Le désastre de la croissance verte (en France et en Europe) Par Michel Gay Le 29 octobre 2017 N°179 La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a été votée le 22 juillet 2015 en conformité avec les engagements du candidat Hollande, suite à l’accord préélectoral PS-EELV de 2012. Le Conseil Constitutionnel l'a validée et elle a été publiée au journal officiel1 le 18 août 2015. Cette loi contient plus de 215 articles, mais les députés n'ont pas pris la peine d’évaluer les conséquences économiques et sociales des mesures votées : elles sont désastreuses pour notre pays. En effet, cette loi : - consacre la réduction du nucléaire à 50 % de la production d'électricité, - pénalise le recours à l’électricité, dont plus de 90% de la production nationale n'émet pas de gaz à effet de serre, au profit du gaz (importé), - favorise outrageusement les éoliennes et les panneaux photovoltaïques, - engage un irréaliste et coûteux programme de réduction de consommation d'énergie de 20% d’ici 2030, et de 50% d'ici 2050. Cette LTECV est un crime contre les intérêts supérieurs de la nation. Pour financer en partie cette folie, elle instaure un mécanisme de taxes et de subventions qui entraînera une baisse du pouvoir d’achat pour tous les Français, en particulier pour les classes moyennes. Dans le domaine énergétique, une séduisante propagande médiatique, truffée de mensonges, masque la réalité et empêche les Français de prendre conscience de cette gigantesque mystification. Ils s'en font même parfois les complices involontaires en propageant la "bonne parole" sur les vertus supposées des énergies renouvelables. L’Union européenne (UE) est aussi responsable de cette situation. Ses directives établies au nom d’une politique commune de l’énergie, ont encouragé notre pays à s'engager dans la folie du développement des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Les milliards d'euros déjà dilapidés dans cette impasse énergétique manquent, et manqueront, pour l'investissement dans la véritable préparation de l'avenir. Or, la France a déjà réalisé sa transition énergétique il y a plus de 40 ans avec une judicieuse politique de l’énergie mise en place en 1973 par le gouvernement Messmer. L'électricité y est aujourd'hui bon marché et "décarbonée" à plus de 90%, principalement grâce au nucléaire (75%) et à l'hydraulique (12%). Cette politique est pourtant remise en cause par la Commission Européenne. Sous la pression des lobbies écologistes et des syndicats des industriels éoliens et photovoltaïques, elle recommande le recours aux énergies renouvelables pour diminuer les émissions de gaz
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http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=9202816E4E8CDBD1B859C4B6991410F5.tpd ila12v_1?cidTexte=JORFTEXT000031044385&categorieLien=id
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