TPFE JULIEN REVIRON - Découvrir la Seine et sa vallée - L'île Lacroix un parc pour la ville ?

DÉCOUVRIR LA SEINE ET SA VALLÉE L’ÎLE LACROIX, UN PARC POUR LA VILLE ?

Comment mettre en valeur les paysages de Seine amont par la reconquête des berges et des délaissés dans l’Est rouennais ?

Diplôme de PAYSAGE Julien Reviron, année 2012-2013 Encadré par Yves Hubert, Bertrand Le Boudec et Isabelle Schmit

DÉCOUVRIR LA SEINE ET SA VALLÉE Comment remettre en valeur les paysages de Seine L’ ÎLE LACROIX, UN PARC POURet des LAdélai VILLE amont par la reconquête des berges ssés ? dans l’Est rouennais ?

Comment mettre en valeur les paysages de Seine amont par la reconquête des bergesremettre et des délai dansles l’Estpaysages rouennaisde ? Seine Comment enssés valeur

amont par la reconquête des berges et des délaissés dans l’Est rouennais ?

Travail Personnel de Fin d’Etudes de PAYSAGE Julien Reviron, année 2012-2013 Encadré par Yves Hubert, Bertrand Le Boudec et Isabelle Schmit

Remerciements

A mes encadrants pour leur suivi et leurs conseils Bertrand Le Boudec Yves Hubert Isabelle Schmit

Aux personnes qui m’ont aidé et soutenu Jean-Christophe Goulier Maxime Saïsse Johan Galhaut Anaël Maulay

A toute ma promo ENSAP Lille 2009-2013

A ma famille Florence Maillard Jean-Yves Reviron Fanny Mes grands parents

A toi qui n’est plus là et qui m’a entraîné dans ta passion du Paysage Daniel Laperdrix

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4

Sommaire

9

REMERCIEMENTS PRÉAMBULE

15

PARTIE 1 . AU COEUR D’UN MÉANDRE

16 26

U n socle commUn dU H avre à P aris l a boUcle de r oUen , Une étaPe essentielle aU rytHme de la seine

31

PARTIE 2 . UNE PORTE VERS LA VALLÉE ?

32 36

U ne oPPortUnité PoUr Prendre a l a décoUverte d ’ Une vallée

49

PARTIE 3 . L’ E S T O U B L I É D A N S U N T E R R I TO I R E E N M U TAT I O N

50 66

U ne mUtation liée à l ’ éxil dU Port en aval l es qUais aUjoUrd ’ HUi : t erritoire en mUtation a l ’e st , Un t erritoire oUblié ?

71

PARTIE 4 . L’ÎLE L ACROIX , UNE ENCL AVE DANS L A VILLE

72

96

Un territoire emblématiqUe les qUais à deUx niveaUx, rUPtUre entre l’île et la ville ? l’île lacroix, Une enclave, Un trésor qUi a PerdU le rytHme les enjeUx sUr l’île

99

PARTIE 5 . SYNTHÈSE DES ENJEUX / INTENTIONS

100

1 ère e taPe : r eqUalifier l a Porte amont des Paysages de r oUen , l ’ île et 2 ème e taPe : i nviter à décoUvrir les Paysages natUrels de s eine amont

5

5 18

60

76 80

102

105 106

CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE

en comPte les Paysages de

s eine

amont

flUvial

ses abords

Préambule

6

Vénérée, exploitée, convoitée; l’eau entretient avec la ville et ses habitants des relations ancestrales passionnelles. Nombre de grandes villes se sont nécessaire à la prospérité économique et à l’hygiène.

Mais le développement des villes à tout fait pour se protéger de leurs sautes d’humeurs : canalisations, endiguements, imperméabilisation des surfaces...

Pourtant l’histoire révèle que sans eau, il n’y a pas de ville. L’eau est vecteur d’urbanisation.

par un arrêt progressif de la fonction traditionnelle d’acheminement des marchandises et des Hommes

l’industrie, le transport... D’un endroit bucolique où on lavait son linge, l’intégralité des berges et des à la ville des lieux de vie et d’échanges dynamiques.

Mais aujourd’hui cette belle image a été ternie suite à des bouleversements économiques, ou en raison des mutations des activités portuaires hors la ville. Les (pontons, quais de déchargement, voies de chemin de fer, darses...) laissent place aujourd’hui à des friches, des routes, des parkings, des espaces de stokage sans usage...

Les quais aujourd’hui, des espaces délaissés sous le regard bienveillant de Sainte-Catherine, la colline...

7

8

Ces espaces peu accessibles sont situés pourtant en coeur de ville, à moins de 15 min de marche depuis la cathédrale. Cet abandon des bords de Seine est perçu comme une rupture, privant la ville de son accès générée par les nombreuses péniches traversant l’agglomération, a entrainé petit à petit un désintérêt protéger... presque en l’ignorant.

mémoire, une histoire, souvent marquée dans les noms de départements (la Seine-Maritime, la Seine-St-Denis, Les hauts-de-Seine...). C’est un couloir naturel qui traverse la ville, qu’il est question aujourd’hui de révéler en lui inventant un nouveau destin, une nouvelle vie.

C’est pour cette raison que ces sites font l’objet de questionnements quant à leur reconversion, leur mise en valeur et leur dynamisation. Après avoir oublié, mis de côté ces espaces, la ville cherche à retisser des liens, reconquérir les berges, réconcilier la Seine avec la cité.

En somme, il s’agit de retrouver de nouveaux usages, de nouvelles fonctions à ces emprises marginalisées apparaissant aujourd’hui comme des atouts pour redynamiser la ville.

De plus ces espaces permettent de répondre au besoin actuel de « nature » pour les citadins se préoccupant de plus en plus du maintien des espaces naturels dans leur environnement proche. Tout ceci dans le but d’améliorer leur cadre de vie en passant par des aménagements de qualité sur les berges, comme une sorte de vitrine pour la ville. On observe ce phénomène depuis quelques années par des opérations de reconquête des bords de Seine, mais uniquement dans la partie Ouest de la ville sous les slogans « Rendre les berges Il s’agit de promenades sur les quais, d’installation de nouveaux quartiers sur les friches portuaires, d’espaces culturels...

Berge dissimulée derrière le bâti sur l’île Lacroix, les habitants sont privés du fleuve

9

10

de faciliter l’appréhension de celui-ci et de mettre en vastes. C’est l’objet de ce diplôme de Paysage qui propose de redonner une importance à la Seine dans

Comment rétablir ces liens perdus ? Comment mettre en marche les mécanismes de reconquête des bords de Seine ? Et surtout quels usages donner à ces quais ?

Comment les reconnecter à la ville qui les a un temps devenu « banal » dans le paysage ? (Par banal, il faut

ignoré actuellement, dont la ville voudrait mettre en avant en la transformant en « parc urbain »). Il s’agit de renouer des liens perdus, non pas avec les activités passées, mais de rétablir une relation physique à l’origine du développement de la ville, participant à son identité et inscrite dans son territoire. C’est pour

dynamiques, des orientations et des enjeux propres aux besoins actuels de la ville, notamment le besoin de « nature ».

Les îles rescapées jalonnant la Seine encore de nos jours à Oissel.

l’un à côté de l’autre, sans véritable dialogue. Ce qui parfois un simple obstacle dans le paysage).

> Comment mettre en valeur la Seine par la reconquête des berges et des délaissés dans l’Est rouennais ?

11

Centre historique rive droite

Pon

Corn

tB

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12

n Po

Colline Sainte Catherine

t

ĂŽle Lacroix Centre rive gauche

Gare Saint-Sever

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V

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La Sei ne

Le site : L’ î l e L a c r o i x , u n t e r r i t o i r e d e 3 0 H a s i t u é à p r o x i m i t é d u c e n t r e h i s t o r i q u e e t d e l ’e m b l é m a t i q u e c ô t e S a i n t e - C a t h e r i n e

Pourquoi ce sujet ? Pourquoi ce site ?

Habitant non loin de vastes espaces industriels maritimes générant de grands délaissés, j’ai choisi de traiter la question du réinvestissement des berges, audelà de leur fonction économique.

Fort de mon expérience vécue sur la portion havraise 13

sur le territoire de Rouen que je connais beaucoup de travailler sur des espaces dépendant directement du

Mes origines seinomarines (Haute-Normandie) m’ont donné depuis longtemps l’envie de traiter un sujet en rapport avec la Seine et sa vallée. Cette vallée est un territoire vaste et constitue un axe majeur de développement, de circulation, et rassemble autour d’elle de multiples activités économiques, villes, champs, habitats... C’est aussi un formidable lien dans havrais, passant par Rouen, jusqu’à la Seine Aval en région parisienne.

Ce territoire a souvent été pour moi un lieu de contemplation, par la puissance de ces espaces démesurés qu’elle met en scène et ses ambiances naturelles, industrielles ou urbaines.

dans la nomenclature des communes riveraines De plus, depuis 2006, les habitants de la SeineMaritime, connue également sous le nom de « Seine inférieure », sont appelés les seinomarins renforçant cet attachement historique à la Seine.

Vue à 45° de l’Est rouennais, Google Earth.

Rouen

14

PARTIE 1 . AU COEUR D’UN MÉANDRE

15

Un socle commun du Havre à Paris

16

compte l’échelle territoriale. Certains mécanismes prennent leurs fondements à l’échelle de la Seine et de la totalité de sa vallée.

La vallée est un socle crayeux sur lequel s’écoule un cours d’eau ayant formé son relief atypique composé de plaines, de côteaux, de falaises... Chaque méandre

L’agglomération de Rouen est située à proximité du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande et l’englobe même dans sa partie ouest.

Ainsi l’agglomération comprend l’ensemble des grandes boucles les plus sinueuses de la vallée de la Seine. D’amont en aval on peut noter la boucle de Jumièges, la boucle de Duclair, la boucle de Rouen et

éperon rocheux, ce qui n’est pas le cas de Rouen qui se s’installe.

Rouen (et son agglomération) Elbeuf

Vernon Poses

Les Andelys

Duclair Caudebec-en-Caux

Le Havre

La Roche Guyon

Mantes-la-jolie Les Mureaux Poissy

Tancarville

m 75 k 150

km

Carte géologique de la vallée, ENSAN de Rouen

17

5

10

25 km

F (Alluvions anciens ou récents) C6 (Craie blanche à silex 1) C5 (Craie blanche à silex 2) C4 (Craie blanche à silex 3)

C3 (Craie grise marneuse) J6 (Calcaires oolithiques) J3 (Argiles grises et marnes)

G1 (Argiles vertes, calcaires) P? (Sables de lozère « parisiens ») E3-4 (Argiles plastiques) E5 (Calcaires grossiers, marnes et caillasses)

La boucle de Rouen, une étape essentielle r oUen ,

Le Havre

La Seine est un vecteur commun de paysage entre Le Havre et la capitale. Depuis sa source sur le plateau de Langres, elle parcours près de 780km, longueur importante liée aux nombreuses sinuosités que le

le territoire métropolitain.

La vallée est marquée par trois pôles urbains importants : Le Havre, Rouen et Paris. Ces grandes entités urbaines sont reliées entre elles par de grandes infrastructures (autoroutes, voies ferrées) longeant la vallée.

Le site de Rouen se trouve être un carrefour par lequel toutes les voies sont amenées à passer pour rejoindre la mer depuis Paris. Cette situation centrale fait de la ville un site d’importance capitale à l’échelle de la vallée de Seine.

La boucle de Rouen

Voies ferrées Fond de plan France TOPO

18

Un jalon dans l a vallée

Autoroutes Boisements Espaces urbanisés

Rouen 19

Mantes La Jolie

5

10

25 km

aU

1

L’Estuaire

La vallée constitue un long corridor de 350 kilomètres entre Paris et Le Havre (180 kilomètres à vol d’oiseau).

La Seine est découpée en trois grands paysages principaux que nous pouvons rencontrer en pratiquant l’espace physique de la vallée. Mais en découvrant plus beaucoup plus complexe qui s’offre.

1

Photo Google, www.pnr.fr

20

coeUr dU Paysage des boUcles

La partie « Estuaire » est la portion la plus large de la vallée. Constituée de grands marais, de grandes pâtures et de grands champs cultivés, c’est aussi la partie la plus ouverte offrant des horizons lointains. Les falaises de craies forment l’horizon de la vallée et cadrent les vues vers le grand estuaire et l’emblématique Pont de Normandie.

La partie du « Paysage des boucles » correspond à une formation géologique liée à un ralentissement du

2

les vues lointaines à chaque boucle. Ainsi les paysages sont dominés par des côteaux abrupts et des plaines alluviales en pente douce vers la Seine.

la « Seine Aval ». Elle se caractérise par une sinuosité et un relief moins marqués. On retrouve des paysages à tendances linéaires, même si quelques boucles ponctuelles se sont formées ça et là. C’est aussi la séquence de la Seine la plus urbanisée avant Paris.

3

Photo J-P Thorez / AREHN

2

21

L boe pay uc sa les ge d

es

3 L’occupation humaine de ce territoire se caractérise par une partie concave, abrupte sur laquelle se développe des villages-rues, et une partie convexe, en pente douce correspondant aux dépôts d’alluvions sur lesquels s’installe les carrières, industries, cultures ou centres urbains (comme nous pouvons le voir sur cette photo de la boucle de Jumièges en aval de Rouen).

Rouen et sa boucle sont situées au coeur des paysages des boucles de la Seine. La mise en évidence de ces séquences permet de prendre conscience du contexte global et ainsi montrer la singularité de la portion de territoire pris en compte dans ce projet.

La S eine

Ava l

Boisements Plaines alluviales Industries, activités portuaires Espaces urbanisés 5

10

25 km

f ormation

22

- 2 M d’années

- 1 M d’années

- 400 000 ans

de l a boUcle et son Paysage

Située au coeur des méandres de la Seine, la ville de Rouen s’installe sur un socle géographique original.

La rive droite s’installe sur un sol calcaire valloné, dont la colline Sainte-Catherine forme un promontoire naturel dominant l’agglomération ou encore le plateau de Canteleu. Les coteaux, fortement pentus, jusqu’à la présence de falaise sur la rive droite, donnent la forme caractéristique de fer à cheval dans laquelle s’insère cette partie de l’agglomération. La rive gauche quant à elle, située dans la partie concave du méandre, est plutôt d’une tendance originelle marécageuse avec une faible pente descendant vers la Seine, offrant une vue dégagée sur l’ensemble de la ville.

Le paysage de la boucle est dominé par la Cathédrale de Rouen dans le fond de la boucle. Elle agit comme un point de repère important, visible depuis n’importe quel lieu si la visibilité et la hauteur du regard sont

A - 20 000 ans

Forêt de Roumare

Port maritime

B

Centre historique

Côte SainteCatherine Rouen Oissel Maromme

Elbeuf

B’

A

23

Boucle de Rouen

Port maritime

A13

Forêt du Rouvray

Forêt de Roumare

B

A’

Boucle de Cléon Elbeuf

Boucle de Rouen

Forêt du Rouvray

A’

Zone d’activité Est

Boucle de Cléon Elbeuf

Boucle de Rouen

B’ Centre rive gauche

Forêt du Rouvray

l’e st roUennais , Un maillon entre ville et interface flUviale

24

Dans ce paysage de la boucle, les zones portuaires sont des éléments à présence dominante. Ainsi on peut retrouver la partie en interface avec la mer du côté Ouest. Et de l’autre, on retrouve une zone d’activité à l’échelle beaucoup plus humaine attribuée au transport

Ces deux interfaces existent par la rupture imposée par la ville et son besoin de lier les deux rives par des ponts, limitant ainsi l’accès aux navires de transport maritime.

conteneurs sur la façade maritime, des péniches de transports et autres bâteaux de plaisance sur la façade

25

comme un maillon, un espace de transition induisant C’est également à partir de cet espace que l’on peut aperçevoir l’espace Seine comme un lieu de loisir et de détente avec l’apparition des premiers kayaks ou avirons sur l’eau.

Ce « maillon » correspond aujourd’hui au territoire Lacroix, morceau de ville à part entière, se retrouve emprisonné.

Maillon

Au r ythme de la Seine l es

îles de l a boUcle , Un atoUt HistoriqUe

!

26

Depuis l’Estuaire, Rouen était le premier passage possible sur la Seine par sa faible profondeur et

des navires jusqu’au port de Rouen. Ces opérations

nécessaire entre le Sud et le Nord, pour relier les deux rives, et entre l’Est et l’Ouest comme point de passage important dans la navigation.

autrefois par centaines, se retrouvent aujourd’hui diminuées par trois phénomènes : le regroupement,

Carte de Cassini, www.geoportail.fr

Le chenal a été dragué pour permettre la remontée

D’après la carte de Cassini Environ 1750

27

D’après la carte d’Etat Major 1850

D’après IGN 2009

Bâti Industries, activités portuaires Réseaux viaires principaux

l’ île

28

aU rytHme des marées de l ’ estUaire

?

A Rouen, la marée se fait encore sentir. Le marnage est compris entre 1 et 5 m pour les petites et grandes trouve bercée par l’eau. Un certain rythme s’inscrit sur devient soudainement un espace maritime rappelant la découverte du sable à marée basse au niveau de l’estuaire. Les bâteaux amarrés ouvrent ou ferment des tandis que les pontons de plaisance deviennent plus ou moins abrupts.

01

Amplitude de la marée en fonction de l’éloignement de l’e stuaire.

01 - Les péniches et les bâteaux appontés donnent des paysages différents en fonction de la hauteur des marées, bloquant ou ouvrant le regard vers le fleuve lorsqu’o n se promène sur les quais

29

02

03

02 & 03 - Fluctuation entre marée haute et marée basse, naissance de paysages évolutifs, aujourd’hui ignorée par la stérilité des berges artificialisées...

04

04 - Un club d’aviron sur l’île : Les loisirs sur la Seine prennent part à la marée, donnant naissance à des pontons oscillants avec les mouvements du fleuve.

30

PA R T I E 2 . UNE PORTE VERS L A VALLÉE ?

Dépayser (depeize) v.t. : Faire rompre ses habitudes à quelqu’un en le mettant dans un pays, une région très différentes du lieu où il habite par le décor, le climat, les habitudes...

31

Une opportunité pour prendre en compte les paysages de Seine Amont l’e st

32

roUennais , le cHainon manqUant vers l a vallée

La colline Sainte-Catherine est le point de départ d’un chemin de Grande Randonnée parcourant les coteaux dans la partie amont de la boucle rouennaise. C’est l’occasion pour le piéton de prendre de la hauteur et

jalonnent encore la Seine à moins de 6 km du centre.

Lacroix qui forme le maillon entre la ville dense, proche de l’asphyxie, et ces paysages ouverts menant jusqu’aux

espaces de ZNIEFF de type 1 et 2, et croise également le chemin d’un Espace Naturel Sensible. Mais ce parcours est assez méconnu du fait de son manque de lien avec les abords de la Seine, et notamment ses berges.

Situé à quelques kilomètres du centre historique, c’est tout un parcours offrant des vues sur la boucle qui ouvre ses portes depuis la colline Sainte-Catherine.

Côteaux boisés Chapelet d’îles

Maillon

a UjoUrd ’ HUi

Un verroU bloqUé ...

La promenade des quais s’arrête ici...

Le pont Mathilde et sa rocade, une rupture

Un accès bien caché à Sainte Catherine

Zo ne d ’a cti vit és Vers les paysages amonts

L’Est rouennais, et plus particulièrement la rive droite, constitue la porte, l’accès vers les paysages amont par le lien avec Sainte-Catherine et par les quais. Mais la

Le même constat peut être porté avec le chemin des quais qui est rompu au niveau du pont Corneille et qui n’offre pas la possibilité de se projeter vers la vallée.

Mathilde bloque le lien entre la ville et sa vallée. La place Saint Paul en subi directement les conséquences.

L’Est rouennais constitue l’accès à la vallée. Dejà s’amorce deux échelles de projet mettant en relation le

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l’ aPPel

34

des îles allUviales en amont

Comment ne pas tourner son regard vers les paysages amont depuis le panorama de la côte Sainte-Catherine ?

Les différents vallons se jettant sur la Seine donnent à voir une succession de formes géologiques rappelant la géographie fondatrice du lieu.

très urbaine, et sa « poupe » noyée dans un paysage à dominance végétale. Sans oublier le viaduc d’Eauplet, oeuvre métallique rappelant la présence de la ville par les dizaines de train faisant vibrer sa structure.

mettre en avant ces paysages et de leur donner une accessibilité.

Sainte Catherine Zone d’activité Est Centre historique ENS Oissel Chapelet d’îles

ZNIEFF de type 1 ZNIEFF de type 2

35

A la découverte d’une vallée c ontemPler

36

à distance , dePUis les côteaUx

1

de Seine amont tant le parcours est chaotique pour le cycliste ou le piéton : Longer la Seine est presque

2

en trouver le(s) sentier(s) d’accès. Les modes doux sont donc contraints d’employer les zones routières bruyantes, désagréables et inadaptées. Pourtant il existe bien des moyens d’échapper à ce champs de bataille routier : le coteau et ses sentiers.

3

4

5

Ancestralement les coteaux étaient sillonnés de multiples chemins servant à rejoindre le plateau.

Aujourd’hui encore, nous pouvons retrouver quelques traces de ces chemins suivant les lignes de talwegs.

Mais bien au delà de ces traces, il existe aujourd’hui un réseau assez dense de sentiers offrant des vues panoramiques sur la boucle de Rouen en différents endroits du coteau. Ces chemins sont des parcours communaux généralement, tous liés par un chemin de grande randonnée.

6

7

8

9

GR 32 Randonnées communales

1 km 1 km

c e ParcoUrs constitUe Une décoUverte de l a vallée .

C omment mettre en valeur l a riChesse des paysages de s eine amont ?

C omment mettre Ces paysages à disposition des rouennais pour l ’ agglomération ?

37

1

2

3

4

5

6

7

8

de coteaux offrent des vues, des échappées, et permettent de mettre en scène toute une géographie. Les vallons sont ainsi révélés par ces chemins existants.

9

e ntre

fleUve et côteaUx ,

les berges et les vallons

A

38

passer sur des espaces de circulation assez périlleux pour le piéton ou le cycliste.

1

Vallon de Bonsecours 2

Val d’Eauplet

3

Les Hauts Vallons

B

- A : Zone d’activité, longer la Seine

Vallée de Saint-Adrien 4

- C : La berge privée - D : La berge retrouvée Ainsi durant ce parcours j’ai pu mettre en évidence des échappées sur les coteaux au travers des différents vallons. Ces vallons sont, d’une part très beaux, et d’autre part permettent de trouver des accès aux coteaux et de découvrir un autre point de vue du paysage de la boucle rouennaise.

C Le fossé de la Vigne 5

D 9

Ligne de crête Vallons

1 km 1 km

39

3 Les vallons offrent des vues insaisissables et exceptionnelles sur le paysage de la boucle. Pourtant ces vallons peinent à exister par leur manque de

inconcevable qu’une ville comme Rouen se prive de ces chemins et de cette géographie typique insoupçonnée et trop peu fréquentée.

4

1

le

viadUc d ’e aUPlet , Porte de

s éqUence a : Z one d ’ activités , 40

longer l a

r oUen

s eine

Cette portion de berge constitue le point d’accès à la ville avec le viaduc d’Eauplet trônant comme une limite tout de suite remarquer avec ses espaces boisés et ses espaces ouverts vers la rive droite et son coteau.

obstacle. La vue est très ouverte, mais la zone d’activité imperméable rend le coteau presque invisible. Pourtant le vallon présent offre un accès privilégié au coteau via

A B C D

Zone d’activité rive gauche

Tour des archives

Cathédrale

41

chemin de halage

Zone d’activité d’Eauplet Lescure

Val de Lescure

Départementale

la

berge confisqUée Par l a roUte déPartementale

s éqUence b : l a berge confisqUée 42

Zone d’activité rive gauche

Cette deuxième portion de vallée est une rupture dans la continuité vers les paysages amont. Le chemin de berge est absent. Il faut emprunter la voirie centrale d’Amfreville-la-Mivoie pour continuer l’imperméabilité des usines et entrepôts, ainsi que par la voie de contournement de la ville. Cette voie a été

trouver un contact avec la berge ? Comment ne pas oublier le côteau et les Hauts Vallons ?

A B C D

CathĂŠdrale

Voie de contournement

Usine de câbles

Les Hauts Vallons

Amfreville la Mivoie 43

l es

Premières îles en

s eine

s éqUence c : l a berge Privée 44

une surprise comparée à l’enfermement de la ville et ses rues historiques étroites... Cette séquence prive totalement le promeneur de la berge par la privatisation des berges. Cependant la cohabitation avec la voiture est moins gênante avec la traversée de quelques lieux habités assez bucoliques. Mais l’enjeu de cette séquence se trouve dans sa relation au coteau et ses pelouses calcicoles offrant un dépaysement total pour celui qui ignore la présence de paysages si riches et si particuliers.

A B C D

Zone d’activité rive gauche

île Merdray

45

Bras non navigable

Berge privĂŠe

Le coteau calcicole

aU

coeUr des îles allUviales

s éqUence d : l a berge retroUvée La berge est de nouveau accessible, mais de manière 46

agricoles ou en s’aventurant dans les broussailles. Le coteau s’efface progressivement, laissant place à une végétation luxuriante, inhibant toute sensation d’un grand centre urbain à moins de 10 kms.

C’est ici que le dépaysement arrive à son apogée : les

naturel qu’il faut absolument valoriser en les mettant en lien avec la ville.

île Adam A B C D

Bras non navigable

47

île aux Bœufs

Oissel

départementale et voie SNCF

Les quais du centre ville vus de la rive gauche, environ 1896, extrait ÂŤ Le port de Rouen Âť 48

PARTIE 3 . L’EST OUBLIÉ AU MILIEU D’UN TERRITOIRE EN MUTATION « La ville a été deux fois blessée : par la guerre d’abord, par l’urbanisme ensuite » 1947 Eugène Claudius Petit, Ministre de la Reconstruction Vue du quai du Havre, photo de Levy, 1880 49

Une mutation liée à l’éxil du port en aval Un

déveloPPement PortUaire et Urbain aU contact dU fleUve

Alors que la ville s’est fondée en se tournant vers son 50

Le XIXe s. est marqué par l’arrivée du chemin de fer dans l’agglomération. Ainsi sur la rive droite, les

économiques ont progressivement altéré l’accès à l’eau, habitée, facilitant la liaison entre les deux rives du Une rive droite concave avec assez peu de place, une rive gauche marécageuse, et la marée remontant de l’Estuaire, tels étaient les contraintes du terrain.

Mais une ville ne s’est pas installée ici par hasard.

Cette situation permettra d’y installer un port, à la

sont totalement détruits puis remplacés par des immeubles et bâtiments publics le long de la Seine.

transbordement important. Le port s’est développé sur la rive droite avant de s’étaler sur la rive gauche.

A partir du XVIIIe s. la ville s’ouvre totalement développement portuaire. Les quais sont transformés

Emprise du port

XIe

1750

1850

51

1890

1920

400 m

800 m

2 km

débUt

devient le lieU central de l a détente et des loisirs flUviaUx

La première raison provient de la disparition du Cours La Reine et de son port situé rive gauche. C’était un grand parc arboré en bordure de Seine où se déroulaient des manifestations festives, sportives nautiques, jardin très apprécié des Rouennais. Mais suite à la première guerre mondiale, le Cours La Reine cède sa place aux industries. Le même constat peut être fait sur la rive droite à l’Est de la ville avec le champs de mars. Restant

La seconde raison provient de sa situation géographique. Cette position favorise la concentration pour le canotage et la plaisance). Elle devient le lieu pour satisfaire la demande de loisirs touristiques, lieux de pratique sportive et le quartier d’habitation

ci ne dispose pas de chemin de halage ou de quais de déchargements pour le port. différent.

Extrait du plan de la ville et des faubourgs de Rouen, 1782, Archives ENSAN de Rouen

52

xx e : l’ île

53

détente très prisé accessible en bâteau.

au sein de la ville comme haut lieu de loisir et de sport. Les premières activités à s’y installer furent des bains publics alimentés par la Seine en 1830. Mais c’est réellement à partir de 1850 que les berges se

01

02

01 -Les bains Villers vers 1880 (CP. Coll. Guy Pessiot) 02 - 03 - La gare des péniches du Grand Cours : Rouen et l’île Lacroix vues du Cours La Reine, Charles Fréchon, vers 1891; Photographie vers 1900.

03

Fin XIXe s., l’Est rouennais devient le siège de la construction navale avec pas moins de 17 chantiers navals entre l’île Lacroix et Amfreville-la-Mivoie. A l’amont de Rouen, l’île Lacroix devient le village de la batellerie et des loisirs populaires, avec l’établissement de clubs d’avirons et de bains publics.

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Camille Pissaro (1830-1903), Musée des Beaux Arts de Rouen, (Extrait)

Le lien avec le fleuve se ressent jusque dans les petites rues à l’écart du fleuve où l’o n peut apercevoir les mâts des navires, l’image du pont transbordeur ou encore les équipes de matelots déambuler dans les rues. Le pont transbordeur devient un symbole de l’union entre la ville et le port aux yeux des rouennais.

55

Robert Antoine Pinchon, «Le port de Rouen et le pont Transbordeur», Musée des Beaux Arts, environ 1900 (Extrait)

l es

destrUctions de l a gUerre ,

le débUt d ’ Une rUPtUre , exil dU Port vers l ’ aval

56

1950

400 m

Suite à ces destructions, l’objectif est de refaire fonctionner rapidement le port. Les travaux tellement importants sur les quais conduisent à l’abandon du site et privilégient la reconstruction du site en aval. L’activité reprend en 1945, mais cette fois-ci le port fonctionne en autonomie et à l’écart de la ville.

La symbiose historique entre le port et la ville est rompue quasiment du jour au lendemain. C’est un bouleversement dont la ville ne se remettra jamais

bataille va subir de plein fouet l’abandon des activités portuaires sur les quais de la ville.

800 m

2 km

Emprise du port

Vue d’avion des destructions de la Seconde Guerre Mondiale, 1944, Archives ENSAN de Rouen

57

l a r econstrUction : m ise

en Pl ace d ’ Un noUveaU socle PoUr les qUais

Rouen, l’île Lacroix au cœur de la reconstruction, CP. ARAMA, 1950

58

La ville choisit un urbaniste renommé. Jacques Gréber auteur du plan d’extension des aménagements de la ville de Lille et de bien d’autres villes devient l’urbaniste de Rouen. Mais au moment où s’élaborent les projets de reconstruction, Il s’agit du projet « Paris Port de mer » visant à faire remonter les navires jusqu’au port de Paris à Gennevilliers. Les ponts sont donc réhaussés de 5m pour permettre le passage de navires plus importants celui du Viaduc SNCF d’Eauplet).

Paris-Normandie, 12 décembre 1949, « pourquoi surélève-t-on les ponts ? »

Les quais prennent donc la forme d’un quai bas, en ferrées desservant le port en aval ; et d’un quai haut constituant l’assise des ouvrages d’arts. C’est ainsi toute une topographie qui est remaniée.

59

+6m +3m

+3m +6m

Rive gauche Glacis en pente douce vers la Seine

Rive gauche Installatio n d’une contre-p ente Situation paradoxa le, on monte vers la Seine +6m

Rive droite Nature llemen t un peu à l’a plomb

Rive droite Aplomb renforcé par les quais

+6m

Les quais aujourd’hui : Territoire en mutation

60

Vue des quais, carte postale ARAMA , alentours 1930

L’image que nous offre les quais aujourd’hui ressemble à un paysage où le temps semble s’être arrêté. L’a bandon des activités portuaires à cause de la Seconde Guerre Mondiale, les diverses crises économiques et le réhaussement des quais ont coupé la ville de son fleuve et de son île. Ces anciens espaces portuaires sans usage sont aujourd’hui en pleine mutation.

61

Un

62

territoire en Pleine mUtation

La totalité des espaces portuaires en contact avec la ville sont aujourd’hui des territoires en mutation.

Limitée jusqu’à présent par l’omniprésence des quais portuaires, la ville cherche aujourd’hui à repousser les limites urbaines imposées par le développement du port. De grands espaces se sont libérés dans les dernières décenies dans la partie Ouest de la ville qui en

Reconquérir ces espaces n’est pas simple... Ces terrains sont souvent la propriété de plusieurs acteurs. Les friches ferroviaires appartiennent à RFF, certains terrains appartiennent encore au port autonome, et d’autres terrains appartiennent à la ville.

Ces trois acteurs ont aujourd’hui la main mise sur l’essentiel de ces espaces en attente.

de la cité historique. Malgré les effets néfastes des quais sur l’ensemble des sites abandonnés, la ville a concentré tous ses efforts sur les terrains Ouest pour étendre

Territoire en mutation Port en actvité

400 m

800 m

2 km

63

aU

64

coeUr d ’ Une PolitiqUe de reinvestissement des abords flUviaUx

Depuis les années 1990, la municipalité oeuvre vers une reconquête de ses quais. Les quais sont l’occasion des donner des espaces publics de qualité pour la

sur le quartier Luciline. La reconquête vers l’Ouest est bien amorcée avec une majorité des projets approuvés par la municipalité. Ces mutations s’incrivent dans le long terme, notamment sur les quartiers Luciline et Flaubert. Le contact à la Seine est désormais l’une des priorités d’aménagement pour la ville.

d’espaces verts ressenti dans la ville. Aujourd’hui les quais du Havre, de la Bourse et l’Espace des marégraphes offrent une balade continue sur les quais accueillant des haltes de croisières et des commerces

Espace des marégraphes (2010) Quartier Luciline (C. Devillers, 2012-2018)

Presqu’île de Waddington (In Situ, 2016 ?)

Aménagements de la préfecture (2000) Quai du Havre et de la Bourse (1995)

4 7 2

3

5

1 6

Quais bas rive gauche (In Situ, 2014) Eco-quartier Flaubert (J. Osty, 2013-2030 ?)

400 m

800 m

2 km

65

Vue du quartier Lucilline, Archives ENSAN de Rouen, 2006

Vue du quartier Flaubert, J. Osty, 2010

Projet In Situ 2012 sur les quais bas rive gauche

A l’Est, un territoire oublié ?

Un

territoire d ’ enjeUx sUr Un socle emblématiqUe

Dans ce territoire en mutation, alors que tous les

Ce site offre des espaces conséquents (les quais et la

aujourd’hui inconcevable de ne pas se tourner vers l’Est rouennais qui s’inscrit dans la continuité de la renovation des quais pour la promenade.

accès à l’espace classé de la colline Sainte-Catherine et le tout à moins de 20 min à pied depuis la Cathédrale.

66

C’est une réelle opportunité pour une ville en manque d’espace de parcs et jardins.

rouennaise, véritable trésor urbain en déclin), de la colline Sainte-Catherine et son coteau (véritable symbole et point d’attrait avec son célèbre panorama) et de multiples sites à l’abandon (dont la gare SaintSever et les friches portuaires).

Prom

Des terrains en mutations à proximité du centre ville historique. Territoire stratégique entre rive droite et gauche, amont et aval de la boucle rouennaise..

ena

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400 m

800 m

2 km

67

250 m

500 m

1 km

l’ île l acroix ,

68

site moteUr PoUr l ’e st roUennais

Le site de l’Est rouennais est stratégique comme énoncé précédemment, situé en bordure du boulevard ceinturant le centre historique de la ville. Ce boulevard présente un caractère autoroutier dans sa partie Est,

des projets en cours (notamment celui du plan agglo vélo

par un incendie.

volonté de la ville d’en faire un parc et de reconquérir ses espaces libres est une aubaine pour remettre en question les deux rives voisines et être l’occasion d’imaginer un projet global.

Le site de la friche Saint Sever se prépare à accueillir un nouveau quartier doté d’une gare TGV, les quais s’inscrivent dans la continuité

Gare Saint Sever Quais du pré aux loups

Colline Sainte Catherine

69

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Cﾃｴte Sainte Catherine

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Rﾃｩseau de transport Axes routiers / autoroutiers Boulevard circulaire

250 m

500 m

1 km

70

La côte Sainte Catherine, l’un des emblèmes de la ville

PA R T I E 4 . L’ÎLE, UNE ENCL AVE DANS L A VILLE En quoi le site de l’île Lacroix reunit-il les enjeux de l’Est rouennais ?

71

Un territoire emblématique d ominé

Par l a symboliqUe colline

s ainte c atHerine ,

Un enjeU à mettre en valeUr

72

L’Est rouennais est marqué par la topographie. La côte Sainte-Catherine en est l’emblème. Cet éperon crayeux domine la ville, point de passage presque obligé pour le touriste, le photographe ou le peintre visitant la ville. Et surtout, existe-t-il des rouennais ne connaissant pas ce point de vue ? C’est LE site par excellence pour raconter la ville en une seule photo ou un seul dessin...

dans toute sa splendeur sous le regard de la Cathédrale Notre-Dame-de-Rouen, culminant à 151 mètres, chef d’orchestre de ce paysage. Des dizaines d’autres clochers

des ponts. Les silos et autres bâtiments jalonnants les bords de Seine rappellent la puissance portuaire de la ville. Mais surtout comment ne pas perdre son regard pont autoroutier au premier plan de cette vue... Cette colline est un atout, une identité pour la ville.

Grimper sur la colline, c’est échapper à la ville, ouvrir son regard vers l’horizon de la boucle, et surtout trouver des espaces boisés et enherbés à moins de 20 min de la Cathédrale. On peut découvrir des espèces végétales particulières qu’on ne trouve que sur certaines pentes des coteaux de la boucle...

73

Seuls quelques rares squares et petits parcs offrent des espaces de détente dans la ville, beaucoup trop peu pour ne pas se tourner vers la colline Sainte-Catherine.

Le contraste est saisissant entre la colline verdoyante et la ville aux tons monotones grisâtres.

La colline est bien plus qu’un point de vue. C’est le lieu qui raconte l’histoire d’une formation géologique, celle de la vallée de Seine, socle fondateur de l’installation d’une ville dans cette boucle. Or, se rendre sur la colline le promeneur non averti.

GR de la he

rnic

co

Orobanche gracilis

Dactylorhiza prætermissa

« Puis, d’un coup d’o eil, la ville apparaissait. Ainsi vu d’e n haut, le paysage tout entier avait l’a ir immobile comme une peinture ; les navires à l’a ncre se tassaient dans un coin ; le fleuve arrondissait sa courbe au pied des collines vertes, et les îles, de forme oblongue, semblaient sur l’e au de grands poissons noirs arrêtés. Les cheminées des usines poussaient d’immenses panaches bruns qui s’e nvolaient par le bout. On entendait le ronflement des fonderies avec le carillon clair des églises qui se dressaient dans la brume. Les arbres des boulevards, sans feuilles, faisaient des broussailles violettes au milieu des maisons, et les toits, tout reluisants de pluie, miroitaient inégalement, selon la hauteur des quartiers. Parfois un coup de vent emportait les nuages vers la côte Sainte-Catherine, comme des flots aériens qui se brisaient en silence contre une falaise. » Gustave Flaubert

Panorama de Rouen, Environ 1870, Archives ENSAN de Rouen

74

Cette vue de la fin du XIXe s. donne une image de la ville telle qu’e lle était racontée au travers des multiples représentations effectuées depuis ce panorama. On y aperçoit le champs de mars au premier plan, les quais du pré aux loups en activité, l’île Lacroix et ses activités tournées vers le fleuve, et enfin le Cours La Reine rive gauche ser vant de parc autour duquel s’o rganisait des baignades et excursions sur la Seine.

75

Les quais à deux niveaux, rupture entre l’île et la ville ? l’ île

76

encl avée Par le Pont

m atHilde

et le statUt dél aissé des qUais

Les quais bas sont aujourd’hui des lieux où le temps semble s’être arrêté. Leur situation en contrebas de la ville a favorisé leur stagnation à l’état d’après guerre

façade potentielle avec la ville correspond à une partie privatisée n’offrant que peu de liens avec la ville.

soucier de son contexte.

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l es

qUais bas isolent l ’ île de l a ville .

sa

seUle cHance d ’ exister Provient de ses

accrocHes visUelles difficiles à lire aUjoUrd ’ HUi .

C omment

redonner des vis - à - vis entre les rives urbaines et l ’ île

naître de nouveaux liens

?

? C omment

faire

77

la

78

rive gaUcHe

de la rive gauche, suivie de la friche de la gare Saint Sever située derrière le boulevard surélevé.

Ces espaces sont aujourd’hui des vides, espaces non exploités et sont autant d’opportunitées d’offrir aux rouennais le

1

4

la

Comment ne pas imaginer un petit coin de promenade le long de la rive droite et de ses péniches à quai ?

Le quai bas devient une chance pour poursuivre la promenade des quais, mêlant mariniers, voie ferrée et promeneurs, faisant presque oublier le boulevard automobile à proximité.

Accès interdit Accès public Accès quais hauts

2

3

5

5

rive droite

79

Aujourd’hui, lieu résidentiel ou parc ?

VNF Chapelle Sainte Victrice

80

Elle fonctionne en impasse, renforçant son insularité.

Centre commercial Halte nautique Ecole

Mathilde en son centre (rocade autoroutière), et le viaduc SNCF d’Eauplet en amont (symbole de l’entrée Patinoire

urbanisme de grand ensemble des années 1970 abritants quelques 3000 habitants. Sa partie amont, séparée par le Pont Mathilde, accueille des équipements sportifs et des espaces verts de loisirs aujourd’hui en mauvais état.

Centre aéré

Chenil

Grand ensemble (1965-70)

Océade

Bâti ancien (environ 1900) Activités loisirs Bâti désafecté

Club nautique

Coupe longitudinale de l’île Lacroix Pont Corneille

Partie résidentielle

81

Viaduc d’Eauplet

Pont Mathilde

Zone de loisirs

l’ île verroU stratégiqUe dans l’ enjeU dU Pont m atHilde

le méandre

Rouen est caractérisée par un maillage autoroutier traversée par l’une de ces voies permettant de relier l’autoroute Nord rejoignant Amiens, à l’autoroute Sud de Paris et Caen : le pont Mathilde. C’est actuellement un pont servant de « contournement Est » pour la ville, blocage à l’Est. Depuis quelques mois, ce pont est fermé pour cause d’incendie. Cette fermeture a immédiatement relancé le projet de contournement Est plus en amont à l’étude depuis des dizaines d’années. Faut-il se permettre de remettre en question ce pont ? Lui donner un avenir plus urbain et moins autoroutier ?

Archives ENSAN, 2008

Archives ENSAN, 2008

82

2 km

4 km

8 km

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83

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Un

:

le rytHme flUvial PerdU

naturel. Suite aux bombardements, quelques esquisses

ce plan et reste non construit. La foire exposition s’y installe pendant quelques années, puis c’est au tour

dans l’objectif de la transformer en parc de loisirs. de nouveaux immeubles a été préférée. Les travaux du plan d’ensemble proposé en 1960 par l’urbaniste

avant de laisser totalement libre cet espace qui verra la naissance d’une patinoire, d’une piscine olympique, de terrains de sport et d’une piscine ludique (fermée).

Panoramique de l’île Lacroix, Environ 1900

84

cHangement de visage

85

02

01

01 - La rue centrale Jacques Chastellain en 1982 (Photo Laffon, Paris-Normandie, 21 Septembre 1982) 02 - La rue centrale et le théâtre de la Lyre, Mai 1960 (Photo Fonds MRU, ADSM) 03 - Photo aérienne de l’île Lacroix en Mai 1966.

Début de la construction des nouveaux immeubles.

(Photo A. Khun)

03

04- Atelier de construction et de réparation navales, face au Cours la Reine (Photo A. Kuhn, 28 Mai 1960)

04

la

86

Perte dU rytHme flUvial

: l’ eaU

aUjoUrd ’ HUi , Une contrainte , Un Potentiel

?

Seules les crues et le bruit des péniches viennent bords de berge sont sensibles aux crues. La partie parc est totalement inondable. Cette partie pourrait-elle être l’occasion d’imaginer un aménagement reprenant le

alluviales à quelques kilomètres par un jeu avec la marée ?

Peupliers, Frênes, Aulnes, Saules, Erables

Cathédrale

Niveau de la Berge Grandes marées Marnage moyen (entre 1 et 3m) Grandes marées

5,50m 5,00m 4,00m 1,00m 0,00m

Ve r

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87

Plan de Prévention des Risques et des Inondations sur l’île Lacroix.

Cérisiers ornementaux, Tilleuls, Saules, Frênes, Charmes et Aulnes

Buddleias, Aulnes, Saules

Un

île qUi oUblie le fleUve , rePliée sUr son axe central

la rive droite. De ce fait, elle se retrouve renfermée sur son axe central et ne tisse aucun lien, aucun dialogue

88

sur son axe central. Le regard est guidé par les barres

voisines. Elle fait face à des entrepôts désaffectés, des bretelles autoroutières générées par le pont Mathilde et des friches de l’ancienne gare Saint-Sever vers la rive gauche. Et elle fait face à une décharge, des entrepôts, des espaces routiers place Saint-Paul et des friches vers

Le chemin de berge

Cours privée HLM

parking » aboutissant à une clôture donnant sur la Seine.

Pourtant ces ouvertures sont des réelles opportunités

HLM

Avenue J. Chastelain

La Seine

La Seine

89

très bien pourquoi les logements ne se tournent pas

sont protégés, à l’abri des regards et correspondent au dos des habitations. Il m’est arrivé de croiser un habitant exprimant des inquiètudes sur ma présence le long de la berge. Habitué à une forme de squat sur ces espaces enfermés peu éclairés et peu surveillés, on comprend

HLM

Rue de l’industrie

Comment réapproprier les berges et le parc pour les habitants et les rouennais ? Et comment instaurer un

Berge privatisée (chantier naval)

l es

90

berges , Un ParcoUrs marginalisé

2

Riv

Les la ville. Aujourd’hui il est possible d’emprunter un parcours circulaire permettant de rester au contact du

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avec la ville.

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évidente, avec des berges parfois fragilisées, notamment Berge emprisonnée (dos des habitations)

Nord possède un caractère plutôt urbain lié aux vis-àvis avec la ville historique rive droite. De l’autre côté de

Berge boisée dégradée (semi-naturelle) Berge privée

imposé par le chenal principal de navigation.

Buddleias, Aulnes, Saules

03

3,5 m Le chemin de berge

4

91

03

Vue sur la colline Sainte-Catherine depuis la berge de la colline fait de ce lieu un endroit qui est à l’abri des bruits de la ville. Ici, on est dans la ville sans en avoir les points négatifs.

La stérilité des berges fait perdre au site toute presque inaperçu. Seul quelques gravats se dévoilent à marée basse. Le parcours des berges : une ouverture

02

04

03

le

rytHme des vUes et des oUvertUres , accrocHe avec l a ville

?

Ile Lacroix (le parc)

92

ville : Vis-à-vis avec la colline Sainte-Catherine, vues sur la Cathédrale et autres clochers identitaires de l’agglomération... Les vues et ouvertures donnent des ambiances très différentes entre le grand ensemble et le conditionné par une végétation très présente et le vis-àvis avec le coteau offrant des horizons végétalisés et non point du parc.

Ces éléments sont autant d’accroches pré-existantes son statut caché.

Tour des archives

Cathédrale

chemin de halage du Quai aux loups

Colline Sainte Catherine

départementale

Le vis à vis entre l’île et le coteau de la côte Sainte Catherine

93

P oUrqUoi agir sUr l ’ île ? e t PoUr qUi ? q Uels acteUrs ?

Un besoin social de retroUver Une île aPProPriable PoUr les Habitants

VNF

94

Responsable de l’entretien et de la maintenance des berges

y développent une forme d’autarcie, une manière

pour les riverains qui ont vu leurs conditions de circulation et de stationnement se dégrader avec la fermeture du pont Mathilde.

Au-delà du problème de circulation lié au pont Mathilde, les habitants parlent d’une perte d’identité

l’une des demandes principales des habitants provient de la qualité de l’espace public vétuste et non adapté, de terrains libres non exploités et des délaissés créant

gâcher encore plus la qualité des espaces publics.

à l’eau

La ville de Rouen Responsable de l’entretien des espaces publics, elle détient une grande partie des propriétés foncières.

Sociétés HLM Habitat 76 et Immobilière Basse-Seine Propriétaires fonciers des espaces publics du grand ensemble.

Les associations

Les autres propiétés

elles occupent peu de place mais ont une importance capitale.

(on retrouve le chenil de la SPA, sur les berges, et quelques entreprises tertiaires...)

Carte des propriétaires fonciers

Les anciens terrains de tennis entre le fleuve et le grand ensemble sont un espace potentiel de réappropriation de l’île pour les habitants. L’e space est ouvert sur le fleuve et constitue un lieu privilégié pour établir un contact visuel avec l’a utre rive.

Les friches sont nombreuses sur l’île. Elles constituent des sortes de dents creuses, espaces potentiels pour ré-ouvrir l’île vers son fleuve depuis la rue centrale.

La halte de plaisance appartient à la ville. Elle occupe un lieu central de vie sur l’île (le petit centre commercial). On y trouve des pontons d’a ccès à la Seine. Pourtant cet espace est clôturé... Les habitants sont d’ailleurs assez déçus de ne pas profiter de tels espaces ! Pourquoi ne pas se ser vir d’un tel lieu pour offrir des accès au fleuve ? Pourquoi ne pas imaginer une place centrale tournée vers la Seine plutôt que vers son avenue ?

95

Synthèse des enjeux sur l’île

96

Points Négatifs

Points positifs

En résumé : L’île souffre d’un manque d’a ttractivité pour ses habitants (et pour les rouennais en règle général) malgré la présence de loisirs dans la partie parc. Ses espaces publics mal adaptés et son parcours de berge dégradé font de cette île un lieu délaissé malgré son statut apprécié des rouennais. Son manque de lien avec la ville la relaye au second plan sur la Seine alors que sa position est idéale.

C omment

mettre en valeur les paysages de

berges et des dél aissés dans l ’e st rouennais

s eine ?

amont par l a reConquête des

Des habitats anciens privatisant le linéaire de berge

Un espace piéton mal adaptée aux besoins des habitants Une trame bâtie qui gêne

Des structures de loisirs dynamiques 97

Halte de plaisance fermée Berge arborée étroite

Pelouses donnant sur le Les terrains de tennis en friche

Pont Corneille, l’accès à l’île

L’ancien parking océade et sa friche

B e âti, gr spac an e d pié en t se on mb d le u

Berge arborée en péril Un réseau viaire central sans Des accès à la Seine réservé pour des lieux de stationnements Dépôt de la ville Le parking de la patinoire rarement plein

Es fric pace he p s o ote me u e nt nt sp iels ac ac ce es ssi ble

Pont Mathilde, une rupture

Viaduc d’Eauplet, un symbôle

R st ése po ation au v nts ne iaire me , nts ,

-

98

PARTIE 5 . SYNTHÈSE DES ENJEUX P r o j e t e r l ’a m é n a g e m e n t d ’ u n p a r c u r b a i n s u r l ’ î l e L a c r o i x amorçant la redécouver te des paysages de Seine amont

99

1ère étape Requalifier la porte amont des paysages de Rouen, l’île Lacroix et ses abords

100

r éintégrer l ’ île

dans le sChéma urbain en tirant profit des différents projets et du pont m athilde

Réassocier l’île à la ville en tissant des liens et valorisant les accroches visuelles Tisser des liens, donner des continuités avec les deux rives Redonner des façades appropriable entre l’île et ses rives : Travailler sur l’a spect des rives et penser leur continuités vers la Seine amont Donner un accès clair et lisible à la côte Sainte-Catherine constituant le point d’a ccès vers le GR de la corniche

d onner

un parC pour les rouennais

Réconcilier l’île avec le fleuve : retrouver le r ythme fluvial Redonner à l’île une place centrale et affirmer sa liaison historique entre les deux rives Faire d’une partie de l’île Lacroix le parc dont la ville a besoin pour les loisirs

101

2ème étape Inviter à découvrir les paysages naturels de Seine amont

102

Créer / Affirmer une continuité le long de la berge Révéler les vallons par un travail sur les accès aux coteaux : point d’a ccroche entre le parcours de berge et le GR parcourant les panoramas Recomposer les chemins des coteaux « Mailler » les différents tracés pour former un réseau de promenade Découvrir les panoramas de Seine amont Découvrir les îles alluviales et leur diversité écologique Découvrir les panoramas Gérer les accroches avec les accès aux coteaux Recomposer / Mailler les chemins Chemins existants

1 km 1 km

fle es t du g r be tac les con r i au ur rc o e r Pa e m i n Ch

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103

104

Le parc offre des contrastes de lumière jouant avec les reflets de la Seine. Être sur l’île, c’e st s’évader, se retrouver en relation avec le fleuve.

Conclusion

Ce diplôme de Paysage a pour ambition d’inviter à de nouveaux regards et de nouvelles pratiques sur les paysages de l’Est rouennais. Ce changement s’opère

Pour cela, il s’agit aujourd’hui de donner une vocation 105

l’aménagement de son parc.

depuis l’estuaire) tout en lui conservant son statut insulaire à la base de son identité si appréciée de la population rouennaise. Les objectifs sont de réassocier

Après l’avoir longtemps mise à l’écart, la ville cherche

d’amorcer le parcours vers les paysages de Seine amont.

une rénovation de ses espaces publics, et en imaginant d’y créer un grand parc pour les rouennais. Plusieurs

Le projet proposera dans un premier temps une des prolongements et des ouvertures vers les paysages

à l’exemple de la nouvelle gare TGV Saint-Sever, rive gauche, ou la poursuite de l’intervention des quais, rive droite.

s’agira d’autre part d’imaginer un parc, le grand parc qui fait aujourd’hui défaut à l’agglomération rouennaise.

Mon regard de paysagiste me pousse à réagir envers ces différents projets, traités de manière distinctes et autonomes. Je propose au contraire un schéma d’ensemble, une intervention globale prenant en compte les différentes composantes en jeu. En cela, la fermeture du pont Mathilde est une opportunité.

venir sur les rives voisines pour tisser des liens vers les paysages amont. Après avoir mis en place ces liens, faisant de l’Est rouennais une porte invitant à la découverte des paysages amont, il s’agira de mener une série d’interventions ponctuelles permettant de connecter les parcours sur la rive droite de la vallée

ruptures privant la ville de sa vallée. Ce serait d’une certaine façon l’occasion d’élargir les horizons de la ville.

les coteaux et les berges à la re-découverte des grands paysages de Seine-amont.

Bibliographie

106

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etudes / rappOrts - KERAUDREN Marie, Redessiner le méandre, une trame pour le méandre de Rouen, 2012 - HANNIER Dorothée, La Seine, le nouveau paysage de Rouen, 2006 - PIASKOWSKI Noémie, Une nouvelle gare pour Rouen, une opportunité de (re)développement urbain,2009 - BLOUIN Anne, vécus et paysages perçus en Seine-Maritime, 2010 - La Seine en Normandie, GIP Seine Aval - Cartographie des zones riveraines de l’estuaire de la Seine, Nature, état et accessibilité des berges, GIP Seine Aval - Atlas des paysages de Haute-Normandie - Paris, Rouen, Le Havre : Axe Seine, Coopération des agences d’urbanisme, 2011 - Contrat de l’agglomération rouennaise 2007-2013, programme d’action - LECHNER Gabriele, , CDU, 2006 - Corridors écologiques à Rouen, Trame verte et bleue, Agence Régionale de l’Environnement de Haute-Normandie

revues - Techniques et architecture, Paysage 1, n°486, 2006 - Rouen, Industries sur Seine, Coll. Le Mook autrement, 2012

rencOntres / entretiens 107

- GOOSENS Julien, Paysagiste, Direction des Espaces Publics et Naturels de Rouen - DUFILS Aurélie, Paysagiste conseil, Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande - BUCAILLE Jacques, Subdivisionnaire d’Amfreville la Mivoie, Voies Navigables de France - FRESNEL Guillaume, Chef du service Environnement, Direction des Politiques Envrionnementales, Agglo Rouen

sites internet - TANGUY Jacques, www.rouen-histoire.fr - GIP Seine Aval 2010, rapports d’études en ligne

articles

- «L’ile Lacroix attend son réamenagement», Le moniteur N° 5491, Février 2009

crédits phOtOgraphiques Tous les crédits sont mentionnés individuellement pour chaque illustration.

Les photos non indiquées sont issues de la base photographique de Julien REVIRON.