KOSTAR # 18

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SAISON 04 NUMÉRO 18 d é c em b re 2 0 0 9 / j a n v i er 2 0 1 0

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Orelsan Perdu d’avance (7th Magnitude / 3ème Bureau)

Dernier coup de cœur ? District 9. J’ai trouvé ça cool.

Dernier de la classe ? Dernier texto reçu ?

Pas du tout. J’étais fort jusqu’au CM2. Après, moyen. J’ai eu 11 à mon Bac ES.

De Grand Marnier (producteur de Yelle, N.D.L.R.) : “Ah ah ! je viens de voir ta vidéo. T’es bon pour les Hot d’Or”.

Dernières vacances ?

Dernier cri ? Mon iPhone 3GS 32 Go blanc.

Cet été au Cap d’Agde avec des amis.

Dernier bide ? Il y a trois jours. J’étais complètement bourré. J’ai raconté beaucoup de choses incohérentes. Je n’étais plus marrant.

Dernière résolution ? Arrêter de prendre mon temps et commencer à écrire un putain de disque.

Dernière folie ? Le même soir que celui du dernier bide. Mais je ne peux pas vraiment raconter.

Dernier coup de gueule ? La Marseillaise. Je veux qu’on la remplace par La Marche impériale de Star Wars. On serait un pays beaucoup plus cool avec cet hymne.

Dernier mot ? Merci.

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On commence par le dernier n Orelsan / P3 Kostar du mois n Jeanne Balibar / P8 Les objets du désir n / P10 Shopping n Du beau, du bon, du bonnet ! / P12 Buzz éclair n Beurk ! C’est bon / P14 Chef oui chef n Jean-Charles Baron / P16 Archi n / P18 Portefeuille MODE n Charlie’s Angels par Gildas Raffenel / P20 Sur son 31 n P31 TêteS de série n Yan Lemonnier / P34 Ophélie Jaësan / P36 The Patriotic Sunday / P38 Portefeuille n Dans le silence ou dans le bruit par Claude Lévêque / P40 entretiens n Frédéric Beigbeder / P52 Kitsuné / P58 Le moi dernier n par Pierrick Sorin / P60 Les trans, la mémoire dans la peau n par Jean-Louis Brossard / P64 Kostar towns n Anvers, Rome, Paris, Rotterdam / P68 Guide Kostar n P69 Expos, spectacles, soirées, festivals… : 13 pages de bons plans à Angers, Nantes, Rennes et plus loin. BD n Les dessous de Kostar par Leslie Plée / P82 Illustration

lucie pour kostar / http://lucie-line.blogspot.com

la couv KOSTAR # 18 signée...

The Feebles

23 ans, graphistes. n C’est pendant leurs études de graphisme à Nantes que Gaëtan et Anaël se créent un univers ludique à quatre mains, en s’essayant à différents exercices : graphisme, illustration, collages urbains, portraits, peintures ou encore installations. Depuis 2006, ils s’adonnent également aux joies de la création collective dans différents projets d’expositions avec c215, Dan23, ou encore 100 Pression. n Pour ce qui est de l’année 2009, elle aura été pour eux créative avec la sortie d’une série limitée pour Malibu ou encore une exposition personnelle à la Librairie Coiffard/L’index à Nantes. n Ils ont illustré les pages carte blanche et podium dans les éditions nos 9 et 10 de KOSTAR. n NUMÉRO 18 SAISON 04 i er 2 0 1 0 d é c em b re 2 0 0 9 / j a n v .RVWDU WKH)HHEOHVBQRY LQGG

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http://thefeebles.blogspot.com + www.myspace.com/the_feebles

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KOSTAR est édité par Médias Côte Ouest, SARL de presse au capital de 30 794,70 euros Directeur de la publication n Patrick Thibault coordination rédaction n Arnaud Bénureau Graphisme et maquette n Damien Chauveau. Développement n Julien Coudreuse, Patrick Thibault. Publicité pub@kostar.fr DIFFUSION n Germain Braud. secrétaire de rédaction n Cécile You Rédaction redaction@kostar.fr Studio graphique damien@mcomedia.fr Merci à tous ceux qui ont participé à ce numéro. Rédacteurs n Sébastien Baque, Arnaud Bénureau, Vincent Braud, Christophe Cesbron, Julien Coudreuse, Antonin Druart, Reynald Ferri, Marie Groneau, Pierrick Sorin. Photographes n Stéphane Chalmeau, Hiromix, Tangui Jossic, Karl Lagerfeld, Christophe Le Dévéhat, Claude Lévêque, Christophe Martin, Philippe Millet, Karine Pain, Fabien Proyart, Gildas Raffenel, Pierrick Sorin.

GRAPHISTES / Illustrateurs / plasticiens n Heidi Bellenger aka Miss K, Lucie, Mysterdam, Leslie Plée, The Feebles. Stylistes n Aurélie Provost, Anne Claude Le Balpe. modèles n Aude, Emilie, Kandia, Manon & Julien. Remerciements n ABCD, Clarah, Crazy Republic, Florence, Getsa, Florian Hody, Stéphane Hoffmann, Hôtel Ermitage-Barrière La Baule, Kleber, Librairie Coiffard Optique Taillandier, Pat Panik Select Shop, Fatima Rojas, Didier Sambal, Scott, showroom art broc concept design (ABCD), Bédée (35), Hélène Tardieu, Transfert Man, Laura Veron, Xavier & Nico, tous nos annonceurs. n Imprimé en CEE n Dépôt légal à parution n © Kostar 2009 n www.kostar.fr / www.myspace.com/kostar_graphik Tous droits de reproduction réservés. Le contenu des articles n’engage que leurs auteurs. Les manuscrits et documents publiés ne sont pas renvoyés. n Abonnement annuel 30 euros. Médias Côte Ouest, 4 rue Vauban, 44000 Nantes n + 33 (0)2 40 47 74 75. ISSN : 1955-6764

Nos lecteurs et internautes sont informés que l’envoi à la rédaction, par leurs soins, de photographies représentant leur image et destinées à être publiées au sein des rubriques « Sur son 31 » et/ou « Homonyme », entraînent de facto leur acceptation : pour diffusion au sein du magazine « KOSTAR » édité par la société « Médias Côte Ouest », pour diffusion au sein des plateformes numériques « www.kostar.fr » et « www.myspace.com/kostar_graphik ». Cette autorisation est valable sans limitation de durée. La rédaction s’engage en contrepartie à ce que les éventuels commentaires ou légendes accompagnant la reproduction ou la représentation de ces photographies ne portent en aucune façon atteinte à leur réputation ou à leur vie privée. PA G E 0

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Jeanne Balibar

« Je suis naturellement très sophistiquée, et très trash » interview / Julien Coudreuse

Photo / Christophe Le Dévéhat pour Kostar

Entretenez-vous un lien particulier avec la mode ? n La mode est une obsession depuis que je suis toute petite. Parce que ma mère était comme ça. Elle avait un style incroyable. Super bien habillée, super branchée sans l’être trop. Elle volait chez Yves Saint-Laurent parce qu’elle n’avait pas les moyens. Elle était très mince et repartait avec trois couches sous son manteau. Vous habiller le matin, est-ce un plaisir, une contingence de la vie, un défi ? n 90 % du temps, c’est hyper facile pour moi de m’habiller le matin, et super agréable, et super réussi, et super joyeux, et super jouissif, et hyper rapide ! Mais quand ça foire, c’est atroce. Dès que ça prend du temps, avec moi, c’est sûr que c’est raté. Vous semblez aussi à l’aise en tenue lambda qu’en haute couture. n Mais la mode, c’est autant un jean et un t-shirt que les marches du festival de Cannes. Se croire sur les marches du festival de Cannes toute l’année, c’est archi plouc. En haute couture, j’apprécie beaucoup Margiela. Balenciaga également, dont je porte une robe aujourd’hui. En fait, je m’habille toujours en fonction de ce que je dois faire sur scène le soir. Quel rapport entretenez-vous avec votre image ? n C’est un truc qui a été très variable selon les époques de ma vie. En ce moment, je dirais que je commence à accepter de ne pas forcément m’écarter de ce que je vois que les autres attendent. Pendant des années, je comprenais ce que c’était, mais je cherchais à m’en écarter systématiquement. Et que pensez-vous que les gens voient ? n Je pense que je suis naturellement très sophisPA G E 0

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tiquée, et très trash. Les deux se mélangent. C’est ça que je renvoie, je crois. Non ? Êtes-vous nostalgique en pensant à certains vêtements que vous avez porté enfant ? n J’ai la nostalgie de l’innocence des sabots. Quand j’étais enfant dans les années 70, c’était innocent de mettre des sabots. Aujourd’hui, c’est du revival. Or, je déteste le revival. J’aime beaucoup les choses anciennes, vintage, pas le revival, que je trouve réac, et même régressif. Quand j’étais ado, il y avait des gens qui étaient très 50’s, rockabilly. Ceux qui étaient complètement rockab’ étaient dans quelque chose d’aussi régressif que ceux qui chantent Casimir aujourd’hui. Le revival, c’est la panoplie. Et la panoplie c’est un truc de bébé fétichiste. Quelle est la personne la plus classe que vous ayez rencontrée ? n Je ne l’ai jamais rencontré, mais un des flashs de classe que j’ai eu dans ma vie, c’est Bryan Ferry dans Petit déjeuner compris, une série diffusée au début des années 80 à la télé. Ça se passait dans un hôtel exactement comme celui-ci, tenu par Marie-Christine Barrault et Michel Galabru [Pierre Mondy en fait, ndlr]. À un moment, Bryan Ferry descendait l’escalier... La classe ! J’avais 14 ans. Avez-vous déjà retourné votre veste ? n Non, mais je veux bien retrousser mes manches. Pas remonter, hein, retrousser ! Retrousser, c’est désinvolte, c’est chouette, c’est chic. Remonter, c’est travailler plus pour gagner plus, ça me fait chier. n À l’affiche le 27 janvier du documentaire de Pedro Costa, ne change rien

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Leica M7 Hermès

Leica Camera et Hermès s’associent pour réaliser une édition très exclusive du boîtier argentique LEICA M7. Il est habillé d’un cuir Veau Swift Etoupe ou Orange. Chaque coloris est limité à 100 pièces. Prix public : 9 500 €. n www.leica-camera.fr

Kube

is Girbaud é + Franço ut par Marith be, des ballons ha ième collection, Ku

s), Pour sa deux e (300 exemplaire ués en série limité ion as cc de gamme fabriq l’o t es C’ . uveaux modèles propose seize no urer son premier e nantaise d’inaug rqu ma ne jeu la pour nçois Girbaud Fra + é rith stylistes Ma co-branding. Les n . tor ballons déjà collec customisent deux ballons.com

www.kube-les

Overpross de Parasite

Parasite, la marque de lunettes française va toujours plus loin dans son excentricité en sortant un accessoire de mode Overpross, premier model Parasite dont les verres sont remplacés par une grill e de métal. 0 % de protection, 100  % de style ! Il vous en coûtera 207€. n

www.parasite-eyewe

ar.com

Silver Art par Eliumstudio pour Rowenta Avec

la gamme Silver Art, les designers parisiens d’Eliumstudio dessinent une ligne de cinq accessoires pour le petit-déjeuner : machine à espresso, cafetière, grille-pain, bouilloire et presse-agrumes. n www.eliumstudio.com

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du beau, du bon,

du bonnet ! barts / eider / rip curl / Killy fox / orage / Qhuit / W ESC Kanabeach / oxbo w / T he N orth Face

barts /

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B o i l e a u

L U

Ne t

S c r i b e

9 rue scribe _ nantes _ 02 40 69 32 57 14 rue Boileau _ Nantes _ 02 40 48 64 01


beurk ! c’est bon

Fondateur de la revue Régal, propriétaire du Glou dans Le Marais à Paris et aujourd’hui co-auteur avec Blandine Boyer de Beurk ! c’est bon, Julien Fouin propose une cuisine délicieuse à partir de produits a priori repoussants.

Pourquoi ce livre de cuisine Beurk ! c’est bon ? n Une amie voulait écrire un livre sur les produits industriels qui repoussent les gens. Elle m’a finalement dit de le faire. Je l’ai donc mis à ma sauce en compilant un maximum de produits repoussants. Et notamment les produits tripiers. Pourquoi ces produits dégoûtent ? n Ils sont goûtés dans de mauvaises conditions. Du coup, on a des a priori. Certes, ils peuvent faire peur, mais lorsqu’ils sont bien cuisinés, c’est délicieux. Les pieds de cochons farcis ou la joue de bœuf, c’est extraordinaire. Comment expliquez-vous ce buzz culinaire autour des tripoux, de la cervelle d’agneau ou autres pieds de veau ? n Les gens adorent manger ces plats canailles, mais n’osent pas les préparer. Alors que par exemple, les joues de cochon, c’est très simple à cuisiner. Et vraiment pas cher. Les recettes que vous proposez sont assez simples à réaliser… n Pour moi, la cuisine, ce n’est pas que des recettes. Je n’utilise pas de balance pour peser ceci ou cela. Ça doit rester instinctif. Et puis, ce livre, c’est l’histoire de rigoler un bon coup entre amis. © Tommaso sartori

Votre produit le plus beurk ? n Je n’aime pas la mayonnaise en tube. C’est gras et dégueu. Beurk ! c’est bon (Les Éditions du Rouergue)

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© Argentic & numéric

JEAN-CHARLES BARON photos / Tangui Jossic pour Kostar

Le chef de La Maison Baron Lefèvre, Jean-Charles Baron, 43 ans, vient de recevoir le Gault Millau d’or 2009 pour sa cuisine remettant le produit au centre de la table. Comment êtes-vous venu à la cuisine ? n En 1977, j’ai 11 ans. Ce sont les vacances d’avril. La télé tombe en panne. Ma mère nous demande de trouver une activité. J’ouvre un livre de recettes et choisis de préparer un Saint-Honoré. Aujourd’hui, où vous situez-vous ? n Je ne me place pas du tout dans les nouvelles tendances. Je fais une cuisine de produits. Il faut revenir au répertoire classique. Nous avons failli perdre notre identité culinaire. Si j’étais dans la mode, je serais PA G E 0 1 6

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Yves Saint Laurent. Il y a toujours une petite touche faisant que ça dénote. Vous travaillez au plat… n Le souci d’une carte, c’est l’individualisme. En famille, on ne mange pas à la carte. Et partout dans le monde, on se met à table pour partager un plat unique. Il délie les langues. De plus en plus, je cuisine des plats que l’on partage. Ça parle aux gens. Et c’est le but de ma cuisine. n Maison Baron Lefèvre, 33 rue de Rieux, Nantes d é c em b re 2 0 0 9 / j a n v i er 2 0 1 0

Un plat

Une belle poularde accompagnée de légumes d’hiver (carottes de sable, navets, panais).

Un vin

Bourgueil 1996 “Cuvée Prestige” Domaine Lamé Delisle Boucard.

Un dessert

Une soupe de mandarines corses.


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Le Loup du Lac

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LES BOÎTES À CULTURE BOUCHEMAINE (49)

Anne Pouillard et François Cohen photo / stéphane Chalmeau

Inaugurées en septembre dernier, Les Boîtes à Culture sont le nouvel espace culturel de Bouchemaine dont l’ambition est de donner un nouveau souffle au centre-bourg. Le bâtiment, d’une surface totale de 1 201 m2, a été conçu par le cabinet d’architectes parisiens Pouillard et Cohen (la crèche centrale de Rungis, le Muséum-Aquarium de Nancy, le lycée Denis Papin de La Courneuve…). n Ce nouveau lieu de rencontre et de culture est composé de trois identités : un hall d’exposition s’ouvrant sur la terrasse jardin (238 m2), une médiathèque sur deux niveaux (782 m2) et une salle d’animation (181 m2). Soit trois façons d’aborder la culture sous ses nombreuses facettes : lecture, musique, spectacles, expositions…, dans trois “boîtes” distinctes mais liées entre elles. n Les Boîtes à Culture utilisent des matériaux tels que l’ardoise et la brique. Un toit végétalisé et une terrasse arborée permettent d’éclairer naturellement l’intérieur. n PA G E 0 1 8

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MANNY

NANTES (44) TETRARC

photo / stéphane Chalmeau

Le Groupe Coupechoux a fait appel à TETRARC pour penser et réaliser Manny, réunissant les activités du groupe d’architecture et design. Fondée en 1988, TETRAC a déjà réalisé la DRAC des Pays de la Loire ou encore le pavillon de la France pour l’Exposition Universelle d’Hanovre 2000 et réalise les prochaines École des Arts de Saint-Herblain et La Fabrique. n Manny exprime avec force deux composantes essentielles pour nos sociétés : la créativité et l’écoresponsabilité. TETRARC a considéré l’environnement dans sa dimension culturelle. La résille, dessinée à partir d’un motif de fer forgé d’un balcon d’un hôtel du XVIIIe célèbre pour sa cour ovale, englobe l’immeuble en transcrivant l’instabilité physique caractérisant les plus belles constructions classiques nantaises. En se drapant d’une résille d’aluminium, Manny se relie aux chantiers navals qui employaient ce métal pour réaliser des pièces essentielles à la structure, à l’aménagement intérieur et à la propulsion des navires. À l’intérieur de l’immeuble, IDM, le showroom de mobilier contemporain ouvrira le 10 décembre. n www.tetrarc.fr PA G E 0 1 9

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Charlie’s

angels

photographe _Gildas Raffenel a s s i s ta n t s _ K l e b e r & D i d i e r S a m b a l stylisme _Anne Claude Le Balpe retouche numérique _Florian Hody make up _Laura Veron C o i f f u r e _ H e l e n e Ta r d i e u Modèles _Aude, Emilie, Kandia, Manon & Julien lieu _showroom aBCD _bédée (35)


Julien _costume Hugo _chemise et chaussures PAUL SMITH _chapeau LACOSTE _montre NIXON M anon _top LITTLE MARCEL _jupe LACOSTE _chaussures BUFFALO Aude _ensemble Lacoste _chaussures PUMA


Aude _veste et ceinture LACOSTE _pantalon KULTE _t-shirt INSIGHT _collier NIKITA


Manon _veste et maillot LACOSTE _short AMERICAN APPAREL _chaussures ADIDAS



Kandia _legging AMERICAN APPAREL _veste POLO CLUB _chaussures BUFFALO Julien _ensemble et chaussures PAUL SMITH Emilie _ensemble AMERICAN APPAREL _veste YUMI _chaussures BUFFALO


Kandia _body et tregging AMERICAN APPAREL _chaussures ADIDAS


Emilie _veste AMERICAN APPAREL _jean Levis



Aude robe DIESEL _gillet PABLO DELIA _ceinture SCHOOL RAG _chaussures BUFFALO _lunettes MARNI Kandia _salopette DIESEL _t-shirt OBEY _chaussures NIKE _lunettes TOM FORD M anon _chemise et gilet KULTE _ jean APRIL _bottes MELLO YELLOW _ceinture LA FĂŠE Emilie _gilet REDSKINs _jean et chemise INSIGHT Julien _costume et pull KENZO _cravatte et chemise PAUL SMITH _chaussures SCHMOOVE


art director : kamel yaHimi / Šdaniele fona

Jan. 23-26, 2010

Paris i Porte de Versailles i Hall 1 www.wHosneXt.com - www.Premiere-classe.com


toi aussi, envoie tes photos sur ton 31 Faites-vous photographier devant un 31, et envoyez vos clichés par mail à redaction@kostar.fr Tous les 31 sont sur www.kostar.fr

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YAN LEMONNIER L’ego technic texte / Reynald Ferri

photo / Christophe Martin pour Kostar

À travers l’un des disques les plus excitants du moment, la compilation téléchargeable gratuitement Movie Ruiners, retour sur l’histoire du label angevin électro Ego Twister avec son boss : Yan Lemonnier dans le civil, Edmond Leprince derrière les platines. À l’image des Yes Men, mais à l’échelle 1/43e, un fake a récemment agité Facebook. Afin de donner une crédibilité encore plus importante à Movie Ruiners, compilation débordant de relectures de musiques de films, le label Ego Twister a monté de toutes pièces une chronique censée être publiée dans le numéro 59 de la revue Chronic’art. « À part pour Party Ruiners dans Trax, je n’ai jamais eu de chroniques. Au fil du temps, j’ai un peu lâché ça. Pourtant, lorsque la presse nationale parle de toi, tu es bien content. Tout le monde a embrayé sur cette fausse chronique. J’ai préféré arrêter de mentir », explique Yan Lemonnier. n Ce joli coup prenant la forme d’une blague de beaux gosses n’enlève rien à un disque bien gaulé et indispensable. « Le label a mis du temps à décoller. Avec la compilation, c’est vrai qu’il se passe quelque chose ». Il y aurait donc un avant et un après Movie Ruiners pour ce label né en 2004. « J’ai créé le label pour autoproduire mon premier vinyle. Il s’agissait de quelques titres électronica dont j’étais content ». n Aujourd’hui, le catalogue compte près d’une vingtaine de références (Puyo Puyo, [guÿôm], Niwouinwouin…) disponibles en vinyles, CD-R, CD ou téléchargeables gratuitement. « Ego Twister, c’est de PA G E 0 3 5

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la musique dansante qui ne se prend pas au sérieux. Je suis content de cet esprit. J’aime sortir des choses que j’aurais aimé composer. Mais ma position est bizarre. On me demande mon avis sur des morceaux, alors que je suis un auditeur comme un autre ». n À l’heure où son label commence à acquérir une petite notoriété bien méritée, Yan ne prône pas les sorties à flux tendu. Cet Angevin avance au coup de cœur tout en gardant une ligne de conduite exigeante. « Le label n’est pas taillé pour le dancefloor. J’aime qu’il faille de la culture musicale pour apprécier le catalogue ». Cette philosophie ne cache pas un élitisme contentant trois pelés et un tondu. Car il faut être sacrément barré pour sortir une compilation dans laquelle on trouve aussi bien une relecture de La Soupe aux choux, La Boum ou Top Gun. n Pas de doute, ça va continuer de twister sur les planchers. Et pour longtemps ! n Niwouinwouin, Catastrophe (Ego Twister Records). 45 tours disponible dès le 15 décembre. Edmond Leprince, le 5 décembre, L’Okapi, Angers. Le 11 décembre, Salle des Capucins, Angers www.egotwister.com

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OPHÉLIE JAËSAN

La jeune femme d’à côté texte /Arnaud Bénureau

photo / Tangui Jossic pour Kostar

Mariée à un Dj, éditée chez Actes Sud, mère de famille et écrivain, la jeune Nantaise Ophélie Jaësan, 31 ans, a décidé de mettre de la techno dans ses mots, de présenter La Villa Médicis et de réfléchir à comment faire de la littérature aujourd’hui. « Si tu écris un roman, je te le publie ». Le défi est lancé en 2005 par Hubert Nyssen, fondateur des éditions Actes Sud qui ont, entre autres, révélé Paul Auster, Nancy Huston et touché le jackpot avec Millénium. « Après un long échange de mails, je le rencontre en Arles. Nous n’étions pas d’accord sur la littérature. Je suis tombée sur quelqu’un de fin, d’ouvert et qui a dû voir chez moi quelque chose que je n’avais pas vu ». Pourtant, celle qui a baigné dans la techno hardcore ne relève pas le défi immédiatement. « Ça me gonflait d’écrire un roman ». Et puis, à cette époque, la Nantaise est traversée par la poésie. Avec son recueil La mer remblayée par le fracas des hommes (Cheyene éditeur), elle reçoit le Prix de Poésie Bleustein-Blanchet. n À l’écouter, Ophélie Jaësan donne l’impression d’être un ricochet ayant décidé de s’inscrire dans un mouvement perpétuel. Des études d’archi, de design, de scénario, les Cours Simon, l’écriture d’une pièce (Née trouée) présentée en Avignon en 2006, de la photo, de la danse… « Je m’ennuie hyper vite ». Finalement, elle répond au défi lancé par Nyssen. n En 2008, Actes Sud publie Le PA G E 0 3 6

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Pouvoir des écorces. « Il est passé inaperçu. Je pensais être un génie et en vendre des milliers. Ça n’a pas du tout été le cas ». Iceberg memories, disponible depuis novembre dans la collection Un endroit où aller, retrace, en cinquante pages, le destin de trois femmes prisonnières d’un passé argentin trouble et violent et offre à son auteur une reconnaissance à taille humaine ne la métamorphosant pas en freak hype. Non, Ophélie Jaësan reste troublante de simplicité. « Pour sortir du lot, il y a deux solutions : écrire un livre polémique ou un roman à la française de cinq cents pages, une fresque ultra référencée où tu parles de toi et de ta vie. Je n’arrive pas écrire ça. J’ai une vision plus petite de la littérature ». Une littérature de l’intervalle. Celle qui ne prend pas racines dans le comptoir du Flore. Mais cette littérature qui « laisse place au rêve et à l’imaginaire. Ce qui constitue quand même une bonne part de notre vie ». n Le 10 décembre à 19h, Ophélie Jaësan fait une lecture à la Librairie Vent d’Ouest, place du bon pasteur, Nantes. Iceberg memories (Actes Sud)

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THE PATRIOTIC Sunday Easy for him texte / Julien Coudreuse

photo / Fabien Proyart pour Kostar

À bientôt 27 ans, Éric Pasquereau pourrait changer la face du rock indé en France. Son album Characters, le deuxième enregistré sous patronyme The Patriotic Sunday, est en effet un puit sans fond d’imagination, qui gagne en épaisseur à mesure qu’on l’écoute. Rencontré à Nantes où il est né et réside aujourd’hui, de retour après plusieurs années passées enfant aux Etats-Unis, et des détours par Dijon et Paris, Éric Pasquereau (3e en partant de la gauche) nous accueille chez lui, avant de passer au lit avec ses trois collègues de boulot et néanmoins amis pour les besoins d’une séance photo. Simple et tranquille. n Il y a des gens comme ça... Vous leur mettez une guitare entre les mains, ils vous pondent un tube avec trois accords que vous connaissiez vous aussi pourtant ; vous leur demandez de chanter en anglais, ils le font sans accent ; vous leur présentez votre copine... euh, oui, non. Éric Pasquereau est de ces gens qu’on identifie à leur talent. Versant noise au sein du trio Papier Tigre, encensé en live et en divers endroits du monde pour l’exécution précise et énergique de morceaux sans une once de gras. Versant pop hybride avec The Patriotic Sunday, projet solo guitare/voix devenu combo à quatre avec ses deux Tigre et Jonathan “This Melodramatic Sauna” Seilman. n Les membres communs ne doivent pas masPA G E 0 3 9

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quer la différence majeure qui sépare les deux groupes : « Pour Patriotic Sunday, je suis seul à la base des morceaux, alors qu’avec Papier Tigre, on improvise tout ensemble. Pour Characters, je voulais juste que les musiciens que j’apprécie, et avec qui j’aime jouer, soient présents. » n Bosseur, passionné, un bon sens de la dérision, Eric Pasquereau suit sa ligne, sans se prendre la tête. Quoique. « On a enregistré Characters en trois semaines, durant l’été 2007, on a fini de le mixer en 2008, et il ne sort qu’aujourd’hui. On en a fait des tonnes. On a multiplié les prises, enregistré des parties live, rajouté des guitares, des claviers, des cordes, des cuivres, ... Ensuite, il a fallu sélectionner, et c’est là que le disque a pris beaucoup de temps à se faire ». n Le résultat, impressionnant, est un bouillon de culture musicale à l’image du garçon, qui baigne dedans depuis si longtemps qu’aujourd’hui la musique est son élément. n Characters (Collectif Effervescence / HipHipHip) www.myspace.com/thepatrioticsunday

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Claude Lévêque par Karl Lagerfeld PA G E 0 4 0

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Claude Levêque

Dans le silence ou dans leClaude bruit Lévêque par

Après avoir représenté la France à la biennale de Venise 2009, l’artiste Claude Levêque offre en exclusivité à Kostar une balade à l’intérieur de son installation Dans le silence ou dans le bruit, pour la Triennale 2009 d’Echig-Tsumari au Japon. TEXTE / Christophe Cesbron

photos portefeuille / Claude Lévêque

L’installation de Claude Lévêque pour la Triennale 2009 d’Echig-Tsumari au Japon ressemble à une parcelle de rêve. Promenade incroyablement poétique et douce d’un jeune garçon traversant l’espace fantomatique de la maison, tel un flux, un mouvement d’air sonore et lumineux… n Les dispositifs de Claude Lévêque se construisent comme des récits, plongeant le spectateur dans une expérience physique et psychologique souvent forte, faisant entrer en résonance un lieu (celui de l’exposition), un corps (celui du spectateur), des éléments visuels et sonores, des strates d’histoires. Et à chaque fois quelque chose s’opère, quelque chose se tend et vibre. n Quand on met en parallèle Le Grand PA G E 0 4 1 PA G E 0 4 1

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soir (proposition noire, dure et aliénante qu’il a fait dans le pavillon français pour la biennale de Venise) et Dans le silence ou dans le bruit, on saisit les deux pôles qui le traversent et qui nous traversent tous. Il y a chez Claude Lévêque une capacité de passer soudainement de la brutalité à la douceur, de la douleur à l’euphorie. Il y a chez Claude Lévêque quelque chose du Caravage : le rire et la violence du voyou, la science de celui qui donne au réel tension, magie, poésie… n www.claudeleveque.com Parmi les nombreuses interventions de Claude Lévêque programmées en 2010, on le retrouvera à la Biennale de Rennes du 30 avril au 18 juillet.

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Dans le silence ou dans le bruit, 2009

Installation in situ, Kiriyama house, Echigo-Tsumari Triennale 2009, Japon Le RDC de la maison est assombri de telle sorte qu’on ne puisse rien voir à l’extérieur. Une roche volcanique incandescente est posée au sol à proximité du kotatsu (table chauffante). Elle s’embrase et refroidi. n À l’étage une partie des ouvertures offrent un point de vue plongeant vers le dehors. Dans le grenier 7 wakus (matériel pour semer le riz dans les rizières, resté dans le grenier), sont suspendus à la charpente. Ils se balancent et tournent sur eux-mêmes. Des impacts discontinus de lumière bleue ciblent les wakus au rythme d’un son de balles les frappant, comme dans un jeu de massacre. Les vitres des fenêtres, peintes grossièrement en noir, brouillent le paysage. n Dans les deux chambres en contrebas du grenier, visible du haut de l’escalier, un paravent circulaire percé de meurtrières d’où s’échappe de la brume, annonce le soleil levant. n Au centre de la dernière chambre, donnant sur le petit cimetière, un cercle de feu se dédouble au sol et sur les vitres. n J’ai prélevé aussi bien des éléments matériels marquant l’activité de la maison que composé avec ceux du paysage et des éléments géologiques du Japon. La découverte de la région autour de Kiriyama est propice à un voyage dans le temps entre la période Edo et le Tokyo Hight tech. n Claude Lévêque


Photographies Claude Lévêque Modèle Atsuki Hayashi © Claude Lévêque ADAGP Courtesy the artist and kamel mennour, Paris www.claudeleveq ue.com


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FRÉDÉRIC BEIGBEDER

« Tout ce qu’on écrit sur moi est vrai » interview / Arnaud Bénureau

photo / Philippe Millet pour Kostar

En cette fin d’après-midi, Frédéric Beigbeder veut « grappiller quelques minutes de sommeil en plus ». La veille, le Prix Renaudot 2009 pour son autobiographique Un roman français et le lauréat de l’unique Prix Vendée pour Vacances dans le coma, en 1994, n’avait pas beaucoup dormi. “L’ermite mondain” nous accordera finalement près d’une heure d’entretien. Vous souvenez-vous de votre première rencontre avec le monde de la nuit ? n À 13 ans, mon père m’emmènechez Castel. Les femmes sont étincelantes. On écoute de la musique très fort. Tout le monde rit. Il y a ces bruits de glaçons qui teintent dans les verres à whisky. Je me suis immédiatement dit : « c’est là que je veux être ! ». Ce monde était merveilleux, lumineux. Est-ce toujours le cas ? n Oui. Ce monde est aussi merveilleux aujourd’hui qu’hier. Vos nuits seraient-elles donc plus belles que nos jours ? n Je n’en sais rien. C’est glauque aussi. Mais la nuit est ma principale PA G E 0 5 3

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addiction. C’est sans doute puéril. Je demande pardon à tous ceux que ça choque. Je suis absolument désolé. Pour autant, je continue de penser, comme dit Antoine Blondin, que je ne me sens chez moi que dehors. Lorsque vous rentrez de soirée, est-ce difficile de vous retrouver seul ? n J’adore ça. C’est là où je suis vraiment schizo. J’aime voir du monde la nuit, de la lumière, des filles, des copains… Mais la journée, j’aime bien être seul avec mes livres. J’ai écrit un livre qui s’appelle L’Égoïste romantique. Aujourd’hui, je dirais plutôt que je suis un ermite mondain. C’est-à-dire que je suis un ermite toute la journée et le soir, je deviens un animal sociable.

« La question est de savoir si je suis un produit manufacturé de grande consommation ou un produit de luxe »

Vous citez Blondin, vous avez publié Guillaume Dustan, vous écrivez dans Voici… Cela fait-il de vous un homme moderne ? n Un honnête homme plutôt. L’honnête homme doit pouvoir s’adapter à différents environnements. Je ne vais pas refuser d’être présent dans un média de masse. Dans un récent Voici, j’ai chroniqué le livre de Nathalie Rheims sur Claude Berri. La dernière phrase du livre m’a fait chialer : « Écrire sur ta mort, c’est comme écrire après la mienne ». Est-ce que vous pensez que c’est se galvauder que de pouvoir défendre la littérature dans un journal qui est tiré à 500 000 exemplaires ? Je trouve que j’ai beaucoup de chance. Vous parlez de chance. Mais avez-vous des regrets ? n Plein. Je m’en nourris. C’est mon carburant. Si je n’avais pas de regrets, je n’écrirais pas. Quel est le plus gros malentendu autour de votre personne que vous souhaiteriez effacer ? n Aucun. Tout ce qu’on écrit sur moi est vrai. C’est ça qui est dingue. Qu’on dise que je suis une tête à claques parisianiste noctambule, c’est vrai. Quand on écrit que je suis un écrivain sensible, tendre et fragile, c’est vrai aussi. Tout est vrai.

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En multipliant vos champs d’action, n’avez-vous quand même pas peur de devenir une marque ? n Il y a des marques qui sont porteuses, non ? La question est de savoir si je suis un produit manufacturé de grande consommation ou un produit de luxe. Je préfèrerais un produit de luxe. Vous avez participé à la campagne des Galeries Lafayette. Dans ce cas-là, vous vous considérez comme un produit de luxe… n Ah non ! Là, je me considère comme un top modèle. Je me suis toujours trouvé moche. Voilà pourquoi j’ai tout de suite accepté de poser comme mannequin. C’était une telle revanche, une telle promotion sociale. Je ne pouvais pas refuser. Parallèlement à vos activités médiatiquement visibles, vous avez également créé la revue Bordel. Est-ce important pour vous de participer à l’underground ? n J’ai aussi monté les revues NRV et Généreux. Ça s’est toujours planté. Je faisais des journaux comme le vôtre. Ça me paraît être nécessaire. Il faut que ça existe. Quant à Bordel, je continue à écrire dedans. Dans le dernier numéro, j’ai fait un texte sur le Brat Pack, la bande des écrivains new-yorkais des années 80 : Breat Easton Ellis, Tama Janowitz… Etes-vous toujours autant fasciné par Bret Easton Ellis ? n Je crois qu’avec Jay McInerney, il a inventé cette littérature de la cocaïne, cette littérature du vide hystérique. D’une certaine façon, il n’a pas seulement inventé cette littérature, mais un mode de vie qui continue d’influencer la planète. On constate que les écrivains ont encore une importance. Beaucoup de jeunes veulent vivre comme les personnages de Bret Easton Ellis dans Moins que zéro. À l’instar de Bret Easton Ellis, vous avez également créé votre double dans 99 Francs : Octave Parango. Comment expliquez-vous la confusion des genres, entre fiction et réalité, que ce double peut provoquer ? n C’est amusant de créer un personnage qui vous ressemble. Il permet au lecteur d’avoir envie de lire par voyeurisme et à l’auteur de se travestir, de s’amuser avec son image. Philip Roth a fait ça avec Nathan Zuckerman. Bukowski avait Chinaski. Beaucoup d’auteurs que j’aime avaient leur double.

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• BALTIMORE / Le Samouraï (D.R)

J E A N - P I E R R E M E LV I L L E KAREL ZEMAN G U I L L A U M E D E PA R D I E U LA PEUR AU CINÉMA ECOLES TURQUES LECTURES DE SCÉNARIOS 100 PREMIERS FILMS EUROPÉENS

22 e EDITION

22 • 31 JANVIER 2010

EUROPEAN FIRST FILM FESTIVAL

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En apprenant que Jean Dujardin va incarner Parango dans l’adaptation de 99 Francs au cinéma, comment avez-vous réagi ? n Je suis flatté. Il a en fin de comptes très bien imité l’espèce de connard que j’étais à l’époque. Êtes-vous toujours un connard ? n Non, maintenant je suis une personne âgée, plutôt raisonnable et nettement plus chiante qu’à l’époque. Récemment, j’ai fait une dédicace à Lyon. Toute une bande de mecs chevelus est arrivée. Ils m’ont dit : « nous sommes des Octave ». Ils avaient créé une agence de pub qui s’appelle Octave. Ils s’habillaient comme lui. Là, ça devient délirant. Il y aura bientôt un look Octave. Avec les lunettes que je portais à l’époque.

« Peut-être faudrait-il que je me mette à l’homosexualité vers la fin de mes jours. Je crois que c’est un truc très fréquent chez les écrivains. »

Votre double et vous seriez donc des modèles… n Si ces gens-là lisaient attentivement mes livres, ils se rendraient compte qu’en général les personnages meurent à la fin. Soit d’une overdose, soit d’un suicide. Ils ne devraient donc pas avoir envie de ressembler à mes héros. Je ne pense pas qu’il soit souhaitable pour la jeunesse d’aujourd’hui de ressembler à Octave. Vous parlez de jeunesse. Mais comment vous voyez-vous vieillir ? n J’ai une fille qui a dix ans. Déjà, si je peux, je vais essayer de réussir à ne pas trop la traumatiser. Je vais essayer de faire en sorte qu’elle devienne une adulte équilibrée. C’est un boulot qui va me prendre mes dix prochaines années. Ensuite, comment je vais finir ? Probablement en vieux notable des lettres. Peut-être faudrait-il que je me mette à l’homosexualité vers la fin de mes jours. Je crois que c’est un truc très fréquent chez les écrivains.

Vous êtes journaliste, écrivain, noctambule, critique… Arrivez-vous à trouver du temps pour vous ? n Lire un livre, c’est mon boulot. Aller au cinéma, c’est devenu mon boulot. Même faire la fête, c’est un peu mon boulot. Donc ce qui est génial et en même temps un peu triste, c’est que je n’ai pas de temps pour moi. Même si je conçois que cela soit difficile à comprendre. Lire un livre sans raison, ça ne m’arrive presque plus. Je lis un livre en pensant à ce que je vais en dire, en prenant des notes pour un article futur. Quelle est la plus belle critique que vous ayez pu lire sur votre dernier livre, Un roman français ? n Michel Houellebecq a écrit un texte absolument bouleversant. Malheureusement, il l’a donné à un journal qui n’est jamais sorti. Il parle notamment de l’épilogue d’une façon très émue. Il préfère les passages sur mon enfance, aux passages sur la garde à vue dont il dit que ça ne l’intéresse pas. Et il a peut-être raison. Justement, cette garde à vue qui fait suite à votre interpellation pour possession de cocaïne est le point de départ d’Un roman français. Avec le recul, quel souvenir gardez-vous de cet épisode ? n Mais, vous avez lu mon livre ? Oui… n Je ne peux pas répondre à votre question car je vais dire des choses moins précises. Ma réponse tient en 280 pages et a pris deux ans de ma vie. Pensez-vous déjà à votre prochain livre ? n Je suis totalement vidé. C’est pour ça qu’en ce moment, je sors beaucoup. Je m’étourdis un peu car je suis comme une femme qui vient d’accoucher : soulagé, mais un peu déprimé. n Un roman français (Grasset)

Pour rebondir sur cette dernière remarque. Qu’est-ce qui vous fascine chez les femmes ? n Elles sont tellement incompréhensibles, tellement loin de ce qu’est un homme. Ce sont des extra-terrestres. Je trouve passionnant d’explorer ce sexe mystérieux. PA G E 0 5 6

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du mardi au dimanche de 10h à 18h

02 41 05 38 01

www.musees.angers.fr

Mariana Russell, dit Bacchus indien, vers 1888 ? Paris, musée Rodin © musée Rodin



KITSUNÉ

« Nous n’inventons rien du tout » interview / reynald ferri

photo / Hiromix

Depuis 2002, Kitsuné développe un label et une ligne de vêtements et s’envisage comme l’échelle de Richter des tendances. Rencontre avec Gildas qui dirige avec Masaya une marque en phase avec son époque. Comment avez-vous rencontré Masaya ? n On se connaît depuis longtemps. Il y a quinze ans, je tenais Street Sounds, un shop de vinyles indé. Il y passait. L’aventure Kitsuné a-t-elle commencé dans votre boutique de disques ? n J’ai un peu lâché ma petite boutique. Et je suis parti travaillé avec Daft Punk. On allait souvent au Japon pour le projet Interstella 5555. Masaya était avec nous. Il était très bon en français et en japonais. Pour communiquer, c’était plus simple. C’est là que nous avons commencé à nous dire qu’il y avait de la matière et un public pour une structure alternative comme Kitsuné. Quelle est votre philosophie ? n D’abord, nous faire plaisir. Notre ligne, ce sont surtout des vêtements que nous avons envie de porter. Après, nous sommes contents que ça fasse plaisir à d’autres. Notre idée est d’aller à la rencontre des gens. Pensez-vous être prescripteurs de tendances ? n Je n’aurais pas la prétention de dire ça. Certains s’inspirent de Kitsuné. D’autres nous suivent. Mais la grande différence, c’est que nous sommes dans une vraie démarche. Nos vêtements ne sont pas le marchandising du label. Et inversement, le label n’est pas un accessoire pour Kitsuné vêtements. PA G E 0 5 9

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Comment définiriez-vous votre ligne de vêtements ? n Nous ne sommes pas dans la tendance. Il ne s’agit pas d’une mode de créateur. Nous n’inventons rien du tout. Nos collections sont faites pour être portées tous les jours. Ne trouvez-vous pas paradoxal de ne pas vous proclamer tendance ? n Je sais bien que certains trouvent ça cool et tendance de porter du Kitsuné. Pour autant, notre ambition est d’avoir une histoire avec un fabricant et son savoir-faire. Nos pièces sont très simples. Comme nos chemises un peu Oxford ou notre cardigan fabriqué à Quimper. Évidemment, ça coûte un peu plus cher. Mais lorsque quelqu’un achète un produit chez nous, il paie vraiment la valeur du produit en question. Entre guillemets, c’est notre façon d’être éco-friendly. Quel est le futur de la marque ? n Pour le label, avoir plus d’artistes sur la route. Sinon, nous allons ouvrir une Kistuné Boutique à Tokyo en septembre 2010. Et une à New York ensuite. n

Compilation Kitsuné Maison 8, disponible. Kitsuné Boutique, 52 rue Richelieu, Paris. www.kitsune.fr

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pierrick sorin

Présenté à Paris, New York, Londres, Tokyo, Buenos Aires, le travail du Nantais Pierrick Sorin est mondialement connu. Depuis novembre 2006, il nous raconte son quotidien de créateur. signé sorin, naturellement.

Photos / Pierrick Sorin et Karine Pain

Pierrick Sorin signera bientôt son premier spectacle personnel. Un one man show interprété par Nicolas Sansier, avec production d’images en direct. Le sujet : la création au quotidien dans l’atelier d’un vidéaste introverti et rongé par le doute. n N’est ce pas un peu vulgaire ? Je me pose cette question au sujet d’une scène que je viens d’écrire pour 22H13, spectacle que je suis en train de concevoir et dont la première aura lieu au Théâtre National de Toulouse en avril (des représentations sont également prévues en

je n’arrive pas à trancher cette question sur l’éventuelle vulgarité de la scène. mai à Angers, en juin à Paris et au mois d’octobre à Nantes, tout cela en 2010). n Donc, dans la scène 5 – celle qui me questionne – le personnage, un artiste-vidéaste, exprime son intention de réaliser une « œuvre interactive ». Le scénario indique, je cite : Pierre est seul dans son atelier. Il a l’air un peu gêné. Il s’adresse au public : « Euh… j’ai un projet… c’est un dispositif visuel destiné à être intégré dans une maison… j’ hésite un peu à en parler, parce que… euh… ça peut sembler un peu dégoûtant… euh… bon ben… en fait PA G E 0 6 1

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c’est des toilettes, enfin… une cuvette de toilette qui permet d’observer ses propres… défécations, sur un écran, en temps réel et… en relief… J’ai réalisé un prototype pour voir un peu ce que ça peut donner… » n Pierre s’approche d’une construction très sommaire, en bois, sorte de « chaise d’aisance » – ce que de vilains rustres nomment encore « chaise à trou ». n La lunette est située à une hauteur inhabituelle (plus de 80 ans s’abstenir). Deux caméras compactes, collées l’une à l’autre, sont fixées au niveau du sol, objectifs pointés vers le haut, en direction du trou. Elles sont protégées par une vitre inclinée. Deux mini-spots à cols de cygne sont également orientés vers l’orifice de la lunette. Devant la chaise est installé un large écran de projection. n Pierre se penche et regarde dans le « trou de la cuvette » : son visage apparaît, de face, sur l’écran. Grande image un peu dédoublée aux contours oscillant entre le rouge et le vert. Pierre fait un petit bonjour de la main vers les spectateurs qui comprennent alors que son visage est cadré en direct par les caméras. n Pierre baisse son pantalon, aussi discrètement qu’il peut et s’assoit sur la cuvette. Sur l’écran de projection : paire de fesses à l’antenne, lunaire et baignée d’ombre. Pierre sort de sa poche de chemise

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des lunettes 3D bicolores, encore appelées « lunettes anaglyphes », pourvues d’un filtre rouge pour un œil et d’un filtre cyan pour l’autre. Il les met sur son nez et fait signe aux spectateurs d’en faire autant avec les paires qui leur ont été distribuées à l’entrée de la salle. La lumière décline sur le plateau ; seuls brillent les spots à col de cygne éclairant le

je pourrais faire fabriquer des paires de lunettes en forme de mini-lunettes de toilette, avec couvercles amovibles pour que les âmes sensibles puissent occulter à leur vue ce qui va suivre... fessier. n Digression : j’interromps un instant cette citation car me vient une autre idée provoquée par l’homonymie entre lunette (de toilette) et lunettes (anaglyphes) : je pourrais faire fabriquer des paires de lunettes en forme de mini-lunettes de toilette, avec couvercles amovibles pour que les âmes sensibles puissent occulter à leur vue ce qui va suivre… n Apostrophe : Oh lecteur perspicace ! De ce récit, sûrement, tu devines la suite, mais c’est

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plus fort que moi, je ne puis m’empêcher de te la raconter… n Reprise de la citation scénaristique : Pierre, toujours assis : son anus se dilate et laisse échapper un bel étron. Vision simultanée et en relief sur le large écran. Les spectateurs voient le corps fécal s’échapper d’une pâle planète et fondre sur eux tel un vaisseau spatial informe et sombre… Des bras se lèvent ; on se protège ; comme de l’arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Noir sec sur l’ensemble de la scène tandis que le vaisseau se disloque mollement contre la vitre qui protège les caméras. n Bon. Tout ça, c’est dans mes rêves peut-être. Mes premiers essais en atelier, avec un faux étron pour l’instant, n’ont pas été très convaincants. Je ne maîtrise pas du tout la prise de vue stéréoscopique. Et puis je n’arrive pas à trancher cette question sur l’éventuelle vulgarité de la scène. Dans un sens, créer un dispositif qui permet de voir son propre corps en action tel qu’on ne le voit jamais, répond à une curiosité quasi-scientifique qui n’a que faire du jugement moral… En même temps, faire ça sur scène… je sais pas. Et l’acteur… aura-t-il envie ?… n n n

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La Nuit des rois

de William Shakespeare

Traduction Jean-Michel Déprats Mise en scène Jean-Louis Benoit PRODUCTION Théâtre National de Marseille La Criée. avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, D.R.A.C. et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur

www.legrandT.fr

02 51 88 25 25

Photo Antoine Benoit

Du mercredi 13 au jeudi 21 janvier 2010 - Le Grand T


les trans

la mémoire dans la peau par

Jean-Louis Brossard

Initié en 2008, le projet Mémoires de Trans nous plonge dans les archives du festival Rennais démarré il y a 30 ans. Cette année, pour fêter le retour des TransMusicales au Liberté, après 5 ans d’absence dus aux travaux de rénovation de la salle, le projecteur est braqué sur la période 1989-2003, durant laquelle pas moins de 371 artistes auront défilés dans ce lieu. En écho à ce dispositif, Kostar a demandé à Jean-Louis Brossard, programmateur et co-directeur du festival, de relier en images des artistes déjà passés aux Trans à d’autres programmés cette année. Revue d’effectif.

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31e Rencontres Trans Musicales, du 2 au 5 décembre, Rennes. www.lestrans.com

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Major Lazer

Diplo a un nouveau projet avec Switch, lui aussi aux Trans en 2008, qui s’appelle Major Lazer. Il y a un côté plus ragga, plus rock aussi, avec des sons de guitares presque rockabilly. C’est assez étonnant. On retrouve un peu ce côté ragga / dancehall chez Terry Lynn aussi, qui est jamaïcaine, et chez des artistes d’Amérique du Sud. Un son très en vogue en ce moment. n

© Swan

Le 4 décembre à 1h30, Parc Expo Hall 4.

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Diplo (2008)

Diplo est venu l’année dernière en DJ. C’est un des sets DJ que j’ai préférés, car lui au moins ne jouait pas les mêmes morceaux que les autres... Ni Mujava, ni The Proxy... C’était vraiment bien. n

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Sixto Rodriguez

DR / Courtesy of rodriguez

J’avais des albums de Sixto Rodriguez. J’ai le deuxième album en vinyle, le premier qui date du début des années 70 est pratiquement introuvable. J’ai une version Israélienne de ce disque, achetée il y a une quinzaine d’années. J’ai toujours été fan. C’est David Holmes, un DJ écossais que j’ai fait aux Trans, qui a remis Sugar Man au goût du jour en le mettant dans sa première compilation. On s’est mis à reparler de lui, ses albums ont été réédités. Cet été, je suis allé au festival Villette Sonique, et le lendemain, le lundi de Pentecôte, Sixto Rodriguez jouait au Nouveau Casino à Paris. J’y suis allé et j’ai trouvé ça formidable. Il est d’origine mexicaine, vit à Détroit, mais son groupe est composé de Suédois. Ce mec est incroyable. Bon il a 30 ans de plus que sur les photos, mais il dégage. Par contre, le pauvre, il devient aveugle, mais ses musiciens font très attention à lui. A la fin du concert, il était à la sortie de la salle pour serrer la main à tout le monde et dire merci. n Le 5 décembre à 21h30, Parc Expo Hall 3.

© Pierre iglésias

HIER

Moondog (1988)

Moondog, lui, était complètement aveugle. C’était un coup de cœur. J’avais énormément écouté son premier album paru fin 60’s début 70’s. A un moment, je me suis demandé s’il était toujours vivant. En me rencardant, j’ai su qu’il vivait en Allemagne. Je l’ai fait venir aux Trans. Il a fallu monter un orchestre, trouver quelqu’un pour le diriger. Moondog joue d’un énorme tambour, et de percussions qui sont des os humains. Car il a vécu chez les Indiens à une époque, quand il était gamin. C’est là qu’il est devenu aveugle d’ailleurs, en jouant avec des bâtons de dynamite, à l’âge de 11 ans. n PA G E 0 6 5

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The Politics

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J’ai découvert The Politics au festival Spot au Danemark. Ça se passe à Aarhus, deuxième vile du pays après Copenhague. Un peu comme Rennes, c’est une ville très étudiante, où il y a beaucoup de jeunes. The Politics n’était pas à l’affiche, il remplaçait un autre groupe qui s’était désisté. On était une cinquantaine de personnes, il jouait sur une toute petite scène. En trio : guitare, batterie, chant. Atomique ! J’avais l’impression de voir le premier concert des Beastie Boys. Le chanteur a une énergie incroyable, et il sait vraiment écrire des chansons. Il y a des tubes imparables. C’est très funky, il y a beaucoup de mélodies. Ils ont une gueule, ils ont tout. Ils viennent d’ailleurs de signer sur le label Atlantic aux EtatsUnis, ce qui n’est pas rien. n Le 5 décembre à 2h15, Parc Expo Hall 4.

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Beastie Boys (2004)

© Nicolas joubard

J’étais super content que leur manager accepte l’invitation que je leur faisais. Car ce ne sont pas les agents français ou anglais qui m’ont aidé sur ce coup. C’est vraiment grâce à lui, également manager de Nirvana, de Beck, et qui donc connaissait bien les Trans, que ça s’est fait. Ceci dit, pendant le concert, j’étais devant Sunday Drivers que j’aimais beaucoup, et qui flippaient complètement de jouer au même moment que le groupe le plus attendu de la soirée. J’ai vu un morceau des Beastie Boys. Mais j’avais eu trois occasions de les voir avant. n

demain An Experiment on a Bird in the Air Pump

J’ai vu le groupe en live à Brighton. Il s’agit d’un trio de filles, deux basses et un tome basse. J’étais scotché au mur tellement c’était puissant. C’est vraiment une expérience à ne pas rater. Il y a un 45 tours pas super produit qui se balade. Les titres sont sympas, mais c’est très brut. C’est vraiment un groupe à découvrir en live. n Le 3 décembre à 1h45, Le Liberté.

DR

C’était un trio - guitare, basse, batterie absolument incroyable. Un de mes groupes préférés de toutes les Trans. Il faut toujours écouter I can’t live without my radio, un morceau de LL Cool J repris par World Dom, qui est un des plus grands morceaux de hip hop. Avec du bruit blanc, un son de guitare exceptionnel. Ils ont fait trois albums quand même, avant de se séparer. Je me rappellerai toujours du chanteur habillé en guenilles. Les mecs étaient fringués comme des clochards. n

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K O S TA R

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HIER World Domination Enterprises (1988)


demain

Beast

Beast est le projet de notre amie Betty Bonifassi, qui était la chanteuse de Champion, déjà accueilli aux Transmusicales. Il y avait une soirée organisée par des Canadiens à Brighton. Quatre groupes présentés, dont Beast, qui m’a séduit. C’est très différent de Champion, mais on reconnaît très bien sa voix. Et elle a une présence scénique forte. n

© Nicolas joubard

Le jeudi 3 décembre à 22h45, Le Liberté.

HIER

Champion (2005)

DR

Je garde un souvenir énorme du concert de Champion aux Trans. Il était 5h du matin, tout le monde dansait. Public, techniciens, musiciens, tout le monde était à donf’. C’était extraordinaire, un très grand moment. n

demain

VV Brown

J’ai découvert VV Brown à Manchester en octobre 2008, au festival In the City. Son groupe à l’époque n’était pas très convaincant, mais la fille a une présence absolument fabuleuse. J’ai discuté avec elle, pour savoir ce qu’elle comptait faire après. Elle n’était pas signé ni rien. C’est vraiment une belle personne, ouverte à différents styles de musique, rock, blues, soul... L’album est super, mais il ne sortira que l’année prochaine. n

© bruno chiron

© bruno chiron

Le jeudi 3 décembre à 22h, Le Liberté.

HIER Macy Gray (1999) ou Leela James (2003)

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K O S TA R

DR

VV Brown me rappelle Leela James pour son côté rock. Mais on peut la rapprocher de Macy Gray pour l’éclectisme de sa musique. n sa i so n 0 4 / N U M É R O 1 8

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Anvers Luxe, gloire et beauté

Delvaux, 180 ans de luxe belge, jusqu’au 21 février au Momu, Nationalestraat 28, Anvers. Info : www.momu.be K O S TA R

Rome n’est pas seulement la ville du Vatican. On y retrouve une remarquable exposition de l’œuvre d’Alexandre Calder. Du sculpteur, on connaît les mobiles mais beaucoup moins les sculptures, plus modestes, et dont certaines remontent à l’enfance. Le travail de Calder enthousiasma André Breton et Marcel Duchamp. Aux côtés d’un énorme mobile noir et blanc, suspendu dans le hall du palais des expositions, on retrouve (évidemment) Romulus et Remus, une œuvre en fil de fer, propriété du Guggenheim de New York. À travers de nombreux dessins et croquis, l’expo donne la mesure de la diversité de l’œuvre de Calder. n Calder, jusqu’au 14 février, Palazzo delle Exposizioni, via Nationale, Rome. Info : www.palazzoesposizioni.it

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Paul Nougé / La jongleuse

Rome Calder éternel

Anvers n’est pas seulement la ville des diamantaires. Le MoMu (comme Mode Museum) présente une expo qui retrace l’histoire de la plus ancienne maroquinerie belge. n Créée en 1829, la maison Delvaux est, depuis toujours, le fournisseur agréé de la famille royale et a pignon sur la galerie de la reine à Bruxelles et dans les grandes capitales. Delvaux, dont Véronique Branquinho assure la direction artistique, a su évoluer et coller aux tendances de la mode sans renier une solide tradition de qualité et de luxe. Pas étonnant de retrouver cette institution belge au musée de la mode. n

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Paris Le choc des photos

Paris n’est pas seulement la ville du french cancan. Le Centre Pompidou présente un remarquable parcours dans l’univers de la photo surréaliste. Man Ray, bien sûr, Claude Cahun, Hans Bellmer, Maurice Tabard, Raoul Ubac… sont au rendezvous. Mais à côté de ces photos, on trouve également des collages (jamais exposés) d’Eluard, Breton ou Artaud. Au fil des neuf salles, on plonge ainsi dans un monde de subversion par l’image. On peut aussi découvrir quelques courts métrages de Buñuel, Man Ray ou Germaine Dulac pour aller au-delà du poids des mots. n La subversion des images, jusqu’au 11 janvier, au Centre Pompidou, Paris. Info : www.centrepompidou.fr

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Rotterdam Hopper à bon port

Difficile d’échapper à Edward Hopper. Après Londres et avant Lausanne, le voilà en même temps à Rotterdam et Milan. Au Kunsthal de Rotterdam, huit toiles, dont la célèbre South Carolina morning. L’œuvre du peintre américain est confrontée à celle de ses contemporains. Avec au total plus de 90 toiles, photos, dessins et sculptures, c’est sans doute la plus grande expo montée sur l’art américain du début du XXe siècle. L’artiste, disparu en 1967, est également présent à Milan ou quelque 160 œuvres sont exposées, révélant un univers de solitude et de désolation. n Edward Hopper, jusqu’au 17 janvier, Kunsthal, Westzeedijk 341, Rotterdam. Info : www.kunsthal. nl et jusqu’au 31 janvier, Palazzo Reale, Piazza Duomo, Milan. Info : www.comune.milano. it/palazzoreale


Julien par Gildas Raffenel au showroom art broc concept design (35) _total look _PAUL SMITH

dĂŠcembre 2009 janvier 2010


THÉÂTRE La nuit leur appartient Pratiquement la dernière comédie de Shakespeare. Une histoire d’amour où la femme n’est pas toujours celle que l’on croit. C’est Jean-Louis Benoît qui met en scène cette « comédie solaire et brillante ». Comme toujours, dans le théâtre shakespearien, les intrigues se croisent sous le regard, ici, du fou « le plus énigmatique et le plus beau » du théâtre. Il jette sur la société qui l’entoure un regard (celui de l’auteur ?) à la fois bienveillant et terrible. La Nuit des rois ? Une fantaisie assez délirante dans un décor plus aristocratique que baroque. n La Nuit des rois, du 9 au 12 décembre, Le Quai, Angers. du 13 au 21 janvier, le Grand T, Nantes.

OLIVIER DUBOIS / FLASH DANSE

la révolutio n flash dans e

« La création, dernier lieu de résistance » interview / Marion Banchais

À l’occasion du festival Flash Danse, rendez-vous biennal du TU-Nantes consacré à la danse, le chorégraphe Olivier Dubois qui, pour la saison 2010/2011, sera artiste associé au lieu unique, y présente sa dernière création Révolution. Quel est le point de départ de votre création ? n Cette pièce met en scène treize femmes qui, mettant leur corps au service de l’œuvre, se transforment en véritable “masse ouvrière”, à son service. J’ai intitulé cette pièce Révolution car la création reste, à mon sens, le dernier lieu de résistance. Elle illustre le recommencement perpétuel, la réorganisation du monde sur l’axe rotatif, c’est une sorte de révolution copernicienne. Peut-on parler de pièce politique ? n C’est une prise de parole, un acte de résistance. Je considère que la création ne peut être autrement que politique.

Pourquoi avoir choisi le Boléro de Ravel comme bande son ? n Non pas pour sa mélodie, mais pour son rythme entêtant. La fin de ce morceau est évidente, mais il nous emmène jusqu’au bout de cette marche incessante. À l’image des mères argentines tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sur la place de mai, où elles remontent symboliquement le temps pour critiquer l’impunité des militaires responsables de la mort de leurs enfants. n

Flash Danse, du 18 au 22 janvier, TU-Nantes et Studio Théâtre, Nantes.

THÉÂTRE Back in USSR Après Tchekhov, Gorki. Éric Lacascade aurait du mal à cacher un penchant pour le théâtre russe. Le metteur en scène reprend donc une pièce assez peu jouée en France. Lacascade travaille avec une équipe de comédiens aussi fous de théâtre que lui. Entre amours difficiles et idéaux reniés, Les Estivants, c’est en filigrane un monde en train de se défaire et le rêve d’un monde autrement fait. Gorki écrit cette pièce en 1905 au lendemain du dimanche rouge… « Contrairement à Tchekhov, Gorki nous offre des personnages terriblement actifs. On n’est plus dans La Cerisaie. On est deux ans après et c’est déjà l’apocalypse ». n Les Estivants, du 12 au 23 janvier, Le TNB, Rennes.

© Martin Argyroglo Callias Bey

Jumeaux, Salomon DeBray © DR

spectacle vivant


Pour tous les 15-19 ans et tous les lycéens quel que soit leur âge !


spectacle vivant

© Jean D.

allemagne année 010

YVON LAPOUS / LES LARMES AMÈRES DE PETRA VON KANT

« Entre Marivaux et Ibsen... » DANSE HIP HOP

interview / Vincent braud

Pourquoi le Brésil ? Passionné par les danses urbaine depuis l’enfance, Bruno Beltrao (même pas 30 ans !) compte déjà plus d’une décennie de création. Au sortir de l’adolescence, il fonde sa compagnie : Grupo de rua. Aujourd’hui, le chorégraphe présente H3. Après H2, cette nouvelle “hypothèse en mouvement” est une brillante réflexion dansée sur le hip hop. Neuf danseurs, assis, débout, immobiles ou en mouvement se croisent et agencent de multiples figures. n H3, les 15 et 16 décembre, lieu unique, nantes.

On l’avait quitté avec Blier, on le retrouve avec Fassbinder. Aucun rapport entre Buffet froid et Les larmes amères de Petra von Kant, sinon… Yvon Lapous. Le metteur en scène avoue se contenter de porter au théâtre des textes qui lui plaisent. Pourquoi ce texte de Fassbinder ? n Et pourquoi pas ? Le choix d’un texte, c’est toujours un abîme. Le fait du hasard souvent. J’avais trouvé ce texte, j’ignorais que Fassbinder en avait fait un film, je l’ai fait lire à Marylin Leray… et voilà ! C’est une histoire de femmes et une histoire d’amour… n C’est d’abord une femme qui a réussi et qui se sépare de son mari. Et puis, il y a l’amour entre femmes. Et ce n’est pas simple non plus. Ce n’est pas un texte sur l’homosexualité. Pour Fassbinder, l’amour fonctionne sur un rapport de force. Celui ou celle qui est aimé(e) prend souvent le pouvoir.

les 17 et 18 décembre, CNDC, Angers.

Pas vraiment optimiste tout ça ? n Fassbinder a écrit ce texte très jeune. Le film est sorti aux débuts des années 70. On retrouve une certaine radicalité de l’époque sans doute et puis cette façon de souffler le chaud et le froid. On navigue entre Marivaux et Ibsen. Et ces femmes au bord de la crise de nerfs, pas trop difficile à contrôler ? n Le théâtre, ce n’est pas un travail perso. C’est une équipe, un travail d’échange. En même temps, il faut être à l’écoute de l’autre et du texte. Le défi du théâtre, c’est donner à entendre l’intelligence d’un texte. n Les larmes amères de Petra von Kant, du 20 janvier au 4 février, La chapelle du Grand T, Nantes.

© Nicolas Joubard

THÉÂTRE / CONTE À l’heure du dodo Y a-t-il un avenir pour les gentils ? Yannick Jaulin pose la question et ça lui va bien, même si on craint un peu la réponse... Création en trois actes (13 janvier, 5 mars et 8 avril) accueillie par le Centre culturel de Cesson-Sévigné, les Ateliers du Dodo, du nom de cet oiseau disparu trop vite parce que probablement trop gentil, aborderont des thèmes chers à l’artiste, dont celui-ci. « À chaque fois, ces rencontres marqueront la fin d’une période de travail. Une façon pour moi d’expérimenter devant les gens les nouvelles parties écrites du spectacle et interroger certaines thématiques (gentillesse, biodiversité) en invitant des psychiatres, des universitaires... » Au terme de ce cycle, Yannick Jaulin créera son nouveau spectacle, qu’il présentera fin 2010. n Les Ateliers du Dodo, le 13 janvier, Centre culturel, Cesson-Sévigné.


spectacle vivant STÉPHANIE D’OUSTRAC / LA PÉRICHOLE

« La légèreté est un plaisir » interview / Vincent braud

Bousculée, débordée et… disponible. Elle est comme ça, Stéphanie d’Oustrac ! La célèbre mezzo s’est posée à 40 kilomètres de Rennes où elle a vécu ses années collège. La Périchole, nouvelle production Angers Nantes Opéra et Opéra de Rennes, elle la jouera (presque) à domicile.

THÉÂTRE

mezzo forte

Rennes, pour vous, ce sont des souvenirs d’enfance ? n Pas seulement. Bien sûr, j’y ai vécu mon enfance et mon adolescence. C’est là que je me suis cherchée dans le chant mais aussi le théâtre. Et puis, ce fut le Conservatoire national de Lyon. On vous connaît surtout pour vos prestations dans le répertoire baroque… n Ce n’était pas un choix au départ. C’est vrai qu’il y a eu ce rôle de Médée au Festival d’Ambronay et ma rencontre avec William Christie et que ce répertoire m’a offert de superbes rôles de tragédienne. Avec La Périchole et Offenbach, on s’éloigne de Lully, Purcell ou Monteverdi… n C’est, disons, plus léger. Mais la légèreté est un plaisir. Dans La Périchole, il y a une sensibilité et une fragilité qui me touchent.

Il y a aussi beaucoup de sensualité. C’est un mot qu’on retrouve souvent quand on parle de vous… n Je fais ce que le personnage me demande avec ce que je suis. Ce n’est pas désagréable de jouer la séduction. Dans La Périchole, tous les rôles demandent une grande force physique. C’est vrai pour moi mais aussi pour Martial Defontaine ou Franck Leguérinel. Et c’est aussi ce que le public attend.

La Périchole, les 11, 13, 15, 17 et 19 décembre, Théâtre Graslin, Nantes. les 29 et 31 décembre, 1er, 3 et 5 janvier, Opéra de Rennes. les 13, 15 et 17 janvier, Le Quai, Angers.

On est les champions ! La Compagnie 26 000 Couverts a lancé voilà quelques années les premiers championnats de France de n’importe quoi. Passé par Rennes en 2003, le spectacle revient pour cinq ultimes représentations dans le cadre de Réveillonsnous !, déclinaison hivernale des Tombées de la Nuit. Les épreuves, « absurdes, poétiques ou burlesques », vont du « lancé de sapins de Noël à la descente en kayak sur mobilier, et de la natation synchronisée sans eau au ski de fond en salle ». On en passe, et des pires. Les 17 comédiens cascadeurs sont fin prêts pour finir en chair à pâté. n Le dernier championnat de France de n’importe quoi, du 27 au 31 décembre, Salle Colette Besson, Rennes.

kostar # 19 (février/mars 2010) sortira le 10 février Concerts, spectacles, soirées, expos, salons, ouvertures et actus des boutiques, bars, restaurants… envoyez-nous vos infos pour le guide dès que possible et au plus tard le 28 janvier 2010 Julien par Gildas Raffenel design (35) au showroom art broc concept _total look _PAUL SMITH

décembre 2009 janvier 2010

redaction@kostar.fr


spectacle vivant

APÉRO POÉTIQUE Double messieurs Premier rendez-vous d’un parcours de trois soirées lectures, concerts et créations originales, en compagnie des artistes de la compagnie L’unijambiste (André Markowicz, Olivier Mellano, Robert le Magnifique, Vincent Mourlon…), qui mêle les mots aux notes, les voix aux sons et bouscule les frontières et les genres. André Markowicz livre des extraits de son premier recueil de poèmes non traduits Figures, accompagné à la guitare par Olivier Mellano. n André Markowicz et Olivier Mellano, le 17 décembre, Le Triangle, Rennes.

© lionelSamain

Olivier Mellano © Richard Dumas

sur la brèche

MATHIAS DELPLANQUE

« Les musiques électroniques basculeront dans le champ des musiques traditionnelles » interview / Marion Banchais

Dans le cadre de Brèches, festival dédié aux musiciens traditionnels défricheurs, l’homme machine Mathias Delplanque rencontre le flûtiste déjanté Jean-Luc Thomas. Quel chemin avez-vous parcouru jusqu’à la musique électro ? n Je suis venu à la musique par l’électronique, avec la volonté de travailler d’abord et avant tout le son, afin de créer des espaces sonores plus complexes que ne me le permettait la musique instrumentale. Néanmoins, au gré des rencontres et collaborations, ma pratique s’est progressivement ouverte au jeu instrumental. Quelle forme prendra votre rencontre avec Jean-Luc Thomas ? n J’ai été saisi par la richesse et la pertinence de son propos musical qui n’est pas si éloigné de ce que je fais (répétition de motifs, mises en boucles). Malgré les différences de nos instruments, nous travaillons de manière à ce qu’aucun des deux ne “dirige” l’autre, et qu’ils soient en constante interaction.

Notre projet repose sur des structures écrites et des formes programmées, mais laisse une place primordiale à l’improvisation, au hasard, voire aux accidents. Quel regard portez-vous sur les musiques traditionnelles en général ? n Les musiques électroniques basculeront un jour ou l’autre dans le champ des musiques traditionnelles. Ma musique est nourrie depuis le début de formes extrêmement diverses qui vont du chant soufi à la musique concrète en passant par le rock steady. L’histoire de la musique n’est qu’une affaire de glissements, d’emprunts et de déplacements. n Brèches, du 11 au 13 février, Château des ducs de Bretagne, Nantes.

men © Donnie Cervantes

BAL POPULAIRE Marche à la Wonder Le temps d’une soirée bien déglinguée, l’association Wonderground qui défend depuis un bail la culture queer, alternative et tutti quanti, investit le lieu unique dans le cadre des Soirées curieuses. Parallèlement à l’expo très tentante Culture touf, aux dj’s sets et aux multiples stands, il y aura de la musique : la pop mélodieuse des Andromakers, le rock arty de Men (photo) ou encore le crew UrbanPorn. n Gender Fucking Night, le 14 janvier, lieu unique, Nantes.


kostar.fr SE MET SUR SON

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kers Snea irts & t-shLANCE BA NEW XPACK SI LVL ! er à gagn

Le Chabada & FTW présentent

THE SUBS ORGASMIC (Lektroluv Records / Belgique)

live

(TTC / Institubes / Paris)

dj set

KANTHOS - dj set (FTW / Angers) JOSEPH 9000 - dj set (FTW / Angers) www.myspace.com/thesubstrax www.myspace.com/djorgasmic www.myspace.com/fuckthatworldagain

12 DÉC 2009 De 22h à 4h - Le Chabada / Angers Carte Chabada 8¤ / Locations 11¤ / Sur place 13¤ LE CHABADA 56, bd du Doyenné / 49100 ANGERS 02 41 96 13 40 / www.lechabada.com

musiques-tendances-électroniques

LE LOUP

et aussi...

la collection les intégrales FEUILLETEZ LES ANCIENS NUMÉROS DE KOSTAR

LA COMPILATION DES RUBRIQUES PHARES DE KOSTAR SUR SON 31 * UNE VILLE AILLEURS * HOMONYME * LE MOI DERNIER PAR PIERRICK SORIN * CARTE GRAPHIQUE...

les bonus web

DES VIDÉOS DE CHARLIE MARS * RETOURS EN IMAGES SUR DES FESTIVALS ET DES ÉVÉNEMENTS...

+ SCARY MANSION "Ici, la famille chante en harmonies surnaturelles dans une nature originelle qu'on jugerait voir naître et croître en direct (...) Family tient du miracle. Les Inrockuptibles "Une douce américaine (...) auteur d'un second album prometteur : entre Thunderstick, hymnes accrocheurs et voix sensuelle" Les Inrockuptibles

18 Février: NANTES / L'Olympic 19 Février: CHERBOURG / L'Epicentre 23 Février: PARIS / Le Café de La Danse 25 Février: ORLEANS / L'Astrolabe 03 Mars: TOURCOING / Le Grand Mix 04 Mars: STRASBOURG / La Laiterie 06 Mars: TOULON / Théâtre Denis


musique naive new beaters © J. Bandit

CHRISTOPHE

« Ma culture est dans le juke-box » propos recueillis par Jean-Noël Levavasseur

clubbing

BIENVENUE AU CLUB

Derrière Aline et les succès grand public se cache un authentique fou de musique, de blues et de rock, un maniaque du son, un dandy de la nuit. pour qu’il revienne

Fragil, le 5 décembre, Castel Club, Nantes. n L’Espagnol Kasper, fondateur du label Esperanza, vient mixer électro dans le cadre des soirées Fragil. Twisted Sessions, le 12 décembre, L’UBU, Rennes. n Drum’n bass. Avec Dj Optiv, Prolix, MC Fokus… Gymtonic #2, le 12 décembre, Le Chabada, Angers. n Fuck That World invite les Belges sous acides de The Subs et le producteur de TTC, Orgasmic. Les Rockeurs ont du cœur, le 18 décembre, L’Olympic, Nantes. n Cette année, les Rockeurs ont du cœur mettent de l’électro au pied du sapin. Avec Minitel Rose, Anoraak et Daveed. Input Slector, le 19 décembre, lieu unique, Nantes. n Dans le cadre de la résidence du blog Input Selector. House, techno. Pitchoon Party, le 20 décembre, L’Olympic, Nantes. n Une boum pour les 5/9 ans. Avec Myako, Anoraak et Raymon Lazer Trio. Interlope, le 15 janvier, Le Calysto, Nantes. n Carte blanche au binôme électronique, véritable rouleau compresseur de breakbeats. Naive New Beaters, le 22 janvier, Le Chabada, Angers. n Première partie : Fortune ou le come-back des anciens d’Abstrackt Keal Agram. n

Georges et les Américains. n Enfant, j’adorais Georges Brassens, un mélodiste très fort avant d’être un auteur. Puis, Elvis est arrivé. J’avais 13 ans. J’ai été attiré par sa différence. Ensuite, j’ai découvert Sonny Boy Williamson ou Lionel Hampton ou John Lee Hooker qui m’ont donné envie de chanter le blues. Je les écoute toujours. J’ai compris pourquoi j’aimais Brassens : c’est un chanteur de blues. Quand j’ai eu une guitare, c’était pour jouer cette musique. Le rock et les juke-boxes. n J’aime le rock aussi. J’ai des 78 tours d’Elvis, d’Eddie Cochran, de Little Richard. Je les écoute dans mes juke-boxes.

Ça sonne en mono, c’est très chaud. Le juke-box est là mais c’est comme un fantôme. C’est un monument de lumière avec du son et les plus beaux disques dedans. Ma culture est dans le juke-box. Des 78 tours et eBay. n J’ai des milliers de disques. J’ai à peu près tout Elvis. Je cherche toujours des 78 tours d’Elvis sur Sun mais c’est très dur. Pour le blues et le rock, j’achète sur eBay. Ça fait gagner du temps quand on n’a plus vingt ans et c’est marrant. n le 11 décembre, Le Grand R, La Roche-sur-Yon. le 22 janvier, Centre Culturel Juliette Drouet, Fougères.

ÉLECTRO Hello Goodbye Playlisté dans le film monstre d’Audiard Un prophète, programmé à la version US du rendez-vous suisse de l’art contemporain Art Basel et agitateur de buzz avec son clip coup de latte See you all, Koudlam est l’artiste qui aura marqué cette fin d’année et marquera le début de la prochaine. Avec son album Goodbye, le Français met tout le monde d’accord grâce à son électro symphonique, dark et déjà culte. n Koudlam, le 29 janvier, lieu unique, Nantes.


BARS EN TRANS AVEC WWW.SFRJEUNESTALENTS.FR

w w w . b a r s e n t r a n s . c o m

Jeudi 10 Decembre

TORTOISE + Lokka

Lundi 14 Decembre

THAVIUS BECK + Debmaster

Une boom electro pour les pitchounes de 5 à 9 ans avec un volume sonore adapté, une salle décorée, des danseuses pour faire des chorégraphies, le goûter... C’est Noël !!! Plus d’infos : www.olympic.asso.fr RESERVATIONS : Achetez vos places en ligne et imprimez-les sur www.olympic.asso.fr L’Olympic Place Jean Macé - Nantes Chantenay - Les concerts débutent à 20h30 sauf mentions particulières Licence 1-1013578 2-1013579 3-1013580


PEUR DU NOIR

festivals

PreMIERS PLANS Fais tourner ! Depuis 1980, Premiers Plans met à l’honneur les premiers films européens. À côté de la Sélection Officielle et des fameuses et passionnantes lectures de scénario, le festival propose en 2010 cinq rétrospectives. Dont une intégrale Jean-Pierre Melville associée à une programmation articulées autour de ses héritiers (Ferrara, Scorsese, Jarmusch…). Mais aussi une section consacrée à la peur au cinéma. n Festival d’Angers Premiers Plans, du 22 au 31 janvier. www.premiersplans.org

TRAVELLING Istanbul, le bon plan Pour sa nouvelle édition, le Festival de cinéma de Rennes Métropole a décidé de faire escale à Istanbul. En la parcourant par le prisme du cinéma, Travelling propose de découvrir des portraits d’hier et d’aujourd’hui, des histoires imprégnées du réel ou imaginaires. L’occasion de découvrir une nouvelle vague turque emmenée par Nuri Bilge Ceylan, Fatih Akin ou encore Reha Erdem. n Travelling Istanbul & Junior, du 9 au 16 février, Rennes. www.clairobscur.info

ACTORAL.9

BARS EN TRANS Le tour de Boogers On danse toujours autant son hymne pop Lost my lungs. On attend avec impatience la sortie de son premier album. Et on ne manquera pas les 4 et 5 décembre son Week-end à Rennes. Pendant les Bars en Trans, le Tourangeau, pote de Rubin Steiner, propose quatre concerts : deux live (au Bateau Ivre et à la Bernique Hurlante), deux dj set (au Sambre et au 1929). À noter que le 10 décembre, le garçon sera au Vauban à Brest. Et le 16 janvier, au Chabada d’Angers. n Bars en Trans, du 2 au 5 décembre, Rennes. www.barsentrans.com

Actoral.9, du 10 au 12 décembre, lieu unique, Nantes. www.lelieuunique.com

LA FOLLE JOURNÉE Pas si classique La force de La Folle journée est d’avoir su mettre un terme aux préjugés sur la musique et d’offrir une proximité unique avec la musique et les musiciens. Sans jamais en faire une manifestation zapping. En 2010, le directeur artistique René Martin a décidé de mettre en avant Frédéric Chopin. Le compositeur a confié son imagination créatrice presque exclusivement au piano, faisant de cet instrument le mode d’expression musical par excellence, plus que tout autre musicien romantique. n La Folle journée, du 22 au 24 janvier en région pays de la loire. du 27 au 31 janvier, Cité internationale des Congrès, Nantes. www.follejournee.fr

Trio George Sand-Bernard Richebé

BOOGERS © DR

À la page ! Après Marseille et Paris, Nantes accueille le festival international des arts et des écritures contemporaines : actOral. La littérature constitue la matière première de cette manifestation qui témoigne des métamorphoses des écritures d’aujourd’hui en explorant des formes multiples d’arts. Cartes blanches, lectures mises en espace, performances sont autant d’invitations lancées aux écrivains Sonia Chiambretto, Renée Gagnon, Jean-Michel Espitallier, Cyrille Martinez, Noëlle Renaude, Gwenaëlle Stubbe, Dorothée Volut… Les auteurs donnent à entendre leurs mots et vous font partager le plaisir d’écouter des écritures actuelles. n


expositions ALEXANDRE BARTH / LE JARDIN NOIR

JARDIN D’HIVER

bricole boy

texte / Marie Groneau

© Alexandre Barth, Sans titre, 2009

Dans son atelier ou sur son chantier, en fait on ne sait plus trop, Alexandre Barth, non sans dérision, propose sa vision du monde façon bouts de ficelle. Lauréat 2007 du prix d’arts plastiques de la Ville de Nantes, le garçon est également issu de l’école des beaux-arts de celle-ci. Explorant les matériaux dits de pauvres, il en extrait une autre façon de les percevoir. Enfermés dans un usage, dans un rôle exclusivement fonctionnel, ils prennent enfin leur indépendance. Récupération de contre-plaqué ou allumettes, que ce soit dans des assemblages d’éléments hétéroclites ou sculpture improbable en mousse expansée, Alexandre Barth leur redore le blason tout en frisant la nostalgie. Entre fascination enfantine pour les outils de papa, inutilisables lorsqu’ils sont en cire et réminiscence des dimanches de bricolage, la construction reste visible, le dépouillement des assemblages extrême. n L’expo est réalisée avec le concours de l’association Tripode qui, par ses Suggestions de présentation, offre à de jeunes plasticiens une carte blanche pour investir la “boîte noire” de l’espace Diderot. Un terrain de jeu pour l’artiste, qui dans le genre hobby, adresse aussi un clin d’œil au monde du sport, ajoutant la piste d’entraînement à ses champs d’action artistiques. n Le jardin noir, Alexandre Barth feat. Philippe Daerendinger du 9 décembre au 16 janvier, Galerie de l’espace Diderot, Rezé. vernissage : le 8 décembre à 18h30. fermée du 24 décembre au 5 janvier inclus.

w w w . d e s i g n i n . p a y s d e l a l o i r e . f r

E X P O S I T I O N d u 2 7 n ove m b re a u 3 j a nv i e r 2 0 1 0 HORAIRES D’OUVERTURE du mardi au vendredi de 12h à 19h, samedi et dimanche de 11h à 18h, fermé le lundi

E co l e n a t i o n a l e s u p é r i e u r e d ’ a rc h i t e c t u r e d e N a n t e s E NT RE E L I B RE

6, quai François Mitterrand (Ile de Nantes)


expositions

inserção

mist & flying fortress

20ème étage

EXPOSITIONS

À voir ou à revoir 20ème étage, Tour sud, jusqu’au 19 décembre, Centre culturel Colombier, Rennes. n Pendant près de deux mois, Antoine Ronco a réalisé une série de dessins à partir de points de vue privilégiés du quartier Colombier. L’artiste présente une fresque panoramique sur les murs de la galerie. Fibre(s) design, jusqu’au 3 janvier, Galerie de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. n Une exposition co-signée VIA et Design’in Pays de la Loire, qui pose un regard écologique et innovant sur la matière… pour la faire vivre autrement ! Mist & Flying Fortress, jusqu’au 6 janvier, Delkographik Studio, Rennes. n Figures emblématiques du graffiti européen, Mist & Flying Fortress explorent les limites de leur pratique en multipliant les supports d’expression. Inserção, jusqu’au 14 janvier, Le Carré d’art, Chartres-de-Bretagne. n Le Brésilien Rodrigo Albert a photographié pendant huit ans le quotidien des prisons autogérées de son pays.

100 jours et quelques… 13 décembre

fascinante italie / Monet

Fascinante Italie, jusqu’au 1er mars, Musée des beaux-arts de Nantes. n L’influence italienne sur les artistes contemporains : Claudel, Degas, Van Gogh, Manet, Picasso… Small couture (4) : l’enfance en blanc, jusqu’au 14 mars, Musée du Textile, Cholet. n La question de l’utilisation du blanc dans le vêtement d’enfant de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. 100 jours et quelques..., du 1er décembre au 4 janvier, Librairie L’Index, Nantes. n L’artiste toulousain Dran s’inscrit dans le cadre de la parution de l’ouvrage 100 jours et quelques aux Éditions Populaires. Faux agenda mais véritable portrait au vitriol de notre quotidien ! Foire à la photo, du 2 au 30 décembre, Galerie Confluence, Nantes. n 30 artistes, 200 photographies. Syndrome de Peter Pan, du 3 décembre au 13 janvier, Heidigalerie, Nantes. n Une exposition collective de Marie Blanchard, Daniel Johnston, Julia Pallone, Quentin Faucompré… Artychrismas, du 8 au 23 décembre, Lendroit Galerie, Rennes. n Vente d’œuvres imprimées (sérigraphies, badges, livres…) et exposition décalée de la collection de cartes en 3D de Jean-Philippe Lemée. Des ordres, du 11 décembre au 24 janvier, La Criée, Rennes. n Architecte de profession, François Seigneur croise peinture, installation, design graphique, scénographie et architecture, et cultive une philosophie de l’oeuvre «ouverte», jamais définitive et souvent détournée. Variations nuageuses (ou les cieux ré-enchantés...), du 8 janvier au 13 février, Le Grand Cordel, Rennes. n Olivier Rucay part à la conquête des villes qu’il photographie de nuit pour en saisir les ambiances colorées. Le Nantais en vient à recomposer les images, à les re-fabriquer. Procession, du 9 janvier au 7 mars, La Chapelle du Genêteil, Château-Gontier. n Travail photographique de Pascal Rivet variant autour du monde du travail, entre réel et décor, vrai et faux.

des ordres

Yuna Armand, Straling Flocks, du 15 janvier au 20 février, Centre Culturel Colombier, Rennes. n À partir de dispositifs mêlant installations visuelles et sonores, l’artiste met en place des espaces à expérimenter et fait appel à divers matériaux. Guillaume Leblon, du 23 janvier au 21 mars, Le Grand Café, Saint-Nazaire. n Installation, vidéo et sculpture. Il travaille essentiellement autour de la question de l’urbanisme, de l’architectural et par extension autour du foyer, du domestique et de la fonction. n


expositions SCULPTURE

Maurice Haquette, 1883, bronze, © musée Rodin Paris, photo C.Baraja

Modèles à suivre Rodin, le penseur, bien sûr, et un musée à Paris. Si on connaît le sculpteur, on sait moins que Rodin fut un immense portraitiste. Et c’est l’artiste face à ses modèles que propose de découvrir cette expo en entrant dans « la fabrique du portait ». Artistes, hommes politiques, banquiers ou femmes du monde, ils sont nombreux à avoir poser pour le “père” de Camille Claudel. Et à l’immense artiste de la fin du XIXe siècle, on propose, ici, de rencontrer Pierre-Jean David, l’artiste graveur angevin mais aussi portraitiste qui le précéda dans l’Histoire et dont il salua le travail. n La Fabrique du portait, du 4 décembre au 28 mars, Musée des beaux-arts d’Angers.

From back home, jusqu’au 19 décembre, Galerie 5 / BU et Artothèque, Angers.

à Nantes, à Rennes…

1 mercredi sur 2 le magazine 7 jours/7, 24h/24 le site

© VU’ la galerie

PHOTOGRAPHIES Le Nord fait le show JH Engström est suédois, mais le public angevin connaît déjà son travail. Tout comme les habitués des Rencontres d’Arles. L’Artothèque qui a permis de découvrir ses photos, il y a sept ans, fait cette fois coup double puisque Engström est accompagné d’Anders Petersen dont il fut l’assistant. From back home, présenté dans deux espaces d’expositionn, est à la fois l’histoire de cette rencontre, dont est né un livre (couronné comme livre d’auteur 2009 en Arles) et une expo retraçant le regard et la relation des deux photographes à leur pays. n


PA G E 0 8 2

K O S TA R

sa i so n 0 4 / N U M É R O 1 8

d é c em b re 2 0 0 9 / j a n v i er 2 0 1 0


s e e d I deaux

Ca

modèle présenté

LP 350

969 € Little Rock Star

Pop Rock

Metal

Jazz for Ever

8 - 18 Allée Baco Nantes PA G E 0 8 3

K O S TA R

Ethno World

Electro and Dj

Te l : 02 40 35 30 42

sa i so n 0 4 / N U M É R O 1 8

d é c em b re 2 0 0 9 / j a n v i er 2 0 1 0

création: Cyril / photo: François / michenaud.com

Acoustic Garden


PA G E 0 8 4

K O S TA R

sa i so n 0 4 / N U M É R O 1 8

d é c em b re 2 0 0 9 / j a n v i er 2 0 1 0


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