ACTU'ELLE 12

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édito

sommaire

Nous y sommes ! Une année bouclée en votre compagnie. Vous nous avez fait l’honneur de nous suivre et nous soutenir pendant ces derniers mois. Vous nous avez donné l’envie de continuer cette aventure à vos côtés. Pour ce spécial un an, nous avons voulu changer les codes et vous présenter notre coup de cœur en couverture. Une fois n’est pas coutume, c’est un homme qui est à l’honneur, un jeune belge très engagé aux côtés des enfants dans son village de Toubab Dialaw. Il s’est également investi dans la traduction d’un album de Tintin, une première en wolof. Aiguilleur du ciel, future astronaute ou chercheure dans l’art du “Bien Manger”, autant de métiers souvent réservés aux hommes mais où des femmes ont fait preuve de ténacité en s’imposant dans cet univers masculin. Elles conseillent aux générations à venir de croire en leur capacité et de vivre leurs rêves. N’oublions pas non plus le mois sacré du Ramadan, un mois durant lequel notre organisme est soumis à rude épreuve. Toute l’équipe Actu’elle s’est jointe à moi pour vous aider à traverser cette période en toute quiétude avec toutes sortes de conseils pour bien s’alimenter, se ressourcer et se sentir bien dans son corps… Durant le mois de juin, plusieurs défilés de mode ont eu lieu dont celui d’Adama Paris, avec la Dakar Fashion Week. Il y a un an tout juste, Adama posait pour notre première couverture. Pour ce numéro anniversaire, nous revenons sur cet événement qui a connu un vif succès, comme à l’accoutumée. Des créateurs de tous horizons étaient là pour présenter leurs collections. Merci encore de votre confiance, ainsi qu’à tous nos partenaires et annonceurs qui nous soutiennent depuis un an. Bon Ramadan, bonnes vacances ! Sonia Elamri

Photo de couverture : © Lionel Croes Graphiste Couverture : Hermann


Juillet Août 2014

Société 14 Pour l’école obligatoire et gratuite

n°12

Un droit fondamental pour tous

20 A la rencontre Salimata Wade 24 Coup de coeur, Lionel Croes

Edito

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Brèves

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Se meu biss, mon jour J avec Taniali

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Santé & bien-être 28 L'ophtalmologue 29 Les recettes de grand-mère 30 Conseils Ramadan

Beauté 32 Stop au odeurs 34 Produits Mode 40 Dakar Fashion Week 59 Backstage Fashion Week 60 Laureat 2014 ATM 61 Eric Raisina 64 Laboethnik Evasion 68 Evasion Madère 73 Brèves voyage 74 Roman Attends moi

10 Femmes d’Afrique

Femmes du ciel

Divers Conseils Ramadan 67 62

TOTAL COLOR

Culture Les livres du mois 77 Agenda 78 Horoscope 80 Carnet d’adresses

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brèves Atelier Vacances 2014 Graines de Star est un nouveau concept, créé par Jamm Institute basé sur une idée originale : la découverte et le développement des talents artistiques de vos enfants. Du 1er juillet au 30 septembre 2014, les enfants enregistreront leur propre chanson, leur propre reportage. À l’issue des trois mois de vacances, chaque enfant partira avec son CD de musique et le reportage tourné durant cette expérience dont ils se souviendront à vie. En plus de cette initiation musicale, vos enfants écouteront de manière active les Taalifs (poèmes en wolof) d’une grande poétesse du Sénégal, participeront au Talk Show Master avec Tata Fatime qui leur apprendra à prendre la parole en public, à augmenter leur capital confiance, à vaincre leur timidité, ce qui favorisera l'ouverture vers autrui et le développement des talents. Ils réaliseront des œuvres artistiques à travers des ateliers d’arts plastiques, de couture, de recyclage, tout en explorant les techniques d’expression corporelle, le théâtre, la photographie, le journalisme, la danse, les ateliers de cuisine. Ils apprendront comment mieux protéger notre environnement, à travers des techniques de recyclage, de reboisement, de compostage et de tri des déchets domestiques. Email : contact@jamm-institute.com Tél : 77 819 68 19 / 33 824 34 24 / 78 186 36 90 / 77 637 06 35

L’HÔPITAL DE KEUR MASSAR EN SURSIS

LUANDA ET DJOUBA DANS LE TOP 10 DES VILLES LES PLUS CHÈRES DU MONDE Le cabinet ECA International vient de publier le classement mondial des villes les plus chères pour les expatriés. Il est basé sur la comparaison du coût “d’un panier moyen composé de biens de consommation et de services communément consommés par les expatriés”. Dans ce contexte, Dakar et Abidjan sont relativement plus chères que Manhattan, Bruxelles ou Londres… Luanda (Angola) et Djouba (Soudan du Sud) pointent du nez dans le top 10, respectivement à la troisième et neuvième place. Au total, douze villes africaines font partie du top 50 mondial. 6

C’est en 1980 qu’Yvette Parès a fondé un centre pour lépreux à Keur Massar à 25 km de Dakar. En 1985, il prit le nom d’hôpital et s’agrandit. Tous les soins prodigués sont exclusivement naturels. Géré par l’association “Rencontre des Médecines” reconnue ONG en 2001, sa notoriété a traversé les frontières et des étudiants venus de Suisse, de France et du Québec viennent apprendre des guérisseurs locaux les recettes miracles et partent tous les matins à la cueillette des plantes médicinales. Malheureusement, les dons s’amoindrissent et l’hôpital a été amputé de ses 300 lits. Les successeurs d’Yvette, décédée en 2009, ont depuis accepté de transcrire leurs savoirs dans des carnets pour que rien ne se perde. Aujourd’hui, l’hôpital de Keur Massar est menacé par manque de moyens. La discipline n’étant pas reconnue au Sénégal, les jeunes s’en détournent peu à peu. http://www.hopitalkeurmassar.com - Consultation : tous les jours de 8 h à 17 h.


NOTRE NOUVEAU PARTENAIRE AGENDAKAR RÉCOMPENSÉ Lors de la 2e édition des ISOC Awards le 21 juin dernier, l’Internet Society a remis trois prix pour les catégories “Start-up de l’année”, “Personnalité de l’année” et “Personnalité morale de l’année”. AgenDakar.com, plateforme informant sur l’actualité culturelle de la capitale sénégalaise, a donc reçu le prix de meilleure start-up 2014.

MISTER WORLD 2014 EST UN BEAU DANOIS Nicklas Pedersen, 23 ans, a été élu Mister World 2014, à l’issue du concours qui opposait dans la ville de Londres quarante-trois beaux gosses venus du monde entier. Dans le civil, ce garçon, qu'il ne faut pas confondre avec le footballeur du même nom, exerce le métier de charpentier. Ses bonnes performances, ajoutées à sa belle tête, sa forte personnalité et son fort caractère lui ont donné les attributs nécessaires pour être Mister World. Nicklas Pedersen repart avec la coquette somme de 50 000 euros.

LOGICOM : UN NOUVEAU VENU DANS LE MARCHÉ DES SMARTPHONES AU MAROC Avec l’ambition de concurrencer les deux géants Apple et Samsung, la société marocaine D&M Group introduit une nouvelle gamme de tablettes et smartphones Logicom sur le marché marocain. Selon le DG Moulay Driss El Alami, “le demande est forte, poussée par les besoins croissants des étudiants et des jeunes actifs, mais le prix reste un frein majeur pour cette catégorie”. À partir du 17 juin, quatre modèles de terminaux mobiles connectés fonctionnant sous système Androïde 4.2 seront disponibles dans le pays.

MISS CÔTE D’IVOIRE 2014 : YEO JENNIFER, REINE DE LA BEAUTÉ La nouvelle reine de la beauté ivoirienne se nomme Jennifer Yeo. À 18 ans, l’étudiante en première année de finances comptabilité et gestion des affaires repart avec une enveloppe de trois millions de FCFA (4 500 euros) offerts par la première dame Dominique Ouattara, marraine de l’édition, une voiture de type 4x4 et une participation aux prestigieux concours miss univers et miss monde. 7


brèves

PAYPAL FAIT SON ENTRÉE DANS QUATRE NOUVEAUX PAYS AFRICAINS

L’Université Mundiapolis a organisé le Prix Morocco Innovation avec l’appui du géant américain Google. Une aubaine pour les start-ups marocaines qui ont fait preuve d’innovation dans le domaine des nouvelles technologies et qui leur a valu des récompenses. Le but sera de placer le Maroc dans les pays producteurs de technologies et de développer ainsi une économie à forte valeur ajoutée qui lui permettra d’attirer les investisseurs. Photo fichier

© AFP / Paul Crock

PayPal est un service de paiement en ligne qui permet d’envoyer et de recevoir de l’argent. Le service a fait son entrée dans quatre nouveaux pays africains : le Nigeria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Zimbabwe. Cela porte à 48 le nombre de pays africains couverts par cette solution. PayPal compte 148 millions d’utilisateurs actifs à travers le monde et a enregistré un chiffre d’affaires de 6,6 milliards de dollars.

PRIX MOROCCO INNOVATION : IBM ET GOOGLE RÉCOMPENSENT LES MEILLEURES START-UPS MAROCAINES

MALI : NUIT DU NYELENI DE LA PRESSE : DES FEMMES JOURNALISTES ENGAGÉES POUR LA PAIX RÉCOMPENSÉES Les femmes journalistes engagées dans la crise malienne ont été récompensées par l’association des journalistes pour la promotion des arts et de la culture (Journac). La nuit du Nyeleni qui en est à sa première édition est une initiative de Journac dont l’objectif est de faire la promotion de la gent féminine dans les médias et la culture de la paix. Cette édition avait pour thème « les femmes journalistes et la crise malienne ». La présidente de Journac a rappelé que Nyeleni est une figure emblématique du milieu bambara, une icône de la bravoure. Des journalistes femmes ont été tuées lors de conflits armés dans l’exercice de leur métier. Drapeau Malien ou image Mali 8

MICHAEL SCHUMACHER EST SORTI DU COMA Il est bien sorti du coma dans lequel il était plongé depuis près de six mois suite à son accident de ski dans les Alpes françaises. Lors de son admission à l'hôpital, il souffrait de lésions crâniennes "diffuses et graves". Après avoir été plongé dans un coma artificiel, il s’en sort et ne sera pas handicapé dans un fauteuil roulant, il rejoint un centre hospitalier à Lausanne. Aujourd’hui, sa famille remercie toutes les personnes qui ont envoyé leurs vœux de rétablissement.


RDC : UNE ÉGLISE LANCE UNE CAMPAGNE DE CHIRURGIE GRATUITE POUR LES FEMMES Une campagne de chirurgie gratuite est organisée par l’église kimbanguiste au centre médical de la commune de Makala, à Kinshasa. La campagne cible les femmes âgées de 12 à 62 ans. Plus de soixante femmes se sont déjà faites enregistrer, et d’autres continuent d’affluer à Kinshasa. La plupart d’entre elles rencontrent des problèmes de myomes, de kystes ovariens ou d’appendicites, sans compter certains cas de masses au niveau des seins ou de la peau. Les médecins du centre médical Kimbanguiste entendent opérer jusqu’à dix patientes par jour. La somme de 30 USD sera toutefois réclamée pour chacune des patientes qui devront aussi acheter elles-mêmes les médicaments à prendre après l’opération. Mais l’acte chirurgical ainsi que les produits nécessaires à l’opération sont gratuits.

RECUL DE LA PRATIQUE DE L’EXCISION EN SOMALIE

© AFP / Andrew Cowie

Ce rituel est censé maintenir les jeunes filles "pures". Mais au Somaliland, région auto-proclamée indépendante somalienne, la population commence doucement à refuser la forme extrême de la mutilation génétique féminine (excision + infibulation), de plus en plus consciente des risques sanitaires.

L’OMS VEUT DES MESURES DRASTIQUES CONTRE LE VIRUS EBOLA EN AFRIQUE DE L’OUEST L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a mis en place des mesures drastiques pour lutter contre l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. S’agissant de la plus grave maladie en termes de nombre de cas et de décès notifiés jamais connue en Afrique, l’Organisation mondiale de la Santé a décidé de pendre le virus Ebola à bras le corps. L’Organisation va organiser en juillet à Accra, la capitale ghanéenne, une réunion avec les ministres de la Santé de onze pays. Il ne s’agit plus d’une épidémie spécifique à un pays, mais d’une crise sous-régionale qui requiert une action ferme des gouvernements et des partenaires.

2014, ANNÉE DES ÉGÉRIES NOIRES

NIGERIA : UN PASTEUR ENGROSSE 20 FEMMES SUR "ORDRE DE DIEU"

Il semblerait que 2014 soit une année favorable pour nos modèles de beauté colorées. Après Lupita Nyong’o pour Lancôme et Zoé Saldana pour L’Oréal, c’est au tour de deux autres beautés d’envergure d’envahir les espaces publicitaires pour de grandes marques de cosmétiques : la chanteuse Alicia Keys, et le top model Jourdan Dunn, respectivement pour Givenchy et Gemey Maybelline.

Un pasteur nigérian de l’église Ministère de la Sainte Trinité a été arrêté par la police, dans l’État d’Enugu. Timothy Ngwu est accusé d’avoir engrossé vingt femmes de sa congrégation. Pour sa défense, le pasteur a déclaré à la police avoir obéi à « une ordonnance prophétique venant de Dieu ». Le religieux dit avoir répondu à un présumé ordre divin. 9


Femmes d’Afrique Pendant la Biennale de Dakar, dans une exposition organisée par le Musée de la Femme Henriette Bathily, les profils de deux femmes ont été mis en valeur parmi une vingtaine d’autres. Aïchatou Sow, première Sénégalaise aiguilleur du ciel, et Marie-Jeanne Steady Ndiaye, ingénieure en aéronautique à la NASA, représentent deux générations de femmes bien décidées à se faire une place dans un univers plutôt réservé aux hommes, l’aéronautique. Menées par une passion inconditionnelle, elles ont cumulé les diplômes, démontré leurs compétences, et obtenu le respect de leurs pairs.

Aïchatou Sow

La petite fille qui jouait avec des avions Aïchatou Sow est née à Diourbel il y a 62 ans. Toute jeune, elle fabrique de petits avions en cartons qu’elle fait voler du haut du balcon de l’école Neuve de Diourbel dont son père est Directeur. Elle aime les mathématiques et les sciences naturelles, et s’oriente naturellement vers un Bac scientifique (D). « Un ami et frère, Pape Gorgui Diop, m’a fait visiter la tour de contrôle un samedi matin de l’année 1974. C’est là que s’est déclaré mon amour pour le métier d’aiguilleur du ciel. C’était merveilleux et mystérieux à la fois ! J’ai passé le concours de l’ASECNA et la même année, j’étais la première femme à l’École Africaine de la Météorologie et de l’Aviation Civile au Niger où se côtoyaient 16 nationalités. Les regards avaient tendance à se fixer sur moi, je sentais le poids d’une certaine responsabilité. Il fallait que je fasse preuve de persévérance et de droiture. J’avais toujours en tête que je devais être un bon exemple afin d’inciter les filles à venir dans cette école ». Son diplôme de contrôleur de la circulation aérienne en poche, elle entre en 1977 au Bureau NOTAM Internationale Dakar/Bureau d’Information 10

Aéronautique/Bureau de piste de Dakar, suit en même temps des cours de pilotage. « Les études de navigation aérienne sont complexes. Mathématiques, physiques, anglais général, anglais technique, aérotechnique, aérodynamique, navigation, radionavigation, circulation aérienne, météorologie, pilotage, etc. Mais il faut le faire pour pouvoir appréhender les difficultés qu’un pilote peut avoir pour répondre aux instructions d’un aiguilleur du ciel et à quel moment donner des instructions ». Une pionnière, qui veut partager son expérience. Deux ans plus tard, elle est contrôleur à la Tour de contrôle de Dakar, poste qu’elle occupera jusqu’en 1995, tout en suivant des stages de perfectionnement, qu’elle va multiplier tout au long de sa carrière. « J’étais la seule femme aiguilleur du ciel, la pertinence devait en grande partie être mesurée en fonction de ma performance dans mon travail, ma persévérance et l’exemplarité de mon comportement. Durant toute ma carrière, je me suis donnée entièrement à mon travail. C’est sans doute pourquoi j’ai toujours eu le respect de mes collègues ».


Femmes du ciel

Par Laure Malécot

Aichatou Sow perfectionne sa formation, obtient en 1994 un Diplôme de technicien en informatique à l’Institut Supérieur d’informatique de Dakar. L’année suivante, elle est Présidente de l’association des contrôleurs de la circulation aérienne, Secrétaire chargée de la revendication au Syndicat Démocratique des Techniciens du Sénégal, ainsi que secrétaire chargée de la formation à la Fédération des associations professionnelles des contrôleurs de la circulation aérienne des pays membres de l’ASECNA. À partir de 1996, elle commence à former les autres, devient instructeur à la cellule des contrôleurs de l’ASECNA, responsable de la cellule de formation sur site des contrôleurs aériens. Forte de son expérience, elle milite aussi activement pour les femmes, en tant que Secrétaire générale de l’association des femmes de l’ASECNA, dont elle est actuellement vice-présidente. « Nous nous battons corps et âme pour attirer des femmes dans les métiers de l’aéronautique, convaincues que cela permettra d’élargir le bassin des talents disponibles et de recruter les meilleurs éléments. Elles peuvent combler les emplois vacants, et améliorent l’image

de marque d’une entreprise. Il y a déjà quelques femmes contrôleurs au Sénégal (encore moins de 20%). L'hégémonie masculine perdure, en particulier en mathématiques et en physique, dans la recherche météorologique, dans l’industrie aéronautique, même si cela a tendance à se réduire. Cela s’explique notamment par le manque de modèle dont disposent les jeunes filles pour choisir cette voie scientifique et technique. » Entre 2000 et 2004, Aichatou Sow œuvre pour le dialogue social avec les travailleurs de l’aéroport, en tant que responsable du personnel d’encadrement, tout en continuant à faire des stages dans les domaines de la sécurité et du sauvetage (Certifiée Instructeur sur les systèmes de gestion de la sécurité en 2009). En 2006, elle entre à la Direction Technique de la Navigation Aérienne, où elle devient, deux ans plus tard, Chef de Département. Actuellement Inspecteur Sécurité et consultante, Aichatou Sow est satisfaite de sa carrière, qui a sûrement ouvert la voie pour celles qui voudraient travailler dans ce domaine.

Marie-Jeanne Steady Ndiaye © NASA

Des avions aux navettes spatiales Marie-Jeanne Ndiaye est née de 14 décembre 1984 à San Francisco, aux États-Unis. Elle est de père sénégalais, haut fonctionnaire international, et de mère libérienne d’origine, qui, après avoir travaillé pour World Vision, une ONG chrétienne internationale de parrainage d’enfants, a été professeur d’anglais à l’école des Maristes, à Dakar, puis responsable de l’institut de langue au CESAG. Marie-Jeanne a grandi à Dakar, où elle a suivi sa scolarité à l’école Jeanne d’Arc, jusqu’au Bac H, série économique et sociale. Adolescente, elle qui a beaucoup voyagé avec ses parents, découvre sa passion pour l’aéronautique en faisant des recherches sur l’aviation : « En surfant sur le net, j’ai vu le site d’Embry-Riddle Aeronautical University (Floride), où était décrit un cours sur le droit aérien et la gestion des aéroports. Cette université était totalement vouée à l’aéronautique. J’ai su que ce serait ma filière. À l’université, je me suis rendue compte que j’étais une mordue de l’aérospatiale (fusées, satellites, robots extra planétaires, etc.) plutôt que de l’aviation ». Marie-Jeanne fait donc six ans d’études supérieures à l’ERAU, école spécialisée vouée à l’aviation et à l’aéronautique, en Floride, à Daytona Beach plus connue pour ses courses de NASCAR et ses plages… Ses parents, surtout son père, lui apportent un soutien sans faille. « J’ai eu un père féministe ! Nous sommes quatre sœurs, et un garçon. Mon père a élevé ses filles en tant qu’individus d’abord, et femme ensuite ! Il ne nous a jamais interdit de faire quoi que ce soit parce que nous étions des filles, nous a toujours poussées à suivre nos passions. Je lui dois ma carrière, et cette curiosité qui m’a motivée. La notion selon laquelle les femmes sont limitées dans leurs actions m’a été complètement étrangère. L’éducation des filles/ femmes est le meilleur investissement qui puisse être fait pour l’humanité, et c’est très important pour une fille d’avoir le soutien inconditionnel de son père. Nos pères sont nos héros !». Marie-Jeanne Ndiaye souligne que même s’il y a de plus en plus de femmes dans le domaine de l’aéronautique, elles sont très rares. Quand elle faisait l’école spécialisée, sur dix élèves il n’y avait qu'une femme. Le taux est actuellement de deux pour dix étudiants (chiffres officiels de l’école).

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Femmes du ciel

© NASA

Femmes d’Afrique

Une expertise particulière qui force le respect Marie-Jeanne Ndiaye entre comme « Industrial and Human Engineer » au Centre spatial Kennedy en 2006, tout en continuant sa licence. Son département de la NASA est chargé de la préparation de la navette spatiale, ce qui comprend les tests physiques, hydrauliques, électriques et de sécurité. Elle doit s’imposer malgré quelques regards condescendants de la gent masculine : « Il y a très peu de femmes d’origines africaine, asiatique ou hispanique. Mais celles qui sont là sont au top ! Les hommes sont surpris qu’une femme connaisse ce domaine. Moi, j’aime toucher les éléments, je fabrique, démonte. C’est en cela que mon expertise est particulière. Je confronte sans relâche la théorie à la pratique. » Promue dans une petite équipe de recherches et développement, pour tester de nouveaux équipements et créer de nouvelles technologies, elle teste, dans le désert d’Arizona, de nouveaux véhicules et habitats qui vont être envoyés sur la lune. Un des projets auquel elle a participé, au Centre spatial Kennedy de la NASA, utilise le système virtuel de 12

la « motion capture », une première dans l’industrie. Comme dans le film Avatar, les mouvements humains sont enregistrés pour des simulations. Les techniciens évoluent dans l’espace virtuel de la prochaine navette, testent les équipements par interaction, les ingénieurs mettent à l’épreuve du réel leurs idées. L’équipe de MarieJeanne propose les solutions et les adaptations nécessaires. Future astronaute ? En attendant l’opportunité de faire partie d’un vol, Marie-Jeanne savoure quelques instants privilégiés dans la navette spatiale, tôt le matin, avant que le brouhaha des chercheurs et techniciens n’envahisse le centre de recherche. Le dernier vol sur lequel elle a travaillé était en 2011. « J’aimerais être astronaute. Il n’y a pas d’études spécifiques pour cela, la sélection se fait sur concours. Pour les pilotes ou ingénieurs en aéronautique, c’est plus facile. Mais on a aussi besoin de psychologues, de biologistes, de docteurs. Je pense passer ce concours d’ici une dizaine d‘années ». Actuellement mère d’un petit garçon, elle a pris un congé sabbatique de deux ans, enchaîne les masters, avec

le soutien inconditionnel de son mari, Frédéric. « Ce n’est pas n’importe quel homme qui accepterait que sa femme parte deux ans effectuer un vol sur Mars (18 mois aller/retour, 6 mois sur place). Il est formidable ! ». Transmettre une passion, provoquer des vocations À la NASA comme à l’université, Marie-Jeanne Ndiaye est membre de plusieurs programmes de sensibilisation et le « mentor » de jeunes femmes scientifiques. À Dakar, en partenariat avec l'ambassade des États-Unis et certains lycées, elle organise ses propres tournées, y parle des filières scientifiques, et fait des travaux pratiques. Dans une dizaine d’années, Marie-Jeanne souhaite rentrer au Sénégal, initier des centres d’incubation pour les jeunes afin de démontrer que les sciences peuvent être amusantes, et intéressantes. « La notion selon laquelle seuls quelques « élus » (élite très intelligente) peuvent devenir des « scientifiques » est désuète. L’élève doit savoir que le problème ce n’est pas son intellect, mais plutôt les méthodes de transmission du savoir ».



Pour l’école obligatoire et gratuite Un droit fondamental pour tous

Depuis 2004, par la loi 2004-37 du 15 décembre, l’école est obligatoire pour tout enfant de 6 à 16 ans au Sénégal. Le pays s’est aussi engagé dans la promotion et la protection des droits de l’enfant en ratifiant, en décembre 2013, des instruments juridiques internationaux de protection de l’enfant. La scolarisation pour tous est un des objectifs prioritaires du millénaire pour le développement. C’est grâce à l’école que l’on forme des citoyens responsables, et que l’économie d’un pays se renforce. Pourtant, sur une population sénégalaise estimée en 2011 à 12,8 millions d’habitants, dont plus de la moitié a moins de 18 ans, les deux tiers sont analphabètes ! D’après le rapport de l’Unicef de mars 2013 sur la situation des enfants au Sénégal, basé sur des estimations datant de 2011, le taux net de scolarisation en primaire était de 59,6 %. Quatre enfants sur dix âgés de 6 à 11 ans ne sont pas scolarisés à l’école de la République. 14

© Dakar Women's Group

Société


L’éducation est votre arme la plus puissante pour changer le monde. Nelson Mandela

L’État tente manifestement de faire des efforts. Chaque année, l’école absorbe plus du cinquième (21% en moyenne) du budget national, ce qui est dans les normes internationales, et plus que les autres pays africains. Mais les allocations ont pour l’instant été allouées principalement à l’éducation primaire (48%) et à l’enseignement supérieur (24%). Moins de 1% a été investi dans le secteur de la petite enfance. Le nombre de structures a plus que doublé, mais principalement en milieu urbain, où habite presque la moitié de la population, principalement dans la région de Dakar. Pourtant, le niveau de scolarisation stagne. Le système doit faire face à une population en âge de scolarisation en croissance rapide, et à l’horizon 2035, le Sénégal sera statistiquement « sur la rampe du développement économique ». D’ici là, le pays a besoin de citoyens capables de travailler dans les trois domaines économiques, mais surtout dans les structures de services et l’agriculture de manière optimale. Il convenait donc d’établir un plan d’action plus adapté au quotidien des enfants et des familles.

Vers une éducation gratuite et de qualité obligatoire pour tous ? Pendant la 26e Semaine Nationale de l’Enfant, du 16 au 22 juin 2014, le Ministère de la Femme de la Famille et de l’Enfance, la Direction des Droits de la Protection de l’Enfance et des groupes vulnérables ont organisé, avec le soutien de l’UNICEF, la 24e édition de la Journée de l’Enfant Africain. L’occasion de présenter aux journalistes et professionnels de l’éducation un plan pour « une éducation de qualité, gratuite, obligatoire et adaptée pour tous les enfants ». Afin d’intervenir efficacement pour accroître l’accès à l’éducation, en améliorer la qualité, le gouvernement a commandé un test d’évaluation des 6/18 ans, inspiré de l’expérience de l’Inde où est réalisé chaque année depuis 10 ans le Rapport ASER sur les acquisitions des jeunes. La Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, le Mali, avec le soutien de la fondation Hewlett, participent à ce test. Différents baromètres ont été utilisés. Pour le Sénégal, c’est le baromètre « Jigandoo » (apprendre ensemble, en wolof). C’est le Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales (LARTES) de l’IFAN (Institut Fondamental d’Afrique Noire), en collaboration avec

l’université de Thiès et l’université Gaston Berger de Saint-Louis, qui s’est chargé de la coordination. Les enquêtes sont réalisées avec des animateurs et instituteurs locaux. En 2012, lors de la phase pilote, 1605 enfants issus de 526 ménages avaient été testés. En 2013, l’étude a été réalisée sur 5 000 ménages, soit 15 277 enfants. Cette année une nouvelle étude, en cours, est menée sur 10 000 ménages. État des lieux désastreux du niveau scolaire des 6/18 ans. Le taux d’échec au test est de 80,9 %, avec de meilleurs résultats en milieu urbain qu’en zones rurales. La région qui obtient les plus forts taux d’échec est celle de Tambacounda. D’après les témoignages recueillis par les enquêteurs, en région rurale, les parents estiment souvent que l’éducation traditionnelle est plus bénéfique pour l’enfant que l’école. Or, le taux d’échec est plus élevé chez les enfants qui fréquentent les écoles coraniques. Les enfants ont les meilleurs résultats en culture générale, ce qui révèle une ouverture des élèves à leur environnement, et une bonne réceptivité. Par contre, ils ont de grandes lacunes en lecture et en mathématiques. La grande majorité des enfants ne comprennent pas ce qu’ils lisent, ce qui induit des résultats faibles en calcul (mauvaise compréhension des problèmes posés). Cet écart entre capacités intellectuelles des élèves et résultats scolaires dans des matières essentielles pose la question cruciale de la qualité et des conditions d’enseignement. Le peu d’accès au préscolaire (à peine 12%), alors que les enfants sont souvent mis à l’école coranique dès 2/3 ans, fait partie des facteurs qui n’aident pas à ce que la situation évolue. La déscolarisation rapide est aussi inquiétante. Accéder à l’école, y rester, obtenir des résultats, une gageure pour les élèves. Démotivés par les redoublements, les échecs scolaires, 4 enfants sur 10 n’atteignent pas la fin du primaire. A cela s’ajoute en milieu rural, de nombreuses structures à cycles incomplets. Le système éducatif sénégalais est manifestement à remettre en cause en profondeur, des méthodes d’enseignement au contenu, à la formation des enseignants. Le Directeur de LARTES, Abdou Salam Fall, professeur à l’université, souligne que « même s’il y a de plus en plus d’enseignants, peu d’entre eux sont qualifiés, et encore moins ont la vocation. Les enseignants privilégient la restitution par la mémoire au détriment de la synthèse et du transfert des acquisitions dans l’environnement des enfants. Une des premières indications du baromètre Jigandoo à prendre en compte est que les contenus d’enseignement ne sont pas en relation avec leur univers 15


© Dakar Women's Group

culturel. Il faut absolument promouvoir les langues nationales, non enseignées dans la tranche d’âge 6/18. Une évaluation en 2012 a été commencée par le laboratoire en langues nationales (wolof et pulaar, lecture et écriture), mais le taux de réussite a été tellement faible qu’elle a été abandonnée ». L’utilisation de langues étrangères (français et arabe) est en effet avancée comme facteur de mauvaise appréhension de l’enseignement par les élèves. L’enfant, s’il a la chance d’entrer à l’école à six ans, n’a souvent pas eu l’occasion d’apprendre le français avant. L’absentéisme croissant de la part des élèves et des enseignants est aussi pointé. La question se pose, d’une part sur la rémunération des enseignants et d’autre part, sur leurs conditions de travail. De nombreux établissements sont des abris provisoires (15% des écoles en milieu rural), seulement six écoles sur dix sont dotées d’un point d’eau, 60% d’électricité (en 2011), et 57% de toilettes ! À ces conditions déplorables, s’ajoute, surtout en zone rurale, la distance du domicile à l’école, facteur de découragement pour l’enfant, et sa famille qui se trouve confronté à des frais de transport, des manques d’infrastructures. Or, on estime que 46,7% de la population sénégalaise en 2011 vit en dessous du seuil de pauvreté (dont 69% en zone rurale). D’où l’insuffisance et la faible utilisation des manuels scolaires. La gratuité de l’école publique est de plus mise à mal par les demandes de frais annexes aux élèves (sorties scolaires, diverses fournitures), ce qui est encore un facteur d’exclusion. Les droits fondamentaux de l’enfant en question Le baromètre Jigandoo a fait apparaître que les parents n’assurent pas un suivi convenable à domicile des devoirs, et d’une manière plus générale, les conditions familiales des enfants jouent un grand rôle non seulement dans la possibilité ou non de leur scolarisation, mais aussi dans leur réussite. En 2011, un rapport de l’Unicef a relevé que la moitié des enfants de moins de 18 ans ne vit pas avec 16

ses deux parents biologiques, et qu’un enfant sur cinq de 10 à 14 ans ne vit avec aucun d’eux. Le tiers des filles qui quittent le foyer le font dans le cadre d’un mariage précoce et forcé. Les petites filles domestiques ne sont pas scolarisées. La pauvreté extrême des ménages induit qu’ils n’ont pas d’autres choix que de faire travailler leurs enfants : 7 enfants sur 10 âgés de 5 à 17 ans travaillent (soit 2,4 millions d‘enfants environ). Dans le sud du pays, c’est plus de 8 enfants sur 10 ! Toujours par manque de moyens, beaucoup d’enfants sont confiés à une famille d‘accueil, d’autres membres de la famille élargie ou un maître coranique. Des dizaines de milliers d’enfants sont poussés à mendier dans la rue, malgré la loi de 2005 qui interdit la mendicité des enfants. Les actions recommandées Un des plus grands progrès pour les ménages sénégalais a été la couverture maladie universelle, qui allège un peu les conditions financières. Mais il reste encore beaucoup à faire. De l’avis de l’équipe du baromètre Jigando, plusieurs recommandations sont à prendre en compte d’urgence pour sortir de ce marasme éducatif dans lequel est engluée la population sénégalaise, et donc son économie, qui peine à se développer, et pour cause ! - Impliquer plus fortement les communautés et les collectivités locales. - Former les enseignants (accompagnement pédagogique pour inclure les enfants handicapés). Développer des méthodes d’enseignement innovantes. - Valoriser l’univers culturel dans les contenus. Introduire les langues nationales (wolof, pulaar). - Créer des cadres de suivi d’enfants sortis de leur cycle normal pour les y réinsérer rapidement. - Développer des méthodes de suivi scolaire par les ménages. - Mettre aux normes toutes formes d’apprentissage, notamment informelles (indicateurs de qualité).


Société

Sur le terrain, des actions concrètes… Certaines associations locales et internationales proposent depuis des années des aides concrètes, et même si cela semble être comme une goutte d’eau dans l’océan, c’est important. Le DAKAR WOMEN’S GROUP, qui comprend 284 membres, et dont les fonds récoltés sont attribués principalement à des associations locales, soutient prioritairement des projets en faveur des femmes, des enfants et des handicapés. Le comité caritatif de 25 volontaires reçoit de 60 à 70 dossiers par an émanant d’associations locales, d’écoles. Le comité visite les lieux et assure le suivi de l’utilisation des fonds attribués. Le but est de toucher le maximum d’individus à chaque action. Parmi des demandes d’aide variées, celles des écoles sont les plus fréquentes. La plupart des projets soutenus par le DAKAR WOMEN’S GROUP concernent la construction de classes supplémentaires, de toilettes, de rampes d’accès pour les handicapés, la fourniture de tables, chaises, livres, bibliothèques, la formation d’enseignants. Ces cinq dernières années, plus d’une cinquantaine d’écoles ont été soutenues par cette association, plus de cent depuis sa création, avec, depuis 2007, le soutien de la société maritime MAERSK. Pour l’année 2014, sept écoles ont été soutenues. On peut citer l’école privée laïque Ousmane Sembene à Guediwaye (400 élèves), presque entièrement rénovée et équipée par le DWG et MAERSK, et une école publique à Pikine. Le règlement du DWG impose à ses

membres de n’intervenir que dans des écoles laïques. Géographiquement, l’action du DWG est aussi limitée à la région dakaroise (maximum 2 heures et demie de route), les volontaires assurant très régulièrement le suivi des actions. Aylin Karahan Tat, présidente du comité caritatif du Dakar Women’s Group, ex-vice-présidente, puis exprésidente de cette ONG, pointe les besoins les plus élémentaires et urgents, que, vous, lectrices (et lecteurs, si, si on sait que vous nous lisez aussi Messieurs !) pouvez aider à combler : « Nous avons besoin de livres, stylos, cahiers. On a vu des enfants qui partagent leur cahier ! Le frère efface ce que le petit a écrit pour écrire ensuite ! ». En ce qui concerne l’éducation des handicapés, Aylin fait un constat assez inquiétant, se basant sur l’expérience de l’école de Pikine dans laquelle le DWG est très engagé. C’est une école « pilote » en ce qui concerne l’intégration d’élèves handicapés, qu’elle considère comme une très bonne initiative, mais qui doit être appuyée par des formations soutenues des enseignants. « Les aveugles et les sourds ont besoin de beaucoup de choses. C’est difficile pour les enseignants de s’occuper d’eux dans des classes mixtes, même s’ils sont formés au braille, par exemple, et © Dakar Women's Group

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- Rendre disponibles les manuels et supports pédagogiques notamment avec les techniques de l’information et de la communication (TIC) et œuvrer à leur utilisation. - Régionaliser les postes d’enseignants et les encourager à se sédentariser. - Dotation si besoin en cantines scolaires, en blouses et fournitures.

au langage des sourds. » Évidemment, il faut rendre les conditions d’enseignement dignes, construire à la place des abris provisoires, et doter les écoles impérativement de tables, bancs et toilettes. Mais ce n’est pas tout. Le Directeur de LARTES, Abdou Salam Fall, souligne l’importance d’initiatives pour les cantines scolaires. En effet, comment bien apprendre le ventre vide...? Il recommande le contrôle des daaras, et constate que « les éducations non formelles ne mobilisent que 0,6% du budget de l’éducation nationale. L’évaluation a été faite sur les systèmes éducatifs en français et en arabe, et les résultats en arabe sont plus faibles. Il faut repositionner les éducations non formelles, les mettre aux normes, avec 17


Société

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une meilleure formation des enseignants ». Le baromètre Jandoo prône aussi l’attribution des allocations budgétaires publiques à l’ensemble des formes d’apprentissage dès lors qu’elles sont mises aux normes de qualité.

La Semaine Nationale de l’Enfant a été instaurée en 1988 pour mener des actions de plaidoyer et de sensibilisation pour assurer le bien-être des enfants.

La Journée de l’Enfant Africain a été instaurée en 1990 par l’Assemblée de l’Union Africaine, pour commémorer le massacre d’enfants à Soweto (Afrique du Sud) en 1976, lors de manifestations pacifiques pour réclamer les droits à l’éducation. Pour des dons en fournitures, livres :

Empire des Enfants (Medina) - Tél : 33 842 21 55 Village Pilote (Yoff) - Tél : 77 637 99 01 Ker Yermande (Hann) - Tél : 77 455 91 39 LARTES Laboratoire de Recherche sur les Transformations Economiques et Sociales Camp Jeremy, Dakar Tél : 33 825 92 32 www.lartes-ifan.gouv.sn Dakar Women's Group : contact : info@dakarwomensgroup.org www.dakarwomensgroup.org 18

Même si la parité dans l’enseignement moyen est presque atteinte, des efforts restent à faire pour encourager la scolarisation des filles, ce qui sous-entend lutter contre le mariage et le travail précoces. Madame Ndiaye, Directrice de la Direction des Droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables, a, lors de la Journée de l’enfant africain, souligné très justement : « Pour atteindre la parité, l’environnement de l’enfant doit être pris en compte. Dans le cadre de la promotion de ce droit à l’éducation, la communauté a une responsabilité importante. La protection de l’enfant joue un très grand rôle. Tout le monde est détenteur d’obligations envers les enfants. L’état propose un cadre d’action et de réflexion, mais sans la volonté des familles, de la communauté, cela ne pourra pas fonctionner ». Ce cadre de réflexion et d’action va continuer à être élaboré sur l’année 2015, et c’est après analyse des rapports Jandoo 2012/13/14/15, que des actions concrètes seront semble-t-il menées par l’État. Pour Aylin du DWG, qui analyse la situation sur le terrain depuis plus de cinq ans, la situation évolue tout de même bien. « Je pense que l’on avance. Le personnel des écoles travaille beaucoup, les élèves sont passionnés, attentifs, ils ont envie d’apprendre. Mais ils sont si nombreux dans les classes que ce doit être difficile pour eux d’apprendre ! Il est manifeste que les directeurs et directrices veulent prendre les choses en main. Même s’il y a encore beaucoup à faire, nous allons dans la bonne direction ! ». L’union fait la force ! Alors, très chères lectrices, très chers lecteurs, quand vous quitterez les plages à la fin des grandes vacances, et que vous vous apprêterez à remplir votre cahier de charges de parent, équipé d’une longue liste de fournitures, qui va en s’allongeant avec l’évolution scolaire de votre progéniture, pourquoi ne pas glisser un paquet de stylos, quelques cahiers, un livre scolaire, pour ceux qui en manquent, dans votre panier ? Car finalement, le développement de notre cher Sénégal dépend de chacun, pas seulement de l’État. L’avenir du pays se construit aussi avec ces enfants en difficulté, déscolarisés, en situation d’échec, que la société semble abandonner. Nous sommes tous dans la même pirogue, et ne franchirons la tempête économique qui nous malmène que si l’équipage est soudé. Laure Malécot



La Compagnie du Bien Manger accompagne le Département de Géographie hors de l’Université pour étudier sur place les problèmes locaux, en y associant les autorités locales et la population. Plus Value Culture (PVC) est une structure dont les programmes portent sur l’éducation à la culture et au développement de compétences. Recompenses : Prix International Harubuntu en 2012, qui récompense les initiatives de porteurs d’espoir et de créateurs de richesses en Afrique. En 2013, elle est sélectionnée Fellow d’Ashoka, une fondation américaine de promotion de l’entreprise sociale.

Salimata Wade La Plus Value du Bien Manger ? Vivre Mieux !

Salimata Wade, géographe et gastronome sénégalaise, enseignante et chercheure à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, se bat pour que les ressources naturelles de l’Afrique soient valorisées, l’agriculture développée. Salimata est aussi connue pour son intérêt pour la culture, ses actions de promotion des produits du terroir du Sénégal et du Sahel, et de leurs histoires. Gastronome et cuisinière, elle explore la diététique et ses applications culinaires. Pendant ses études en France, des ennuis de santé la poussent à changer de mode et de rythme de vie. Elle décide alors de faire cohabiter plusieurs passions, entre la création et l’innovation culinaire et la collecte de recettes traditionnelles curatives. Tout en documentant les cultures alimentaires traditionnelles pour les maintenir vivaces, elle crée l’inédit en y intégrant des ingrédients inhabituels.


A la rencontre de En quoi consistent vos activités, concrètement ? Je travaille sur les cultures alimentaires. Je pars souvent d’une séance de dégustation pour introduire les discussions, les démonstrations, ou les illustrer. Je m’attache à faire connaître aux gens des saveurs pour qu’ils trouvent une motivation pour changer leurs habitudes, en rupture ou douce évolution, selon leurs cas. C’est délicat. Nous sommes sur un terrain qui mord sur le domaine de la liberté individuelle, l’intime conviction, mais qui est, à la fois, éminemment social. On m’invite de plus en plus à l’extérieur, mais ma satisfaction est un début de reconnaissance dans mon pays, le Sénégal. Dès janvier 2012, mon département m’a confié l’organisation d’une journée de réflexion exploratoire sur les cultures alimentaires, pour évaluer le niveau de motivation à collaborer avec des collègues de différentes facultés et départements. Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans ce domaine ? Ce thème pour lequel je me passionnais depuis des années n’était pas une lubie personnelle, mais un sujet d’actualité, qui touchait à ces nombreux problèmes de société liés aux couples alimentation/ santé ou alimentation/économie, alimentation/sécurité alimentaire, etc. Pendant mes études à Montpellier s’est ouvert une chaire UNESCO dédiée aux alimentations du monde. Et à Paris, a démarré une en géographie culturelle, consacrée aux cultures alimentaires. Un fameux collègue géographe, Gilles Fumey, a participé à donner une audience à la géographie de l’alimentation, qui donne sa place aux patrimoines. La guerre des cultures alimentaires se gagne avec des outils scientifiques autant que du marketing culturel et commercial… Et les cuisiniers autant que les scientifiques qui aident à donner les labels et autres garanties d’origine et de qualité sont parmi les gourous qui

« font » les produits gastronomiques et qui « forgent et justifient » les plusvalues qui y sont attachées, en travaillant sur des images, du rêve, du prestige, un peu de poudre aux yeux et de mise en scène. Aujourd’hui, si vous voulez que les gens comprennent le sens d’un choix, même si cela touche à des produits de consommation courante comme les produits alimentaires, il faut faire des scénarios, en faire ressortir le coût socio-sanitaire, économique, financier, environnemental, d’influence culturelle. Cela a une incidence sur la balance commerciale, la santé publique, le travail des femmes et la gestion domestique, etc. Les familles, en consacrant leur budget à soigner des maladies métaboliques à gérer à vie, n’investissent pas pour des sommes équivalentes pour assurer la satisfaction d’autres besoins de base.

de mil. Le mil est une céréale locale délaissée, au point d’être devenue plus chère que le riz. Cela fait longtemps que l’on aurait dû investir dans des machines pour transformer le mil, qui exige beaucoup de travail manuel. Les femmes s’émancipent, vont travailler dans les villes. Fabriquer le couscous n’est plus une activité domestique dans la plupart des ménages. Donc, on en consomme moins, le produit tend à perdre son rang parmi les aliments classés comme les plus consommés, devient plus cher.

Comment poseriez-vous les problèmes à gérer au Sénégal ? Pour poser le problème de l’alimentation au Sénégal et dans la sous-région, on ne peut enfermer le sujet dans la seule nutrition, ni dans la sécurité alimentaire, ni dans la politique agricole, ni dans les questions de santé, ni dans celle de la formation professionnelle ni dans celle de l’éducation. C’est transversal, donc, complexe. Pour illustrer le Bien Manger, je pourrais partir de la nécessité de réfléchir au concept de patrimoine alimentaire. Un patrimoine est un bien qu’on accepte de transmettre. Par exemple, si on valorise ce qui peut être cueilli dans les forêts, l’humain est plus concerné par leur préservation, et cela lui permet de créer une vraie identité gustative et naturelle. Il y a des produits que l’on n’utilise plus, que l’on ne sait plus cuisiner, et qui pourtant font partie de notre histoire.

Quelles questions vous posez-vous pour évoluer vers des solutions durables ? Il ne faut pas se contenter de produire plus, mais aussi mieux valoriser nos produits. Je me pose des questions comme celles-ci : « Est ce que les gens ont laissé suffisamment de brousse, de terres en jachère, pour qu’il y ait des ressources naturelles ? Comment construit-on les politiques agricoles qui s’inscrivent dans toutes les exigences du développement durable ? Qu’est ce que devraient être les politiques alimentaires responsables, garantes de sécurité alimentaire et d’une certaine part de souveraineté alimentaire (où le principe de la subsidiarité a tout son sens) ? Et bien d’autres ! » Il n’est pas évident de répondre à ces questions. La preuve, cinquante ans après les indépendances, il n’y a toujours pas de développement qui nous ait significativement éloignés de l’enfer de la pauvreté et d’une certaine honte de ne pouvoir assurer notre sécurité alimentaire de manière durable. Nos consommateurs sont nos premières cibles et doivent devenir les premiers demandeurs de nos produits locaux. Ainsi la production n’en sera que plus boostée.

Lesquels ? Le nebedaye (moringa), par exemple, qui a une valeur nutritionnelle très intéressante. Il peut valoriser le couscous

En tant qu’enseignant chercheur, quels ont été surtout les thèmes que vous avez abordés ? Ma particularité c’est d’avoir toujours

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Salimata Wade travaillé sur des thèmes plutôt brûlants. Quelques exemples. La question des ressources naturelles, dans un contexte sahélien, de plusieurs crises de sécheresse, est importante. Les enjeux sont autour des terres, des ressources naturelles, de l’agriculture qui devrait être développée pour nourrir plus de monde. Elle devrait être plus performante, pas seulement en quantité, mais aussi en qualité, en incorporant de la valeur ajoutée de telle sorte que les gens vivent mieux de ce qu’ils produisent. En tant que géographe, j’ai travaillé sur les changements climatiques, et logiquement, j’ai abordé les ressources naturelles, les énergies, l’urbanisation, l’agriculture urbaine. Toutes ces questions auxquelles il fallait trouver des solutions plutôt sociales et politiques. Ce qui est lisible à travers la matrice structurante des politiques culturelles. Je fais le postulat que c’est le projet culturel qui est la matrice de tout projet de société. Donc, savoir si nous vivrons mieux, mangerons mieux pour cela et en fonction d’autres déterminants de la qualité de vie, c’est savoir quel avenir nous nous voulons et préparons. Des solutions qui passent par l’éducation…? Il m’a toujours semblé qu’en priorité, il faut (ré)éduquer les gens. Il faut leur expliquer les enjeux selon différentes perspectives pour qu’ils retrouvent leurs lignes d’intérêt, développer des compétences de base comme bien manger. Apprenons ce qu’il faut à notre corps, en le rattachant à nos réalités socioéconomiques et culturelles, en faisant de la place à nos produits locaux, tout en

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étant ouverts sur le reste du monde. Que se passe-t-il à l’heure actuelle ? Nous ne sommes pas un marché pour la plupart de nos produits ! Nous consommons du blé, du riz venant d’Asie, et pourtant nous en produisons. Nous sommes un marché pour le monde entier, sauf pour nous-mêmes ! C’est dommage et cela doit faire réfléchir et réagir. On veut développer un pays où la majorité de la population est occupée dans le secteur primaire, sans arriver à ce que les gens en vivent mieux ni mieux intégrer celuici aux autres. Ils devraient s’appuyer sur lui, le prolonger, en augmenter la plus-value, de sorte que le maximum de la chaine de valeurs reste au Sénégal et bénéficie aux producteurs sénégalais tous secteurs confondus. J’ai une pensée particulière pour les agriculteurs et les artisans, qui travaillent tant, en étant souvent, les premiers concernés par la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la faim, la malnutrition, la sous-alimentation, etc. l’histoire du cordonnier mal chaussé, quoi. Dans cette configuration, ils vont carrément pieds nus… Que veut dire exactement bien savoir manger ? D’abord, ce n’est pas une vérité universelle. Selon le contexte culturel dans lequel on se trouve, bien savoir manger ne veut pas dire la même chose. Les habitudes alimentaires sont très différentes de par le monde. C’est un problème culturel et pas seulement scientifique. Cela reflète des croyances, une représentation de soi, des aliments et toute une mise en scène sociale d’ailleurs. Un même produit

ne se mange pas de la même manière partout. Les conditions dans lesquelles poussent les légumes, les arbres fruitiers, sont importantes et influentes sur ce que nous ingérons. Est-ce que l’on utilise des engrais, des pesticides ? Certains produits sont bons à priori pour la santé, mais les conditions de leur croissance remettent en question leur valeur. Certains labos de l’Université procèdent à des tests pour constater les doses de substances néfastes, interdites, dans les légumes. Cela ne suffit pas. Il faut voir aussi ce que l’on peut faire pour que la terre soit plus saine. Certains agriculteurs de la région de Dakar utilisent même les eaux usées ! Il existe une législation, mais encore faut-il qu’elle soit appliquée ! Qui contrôle ? Qui sanctionne ? Il faut poser le problème de manière globale. Même dans les démocraties déjà bien ancrées, l’État et la puissance publique locale ne sont pas les seuls acteurs qui ont des rôles et responsabilités. Il y a la société civile, les entreprises, l’Université. Je me sens donc concernée à plus d’un titre et chacun peut examiner sa place dans le débat sur le Bien Manger et se déterminer et participer à déterminer un projet de société où la santé et le bien-être des gens ont leur place. Votre question est simple, mais la réponse ne l’est pas. L’alimentation est un domaine compliqué, dont la vision et les stratégies concernent toute la société. Propos recueillis par Laure Malécot

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Quelles ont été vos motivations pour vous installer au Sénégal ? Je suis venu ici en 2006 pour des vacances chez des amis qui avaient une maison à Toubab Dialaw. J’ai rencontré une famille de pêcheurs, “mon papa” Mamadou Ciss m’a accueilli chez lui. L’année suivante, je suis venu pour faire un master en sociologie, à l’université Cheick Anta Diop, dont le thème était « Les échanges économico-sexuels sur la PetiteCôte ». Je me suis intéressé aux dames âgées européennes qui tombent sous le charme de jeunes sénégalais. C’est la crise, ces jeunes, qui n’ont pas un accès facile à l’emploi, cherchent à s’en sortir. Ils se font souvent passer pour des guides, des “antiquaires”. Ils gardent ensuite facilement le contact avec elles via les réseaux sociaux. Les jeunes que j’ai interviewés disent souvent qu’ils recherchent les 4V : Virement, Villa, Voiture, Visa. Le jeune a présenté sa famille à l’européenne, lui a montré dans quelles conditions il vit. Une fois rentrée, elle lui envoie de l’argent. Puis, elle vient plus souvent, construit sa maison ici… ensuite c’est la voiture, et pour finir le visa. Une fois qu’ils l’ont, souvent ils abandonnent la dame.

Maintenant que votre master est terminé, quelle va être la nature de vos activités ? Les professeurs de l’université auraient voulu que je continue sur ce sujet en doctorat, mais je n’ai pas de bourse. Je pense donc que je vais arrêter les études. Je viens de faire sept mois de stage à la Délégation Wallonie-Bruxelles à Dakar. Je voudrais aussi pouvoir m’impliquer plus dans le développement de CtaliB-Africa 2000.

Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez participé à ce projet de traduction de Tintin en wolof ? C’est une initiative de Gérard Georges (« fan » de Tintin), et président de l’association ATS-Belgique, qui a mis cinq ans pour aboutir. Je suis conseiller artistique de cette association depuis 2011, et ai fait le suivi de la traduction. Tintin est une des bandes dessinées les plus traduites au monde. C’est la première fois qu’il est traduit dans une langue africaine. Cet album, Le Secret de la Licorne, le volume le plus lu, repris par Steven Spielberg dans un film en 3D, a été édité en wolof en 4 000 exemplaires, dont 3 000 sont destinés à la vente. Les bénéfices nous permettent d’en offrir 1 000 aux bibliothèques, aux écoles. Le wolof est peu lu et rarement écrit par la population. Grâce à cette BD, comportant aussi un lexique français-wolof-anglais, les jeunes vont pouvoir lire le wolof tout en s‘amusant. L’album a été préfacé par S.E. Abdou DIOUF.

Avez-vous eu des retours de lecteurs ? Comment vivent les jeunes entre le poids de la tradition, la religion, et ces pratiques ? Déjà, dans la tradition musulmane, l’épouse du prophète Mohamed (PSL), Khadija, était beaucoup plus âgée que lui et était la plus riche de la Mecque. La différence d’âge n’est pas une gêne. Et, comme le jeune redistribue l’argent qu’il reçoit à sa famille, celle-ci ne va pas à l’encontre de ce système.

Ces femmes croient-elles à une histoire d’amour ?

Beaucoup de jeunes et de collectionneurs ont envoyé des félicitations pour cette initiative. Ce n’était pas facile de traduire… On a essayé de transmettre à l‘identique les jurons du Capitaine Haddock, ça n’a pas été évident ! Pour le titre aussi c’était complexe ! Les licornes n’existent pas dans les légendes locales ! D’après professeur Jean Léopold Diouf ayant aussi participé au projet, le mot licorne se traduit par wàngalàng wi. Mais la plupart de sénégalais ne comprennent pas ce mot, il est mystérieux… comme les licornes !

En tout cas, en Europe, elles sont très seules, se sentent vieilles et mal dans leur peau. Là, elles se sentent aimées, regardées, cela les met en confiance.

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© Lionel Croes

Lionel Croes

Parlez-vous couramment wolof ? Oui, car depuis que je suis ici, je vis dans une famille d’accueil avec “ma maman” qui ne parle pas bien français, le père un peu, et les jeunes qui viennent à l’association. J’ai appris avec eux, petit à petit.

Vous souhaitez être anthropologue… Les jeunes d’ici sont étonnés de ma démarche, un jeune belge qui vient ici faire ses études alors qu’eux rêvent de partir en Europe ! Je suis venu ici pour observer, comprendre… L’anthropologue étudie l’Homme dans sa globalité : identité, culture, habitudes, us et coutumes, productions matérielles et immatérielles, adaptabilité dans son environnement. Voici la raison pour laquelle je veux rester au Sénégal.

Qu’aimez-vous le plus dans la société sénégalaise ? La façon de vivre, la paix. Les gens sont calmes et accueillants, c’est le pays de la Terranga ! Tout le monde dit bonjour par exemple ! La politesse est omniprésente, ce qui est loin d’être le cas en Europe. Le Sénégal est ma seconde patrie et j’aimerais y rester et y travailler si possible dans une ONG.

Parlons aussi de votre association… Pour essayer d’aider les jeunes du village de Toubab Dialaw, j’ai fondé en 2009 l’association CtaliB qui, en octobre 2013, a fusionné avec l’association Africa2000, présente au Sénégal depuis 30 ans. Nos missions sont : cours de vacances pour les étudiants, soins, organisations d’activités, projets scolaires, maison des femmes. En avril 2013, nous avons organisé une mission cataracte à Diarrère et, en collaboration avec Médecins du Désert, avons soigné gratuitement 140 personnes.

Pour l’occasion, j’ai réalisé un documentaire. Nous avons aussi accueilli Jean-Denis Lejeune, et son association Objectif Ô. Cette association a financé deux puits pour pallier aux problèmes d’eau du village de Toubab Dialaw. Un de ces puits est déjà terminé et opérationnel ; les travaux du second débuteront très bientôt.

Quels sont les projets à long terme de l’association ? Nous avons différents projets à moyen et à long terme comme la construction de deux classes à Toubab Dialaw, l’organisation d’une mission de dépistage du diabète dans les C.R. de Diarrère et de Yenne (dont Toubab Dialaw fait partie), une campagne cataracte dans la C.R. de Yenne… D’autres projets sont en cours de validation par notre assemblée générale.

Quel regard portez-vous sur les femmes ici ? Par rapport aux femmes occidentales, je trouve qu’elles sont élégantes, leur façon de marcher très droites, les coloris de leurs boubous, toujours maquillées, les cheveux… Malheureusement, il y a les effets néfastes de la dépigmentation qui entraîne des mycoses, des cicatrices, on en a beaucoup soigné ici. Certaines font des mélanges avec l’eau de javel, cela leur brûle carrément la peau et fait des taches inaltérables !

Parlez-nous de votre maman sénégalaise… Elle s’appelle Aimée. J’aime sa façon de vivre, de toujours sourire, d’être disponible pour écouter, quand on veut lui parler de quelque chose qui ne va pas. En Europe, je suis très proche de ma grand-mère, qui m’a élevé, à qui je me confie beaucoup. Propos recueillis par Laure Malécot CtaliB - Africa 2000 asbl - Maurice Kaminski - Trésorier Tél : +32 (0)497 55 35 45 - maurice.kaminski@ctalib-africa2000.org Lionel Croes - Président Tél : +221 77 323 13 55 - lcroes@ctalib-africa2000.org

vous ? s è r p ’a d s e t confidenles sont plus sereines que les hommes. s e n n o b e d t ! eux. El son c’est la sérénité eils sont judici moi, vraiment, Oui, leurs cons Les femmes ur po e, m m fe Une

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Santé et bien-être

L'ophtalmologue Trop de soleil pour nos yeux…

Les répercussions des rayons UV sur les yeux sont nombreuses. Si vous ne portez pas de lunettes de soleil, des troubles importants de la vue peuvent se déclarer, comme la cataracte, une ophtalmie ou plus rarement, une tumeur maligne. Dès le moindre souci, il est important de consulter un ophtalmologue, qui surveille l'acuité et le champ visuel, et peut soigner le glaucome, les pathologies de la paupière, de la rétine, les troubles de la réfraction, de la vision des couleurs.

L’ophtalmie, coup de soleil oculaire Brûlure de la cornée par les ultraviolets, ces manifestations apparaissent quelques heures après une forte exposition solaire. Les symptômes de l’ophtalmie sont : les larmoiements, une diminution de la vision, une cécité temporaire, des paupières gonflées, accompagnés de douleurs violentes aggravées par la lumière, la sensation d'avoir du sable dans les yeux. L'ophtalmie guérit sans séquelle au bout de 48 heures passées dans l'obscurité totale. Des pansements oculaires, d'eau froide, des bains d'yeux au sérum physiologique, l'instillation de collyre antiseptique et des antalgiques permettent de soulager les manifestations. L'avis d'un ophtalmologue est vivement conseillé. 28

La cataracte cause la cécité Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 20 % environ des cataractes, première cause de cécité au monde, sont liées aux expositions solaires répétées. Cette pathologie touche plutôt les personnes âgées de plus de 65 ans. Il s’agit d’une opacification très progressive de tout ou partie du cristallin qui entraîne une baisse de l'acuité visuelle, symétrique, d'évolution lente et une gêne à la lumière. La cataracte ne se traite que par intervention chirurgicale, sous anesthésie locale. L'ablation du cristallin est suivie de la mise en place d'un cristallin artificiel (implant intraoculaire). Une surexposition solaire peut également provoquer un mélanome de l'oeil. Bien choisir ses lunettes de soleil La prévention est donc essentielle. Pensez à choisir des verres polarisants à protection UV 100%, en polycarbonate de préférence, de façon à supprimer la réverbération, et donc l'éblouissement. Les lunettes de forme enveloppante offrent la meilleure protection, car ils évitent aux rayons UV de passer sur le côté. Pour une protection totale, choisir des lunettes qui filtrent la lumière bleue. Moins connue que les UV, elle n'est pas stoppée par les filtres naturels de l'oeil, et constitue une source de vieillissement précoce de la rétine. Leila Jamm


Les recettes de grand-mère Invité surprise

Séparer un jaune d’œuf

Bricolage

Vous devez refroidir une bouteille au plus vite suite à l’arrivée d’invités surprises… Prenez du papier essuietout et enroulez-le autour de la bouteille que vous voulez refroidir. Ensuite humidifiez-la en la passant sous l’eau. Puis mettez-la au congélateur pendant 10 minutes. Vous aurez alors une boisson bien fraiche à leur servir.

Cassez l’œuf dans un bol et avec une bouteille en plastique, aspirez le jaune en pressant sur la bouteille pour faire ventouse. Vous n’avez plus qu’à relâcher la pression pour faire tomber le jaune.

Vous avez voulu jouer au bricoleur, et il est temps pour vous de reboucher les trous dans le mur. Prenez un tube de dentifrice, mettez-en un peu sur votre doigt et recouvrez la zone avec la pâte.

Parfum

Evier trop petit

Envie de parfumer une pièce de votre maison ? Verser quelques gouttes d’huiles essentielles sur un papier essuie-tout puis frottez-le sur une ampoule éteinte. Il ne vous reste plus qu’à allumer la lumière pour diffuser l’odeur.

Vous voulez remplir un seau, mais votre évier est trop petit. Mettez votre seau juste devant l’évier. Prenez la pelle de votre balayette et utilisez-la pour faire tomber l’eau directement dans le seau.

Plus de piles…

Paquet de chips

Vous en avez une ou plusieurs mais pas au bon format… prenez du papier aluminium et mettez-le entre le contacteur et la pile. Et là… magie… le courant passe.

Votre paquet de chips se déverse tout le temps, ouvrez-le, et rentrez les bords du bas jusqu’à former un bol. Il tiendra tout seul.

Faire de la place dans la garde-robe Prenez une canette en aluminium, et cassez le bout qui vous permet de l’ouvrir. Ensuite, utilisez cette pièce pour accrocher deux cintres ensemble pour avoir plus de place dans votre armoire.

Dévisser une vis Vous n’arrivez pas à dévisser une vis car le pas de vis est un peu usé, ou le tournevis glisse hors de la vis, il vous suffit de placer un élastique sur la vis et ensuite vous pourrez la dévisser sans problème.

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Santé et bien-être Conseils

Au cours du Ramadan, les musulmans pratiquent une période de jeûne au cours de laquelle ils ne peuvent pas boire, ni manger, ni fumer, ni entretenir de relations sexuelles de l'aube jusqu'au coucher du soleil. Le Ramadan concerne les adultes en bonne santé. Il est important de bien s'hydrater et s'alimenter correctement au cours de la période de rupture du jeûne, car les journées sont plus chaudes en cette période. Quelques conseils indispensables pour passer un bon Ramadan. Les règles du Coran et la maladie La période du Ramadan pose parfois des problèmes aux malades devant prendre des médicaments. Le Coran précise que des exceptions existent pour les personnes atteintes de pathologies chez lesquelles la pratique du jeûne au cours de cette période présente des risques médicaux. Mais de nombreuses personnes souhaitent respecter scrupuleusement les règles du Coran et il est parfois nécessaire de prendre l'avis d'un imam afin de ne pas prendre de risques inutiles. Les personnes diabétiques Les personnes diabétiques doivent suivre régulièrement leur taux de glycémie, s'hydrater en abondance et ne pas manger de sucreries sans avis médical. Il est recommandé de prendre l'avis de son médecin ou de son diabétologue afin de connaître les risques et les 30

contre-indications potentielles et surtout d'adapter son traitement, qu'il s'agisse de médicaments antidiabétiques oraux ou d'insuline. Il faut également renforcer l'auto-surveillance de la glycémie et pratiquer au minimum un test de glycémie avant chaque repas et deux au cours du jeûne. Hyperglycémie Lors de la rupture du jeûne, les personnes ont tendance à trop manger. Cette situation entraine une surcharge calorique élevée qui peut entrainer une hyperglycémie et une décompensation métabolique aigüe, surtout lorsque le traitement n'a pas été adapté avant le début du Ramadan. Par exemple, pour les diabétiques insulinodépendants, si la dose d'insuline n'a pas été suffisamment adaptée pour faire face à une quantité trop importante de glucose, l'organisme ne pourra plus


utiliser ce glucose pour nourrir ses cellules, dégradera les graisses et produira de l'acétone pouvant alors provoquer une acidocétose, complication sévère du diabète : en effet, les réserves en sucre devenant insuffisantes, les acides gras sont alors davantage utilisés entrainant la libération de grandes quantités de corps cétoniques dans le sang.

d'hypoglycémie, si le traitement n'a pas été adapté avec l'avis du médecin. Peuvent ainsi apparaitre des tremblements, des sueurs, des maux de tête, des palpitations cardiaques, des troubles de la vision, une pâleur, des vertiges, une fatigue, des troubles du comportement voire un épisode de confusion, nécessitant un avis médical en urgence.

Éviter soleil et chaleur Il est conseillé d'éviter le soleil et la chaleur. Privilégier les pièces fraîches à l'intérieur et l'ombre à l'extérieur pour ne pas s'affaiblir trop rapidement.

Les personnes fragiles Le jeûne ne doit pas aggraver l'état de santé des personnes atteintes de pathologies. Les femmes enceintes ou celles qui allaitent, les personnes âgées, les patients atteints d'hypertension, de pathologies cardiaques ou d'asthme, sont le plus souvent exemptées de Ramadan.

Réduire les efforts trop importants Il est conseillé de réduire au maximum les efforts physiques et de faire du sport de manière non intensive avant la rupture du jeune. Les sportifs doivent faire preuve de prudence et ne pas essayer de battre des records. Faire une sieste Une sieste est conseillée en début d'après-midi dans la mesure du possible. Hypoglycémie Pendant la phase du jeûne, le patient ne peut pas consommer d'aliments ni boire. Il existe alors un risque

Ne pas interrompre de traitement sans avis médical Les personnes devant prendre des traitements à heure fixe ou en urgence doivent prendre l'avis de leur médecin et de l'imam. Ils devront peut-être ne pas faire le ramadan afin de ne pas mettre leur santé en danger. Interrompre le jeûne en cas de problème de santé Une personne présentant un problème médical au cours d'une journée, et ne pouvant pas assumer un jeûne, peut rompre le jeûne une ou plusieurs journées. Ces journées d'interruption peuvent être rattrapées avant le prochain Ramadan.

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Beauté

Stop aux odeurs L’odeur corporelle peut être un problème dans la vie professionnelle comme personnelle. Elle est souvent causée par la transpiration excessive, par des bactéries qui prospèrent dans les parties chaudes et humides du corps (aisselles, tête, pieds, habits…). Certains aliments et épices tels que l’ail et le curry peuvent dégager leur odeur par les pores de la peau. Cela devient gênant pour nous-mêmes et pour notre entourage. Une bonne odeur n’est pas innée, et tous les matins, on se douche, on se parfume avant de quitter la maison. Mais l’odeur corporelle étant plus forte que les parfums, on en revient au même point après quelques heures, surtout en cette période de chaleur qu’est l’hivernage. Actu’beauté vous donne quelques conseils pour remédier à ces désagréments de tous les jours.

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Achetez des vêtements faits de fibres naturelles comme le coton. Ils laissent la peau respirer et réduisent l’odeur corporelle. Évitez les fibres synthétiques et artificielles comme le nylon et le lycra qui réduisent les propriétés de ventilation.

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avec une serviette bien sèche est d’une part beaucoup plus agréable et permet d’autre part de dégager une bonne odeur de propre ! Si ces parties du corps ne sont pas séchées avec un linge bien sec, l’humidité va s’y installer et les bactéries et champignons se développer et se mélanger avec la sueur.

Appliquez-le aux aisselles sur la peau légèrement humide, par exemple juste après une douche ou un bain chaud. De cette façon, les ingrédients actifs du produit entrent plus rapidement en contact avec les glandes sudoripares.

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Ne vous asseyez pas directement au soleil. Le soleil réchauffe votre corps, causant la transpiration, particulièrement par temps chaud.

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n’a jamais reçu une bouffée d’air chargée de transpiration tout en se demandant d’où elle venait ? Mais avant de suspecter son voisin, mieux vaut commencer par vérifier du côté de son soutien-gorge, surtout s’il n’est pas propre du jour même ! Le dos, les aisselles et la poitrine constituent en effet des endroits prédisposés à transpirer. Or ils sont couverts ou jouxtent le passage du soutien-gorge.

Combattez l’odeur des pieds grâce aux semelles qui absorbent les odeurs. Il s’agit d’un problème courant. Pour l’éviter, lavez-vous les pieds quotidiennement et asséchez-les complètement après la douche. Puis insérez les semelles anti-odeurs dans vos souliers.

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Portez des vêtements amples qui permettent la circulation de l’air autour de votre corps et l’évaporation de la transpiration. Les vêtements ajustés emprisonnent la transpiration qui forme une pellicule à la surface de la peau et cause des odeurs désagréables ou produit des taches embarrassantes sur les vêtements.

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Beauté

Les produits Déodorant Sanex Natur Protect extra efficacité En vente en grande surface Une extraefficacité : il promet de nous protéger 48 h, donc c’est un déodorant destiné aux femmes actives et sportives. Pas de parabènes, pas de sel d’Aluminium Chlorohydrate : c’est la Pierre d’Alun, plus naturelle qui joue son rôle. Pas d’Alcool: et tant mieux, car parfois on s’épile les aisselles à la va-vite avec un rasoir et l’alcool est très irritant dans ces cas-là ! La pierre d’alun encore une fois joue le rôle d’antibactérien.

Déodorant Anti-Transpirant - Efficacité 48 h Bille de Vichy En vente chez Paramarket L'efficacité anti-transpirante longue durée sans inconfort pour la peau. Ses Actifs anti-transpirants microaffinés permettent une action encore plus ciblée au cœur des pores sudoraux pendant 48 h. Efficacité anti-humidité et anti-odeurs. Testé sous contrôle dermatologique. Existe aussi en spray

Détranspirant Bille Peaux Sensibles de Etiaxil En vente chez Paramarket Une grande efficacité contre la transpiration des aisselles ! Régule la transpiration des aisselles, sans toutefois bloquer ce phénomène naturel. Ce produit prévient également la formation d'odeurs gênantes. Appliquer chaque soir avant le coucher, en évitant toute activité qui pourrait entrainer la transpiration. Respecter la règle des 3 "s": appliquer le Soir, sur une peau Sèche et Saine. Espacer les utilisations (5 fois puis 3 fois par semaine) dès que le niveau de confort souhaité est atteint. Ne pas utiliser chez l'enfant. Existe aussi en spray 34


Le soleil

Uriage Déodorant Tri-Actif En vente en pharmacie Ce déodorant au parfum frais et discret régule durablement la transpiration et lutte efficacement contre les odeurs. Le Déodorant Tri-Actif apporte fraîcheur et netteté pour longtemps. Evite la formation des odeurs. Son complexe d’actifs antibactériens et antienzymes lutte efficacement contre les odeurs. Apaise la peau sensible. Enrichi en Eau Thermale d'Uriage et en actifs apaisants, les aisselles sensibles sont adoucies et soulagées.

Rogé Cavaillès déodorant dermatologique spray 150 ml En vente chez Paramarket Élaboré par les laboratoires Rogé Cavaillès, le Déo-soin traitement intensif est la réponse d’un double expert de la transpiration et du soin. Son complexe régulateur hautement performant enrichi en menthol encapsulé régule efficacement la transpiration excessive. Sa formule soin sans alcool, composée d’allantoïne et de vitamine E aux vertus apaisantes, est parfaitement respectueuse des aisselles délicates et sensibles… C’est le seul traitement de fond de la transpiration excessive qui offre à ce jour efficacité intense et soin. Ainsi les aisselles sont parfaitement sèches et fraîches, tout en assurant un confort optimal.

Protège-pieds unis invisibles Disponible en grande surface Invisiblissime protège pied J, unit anti-odeur longue durée pour femme, coton Amicor mélangé, spécial ballerines, évite les mauvaises odeurs. 58% Coton Amicor, 26% Acrylique, 15% Polyamide, 1% Elasthanne.

Déodorant Spray Net et Frais Bourjois En vente en grande surface Déo Net et Frais vous procure immédiatement une sensation de fraîcheur intense, amplifiée par son parfum fruité à l’extrait d’agrumes. Sa formule garantit une efficacité déodorante 24 heures grâce notamment à la présence d’un actif antibactérien qui assure une protection optimale. Testé sous contrôle dermatologique, le déodorant Net et Frais respecte la peau tout en douceur.

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Beauté

Se meu biss, mon Taniali est maquilleuse professionnelle depuis 11 ans, spécialiste de la beauté afro et européenne. C’est une jeune entrepreneure originaire de la République Démocratique du Congo. Grâce à son expérience unique et à son approche humaine, Taniali réalise un maquillage sur mesure, pour toutes les occasions (mariage, anniversaire, soirée, shooting...) et pour le quotidien des femmes élégantes à la recherche d’un make-up naturel.

Elle met son savoir-faire et son expertise au service de la femme, toujours disponible, flexible et à l’écoute. Elle adapte le maquillage à notre personnalité, à notre visage, en fonction de notre peau, de nos yeux, de la forme de notre bouche. Son esprit créatif et l'expérience du studio-photo, du défilé de mode et du cinéma font d’elle une personne avec un professionnalisme toujours à la recherche de l’excellence et de la satisfaction de ses clientes à travers le monde. Toujours parfaite, Taniali aime le beau, elle ne sort jamais sans une parfaite coiffure, la bonne paire de chaussures ou encore le dernier vernis dans l’air du temps. Elle à un faible pour le maquillage des mariées qu’elle prépare comme si c’était son propre jour à elle, on sent dernière le maquillage une histoire pour chaque mariée, une histoire qui se passe entre Taniali et ses clientes qui, à la fin, deviennent ses amis proches. Ce moment privilégié devient plus encore qu’une expérience, mais une aventure humaine qui commence le jour du mariage. Ce mariage qui lie un époux avec son épouse, mais aussi Taniali avec ses clientes. Aissatou Noiré, une Parisienne de 36 ans, très pointue, témoigne qu’à l’image de son traiteur, 36


Taniali

jour J avec Taniali elle cherchait une maquilleuse professionnelle avec de l’expérience et du savoir-faire. On lui a parlé de Taniali. Et elle a tout de suite été voir sur Facebook son activité et est tombée de suite sous le charme. « La qualité de son maquillage est juste sublime ». Elles ont par la suite établi un premier contact téléphonique. Le feeling est tout de suite passé. La réservation s’est faite un an et demi avant le jour J, car Taniali est très sollicitée et cela faisait plaisir d'avoir une personne avec une telle notoriété. Elles ont établi une communication pratiquement tous les 3 mois et 5 mois avant le mariage, le premier contact physique a eu lieu au domicile de Mme Noiré pour un essayage "make-up" , ce qui n’est pas très commun. « J'étais juste magnifique, c'est bon, le jour J je serai parfaite » nous confie Aissatou. « Le 31 mai 2014, Taniali a réalisé mon rêve d'être la plus belle pour l'homme de ma vie ! Elle m'a illuminée ! Elle m'a sublimée ! Mes filles étaient très émues de me voir et j'avouerais que moi aussi, mais j'ai gardé mes larmes de joie pour plus tard ! Mon mari m'a trouvée magnifique ! Il a aimé ce suspens de ne pas savoir comment je serai et je peux vous dire qu'il en a été très enchanté. Toute ma famille, ma belle-famille et nos nombreux amis ont été époustouflés par la précision et la qualité de mon maquillage. Taniali c'est aussi des chignons sophistiqués sans faille ! Plusieurs amis non présents à mon mariage ont félicité le travail de Taniali ! Elle est plus qu'une maquilleuse pour moi, elle est devenue une amie ! Sa bonne humeur, sa gentillesse et sa ponctualité font qu'une future mariée sera détendue et sans stress. Merci beaucoup, Taniali, d'avoir fait de moi en ce jour inoubliable la plus belle mariée pour mon mari Stéphane Noiré. » Sa notoriété très développée, son professionnalisme lui ont permis d’être sollicitée dans plusieurs pays d’Afrique. Et pour nous donner encore plus de plaisir Taniali coache et donne des cours de maquillage individuellement ou en groupe, afin d’apprendre les techniques essentielles. Bien entendu, elle nous fait le plaisir de se déplacer sur toute l’Afrique malgré un agenda très chargé déjà en Europe.

Quelques conseils et astuces beauté by TANIALI Astuce 1 Comment faire tenir son fard à paupières plus longtemps : Les filles, ne jetez pas encore le fard à paupières qui n'accroche pas vraiment et qui à la fin de la journée ne se voit plus !!! - Je vous conseille d'humidifier votre pinceau avec une goutte d'eau ou un brumisateur, c'est beaucoup mieux ! - Appliquer votre fard sur la paupière, il accroche plus et va durer plus longtemps ! Astuce 2 Comment rester maquiller du matin au soir sans retouche ! Vous rêviez d'avoir un maquillage qui tient toute la journée ? Rien de plus simple !!!! Après vous être maquillée, humidifiez votre visage avec une de ses bombes rafraîchissantes vendues en grande surface. Ce geste fixera votre maquillage durant de longues heures ! Astuce 3 Pour avoir une meilleure mine en toutes circonstances !!! Après une courte nuit de sommeil, ou lorsque vous avez les yeux fatigués ou des cernes : - Appliquez sur toute la paupière et surtout au-dessus du sourcil un fard à paupières jaune pâle ou or. Essayez les filles et vous aurez tout de suite l'air plus réveillée et une meilleure mine ! Merci, Taniali et Aissatou Noiré, de m’avoir accordé cet interview, malgré un agenda très chargé. Coumba Sarr 37


Publi-reportage

Les innovations LG

des performances et des fonctions uniques Un été de toute sérénité, des nuits paisibles, agréables, sans chaleurs et sans moustiques. C’est possible avec la nouvelle gamme de climatiseurs que LG lance dès cette semaine sur le marché sénégalais. Le Mosquito Away, un climatiseur qui procure de la fraîcheur, de la quiétude mais qui aussi insupporte et fait fuir les moustiques et autres insectes désagréables. De fait, à l’approche des grandes chaleurs le leader de l’électronique lance à titre inédit au Sénégal, une gamme de climatiseurs résidentiels. Lancés en plusieurs modèles (Art cool, Titan, Jetcool) et de capacités variables (de 9 000 BTU/h à 24 000 BTU/h), ces appareils sont dotés de nouvelles options dont un design rénové, un soufflage étendu (jusqu’à 10m) ainsi qu’un système anti-moustiques ultrasonique. Certifié sans effets négatifs (risques sur la santé, interférences électromagnétiques…), le Mosquito Away est considéré très performant, efficace, d’autant qu’il a été testé et a été bien reçu dans les autres régions tropicales du monde notamment celles qui souffrent des méfaits des moustiques. Autres caractéristiques, la possibilité d’utiliser le système anti-moustiques sans faire fonctionner le climatiseur, en tous temps. Mais aussi un démarrage en basse tension et une protection optimale des compresseurs en cas de perturbations électriques. LG a intégré un Super Automatic Voltage Switcher qui permet de se prémunir contre les blackouts et les surtensions qui pourraient endommager les composant de la climatisation. Destinés aux résidences, ces climatiseurs peuvent également servir dans le domaine professionnel tels que les bureaux, les hôtels... Des «bijoux climatisés», à même d’«apporter une valeur ajoutée aux consommateurs» et de «répondre à leurs attentes», LG, et son distributeur exclusif la SOCOMAF, demande aux consommateurs d’exiger votre bon de garantie à l’achat de tout appareil électroménager. La garantie panafricaine est de 2 ans et en cas de panne non réparable l’appareil est changé.

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Martial Tapolo et son “Hollywood Story” sur fond de soie, mousseline et plume. On s’y croirait sans nul doute


Adama Paris fait la valse des couleurs, rien n’est laissé au hasard dans sa légèreté. Après le spectacle, j’allais la féliciter, très émue par tant de belles pièces.

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Mis Wudé, magnifiques, spectaculaires sont les pièces de Cécile et M’Bor Ndiaye.


Stylena, l’élégance sénégalaise dans sa totalité.

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Kenyas by Kentra, son style était empli de féérie.


Otinguema, osez et vous serez chic !

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Ejiro Amos Tafiri (Nigérien) où le Crème Ivoire Blanc Cassé se côtoient. Les tenues étaient plus impressionnantes les unes que les autres.


Moussa Dia et sa collection Versailles. Les coupes étaient parfaites. Le style recherché, le tissu très bien choisi !

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Bujoise (accessoires), la chemise blanche a fait toute la différence ; l’éclat des accessoires ne pouvait passer inaperçu.


Time 4 Africa, simplicitĂŠ et classe sont de rigueur.

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Gis Gis (Italie-Sénégal) le lin travaillé donne des couleurs aux femmes.


Lamine Diallo de Rassana Couture (Dubai) revisite le caftan aux couleurs de 2014, rehaussÊ par des broderies dignes des plus beaux bijoux orientaux‌

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Fanzy Couture (Tunisie), prÊsentait un tableau qu’on aurait pu s'intituler Or Noir.


Parfait Ikouba, couleurs pastels et jupes dans le style tutu.

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Barros, le marron dans tous ses ĂŠtats, du short Ă la combinaison !


Éric Raisina (Malgache), il n’y a plus de limites couleurs pour nos hommes, Eric s’en assure.

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Défilé Eric Raisina - Eiffage

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L A T O T color

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12 1 Petit chapeau tricoté - 10 000 F by KADEL - 2 Cadre photo en bois 10 x 15 cm - 11 000 F chez Discover 3 Robe de plage - 10 900 F by JENNYFER - 4 Porte-monnaie Le Tanneur - 55.000 CFA chez CARACTERE 5 Ensemble vase décoratif à 3 000 F / 8 000 F / 8 000 F chez SECRET D’INTERIEUR 6 Lampe de table 25 x 25 x 46,50 cm - 10 000 F - Lampe de table 32 x 19 x 58,50 cm - 12 700 F chez Discover 7 Chaussures compensées vernies - 65 000 F chez CARACTERE 8 Valise coque rigide 20” - 34 500 F - 24” - 41 500 F - 28” - 48 500 F chez Discover 9 Chaise moderne – 21 000 F chez Discover - 10 Chaise moderne acrilic - 54 500 F chez Discover 11 Sandales Kadel - 9 000 F by KADEL - 12 Compensées Camel - 18 000 F by KADEL - 13 Décoration - 4 000 F chez SECRET D’INTERIEUR

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Mode

Laboethnik

Pour le plaisir de toutes nos lectrices et comme promis, nous vous proposons le retour du défilé Labo Ethnik 2014. Cette année encore, Yvette Thai et son équipe ont travaillé dur pour arriver à leur objectif. Un grand moment pour les stylistes venus du monde entier afin de présenter et promouvoir leur collection. Cette édition de 2014 a réuni quatre-vingts marques (prêtà-porter, accessoires de mode, art de vivre...), offrant une mine de savoir exceptionnelle venant du monde entier, qui séduira les visiteurs les plus exigeants. Une plateforme complète, à la cité de la mode juste au-dessus de l’Institut Français de la Mode, un établissement avec une notoriété inégalable dans son domaine. Surfant sur la vague de création de la zone Afrique-Europe-Asie-Amérique, ce salon a innové en accordant un hommage à Nelson Mandela : les créateurs ont créé des pièces uniques à cette occasion. De la salle de défilé, en passant par le salon de thé, pour se rendre en salle d’essayage, tout a été pensé pour que les créateurs, les mannequins et les visiteurs puissent se sentir à l’aise. Forcément, comme toute bonne fashionista, mon coup de cœur va pour la marque MADOKI dont la créatrice Christelle Madoki propose des modèles originaux, tendance,
au carrefour des styles rock casual, et des références 64

ethniques apportées par le wax, qui est lui-même mélangé avec d'autres matières modernes, dans l'air du temps !

 L'idée n'est pas de faire dans le communautarisme, mais de démocratiser un tissu et des imprimés que beaucoup connaissent depuis toujours sans jamais avoir trouvé le vêtement qui corresponde à leur caractère, parce que trop cantonnés au style traditionnel. Christelle travaille sur des formes peu probables. On voit cet ensemble en wax avec le col clouté, jupe pencel, qui fait très working girl et que je porte à Paris, New York ou Dakar. À cet événement, beaucoup de talent sont repérés, comme Khady cette jeune créatrice qui nous vient du Niger et qui ose tout dans sa collection : la couleur, le wax, les imprimés… Le résultat est exceptionnel. Nous espérons être encore là l’année prochaine et pouvoir participer à l’émergence de tous ses beaux talents. Coumba Sarr


Publi-reportage

DP WORLD DAKAR

joue sa partition pour une égalité des chances.

Photo de famille avec les étudiants et élèves ayant passé l’entretien du jury social avec succès

DP World Dakar est une filiale de DP World qui est le 3ème opérateur de terminaux dans le monde par les volumes traités et ses capacités, opérant sur 6 continents, dans plus de 65 terminaux, cette société emploie plus de 30 000 personnes. Depuis quelques années, DP world s’est résolument engagé dans un programme de responsabilité sociale, fermement convaincu qu'il est de la responsabilité des entreprises de contribuer au développement des communautés dans lesquelles elles exercent leurs activités.

Jury social composé de tous les généreux donateurs

Signature de la convention avec Alassane Diop DG de DP World Dakar et Didier Jourdan DG de Sup de Co Montpellier Business School

Ainsi, DP WORLD DAKAR participe à des programmes qui enrichissent la qualité de vie et l’égalité des chances pour tous, comme le soutien de parcours scolaires exceptionnels. DP WORLD DAKAR a signé une convention avec le Groupe Sup de Co Montpellier Business School, le 12 mai 2013, qui met en pratique la politique d’égalité des chances, et subventionne un programme de bourses scolaires (à l’instar d’autres partenaires) soutenant des élèves méritants, sans grandes ressources financières, afin qu’ils poursuivent leurs études supérieures à l’étranger. Un jury social s’est réuni le 23 mai pour décider de l’octroi de ces bourses, après un concours auquel beaucoup ont réussi. DP WORLD a subventionné pour la première fois cette année ce programme pour l’excellence. 65


Publi-reportage

DP WORLD DAKAR

"Be Safe, think Safe" et "L'eau est la source de vie"

© Basilik

Dans le cadre du programme environnement du département HSE de DP WORLD, chaque année, un concours de dessin est organisé avec tous les enfants des employés, sur le thème de la sécurité portuaire maritime et de l'environnement. L’idée est d’inculquer aux enfants les principes de sécurité et le respect de l'environnement tout en leur expliquant comment se passent les activités d’un port.

Cette année, le concours a eu lieu le samedi 28 juin. Il était orienté vers une bonne politique de promotion de protection de l’environnement par le département GSE (Global Safety and Environment). "Be Safe, think Safe" et "L'eau est la source de vie" sont les thèmes retenus pour cette édition de 2014. Cette année, le cadre enchanteur du Lac Rose a servi de plateau d’expression pour les enfants des employés de DP World Dakar. Après le concours, place aux activités récréatives qui en ont ravis plus d’un.

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Maison CONSEILS ALIMENTAIRES POUR GARDER LA FORME DURANT LE RAMADAN Le Ramadan a commencé, les premières fatigues commencent à se faire sentir. Tenir jusqu’à 12 h en ces temps de chaleur n’est pas chose facile. Rester productif au travail demande un surplus d’effort. Nous vous proposons quelques conseils alimentaires. Pour le premier repas, le ndogou, mangez sucré pour rebooster rapidement l’organisme. Les dattes et les gras végétaux sont vos meilleurs alliés. Buvez des boissons chaudes telles que du café ou du thé. Ne surchargez pas le repas, car il doit seulement apaiser les premières sensations de faim et de soif avant le second repas. Concernant le deuxième repas, il devra être servi idéalement 2 ou 3 heures après le ndogou. Évitez le repas trop copieux, car il pourrait avoir un effet néfaste sur le métabolisme et pourrait rompre la bonne continuité du Ramadan. Débutez par un bouillon ou un velouté de légumes, suivi d’un plat de poisson ou fruits de mer ou d’une viande blanche accompagnée de légumes verts. Contrairement aux croyances, rien ne sert d’ingurgiter une trop grande quantité de nourriture avant de dormir puisque tout sera stocké pendant le sommeil et non assimilé. L’assimilation est optimale avant l’effort et en aucun cas pendant le repos. De plus, si le repas est trop lourd, vous n’aurez pas faim au moment du petit déjeuner et cela vous pousserait à sauter ce repas indispensable si vous souhaitez rester en forme tout au long de la journée de jeûne qui va suivre. Le troisième repas, celui qui précède le début du jeûne est aussi très important et ne doit en aucun cas être négligé. Il va fournir à l’organisme toute l’énergie nécessaire pour tenir et éviter les coups de fatigue durant la journée. Il devra être constitué d’un potage, de fromages, de viandes et surtout de féculents. Pensez à boire suffisamment voire excessivement pour constituer des réserves d’eau et éviter ainsi la déshydratation. Gardez en tête que la consommation des aliments à digestion lente tels que le blé, le riz, les pâtes et la semoule est très bénéfique en cette période de Ramadan, car ils restent jusqu’à huit heures dans l’organisme, contrairement aux autres aliments généralement digérés en seulement quatre heures. Bon Ramadan à toutes et à tous ! 67


Evasion

L’archipel d


de Madère Destination « Nature » Situé dans l'océan Atlantique, au large du Maroc, l’archipel de Madère (en portugais : Madeira, bois) est une région autonome du Portugal. Son climat subtropical est particulièrement clément, ses paysages de montagnes d'origine volcanique escarpées, et sa flore abondante et variée. Dans la classification du Fonds Mondial pour la nature, l'archipel constitue une écorégion terrestre, avec ses forêts de lauriers, sa flore et faune uniques (nombreuses espèces d’oiseaux rares, dont les oiseaux de paradis, symboles de l’île de Madère). La végétation est foisonnante : camélias, azalées, bougainvillées, mimosas, amaryllis, flamboyants sur les places de villages, jacarandas aux pétales mauves… Le tourisme contribue pour 20 % au PNB. La fréquentation est à son maximum en mars/avril et de juillet à octobre, pour des durées de une à deux semaines.


L'archipel fut découvert par Henri le Navigateur en 1419. Sa colonisation s'accompagna d'une évangélisation massive. D'où la présence d'édifices religieux datant de la Renaissance. Les échanges commerciaux avec l'Europe ont atteint leur apogée avec le commerce du sucre. Les portugais ont créé au XVIe siècle des champs de culture sur les flancs des volcans, avec des terrasses spectaculaires, grâce à l’ingénieux système d’irrigation des levadas, canaux récupérant les eaux de pluie. Des chemins de randonnée, l'une des principales activités touristiques, en suivent le cours. Le visiteur peut aussi s’adonner au golf, aux sports extrêmes (parapente, canyoning, escalade et VTT de montagne), à la pêche au gros, faire des sorties en mer, observer dauphins et baleines, partir en excursion en 4x4. L'archipel de Madère comprend : l'île de Madère, l'île de Porto Santo et les îlots qui en dépendent (43 km2) ainsi que deux groupes d'ilots déserts, réserves naturelles : les trois îles Desertas (Deserta Grande, île de Bugio, îlot Chão) et les îles Selvagens, patrimoine mondial de l’UNESCO (Selvagem Grande, Selvagem Pequena, îlot de Fora). Mis à part le tourisme, l'agriculture, l'horticulture et la pêche sont les principales activités sur des deux îles de Madère et Porto Santo. Madère, « île aux fleurs », « Perle de l’Atlantique » La plus grande île (740 km²), surpeuplée (260 000 hab.) constitue 90 % des terres de l'archipel. D'origine volcanique, l’« île aux fleurs » est une succession de montagnes sur les pentes desquelles sont cultivées des vignes. Les deux tiers de l'île, recouverts d'une forêt, sont classés au patrimoine de l'humanité par l'Unesco. Des vallées encaissées à des pics altiers et de vertigineux précipices, Madère présente aussi deux facettes bien différentes : la côte sud, chaude et ensoleillée, et la côte nord, plus froide et humide. Sur le littoral escarpé vous ne trouverez nulle plage de sable, mais de jolis petits ports de pêche nichés entre les falaises, au creux de charmantes petites criques. L’ile est réputée pour être le paradis des randonneurs, d’ailleurs certaines parties ne sont accessibles qu'à pied. La bien nommée “Perle de l’Atlantique”, offre une foule d’activités et d’explorations, dont l’excursion jusqu’au sommet du Pico Ruivo, le point le plus haut de l’île, culminant à 1830 m... Les eaux qui entourent l’île sont si profondes que depuis les falaises, vous pourrez voir des baleines, proches du rivage ! Dans la capitale anglophile, Funchal, au sud-est, où réside la moitié de la population de l’île, les paquebots accostent nombreux. Des habitants accueillants, des rues où il fait bon se promener à pied et des taxis bon marché permettent aisément de visiter les monuments comme la 70


Sé, cathédrale datant du XVème siècle, et le Musée Quinta das Cruzes, puis le marché des travailleurs, les caves Blandy et le Musée d'art sacré, pour enfin flâner sur le port, et dans les ruelles de la vieille ville. Porto Santo La seconde île habitée de l'archipel n’est distante que de 40 kilomètres de Madère, mais elle est très différente. Désertique, elle trouve son charme par sa terre ocre, et sa plage réputée de sable fin de neuf kilomètres de longueur. L'île de Porto Santo est entièrement consacrée au tourisme.

Ces dernières années, elle a connu un fort accroissement de ses capacités hôtelières. Un ferry et un service aérien la desservent. Avant de quitter l’archipel, nous vous conseillons de visiter Santana et ses maisons typiques, Porto Moniz et ses piscines naturelles, le Jardin botanique via le téléphérique

à Monte. Vous pourrez même, en croisière vers les îles Desertas, admirer les oiseaux et les phoques moines. Spécialités culinaires La cuisine est principalement portugaise, mais des plats typiques existent : Espada : poisson spécifique à la région (poisson sabre), spécialité de l'île. Espetada : brochette de bœuf, grillée sur une tige de laurier, une saveur incomparable ! Soupe madérienne : à la tomate, oignon et oeuf poché. Bolo de caco : pain (à base de patate douce et de farine de blé cuit sur une plaque en fonte) qu'on déguste avec du beurre aillé. Bolo de Mel : gâteau à base de mélasse de canne à sucre, avec des amandes. Le vin de Madère : La production du vin de Madère se perpétue depuis la colonisation de manière traditionnelle. C'est un vin de liqueur et titre de 17 à 22°. Il existe en Malvasia (doux), Bual (mi-doux), Verdelho (demi-sec) et Sercial (sec). Transports : Le seul moyen d'atteindre l'archipel est l'avion, depuis le Lisbonne, ou Paris. Les liaisons sont quotidiennes, directement pour Funchal et avec correspondance pour Porto Santo. L'aéroport international se situe à Santa Cruz, quelques kilomètres au nord-est de Funchal, il y est relié 71


Madere

par des lignes de bus. Des taxis jaunes et des bus circulent dans la capitale Funchal, et desservent toute l’île. Festivals : Festival de randonnées (janvier), Madère et Porto Santo. Pendant 5 jours. Le carnaval : l’un des événements majeurs à Madère, où les troupes de samba emplissent les rues de Funchal de musique et de danse. Il y a deux parades de carnaval, la plus grande le samedi soir, l’Allegoric Parade (Cortejo Alegórico) et le mardi, la parade humoristique (o Trapalhão), réputée pour son humour et sa satyre sociale. Festival des fleurs (chaque printemps). Funchal. De nombreuses activités et fêtes, un tapis de fleurs sur les trottoirs, des concerts et des groupes folkloriques, de nombreuses expositions de fleurs et la parade des enfants. Une procession d’enfants, chacun tenant une fleur, défile vers la place municipale. Là, la fleur est déposée sur le Mur de l’espoir. Le lendemain, c’est la grande parade principale. De nombreux groupes variés s’alignent et dansent dans les rues, dans de magnifiques costumes madériens brodés et colorés, les chars sont décorés et remplis d’une grande variété de fleurs. Festival Funchal Jazz. Annuel, première semaine de juillet. Dans les magnifiques jardins de Parque de Santa Catarina, 72

à Funchal. Avec de nombreux artistes internationaux, agrémenté de diverses manifestations à travers toute la ville. Foire gastronomique : fin juillet-début août, ville de Machico. Les visiteurs peuvent déguster de bons plats, suivis du festival de cocktails, avec musique, football et autres activités. Fête de Monte, du 14 au 15 août, à Monte. Grande célébration religieuse, elle se déroule autour de l’église. Famille et amis se réunissent pour chanter, danser, boire et manger durant toute la nuit ; une tradition madérienne. Fête du vin de Madère, début septembre (commence à Estreito de Camara de Lobos, s’achève à Funchal). Manifestation ancienne et traditionnelle. Procession et parade des vendanges, groupes folkloriques traditionnels. Informations pratiques : Monnaie : euros Langue : portugais (l'anglais est fréquemment parlé). Ambassade du Portugal à Dakar : Villa Martha, 6, Avenue des Ambassadeurs. Fann Résidence. Tel : 33 864 55 93 Leila Jamm


Brèves du monde SUIVRE SES VOLS EN DIRECT SUR IPHONE

DEVELOPPEMENT DU TOURISME AU SENEGAL

Flight+ (traduit injustement en Le gouvernement veut faire du tourisme un levier "Vol+") est une application important pour son développement économique et social. qui vous permet de suivre L’objectif est d’atteindre 3 millions de touristes à 2022. les vols que vous allez La mobilisation devra se faire sur tous les fronts et la tâche emprunter, ou tout sera ardue. Pour info, l’objectif 2010 était fixé à 1,5 millions de simplement ceux dont touristes et n’a atteint que 980 000 F. vous voulez être tenu informé. Vol+ sait se connecter à TripIt, et importera donc automatiquement tous vos futurs vols. Les notifications pushs sont UN TWEET DE KLM FACHE LES configurables à souhait pour les plus exigeants, avec une INTERNAUTES fonction de rappel et de Suite à la victoire des Pays-Bas face au Mexique, la compagnie synchronisation avec KLM a publié un tweet qui a faché les internautes. En votre calendrier. effet, elle a tweeté une image représentant un panneau d’affichage aéroportuaire “Départs” précédé d’un logo avec un sombrero, une moustache et un poncho. Trop de cliché et arrogant d’après les messages reçus ! KLM a du retirer son tweet sous la pression des usagers du réseau social. En réponse, la compagnie mexicaine Aeromexico a publié un tweet inverse montrant un panneau “Arrivées” assorti du message : “Merci pour ce grand championnat, nous sommes fiers et vous attendons à la maison #VivaMexico”.

LA COMPAGNIE, LE LUXE A PRIX LOW COST ENTRE PARIS ET NEW YORK

La Compagnie s’est lancé un défi : créer une compagnie aérienne régulière reliant Paris à New York, uniquement en classe affaires à prix low cost. A partir du 11 juillet, c’est à bord d’un Boeing 757 de 74 sièges que les voyageurs pourront profiter d’un prix de lancement de 1 776 € aller-retour pour deux personnes. A terme, le prix moyen du billet sera de 1300 € aller-retour par personne.

PARIS DEGRINGOLE AU CLASSEMENT MONDIAL DES VILLES PREFEREES

Selon le site de voyage TripAdvisor, la “Ville Lumière” a dégringolé au classement mondial des villes préférées des voyageurs. Le “Traveller’s Choice Award” revient à Istanbul, suivie de Rome, Londres, Pékin puis Prague. Paris passe de la 1ère à la 7ème place. New York enregistre la plus grosse chute de la 2ème à la 12ème place. Mais le comité régional du tourisme français ne s’affole pas pour autant, considérant que l’étude n’est pas scientifique.

PEKIN REMBOURSE LES TAXES POUR ATTIRER LES TOURISTES

Pékin va présenter dès cette année un programme de remboursement des taxes pour attirer plus de visiteurs étrangers. Cette mesure permettra aux voyageurs étrangers de réclamer des remboursements d’impôt dans les centres commerciaux de la ville.

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Attends-moi ! Encore un verre cassé ! Vraiment, Samira est maladroite. Souvent un peu gauche, si timide qu’elle paraît froide, elle se cache bien au fond d’elle-même pour ne pas trop donner aux autres l’occasion de se moquer. Toujours cette impression d’être décalée… À l’école, on la raillait parce qu’elle lisait sans cesse, dans la cour, en classe même parfois, et qu’elle avait été la première à être affublée de lunettes démesurées pour son visage mince. Samira a appris à aimer le silence, la solitude qu’elle aménage au sein de sa famille bruyante. Elle sait s’abstraire du bruit ambiant. C’est un besoin. Et puis elle a grandi, est devenue une adulte un peu distante et volontaire. Elle a franchi les étapes une à une, a passé des concours, s’est installée dans une situation confortable de fonctionnaire.

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roman Un sac de toile, une robe légère, des sandales toutes simples, Samira s’autorise une longue journée de plage. Ce n’est pas qu’elle aime s’exposer au soleil, elle est bien assez foncée, mais elle peut rester des heures dans l’eau, à regarder les autres baigneurs, les oiseaux, le roulis des vagues, se glisser dans l’écume. Même si elle ne sait pas nager. Quand elle en sort, la paume de ses mains est toute fripée, et ça la fait toujours sourire… Sur la plage, à cette heure du matin, Samira est la seule à se baigner. Les femmes installent leurs étals, des hommes posent des transats, sortent tables et chaises. La mer est chaude, les vagues sont une caresse douce, perpétuelle. Samira ferme les yeux, se laisse porter par un bien-être rare. - Samira ! Une voix masculine la fait sursauter. Samira ouvre les yeux, pour voir un jeune homme lui faire de grands signes depuis la plage. C’est étrange, il connaît son nom, mais elle ne voit pas du tout qui… faut dire qu’elle n’a pas ses lunettes ! Elle se lève un peu brusquement, et rejoint rapidement le rivage, se choquant à l’arrivée un doigt de pied sur un rocher. À clochepied, avec une grimace de douleur, elle rejoint la silhouette, un visage qui n’a toujours pas d’identité pour sa mémoire pourtant réputée infaillible. Après les salutations d’usage, le jeune homme lui annonce un prénom, un nom, qui ne lui disent toujours rien. Mais lui a l’air vraiment ravi de la revoir, alors elle joue le jeu, fait comme si… Attablés devant des boissons, ils discutent à bâtons rompus, d’années d’école partagées, d’amis communs dont elle se souvient, qu’elle voit toujours. Samira déploie toute son énergie à tenter de se rappeler ce petit garçon nommé Pascal, qui devait déjà être très beau petit si elle en croit ce qu’elle voit depuis qu’elle a remis ses lunettes. Métis aux yeux verts translucides, à la musculature de rêve, équipé d’un sourire impeccable, Pascal est si beau que toutes les filles qui débarquent sur la plage lui jettent des regards admirateurs. Samira bafouille un peu dans la conversation, ne dit pas ce qu’elle pourrait trouver de plus intelligent, parce qu’au fond elle ne comprend pas bien pourquoi ce type qui semble sorti d’un magazine de mode ou d’un film hollywoodien est assis à côté d’elle, lui parle avec animation et confiance. En plus, ce doigt de pied qui a malencontreusement rencontré un rocher, la lance et ajoute à sa gêne. D’un geste inattendu, Pascal lui saisit la cheville, le pose sur

sa cuisse droite et entreprend de masser le doigt de pied endolori. Samira atteint le comble de la gêne et du plaisir à la fois. Pascal rompt son silence gêné. - Avoue, tu ne te souviens pas de moi… - C’est flou, franchement. - J’étais un petit garçon assez laid, pas très brillant, personne ne faisait attention à moi. Toi, je me souviens, y’en avait qui se moquaient, mais au moins dans l’ensemble on te respectait parce que tu étais forte, on pouvait tricher sur toi au moins ! Samira profite d’une pause de Pascal pour ôter prestement son pied d’entre ses doigts graciles et très efficaces pour lui faire penser à autre chose qu’à la douleur. Elle n’avait jamais su qu’on l’avait respectée à l’école. C’est assez agréable comme nouvelle, et lui donne un sourire radieux qui n’échappe pas au regard de Pascal, qui ajoute une petite couche de vernis : - Moi, je t’aimais bien, je te trouvais… mystérieuse ! Samira est tout à fait ravie. Pascal lui sourit de toutes ses dents parfaites, et là, à cet instant précis, il sent aussi bien qu’elle le vent de séduction qui entre dans son cœur. À ce jour, Samira n’a jamais connu d’hommes. Elle se réserve pour un amour fort, une de ces histoires de roman, « à la vie, à la mort ». Samira ne veut pas de demi-mesure. Elle a tellement vu de souffrances chez les amies, les parentes, bafouées, trahies, humiliées, qu’elle reste très prudente. Mais là, ce « beau gosse » dont elle ne se rappelait pas l’existence encore hier, peut, de suite, lui demander à peu près n’importe quoi, elle le fera sûrement. Pascal a lamentablement échoué cette fois. Accroupi avec ses complices dans la salle de garde à vue du commissariat, il se repasse les dernières heures comme un film, et cherche là où a été commise l’erreur. Ce n’était pourtant pas leur premier coup ! Ah, le policier de garde les appelle, on va quand même leur demander leur version des faits. Une bande de « Boy Dakar » sans importance, ils vont tous finir au trou de toute façon. Cambriolage, ça prend combien déjà ? Trois, cinq ans ? Pascal et ses trois complices traversent le bureau principal du commissariat. Les fonctionnaires attentifs à leurs ordinateurs ne les regardent même pas. Sauf une, qui à l’air à deux doigts de tomber de sa chaise. Samira. Samira est fonctionnaire de police. Auxiliaire, vissée derrière son bureau du matin au soir. Elle en voit passer des stades 75


roman de désespoir, des situations pitoyables, des humains démolis. Mais elle n’avait pas encore vu une personne qu’elle connaissait prendre la direction de la prison. Elle n’avait non plus jamais aimé. Jamais autant. Son cœur se déchire. Cet homme sublime, elle lui aurait tout donné, sa vie, son énergie, tout ce qu’elle avait appris. À cet instant, elle donnerait tout pour le sauver. Pascal s’échappe brusquement des mains du policier qui l’accompagne, et rejoint Samira interloquée. Rapidement, il lui glisse à l’oreille : - Je tiendrai le coup si je te retrouve. J’utiliserai mon temps à me préparer pour toi. Attends-moi ! Le policier le rattrape et le tire à lui, en jetant un regard curieux à Samira, qui ne peut réprimer un sourire, les yeux illuminés d’un espoir un peu fou. Samira organise sa solitude. Elle la connaît bien déjà, mais Pascal a créé une sorte de trou noir qui aspire sa pensée, son sommeil, sa concentration. Samira ne lit plus, elle pense. Samira se souvient enfin. Un petit garçon métis aux yeux clairs, maigre, timide, qui avait quitté l’école en sixième. Il montait dans le manguier de la cour à la récréation, et y restait, perché sur une branche, calme, observant l’agitation des élèves qui montaient parfois le taquiner. Il avait disparu en plein milieu d’année. Samira l’avait revu une fois, il cirait des chaussures du côté de la Mairie. Jusqu’à cette plage, l’océan qui enveloppait d’une chaude caresse leurs corps soudés, les rires partagés, un léger baiser, comme une promesse de plus d’intimité…

Les trois ans sont passés finalement assez vite pour Samira, qui se retrouve devant la porte de la prison, au volant d‘une petite voiture d’occasion louée pour la journée, un peu anxieuse, l’estomac noué. Les trois ans ont été une éternité pour Pascal, qui franchit la porte de la prison en hâte, un petit sac sur le dos. Il cherche du regard Samira, avant de la voir sortir de la voiture et courir vers lui, comme dans un film. Comme l’impression que ce n’est pas vraiment vers lui qu’elle court… son cœur qui ne bat pas plus vite… Pascal est froid quand Samira se jette à son cou. Ses bras enserrent le corps un peu alourdi de la femme maintenant mûre, qui approche de la trentaine, sent fort le parfum, se maquille un peu trop. Samira a pensé que l’épreuve de la prison l’avait beaucoup choqué, avait compris qu’il fallait qu’elle soit patiente. Ils ont habité le petit appartement de Samira en frère et sœur plus qu’en couple, attentionnés l’un envers l’autre, avec de grands moments de silence, mais beaucoup de choses partagées. Ils se sont beaucoup donnés, même dans la retenue que Pascal a imposée par son mutisme, ses absences, son regard distant. Mais ce matin, quelque chose a changé dans ses yeux. Ils sont habités par une vague colère, un ras-le-bol, une envie d’action. C’est dès le petit déjeuner qu’il met les choses au point avec Samira, juste à peine surprise. - Samira, je ne suis pas ton homme. Je ne le serai pas. Ce que j’ai éprouvé pour toi était sincère, je t’ai demandé de m’attendre, mais … - Je sais Pascal. J’ai compris.

Samira ne sait pas attendre. Elle est muée par une envie perpétuelle d’action. Un besoin plutôt. Samira va chaque semaine au parloir. Samira cuisine chaque jour pour lui et ses compagnons de cellule, pour ne pas créer de jalousie. Samira choisit les livres qui vont l’aider à apprendre, et attend qu’il se décide sur la formation qui va l’aider à sortir de la délinquance. Samira aime de toutes ses forces le petit garçon perché dans son arbre, le cireur de chaussures, le voleur, le charmeur. Plus que tout peut-être, Samira se prend au jeu d’aimer, et n’en parle à personne.

- Tu es plus comme une sœur pour moi, et c’est précieux. Je vais partir, mais tu resteras pour toujours comme ma famille.

Samira a quitté la police. Avec ses petites économies, elle a créé son propre commerce. Elle prend goût à l’autonomie, prend plaisir au contact quotidien avec les clients, dans une ambiance détendue. Ce n’est pas grand-chose, une petite boutique de produits cosmétiques naturels de sa fabrication, mais ce pas grand-chose paye son loyer et la nourrit. Elle peut même aider ses parents, parfois même des amis. Tout cet amour qui déborde d’elle, c’est pour ses clientes, qui se fidélisent, aiment à se prélasser dans la boutique, prendre le thé… Samira est presque heureuse.

Jamais adieu n’a été plus affectueux que celui-là. Un de ces adieux dans lesquels on ne se donne que de l’affection, et le souhait que tout aille au mieux pour l’autre, très sincèrement. Ils se sont serrés l’un contre l’autre, très forts, comme dans l’océan, avec la vibration sensuelle en moins, une affection indestructible en plus.

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Samira ne pleure pas, elle se sent comme soulagée, et étonnée de l’être. - Pascal, tu m’as donné quelque chose d’essentiel. Je sais maintenant ce que c’est qu’aimer, et cela a changé ma vie. Même pendant ton absence, tu as été mon homme. Le mieux c’est que tu partes maintenant, alors que tu ne m’as donné que du bon.

par Laure Malécot


Culture

LIVRES dU mois Cacophonie

Roman de Ken Bugul Éditions Présence Africaine, juillet 2014 Saly est veuve, très seule et se sent rejetée par sa belle-famille. Là où elle pensait se reconstruire, elle a le sentiment de partir en miettes. « Un texte âpre, mais lucide et nécessaire sur le monde contemporain, l’Afrique et la construction de soi. Un texte dont les passages vibrent de la violence du cri longtemps contenu, mais qui, cependant, n’abandonne pas l’espoir qu’a chacun de trouver, un jour, sa place dans le monde, le “canari où se reposer” », dixit Nathalie Carré.

Le génie des coïncidences

Roman J.W. Ironmonger Editions Stock, collection La cosmopolite, juin 2014 - existe en version numérique Thomas Post, trente ans et des poussières, gauche et dégingandé, est maître de conférences à l’Université de Londres. Il fait autorité dans le domaine des coïncidences qui ne sont, selon lui, que le jeu du hasard et de la nécessité. Sa thèse est mise à mal le jour où la séduisante Azalea Lewis, une jeune femme marquée par la vie, lui lance ce défi : dénouer le fil sinueux de sa vie, gouvernée par un malheureux enchaînement de coïncidences. C’est le début d’un grand huit intellectuel, émotionnel et ludique qui ricoche d’un paisible village de l’île de Man à un escalator du métro londonien, jusqu’à une mission en Ouganda. Une quête de vérité où toutes les surprises sont permises.

Voyages inoubliables. Les plus belles destinations du monde. Beau Livre Collectif Editions Geo, avril 2014.

Ce beau livre invite le lecteur à découvrir les plus belles destinations de la planète, qu’il soit prêt à partir ou qu’il souhaite simplement rêver. Des plus beaux édifices de l’Homme, comme les monuments de Venise ou le Taj Mahal, aux merveilles naturelles telles que la Grande Barrière de Corail ou Monument Valley, tous les lieux les plus fascinants, les plus romantiques et les plus mythiques y sont décrits, sous un angle original et grâce à des photographies uniques. Quelques conseils pratiques et des cartes viendront aider à l’élaboration du voyage. Plus de 50 destinations exceptionnelles à travers le monde. 77


Culture ACTUALITE MUSICALE (ALBUMS)

African Woman - Sia Tolno - Distribué par Lusafrica- juin 2014 C’est une bombe : une femme qui s’empare de l’afrobeat ! Le rythme, yoruba, funk, jazz est rude, il est politique, et fort en gueule. Il a été créé au Nigeria à la fin des années 1960, au sortir de la cruelle guerre du Biafra, par le prince des maquis résistants, Fela Anikulapo Kuti. Un « roi africain », un farouche combattant du régime militaire corrompu qui finit par brûler la communauté créée par le « Black President », la Kalakuta Republic, passant par la même occasion sa vieille mère par la fenêtre. La Guinéenne Sia Tolno n’a pas peur de l’héritage. Son troisième album, African Woman, casse la suprématie masculine sur un style musclé hérité du high-life ghanéen. La chanteuse guinéenne Sia Tolno propose là son dernier opus, après son premier album qui lui avait valu en 2011 d’être lauréate du prix RFI. Cette fois-ci résolument ancrée dans des tonalités afrobeat, cette digne héritière de Fela Kuti aborde des sujets de société forts avec humour, et une émotion à fleur de peau qui imprègne son chant puissant. À écouter de toute urgence !

Faces - Irma - MMC Label juin 2014

On écoute Faces comme on regarde un film. Les 13 chansons qui le composent sont autant d’histoires : chaque morceau sera d’ailleurs illustré par un clip coréalisé par Irma... Cet album, son deuxième, la jeune femme de 25 ans l’a pensé et conçu de bout en bout. Pour l’écrire, elle est partie à New York, pendant un an et demi, seule. Pourquoi New York ? « Parce que dans cette ville, les gens viennent chercher quelque chose, se trouver un rêve ». Logée dans un minuscule studio de l’East Village, elle entame un processus d’écriture étonnant. Elle achète une petite caméra. Se met à arpenter les rues, à filmer tout ce qui l’inspire : « les feuilles, les arbres, les feux rouges, les passants… ». Les gens surtout. Des anonymes, des inconnus. Elle leur a parlé, elle a écouté leurs histoires, elle a filmé leurs visages. « Je pensais déjà beaucoup à la scène, un album est fait pour être joué, il faut sentir la vie, le réel, les chansons doivent être incarnées ». Après l’écriture, Irma dirige l’enregistrement, à la fois en chef d’orchestre et en artisan, jouant de tous les instruments, travaillant les rythmiques, s’impliquant énormément dans la programmation. Le résultat : un album viscéral, exigeant, généreux, d’une maturité incroyable.

SOIRÉE

La sélection de notre partenaire Agendakar, votre agenda culturel en ligne : wwww. agendakar.com

Soirée Tiki Beach

tous les jeudis de 18 h à 02 h du matin Le Charly, Ngor

JEUDI IS TIKI BEACH

Venez vous "jeter à l'eau, un cocktail à la main" dans la piscine du CHARLY. Au programme : afterwork estivale, de 18h à 2h du matin. Dress code : maillot de bain ou pantalon retroussé, cravate dans la poche, etc. 78


AGENDA STAGES

Peinture sous verre

Par Moussa Sakho, artiste, plasticien Institut Français de Dakar Juillet : jeudi 3 et 17 / 10 h 30 - 12 h 30 Août : jeudi 7 et 21 / 10 h 30 - 12 h 30 Public : 8-12 ans

CINEMA

LA REINE SOLEIL

Réalisé par Philippe Leclerc (2007, Animation, Belgique/France/Hongrie, 01h17) Mer. 02/07 à 16 h / Sam. 12/07 à 16 h Institut français de Dakar

FESTIVAL ARD’AFRIQUE 2014

À partir de 6 ans Égypte antique, 18e dynastie. Akhesa, ravissante princesse de 14 ans, est loin d’imaginer qu’elle règnera un jour sur l’Égypte... Lorsque son aventure commence, l’impétueuse jeune fille se rebelle contre son père, le pharaon Akhenaton. Elle refuse de vivre confinée dans l’enceinte du palais royal et veut découvrir pourquoi sa mère, la reine Nefertiti, est partie s’exiler sur l’île d’Éléphantine. Akhesa s’enfuit avec l’aide du prince Thout, dans l’espoir de retrouver sa mère. Avec leur innocence comme seule arme, Akhesa et Thout surmonteront de nombreuses épreuves, et connaîtront ensemble un destin extraordinaire.

La quatorzième édition du Festival Ard’Afrique aux Vans en Ardèche (France) aura lieu du 7 au 10 août. Au programme : marché nocturne artisanal aux couleurs de l’Afrique, soirs de concerts et ciné accompagné d’un bon repas sénégalais. Mory Kante, Jupiter & Okwess International seront présents. Renseignements : www.ardafrique.com

BREVE CINEMA

DAKAR TROTTOIR

Le premier prix d’interprétation a été attribué à Prudence Maïdou pour son rôle principal dans le long-métrage de fiction Dakar trottoir, réalisé par Hubert Laba Ndao, produit par Mediatik, lors de la 17e édition du Festival du Cinéma africain de Khouribga au Maroc, au mois de juin dernier. 79


Horoscope Bélier

Taureau

Gémeaux

Attendez-vous en début de mois de juillet à quelques freins dans votre vie socioprofessionnelle. Les choses ne peuvent pas encore avancer à un tempo normal, il y a des obstacles, des réticences à vaincre au préalable. À partir du 17, vous entamez un nouveau cycle qui va vous insuffler et pour longtemps, de l’audace à la fois puissante et positivement dirigée.

Vous allez vivre davantage dans l’insouciance, la légèreté jusqu’au 13 juillet. Vous aurez également plus de facilité d’adaptation. Ensuite, les rapprochements dans votre vie intime, tant familiale que sentimentale seront favorisés. À partir du 17 juillet, attention aux inflations d’ego. Malgré une tendance aux excès, vous saurez exprimer vos sentiments avec ferveur.

Vous vivrez une belle harmonie dans tous les domaines qui va dynamiser votre vie relationnelle, ainsi que votre moral et votre physique. À partir du 26 juillet, vous pourrez vous permettre de tirer de saines conclusions sur une situation pénible en famille et de simplifier positivement les choses rapidement.

21 mars - 19 avril

En août, vous aurez plus de chances significatives, tant au plan privé qu’au plan social. Vous freinerez vos impulsions les plus périlleuses, tant pour vous que pour votre entourage. De ce fait, vous allez gagner en diplomatie, ce qui vous facilitera les choses pour nouer des partenariats, des accords dans tous les domaines.

20 avril - 20 mai

En août, vous bousculerez vos habitudes, dans tous les domaines. C’est le moment idéal pour goûter aux joies du dépaysement, et prendre des distances avec votre quotidien. À partir du 16, vous vous consacrerez à des changements actifs que vous désirez mener dans votre vie.

21 mai - 21 juin

En août, les influx vous apporteront du mouvement relationnel positivement fécond. Tous les feux sont au vert pour concilier les opposés, résoudre des problèmes complexes, ce qui laisse présager de nouvelles rencontres marquantes, importantes au long terme.

Cancer

Lion

Vierge

À partir du 17 juillet, les influx de vos planètes vous apporteront beaucoup en termes de prise de conscience, de renforcement de votre confiance en vousmême et en progrès dans votre vie sociale. C’est le moment de stabiliser vos acquis. Quelle que soit votre situation, des déclics libérateurs s’annoncent.

Vous allez passer par une position de repli tranquille pour vous propulser sur le devant de la scène en tant qu’acteur principal de votre vie en fin de mois. Profitez de ce mois pour solder tout ce qui vous pèse et que vous pouvez achever rapidement. À partir du 17, un véritable vivier de possibilités nouvelles, dans tous les domaines, se présente.

Vous sortirez progressivement de vos réserves habituelles. À partir du 17, vous vivrez des situations rocambolesques dans lesquelles votre inventivité sera salutaire et reconnue ! Vos amours fleurissent intensément en juillet, à savourer sans modération ! Attention de canaliser vos sautes d’humeur et vos émotions sans détruire ce que vous tenez au passage.

En août, votre route sera éclairée et vous serez parée de tous les atouts, car même si vous semblez toujours pousser hors de vos retranchements, vous serez incitée à vous affranchir d’anciennes croyances et accroître votre besoin de liberté. Vous pourrez sans contexte concrétiser certains de vos projets, mais aussi, redonner du lustre à vos amours.

En août, un vent de liberté très utile pour vous affranchir de certaines contraintes morales soufflera. Votre soif d’entreprendre, ainsi que vos besoins d’échanges seront boostés. Veillez à ne pas basculer dans l’excès d’activités domestiques, vous aurez tendance à oublier de vous détendre, d’apprécier les choses simples.

22 juin - 22 juillet

En août, vous vivrez des situations riches en possibilités de changement, dans tous les domaines. Jusqu’au 13, vous aurez des facilités à affirmer vos projets, pour ensuite passer à la mise en application. Vous serez confrontée à des situations qui auront l’avantage de vous aider à canaliser votre créativité sur des terrains féconds au long terme. Cultivez le calme.

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23 juillet - 22 août

23 août - 22 sept.


Balance

Scorpion

Sagittaire

Canalisez votre énergie malgré la difficulté. Ça pourrait vous exposer à des coups de colère qui peuvent s’avérer dévastateurs. La patience est indispensable, et une bonne dose de philosophie aussi, pour accepter les écarts, les différences et les ego de chacun. Fort heureusement, vous bénéficierez de moments de largesses bénéfiques dans le domaine financier, et des moments de passion intense.

Ce mois de juillet va apporter de la douceur dans votre quotidien, les échanges entre vous et votre univers social en particulier. À partir du 17, vous vivrez une période calme dans vos amours, ce qui peut créer l’ennui… Vous finirez par vous pencher sur les aspects juridiques de vos affaires en cours. Vous pourrez boucler certaines d’entre elles et vous en libérer.

Vous vivrez encore des polémiques, des oppositions entre certains de vos désirs avec la réalité immédiate et pratique. Mais le cours des choses va aller en s’harmonisant à partir du 14. Le 17, vous entrerez dans une période beaucoup plus créative et plus riche, notamment dans vos relations avec les autres, et vos finances. Moins de heurts, plus de souplesse, les projets gagnent en clarté et rationalité.

23 sept. - 23 oct.

Ce mois d’août sera synonyme de nouveau départ. Votre vie s’intensifiera les deux premières semaines et vous vous autoriserez des changements de fond pour repartir sur de bonnes bases. Les liens amoureux s’en trouveront apaisés, votre entourage vous trouvera plus ouvert et plus expressive. À partir du 13, vous irez à la conquête de nouveaux projets de vie avec davantage de cohésion.

24 oct. - 22 nov.

Ce mois d’août va vous permettre de céder à des excès, sans culpabilité déplacée, et de fait, de vous sentir aussi vivante que vous en avez envie. Quelques risques de tensions au plan familial entacheront les deux premières semaines. Vous risquez des reproches du fait que vous allez spontanément agir de façon plus individuelle, c’est à vous de faire en sorte de tenir compte de votre entourage.

23 nov. - 21 déc.

Le mois d’août va vous apporter un vent de joie de vivre, d’optimisme et d’énergie qui propulse positivement votre créativité. De ce fait, les facilités s’annoncent au plan relationnel, affectif et financier. Vous aurez des possibilités d’accomplissement, d’éveil à des valeurs que vous portez, en relation avec de nouveaux projets, ce qui va vous donner une énergie nouvelle.

Capricorne

Verseau

Poissons

En juillet, vous n’aurez que très peu l’occasion de prendre votre temps avant d’agir. Vous serez exposée à un fameux tourbillon relationnel qui peut perturber facilement votre sens des priorités. Vous aurez des satisfactions intenses dans la sphère intime. Méfiez-vous toutefois de votre possessivité !

Vous aurez les coudées franches pour peaufiner vos projets et les enrichir par les idées de votre entourage professionnel, notamment. Il faut décrocher de votre vie sociale, c’est le bon moment pour prendre des vacances. À partir du 17, votre vie sentimentale surfera sur le haut de la vague annuelle. Votre vie affective vous apportera des satisfactions.

Les trois premières semaines de juillet, vous serez incitée à prendre du bon temps, à relativiser les urgences qui se présentent, mais aussi à disperser votre énergie en explorant davantage votre vie relationnelle. Vous éprouverez un besoin de contacts et d’échanges accrus, qui se chevaucheront avec des besoins de solitude.

22 déc. - 19 janv.

La chance se présentera en août dans les circonstances les plus insolites et les plus imprévisibles où vous trouverez les plus grandes satisfactions ainsi que les enseignements les plus profonds. Vous aurez des inspirations positives dans le domaine financier, écoutez votre voix intérieure. Vos idées seront positives si vous prenez le temps de glaner suffisamment d’informations pratiques.

20 janv. - 18 fév.

En août, vous aurez fort à faire pour maintenir un niveau de tonus satisfaisant. En effet, le débordement d’activités de votre entourage vous pousse à vous donner sur tous les fronts. Il sera indispensable de garder du recul suffisant et surtout régulier. Votre forme morale réclamera quelques réajustements indispensables, n’hésitez pas à dire le fond de vos pensées en famille.

19 fév. - 20 mars

Ce mois d’août vient éveiller en vous des ressources insoupçonnées, en particulier dans votre vie sentimentale. Vous pourrez étendre votre expression vers plus de densité, pour pouvoir passer ensuite, et plus sereinement à des actions plus intenses. La douceur de vivre se rapproche de vous par le biais de l’affrontement de certaines réalités pratiques. Vous ne reculez pas, votre courage se renforce positivement.

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