Kostar # 39

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DES CANYONS AUX ÉTOILES

©

www.follejournee.fr

La Folle Journée est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la VILLE DE NANTES et produite par la SAEM LA FOLLE JOURNÉE. © Titre tiré de l’œuvre d’Olivier Messiaen, Editions Alphonse Leduc SA.

SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105 – Réalisation LMYR 2013 – Illustrations : Patrick Clouet – Crédit photos : Shutterstock, Getty Images.

un siècle de musiques américaines


FA C E À FA C E

LAURENCE ARNÉw recto... l’intervie

KOSTAR PHOTOS / THOMAS DORÉ POUR

Sans Farrugia où seriezvous ? n Sûrement quelque

part malgré tout. J’avais déjà écrit Quelle conne, mon one man show, avant de le rencontrer. Comme je suis assez bosseuse, je n’ai jamais attendu que les choses viennent des autres. Mais c’est vrai qu’il a accéléré le process.

Qu’est-ce qu’une bonne comédie ? n Un film qui mélange

profondeur, mélancolie et drôlerie. C’est la recette de certaines comédies anglaises. On retrouve également ça dans Camille redouble ou Les garçons et Guillaume, à table ! Ce sont des films authentiques.

Que doit-on vous souhaiter pour cette nouvelle année ? n Vous pouvez

Avec qui vous confond-on ? n

Lorsque je me promène à New York, on me confond avec Britney Spears. Avec Alice Taglioni de temps en temps. Et maintenant, on me dit que je suis un peu la Cameron Diaz du cinéma français. C’est flatteur, donc je prends.

me souhaiter que mon propre film se mette en route, que le casting dont je rêve se valide et que, tout simplement, ça avance.

Si on vous dit que vous êtes une girl next door… n Ça me

va. Je suis contente d’être celle-là.

EN SALLES LE 15 JANVIER

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K O S TA R PA R L E M E N U

recto... n Laurence Arné / P3 Cover Boy n Maxime Roy / P8 le k de kostar n Pégase / P10 Guide me five n P12 les objets du désir n P14 Chef oui chef n Ludovic Pouzelgues / P16 business classe n Aëdle / P18 STREET WHERE ? n P20 TêteS de série n David Gauchard / P24 n Mathilde Julan / P26 n Bantam Lyons / P28 n Laura Gasparini / P32 Sur son 31 n P31 entretiens n René Martin / P34 n Maguy Marin / P38 portefeuille n L'Echo/Ce qui sépare par Bruno Peinado / P40 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P46 une ville ailleurs n Jersey par Von Pariahs / P48 Guide Kostar n P51/65 Expos, spectacles, festivals, soirées… à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. verso... n Laurence Arné / P66

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© Maia Flore - Agence VU

Bibliothèque Espace des sciences Musée de Bretagne

Les

PREMIERS

DIMANCHES à Rennes / 2013-2014

3 novembre / Le Jardin Moderne 1 décembre / L’Armada Productions 2 février / Le lieu unique - 2 mars / Travelling 6 avril / L’Orchestre Symphonique de Bretagne er

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Q U I F A I T Q U O I  ?

KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault. coordination rédaction n Arnaud Bénureau. Graphisme et maquette n Damien Chauveau. CHEF DE PRODUCTION MEDIA n Céline Jacq. Développement n Marc Grinsell, Patrick Thibault. Publicité pub@kostar.fr SECRÉTAIREs DE RÉDACTION n Céline Jacq, Cécile You. COMPTABILITÉ n Alexandra Benzouaoui, Bénédicte Da Costa. Rédaction n redaction@kostar.fr Studio graphique n damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Matthieu Chauveau, Antonin Druart, Marie Groneau, Céline Jacq, Pierrick Sorin, Patrick Thibault, Von Pariahs. Photographes n Matthieu Chauveau, Thomas Doré, Tangui Jossic, Keno, Kristo, Yann Peucat, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin, Von Parhias.

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GRAPHISTES / Illustrateurs / artistes plasticiens n Maxime Roy (couverture, ours, sommaire, Objets du désirs, circuit Une ville ailleurs, couverture Guide, custom des titres), Bruno Peinado, Pierrick Sorin. Remerciements n Arzu Dogan, Charlie Mars, Tous nos annonceurs. Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2014 www.kostar.fr www.facebook.com/magazineKostar Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 2 ter rue des Olivettes, CS33221, 44032 NANTES CEDEX 1 n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764 Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein de la rubrique « Sur son 31 », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.facebook.com». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée.

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A R LL E E R T S O U

AN AR G E TA R PE S ST RY

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musée Jean-Lurçat et de la tapisserie contemporaine exposition du 25 janvier au 18 mai 2014 4 boulevard Arago 49100 Angers - 02 41 24 18 48 www.musees.angers.fr Jean Lurçat, Les quatre coins (détail) © Adagp, Paris 2013 © cliché musées d'Angers, photo : Pierre David / Ann Naustdal, Arid Lanscape II (détail), photo : Kim Müller


K O S TA R H A B I L L É PA R …

Kostar # 39 habillé par...

Couverture / P01 n Sommaire / P04 n Ours / P06 n Objets du désirs / P14 n Circuit Une ville ailleurs / P49 n Couverture Guide / P51 n Custom des titres / P8, 10, 16, 18, 25, 26, 28, 32, 35, 39, 40, 48 PHOTO / YANN PEUCAT POUR KOSTAR

Après des études d’arts plastiques, Maxime Roy est aujourd’hui graphiste et illustrateur. n Depuis longtemps tourné vers un style influencé par les cartoons, la bande dessinée, les stock photos ou tout ce que la pop culture peut contenir de bizarre et grotesque, il a récemment intégré l'atelier Pièces détachées qui lui fournit un espace de travail pour développer l'éventail de ses activités : peinture, sérigraphie, illustrations numériques et collaborations diverses. n Également animateur radio et fan de vinyles, c'est tout naturellement qu'il accepte de réaliser l'univers graphique du prochain EP du label Vielspaß de la DMA Galerie, là où il exposera ses travaux début février. n WWW.MAXIMEROY.FR PA G E 0 8

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Will Eisner,

du spirit au roman graphique

> 02.03.2014

Zurbaràn,

maître de l’âge d’or espagnol

29.01 > 25.05.2014

Roland Topor, sous la loupe

Kunstenfestivaldesarts 03 > 25.05.2014

Les Nuits Botanique 16 > 25.05.2014

Summer of photography

18.06 > 31.08.2014

22.03 > 11.05.2014

Rubens

Art Brussels,

25.09.2014 > 04.01.2015

festival d’art contemporain

25 > 27.04.2014

et son héritage


U N E P E R S O N N A L I T É À L A M O D E PA R L E D E M O D E

« J’AIME LES ASSOCIATIONS QUI DÉCONNENT UN PEU » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO

/ PIERRE STRÖSKA

Quel est votre rapport à la mode ? n Il est un peu particulier. J’y suis sensible et, à la fois, ce n’est pas très important. Je n’ai pas d’a priori sur un mec habillé en Décathlon. Comme sur celui bien sapé d’ailleurs. J’aime les associations qui déconnent un peu.

Quel est le premier t-shirt de groupes que vous avez acheté ? n Ado, je n’ai pas beaucoup porté de t-shirt de groupes. Et je crois que le premier, on me l’a filé. C’était celui des Daft Punk.

Que signifie être à la mode ? n Avoir un an d’avance sur les autres.

Avez-vous été approché par des marques ? n Alors que je ne porte pas beaucoup de baskets, j’ai longtemps été habillé par Reebok. Il y avait aussi Lacoste. Les marques vous rendent service autant que vous leur en rendez. Demain, si une marque me propose des choses et que ça me permet de faire ma musique, j’y vais. Je ne suis pas anti-capitaliste ou je ne sais quoi. Et si cela choque certains, tant pis !

Avez-vous une marque fétiche ? n Études, une jeune marque que j’aime bien. Dans le clip Out of Range, je porte principalement des vêtements de chez eux. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Oui. Dès que je m’exile sur la côte, j’emmène avec moi beaucoup de machines. Je fais, je refais. Et à la fin de la journée, je me rends compte que mon gilet est à l’envers depuis le matin. Dans Retour vers le futur 2, j’aime le concept de porter son jean à l’envers. Je pense même qu’en primaire, j’ai dû le faire. Avez-vous déjà pris des vestes ? n Pas vraiment. J’ai l’impression que j’ai une philosophie qui me permet d’être imperméable à la déception.

Où s’habille Valérie ? n Dans une friperie du futur. La mode est un éternel recommencement. Que vont-ils donc remettre au goût du jour cette année ? n Les baskets clignotantes LA Gear.

Quel est le comble du chic ? n Porter une cravate et un nœud papillon en même temps. Du mauvais goût ? n Porter des chaussures de ville avec des chaussettes de sport.

Avez-vous un costume de scène ? n Non, je n’ai jamais franchi le cap car j’ai des idoles comme David Bowie qui ont mis la barre super haute.

Qui a bien pu inventer le verbe s’endimancher ? n Sûrement un mec motivé pour aller à la messe.

Si demain vous organisez une soirée déguisée, quel en serait le thème ? n Les dinosaures. Juste pour faire chier. n

pegase Le Nantais Pegase sort un premier album lancé sur orbite avec son hymne rétro futuriste, Out of Range. La force de ce disque sans nom est de ne pas être une succession de tubes, mais un voyage dans une galaxie où la pop serait mélancolique, cinématographique et synthétique. n PEGASE (FVTVR RECORDS/A+LSO), SORTIE LE 3 FÉVRIER. LE 6 FÉVRIER, UBU, RENNES. LE 8 FÉVRIER, STEREOLUX, NANTES. LE 15 FÉVRIER, L’ÉCHONOVA, SAINT-AVÉ. HTTP://PEGASE.BANDCAMP.COM PA G E 0 1 0

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VIE

OU 5 ÉVÉNEMENTS INCONTOURNABLES EN PLUS OU MOINS 50 MOTS

DR

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C’est quoi ? Avec son solo Desh, le chorégraphe anglais Akram Khan renoue avec le Bangladesh d’où sa famille est originaire. Pour ce retour aux sources évitant la carte postale Connaissances du Monde, il a fait appel, pour la musique, à Jocelyn Pook, qui a notamment bossé sur le Eyes Wide Shut de Kubrick, et à Tim Yip (Tigre et Dragon) pour la conception visuelle. C’est quand ? Les 21 et 22 février au Théâtre de Saint-Nazaire. n

E C’ NS ES EM T B TO LE UT S,

WWW.LETHEATRE-SAINTNAZAIRE.FR

A AN LLE Q N M UA É A TO E Z GN RZ ÉR E E O

© EMMANUEL LIGNER

C’est quoi ? Depuis novembre, les Petits Objets Multimédias, le photographe Emmanuel Ligner et la vidéaste Tesslye Lopez sont installés au Sillon de Bretagne. Dans Les Grands ensembles, ils observent un quartier où les gens vivent, habitent et travaillent. Ces artistes en immersion vous invitent à découvrir aujourd’hui le résultat de leur travail forcément citoyen. C’est quand ? Du 6 au 9 février dans l’appartement 1410, 7 avenue de l’Angevinière à Saint-Herblain. n

C’est quoi ? L’ennemi du peuple, c’est ce docteur Stockmann qui, seul contre tous, lutte pour faire éclater le scandale de la pollution d’une station thermale. Après Nora ou Hedda Gabler, Thomas Ostermeier renoue avec Ibsen et passe au rouleaucompresseur les trentenaires et les quadras voulant changer le monde tout en refusant la réalité d’un monde moins bio et Ikea que leur quotidien. C’est quand ? Du 20 au 22 mars au TNB à Rennes. n WWW.T-N-B.FR

Q O UA RF I ÈV DE RE S S

E IN NN TIM E ESMIS

DR

WWW.STEREOLUX.ORG

© ARNO DECLAIR

C’est quoi ? La meilleure chose qui soit arrivée à l’Allemagne depuis Fassbinder et Beckenbauer réunis. Après quelques années de collaborations à vous rendre débile (13&God, live avec l’Andromeda Mega Express Orchestra, bande originale de film…), The Notwist revient pour reprendre sa place au Panthéon des groupes indies. Date unique dans l’Ouest. C’est quand ? Le 12 mars à Stereolux à Nantes. n

DR

C’est quoi ? Le Festival Cirque[s], c’est une semaine pour découvrir, en salles ou sous chapiteaux, ceux qui font le cirque d’aujourd’hui, qui n’a rien à voir avec celui de papa. Pour preuve, Secret, tube de Johann Le Guillerm, artiste multifonction (acrobate, jongleur, magicien, clown…), ou encore le corps à corps bouleversant des acrobates Matias Pilet et Alexandre Fournier. C’est quand ? Du 3 au 8 mars au Quai à Angers. n WWW.LEQUAI-ANGERS.EU

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NÉCESSAIRES ACCESSOIRES

ECAL Photography À la fin de l’année dernière, l’Écal, sans doute l'une des meilleures écoles d’art au monde, a exposé une sélection de travaux de photographie dans la galerie du couturier Azzedine Alaïa à Paris. Le catalogue de 296 pages réuni 385 images. 50€. WWW.HATJECANTZ.DE n Adidas Stan Smith Le grand retour du tube de la marque aux trois bandes. À partir du 15 janvier, le modèle en cuir blanc est disponible en trois versions. Suivront trois déclinaisons en daim. WWW.ADIDAS.FR n Schwinn - StingRay Cette édition spéciale, limitée à 500 exemplaires, célèbre les 50 ans du deux-roues imaginé par le designer Al Fritz et qui reprend la ligne de la Harley Davidson. 365€ WWW.SCHWINN.COM n My fashion coloriages À travers 100 pièces de mode à colorier, l’illustratrice Marie Perron met en scène la garde-robe rêvée, où modèles originaux de griffes de luxe croisent ceux de créateurs montants. 12,90€. WWW.HACHETTE-PRATIQUE.COM PA G E 0 1 4

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UN CUISINIER SUR LE GRILL

HEUREUX DANS SON BOCAL “Saluts les rougets” : le rituel est quotidien et met en appétit. Le menu de Lulu Rouget s’affiche sur Facebook au retour du marché. Ludovic Pouzelgues, lui, est déjà au piano. TEXTE / VINCENT BRAUD

PHOTOS / KRISTO

Lorsqu’on a fait le buzz, qu’on a été salué par les Tables de Nantes, de quoi rêve-t-on en début d’année ? n De continuer à bien travailler et à mériter la confiance des gens qui viennent chez nous. Lorsque j’ai ouvert, le 2 avril 2012, je n’avais pas vraiment d’appréhension : je savais ce que je savais faire. Par contre, il PA G E 0 1 6

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y a toujours une interrogation sur ce subtil équilibre entre la cuisine, la salle et le service. Au bout de trois mois, c’était parti… On se fixe un objectif en début d’année ? n Nous avons commencé à deux. Aujourd’hui, nous sommes cinq. Le leitmotiv, c’est la régularité. On se doit d’être


UN CUISINIER SUR LE GRILL

bon en cuisine, comme en salle. Le défi, c’est la régularité. À tous les niveaux. Le produit, la cuisson, l’accompagnement, le dressage… De plus en plus, on parle de cuisine de produits, de cuisine du marché… Est-ce que ce n’est pas la tarte à la crème ? n Il y a la formule derrière laquelle on peut se réfugier car elle est dans l’air du temps. Moi, le marché, j’y vais et nous sommes quelques-uns à nous y croiser. Mais certains font leur marché sans y mettre les pieds. On ne change pas une formule qui gagne. Lulu Rouget en 2014, ce sera donc comme en 2013 ? n Oui et non. Oui car la formule m’oblige à changer tous les jours. La pêche du jour, par exemple, ne peut pas être tous les jours la même… En ce début d’année, on n’est pas gâté par la météo et, compte tenu des prix qui sont les nôtres, je ne peux pas, non plus, faire n’importe quoi mais je trouve généralement, chez Corbineau ou Moreau (ndlr à Talensac) de quoi travailler…

Une surprise tout de même pour 2014 ? n C’est la période des vœux… alors, le soir, j’aimerais ne proposer qu’une formule : “les yeux fermés”. Ça peut paraître prétentieux d’imposer “son” menu. En même temps que ce soit la formule “les yeux ouverts” ou “les yeux fermés”, c’est moi qui décide, non ? (rire) Il y aura d’autres soirées à quatre mains ? n Alex (ndlr Alexandre Couillon de La Marine), à Noirmoutier, m’a proposé de venir un soir et tout le monde s’est régalé.… Alex, j’étais au lycée hôtelier de Noirmoutier lorsque je l’ai découvert. Je le regarde, je l’écoute… C’est un très grand. En avril, j’espère accueillir Florent Boivin, le chef exécutif de Troisgros. J’ai travaillé deux ans et demi avec lui à Roanne. Ce n’est pas une bête de concours. Il a simplement été major de sa promo comme Meilleur Ouvrier de France, avec 18,6 de moyenne. Respect. n LULU ROUGET, 1 RUE DU CHEVAL BLANC, NANTES

... sont dans la cuisine. Produits gourmands fabriqués à la maison : sauces, chutneys, condiments, kits à cuisiner...

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UNE ENTREPRISE, UNE SAGA, UNE HISTOIRE

LA VIE D’AËDLE TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / ANTOINE DEROUX

À même pas 30 ans, Raphaël Lebas de Lacour et Baptiste Sancho, deux anciens d’Audencia Nantes, sont en train de mettre tout le monde d’accord avec leur jeune marque de casques audio haut de gamme et design, Aëdle. Lancée officiellement il y a un an, Aëdle pèse déjà plus de 500 000 euros de chiffre d’affaires. Fabriqué à Combourg en Ille-etVilaine, leur Vk-1, disponible en deux versions, Classic et Carbon, vendu 350 euros, rencontre un succès qui ne surprend même PA G E 0 1 8

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pas les deux businessmen. « Nous avons fait le pari de prendre notre temps, explique Raphaël Lebas de Lacour. Le produit est exceptionnel. » Les Numériques, webzine et labo de test indépendant et de référence pour toute la galaxie high-tech, a même


UNE ENTREPRISE, UNE SAGA, UNE HISTOIRE

BAPTISTE SANCHO JUILLET 2001 PREMIER SCRIPT EN PHP. JANVIER 2008 RENCONTRE AVEC RAPHAËL AU JAPON JANVIER 2011 DE RETOUR DES ÉTATS-UNIS, IL REJOINT RAPHAËL DANS L’AVENTURE AËDLE. LE PARCOURS ENTREPRENEURIAL L’EMPORTE SUR UN DÉBUT DE CARRIÈRE DANS L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE. AVRIL 2012 UN BLOG AMÉRICAIN DÉCOUVRE LES TRAVAUX SUR LE PREMIER CASQUE. LE CONCEPT 3D SÉDUIT ET ENTRAÎNE DE NOMBREUSES SOLLICITATIONS. DÉCEMBRE 2012 LANCEMENT DES PRÉ-VENTES DU VK-1 ET PREMIÈRE VENTE À UN CALIFORNIEN APRÈS SEULEMENT QUELQUES MINUTES DE MISE EN LIGNE.

RAPHAËL LEBAS DE LACOUR JUILLET 1992 PREMIER TRAIN ÉLECTRIQUE LEGO.

auréolé le casque nomade de 5 étoiles, la note ultime. n Parallèlement, Aëdle, qui veut dire noble en danois, ne rate pas le virage design. L’objet est sobre et beau. « L’idée était de travailler la partie sonore sans oublier le côté émotionnel que peut procurer un tel produit. » Pas étonnant donc de retrouver le Vk-1 chez Colette, Selfridges, The Conran Shop ou dans « tous les vaisseaux amiraux de Ralph Lauren aux États-Unis : Dallas, New York, Miami… » n En septembre dernier, les deux garçons, dont l’amitié sera définitivement scellée lors d’une année passée au Japon, ont même ouvert une boutique dans Le Marais. « On est entré dans le business en utilisant notre bon sens. » Et sans trop se la ramener. Jeunesse oblige ! « Globalement, c’est une force. Nous appréhendons les choses d’une manière fraîche et neuve. Mais c’est aussi une faiblesse lorsqu’il est question d’expérience, de management », souligne Raphaël qui ne veut pas que nous lui collions l’étiquette de patron sur le dos. « Je n’aime pas ce mot-là. Entrepreneur, créateur, oui. » Et récupérateur de hype ? « Nous avons commencé cette aventure avant que la mode des casques audio soit de retour. » Décidément, le double-messieurs a les pieds sur terre. Lorsqu’on leur demande s’ils ont pensé à des ambassadeurs ou du co-branding, ils répondent non. « On veut que le produit soit acheté pour ce qu’il est. Pour l’heure, on reste concentré sur la marque et le développement de notre savoirfaire. » Pour qu’à terme, Aëdle murmure aux oreilles de la planète entière. n

MARS 2002 COMPOSE SON PREMIER ET UNIQUE ALBUM DE MUSIQUE ÉLECTRONIQUE. WWW.AEDLE.NET SEPTEMBRE 2004 ENTRÉE EN CLASSE PRÉPA. SEPTEMBRE 2011 CRÉATION DE LA SOCIÉTÉ AËDLE. JANVIER 2013 PREMIÈRE PIZZA PARTAGÉE AVEC TOUS LES ASSOCIÉS ET FINANCÉE PAR LES PREMIÈRES VENTES DU VK-1.

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LA MODE EN TUBES

PAR _KENO

T’as quoi sous ton casque angel ? PA G E 0 2 0

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L’AVENIR EST AUX CRÉATEURS.

Journées Portes ouvertes © PHOTOGRAPHIE : IVO MAyR

à NANTES ET RENNES 7,8 & 9 FévRiER 2014

lisaa.com ANNÉE PRÉPARATOIRE EN ARTS APPLIQUÉS / MANAA

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Établissement d’Enseignement Supérieur Privé /Technique Privé Reconnu par le Ministère de la Culture et de la Communication 13 rue Baron – Nantes – 02 40 20 30 50 13 rue Poullain Duparc – Rennes – 02 99 79 23 79

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LA MODE EN TUBES

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9 RUE SCRIBE – NANTES 02 40 69 32 57

14 RUE BOILEAU – NANTES 02 40 48 64 01


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GALERIE DE PORTRAITS

SUR UN PLATEAU TEXTE / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / GILDAS RAFFENEL POUR KOSTAR

Rennais depuis cinq ans, David Gauchard a fait parler de lui en montant trois Shakespeare qu’il a tous passés au shaker de la technologie. Aujourd’hui, avec sa nouvelle création, Ekatérina Ivanovna, le metteur en scène met son théâtre à poil. Au Théâtre de Saint-Nazaire où sa compagnie L’Unijambiste est en résidence, David Gauchard nous accueille un club à la main. « Je suis fan de golf. » Dans la foulée, le metteur en scène tape la balle. À quelques mètres de là, des femmes se déshabillent, prennent des poses de pin-up et se font shooter. Les photos seront utilisées dans Ekatérina Ivanovna. Avec Gauchard, le théâtre dit classique en prend pour son grade. Mais l’acte n’est jamais gratuit. « Je parle de théâtre de la réconciliation. Comment une œuvre classique peut-elle exister à l’époque des nouvelles technologies ? On peut dire que l’on ne comprend rien à Racine. Pour autant, ce n’est pas plus compliqué que le rap pour nos parents. Si chacun décide de faire un pas vers l’autre, plus rien ne sera un problème. » Dans cette adaptation d’une pièce de Léonid Andréïev, « personnage sulfureux et contemporain de Tchekhov  », il abandonne presque le high-tech. L’enjeu d’Ekatérina Ivanovna ou l’histoire d’une femme qui, dans une Russie pré-révolution-

naire, échappe aux balles d’un mari persuadé qu’elle le trompe, n’est pas là. « J’ai décidé d’abandonner toute la technologie qui, sur ma trilogie shakespearienne, avait fait de moi un artiste numérique. Je voulais nettoyer tout ça et mettre mon théâtre à poil. » Et se concentrer sur ses comédiens, sa troupe. « Pendant quelques années au sein de la compagnie, on avait occulté le corps. Avant, le dispositif tournait autour des acteurs. Aujourd’hui, les acteurs sont le dispositif. » Et David Gauchard, un artiste qui mériterait d’intégrer le club des bankables tant il a tout compris au passé, au présent et à leur croisement. n EKATÉRINA IVANOVNA, LES 21 ET 22 JANVIER, LE CARRÉ MAGIQUE, LANNION. LES 24 ET 25 JANVIER, LE GRAND LOGIS, BRUZ. LES 7 ET 8 FÉVRIER, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE. LES 11 ET 12 FÉVRIER, LE GRAND R, LA ROCHE-SUR-YON. WWW.UNIJAMBISTE.COM

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GALERIE DE PORTRAITS

SENS DESSUS DESSOUS TEXTE / ANTONIN DRUART

PHOTO / KIWIGRAPHIE

Avec ses Petites Culottes En Papier, l’artiste Mathilde Julan pare les rues d’une légèreté friponne et mène son monde en petit bateau. À l’ère des écervelées sans culotte qui s’aèrent sur les plateaux télés, élevant Sharon Stone au rang d’icône glacée, à l’époque où Madonna rechigne à jeter sa culotte chevaline et alors que s’impose l’hégémonie du string, le culte du textile secret ne tient plus qu’à un fil. Finie, la fête du slip, n’en déplaise aux fétichistes de la dentelle. Dans de telles circonstances pourtant, Mathilde Julan, irréductible graphiste en culotte courte, résiste encore et toujours à l’extinction de l’écrin de coton, s’en moque comme de sa première Pampers et porte la culotte en étendard, quitte à la coller sur les murs de sa ville. n Vingtenaire vendéenne à l’humour de velours, Mathilde intègre les Beaux-Arts de Rennes en 2012 où elle étudie le design graphique. Amorçant sa pratique plastique à la fois par l’usage du tissu comme support et par la réalisation de motifs répétitifs, elle cristallise petit à petit une problématique liée à la féminité. n « Puisqu’il faut bien s’intéresser à des choses dans la vie, j’ai choisi ce que j’avais sous la main : mon sexe et ma féminité. PA G E 0 2 6

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Aux Beaux-Arts, on travaille à partir de ce qui nous tient à cœur, c’est donc le sujet que je suis en train de développer : la valorisation du sexe féminin. » En synthétisant tous ses éléments, et peut-être par pudeur aussi, l’érotisme latent du sous-vêtement s’impose : « ma mère m’ayant appris les bonnes manières, j’ai tout de même drapé mon sexe avant de l’exposer ». n En réponse à un sujet de l’école, des petites culottes en papier commencent donc à fleurir sur les murs rennais, discret détail déniaisant le chaland, menue pantalonnade publique. L’artiste en herbe poursuit aujourd’hui l’effeuillage en levant le voile sur le fruit défendu, qu’elle pare d’attributs végétaux avant de s’intéresser à sa représentation graphique. n EXPOSITION PETITES CULOTTES, EN FÉVRIER DANS LE CADRE DU FESTIVAL URBAINES, RENNES. WWW.ANTIPODE-MJC.COM HTTP://PRECIOUSLIQUID.TUMBLR.COM

FÉVRIER-MARS 2014


26 th EUROPEAN FIRST FILM FESTIVAL 17•26 JANVIER 2014

BENJAMIN BALTIMORE : Photogramme de DOGVILLE de LARS VON TRIER /

ZENTROPA / SLOT MACHINE

100 PREMIERS FILMS EUROPÉENS ROBERT BRESSON LARS VON TRIER PATRICE CHÉREAU BO WIDERBERG LA MÉTAMORPHOSE DENIS PODALYDÈS

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MA VILLE + JE LA DÉCOUVRE + ELLE M’INSPIRE


GALERIE DE PORTRAITS

TONNERRE DE BREST TEXTE ET PHOTO / MATTHIEU CHAUVEAU POUR KOSTAR

Avec quelques démos en ligne et à peine dix concerts à leur actif, les Brestois de Bantam Lyons, aujourd’hui installés à Nantes, pourraient rapidement faire beaucoup de bruit autour d'eux. À l'origine, Bantam Lyons est le nom d'un personnage secondaire qui fait des apparitions furtives chez James Joyce. « Dans une nouvelle, il décapsule une bière dans un coin, c'est tout », précise Loïc, chanteur du groupe du même nom, né d'une commande de son frère qui, en 2011, cherche une musique pour un court métrage. Dans son coin, à l'image du personnage imaginé par Joyce, Loïc commence à travailler sur des morceaux avec son pote Maëlan. Cela fonctionne bien, mais le film ne se fait pas. Les deux Brestois continuent leur collaboration et enregistrent à la maison les morceaux prometteurs que l'on peut entendre sur leur Bandcamp, avant d'être rejoints par un claviériste et un batteur. n Et c'est à Nantes que le groupe, résident à Trempolino, a choisi d'élire domicile « pour bosser ses compos et affirmer “son” son ». Il n'est pas aisé de classer la musique de Bantam Lyons ! « Ce n’est pas forcément facile de nous coller une étiquette. Les échos ne sont pas du tout unanimes. On nous a même dit après un concert que PA G E 0 2 8

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la voix, vachement lyrique, fait penser à du classique mais aussi à du AC/DC ! (rire). » On penserait plutôt à un mélange bien senti de synth pop, de shoegaze et de post-punk, mais bon... n Les choses devraient être plus claires avec la sortie imminente d'un vinyle trois titres, enregistré cette fois-ci à quatre et plus représentatif de ce que donne le groupe sur scène. Et si on peine toujours à qualifier leur musique, ce n'est pas bien grave. Le groupe a déjà pris son envol. Sans démarchage particulier, on le sollicite et ça, c'est très bon signe : article élogieux dans un webzine, concert remarqué à Paris et sans doute une tournée à venir en Suisse. n Bantam Lyons : un personnage secondaire certes, mais un groupe de premier plan. n

LE 17 JANVIER, LA CARÈNE, BREST. LE 22 MARS, FESTIVAL NOUVELLE(S) SCÈNE(S), NIORT. LE 26 AVRIL, FESTIVAL L’ÈRE DE RIEN, REZÉ. HTTP://BANTAMLYONS.BANDCAMP.COM

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centre dramatique national

Du 22 janvier au 1er février 2014

Cyrano de Bergerac de Edmond Rostand mise en scène Dominique Pitoiset

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d’après Anton Tchekhov traduction André Markowicz et Françoise Morvan mise en scène Éric Lacascade


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GALERIE DE PORTRAITS

SERIN GAGNANT TEXTE / PATRICK THIBAULT

PHOTOS / LAURE GASPARINI, JEAN-CHARLES QUEFFELEC

La jeune étudiante de l’École de design Nantes Atlantique vient de gagner le prix « coup de cœur MAISON&OBJET. Son projet Serin sera donc exposé lors du prochain salon. « J’ai été surprise, explique Laura Gasparini, tout d’abord parce que je n’étais pas présente pour défendre mon projet ». Mais, pour le jury, ce prix est apparu comme une évidence. Parmi les dix-huit projets de fin d’étude des étudiants de l’École de design, il y avait là une forme de simplicité déconcertante. Dans cette exposition au Quartier de la création, à Nantes, on était intrigué par cet oiseau de bois qui ressemble à un jouet naturel. Serin est en réalité un outil qui permet de désensibiliser les enfants aux allergies respiratoires. « Il invite l’enfant à s’inscrire dans une démarche de thérapie par le jeu. » La technologie interne transmet les données de suivi du traitement. n « Ce qui m’intéresse dans le design c’est

de pouvoir aider les gens grâce à la création. Serin m’a ouvert les yeux sur des possibilités mais le design d’édition m’intéresse aussi. Je suis attirée par les arts appliqués et le dessin ». n L’étudiante vient de terminer son cursus à l’École de Design Nantes Atlantique dont elle vante l’ouverture aux professionnels. Commence maintenant l’enjeu de la commercialisation de Serin. « J’ai contacté très tôt les labos mais à l’heure d’exposer à MAISON&OBJET, j’ai voulu laisser les portes ouvertes. » Travailler encore pour arriver à un coût plus faible, gérer les contraintes de l’industrialisation : Laura Gasparini est lucide. Elle sait qu’elle doit passer par là si elle veut que la belle histoire devienne success story. n

Salon MAISON&OBJET Rendez-vous phare de la mode-maison, le salon MAISON&OBJET est une plateforme incontournable de l’art de vivre qui fusionne business et création. À chaque session s’y retrouvent professionnels du monde entier. n SALON MAISON&OBJET, DU 24 AU 28 JANVIER, VILLEPINTE. WWW.MAISON-OBJET PA G E 0 3 2

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UN ÉVÉNEMENT TIRÉ PAR LES CHEVEUX À SAINT-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE DU 1er AU 30 MARS 2014 Gare d’Anjou du mardi au dimanche de 15h à 18h Médiathèque aux horaires habituels d’ouverture Rue Jean Macé

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E N FA C E À FA C E

MASTERCHEF INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU

PHOTO / TANGUI JOSSIC POUR KOSTAR

C’est au lendemain de Noël, autour d’un MacBook Pro et d’une paire d’enceintes Bose, que nous avons longuement rencontré René Martin. Le directeur artistique de La Folle Journée revient sur ce festival qui, depuis 20 ans, dépoussière la musique classique. En 2012, vous déclariez au Figaro avoir eu l’idée de La Folle Journée au concert de U2 à La Beaujoire. Comment un tel festival peut-il naître au milieu d’un stade ? n Le rock m’a toujours passionné. Ce soir-là, je me suis demandé pourquoi ces 35 000 jeunes ne venaient pas par exemple au Festival de la Roque d’Anthéron que j’organisais déjà ? Les institutions de musique classique travaillaient avec leurs abonnés. Il fallait alors que je crée quelque chose pour ce public que nous laissions de côté et qui était susceptible d’aimer Stravinsky ou Béla Bartók.

« JE NE VOULAIS PAS TOUCHER À LA DIMENSION UN PEU SACRÉE DE CETTE MUSIQUE. » Avez-vous eu l’impression de bouleverser les conventions ? n Beaucoup. Mais la même année, Le Facteur sort sur les écrans. Il est uniquement question de poésie et de Pablo Neruda. En France, je crois que le film a attiré PA G E 0 3 5

2 millions de spectateurs. Si autant de gens sont sensibles à la poésie de Neruda, alors ils peuvent être sensibles à un impromptu de Schubert ou de Chopin. J’ai mesuré qu’il fallait s’intéresser d’une autre manière à cet autre public. Cela impliquait de casser les cadres de la musique classique comme le concert qui dure deux heures. Alors oui, j’aurai pu louer La Beaujoire, faire venir Barbara Hendricks et un grand orchestre. Mais je ne voulais pas toucher à la dimension un peu sacrée de cette musique. Lorsque dans une salle, vous écoutez un quatuor à cordes, vous avez l’impression qu’il ne joue que pour vous. Et il était hors de question que je touche à cela. Vous êtes-vous mis des gens à dos en modifiant l’approche de la musique classique ? n Je ne me suis mis quasiment personne à dos. Mais en modifiant cette approche, on a redonné confiance aux organisateurs. Aujourd’hui, il existe des copies de La Folle Journée et ça me fait plaisir.

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E N FA C E À FA C E

Avez-vous encore du plaisir à découvrir des choses ? n Je prends même un plaisir fou. Et cette année, La Folle Journée n’aura jamais été aussi audacieuse. À un moment, la machine aurait-elle pu vous échapper ? n Non, je ne pense pas. Car je me réserve la création. Pourquoi La Folle Journée rencontre-t-elle un tel succès ? C’est parce que son contenu est indiscutable. Vous pouvez bien évidemment me dire qu’il n’y a pas assez de musiciens électroniques, mais je vais vous expliquer pourquoi et vous montrer que certains sont à la pointe. Je reviens sur Nico Muhly. Ce jeune Américain travaille avec des iPod, des boîtes à rythme. On est même au-delà de la musique électronique. Ce qu’il fait, c’est hallucinant. Finalement quel va être votre programme pendant cette Folle Journée ? n Je vais absolument aller écouter le concerto pour violons de Samuel Barber. C’est quasiment cinématographique, sans prise de tête et d’une beauté rare. n

En quoi cette édition consacrée à la musique américaine de 1860 à nos jours va-t-elle être révolutionnaire ? n Allez écouter le Collectif O et vous verrez qu’il est sur une autre planète. Pareil pour les compositeurs David Lang et Nico Muhly. Ils ne sont programmés ni au lieu unique ni ailleurs. Dans trois ans, vous les verrez partout. Quels sont vos secrets de programmation ? n J’écoute les 700 œuvres que je programme. Je les connais toutes. Sauf s’il s’agit d’une création mondiale. Si je ne connais pas, je ne programme pas. Dans mon ordinateur, j’ai 15 000 morceaux que je classe selon les thématiques. Au fond, je fais mon concert égoïste. Serait-ce alors le festival de René Martin plutôt que La Folle Journée ? n Même si c’est évidemment subjectif, la réponse est non. Je ne suis pas comme dans certaines structures culturelles où il y a un conseiller jazz, un conseiller rock. Je n’en ai pas besoin. Ça ne veut pas dire que je ne passe pas à côté de certaines PA G E 0 3 6

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DES CANYONS AUX ÉTOILES

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EN REGION DES PAYS DE LA LOIRE 24/25/26 janvier 2014

un siècle de musiques américaines

DES CANYONS AUX ÉTOILES

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un siècle de musiques américaines

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La Folle Journée est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la VILLE DE NANTES et produite par la SAEM LA FOLLE JOURNÉE. © Titre tiré de l’œuvre d’Olivier Messiaen, Editions Alphonse Leduc SA.

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tion sur Toute la programma oire.fr www.culture.paysdelal SagaIllico

Peut-être, mais en 2009 à La Roque d’Anthéron, vous êtes dans les premiers à programmer Aufgang qui fait aujourd’hui les beaux jours des festivals de musiques actuelles. Pourquoi attendre seulement cette Folle Journée 2014 pour inviter son pianiste Francesco Tristano ? n J’aime beaucoup la musique électronique. Mais là, il ne serait pas question d’être socioculturel, mais mode. Et je ne suis surtout pas mode. Être dans la tendance, je m’en fiche. Francesco, je le connais depuis 10 ans. Lorsqu’en 2004, il est lauréat du Concours international de piano d’Orléans, je l’invite partout. Maintenant avec son groupe Aufgang, il joue également partout. Mais cette année, vous allez être surpris. Cette Folle Journée est révolutionnaire.

Serions-nous proche de la discipline d’un sportif ? n C’est surtout un vrai plaisir. Quand je suis noyé sous les informations, ça me détend.

2013 – Illustrations : Patrick Clouet – Crédit photos : Shutterstock, Getty Images – Réalisation :

« JE NE SUIS SURTOUT PAS MODE. ÊTRE DANS LA TENDANCE, JE M’EN FICHE. »

Légalement ? n Oui !

SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105 – Création :

Ne pensez-vous pas justement avoir raté avec La Folle Journée le virage des musiques actuelles que vous appréhendez d’une manière socioculturelle avec les ateliers de retranscriptions ? n Non, ça permet à de jeunes groupes de découvrir la musique classique.

choses. Mais je me tiens informé. Je passe 30 minutes par jour à télécharger des nouveautés.

SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105 – Réalisation LMYR 2013 – Illustrations : Patrick Clouet – Crédit photos : Shutterstock, Getty Images.

Il y a cette anecdote sur U2. Vous rappelez aussi régulièrement que vous êtes fan de Godspeed You ! Black Emperor… n Et d’Arcade Fire également.

LAVAL / LA FLÈCHE / SABLÉ-SUR-SARTHE CHOLET / FONTEVRAUD / SAUMUR CHALLANS / FONTENAY-LE-COMTE LA ROCHE-SUR-YON / SAINT-NAZAIRE La Folle Journée en région des Pays de la Loire est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la Ville de Nantes et produite par la Région des Pays de la Loire. © Titre tiré de l’œuvre d’Olivier Messiaen, Editions Alphonse Leduc SA.

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La folle journée Pour sa 20e édition, La Folle Journée présente un panorama de la musique américaine de 1860 à nos jours. Un nouveau cap, forcément séduisant. n LA FOLLE JOURNÉE EN RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE, DU 24 AU 26 JANVIER. LA FOLLE JOURNÉE, DU 29 JANVIER AU 2 FÉVRIER, LA CITÉ, NANTES. WWW.FOLLEJOURNEE.FR



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E N FA C E À FA C E

“À LA FOIS FIDÈLE ET AVENTURIÈRE...” INTERVIEW / VINCENT BRAUD

PHOTO / MICHEL CAVALCA

Il y a plus de 30 ans, Maguy Marin écrivait déjà comme une gamine de 2013. May B, le titre de cette création, renvoie, bien sûr, à tous les possibles (may be), en même temps qu’à Beckett qui reste, pour elle, une source d’inspiration. 30 ans plus tard, c’est avec la même passion qu’elle parle de danse. Aviez-vous imaginé, un instant, en 1981, que May B deviendrait une pièce de répertoire ? n Non bien sûr. C’est le mystère de la création. On ne s’en est pas rendu compte du tout. Cette pièce d’ailleurs a eu un succès plutôt mitigé au départ. Alors, on l’a un peu oubliée, et puis elle est revenue. Qu’est-ce qui fait qu’une pièce passe à la postérité ? n C’est un autre mystère. Sa force peut-être qui, ici, est la force du groupe (ndlr il y a dix danseurs sur scène). Ça transformait, à l’époque, les modalités de la danse et du rapport à la danse. Et puis, ces danseurs sont volontairement hors du temps, donc ils sont de tous les temps. Ce ne sont pas des archétypes de danseurs. Pour un propos, lui aussi, intemporel… n C’est drôle qu’on parle de tout ça aujourd’hui, car c’est une question qui se pose depuis toujours : c’est ce qu’on appelle le “vivre ensemble”. Cela renvoie à notre condition humaine et au huis clos de Sartre : l’enfer, c’est l’autre. Aujourd’hui, May B peut être un sujet du bac… Quel effet ça vous fait ? n C’est un PA G E 0 3 9

honneur bien sûr. En même temps, je me dis que si ça permet à des jeunes qui feront, ou pas, des carrières artistiques de réfléchir à cette question fondamentale, c’est sans doute une bonne chose. Quel regard portez-vous aujourd’hui sur le “danser” de notre époque ? n La danse reste une expression très diversifiée. Je viens, personnellement, de la danse classique. Et je vis et j’écris dans ce XXIe siècle. Le rapport au corps et à la danse a changé naturellement, mais la danse fait partie, depuis toujours, de l’expression de l’espèce humaine. La danse appartient à tous. Votre parcours vous a amenée à Créteil, puis à Rillieux-la-Pape, vous voilà de retour à Toulouse… n Ce n’est pas une boucle que je ferme. Je n’y ai pas réfléchi. C’est vrai que je suis née ici et que j’y suis revenue, mais c’est une affaire de circonstances. C’est comme toujours la possibilité d’y travailler qui a été décisive. Je suis comme ça, à la fois fidèle et aventurière. n MAY B, LES 18 ET 19 FÉVRIER, LE THÉÂTRE DE LORIENT. WWW.LETHEATREDELORIENT.FR

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CARTE BLANCHE À DES ARTISTES

L’ECHO / CE QUI SÉPARE PAR TEXTE / PATRICK THIBAULT

On attend beaucoup du retour à Nantes de Bruno Peinado, artiste et commissaire pour une double exposition à l’invitation du Frac. Un rendez-vous en noir et blanc, un autre en couleurs pour poser, de façon ludique, les questions d’identité et de modernité. Un mois et demi avant les expositions, rien n’est encore figé. On comprend que tout restera possible jusqu’au bout. Empruntés au Dominique A des débuts, L’Écho et Ce qui sépare, les titres des deux expositions de Bruno Peinado, sont à l’image de l’artiste : tout doit rester ouvert. Alors il emprunte, se réapproprie, décline, questionne pour mieux interroger le monde d’hier et d’aujourd’hui. n « Pour moi qui ai du sang d’esclave et de colon dans les veines, ce retour à Nantes où j’ai vécu dans les années 90 n’est pas anodin. » Sa présence à la HAB Galerie, sur les quais, s’inscrit en écho au commerce triangulaire. C’est ainsi qu’il y a voulu une exposition tout en noir et blanc. Engagée « mais dans l’écho, pas dans le manifeste ». L’expo au Frac, elle, sera plus pop. n « De la musique avant toute chose et pour cela préfère l’impair » est un autre leitmotiv. En écho à Verlaine, mais aussi à PA G E 0 4 0

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la scène musicale nantaise qu’il a connue des années 90. n On retrouvera le goût de l’artiste pour « l’idée de la version » avec ses icônes qu’il a réinterprétées. Pour Kostar, il a bâti « une histoire, une sorte de narration possible, entre L’Écho et Ce qui sépare, un rebondissement avec Le Cheval de Troie, figure de (mon) œuvre que je décline comme autant de clins d’œil ». n Amoureux des oppositions et des paradoxes, Bruno Peinado parle « d’une exposition personnelle collective, d’une exposition collective personnelle. À moins que ça ne soit le contraire. Deux propositions qui semblent s’opposer, mais qui se rassemblent dans des lieux, des résonances à des pratiques artistiques reliées par des influences communes ». n CE QUI SÉPARE, DU 12 FÉVRIER AU 8 JUIN, FRAC DES PAYS DE LA LOIRE, CARQUEFOU L’ÉCHO, DU 28 FÉVRIER AU 11 MAI, HAB GALERIE, NANTES WWW.FRACDESPAYSDELALOIRE.COM








par

pierrick sorin LE TRAVAIL DU NANTAIS PIERRICK SORIN EST MONDIALEMENT CONNU. DEPUIS NOVEMBRE 2006, IL NOUS RACONTE SON QUOTIDIEN DE CRÉATEUR. SIGNÉ SORIN, NATURELLEMENT.

PHOTO / P.SORIN MONTAGE / C.MARS

En ce début d'année, je suis au Creux de l'Enfer. Mais, ça va ; comme on dit : « y'a pire comme situation ». Le Creux de l'Enfer est un très beau bâtiment, accroché à la pente abrupte d'une vallée, au pied d'un torrent fougueux, à l'orée de la petite ville de Thiers. Cette ancienne fabrique de couteaux abrite un Centre d'Art. J'expose en ce lieu. Je suis en train d'installer une œuvre dans une salle du premier étage. C'est un dimanche matin. Dehors, le froid pique, comme la lame neuve d'un canif. Un soleil froid inonde de lumière le paysage couleur de rouille. n Sur la petite route qui serpente le long du bâtiment, une

L'HISTOIRE EST VRAIE, MAIS ELLE DATE UN PEU

la pietra del paragone Opéra de Rossini, du 20 au 29 janvier, Théâtre du Châtelet, Paris. n WWW.CHATELETTHEATRE.COM

forme sombre a bougé. L'instinct ancestrale du chasseur, blotti au creux de ma mémoire, me fait réagir : un mouvement vif de la tête en direction de la forme mouvante. C'est une femme… mince, vêtue de noir, qui ondule, avec une délicieuse maladresse, sur des escarpins à hauts talons. Malgré le froid, elle ne porte qu'un tee-shirt échancré et un "jean" moulant. Elle a de longs cheveux cuivrés. n Que fait cette créature sur cette route qui ne mène nulle part ? Sur les Champs-Elysées, aux abords du Queen, elle n'étonnerait personne… mais là… n Je remarque un type, barbu, un peu chauve, qui marche, un peu plus loin, devant elle. Le couple, rapidement, disparaît au détour d'un virage. n Quelques instants plus tard, la responsable du Centre d'Art vient à ma rencontre : « Deux personnes vous demandent à l'accueil… » Il y a là le barbu dégarni et, derrière lui, la femme aux cheveux cuivrés. Sa beauté me saute aux yeux. Lui c'est Gerhardt Altmann, galeriste à Berlin, elle, c'est Anna Hopkins, sa collaboratrice, New-Yorkaise, d'origine russe, docteur PA G E 0 4 7

MODÈLES / ARZU DOGAN/CHARLIE MARS

en histoire de l'art et, par ailleurs, jeune avocate spécialisée dans la propriété artistique. Belle, sexy, intelligente, brillante et, de plus, beaucoup plus humble et discrète que son apparence le laisserait supposer. Une sorte d'extra-terrestre devant laquelle il est impossible de ne pas succomber. Anna et Gehrardt sont venus d'Allemagne pour me proposer d'exposer dans leur galerie berlinoise. n Suite de l'histoire, en mode raccourci : j'expose à Berlin. Je comprends que Gerhardt et Anna sont "ensemble". En fait, je m'en fiche : je ne suis pas "disponible" et une femme comme elle est forcément inaccessible. Vers la fin de mon séjour, je découvre que le couple bat sérieusement de l'aile. Le jour de mon départ, Anna s'arrange pour m'accompagner, seule, à la Hauptbahnof. Sur le quai, elle me glisse dans la main une carte : son adresse et son téléphone à New York. Au moment où je grimpe dans le train, elle m'attrape par le cou. Elle colle ses jolies lèvres contre les miennes. Je ne réagis pas vraiment. Je ne comprends pas ce qui se joue, là, à cet instant. Je quitte Berlin. J'oublie cette petite histoire. Je perds même assez vite sa carte. Ce n'est que vingt ans plus tard, dans une période de solitude, que je repense à la "Créature du Creux de l'Enfer". Je fais quelques recherches sur le web. Anna Hopkins est devenue directrice d'une très influente institution artistique internationale. Je me demande, un instant, ce qu'aurait été ma vie, si je l'avais serrée contre moi, seulement quelques secondes, au lieu de monter dans le train… J'aurais peut-être siroté un Dom Perignon 2003 sur un toitterrasse de Manathan avec Jeff Koons et Lady Gaga… n Note : Bon… l'histoire est vraie, mais elle date un peu. Là, en vrai, je suis à Paris pour remonter un Opéra au Châtelet. Les opéras, j'en ai parlé un peu souvent, j'avais envie de changer de sujet… n

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© FABIEN TIJOU

U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

par

Von Pariahs

AVEC LEUR ALBUM HIDDEN TENSIONS, LES VON PARIAHS ONT BRILLAMMENT RÉVEILLÉ LA FOURMILIÈRE DU ROCK MADE IN FRANCE. POUR CE PREMIER KOSTAR DE L’ANNÉE, SAM SPRENT, BOULE DE NERFS ET CHANTEUR DU GROUPE, NOUS FAIT VISITER L’ÎLE DONT IL EST ORIGINAIRE : JERSEY.

Il y a 15 ans, j'ai quitté le "rocher" pour construire une nouvelle vie avec mes parents 354 kilomètres plus loin. Depuis, j'y retourne pour fêter Noël avec le reste de ma famille. n Cette année, je voyage seul. Un train au départ de Nantes jusqu'à Saint-Malo et ensuite le ferry. Je n'avais pas prévu la tempête. Après une série d'annulations, je prends l'avion jusqu'à Southampton pour en prendre un autre vers Jersey. J’atterris à 14h30 à Southampton. À 14h35, je bois ma première pinte dans le bar de l'aéroport. À 17h, les vols retardés. À 18h30, ils sont annulés. 21h, je monte enfin dans un taxi, direction Birmingham. Je fais le trajet avec Mick, un skinhead fan de dance (oui ça existe !), qui me prête son iPad et sa sélection de films pour patienter. Trois heures plus tard, j'arrive au Novotel. Merci FlyBe. Le lendemain matin, je reprends l'avion et, 24 heures après mon départ, j’arrive sur mon île anglo-normande. Doux Jésus ! À un moment, j'ai vraiment cru que j’étais le petit Kevin qui allait dire à sa maman qu’il avait raté l’avion. n À PA G E 0 4 8

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peine arrivé sur place, direction Cineworld afin de respecter la tradition de Noël familiale : aller voir un film tous ensemble le 24 décembre. Après quelques minutes de négociations, j'arrive à convaincre tout le monde d'aller voir Présentateurs Vedettes 2. Mortel, hilarant. Le soir, je mange chez mon oncle. Au menu : un indien à emporter de son resto Tamarind. Il a d'ailleurs sur l'île, le meilleur cuistot du Bangladesh. n Le jour de Noël, je me réveille chez les amis de mes parents qui ont un budget cadeaux comparable à une soixantaine de traineaux du Père Noël. Si leur salon est Nantes, leur pile de cadeaux est la Tour de Bretagne. Un poil excessif. On se casse rapidement pour rejoindre la taverne de Portelet où l’on mange la traditionnelle dinde. Le champagne coule, le bide explose et la digestion est facilitée par les barres de rire. On finit la journée chez des amis, à enchaîner les cocktails et les jeux du genre Twister et Trivial Pursuit qui deviennent délirants avec un bon coup dans le pif. Pour les Anglais, le 26 décembre est aussi un jour de fête. Ils

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U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

appellent ça le Boxing Day. Pour moi, ça signifie boire et bouffer en grandes quantités une journée de plus. Cool. Le tout accompagné de bons matchs de foot. Parfait. n Les jours suivants, je me balade dans la ville de Saint-Hélier à la recherche de cadeaux. Toutes les grandes enseignes, boutiques de luxe et de très bons cafés se trouvent dans les deux rues principales, King et Queen Street. Pour m’en prendre plein les yeux, je me rends aux marchés couverts. Je retourne également voir le seul disquaire de l'île en espérant y trouver une perle. J'en sors avec un album de Ian Dury et un 45 tours des Pistols. Je ne veux pas traîner trop longtemps en ville, à zigzaguer à travers la foule, donc je trouve ce dont j'ai besoin et je rentre. Efficace. n Le soir, je rejoins mes cousins qui ont enfin l'âge de boire des coups. Ici on appelle l'apéro "prinks" diminutif de pre-drinks... Trois heures de prinking plus tard, on traverse l'île d’est en ouest pour se rendre au Watersplash, boîte de nuit/bar/salle de concert qui donne sur la plage

de Saint-Ouen. DJ Hype est aux platines. Cette bonne grosse dernière soirée se finit au petit matin par une vue sur la mer, le bruit des vagues, des mouettes et quelques cigarettes magiques. n Demain, je rentre sur ma terre d'adoption pour retrouver mes grenouilles préférées. Je suis satisfait de ma semaine de vacances remplie d'abus et d'excès. Mais je veux vite retrouver mes habitudes nantaises. Oui, parce que Jersey, c'est super cool, mais une semaine c'est largement suffisant. n LE 22 JANVIER, SCÈNE SACEM BIS, LA CITÉ INTERNATIONALE DES CONGRÈS, NANTES. LE 25 JANVIER, FESTIVAL SCHMOUL, BAIN-DE-BRETAGNE. LE 13 FÉVRIER, STEREOLUX, NANTES. LE 14 FÉVRIER, LA CITROUILLE, SAINT-BRIEUC. LE 1ER MARS, 6PAR4, LAVAL. LE 14 MARS, FESTIVAL LES HIVERNAUTES, QUIMPER. LE 15 MARS, LE VIP, SAINT-NAZAIRE. WWW.VONPARIAHS.COM

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U N E V I L L E V U E PA R U N A R T I S T E

Dépaysement garanti Jersey est une véritable provocation : un joli coin de campagne anglaise au large du Cotentin ! Victor Hugo y séjourna (avant son expulsion vers Guernesey) et Claude Cahun y trouva refuge les dernières années de sa vie. Mais on vient à Jersey pour faire la fête (et faire des achats !) ou tout simplement prendre un bon bol d’air. Y ALLER n Rien de plus facile – en principe ! – depuis Saint-Malo : une heure et demie de traversée. Tarifs à partir de 50 euros l’allerretour.

prendre le ferry avec son vélo. Ce qui permet de circuler ensuite à son rythme tout en admirant le paysage et les voitures de luxe de riches propriétaires qui ont trouvé, ici, leur paradis fiscal. Les “palais”, d’un goût parfois très british, valent aussi Y SÉJOURNER n On trouve le coup d’œil comme les quelques des guest-houses à Saint-Hélier, mégalithes qui jalonnent le territoire. comme la Maison Chaussey, à 60 euros/nuit, et même des hôtels Jersey est en fait un très joli parc épatants, comme The Inn Boutique, pour la rando. n Le seul territoire “britannique” à avoir connu l’occupour guère plus cher. Même le 5*, pation allemande garde de cette Grand Jersey Hotel and Spa, avec époque un étonnant hôpital soutervue sur la baie de Saint-Aubin et le rain. Parmi les “incontournables”, le Château Elisabeth, paraît presque Château de Mont-Orgueil (datant raisonnable à 120 euros/nuit. du XIIe siècle) symbole de l’indépendance de l’île, l’Elisabeth Castle, CIRCUIT KOSTAR n Un peu qui veille sur Saint-Hélier, et qu’on plus grande que l’île de Ré, Jersey rejoint à pied à marée basse, la baie se découvre tranquillement. La et la plage de Sainte-Brélade, la bonne idée, c’est peut être de

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K O S TA R

SAISON 08 / NUMÉRO 39

FÉVRIER-MARS 2014

pointe de Corbière et son phare… n Après un solide et traditionnel english breakfast, ou un sandwich au crabe, on sacrifiera au rite du shopping sur King et Queen streets même si, dit-on, les vraies affaires se font de plus en plus rares. Pour le reste, on l’aura compris : Jersey n’est pas Ibiza. On se couche (presque) avec le soleil même si quelques bars (et discothèques) font de la résistance. Il serait dommage de ne pas profiter de ce voyage pour une escapade à Guernesey. Pour son centre historique et les souvenirs de Victor Hugo à Hauteville House. Tout près également, l’île de Sercq, une île sans voiture pour une remontée dans le temps : Sercq est toujours gouvernée par un seigneur ! n



SPECTACLE VIVANT

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THE MISSING SEASON

« ON EST COMME TOUS LES VIEUX CONS » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU * PHOTO / MARIN PEROT

Avec After Hours, leur quatrième album, The Missing Season change de braquet. De duo, le groupe rennais devient quintet et branche ses doigts dans la prise électrique de l’indie rock 90’s. Une réussite. Pourquoi être passé de deux à cinq ?

n On avait en tête plein d’idées de morceaux que l’on ne pouvait pas jouer à deux. Et sur scène, à deux, c’est super, mais vous avez quand même l’impression d’être à poil. Là, on joue hyper fort. Les gens se bouchent les oreilles et bougent la tête. Et ça, c’est cool. Avez-vous eu peur de perdre du public en route en vous énervant davantage ? n Au début, c’était bi-

zarre. On avait peur que les gens ne kiffent pas. Déjà que nous n’avons pas beaucoup de public. On avait peur d’utiliser des claviers. On a fait écouter, puis on y est allé.

Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire aujourd’hui l’indie rock ? n C’est

ÉLECTRIQUE ÉLECTRIQUE

un terme générique pour ne pas dire que tu fais de la variété. Vous êtes quand même allés chercher dans le meilleur des 90’s… n

On écoute à bloc Yo La Tengo et Pavement. En ce moment, nous sommes portés sur ces groupes. Et puis, on est comme tous les vieux cons. On a 30 ans et on revisite notre adolescence. n THE MISSING SEASON, LE 30 JANVIER, LA CAGNA, CAEN. LE 1ER FÉVRIER, 1988 LIVE CLUB, RENNES. HTTP://THEMISSINGSEASON.BANDCAMP.COM

Saison 2013/2014

Jeudi 30 janvier à 20h30

F par la Cie David Drouard 100 ans après la création de l’oeuvre de Nijinski qui scandalisa par son aspect sensuel, David Drouard nous offre une réinterprétation déroutante et exigente. C’est un retour vers l’état primal, brut , originel : le point de départ d’un corprs qui renaît et s’incarne.

Tarifs : de 8 à 14€ Vivez les états du corps et la démarche artistique du chorégraphe lors du stage de danse du samedi 1er février de 10h à 18h en présence de David Drouard. Tarifs : 30€ (spectacle + stage) / 20€ (stage uniquement) - Réservations: 02 40 80 25 50

Renseignements / réservations : 02 40 80 25 50 ou sur www.lequatrain.fr Le Quatrain rue de la Basse lande - 44115 Haute-Goulaine

© JULIETA CERVANTES

Crédit photo : Jean-Louis Fernandez

(Danse)

FOUR WALLS/DOUBLETOSS INTERLUDES Le quatre fantastique Le directeur du CNDC d’Angers, Robert Swinston, propose un double programme. Le chorégraphe adapte Doubletoss et Four Walls, deux pièces de Merce Cunningham mises en musique par John Cage. Swinston dédie cette création au plaisir de danser. Tout simplement. n A.B. FOUR WALLS/DOUBLETOSS INTERLUDES, DU 31 JANVIER AU 2 FÉVRIER, LE QUAI, ANGERS. WWW.LEQUAI-ANGERS.EU


SPECTACLE VIVANT

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Chat Perché Quand le loup n'y est pas Tirées des Contes du chat perché de Marcel Aymé, Caroline Gaultier monte dix-sept miniatures animalières mises en musique par Jean-Marc Singier. Un opéra rural donc, car les personnages sont autant les deux fillettes, Delphine et Marinette, campées par deux acrobates, que les animaux de la basse-cour parlant comme vous et moi. Ça caquète, ça fait la roue, ça se dandine, voire ça se mange. Dominique Boivin signe la chorégraphie entre farce, gymnastique et purs moments de grâce. n C.J.

© BRUNO FERT

CHAT PERCHÉ, OPÉRA RURAL, LE 4 FÉVRIER, LE THÉÂTRE, SAINT-NAZAIRE. WWW.LETHEATRE-SAINTNAZAIRE.FR

RAMONA CORDOVA

RAMONA CORDOVA, LE 20 FÉVRIER, LA CARÈNE, BREST. LE 28 FÉVRIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES.

18 - 20 MARS - LE GRAND T

RABAH ROBERT

TOUCHE AILLEURS QUE LÀ OÙ TU ES NÉ TEXTE ET MISE EN SCÈNE LAZARE

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Licences spectacles 1-142915 2-142916 3-142917

2013/14

PHOTO © HÉLÈNE BOZZI

7 ans de réflexion À une époque où Devendra Banhart nous cassait les bonbons, Ramona Cordova a déboulé The boy who floated Freely. C’était en 2006. Depuis, le songwriter à parcouru le monde en long, en large et en travers. En octobre dernier, Cordova est revenu nous donner de ses nouvelles. Et visiblement, il est en pleine forme. Sa pop minimale, aussi ! n A.B.


SPECTACLE VIVANT

DR

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SPLEENORAMA Restons groupés En 2009, dans Memories from the missing room, le jeune metteur en scène Marc Lainé envoyait Moriarty sur les planches. Avec Spleenorama, il s’associe à Bertrand Belin qui a composé la musique et les paroles des chansons de cette pièce qui voit Lucas revenir dans sa ville natale pour assister à l’enterrement de son ami d’enfance. Il y est question de rock, de jeunesse perdue et de règlements de comptes. n A.B. SPLEENORAMA, DU 18 AU 22 MARS, THÉÂTRE DE LORIENT.

DR

WWW.LETHEATREDELORIENT.FR

Oncle Vania Déliquescence Artiste associé au TNB, Éric Lacascade n'en est pas à son premier Tchekhov. Il y a bien sûr Platonov, avec lequel il triompha dans la cour d'honneur du Palais des papes en Avignon en 2006. Cette fois, il s'agit d'Oncle Vania, et toujours de cette bourgeoisie micampagnarde, mi-intellectuelle en train de sombrer. Ce que montre Éric Lacascade, c'est un « déferlement d’humanité, un bouillonnement des passions qui se mêlent et s’entrechoquent sur scène, nous sont d’un coup renvoyés en pleine figure et là, c’est avec nousmêmes que nous avons à faire ». n C.J. ONCLE VANIA, DU 18 FÉVRIER AU 1ER MARS, TNB, RENNES.


SPECTACLE VIVANT

© JL. FERNANDEZ

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Tout mon amour Visuel et typo : Akatre

Spectral Une maison dans la campagne française : un homme est venu enterrer son père, accompagné de sa femme. Rien de plus banal – n’était la présence du spectre du père ; n’était cette jeune fille qui prétend être l’enfant que cet homme et cette femme ont perdu dix ans plus tôt. Après Loin d'eux, le collectif Les Possédés reprend un texte de Laurent Mauvignier, qui dit comme personne les secrets et les silences qui fondent la réalité. n C.J. TOUT MON AMOUR, DU 25 AU 27 FÉVRIER, LE QUARTZ, BREST. WWW.LEQUARTZ.COM/

flash danse 3 instantané chorégraphique 6-18 février 2014 TU-Nantes

© JEAN PICON

(Sans titre) (2000) . Tino Sehgal Marche . Les Maladroits et Anne Reymann mur mur . Stéphane Fratti Stance II + Ô Sensei . Catherine Diverrès Erratic . Tamara Stuart Ewing In Vivo . Mickaël Le Mer et S’Poart Héroïnes . Julie Nioche et Sir Alice Bound II 0 . Audrey Bodiguel Mùa . Emmanuelle Huynh le grand jeu . Olivia Grandville PITCHOON PARTY Radio gaga La Pitchoon Party, après-midi clubbing pour les kids à partir de 5 ans, est de retour. Et cette nouvelle édition est consacrée à radio Minus, projet de webradio complètement foufou et initié par Gangpol & Mit. Au programme de ce dimanche après-midi : une expo de Guillaumit, des ateliers masques et jingles, et un live électro. n A.B.

spectacles cinéma vidéos

ateliers stage training

tunantes.fr 02 40 14 55 14

PITCHOON PARTY, LE 9 FÉVRIER, STEREOLUX, NANTES. WWW.STEREOLUX.ORG Typo et visuel : Akatre - Licences - 1-1027216 2-1027217 3-1027218


SPECTACLE VIVANT

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FRANÇOIS RIPOCHE : LA TÊTE ET LES JAMBES

« CES MOTS SONNENT MIEUX DANS LA BOUCHE D’UNE FEMME » INTERVIEW / ARNAUD BÉNUREAU * PHOTO / GREGG BRÉHIN

Créé à l’occasion des Muscadétours, La Tête et les Jambes est une lecture musicale où le musicien François Ripoche, accompagné à Onyx par la comédienne Natacha Régnier, part à la rencontre du vin dans la littérature. Un régal. vin sur vin

Est-ce une lecture, un concert ou autre chose ? n Je

ne présente pas La Tête et les Jambes autrement que comme une lecture musicale. Il ne faut que le public soit déçu. Ce n’est pas du théâtre. Ce sont des mots, un musicien, une table et une fille assise sur une chaise. Comment avez-vous choisi les textes que vous avez mis en musique ? n Je me suis fait aider par l’écrivain

Bernard Bretonnière qui, il y a longtemps, avait fait un boulot de malade sur cette thématique. J’ai choisi les textes pour leur côté musical. Et ensuite, je trouvais intéressant de mélanger des textes extraits de La Bible avec des textes d’auteurs contemporains. À vos côtés, on retrouve Héléna Noguerra ou Natacha Régnier. Était-il important pour vous de travailler avec une femme ? n Je trouve que ces mots sonnent mieux

dans la bouche d’une femme que dans celle d’un vieux fumeur. Avec quel vin conseilleriez-vous de déguster ce spectacle ? n En ce moment, je tripe sur le Savennières. C’est

un vin très proche de la roche. Vous êtes sur le caillou. n LA TÊTE ET LES JAMBES, LE 18 FÉVRIER, ONYX-LA CARRIÈRE, SAINTHERBLAIN. WWW.ONYX-CULTUREL.ORG


SPECTACLE VIVANT

© PASCAL GÉLY

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LE GRAND JEU Grandville, grand écran Après avoir passé Une semaine d’art en Avignon, la chorégraphe Olivia Grandville, aujourd’hui installée à Nantes, revient avec un solo dont le point de départ est le Opening Night de Cassavetes. Le Grand Jeu est un hommage aux femmes et un autoportrait dans lequel on croise Mankiewicz et Almodovar, mais aussi le réel et la fiction. n A.B. LE GRAND JEU, LE 18 FÉVRIER, TU-NANTES. WWW.TUNANTES.FR

DANSE

DESH © CICI OLSSON

chorégraphie et interprétation Akram Khan

Cendrillon Révélateur Après Le Petit Chaperon rouge et Pinocchio, Joël Pommerat, le metteur en scène pas pour les enfants, s'empare de Cendrillon. Bien entendu le mythe en prend un coup dans la gueule, mais c'est pour être mieux révélé, tant dans sa cruauté que dans l'humour. Car si on retrouve une scénographie au cordeau, et un jeu d'acteur à l'égal, le rire – toujours présent, mais d'habitude discret – se fait une place de choix. À conseiller à tous les adultes de plus de 8 ans. n Céline Jacq CENDRILLON, DU 13 AU 20 FÉVRIER, LE GRAND T, NANTES. WWW.LEGRANDT.FR

En un solo magique et pour son unique date en France Akram Khan remonte le fil de ses origines. • vendredi 21 et samedi 22 février à 20h30 • au Théâtre renseignements – réservations 02 40 22 91 36

www.letheatre-saintnazaire.fr


FESTIVALS

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LA ROUTE DU ROCK - COLLECTION HIVER

© PEDRO ANGUILA

Circuit indoor La Route du rock prend ses quartiers d’hiver. La première mi-temps se déroulera à Rennes où Michel Cloup vous invite à passer Minuit dans tes bras, sommet de rock sous tension. Lors de la deuxième mi-temps à Saint-Malo, le festival sort l’artillerie lourde : The Silver Mt. Zion, le post punk de TRAAMS ou encore la violoncelliste Julia Kent, vue aux côtés d’Antony and The Johnsons. n A.B. LA ROUTE DU ROCK – COLLECTION HIVER, DU 19 AU 23 FÉVRIER, RENNES ET SAINT-MALO. WWW.LAROUTEDUROCK.COM

HIP OPSESSION

© PIERRE HUMBERT

Putain, dix ans ! En 10 ans, Hip Opsession a permis à la culture hip hop, entendue dans son sens le plus large (danse, musique, graffiti…), d’avoir une exposition sans commune mesure. Pour cette édition anniversaire, le festival renoue avec une expo XXL à Pol’N. Pêle-mêle, il y aura aussi la MC Dynasty, le double funky Souleance, les Nantais Lowschool ou encore les beatboxeuses anglaises The Boxettes. Sans oublier la Battle Opsession. n A.B. HIP OPSESSION, DU 6 FÉVRIER AU 8 MARS, NANTES AGGLO. WWW.HIPOPSESSION.COM

FESTIVAL PREMIERS PLANS

FESTIVAL PREMIERS PLANS, DU 17 AU 26 JANVIER, ANGERS. WWW.PREMIERSPLANS.ORG

DR

Toute première fois À Angers, on célèbre les premiers gestes de jeunes réalisateurs qui deviendront (souvent) grands. En 2014, on mettrait bien une pièce sur Tonnerre de Guillaume Brac avec l’omniprésent Vincent Macaigne et aussi Rover à la bande originale. n À côté de la compétition, Lars von Trier a droit à sa carte blanche avec du Kubrick et du Duras dedans. Et Pascal Greggory et Dominique Blanc rendront hommage à Patrice Chéreau. n A.B.

© RICHARD TERMINE

FESTIVAL CABLE# Le mur du son Le festival Cable# s’intéresse aux musiques dites expérimentales. Bouh le vilain mot ! On recommence. Le festival Cable# s’intéresse à des champs musicaux dont l’existence médiatique flirte avec le néant. n Du Blockhaus DY10 au Bateau Lavoir en passant par l’opticien Lunettes etc, le rendez-vous nomade propose 9 escales pour découvrir des artistes aux démarches singulières. Laissez-vous surprendre. n A.B. FESTIVAL CABLE#, DU 21 AU 23 FÉVRIER, NANTES. WWW.CABLENANTES.ORG


FESTIVALS

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PICK PICK UP UP PRODUCTION PRODUCTION présente présente

DU AUAU 8 MARS 2014 DU66FÉVRIER FÉVRIER 8 MARS 2014

FESTIVALHIP HIPHOP HOP FESTIVAL

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E E ÉDITION NANTES AGGLO - 10 NANTES AGGLO - 10 ÉDITION

TRAVELLING Pourquoi le Brésil ? Quelques mois avant que la planète n’ait les yeux braqués sur le Brésil, Travelling part en repérages et fête, par la même occasion, son 25e anniversaire loin des clichés cariocas. n En programmant La cité de Dieu, Central do Brasil ou encore La Grande Ville, le festival va nous montrer un pays où les déséquilibres sociaux, la violence et la chaleur humaine sont en permanente friction. n A.B. TRAVELLING, DU 25 FÉVRIER AU 4 MARS, RENNES. WWW.CLAIROBSCUR.INFO

BATTLE OPSESSION CLEAR SOUL FORCES DYNASTY / JAMAIS 203 CLEAR SOUL FORCES (GUIZMO, MOKLESS, DESPO RUTTI) DR

DYNASTY / JAMAIS 203

Festival Circonova Acrobatiquement vôtre Quatre semaines où, sous chapiteau, en salle, dans la rue, voire dans le ciel, les meilleurs circassiens vont se donner en spectacle. Parmi les incontournables, il y aura Secret de Johann Le Guillerm, Le 6ème jour, ou le clown revisité par Catherine Germain et François Cervantes, Azimut par le Groupe acrobatique de Tanger sous l'égide d'Aurélien Bory. Parmi ceux à découvrir d'urgence, il y a Miettes avec Rémi Luchez et son fil-defer improbable, mais aussi La Carte B. du collectif de la Grosse B. ou comment des acrobates un peu fous se prennent pour des balles de flipper. Flippant ! n Céline Jacq CIRCONOVA, DU 18 JANVIER AU 14 FÉVRIER, THÉÂTRE DE CORNOUAILLE, QUIMPER. WWW.THEATRE-CORNOUAILLE.FR

QHUIT PARTIZZZ / DJ FAB (GUIZMO, MOKLESS, DESPO RUTTI) UGLY HEROES / DJ FORMAT QHUIT PARTIZZZ / DJ FAB THE BEATNUTS / ST.LÔ UGLY HEROES / DJ FORMAT SNOWGOONS / G.BONSON THE BEATNUTS / ST.LÔ HIP HOP GAMES/CONCEPT SNOWGOONS G.BONSON SOUL SQUARE / ESPIIEM HIP HOP GAMES CONCEPT ODDATEEE / THE BOXETTES SOUL SQUARE / ESPIIEM

PSYKICK LYRIKAH / AL’TARBA ODDATEEE / THE BOXETTES RES / LA CASA DEL PHONKY...

LOWSCHOOL / FEINI-X CREW

PSYKICK LYRIKAH / AL’TARBA

WWW.HIPOPSESSION.COM RES / LA CASA DEL PHONKY PHASES CACHÉES / ANTILOOPS...


CLUBBING

© FLAVIEN PRIOREAU

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CHRONIQUES DU DANCE-FLOOR Birdy Party n Au programme, du Môme en veux-tu en voilà. Puis Elysse & Will (23 janvier), Borghi (27 février), Ian Tocor (20 mars)… TOUS LES JEUDIS, LE NID, NANTES. Vielspaß n Le 17 janvier, le label rennais créé par le boss de la DMA Galerie à Rennes joue à l’extérieur. Le 31 janvier, à la maison, la Vielspaß reçoit le producteur italien Antoni Maiovvi. LE 17 JANVIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES. LE 31 JANVIER, UBU, RENNES.

Midi Deux - La Sixième n La machine à danser Objekt et le Français Oxyd passent la sixième pour les Rennais de Midi Deux. LE 18 JANVIER, ANTIPODE MJC, RENNES. Astropolis l’hiver n Une Astroboum, un dîner électro, les Londoniens Elijah & Skilliam entourés de danseurs contemporains, Brodinski, Cajmere… Pas de doute, Astro réchauffe l’hiver. JUSQU’AU 25 JANVIER, BREST. Acid Arab n Deux garçons ont décidé de mettre l’Orient sur la piste. Sur leur premier album, Collections, on retrouve leurs potes Jaumet et Pilooski, des tracks originaux, mais aussi le remix d’Omar Souleyman par Crackboy. LE 24 JANVIER, ASTROPOLIS L’HIVER, LA CARÈNE, BREST.

Domingo - Winter Edition n Le clubbing d’après-midi a le vent en poupe. La Modern propose une version hivernale de sa Domingo avec Crex, Mr Magoo, Quentin Schneider et Arno Gonzalez forcément. LE 26 JANVIER, LE QUAI, ANGERS.

Optimo n À ce rythme-là, les Écossais d’Optimo feraient bien de s’installer à l’Ubu. En même temps, ils sont en résidence là-bas. Et on en redemande. LE 14 FÉVRIER, UBU, RENNES.

Visite/Visite n Après avoir célébré le passage à la nouvelle année comme personne, Jankola continue pleine balle et propose deux Visite/Visite haut de gamme. Le 15 février, il y aura Chloé, résidente du Pulp pendant un bail. Et le 8 mars, c’est surprise. LES 15 FÉVRIER ET 8 MARS, ATLERCAFÉ, NANTES.

Club Nuit n Avec la jeune Clara 3000, DJ hors pair, muse pour Jacquemus et pensionnaire de l’écurie Kill the DJ. LE 21 FÉVRIER, LE LIEU UNIQUE, NANTES.

LE 28 FÉVRIER, LE CHABADA, ANGERS.

Now n Raphaël se la joue made in France pour ses deux première Now de l’année avec le Versatile Gilb’R (25 janvier) et Krikor (22 février).

Marble Night n Bienvenue à la grande famille Marble constituée de Surkin, Para One et Bobmo.

LES 25 JANVIER ET 22 FÉVRIER, ALTERCAFÉ, NANTES.

LE 1ER MARS, STEREOLUX, NANTES.

LE 21 FÉVRIER, UBU, RENNES.



EXPOSITIONS

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À Cheval, entre design graphique et art contemporain

AU GALOP

L’espace LVL continue de mettre la création dérivée du design graphique à l’honneur pour un hors les murs exceptionnel à l’Atelier qui réunit six artistes ou collectifs internationaux. artiste, graphiste, plasticien… Étienne Bardelli, aka Akroe, relève de toutes ces fonctions. Le support urbain, l’Américain Cody Hudson ou les Belges Hell’O Monsters continuent de l’exploiter. Quant à Geoff McFetridge, s’il utilise la peinture, il transforme ses personnages en logo, comme un pied de nez aux codifications surannées. Ainsi, sculptures, installations, vidéos seront autant de propositions de cette nouvelle génération. n Marie Groneau

la grande course

À CHEVAL, ENTRE DESIGN GRAPHIQUE ET ART CONTEMPORAIN, DU 11 FÉVRIER AU 9 MARS 2014 À L’ATELIER (NANTES), AVEC ETIENNE BARDELLI, GUILLAUMIT, HELL’O MONSTERS, CODY HUDSON, GEOFF MCFETRIDGE ET LA BOCA.

© CODY HUDSON

Encore bien souvent ignorée par le réseau traditionnel de l’art contemporain dont elle hérite pourtant, cette scène artistique émergente prend, malgré tout, une confiance en elle bien méritée. En effet, il semble que la place des graphistes dans l’art commence à progresser avec l’éclosion d’expositions et d’un lieu dédié à Chaumont. Autour de cette évolution, un vivier d’artistes à travers le monde, nourris par la société contemporaine et ses mutations colossales, se fait voir et entendre avec, à l’appui, de nouvelles références : savoureux mélange de culture pop et savante sur fond urbain rompant net avec la classification des genres. Street

Carl Marquis

une expo

deux lieux

Du 19 décembre 2013 au 9 mars 2014

> Galerie 5 - Université d’Angers > Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage - Angers http://bu.univ-angers.fr/page/galerie-5 www.matp-angers.eu


EXPOSITIONS

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Clemenceau et les artistes modernes Le Tigre et les Nymphéas

DR

Presque un siècle après le début de la Grande Guerre, la Vendée rend hommage à l’enfant du pays. L’Historial le met en lumière au travers de son engagement artistique. L’exposition revient sur cette période charnière où se dessine une double révolution artistique et sociale. D’un côté, l’affaire Dreyfus scinde la France en deux, tandis que l’impressionnisme naissant déchaîne les foudres des critiques vieillissantes. Clemenceau a été des deux combats : il accuse auprès de Zola et se passionne pour l’avant-garde artistique portée par Manet ou Rodin. On lui doit notamment l’installation des Nymphéas à l’Orangerie exécutées par son grand ami Monet. Caricaturé, dépeint ou sculpté, Clemenceau se révèle comme une personnalité incroyablement moderne et passionnée. n M.G. CLEMENCEAU ET LES ARTISTES MODERNES, JUSQU’AU 2 MARS, HISTORIAL DE LA VENDÉE, LES LUCS-SUR-BOULOGNE.

© DIETER ROTH

HTTP://HISTORIAL.VENDEE.FR

Dieter Roth, Processing the world Œuvre d'art L’art molosse de Roth érode la matière, éructe à la face du Temps, se rit de sa forme et s’élève au-delà du sériel en tourmentant la notion d’œuvre d’art. Archiviste prolifique et penseur polyvalent, l’artiste déploie son processus à toutes les sauces (édition, impression, fermentation…). Si l’artiste n'a pas dix lignes dans wikipédia, il mérite amplement cette exposition monographique, inédite en France depuis 1997. Trois salles fort bien fournies livrant un aperçu bien pensé de la démarche de l’empereur empiriste qui s’offre là un beau tour de piste posthume. n Antonin Druart DIETER ROTH, PROCESSING THE WORLD, JUSQU’AU 9 MARS, FRAC BRETAGNE, RENNES. WWW.FRACBRETAGNE.FR


EXPOSITIONS

DR

L. VASCONI/

BOLLYWOOD, BOMBAY

PA G E X I V / D É C E M B R E 2 0 1 3 - J A N V I E R 2 0 1 4

Le Voyage d'Alberstein Né rouge L'un est photographe, l'autre clown. Ensemble, Cyrus et Nicolas Cornut ont construit un drôle de bonhomme au costume gris qui se balade dans la nature accompagné d'un gros ballon rouge. Ces deux personnages se promènent dans des paysages saisis en images dont ils deviennent sujets et éléments perturbateurs. Un anachronisme qui, curieusement, révèle un paysage traversé. n Céline Jacq LE VOYAGE D'ALBERSTEIN, DU 25 JANVIER AU 9 MARS, MAISON DE L’INTERCOMMUNALITÉ, ROCHESERVIÈRE.

Villes de cinéma Decorum En résonance avec le festival Premiers Plans, Laure Vasconi expose plus d'une vingtaine de photographies couleur réalisées sur la trace de studios de cinéma de par le monde. Loin du documentaire, elle saisit le fil qui lie la ville et le cinéma qu'on y a fait. De plus, les festivaliers de Premiers Plans pourront découvrir une vidéo réalisée sur la danse, diffusée au Centre des Congrès. n C.J. VILLES DE CINÉMA, LAURE VASCONI, DU 16 JANVIER AU 10 AVRIL, GALERIE DITYVON, ANGERS. WWW.CLAUDE-DITYVON.FR

HAROON MIRZA RANDOM ACCESS RECALL EXPOSITION DU 1er FÉVRIER AU 4 MAI 2014 LE GRAND CAFÉ, CENTRE D’ART CONTEMPORAIN Place des Quatre z’Horloges, F–44600 Saint-Nazaire Entrée libre. www.grandcafe-saintnazaire.fr — Inauguration vendredi 31 janvier à partir de 19:00 Performance « The Calling » vendredi 31 janvier à 19:30 avec la participation de la violoncelliste Okkyung Lee


École supérieure des beaux-arts TALM - Site d’Angers EXPOSITIONS

PA G E X V / D É C E M B R E 2 0 1 3 - J A N V I E R 2 0 1 4

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Céline Cléron / Barbara Noiret là

T'habites où ? Le plasticien Carl Marquis se demande ce que veut dire habiter pour un enfant, être un enfant dans la ville. Dans deux lieux, deux installations, qui prennent pour point de départ l'enfant dans sa relation à l'espace, loin de toute approche ludique, en faisant redécouvrir des objets symboliquement forts qui questionnent les périmètres dédiés aux enfants dans la ville. n C.J.

Réserves Du 7 février au 28 mars 2014

esba-talm.fr

LÀ, DE CARL MARQUIS, DU 19 DÉCEMBRE AU 9 MARS, MAISON DE L'ARCHITECTURE, DES TERRITOIRES ET DU PAYSAGE, ET À LA GALERIE 5, ANGERS. HTTP://BU.UNIV-ANGERS.FR/PAGE/GALERIE-5

DR

Du lundi au vendredi 10h - 12h / 14h - 18h contact@esba-talm.fr

Politiques locales Politiquement incorrect Après Trans Boa de Jean-Philippe Bretin, la galerie 126, avec la venue de Jean-Xavier Renaud, confirme sa passion pour les prénoms composés, mais surtout une haute pertinence dans sa programmation. n Danger, génie : Jean-Xavier Renaud, aquarellhystérique, kyste à ring mosellan, campagnard contemporain, sale gosse qui se gausse du marché de l’art, la liste est longue, les sévices sévères. Acide et cinglant, le travail de cet ancien conseiller municipal se nourrit de l’actualité, qu’il fesse sans coup férir et fait rire à grand renfort d’humour salace. Peuplées de parties génitales chatoyantes et de parties de campagne parodiques, les illustrations de Renaud pimentent et salent ce réel un peu sale. Adepte des jeux de mots faciles et sordides (tarte catin, pédophile indien…), l’artiste utilise des médiums classiques dans une figuration narrative plutôt naïve dans sa forme mais qui tape dans le fond. n Antonin Druart POLITIQUES LOCALES, DU 24 JANVIER AU 27 FÉVRIER, GALERIE 126, RENNES. WWW.GALERIE126.TUMBLR.COM


DOS À DOS

ECNERUAL ÉNRA so

... l’interview ver

Sur Allociné, on vous présente comme un second couteau… n Il y a

KOSTAR PHOTO / THOMAS DORÉ POUR

des seconds rôles qui sont super à jouer. Dès l’instant où je m’éclate dans mes personnages, je n’ai aucun souci avec ça. Et puis, franchement, je m’en fous un peu des critiques.

À qui voudriez-vous dire Quelle conne  ? n À moi. Tous les

Bon, seriez-vous plus bonne que la plus bonne de nos copines ? n D’après

jours !

vous ?

Dans À coup sûr, vous voulez . devenir le meilleur coup de Paris x ? ntieu préte peu un pas N’est-ce ut n Si, complètement. C’est surto

Plus mauvais film vu en 2013 ? n The

Retrieval. Je l’ai vu au Festival du cinéma américain de Deauville où j’étais membre du jury. Je me suis emmerdée comme un rat mort pendant toute la projection. n

très débile. Je trouve cette quête un peu triste et elle m’effraie. Je ne me retrouve pas dans ce genre de fille qui cible uniquement la performance sexuelle.

P A G E 0 6X 6V I

KKOOSSTTAARR

SSAAI SI SOONN 0088 / / NNUUMMÉÉRROO 3389

DFÉÉCVERMI EBRR-EM A 2 0R1S3 2-0 1 JA 4NVIER 2014


1880/1980

Exposition

Du 14 novembre 2013 au 9 mars 2014 Hôtel du Département, 3 quai Ceineray, Nantes

Du lundi au vendredi de 9h à 18h et le dimanche de 13h à 18h - Plus d’informations sur loire-atlantique.fr

Écomusée de Saint-Nazaire, coll. Ouest-France © Cliché Saint-Nazaire Tourisme et Patrimoine

Histoire du syndicalisme ouvrier en Basse-Loire


EN REGION DES PAYS DE LA LOIRE 24/25/26 janvier 2014

DES CANYONS AUX ÉTOILES

©

un siècle de musiques américaines

SAEM La Folle Journée – RCS Nantes B 311 221 105 – Création :

2013 – Illustrations : Patrick Clouet – Crédit photos : Shutterstock, Getty Images – Réalisation :

SagaIllico

mmation sur Toute la prograaysdelaloire.fr www.culture.p

LAVAL / LA FLÈCHE / SABLÉ-SUR-SARTHE CHOLET / FONTEVRAUD / SAUMUR CHALLANS / FONTENAY-LE-COMTE LA ROCHE-SUR-YON / SAINT-NAZAIRE La Folle Journée en région des Pays de la Loire est une manifestation culturelle conçue par le CRÉA qui en assure la programmation artistique, initiée par la Ville de Nantes et produite par la Région des Pays de la Loire. © Titre tiré de l’œuvre d’Olivier Messiaen, Editions Alphonse Leduc SA.


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