KOEKELBERG Au fil du temps… Au coeur des rues… (Didier SUTTER)

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Au fil du temps…

*** Didier Sutter est sociologue-historien. Spécialiste de la vie des organisations et de l’histoire des entreprises, il a notamment publié, en 2008, l’histoire de la biscuiterie-chocolaterie Victoria dont la maison mère était établie rue De Neck, à Koekelberg, et qui aura été, durant trois quarts de siècle, le principal employeur de la commune.

­K OEKELBERG

Héritière de la seigneurie des Koekelberg établie au milieu du XIIIe siècle, regroupée durant une brève période avec Berchem-Sainte-Agathe, la commune de Koekelberg recouvrera sa pleine autonomie en 1841. Territoire longtemps dédié à l’horticulture, la commune s’urbanisera sous la poussée des faubourgs tout au long du XIXe siècle, passant de 1 900 habitants en 1841 à plus de 10 000 en 1900. La création à partir de 1880 du Quartier Royal autour du Parc Élisabeth, la construction du Chemin de fer de ceinture et le percement du boulevard Léopold II, vont consacrer une forme de bipolarisation de la commune, le Vieux Koekelberg à l’est, le Plateau aménagé par les urbanistes à l’ouest. Artisanat, commerces et industries de toutes sortes vont s’imbriquer dans le tissu urbain, en cohabitation avec les logements ouvriers d’un côté, avec les zones résidentielles des classes moyennes de l’autre, favorisant de fait une mixité sociale qui contribuera à forger le sentiment d’appartenance de ses habitants. Forte aujourd’hui de ses 20 000 habitants, la commune de Koekelberg est devenue au fil du temps avant tout résidentielle, les emplois tertiaires ne compensant que partiellement la désindustrialisation amorcée à partir des années 1960. Après une première partie restituant les grandes étapes de l’histoire de la commune, le lecteur est invité à parcourir chacune de ses rues. Chacune d’elles en effet participe activement à cette histoire d’ensemble, avec ses particularités, ses mutations, ses événements propres. Cette approche “au cœur des rues” facilite un rapport de proximité avec les multiples facettes du patrimoine communal.

Didier SUTTER

Au fil du temps… Au cœur des rues…

ISBN 978-2-9531043-1-8

9 782953 104318

29 € TTC

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Au cœur des rues…

Au fil du temps… Au cœur des rues…

KOEKELBERG

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Didier SUTTER

DRUKKER

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Didier SUTTER

KOEKELBERG Au fil du temps… Au cœur des rues…

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Remerciements

Cet ouvrage n’aurait pas vu le jour sans l’amicale collaboration de tous ceux qui ont accepté de répondre à nos questions, ont pris sur leur temps pour faciliter nos démarches ou ont mis leur documentation personnelle à notre disposition. Avec une mention particulière pour Pierre Schacht, membre des cercles d’histoire de Jette, Laeken, Watermael-Boitsfort et Molenbeek-Saint-Jean, qui nous a ouvert son important fonds documentaire et qui a effectué pour nous d’utiles recherches complémentaires. Sont chaleureusement remerciés par ailleurs : Jean et Jeanine Arnoux-Boschman, Pol Baudaux, André Baudewyn, Patricia Beeckmans, Gaëlle Berger, Thierry Berlanger, André Charles Borné (†), François Boulanger, Léonie Callewaert, Jean-Luc Cardinal, Henri Charlier, Emmanuel Collet, Jean-Pierre Cornelissen, Vera Crabbe, Walter Crahay, Paul De Backer, Marc Debailleul, Rudy De Cock, Danièle De Greef, Pierre Demol, André De Greef, Marc Deheyn, Jean-Pierre De Keyn, Robert Delathouwer, Josiane De Leener, Jean Demoitié, Corinne Deplasse-Descryver, Jan De Plus, Mme Dufour-Derijck, Marie André-Dumont, Louis Dusoulier, Jean-Louis Embourg, Benoît Emegenbirn, Athanasia Euthimiou, Godelieve Fafchamps-Otten, Élisabeth Forton, Arlette Génicot-Van Hoeymissen, Victor José Géal, Georgette Godelaine, Benoît Godin, Jacques Godin, Jean-Marc Gdalewitch, Jacques Grafe, Catherine Grenier, Guy Herbots, Roland Herbots, Alan Huggins, Guy Huygens, Martine Juncker, Robert Kets, André Krikilion, Agnès Laasman-Capiaux, Marc Leroy, Jo Malcorps, Lucienne Malcorps, Paule Marïen, Félix Matterne, Irène Matterne, Marie-Josiane Mertens, Philippe Mievis, Nathalie Migeotte, Jeannine et Armand Oehm-Collignon, Daniel Pappaert, Pierre Parisaux, Paul Pastiels, Jean Paquay, Christian Perremans, André Philips, Séverine Picavet, Jacques Pivin (†), Philippe Pivin, Gisèle Prizzon-Descryver, Walter Putman, Jeanne Riche, Didier Rogy, Christian Scheemaekers, Julien Semninckx, Jacques Sergeys, Jacques Simillion, Jean Schleich, Jean-Louis Taelemans, Jacques Tiberius, Pol Tordeur, Luc Tourlouse, Willy Van der Perre, Luc Vandeplas, Wim Van der Elst, Gaby Vandersteen, Éric Vanderveken, Jacques Van Neck, Yves Vannederghem, Jean Van Nieuwenhove, Elisa et Marcel Van Nieuwenhove, Isabelle Verboekhoven, Eric Viaene, Jean-Louis Willems, Martine Wuyts. Nos remerciements s’adressent également au personnel de l’administration communale de Koekelberg ainsi qu’à celui des différents centres de documentation publics et privés sollicités.

Abréviations Col : collection privée Doc : documentation particulière Fds : archives, fonds constitués

Fot : photo originale Mtg : montage Sce : source imprimée ou filmique

© Éditions Drukker 2012 20, rue du Commandant-René-Mouchotte 75014 Paris Infographie et mise en page : DSParnasse

ISBN : 978-2-9531043-1-8

Le code composé de trois lettres capitales utilisé dans le corps du texte et dans les légendes iconographiques renvoie aux sources figurant en fin d’ouvrage.


Préface

J

e devais avoir cinq ou six ans, et revois ce moment comme si c’était hier. Un dimanche hivernal, Bruxelles sous la neige. Riant aux éclats, assis sur un traîneau de bois qui glisse, tracté par la voiture que conduit mon père. Cramponné à ce traîneau, je remonte la pente d’une vaste allée bordée de potagers. Cette plaine dégagée est aujourd’hui l’avenue de la Basilique, une des artères élégantes de la commune de Koekelberg. Si quelques témoignages de son passé horticole persistent dans les environs du Parc Élisabeth, les potagers y ont presque tous cédé la place à des immeubles résidentiels alors que le cœur historique, lui, illustre l’activité industrielle bruxelloise d’antan. C’était hier… L’histoire de Koekelberg s’est écrite au fil du temps. Il fallait un talent pour la raconter au gré de ses rues. Didier Sutter, qui venait alors d’achever un très bel ouvrage sur la biscuiterie-chocolaterie Victoria, s’est lancé dans cette nouvelle aventure avec la même gourmandise. Arpentant nos rues et quartiers, interrogeant leurs habitants, explorant les archives communales, Didier Sutter a su, dans ce livre que vous avez sous les yeux, montrer le visage humain et convivial d’une commune en développement constant. Ce n’est pas le moindre de ses mérites. Le regard qu’il porte n’est pas seulement celui de l’historien, il est aussi celui d’un citoyen curieux de tout et de tous. Je vous invite à partager sa curiosité et à partir à la découverte de Koekelberg, où chacun se sent chez soi.

Philippe Pivin Député-Bourgmestre

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Avant-propos

Vous aimez votre rue ? Vous aimez votre quartier ? Vous aimez votre commune ? Ce livre a été conçu pour vous. Jeune ou moins jeune, nouvel arrivant ou résident de longue date, l’histoire de ce cadre de vie qui est le vôtre vous est destinée. Le patrimoine commun ne se réduit pas aux seuls monuments, aux seules bâtisses de caractère, aux seules traces prestigieuses du passé. Le patrimoine commun est aussi au pied de chez soi, dans ce détail d’architecture qu’on ne remarque plus, dans cette maison qui abritait la palette d’un peintre, dans cet estaminet qui servait le lambic ou la pils… Le patrimoine commun, c’est aussi les ateliers d’artisans, les commerces de proximité, les entreprises de toutes sortes qui jalonnaient de place en place les artères qui nous entourent. Sans oublier les lieux d’enseignement ou de culte, les salles de sport et de détente, les corps de pompiers volontaires ou de police, les transports publics ou les quartiers résidentiels. L’histoire d’une commune, c’est avant tout l’histoire d’une communauté d’intérêts, faite d’une multitude d’histoires qui s’imbriquent au fil du temps, d’une osmose de provenances et de cultures diversifiées, de personnalités et d’élus participant au bien commun, de groupements et d’initiatives citoyennes multiformes. L’histoire d’une commune, c’est aussi les retrouvailles de racines plus anciennes, la transformation des modes de vie et les évolutions démographiques, l’approche des mutations sociologiques et des orientations politiques qui ont jalonné les décennies passées… Album de famille tout autant que visite guidée au cœur de chacune des rues, c’est au baguenodage et à la promenade qu’est invité ici le lecteur. Libre à chacun d’y rajouter, chemin faisant, ses propres découvertes, ses propres souvenirs…

Didier Sutter

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Table des matières

Préface Avant-propos 1e partie. Koekelberg au fil du temps… Chapitre I. De la seigneurie à l’autonomie communale (1250-1841) Chapitre II. Fin de la ruralité et extension des faubourgs (1841-1880) Chapitre III. Quartier Royal et industrialisation (1880-1918) Chapitre IV. Commémorations et équipements sociaux (1918-1944) Chapitre V. Mutations sociologiques et urbanisation durable (1944-2012) 2e partie. Koekelberg au cœur des rues… Rue des Archers 91 Chaussée de Jette Rue de l'Armistice 101 Avenue du Karreveld Rue Léon Autrique 111 Boulevard Léopold II Avenue de la Basilique 115 Rue Omer Lepreux Place de Bastogne 117 Avenue de la Liberté Avenue de Berchem-Sainte-Agathe 121 Boulevard Louis Mettewie Rue Jules Besme 127 Rue Montagne aux Anges Avenue Émile Bossaert 137 Rue du Neep Rue des Braves 143 Rue de Normandie Rue de la Carrière 147 Square de Noville Avenue du Château 149 Avenue de la Paix Impasse des Combattants 151 Avenue du Panthéon Rue du Comptoir 155 Rue du Parc Élisabeth Rue Antoine Court 157 Rue du Petit-Berchem Rue du Cubisme 163 Rue Philippe Piermez Rue Jules Debecker 165 Rue du Relais Sacré Rue François Delcoigne 171 Rue Saint-Julien Rue De Neck 189 Rue Schmitz Rue Émile Deroover 201 Avenue François Sebrechts Rue Deschampheleer 203 Rue de la Sécurité Rue Albert Dillie 209 Avenue Seghers Rue de l’Église Sainte-Anne 213 Rue Émile Sergijsels Rue Léon Fourez 249 Place Eugène Simonis Chaussée de Gand 251 Rue Stepman Rue de Ganshoren 261 Rue de la Tannerie Rue George-dit-Marchal 277 Rue des Tisserands Avenue des Gloires Nationales 283 Rue Melchior-Louis Uytroever Rue François Hellinck 287 Rue Van Bergen Rue Herkoliers 289 Rue Vanderborght Avenue de l'Hôpital Français 313 Rue Félix Vande Sande Rue Houzeau de Lehaie 319 Square Félix Vande Sande Avenue de l'Indépendance Belge 323 Place Van Hoegaerde Rue Jean Jacquet 327 Rue Van Hoegaerde Rue du Jardinier 335 Place Henri Vanhuffel Avenue de Jette 337 Koekelberg. Personnalités, entreprises et institutions remarquables… Sources

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Chapitre III Quartier Royal et industrialisation (1880-1918) Entre 1880 et 1918, la population de Koekelberg va plus que doubler, passant de 5 000 habitants en 1880 à 13 000 à la veille de la Première Guerre mondiale, chiffre que l’on retrouvera en 1918 en dépit de l’augmentation du nombre des habitations, suite aux troubles et décès de la Grande Guerre.

Si l’augmentation de la population entre 1840 et 1880 concernait à peu près exclusivement le Vieux Koekelberg, celle qui suivra l’année 1880 sera due pour l’essentiel à l’urbanisation du Plateau, consécutive à l’adoption des plans du Quartier Royal en 1880.

De 1880 à 1896

Le 28 juillet 1880 est adopté le nouveau plan d’aménagement du Plateau de Koekelberg, élaboré par Victor Besme, l’inspecteur voyer dans les faubourgs de Bruxelles. La Société anonyme du Quartier Léopold II vient de remplacer la Compagnie foncière du Quartier Royal de Koekelberg constituée en 1867 et déclarée en faillite dix ans plus tard. Le Quartier Léopold II va pouvoir s’aména-

ger cette fois-ci sur des bases qui ne varieront plus. L’ensemble sera officiellement dénommé « Quartier Royal de Koekelberg », mais la campagne qui entoure encore à ce stade le noyau central du futur Parc Élisabeth amènera tout un chacun à désigner quelques temps encore l’ensemble du Plateau avec ses différentes zones à lotir sous l’appelation générale de « parc ».

Plan du Quartier Royal de Koekelberg élaboré par Victor Besme et adopté en 1880. Édition 1895. (Doc ABK)

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Quartier Royal et industrialisation (1880-1918)

Les promoteurs immobiliers vont se mettre sur les rangs. L’imprimerie Simonau & Toovey, la plus réputée des imprimeries lithographiques de Bruxelles, sera sollicitée pour l’édition d’affichettes vantant la qualité des lieux désormais disponibles à la construction.

Publicité pour le parc habité sur les hauteurs de Koekelberg. (Fds ACK)

En même temps que les plans définitifs d’aménagement du Plateau sont adoptés, l’acquisition d’un vaste périmètre compris entre l’église Sainte-Anne et le chemin de fer va permettre la création d’un nouveau quartier, complémentaire au précédent, dessiné lui aussi par Victor Besme. Couvrant de la rue Herkoliers à la rue de Ganshoren, on va y construire – enfin – la maison communale qui fait tant défaut, en haut d’une nouvelle place qui la mettra en visà-vis de l’église Sainte-Anne, la rue de l’Église SainteAnne qui la borde voyant ainsi sa vocation centrale renforcée. En même temps que sera édifiée la maison communale, la fabrique d’église mettra en chantier la nouvelle et imposante église néogothique Sainte-Anne.

borer un nouveau projet de découpage. Mais les tractations entre les deux communes seront moins aisées cette fois-ci, nombre de terrains ayant vu leur valeur foncière s’élever entre-temps et chaque commune souhaitant disposer à l’avenir d’un maximum de maisons à front de rue. Ce qui obligera à déroger au principe de mitoyenneté des rues, une partie des nouvelles limites passant désormais à mi-chemin entre l’avenue de la Liberté et la rue Jules Besme au détriment de Koekelberg, en échange d’un nouveau périmètre allant jusqu’à la future avenue du Château qui sera pris sur le territoire de Molenbeek-Saint-Jean. La commune de Koekelberg obtiendra que les quatre maisons allant des numéros 214 à 220 boulevard Léopold II lui soient attribuées. La loi portant rectification des limites entre les deux communes sera finalement promulguée le 3 mars 1890.ACK Le parc du Plateau de Koekelberg La commune de Koekelberg doit faire face à la surveillance de cet énorme massif boisé situé pour les deux tiers sur son territoire et qui entoure un espace herbeux dont la partie haute n’a toujours pas trouvé sa vocation. En mai 1893, une vingtaine de bohémiens y ont établi leur campement. Jules Debecker qui fait fonction de bourgmestre tentera de les faire partir. Mais il faudra faire intervenir la gendarmerie.BUH En 1897, le conseil communale adoptera à l’unanimité la création d’un poste de surveillant garde champêtre dédié exclusivement à la garde du parc.CCK La même année, le forain Égide Campion sollicitera, sans succès, l’autorisation d’installer dans le parc une gigantesque grande roue de cent mètres de haut, semblable à celle qui existe à

Dessiné par Victor Besme, le quartier de la maison communale. 1913. (Fds ACJ)

1890. Nouvelles limites entre Molenbeek-Saint-Jean et Koekelberg La rectification des limites qui était intervenue en 1879 entre les communes de Molenbeek-Saint-Jean et de Koekelberg, déterminées à partir du plan de 1869, sont désormais caduques. Dès le 3 août 1880, on a demandé à Victor Besme d’éla36

Projet de Grande Roue d’Égide Campion. 1897. (Fds ACK)


Quartier Royal et industrialisation (1880-1918)

Londres. Son projet prévoit d’installer en même temps une série de chalets accueillant des jeux, des buvettes et des buffets.KDC Trois ans plus tard, en 1900, on découvrira dans Le Soir que le ministre de la Guerre aurait décidé l’installation d’un nouveau champ de manœuvre au Plateau de Koekelberg, utilisable par la Garde civique régionale et le 9e Régiment de Ligne caserné au Petit-Château. On fera tout pour éviter la réalisation de ce projet « qui compromettrait l’avenir et la prospérité de la commune ».CCK C’est l’époque où des moutons profitent du parcours herbeux qu’offre le parc. Le côté bucolique n’échappera pas aux éditeurs de cartes postales. Au demeurant, les prairies restent nombreuses aux alentours et, aux 53-55 rue Herkoliers, les frères Van Dingenen sont marchands de bestiaux et leur bergerie compte plusieurs centaines de moutons que le berger Louis Laermans mène paître sur le Plateau.PDR

Les moutons dans le Parc. À gauche, le berger Louis Laermans (bergerie de la rue Herkoliers). Vers 1900. (Doc EVK)

Exercice de la Croix-Rouge dans le Parc de Koekelberg. 1905. (Fds ACK)

Au cours de l’année 1901, le Skill-Club, affilié à l’Union belge des sociétés de sports athlétiques, prendra à témoin par voie de tracts et lancement d’une pétition les habitants de Koekelberg au motif que depuis plus de trois ans il a été autorisé – verbalement – par le bourgmestre François Hellinckx à établir son terrain de jeu sur le Plateau de Koekelberg, entre l’allée centrale et l’avenue des Gloires Nationales, et que le club a, en conséquence, dépensé plus de mille francs pour niveler et gazonner à trois reprises la pelouse mise à sa disposition. Si bien que le 30 mai 1901, il a demandé l’autorisation de clôturer le terrain à ses frais, frais à couvrir par des fêtes de gymnastique – escrime, courses pédestres, tennis, etc .– dont la moitié des recettes serait abandonnée au profit de la caisse des pauvres de la

commune. Le conseil communal rejettera la demande et l’échevin Antoine Court, s’appuyant sur un avis reçu du sous-inspecteur voyer Jules Besme stipulant que la pelouse occupée par le Skill-Club devait être remise dans son état primitif parce que « les conventions relatives à l’établissement du parc ne permettent pas l’aliénation d’une partie quelconque de cette promenade publique, motif retenu pour refuser d’y établir un champ de courses », fera détruire par les cantonniers de la commune le périmètre du jeu en y traçant un chemin en son milieu.ACK Il en va autrement des terrains qui, plus haut, ont été aménagés par la commune elle-même pour la pratique du tennis et, surtout, du football. 37


Quartier Royal et industrialisation (1880-1918)

Le Plateau va devenir en effet un des berceaux du football bruxellois. Il est utilisé en particulier par le Daring dont l’acte de naissance a eu lieu le 2 mai 1895, au Tivoli, cet ancien estaminet situé alors au 9 place Eugène Simonis. Et le bourgmestre Oscar Bossaert, administrateur délégué de la biscuiterie-chocolaterie Victoria et président du Daring se souviendra de ses débuts, bien avant d’être sélectionné dans l’équipe de Belgique en 1911, en confiant : « Jouant avec mes camarades plus âgés sur les espaces du Plateau de Koekelberg (…), le rêve de devenir un grand footballeur continuait à hanter mes nuits. »VBC On joue aussi au croquet dans le parc, mais les bosquets vont également et de tout temps servir de terrain d’aventure aux jeunes et aux moins jeunes. Albert Peeters, qui a passé son enfance à Koekelberg, relate comment, vers 1905, on pouvait rencontrer des bandes La Garde civique à Koekelberg La Garde civique de Bruxelles a pour origine la Garde bourgeoise organisée spontanément le 26 août 1830, vite structurée en Garde civique et organisée en légions le 31 décembre 1830. Elle est composée des citoyens valides âgés de vingt et un à quarante ans capables de payer leur uniforme.KDC Réorganisée en deux régiments en 1897, la Garde civique est chargée de veiller au maintien de l’ordre et des lois, ainsi qu’à la conservation de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire.ABK Peu après la création de la commune de Koekelberg, on jugera tout d’abord, en 1845, son recensement inutile tant elle est alors désorganisée. Finalement, l’échevin Joseph Broustin engagera la procédure de recensement annuel et ouvrira les registres de l’incorporation des hommes à compter du 20 juin 1848.ABK Enregistrée tout d’abord comme garde « non active », elle sera appelée à l’activité par arrêté royal du 4 mars 1909 suite à l’accroissement de la population de la commune au-delà des 10 000 habitants. Composée d’une compagnie formée de deux pelotons, soit environ cinquante hommes, ceux-ci doivent se rassembler tous les dimanches matins. Ils remontent alors le boulevard Léopold II et la place Eugène Simonis pour exécuter des exercices, des marches et des manœuvres dans la Parc Élisabeth.ABK Le 23 novembre 1910, la compagnie est affectée au régiment d’Anderlecht. Organisation civile militarisée – les gardes élisent leurs gradés – elle a pour réputation de former une « troupe joyeuse, un peu bruyante, pas très disciplinée, de soldats du dimanche » écriront certains.KDC En 1914, la compagnie comporte trois pelotons. Forte de soixante-neuf gardes, les officiers qui l’encadrent sont le capitaine Jules Pétry, le lieutenant Joseph De Doncker et les sous-lieutenants Wouters, Pauwels et Cappeloen.MSB Mais quand le premier conflit mondial éclatera, le gouvernement demandera à l’État-Major général de l’armée de licencier cette Garde civique qui n’a pas été véritablement préparée à des tâches militaires, à la grande déception de nombre de ses participants. La Garde civique sera officiellement dissoute le 17 juin 1920.ABK

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rivales de vechters venues s’y affronter : ceux qui venaient du Deuvelshoek – le Coin du Diable – près de la porte de Ninove, ceux des Marolles et de la rue Haute, ceux de Molenbeek enfin, du quartier de la rue Fin.MSB Les vainqueurs chantaient parfois en patois local « Waaile zein van Meulebeek, van de Marolle gien vervet » (Nous sommes de Molenbeek, des Marolles, nous n’avons pas peur).MSB Et quand les soldats du 9e Régiment de Ligne venaient y faire l’exercice, « c’était escortés par Moederke, une petite vieille qui, aux pauses, leur vendait des couques, des cigarettes, des limonades, des bonbons et autres douceurs ».MSB Le refus, en 1900, de voir s’installer durablement un champ de manœuvre militaire dans le parc n’empêchera pas, quelques années plus tard, entre 1909 et 1920, que celui-ci soit utilisé chaque dimanche matin par la Garde civique de Koekelberg comme terrain d’exercice.

Détachement de la Garde civique de Koekelberg. 1914. (Doc PSB)

Faute d’une décision qui se fait attendre, on s’organisera à Koekelberg pour faire avancer un projet d’une autre ampleur : celui d’accueillir dans le parc la prochaine Exposition universelle de 1910. Fêtant les dix ans de mayorat de François Hellinckx en 1905, on comptera sur son action – et sur son élection à la Chambre des Représentants en 1906 – pour y parvenir.KDC Mais c’est le site du Sobolsch qui sera finalement retenu. Le projet de panthéon national abandonné, un projet d’une toute autre nature va émerger. Un article paru dans le journal parisien Le Figaro à l’automne 1902 évoquera une nouvelle destination voulue par Léopold II lui-même : « Quelques semaines après la mort de la reine des Belges, le roi Léopold II venait à Paris dans le plus strict incognito. L’unique visite du souverain fut à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Il étudia longuement la basilique, exprima son admiration et annonça son intention de doter Bruxelles d’une basilique semblable, également consacrée au Sacré-Cœur. À cinq jours d’intervalle, le ministre de la Justice et des Cultes de Belgique vint à Montmartre sur l’invitation de son souverain. Le ministre confirma, dans les termes les plus catégoriques, l’intention du roi de faire construire une basilique à Koekelberg. »LPK


Quartier Royal et industrialisation (1880-1918)

Du « Parc de Koekelberg » au « Parc Léopold II » Tandis que prend corps l’intention exprimée par Léopold II, le parc, fréquenté et populaire, va voir son appellation évoluer. Dénommé pendant près de vingt ans « Parc de Koekelberg », l’appellation « Parc Léopold II » va s’imposer vers 1897. Mais un Parc Léopold existe déjà à Bruxelles. À partir de 1900, date du mariage du prince Albert avec Élisabeth de Bavière, on prendra l’habitude de le dénommer « Parc Élisabeth ». Et lorsque, suite au décès de Léopold II, Albert Ier deviendra le troisième roi des Belges le 23 décembre 1909, c’est tout naturellement qu’on choisira de retenir, officiellement cette fois-ci, le nom de la reine Élisabeth pour dénommer le parc.CEK Et, le dimanche 30 juillet 1911, pour honorer la reine Élisabeth, le Cercle Civil et Militaire de Koekelberg – qui compte au titre de ses fondateurs Hély Claeys et Henri Vanhuffel – va organiser le cortège de la Fleur Cortège de la Fleur de la Reine. 1911. (Doc PSB) de la Reine.

Cette première manifestation philanthropique du cercle a pour but de combattre la maladie du sommeil au Congo. Quatre-vingt-huit sociétés y participeront.LVE Une médaille sera frappée à cette occasion et la chocolaterie Victoria commercialisera une tablette « Fleurs de la reine » au graphisme particulièrement soigné.VBC

Chocolat Fleurs de la Reine. Biscuiterie-chocolaterie Victoria. (Sce VBC)

Les incidences du Quartier Royal Le nouveau Quartier Royal qui entoure le parc va voir ses différentes artères se lotir progressivement à partir de 1880, accueillant indifféremment classes moyennes et maisons bourgeoises, artisans et entreprises de plus grande importance. Ainsi, en 1884, prendra place, avenue de la Liberté, la Grande Brasserie de Koekelberg. L’année suivante, en 1885, s’installera rue des Archers, la fabrique de

Plan général du Quartier Léopold II. (Fds ACK)

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Quartier Royal et industrialisation (1880-1918)

panneaux émaillés Josz & Fils. La biscuiterie-chocolaterie Victoria produira rue De Neck à partir de 1896. La scierie Octave Van Campenhout arrivera rue de l’Armistice en 1903 et la Manufacture de chapeaux et casquettes Lucien Mayer rue des Braves en 1905. Les emplois ainsi créés viendront s’ajouter à ceux des autres entreprises de bonne taille installées dans la partie ancienne du territoire communal : brasserie De Boeck rue François Delcoigne en 1876, Tannerie & Maroquinerie Belges rue de Ganshoren en 1886, Manufacture de Ferblanterie Industrielle J.-B. Gabriels rue de la Tannerie en 1899, Émaillerie Dolmans place Van Hoegaerde en 1902. L’administration communale est bien entendu sollicitée par cette mutation du Plateau. Et peine parfois à remplir ses obligations. En 1882, elle est menacée d’une amende de deux cent mille francs pour retard dans l’installation de l’éclairage des nouvelles voies. L’année suivante, en 1883, la Société du Quartier Léopold II proposera d’éclairer provisoirement au pétrole la place Eugène Simonis – dont les habitants se plaignent que l’abord de la station du chemin de fer soit « un noir bourbier » – et l’avenue de la Liberté, en attendant que les finances communales permettent de répondre favorablement à l’offre de la Compagnie Continentale du Gaz.CCK Car, en 1882, la commune doit faire face également à la construction de la maison communale qui va enfin pouvoir remplacer l’ancienne chapelle Sainte-Anne et les locaux de fortune utilisés récemment encore. Et, autour de la maison communale, l’aménagement de la place Henri Vanhuffel et du nouveau quartier qui va jusqu’au chemin de fer et s’étend de la rue de Ganshoren à la rue Herkoliers va absorber également les énergies. Puis, en 1903, on procédera à un premier agrandissement de la maison communale d’ores et déjà trop petite, tandis que démarreront activement les travaux de construction de la nouvelle église Sainte-Anne en remplacement de l’ancienne devenue elle aussi trop petite.

Règlement communal (extrait). 1892. (Fds ACK)

Jean Jacquet, bourgmestre (1885-1892) Après le décès de Louis-Joseph Seghers survenu le 8 mai 1885, l’échevin Pierre-Jean Herkoliers assurera l’intérim, laissant la place quelques semaines plus tard au conseiller communal Jean Jacquet qui deviendra

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ainsi le quatrième bourgmestre de Koekelberg. Né à Hal le 24 mai 1849, Jean-Baptiste Jacquet – il se fait appeler Jean – est industriel et habite au 291 chaussée de Gand – la maison sera rasée lors du percement de la rue Philippe Piermez. Il a épousé Estelle Lacroix dont le père, Joseph Lacroix, et les oncles Alexandre et Honoré Lacroix, dirigent en famille l’importante tannerie Lacroix située 267-269 chaussée de Gand. La fille d’Alexandre, Thérèse Lacroix, épousera François Delcoigne qui abandonnera son métier d’avocat pour reprendre la tannerie de sa belle-famille. Jean Jacquet et François Delcoigne seront donc cousins par alliance.ACK

Jean Jacquet. Bourgmestre. (Fds ACK)

Jean Jacquet est nommé bourgmestre par arrêté royal du 2 novembre 1885, puis reconduit pour un second mandat, nommé par arrêté royal du 29 décembre 1890. Gustave Delcoigne, fils de François Delcoigne, est alors échevin à l’Instruction publique et à l’État civil aux côtés de Jules Debecker, échevin aux Travaux publics. Jean Jacquet n’achèvera pas son mandat : il décède à Koekelberg deux ans plus tard, le 9 décembre 1892. Le 8 avril 1913, on donnera son nom à la rue de la Chapelle qui deviendra ainsi la rue Jean Jacquet.CEK

Les mesures d’assainissement de l’habitat En 1890, Koekelberg compte 6 272 habitants.KDC Tandis que se poursuit le lotissement du Plateau, les autorités communales vont engager une politique d’assainissement progressif de l’habitat ancien du Vieux Koekelberg. En 1891, l’architecte Jules Debecker qui n’est encore qu’échevin, fait adopter un nouveau règlement communal sur les bâtisses. Il est désormais interdit « d’établir plusieurs maisons ou habitations distinctes n’ayant qu’une sortie commune vers la voie publique et désignées communément sous le nom d’impasses ou de bataillons carrés. Il en sera de même pour les galeries ou les passages couverts. »ACK Le texte annonce les opérations qui, quelques années plus tard, verront disparaître nombre d’îlots insalubres tels que la rue De Greef et les impasses de la Princesse, des Pigeons et de la Montagne aux Anges.


Mutations sociologiques et urbanisation durable (1944-2012)

en 1950 peu avant la consécration de la basilique se produira à chacune des cérémonies importantes. Elle sera sollicitée notamment pendant les dix-neuf années que dureront les travaux de la cathédrale SaintsMichel-et-Gudule durant lesquelles elle chantera tous les Te Deum nationaux des 21 juillet et 15 novembre qui se dérouleront à la basilique. Le 21 juillet 1982 en effet, pour la première fois, le traditionnel Te Deum y sera célébré, bientôt suivi par celui de la Fête du Roi.KNV La cérémonie religieuse cessera d’être officielle en 2001 tandis qu’en 2002 elle regagnera la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule où se perpétuera désormais la tradition.

Boulevard Louis Mettewie. 2001. (Fds ACK)

Le vingtième anniversaire de la signature du jumelage donnera lieu à des cérémonies qui se dérouleront à Hyères en mai 1998 et à Koekelberg en juin 1999, en même temps qu’une délégation hyéroise participera, pour la deuxième fois, à l’Euroferia, dans le Parc Élisabeth.VDP 1980. Le cent cinquantième anniversaire des Journées de Septembre Dans le cadre des fêtes de la Communauté française et du cent cinquantième anniversaire de l’Indépendance, une semaine commémorative des Journées de Septembre va être organisée au niveau communal. La salle Armand Swartenbroeks accueillera le 17 septembre José Géal alias Toone VII qui a passé son enfance à Koekelberg, et, le lendemain, les enfants des écoles seront conviés à un spectacle théâtrale dans le hall des sports rue de Ganshoren. Un chapiteau sera dressé sur le parvis de la basilique et, durant le week-end, spectacles et démonstrations vont se succéder jusqu’au feu d’artifice du dimanche soir. La semaine s’achèvera par une soirée de poésie le mardi 23 septembre à la Maison Stepman.ACK Basilique de Koekelberg : l’utilisation des lieux Une fois achevée – ou peu s’en faut – l’utilisation paroissiale de la basilique s’avérera vite et de façon croissante sans rapport avec l’importance des surfaces disponibles. Et sa vocation “nationale” se limitera à des manifestations ponctuelles, tels le congrès marial de 1954 ou les visites du pape Jean-Paul II.BKA Les activités qui dès lors vont s’y dérouler n’auront pas toutes le même rapport de proximité avec la vocation initiale de l’édifice, en dépit des deux musées d’art religieux qui y seront installés. Le 23 décembre 1972, les chanteurs de negro-spirituals The Stars of Faith se sont produits devant plus de trois mille personnes. Le concert a été organisé par un Koekelbergeois : le journaliste Raymond Errera qui est alors échevin à la Culture. Autre concert public : les 18 et 19 décembre 1976, pour les quarante ans de l’Orchestre national de Belgique, six mille cinq cent personnes vont assister aux deux exécutions de l’oratorio Le Messie de Haendel, avec le concours de mille choristes issus de vingt sociétés d’amateurs.LSB Une formation chorale, la Maîtrise du Sacré-Cœur, fondée

Te Deum à la basilique. Le bourgmestre Jacques Pivin et le roi Baudouin. (Doc JPK)

Début mai 1983, cinq mille personnes viendront à la basilique pour accueillir Dom Helder Camara, l’évêque brésilien des favellas.LSB C’est également au mois de mai, en 1985, que le Pape Jean Paul II vient pour la première fois en Belgique. La Belgique est en plein débat sur la légalisation de l'avortement et sa visite sera marquée notamment par sa venue à la Basilique de Koekelberg où cent mille personnes se sont rassemblées. Le 4 juin 1995, Jean-Paul II vient à Koekelberg pour la seconde fois. Sa visite cette fois-ci est d’un autre ordre : il s’agit de la béatification du Père Damien dont la vie a été consacrée à soigner les lépreux. Le pape a des problèmes de santé et son séjour sera écourté. D’ailleurs – il n’en fait pas secret – il n’aime guère cette basilique trop ostentatoire à ses yeux. Trente mille personnes sont venues en dépit d’un « véritable temps de Toussaint ».LLB

Deuxième venue du Pape. Béatification du Père Damien. 1995. (Sce GVK)

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Mutations sociologiques et urbanisation durable (1944-2012)

Parvis de la basilique. Le Père Damien par May Claerhout. (Fot DSP)

May Claerhout May Claerhout est née le 21 février 1939 à Pittem. Sans formation académique, elle n'a jamais eu le projet de devenir véritablement une artiste et c’est chemin faisant qu’elle a découvert ses capacités à observer les choses et son goût à les représenter en travaillant la matière. Dans son atelier installé à faible distance de Malle, May Claerhout crée des statues, principalement en bronze et en terracotta. Deux de ses œuvres sont installées dans des stations du métro d’Anvers. À Bruxelles, rue de Ruysbroeck, on peut voir Archives et Naissance de l'Homme.

Des crèches de différents styles – telle cette crèche provençale en 2000 suivie d’un « Noël en Russie » l’année suivante puis de crèches polonaises en 2003 et des animaux grandeur nature (naturalisés) en 2004 et 2006 – attireront un large public.BKA Des expositions temporaires trouveront place dans la basilique. Expositions florales telle le Brussels Flower Show qui créera l’événement à plusieurs reprises, expositions scientifiques telle l’exposition Trillennium ouverte en décembre 1999 qui fera voyager ses vingt mille visiteurs dans les méandres du temps en passant de l’infiniment grand à l’infiniment petit, ou expositions anniversaires telle la très européenne Leonardo Da Vinci, The European Genius qui, ouverte en août 2007, constituera l’événement phare marquant le cinquantième anniversaire du traité de Rome.BRU Le 19 octobre de la même année le Théâtre du Bolchoï y présentera des extraits de ballets et d’opéras parmi les plus célèbres. Certaines des cérémonies – religieuses ou profanes– qui se dérouleront à la basilique prendront parfois un sens particulier de par leur connotation avant tout médiatique. L’édifice s’y prête. Ainsi, le 6 décembre 2004, conformé78

ment au désir de l’intéressé, seront célébrées à la basilique les funérailles du célèbre entraîneur de football Raymond Goethals qui a symboliquement voulu qu’elles se déroulent à l'emplacement où quelques décennies plus tôt, au même endroit, est né le Daring Club de Bruxelles. En 2005, le groupe chocolatier suisse Barry-Callebaut, propriétaire de l’ancienne chocolaterie Jacques à Eupen depuis 2002, décide d’en perpétuer la marque pour ses produits de grande diffusion. Une opération commerciale sera montée sous forme d’un “mariage” très médiatique entre « mademoiselle Callebaut et le chevalier Jacques » le dimanche 25 septembre 2005 dans la basilique…VBC Quant aux cinq mille mètres carrés du sous-sol, ils seront occupés notamment par les scouts et un club de spéléologie qui y a installé ses parcours. Une dizaine de salles et un théâtre de deux cent vingt-quatre places seront aménagés qui accueilleront conférences, banquets de mariage et fêtes diverses ainsi que plusieurs troupes de théâtre et deux stations de radio (dont Radio Spes, radio catholique néerlandophone qui émet à partir d’avril 2004). Une bibliothèque et un service social y trouveront place, tandis que diverses associations ou groupements y organiseront réunions du troisième âge, club de bridge et rencontres diverses telles que Weight Watchers, Alcooliques Anonymes, etc. En octobre 2000, le parvis de la basilique accueillera Adrienne Hoerstes qui va installer porte 8 son nouveau restaurant-spectacle « Adrienne-Le Basilic ». L’animation dans le Parc Élisabeth La Première Guerre mondiale a coupé l’élan donné aux manifestations dans le parc. Et à partir du début des années 1930, le kiosque ne sera plus guère utilisé. Il servira de dépotoir d’autant plus facilement que le poste de police lui aussi a quitté les lieux. Des voix s’élèveront, en 1947, pour qu’il soit à nouveau disponible pour l’organisation de fêtes ou de concerts permettant aux sociétés locales de se produire.VDK De fait, passée la Seconde Guerre mondiale, le Parc Élisabeth va renouer peu à peu avec différentes activités qui vont pouvoir à nouveau s’y dérouler. Et l’attention qui lui sera portée sera d’autant plus grande que le tissu urbain qui l’entoure est désormais proche de la saturation et que le poumon vert qu’il constitue va représenter un enjeu grandissant à l’heure où les préoccupations écologiques se développent. Mais les deux chaussées subsistent, engorgées par le flot des véhicules qui se dirigent vers l’avenue Charles Quint et l’autoroute de la mer. Et le viaduc métallique qui, pendant la durée des travaux du métro et de construction des souterrains routiers sous le boulevard Léopold II va, de 1977 à 1984, enjamber la place Eugène Simonis avant de déverser les voitures à l’entrée du parc, n’arrangera pas la situation. De même en sera-t-il des trémies qui, à partir de cette année 1984, vont déboucher au milieu du parc, au croisement avec les avenues Émile Bossaert et Jacques Sermon en sortie du long tunnel routier arrivant depuis Rogier. Mais les travaux se poursuivront pour l’arrivée de la ligne 2 du métro à Simonis et il faudra attendre 1991 et la fin des travaux du métro ainsi que la mise en souterrain de l’intégralité des voies de circulation jusqu’à l’avenue Charles Quint pour que les dix-sept hectares du parc


Mutations sociologiques et urbanisation durable (1944-2012)

Le viaduc métallique en direction du Parc Élisabeth. 1987. (Fds ACK)

Le Parc Élisabeth réaménagé. 2009. (Fot DSP)

soient, dans leur intégralité, restitués au public. Les travaux de réaménagement du Parc Élisabeth commenceront fin mai 1991. Objectif essentiel : rénover la zone centrale sur ses sept cents mètres de long en y installant des aires de repos séparées par des zones en gazon, des arbustes et des haies… Le kiosque quant à lui revivra en 1974. Des Concerts de Garnisons y seront organisés à l’initiative de l’Union des commerçants et indépendants de Koekelberg (Ucik). S’y produiront la Musique des Guides le 12 juin 1974 et la Musique de la Gendarmerie le 17 juillet. L’année suivante, ce sera la Musique de la Force aérienne les 19 juin et 4 septembre, et à nouveau la Musique de la Gendarmerie

le 4 juillet. En 1982, les Concerts de Garnisons de l’Ucik accueilleront la Musique des Invalides et l’Harmonie Royale Sint-Cecilia de Willebroek le 26 août.KNV

Le kiosque, par Jo Malcorps. (Fot DSP)

Les élections communales de 1982 Aux élections communales du 10 octobre 1982, les libéraux obtiennent douze sièges sur vingt-cinq. Le regroupement des autres listes fera pressentir un basculement de majorité et entrevoir la nomination de Guillaume Vanderveken, élu socialiste, comme bourgmestre. Des tractations modifieront la donne et Jacques Pivin, qui faisait fonction de bourgmestre depuis la démission de Paul Bossaert, sera finalement confirmé dans ses fonctions. Les échevins seront René Bourgeois (libéral), Freddy Meuleman (FDF), Gustaaf Coen (libéral), Ivan Cartigny (libéral) et Jean-Pierre De Keyn (Parti social-chrétien).

Concert au kiosque. Vers 1980. (Fds ACK)

Jacques Pivin, bourgmestre (1980-2000) Né à Berchem-Sainte-Agathe le 22 janvier 1931, Jacques Pivin fera ses études à l’Athénée Royal de Koekelberg. Grossiste en optique, administrateur de société, Jacques Pivin épousera Christiane Hermans, dont il aura deux fils : Philippe qui sera avocat et Serge qui poursuivra dans le même secteur professionnel que son père. La famille habitera au 21 avenue de l’Hôpital Français.

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Rue Léon Autrique

Numéros pairs

4 rue Léon Autrique Le Centre Sportif Victoria Jusqu’à une période récente, la rue Léon Autrique ne comportait pas de numéros pairs. Dans le cadre du Quartier d’Initiatives Jean Jacquet – l’un des contrats coordonnés entre la région et la commune et consacrés à la cohésion sociale, aux infrastructures et au cadre de vie – a été engagée la construction d’un nouveau hall des sports. L’opération, partie intégrante de la rénovation du Parc Victoria, de l’ancienne maison du directeur et de la création de la crèche communale Tilapin, a été entamée en juin 2003.VLA Utilisant les soubassements du bâtiment principal des anciennes Caisseries Jean Van Campenhout, le nouveau hall des sports est conçu par les architectes J.-P. Jourdain, D. Nicaise, O. Gustot et S. Jourdain. Avec sa structure rehaussée en verre et bois, il comporte trois zones modulables . Au premier étage, l’imposante salle des sports dispose d’une structure métallique accueillant un mur-rideau vitré protégé par une feuille de métal trouée et ondulée, et, au rez-de-chaussée, des parois coulissantes séparent les différents espaces, dont une cafétéria-taverne arborant l’enseigne Les Caisseries.LDH 23-25 rue Léon Autrique. Vers 1930. (Fds AFK)

4 rue Léon Autrique. Centre Sportif Victoria. 2011. (Fot DSP)

23-25 rue Léon Autrique. Détails des portes d’accès. 2010. (Fot DSP)

Les immeubles du Foyer Koekelbergeois feront l’objet d’une rénovation lourde en 2006, menée par les architectes Frédéric Wiringer et Éric Olivier. À cette occasion, les blocs de seize logements seront ramenés à douze (quatre appartements de quatre chambres et huit appartements d’une chambre) afin de mieux répondre aux besoins des demandeurs. 114

Le hall des sports, domicilié au 4 rue Léon Autrique où se trouve son entrée principale, a été dénommé « Centre Sportif Victoria » eu égard à la présence proche du Foyer Victoria – puis du Parc Victoria – en perpétuation de la place tenue par l’ancienne biscuiterie-chocolaterie Victoria, principal employeur de la commune durant trois quarts de siècle. Le Centre Sportif Victoria a été inauguré festivement les 3 et 4 décembre 2004.ACK


Avenue de la Basilique

Avenue de la Basilique. 2011. (Fot DSP)

L’avenue de Ganshoren Les projets d’aménagement du Quartier Royal de Koekelberg élaborés par l’inspecteur voyer Victor Besme suite à l’arrêté royal du 28 juillet 1880 ne font qu’esquisser le tracé de la future avenue. Et sur les plans utilisés en 1886 pour déterminer les nouvelles limites communales, la voie à ouvrir est dénommée « avenue de Ganshoren ». Mais aucune bâtisse n’y figure encore et, en 1890, le chemin qui en tient lieu est impraticable par les piétons après la pluie.CCK Il faudra attendre 1912 pour voir le plan d’alignement de la future voie enfin adopté. Sa largeur est fixée à trente mètres, depuis le Parc Élisabeth jusqu’à la chaussée de Gand à Berchem-Sainte-Agathe.CCK Par lettre du 10 août 1915, l’échevin de l’État civil de Bruxelles demandera à la commune de « changer la dénomination de l’avenue de Ganshoren », afin d’éviter les confusions avec d’autres appellations identiques. Dans sa séance du 24 août, le collège des bourgmestre et échevins renverra le changement de dénomination de l’avenue à plus tard, estimant qu’il n’y a pas lieu de s’en occuper car celle-ci « ne comprend aucune bâtisse et n’est même pas tracée ».CEK L’avenue de la Basilique Ce n’est donc qu’après la Première Guerre mondiale que l’avenue de Ganshoren sera dénommée « avenue de la Basilique ». En juillet 1933 seront engagées les négociations « en vue de la cession des emprises pour la création

de l’avenue de la Basilique ».CEK Laquelle sera officiellement ouverte à la circulation le 4 octobre 1967.KBI

Rue du Petit-Berchem et avenue de la Basilique. 1970. (Fds ACK)

Avenue de la Basilique. 1979. (Fds ACK)

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Avenue de la Basilique

Les constructions vont dès lors s’échelonner, pour l’essentiel, tout au long des décennies 1970-1980, avant tout sous forme d’immeubles de huit étages ou plus dénommés par « résidences ». L’une d’elle, la Résidence Bellavista, au 389, accueillera l’artiste peintre Pol Magis. Pol Magis Pol Magis (de son prénom Léopold), est né à Liège le 12 juin 1931. Fils du compositeur et chef d’orchestre Jo Magis, il étudie à l’Académie Royale des BeauxArts de Bruxelles et à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Josse-ten-Noode.SWM Peintre figuratif et photographe, il peint avec une palette illuminée tour à tour par la Bretagne, le midi de la France ou les îles grecques. Pol Magis a participé à près de quatre-vingts expositions dont la moitié étaient consacrées exclusivement à ses œuvres, et à Koekelberg, entre 1996 et 2005, la Maison Stepman a accroché ses toiles à onze reprises.ACK Créateur de l’Atelier libre d’art d’Evere en 1976 il est membre de l’Association koekelbergeoise artistique (Aka) créée en 1993. Marco Magis Son frère cadet, Marco Magis, artiste peintre, lithographe et graveur, sera membre du Cercle d’art Eugène Simonis et du Cercle d’art Jecta à Jette. Né à Liège en 1934, décédé en 1995 à Anderlecht, Marco Magis n’a été Koekelbergeois que par le cœur.

Chemin piétonnier et espaces verts Entre l’avenue du Château et le building du 370 avenue de la Basilique, une zone verdoyante résistera à l’urbanisation. En 1936, la décision avait été prise de tracer une rue joignant à cet endroit l’avenue de la Basilique à l’avenue de l’Hôpital Français (entre les numéros 57 et 63). Un chemin se créera spontanément à son emplacement et, en 1988, les services communaux, appuyés par les riverains, en amélioreront le cheminement et la végétation.

Entre l’avenue de la Basilique et l’avenue de l’Hôpital Français. Vers 1985. (Fds ACK)

La commune sera lauréate du concours Les Quatre Saisons organisé par le secrétariat d’État de la Région bruxelloise qui prévoit de récompenser chaque trimestre un projet visant à améliorer le cadre de vie.NVK En 1991, des accords et des régularisations interviendront entre la commune et les propriétaires des parcelles.LSB

Sentier aménagé. 2008. (Fot DSP)

Durant l’été 2004, la voirie de l’avenue de la Basilique sera réaménagée en profondeur et largement verdurisée en feuillus et plantations au sol. Une inauguration en musique aura lieu le 27 octobre 2004.LAL

En bordure du sentier, des potagers – les derniers sur le territoire de la commune – témoigneront toujours, en 2011, du passé horticole de la commune. Quant aux parcelles formant l’angle avec l’avenue du Château, elles seront finalement construites en 2010, enclavant un peu plus les ultimes jardins cultivés.

Avenue de la Basilique. 2004. (Fds ACK)

Avenue de la Basilique. Jardins potagers. 2008. (Fot DSP)

Avenue de la Basilique. 2003. (Fds ACK)

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Avenue de Berchem-Sainte-Agathe

Avenue de Berchem-Sainte-Agathe. 2009. (Fot DSP)

Son tracé figure sur les plans d’aménagement du Quartier Royal de Koekelberg de 1880 et sa dénomination « avenue de Berchem-Sainte-Agathe » interviendra peu après. Sur Koekelberg. Car le tracé qui se prolongera jusqu’à la chaussée de Gand, dont un tronçon sera situé sur la commune de Molenbeek-Saint-Jean, et l’autre sur la commune de Berchem-Sainte-Agathe, ne sera élaboré qu’au milieu des années 1910. En 1916, la commune de Berchem-Sainte-Agathe dénommera la partie située sur son territoire « avenue du Parc Louise », appellation qui sera changée ensuite en « avenue du Parc Élisabeth ». En 1923 la commune de Molenbeek-Saint-Jean décidera d’attribuer ce même nom à son tronçon. Elle proposera à la commune de Koekelberg de dénommer également son tronçon « avenue du Parc Élisabeth ». Et en conséquence, d’abandonner l’appellation « rue du Parc Élisabeth » attribuée à une autre voie de son territoire. Les autorités communales de Koekelberg refuseront : la dénomination « rue du Parc Élisabeth » est venue remplacer récemment l’appellation « rue du Parc » (en 1915) et, en ce qui concerne l’avenue de Berchem-Sainte-Agathe, son urbanisation est déjà largement engagée – contrairement aux tronçons des deux autres communes – et rien ne justifie un tel changement d’intitulé estimera-t-on.CEK La commune de Berchem-Sainte-Agathe décidera quelques semaines plus tard, en novembre 1923, de dénommer « avenue de Koekelberg » le tronçon situé sur son territoire. Après avoir adopté un temps la même dis-

position, la commune de Molenbeek-Saint-Jean attribuera finalement le nom d’Édouard Bénès, fondateur et président de la république de Tchécoslovaquie, pour le tronçon la concernant.BER La sculpture d’Annie Jungers L’îlot central du croisement de l’avenue de BerchemSainte-Agathe et de l’avenue de la Paix sera habillé, en 2004, d’un bronze réalisé par l’artiste Annie Jungers.

Annie Jungers. Élaboration du moule. Vers 1998. (Fds ACK)

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Avenue de Berchem-Sainte-Agathe

La statue intitulée Le sage se façonne lui-même a trouvé place sur le rond-point herbeux à l’initiative de Willems Draps alors secrétaire d’État chargé de l’aménagement du Territoire. Annie Jungers, sculpteur-portraitiste, s’est inspirée de la pensée de Bouddha pour sa création. Inaugurée le 17 mars 2004 par le bourgmestre Philippe Pivin, on choisira d’orienter l’œuvre d’Annie Jungers vers l’entrée principale de l’Athénée Royal de Koekelberg situé au croisement. Comme pour en rappeler l’intitulé en forme de message aux élèves qui le fréquentent chaque jour.KNV

Croisement avenue de la Paix-avenue de Berchem-Sainte-Agathe. 2007. (Fds ACK)

Annie Jungers Née le 14 juillet 1955 à Élisabethville au Congo belge, épouse du peintre Raymond Panneel, Annie Jungers est installée en France, à Tavernes dans le Var. Annie Jungers a fait des études artistiques à l’Institut Saint-Luc à Bruxelles et a exercé la profession de graphiste durant plusieurs années. Elle sculpte depuis le milieu des années 1990 en s'inspirant souvent du corps féminin. Elle utilise le bronze, et aussi, fréquemment, la céramique. À Koekelberg, on lui doit, outre la sculpture Le sage se façonne lui-même placée en 2004 face à l’Athénée Royal de Koekelberg, le monument à la mémoire d’Eugène Simonis (installé place Eugène Simonis en 2007), et Rencontre inaugurée sur la place Henri Vanhuffel le 6 septembre 2008.

De l’avenue du Panthéon à l’avenue du Château… Numéros impairs

3 avenue de Berchem-Sainte-Agathe La société Caliqua Belge Peu après l’achèvement de la maison en 1949, la firme Caliqua Belge, spécialisée dans l’installation d’unités de 122

chauffage industriel, s’installe au 3 avenue de BerchemSainte-Agathe.ACO Le fabricant de parapluies Rampelberg S’installera ensuite au 3 avenue de Berchem-SainteAgathe le fabricant de parapluies Rampelberg.ACO La boucherie-charcuterie Freddy & André En 1989, Freddy Maelstaf et André Moerenhout y tiennent la boucherie-charcuterie-volailles Freddy & André.ACK 7 avenue de Berchem-Sainte-Agathe Le magasin d’alimentation La maison a été construite en 1937.ACK Durant les années 1940 et 1950, les épiciers Van Nyvel puis De Craene vont se succéder pour tenir le magasin d’alimentation du 7 avenue de Berchem-Sainte-Agathe.ACO La blanchisserie Victory Shop L’épicerie fera place à la blanchisserie Victory Shop au début des années 1970.ANK La Pharmacie Basilique Puis, au cours des années 1990, Sophie Snaken y transférera la Pharmacie Basilique établie jusqu’alors au 18 avenue Émile Bossaert.ACK 27 avenue de Berchem-Sainte-Agathe Le photographe Danze Situé à l’angle de l’avenue de la Paix, le photographe Danze va s’installer au 27 avenue de Berchem-SainteAgathe au cours des années 1960. Immo-Décor Le magasin de décoration Immo-Décor le remplacera au début des années 1970.ANK Les Coiffures Gisèle et Roland Moysons Il cédera la place vers 1981 à un salon de coiffure : Les Coiffures Gisèle et Roland Moysons.FMK Optique Hiernaux Le salon de coiffure de Gisèle Prévot cédera la place au cours des années 2000 au magasin d’optique d’Isabelle Hiernaux : Optique Hiernaux.ACK 49-51 avenue de Berchem-Sainte-Agathe Le Jardin d’enfants Un terrain situé aux 49-51 avenue de Berchem-SainteAgathe, en face de l’Athénée Royal de Koekelberg, va être acquis au début des années 1950. Le pavillon qui s’y trouve va permettre d’y ouvrir un Jardin d’enfants. Durant le week-end des samedi et dimanche 9 et 10 mai 1959, dans le cadre de la journée de « l’École au travail » lancée quelques années auparavant par le bourgmestre Armand Swartenbroeks à qui incombe également l’échevinat de l’Instruction publique, l’école-jardin de l’avenue de Berchem-Sainte-Agathe va particulièrement intéresser les visiteurs. « Les enfants s’y ébattent en plein soleil au milieu des plantes et des animaux de leur élevage et participent à des jeux éducatifs dans ce coquet pavillon » pourra-t-on lire dans la presse.LSB L’École fondamentale D’autres pavillons seront rachetés et, en 1979, un bâtiment à front de rue sera construit qui accueillera l’école adossée à l’athénée.AAK Dépendant du Ministère de l'Éducation nationale et de la Culture française depuis 1986, l’établissement scolaire comprend une école maternelle et une école primaire.


Rue De Neck

Simonis pour une soupe. C’est moins cher quand on paye un mois d’avance.VBC L’arrivée des socialistes et des libéraux au pouvoir en avril 1954, avec Léo Collard à l’Instruction publique, va se traduire par une réduction sensible des subventions accordées à l’enseignement libre par le gouvernement socialchrétien précédent avec Pierre Harmel au même ministère de l’Instruction publique. En réaction, les milieux catholiques vont inviter les institutions religieuses à déserter les Comptes chèques postaux et à retirer leurs dépôts de la Caisse d’épargne, et vont inciter au boycottage des produits fabriqués par “l’ennemi”. Parmi eux figure Oscar Bossaert que le Premier ministre Achille Van Acker a fait entrer au gouvernement comme ministre des Classes moyennes. La société Victoria qu’il dirige va ainsi se trouver sur la liste des produits à boycotter. Les ventes Victoria vont s’en ressentir cruellement. Oscar Bossaert décédera le 1er février 1956 à l’âge de soixante-neuf ans. Le roi Baudouin viendra saluer sa dépouille et la presse unanime saluera les qualités du disparu. Son fils Paul prendra la tête de la société Victoria. En déficit d’image, en proie à une concurrence qui se renforce avec la perspective d’ouverture des frontières, Victoria va miser sur la réussite de l’Expo de 1958 en obtenant l’exclusivité du « Chocolat de l’Expo » et en y affirmant sa place par un prestigieux pavillon où, chaque jour, un enfant obtient son poids en chocolat.VBC

La chocolaterie Godiva La société Unibra, restée propriétaire des locaux – y compris plusieurs maisons unifamiliales du côté des numéros impairs de la rue De Neck – cédera les installations de l’ancienne chocolaterie ouvrant rue de l’Armistice à la société Godiva, ex-Draps Frères. Laquelle ne manquera pas d’utiliser les flancs de la passerelle pour sa publicité. Il faudra pour cela démonter l’horloge qui la surplombait ainsi que différents éléments en saillie.ACK

Rue De Neck. 1980. (Fds AAM)

Mais, fin 1979, une commission sécurité va visiter les locaux de l’ancienne biscuiterie Victoria situés en face et exiger d’importants travaux de mise en conformité des lieux. La passerelle elle-même demanderait une sérieuse – et onéreuse – opération d’entretien. Le 18 novembre 1980, Unibra, qui en est restée propriétaire, obtiendra l’autorisation de la démolir. Il lui est simplement demandé d’avertir les services de police cinq jours avant le début des travaux, et de respecter l’aspect architectural des façades des deux bâtiments.ACK Les travaux auront lieu quelques semaines plus tard, en 1981.

Expo 1958. Pavillon Victoria. (Sce VBC)

Opérations publicitaires et actions promotionnelles ont été multipliées. Au bilan, la dépense apparaîtra quatre fois plus élevée que le budget prévisionnel. Le retour sur investissement n’est pas garanti et certains ne manqueront pas d’y voir une opération « chant du cygne ». L’absorption par le groupe Gebeco Quelques années plus tard en effet, en 1964, Paul Bossaert préférera céder l’affaire au groupe Unibra dirigé par son ami Michel Relecom dont les brasseries congolaises subissent les changements consécutifs à l’indépendance du pays. L’époque est en outre aux fusions et absorptions de firmes dont certaines seulement atteindront la taille propre à garantir leur survie. Unibra ne parviendra pas à rentabiliser l’affaire et cédera à son tour la société Victoria à General Biscuit Company (Gebeco), issue du regroupement des biscuitiers De Beukelaer et Parein. L’usine Victoria de Koekelberg sera fermée en 1970, les produits sous marque Victoria étant fabriqués, quelques années encore, à Anvers d’abord, chez Meurisse, puis à Herentals.VBC

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Rue De Neck. 1981. (Fds AAM)

L’ancienne biscuiterie Victoria Quant aux locaux de l’ancienne biscuiterie, du numéro 24 au numéro 30, Unibra va les mettre en location “à la découpe”, zone par zone. Entre 1971 et 1995, bien des entreprises vont profiter de ces bâtiments industriels proches de Bruxelles, faciles d’accès et situés dans un quartier réputé calme. On y trouvera notamment les firmes Wal (chauffage central à air chaud), Unzel (conditionnement et stockage de fournitures et matériel de bureau), Sabelma (fabrication de réfrigérateurs pour commerces et débits de boissons), AMC Sealskin (mobilier de salles de bain et équipements


Rue De Neck

sanitaires), Usico-Sweetex (magasin d’exposition de mobiliers et d’appareils électroménagers), Notec (installations de chauffage et de climatisation), Linse & Snaidero (fabrication et stockage de mobilier de luxe), Publi-Primo & Polymodul (agencement de stands d’exposition et menuiserie métallique), Scorpion (stockage de livres et de magazines), J.M. Decor (peinture-isolation thermique), Pivin (optique en gros), Vani (fabrication de produits d’entretien), etc. Le Théâtre Royal des Galeries et le Théâtre Royal de la Monnaie y entreposeront une partie de leurs décors. Dans les années 1990, des sociétés aussi différentes que Le Mans Assurances SA et Intercleaner devenu Onet Belgium SA (nettoyage-multiservices) y disposeront de locaux. En 1993, une firme souhaitera construire un stand de tir, ainsi qu'un magasin d'armement sur le site. La demande sera refusée. Les lofts Victoria Entre-temps, en 1985, les locaux ont été cédés dans leur intégralité à la SPRL Rogib à Alost. Puis ils deviendront propriété, en 2000, de la société Belgian International Properties dont les deux administrateurs, les néerlandais Carel-E. van Asbeck et Maarten van Dijk vont proposer, avec la société Immo Style, la transformation du site en soixante-huit lofts de dix-neuf à quatre cent cinquantehuit mètres carrés. L’opération sera lancée en 2002 et sa

réalisation s’étendra jusqu’en 2006. En 2005, une partie des locaux ouvrant sur rue au 24 de la rue De Neck deviendront propriété communale. Ils comprennent les anciens bureaux directoriaux avec leurs lambris, ainsi qu’une partie de la Salle Victoria. On peut y admirer les céramiques réalisées par l’atelier de Célestin Helman (1863-1929) pour le vingtième anniversaire de la maison Victoria (1916), représentant les premiers bâtiments de la firme en 1896 et ses installations vingt ans plus tard telles qu’à cette date l’architecte Arthur Pladet en assurait la représentation.VBC

24 rue De Neck. Céramique Helman. La biscuiterie-chocolaterie Victoria en 1916, selon un dessin de l’architecte Arthur Pladet. 2004. (Fot DSP)

24 rue De Neck. Céramique Helman. La biscuiterie Victoria en 1896. De g. à dr. : Joseph Carlier, Émile Bossaert, Charles Jeghers. 2004. (Fot DSP)

Le Maître céramiste Helman Implantée au 1 434 chaussée de Gand à BerchemSainte-Agathe, la maison Helman s’est spécialisée dans la réalisation de céramiques de style Art nouveau. Elle deviendra, dans les années qui précèdent la Première Guerre mondiale, la première firme du pays dans sa spécialité, s’attachant la collaboration d’artistes de renom. De nombreuses réalisations de la maison Helman sont encore visibles sur bien des habitations ou commerces de Bruxelles et des communes limitrophes. Elle obtiendra le Grand Prix à l’Exposition universelle de Liège en 1905. Après le décès de Célestin Helman en 1929, ses deux fils et son épouse reprendront l’affaire, jusqu’à sa mise en liquidation qui interviendra le 22 décembre 1958.ANM La maison Helman signera des céramiques en relief d’or pour la Basilique de Koekelberg.CBR

32 rue De Neck La menuiserie De Greef Jean-Baptiste De Greef s’installe comme entrepreneur de menuiserie au 32 rue De Neck en 1896.AOC En 1911, il partira s’installer au 7 rue Félix Vande Sande et Eugène De Coster poursuivra l’activité de la menuiserie rue De Neck jusqu’au début des années 1930.ACO L’atelier de tissage Binamé John Plattner y établira alors son commerce de fournitures pour teintureries et blanchisseries, bientôt remplacé, en 1937, par l’atelier de tissage Binamé. La femme qui le tient y fait fonctionner deux métiers à tisser. Son atelier restera en activité jusqu’au début des années 1940.ACK L’imprimerie Schoon En 1941, Pierre Schoon implantera son imprimerie au 32 rue De Neck. Mais la maison sera acquise en 1951 par la biscuiterie-chocolaterie Victoria pour y loger son personnel.AMB L’imprimerie familiale Schoon ira s’installer au 14 rue des Archers où, devenue imprimerie chromotypographique, elle sera dirigée par François Schoon jusqu’en 1992.ACK 36 rue De Neck L’épicerie Lanckmans L’épicier Lanckmans ouvre boutique au 36 rue De Neck en 1895, sitôt achevée la construction. Il transformera son établissement en cabaret quelques années plus tard.ACO Le café-estaminet Huyghe Le café-estaminet, tenu ensuite par Mme Huyghe, sera fermé au début des années 1920, remplacé par l’électricien Desadeleer. En 1931, une fabrique de clous à deux pointes lui succédera.ACK 199


Rue De Neck

Le salon de coiffure Luigy Au début des années 1960, les locaux seront repris par le salon Haute coiffure Luigy.ACK

Le tapissier-garnisseur Lafon Au début des années 1950, le tapissier-garnisseur Lafon prendra place au 46 rue De Neck.ACO

42 rue De Neck Le café Vanhaelen La maison du 42 rue De Neck est construite en 1896. Quatre ans plus tard, le cabaretier Vanhaelen y ouvrira son café-estaminet.ACO La teinturerie Victory Shop Au début des années 1920, le débit de boissons cédera la place à la teinturerie De Donder. Entreprise familiale, celle-ci s’équipera pour le nettoyage à sec en 1957 et prendra pour enseigne « Victory Shop », sous la direction de Gustave De Donder.ACK La blanchisserie-teinturerie Victory Shop fonctionnera tout au long des années 1990.ACK 46 rue De Neck Le marchand-tailleur Arlet L’une des dernières à être construite (1906), la maison du 46 rue De Neck accueillera au début des années 1910 le marchand-tailleur Arlet. Il assure la confection de vêtements sur mesure.CPE La Maison Arlet fonctionnera jusqu’au milieu des années 1930. La Maison Cnockaert-Tielemans Elle sera remplacée vers 1936 par la Maison CnockaertTielemans, spécialiste d’articles pour enfants tels que robes, barboteuses, capes, brassières et layettes.JVA

30 à 48 rue De Neck. Vers 1900. (Fds ACK)

200

46 (ex-54) rue De Neck. 1912. (Sce CPE)


Rue Vanderborght

De l’avenue des Gloires Nationales à la limite avec la commune de Jette… Numéros impairs

19 rue Vanderborght L’épicerie-atelier de reliure Boffin La maison du 19 rue Vanderborght, construite en 1897, va accueillir l’atelier de reliure de Léopold Boffin dont l’épouse va tenir, à la même adresse, une épicerie.ACO En 1910, l’épicerie sera transformée en débit de tabacs et cigares, tenue comme auparavant par l’épouse du relieur.ACK Le fabricant de chaussures Serkeyn Au début des années 1920, le fabricant de chaussures Serkeyn s’installera au 19 rue Vanderborght. La blanchisserie Serkeyn Et en 1927, son fils, Pierre, convertira les locaux en blanchisserie de linge. La blanchisserie Serkeyn fonctionnera jusqu’aux années 1960.ACO 31 à 39 rue Vanderborght Les cinq maisons des numéros 31 à 39 rue Vanderborght présentent des façades particulièrement remarquables.BBH Les maisons numérotées 31 et 35, construites en 1896, sont identiques et disposées en symétrie. Les maisons des numéros 33, 37 et 39 ont été édifiées en 1897.ACK

37 rue Vanderborght. 2009. (Fot DSP)

35 rue Vanderborght. 2009. (Fot DSP)

39 rue Vanderborght. 2009. (Fot DSP)

576


Rue Vanderborght

Le marchand de bières Lefranck Au numéro 31, va s’installer tout d’abord le marchand de bières Lefranck. Le négociant en savons Verlinden Il cédera la place, au début des années 1910, au négociant en savons Martin Verlinden. En 1916, celui-ci déposera la marque commerciale Zeep de Zwaan pour ses savons, en pâte ou en briques.ROM Articles de ménage et torchons Verkercke Il sera remplacé bientôt par le négociant en torchons Ferdinand Verkercke.ACO Peu après, vers 1920, avec son fils Léon Verkercke, l’affaire évoluera en famille et s’engagera dans la fabrication d’articles de ménage et de produits pour nettoyer les métaux tandis que se poursuivra le négoce des torchons.ACO Au début des années 1950, François Alardin sera domicilié au 31 rue Vanderborght comme coupeur de chemises.ACO Numéros pairs

6 rue Vanderborght Léonard Vien, artiste peintre L’artiste peintre Léonard Vien s’installe dans la maison du 6 rue Vanderborght en 1931. Léonard Vien, artiste peintre Léonard Vien est né à Verviers le 25 juin 1880.ACK Artiste peintre, il réside à Molenbeek-Saint-Jean lorsqu’en 1931, il vient s’installer au 6 rue Vanderborght. Il y restera plus de vingt années.ACO L’artiste peintre Léonard Vien fera partie du Cercle d’art Eugène Simonis dès la fondation de celui-ci et trois de ses œuvres figureront lors de la première exposition annuelle du cercle inaugurée le 30 avril 1949 dans les locaux de la maison communale.LMA Léonard Vien est décédé à Bruxelles le 28 décembre 1955.ACK

8 rue Vanderborght Le négociant en cognacs Dricot Peu après 1916, date de construction de la maison du 8 rue Vanderborght, s’y installe le négociant en vins et spiritueux Georges Dricot.ACO Outre un portail en ferronnerie remarquable, le bâtiment présente un décor allégorique en allège sur le thème de la vigne. Spécialisé dans la vente de cognac, Georges Dricot déposera, en 1924, plusieurs marques commerciales : Cognac Fine Champagne du Château de Beaumont, Couronne Royale, Cognac Fine Champagne Gazin, et Fine Champagne Union Charentaise des cognacs.ROM Le négociant Vannuvel prendra la suite au début des années 1930.ACO La société John Boeckx Puis la société John Boeckx, spécialisée dans les rouleaux d’imprimerie occupera les locaux durant les années 1950. Le grossiste en horlogerie Ratin La firme sera remplacée, en 1957, par l’horloger en gros

8 rue Vanderborght. 2010. (Fot DSP)

Ratin qui disposera d’un atelier pour la fabrication de boîtiers en or et la réalisation de petite bijouterie.ACK Le bijoutier-joaillier Bostoen prendra la suite, en place au cours des années 1970.ACO 26 rue Vanderborght La Manufacture Heintz van Landewyck En 1952, Georges Van Laethem est installé comme grossiste en tabacs au 26 rue Vanderborght.ACK Prendra place ensuite la Manufacture de tabacs et cigarettes Heintz van Landewyck dont le siège est à Luxembourg.

26 rue Vanderborght. 1951. (Fds ACK)

La société a été fondée en 1847 par Jean-Pierre Heintz et son épouse Joséphine van Landewyck. Un siècle et demi 577


Rue Vanderborght

plus tard, en 2010, le groupe Heintz van Landewyck compte six sites de production : deux au Luxembourg, un en Allemagne, un en Belgique – à Appelterre –, un en Hongrie et un aux Pays-Bas. Le site de Koekelberg a conservé sa vocation de grossiste. 28 rue Vanderborght Les Établissements Perigne & Cie La maison de rapport du 28 rue Vanderborght a été construite en 1901.ACK Va s’y installer, en 1903, la société Perigne-Lesault & Cie qui fabrique des colorants pour la confiserie. Fondée en 1857, la firme est française, installée au 6 rue de Thorigny à Paris au cours des années 1880, puis en banlieue parisienne, à Trappes, au cours des années 1940.JMA

34 rue Vanderborght La boucherie Mertens Construite en 1900, la maison du 34 rue Vanderborght accueillera la boucherie Mertens. Le boucher sera remplacé, au début des années 1910, par l’épicière Dedonder dont le mari est employé comme facteur à la poste. Le salon de coiffure Yvonne En 1971, Yvonne Vanderslaghmolen y ouvrira un salon de coiffure pour dames avec pour enseigne « Yvonne ».ACK 42 rue Vanderborght Les maisons des 42 et 44 rue Vanderborght sont construites ensemble – même propriétaire, même architecte – en 1898.ACK La ferronnerie d’art Fieremans Le boutiquier-épicier Deschuyter ouvre son échoppe au numéro 42 sitôt la maison achevée.ACO En 1911, Guillaume Fieremans va y installer son atelier de serrurerie.ACK Il fabrique notamment des fers à brûler.ACO Guillaume Fieremans intervient également à la demande. C’est lui qui, en 1921, réparera la rampe de l’escalier du kiosque du parc.CEK Serrurier-constructeur, il va se spécialiser dans la ferronnerie pour le bâtiment et la serrurerie d’art.ACK Il restera en activité jusqu’à la fin des années 1950.ACO

28 rue Vanderborght. 1943. (Doc JMA)

Spécialisée dans la production d’essences végétales, elle vise avant tout les distillateurs et les liquoristes, ainsi que les confiseurs et les chocolatiers.JMA Les directeurs Dulieu (1914) et Maertens (1925) se succéderont à la tête de sa succursale en Belgique, établie au 28 rue Vanderborght.ACO La raison sociale de la société deviendra, au début des années 1930 Établissements Perigne & Cie. En 1947, la firme complétera ses installations de distillation par un broyeur à pulvériser les écorces, les plantes et les graines, et restera en activité jusqu’en 1967.ACK La société CMI-Codepa À cette date, la distillerie d’essences CMI-Codepa SA prendra la suite. Elle sera en place au cours des années 1970.ACO

578

42 rue Vanderborght. 1927. (Fds ACK)


Place Henri Vanhuffel

Place Henri Vanhuffel. 2011. (Fot DSP)

En 1833, le chemin qui mène de la chapelle Sainte-Anne au quartier habité du Sabot où il croise la rue du Moulin puis la chaussée de Jette traverse une zone horticole qui va permettre d’y établir le cimetière et, quelques années plus tard, la première église Sainte-Anne. Et quand en 1841 Koekelberg renouera avec son passé en obtenant le statut de commune, divers locaux dont, longtemps, l’ancienne chapelle Sainte-Anne, serviront de maison communale, l’ancien château-auberge dans lequel on se réunissait durant l’Ancien Régime ayant entièrement disparu. Les différents projets d’aménagement du Quartier Royal élaborés par l’inspecteur voyer dans les faubourgs de Bruxelles Victor Besme vont prévoir l’implantation sur le Plateau, où des terrains sont bien évidemment disponibles, d’une véritable maison communale qui fait encore défaut à Koekelberg. En 1869 notamment, un terrain est devenu propriété communale à cette fin avenue de la Liberté, à l’emplacement qui sera occupé plus tard par la Grande Brasserie de Koekelberg. On y construirait maison communale et école, face au parc et à proximité immédiate de la place Eugène Simonis, au-delà donc de la frontière que la trouée du chemin de fer établit symboliquement désormais entre le bas et le haut de la commune. Cette perspective est loin de faire l’unanimité. Et dix ans plus tard, en 1879, quand les plans d’urbanisme sont enfin stabilisés, la décision sera prise finalement de construire la maison communale dans le bas de la commune, en face de l’église Sainte-Anne et du cimetière, sur les terrains horticoles encore disponibles.

La place Communale Le propriétaire, Jean-Joseph Engelberts, héritier pour une part de la famille ‘t Kint possède près de quatre hectares à l’emplacement choisi, qui permettront pour l’essentiel à

Place Henri Vanhuffel. Première esquisse. 1873. (Fds ACK)

Victor Besme d’y dessiner les plans du nouveau quartier qui accueillera la maison communale, quartier qu’il articulera autour de la future place Communale intégrant sur un côté la rue de l’Église Sainte-Anne – dont on estimera longtemps qu’elle constitue l’artère principale de la commune – et irriguant par quatre nouvelles voies, et non plus 601


Place Henri Vanhuffel

trois comme sur les premières esquisses, le quartier à lotir entre la rue de Ganshoren et la rue Herkoliers, au sud du chemin de fer. Place Communale du “bas Koekelberg” et place Eugène Simonis du “haut Koekelberg” vont ainsi voir le jour dans la même période et se faire concurrence comme épicentre à venir de la vie communale. Dix ans environ après la création de la place Eugène Simonis, l’inauguration de la maison communale, le 2 juillet 1882, vaudra mise en service de la nouvelle place Communale, encadrée par les symboles de l’administration civile et du culte en vis-à-vis, et des six estaminets qui bientôt s’installeront à son pourtour. Place Henri Vanhuffel. Vers 1915. (Sce GVK)

La place Communale va avoir bien du mal à devenir le pôle attractif qu’on attend d’elle, tant la commune s’est vu dotée d’autres lieux aux attraits indéniables. Durant les années 1890, la foire annuelle va s’installer en été sur le boulevard Léopold II. Avec souvent un grand carrousel à proximité de la station. Chaque année également, durant la même période, on fête la Sainte-Anne le dimanche qui suit le 26 juillet. Une procession religieuse “sort” dans les rues à cette occasion, en partant de l’église.

Place Henri Vanhuffel. Maison communale. Vers 1896. (Col RDC)

Mais le pavage de la place tardera quelque peu. Et lors des obsèques du sculpteur Eugène Simonis décédé dix jours plus tard, le 11 juillet 1882, le détachement militaire qui rendra les honneurs pataugera dans la boue.KDC Le pavage sera finalement exécuté par Emmanuel Leroy « le roi des paveurs », établi place Van Hoegaerde et à qui la commune va faire fréquemment appel. Le maîtrepaveur ne manquera pas de faire remarquer plus tard que

PLace Henri Vanhuffel. Juillet 1924. (Fds ACJ) Place Henri Vanhuffel. Vers 1910. (Fds ACK)

« le pavage de la place est dans son genre un vrai chefd’œuvre : voyez comme toute la surface de cette place s’adapte harmonieusement de part et d’autre aux cinq niveaux différents des rues qui y aboutissent ».LVK 602

Et le lendemain, le lundi, la kermesse se prolonge par le marché annuel qui verra la place Communale accueillir souvent un petit carrousel pour enfants, avec des chevaux de bois, poussé par le propriétaire qui le fait tourner.MSB En même temps qu’y sera organisée une présentation et un concours des plus beaux animaux de la commune. « Cette


Place Henri Vanhuffel

réunion annuelle est une bonne aubaine pour les habitants de la place Communale et des environs » pourra-t-on lire dans la presse locale en 1898.AVN Toute la journée, un concert permanent accueille les visiteurs. Les musiciens sont installés sur le balcon du premier étage de la maison communale.MSB En 1903 sera prise la décision d’agrandir la maison communale et de construire la nouvelle église néogothique Sainte-Anne. Deux ans plus tard, la ligne de tramways électriques « Bourse-Basilique » des “Économiques” desservira la place en empruntant la rue de l’Église SainteAnne et la rue Schmitz. La place Communale de Koekelberg Le 25 mai 1915, l’administration communale de Bruxelles souhaitera qu’on remplace la dénomination « place Communale » qui existe dans plusieurs communes de l’agglomération : Forest, Jette, Uccle et Molenbeek-SaintJean. Le 22 juin, le collège échevinal décidera de l’appeler désormais « place Communale de Koekelberg ». Outre le monument aux morts érigé à l’entrée du Parc Élisabeth et aux stèles installées dans l’allée centrale du cimetière en reconnaissance aux héros morts pour la patrie, on va commander en mars 1920 au sculpteur Pierre De Soete, habitant au 4 square Félix Vande Sande, la réalisation d’un mémorial en bronze à installer sur le devant de la maison communale. L’inauguration aura lieu le dimanche 22 juillet 1923 en présence du prince Léopold, futur roi Léopold III, qui sera accueilli par le bourgmestre Henri Vanhuffel.

Le choix de la dénomination « place Communale de Koekelberg » restera ambiguë. Si bien que le 20 septembre 1926, on décidera de l’appeler « place Henri Vanhuffel », du nom du bourgmestre décédé un mois auparavant et dont le domicile était alors établi au numéro 8 de ladite place.CEK La place Henri Vanhuffel Un imposant lampadaire à gaz, composé de cinq lanternes, éclaire le centre de la place Henri Vanhuffel, en remplacement du large terre-plein délimité par des bordures en pierre bleue et planté de marronniers qui s’y trouvait dans les premiers temps.MSB La place servira aussi de ballodrome pour le jeu de ballepelote les jours de semaine et le dimanche durant les années 1925 et suivantes à la société Koekelberg-Centre dont le siège est alors au 53 rue de l’Église Sainte-Anne, puis, à partir de 1927, à la société Gabriels Sports – en lien avec les Établissements J.-B. Gabriels – dont le siège est au 17 rue Jules Debecker. En 1929, la société PeloteÉtoile (siège établi au 39 rue Herkoliers) jouera également place Henri Vanhuffel, puis, l’année suivante, la société Pelote Maréchal (siège établi au 9 rue Albert Dillie) sera également autorisée à y pratiquer le jeu de balle-pelote.CEK En 1947, le lampadaire à gaz qui se trouvait au milieu de la place sera remplacé par un lampadaire électrique. Mais le nouvel éclairage sera jugé encore insuffisant par certains qui dénonceront le maintien de recoins obscurs autour de la place.VDK

Place Henri Vanhuffel. Inauguration du mémorial de la Grande Guerre. 22 juillet 1923. (Fds ACJ)

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Place Henri Vanhuffel

gement de la place sera élaboré – avec suppression des parkings – et son inauguration aura lieu le 6 septembre 2008, avec la sculpture Rencontre réalisée par l’artiste Annie Jungers à qui l’on doit déjà Le sage se façonne luimême (2004) face à l’Athénée Royal de Koekelberg et le monument à la mémoire d’Eugène Simonis (2007), place Eugène Simonis.KNV

Place Henri Vanhuffel. 1976. (Fds ACK)

Place Henri Vanhuffel. Rencontre. Annie Jungers. 2009. (Fds ACK)

De la rue de l’Église Sainte-Anne à la rue de l’Église Sainte-Anne…

Place Henri Vanhuffel. 1979. (Fds ACK)

En 1972, un marché hebdomadaire sera organisé chaque samedi sur la place Henri Vanhuffel.KNV Puis après une longue interruption durant les années 1990, un marché sera à nouveau organisé, le jeudi, à partir de 2002.KNV Mais la clientèle ne suivra pas et le marché sera supprimé.

1 à 4 place Henri Vanhuffel. 2009. (Fds ACK)

Place Henri Vanhuffel. 2007. (Fds ACK)

Certains regretteront en outre que, à partir de 2005, le bus de la ligne 20 ait pour terminus la place des Étangs Noirs et non plus la Gare du Midi, décision qui contribuera à une moindre fréquentation du quartier.MJK Un plan d’aména604

1 place Henri Vanhuffel L’estaminet Au Pompier Construite en 1884, la maison du 1 place Henri Vanhuffel, à l’angle sud avec la rue de l’Église Sainte-Anne, accueillera un café qui sera tenu tout d’abord par Jacques Sterck. Le café-estaminet a pour enseigne Au Pompier, mais est connu de tous comme étant « Chez Sterck ».MSB Dans les années 1895, le bedeau de l’église y arrive vers 4 h 30 du matin. Le sacristain vient y boire la goutte…ACK Le cafetier Achten reprendra la taverne au début des années 1920, remplacé par la veuve Kerckx une dizaine d’années plus tard.ACK


Koekelberg. PersonnalitÊs, entreprises et institutions remarquables‌

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Koekelberg. Personnalités, entreprises et institutions remarquables…

Personnalités Artistes, créateurs… Salvatore Adamo Frans Arnoe Dino Attanasio François Backvis Camille Beghein Charles Bisschops Janine Bossaerts Henri Boquet Pierre Bourgeois Victor Bourgeois Fernand Brunfaut Albert Callewaert Henri Charlier René Chauveheid May Claerhout Hély Claeys Coco Van Babbelgem Adolphe Crespin Philippe De Bischop Jean-Baptiste De Bleecker Léon Degrève Carlo Deman Louis Demesmaeker Edmond De Meulenaer Pierre De Soete Arsène Detry Georges Dobbels Jacques Dormont Louis Dusoulier Renée Fuks Liliane et Fred Funcken José Géal alias Toone VII Jean-Marc Gdalewitch Grand Jojo Léopold Gueulette H. Arthur H. Célestin Helman Henri Jacobs Henri-Aimé Jacobs Halinka Jakubowska Annie Jungers Marcel Kénès Jef Lambeaux Paul Lauters Léon Lebon Fernand Lefever Sophus Levinsen Lode Maes Marco Magis Pol Magis Jo Malcorps Fritz Mardulyn Henri Mardulyn Jean Marlier

366 495 567 242 434 611 512 442 395 509 331 456 170 398 78 107 132 296 431 564 326 517 230 431 589 96 125 405 511 486 568 368 339 112 403 393 199 295 608 84 122 230 277 556 456 462 459 130 116 116 384 458 458 176

Henry Mathys Pierre Olbrechts Henri Pauwels Arthur Pladet Émile Puttaert Édouard Ramaekers Jules Rambo Kurt Ryslavy David Scheiner Suzanne Scheinert-Servais Ernest Serigiers Eugène Simonis Pierre Speltens Émile Stacino Charles Stepman Louis Stepman Toots Thielemans Jacques Tiberius Égide Timmermans André Toetenel Lucien Vanderborght Max van der Linden Félix Vande Sande Georges Vandevoorde Firmin Vandewoude Théodore Van Heil François Van Hove Albert Van Huffel Léonard Vien

458 227 233 395 290 238 130 596 466 466 463 372 326 434 404 404 298 494 162 408 456 240 588 609 138 15 430 54 577

Politiques, institutionnels… Léon Autrique 270 Jules Besme 128 Victor Besme 127 Émile Bossaert 49 Oscar Bossaert 58 Paul Bossaert 74 André Boterdael 356 Joseph Broustin 26 François-Alexandre Broustin 26 Antoine Court 493 Jean-Baptiste Court 492 Curés (Sainte-Anne) 241 Jules Debecker 41 Isidore Declercq 53 Guillaume De Greef 319 Philippe De Greef 319 Mathieu De Jonge 98 François Delcoigne 256 Gustave Delcoigne 256 Eugène Delhaye 340 Joseph De Mul 177 François De Neck 22 Laurent De Neck 23 François De Plaen 409 Julien Deschampheleer 479 Albert Dillie 177

Max Edelmann 425 Léon Fourez 249 Léopold George dit Marchal 278 François Hellinckx 42 Pierre-Jean Herkoliers 367 Jean-Charles Houzeau de Lehaie 320 Jean Jacquet 40 Gérard de Koekelberg 11 Jean de Locquenghien 13 Louis Mettewie 434 Joseph Nicolay 90 Philippe Piermez 216 Jacques Pivin 79 Philippe Pivin 85 François Sebrechts 497 Louis-Joseph Seghers 29 Émile Sergijsels 144 Jean-Baptiste Somville 557 Frédéric Spijkers 84 Dominique Steens 409 Armand Swartenbroecks 71 Melchior-Louis Uytroever 211 Henri Van Bergen 263 Guillaume Vandervoorde 293 Marie-Christine VandervoordeBoonen 565 Joseph Van Houtven 566 Henri Vanhuffel 55 François Van Zinnicq 14 Jan Wouters 294

Entreprises Chocolaterie L’Alliance 257 Barbanson & Exterbille 570 Éts Th. Beerts 131 Caisseries Van Campenhout 272 Comptoir Brux. des Sacs 369 Comptoir nat. des matériaux 155 Menuisiers-construct. Court 492 Pâtisserie Debailleul 265 Ateliers d’argent. De Boeck 595 Brasserie De Boeck 183 Éditions Albert De Boeck 185 Peintures De Keyn 324 204 Adolphe Delhaize & Cie Éts Delobel Frères 134 581 Dillenberg & Cie Confiserie Draps-Godiva 160 Émaillerie de l’Ancre 103 Émailleries de Koekelberg 594 Louis Féraud (confection) 108 437 Fischer & Cie Éts J.-B. Gabriels 548 Godiva chocolatier 105 Gr. Brass. de Koekelberg 423 615


Koekelberg. Personnalités, entreprises et institutions remarquables…

Grandes Laiteries Réunies 206 Ixelberg 427 Jet Studio 366 Josz & Fils 97 Usine du Joxyl 135 Tannerie Lacroix-Delcoigne 256 Laiterie Lacta 581 Le Matériel Blindé Belge 379 Manufacture Lucien Mayer 145 Usines Pipe 582 Le Ressort Mécanique 491 Tannerie Schmitz 269 Schreiner-Aircraft 265 Sergijsels & Fils 144 Sopar-Biochem 135 Studios Decca 365 Tannerie & Maroq. Belges 270 Usine à gaz de Koekelberg 443 Scierie O. Van Campenhout 104 Filature Van Hoegaerde 478 Victoria (biscuits-chocolat) 193

Institutions Associations, corps constitués… Administration communale177 Ass. koek. artistique (Aka) 408 De Brabantzonen 365 Bureau de bienfaisance 177 Cercle d’art E. Simonis 407 Cercle Civil et Militaire 107 Comité communal d’action culturelle (CCAC) 72 CPAS 181 L’Essor Intellectuel 303 Le Foyer Koekelbergeois 484 Le Foyer Victoria 113 Garde civique 38 Gardiens de la Paix 86 La Besace 537 La Joie de nos Vieux 69 Ligue du coin de terre 50 La Maison en Couleurs 300 Asbl Mosaic 169 Police de Koekelberg 500 Pompiers de Koekelberg 278

616

Secours d’Hiver 65 Union des commerçants et indépendants de Koek. (Ucik) 167 Œuvre du Vestiaire scolaire 59 Les Vrais Amis Arbalétriers 365 Enseignement… École Armand Swartenbroeks (rue François Delcoigne) 172 Athénée Royal (francoph.) 123 Athénée Royal (néerland.) 470 École De Kadeekes 310 Ancienne école des filles (rue Herkoliers) 293 Ancienne école des filles (rue Van Bergen). 565 École fondamentale (av. de Berchem-Sainte-Agathe) 122 École fondamentale Unescoschool (av. du Château) 150 Hogeschool-Universiteit 428 Icetob 515 Institut des Ursulines (rue Jules Debecker) 167 Institut du Sacré-Cœur 410 École gardienne Jourdan 309 École Oscar Bossaert 514 Pensionnat Goussaert 370 École Sainte-Anne 329 Sites, résidences, anciennes voies, monuments… Aquarium de Bruxelles Ateliers Lunie Atelier 35 Auberge À l’Empereur Auberge Coeckelbergh Auberge Den Draeyboom Avenue Michez Basilique du Sacré-Cœur Bibliothèque communale Bibliothèque (néerland.) Cabaret À la Cour des Princes Cabaret-théâtre Au Duc de Lorraine

139 394 298 351 263 253 593 46 560 457 364 354

Café Decca 114 Carrefour de l'emploi Centre Sportif Victoria Chapelle Sainte-Anne Château de Koekelberg Cimetière de Koekelberg Cinéma Élisabeth Cité De Doncker Cité Industrielle L’Essor Crèche Bonhommet Crèche de Koekelberg Crèche Tilapin Centre De Platoo Le Deuxième Souffle (BD) Églises Sainte-Anne Espace Cadol Le Foyer Koekelbergeois Le Foyer Victoria La Gulden Huys Home Jourdan Impasse Cadol Impasse de la Princesse Impasse de l’Épervier Impasse Herdies Impasse Laermans Impasse Meskens Impasse Molemans Impasse du Ruisseau Kasa Kiosque à musique La Cité Moderne (SC) Ass. La Famille Maison communale Maison des œuvres Maison Haute Maison Stepman Parc Élisabeth Parc Victoria Pavillon (Parc Élisabeth) Place du Cygne Carré Pillaen Plaine des Jeux (rue de Ganshoren) La Poste (bureaux) Salle Simonis Salle Victoria Station (chemin de fer) Station Simonis (métro)

359 246 114 222 553 234 538 482 476 485 166 275 458 567 236 176 484 113 159 179 305 322 291 599 353 254 599 481 292 45 164 329 607 301 362 406 39 269 69 254 229 267 530 540 197 520 522


Au fil du temps…

*** Didier Sutter est sociologue-historien. Spécialiste de la vie des organisations et de l’histoire des entreprises, il a notamment publié, en 2008, l’histoire de la biscuiterie-chocolaterie Victoria dont la maison mère était établie rue De Neck, à Koekelberg, et qui aura été, durant trois quarts de siècle, le principal employeur de la commune.

­K OEKELBERG

Héritière de la seigneurie des Koekelberg établie au milieu du XIIIe siècle, regroupée durant une brève période avec Berchem-Sainte-Agathe, la commune de Koekelberg recouvrera sa pleine autonomie en 1841. Territoire longtemps dédié à l’horticulture, la commune s’urbanisera sous la poussée des faubourgs tout au long du XIXe siècle, passant de 1 900 habitants en 1841 à plus de 10 000 en 1900. La création à partir de 1880 du Quartier Royal autour du Parc Élisabeth, la construction du Chemin de fer de ceinture et le percement du boulevard Léopold II, vont consacrer une forme de bipolarisation de la commune, le Vieux Koekelberg à l’est, le Plateau aménagé par les urbanistes à l’ouest. Artisanat, commerces et industries de toutes sortes vont s’imbriquer dans le tissu urbain, en cohabitation avec les logements ouvriers d’un côté, avec les zones résidentielles des classes moyennes de l’autre, favorisant de fait une mixité sociale qui contribuera à forger le sentiment d’appartenance de ses habitants. Forte aujourd’hui de ses 20 000 habitants, la commune de Koekelberg est devenue au fil du temps avant tout résidentielle, les emplois tertiaires ne compensant que partiellement la désindustrialisation amorcée à partir des années 1960. Après une première partie restituant les grandes étapes de l’histoire de la commune, le lecteur est invité à parcourir chacune de ses rues. Chacune d’elles en effet participe activement à cette histoire d’ensemble, avec ses particularités, ses mutations, ses événements propres. Cette approche “au cœur des rues” facilite un rapport de proximité avec les multiples facettes du patrimoine communal.

Didier SUTTER

Au fil du temps… Au cœur des rues…

ISBN 978-2-9531043-1-8

9 782953 104318

29 € TTC

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Au cœur des rues…

Au fil du temps… Au cœur des rues…

KOEKELBERG

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Didier SUTTER

DRUKKER

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