

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VISUEL POUR L'INVITATION À L'EXPOSITION DE PIERRICK SORIN À LA GALERIE PIÈCE UNIQUE - PARIS DU 20 NOVEMBRE 2014 AU 28 FÉVRIER 2015. PHOTO: P.SORIN. MODÈLE : A. DOGAN.

canapé ; l'impression réaliste est telle que le passant croit vraiment qu’une fille s'est installée au cœur de Saint Germain… n Mauvaise odeur, femme de mauvaise vie… Voilà pour l’essentiel du programme. Le reste, est plus habituel : des petits théâtres optiques bien

« MAUVAISE ODEUR, FEMME DE MAUVAISE VIE... VOILÀ POUR L’ESSENTIEL DU PROGRAMME. » léchés et optimisés en terme de technologie. Comme cette Chorégraphie à la savonnette qui me vaut présentement d’écrire les pieds imprégnés d’huile de table. J’ai dû en effet danser sur une plaque couverte de cette huile, pour ensuite apparaître, comme un liliputien, dérapant à tout-va sur un bloc de PA G E 0 4 4

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savon de Marseille. L'œuvre se présente sous la forme d’une étagère à miroir pour salle de bain. Le danseur apparaît dans le miroir, sur un vrai savon, dont on peut réellement se servir. Au fond, c’est un objet qui relève en partie du design créatif, un truc assez commercial… J'espère vendre un peu quand même… car mon installation-qui-pue et ma femme à barbe me coûteront sans doute plus que ce qu'elles me rapporteront. Et sinon, à défaut d’aller à Paris, vous pourrez voir un dispositif holographique sorinien dans la petite Gare d’Anjou de Saint-Sébastien-sur-Loire à partir du 28 novembre… Là il y aura un type qui chante et qui dit que sa mère porte une fausse barbe depuis que son mari est mort. Tout se tient car, en fin de compte, les artistes n’ont pas des milliers d’idées…. n

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U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

DR

Par

Thomas

Langouet

NÉ EN 1986 FACE AU GOLDEN GATE À SAN FRANCISCO, LE BURNING MAN SE DÉROULE AUJOURD’HUI DANS LE DÉSERT DU BLACK ROCK AU NEVADA. ET CHAQUE ANNÉE, FIN AOÛT, DÉBUT SEPTEMBRE, UNE VILLE ÉPHÉMÈRE VOIT LE JOUR. CET ÉTÉ, LE PHOTOGRAPHE NANTAIS THOMAS LANGOUET, BOURLINGUEUR DEVANT L’ÉTERNEL, S’EST INVITÉ À CETTE LIESSE INDESCRIPTIBLE. POUR KOSTAR, CET HABITUÉ DES FESTIVALS (ASTROPOLIS, PRIMAVERA, SZIGET…) REVIENT SUR SON PREMIER BURN.

Il est plus que difficile de mettre des mots sur le Burning man tant que l’on n’a pas foulé le désert du Nevada de ses propres pieds. n Une boule au ventre s’installe en approchant des portes d’entrée du festival. L’excitation monte crescendo, un rictus niais au coin des lèvres. Un rêve d’enfant qui se concrétise là, maintenant. Branché sur la radio de Black Rock City, entre informations, météo et conneries débitées à l’antenne, on réalise les PA G E 0 4 6

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dernières centaines de mètres à 5 milles par heure en soulevant un léger nuage de poussière dans notre sillage. L’attente est interminable. Pourtant, le temps a déjà cessé d’exister dans cette ville éphémère en plein milieu du Nevada. J’ai l’impression d’avoir 12 ans un 24 décembre. Une fois passées les portes, on gare notre camping-car dans notre camp, les Music Savages. Situé à 9 heures “Isfahan” sur la carte, il permet de profiter d’une scène

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chill out en écoutant des sets, comme celui de Jamie Jones, en scotchant dans des lits et des hamacs. Sympa pour se remettre de la veille. Il est ensuite temps de faire de son vélo, le plus beau des vélos. L'illuminer de ses plus belles leds, de scotch zèbre et boas, pour éviter de se manger quelqu’un tous les 20 mètres de nuit et aussi le retrouver plus facilement au milieu de 300 de ses copains au petit matin. Ce qui arrivera inévitablement si PA G E 0 4 7

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on fait les choses bien. n Le site est immense. Vraiment immense. C’est hallucinant. On se demande comment il est possible d’organiser un truc pareil. Je réalise qu’on va passer une semaine complète dans un endroit dépassant l’entendement... Plus d’argent, plus de téléphone, simplement de l’échange et 70 000 copains pour faire la fête dans un désert à perte de vue. n On est libre de tout. Plus de règles, de normes, de limites ou d’inter-

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dits. On se laisse aller doucement. Se perdre pour mieux se retrouver. Dans le désert, les rencontres sont fortes. Même plus que cela ! Les regards sont intenses. Les sourires et les larmes viennent rapidement, tellement je me sens à fleur de peau. Ici, il y a quelque chose de magnétique. Lorsqu’on me demande ce que je ressens en tant que “Virgin Burner”, je dévoile mes mains qui tremblent. On me répond que c’est normal tout en me faisant un PA G E 0 4 8

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gros câlin. n Je perds mes repères. Le son à 360° sur plusieurs kilomètres autour de moi, je me prends une énorme claque sur un set de 6 heures de Guy Gerber avec le soleil qui se lève à l’horizon, passe devant une scène dont le Dj Booth est un cockpit de Boeing, 20 mètres de Funktion One de part et d’autre. Un type tape du pied, seul, dans le sable. Je croise quelqu’un à poil sur son vélo me souhaitant un chaleureux “happy morning” pendant que,

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derrière lui, des types font un marathon en plein cagnard. J’invite une jolie brune à faire une promenade dans un Art car en forme de lune. On aperçoit la structure du Man au loin. Un trois-mâts de 15 mètres de long passe devant moi en balançant de la techno en glissant sur le sable. Un autre véhicule sorti de l'imaginaire d'un type fan de Priscilla, folle du désert glisse devant moi et s’arrête. Les passagers me crient de grimper. Je m’exécute. Un gros PA G E 0 4 9

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câlin de bienvenue sur un pur morceau de funk et on repart dans une autre direction. n Tellement d'expériences à vivre, d’œuvres d'art époustouflantes plantées en plein milieu de rien, de rencontres déstabilisantes. Et finalement, ce dernier souvenir de cette foule de regards dirigés vers le temple enflammé, synonyme que cette utopie prend finalement fin… n Vivement l'année prochaine. n WWW.THOMASLANGOUET.COM

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U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

Include yourself, include others Se rendre au Burning Man, c’est aller au milieu de nulle part. Et vivre une semaine hors du temps. Une ville éphémère loin de toute habitation et de voisins grognons, allergiques à tout autre son que le ronron des voitures ou les cloches de l’église du dimanche matin. Une semaine d’art, d’installations, de performances et bien sûr de musique en plein désert de Black Rock, dans le nord du Nevada. Une concentration de 70 000 personnes dans une ville éphémère dont il ne restera (presque) aucune trace à la fin du festival. L’édition 2015 se déroulera du 31 août au 7 septembre. Y ALLER C’est un peu le parcours du combattant car l’avion ne suffit pas ! Depuis Paris, direction San Francisco. Là, après un séjour et une photo du Golden Gate, direction Reno ou Salt Lake City. Ensuite c’est en voiture, ou en camping car qu’il faudra rejoindre Burning Man. n Il serait évidemment dommage de ne pas profiter de ce (long) vol transatlantique pour ne pas faire un tour dans les parcs nationaux voisins de l’Utah (Bryce Canyon, Monument Valley) ou de l’Arizona (Grand Canyon…) ou encore à Las Vegas où (qu’on se le dise !) PA G E 0 5 0

K O S TA R

Céline Dion est à l’affiche du Caesar Palace jusqu’en 2019 !

Y LOGER Pas d’hôtel, ni de commerces sur le site du festival. C’est l’un des principes de ce rendezvous. On dort donc dans un camping car, ou sous la tente mais on est tout de même en plein désert. Et les tempêtes de sable peuvent s’inviter à la fête. n La solution peut donc être de louer et de partager un camping car dont on aura fait le plein, en carburant et en victuailles. Car il n’y a pas plus de restaurants que d’hôtels à Burning Man. La

SAISON 09 / NUMÉRO 43

DÉCEMBRE 2014-JANVIER 2015

seule vente autorisée est celle de la glace susceptible de conserver les vivres et la bière au frais.

S’Y PRÉPARER C’est une expérience et une expédition qui se préparent plusieurs mois à l’avance. Les billets sont en vente en ligne dès janvier (près de 250 dollars). Un site en français, indispensable pour tout savoir ou presque sur ce qui vous attend, permet de comprendre la philosophie de ce rendez-vous. http://www.frenchburners.org n


DÉCEMBRE 2014 JANVIER 2015

Expos, spectacles, festivals, soirées… À angers, Nantes, rennes et plus loin


SPECTACLE VIVANT

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PLATONOV

DU THÉÂTRE ET DES HOMMES INTERVIEW / MATHIEU PERRICHET

© THOMAS BARTEL

Après Oncle Vania de Tchekhov, le collectif Les Possédés renoue avec le dramaturge russe pour la création de Platonov. Le comédien David Clavel nous en parle.

BLISS back in ussr

À l’origine Pour sa nouvelle création, la compagnie Rêvolution du chorégraphe Anthony Égéa remonte le temps de la danse hip hop et transpose sur scène le monde des clubs. Présenté dans le cadre des Transmusicales, Bliss est un voyage au bout de la nuit où la danse est source d’ivresse. Ah oui, en anglais, Bliss veut dire extase ! n A.B. BLISS, LES 5 ET 6 DÉCEMBRE, LE TRIANGLE, RENNES.

© JEAN-LOUIS FERNANDEZ

WWW.LETRIANGLE.ORG

Dix ans après Oncle Vania, vous jouez de nouveau une pièce de Tchekhov… n Oncle Vania a été un

Comment décririez-vous le style de votre collectif ?

n Les Possédés est né d’une envie de remettre l’acteur au centre. Dans notre rapport au travail, chaque comédien est le metteur en scène de son rôle. Notre théâtre s’intéresse profondément à l’humain et à sa fragilité. Comment cela s’est-il passé avec Emmanuelle Devos ? n Elle est venue avec le désir de travailler avec

nous, avec nos méthodes de travail. C’est quelqu’un de très ouvert qui s’est parfaitement fondue dans le collectif. C’est un régal de jouer avec elle. n PLATONOV, DU 10 AU 20 DÉCEMBRE, LE GRAND T, NANTES. WWW.LEGRANDT.FR

DR

spectacle fondateur pour notre collectif et nous avions très envie de revenir à cet auteur et à son univers. Nous avions le désir de retrouver ce rapport au théâtre, cette fragilité, ces personnages… Ce que nous apprécions chez lui, c’est cette violence sousjacente des sentiments sous une chape d’ennui. LOCUS SOLUS ORCHESTRA L’orchestre des perles rares Locus Solus Orchestra réunit des musiciens virtuoses spécialistes d’instruments rares, dont les noms ne diront pas grand-chose aux non-initiés, et pourtant… Les fans de Dominique A auront entendu le cristal Baschet ou le glassharmonica de Loup Barrow dans certains titres du chanteur. Les admirateurs de Radiohead seront familiers des ondes Martenot de Thomas Bloch, ceux de Björk des percussions et du hang de Manu Delago. Autant dire que la découverte du Locus Solus s’impose à tous. n Matthieu Chauveau LOCUS SOLUS ORCHESTRA, LE 14 JANVIER, LE LIEU UNIQUE. WWW.LELIEUUNIQUE.COM


SPECTACLE VIVANT

© CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE

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DANS LA RÉPUBLIQUE DU BONHEUR Vive la République ! La doublette ultra contemporaine Élise Vigier et Marcial Di Fonzo Bo met en scène pour la première fois le dramaturge superstar Martin Crimp. Dans la République du Bonheur se déroule le jour de Noël. Mais ici, la famille réunie autour de la table ressemble davantage à celle de Festen qu’à Une famille en or. Cette comédie absurde, musicale et politique tacle au niveau du genou une société toujours plus individuelle. n A.B. DANS LA RÉPUBLIQUE DU BONHEUR, DU 4 AU 6 DÉCEMBRE, NOUVEAU THÉÂTRE D’ANGERS, LE QUAI.

© DR

WWW.NTA-ANGERS.FR

LA FOLK JOURNÉE Les femmes s’en mêlent Le lieu unique adresse un clin d’œil à La Folle Journée et rend une nouvelle fois hommage à la musique folk. Avec une marotte, Nick Drake, que l’Anglais Gareth Dickson interprétera, à l’instar du Français Cascadeur l’an dernier sur la même scène. Mais c’est surtout le folk au féminin qui sera à l’honneur : le Nantais My Name is Nobody s’encanaillera au répertoire de Dolly Parton tandis que Barbara Carlotti chantera ses chanteuses folk préférées. n Matthieu Chauveau

06 > 09 JAN - LE GRAND T

QUESTCEQUETUDEVIENS? UNE PIÈCE D’AURÉLIEN BORY POUR STÉPHANIE FUSTER CONCEPTION, SCÉNOGRAPHIE ET MISE EN SCÈNE AURÉLIEN BORY CHORÉGRAPHIE STÉPHANIE FUSTER

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LA FOLK JOURNÉE, LE 19 DÉCEMBRE, LE LIEU UNIQUE, NANTES.

© AGLAE BORY

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Licences spectacles 1-1075853 / 1-1075850 / 2-1075851 / 3-1075852


SPECTACLE VIVANT

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DAVID ROLLAND - HAPPY MANIF(S)

BATTRE LE PAVÉ INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

Pour les 20 ans du TU-Nantes, le chorégraphe David Rolland a imaginé deux Happy Manif(s) se faufilant dans le campus et ses alentours. Alors entrez la danse, redécouvrez un territoire, suivez les instructions… Souriez… Vous manifestez pour David Rolland ! Quelles sont vos revendications artistiques ? n Je revendique une ren-

happy birthday

contre bienveillante et la découverte d’un territoire. Quelle est la recette du succès des Happy Manif(s) ? n Une bonne play-

© CATHERINE GAFFIERO

list. Je veux amener le public à se lâcher. Pour le TU, je suis à fond sur le son des années 90 : Blur, Portishead, Here comes The Hotstepper d’Ini Kamoze… Dans ce cadre-là, êtes-vous toujours chorégraphe ou meneur ? n Je reste

chorégraphe. Mais, je suis touche-àtout. Car la Happy Manif est une proposition pluridisciplinaire. Où se trouve la danse ? n Dans la

manière dont je donne les instructions. Une fois que le public a mis son casque audio, je ne le lâche plus. Alors, il s’oublie carrément et il peut constamment se saisir de quelque chose.

versaire du TU ? n D’emblée, je de-

Quel est le point de départ de ces Happy Manifs taillées pour l’anni-

dans l’industrie pharmaceutique. n

mande aux gens ce qu’ils faisaient il y a 20 ans. Et vous, que faisiez-vous il y a 20 ans ? n Je partais à Paris pour bosser

HAPPY MANIF : LE BAUT EST CONSTANT, LES 19 ET 27 NOVEMBRE, LE 9 DÉCEMBRE, LES 22, 26 ET 27 JANVIER, LE 3 FÉVRIER, TU-NANTES. HAPPY MANIF : LE CENS EST PERPÉTUEL, LES 22, 24, 29 ET 30 JANVIER, TU-NANTES. WWW.TUNANTES.FR

MOVIMENTUM #1

DR

Un Lou en hiver Jusqu’ici, Les Quatre Saisons, c’était un tube de la musique baroque ou une pizza moyenne servie au restaurant du coin… Dorénavant, c’est surtout un beau concept. Le mot d’ordre de Movimentum est simple : profiter de chaque saison pour présenter la bonne musique au bon endroit, au bon moment. Rendez-vous est donc pris pour le concert hivernal en compagnie des musiciens impressionnistes de Belle Arché Lou, dans l’entrée de la Hab Galerie, avec vue sur la Loire. n Matthieu Chauveau MOVIEMENTUM #1 – BELLE ARCHÉ LOU, LE 9 DÉCEMBRE, HAB GALERIE, NANTES.


SPECTACLE VIVANT

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saison

2014/2015

le lieu unique scène nationale de Nantes

musique

La Folk Journée DR

vendredi 19 décembre 2014 JUNGLE

| 20h30 | le lieu unique | de 11 à 20€ | www.lelieuunique.com

| Barbara Carlotti plays Lady’s Folk | My Name Is Nobody feat. Pillars and Tongues plays Dolly Parton | Gareth Dickson plays Nick Drake

Chaleur, chaleur Stereolux a dû rapidement pousser les murs. Complète en deux, deux, la date nantaise de Jungle est passée rapidement de la Salle Micro à la Salle maxi. La faute à une bande de Londoniens à qui l’on doit The Heat ou Busy Earnin’, tubes bien moites comme il faut. Jungle sort aujourd’hui du bois et réinvente la soul anglaise. n A.B. JUNLE, LE 29 NOVEMBRE, STEREOLUX, NANTES.

DR

WWW.STEREOLUX.ORG

LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE Mégère en liberté Après Contractions où il était question de l’entreprise et du harcèlement qui va avec, Mélanie Leray révise aujourd’hui ses classiques. La metteur en scène monte aujourd’hui une des toutes premières pièces de Shakespeare. Sa Mégère apprivoisée, Mélanie Leray la replace dans une époque contemporaine, joue sur la mise en abyme du théâtre dans le théâtre et se concentre sur la secrète alliance entre Catherine et Petruccio. n A.B. LA MÉGÈRE APPRIVOISÉE, DU 8 AU 17 JANVIER, TNB, RENNES. WWW.T-N-B.FR

Avec le soutien de la Ville de Nantes, du Ministère de la Culture et de la Communication et de la Région des Pays de la Loire. En partenariat avec Wik, le Haut-Parleur, Pulsomatic, Kostar, Jet FM, Pop News et FIP.


Mettez le doigt sur vos envies de sortie !

SPECTACLE VIVANT

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UNE SÉANCE CINÉ

© GREGG BRÉHIN

UN SPECTACLE OU UN CONCERT CE WEEK-END

DISCO ANTI NAPOLEON

LES SITES

Dixième DAN Mais où s’arrêtera donc la fusée DAN ? Difficile de prévoir l’avenir. Pour autant, celui des Nantais semble radieux. Pour preuve, un premier album, Ascent, qui envoie se balader dans la stratosphère pop et psychédélisme. En dix titres, les garçons vous attrapent à la gorge, tels des pitbulls affamés de pop songs aussi efficaces que génétiquement modifiées. n Arnaud Bénureau

wik-nantes.fr wik-rennes.fr

DAN, LE 18 DÉCEMBRE, LE FERRAILLEUR. WWW.LEFERRAILLEUR.FR

DES PLACES À GAGNER

© AGLAÉ BORY

UN BAR, UN RESTO AUTOUR DE MOI

QUESTCEQUETUDEVIENS?

L’APPLI LE MAG PAPIER

Wik Wik Nantes Wik Rennes

LESFEMMESDAURÉLIENBORY Avant Plexus, composé pour la Japonaise Kaori Ito, il y a eu Questcequetudeviens? Avec cette pièce pour la danseuse de flamenco Stéphanie Fuster, Aurélien Bory inaugurait ses portraits dansés de femmes. Cette réflexion sur un parcours intime, celui d’une femme ayant passé huit années de sa vie à apprendre son art, n’emprunte jamais les routes folkloriques du flamenco. n A.B. QUESTCEQUETUDEVIENS?, DU 6 AU 9 JANVIER, LE GRAND T, NANTES.

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WWW.LEGRANDT.FR


SPECTACLE VIVANT

DR

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bit La politique du rythme Maguy Marin a quitté Toulouse en colère contre la politique culturelle de la ville rose. Mais avant de rejoindre Lyon, la chorégraphe a décidé de mettre les “poings” sur les i. En effet, BiT, sa dernière création pour 6 danseurs, est un manifeste contre le pouvoir masculin, une ronde folle et forte sur une partition électronique de Charlie Aubry. n A.B.

© PASCAL VICTOR

BIT, LES 20 ET 21 JANVIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES.

LES VISAGES ET LES CORPS Des visages, une figure En 2010, le temps d’une proposition globale, Patrice Chéreau prend possession du Louvre pour y mettre en avant ses thématiques fétiches : les corps, les visages, la lumière. Les Visages et les Corps est le titre du livre faisant revivre cette aventure. Philippe Calvario l’adaptait pour la scène bien avant la disparition de Chéreau. Cette lecture-spectacle est une plongée pudique dans la maison Chéreau. n A.B. LES VISAGES ET LES CORPS, LES 27 ET 28 NOVEMBRE, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE. WWW.LETHEATRE-SAINTNAZAIRE.FR


FESTIVALS

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TRANSMUSICALES

TÊTES CHERCHEUSES TEXTE / MATTHIEU CHAUVEAU

Pour leur 36e édition, Les Transmusicales ne changent pas une recette gagnante : une programmation toujours aussi touffue, d’où émergeront les talents de demain, les prochains Daho, Björk, ou Daft Punk, découverts en leurs temps au festival rennais.

DR

36e rugissant

LES TRANSMUSICALES, DU 3 AU 7 DÉCEMBRE, RENNES. HTTP://LESTRANS.COM

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Les Trans, en chiffres, ça donne le tournis : 36 ans d’existence, 90 artistes sur l’affiche cette année, pour pas moins de 146 concerts et 98 soirées. n En prose, cela rend carrément fou tout mélomane curieux qui se respecte. Parcourir la prog des Trans, c’est tomber sur des noms pas possibles : [Fragments] - gardez les crochets -, Le Zooo - conservez le troisième « o » -, Président Bongo - oui, le groupe est islandais - ou encore les autoproclamés camés Forever Pavot ou Naked (On Drugs). n Derrière cette liste infinie - et improbable - se cache surtout un parfait panorama des musiques actuelles, se jouant allègrement des frontières, tant stylistiques que géographiques. De la pop psychédélique française (Forever Pavot, donc), de l’afrobeat néerlandais (Jungle By Night), de l’électro égyptienne (Islam Chipsy), du post-rock coréen (Jambinai), de la noise brésilo-hardcore italienne (Ninos Du Brasil), cette 36e édition fait définitivement exploser les chapelles, et c’est tant mieux. n

FESTIVAL DES 3 CONTINENTS Chic planète Le rendez-vous des cinémas d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie aurait pu abattre la carte du name-dropping et se la jouer facile. Mais ça ne lui ressemble pas. Du coup, des pays phares comme l’Iran, la chine ou encore le Brésil passent à l’as. Et en compétition, Love the One You Love de la jeune Jenna Cato Bass pose un nouveau regard sur l’Afrique du Sud et risque de faire beaucoup de bruit. n A.B. FESTIVAL DES 3 CONTINENTS, DU 25 AU 2 DÉCEMBRE, NANTES. WWW.3CONTINENTS.COM


FESTIVALS

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prononcez "élou"

eLU

L’ESTONIE EN BLOC TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU

Du 5 au 15 décembre, le lieu unique avec ses partenaires complices (Le Cinématographe, Trempolino, La Cité des Congrès…) vous invite à vivre à l’heure estonienne. Pour Patrick Gyger, directeur du lieu unique, l’Estonie, c’est « en haut, à gauche, par là-bas ». Enfin ça, c’était avant. Avant de rencontrer, à l’occasion de La Folle Journée 2013, une délégation estonienne de passage à Nantes pour le concert de l’ensemble Vox Clamantis. Quelques semaines plus tard, une petite délégation du lieu unique s’envolait pour le Tallin Music Week, plaque tournante de la scène balte, et découvrait « une nouveau monde ». n Au fil des échanges et des rencontres, eLU, qui signifie “la vie” en estonien, est devenu un projet plus ambitieux qui tend à lever le voile sur un pays en pleine effervescente culturelle. Au programme du rendez-vous : « un large échantillon des musiques actuelles estoniennes », une exposition de Timo Toots, du cinéma, du théâtre avec la compagnie Théâtre NO99, du design… Et en clôture une des pièces les plus magistrales d’Arvo Pärt, Kanon Pokajanen, interprétée par le Chœur philarmonique de Chambre d’Estonie. n ELU, DU 5 AU 15 DÉCEMBRE, NANTES. WWW.LELIEUUNIQUE.COM

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Stereolux reçoit le soutien de la Mairie de Nantes, du Département de Loire-Atlantique, de la Région des Pays de la Loire, du ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Pays de la Loire (Label Scène de musiques actuelles) et de Nantes Métropole


CLUBBING

LAURENT GARNIER / DR

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CHRONIQUES DU DANCE-FLOOR Birdy Party n Attention à bien vérifier son Doodle. La Birdy du 31 décembre tombe un mercredi. Zaltan et Low Jack se chargeront de tirer les douze coups de minuit. Quant à Rachid House et Prince Hassan, doublette “électrorientale”, ils chaufferont le 32ème étage. TOUS LES JEUDIS, LE NID, NANTES.

Chronic n Pas étonnant que la Chronic de C.H.I.C.H.I. soit un succès tant la formule est bonne : du guest haut de gamme (Fred P aujourd’hui) dans le club et La Station Rose sur le parking. LE 5 DÉCEMBRE, CO2, NANTES.

Voiceless x Essential Groove n Les deux collectifs nantais s’associent pour faire venir l’Anglais Peter Glasspool influencé par Craig Richards et Ricardo Villalobos. LE 6 DÉCEMBRE, LES CAVES, NANTES.

Visite/Visite n Après Ryan Elliott et Bambounou, Jankola continue pleine balle en invitant une pointure de la scène house : Kassem Mosse. LE 13 DÉCEMBRE, ALTERCAFÉ, NANTES.

Crab Cake n Pour la dernière avant la nouvelle année, la Crab Cake fait le grand écart entre deux

spots qu’elle affectionne : Berlin et Glasgow représentés respectivement par Dave DK et Man Power. LE 19 DÉCEMBRE, UBU, RENNES.

Modern n La Modern invite en live une figure de la scène électro : Mathew Jonson, fondateur du label canadien très inspiré Wagon Repair. LE 19 DÉCEMBRE, LE CHABADA, ANGERS.

Echap Party n Pour cette troisième party, Echap reconstruit à gros coups de beats le tunnel sous la Manche en laissant les Anglais Marquis Hawkes et Neville Watson en découdre avec les Français Voiron et Second Choice. LE 20 DÉCEMBRE, EQUALIZER CLUB, QUIMPERLÉ.

Deeplomatie n Première mitemps au Plein Sud avec Tmwilly de Deeplomatie. Et deuxième mi-temps aux Caves où l’ensemble du crew retrouve celui d’Artefact. LE 20 DÉCEMBRE, LES CAVES, NANTES.

Astro X-Mas x Phenüm n Pour fêter ses 5 ans, le label brestois se maque avec leurs copains d’Astro pour célébrer Noël. Les Américains Levonn Vincent et Blake Baxter installent les guirlandes. LE 27 DÉCEMBRE, LA SUITE, BREST.


VENDREDI 28 NOVEMBRE

BLAWAN PSYK JUUB

L'ESCALIER CLUB

C/

/ VENDREDI 28 DE

TOINE LVL SHEKON VS. AN C/

/ SAMEDI 20 DE

L NIGHT FORECAST LABE C/

/ VENDREDI 26 DE

JUUB REBEKAH ABDULLA RASHIM VENDREDI 19 DECEMBRE

OOGIE SUPER B UEZ JR. (LIVE),

w/ RODRIG , HENNING BAER CREW (+ guests) T GH NI IE OG BO

Music lovers from St Malo


EXPOSITIONS

DR

PA G E X I I / D É C E M B R E 2 0 1 4 - J A N V I E R 2 0 1 5

DOMINIQUE BULTEAU - NUIT DE NOCES Chambre avec vue Dixième artiste en résidence à Pommeraye, Dominique Bulteau, peintre, dessinateur et sculpteur s’inspire de l’hôtel pour construire son projet. Des courriers envoyés à l’hôtel mais aussi des esquisses et des textes ont précédé les grands formats, support de prédilection de l’artiste, dévoilant détails de tapisseries et assemblages. Enfin, la récente arrivée des mariés incarnés en six portraits XXL vient parfaire ces recherches entre intimité, voyeurisme et une certaine étrangeté. n Marie Groneau DOMINIQUE BULTEAU – NUIT DE NOCES, HÔTEL POMMERAYE, NANTES.

ALAIN SÉCHAS, UNTITLED 10 © YVES CHÉNOT

KATSUSHIKA HOKUSAI, SÉRIE : LES TRENTE-SIX VUES DU MONT FUJI VENT FRAIS PAR MATIN CLAIR © GIVERNY, FONDATION CLAUDE MONET, ACADÉMIE DES BEAUX-ARTS

WWW.HOTEL-POMMERAYE.COM

Clémenceau, le Tigre et l’Asie Zones sensibles : la peinture renversée Célébration de la peinture Retour en force de la peinture au Musée de l’abbaye Sainte Croix. Après Explorateurs en 2012 qui a marqué une première collaboration avec le Centre National des Arts Plastiques, celui-ci vient d’effectuer un dépôt d’une trentaine d’œuvres. Ces œuvres sont présentées dans une exposition qui présente toutes les facettes de la peinture contemporaine. Un véritable voyage en compagnie d’une quarantaine d’artistes parmi lesquels Georg Baselitz, Philippe Cognée, Olivier Debré, Marc Desgrandchamps, François Morellet, Florent & Michaël Quistrebert, Ernesto Sartori, Alain Séchas ou We are the Painters. n Patrick Thibault

Asie passion L’exposition Clémenceau et les artistes modernes, présentée fin 2013-début 2014 à l’Historial de Vendée, avait largement contribué à remettre en avant la passion du “Père la Victoire” pour l’art et les artistes de son temps. L’année Clémenceau et les arts en Vendée s’achève en beauté avec la présentation à l’Historial de l’expo qui a connu un grand succès au Musée national des arts asiatiques - Guimet à Paris. Riche de près de mille objets et œuvres rares dont la moitié ont appartenu à Clémenceau, l’expo explore le rapport entre Clémenceau et l’Extrême Orient. Une passion qui a profondément marqué l’homme politique. n P.T.

ZONES SENSIBLES, LA PEINTURE RENVERSÉE, JUSQU’AU 18 JANVIER 2015, MUSÉE DE L’ABBAYE SAINTE-CROIX, LES SABLES D’OLONNE. WWW.LEMASC.FR

CLÉMENCEAU, LE TIGRE ET L’ASIE, HISTORIAL DE VENDÉE, LES LUCS SUR BOULOGNE, JUSQU’AU 15 FÉVRIER. HTTP://HISTORIAL.VENDEE.FR/


EXPOSITIONS

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PRÉSENTER L’IRREPRÉSENTABLE

WONDERFUL WORLD Trois artistes aux commandes d’une exposition qui annonce la couleur. Si le monde contemporain génère toujours plus de tourments, la place des artistes et leur parti pris vis-à-vis de ce constat pose question. Aux côtés d’Alain Fleischer et Danielle Shirman, JeanJacques Lebel, à l’origine de cette exposition, réalise alors un projet qu’il avait en tête depuis le milieu des années 60. Ses échanges avec Alain Fleischer, artiste plasticien et directeur du Fresnoy, le remettent sur les rails de cette entreprise avortée, entraînant dans la course la réalisatrice Danielle Shirman. n Ensemble, ils investissent les volumes de la HAB Galerie combinant photographies, vidéos, installations ou encore peinture, liste à laquelle s’ajoute une réalisation collective. On retrouve des objets courants, comme témoignage, matières, symbole ou archive œuvrant à cette représentation d’une tragédie humaine omniprésente. Cette thématique reflète les chevaux de bataille de JeanJacques Lebel, activiste de l’art et de la vie qui n’a eu de cesse de rester alerte face aux instants les plus obscurs de l’histoire contemporaine, poétique et politique. C’est aussi l’expérimentation qui le guide. Ces ingrédients se retrouvent au cœur de cette exposition indispensable. n

la preuve par 3

PRÉSENTER L’IRREPRÉSENTABLE, DU 29 NOVEMBRE AU 22 FÉVRIER, HAB GALERIE, NANTES. WWW.MUSEEDESBEAUXARTS.NANTES.FR

© ALAIN FLEISCHER, LES HOMMES DANS LES DRPAS - ADAGP, PARIS, 2014

TEXTE / MARIE GRONEAU


nana morphose

www.univ-angers.fr

Collectif HEROÏNES

EXPOSITIONS

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FARAH ATASSI

EN GRANDE(S) FORME(S) INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

Visuel : Anne-Claire Macé/Zanzim/Nosoda

Entre deux cartons, car en plein déménagement à l’heure de l’interview, Farah Atassi, nominée au Prix Marcel Duchamp 2013, a trouvé le temps de revenir pour nous sur “la première exposition de cette importance” que lui consacre Le Grand Café.

Expo / 12 déc. 2014 - 28 fév. 2015

Bibliothèque universitaire Belle Beille - 5 rue Le Nôtre - ANGERS

VUE DE L’EXPOSITION FARAH ATASSI AU GRAND CAFÉ. A GAUCHE SCULPTURES IN MAZE, 2014 HUILE SUR TOILE, COLLECTION ART FACTORY. A DROITE, BLUE FOLDING, 2014, HUILE SUR TOILE, COLLECTION VR D'AFFAUX - PARIS © MARC DOMAGE

Pourquoi vous passionnez-vous autant pour les formes géométriques ? n Mon vocabulaire est celui des peintres

abstraits. Il me permet de déployer à l’infini des formes géométriques. On retrouve ces abstractions dans les tapis, dans les avant-gardes. Tout ce qui représente des formes géométriques m’intéresse. Pour construire vos tableaux, vous utilisez du scotch. Pourquoi un tel dispositif ? n Sur le tableau, je dessine

un espace que je recouvre d’une grille au scotch. Afin de déployer mon motif. Je dispose ensuite mes objets. Même si j’ai toujours voulu créer de l’espace, cette composition de ma peinture ne m’est pas venue du jour au lendemain. On a l’impression que vous nous plongez dans la préhistoire des jeux vidéos… n On me parle souvent de

cela, mais imaginez-vous que je n’ai jamais joué à un jeu vidéo de ma vie. C’est un malentendu. Aujourd’hui, on ramène tout au pixel. Mais, dans les années 50, Ellsworth Kelly jouait déjà avec le carré. Il faut faire attention aux nouveaux médias. Car la notion de grille existait bien avant eux. n FARAH ATASSI, JUSQU’AU 4 JANVIER, LE GRAND CAFÉ, SAINT-NAZAIRE. WWW.GRANDCAFE-SAINTNAZAIRE.FR


EXPOSITIONS

DR

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Du pain et des jeux Du peint et des jeux Panem et circenses, veni ,vidi, vici et tutti quanti. Pas toujours évident de trouver le rapprochement entre intitulé d’exposition et locution latine. Mais que voulez-vous, Ô temps ! Ô mœurs ! (O tempora ! o mores !) à croire que les choses répétées, redemandées, plaisent (bis repetita placent). Cette loi est dure, mais c’est la loi (dura lex, sed lex). En guise de pain et de jeux donc (?), l’école des Beaux-Arts convie trois peintres tâtant de l’abstrait teinté de tangible. On lève le pouce bien haut pour les chouettes vortex fracassés de Charlotte Houette, le distancié abstrait très drôle de Romain Poussin et les doses d’eidos du gladiateur Van Der Meulen. Pour couronner le tout, l’expo est enchâssée par un Workshop des étudiants dans les loges du cloître. Alea jacta est. n Antonin Druart DU PAIN ET DES JEUX, DU 12 NOVEMBRE AU 19 DÉCEMBRE, EESAB SITE DE RENNES. WWW.EESAB.FR


DOS À DOS

ARABRAB AC ITTOLR w verso

... l’intervie

KOSTAR PHOTO / LUDOVIC FAILLER POUR

Dominique A dit de vous « je ne sais pas où elle va, mais elle y va ». Bon, où allez-vous alors ? n Qu’il est con

ce Dominique. Ça ne fait peut-être pas forcément sens pour les autres, mais sur le terrain de la musique, j’aime explorer. Et puis surtout, je ne retourne jamais où je suis déjà allée. Je déteste m’enfermer dans quelque chose.

La variété, est-ce un gros mot ? n Non, non,

j’adore. C’est la possibilité de faire plein de morceaux différents dans un même album.

Vous vous décrivez comme une « pellicule photo hypersensible ». Mais encore… n Cela signifie que je capte

Le disque honteux de votre discothèque ? n J’ai encore des

vinyles de Goldorak que j’avais achetés gamine.

la lumière et pas que. Non, j’avais écris ça pour un projet où je devais pas mal voyager. J’allais capter ce qui se passait autour de moi. C’était l’idée de se poser et de prendre ce que l’on m’offrait. Du Japon au Brésil en passant par l’Inde, j’ai ramené plein de choses de ce voyage.

Barbara Carlotti, une artiste Télérama. C’est méchant ? n C’est surtout

chrétien mon bon monsieur ! n

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KKOOSSTTAARR

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Autochromes de la guerre 1914-1918, département de la Marne (C) Ministère de la Culture Médiathèque du Patrimoine, Dist. RMN-Grand Palais / Paul Castelnau

C’était

LA GUERRE

Exposition du 4 novembre 2014 au 29 mars 2015 Hôtel du Département, 3 quai Ceineray Nantes Plus d’informations sur 14-18.loire-atlantique.fr


02 51 88 25 25 / leGrandT.fr

1-1075853 1-1075850 2-1075851 3-1075852

TEXTE ET MISE EN SCÈNE ROBERT LEPAGE PRODUCTION EX MACHINA INTERPRÉTATION MARC LABRÈCHE | WELLESLEY ROBERTSON III

Licences spectacles

LES AIGUILLES ET L’OPIUM

2014/15

© NICOLA-FRANK VACHON

14 > 24 JAN - LE GRAND T


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