Aria n°265 - Octobre 2016

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AGENDA PARIS ■ IER ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION

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JUSQU’AU 5 DÉCEMBRE

ARIA OCTOBRE 2016

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Bouchardon (1698-1762), Une idée du beau Edme Bouchardon fut considéré de son temps comme un artiste d’exception. Présentant près de 270 oeuvres et organisée avec le Getty Museum à Los Angeles, cette exposition sera la première monographie d’envergure réalisée autour de son oeuvre et l’occasion de souligner qu’il fut l’un des principaux protagonistes du néoclassicisme. Formé à l’Académie royale de peinture et de sculpture à Paris avant de faire un fécond séjour à l’Académie de France à Rome, il reçut rapidement atelier et logement au Louvre. Agréé à l’Académie royale en 1735, il devint sculpteur du roi. Désigné dans l’Encyclopédie comme le continuateur de Puget et de Girardon, Bouchardon fut considéré par ses contemporains comme un chef d’école, le promoteur du renouveau dans les arts, « le plus grand sculpteur et le meilleur dessinateur de son siècle » (Cochin). L’esthétique de Bouchardon, analysée comme un point d’équilibre entre la référence antique et la fidélité à la nature, est admirablement transcrite par ses nombreux dessins, ardemment recherchés par l’élite des collectionneurs de son temps, ainsi que par ses modèles en terre cuite et ses sculptures. Artiste virtuose largement sollicité par les élites, il sut également très tôt s’appuyer sur un solide réseau d’éditeurs, de libraires et d’amateurs influents en Europe pour asseoir sa notoriété. Musée du Louvre, hall Napoleon – Renseignements 01 40 20 53 17

■ IER ARRONDISSEMENT ■ RETROSPECTIVE

( DU 12 OCTOBRE AU 30 JANVIER )

Roger Tallon, le design en mouvement L’exposition « Roger Tallon, le design en mouvement » aborde toutes les facettes de sa personnalité et de son travail dévoilés aujourd’hui grâce aux archives, dont il a fait don au musée des Arts décoratifs, avant sa disparition en 2011. En 60 ans, il a imposé une approche du design radicalement nouvelle, à la fois ancrée dans l’univers de l’industrie et très ouverte à tous les domaines de la création contemporaine. Son héritage a tellement façonné notre quotidien que l’on a fini par oublier que son nom est attaché à celui du Corail, du TGV Duplex, du funiculaire de Montmartre et de la maquette de la revue Art Press. On lui doit des objets restés emblématiques : l’escalier hélicoïdal Module M400, le service de table 3T et le téléviseur Téléavia P111. Autant d’aspects qui seront présentés au public à travers les objets réalisés, les dessins et les maquettes de ses projets. Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli – Renseignements 01 44 55 57 50

■ IVÈME ARRONDISSEMENT ■ ART MODERNE / ÉVÉNEMENT

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JUSQU’AU 23 JANVIER

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Magritte - La trahison des images L’exposition Magritte. La trahison des images propose une approche à ce jour inédite de l’œuvre de l’artiste belge René Magritte. Rassemblant les œuvres emblématiques, comme d'autres peu connues de l’artiste, provenant des plus importantes collections publiques et privées, l’exposition offre une lecture renouvelée de l’une des figures magistrales de l’art moderne. Une centaine de tableaux, de dessins, et des documents d’archives, sont réunis pour offrir au public cette approche qui s’inscrit dans la ligne des monographies que le Centre Pompidou a consacré aux figures majeures de l‘art du 20e siècle : « Edward Munch. L’œil moderne », « Matisse. Paires et séries » et « Marcel Duchamp. La peinture, même ». L’exposition Magritte. La trahison des images explore un intérêt du peintre pour la philosophie, qui culmine, en 1973, avec Ceci n’est pas une pipe que publie Michel Foucault, fruit de ses échanges avec l’artiste. Dans une conférence qu’il donne en 1936, Magritte déclare que Les affinités électives, qu’il peint en 1932, marque un tournant dans son œuvre. Ce tableau signe son renoncement à l'automatisme, à l’arbitraire du premier surréalisme. L’œuvre, qui montre un œuf enfermé dans une cage, est la première de ses peintures vouée à la résolution de ce qu’il nomme : un « problème ». Au hasard ou à la « rencontre fortuite des machines à coudre et des parapluies », succède une méthode implacable et logique, une solution apportée aux « problèmes » de la femme, de la chaise, des souliers, de la pluie… Les recherches appliquées à ces « problèmes », qui marquent le tournant « raisonnant » de l’œuvre de Magritte, ouvrent l’exposition. L’exposition sera présentée dans un format restreint à la Schirn Kunsthalle Frankfurt, en Allemagne du 10 février au 5 juin 2017. Commissaire : Mnam/Cci, Didier Ottinger Centre Pompidou, Galerie 2 - Renseignements 01 44 78 12 33

■ IVÈME ARRONDISSEMENT ■ PHOTOGRAPHIE/EXPOSITION

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JUSQU’AU 30 OCTOBRE

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Martin d’Orgeval - Revoir Dans les photographies de Martin d’Orgeval, tout est visible sauf l’essentiel qui reste opaque, caché. Grâce à son envoûtante observation de la réalité, il atteint une forme d’éblouissement suscité à la fois par l'aura de ses photographies et par l’incertitude qui s’installe à mesure qu’on les regarde : Qu’avons-nous devant les yeux ? Est-ce plat, profond ou en relief ? S’agit-il d’une ombre réelle ou seulement imagée ? En laissant planer le doute, il nous amène à nous rapprocher, à voir et à revoir. Entre matérialité et immatérialité, il fait appel à nos sens dans une expérience de l’espace et du temps, et nous fait regarder avec une rare concentration des éléments simples et universels – l’ombre, la lumière et la couleur, le bois, la pierre ou la poussière. « Revoir parle de notre désir de toucher, notre désir de croire. » dit Martin d’Orgeval. L’exposition rassemble les deux séries les plus récentes de l’artiste, ainsi que les photographies des séries précédentes qui les annoncent – et qui l’ont conduit à travers ses recherches à élaborer un langage indépendant. Maison européenne de la photographie - 5/7 rue de Fourcy - Renseignements 01 44 78 75 00

■ XVIÈME ARRONDISSEMENT ■ EXPOSITION / ÉVÉNEMENT

(DU 19 OCTOBRE 2016 AU 16 JANVIER 2017)

JADE, DES EMPEREURS À L’ART DÉCO Exposition réalisée avec des prêts exceptionnels dont ceux du Musée national du Palais, Taipei. Le jade s’inscrit dans l’histoire la plus ancienne de l’art chinois. En quelques lignes restées célèbres, Confucius énonce sa dimension pleinement symbolique et chargée de valeurs fondatrices : « Les sages de l’Antiquité comparaient la vertu au jade. Il est l’image de la bonté, parce qu’il est doux au toucher, onctueux; de la prudence, parce que ses veines sont fines, compactes et qu’il est solide; […]; de la musique, parce que par la percussion on en tire des sons clairs, élevés, prolongés et finissant d’une manière abrupte ; […] ; de la sincérité parce que son éclat n’est pas voilé par ses défauts ni ses défauts par son éclat ; […] du ciel parce qu’il ressemble à un arc-en-ciel ; de la terre parce que ses émanations sortent des

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montagnes et des fleuves […]; de la vertu parce qu’on en fait des tablettes et des demi-tablettes que les envoyés des princes offrent sans les accompagner d’autres présents. » A travers plus de 300 œuvres issues de prestigieuses collections nationales et internationales, l’exposition propose une épopée historique et esthétique du jade depuis les sources de l’histoire chinoise jusqu’aux années 1920 où le goût du jade fut une source d’inspiration des bijoux et objets d’art modernes.. La présentation des collections de premier ordre du MNAAG, du musée Cernuschi, du Louvre et du muséum national d’Histoire naturelle aux côtés des pièces impériales du musée national du Palais de Taipei, de celles du musée chinois de l’Impératrice Eugénie au château de Fontainebleau et les somptueuses créations Art déco de la maison Cartier, dressent un panorama exceptionnel de cette expression majeure de la civilisation chinoise. Musée Guimet - 6 place d’Iéna - Renseignements 01 56 52 53 00


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